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LA FORMATION DU

CONTRAT

UVCI
Table des
matières
Objectifs 3

Introduction 4

I - Les conditions générales de formation du contrat 5

1. Le consentement ............................................................................................................................................. 5
1.1. L'offre de contrat ou pollicitation ................................................................................................................................................ 5
1.2. L'acceptation ................................................................................................................................................................................ 8

2. La capacité ...................................................................................................................................................... 9
2.1. Les personnes physiques ............................................................................................................................................................. 10
2.2. Les personnes morales ............................................................................................................................................................... 10

3. L'objet certain ............................................................................................................................................... 10

4. La cause ........................................................................................................................................................ 12

II - Activité d'auto-évaluation 1 13

III - Les cas de nullité du contrat 15

1. L'erreur ......................................................................................................................................................... 15

2. Le Dol ........................................................................................................................................................... 16

3. La violence .................................................................................................................................................... 17

IV - Les vices du consentement 18


Objectifs

• distinguer les conditions de formation du contrat

• déterminer les cas de nullité du contrat

3
Introduction

L'article 1101 du Code civil définit le contrat comme « une convention par laquelle une ou plusieurs personnes
s'obligent, envers une ou plusieurs autres, à donner, à faire ou à ne pas faire quelque chose. »

En dehors des limites liées au respect à l'ordre public et aux bonnes mœurs posées par l'article 6 du Code civil,
d'autres conditions de validité sont posées par l'article 1108 du Code civil.

Il en ressort que la formation du contrat est soumis à des conditions sous peine de nullité.

4
Les conditions générales de formation du contrat

Les conditions générales


de formation du contrat I

Objectifs
Déterminer les conditions générales de formation du contrat

L'article 1108 du Code civil pose quatre conditions pour la validité d'une convention :

- Le consentement de la partie qui s'oblige

- Sa capacité à contracter

- Un objet certain qui forme la matière de l'engagement

- Une cause licite dans l'obligation.

1. Le consentement
Définition
Le consentement est la rencontre concordante de deux volontés matérialisées par une offre de l'aune et
l'acceptation de cette offre par l'autre.

Le consentement est la condition directe de la formation du contrat. Le consentement met en présence une
offre également appelée pollicitation et une acceptation. Pour qu'un contrat se forme il faut qu'une offre ait été
émise et qu'à la suite de négociation, cette offre corresponde une acceptation.

1.1. L'offre de contrat ou pollicitation

Définition
L'offre de contracter, ou pollicitation, est un acte unilatéral de volonté par lequel une personne, le pollicitant,
fait connaître, d'une part, son intention ferme de contracter avec une autre personne (le destinataire) et, d'autre
part, les termes essentiels du contrat proposé . On dit encore que l'offre est la proposition de contrat faite par
une personne à une autre en vue d'acceptation dans le but de former un contrat.

5
1.1.1. La notion d'offre

L'offre de contracter est différente de la simple entrée en pourparlers qui ne comporte pas les éléments ci-dessus
et qui n'est pas susceptible d'engager la responsabilité de son auteur.

Il importe donc de bien différencier, l'offre de contracter qui permet la formation du contrat par une
acceptation pure et simple, de l'offre d'entrer en pourparlers qui n'est qu'une invitation à négocier un futur
engagement.

L'offre peut être formulée de manière expresse (publicité par voie de presse, annonce...) ou tacite (la chose est
placée en vitrine par un commerçant avec indication du prix ou mise en rayon...). Elle peut être destinée à un
personne déterminée ou à un plus large public.

- Avant-contrat et pourparlers : Il faut aussi distinguer les pourparlers des avant-contrats. On peut considérer
qu'un avant-contrat est le prolongement des pourparlers : il constitue un contrat de base. Généralement il fait
naître un accord de principe sur les termes futurs de l'engagement.

Fondamental
Offre de contracter et engagement unilatéral de volonté

- L'engagement unilatéral de volonté oblige son auteur à exécuter la prestation promise

- L'offre de contracter n'engage à rien son auteur tant qu'elle n'a pas été acceptée, le principe étant qu'elle peut
être librement révoquée.

Offre de contracter et invitation à entrer en pourparlers

- L'invitation à entrer en pourparlers ne fixe pas les éléments essentiels du contrat, de sorte que si elle est
acceptée, le contrat ne saurait être formé

- L'offre de contracter prévoit quant à elles tous les éléments nécessaires à la rencontre des volontés. En cas
d'acceptation, le contrat est conclu, sans que le pollicitant puisse négocier.

Offre de contracter et promesse unilatérale de contrat

- La promesse unilatérale de contrat est un avant-contrat , en ce sens qu'elle est le produit d'un accord de
volontés.

- L'offre de contracter ne s'apparente pas à un avant-contrat, dans la mesure où, par définition, elle n'a pas été
acceptée.

1.1.2. Les caractères de l'offre

Texte légal
Aux termes de l'article 1114 du Code civil, « l'offre, faite à personne déterminée ou indéterminée, comprend
les éléments essentiels du contrat envisagé et exprime la volonté de son auteur d'être lié en cas d'acceptation »

Cette offre doit :

- être suffisamment ferme et précise


- Ne pas comporter de réserves
- nclure des éléments d'un contrat futur
- L'offre doit être maintenue pour que l'acceptation soit matériellement possible.

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La fermeté de l'offre

• L'absence de réserve

o L'offre doit être ferme

o Par ferme, il faut entendre que le pollicitant a exprimé sa volonté « d'être lié en cas d'acceptation».

o Autrement dit, l'offre doit révéler la volonté irrévocable de son auteur de conclure le contrat proposé.

o Plus concrètement, l'offre ne doit être assortie d'aucune réserve, ce qui aurait pour conséquence de permettre
au pollicitant de faire échec à la formation du contrat en cas d'acceptation

o Cela lui permettrait, en effet, de garder la possibilité de choisir son cocontractant parmi tous ceux qui ont
répondu favorablement à l'offre

o Or au regard de la théorie de l'offre et de l'acceptation, cela est inconcevable.

o L'auteur de l'offre ne saurait disposer de la faculté d'émettre des réserves, dans la mesure où il est de l'essence
de l'offre, une fois acceptée, d'entraîner instantanément la conclusion du contrat

o Elle ne saurait, par conséquent, être assortie d'une condition, faute de quoi elle s'apparenterait à une simple
invitation à entrer en pourparlers.

• Les contrats conclus intuitu personae

o Il s'agit des contrats conclus en considération de la personne du cocontractant

o Tel est le cas, par exemple, du contrat de bail, du contrat de travail ou encore du contrat de prêt, dans lesquels
la personne du cocontractant est déterminante du consentement du pollicitant

o Ainsi, les contrats conclus intuitu personae sont-ils toujours assortis d'une réserve tacite : la personne du
destinataire de l'offre

o Il en résulte que, l'acceptation ne suffira pas à former le contrat, sa conclusion étant subordonnée à l'agrément
du pollicitant

o Tant la doctrine que la jurisprudence s'accordent à dire que les contrats conclus intuitu personae ne pourront
jamais faire l'objet d'une véritable offre, au sens, désormais, de l'article 1114 du Code civil.

•« «  Tempérament » »

o Il est un cas où, malgré l'émission d'une réserve, l'offre n'est pas déchue de sa fermeté : il s'agit de l'hypothèse
où la réserve concerne un événement extérieur à la volonté du pollicitant.

• Exemples:

• L'offre de vente de marchandises peut être conditionnée au non-épuisement des stocks

• L'offre de prêt peut être conditionnée à l'obtention, par le destinataire, d'une garantie du prêt ( 3e civ., 23 juin
2010)

• Ce qui compte c'est que la réalisation de la réserve ne dépende pas de la volonté du pollicitant.

• La validité de la réserve est, par ailleurs, subordonnée au respect d'une condition

• Condition

• Dans un arrêt du 1er juillet 1998, la Cour de cassation a estimé qu'une offre pouvait, par exception, être
assortie d'une réserve, qu'à la condition que cette réserve ait été explicitement exprimée par le pollicitant ( 3e
civ., 1er juill. 1998)

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Sanction

• L'article 1114 du Code civil prévoit que la sanction du défaut de précision et de fermeté de l'offre n'est autre
que la requalification en « invitation à entrer en négociation».

• Cela signifie dès lors que, en cas d'acceptation, le contrat ne pourra pas être considéré comme formé, la
rencontre des volontés n'ayant pas pu se réaliser.

• Ni l'offrant, ni le destinataire de l'offre ne pourront, par conséquent, exiger l'exécution du contrat.

• Deux options vont alors s'offrir à eux

o Soit poursuivre les négociations jusqu'à l'obtention d'un accord

o Soit renoncer à la conclusion du contrat

• En toute hypothèse, tant que les partenaires ne se sont pas entendus sur les éléments essentiels du contrat, la
seule obligation qui leur échoit est de faire preuve de loyauté de bonne foi lors du déroulement des négociations
et en cas de rupture des pourparlers.

La caducité de l'offre

On ne saurait considérer d'offre perpétuelle, c'est-à-dire qui se maintiendrait indéfiniment. Il existe des cas
selon lesquels une offre devient caduque :

- En cas de délai fixé dans l »offre

- L'application du principe du délai raisonnable.

- En cas de décès ou d'incapacité de l'auteur de l'offre

1.2. L'acceptation

Définition
Définition : L'acceptation est l'acte de volonté par lequel le destinataire d'une offre manifeste sa volonté de
conclure le contrat aux conditions prévues par l'offrant ou aux conditions issues de la négociation et
mutuellement acceptés par les parties. Dans ce dernier cas, en cas de nouvelles propositions suite à pourparlers,
on considère que ce sont les termes issus de la contre-proposition qui constituent une nouvelle offre. Donc pour
qu'il y ait acceptation, celle-ci doit être strictement conforme à l'offre.

- La contre-proposition

Définition : « La réponse à, une offre qui se veut acceptation de cette offre, mais qui contient des additions, des
limitations ou des modifications, vaut rejet de cette offre et constitue une contre-proposition. ». (Article 245 de
l'AUDCG).

On considère qu'il ya contre-proposition lorsque celle-ci porte sur un élément essentiel de l'offre. Par exemple,
on peut considérer comme contre-proposition une proposition portant modification du prix ou des conditions
d'achats.

- Le pacte de préférence et la promesse unilatérale de contrat

8
La capacité

Définition : Le pacte de préférence est un contrat dans lequel l'offrant accepte de conclure le contrat à une
personne spécifique de le cas où cette personne accepterait, dans le délai imparti, les termes du contrat tels que
contenue dans l'offre. Le pacte de préférence se rapproche de la promesse unilatérale de contrat en cela qu'il
s'agit d'une offre de contrat à laquelle la personne qui émet l'offre, le promettant accepte de conclure le contrat
avec le bénéficiaire de la promesse si ce dernier manifeste sa volonté de conclure le contrat dans un certain
délai..

L'expression de l'acceptation

La principale caractéristique de l'acceptation est d'être expresse ou tacite. L'acceptation est expresse lorsqu'elle
est formulée verbalement ou par écrit. Elle est tacite lorsqu'elle se déduit de l'attitude d'une personne qui, sans
expressément acceptée l'offre, montre, par son comportement, y consentir.

Le silence à une offre ne vaut pas acceptation sauf dans le cas où les parties en conviennent dans le contrat ou
par une disposition légale ou par une décision jurisprudentielle. C'est dont le cas lorsque cela est ^prévu par un
texte de loi.

Exemple
L'article 1738 du code civil énonce que « si à l'expiration des baux écrits, le preneur reste et est laissé en
possession, il s'opère un nouveau bail dont l'effet est réglé par l'article relatif aux locations faites sans écrit. »

C'est aussi le cas lorsque l'acceptation par le silence est faite dans l'intérêt du destinataire de l'offre (Req.29
mars 1938, Dalloz 1939)

Remarque
IMPORTANT : Le cas des contrats entre absents. Si le principe exige qu'un contrat ne peut être conclu qu'entre
personnes présentes. Mias des contrats peuvent être conclus par correspondance. C'est le cas des contrats par
courrier ou par mail.

La date de validité du contrat entre absents : La question est de savoir si un contrat est valable des son
expédition par l'offrant (théorie dite de l'émission) ; ou s'il est valable dès sa réception par le destinataire
(théorie dite de la réception) ? La réponse est la théorie de la réception ‘Cassation civile, 1ère chambre, 2
février 1932).

Détermination du tribunal compétent. Le droit considère que le tribunal compétent est celui du lieu d'exécution
du contrat ou celui de sa conclusion

2. La capacité
Principe : Les articles 1123 à 1125 du Code civil réglementent la question de la capacité des parties à un contrat
posée par l'article 1108 du Code civil.

Définition
La capacité juridique est l'aptitude pour le sujet de droit à acquérir et à jouir de droits et à assumer des
obligations. On distingue la capacité de jouissance de la capacité d'exercice.

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2.1. Les personnes physiques
La capacité juridique pour les personnes physiques comprend la capacité de jouissance et la capacité d'exercice.

La capacité de jouissance :

La capacité de jouissance est l'aptitude à avoir des droits et à assumer des obligations. La capacité de jouissance
est attachée à la personne tout au long de sa vie (de la naissance au décès).

La capacité d'exercice :

Définition

La capacité d'exercice est l'aptitude à exercer seul, sans assistance et sans représentation d'un tiers, les droits et
obligations rattachés à la personne juridique dans les limites fixées par la loi. Nous distinguons deux types de
capacité d"exercice : la pleine capacité d'exercice et la capacité partielle d'exercice.

La pleine capacité d'exercice. Elle s'acquiert à la majorité de l'enfant ou par l'émancipation sur autorisation du
juge.

La capacité partielle : Elle concerne les personnes suivantes :

mineur âgé de 16 ans,

le faible d'esprit

Le prodigue

2.2. Les personnes morales


Le principe de spécialité

Les personnes morales sont limitées par le principe de spécialité. Leur capacité juridique ne vaut que pour
l'activité qu'elles ont déclaré exercer. Matériellement, cette capacité juridique est exercée par les représentants
légaux de la personne morale.

La personne morale jouit de droits civils

Exceptions

Le principe de spécialité des personnes morales quant à la nature de leurs activités peut faire l'objet d'un
réaménagement en cas de modification des statuts. Il est donc possible qu'une société dont l'objet initial est la
fabrication de chaussures, de fabriquer également des ceintures ou même d'autres objets en cuir ou tout
simplement d'avoir une activité bancaire ou de prêts. Mais la plupart du temps, les sociétés préfèrent créer des
succursales afin de répondre à leur expansion.

3. L'objet certain
Définition
La doctrine distingue l'objet du contrat de l'objet de l'obligation contractuelle.

La notion d'objet

- L'objet du contrat désigne l'opération juridique que les parties entendent réaliser.

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La cause

- L'objet de l'obligation est l'ensemble des prestations prévues par les parties. On pense que l''expression objet
du contrat désigner en réalité l'objet de l'obligation parce qu'un contrat n'a pas d'objet, mais crée des obligations
qui sont les objets des obligations.

Les caractères de l'objet

Pour être valide, l'objet du contrat doit présenter certains caractères. L'objet doit être licite, déterminé, possible
ou même future.

- L'objet du contrat doit être licite. L'article 1128 du Code civil interdit que les choses qui ne sont pas dans le
commerce puissent faire l'objet d'une convention. Par exemple, vous ne pas vendre une personne.

- L'objet du contrat doit être déterminé. Il s'agit ici, pour les parties, de savoir exactement ce à quoi, elles
s'engagent. Cela veut dire qu'elles doivent préciser si l'objet du contrat est une obligation de donner, de faire ou
de ne pas faire.

- L'objet doit être possible ou même future. L'objet d'un contrat doit être matériellement réalisable pour
n'importe quel débiteur. Exemple. Un contrat qui obligerait l'une des parties à décrocher la lune ne sera pas
valide, car impossible à réaliser.

- Cependant, un contrat qui porte sur une chose future n'est pas nul, si l'objet du contrat se réalise
effectivement. Exemple. Si vous vendez la récolte future de votre champ, la vente est valide si la récolte a
effectivement lieu.

Fondamental : Le cas de la lésion


Définition : La lésion est un préjudice pour l'une des parties au contrat du fait d'un déséquilibre dans le contrat.
On dit alors que la personne est lésée.

En principe, la lésion n'est pas une cause de nullité du contrat selon l'article 1118 du Code civil sauf pour
certains contrats et à l'égard de certaines personnes.

- Cas du mineur pour les actes d'administration lésionnaire

- Cas des actes testamentaires, des donations entre vifs, pour les œuvres littéraires.

Deux types de sanctions frappent la lésion : la rescision et la révision :

La rescision est une nullité relative du contrat s'il n'y a pas de rééquilibrage de l'accord en question.

La révision est une sanction qui oblige à revoir les termes du contrat. Ici, le contrat reste valide, mais doit être
révisé.

Fondamental : la simulation
Définition : Il ya simulation lorsque les parties dissimulent l'objet réelle de leur contrat derrière une fausse
apparence. Il ya alors rédaction de deux contrats. Le premier contrat visible de tout est appelé acte apparent ou
ostensible. Le second contrat, appelé acte secret ou contre-lettre n'est connu que des parties. C'est la contre-
lettre qui oblige réellement les parties. Mais pour l'article 1321 du Code civil, « les contre-lettres ne peuvent
avoir d'effet qu'entre les parties contractantes : elles n'ont point d'effet contre les tiers. »

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La cause

4. La cause
Définition : les articles 1131 et 1133 du Code Civil frappent de nullité les contrats sans cause, avec une fausse
cause ou avec une cause illicite. On distingue la cause classique de la cause dite moderne.

La cause classique du contrat est le but immédiat pour lequel les parties ont contracté. Elle sert à protéger les
intérêts particuliers. C'est l'assurance pour chaque partie que l'autre va remplir ses obligations.

Pour la cause moderne, on considère comme cause les raisons personnelles, les motifs qui ont motivés les
parties à contracter. Elle vise la protection de l'intérêt général.

Les deux types de causes sont utilisés en droit.

A ces règles d'ordre général s'ajoute parfois des conditions supplémentaires. Ainsi l'article 1583 dispose que la
vente « est parfaite entre les parties, et la propriété est acquise de droit à l'acheteur à l'égard du vendeur, dès
qu'on est convenu de la chose et du prix, quoique la chose n'ait pas encore été livrée ni le prix payé.

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Activité d'auto-évaluation 1

Activité d'auto-
évaluation 1 II

Objectifs
S'exercer sur les conditions générales de formation du contrat

Exercice : Le but de l'offre et de l'acceptation

Quel est l'objectif final de l'offre et de l'acceptation ?

 se rencontrer pour négocier

 entrer en pourparlers

 conclure un contrat

Exercice : Les conditions de formation du contrat

Cochez deux des quatre conditions de formations du contrat

 Le consentement

 l'entente

 la capacité

 la raison

Exercice : Les éléments du consentement

Quels sont les deux principaux éléments qui forment le consentement ?

 l'offre

 la réponse

 l'acceptation

 la réplique

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Activité d'auto-évaluation 1

Exercice : La nature de l'offre et de l'acceptation

L'offre et l'acceptation ...

 sont des actes permanents de volonté

 sont des actes bilatéraux de volonté

 constituent chacun des actes unilatéraux

Exercice : Dénomination de l'offrant

Comment s'appelle celui qui émet l'offre ?

 le commerçant

 le pollicitant

 le négociateur

 l'acceptant

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Les cas de nullité du contrat

Les cas de nullité du


contrat III

Objectifs
Définir les cas de nullité du contrat

Le contrat court un risque de se voir frappé de nullité lorsque des vices l'affectent. Le Code civil réglemente
l'erreur, le dol et la violence en tant que vices du consentement aux articles 1110 à 1117. C'est parce que le
vice porte atteinte à la liberté du consentement qu'il est susceptible de faire annuler le contrat.

1. L'erreur
Définition
: l'erreur consiste à croire vrai ce qui est faux et inversement.

Il n'y a pas de définition de l'erreur dans le code civil. L'article 1110 se contente de citer les cas où l'erreur est
une cause de nullité du contrat.

Les erreurs classiques

Il Le texte conduit donc à distinguer entre l'erreur sur la substance et l'erreur sur la personne.

- L'erreur sur la personne peut influencer avoir une incidence sur la validité du contrat si la personne même du
cocontractant a une influence décisive sur le contrat. C'est le cas des contrats intuitu personae dont la valeur est
rattachée à la personne désignée.

- L'erreur sur la substance peut viser la matière de la chose qui est l'objet du contrat ou toute qualité, toute
substance essentielle du contrat.

A cela, il faut ajouter d'autres types d'erreurs tels que l'erreur sur la nature du contrat.

Les extensions de l'erreur

L'erreur sur la nature du contrat porte sur le type même du contrat. L'une des parties pense à un contrat de vente
alors que pour l'autre partie, il s'agit d'une donation.

L'erreur sur l'objet du contrat porte matériellement sur l'objet de l'objet. Si on désigne le dollar comme moyen
de paiement alors qu'il aurait fallu désigner le Franc CFA.

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Le Dol

Cependant, s'il y a erreur sur la valeur des prestations, comme une vente estimée a 100.000 qui a été vendu à
90.000 n'annule pas le contrat.

En tout état de cause, la jurisprudence retient trois conditions afin de mesurer la – l'erreur doit être grave qui
porte sur la substance ou sur la personne pour le cas des contrats conclus intuitu personae.

- L'erreur doit être excusable ; c'est-à-dire que l'erreur porte sur une qualité essentielle de l'objet, mais que la
personne est elle-même excusable.

- L'erreur doit être commune, c'est-à-dire que le cocontractant doit penser que l'autre partie considère comme
essentielle la qualité sur laquelle, elle s'est méprisée.

2. Le Dol
Définition
Le dol n'est pas définit par le Code civil. Prévu par l'article 1116 du Code civil, on pourrait définir le dol
comme une tromperie ayant pour objet d'induire une personne en erreur afin de l'inciter à conclure un contrat
désavantageux.

Le dol se distingue de l'erreur en deux points :

- Le dol est une tromperie qui est extérieure à l'individu qui en est victime.

- Les erreurs basées sur un dol provoquent la nullité du contrat. On dit aussi que le dol est une erreur provoquée.

- Le dol peut être constitué par de simples mensonges

Les éléments constitutifs du dol

Un élément matériel.

Il s'agit des manœuvres pratiquées en vue de tromper. Elles supposent une mise en scène ou des artifices de la
part de la partie au contrat. Un simple mensonge peut constituer un élément matériel du dol. Mais il faut
distinguer le bon dol ou bonus malus (vanteries normal d'un vendeur à propos de sa marchandise) du mauvais
dol ou dolus malus (affirmations qui dépassent le simple cadre de l'habileté langagière du commerçant).

Quant à la réticence qui est l'acte volontaire du vendeur de ne pas correctement renseigner l'acheteur sur le
produit peut être dolosive.

Un élément intentionnel

L'élément matériel seul ne suffit pas. Le dol est constitué lorsqu'en lus de l'élément matériel, il y a l'élément
intentionnel ; c'est-à-dire la volonté pour le cocontractant d'induire en erreur.

En plus de ces éléments, l'acte dolosif doit présenter un certains nombres de caractères :

- Le dol doit être déterminant ; c'est-à-dire qu'il doit avoir décisif dans le consentement donné.

- La nullité du contrat pour dol ne peut être prononcée que si l'auteur du dol est partie au contrat.

Cependant, pour les actes unilatéraux, le juge peut retenir le dol lorsqu'un tiers a manœuvré pour l'adoption de
l'acte et que sans son action, la décision n'aurait pas été prise.

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La violence

3. La violence
Définition
L'article 1112 du Code civil définit la violence comme un acte ayant pour but de faire impression sur une
personne raisonnable et qu'il peut lui inspirer la crainte d'exposer sa personne ou sa fortune à un mal
considérable et présent. La violence peut être physique ou morale.

La violence est donc une contrainte exercée sur une personne afin de la décider à donner, faire ou ne pas faire
quelque chose tel que l'autre partie le veut.

Pour être prise en considération, la violence doit présenter un certain nombre de caractères. D'abord, elle doit
être déterminante c'est-à-dire que sans son effet, la victime n'aurait pas contracté.

Ensuite, la violence doit être illégitime ; c'est-à-dire qu'elle ne doit avoir de base légale. Elle ne doit pas être
fondée en droit et être exercée selon les voies légales.

17
Les vices du consentement

Les vices du consentement


IV
Objectifs
Reconnaître les vices du consentement

Exercice : Les vices du consentement

Cochez les trois vices du consentement

 le dol

 le donataire

 l'erreur

 la violence

Exercice : Définition de l'erreur

L'article 1110 du Code civil définit-il l'erreur ?

 oui

 non

Exercice : L'erreur

Si je me trompe sur le prix, alors, il y a...

 erreur sur la nature du contrat

 erreur sur l'objet du contrat

Exercice : Le dol

Cochez les deux mots qui peuvent définir le dol

 tromperie

 vol

 mensonge

18
Les vices du consentement

Exercice : La violence

La violence est ...

 un acte d'astreinte

 un acte de contrainte

 un acte de crainte

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