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Année 2007
Cours de
Métrologie Mesure Asservissement
Quelques notions autour de l’essai triaxial
Plan
1. MÉTROLOGIE 3
2. SYSTÈMES D’ACQUISITION 9
2.1. ÉVOLUTION 9
2.2. ACQUISITION AUTOMATISÉE 10
3. MESURE ET INCERTITUDES 11
4. ASSERVISSEMENT 14
5. EXPLOITATION 16
6.1. PRINCIPE 17
6.1.1. LE CHARGEMENT AXIAL 19
6.1.2. LA CONTRAINTE RADIALE 19
6.1.3. VARIATION DE VOLUME ∆V 20
6.2. ÉVOLUTION DE L’ACQUISITION ET ASSERVISSEMENT 20
6.3. SYNTHÈSE 22
7. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 23
2
Métrologie mesure incertitudes Ph Reiffsteck
L‘objectif de ce document est de dresser un panorama rapide de l’influence que peut avoir l’évolution de la
technologie de la mesure sur les essais en s’appuyant sur les techniques employées en mécanique des
sols.
1. Métrologie
Dans cette première partie, nous présentons succinctement les différentes techniques de mesure avec le
principe physique sur lequel elles s’appuient. Pour une description plus détaillées de l’électronique et du
traitement du signal, nous invitons le lecteur à lire les nombreux documents spécialisés (Asch et al.,
1998 par exemple).
Le capteur est un dispositif qui soumis à l’action d’un mesurande (grandeur physique objet de la mesure :
déplacement, température, pression, etc.) non électrique présente une caractéristique de nature électrique
(charge, tension, courant ou impédance). Le corps d’épreuve est le dispositif qui, soumis au mesurande
étudié en assure une première traduction en une autre grandeur physique non-électrique, le mesurande
secondaire, qu’un capteur adéquat traduit alors en grandeur électrique. L’ensemble formé par le corps
d’épreuve et un capteur actif (effet physique génère une énergie électrique) ou passif (impédance sensible
au mesurande) constitue un capteur composite.
mesurande mesurande
capteur
corps d’épreuve
actif ou passif
primaire secondaire
La chaîne de mesure est constituée de l’ensemble des dispositifs, y compris le capteur, rendant possible
dans les meilleures conditions la détermination précise de la valeur du mesurande.
On désigne par capteur intelligent l’ensemble de mesure constitué d’une chaîne de mesure pilotée par
microprocesseur et d’une interface de communication bidirectionnelle.
capteur 1
Convertisseur
Echantillonneur
capteur 2 ampli analogique
bloqueur
numérique
capteur 3
multiplexeur
analogique
n voies
Interface
PC entrées/sorties
Fig. 2 Chaîne de mesure
3
Métrologie mesure incertitudes Ph Reiffsteck
F F F F
F
F F
F cristal
comparateur jauges piezoélectrique
Fig. 3 Systèmes de mesure de l’effort axial
Le corps de mesure est donc un élément de poutre dont les fibres supérieures et inférieures sont équipées
de jauges de déformation. Ces jauges sont montées en pont de Wheatstone. Le déséquilibre de celui ci est
mesuré et retranscrit en effort.
Es
VM
Dans les capteurs avec un élément sensible piézoélectrique ou magnétostrictif, c’est le courant induit qui
fournit l’information sur l’effort appliqué.
tube de Bourdon
cristal
p jauges p
bar piezoélectrique
p
Fig. 5 Systèmes de mesure des pressions
C’est donc la déflexion de la membrane qui est mesurée. Généralement les capteurs sont dimensionnés
pour mesurer des pressions et non des dépressions.
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Métrologie mesure incertitudes Ph Reiffsteck
ou sur certains goniomètres (mesure d'angle), et qui permettent d'améliorer la précision de lecture
analogique. Il fut inventé en 1631 par le mathématicien Pierre Vernier. Dans certaines langues, le dispositif
porte le nome de nonius, nom latinisé de l'astronome et mathématicien portugais Pedro Nunes (1492-1578),
bien que celui-ci n'ait pas inventé le système.
Le vernier des pieds à coulisse est gradué en 1/10e de millimètre, en raison des erreurs de lecture, la
précision donnée est de 0,02 mm. Pour simplifier la représentation, nous allons supposer ci-dessous que la
précision n'est que de 1/10e de mm.
Le vernier fonctionne de la manière suivante : la partie fixe du pied à coulisse est graduée en millimètres
(mm), de manière classique ; la partie coulissante comporte un trait, appelé ici "trait principal", permettant de
lire cette valeur (précise donc au mm près).
La partie coulissante comporte aussi une réglette de dix traits,
gradués de 0 à 9, et séparés de 0,9 mm (le trait 0 est en
général le trait principal). Le trait du vernier qui est en
correspondance avec un des traits de la partie fixe (quel qu'il
soit) donne le chiffre des dixièmes de mm.
En effet, imaginons que le trait principal de la partie
coulissante donne 5 mm. Si la pièce fait 5,0 mm ± 0,1 mm,
alors le trait 0 du vernier est en face du trait 5 mm de la partie
fixe. Si la pièce fait 5,1 mm ± 0,1 mm, alors c'est le trait 1 du
vernier qui sera en face d'un trait de la partie fixe (en
l'occurrence le trait 6 mm). Si la pièce fait 5,n mm ± 0,1 mm (n
< 10), alors c'est le trait n du vernier qui sera en face d'un trait
de la partie fixe (en l'occurrence le trait 5 + n mm).
L'important est que l'espacement entre les graduations du
vernier soit
(précision des graduations de la partie fixe) - (précision visée)
soit ici
1 mm - 0,1 mm = 0,9 mm
Sur un pied à coulisse "réel", gradué en 1/100e de mm,
l'espacement est :
1 mm - 0,1 mm = 0,9 mm
Les mesures de déplacement, par exemple, sont passées des mesures par vernier accédants aux
centièmes et aux millièmes de millimètres, aux LDT qui grâce aux jauges permettent d’accéder au
micromètre. La mesure à partir de l’impédance des LVDT (figure 6b) a été supplantés par l’utilisation de
nouveaux principes comme le magnétisme pour les capteurs à effet Hall (figure 6c), l’électromagnétisme ou
électrostatique pour les capteurs de proximité, la lecture optique ou magnétique pour les codeurs digitaux
absolus ou les codeurs incrémentaux (figure 6d) ayant dans le cas des codeurs optiques pour principe
physique le comptage de raies lumineuses, la piézo-électricité pour les éléments piézo-électriques (figure
6e).
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Métrologie mesure incertitudes Ph Reiffsteck
N S N S N S
S N S N S N
Figure 7. Variation de la tension Hall en fonction de la position relative circuit magnétique / sonde
La sensibilité au déplacement dépend du circuit magnétique ; ce dernier est généralement réalisé à l’aide de
plusieurs aimants permanents associés de façon à présenter une région où le gradient d’induction est
important (de 0,1 à 1 T/mm) et sensiblement constant sur une distance de quelques mm (figure 5).
Ces capteurs sont mis en œuvre par la société GDS pour les mesures locales dans les essais triaxiaux.
6
Métrologie mesure incertitudes Ph Reiffsteck
capteurs
Figure 8.Capteur à effet Hall GDS monté sur une éprouvette triaxiale
Le capteur mis en œuvre est un capteur à effet Hall analogique de marque Honeyvell, compensé en
sensibilité et en température. Ce capteur ne nécessite pas la réalisation du montage électronique de la
figure 9. Le montage électronique et le principe de fonctionnement sont simples : le capteur est alimenté en
tension continue sur une des pattes, notée +, une autre notée - est reliée à la masse et la troisième notée 0
sert à la mesure qui utilise la masse comme référence (figure 9).
7,6 1,8
3,8
0,5
5,1
15,8
+ 0 -
6,9
2x2,54
0,4
0,5
Figure 9.Capteur à effet Hall Honeywell
Le capteur qui est visible sur une photographie et un croquis en figure 9, dispose d’une zone sensible de
3,86 millimètres de longueur. Les spécifications techniques de ce capteur sont regroupées dans le tableau
ci-dessous :
Caractéristique Valeur
Tension d'alimentation 6,6 à 12,6 V c.c.
Courant d'alimentation 30 mA max.
Tension de sortie (O Tesla à 25°C et V c.c. = 8) 4V
Courant de sortie induit ou source 1 mA
Temps de réponse 3 µs
Caractéristiques magnétiques pour V c.c. 8V
- étendue de mesure : -500 à +500 gauss: 0,63 Vs
- linéarité 1% de l'EM
Température d'utilisation: -40°C à +125°C
Le graphique 10 montre la variation de la tension de sortie pour un déplacement des aimants dans les
conditions suivantes :
Le capteur est alimenté par une tension de 4 volts en courant continu.
Le capteur est surmonté d’une membrane caoutchouc de 0,55 mm d’épaisseur et d’une plaque
d’acier de 0,9 mm d’épaisseur.
La mesure, réalisée dans un premier temps tous les millimètres, a été faite en démarrant exprès d’un point
assez éloigné de la plage de mesure optimale. Ceci afin de voir comment la tension varie lorsque l’on
s’échappe de cette plage.
7
Métrologie mesure incertitudes Ph Reiffsteck
2,5
7,6 1,8
3,8 0,5
5,1
2 15,8
+0 -
6,9
1,5
2x2,54 0,5 0,4
voltage
1
0,5
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
displacement (mm)
On constate une bonne linéarité du signal sur une plage de 2 mm. On notera, que l’on ne constate pas
d’influence notable de la plaque métallique interposée entre le capteur et les aimants.
G = ρVS2 λ + 2G = ρVP2
où VS et V P sont les vitesses de propagation des ondes de volume (cisaillement et compression), ρ la
masse volumique et λ le paramètre de Lamé.
période en ms
+ V - bender
amplitude élément
en Volts
différence ∆ en ms
générateur
de fonction
L
D éprouvette t
voltage
émission triaxiale
A
réception
S temps
B C
oscilloscope
Figure 11.Schéma de l’essai avec les éléments piézo-électriques
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Métrologie mesure incertitudes Ph Reiffsteck
Un exemple de cet appareil est donné sur la figure 11. Il est composé d’un élément piézoélectrique et qui
est relié à un générateur de fonction, les éléments du transmetteur et du récepteur sont installés dans une
chambre triaxiale, l’un en haut et l’autre en bas. Les temps d’entrée et de sortie du signal sont analysés à
l’aide d’un oscilloscope.
(a) (b)
Figure 12. (a) Vibrothermographie infrarouge sur un essai de cisaillement (Luong, 2001), (b) Déplacements et champ de
déformation lors d’un essai biaxial (Kodaka et al., 2001)
Le nombre de publications sur ce sujet lors des dernières conférences internationales de mécanique des
sols (Istanbul, 2001 par exemple) atteste de l’actualité de ces techniques qui bénéficient de l’évolution rapide
des moyens informatiques.
2. Systèmes d’acquisition
2.1. Évolution
Depuis le premier congrès de mécanique des sols en 1936, on peut observer une évolution importante des
techniques d’acquisitions. Des lectures visuelles avec pour les plus sophistiqués la prise de photographies
régulée automatiquement par une horloge, on est passé à une acquisition automatique gérés par
l’informatique. L’exemple du triaxial sur la figure 13, montre cette évolution au niveau de la mesure des
déplacements radiaux : visuelle, par vernier, par indicateur de mercure, par capteur à effet Hall.
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Métrologie mesure incertitudes Ph Reiffsteck
2.2. Acquisition automatisée
Les premières générations de système d’acquisition automatique transcrivaient le signal de manière
analogique en fonction du temps. Ils permettaient de mesurer par exemple :
• des pressions par barographe
• des déplacements par traceurs XY.
On voit donc immédiatement que cette transformation du signal a une influence sur la précision de la
mesure. Cela dépend de la fréquence d’échantillonnage et de la résolution de la carte. Une carte 12 bits et
une carte 16 bits ne vont pas donner les mêmes valeurs de la mesure.
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amplitude
signal
continue discrète
ANALOGIQUE QUANTIFIÉ
continu
t t
temps
ECHANTILLONNÉ NUMÉRISÉ
discret
t t
3. Mesure et Incertitudes
3.2. Vocabulaire
Le vocabulaire est défini dans le VIM vocabulaire de métrologie. En voici un extrait :
Valeur (d’une grandeur) = nombre*unité
Valeur vraie = valeur obtenue par mesurage parfait
mesurage = opérations pour déterminer la valeur d ’une grandeur
Métrologie = science de la mesure
Mesurande = grandeur soumise à mesurage
grandeur d’influence = grandeur qui a un effet sur le résultat
résultat brut = résultat de mesurage avant correction
résultat corrigé = résultat de mesurage après correction
Exactitude = étroitesse de l ’accord entre résultat de mesurage et valeur vraie
Répétabilité
Reproductibilité
Incertitude = plage à l ’intérieur de laquelle se situe la valeur mesurée
Erreur = différence entre résultat de mesurage et valeur vraie
correction = valeur ajoutée pour compenser une erreur systématique
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• grandeurs d ’influence (température…)
• erreur de justesse des instruments utilisés
• position de l ’objet mesuré
• perturbation de la grandeur mesurée
• ….
Erreur aléatoire est imprévisible et de nature mal déterminée
• Traitement différent
toute erreur
dépendante
normale u2=a2/9 u=a/3 d ’un nombre
important de
-a paramètres
3σ 3σ +a
résolution
d ’un
appareil
uniforme u2=a2/3 u=a/ √3 hystérésis
-a +a géométrie
dérive
erreur entre
deux
arcsinus u2=a2/2 u=a/ √2 extremums
-a +a température
N° représentation correction Ci
1 mesurande
2 instrument de mesure
3 méthode de mesure
4 grandeur d ’influence
5 opérateur
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origine loi de composante
distribution d’incertitude
A répétabilité u=écart-type
B causes identifiées
B4
X1
Exemple de l’indice des vides Y =
X2
• calcul des coefficients de sensibilité (dérivées)
• calcul de l’incertitude type
⎛ 1 X2 ⎞
uY = ⎜⎜ 2 .u12 + 14 .u 22 ⎟⎟
⎝ X2 X2 ⎠
• On calcule l ’incertitude élargie
U=k.uY et M=m±U
• avec k facteur d’élargissement représentant la confiance que l’on a dans le résultat : par convention
k=2
ENV 13-005 Guide to the expression of uncertainty in measurement (GUM) ou Guide pour l'expression de
l'incertitude de mesure (1995)
qui est complété par la NF X 07-001 Vocabulaire international des termes fondamentaux et généraux de
métrologie (1994), qui est en français et en anglais et correspond au document : ISO VIM (DGUIDE 99999)
International vocabulary of basic and general terms in metrology
L'estimation de l'exactitude (justesse et fidélité) de la méthode d'essais se fait à l'aide de l’ISO 5725-1, 2, 3,
4, 5, 6 – Accuracy (trueness and precision) of measurement methods and results, Exactitude (justesse et
fidélité) des résultats et méthodes de mesure qui a six parties:
Part 1: 1994 – General principles and definitions. TCor. 1: 1998.
Part 2: 1995 –Basic method for the determination of repeatability and reproducibility of a standard
measurement method.
Part 3: 1994 – Intermediate measures of the precision of a standard measurement method.
Part 4: 1994 – Basic methods for the determination of the trueness of a standard measurement method.
Part 5: 1998 – Alternative methods for the determination of the precision of a standard measurement
method.
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Métrologie mesure incertitudes Ph Reiffsteck
Part 6: 1994 – Use in practice of accuracy values
La mise en oeuvre des calculs d'incertitudes se fait dans le cadre d’un système qualité de la norme : EN
ISO/IEC 17025: 1999 – General requirements for the competence of testing and calibration laboratories.
Prescription générales concernant la compétence des laboratoires d'étalonnage et d'essais.
Ces quatre documents sont les références à utiliser pour les calculs d’incertitude que l’on peut avoir à faire
dans une norme d’essai.
4. Asservissement
4.1. Qu’est-ce qu’un système asservi ?
C’est un système assurant des fonctions de mesure, de surveillance, de prise de décision et d’action.
Cette fonction de régulation du système pour atteindre la consigne est effectuée par l’asservissement qui
compense l’effet des perturbations en utilisant l’information fournie par les mesures.
Perturbations
Opérateur ou régulateur
action sortie
Écart
consignes comparaison décision Système
mesure
Figure 19. Système asservi
Matériel utilisé
• régulateur monobloc analogique et numérique
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• système numérique de contrôle, commande de procédé = automate
• opérateur de calcul arithmétique et dynamique= ordinateur
Technique
• régulation en boucle fermée Car essai de mécanique des
• régulation discontinue sols non linéaire (le principe de
• régulation par modèle de référence superposition ne s’applique pas)
L’existence de ces boucles peut provoquer l’apparition de phénomènes oscillatoires Il faut donc un
échantillonnage rapide par rapport au phénomène à observer. Afin de pallier à cela on utilise une régulation
de type PID :
Perturbations
Régulateur
action
Écart sortie
consignes P I D Système
mesure
PID : proportionnel intégral dérivé
Figure 20. Système asservi intégrant un PID
Échelon
Temps
D
Rampe
Impulsion
On caractérise les performances d’un système par la manière dont il répond à un certains nombre d’entrées
typiques :
- échelon = on porte brusquement l’entré à une valeur constante
- rampe = on impose une commande de vitesse constante,
- impulsion = durant un petit intervalle de temps on impose une valeur suffisamment grande de l’entrée.
- harmonique = on soumet le système à une entrée qui est une fonction sinusoidale du temps.
Soumis à une entrée de l’un des quatre types précédents, le système finit en général par présenter une
sortie de même type que l’entrée.
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• mixte
Perturbations
Début Régulateur
écart action
chemin de
P I D Éprouvette sortie
Entrée contrainte
paramètre
mesure
Stockage
fichier
Actions séquentielles :
Mesure du gonflement
Stockage Mise en contre-pression Affichage
fichier Consolidation
Suivi du chemin de contrainte
Fin d’essai
Fin
Structure de l’appareillage
Figure 23. Exemples de logiciel d’asservissement (GDS, LCPC sous Labwindows et LabView de National Instruments)
5. Exploitation
L’exploitation peut se faire par un :
Tableur bureautique : Microsoft Excel, Grapher, Surfer, GNUplot,
Outil mathématique : Matlab, Scilab...
logiciel de pilotage intégrant un outil mathématique dans: HIQ.
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Métrologie mesure incertitudes Ph Reiffsteck
Figure 25. Tracé de la surface de Roscoe et de surface de charge anisotrope (Argile des Flandres) tracée en 3D par HIQ
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Métrologie mesure incertitudes Ph Reiffsteck
(16) (15)
(14)
(17)
(13)
(4)
(19)
(2)
(10)
(20)
(3) (8)
sol
(12) (5) (11) (18)
Figure 1. Schéma de principe d’une cellule triaxiale : (1) embase inférieure ; (2) embase
supérieure ; (3) enceinte cylindrique ; (4) chapeau ; (5) circuit de fluide de pression cellulaire ; (6),
(7), (8)et (9) mesure du volume drainé et/ou de la contrepression ; (10) disquer poreux supérieur ;
(11) disque poreux inférieur ; (12) capteur de pression interstitielle ; (13) purge ; (14) piston ; (15)
peson ; (16) capteur de déplacement axial ; (17) comparateur ; (18) liquide cellulaire ; (19) joints
toriques.
A la rupture obtenue par augmentation de l’effort vertical, la connaissance des contraintes radiale et axiale
permet de tracer le cercle correspondant dans le plan Mohr. En refaisant l’expérience sur plusieurs
échantillons, sous différentes contraintes radiales, on trace ainsi plusieurs cercles de Mohr et il suffit alors de
tracer l’enveloppe de ces cercles pour obtenir la courbe intrinsèque du matériau comme le montre la figure
2. On détermine ainsi l’angle de frottement interne du matériau et sa cohésion (ϕ et c) (AFNOR 1994a et b).
σ1-σ3 τ
ϕ
c σ
Etan σ3 σ1
ε
Figure 2. Utilisation de l’essai triaxial
La figure 1 représente une configuration classique où un piston (14) traverse le chapeau avec un report de la
mesure de la force axiale à l'extérieur de la cellule. Il existe d'autres systèmes tels qu’une embase inférieure
coulissante dans un cylindre, l'étanchéité étant assurée par un joint à enroulement (cellule type Bishop-
Wesley figure 3b), un montage identique à celui de la figure 1, mais avec un peson à l'intérieur de la cellule
(figure 3a).
a) b)
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Métrologie mesure incertitudes Ph Reiffsteck
6.1.1. Le chargement axial
De façon usuelle, l'essai est réalisé en imposant un déplacement axial à vitesse constante au moyen, par
exemple, d'une presse électromécanique (figure 4). Pour les plus ancienne presse, le moteur est couplé à
une boîte de vitesses comportant un jeu de pignons ; il existe également des systèmes avec un variateur
électronique à commande manuelle ou piloté par un microprocesseur.
TRITECH50 0000005
régulateur
de pression
moteur cylindre
eau 3
pression pression
eau
pression
19
Métrologie mesure incertitudes Ph Reiffsteck
6.1.3. Variation de volume ∆V
Pour les sols saturés, la variation de volume de l'éprouvette est déterminée à partir de la mesure des
volumes d'eau absorbés ou expulsés par l'éprouvette. La mesure du volume drainé ne doit pas affecter la
pression interstitielle dans l'éprouvette de plus de ±1 %. Pour les sols mous (modules de 0,1 à 1 MPa), on
utilise un système de mesure dont la résolution permet d'apprécier des variations de volume de 0,1 % par
rapport au volume total de l'éprouvette. Pour les sols moyennement consistant à raides (modules de 1 à 100
MPa), la résolution de la mesure doit être de 0,02 %.
De nombreux systèmes de mesure des variations de volume satisfont ces spécifications; on peut citer par
exemple:
- la burette de Bishop (deux tubes concentriques branchés en série, avec un liquide coloré plus léger que
l'eau pour suivre les mouvements du liquide), qui peut être utilisée avec un tube intérieur de 5 mm de
diamètre pour les sols mous et de 2 mm de diamètre pour les sols raides (cf. figure 6 a);
- un générateur de volume : il s’agit d’un vérin hydraulique, dont le fonctionnement est asservi à la non
variation de la pression interstitielle; la mesure du volume drainé est faite au moyen d'un capteur de
déplacement qui suit la translation du piston; la section du vérin doit être adaptée à la précision requise
et sa longueur aux variations de volume probables (cf. figure 5).
- un volumètre de précision : cet appareil de laboratoire est destiné à mesurer les variations de volume
d’eau dans le circuit de drainage lors d’un essai de type triaxial (cf. figure 6 b et c). Cet appareillage
dispose d’un capteur inductif étanche ainsi que d’une électronique spécifique.
PC
huile de
paraffine colorée
vers cellule vers source
ou éprouvette de pression
eau
PC b)
tube gradué
vers générateur
de pression vers l'éprouvette
vers cellule vers source
ou éprouvette de pression membrane
Bellofram c)
a)
Figure 6. Systèmes de mesures des variations de volume : (a) burette de Bishop ; (b) volumètre de précision CECP ; (c) volumètre
de précision WF
220 V
relais
moteur
régulateur
de pression indicateur de
déformation
air comprimé
vérin
système d'application de
la pression interstitielle
a) b)
Figure 7. régulateurs proportionnels LCPC et Mécasol, 1972
Dans les années soixante-dix, apparaissent les premiers systèmes à acquisition automatique et
d’asservissement faisant appel à l’informatique encore balbutiante.
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Métrologie mesure incertitudes Ph Reiffsteck
a) b)
Figure 8. a) Années 75 : système à acquisition automatique du LCPC b) Années 80 : les premiers ordinateurs avec système
d ’exploitation en CPM
Le développement en Angleterre par Menzies et Sutton, (1980) du contrôleur de pression volume à abouti à
une intégration accrue de l’essai triaxial.
Toutefois, lorsque la mesure de la déformation verticale est un paramètre important, par exemple pour la
détermination du module tangent en début de chargement, on utilise un système de mesure placé sur la
partie centrale de l'éprouvette. Il est alors possible de s’affranchir de possibles rotations du chapeau de
l’éprouvette ou des frottements du piston (figure 11). Cela a comme conséquence d’améliorer
l’asservissement.
On place pour cela des dispositifs de mesure sur un diamètre et sur une ou plusieurs génératrices de
l’éprouvette (figure 11). Ces dispositifs doivent combiner rigidité et légèreté et suivre des points bien définis
de l’éprouvette. Ces mesures permettent également la connaissance des modules anisotropes. Les
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Métrologie mesure incertitudes Ph Reiffsteck
dispositifs de mesure de diamètre servent tout particulièrement lorsque l’on entreprend de réaliser un essai
Ko.
Du fait des développements de l’électronique, de nombreux types de capteurs ont été intégrés à ces
dispositifs ; les classiques capteurs de déplacement potentiométriques et LVDT ont été supplantés par des
lames équipées de jauges (LDT) et par les capteurs utilisant pour principe physique la mesure de la variation
d’un champ magnétique comme les capteurs à effet Hall ou les capteurs de proximité, des capteurs
électrolytiques.
6.3. Synthèse
Depuis son perfectionnement par Bishop et ses collaborateurs, l’appareillage d’essai triaxial a été par la
suite surtout étudié et amélioré au niveau de la prise en compte des facteurs d’erreurs : frottement au niveau
du piston, dilatation des tuyaux, fuite des robinets, déformée durant l’essai et à la rupture, apport de
contrainte de confinement par la membrane ou de résistance par le papier filtre (Henkel et Gilbert, 1952 ;
Bishop et Henkel, 1962 ; Duncan et Seed, 1967 ; La Rochelle, 1967 ; Leroueil et al., 1984) (figure 1).
Toutefois la plus grande évolution qu’a subie cet appareillage, est liée à l’émergence de l’informatique
(Mécasol, 1972 ; Menzies et Sutton, 1980, Sheahan et Germaine, 1992). En effet, cet outil a permis de
transformer l’essai triaxial en un essai asservi où l’application des forces et des pressions ou des
déplacements se fait de manière automatisée. Les interactions des différents actionneurs sont prises en
charge par des fonctions PID sophistiquées. L’essai peut ainsi être totalement automatisé, les différentes
phases : saturation de l’éprouvette, mesure du coefficient de Skempton B, consolidation et finalement
cisaillement UU, CU+u ou CD peuvent s’enchaîner sans intervention de l’opérateur.
bar
vérin
TRITECH50 0000005
indicateur de zéro
50 kNcompression test machine
presse
colonne de mercure
L’apparition de cellules triaxiales d’une nouvelle conception et de vérins automatisés appelés contrôleur de
pression volume qui ont remplacé les colonnes de mercure, burettes et indicateurs de zéro, ont permis de
simplifier encore plus les procédures de mise en place et d’essai (Bishop et Wesley, 1975) (figure 13). Les
essais spécifiques : extension, Ko, à chemin de contrainte dans le plan p’, q, s’effectuent avec des montages
additionnels simples.
controleur de pression volume
capteur de force
capteur de déplacement
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Métrologie mesure incertitudes Ph Reiffsteck
7. Références bibliographiques
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Arulnathan R., Boulangger R.W., Riemer M.F., (1998) Analysis of Bender Element Tests, Geotechnical
testing journal ASTM, 21, (2), , 120-131
Asch G. et coll. (1998) Les capteurs en instrumentation industrielle Ed. Dunod, 5ème edition, 833 pages
Atkinson J.H. Sällfors G., (1991) Experimental determination of soil properties, 10ème ECSMFE Firenze, 3,
915-956
Biarez J., Hicher P.Y. (1994) Elementary mechanics of soil behaviour, satured remoulded soils, Balkema,
Rotterdam, 207 pages
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