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DROIT COMMERCIAL ET
TRAVAIL
INTRODUCTION GENERALE
Le droit est l’ensemble des règles qui régissent la conduite des hommes dans une société
donnée (exemple : la loi). C’est également une prérogative dont peut être titulaire une personne
(exemple : le droit d’exercer une activité commerciale). Il existe plusieurs distinctions du droit parmi
lesquels celles faites entre droit public et droit privé.
Le droit public régit l’organisation d’un Etat et les rapports entre l’Etat et particuliers (droit
administratif, droit constitutionnel, droit fiscal..). Il s’oppose ainsi au droit privé, qui régit les
rapports entre particuliers. Lorsque les particuliers sont des commerçants ou des sociétés
commerciales on parle du droit commercial ou du droit des sociétés respectivement. S’il s’agit des
travailleurs et employeurs, on parle de droit du travail. Mais lorsqu’il s’agit de simples particuliers,
on parle de droit civil.
Le commerçant peut être une personne physique ou une personne morale (une société). De ce
fait, le terme « commerçant » sera utilisé dans un sens générique pour représenter à la fois la personne
physique commerçante (régit par le droit commercial au sens stricte) et les sociétés commerciales
(qui sont régies par le droit des sociétés). Ces personne crée des activités à but lucratif qui pour
fonctionner ont très souvent besoin des employés.
Le droit commercial est une discipline du droit privé régissant les rapports des commerçants
soit entre eux, soit avec leurs clients. Les opérations ayant trait à l’exercice du commerce sont appelé
les actes de commerce. Le terme commerce ne doit pas être pris dans un sens vulgaire. Dans le langage
juridique le mot « commerce » comprend les activités de production, circulation et de distribution
(vente) des biens et services. Ces différentes activités créent des emplois. Dans leur rapport avec leurs
employés, les commerçants prennent le vocable d’employeur et sont régis par le droit du travail.
On peut définir le droit du travail comme les règles juridiques applicables aux relations qui
naissent entre les employeurs et ceux qui travaillent sous leur autorité dans le cadre du travail.
Comme tout droit privé, le droit commercial et le droit du travail prennent leurs sources dans
la loi, les usages et les coutumes, la jurisprudence, la doctrine.
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les lois qui régissent la vie commerciale comprennent : la constitution, les traités,
conventions internationales et communautaires notamment les Actes uniformes OHADA
(Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaire), les lois commerciales
camerounaises 2015, lois sur le commerce électronique, le code civil ;
les usages commerciaux sont des pratiques professionnelles dont l’emploi constant
en fait des règles de droit non écrites ;
la jurisprudence est l’ensemble des décisions rendues par les tribunaux. Les tribunaux
ont pour fonction de rendre la justice, pour cela ils doivent faire application des règles de droit
et veiller à leur respect par les justiciables. Mais, parfois les juges se trouvent devant des
difficultés d’interprétation. Il en est ainsi lorsqu’une loi ou le contrat est obscur, ambiguë ou
même muet sur certaines questions. Il revient alors aux tribunaux d’interpréter suivant le sens
le plus proche visé par le législateur ou les contractants. C'est ainsi qu'il peut arriver que les
magistrats adoptent une même solution qui, à force d'être appliquée, devient jurisprudence ;
la doctrine : C'est l'ensemble des écrits portant les interprétations et les opinions des
juristes (les universitaires, les avocats, les magistrats, etc.). Ces écrits sont publiés sous forme
d'ouvrages ou d'articles dans différentes revues juridiques. La doctrine, par son analyse
juridique et ses recherches scientifiques, a pour rôle d'éclairer le législateur (à l'occasion de
l'élaboration des textes) et les tribunaux (lors de l'application de la loi).
Quant au droit du travail, ses sources sont internes (la constitution, le code du travail
de 1992, les conventions collectives, le contrat du travail, le règlement intérieur) et les sources
internationales (ce sont les textes émanant de l’OIT qui forment les conventions de l’OIT), la
jurisprudence, la doctrine la coutume et les usages du travail.
C. Objectifs du cours
C’est une initiation au droit des affaires et du travail et à toutes les notions élémentaires à
connaître dans la vie des affaires notamment: sources du droit des affaires, généralités sur le droit
commercial et du travail.
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Le droit commercial général a pour siège l’Acte uniforme sur le droit commercial général
(AUDCG) du 15 décembre 2010. Cette branche du droit vise les commerçants établis dans l’espace
OHADA, qu’il s’agisse de personnes physiques ou de personnes morales. D’une manière générale, il
englobe en son sein les thèmes suivants : le statut du commerçant et de l’entreprenant (Chapitre 1),
le registre du commerce et du crédit mobilier (RCCM), le fonds de commerce (Chapitre 2), le bail à
usage professionnel (Chapitre 3), la vente commerciale et les intermédiaires de commerce. Nous en
étudierons quelques-uns.
Ce sont les principaux acteurs de la vie des affaires. A ce titre, il convient d’examiner les
conditions requises pour avoir la qualité de commerçant d’une part (SECTION 1) et d’autre part les
entreprenants et petites entreprises régis par le droit OHADA (SECTION 2).
SECTION 1 : LE COMMENÇANT
P 1 : La qualité de commerçant
Le droit commercial définit l’acte de commerce par nature et se sert de ce concept pour
apporter une définition du commerçant. Est donc commerçant celui qui accomplit des actes de
commerce par nature à titre de profession. Plusieurs éléments doivent être pris en compte pour
qualifier une personne de commerçants :
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personne (le tireur) à son débiteur (le tiré), de payer une somme d’argent, à une date
déterminée, à une troisième personne (le bénéficiaire).
Le billet à ordre, par contre, est un écrit par lequel une personne dénommé « souscripteur »
s’engage à payer à une autre « le bénéficiaire » une somme fixe à une date arrêtée.
Enfin, le warrant est un titre de propriété délivré par des magasins généraux, en d’autres
termes, des entrepôts privés chargés du stockage ou du gardiennage d’objets, et que l’on
trouve généralement dans les ports, gares, aéroports, marchés. Ce titre constate le dépôt, par
le bénéficiaire, de ses biens qui peuvent être des marchandises.
Il s’agit des actes de nature civiles qui sont considérés comme des actes de commerce parce qu’ils
sont accomplis par un commerçants pour les besoins de son activité professionnelle. En d’autres
termes il faut que l’acte civil soit accompli par une personne qui a déjà la qualité de commerçant.
Actes mixtes
En certaines circonstances un acte peut être qualifié « acte mixte », parce que civil pour l’une des
parties (simple particulier) et commercial pour l’autre (commerçant ou société commerciale).
L’exigence d’accomplir les actes de commerce par nature impliquerait l’exclusion des actes de
commerce par la forme ou accessoires comme qualifiant une personne de commerçant. Les actes de
commerce doivent être accomplis de façon indépendante et pour le compte personnel du
commerçant, c'est-à-dire à ses risques et périls. La personne qui réalise des actes de commerce sans
en supporter le risque n'est pas commerçante. Tel est le cas des directeurs et des salariés qui peuvent
être amenés à accomplir des actes de commerce pour le compte de leur employeur. C'est en effet ce
dernier qui a seul la qualité de commerçant.
Le commerçant doit faire du commerce sa profession habituelle. Cet élément suppose que le
professionnel ait mis au point une certaine organisation, souvent matérielle, qu'il ait acquis une
certaine compétence et qu'il poursuive un but intéressé. L'habitude n'implique par contre pas
nécessairement la profession de commerçant, puisqu'une personne peut très bien accomplir des actes
habituellement sans pour autant le faire à titre professionnel. En effet, pour qu'on considère qu'une
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personne fait d'une activité sa profession, il faut que cette activité soit exercée avec l'intention d'en
tirer un profit. Elle doit être sa source essentielle de revenu.
En principe chacun est libre d’exercer l’activité commerciale de son choix. Mais L’exercice
du commerce exige de satisfaire à 02 exigences :
La capacité d’exercer le commerce
Compte tenu du fait que toute personne a le droit d'exercer une activité qui soit de nature à lui
procurer les moyens de sa survie, sous réserve de la licéité et de la conformité à l'ordre public et aux
bonnes mœurs, toute personne physique peut en principe exercer le commerce et dès lors acquérir la
qualité de commerçant.
Les mineurs, sauf s'ils sont émancipés, ne peuvent ni avoir la qualité de commerçant ni
effectuer des actes de commerce. Le mineur est la personne physique qui n'a pas encore atteint l'âge
fixé comme majorité 21 ans révolus. A contrario, le mineur émancipé peut se voir reconnaitre la
qualité de commerçant s'il accomplit des actes de commerce. A cet égard, la plupart des législations
prévoient que le mineur est émancipé de plein droit par le mariage.
L'Acte uniforme (AU) ne traite pas expressément de la situation des majeurs incapables.
Toutefois, puisque l'article 7 de l'Acte dispose que nul ne peut accomplir des actes de commerce à
titre de profession s'il n'est juridiquement capable d'exercer le commerce, il faut en déduire que les
majeurs incapables sont exclus de la profession de commerçant.
Les incompatibilités : certaines personnes n’ont pas accès à certaines professions parce que
l’exercice simultané de deux activités nuit à leur qualité. Il s’agit :
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- les experts comptables agréés et comptables agréés, commissaires aux comptes et aux
apports, conseils juridiques, courtiers maritimes ;
- et plus généralement, toute profession dont l'exercice fait l'objet d'une réglementation
interdisant le cumul de cette activité avec l'exercice d'une profession commerciale.
La violation de ces incompatibilités n'entache néanmoins pas la validité des actes accomplis à l'égard
des tiers de bonne foi.
Les interdictions : certaines personnes sont interdites de l’exercice du commerce pour avoir commis
une infraction en relation avec les affaires. Exemple : escroquerie, abus de confiance, vol,
présentation de faux bilan, banqueroute (faillite volontaire en vue de rendre l’entreprise non crédible).
Dans certains cas, au lieu de l’interdiction d’exercer, l’individu peut être déchu du droit d’exercer le
commerce pour un durée déterminée ou indéterminée
En tant qu’auteur majeur de la vie des affaires, le commerçant est soumis à de nombreuses
obligations à savoir : l’inscription au Registre du Commerce et du Crédit mobilier (RCCM) et les
obligations comptables.
A. L’inscription au RCCM
Le RCCM est un répertoire officiel contenant la liste de toutes les entreprises commerciales
fonctionnant dans le ressort de chaque TPI (tribunal de première instance). Il donne des
renseignements sur la forme de l’entreprise et le propriétaire.
Le RCCM est un instrument de publicité dans la mesure où il permet aux commerçants de se
connaître entre eux et par les tiers.il constitue également un instrument de sécurité dans les
transactions commerciales ; c’est pourquoi il est fait obligation à toute personne qui entend exercer
une activité commerciale de se faire immatriculer dans le registre dans un délai d’un mois à compter
du début de ses activités.
Cette immatriculation fait présumer la qualité de commerçant ; c’est pourquoi toute personne
doit indiquer sur ses bons de commande, tarifs, factures son numéro et lieu d’immatriculation.
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Le livre journal qui enregistre chronologiquement au jour le jour toutes les opérations
commerciales. Le grand livre : c’est un état récapitulatif faisant apparaître à la clôture de l’exercice
pour chaque compte un solde débiteur et créditeur. Le livre d’inventaire qui est un état descriptif et
estimatif de l’ensemble des éléments de l’actif et du passif. Les 03 documents doivent contenir le
numéro d’immatriculation au RCCM
La tenue de cette comptabilité apporte un élément de transparence dans l’exercice de son
activité. Ils servent de preuve et surtout de base aux impositions fiscales. les document ne doivent
être ni surchargés, sans blancs, ni contenir une altération de toute sorte. En cas d’erreur, il est
nécessaire de procéder à une contre passation d’écriture.
Les documents doivent être conservés pendant 5 ans.
Dans la perspective de la résorption de l’économie informelle qui bat son plein dans la quasi-
totalité des pays d’Afrique, et en vue de promouvoir l’entreprise individuelle, le droit OHADA a
institué, à côté de la sphère des acteurs économiques traditionnels, la catégorie : « l’entreprenant ».
L’AUDCG détermine son statut en le définissant (SECTION1) et fixe les obligations qui lui
incombent ainsi que le régime de prescription applicable aux litiges nés à l’occasion de l’exercice de
son activité (SECTION 2).
B. Caractéristiques de l’entreprenant
L’entreprenant bénéficie d’un régime souple qui lui permet de se faire connaître sans passer
par le formalisme de l’immatriculation au RCCM, et qui l’incite à s’engager dans une activité pour
son épanouissement et le développement de son entreprise, si petite soit-elle.
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Pour conserver son statut d’entreprenant, il ne doit pas réaliser, pendant deux exercices
successifs, un chiffre d’affaires annuel qui excède les seuils fixés par l’Acte uniforme portant
organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises. La loi camerounaise de 2015 relative
à l’activité commerciales dispose que le chiffre d’affaire annuelle de la personne doit être inférieur à
10 millions pour avoir la qualité d’entreprenant.
Les obligations comptables de l’entreprenant sont définies dans l’Acte uniforme portant sur
le droit commercial général (Para 1), tandis que les obligations fiscales demeurent sous l’empire de
la législation interne de chaque Etat membre de l’OHADA et la prescription (Para 2).
Les obligations comptables de l’entreprenant sont à la fois simples et peu contraignantes. En effet,
l’Acte uniforme oblige l’entreprenant de tenir simplement « un livre mentionnant chronologiquement
l’origine et le montant de ses ressources en distinguant les règlements en espèce des autres modes de
règlement d’une part, la destination et le montant d’autre part ». Le dit livre doit être conservé
pendant 5 ans au moins.
Dans le cas où l’entreprenant exerce une activité de vente de biens meubles ou fourniture de
logement, il doit en outre tenir un registre de ses achats avec l’indication de leur mode de règlement
et la mention des références des pièces justificatives.
B. La prescription
La prescription est la durée au-delà de laquelle une action en justice n’est plus recevable.
Les litiges pouvant naître à l’occasion de l’exercice des activités de l’entreprenant peuvent
être réglés par voie judiciaire ou par tout autre mode extrajudiciaire.
Dans le cas d’un règlement judiciaire, l’action se prescrit par l’écoulement du délai de cinq
ans, sauf s’il est prévu un délai plus court, comme en matière de vente (deux ans) ou de transport de
marchandises par route (un an).
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Exercice d’application
1. Monsieur Alphonse Nsimba, propriétaire d’une SARL, située Bassa ; a pour activité
principale la vente de matériaux de construction.
Monsieur Pierre Kamga, voisin de Nsimba SARL vend des tissus uniformes pour élèves lorsque
son fils résident en France lui envoie de l’argent pour sa survie.
Comment peut-on considérer ces personnes sur le plan juridique ? Justifier votre réponse.
2. Monsieur Pierre Polo est propriétaire d’une agence qui achète et vend régulièrement des
véhicules occasion d’Europe. Comment qualifier ce type de commerce ?
3. Monsieur Joseph Mba, vendeur de matériel informatique, tire une lettre de change sur
son client Papy Mokam dont la valeur nominale est de 400.000 Fcfa en règlement de la facture n°50.
Comment qualifie-t-on cet acte de commerce ?
4. Citez les conditions requises pour qu’une personne puisse avoir la qualité de commerçant.
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Pour exercer son activité commerciale, tout commerçant a besoin de disposer d’un certain
nombre de biens, matériels ou immatériels, qui lui permettront d’atteindre ses objectifs. C’est
schématiquement cet ensemble que l’on appelle le fonds de commerce, dont on examinera la notion
(SECTION 1), les opérations portant sur le fonds de commerce (SECTION 2).
Selon la définition (ou la description) édictée par l’Acte uniforme, « le fonds de commerce est
constitué par un ensemble de moyens qui permettent au commerçant d’attirer et de conserver la
clientèle ». C’est pourquoi nous allons présenter les éléments constitutifs du fond de commerce (Para
1) et sa nature juridique (Para 2).
Selon l’art 136 de l’AU, le fonds de commerce comprend des éléments obligatoires (A) et à
côté de ces éléments principaux l’art 137 en ajoute qui sont facultatifs (B).
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L’enseigne : C’est une désignation de fantaisie apposée sur le local commercial elle mérite la
même protection que le non commercial qui peut d’ailleurs être pris à titre d’enseigne. L’enseigne
peut être constitué par un nom de personne exemple : chez Paul, une appellation rappelant
l’emplacement du fonds du commerce, exemple : café du campus ou une dénomination de pur de
fantaisie exemple : bon marché
La clientèle, l’enseigne et le nom commercial sont les éléments incorporels sans lesquels il
n’y a pas de fonds de commerce, ils sont protégés par l’action en concurrence déloyale qui a pour but
de faire condamner l’auteur à verser les dommages intérêts à la victime.
Les licences d’exploitations, les marques de fabrique et des commerces, les dessins et modèles
tout autre droit de propriété intellectuelle née de l’exploitation et du droit au bail. La protection de
tous ces droits est assurée par l’action aux contrefaçons qui a pour but de faire infliger à l’auteur de
la contrefaçon une sanction c’est-à-dire une peine d’emprisonnement ou d’amande
Le fonds de commerce n’est pas un patrimoine autonome, il fait partir des éléments qui
constituent l’actif du patrimoine du commerçant, à ce titre, il est une universalité de fait et peut être
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saisi aussi bien par les créanciers dont le titre découle de l’exercice du commerce que par les
créanciers personnels du commerçant.
Le fonds de commerce peut faire l’objet de diverses transactions à savoir : la vente (Para 1),
la location-gérance (Para2).
La vente ou la cession du fonds de commerce obéit aux mêmes règles qu’une vente simple.
Elle peut être réalisée par un acte sous seing privé ou par un acte authentique (signé devant un notaire).
Mais quelle que soit la forme que prendra l’acte de cession, il doit contenir certaines mentions :
l’identité complète des parties (s’il s’agit de personnes physiques),la dénomination sociale, la forme
juridique et le siège social des personnes morales (sociétés commerciales), leurs activités, leurs
numéros d’immatriculation au RCCM, l’origine des fonds, l’état des privilèges, le cas échéant, les
nantissements et inscriptions grevant le fonds, le chiffre d’affaires. L’omission de telles mentions est
sanctionnée par la nullité de la vente.
Il existe deux modes d’exploitation du fonds de commerce, soit que celui-ci est exploité
directement par son propriétaire ou ses préposés (employés), soit qu’il l’est par une autre personne
qui conclut un contrat de location-gérance avec le propriétaire du fonds (location).
location-gérance est une « Convention par laquelle le propriétaire du fonds de commerce,
personne physique ou morale, en concède la location, en qualité de bailleur, à une personne physique
ou morale, locataire-gérant, qui l’exploite à ses risques et périls.
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L’entreprenant ne peut être partie à un contrat de location-gérance » (article 138 alinéa 3).
Le contrat de location-gérance doit être publié dans un journal d’annonces légales (journal
officiel) et faire l’objet d’une inscription modificative au RCCM si le propriétaire a la qualité de
commerçant.
Le locataire gérant doit toujours mentionner sa qualité (« locataire-gérant ») dans tous ses
documents comptables.
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L’Acte uniforme régit le bail professionnel par des règles différentes de celles du bail à usage
d’habitation. L’objectif poursuivi est de mettre le professionnel à l’abri de nombreux abus que l’on
rencontre dans les contrats de location immobilière ordinaire. Nous étudierons les conditions du bail
professionnel, singulièrement celles relatives à sa conclusion et à son exécution (SECTION 1), à son
renouvellement, à sa cession, à sa sous-location (SECTION 2)
§1. Définition
Le législateur définit le contrat de bail à usage professionnel en ces termes : « Est réputé bail
à usage professionnel toute convention, écrite ou non, entre une personne investie par la loi ou une
convention du droit de donner en location tout ou partie d’un immeuble (…) et une autre personne
physique ou morale, permettant à celle-ci, le preneur, d’exercer dans les lieux avec l’accord de celle-
là, le bailleur, une activité commerciale, industrielle, artisanale ou toute autre activité
professionnelle ».
C’est donc le contrat par lequel le bailleur donne son immeuble en location au preneur
(locataire) pour permettre à ce dernier d’y exercer son activité professionnelle en payant
périodiquement un loyer au bailleur.
Le bail professionnel est un contrat, mais peu importe sa forme écrite ou verbale, dès lors que
les conditions en sont réunies (deux parties, un immeuble, un loyer). Il importe évidemment que
toutes les conditions issues des règles générales régissant le contrat soient satisfaites : consentement
et capacité des parties, licéité de l’objet et de la cause, conformément aux dispositions pertinentes du
Code civil (droit commun des contrats).
A. Durée du bail
Un contrat de bail à usage professionnel peut être conclu pour une durée déterminée ou
indéterminée. Cette durée est librement fixée par les parties au contrat. Mais si le contrat a été conclu
sans que la durée ne soit prévue dans le contrat ou s’il est verbal, il est réputé être conclu pour une
durée indéterminée.
Des obligations réciproques pèsent sur chaque partie, à savoir le bailleur et le preneur.
preneur doit avertir le bailleur qui peut s’y opposer. Mais s’il s’agit d’une activité autre que
celle prévue dans le contrat, il faut préalablement obtenir l’accord du bailleur.
Assurer les réparations d’entretien : tout au long du bail, le locataire devra réparer les dégâts
qu’il cause au bien loué.
Le locataire a le droit de céder son bail ou de le louer à une autre personne. Néanmoins, toute
cession doit être portée à la connaissance du bailleur par tout moyen laissant une trace écrite de sa
signification. Dans le cas contraire, cette cession est inopposable au bailleur. Il importe cependant de
distinguer entre une cession totale et une cession partielle. La cession totale qui inclut le lieu loué
et l’activité y exercée s’impose au bailleur. Toutefois, le bailleur garde la possibilité de s’y opposer
dans le mois de la signification. En revanche, la cession partielle, qui ne concerne que l’immeuble ou
avec une partie des éléments permettant de poursuivre l’activité, est subordonnée à l’accord du
bailleur.
La sous-location est interdite par le législateur communautaire (OHADA), sauf dispositions
contractuelles contraires. Les parties peuvent donc prévoir que le preneur pourra sous-louer
l’immeuble. Dans ce cas, la sous-location doit être portée à la connaissance du bailleur par le preneur.
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Exercice d’application
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COURS DE DROIT COMMERCIAL ET TRAVAIL
Aux termes de l’article 23 du code du travail (CT) « le contrat de travail est une convention
par laquelle un travailleur s’engage à mettre son activité professionnelle sous l’autorité et la
direction d’un employeur en contrepartie d’une rémunération ». Le contrat de travail est un acte
générateur des rapports individuels. Il est de ce fait un acte primordial en droit du travail. Sa
qualification est importante car c’est lui qui fait acquérir au travailleur la qualité de salarié et
détermine en conséquence l’application du droit du travail.
Le contrat de travail est en principe à durée indéterminée. Il est en principe conclu sans
détermination de durée. Mais l’on assiste à la multiplication des contrats de travail à durée déterminée,
des contrats à temps partiel et du travail temporaire. Ainsi, à côté du noyau dur dans l’entreprise
constitué par les salariés lié par contrat à durée indéterminée, on trouve de plus en plus de travailleurs
liés par un contrat précaire même si le principe est qu’il n’y a pas de différence de traitement entre
les salariés permanents dans l’entreprise et ceux liés par un contrat précaire.
Le code du travail distingue alors sept (7) formes de contrats de travail que sont le contrat de
stage, d’apprentissage, d’engagement à l’essai, le contrat à durée déterminée, le travail temporaire, le
tâcheronnat et le contrat à durée indéterminée.
La décision de recruter un candidat à un poste précis appartient à l’employeur. Celui-ci vérifie
en général ses aptitudes. Cette vérification commence à la phase de recrutement et se fait selon
plusieurs méthodes. Ce peut être par :
Voie de concours
Test psychotechnique et autres questionnaires
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COURS DE DROIT COMMERCIAL ET TRAVAIL
Entretien
Recrutement par le billet des cabinets en Ressources Humaines.
Apres le recrutement la conclusion d’un contrat de travail est possible et souvent précéder des
avant contrats. Il convient d’identifier le contrat de travail au préalable.
Le contrat de travail est composé de trois traits caractéristiques que sont la prestation de
travail, la rémunération et le lien de subordination.
La rémunération est aussi un élément nécessaire du contrat de travail qui est un contrat à titre
onéreux c’est-à-dire procurant à chacune des parties un avantage. La jurisprudence considère en ce
sens que, sans rémunération, il n’y a pas contrat de travail. Mais elle est insuffisante pour qualifier
un contrat de travail.
surtout des conditions d'exécution de la prestation de travail, des éléments de fait. Mais il n’exclut
pas la simple indépendance technique du salarié.
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COURS DE DROIT COMMERCIAL ET TRAVAIL
de faire des actes juridique pour l’autre partie (Le mandant ou commettant). Le mandataire agit au
nom et pour le compte de son. Il est un intermédiaire chargé d’accomplir les actes juridique.
Le contrat d’engagement à l’essai est un contrat autonome en vue de préparer les parties au
contrat de travail définitif. L’essai est la période probatoire où l’employeur juge de l’aptitude et de
la compétence du travailleur à tenir l’emploi et ce dernier des conditions de travail (hygiène,
sécurité, ainsi que le climat…).
L’engagement à l’essai doit être stipulé par écrit.
Categories Durée
I et II 15 jours
III et IV 1 mois
V t VI 2 mois
VII et VIII 3 mois
X et IX 4 mois
L’essai peut être renouvelé une seule fois en considération des délais ci-dessus mentionnés.
Les durées maximales sont fixées en fonction de la catégorie du travailleur. La notification de
renouvellement doit parvenir au plus tard le dernier jour de l’essai en cours. La prolongation de l’essai
sans l’intervention d’un nouveau contrat vaut engagement définitif qui prend effet au début de l’essai.
Il en est de même pour la confirmation de l’employé au terme de l’essai qui prend effet à la date du
début de l’essai dans le contrat.
B. Le contrat de formation
C’est l’un des contrats qui naît avec le code de 1992 (article 28 al3). Il a pour but de donner
une formation professionnelle appropriée au candidat à l’emploi afin de l’adapter au poste proposé.
A l’issue de la formation, l’employeur peut embaucher ou non le candidat à l’emploi.
C. Le contrat d’apprentissage
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COURS DE DROIT COMMERCIAL ET TRAVAIL
Le contrat d’apprentissage n’excluant pas les adultes est réservé aux jeunes, qui doivent être
âgés d’au moins 14ans. Le maître quant à lui doit être âgé d’au moins 21 ans. Il tout comme le
contrat de travail suppose un lien de subordination. L’apprenti n’a pas droit à un salaire, mais à une
allocation (prestation en argent attribuée à une personne pour faire face à un besoin). La durée
maximale du contrat d’apprentissage est de 4ans. Cependant, le contrat d’apprentissage peut
commencer par une période d’engagement à l’essai qui est d’un mois renouvelable une seule fois.
Cet engagement à l’essai est le même que celui mentionné plus haut. Le contrat d’apprentissage
est un contrat autonome qui doit être écrit sous peine de nullité.
Dans ce contrat, l’apprenti peut servir au besoin de l’entreprise. Le maître peut lui confier
des tâches normalement confiées à un employé. Toutefois, son travail est destiné à le former.
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COURS DE DROIT COMMERCIAL ET TRAVAIL
La liberté du travail est aujourd’hui considérée comme un principe bien établi. Chacun
a le droit de travailler là où il veut, pour le compte de qui il veut et dans les conditions qu’il a
bien voulu accepter. Chacun a également le droit de refuser un travail pour des motifs dont il
n’a pas à rendre compte. L’employeur et le travailleur qui sont d’accord sur le principe de leur
collaboration élaborent un contrat de travail. Ce contrat doit obéir à certaines conditions pour
être valable.
Il doit respecter toutes les conditions prévu à l’article 1108 du Code Civil à savoir la capacité
et le consentement libre des parties, l'objet, la cause et la durée du contrat.
Le libre consensus : Le contrat est passé librement par les parties.
La capacité des parties : Le recrutement concerne les personnes âgées de 14 ans au moins au
moment de contracter.
L’objet du contrat doit être déterminé ou déterminable. Il doit être licite et moral
Le contrat de travail existe par le simple accord des parties en dehors de tout écrit et de toute
prestation préalable. C’est un contrat consensuel c’est-à-dire qu’il peut être constaté dans les
formes qu’il convient aux parties d’adopter. Il peut donc être écrit ou verbal.
Cependant, tout contrat stipulant une durée déterminée supérieure à 3 mois ou nécessitant
l’installation d’un travailleur hors de sa résidence doit être constaté par écrit (article 27 al1 Code
du travail camerounais).
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COURS DE DROIT COMMERCIAL ET TRAVAIL
Le contrat de travail est en principe à durée indéterminée. Il est en principe conclu sans
détermination de durée. Mais l’on assiste à la multiplication des contrats de travail à durée
déterminée, des contrats à temps partiel et du travail temporaire. Ainsi, à côté du noyau dur
dans l’entreprise constitué par les salariés liés par contrat à durée indéterminée, on trouve de
plus en plus de travailleurs liés par un contrat précaire même si le principe est qu’il n’y a pas
de différence de traitement entre les salariés permanents dans l’entreprise et ceux liés par un
contrat précaire.
Ces contrats sont au nombre de deux : Le contrat à durée déterminée (CDD) et le contrat à
durée indéterminée (CDI). Ils représentent aussi les formes classiques d’embauche.
C’est celui dont le terme est fixé à l’avance par les parties. C’est un contrat de date à date
c’est-à-dire conclu d’une date à une autre ; pour tel nombre de jours, de semaines, de mois, d’années.
L’arrivée du terme librement choisie par les parties au moment de la conclusion du contrat, met
automatiquement fin au contrat (sans préavis et sans indemnité). La durée ne peut être supérieure à
deux ans. Il ne peut être renouvelé qu’une seule fois pour la même durée avec la même. Cependant,
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COURS DE DROIT COMMERCIAL ET TRAVAIL
Le contrat de travail à durée indéterminée se définit comme un contrat dont le terme n’est pas
fixé à l’avance et qui peut cesser à tout moment par la volonté de l’une ou de l’autre partie. C’est la
forme privilégiée de contrat. Il est le principe et le CDD est l’exception. C’est le contrat de droit
commun. Le contrat à durée indéterminée permet mieux que le contrat à durée déterminée d’assurer
la stabilité de l’emploi. Dans ce contrat, la liberté contractuelle est préservée sous réserve du respect
du préavis et de la notification du motif de rupture.
Tout contrat qui n’obéit pas au régime exceptionnel des contrats à durée déterminée est un
CDI. C’est ainsi que les contrats précaires qui n’obéissent pas aux conditions de formes et de fond
propres à leur régime se transforment en CDI. Lorsque le contrat cesse sur l’initiative de l’employeur,
on parle de licenciement ; Lorsque le contrat cesse sur l’initiative délibérée de l’employé, on parle de
Le travail temporaire a pour objet soit le remplacement d’un travailleur absent ou dont le
contrat est suspendu, soit l’achèvement d’un ouvrage dans un délai déterminé nécessitant l’emploi
d’une main d’œuvre supplémentaire. Un emploi temporaire peut être conclu pour un jour ou pour 3
mois, mais ne peut dépasser cette durée. Tout comme le contrat d’engagement à l’essai, le contrat de
travail temporaire porte sur 3 mois renouvelables une seule fois. Cependant, la continuité dans une
relation professionnelle entre les parties aboutit à un contrat à durée indéterminée. Le recrutement de
temporaire peut se faire de manière directe c’est-à-dire entre l’employeur et l’employé ou indirecte
c’est-à-dire entre l’employeur, une entreprise de travail temporaire et le travailleur. Ce dernier cas de
figure s’appelle la mise à disposition.
NB : Le code du travail camerounais interdit de remplacer un travailleur temporaire par un
autre.
B. Le contrat de travail occasionnel
C’est un contrat lié à la nature cyclique ou climatique des activités de l’entreprise (article 25
al 4c Code du travail camerounais). Il ne peut excéder 6 mois. Il peut être renouvelé chaque année
avec la même entreprise suivant les besoins des contractants. C’est un contrat qui règle le problème
de main d’œuvre dans les entreprises agricoles, les coopératives agricoles et les entreprises de jouets.
Au cas où la période de 6 mois n’est pas respectée, le contrat se transforme en contrat à durée
indéterminée.
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COURS DE DROIT COMMERCIAL ET TRAVAIL
Les conventions légalement formées tiennent lieu de loi pour ceux qui les ont faites (art 1134
du Code Civil). Elles doivent être exécutées de bonne foi. le contrat de travail qui est une convention
fait naitre des droits et des obligations à la charge des deux parties. Toutefois, il arrive souvent que
l’exécution de ce contrat soit affectée par certains évènements pouvant soit suspendre ou modifier
son cours.
Elle porte sur les droits et obligation du travailleur. Cependant, Les obligations de l’employeur
constituent les droits du travailleur. Ces droits sont renforcés notamment par le droit de grève, de
rupture, d’enquête reconnue à l’inspecteur de travail en vue de s’assurer de l’application de la
législation du travail.
A. L’obligation matérielle
Il est tenu d’exécuter le travail convenu et de l’exécuter lui-même. Il ne peut pas se faire
remplacer dans l’exécution de sa prestation qu’avec l’accord de son patron. Il doit exécuter
correctement, avec diligence et en bon père de famille son travail. Aujourd’hui, avec la
contractualisation, le travailleur n’est plus seulement un chercheur d’emploi, mais il partage avec
l’employeur les risques de l’entreprise. Il est en principe responsable de ses fautes. La faute du
travailleur s’apprécie aussi par comparaison ou analogie. On considère une toute autre personne à sa
place et on se demande si son attitude serait différente ou identique.
1. Le devoir d’intégrité
Le code pénal en son art 312 puni sévèrement l’employé non intègre. C’est le délit de
corruption <<est puni d’un emprisonnement d’1 à 3 ans et d’une amende de 50 000 frs à 500 000
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frs ou d’une de ces deux peines seulement tout employé rémunéré sous quelque forme que ce soit qui
sans l’autorisation de son patron reçoit les dons ou agrée les promesses pour faire ou s‘abstenir de
faire un acte de son service.>>
La violation de l’obligation d’intégrité constitue sur le plan contractuel une faute lourde
légitimant le licenciement ou une faute grave remettant en question la légitimité d’un contrat de travail
à durée indéterminée.
2. Le devoir d’obéissance
Le devoir d’obéissance est l’une des conséquences logiques du lien de subordination. Le
comportement insolent (injure, mépris, insubordination…) du travailleur à l’égard de l’employeur
peut justifier une perte de confiance de l’employeur, et être un motif légitime pour le licenciement du
travailleur. Ce dernier doit donc exécuter son travail loyalement, consciemment en évitant toute perte
de temps, tout gaspillage.
travailleur ne pourra en cas de rupture du contrat de travail exercer pour son compte ou celui d’autrui
une activité de nature à concurrencer son employeur.
2. Le pouvoir règlementaire
C’est aptitude à ériger des règles indispensables pour la bonne marche de l’entreprise. Les
règles sont généralement contenues dans le règlement intérieur, circulaires, notes…l’employeur est
obligé de rédiger un règlement intérieur lorsque l’effectif des employés atteint onze. Le règlement
intérieur doit être soumis au délégué du personnel pour avis et à l’inspecteur du travail pour visa. Il
doit être publié par affichage au lieu du travail et ne doit pas contenir des clauses abusives mais celles
relatives à l’organisation technique du travail, la discipline, l’hygiène et la sécurité.
3. Le pouvoir disciplinaire
Plusieurs sanctions s’offrent à l’employeur :
Les sanctions pécuniaires comme des retenues sur salaire ; les amendes sont
interdites
Les sanctions professionnelles : retard dans l’avancement de grade, mutation,
rétrogradation, mise à pied (durée maximale 8 jours et doit être signifiée à
l’employé par écrit avec indication des motifs)
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COURS DE DROIT COMMERCIAL ET TRAVAIL
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COURS DE DROIT COMMERCIAL ET TRAVAIL
Il existe deux sortes d’incidents dont peut faire l’objet l’exécution d’un contrat de travail : la
suspension ou la modification.
B. Le congé de maternité
Selon l’art 32 al d du CT, le contrat de la femme salarié est suspendu pendant le congé de
maternité. Ce congé dure 14 semaine reparti comme suit : 4 semaines avant la date présumée de
l’accouchement et 10 semaines après l’accouchement. Toutefois, ce délai peut être prorogé de 6
semaines en cas de maladie constatée résultant, soit de la grossesse, soit des couches. Pendant le
congé de maternité le CT en son art 84 al 2 interdit à l’employeur de rompre le contrat de travail de
la femme (conciliation des droits à l’enfant et à la procréation).
C. Le chômage technique
Le chômage technique se définit comme l’interruption collective du travail totale ou partielle
du personnel d’une entreprise ou d’un établissement résultant soit des causes accidentelles ou de force
majeure, soit d’une conjoncture économique défavorable. Le caractère collectif de la mise à pied
économique permet de distinguer les autres formes de mise à pied : la mise à pied disciplinaire et la
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COURS DE DROIT COMMERCIAL ET TRAVAIL
mise à pied conservatoire. Le chômage technique n’est une situation conflictuelle, mais se négocie
dans un dialogue tripartite (employeur, délégué du personnel et inspecteur du travail du ressort).
D. Le congé payé
Le travailleur a droit au congé payé après un an de service effectif (article 92 al 1CT). Selon
l’art 89 al 1 quant à lui, <<le travailleur acquiert droit au congé payé à la charge de son employeur
à raison d’un jour et demi ouvrable par mois de service effectif. >>
L’art 89 al1 CT stipule que << le droit au congé est porte d’un jour et demi à deux jours et
demi par mois de service effectif au profit des jeunes gens de moins de 18 ans. >>
La durée du congé est augmenté en faveur des mères salariées soit de deux jours ouvrables
par enfant de moins de 6 ans à la date au départ en congé inscrit à l’état civil et vivant au foyer, soit
d’un jour seulement si le congé principal ne dépasse pas 6 jours.
Lorsque le travailleur a fait 5 années successives dans une entreprise, il a 2 jours ouvrables
supplémentaires sur son congé. La mère salariée qui se satisfait à ces conditions peut ajouter les jours
supplémentaires alloués aux enfants de moins de 6 ans.
Cependant, d’un commun accord avec son employeur, le salarié peut décider de diviser ses
congés en fraction de 12 jours lorsqu’ il est plus long.
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COURS DE DROIT COMMERCIAL ET TRAVAIL
La suspension constate l’arrêt d’exécution du contrat. Elle ne suspend pas le lien contractuel.
Toutes les obligations à l’exception de l’obligation d’exécuter le contrat. On dit que le travailleur
reste indisponible juridiquement même si physiquement il est absent.
Elle doit d’abord être notifiée par écrit. Ensuite, s’il s’agit d’une modification qui n’est pas
substantielle, c’est-à-dire si la modification est légère ou porte sur les conditions de travail, elle peut
être effectuée de manière unilatérale par l'employeur qui peut l'imposer au salarié. Le salarié qui la
refuse commet une faute susceptible d'être sanctionnée notamment par la rupture du contrat. Ex :
changement de bureau, de tenue de travail
Par contre si la modification envisagée est substantielle, c’est-à-dire qu’elle porte sur les
éléments essentiels du contrat ou sur le contrat proprement dit et emporte réduction, suppression des
avantages contractuels du salarié ou expose celui-ci à plus de pénibilité, la modification nécessite le
consentement de l'autre. En cas de refus du salarié, il peut en résulter une rupture de contrat appelé le
licenciement
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COURS DE DROIT COMMERCIAL ET TRAVAIL
Un contrat de travail naît, vit et meurt. Plusieurs causes peuvent mettre fin à un contrat de
travail :
Le décès d’un contrat de travail peut aussi provenir soit de la démission, soit du licenciement.
Il s’agit-là des causes exceptionnelles de la rupture du contrat de travail, car il peut arriver par ailleurs
par la retraite ou le départ volontaire du travailleur.
La démission trouve son fondement dans l’art 34 al 1 CT. Il stipule que le contrat à durée
indéterminée peut prendre fin à tout moment par la volonté de l’une des parties à condition d’observer
le préavis qui est identique à celui du licenciement (voir tableau section 2). Dans le cas contraire le
salarié paie à l’entreprise d’une indemnité compensatrice de préavis. Et si c’est l’entreprise qui refuse
au travailleur l’exécution du préavis c’est la même sanction.
Le travailleur qui envisage de démissionner doit notifier par écrit à l’employeur son projet en
respectant le délai de préavis. Au cours de cette période de préavis, le travailleur bénéficie comme
dans le cas du licenciement d’un jour de liberté par semaine pris globalement ou heure par heure.
Cette liberté est destinée à laisser au travailleur la possibilité de chercher un autre emploi.
Le travailleur démissionnaire n’a droit à aucune indemnité. Il n’a pas droit à la priorité de
rembauchage. Il a droit à un certificat de travail. Il a l’obligation de respecter le secret professionnel.
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COURS DE DROIT COMMERCIAL ET TRAVAIL
Le licenciement légitime ;
Le licenciement irrégulier ;
Le licenciement pour motif économique.
A. Le licenciement légitime
La faute grave : c’est celle qui rend intolérable les relations de travail entre le
travailleur et l’employeur mais sans nécessiter le départ immédiat de ce dernier.
La faute lourde : c’est une faute extrêmement grave qui rend intolérable le maintien
du lien contractuel et justifie le départ immédiat du travailleur. Il s’agit d’une faute
intentionnelle : vol, détournement, coups et blessures sur la personne de l’employeur ou du
supérieur hiérarchique…
Licence pour incompétence : la preuve incombe à l’employeur qui peut l’établir par
tout moyen.
B. Le licenciement irrégulier
Il peut-être nul ou abusif. Il est nul lorsqu’il n’est pas autorisé par la loi, le licenciement d’un
délégué du personnel au mépris des formalités de l’art 130 du CT qui demande l’avis préalable de
l’inspecteur du travail du ressort avant toute décision de licenciement. Il est abusif lorsqu’il ne
respecte pas le fait de notifier à l’autre partie l’intention de la rupture et de non observation du délai
de préavis.
Le licenciement pour motif économique est motivé par des raisons conjoncturelles ou
structurelles. Le motif conjoncturel est celui lié aux difficultés financières, techniques, économiques
de l’entreprise. Le motif structurel quant à lui est lie à l’organisation de l’entreprise.
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Le travailleur licencié a droit à une indemnité de licenciement. Ce travailleur doit avoir fait
au moins deux (02) années de présence dans ladite entreprise. Il a droit au préavis ;
Catégories ancienneté
Moins d’un an Entre 1 et 5ans Plus de 5 ans
1à6 15 jours 1 mois 2 mois
En ce qui concerne les dommages et intérêts le code du travail en son article 39 al 5 stipule
que <<en cas de licenciement légitime d’un travailleur survenu sans observation par l’employeur des
formalités prévues, le montant des dommages et intérêts ne peut excéder un mois de salaire>>.
Le travailleur doit purement et simplement être réintégré dans son emploi ou dans un poste
équivalent. Son contrat n’a jamais été rompu en cas de refus de l’employeur, l’employé a droit aux
salaires qui lui sont dus. En cas de changement d’activité ou de suppression de son poste. Le
travailleur doit bénéficier des indemnités versées par son employeur.
Le travailleur a droit à des dommages et intérêts prévus à l’art 39 CT. D’après al4 de cet art,
le montant des dommages et intérêts, sans excéder un mois de salaire par année d’ancienneté dans
l’entreprise, ne peut être inférieur à 3 mois de salaire.
L’employeur n’est pas tenu de respecter le délai de préavis. Il a des dommages et intérêts à
payer. Il paie les indemnités de licenciement (ici l’indemnité est payée à l’immédiat)
Il est tenu de respecter la priorité de rembauchage. Lorsque les droits des travailleurs ne sont
pas respectés, il nait un différend individuel de travail.
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