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MATERIAUX
ESSAIS MECANIQUES
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Paul MALOU Génie Mécanique ESP – UCAD Dakar
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Géométrie Nature
Distances Angles
du cristal des réseaux
Cubique a=b=c 𝛼𝛼 = 𝛽𝛽 = 𝛾𝛾 = 90° P, F, I
Quatratique
a = b, c 𝛼𝛼 = 𝛽𝛽 = 𝛾𝛾 = 90° P, I
(tetragonal)
P, F, I,
Orthorhombique a, b, c 𝛼𝛼 = 𝛽𝛽 = 𝛾𝛾 = 90°
A (B ou C)
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(*) Pour des raisons de symétrie, la maille rhomboédrique primitive (figure ci-
dessous) n'est pas notée P mais R.
R, réseau primitif
propre au cristaux rhomboédriques
Les réseaux primitifs (P) où les atomes sont positionnés aux angles de la
maille.
Les réseaux centrés (I) où les atomes sont positionnés aux angles et au
centre de la maille.
Les réseaux faces centrées (F) où les atomes sont positionnés aux angles
et sur le centre de chacune des faces de la maille.
Les réseaux à bases centrées (A, B ou C) où les atomes sont positionnés
aux angles et au centre de deux faces se "faisant face".
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I, centré A, B ou C,
maille I en 3D-VRML à base centrée
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c) Liaison métallique
Cette liaison se caractérise par la mise en commun des électrons de liaison
qui ne sont plus localisés entre les atomes (covalente) ou sur un ion (ionique)
mais répartis dans l’ensemble du réseau d’ions positifs et constituant un gaz
électronique de densité uniforme.
On peut prendre l’exemple du sodium qui a un électron de valence. Dans le
cristal de sodium chaque atome perd un électron de valence de telle sorte que ce
cristal peut être vu comme un ensemble d’ions Na+ baignant dans un nuage
d’électrons libres. On trouve ces éléments dans les colonnes IA à IIIA du tableau
de classification périodique de Mendeleïev.
La cohésion du réseau cristallin est assurée par les forces électrostatiques
qu’exerce le gaz électronique sur les ions positifs, équilibrant ainsi les forces
de répulsion existant entre eux.
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La liaison métallique résulte donc des interactions des ions positifs et un gaz
électronique. C’est une liaison forte et sans direction privilégiée.
En se déplaçant vers la droite du tableau de classification, on se rapproche de
liaisons covalentes.
d) Liaison mixte
Dans le cas de liaisons entre deux atomes identiques (hydrogène par exemple)
on a une liaison covalente pure puisque les électrons de valence sont
identiquement attirés par les noyaux. Il en est autrement dans le cas de liaison
pour la molécule HCl car la différence du nombre de protons dans les noyaux
déforme le nuage électronique. En définitive, on a la formation d’un dipôle. On
peut ainsi montrer que la liaison dans le chlorure d’hydrogène (HCl) ou le
chlorure de sodium (NaCl) est mi covalente mi ionique.
2. Liaisons faibles
a) Cristaux moléculaires (gaz rares solidifiés : Ar, paraffine, CH 4 )
Ce sont des assemblages moléculaires neutres dans lesquels les molécules
sont disposées aux nœuds des réseaux cristallins. La liaison entre molécules
est alors réalisée par les forces de Van der Waals, forces résultant de l’attraction
entre molécules polaires et molécules neutres (interaction entre dipôles).
Les forces de Van der Waals qui assurent
la cohésion du réseau cristallin sont
1 1
faibles et varient très vite (en 2
ou en 6
r r
). Une simple augmentation de la
Liaison moléculaire
température (agitation thermique) suffit à
rompre de telles liaisons (c’est le cas de
l’azote liquide).
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Les cristaux moléculaires fondent très facilement et les corps solides en résultant
sont de dureté faible et non conducteurs.
b) Cristaux à liaisons hydrogène (eau, glace, molécules protéiques, HF,
etc.)
L’atome d’hydrogène a une liaison covalente (atomique) qui lui permet, dans
certains cas, de rentrer en liaison avec deux atomes sous l’action de forces
attractives donnant ainsi lieu à une liaison hydrogène (énergie potentielle de
liaison ~ 5 kcal/mol). La formation de la liaison s’opère de telle façon que
l’atome d’hydrogène cède son électron à l’un des atomes de la molécule et l’ion
hydrogène (proton) résultant crée, par interaction ionique, une liaison
hydrogène. Dans ce processus les atomes sont très rapprochés et le proton ne
peut lier que deux atomes. La liaison hydrogène joue un très grand rôle dans
le processus de polymérisation (formation de groupements de molécules de
même type).
Les cristaux à liaisons hydrogène se caractérisent par leur température de
fusion basse.
Ces différentes liaisons se retrouvent dans un corps réel à des proportions plus
ou moins importantes.
Le tableau ci-dessous donne quelques exemples de matériaux avec l’énergie de
liaison ainsi que des grandeurs liées à leur type de liaison prépondérant
(Température de fusion, module d’élasticité, dilatation thermique, conductibilité
électrique et ductilité) classées faible, moyen, fort (élevé).
Energie de
Type de Matériau liaison Module Coef. Conduc.
liaison type
Tf
élastique dilatation élect.
Ductil.
(eV/atome)
élevée
covalente Diamant 7
(E)
E Faible(f) f f
ionique NaCl 3,3 E E f f f
moyen
métallique Na et Cu 1,1 et 3,5
(m)
m f et m m et E E
moléculaire H 2 et Cl 2 0,01 et 0,3 f f E m f et m
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𝜎𝜎 𝜎𝜎 𝜎𝜎
𝜀𝜀 𝜀𝜀 𝜀𝜀
0 0 0
Matériau ductile Matériau mi-dur Matériau dur
et fragile
Eprouvette Eprouvette
avant déformation après déformation
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𝜋𝜋𝐷𝐷02
• 𝑆𝑆0 : section initiale. 𝑆𝑆0 = , 𝐷𝐷0 étant le diamètre correspondant.
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𝜀𝜀é𝑙𝑙
∆𝑙𝑙
𝜀𝜀 = ∆𝑙𝑙
0 𝜀𝜀𝑅𝑅 𝑙𝑙0 𝜀𝜀 =
𝜀𝜀0 0 𝑙𝑙0
0,002
(a) (b)
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∆𝑙𝑙
déformation donnée. A partir de ces
𝜀𝜀 =
0 𝑙𝑙0
𝜀𝜀𝑅𝑅 valeurs réelles, on construit une
Courbe de traction rationnelle
courbe de traction dite courbe de
traction rationnelle (Cf. figure). Cette courbe met en évidence le phénomène
d’écrouissage (l’arcAMR).
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d1
forme de bille en carbure, dans un
Matériau à tester
La pièce à tester doit avoir une surface plane bien propre (sans oxyde, lubrifiant,
calamine etc.) et avoir une épaisseur suffisante pour que la pénétration de la bille
ne la déforme pas : l’épaisseur de l’éprouvette doit être au moins égale à huit
fois la profondeur 𝒉𝒉 de l’empreinte.
Le mode opératoire est le suivant :
1) Placer le pénétrateur en contact avec la surface la pièce à tester. Appliquer
la force. Maintenir la charge pendant pendant 10 à 15 secondes.
2) Décharger et mesurer deux diamètres à 90° l’un de l’autre de l’empreinte.
Les différents paramètres de l’essai sont :
- H B : indice de dureté Brinell
- D : diamètre du pénétrateur (mm)
- d 1 et d 2 : mesure de l’empreinte réalisé sur deux orthogonaux
- h profondeur de l’empreinte
- F : force de l’essai (N)
- 𝑔𝑔 : accélération de la pesanteur
L’indice de dureté Brinell est donné par :
(𝐶𝐶ℎ𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑙𝑙 ′ 𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒 )
𝐻𝐻𝐵𝐵 = 𝑘𝑘.
(𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴 𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒)
𝟐𝟐𝟐𝟐 𝑭𝑭
𝑯𝑯𝑩𝑩 = 𝟎𝟎, 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏. ≃ 𝟎𝟎, 𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎.
𝝅𝝅𝝅𝝅(𝑫𝑫 − �𝑫𝑫𝟐𝟐 − 𝒅𝒅𝟐𝟐 ) 𝑫𝑫(𝑫𝑫 − �𝑫𝑫𝟐𝟐 − 𝒅𝒅𝟐𝟐 )
1 1 𝑑𝑑2 +𝑑𝑑1
où k = = ≃ 0,102 et 𝑑𝑑 =
𝑔𝑔 9,81 2
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Valeur de la
Echelle Symbole Pénétrateur force totale Application
𝐹𝐹0 + 𝐹𝐹1
Cône de diamant de section circulaire
Carbure, acier en épaisseur
A HRA à pointe arrondie sphérique de 0,2 588,6 N
mince
mm
Alliages de de cuivre,
aciers doux, alliages
Bille d’acier de 1,588 mm de d’aluminium, matériaux
B HRB 981 N
diamètre ayant une résistance à la
ruptuere comprise entre
340 et 1000 MPa
Cône de diamant de section circulaire Matériaux ayant ue
C HRC à pointe arrondie sphérique de 0,2 1471,5 N résistance à la rupture
mm supérieure à 1000 Mpa
Cône de diamant de section circulaire
D HRD à pointe arrondie sphérique de 0,2 981 N
mm
Bille d’acier de 3,175 mm de Fontes, alliages
E HRE 981 N
diamètre d’aluminium et de fonte
Bille d’acier de 1,588 mm de Alliages de cuivre recuits,
F HRF 588,5 N
diamètre fine tôle de métal
Bille d’acier de 1,588 mm de Cupro- nickel, alliages
G HRG 1471,5 N
diamètre cuivre-nickel-zinc
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Remarques :
1) Les échelles les plus utilisées sont les échelles B et C.
2) Il existe des échelles Rockwell pour des produits très minces et pour la
mesure de dureté des revêtements.
2.2.5 Comparaison entre les différents essais de dureté par pénétration
Type d’essai Préparation de la pièce Utilisation Particularité
La surface de la pièce ne
nécessite pas extrêmement Ces deux méthodes sont de
Brinell, Meyer En atelier
soignée (tournage ou mise en œuvre très facile.
moulage)
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55 mm
10 mm 8 mm
𝐻𝐻
45°
27,5 mm
ℎ
éprouvette
10 mm
L’énergie absorbée par l’éprouvette lors du choc est la différence des énergies
potentielles du pendule entre le départ et la fin de l’essai. Cette différence est
directement est indiquée par un index solidaire au pendule sur un cadran gradué
en joules et en degrés.
En négligeant les frottements, l’énergie absorbée par l’éprouvette après le choc
est (Cf. figure):
𝑲𝑲 = 𝒎𝒎𝒎𝒎(𝑯𝑯 − 𝒉𝒉)
où :
- 𝑚𝑚 est la masse du mouton-pendule
- 𝑔𝑔 l’accélération de la pesanteur (≃ 9,81m. s−2 )
- 𝐻𝐻 est la hauteur du mouton-pendule à sa position de départ
- ℎ est la hauteur de remontée du mouton-pendule après le choc
L’éprouvette est constituée d’un barreau comportant une entaille en V (type A
dans la norme ASTM) ou en U (type C dans la norme ASTM) en son milieu.
Les dimensions de ces deux types d’éprouvettes sont données dans le tableau ci-
dessous.
Caractéristiques
Eprouvette en V Eprouvette en U
géométriques
Longueur (mm) 55 55
Hauteur (mm) 10 10
Largeur (mm) 10 10
Hauteur à fond d’entaille (mm) 8 5
Rayon à fond d’entaille (mm) 0,25 1
Angle d’entaille 45° Bords parallèles
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température
temps
'
C D
C
B
A température
θ1 θ3
température
θ1' θ 2' θ 3'
b
différence de dilatation
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réchauffement, les dilations sont d’abord linéaires (fig. 1.1) et leur différence
aussi (partie ab de fig. 1.3)
3.3 Dilatomètre Chévenard à enregistrement mécanique
d2 F
c P x
pyros
O1
C
P0
Canes en silice
échantillon c O
M
M0 d1
O2
y
Figure 2
Un stylet CS est fixé sur un trépied monté sur trois points formant un triangle
rectangle en P, le côté PF étant horizontal. La pointe F est fixe mais permet
certains mouvements de la plaque FPM. P se déplace sous l’effet de la
dilatation du pyros et communique un mouvement de rotation de la plaque
autour de FM. De même, la pointe M se déplace sous l’effet de la dilatation de
l’échantillon à étudier et communique à la plaque un mouvement de rotation
autour de FP. Le stylet CS qui est solidaire de la plaque, suite à ces deux
mouvements combinés de celle-ci, trace sur un support en papier la courbe de
dilatation différentielle.
L’échantillon de pyros et celui du matériau à étudier sont enfermés dans des
tubes en silice fixés sur un bâti et disposés côte à côte dans un four à résistance.
Leur dilatation est transmise à la pointe correspondante par l’intermédiaire d’une
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θ°C.
On a :
𝒅𝒅𝟏𝟏 = 𝒍𝒍𝟎𝟎 (𝜺𝜺é𝐜𝐜𝐜𝐜 − 𝜺𝜺𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬 ) = ∆𝒍𝒍é𝒄𝒄𝒄𝒄 − ∆𝒍𝒍𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔
�
𝒅𝒅𝟐𝟐 = 𝒍𝒍𝟎𝟎 �𝜺𝜺𝐩𝐩𝐩𝐩𝐩𝐩𝐩𝐩𝐩𝐩 − 𝜺𝜺𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬 � = ∆𝒍𝒍𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑 − ∆𝒍𝒍𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔
𝑙𝑙0 est la longueur initiale des échantillons (𝑙𝑙0 = 50 mm).
Le mouvement du stylet suivant Ox résulte d’une rotation du trépied
𝑑𝑑2
d’angle dans un plan horizontal, d’où :
FP
OO1 𝑑𝑑2 CO
=2 ⟹ 𝑥𝑥 = OO1 = 2 𝑑𝑑 = 𝑘𝑘1 𝑑𝑑2
CO FP FP 2
Le mouvement du stylet suivant Oy résulte d’une rotation du trépied
𝑑𝑑1 −𝑑𝑑2
d’angle dans un plan vertical, d’où :
MP
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