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Thèse
DOCTORAT
« Matériaux, Nanostructures, Dispositifs et Systèmes Microélectroniques »
Spécialité :
PHYSIQUE
Par :
BENNOUR Mouna
Sujet :
A mon Marie
A toute ma famille
Remerciements
Les travaux présentés dans cette thèse ont été effectués au sein du Laboratoire de
Micro-Optoélectronique et Nanostructures (LMON). Je tiens à exprimer ma profonde
gratitude et mes sincères remerciements à Monsieur Hassen Maaref, Professeur à la
Faculté des sciences de Monastir et l’ancien directeur du LMON, pour sa confiance et
l’autonomie qu’il m’a accordé en m’accueillant dans son laboratoire.
Je tiens à exprimer mes plus vifs remerciements à mon directeur de thèse, Mr. Lotfi
Bouzaïène, Professeur à la Faculté des sciences de Monastir. Au cours de ces années de
thèse, sa grande disponibilité, sa rigueur scientifique, son enthousiasme et ses précieux
conseils m’ont permis de travailler dans les meilleures conditions. La confiance qu’il m’a
accordée ainsi que ses discussions m’ont permis de commencer, de progresser et d'aller
au bout de cette thèse. Soyez assuré, Monsieur, de toute mon estime et de mon profond
respect.
Mes remerciements s’adressent également aux personnes qui ont accepté de faire
partie du jury de ma thèse et d’avoir accepter d’évaluer mes travaux: Mr. Abdelaziz
Bouazizi, Professeur à la Faculté des sciences de Monastir, qui a bien voulu présider
mon jury, Mr. Safta Nabil, Professeur à la Faculté des sciences de Monastir, et Mr.
Elhouichet Habib, Professeur à la Faculté des sciences de Tunis, qui m’ont fait
l’honneur d’être les rapporteurs et de donner leur appréciation sur ce manuscrit et pour
le temps qu’ils m’ont accordé.
Merci aussi à tous mes amis (e) et mes collègues du laboratoire (LMON), de la
FSM et de l’ESSTHS. Je leur exprime ma profonde sympathie.
Je ne pourrais pas finir sans inclure dans ces remerciements les personnes les
plus chères qui ont supporté mon indisponibilité et pour leur soutien et leur amour
inconditionnel qu’ils m’ont toujours témoigné au long de ma vie: mes parents, mon mari,
mes fils, mes beaux parents, mon frère, ma sœur, mes amies et tous mes proches.
Sommaire
Introduction générale ............................................................................................................... 9
Chapitre 1 : Généralités sur les nanostructures élaborées sur les substrats GaAs à hauts
indices ...................................................................................................................................... 13
II. Les nanostructures élaborées sur les substrats GaAs à hauts indices ........................ 15
II. 2. Les couches contraintes (Puits Quantiques) élaborées sur substrats GaAs à hauts
indices ............................................................................................................................... 16
II. 3. Les fils quantiques élaborés sur les substrats à hauts indices .................................. 18
II. 4. Les boîtes quantiques élaborées sur les substrats à hauts indices ............................ 18
I.2. Effet de la couche de mouillage sur la transition d‟énergie dans les structures de BQs
InAs/GaAs(11N) ............................................................................................................... 72
III. Étude par spectroscopie optique : effet de la quantité de matière déposée ............... 90
II. Comparaison entre les structures à BQs InAs/GaAs et les structures à BQs InAs dans
un Puits d‟InGaAs (DWELL) élaborées sur le substrat GaAs(115)A ................................ 104
Bibliographie......................................................................................................................... 119
Introduction Générale
8
Introduction générale
Introduction générale
Ainsi, il s‟est avéré que les performances des lasers à BQs pouvaient surpasser celles des
dispositifs à puits quantiques (PQs) grâce à un gain élevé, une densité de courant de seuil
moins importante et une faible dépendance en température de ces deux paramètres [1]. Dans
ce contexte, les boîtes quantiques auto-assemblées InAs/GaAs sont bien placées comme
sources d‟émission pour les télécommunications optiques.
L‟étude et l‟exploration pratique de cette famille de boîtes quantiques sont de plus en plus
faciles d‟accès grâce aux progrès spectaculaires réalisés ces dernières années en matière de
croissance. Néanmoins, la majorité des études antérieures ont été focalisées sur le système
InAs/GaAs(001) alors que la croissance des boîtes quantiques d‟InAs sur des substrats GaAs à
hauts indices de Miller souffre de ne pas être suffisamment maitrisée.
C‟est dans ce contexte que s‟inscrit cette thèse qui s‟articule autour d‟une étude systématique
des boîtes quantiques InAs élaborées sur des substrats GaAs à hauts indices de Miller en vue
de mettre en œuvre des composants pour l‟optoélectronique. Trois grands volets ont
9
Introduction générale
Le chapitre 1 est consacré, dans un premier temps, aux rappels généraux sur le confinement
quantique dans les hétérostructures semi-conductrices ainsi que sur les propriétés particulières
de ces dernières lorsqu‟elles sont élaborées sur les substrats à hauts indices. Nous décrivons,
dans un second temps, quelques techniques de fabrication des BQs. Nous présentons
également certaines méthodes de modélisation des propriétés électroniques des nanostructures
tout en justifiant notre choix.
Le chapitre 2 est dédié à une présentation de la technique d‟épitaxie par jets moléculaires
suivie d‟une description des dispositifs de spectroscopie de photoluminescence stationnaire et
polarisée que nous avons utilisés pour réaliser la caractérisation optique des structures
élaborées.
Au chapitre 3, nous nous intéressons au calcul numérique des états électroniques et des
fonctions d‟ondes dans les BQs InAs/GaAs(11N) et dans les structures à boîte quantique dans
un puits quantique d‟InGaAs (DWELL). Dans ce cadre, deux modèles numériques sont
développés : la modélisation d‟une BQ de forme parallélépipédique par la méthode des
différences finies, et la modélisation d‟une BQ ayant la forme de lentille avec sa couche de
mouillage par la méthode des éléments finis.
10
Introduction générale
Le chapitre 6 est consacré à des études approfondies portant sur les propriétés optiques des
structures à BQs InAs et des structures DWELL InAs/InGaAs élaborées sur différentes
orientations GaAs(113)A, GaAs(114)A et GaAs(115)A. Ces études s‟articulent
principalement autour de la caractérisation optique par photoluminescence en s‟appuyant sur
certains résultats issus de la modélisation.
Le manuscrit se termine par une conclusion générale qui reprend les principaux résultats de
cette thèse et donne des réponses aux problématiques posées tout en donnant des perspectives
de recherches qui s‟inscrivent dans la continuité de ce travail.
11
Chapitre 1
Dans ce chapitre, nous introduisons les concepts de base du confinement quantique dans
les semi-conducteurs, les propriétés optiques des boîtes quantiques InAs élaborées sur les
substrats GaAs à hauts indices ainsi que les enjeux liés à l’ajustement de leurs longueurs
d’onde d’émissions.
Densité d‟états
Densité d‟états
Densité d‟états
E E E E
3D 2D 1D 0D
(a) (b) (c) (d)
13
Chapitre 1
Par contre, dans le cas des hétérostructures, les porteurs vont subir dans une ou plusieurs
directions de l‟espace, des variations de potentiel sur une échelle nanométrique inférieure ou
de l‟ordre de la longueur d‟onde de Broglie définie par :
2
(E) (I-2)
2m E E g
*
e
où me* est la masse effective de l‟électron et (E - Eg) est l‟énergie en excès par rapport au gap
de l‟électron.
1
1D E
ny , nz E Eny Enz
(I-4)
14
Chapitre 1
d‟états d‟un tel système est une distribution de Dirac relativement à l‟énergie de chaque
niveau discret.
𝜌0𝐷 𝐸 ∝ 𝑛𝑥 ,𝑛𝑦 ,𝑛𝑧 𝛿(𝐸 − 𝐸𝑛𝑥 − 𝐸𝑛𝑦 − 𝐸𝑛𝑧 ) (I-5)
II. Les nanostructures élaborées sur les substrats GaAs à hauts indices
Les semi-conducteurs III-V présentent plusieurs avantages par rapport aux alliages IV-IV
(par exemple le Silicium et le Germanium) concernant l‟intégration aux diodes laser : ils
possèdent une bande interdite directe et une mobilité électronique plus élevée. La plupart des
études effectuées sur les boîtes quantiques de semi-conducteurs III-V portent sur le système
InAs/GaAs (001). Au cours de ce travail, nous nous sommes intéressés à des boîtes
quantiques InAs élaborées sur le substrat GaAs suivant des orientations non conventionnelles,
dans lesquelles les effets de la contrainte et du champ piézoélectrique pourraient influencer la
densité, la taille et la forme des BQs quantiques et par conséquent l‟émission d‟énergie des
ces BQs. Dans ce contexte, nous présenterons, dans la suite, les propriétés structurales des
substrats GaAs (11N) ainsi que celles des nanostructures élaborées sur ces substrats à hauts
indices.
[011] [100]
[011]
Fig. I.2 : Arrangement atomique des surfaces idéales (100),(711),(511),(411),(311) et (111), projeté
15
Chapitre 1
Afin d‟alléger les notations tout en suivant les conventions internationales, les substrats de
GaAs orientés (11N) seront nommés (11N)A et ceux orientés ( 1 1N) seront nommés (11N)B.
La figure I.3 montre par exemple la différence cristalline entre les deux surfaces GaAs (115)A
et GaAs(115)B.
Fig.I.3: Projection suivant la direction (0 11) pour les surfaces (115)A et (115)B, «les lignes
interrompues indiquent les marches surfaciques »[5]
II. 2. Les couches contraintes (Puits Quantiques) élaborées sur substrats GaAs à
hauts indices
Lors de la croissance de deux couches semi-conductrices de paramètres de maille
différentes, il se produit une contrainte suivant l‟axe de croissance. Cette contrainte va alors
modifier la structure de bande et engendrer la création d‟un potentiel de confinement. Dans le
cas des substrats à hauts indices, un champ piézoélectrique est également crée sous l‟effet de
la contrainte, ce qui peut modifier davantage la structure de bandes. En effet, dans le cas de
cette famille de substrats, et lorsqu‟il y a déformation du cristal, les centres d‟inerties des ions
positifs et des ions négatifs changent de position, comme le montre la figure I.4, de sorte que
la sommation vectorielle des polarisations n‟est plus nulle. En revanche, dans le cas du
substrat GaAs(001), le centre de gravité des charges négatives est confondu avec celui des
charges positives et la polarisation globale est nulle.
16
Chapitre 1
(001)
Sous l’effet de contrainte
P1
P‟1
σ001
P‟2
P2
P1 (115)
σ115 P‟1
P‟2
P2
Pi =2eijk ε jk
(I-6)
Les propriétés de symétrie du cristal jouent un rôle important dans la détermination des
18 composantes de la représentation matricielle du tenseur eijk. Dans le cas où le cristal est
cubique, les éléments de symétrie font qu'il ne reste que 3 constantes piézoélectriques non
nulles (e14=e25=e36). Avec ces simplifications, on peut écrire l‟équation (I-6) sous la forme
matricielle suivante :
11
22
P1 0 0 0 e14 0 0
P2 0 0 0 0 e14 0 33
2 (I-7)
P 0 0 0 0
3 0 e14 12
2 23
2 13
17
Chapitre 1
II. 3. Les fils quantiques élaborés sur les substrats à hauts indices
Les nanostructures semi-conductrices à une seule dimension (1D) sont des systèmes
anisotropes qui permettent aux porteurs de charge (électrons et trous) de se déplacer le long
d'une direction en les confinant dans les deux autres directions. Ces nanostructures ont une
grande importance dans de nombreuses applications électroniques et optoélectroniques en
raison de leur anisotropie unique [7]. Pour une meilleure absorption de la lumière moyennant
des fils quantiques, ces derniers doivent être bien ordonnés horizontalement et verticalement
(dans le cas des multiplans). Dans le cas des fils quantiques InGaAs élaborés sur le substrat
conventionnel GaAs (100), la formation auto-assemblée des fils commence après la
déposition de plusieurs couches d‟InGaAs [8]. Cependant, il a été constaté que l'anisotropie
des substrats à hauts indices est très favorable à la formation de fils quantiques. Cela est dû à
la désorientation du substrat et aux différentes terrasses qui existent sur ces types de surface
[9]. Des fils quantiques de bonne qualité ont été élaborés sur des substrats GaAs à hauts
indices [9-11]. La figure I.5 montre des fils quantiques In0.4Ga0.6As/GaAs(113)A de hautes
résolutions et d‟excellentes propriétés optiques [11]. Polarisation
Pourcentage de polarisation
Energie
(eV)
Energie
(eV)
Fig. I.5 : (a)Image AFM et (b) spectre de photoluminescence
des fils In0.4Ga0.6As élaborés sur le substrat GaAs (113)A[11]
II. 4. Les boîtes quantiques élaborées sur les substrats à hauts indices
Afin d‟améliorer les caractéristiques morphologiques et optiques des boîtes
quantiques, les substrats à hauts indices ont été déployés durant ces dernières années. Ceci est
d‟autant plus important qu‟il soit possible d‟exploiter des propriétés piézoélectriques dans les
18
Chapitre 1
structures InAs/GaAs. En effet dans le cas des structures à BQs, le champ piézoélectrique
règne dans toutes les directions qui limitent la boîte, contrairement au cas du puits quantique
où ce champ règne dans un plan bidimensionnel.
Récemment, plusieurs chercheurs ont montré que les BQs élaborées sur ces substrats
possèdent des propriétés uniques [12-18]. Jacobi [15], entre autres, a montré que l‟orientation
du substrat est responsable de l‟apparition de facettes spécifiques sur les îlots. De plus, il a été
prouvé que les substrats (11N)B ont une bonne capacité à réaliser de grandes densités de
boîtes avec des ordres latéraux [13,16] et verticaux [17] bien spécifiques. Ceci permet
d‟améliorer les performances des dispositifs optoélectroniques. La figure I.6 montre la bonne
qualité optique et morphologique des BQs élaborées sur le substrat GaAs(115)B.
Intensité PL normalisée
Energie (eV)
Fig.I.6 :(gauche) Spectres PL mesurés à 10K avec une intensité excitatrice 0.03W/cm2, (droite)
Images AFM (1μm x 1μm) pour différentes orientations [16]
D‟autre part, dans le cadre du travail de mastère [19], nous avons montré, à partir de l‟étude
de la quantité de matière d‟InAs en fonction de temps (technique RHEED), que l'épaisseur de
la couche de mouillage (CM) dépend fortement de l'orientation du substrat (Fig.I.7). Pour le
19
Chapitre 1
substrat GaAs (001), nous avons obtenu une épaisseur de la CM de l‟ordre de 1.68MC, alors
que, pour le substrat GaAs (115)A, la transition 2D-3D se fait à partir de 2.09MC. Ces
résultats montrent que la contrainte subit un retard de relaxation lorsque la croissance d‟InAs
est sur les substrats GaAs de type (11N), ce qui est en accord avec les travaux de Sanguinetti
[20,21]. L‟augmentation de l‟épaisseur de la CM lorsque l‟angle de désorientation augmente
(diminution de N) est la conséquence directe de la diminution de la contrainte bi-axiale [20].
En effet, les surfaces (11N) sont considérées comme des surfaces vicinales [22] qui présentent
des marches surfaciques. Ces dernières englobent des sites favorables pour la nucléation des
adatomes et auquel cas l‟énergie de relaxation est plus faible que celle des surfaces GaAs
(001).
GaAs(115)A
GaAs(001)
Intensité RHEED (u,a)
2.09MC
1.68MC
Fig. I.7: Evolution de l’intensité d’une tâche de Bragg lors de la croissance d’InAs sur GaAs (001)
(bleu) et GaAs(115) A (rose)
Cependant, le mécanisme de croissance des BQs sur ces types de surfaces fait encore
l‟objet de controverse. C‟est dans ce contexte que s‟inscrit une partie de ce travail de thèse qui
consiste, d‟une part, à contribuer à l‟optimisation des conditions de croissance et d‟autre part
à étudier les différents mécanismes et les phénomènes physiques associés aux comportements
des porteurs dans des boîtes quantiques élaborées sur les substrats GaAs(115) A, GaAs(113)A
et GaAs(114)A.
20
Chapitre 1
Bien qu‟idéalisées, les expressions de la densité d‟états présentées dans la première partie de
ce chapitre ont permis à Y. Arakawa et al[1], en 1982, de démontrer que l‟effet de
confinement quantique à l‟intérieur de la couche active des diodes laser a pour conséquence
de réduire considérablement la dépendance de la densité de courant de seuil à l‟émission laser
vis-à-vis de la température. Ceci s‟applique non seulement au niveau du courant de seuil, mais
aussi à la longueur d‟onde d‟émission des diodes laser. Les variations des propriétés
d‟émission des diodes laser en fonction de la température sont attribuables à l‟étalement de la
distribution énergétique des porteurs avec la chaleur. En effet, en injectant des porteurs dans
la zone active, ces derniers se distribuent parmi les états disponibles selon la statistique de
Fermi-Dirac. Plus la densité d‟état est discrète (figure I.1.d), moins la distribution énergétique
des porteurs induite par les variations thermiques influe sur les propriétés des diodes laser.
Une autre conséquence du confinement quantique dans cette famille de diodes est la
diminution du courant de seuil pour l‟émission laser. Ceci est attribuable à la probabilité de
recombinaison des porteurs qui augmente au sein de la structure quantique. En outre, à cause
de la discrétisation de la densité d‟états (figure I.1.d), l‟inversion de population nécessaire à
l‟émission laser est assurée avec moins d‟états remplis. Enfin, le confinement quantique dans
deux ou trois directions introduit des effets importants sur les forces d‟oscillateur des
transitions et sur les énergies de liaison des excitons [4].
Figure I.8 : Illustration des progrès réalisés dans la diminution de la densité de courant seuil en
fonction du type d’hétérostructures présent dans les dispositifs[23].
21
Chapitre 1
L‟insertion des boîtes quantiques dans les hétérojonctions pour les cellules PV peut
donner des inter-bandes (IB). Les IB peuvent également être formés dans le cas des BQs à
partir des états confinés situés dans la bande interdite. Ainsi, les BQs doivent être à la fois
étroitement espacées et sans défauts d‟interfaces, ce qui permettrait le chevauchement
important des fonctions d'ondes et la formation de mini bandes. En effet, pour parvenir à
une forte absorption de spectre solaire, une grande concentration de boîtes quantiques est
nécessaire tout en ayant un accord des paramètres comme par exemple la géométrie de ces
boîtes (taille et forme) et la séparation entre elles.
Les BQs InGaAs auto-assemblées qui sont intégrées dans une matrice de GaAs ont été
utilisées comme un IB (voir, par exemple, [25]). Cependant, d'autres travaux incluent les
boîtes quantiques InAs dans une matrice de GaAs /AlGaAs [26], ou encore des boîtes
quantiques GaSb dans GaAs [27]. Certaines de ces cellules PV ont donné de bonnes
caractéristiques de fonctionnement en réalisant des économies de plus de 18%.
D‟autre part, les BQs auto-assemblées qui induisent un champ piézoélectrique sont bien
placées pour l'amélioration de l'efficacité de l'extraction de la charge dans les cellules
photovoltaïque [28,29]. En effet, le champ piézoélectrique généré dans les interfaces des
BQs InAs élaborées sur les substrats GaAs(11N) conduira à un changement considérable
de la distribution de porteurs de charges libres à la fois dans le matériau piézo-électrique
et dans son semi-conducteur adjacent ou dans les plaques métalliques. Par conséquent, il y
aura une déformation de la structure de bandes correspondante suite à la redistribution des
charges. Cette déformation du profil peut jouer un rôle très important dans l‟extraction des
porteurs vers les électrodes (à travers le continuum) (figure. I.9). La combinaison de
champ piézoélectrique et la redistribution de porteurs de charges pourraient effectivement
moduler les performances des cellules photovoltaïques à base de BQs [30].
22
Chapitre 1
La cryptographie quantique
Récemment, il a été montré que les boîtes quantiques peuvent également être très
prometteuses comme sources de photons uniques pour la cryptographie quantique [32-34].
Les sources à photon unique fondées sur les propriétés d'émission d'un seul dipôle isolé sont
très sollicitées en cryptographie quantique. Une communication sûre serait, en effet, obtenue
grâce à l'utilisation d'une telle source optique émettant un train d'impulsions ne contenant
qu'un et un seul photon.
Un espion ne pourrait alors détecter l'information sans être repéré puisqu'une mesure sur un
système quantique unique modifie obligatoirement son état. Les sources à photon unique
seraient ainsi une avancée considérable par rapport aux sources classiques atténuées dont
l'émission est constituée statistiquement de zéro, un ou deux photons. Quant à la manipulation
de bits quantiques, l'idée est de créer des ordinateurs basés non plus sur la manipulation de
"bits" classiques (0 ou 1) mais sur des états quantiques en superposition. Ces bits quantiques
ont, comme les bits classiques, deux états accessibles mais ils peuvent de plus exister dans
n'importe quelle superposition de ces deux états. Cette superposition pourrait ensuite être
exploitée pour réduire considérablement le temps de calcul nécessaire à la résolution de
certains problèmes en utilisant des algorithmes spécifiques. Dans les BQs, deux possibilités
sont ouvertes pour constituer les "bits" quantiques élémentaires: on pourrait soit manipuler le
spin d'un électron [32] résidant dans la boîte soit manipuler une paire électron-trou photo-
créée dans la BQ. Les BQs élaborées sur les substrats à hautes indices sont de bonnes
candidates pour la création des photons uniques et intriqués [36,37].
23
Chapitre 1
L‟avantage de cette méthode de fabrication des BQs est la possibilité de les reproduire avec
des dimensions prédéfinies, ce qui permet une meilleure étude systématique des effets de
confinement en fonction de la taille. D‟ailleurs, les caractérisations optiques menées sur ce
type de BQs ont bien montré le confinement 3D des porteurs de charges. Hormis les coûts de
fabrication élevés, les défauts d‟interfaces responsables de nombreuses recombinaisons non
radiatives, cette méthode présente d‟autres inconvénients. En l‟état actuel, une de meilleures
méthodes de fabrication, qui s‟affranchit en particulier de ces problèmes de défauts de surface
crées par la lithographie, est la croissance auto-organisée.
Lors de croissance de deux matériaux à fort désaccord de mailles et pour des dépôts
inférieurs à une épaisseur critique (généralement entre 1 et 2 MC pour la structure
InAs/GaAs), le mode est bidimensionnel et auquel cas se forme une couche pseudo-
morphique, qu‟on appelle la couche de mouillage (CM). En déposant davantage de l‟InAs, la
contrainte accumulée devient très importante et l‟épaisseur critique de la couche de mouillage
est atteinte, ce qui entraine la formation locale des agrégats. Ces derniers sont dans une
situation métastable et peuvent se concrétiser en boîtes quantiques dans des conditions de
croissance appropriées. Cette étape est critique et conditionne aussi bien la densité que
la distribution en taille des BQs. Une fois les îlots formés, ils sont ensuite encapsulés. La
figure I.10 résume de façon schématique ces différentes étapes de la croissance des boîtes
InAs/GaAs.
24
Chapitre 1
GaAs
Couche de mouillage d’InAs
1 2 3
Fig.I.10 : Etapes de croissance d’un plan de BQs suivant le mode de croissance « Stranski-
Krastanov »
1 2 3
Fig. I.11: Les étapes de formation des BQs par l’épitaxie de gouttelettes
25
Chapitre 1
Fig. I.12: Structure électronique simplifiée d'une boîte quantique, de sa couche de mouillage (CM) et
du substrat.
26
Chapitre 1
Étant donné la faible hauteur (comparée au diamètre) et l‟asymétrie prononcée des boîtes
quantiques, on considère qu'il n'y a qu'un seul état d'électron et de trou lourd autorisé par le
confinement suivant z (axe de croissance). L‟état du trou léger étant rabaissé dans la bande de
valence à cause des contraintes de sorte qu‟il y a un seul état dû au confinement suivant z. Les
autres états ont donc comme origine le confinement latéral [41].
Fig. I.13: Spectres de photoluminescence de BQ InAs obtenus en excitant environ une dizaine de
boîtes quantiques (micro-PL) soit environ 107 boîtes quantiques (macro-PL) [43].
élargissement des raies pour les niveaux de plus haute énergie (niveaux excités) [44].
Théoriquement, la séparation entre les niveaux devrait augmenter avec l'énergie du niveau
fondamental des boîtes quantiques [45]. Autrement dit, quand la taille de la boîte quantique
diminue, l‟énergie de transition et notamment la séparation inter-niveaux augmente. Ainsi,
si on considère un ensemble de boîtes quantiques de tailles différentes, l‟écart énergétique
entre les transitions devrait être plus important pour les niveaux de haute énergie que pour
ceux de basse énergie [46].
T=77K
n=2
Couche de mouillage
n=3
n=1
n=4
n=5
28
Chapitre 1
présente un grand intérêt pour l'étude des propriétés électroniques et des mécanismes de
relaxation de l'énergie des porteurs dans ces systèmes.
L‟apparition des pics d‟émission de plus haute énergie lorsque la densité d‟excitation
augmente est à l‟origine du phénomène de remplissage des états de basse énergie. L'intensité
de PL est plus importante pour les niveaux de plus haute énergie que pour ceux de plus basse
énergie. L‟intensité relative des différentes raies dépend de la dégénérescence des états (2, 4,
6, 8,…pour les états à une particule s, p, d, f,…).
Toutes les techniques de calcul de la structure de bandes comportent des approximations qui
ont tendance à mettre l'accent sur certains aspects des propriétés électroniques des semi-
conducteurs. Comme il a été mentionné précédemment, il existe plusieurs méthodes qui
permettent de calculer les états électroniques dans les nanostructures.
Dans cette section, nous allons présenter trois modèles empiriques [48-50], qui sont
principalement utilisés pour étudier les nanostructures semi-conductrices: la méthode du
pseudo-potentiel [51-53], le modèle des liaisons fortes [54,55], et la méthode k.p [56-58]. En
règle générale, la méthode du pseudo-potentiel et la méthode des liaisons fortes sont des
modèles atomistiques où il y a plusieurs détails atomistiques qui doivent être inclus, tandis
que la méthode k.p ignore toute fonction atomistique. Dans tous les cas, les paramètres
initiaux sont communément déterminés d‟une façon empirique à partir des expériences.
Néanmoins, ces paramètres peuvent également être déduits moyennant des calculs de premier
ordre, ou parfois une combinaison de calculs atomistiques et empiriques.
29
Chapitre 1
V. 1. Méthode du pseudo-potentiel
La méthode du pseudo-potentiel est une approche d‟un véritable potentiel entre le noyau et les
électrons de valence dans le cas où les électrons sont supposés à peu près libres et leurs
fonctions d‟onde peuvent donc être décrites par des ondes planes. Le potentiel cristallin est
représenté par une sommation linéaire de potentiels atomiques qui peuvent déterminer les
propriétés électroniques de l'hétérostructure. Dans ce cas, la structure de bandes est calculée à
grande échelle numérique grâce à des ordinateurs très puissants. Cette méthode de calcul
demeure très exigeante et la taille de la structure qui peut être modélisée est encore très faible.
Typiquement, elle est utilisée pour modéliser des structures à l'échelle de quelques
nanomètres [52,59].
Théoriquement, le modèle des liaisons fortes est limité pour les matériaux isolants et pour les
bandes de valence, et auquel cas, les électrons sont supposés fortement liés. Cependant, il a
été montré que ce modèle peut aussi être privilégié pour décrire les propriétés électroniques
des bandes de conduction dans les semi-conducteurs si on élimine les interactions entre les
électrons de valence [60-63]. Cela se fait d‟une façon empirique par l‟ajustement des éléments
de la matrice d'interaction. Globalement, le modèle des liaisons fortes est numériquement un
peu moins difficile que le modèle de pseudo-potentiel car la taille du système est faible (de
l‟ordre de 10x10x10 nm) [64,65]. Cette méthode permet d‟étudier des BQs auto-assemblées
avec leur couche de mouillage. Néanmoins, elle est encore limitée à des BQs de petites tailles
pouvant atteindre seulement 10 nm [66].
V. 3. Méthode k.p
Contrairement aux modèles atomistiques évoqués ci-dessus, la méthode k.p ne traite pas les
atomes séparément, mais elle traite les hétérostructures, y compris les boîtes quantiques. La
méthode k.p est une méthode basée sur la théorie des perturbations [59,49,67-69]. Elle
exploite le concept de la masse effective tout en utilisant un nombre limité d'états
30
Chapitre 1
électroniques, aussi bien dans la bande de conduction que dans la bande de valence. Le calcul
de la structure de bandes dans un matériau se fait au voisinage des points de haute symétrie de
la zone de Brillouin. Cela rend le modèle k.p plus intéressant pour une analyse réaliste des
hétérostructures semi-conductrices avec des tailles de l‟ordre de quelques dizaines de
nanomètres, sans avoir recours à des ordinateurs très puissants.
Néanmoins, cette méthode possède une limitation en raison de son manque de fonctionnalités
atomistiques. En effet, elle présente quelques inconvénients lorsqu‟on l‟applique à des
structures quantiques de très faible taille [70]. Ces inconvénients sont principalement liés aux
limites des fonctions de Bloch qui sont utilisées pour étendre les fonctions d'onde. En outre,
l‟utilisation de cette méthode est généralement limitée au centre de la zone de Brillouin (k=0),
et auquel cas les paramètres de bandes sont ceux du matériau massif. Malgré ses limites, la
méthode k.p a été appliquée avec succès pour modéliser une grande variété d'hétérostructures,
y compris des boîtes quantiques avec différentes formes (ellipse, cône tronqué, pyramidal,
parallélépipédique, …) [67].
La mise en œuvre la plus couramment utilisée de la méthode k.p est l'Hamiltonien à 8-bandes,
qui décrit assez bien la partie supérieure de la bande de valence et la partie basse de la bande
de conduction sans oublier l'effet de l'interaction spin-orbite. L‟Hamiltonien à 8-bandes a été
appliqué dans les calculs de la structure électronique des boîtes quantiques [57,67,70-72]. De
plus, à l‟aide de la méthode k.p on peut incorporer plusieurs effets comme la contrainte, la
piézoélectricité ainsi que l‟influence d‟un champ électrique externe [73]. Ceci est d‟autant
plus intéressant que la méthode k.p ne nécessite pas un calcul fastidieux. Ainsi, un ordinateur
normal sera suffisant. Nous avons donc opté, dans ce travail de thèse, pour cette méthode afin
d‟effectuer tous les calculs.
31
Chapitre 2
Techniques expérimentales
Chapitre 2
33
Chapitre 2
- un atome arrive sur la surface et repart de celle-ci, la liaison possible n'étant pas suffisante
pour "accrocher" l'atome (A).
- un atome tombe dans un trou du réseau et établit immédiatement plusieurs liaisons qui le
fixent définitivement dans le cristal (B).
- un atome s'accroche sur le bord d'une marche et reste en moyenne lié (C).
L'analyse de ces 3 mécanismes, montre facilement que les trous seront les premiers bouchés
et que la croissance se fera couche atomique par couche atomique à condition que l'apport
d'atomes soit bien dosé et que ces derniers aient une énergie suffisante pour se mouvoir à la
surface et atteindre les sites d'accrochage. Ces conditions vont dépendre de la méthode
expérimentale utilisée.
Il s‟agit d‟un sas permettant l'introduction des échantillons dans l'enceinte ultravide. C‟est
l‟unique partie du bâti qui fait l‟interface avec l‟extérieur. Une pompe primaire permettant
d'atteindre un vide de l'ordre de 10-3 torr dans le sas. Les échantillons sont fixés par l‟Indium
sur des supports en molybdène, dénommés « molyblocs ». Le transfert de ces derniers entre
les chambres s‟effectue par le biais des cannes de transfert (Fig.II.2).
34
Chapitre 2
Canne de
transfert
a.
Chambre d’introduction
Chambre de croissance
Cellule Canon à
source électron
12keV
Al Vanne
As
Ga
Canne de
In
Si Vanne transfert
N Chambre intermédiaire
Moteur
Ecran
fluorescent
Dans le sas intermédiaire règne un vide poussé de l‟ordre de 10-9 torr par l‟action
conjuguée d‟une pompe ionique et d‟un sublimateur de titane. Ce sas isole la chambre de
croissance de l‟étage d‟introduction, afin d‟y bien maintenir l‟ultravide.
I.2.c. Chambre de croissance
La chambre de croissance est l‟élément le plus central de l‟EJM. En effet, elle est munie de
sources solides pour les éléments III et V. Chacune de ces cellules dispose d‟un cache
individuel et l‟ensemble est doté d‟un cache général. Les flux sont obtenus par l‟évaporation
des contenus à l‟état fondu dans des creusets chauffés par un filament. Un thermocouple
individuel placé à l‟arrière du creuset permet de contrôler la température de la cellule.
Lors de l‟épitaxie, le molybloc est mis en rotation de manière à obtenir une homogénéité
satisfaisante en composition des couches. La température du substrat est contrôlée, à la fois,
par un thermocouple en contact avec l'arrière de la porte-substrat et un pyromètre optique
visant la surface de l'échantillon. Le vide est maintenu à une pression inférieure à 10-10 torr
hors croissance par l‟action conjuguée d‟une pompe ionique et d‟un sublimateur de titane
ainsi que du refroidissement à l‟azote liquide des panneaux cryogéniques du bâti.
35
Chapitre 2
c=1,7MC
temps (s)
t
Pour calibrer la vitesse de croissance d‟InAs, nous avons utilisé la méthode qui tient
compte de l‟épaisseur critique. Elle consiste à élaborer de l‟InAs sur GaAs (001), reconstruit
(2x4), jusqu‟à l‟apparition des taches de diffraction caractéristique d‟une croissance 3D. Cette
transition apparaît après un dépôt de 1.7MC correspondant à l‟épaisseur critique (θc) de
36
Chapitre 2
37
Chapitre 2
il devient alors possible d‟obtenir des informations sur les modifications des propriétés
électroniques (énergie d‟émission, écart entre les niveaux d‟énergie) dans les boîtes
quantiques.
BC
d
p
s
h υexcit h υPL
s
p
d
BV
Plus l‟ordre d‟un niveau quantique est élevé, plus l‟émission du pic qui lui est associé
est susceptible d‟être intense. Ceci est lié au fait que le degré de dégénérescence
augmente avec l‟indice des niveaux.
La position des pics reste constante quelle que soit la puissance d‟excitation. Cette
concordance de position est liée au caractère 0D de la densité d‟états des boîtes
quantiques.
38
Chapitre 2
L‟intervalle entre les raies d‟émission voisines reste constant, ce qui est caractéristique
d‟un confinement quantique de type oscillateur harmonique. ,
Plusieurs modèles rendent compte de cette diminution. Dans cette partie, on va décrire
seulement les trois modèles que nous avons utilisés dans cette thèse.
Le premier modèle est celui de Varshni [74]:
T 2
EgV (T ) Eg (0) (1)
T
E (T )
Où Eg(0) est l‟énergie du gap à 0K, gV est l‟entropie à haute température et
T T
β est une température comparable à celle de Debye (ΘD).
Le second modèle que nous avons utilisé a été développé par Viña[75]:
2
E gVi (T ) a b 1 (2)
e T 1
Où (a - b) est la largeur de la bande interdite à 0K et b est la force de l'interaction électron-
phonon. L'énergie efficace des phonons (ћω) ne dépend que de la température associéesaux
phonons Θ = ћω 𝑘 .
0
39
Chapitre 2
p
p
2T
E gP (T ) E g 0 1 1 (3)
2
Où p est un paramètre lié à la forme de la fonction spectrale des phonons (dispersion des
1
phonons) :
p2 1
Les paramètres utilisés dans ces trois modèles sont donnés dans le tableau suivant :
Tab.II.1 : Paramètres des modèles Varshni, Vina et Passler pour les matériaux GaAs et InAs
On note que le modèle de Varshni a une variation quadratique de sorte que la contribution des
phonons acoustiques longitudinaux (LA-phonons) est comparable à celle des phonons
optiques longitudinaux (LO-phonons). Dans le cas du modèle de Viña, la contribution des
phonons acoustiques est négligeable par rapport à celle des phonons optiques. Cependant, le
modèle de Passler est le régime de dispersion intermédiaire, et auquel cas la contribution des
phonons acoustiques est plus importante que celle des phonons optiques [77].
bande interdite du GaAs (1.52 eV). L‟utilisation d‟un cryostat refroidi à circulation fermée
d‟hélium permet la réalisation des mesures de PL à des températures comprises entre 9K et
300K.
Laser
Chopper
Echantillon
Cryostat Pupitre de
Monochromateur
commande
Détecteur
Détection synchrone
Une fois l‟échantillon est excité par le laser Ar+, la luminescence émise par l‟échantillon est
diffusée dans toutes les directions, une lentille permet d‟en récupérer une partie, ensuite la
luminescence est focalisée sur la fente d‟entrée du monochromateur à réseau où elle est
diffractée. La résolution spectrale du système dépend de l‟ouverture de la fente d‟entrée (plus
la fente est faible plus la résolution est meilleure). Enfin, la luminescence est recueillie par le
détecteur d‟InGaAs ou de GaAs (suivant la gamme de détection). Dans notre travail, nous
avons utilisé principalement la photodiode InGaAs grâce à sa détection des longueurs d‟ondes
comprises entre 800 et 1600nm permettant la détection de la PL des boîtes quantiques InAs.
De plus, la détection synchrone permet d‟améliorer le rapport signal/bruit via le
positionnement d‟un hacheur à la sortie du laser.
41
Chapitre 2
partie, nous focalisons l‟intérêt sur les propriétés liées à la polarisation. Plus précisément,
nous étudions l'influence de la polarisation du laser d'excitation sur l‟intensité de la
luminescence des échantillons. L‟étude de PL polarisée nous permet de définir le type et la
géométrie des nanostructures élaborées. En effet, la polarisation de l‟onde intervient dans les
milieux anisotropes tels que les fils et les boîtes quantiques. En revanche, cette polarisation
n‟a aucun effet dans les puits quantiques à cause de l‟isotropie de couches bidimensionnelles.
Rappelons d‟abord les éléments de matrice des transitions optiques et les règles de
sélection dans les boîtes quantiques. Nous nous contentons ici de présenter une approche très
simplifiée basée sur l‟approximation de la fonction enveloppe effectuée dans les travaux de
Marzin et Bastard [78]. Les fonctions d‟onde électroniques sont, dans ce cas, décrites par
l‟expression suivante:
Où ui,0 représente les fonctions de Bloch au centre de la zone de Brillouin (k = 0), supposées
ici identiques dans InAs et GaAs. Fn,i sont les fonctions enveloppes à l‟échelle de la maille
élémentaire qui dépendent du profil de potentiel de la structure considérée. Les fonctions ui,0
ou tout simplement ui sont présentées dans le tableau II-1.
42
Chapitre 2
u1 = S 1,1
2 2
u3 = 1 (X iY) 2 Z 3,1
6 3 2 2
u5 = 1 (X iY) 3, 3
2 2 2
u7 = 1 (X iY) 1 Z 1,1
3 3 2 2
u2 = S 1 , 1
2 2
3 , 1
u4 = 1 (X iY) 2 Z 2 2
6 3
u6 = 1 (X iY) 3 , 3
2 2 2
u8 = 1 (X iY) 1 Z 1 , 1
3 3 2 2
Dans le cadre de cette théorie, les transitions optiques interbandes autorisées dans les boîtes
peuvent être déterminées par un calcul assez similaire à celui présenté pour les structures 2D
[79]. L‟élément de matrice optique :
Mcv = Fc (r , , z ) Fv (r , , z )
n n'
uc e. p uv
43
Chapitre 2
Ceci indique que les transitions optiques permises dépendent des symétries des fonctions
enveloppes des é dans la BC et des trous dans la BV. En conséquence, les transitions optiques
autorisées pour les BQs InAs/GaAs(001) ne sont pas les mêmes que celles des BQs
InAs/GaAs(11N) (Fig.II.6).
Figure II.6. Les transitions optiques permises pour les BQs InAs/GaAs(001) et
InAs/GaAs(11N)
On peut le décomposer sur ex et e y , vecteurs unitaires d‟une base, qui décrivent deux états
de polarisation rectiligne orthogonaux :
Ax ax cos ( t x q z)
A Ay ax cos ( t x q z)
44
Chapitre 2
Ax ax exp-i ( t x q z)
Ac Ay ax exp-i ( t x q z)
Soient Ix, l‟intensité d‟une onde électromagnétique selon la direction « x » et Iy selon la
direction « y ». Le taux de la polarisation linéaire de cette onde lumineuse est donné par :
Spectromètre
λ/4
Polariseur
Laser
d’excitation
Le fonctionnement des lasers actuels émettant à des longueurs d‟onde inférieures à 0.6µm est
basé sur le doublement voire même le triplement des fréquences optiques par des cristaux non
linéaires. Afin de contourner ce problème d‟optique non linéaire, nous avons manipulé avec
des intensités trop faibles permettant de rester dans le cadre de l‟optique linéaire. La relation
45
Chapitre 2
entre l‟émission de l„échantillon (le vecteur déplacement) et l‟excitation optique (le champ
électrique) est donc linéaire, conformément à l‟équation vectorielle suivante : D E
où ε est la matrice des permittivités électriques. D‟autre part, à cause de ces cristaux et des
autres composantes optiques à l‟intérieur du laser, la polarisation d‟excitation dépend du type
du laser et de sa longueur d‟onde. C‟est pour cette raison qu‟on place une lame quart d‟onde
et un polariseur devant le laser, ce qui permet de contrôler la polarisation du laser d'excitation.
L‟emplacement de la lame quart d‟onde et le polariseur avant le spectromètre permet
d'analyser la polarisation de l'émission. La variation de l'intensité détectée en fonction de
l'angle de polariseur de sortie traduit directement la fraction de la composante de polarisation
linéaire de la luminescence. L'absence de variation de l'intensité peut signifier que la
luminescence est parfaitement polarisée circulairement ou alors qu‟elle n'a pas de polarisation
particulière. L‟ajout d‟une lame quart d‟onde avant le polariseur permet de spécifier ces deux
cas. En fait, si la polarisation est circulaire elle se transforme en une polarisation linéaire.
46
Chapitre 3
Procédures numériques
Chapitre 3
Dans ce chapitre, nous allons détailler les deux modèles que nous avons adoptés pour
calculer les fonctions d’ondes et les énergies propres associées aux porteurs confinés dans
une boîte quantique. Dans le premier modèle nous avons choisi une BQ de forme
parallélépipédique alors que dans le second modèle nous avons opté pour une forme plus
réaliste et auquel cas la BQ a une forme de lentille et est déposée sur sa couche
de mouillage. Nous allons présenter par la suite les résultats du calcul numérique des
transitions d’énergie et des fonctions d’ondes. On s’intéressera particulièrement à l’effet de
l’orientation du substrat GaAs et à celui de la couche de mouillage sur les niveaux
d’énergies.
Jusqu‟à présent, la littérature donne plusieurs formes géométriques modélisant les boîtes
quantiques (lentille [80], pyramide [81,82], cubique [83],…). La difficulté du calcul dépend
fortement de la forme de la BQ et du système de coordonnées choisi. Pour notre part, nous
avons commencé par la forme la plus simple pour décrire le confinement tridimensionnel. Il
s‟agit d‟un parallélépipède.
L‟équation de Schrödinger pour une particule confinée dans les trois directions de l‟espace
(x,y,z) est donnée par :
48
Chapitre 3
2 x, y , z x, y , z x, y , z
x, y, z 0
2 * 1 1 1 V x , y , z E
ijk
(III-1)
x m x , y , z x y m x , y , z
* y z m x , y , z
* z
n3
Δz n2
Δx
n1
Δy
Fig.III.1 : Discrétisation d’un parallélépipède
1 1 1
1 1
2 1 1
2 mi , j ,k mi 1, j ,k i 1, j ,k mi , j ,k mi 1, j ,k i 1, j ,k mi , j ,k mi 1, j ,k mi 1, j ,k i , j ,k
x
2
4
1
1 1
i , j 1, k
1 1
i , j 1, k
2 1 1
i , j , k
V E
i , j ,k ijk i , j ,k
0 (III-2)
2 m m m m m m m
y i , j ,k i , j 1,k i , j ,k
i , j 1,k i , j ,k
i , j 1,k i , j 1,k
1 1 1 1 1 2 1 1
2 mi , j ,k mi , j ,k 1 i , j ,k 1 mi , j ,k mi , j ,k 1 i , j ,k 1 mi , j ,k mi , j ,k 1 mi , j ,k 1 i , j ,k
z
AΨi,j,k=Ei,j,kΨi,j,k (III-3)
Pour simplifier le calcul, on considère Δx = Δy= Δz ce qui permet d‟écrire le tenseur A sous la
forme suivante :
A0 Ai ,i , j , j ,k ,k 1 6 1 1 1 1 1 1 2
V (III-4)
22x mi , j ,k mi 1, j ,k mi 1, j ,k mi , j 1,k mi , j 1,k mi, j ,k 1 mi, j ,k 1 2 i , j ,k
A1 Ai ,i 1, j , j ,k ,k 1 1 1
; A2 Ai ,i 1, j , j ,k ,k 1 1 1
2 2x mi , j ,k mi 1, j ,k 2 2x mi , j ,k mi 1, j ,k
49
Chapitre 3
A3 Ai ,i , j , j 1,k ,k 1 1 1
; A4 Ai ,i , j , j 1,k ,k 1 1 1
2 2x mi , j ,k mi , j 1,k 2 2x mi , j ,k mi , j 1,k
A5 Ai ,i , j , j ,k ,k 1 1 1 1
; A6 Ai ,i , j , j ,k ,k 1 1 1 1
2 2x mi , j ,k mi , j ,k 1 2 2x mi , j ,k mi , j ,k 1
Néanmoins, avec cette écriture tensorielle, on ne peut pas déterminer les valeurs propres et les
vecteurs propres du système. Pour contourner ce problème, nous avons converti le tenseur A
(6 dimensions) en une seule matrice D de dimension n×n (n=n1×n2×n3). Le remplissage de
cette matrice D se fait par blocs [82]. Dans ce cas, l‟équation de Schrödinger s‟écrit sous la
forme matricielle ci dessous :
Dψ=Eψ (III-5)
111
n3 Bloc 211
n1
C0 C2 0 0
n 11
C1 C0 1
121 (n1x n2)
D 0 0 (III-6) ; (III-7)
221
C2
n=(n1x n2 x n3)
0 0 C C
1 0 nn 1
1 2
112
nn n
1 2 3
n2 Blocs
n2 Blocs
n2 Blocs
B0 B2 0 0 3
B 0 0 0 B4 0 0 0
; ;
B1 B0 0 B3 0 0 B4 0
C0 0 0 C1 0 0 C2 0 0 (III-8)
B2 0 0
0 0 B B 0 0 0 B 0 0 0 B
1 0 3 4
n1éléments
p=1 q=3
n1éléments
0
A A 0 0 Aq 0 0 0
2
p=2 q=4
A1 A0 0 0 Aq 0
; B 0 0 Avec
B0 0 0 (III-9)
p
p=3 q=5
A2 0
0 0 A A 0 0 0 A
1 0 q
p=4 q=6
50
Chapitre 3
Plusieurs phénomènes physiques contribuent dans le potentiel de confinement total [86]. Dans
notre cas, ce dernier est constitué de trois potentiels qui sont non négligeables dans les
hétérostructures élaborées sur les substrats à hauts indices de sorte que :
V ( x, y, z ) VA ( x, y, z ) Vctr ( x, y, z ) Vpz ( x, y, z ) (III-10)
(i) VA(x,y,z) est la discontinuité de la bande de conduction ou de valence sans tenir compte de
la contrainte.
(ii) Vctr(x,y,z) représente le potentiel qui tient compte de la modification de la BC et de la BV
sous l‟effet des contraintes hydrostatiques et biaxiales. Plus précisément, la BC est affectée
seulement par le terme hydrostatique [87] ( h xx yy zz ). Cependant, la bande de
1
valence dépend largement de la contrainte biaxiale compressive : 𝜀𝑏 = 𝜀𝑧𝑧 − 2 (𝜀𝑥𝑥 + 𝜀𝑦𝑦 ).
Ainsi, sous l‟effet de la contrainte, chacune de deux bandes (BC et BV) subit un
déplacement qui va dépendre de l‟orientation du substrat.
(iii) Vpz(x,y,z) est le potentiel piézoélectrique dont dérive essentiellement le champ
piézoélectrique (Epz) induit par la contraction de l‟InAs sur le substrat GaAs. Ainsi, ce
potentiel concerne seulement les substrats GaAs à hauts indices.
Afin d‟obtenir les transitions optiques, nous devons calculer les niveaux d‟énergie de
confinement dans la BQ. Si Ee et Eh sont les énergies de confinement de l‟électron et du trou
respectivement, la transition énergétique est définie comme étant: Eei→hj=Ee+ Eh+Eg (InAs)
La figure (III.2.a) montre l‟effet de l‟orientation du substrat GaAs (11N)A sur la transition
énergétique entre les niveaux fondamentaux (Ee1→Eh1). Lorsqu‟on s‟éloigne du plan (001) la
transition Ee1→Eh1 tend vers les hautes énergies. Ceci s‟explique par le champ piézoélectrique
(champ interne) qui réduit le confinement quantique sous l‟effet d‟un écran des porteurs
photogénérés [88,89]. En conséquence, l‟émission se décale vers les hautes énergies
contrairement à l‟application d‟un champ électrique externe (effet Stark) qui provoque un
décalage vers les basses énergies.
51
Chapitre 3
0.115
(a) 0.11
(b)
1,3 0.105
0.1
Energie(eV)
0.095
h
0.09
1,2
0.085
0.08
0.075
1,1
0 10 20 30 40 50 60
0 10 20 30 40 50 60
(001) (115) (113) (112) (111)
(001) (115) (113) (112) (111)
Fig. III.2 :(a) Transition d’énergie fondamentale à 10K, en fonction de l’orientation (11N)A
pour une hauteur de 3nm et une largeur Lx=Ly=10nm des BQs,(b) Variation de la contrainte
hydrostatique en fonction de l’angle de désorientation.
D‟autre part, on observe, sur la figure III.2.b, que la contrainte hydrostatique (εh)
évolue de la même façon que la transition d‟énergie fondamentale. En effet, cette évolution
est linéaire jusqu‟à l‟orientation (112) puis elle reste constante. Il ressort de ce résultat que
l‟augmentation de la transition d‟énergie fondamentale est due aussi à la contrainte
hydrostatique accentuée [90].
Fig. III.3 : Fonctions d’ondes de l’état fondamental de la bande de conduction pour les
orientations (001), (115)A et (113)A pour une taille de boîte (25nm x 25nm x 5nm)
52
Chapitre 3
La figure III.3 représente les fonctions d‟onde des états fondamentaux de la bande de
conduction d‟une BQ de hauteur h=5nm et de largeur Lx=Ly=25nm pour différentes
orientations du substrat. Contrairement au cas du substrat GaAs (001) où la fonction d‟onde
est symétrique, une légère déformation de la fonction d‟onde est observée dans les cas des
BQs InAs déposées sur les substrats GaAs(115)A et GaAs(113)A. Nous expliquons cette
déformation par le fait que la présence du champ piézoélectrique, dans les structures
InAs/GaAs(115)A et InAs/GaAs(113)A, attire les électrons dans une partie de la boîte
quantique et repousse les trous dans la partie opposée [89].
I.2.2. Effet de la taille des boîtes quantiques sur les niveaux d’énergies
La résolution de l‟équation de Schrödinger nous fournit également une estimation
numérique de la variation des premiers niveaux d'énergie dans les boîtes quantiques en
fonction de leurs dimensions. Sur la figure (III.4.a), nous avons représenté les énergies de
transition électron-trou (e1-hh1) en fonction de la hauteur des boîtes quantiques InAs/GaAs
pour différentes orientations telles que (001), (113)A et (115)A. La figure (III.4.b) montre
l‟évolution de ces transitions en fonction de la largeur de la boîte quantique.
1,5 1,40
001
(001)
1,4 (a) (001) 1,35 (b) (115)A
(115)A (113)A
(113)A 1,30
1,3
1,25
Energie (eV)
1,2
Energie(eV)
1,20
1,1 1,15
1,0 1,10
1,05
0,9
1,00
0,8
2 4 6 8 10 0 5 10 15 20 25 30
h(nm) Lx=Ly(nm)
Fig. III.4 : (a) Transition d’énergie en fonction de la hauteur de la boîte pour une largeur
Lx=Ly=10nm, (b) Transition énergétique en fonction de la largeur de la boîte pour une
hauteur de 3nm
53
Chapitre 3
D‟une façon générale, l‟utilisation de la MEF peut être détaillée dans quelques étapes de
base :
La discrétisation du milieu continu en sous domaines qui sont appelés des éléments.
Ces derniers, qui sont connectés entre eux par des nœuds, doivent être de forme
géométrique simple.
54
Chapitre 3
Le modèle géométrique que nous avons choisi pour la suite de cette thèse comporte
une BQ sous forme de lentille déposée sur sa couche de mouillage (CM). Ce système
(BQ+CM) est entouré soit par des couches de GaAs soit par un puits d‟InGaAs. Pour décrire
cette géométrie, on a créé une demi-ellipse avec une hauteur h et un diamètre de base noté D
(fig.III.5).
55
Chapitre 3
1 1 dui du j
𝐸𝐶𝐸 = 𝐶𝑖𝑗𝑘𝑙 𝜀𝑖𝑗 𝜀𝑘𝑙 (III-11) et ij (III-12)
2 2 dx j dxi
Conformément à la loi de Hooke, la relation qui relie la contrainte avec la déformation est
donnée par:
(III-13)
56
Chapitre 3
(III-14)
Pour l'orientation du substrat (11N), où N = 1-9, les composantes du tenseur de rigidité sont
obtenues à partir du produit tensoriel du tenseur de rigidité de l‟orientation conventionnelle
(001) par la matrice de rotation R qui dépendent de l‟orientation du substrat (11N) [6].
C 'ijkl RimRjn Rko RlpCmnop (III-15)
où
Ces tenseurs montrent le fort degré d'anisotropie dans le cas des substrats à hauts indices. En
effet, Les éléments non nuls pour le substrat GaAs(001) sont seulement 3. Cependant, dans le
57
Chapitre 3
cas où le substrat est GaAs(111), le nombre d‟éléments non nuls vaut 8. Ce nombre augmente
à 12 pour les autres orientations GaAs(11N).
Bien que le nombre d‟éléments non nuls présents dans le tenseur de rigidité de l‟orientation
(111) soit moins important que ceux associés aux autres orientations, la valeur de ces
coefficients est plus importante pour le substrat GaAs (111) que pour les substrats GaAs
(11N) où N = 3, 5, 7, 9. Par exemple, le coefficient C15 est -0,1263×1011Pa pour
le GaAs (111) alors qu‟il vaut respectivement -0.04×1011Pa, -0.0546×1011Pa, -0,0459×1011Pa
et -0,0381×1011Pa pour le GaAs (113), GaAs (115), GaAs (117) et GaAs (119). Ces valeurs
peuvent jouer un rôle très important concernant l'anisotropie de la distribution de la contrainte
dans les structures à BQs.
𝑎 𝐺𝑎𝐴𝑠 −𝑎 𝐼𝑛𝐴𝑠
𝜀𝑟𝑟 = 𝜀𝜑𝜑 = 𝑎 𝐼𝑛𝐴𝑠
(III-18)
𝐵
Dans cette expression, 𝑞 11𝑁 = 1 − 𝐶 est le facteur de réduction de la contrainte,
11 +𝛾(11𝑁)𝜁
𝐵 = (𝐶11 + 2𝐶12 )/3 est le module d'élasticité volumique, 𝜁 = 𝐶44 − (𝐶11 − 𝐶12 )/2 est
l‟anisotropie élastique et 𝛾(11𝑁) est le facteur dépendant de l‟orientation qui s‟exprime
comme étant:
Les contraintes hydrostatique et biaxiale que nous avons utilisées pour calculer la transition
d‟énergie sont exprimées comme suit :
58
Chapitre 3
Tout d'abord, afin de minimiser le temps du calcul numérique, on peut réduire le problème
tridimensionnel en un problème bidimensionnel. Pour cela, nous avons choisi l‟écriture de
l‟équation de Schrödinger dans le système de coordonnées cylindriques :
2 2
* V ( r , , z ) E ( r , , z ) (III-25)
2m
2 1 1 2 2
2 (III-26)
r 2 r r r 2 2 z 2
La solution de l‟équation (III.25) s‟écrit sous la forme : Ψ(r,,z)= R(r,z)Φ (). (III-27)
2 2 R 1 R 1 2 2R
* 2 R 2 2 VR ER (III-28)
2m r r r r 2 z
59
Chapitre 3
2 1 2 R 1 R 1 2 1 2 R
* V E (III-29)
2m R r 2 rR r r 2 2 R z 2
ℏ2 𝑟2 𝜕2𝑅 𝑟 𝜕𝑅 𝑟2 𝜕2𝑅 ℏ2 1 𝜕 2 Φ
− + + + 𝑟2 𝑉 − 𝐸 = (III-30)
2𝑚 ∗ 𝑅 𝜕𝑟 2 𝑅 𝜕𝑟 𝑅 𝜕𝑧 2 2𝑚 ∗ Φ 𝜕𝜑 2
On constate que les deux termes à droite et à gauche dans l‟équation (III-30), sont
indépendants. Chaque terme est donc égal à une constante.
2 1 2 2 2
*l (III-31)
2m* 2 2m
Où l est un nombre quantique constant positif ou nul. (l=0 correspond à l‟état fondamental).
2 2
l 0 (III-32)
2
ℏ2 𝑟2 𝜕2𝑅 𝑟 𝜕𝑅 𝑟2 𝜕2𝑅 ℏ2
− 2𝑚 ∗ + 𝑅 𝜕𝑟 + + 𝑟 2 𝑉 − 𝐸 − 2𝑚 ∗ 𝑙 2 = 0 (III-36)
𝑅 𝜕𝑟 2 𝑅 𝜕𝑧 2
𝑅
En multipliant l‟équation (III.36) par , on obtient l‟équation suivante:
𝑟2
2 2 R 1 R 2 R 2 2
V l R ER (III-37)
2m* r 2 r r z 2 2m*r 2
60
Chapitre 3
Lorsque les états fondamentaux des électrons et des trous sont occupés, une paire de
particules (électrons, trous) contribue au potentiel d'interaction coulombienne dans la boîte
quantique. L'expression de ce potentiel est:
1 𝑒2 (III-38)
𝑈𝑖𝑗 = −
4𝜋𝜀0 𝜀𝑟 𝑟𝑖 −𝑟𝑗
3 3 (III-39)
𝐸𝑒−ℎ = 𝜓0∗ (𝑟𝑒 )𝜓0∗ (𝑟ℎ )𝑈𝑖𝑗 𝜓0 𝑟𝑒 𝜓0 𝑟ℎ 𝑑𝑟𝑒 𝑑𝑟ℎ
Le calcul numérique réalisé avec cette deuxième méthode consiste à utiliser deux
logiciels de modélisation: Comsol® et Matlab®. La discrétisation des éléments et la
résolution des équations aux dérivées partielles (EDP) se fait à l'aide du Comsol. Tous les
autres calculs (changement de l‟orientation, calculs tensoriels, énergie de liaison, transitions
d‟énergies, normalisation des fonctions d‟ondes, variation en fonction de la température…) se
font par Matlab.
61
Chapitre 3
Dans cette étape, la structure est divisée en plusieurs éléments (mailles). Le maillage se fait
par la méthode Lagrange Quadratique et auquel cas les éléments sont des triangles liés entre
eux par des nœuds comme le montre la figure III.7. On remarque aussi que le nombre de ces
éléments est relativement élevé au voisinage de la boîte quantique et la couche de mouillage
où les propriétés physiques étudiées telles que la fonction d'onde devraient d‟avantage
62
Chapitre 3
fluctuer par rapport à d'autres régions. En d'autres termes, la taille de l'élément est plus petite
et donc la densité est plus élevée dans les régions mentionnées ci-dessus.
z
r
Fig.III.7: Représentation de la discrétisation en éléments finis de la structure à BQ par
Lagrange Quadratique
Après avoir opté pour un modèle bidimensionnel dans COMSOL, chaque domaine est livré
avec différentes équations prédéfinies de sorte que les coefficients de ces équations sont
initialisés en fonction du problème étudié. Le premier modèle qui consiste à calculer la
distribution de la contrainte dans la BQ se fait dans le mode « Structural Mechanics→The
Axial Symmetry Stress-Strain application mode → Static Analysis ».
Lors de cette étape, les propriétés physiques de chaque domaine sont fixées, à savoir les
équations et les propriétés des matériaux. Pour l'analyse de la contrainte, il faut déterminer les
déplacements suivant les différentes directions.
Généralement, pour un système tridimensionnel, il est possible de décrire la contrainte en un
nœud i en fonction des composantes de déplacement (ui, vi, wi) et de leurs dérivés, suivant le
système de coordonnées choisi. Lorsqu‟il s‟agit du système de coordonnées cartésiennes, les
composantes de déformation normale et les composantes de déformation de cisaillement sont
données à partir du déplacement comme suit:
63
Chapitre 3
(III-40)
(III-41)
Chaque nœud i se déplace donc dans les directions de r et z, (ui et wi). Le vecteur nodal de
déplacement est donné par:
𝑑 𝑒 = [u1 w1 u2 w2 u3 w3 ]T (III-42)
L'interpolation à l'intérieur d'un élément est définie par la géométrie de cet élément
(triangulaire dans notre cas). Dans chaque élément, on associe une interpolation linéaire pour
les 3 nœuds d‟un triangle. Les déplacements sont :
𝑢 = 𝑎1 + 𝑎2 𝑟 + 𝑎3 𝑧 (III-43)
𝑤 = 𝑎4 + 𝑎5 𝑟 + 𝑎6 𝑧
64
Chapitre 3
(III-46)
Pour représenter numériquement le désaccord de maille avec le substrat, nous employons une
pseudo-dilatation thermique dans les interfaces de la BQ. Le coefficient de dilatation
thermique est dans ce cas aT=0.067. La différence de température est de 1K. La déformation
thermique est donc 𝜀𝑇 = 𝑎 𝑇 ∆𝑇.
(III.47)
En comparant cette équation avec celle de Poisson pour le potentiel piézo-électrique (équation
III.22), les coefficients sont identifiés comme suit:
65
Chapitre 3
2
, α=γ=0, a V * 2 l 2 , 2m*r , da=1, λ=E
2 2
u=R, c
2m *
2m r
0
r
et
z
Dans cette partie, les conditions aux limites de Dirichlet sont employées pour la partie
𝐿 𝐿
supérieure et la partie inférieure de la structure : 𝜓 𝑟, 𝑧 = − 2 = 0 𝑒𝑡 𝜓 𝑟, 𝑧 = 2 = 0. En
ce qui concerne les limites à l‟interface où la fonction d‟onde est continue, les conditions de
Neumann sont imposées.
La contrainte et la déformation
Afin de calculer la contrainte avec Comsol, il faut choisir le mode stationnaire car il s'agit
d'un problème stationnaire. Au cours de l'exécution des calculs, les équations de chaque
élément sont assemblées pour former des matrices de l'ensemble du système (matrice
globale). Chaque élément dispose de trois nœuds avec deux degrés de liberté dans chaque
nœud.
66
Chapitre 3
(III.50)
Afin de déterminer le déplacement D, l'énergie totale du système χ doit être minimisée. Cela
implique :
(III.51)
Où
(III.52)
Les degrés de liberté des nœuds contraints (où les conditions aux limites sont appliquées) sont
exclus de l'ensemble de l'équation, car les «inconnues» sont définies. Enfin, les déformations
sont obtenues à l'aide de la relation déformation-déplacement donnée par l'équation (III.41).
Les résultats de la résolution numérique de la contrainte sont ensuite stockés dans la mémoire
de l‟ordinateur. Ils seront utilisés comme des entrées dans les autres modèles physiques
(potentiel piézoélectrique, niveaux d‟énergies, …).
Potentiel Piézoélectrique
Contrairement au calcul de la déformation, chaque nœud a un seul degré de liberté. Une fois
le calcul est terminé, la solution est ensuite stockée à nouveau pour les calculs de la structure
de bandes.
67
Chapitre 3
Pour le modèle à une seule bande, il y aura autant d'équations que le nombre de nœuds à
résoudre. Cependant, pour le modèle à huit bandes, il y aura huit équations correspondant à
chaque nœud.
68
Chapitre 4
Plusieurs travaux théoriques ont été axés sur l’effet de la couche de mouillage des BQs
InAs / GaAs (001). Cependant, pour les BQs élaborées sur les substrats à haute indice,
l’étude simultanée de la couche de mouillage et de l'orientation du substrat est rarissime.
D'autre part, il a été démontré que la croissance de quelques couches d’InGaAs, en dessus et
en dessous des BQs, conduit à une modification notable des propriétés optiques de boîtes
quantiques. Dans ce chapitre, nous étudierons l’influence des différents paramètres comme
par exemple l’orientation du substrat, l’épaisseur de la couche de mouillage, la taille de la
boite quantique, la composition d’indium et l’épaisseur du puits InGaAs aussi bien dans les
structures de BQs InAs que dans celles des BQs InAs dans un puits d’InGaAs.
-0.01
-0.01
-0.02
-0.02
-0.03
-0.03 -0.04
(a) (b)
-0.04 -0.05
-2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5 2 -2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5 2
z(m) -8 z(m) -8
x 10 x 10
70
Chapitre 4
Dans le cas général, cette figure montre que la contrainte est en compression à l'intérieur de
la BQ et en étirement à l‟interface de cette dernière.
Dans un premier temps, nous avons analysé les effets de l'orientation du substrat sur la
répartition de la contrainte dans la BQ. La valeur de la contrainte la plus importante est
obtenue lorsque l‟orientation du substrat est (113). Dans la BQ InAs/GaAs(111), la contrainte
est légèrement inférieure à celle de l‟orientation (113) (différence de 5%). Lorsque
l‟orientation de substrat passe de (113) à (119), c.-à-d. l‟angle de désorientation augmente, la
contrainte subit une réduction d'environ 80%. Cette évolution est la même quelque soit la
taille de la BQ. En outre, l'anisotropie dans la BQ est plus notable pour les deux orientations
(111) et (113). De plus, la contrainte à l‟intérieur de la BQ semble être uniforme lorsque
l‟orientation du substrat est (117) ou (119), c'est à dire lorsqu‟on s‟approche de l‟orientation
(001).
D‟autre part, la figure (IV.1) montre que la contrainte hydrostatique n‟est pas affectée par
la taille de la BQ. Cependant, la forme de la contrainte dépend de la taille de la BQ, et semble
être plus uniforme à cause de la hauteur élevée de la BQ.
71
Chapitre 4
I.2. Effet de la couche de mouillage sur la transition d’énergie dans les structures
de BQs InAs/GaAs(11N)
La figure IV.2 représente la transition d‟énergie fondamentale (E0) d‟une BQ InAs pour des
hauteurs égales à 2 et 6 nm en fonction de l'épaisseur de la couche de mouillage et dans le cas
de différentes orientations. Cette figure montre clairement que l'énergie de transition est
affectée aussi bien par l'orientation du substrat que par l'épaisseur de la couche de mouillage.
Cette transition subit un décalage vers les basses énergies lorsque l‟épaisseur de la couche de
mouillage augmente. De plus, on remarque que la diminution de l‟énergie est plus importante
lorsque la taille de BQ est faible (148meV pour h=2nm et 85meV pour h=6nm).
Pour bien comprendre cette évolution, nous avons représenté, dans la figure IV.3, la fonction
d‟onde des électrons dans la BC pour une BQ de faible taille et une BQ de grande taille. On
constate que la fonction d‟onde est couplée entre la BQ et la CM lorsque la hauteur de la BQ
est semblable à l'épaisseur de la CM (dCM / h ~ 1). En effet, dans le cas où l‟épaisseur de la
CM est élevée, le confinement des porteurs subit une réduction et la fonction d'onde s‟élargit
dans la BQ et la CM. Cet élargissement est plus important dans le cas d‟une BQ de faible
taille. Cependant, lorsque la CM est mince, les porteurs sont plus confinés dans la BQ de
grande taille.
72
Chapitre 4
Fig. IV.3: Fonctions d'onde de l'état fondamental dans la bande de conduction d'une BQ en
forme de lentille avec une hauteur de 2 nm (première rangée) et 6 nm (seconde rangée)
lorsque l'épaisseur de la couche de mouillage est de 0,1× h (première colonne) et (0.9 × h)
(deuxième colonne).
D‟autre part, la transition d‟énergie est très affectée par l‟orientation du substrat. En effet,
lorsque l‟indice N diminue de 9 à 1, un décalage de 267meV vers les hautes énergies a été
observé pour les BQs de faibles tailles. Ce décalage est de l‟ordre de 272meV pour les BQs de
grandes tailles. Ces valeurs sont obtenues lorsque l‟épaisseur de la couche de mouillage est
presque égale à la hauteur de la BQ. La distribution de la contrainte et du champ
piézoélectrique sont les deux paramètres physiques qui peuvent contribuer à ce décalage
d‟énergie entre les orientations.
Au début de ce chapitre, nous avons montré que la valeur de la contrainte ne dépend pas de la
taille de la BQ, alors qu‟elle dépend de l‟orientation du substrat. D‟autre part, pour étudier
l‟effet du champ piézoélectrique sur la transition de l‟énergie fondamentale, nous avons
représenté dans la figure (IV.4), l‟évolution de cette dernière en présence ou non du champ
piézoélectrique. On remarque que la transition d‟énergie fondamentale n‟est pas affectée par
le champ piézoélectrique pour les BQs de faibles tailles. En revanche, dans les cas des BQs de
grandes tailles et principalement pour les BQs InAs élaborées sur le substrat GaAs(111), le
champ piézoélectrique a un léger effet sur la transition d‟énergie.
73
Chapitre 4
avec champ PZ
sans champ PZ
En outre, la figure IV.5 montre que la distribution du champ piézoélectrique est plus
importante pour les BQs InAs/GaAs(111) de grande taille. Dans ce cas, la valeur maximale du
potentiel piézoélectrique est de l‟ordre de 43mV pour les BQs InAs/GaAs(111)A et avoisine
22mV pour les BQs InAs/GaAs(115)A. Cependant, dans le cas des BQs de faibles tailles, la
valeur maximale du potentiel piézoélectrique est de l‟ordre de 13mV pour les BQs
InAs/GaAs(111)A et vaut 7mV pour les BQs InAs/GaAs(115)A. On peut donc conclure que
la légère augmentation de l‟énergie observée entre les BQs de grande taille et les BQs de
faible taille (272-267=5meV) est due à la génération du champ piézoélectrique à l‟entourage
de la BQs qui mène à l‟amélioration de l‟effet écran des charges [107]. Néanmoins,
l‟augmentation significative de l‟énergie qui à été observée lorsque l‟orientation du substrat
diminue de (119) à (111) est principalement due à la contrainte.
74
Chapitre 4
Fig.IV.5: Distribution du potentiel piézoélectrique pour les BQs de faible taille (h=2nm)
et des BQs de grande taille (h=6nm) pour les orientations (111), (113) et (115)
Il convient de préciser qu‟un autre phénomène a été observé comme le montre la figure
(IV.5). En fait, le potentiel piézoélectrique pour les BQs InAs/GaAs(111) et InAs/GaAs(113)
est plus important à l‟extérieur de la BQ tout en étant aligné le long de l‟axe de croissance.
Par contre, pour les BQs InAs/GaAs(115), le maximum du potentiel piézoélectrique se trouve
75
Chapitre 4
Ces résultats sont similaires à ceux observés par Schliwa et al. [37] qui démontrent que,
dans le cas de l‟orientation GaAs(111), le dédoublement de la structure fine (FSS : fine
structure splitting) tend vers zéro contrairement au cas des BQs élaborées sur le substrat
GaAs(001) où le FSS est différente de zéro. Cet effet suggère que les BQs InAs élaborées sur
le substrat GaAs(111) seront commodes en tant que sources génératrices des paires de
photons intriqués [108,109], même si la croissance des BQs InAs/GaAs(111) demeure
difficile.
76
Chapitre 4
La distribution de la contrainte hydrostatique dans les structures des BQs dans un puits
d‟InGaAs/GaAs(11N) (N=1, 3, 5, 9) en fonction de la composition d‟Indium est représentée
dans la figure (IV.7). Nous avons traité trois situations concernant l‟épaisseur de la couche
d‟InGaAs : h<d, h=d et h>d, où h est la hauteur de la BQ et d est l‟épaisseur de la couche
d‟InGaAs.
77
Chapitre 4
Hydrostatic strain through centre of quantum dots Hydrostatic strain through centre of quantum dots Hydrostatic strain through centre of quantum dots
0.01 0.015 0.01
(111) (111) (111) x=0.1
0.005 h=3nm 0.01 h=d=5nm 0.005 h=6nm x=0.2
d=5nm d=5nm x=0.3
0.005
0 0
Contrainte Hydrostatique
x=0.1 0
-0.005 -0.005
Hydrostatic strain
Hydrostatic strain
Hydrostatic strain
x=0.2
x=0.3 -0.005
-0.01 -0.01
-0.01
-0.015 -0.015
-0.015
-0.02 -0.02
-0.02
-0.025 x=0.1 -0.025
-0.025
x=0.2
-0.03 (a) -0.03 (e) x=0.3 -0.03
(i)
-0.035 -0.035 -0.035
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4
z(m) -8 z(m) -8 z(m) -8
x 10 x 10 x 10
Hydrostatic strain through centre of quantum dots Hydrostatic strain through centre of quantum dots Hydrostatic strain through centre of quantum dots
0.01 0.005
(113) (113)
0.01 h=3nm 0.005 h=d=5nm
0
d=5nm
0.005
0
(113)
-0.005 h=6nm
0 x=0.1 d=5nm
-0.005
x=0.2 -0.01
Hydrostatic strain
Contrainte Hydrostatique
-0.005
Hydrostatic strain
Hydrostatic strain
x=0.1 x=0.3
-0.01
-0.01 x=0.2 -0.015
x=0.3 -0.015
-0.015 -0.02
-0.02 x=0.1
-0.02
-0.025 x=0.2
-0.025
-0.025 x=0.3
-0.03
-0.03
-0.03
-0.035
(b) -0.035
(f)
-0.035
(j)
-0.04 -0.04 -0.04
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4
z -8 z -8
x 10 x 10 z -8
x 10
x 10
-3
Hydrostatic strain through centre of quantum dots Hydrostatic strain through centre of quantum dots Hydrostatic strain through centre of quantum dots
5
0.01 0.005
(115)
(115) (115) x=0.1
h=3nm h=6nm
h=d=5nm x=0.2
d=5nm 0.005 d=5nm
0 x=0.3
0
Contrainte Hydrostatique
x=0.1 0
x=0.2 -0.005
Hydrostatic strain
x=0.1
Hydrostatic strain
Hydrostatic strain
x=0.3
-5 -0.005 x=0.2
x=0.3
-0.01
-0.01
-10
-0.015
-0.015
-15
-0.02
-0.02
-3 -3 -3
x 10 Hydrostatic strain through centre of quantum dots x 10 Hydrostatic strain through centre of quantum dots x 10 Hydrostatic strain through centre of quantum dots
6 6 6
(119) x=0.1 (119) x=0.1 (119)
x=0.1
h=3nm x=0.2 h=d=5nm x=0.2 h=6nm x=0.2
4 d=5nm 4 4
x=0.3 x=0.3 d=5nm x=0.3
2 2 2
Contrainte Hydrostatique
Hydrostatic strain
Hydrostatic strain
Hydrostatic strain
0 0 0
-2 -2 -2
-4 -4 -4
-6 -6 -6
78
Chapitre 4
On remarque aussi que la contrainte est plus uniforme (faible variation) à l‟intérieur de la BQ
lorsque la composition d‟Indium dans la couche d‟InGaAs augmente. Cette progression
montre que la BQ est plus stable lorsque la composition d‟indium s‟accroit sans perdre de vue
qu‟il est nécessaire de choisir une concentration d‟indium de sorte que la contrainte est
équilibrée entre la BQ, la couche d‟InGaAs et la couche de GaAs. Cette concentration dépend
de l‟orientation de substrat. La figure (IV.7.a-d) montre qu‟elle est de 0.3 pour le GaAs(111),
GaAs(113), GaAs(115) et 0.2 pour le GaAs(119).
L‟épaisseur de la couche de puits d‟InGaAs joue également un rôle très important sur la
stabilité des BQs. En effet, en comparant les figures (IV.7.a-d) et (IV.7.e-h), on remarque que
la contrainte est très importante au sommet de la BQ dans le cas où h=d. Cet effet est dû au
fort désaccord de maille entre l‟InAs et le GaAs qui a lieu au sommet de la BQ. D‟autre part,
si h>d (fig.IV.i-l), la BQ n‟est plus stable car, dans ce cas, la contrainte est en compression,
sans pour autant être relaxée c-à-dire la couche d‟encapsulation de GaAs est soumise à une
contrainte compressive. En fait, si la contrainte était relaxée, elle devrait être égale à zéro dans
la couche de GaAs. On montre, dans cette partie, que la condition h>d est impossible
expérimentalement. Ces résultats peuvent aider les chercheurs à élaborer des BQs stables dans
un puits d‟InGaAs/GaAs(111).
79
Chapitre 4
80
Chapitre 4
Il est clair que, pour toutes les orientations, l‟énergie de liaison diminue seulement de
27meV à 24 meV lorsque la composition d‟Indium augmente dans la couche d‟InGaAs de 0.1
à 0.3. De plus, la décroissance de la transition d‟énergie, pour l‟orientation (111), est de
l‟ordre de 110meV pour la même variation de la composition d‟indium (fig.IV.9.b). Cette
diminution est probablement due à la délocalisation des porteurs de la BQ vers la couche
d‟InGaAs induite par la diminution de la barrière [118]. Cependant, l‟effet de la composition
d‟Indium sur la transition d‟énergie est faible dans le cas des substrats (113), (115), (117) et
(119) (de l‟ordre de 35 meV). Ce résultat est lié à la contrainte de compression entre la couche
d‟InGaAs et la BQ d‟InAs. En effet, lorsque la composition d‟indium vaut 0.3 et 0.1, la
différence de la contrainte est respectivement de l‟ordre de 0.016 et 0.005 pour les
orientations (111) et (119). On remarque aussi la corrélation entre la variation de la contrainte
0.016 110
et la diminution de la transition d‟énergie (0.005 ≈ ). Néanmoins, l‟insensibilité de l‟énergie
35
81
Chapitre 4
82
Chapitre 4
83
Chapitre 5
Dans ce chapitre, nous présentons l’étude que nous avons effectuée, en temps réel, au
sujet des effets de la température de croissance et du rapport flux As/In sur la qualité
structurale de la couche bidimensionnelle (couche de mouillage) qui précède la formation des
BQs InAs. Nous mettons, également l’accent sur l’effet de la quantité d’InAs déposée sur la
qualité optique de ces BQs.
85
Chapitre 5
(18, 40, 78). La transition du mode de croissance 2D au mode de croissance 3D est signalée
par l‟apparition des tâches de Bragg.
Dans les premiers stades de croissance de l‟InAs, les taches allongées du RHEED indiquent
que la surface est relativement plane. Le mode de croissance dans ce cas est bidimensionnel
ce qui est communément attribué à la faible quantité d'InAs déposée au cours de la croissance
(fig. V.1.a). Cette couche bidimensionnelle est généralement appelée couche de mouillage.
Lorsque la quantité de matière d‟InAs est supérieure à une épaisseur critique de la couche de
mouillage, des tâches de Bragg apparaissent (fig.V.1.b). Ces dernières indiquent que la
surface est rugueuse et qu‟il y a formation des îlots tridimensionnels.
86
Chapitre 5
En changeant le rapport du flux As/In, un phénomène inhabituel est observé : la distance "d"
entre deux taches RHEED est deux fois plus grande pour les deux rapports flux :
R = 40 et R = 78 par rapport à celle de R = 18. Cette observation indique que la surface
subit un changement de la reconstruction à partir d‟un rapport flux As/In = 40 [122]. Pour
confirmer cette hypothèse, nous avons étudié l'intensité d‟une tache RHEED en fonction du
temps de croissance d‟InAs.
R=18
III
R=40
R=78
(u.a) (a.u)
I II
Intensity
2.0 ML 2.3 ML
RHEED
2.2 ML
RHEED
Intensité
V =0.028ML/s
InAs
Fig. V.2 : Evolution de l’intensité d’une tache de Bragg lors de la croissance d’InAs sur
GaAs (115)A pour différents rapports de flux As/In (R=18, 40 et 78).
La figure (V.2) montre, dans le cas où la température de croissance est de 500°C et pour
différents rapports As / In (R= 18, 40 et 78), l'évolution de l'intensité RHEED en fonction du
temps de croissance d‟InAs. Cette évolution est repartie en trois phases : (I) la relaxation
initiale de la contrainte, (II) la relaxation rapide et (III) la saturation de la relaxation.
87
Chapitre 5
contrainte après la formation des BQs. La région la plus importante se trouve au point de
transition entre la première et la deuxième phase. Ce point de transition de phase 2D-3D, nous
donne l'épaisseur critique de la couche de mouillage (θc). Cette dernière peut être calculée par
la relation entre la vitesse de croissance d'InAs et la durée de croissance dans le cas où
l'intensité RHEED reste constante, θc = VInAs × t. Nous avons représenté dans la figure V.2
des flèches qui indiquent les points de transition 2D-3D. Le tableau (tab. V.1) résume les
valeurs trouvées.
Tab. V.1: Evolution de l’épaisseur critique de la couche de mouillage et du rapport (d/D) en fonction
du rapport flux As/In.
18 0.36 2.2
40 0.6 2.0
78 0.6 2.3
Comme le résume le tableau (tab.V.1), l'épaisseur critique (θc) subit une légère diminution de
2,2 à 2,0 MC lorsque le rapport As/In augmente de 18 à 40. De plus, l‟épaisseur de la couche
de mouillage augmente à 2,3 MC lorsque le rapport As /In s‟accroît jusqu‟à 78. Cette
évolution inhabituelle de l‟épaisseur critique (θc) en fonction du rapport flux (As/In) est
attribuée à un changement de reconstruction de surface du GaAs(115)A [122]. En effet, en
changeant le rapport de flux As/In, la contrainte et le potentiel chimique des marches
surfaciques qui se trouvent sur la surface GaAs (115) seront modifiés, et la surface devient
instable. En fait, le système cherche à trouver une nouvelle position stable et auquel cas
l‟énergie libre de la surface devient minimale.
Par ailleurs, la figure V.2 montre, que dans la deuxième phase de la courbe (relaxation
rapide), la pente, traduisant la vitesse de formation des BQs, change d‟une manière
significative lorsque le flux d‟As/In augmente. En conséquence, on peut dire que la formation
des BQs est lente dans le cas où le rapport flux est de 18, vu que la pente de la courbe (R=18)
est faible. Cet effet a une grande importance sur la minimisation des défauts d‟interface qui se
forment généralement lors de la croissance. La figure (V.2) montre aussi que, dans le cas d‟un
88
Chapitre 5
faible rapport flux (As /In), l'intensité RHEED reste constante et stable avant la formation des
BQs.
300
500°C
470°C
RHEED Intensity (a,u)
250
Intensité RHEED (u.a)
200 2,0MLs
150
2,2MLs
100
50
Fig.V.3 : Evolution de l’intensité d’une tâche de Bragg lors de la croissance d’InAs sur
GaAs(115)A pour les températures de croissance T=470°C et T=500°C
La figure (V.3) montre l‟évolution de l‟intensité d‟une tache de Bragg en fonction du temps
de croissance d‟InAs pour deux températures du substrat (470 et 500°C) et pour un faible
rapport flux As/In. Au cours de la première phase de relaxation qui correspond à la création
de la couche bidimensionnelle, l‟intensité RHEED n‟est pas constante quand la température
du substrat est faible. Cet effet est dû à une diminution de la longueur de diffusion d'indium
qui fait que les atomes ne peuvent plus atteindre les bords des marches surfaciques. Dans ce
cas, la croissance bidimensionnelle ne se fait pas couche après couche, et la qualité de la
surface n‟est pas bonne, ce qui favorise la formation des défauts d'interfaces. Cependant,
89
Chapitre 5
Pour étudier l‟influence de ce paramètre sur la formation des boîtes quantiques ainsi que sur
leur émission, nous avons représenté dans la figure (fig.V.4) l‟émission de deux échantillons
90
Chapitre 5
qui correspondent respectivement à une épaisseur d‟InAs déposée égale à 2.5 et 4.2MC. Ces
spectres sont réalisés avec une densité de puissance 200W/cm2 et à basse température (12K).
2.2
270meV
2.0
1.8
1.6
(u,a)
PL (u.a)
1.4
PL intensity
1.2
2,5ML InAs
1.0
Intensité
0.8
0.6
0.4
0.2
4,2ML InAs
x10
0.0
Fig.V.4: Spectres de PL à 10K des BQs InAs/GaAs (115) A avec des quantités d’InAs 2,5 et
4,2 MCs et de rapport de flux As/In = 18.
Il convient également de noter que nous avons élaboré un autre échantillon avec seulement
2.2MC mais le spectre de PL qui lui est associé ne présente aucun pic (non représenté ici). En
fait, les BQs commencent à se former juste après le dépôt de 2.2MC d‟InAs. Par conséquent,
après la formation des îlots quantiques (BQs de très faible taille), la contrainte de compression
induite par la couche d‟encapsulation GaAs provoque l'interdiffusion entre l‟In et le Ga qui
conduit à la suppression de ces BQs. D'autre part, si on considère que la couche de mouillage
est un puits quantique, l'épaisseur de ce dernier est très faible (≈ 0.63nm) et le confinement
y est presque impossible, car les porteurs (électrons et trous) peuvent s'échapper
du puits quantique au continuum de GaAs par effet tunnel.
Concernant les deux autres échantillons où la quantité d‟InAs est relativement grande (2.5 et
4.2MC), nous observons l‟existence d‟un seul pic de PL pour chaque structure. Ce pic
représente la transition optique entre le niveau fondamental de la bande de conduction et celui
de la bande de valence des boîtes quantiques. En effet, la quantité d‟InAs déposée est
suffisante pour permettre la nucléation de BQs. De plus, nous remarquons un grand décalage
énergétique vers les basses énergies de 270meV lorsque la quantité d‟InAs déposée augmente
de 2.5 à 4.2MC. Cette évolution est attendue car plus la taille des BQs est grande plus
91
Chapitre 5
l‟énergie d‟émission est faible. Cependant, l'intensité de PL subit une réduction de 10 fois
avec l'augmentation de la quantité du dépôt d‟InAs. Cet effet peut être le résultat d'une part de
la diminution de la densité des BQs en raison de l‟accroissement de leurs tailles et d‟autre part
de l'apparition des défauts d‟interfaces ce qui réduit le rendement d'émission [122].
0,01
QDs WL GaAs
1 GaAs cap-layer Substrate
(U,A)(u.a)
Defects
Center
intégrée
Integreted Intensity
1E-3
0,1
0 200 400 600 800 1000 1200 0 200 400 600 800 1000 1200
-1 -1
1000/KT(meV ) 1000/KT(meV )
Fig.V.5 : Evolution de l’intensité de PL des deux échantillons avec 2.5 et 4.2MC d’InAs en
fonction de la température. (Figure interne) Schéma de l’échappement des porteurs des BQs
vers les centres des défauts non radiatifs par effet Tunnel
92
Chapitre 5
L‟ajustement des courbes avec cette équation nous a permis de déterminer les énergies
d‟activation qui valent respectivement 42 et 9 meV pour les échantillons contenant 2.5MC
et 4.2MC d‟InAs. La diminution de l'intensité de PL à haute température peut être attribuée à
l‟échappement des porteurs à partir des BQs InAs vers les centres de recombinaison non
radiative via la barrière de GaAs [125]. D‟autre part, l'énergie d'activation thermique des
porteurs de l'échantillon à 4.2MC d‟InAs est très faible par rapport à celle de l'échantillon
contenant 2.5MC d‟InAs. Nous pensons que cet effet est dû aux défauts d'interface qui sont
générés par l‟augmentation de la taille des BQs et causés par la forte contrainte.
Le bilan synthétique des résultats établis révèle l'existence des limites supérieures et
inférieures concernant la quantité d‟InAs déposée garantissant des propriétés optiques
satisfaisantes dans les boîtes quantiques InAs/GaAs (115)A.
93
Chapitre 6
Dans ce chapitre, nous présentons des structures à BQs et à DWELL élaborées par épitaxie
par jets moléculaires sur des substrats GaAs (11N)A (N=3,4,5). Nous focalisons également
l’intérêt sur la caractérisation de ces structures par spectroscopie de photoluminescence (PL)
en fonction de la puissance d’excitation et de la température. Nous utilisons enfin le modèle
théorique du quatrième chapitre pour étudier les propriétés optiques et expliquer certains
phénomènes présents dans ces structures.
30nm GaAs
2.5 MC InAs
370nm GaAs
On donne dans le tableau ci-dessous les conditions de croissance de ces trois structures :
Tab.VI.1 : Conditions de croissance des échantillons à BQs
VGaAs(A/s) 2.4
VInAs(A/s) 0.081
Tc InAs 500°C
Tc GaAs 570°C
Temps d’arrêt 1 min
95
Chapitre 6
La figure (VI.2) représente les spectres de PL normalisés pour les structures BQ3, BQ4 et
BQ5. Ces spectres ont été enregistrés à 10K et pour différentes densités de puissance
d'excitation. Concernant l'échantillon BQ5, l‟émission de l‟énergie fondamentale des BQs
InAs est de l‟ordre de 1.18eV. Le pic localisé à 1.26eV correspond à l'émission du premier
état excité. S‟agissant de l‟échantillon BQ4, l‟énergie fondamentale est située à 1.21eV. En
augmentant la densité de puissance d'excitation, le spectre de l'échantillon BQ4 montre un
élargissement de la largeur à mi-hauteur (LMH) d‟environ 11.7meV suivi d'un décalage vers
les hautes énergies de l‟ordre de 20meV (fig.VI.3). Ce comportement peut être attribué au
remplissage des niveaux excités dans les BQs [128] et / ou au couplage entre les BQs par effet
tunnel [87]. En outre, la valeur élevée de la LMH traduit le fait que la distribution en taille des
BQs est inhomogène. Ainsi, lorsque la densité des porteurs devient élevée et en présence
d‟une distribution inhomogène des BQs, l‟effet tunnel peut avoir lieu entre ces dernières [87].
Par ailleurs, comme le montre la figure (VI.2), le spectre de PL de la structure BQ3 peut être
décomposé en trois gaussiennes avec des positions d‟énergies 1,238eV (P1), 1,325eV (P2) et
1,390 eV (P3). Le pic P1 localisé à basses énergies est attribué à l'émission de l‟état
fondamental des BQs de grande taille.
96
Chapitre 6
Fig.VI.2: Spectres de PL normalisés pour les structures BQ3, BQ4 et BQ5 pour différentes
puissances d’excitation. Les spectres en pointillés sont la décomposition du spectre de la structure
BQ3 à une puissance d’excitation de 20W/cm2
S2 154
1,225
152
Peak position energy (eV)
1,220
150
FWHM (meV)
LMH (meV)
1,215 148
Energie (eV)
146
1,210
144
1,205
142
1,200 140
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 220
2
Puissance d’excitation
Excitation power (W/cm(W/cm
2
) )
En vue de répondre à cette question, nous avons utilisé les résultats de la simulation
numérique. La variation des transitions d‟énergie en fonction de la hauteur de la BQ donne
une estimation numérique de la taille moyenne des BQs présentes dans l‟échantillon BQ3.
La figure (VI.4.a) met en relief le spectre de PL de l‟échantillon BQ3 ainsi que la variation
des transitions énergétiques (fondamentale et excité) en fonction de la hauteur de la BQ. Il en
ressort que le pic P2 correspond à l‟état fondamental des BQs de faible taille (h=2.1nm) ainsi
qu‟au premier niveau excité des BQs de grande taille (h=2.7nm). Par contre, le pic P3
provient du premier niveau excité des BQs de faible taille et d‟une autre nanostructure. En
effet, ce pic persiste à basse puissance d‟excitation. Pour en avoir plus de clarté, nous avons
illustré schématiquement dans la figure VI.4.b les transitions issues de la structure BQ3.
98
Chapitre 6
1,6
InAs/GaAs(113) Ee1h1
Ee2h1
1,5
1,4 P3
P2
1,3
E(eV)
P1
1,2
1,1
1,0
0,9
1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0
h(nm)
Autre
Petites Grandes
Nanostructure
BQs BQs
En se basant sur le fait que la probabilité de présence des électrons, dans les différents états
de la bande de conduction (BC), renseigne sur la localisation des porteurs dans la BQ de
grande taille, on peut déduire que les porteurs sont bien localisés dans la BQ de grande
taille lorsque l≤2 et ce pour les deux structures BQ3 et BQ4 (figure VI-5). Par contre, on
peut confirmer que la fonction d‟onde correspondante au pic P3 (E=1.38eV où l=3) se
trouve en dehors de la BQ. Par conséquent, le pic P3 ne provient pas des BQs de grande
taille mais il émane des BQs de faible taille et d‟un autre type de confinement
(bidimensionnel ou unidimensionnel). D‟autre part, cette transition énergétique ne peut pas
99
Chapitre 6
être attribuée à la couche de mouillage, puisque son intensité de PL persiste même à une
faible densité d'excitation.
100
Chapitre 6
Des études antérieures ont prouvé que l'anisotropie des surfaces GaAs (113) A
et GaAs (114) A est très favorable à la formation de fils quantiques (FQs) [4,9]. Cela est dû à
la désorientation du substrat et aux différentes terrasses qui existent sur les surfaces des
substrats GaAs (113) A et GaAs (114) A. Cependant, dans le cas des échantillons que nous
avons utilisés, la quantité de matière d‟InAs déposée (2.5MC) n'est pas suffisante pour la
croissance des fils quantiques.
Pour étudier l'anisotropie présente dans les échantillons BQ3 et BQ4, nous avons fait appel à
la photoluminescence polarisée linéairement (PPL). Les spectres PPL ont été enregistrés à
basse température et à faible densité d'excitation. Le degré de polarisation linéaire (DPL) est
défini comme étant:
𝑰[𝑵𝑵𝟐] − 𝑰[𝟏𝟏𝟎]
𝑫𝑷𝑳 =
𝑰[𝑵𝑵𝟐] + 𝑰[𝟏𝟏𝟎]
La figure VI.6 montre que le pic P3 a un DPL d'environ 20% pour la structure BQ4 et de 35%
pour la structure BQ3. Dans ce contexte, il a été montré, dans la littérature, que la polarisation
linéaire typique pour les fils quantiques d‟InGaAs est comprise entre 16 et 60% [11,129,130].
Par conséquent, le DPL du pic P3 est comparable à celui des fils quantiques de faibles
longueurs. Dans ce cas, le pic P3 peut-être attribué à l‟émission des chaines quantiques qui se
forment lors d‟une agrégation atomique le long d‟une seule direction. En effet, lorsque la
longueur de diffusion des atomes d‟Indium est suffisante pour atteindre les bords des marches
surfaciques, ces atomes peuvent être inhibés progressivement en raison de l'existence des
coins des marches surfaciques. Dans ce cas, les BQs se forment d‟une façon préférentielle le
long des bords des marches surfaciques. De plus, elles s‟élargissent et s‟associent entre elles
suivant la direction [NN𝟐], d‟où la formation des chaines quantiques. Nous avons résumé
dans la figure (VI.7) le mécanisme de formation de ces boîtes quantiques et des chaines
quantiques.
101
Chapitre 6
Energie (eV)
Fig.VI.6 : (noir) Taux de polarisation linéaire pour BQ3, BQ4 et BQ5 ;(bleu) spectres de PL suivant
les directions [55-2], [22- 1], et [33-2] pour BQ3, BQ4 et BQ5 respectivement,(rouge) spectres de PL
suivant la direction [-110].
Figure VI.7 : Schéma du mécanisme de croissance des BQs et ChQs sur les substrats GaAs (113) A et
GaAs (114)A
D‟autre part, on remarque que le pic P3 présente un fort DPL pour la structure BQ3 par
rapport à celui de la structure BQ4. Cela montre que les chaines quantiques qui se forment sur
le substrat GaAs(113)A sont plus longues que celles édifiées sur le substrat GaAs(114)A.
102
Chapitre 6
Cet effet est dû au champ piézoélectrique interne qui est généralement plus important dans la
structure BQ3 (260 kV/cm) que dans la structure BQ4 (170 kV/cm). Cependant, la faible
anisotropie optique (DPL ~ 10%) présente dans l‟échantillon BQ5 (fig. VI.6.a) implique que
les BQs InAs élaborées sur le substrat GaAs (115) A sont légèrement allongées le long de la
direction [55𝟐]. Un comportement similaire a été observé par la microscopie à effet tunnel
(STM) et la microscopie à force atomique (AFM) sur des structures InGaAs/GaAs(113)A
[13, 131] et InAs/GaAs(211)B (fig.VI.8) [128]. Cet allongement des boîtes quantiques est
généralement accompagné d'un ordre latéral [13, 16, 128,131-133].
Figure VI.8: Image AFM des BQs InAs/GaAs(211)B allongées suivant la direction [𝟏𝟏𝟏]. [128]
D‟une façon générale, on peut attribuer l‟allongement des BQs et des chaines quantiques, le
long des directions respectives [55𝟐], [22𝟏] et [33𝟐] pour les structures BQ5,BQ4 et BQ3, à
la localisation de la contrainte sur les bords des marches surfaciques ainsi qu‟au moment
dipolaire produit par le champ piézoélectrique. En effet, les semi-conducteurs polaires sont
caractérisés par un grand moment dipolaire dans la direction où le confinement est faible
[134]. Ils sont aussi distingués par une diffusion anisotrope des atomes sur la surface
[107,135]. Dans le cas des semi-conducteurs orientés (11N), la direction [NN𝟐] est plus
polaire que la direction [𝟏10]. La direction [NN𝟐] sera donc favorisée pour la nucléation des
atomes.
D'autre part, les figures (VI.6.b) et (VI.6.c) ne montrent aucune polarisation linéaire dans la
partie des basses énergies de spectres des échantillons BQ3 et BQ4. Ce comportement
suggère l'existence d‟une distribution inhomogène des BQs [136]. En effet, les atomes qui
n'ont pas suffisamment d‟énergie cinétique pour atteindre les bords des marches surfaciques
103
Chapitre 6
vont s‟associer d‟une façon inhomogène sur les terrasses de surface. Ce phénomène conduit à
la croissance des BQs de différentes tailles. Ceci explique aussi l‟obtention d‟un spectre large
de PL pour les échantillons BQ3 et BQ4.
II. Comparaison entre les structures à BQs InAs/GaAs et les structures à BQs
InAs dans un Puits d’InGaAs (DWELL) élaborées sur le substrat GaAs(115)A
104
Chapitre 6
BQ5
Energie (eV)
Figure VI.10 : Spectre de photoluminescence des structures BQ5 et DWELL5 pour différentes
densités d’excitation et à une température égale à 10K.
Une large asymétrie du côté de haute énergie a été observée dans le spectre de PL issu de la
structure DWELL5. Cette asymétrie augmente lorsque la densité de puissance d'excitation
augmente, tandis que du côté de basse énergie du spectre reste invariant. Cet effet peut être
corrélé au couplage électronique latéral entre les boîtes quantiques [137].
105
Chapitre 6
BQ5 DWELL5
d‟encapsulation
Epaisseur de la
couche
D/h=7 D/h=7
Figure VI.11 : Variation des transitions Ee1→h1 et Ee2→h1 en fonction de la hauteur de BQ pour les
structures BQ5 et DWELL5 ainsi que les spectres de PL correspondants à basse température (10K).
Afin d‟estimer les tailles moyennes des BQs dans les deux structures, nous avons utilisé la
simulation numérique. La figure (VI.11) représente l‟évolution des transitions énergétiques
Ee1→h1 et Ee2→h1 en fonction de la hauteur des boîtes quantiques sous forme de lentille. Pour la
structure BQ5, la hauteur estimée est de 3 nm avec un diamètre D=21nm. Pour la structure
DWELL5, la hauteur moyenne des boîtes quantiques est estimée à 4.3 nm avec un diamètre
D = 30nm [138].
106
Chapitre 6
Afin d'étudier le comportement thermique des porteurs dans les deux structures BQ5 et
DWELL5, nous avons effectué des mesures de PL en fonction de la température. La figure
VI.13 représente, relativement aux structures BQ5 et DWELL5, les spectres de PL enregistrés
à différentes températures. On remarque que l‟asymétrie du spectre de PL de la structure
DWELL5 diminue lorsque la température augmente. Ce résultat traduit que cette asymétrie
est due à la distribution inhomogène des BQs.
107
Chapitre 6
Figure VI.13 : Spectres de photoluminescence des boîtes quantiques InAs et de DWELL en fonction
de la température à forte puissance d’excitation.
D‟autre part, la figure (VI.14.b) montre une évolution inhabituelle de l‟intensité intégrée et de
la LMH en fonction de la température pour la structure DWELL5. Tout d‟abord, l‟énergie
d‟émission, l‟intensité intégrée et la LMH diminuent légèrement lorsque la température
augmente jusqu‟à 70K. Ensuite, l‟intensité du PL reste constante et la LMH augmente
légèrement dans la gamme des températures intermédiaires (70-150K). Cependant lorsque la
température augmente au-dessus de 150K, les paramètres précédents décroissent de nouveau.
La diminution des paramètres de PL (E, IPL, LMH) à basse température peut être expliquée
par un faible confinement des porteurs dans les boîtes quantiques dans un puits. En effet, la
faible barrière de potentiel entre l‟InAs et la couche d‟InGaAs dans la structure DWELL5
(ΔEc = 0.45eV) comparée à celle qui existe entre l‟InAs et le GaAs dans la structure BQ5
(𝛥𝐸𝑐 = 0.53𝑒𝑉), laisse les porteurs s‟échapper des boîtes quantiques de faibles tailles vers
l‟InGaAs et la couche de mouillage dans la structure DWELL5, même si l‟excitation
thermique est faible.
108
Chapitre 6
Energie (eV)
Intensité intégrée (u.a)
LMH(meV) BQ5 DWELL5
À très haute température, la réduction de la LMH a été observée dans les deux échantillons
(BQ5 et DWELL5). Ce comportement montre une opposition de l‟interaction des phonons
optique [140,141]. En général, lorsque la température augmente, les porteurs interagissent
avec le réseau cristallin et donnent lieu à un élargissement spectral de la LMH du spectre de
PL [142]. Ainsi, la diminution de la LMH à haute température peut être expliquée par
l‟activation thermique des porteurs et leur transfert à partir des BQs de faibles tailles vers les
BQs de grandes tailles [138,143-145]. En effet, les porteurs qui sont activés thermiquement
dans les petites BQs peuvent être recapturés par les BQs larges.
Dans le deuxième chapitre nous avons introduit les trois modèles numériques qui portent sur
l'évolution de l'énergie en fonction de la température : le modèle de Varshni, le modèle
deVina et le modèle de Passler.
109
Chapitre 6
La figure (VI.15) représente les transitions d‟énergies expérimentales et théoriques (Ee1-h1) des
structures BQ5 et DWELL5 en fonction de la température selon les modèles de Varshni, Viña
et Passler. On constate que le modèle de Passler est le plus adapté pour les deux structures.
Cette observation révèle que la contribution des phonons acoustiques est plus importante que
celle des phonons optiques. Une observation similaire a été rapportée par Rojas-Ramirez et
al.[146] dans le cas des puits quantiques d‟InGaAs élaborés sur le substrat GaAs(311).
L‟interaction des phonons acoustiques avec les électrons dans les nanostructures élaborées sur
les substrats à hauts indices est probablement attribuée au champ piézoélectrique intense
[147-149]. Ainsi, Borri et al.[141] ont montré que la dispersion élastique entre les excitons et
les phonons acoustiques est le facteur principal qui influe sur l'élargissement spectral de PL
dans une BQ unique lorsque la température augmente de 50 à 100 K.
BQ5
Energie (eV)
DWELL5
Température (K)
Figure. VI.15 : Variation de l’énergie en fonction de la température pour les deux structures BQ5 et
DWELL5 suivant les modèles de Passler, Vina et Varshni.
110
Chapitre 6
le domaine des températures intermédiaires, ce qui explique le transfert des porteurs par effet
tunnel des BQs de faibles tailles vers les BQs de grandes tailles [138].
Afin de montrer la contribution inhomogène des BQs dans le spectre de PL, nous avons
représenté, dans la figure VI.16, la différence ∆E entre la transition fondamentale d‟énergie
d‟une BQ unique (résultat théorique) et l'énergie d‟émission de chacune de deux structures
BQ5 et DWELL5 (résultat expérimental). On remarque que lorsque la température est
inférieure à 160K, le comportement des BQs dans les structures BQ5 et DWELL5 est
comparable à celui d‟une BQ unique. Néanmoins, lorsque la température est supérieure à
160K, ∆E augmente. A 250K, ∆E vaut respectivement 10 et 25meV pour les structures BQ5
et DWELL5.
25
QDs
BQ5
DWELL
DWELL5
20
15
E(meV)
10
Figure.VI.16: Séparation entre l'énergie théorique (boîte unique) et les résultats expérimentaux pour
les BQ5 et DWELL5.
111
Chapitre 6
Pour déterminer l‟énergie d‟activation des porteurs, nous avons représenté le diagramme
d‟Arrhenius dans la figure VI.17. L‟équation d‟Arrhenius qui traduit la variation de l‟intensité
intégrée en fonction de la température est donnée par l‟équation ci-dessous [151-153].
I0
I (T )
1 a exp( E a1
K BT ) b exp(
Ea 2
K BT )
BQ5 DWELL5
Intensité intégrée (u.a)
112
Chapitre 6
Tab.VI.2 : Paramètres d’ajustement de l’équation d’Arrhenius pour les deux structures BQ5 et
DWELL5
113
Conclusion générale
Conclusion
Conclusion générale
Ce travail de thèse consiste à modéliser et étudier les propriétés optiques des structures
à boîtes quantiques InAs élaborées sur les substrats GaAs(11N)A, où N=3,4,5. Certes, ces
structures sont d‟une grande utilité dans les applications photovoltaïques et pour la
cryptographie quantique mais leur problème majeur réside dans la forte contrainte qui
favorise la formation des défauts d‟interfaces.
La première partie de ce travail a été consacrée à la modélisation des BQs mettant en jeu la
méthode des éléments finis qui constitue une technique de choix très précise pour l‟ingénierie
des hétérostructures complexes. Cette modélisation nous a permis d‟identifier les principaux
paramètres clefs contribuant à l‟obtention des BQs de bonne qualité optique et structurale, à
savoir, la contrainte, le champ piézoélectrique, le substrat, l‟épaisseur de la couche de
mouillage, l‟épaisseur de la couche d‟encapsulation d‟InGaAs et la concentration d‟Indium.
Dans un second temps, nous avons montré que la transition d‟énergie fondamentale est
influencée aussi bien par l'orientation du substrat que par l'épaisseur de la couche de
mouillage. De plus, il s‟est avéré que, d‟une manière générale, l‟émission d‟énergie des BQs
diminue avec l‟augmentation de l‟épaisseur de la couche de mouillage principalement pour
les BQs de faible taille. En outre, le champ piézoélectrique, étant plus important dans les BQs
de grande taille, participe à une légère augmentation de l‟énergie quand l‟angle de
désorientation du substrat augmente.
Nous avons aussi démontré que, dans le cas des BQs de faible taille, l‟énergie pseudo-
éxcitonique n‟est pas affectée par l‟orientation du substrat alors qu‟elle diminue avec
l‟augmentation de l‟épaisseur de la couche de mouillage.
Par ailleurs, la simulation numérique de la distribution de la contrainte dans les BQs, que
nous avons effectuée, a révélé que la contrainte extensive à l‟interface des BQs est le facteur
principal responsable de la difficulté de formation des BQs auto-assemblées sur le substrat
GaAs (111). Toutefois, nous avons prouvé qu‟il est théoriquement possible de faire croitre des
BQs InAs auto-assemblées sur le substrat GaAs(111) si on met une couche de minimisation
de la contrainte (InGaAs). La composition d‟indium bien appropriée dans le puits d‟InGaAs
est de 0.3 pour la structure InGaAs/InAs/InGaAs/GaAs(11N), N=1,3,5.
115
Conclusion
D‟autre part, nous avons établi que, pour assurer la relaxation complète de la contrainte
dans la couche d‟encapsulation de GaAs, l‟épaisseur du puits quantique InGaAs doit être
supérieure ou égale à la hauteur de la BQ (d≥h).
En outre, nous sommes parvenus à montrer que le champ piézo-électrique, l'énergie de
liaison pseudo-excitonique et la transition d‟énergie fondamentale ne sont pas affectés par
l'épaisseur du puits quantique InGaAs. Néanmoins, l'augmentation de la composition
d‟indium conduit à la réduction de la contrainte et du champ piézoélectrique. Concernant
l'énergie de liaison pseudo-excitonique et la transition d‟énergie fondamentale, notre calcul a
décelé qu‟elles diminuent avec l'augmentation de la composition d‟In en raison de la
réduction de la hauteur de la barrière. Ces résultats théoriques montrent la possibilité de
contrôler la taille des BQs et de l'énergie d'émission en ajustant l'épaisseur de la couche
d‟encapsulation d'InGaAs et la composition d‟In.
Dans la seconde partie de ce travail, nous nous sommes attachés à l‟étude des propriétés
optiques de nanostructures InAs/GaAs (11N)A en utilisant des mesures de Photoluminescence
stationnaire (PL) et polarisée (PPL). La photoluminescence des BQs InAs enterrées dans une
matrice de GaAs a montré que, dans le cas du substrat GaAs(115)A, les BQs ont une
meilleure qualité optique par rapport à celles élaborées sur les autres substrats. Un décalage
énergétique vers les hautes énergies a été observé en passant de l‟orientation (115)A à
l‟orientation (113)A. Ce décalage est attribué à la diminution de taille des BQs et à la
contrainte hydrostatique accentuée dans les structures à hauts indices.
Nous avons réussi, par la suite, à mettre en évidence un fort degré de polarisation et la
persistance à basse puissance d‟excitation d‟un pic additionnel localisé à 1.39eV dans les
deux échantillons (114)A et (113)A. Ce pic est associé à la formation des chaines quantiques
suivant la direction [NN2]. Nous avons expliqué ce comportement par la cinétique des
adatomes en surfaces contrôlée par la contrainte surfacique et le champ piézoélectrique auto-
induit qui est plus important dans les substrats GaAs(114)A et GaAs(113)A que dans le
substrat GaAs(115)A.
Dans la troisième partie, nous avons introduit, dans les calculs numériques, l‟effet de la
température sur les transitions énergétiques (En→ Em) dans les BQs InAs/GaAs(11N) et dans
les structures DWELL en utilisant trois modèles (le modèle de Varshni, le modèle de Vina et
le modèle de Passler). Les résultats obtenus par le modèle de Passler se sont révélés les plus
adaptés aux résultats expérimentaux ce qui explique l‟intervention des phonons acoustiques
dans les BQs élaborées sur les substrats à hauts indices. D‟autre part, la caractérisation
116
Conclusion
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