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1 Systèmes Triphasés Symétriques
1 Systèmes Triphasés Symétriques
Le système est symétrique si les valeurs efficaces des grandeurs sinusoïdales sont égales et si le
déphasage entre deux grandeurs consécutives vaut 2ð .
3
Par convention, on appelle système direct un système dans le diagramme des phaseurs est
ordonné dans le sens trigonométrique négatif (sens horaire). Dans un système direct, les
grandeurs passent par un maximum dans l’ordre de numérotation.
Dans le cas contraire, le système est dit inverse. On appelle homopolaire un système dans lequel
toutes les grandeurs sont en phase.
V3
V1
V2
V1 V2 V3
0,5
0
0 30 60 90 120 150 180 210 240 270 300 330 360
-0,5
-1
1.2 Définitions
Un circuit triphasé est équilibré quand la source et la charge sont toutes les deux équilibrées.
Une source triphasée est équilibrée lorsque les trois tensions générées sont de même amplitude
et déphasées de 2ð l’une par rapport à l’autre.
3
Une charge triphasée est équilibrée lorsque toutes les impédances de chacune des trois phases
sont identiques en module et en argument.
Il en résulte que dans un circuit équilibré, les trois courants de ligne sont de même amplitude et
décalés de 2ð l’un par rapport aux autres.
3
V1
1 2
I1 PH1
U31 U12
V2
1 2
I2 PH2
N
V1N
U23
V3
1 2
I3 PH3
V2N
V3N
IN N
Chaque source correspond à une phase. Le point commun aux trois sources est appelé le
neutre.
On appelle ligne l’ensemble des conducteurs transmettant l’énergie. Elle comporte, en triphasé,
trois conducteurs de phase complétés éventuellement par un conducteur de retour du courant
appelé conducteur de neutre.
On appelle tensions simples les trois tensions V1 , V2 , V3 , de module V, mesurées entre chaque
conducteur de phase et le point neutre de la source triphasée. On les dénote
conventionnellement par V1N, V2N, V3N.
On appelle tensions composées les trois tensions mesurées entre deux conducteurs de phase :
U13 , U21 , U32 .
Les tensions composées forment donc également un système triphasé symétrique en avance de
ð par rapport aux tensions simples.
6
U31 V3 U12
V1
V2
U23
L’équation [4] permet d’établir que le module des tensions composées est 3 fois celui des
tensions simples :
U= 3V [5]
De plus un système triphasé permet de créer un champ magnétique tournant dans les moteurs
triphasés.
1.3.4 Remarque
Dans le réseau d’alimentation français, le module des tensions simples est de 240 V. Il en
résulte que celui des tensions composées est de 415 V.
Lorsqu’on caractérise un réseau triphasé par une seule tension, il s’agit toujours de la tension
composée. On parle ainsi de réseau triphasé à 415 V.
Couplage étoile
V1
Z
1 2
I1
V2
N Z N'
1 2
I2
V3
Z
1 2
I3
IN
Lorsque la source triphasée est couplée en étoile, les courants de ligne sont égaux aux courants
de la charge.
Couplage triangle
V1
Z
1 2
I21 I1
U12
V2
U31 Z
1 2
I32 I2
U23
V3
Z
1 2
I13 I3
Les courants dans le triangle I21 , I32 , I13 forment un système équilibré :
I21 = I
I32 = Ie -j2ππ /3
I13 = Ie -j4ππ /3 [6]
En application de la loi de Kirchhoff sur les courants, les relations suivantes peuvent être
établies :
I1 = I21 –I13 = 3 I21 e -jππ /6
I2 = I32 –I21 = 3 I32 e -jππ /6
I3 = I13 –I32 = 3 I13 e -jππ /6 [7]
L’équation [7] permet d’établir que le module des courants de ligne est 3 fois celui des
courants du triangle :
Ii = 3 Ii j [8]
2.2 Définitions
Les trois tensions de phase de la charge sont les tensions aux bornes de chaque impédance :
Vz1, Vz2, Vz3.
Les trois courants de phase de la charge sont les courants traversant chaque impédance : Iz1, Iz2,
Iz3.
Dans un système symétrique à charge équilibrée, les trois tensions aux bornes de chaque
impédance ont même module ainsi que les trois courants traversant chaque impédance :
Iz = Vz [9]
Z
1 2
I1 Iz1
Z
V2 Vz2
1 2
I2 Iz2
N Z N'
V3 Vz3
1 2
I3 Iz3
Z
Si la charge est équilibrée, les tensions aux bornes de chaque impédance se confondent avec les
tensions simples de la source d’alimentation et possèdent le même module :
Vz 1 = V1 ; Vz 2 = V2 ; Vz 3 = V3 [11]
Dans un montage étoile, les courants de ligne se confondent avec les courants de phase de la
charge.
I3
V3
V1
I2
V2 I1
Dans le cas d’une source symétrique avec charge équilibrée, il n’est pas nécessaire de relier le
point neutre de la charge à celui de la source.
V1 Vz1
1 2
I1 Iz1
Z
U12
V2 U31 Vz2
N
1 2
I2 Iz2
Z
U23
V3 Vz3
1 2
I3 Iz3
Z
Les tensions aux bornes de chaque impédance se confondent ici avec les tensions composées de
la source d’alimentation et possèdent le même module :
Vz 1 = U12 ; Vz 2 = U23 ; Vz 3 = U31 [14]
Les courants de ligne sont obtenus en appliquant la loi de Kirchhoff sur les courants :
I1 = Iz 1 –Iz 3 = 3 Iz 1e -jππ /6
I2 = Iz 2 –Iz 1 = 3 Iz 2e -jππ /6
I3 = Iz 3 –Iz 2 = 3 Iz 3e -jππ /6 [16]
L’équation [16] permet d’établir que le module des courants de ligne est 3 fois celui des
courants traversant la charge connectée en triangle :
I = 3 Iz [17]
V1
Z
I1
1 2 I
V2
2
Z V
I2
N 1 2 N' Z
V3
1
Z
I3
1 2
En application de la loi de Kirchhoff sur les tensions, les relations suivantes peuvent être
établies :
VN’ – VN = V1 – Z.I1
VN’ – VN = V2 – Z.I2
VN’ – VN = V3 – Z.I3
D’où
3( VN’ – VN ) =( V1 + V2 + V3 ) – Z(I1 + I2 + I3 )
On peut étudier une phase en n’ayant pas à tenir compte des deux autres à l’aide du schéma
monophasé équivalent.
V1 Vz1
1 2 I1 Iz1
Z
I
U12
2
V2 U31 Vz2 V
N
1 2 I2 Iz2 Z/3
Z
1
U23
V3 Vz3
1 2 I3 Iz3
Z
Dans le cas d’une charge équilibrée alimentée par des tensions formant un système symétrique,
les valeurs instantanées des tensions et des courants dans les phases de la charge sont :
v1 (t) = V 2 cos ω t
v2 (t) = V 2 cos(ω t - 2ð )
3
v3 (t) = V 2 cos(ω t - 4ð )
3
i1 (t) = I 2 cos(ω t - ϕ )
i2 (t) = I 2 cos(ω t - ϕ - 2ð )
3
i3 (t) = I 2 cos(ω t - ϕ - 4ð ) [22]
3
Or, la somme des fonctions trigonométriques du terme entre crochets est nulle, on a alors la
relation fondamentale suivante :
p(t) = P = 3VIcos ϕ [24]
S = P + jQ = V1 I1 * + V2 I2 * + V3 I3 * [27]
Dans le cas d’une charge équilibrée alimentée par des tensions formant un système symétrique,
les valeurs complexes des tensions et des courants dans les phases de la charge sont :
V1 = V
V 2 = Ve -j2ππ /3
V 3 = Ve -j4ππ /3
I1 * = Ie +j ϕϕ
I 2 * = Ie +j(ϕϕ + 2ππ /3)
I 3 * = Ie +j(ϕϕ + 4ππ /3) [28]
S = 3VIe +j ϕϕ [29]
P= ∑ Pk [32]
k
La puissance réactive, à condition qu’il n’y ait pas de changement de fréquence, se conserve au
même titre que la puissance active :
Q= ∑ Qk [33]
k
La puissance réactive n’est pas une puissance au sens physique du terme, elle n’a donc aucune
raison à priori de se conserver, et elle se conserve en fait que s’il n’y a pas de changement de
fréquence (elle ne se conserve pas dans le cas d’un redresseur par exemple).
La résistance entre les bornes du circuit courant est très faible, tandis que celle entre les bornes
de tension est très élevée.
Cette méthode n’est valable que pour une charge triphasée équilibrée.
1 2
I1 *
W Z
V2
1 2
I2
N Z N'
V3
1 2
I3
Z
Cette méthode n’est valable que pour une charge triphasée équilibrée.
1 2
I1 *
W1 Z
V2
U13
1 2
I2 *
N W2 Z N'
V3
U23
1 2
I3
Z
Mesures
W1 = Re{U13 I1 * }et W2 = Re{U23 I2 * }
Or
U13 = V1 - V3 = 3 Ve-jπ/6 et U23 = V2 - V3 = 3 Ve-jπ/2
I1 * = Ie+jϕ et I2 * = Ie+j(ϕ + 2π/3)
Donc
W1 = Re{ 3 VIe+j(ϕ - π/6)} = 3 VIcos(ϕ - π/6)
W2 = Re{ 3 VIe+j(ϕ + π/6)} = 3 VIcos(ϕ + π/6)
Puissance active
P = W1 + W2 = 3VIcosϕ
Puissance réactive
Q
W1 – W2 = UIsinϕ =
3
Q= 3 [W1 – W2 ] = 3VIsinϕ
Argument
Q −
tanϕ = = 3 W1 W 2
P W1+ W 2