Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
ou
ra
Analyse 6
ur
A. Ourraoui
.O
A
ii
A
.O
ur
ra
ou
i
i
ou
Table des matières
1
Intégrale dépendant d’un paramétre
1.1
1.2
ra
Rappels sur les fonctions d’une variable : . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Théorème de convergences sous le signe intégrale . . . . . . . . . . . . .
1.2.1 Convergence uniforme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1
1
2
2
ur
1.2.2 Théorème de convergence dominée . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3 continuité sous le signe intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.4 Dérivation sous le signe intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2
Intégrales multiples
.O
7
2.1 Intégrale double . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2 Calcul de l’intégrale double d’une fonction continue . . . . . . . . . . . . 8
2.3 Intégrale double sur un réctangle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.3.1 Suite exhaustive de pavés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.3.2 Intégrale double sur un compact élémentaire . . . . . . . . . . . . 10
2.3.3 Changement de variable affine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
A
iii
iv TABLE DES MATIÈRES
3
Formes différentielles
i
17
ou
3.1 Formes différentielles de degré 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
3.2 Intégrales curvilignes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.2.1 Indépendance de paramétrage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.2.2 Théorème de Poincaré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.2.3 Formule de Green-Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.3 Forme différentielle de degré 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.4 Différentielle extérieure d’une forme différentielle . . . . . . . . . . . . . 21
3.5 Transposée d’une forme différentielle par une application . . . . . . . . . 22
ra
Fonctions holomorphes et théorème de Résidus
4.1 Fonctions holomorphes : . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4.1.1 Fonction exponentielle complexe . . . . . . . . .
4.1.2 Fonctions Logarithme complexes . . . . . . . . .
4.2 Théorèmes de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
25
25
27
27
28
ur
4.3 Série de Laurent-Résidus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
4.3.1 Fonction holomorphe dans une couronne . . . . . . . . . . . . . . 30
4.3.2 Théorème des Résidus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
4.3.3 Calcul des intégrales par la méthode des résidus . . . . . . . . . . 34
.O
A
i
ou
Chapitre 1
1.1
Intégrale dépendant d’un paramétre
ra
Rappels sur les fonctions d’une variable :
ur
Proposition 1.1.1. (Critère séquentiel des limites)
Soit f une application d’intervalle I de R dans R et a ∈ R un point de I ou une extrémité
de I. Soit l ∈ R.
Les deux propriétés suivantes sont équivalentes :
i) limx→a f (x) = l,
.O
ii) Pour toute suite (xn ) d’élements de I qui converge vers a, la suite f (xn ) converge vers l.
Ce résultat rsste valable lorsque l = ±∞.
définie sur I. On dit que ( fn )n converge vers simplement vers f sur I si pour tout x ∈ I, la suite
( fn (x)) converge vers f (x).
2) ( fn ) converge uniformément vers f sur I (de R) si
1
2 CHAPITRE 1. INTÉGRALE DÉPENDANT D’UN PARAMÉTRE
i
1.2.1 Convergence uniforme
ou
Théorème 1.2.1. Soit fn : [a, b] → R une suite de fonction continues qui converge uniformé-
ment vers une fonction f, alors f est intégrable sur [a, b] et
Z b Z b Z b
lim fn (t) dt = lim fn (t) dt = f (t) dt.
n a a n a
preuve : La limite f est continue sur [a, b] alors elle est intégrable. De plus,
b b b
ra
Z Z Z
| fn (t) dt − f (t) dt| ≤ | fn (t) − f (t)| dt
a a a
≤ |b − a| sup | fn (t) − f (t)| → 0.
[a,b]
A noter que si on remplace [a, b] par un intervalle qui n’est pas borné, le résultat
précedent n’est pas toujours vrai. En effet, soit fn (t) = n1 χ[0,n] (t), alors fn converge
ur
R∞
uniformément vers 0 sur [0, ∞[ cependant 0 fn (t) dt = 1.
∀x ∈ I, ∀n ∈ N, | fn (x)| ≤ g(x).
1
fn (x) =
(1 + x2 n
n
)
2
est continue sur [0, ∞[ et intégrable sur cet intervalle. Il en résulte que limn fn (x) = e−x = f (x).
R∞ R∞ 2
f est integrable sur [0, ∞[ et limn 0 fn (x) dx = 0 e−x dx.
1.3. CONTINUITÉ SOUS LE SIGNE INTÉGRALE 3
P
Corollaire 1.2.1. Soit n≥0 fn (x) une série de fonctions positives intégrables sur un intervalle I
P R
de R et converge simplement vers f continue et intégrable sur I, alors n≥0 I fn (x) dx converge
i
et Z X XZ
fn (x) dx = fn (x) dx.
ou
I n≥0 n≥0 I
preuve :
f est intégrable et nk=0 fk (x) est dominée par f. D’où d’après le Théorème de conver-
P
P R R P
gence dominée on a n≥0 I fn (x) dx converge et I n≥0 fn (x) dx = n≥0 fn (x).
P
ra
Théorème 1.3.1. Soient I et J deux intervalles non vides de R. Soit (x, t) 7→ f (x, t) une fonction
définie sur J × I à valeur dans R. On suppose que
i) Pour chaque x ∈ J, la fonction t 7→ f (x, t) est continue par morceau sur I.
ii) Pour chaque t de I, la fonction x 7→ f (x, t) est continue sur J.
iii) Il existe une fonction φ intégrable sur I tel que ∀t ∈ I, ∀x ∈ J, | f (x, t)| ≤ φ(t). Alors la
ur
R
fonction g(x) = I f (x, t) dt est continue sur J.
R
on a iii) entraine que I f (x, t) dt existe ∀x ∈ J. D’autre part, soit xn une suite de J qui
converge vers x ∈ J, alors d’après ii) f (xn , t) converge vers f (x, t) ∀t ∈ I, et comme les
applications t 7→ f (xn , t) et t 7→ f (x, t) sont continues et dominées par φ, on en déduit
que Z Z
lim f (xn , t) dt = f (x, t) dt.
n I I
preuve : Soit x ∈ J, la fonction t 7→ f (x, t) est continue par morceau sur I et son
module est majorée par φ (sur I) qui est intégrable donc t 7→ f (x, t) est intégrable sur I
A
d’où l’existence de g. Soit a ∈ J, montrons que g est continue en a. Soit (xn ) ⊆ J tel que
x → a. Pour n ∈ N, t ∈ J on pose hn (t) = f (xn , t).
Chaque fonction hn est continue par morceau sur I.
Puisque pour chaque t ∈ I on a x 7→ f (x, t) est continue sur J et xn → a on en déduit
que ∀t ∈ I, hn (t) → f (a, t) simplement.
4 CHAPITRE 1. INTÉGRALE DÉPENDANT D’UN PARAMÉTRE
i
où φ est continue par morceau et intégrable sur I.
ou
D’après le théorème de convergence dominée, on a
Z
(g(xn ))n = ( hn (t) dt)n
I
ra
D’où
g(xn ) → g(a)
c-a-d g est continue en a. Par suite g est continue sur J.
R π sin2 (t) sin2 (t)
Exemple 1.3.1. g(x) = 0 x+sin(t) dt avec x ∈ R+∗ alors la fonction f (x, t) = x+sin(t)
vérifie
sin2 (t)
i) ∀x > 0, t 7→ x+sin(t) est continue sur [0, π].
ur
sin2 (t)
ii) ∀t ∈ [0, π] x → x+sin(t) est continue sur R.
iii) ∀x ∈ R+∗ , ∀t ∈ [0, π], | f (x, t) ≤ sin(t)| qui est intégrable sur [0, π] donc g est continue
sur R+∗ .
∂f
iv) pour tout t ∈ I la fonction x 7→ ∂x (x, t) est continue sur J.
v) il existe g : I → R+ continue par morceau et integrable telle que pour tout x ∈ J et t ∈ I
∂f
| (x, t)| ≤ φ(t).
∂x
Alors
1.4. DÉRIVATION SOUS LE SIGNE INTÉGRALE 5
R
la fonction F : x 7→ I
f (x, t) dt est de classe C1 sur J et pour tout x ∈ J,
∂f
i
Z
F (x) =
0
(x, t) dt.
I ∂x
ou
preuve :
On a pour tout x ∈ J, t 7→ f (x, t) est continue par morceaux et intégrable sur I, la
fonction F est définie sur J. Pour (x, t) ∈ J × I posons
f (x,t)− f (a,t) ∂f
g(x, t) = x−a
si x , a et g(a, t) = ∂x (a, t), avec
Z
F(x) − F(a)
= g(x, t) dt. (1.1)
x−a I
Pour chaque x ∈ J la fonction t 7→ g(x, t) est continue par morceau sur I (y compris
pour x = a).
ra
Pour chaque t ∈ I, la fonction x 7→ g(x, t) est continue sur J,
donc
f (x, t) − f (a, t)
x−a
→x→a
∂f
∂x
(a, t).
F(x) − F(a)
F0 (a) = lim
x→a
Z x−a
A
= lim g(x, t) dt
x→a I
Z
= g(a, t) dt
I
∂f
Z
= (a, t) dt,
I ∂x
6 CHAPITRE 1. INTÉGRALE DÉPENDANT D’UN PARAMÉTRE
ainsi, F est dérivable sur J (et sa dérivée s’obtient par dérvation sous le signe
somme (intégrale)). Enfin, toujours en vértue du théorème continuité des intégrales à
i
R ∂f
paramétre, la fonction F0 : x → I ∂x (x, t) dt est continué sur J et par suite F est de classe
C1 .
ou
R∞
Exemple 1.4.1. La fonction Γ(x) = 0 tx−1 e−t dt est indéfiniement dérivable sur R+∗ autrement
dit de classe C∞ et on a Z ∞
Γ(n) (x) = tx−1 e−t (Lnt)n dt.
0
ra
ur
.O
A
i
ou
Chapitre 2
Intégrales multiples
1 0 1 4 0 12
On remarque que l’intégration par rapport à x puis par rapport à y ou l’inverse est la même.
7
8 CHAPITRE 2. INTÉGRALES MULTIPLES
R bR d R bR d
ii) croissance Si f et g sont continues sur [a, b] × [c, d] on a f ≤ g ⇒ a c f ≤ a c g.
iii) addition par rapport au domaine :
i
Etant donnés deux élements x0 ∈]a, b[ et y0 ∈]c, d[ on a pour toute fonction f ∈
C([a, b] × [c, d], R)
ou
" Z x0 Z d Z bZ d
f = f+ f
D a c x0 c
et Z bZ
Z y0 Z bZ d
= f+ f,
D a c a y0
2.2
Théorème 2.2.1. Si f ∈ C([a, b] × [c, d]) on a
"
f =
Z bZ d
(
ra
Calcul de l’intégrale double d’une fonction continue
f (x, y) dy) dx =
Z dZ
(
b
f (x, y) dx) dy.
ur
D a c c a
Rd
preuve : On a x ∈ [a, b] → c f (x, t) dt est continue donc elle est bien définie et
intégrable sur [a, b].
Considèrons les applications suivantes :
L1 : [a, b] → R, et L2 : [c, d] → R
Ry Rd Rd Ry
y → a ( c f (x, y) dy) dx, y → c ( a f (x, y) dx) dy,
.O
on a L1 (a) = L2 (a) = 0, il suffit de voir que ces deux fonctions sont deux classe C1 et
ont la même dérivée.
Rd
Pour L1 , ∀z ∈ [a, b], L01 (z) = c f (z, y) dy (car c’est l’intégrale d’une fonction conti-
nue+ en fonction d’une des borne).
L2 se présente comme l’intégrale à paramétre
Z d
L2 (z) = F(z, y) dy
c
A
Rz
avec F(z, y) = a f (x, y) dx. L’application F : [a, b] × [c, d] → R a une dérivée partielle
par rapport à sa première variable avec ∂F ∂z
(z, y) = f (z, y). (y supposé fixe.)
D’autre part,
Z z0 Z z0 Z z0
|F(z, y) − F(z0 , y0 )| ≤ | f (x, y) dx − f (x, y0 ) dx| + | f (x, y) dx|.
a a z
2.3. INTÉGRALE DOUBLE SUR UN RÉCTANGLE 9
i
f (x, y) dx −
a a
ce qui montre que F est continue en (z0 , y0 ).
ou
R z0
Or, on sait que y → a f (x, y) dx est continue, on obtient
Z d Z d
∂F
L2 (x) =
0
(x, y) dy = f (x, y) dy.
c ∂x c
Exemple 2.2.1. Soit K = [1, 2] × [0, 2] et f : K → R définie par f (x, y) = yexy . Calculons
!
I = K f (x, y) dx dy.
D’après le théorème de Fubini, on a
Z 2Z 2
ra
I= (yexy dx dy,
0 1
R2 i2
comme 1
yexy dx = exy = e2y − e y on en déduit que
1
Z 2
e4 1
I= (e2y − e y ) = − e2 + .
0 2 2
ur
P.S : L’autre calcul, c-à-d commençons par intégrer par rapport à y est moins évident
puisqu’il necessite une intégration par partie qui est plus longue.
Exemple 2.3.1. Soit K = R2 et λ > 0, alors f (x, y) = e−λ(x +y ) est intégrable sur K car pour
2 2
A
tout pavé I × J de K on a
" Z Z
λ(x2 +y2 )
−λx2 2
e dx dy = e dx e−λy dy
I×J I J
Z ∞ 2
2
≤ e−λt dt = M.
−∞
10 CHAPITRE 2. INTÉGRALES MULTIPLES
i
croissante de pavés dont la réunion est égale à K.
ou
Proposition 2.3.1. Tout réctangle de R2 admet une suite exhaustive de pavés.
preuve :
Il suffit de prendre Pn = In × Jn où In et Jn sont les suites exhastives de I et J.
ra
ii) la suite P f est majorée,
!n
iii) la suite P f est convergente, et dans ce cas,
n
" " "
f = sup f = lim f.
K n Pn n Pn
preuve :
!
ur
ii) ⇔ iii) : Du fait que f est positive et (Pn ) est croissante donc P f est croissante.
n
i) ⇔ ii) : On a Pn une suite de pavés exhaustives alors tout pavés de I × J est inclu
dans l’un des Pn , d’où léquivalence.
Proposition 2.3.4. Soit P = [a, b] × [c, d] → R une fonction bornée. On suppose que f est
séparement continue par rapport à chacun de ses variables. Pour x ∈ [a, b] on pose h(x) =
Rd Rb
c
f (x, y) dy et pour y ∈ [c, d], k(y) = a
f (x, y) dx, alors h et k sont continues et on a
Z b Z d "
h(x) dx = k(y) dy = f (x, y) dx dy.
a c P
2.3. INTÉGRALE DOUBLE SUR UN RÉCTANGLE 11
Pn
preuve : Soit kn (y) = b−an i=1 f (a + n (b − a), y) la somme de Riemann de la fonction
i
i
kn cv simplement vers k et dominée par (b − a) supP | f (x, y)| qui est intégrable sur
[c, d]. En vértue du théorème de convergence dominée,
ou
Z d Z d
lim kn (y) dy = k(y) dy.
n c c
D’autre part,
Z d n
b−aX i
kn (y) dy = h(a + (b − a)),
c n i=1 n
c’est la somme de Riemann de la fonction h d’où
ra
Z d Z b
lim kn (y) dy h(x) dx.
n c a
Proposition 2.3.5. Soit D un compact élémentaire de R2 , alors toute fonction continue f sur
D est intégrable sur D et
" Z b Z φ2 (x)
.O
f (x, y) dx dy = f (x, y) dy dx.
D a φ1 (x)
R
De plus, x → φ1 (x)
φ2 (x) f (x, y) dx dy est continue sur [a, b].
est continue. On pose y = (1 − t)φ1 (x) + tφ2 (x) avec t ∈ [0, 1] alors
A
Z 1
h(x) = (φ2 (x) − φ1 (x)) f (x, 1 − t)φ1 (x) + tφ2 (x)) dt
0
et la continuité de l’application (t, x) 7→ f (x, (1 − t)φ1 (x) + tφ2 (x)) sur [0, 1] × [a, b] entraine
la continuité de h.
12 CHAPITRE 2. INTÉGRALES MULTIPLES
i
f (x, y) = 3x e y .
ou
" Z 1 Z 0
3 e dx dy =
x y x
3 e y dy dx
D 0 x−1
Z 1
= 3x (1 − ex−1 ) dx
0
Z 1
1 1 x(1+Ln 3)
Z
= exLn 3
dx − e dx
0 e 0
ra
1 3e − 1
= − .
Ln 3 e(1 + Ln 3)
(u, v) 7→ (x, y)
où
x = x0 + αu + βv
y = y0 + γu + δv,
.O
Proposition 2.3.6. Si K est bornée de R2 et si f est intégrable sur φ(K) alors f ◦φ est intégrable
sur K et l’on a " "
f (x, y) dx dy = ( f ◦ φ)(u, v)|αδ − βγ| du dv.
φ(K) K
φ(K) K
U = {(u, v) ∈ R2 : 1 ≤ u ≤ 2 et − 1 ≤ v ≤ 3}.
i
Le jacobien de φ tel que φ(u, v) = 14 (3u + v), 14 (v − u) est
ou
1 3 1 1
Jφ = = ,
16 −1 1 4
alors,
" "
1 1 1
x y dx dy =
2
( (3u + v))2 . (−u + v) du dv
U [1,2]×[−1,3] 4 4 4
Z 2Z 3
ra
1
= 4 (3u + v)2 (v − u) dv du
4 1 −1
Z 2
1 140
= (−36u3 + 12u2 + u + 20) du
256 1 3
−17
= .
256
ur
2.3.4 Changement de variables en cordonnés polaire
Soit ϕ la fonction définie sur R+ × R par ϕ(r, θ) = (r cos θ, r sin θ. On a ϕ est une
bijection (à vérifier).
Pour voir que ϕ est un C1 −difféomorphisme, en vértue du théorème d’inversion
globale, il suffit de vérifier que sa matrice Jacobienne est inversible.
.O
On a le résultat suivant :
Proposition 2.3.7. Soient a un réel et Kune partie bornée de R+ × [a, a + 2π]. Si f une fonction
intégrable sur ϕ(K) alors (r, θ) 7→ r f (r cos θ, r sin θ) est intégrable sur K et l’on a
" "
A
ou encore, " Z R Z 2π
f (x, y) dx dy = r f (r cos θ, r sin θ) dθ dr,
i
D 0 0
où
ou
K = {(r, θ) : 0 ≤ r ≤ R et 0 ≤ θ ≤ 2π}.
!
Exemple 2.3.5. Soit à calculer D (x2 + y2 ) dx dy avec
D = {(x, y) ∈ R2 : x2 + y2 ≤ 1}
alors
" Z
x y dx dy =
2 2
(r cos θ)2 (r sin θ)2 dr dθ
D [0,1]×[0,2π]
ra
Z 1 Z 2π
= 5
r dr cos2 θ sin2 θ dθ
0 0
π
= . (2.1)
24
Le calcul d’une intégrale triple sur un pavé peut se ramener à 2 calculs d’intégrales
simples, où l’ordre des intégrations étant quelconque. Par exemple, si f est continue
sur P alors on a $ Z a2 Z b2 Z c2
f = f (x, y, z) dz dy dx.
P a1 b1 c1
De même que l’intégrale double, l’intégrale triple a les propriétés de linéarité, la crois-
sance et d’additivité par rapport au domaine. D’autres propriétés :
# #
i) si f ≥ 0 sur P et P0 ⊂ P alors P0 f ≤ P f.
# #
A
ii) | P f | ≤ P | f |.
# # 1 # 1
2 2 2 2
iii) P f g ≤ P
f P
g .
Remarque 2.4.1. On définit de même les fonctions intégrables sur une partie bornée D de R3 .
L’intégrale triple d’une fonction f intégrable sur D est égale à l’intégrale de f χD sur tout pavé
P tel que D ⊂ P.
2.4. INTÉGRALE TRIPLE 15
i
sente une symétrie autour d’un axe.
ou
Proposition 2.4.1. Soit V une partie simple de R3 , t.q ∃a, b ∈ R avec a < b et une fonction
ρ : R × [a, b] → R∗+ continue, 2π périodique par rapport à la première variable et vérifiant
V = r cos θ, r sin θ, z ; θ ∈ R; z ∈ [a, b]; 0 ≤ r ≤ ρ(θ, z),
ra
V a −π 0
Comme $ Z b"
f (x, y, z) dx dy dz = f (x, y, z) dx dy dz,
ur
V a Wz
i
A = {(x, y, z) ∈ R3 : x2 + y2 + z2 ≤ 1}.
ou
Pasant au sphériques on a
(x, y, z) ∈ A ⇔ 0 ≤ r ≤ 1, 0 ≤ θ ≤ 2π, 0 ≤ φ ≤ π.
d’où
$ $
(x + y + z ) dx dy dz =
2 2 2
r4 | sin φ| dr dθ dφ
A ∆
Z 2π Z 1 Z π
= θ 4
r dr sin φ dφ
avec
ra =
4
5
π.
0 0 0
Formes différentielles
Définition 3.1.1. On appelle une forme différentielle de degré 1 (de classe Ck ) sur U toute
application ω : U → L(Rn ) (resp. de classe Ck ). Cela montre qu’il existe des applications
.O
Exemple 3.1.1. ω(x, y) = (x2 + sin y)dx + ex−y dy est une forme différentielle de degré 1.
17
18 CHAPITRE 3. FORMES DIFFÉRENTIELLES
i
ω(x, y) = P(x, y) dx + Q(x, y) dy
ou
alors
i) ω est de classe C1 si ses composantes P et Q le sont.
ii) On dit que ω est exacte sur U si ilexiste une fonction F de classe C1 sur U telle que
dF = ω.
1
F(x, y) = (x2 + y2 )
2
∂P
∂y
ra
sur n’importe quel ouvert de R2 donc elle est exacte.
Remarque 3.1.1. Soit ω une forme différentielle de degré 1 et de classe C1 sur U. Si ω est exacte
alors elle est fermée, i.e
(x, y) =
∂Q
∂x
(x, y).
ur
La réciproque n’est pas vraie en général.
γ(a) = γ(b) on dit que le chemin est fermé (ou circuit), γ([a, b]) est la trajectoire décrit par γ(t)
appelé support de γ ou image de γ.
γ : [a, b] → Γ
t → (x(t), y(t)),
3.2. INTÉGRALES CURVILIGNES 19
alors Z Z b Z b
ω= γω= ∗
ω(γ(t)).γ0 (t) dt,
i
γ a a
donc
ou
Z Z b
ω= (P(x(t), y(t).x0 (t) + Q(x(t), y(t)).y0 (t)) dt.
γ a
donc Z
Γ
ω=
Z
−1
2
ra
γ(t) = (t, t2 ), t ∈ [−1, 2]
(t3 + 2t + t + t2 ) dt =
64
4
.
ur
3.2.2 Théorème de Poincaré
Définition 3.2.2. Soit un ouvert U d’un esapace affine et M0 un point de U. On dit que U est
étoilé par rapport à M0 si et seulement si ∀M ∈ U le segment [M0 , M] est inclus dans U.
On dit que U est étoilé ssi ∃M0 ∈ U tel que U est étoilé par rapport à M0 . Par exempel, un
ouvert convexe est un ouvert étoilé par rapport à chacun de ses points.
ω fermée ⇒ ω exacte.
i
"
∂Q ∂P
Z
ω= ( − ) dx dy,
K ∂x ∂y
ou
∂K
où ∂K la frontière de K.
Comme conséquence, on a le résultat suivant :
où
γ1 est l’arc de parabole x = y2 .
ra
Exemple 3.2.3. Soit K = {(x, y) ∈ R2 : 0 ≤ x ≤ 1, x ≥ y2 , y ≥ x2 }, on a
∂K = γ1 ∪ γ2
ur
γ2 est l’arc de parabole y = x2 .
Soit ω(x, y) = (2xy − x2 ) dx + (x + y2 ) dy. La formule de Green-Riemann donne
" h
∂ ∂
Z i
= (x + y2 ) − (2xy − x2 ) dx dy
∂K ∂x ∂y
"K
= (1 − 2x) dx dy
.O
K
√
1Z x
√
Z
= (1 − 2x) dx dy (car pour x fixé, x2 ≤ y ≤ x)
0 x2
1
= . (3.1)
30
f : Rp → R
linéaire par rapport à chacun des variables xi . Lorsque p = 2 cette forme est bilinéaire.
3.4. DIFFÉRENTIELLE EXTÉRIEURE D’UNE FORME DIFFÉRENTIELLE 21
h i
f est bilinéaire altérnée ssi f (x1 , x2 ) = 0 lorsque x1 = x2 ,
c-à-d ssi f (x1 , x2 ) = − f (x2 , x1 ).
i
On note par Λ2 (R2 ) l’espace des formes bilinéaire altérnées sur R, qui est un e.v réel.
On introduit les applications dx ∧ dy ∈ Λ2 (R2 ) définies par
ou
dx ∧ dy : R2 × R2 → R
(u, v) 7→ u1 v2 − v1 u2 .
ra
et
dx ∧ dx = 0.
Proposition 3.3.1. Λ2 (R2 ) est un e.v et sa base canonique est déterminé par la famille des
fonctions bilinéaires (dx ∧ dy).
x 7→ ω(x) = P(x, y) dx ∧ dy
∂f ∂f
df = dx + dy.
∂x ∂y
22 CHAPITRE 3. FORMES DIFFÉRENTIELLES
i
dω = dP ∧ dx + dQ ∧ dy.
ou
On a
dω = dP ∧ dx + dQ ∧ dy
∂P ∂P ∂Q ∂Q
= dx + dy ∧ dx + dx + dy ∧ dy
∂x ∂y ∂x ∂y
∂Q ∂P
= − dx ∧ dy, (3.1)
∂x ∂∂y
par suite dω est de degré 2.
En particulier,
dω = dP = ra
d(dx ∧ dy = 0).
Remarque 3.4.1. ω une forme diff de degré 0, alors ∃P : U → R tel que ω = P alors
∂P
∂x
dx +
∂P
∂y
dy
ur
alors ω est degré 1.
Conclusion :
ω est degré 0 alors dω est de degré 1.
ω est degré 1 alors dω est de degré 2.
.O
1≤i1 ≤...≤ip ≤n
où ϕ = (ϕ1 , ..., ϕn ).
3.5. TRANSPOSÉE D’UNE FORME DIFFÉRENTIELLE PAR UNE APPLICATION 23
i
u
(r, θ, u) 7→ (x, y, z) = r cos θ, r sin θ, 2
r
et ω = x dy ∧ dz.
ou
ϕ∗ dy = d(r sin θ) = sin θ dr + r cos θ dθ,
du 2u
ϕ∗ dz = − 3 dr.
dr2 r
Donc
sin 2θ 2u
ϕ∗ ω(r, θ, u) = dr ∧ du + cos2 θdθ ∧ du + cos2 θ dr dθ.
2r r
Proposition 3.5.1. i) si ω1 et ω2 deux formes différentielles de même degré définies sur Ω.
ra
Alors
ϕ ∗ (ω1 + ω2 ) = ϕ ∗ ω1 + ϕ ∗ ω2 .
ii) Soit α et β deux forme diff de degré p et q resp. alors on a
ϕ ∗ (α ∧ β) = ϕ ∗ α ∧ ϕ ∗ ∧β.
ur
iii) Si ω est une forme diff définie dans Ω, alors
d(ϕ ∗ ω) = ϕ ∗ (dω)
(i.e d et ϕ∗ commuttent).
et ω = dx ∧ dz, on a
ϕ∗ dy = d(r sin θ) = sin θdr + r cos θ dθ,
du 2u
ϕ∗ dz = d(u/r2 ) = − 3 dr.
r2 r
sin 2θ 2u
ϕ∗ ω(r, θ, u) = dr ∧ du + cos2 θ dθ ∧ du + cos2 θ dr ∧ dθ.
A
2r r
24 CHAPITRE 3. FORMES DIFFÉRENTIELLES
i
ou
ra
ur
.O
A
i
ou
Chapitre 4
ra
On désigne Ω un ouvert du plan complexe C et f : Ω → C (une fonction à valerurs
complexes) de z ∈ C.
ur
Définition 4.1.1. La fonction f : Ω → C est dérivable ou holomorphe en z0 ∈ Ω si f 0 (z) =
f (z) − f (z0 )
lim exicte, c-à-d, il existe un nombre complexe noté f 0 (z0 ) tel que
z→z0 z − z0
f est holomorphe sur Ω si elle est holomorphe en tout point de Ω. Précisement, l’application
.O
f : U ⊂ C → C, se lit
fe: U ∈ R2 → C ' R2
Notation :
∂ fe ∂ fe
On notera f 0 la dérivée complexe de f et , les
∂x ∂y
dérivées partielles de fe.
25
26 CHAPITRE 4. FONCTIONS HOLOMORPHES ET THÉORÈME DE RÉSIDUS
i
Jz0 fe= ,
b a
ou
et on a f 0 (z0 ) = a + ib.
preuve : On sait que f est C−dérivable en z0 ssi feest R−différentiable en z0 et si il
existe α = a + ib ∈ C tel que pour h = x + iy, on ait
Dz0 fe(x + iy) = αh = (a + ib) + (x + iy) = (ax − by) + i(bx + ay).
Réciproquement, on suppose que feest diiférentiable dans R2 et
∂ e ∂
f (x0 , y0 ) = −i fe(x0 , y0 ),
∂x ∂y
alors
∂ e
avec α = ∂x
ra
fe(x0 + h, y0 + k) − fe(x0 , y0 ) − α(h + ik) = o(kh, kk),
f (x0 , y0 ) et par suite f (z) est dérivable en z0 avec f 0 (z0 ) = α.
On obtient comme conséquence résultat :
Corollaire 4.1.1. (Eq de Cauchy-Riemann)
ur
Soit f = P + iQ : U ⊂ C → C, alors f est dérivable en z0 ssi P et Q sont R−différentiables
en z0 , en ce point
∂ ∂ ∂ ∂
P= Q, et P = − Q.
∂x ∂y ∂y ∂x
Exemple 4.1.1. 1) Tout polynôme R(z) (à coefficients dans C) est dérivable donc holomorphe
en tout point z ∈ C.
.O
P= P = 0.
∂x ∂y
Par suite, en vértue du corollaire précèdant,
∂ ∂
Q= Q=0
∂y ∂x
et donc f est constante.
4.1. FONCTIONS HOLOMORPHES : 27
i
Elle est définie sur C par la série entière
∞
X zn
∀z ∈ C, e = z
,
ou
n=0
n!
2- ∀z ∈ C, ez = ez .
4- ∀z ∈ C, (ez )0 = ez .
ra
5- ez+2iπ = ez , ∀z ∈ C c-à-d z → ez est périodique de période 2iπ.
où arg(z) ∈] − π, π[ et k ∈ Z.
On définit le Logarithme de la variable complexe z par
Logz est une fonction multiforme. On a une valeur bien déterminée de Logz lorsque l’argument
de z est fixé.
On appelle une détermination de Log z toute fonction complexe f continue sur un ouvert
convexe Ω de C∗ t.q e f (z) = z, ∀z ∈ Ω.
A
i
Théorème 4.2.1. Soit f une fonction holomorphe sur un ouvert Ω et γ un chemin ouvert de
Ω, alors
ou
Z
f 0 (z) dz = 0.
γ
preuve :
Cela découle du fait que γ : [a, b] → C un chemin dans Ω alors
∂
Z
f (γ(b)) − f (γ(a)) = f (z) dz.(∗)
γ ∂z
ra
Remarque 4.2.1. L’intégrale de Contour ne dépend pas du contour γ mais seulement de ses
extrémités. La formule (∗) n’est valable que si f est holomorphe.
Théorème 4.2.2. Soit K un compact limité par un nombre fini d’arcs de classe C1 et f : K → C
R
holomorphe alors ∂K f (z) dz = 0 où ∂K est la frontière de K.
dω = d f ∧ dz
= dP ∧ dx − dQ ∧ dy + i(dQ ∧ dx + dP ∧ dy)
∂P ∂Q ∂P ∂Q
= −( + )dx ∧ dy + i( − )dx ∧ dy
∂y ∂x ∂x ∂y
.O
= 0,
R !
et par conséquent, ∂K ω = K dω = 0.
En vértue de Green-Riemann, on a
Z "
ω= ω = 0.
∂K K
où dz la frontière de K.
4.2. THÉORÈMES DE CAUCHY 29
ez
R
Exemple 4.2.1. Afin de calculer I = ∂K z− 21
dz où ∂K est le cercle trigonométrique. On pose
f (z) = e et z0 =
z 1
, on applique la formule de Cauchy alors
i
2
1 √
I = 2iπ f ( ) = 2iπ e.
ou
2
ra
∂Kr z − z0
ϕ : [0, 2π] → C
.O
θ 7→ z0 + reiθ ,
Z
f (z)
lim dz = 2iπ f (z0 ),
r→0 Cr z − z0
d’où Z
f (z)
dz = 2iπ f (z0 ).
∂K z − z0
30 CHAPITRE 4. FONCTIONS HOLOMORPHES ET THÉORÈME DE RÉSIDUS
i
4.3.1 Fonction holomorphe dans une couronne
ou
On appelle série de Laurent, toute série de la forme ∞ n
P
−∞ an z (où les puissances
pouvant être négative ). Si r11 et r2 sont les rayons de convergence respectifs des séries
n≥0 an z alors ∆0 = {z ∈ C : r1 < |z| < r2 } s’appelle la couronne de
n n
P P
n≤0 an z et
convergence de la série de Laurent.
Théorème 4.3.1. Toute fonction holomorphe dans la couronne R1 < |z| < R1 est développable
en série de Laurent f (z) = ∞ n
P
−∞ an z avec des coefficients
ra
Z
1 f (ζ)
an = dζ,
2πi Γ ζn+1
où Γ est un contour entourant (dans le ses positif) l’origine mais contenu dans la couronne.
Les deux petits segemnts paralleles choisis dans une direction différente de celle de
z, et qui sont distants de ε que l’on fait tendre vers zero. D’après la formule de Cauchy
(où ε → 0),
Z Z Z
f (η) f (η) f (η)
2iπ f (z) = dη =
A
dη − dη.
γ η−z γ1 η − z γ2 η − z
η
pour η ∈ γ1 , alors | z | > 1 et on développe
∞
X zn
(η − z)−1
= ,
n=0
ηn+1
4.3. SÉRIE DE LAURENT-RÉSIDUS 31
et sur γ2 de même
−∞
η −1 X zn
−1
= −z (1 − ) = −
−1
,
i
(η − z)
z n=−1
ηn+1
ou
ce qui établit le théorème, y compris l’expression de an comme l’intégrale sur le contour
γ1 ∪ γ2 .
K
Lemme 4.3.1. On a |an | ≤ rn
avec K est une constante positive.
preuve :
2π
f (reiθ )
Z Z
1 f (t) 1
an = dt = ireiθ dθ
2πi γ tn+1 0 2πi rn+1 ei(n+1)θ
donc an =
1
2π
Z
0
2π
f (reiθ )
rn einθ
dθ, d’où
ra
|an | ≤ max | f (z)|.
|z|=r
1
rn
.
ur
Théorème 4.3.2. Toute fonction entière bornée est constante.
preuve :
f est dite entière si f est analytique dans tout C c-à-d,
X
f (z) = an zn , ∀z ∈ C,
n≥0
.O
M
|an | <
rn
où M est tel que | f (z)| < M, ∀z ∈ C.
En faisant tendre r vers ∞ on voit que |an | = 0, ∀n ≥ 1. Alors f (z) = a0 , ∀z ∈ C.
A
ez
Exemple 4.3.1. 1 est une point singulier isolé de la fonction f (z) = 1−z
.
32 CHAPITRE 4. FONCTIONS HOLOMORPHES ET THÉORÈME DE RÉSIDUS
i
Laurent on a :
ou
∞
X
f (z) = an (z − z0 )n
−∞
ra
f (z) = p
+ ... + + g(z)
(z − z0 ) z − z0
où g est une fonction dans B(z0 , r). Dans ce cas, que f présente en z0 un pole d’ordre p.
Si p = 1, on dit que le pôle z0 est simple.
a a−1
Considèrons la fonction z ∈ D − {z0 } 7→ ϕ(z) = f (z) − ( (z−z−p0 )p + ... + z−z 0
). Cette fonction
est analytique.
ur
Au point z0 , on pose ϕ(z0 ) = g(z0 ), on voit que ϕ est analytique dans D et on a :
a−p a−1
∀z ∈ D − {z0 }, f (z) = ϕ(z) + p
+ ... + .
(z − z0 ) z − z0
iii) {n ∈ Z∗+ : an , 0} est infini. On dit alors que z0 est un point songulier essentiel.
On a X a
.O
X
−n
f (z) = n
+ an (z − z0 )n .
n≥1
(z − z0 ) n≥0
X a−n
f (z) = ϕ(z) + .
n≥1
(z − z0 )n
A
Définition 4.3.2. Soit z0 un point singulier isolé d’une fonction f. Le coefficient a−1 du
développement de Laurent dans une couronne de centre z0 (où f est analytique) est appelé
le résidus de f en z0 et noté par Res( f, z0 ).
Théorème 4.3.3. Soit f une fonction analytique dans un ouvert simplement connexe D, sauf
des points z1 , ..., zp qui sont des pôles ou points singuliers essentiels de f. Soit γ un chemin
4.3. SÉRIE DE LAURENT-RÉSIDUS 33
i
Z X
f (z) dz = 2πi Res( f, z j ).
γ j=1
ou
preuve :
a−n, j
1
) = n≥1 (z−z j )n la partie singulière de f au point z j . On sait que f (z)−h j ( z−z
1
P
Soit h j ( z−z j j
)
se prolonge de façon analytique en z j . On a alors
p p
h X 1 i X 1
f (z) = f (z) − h j( ) + h j( ), ∀z , z1 , ...zp .
j=1
z − zj j=1
z − z j
Pp
D’où f (z) = ψ(z) + 1
h j ( z−z ) où ψ(z) est un prolongement analytique de f (z) −
ra
j=1 j
Pp 1
j=1
h j ( z−z j
). On a alors
Z Z p Z
X 1
f (z) dz = ψ(z) dz + f (z) − h j( ) dz
γ γ j=1 γ z − zj
p
ur
Z
X dz
= a1, j
j=1 γ z − zj
p
X
= 2πi.Res( f, z j )
j=1
Remarque 4.3.1. Toute fonction holomorphe sur un ouvert Ω de C est analytique sur Ω.
.O
f (z) = P(z)/Q(z)
P(z0 ) , 0
Q(z0 ) , 0 et Q0 (z0 ) , 0
on a
P(z0 )
Res( f, z0 ) = 0 .
Q (z0 )
34 CHAPITRE 4. FONCTIONS HOLOMORPHES ET THÉORÈME DE RÉSIDUS
g(z)
ii) Soit f (z) = 1
(z2 +1)(z−1)3
, calculons Res( f, 1). On a f (z) = (z−1)3
où g(z) = 1
z2 +1
.
i
On a g(1) , 0, on fait le développement de Taylor de g au voisinage de 0 à l’ordre
deux. On aura alors, en posant z − a = t, g(z) = t2 +2t+2
1
= 21 − 12 t + 14 t2 + t2 ε(t). D’où,
ou
1 1 1
g(z) = − (z − 1) + (z − 1)2 + (z − 1)2 ε(z − 1),
2 2 4
et alors
1
Res( f, 1) = .
4
ra
Soit R(x, y) une fonction rationnelle n’admettant pas de pôle sur le cerle unité.
Posons
z = eiθ = cos θ + i sin θ
ur
et
1
= e−iθ = cos θ − i sin θ.
z
On a alors
1 1
cos θ = (z + )
2 z
et
1 1
sin θ =
.O
(z − ),
2i z
et dz = ieiθ dθ ⇒ dθ = dz
iz
. Posons G(z) = iz1 R( 21 (z + 1z ), 2i1 (z − 1z )), d’où
Z 2π X Z
R(cos θ, sin θ) dθ = 2iπ Res(G, zk ) = G(z) dz
0 γ
avec (zk ) sont les pôles de G(z) inclus dans le disque unité, γ étant la frontière de ce
disque.
A
R 2π
Exemple 4.3.2. Soit I = 0 2+idθ sin θ
.
Z Z
1 1 1 1
On a I = . dz = dz, donc
γ iz 2 + 2 (z − z ) i γ 2z + z2 − 1
1 1
2
Z
1 2
I= .
i γ z2 + 4z − 2
4.3. SÉRIE DE LAURENT-RÉSIDUS 35
√ √
On a z2 + 4z − 2 = (z + 2 − 6)(z + 2 + 6). Par suite,
√
Z
1 2 1
i
dz = 2πRes G(z), −2 + 6 = √ .
i γ z + 4z − 2
2
6
ou
R∞
b- Intégrale de la forme −∞ R(x) dx
On suppose que R est une fonction rationnelle, n’ayant pas de pôle réel et on
suppose de plus que l’intégrale est convergente. Une condition necessaire et suffisante
P(x)
et degrQ ≥ degrP + 2 si R(x) = Q(x) .
On choisit r assez grand pour que les pôles (zk ) de R(z) dans le demi-plan positif
soient situés à l’interieur du demi-disque de rayon r.
On a alors
ra
Z r Z X
R(x) dx + R(z) dz = 2iπ Res(R(z), zk ).
−r γr
La condition sur les degrés implique que lim|z|→∞ |zR(z)| = 0. Soit M(r) la bonne supé-
rieure de |R(z)| sur γr .
On a Z
R(z) dz| ≤ πM(r).r,
ur
|
γr
d’où Z
lim R(z) dz = 0,
r→∞ γr
donc Z ∞ X
R(x) = 2π Res(R(z), zk ).
.O
−∞
R∞
Exemple 4.3.3. Soit à calculer I = 0
dx
1+x4
. On a
Z ∞
1 dx
I= ,
2 −∞ 1 + x4
centre 0 et de rayon 1. Dans le demi plan supérieur on trouve deux pôles situés ce demi
plan :
A
π 3π
z1 = ei 4 , z2 = ei 4 ,
zk −zk
Res(R(z), zk ) = 1
4z3k
= 4z4k
= 4
, k = 1, 2. D’où
Z ∞
√
1 dx 1 −1 i π4 i 3π 2
I= = .2π(− )(e + e 4 ) = π .
2 −∞ 1+x 4 2 4 4
36 CHAPITRE 4. FONCTIONS HOLOMORPHES ET THÉORÈME DE RÉSIDUS
R∞
x2
Exercice : Calculer 0 (x2 +1)2
dx.
i
R∞
c- Intégrales de la forme −∞ f (x)eix dx
On suppose que la fonction z 7→ f (z) admet un nombre fini de points singu-
ou
liers isolés, aucun d’entre eux n’appartiennent à l’axe réel. On suppose de plus que
lim|z|→∞ f (z) = 0, on a alors
Z ∞ X
f (x)eix dx = 2π i Res( f (z)eiz , zk ),
−∞
ra
ur
Posons g(z) = f (z)eiz , on choisit ε assez petit tel que f n’admet aucun point singulier
aytre que zero dans le disque de centre zero et de rayon ε. On a alors :
.O
Z −ε Z Z r Z X
g(x) dx + g(ε) dz + g(z) dz + g(z) dz = 2π i Res(g, zk ),
−r γ(ε ε γ(r)
D’où, Z ∞ X
f (x)e dx = π iRes( f (z)e
ix iz,0
) + 2πi Res( f (z)eiz , zk )
−∞
X
= πi a + 2πi
Res( f (z)eiz , zk ).
R∞
Remarque 4.3.2. Dans les deux cas on suppose que −∞ f (x)eix dx converge.
4.3. SÉRIE DE LAURENT-RÉSIDUS 37
R∞ √
x
Exemple 4.3.4. Calculer 0 1+x2
dx.
1
1 1
On pose f (z) = z2
, z =e 2 2 (Log|z|+iθ) , 0 ≤ θ ≤ π,
i
1+z2
Z ei π4 π
f (z) dz = 2π iRes( f, i) = 2π i. = πei 4 ,
ou
Γ 2i
Z Z r √
x
f (z) dz = 2π iRes( f, i) = dx
Γ ε 1 + x2
−ε √
z1/2 z1/2
Z Z Z
x
+ dz + dx + dz = πeiπ/4 .
γ(r) 1 + z2 −r 1 + x2 γ(r) 1 + z2
z1/2 |z|1/2
Comme | z2 +1 | ≤ ||z|2 −1|
alors
ra
√
z2
Z
r
dz ≤ πr .
γ(r) 1 + z1/2 r2 − 1
D’où √
R
z1/2
R z
limr→∞ γ(r) 1+z2
dz = limε→0 γ(ε) 1+z2
dz = 0,
Z −ε √ Z r √
x x
ur
dx = eiπ/2 dx.
−r 1+x 2
ε 1 + x2
D’où, √ Z ∞ √
Z ∞ √
x x
(1 + e iπ/2
) dx = πeiπ/4
⇒ dx = π/ 2.
0 1 + x2 0 1 + x2
Z ∞
Logx
Exercice : Calculer : dx.
0 1 + x2
.O
A