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Les Negociations Precontractuelles 2021
Les Negociations Precontractuelles 2021
Union-Discipline-Travail
6- Adingra Essis
CONCLUSION
INTRODUCTION
A- La liberté de négocier
Aux termes de l’article 249 en son alinéa 1er de l’Acte Uniforme portant droit
commercial général : « les parties sont libres de négocier ».
Il résulte de la lecture de cet article, la mise en évidence du principe de liberté
de négociation, en conséquence les parties ne sauraient être soumises à une
règle, un principe ou un postulat.
Ainsi, l’initiative, le déroulement ou la conduite des négociations sont libres.
En effet, lors de l’initiative de la négociation, les futurs contractants sont libres
d’entamer des discussions avec les personnes de leur choix et d’en mener
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https://www.dalloz.fr/ D. DALLOZ , Les négociations précontractuelles, consulté le Jeudi 04 juin 2021à 18h08
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F. Terré, Ph. Simpler et Y. Lequette, Droit civil – Les obligations, Dalloz, 9e éd., 2005, coll. « précis », n°184, p.
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d’autres en parallèle avec d’autres personnes, de s’échanger des propositions
et contre-propositions,
En sus, les parties peuvent parvenir à contractualiser ces négociations
notamment dans le cadre des avants contrats.
En outre, Elles sont également libres de ne pas entrer en négociation,
l’invitation à entrer en pourparlers n’étant pas une offre, une invitation à entrer
en pourparlers est une simple invitation, suffisamment large et ouverte, afin de
permettre à de futurs contractants de discuter du contenu d'un contrat, celle-ci
se distingue de la pollicitation ou l’offre dans la mesure où l’invitation à entrer
en pourparlers ne fixe pas les éléments essentiels du contrat, de sorte que si
elle est acceptée, le contrat ne saurait être formé tandis l’offre de
contracter prévoit quant à elles tous les éléments nécessaires à la rencontre
des volontés. En cas d’acceptation, le contrat est conclu, sans que le pollicitant
puisse négocier.
De même, Lors du déroulement des négociations, les parties sont également
libres de les mener comme elles l’entendent, en ce sens le principe de liberté
des négociations leur permet d’organiser lesdites négociations dans un cadre
dépourvu de contrainte. Dans cette optique, Les parties encadrent alors le
déroulement des pourparlers tant en ce qui concerne leur objet que leur durée,
afin de ne pas être indéfiniment engagées dans des pourparlers qui ne
sauraient aboutir.
Aussi, les parties peuvent prévoir les modes d’échanges d’information, s’il y a
lieu de prescrire la confidentialité des informations en insérant une clause de
confidentialité qui stipule que les parties s'engagent à ne pas révéler l'existence
et le contenu des négociations envisagées et les délais nécessaires à la
conclusion du contrat envisagé au-delà desquels, en l'absence d'entente, les
parties pourront librement mettre un terme aux pourparlers.
Par ailleurs, les parties peuvent prévoir l’engagement de non-concurrence
entre elles dans la mesure où le contrat n’est pas conclu à la suite des
négociations.
Au terme de cette première analyse, nous pouvons retenir que les parties à une
négociation précontractuelle sont libres dans leur initiative de négociation, le
déroulement des négocations4. Elles peuvent parvenir à un accord ou pas ;
dans le dernier cas c’est à dire si elles ne parviennent pas un accord en
principe, aucune responsabilité n’est retenue dans la mesure où elles ne sont
pas encore dans un contrat.
5
Cass. Com. 25 fév. 1986: Bull. Civ. IV n°33
6
Civ. 1e, 6 janv. 1998: Bull. Civ. I, n°7 ; JCP 1998, II 10066
Par ailleurs, qu’en est-il de la conséquence de la rupture de mauvaise foi ?
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Rennes, juill. 1929, DH 1929
mauvais usage de la liberté contractuelle, notamment le droit rompre
qui caractérise la phase des négociations, c’est à dire la rupture abusive.
Concernant la qualification, la jurisprudence adopte une position très
souple. En effet, pour retenir le caractère de rupture fautive, il n’est pas
exigé que la partie initiatrice de la rupture soit animée d’une intention de
nuire8. La responsabilité est encourue même avec une légèreté
blâmable9 . La responsabilité visée est la responsabilité civile délictuelle
fondée sur les articles 1382 et 1383 du code civil 10. Il faut donc
démontrer à l’encontre de l’auteur de la rupture l’existence d’une faute,
d’un préjudice et d’un lien de causalité. En la matière la compétence
appartient aux tribunaux de droit commun dont les juges de fond un
pouvoir souverain d’appréciation. En pratique il va donc s’agir de réparer
les dommages subis par l’octroi de dommages-intérêts11 .
La victime de la rupture de mauvaise foi dans la formation du contrat
envisagé recevra réparation des pertes subies. Toutefois, la réparation
de perte ne sont pas prises en compte par la jurisprudence. C’est à ce
titre qu’elle rejette la perte de chance de réaliser les gains que la partie
lésée espérait réaliser grâce à la conclusion du contrat la réparation en
nature qui consisterait en le conclusion force du contrat est placé à la
même enseigne. Ceci étant, en cas de faute d’imprudence de la victime,
il pourrait y avoir partage de responsabilité entrainant une diminution
d’indemnisation.
8
Cass. 3 e . Civ., 3 oct. 1994
9
Cass. Com., 22 Février 1994
10
Cass. Com. 9 avril 1996
11
Cass. Civ. 1e , 5 Novembre 1996
CONCLUSION
Le contrat est un droit juridique dont l'aménagement est laissé aux parties.
La loi consacre le principe de l'autonomie de la volonté, et cette autonomie a
pour conséquence la liberté contractuelle et donc la libre latitude de contracter
comme de ne pas contracter, la latitude de choisir son cocontractant et de
définir les clauses contractuelles.
Cette autonomie laisser à la volonté ne doit pas être du libertinage.
Cette même loi qui consacre la liberté contractuelle ou l'autonomie de la
volonté intervient encore pour mettre des barrières, des limites pour empêcher
que le principe de la liberté puisse déboucher sur une instabilité et insécurité
juridique.
C'est un principe hautement affirmer car la loi le consacre.
C'est une liberté guidée et orientée car il y a des domaines à ne pas franchir
sous peines d'amendes.
BIBLIOGRAPHIE
F. Terré, Ph. Simpler et Y. Lequette, Droit civil – Les obligations, Dalloz, 9e éd., 2005, coll.
« précis »,
S. BONY, Droit civil, Les obligations, Abidjan, ABC,7°ed,2018
Acte uniforme portant droit commercial général
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https://www.dalloz.fr/ D. DALLOZ , Les négociations
précontractuelles, consulté le Jeudi 04 juin 2021 à 18h08