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Auteur : Anas Benslimane

Ce document est une sorte de lecture du livre de M. Mostapha Maâlmi « Air humide et séchage ». Je
reprends ici quelques démonstrations à ma façon, je rajoute quelques rappels, je traduis les énoncés
des exercices, et je rédige leurs corrections.

A part les points étudiés en classe (ne ratez jamais les séances de M. Maâlmi), il n’y a pas d’exercice
dans ce chapitre.

Exercice 2.1 :

L’air se trouvant dans une chambre à la température 26.7°C et à la pression 101.33 kPa,
contient de la vapeur d’eau dont la pression partiel est PA = 2.76 kPa.

Calculer :

1) L’humidité H
2) L’humidité de saturation, H S
3) Les pourcentages d’humidité H P et H R
4) Reprendre les questions précédentes avec PA = 1.5 kPa, comparer H P et H R dans les deux
cas.

Corrigé :

1) Calcul de l’humidité H :

Par définition :

md ' eau contenue dansl ' air


H
md ' air sansl 'eau

On en déduit grâce à la loi des gaz parfaits :

PA V M A
RT PA M A
H 
PB V M B P  PA M B
RT

Ce qui donne :

2.76 18.02
H  0.0174
101.33  2.76 28.97

2) Calcul de l’humidité de saturation H S :


Rappels :

La pression de vapeur saturante ou tension de vapeur est la pression à laquelle la phase gazeuse
d'une substance est en équilibre avec sa phase liquide ou solide. Elle dépend exclusivement de la
température.

À une température donnée, en injectant de la vapeur d'eau dans un certain volume, on atteindra une
pression partielle maximale qui est la limite à laquelle la vapeur d'eau reste à l'état vapeur. Au-delà
de cette limite, la vapeur d'eau injectée dans le volume considéré change d'état ; la vapeur d'eau se
transforme en eau liquide. La pression maximale à laquelle se produit cette transformation est
appelée « pression de saturation ». On la désigne par Ps.

L’humidité de saturation est donc l’humidité maximale que l’on puisse atteindre à la température
correspondante, puisque toute vapeur introduite de plus passera à la phase liquide. C’est en quelque
sorte ce qui se passe à la salle de bain.

La pression de saturation de la vapeur d’eau est de 1atm quand la température est égale à 100°C.

Plusieurs aspects dans ce contexte ont été discutés en classe. Voir aussi §1.4. (Point de rosé).

Du tableau 1.5 page 9 on déduit la pression de saturation de la vapeur d’eau à 26.7°C :

PAS  3.5 kPa

On trouve donc :

3.5 18.02
HS   0.0223
101.33  3.5 28.97

3) Les pourcentages d’humidité :

H
H P  100  78.27%
HS

PA 2.76
HR    78.86%
PAS 3.5

4) Avec PA  1.5 kPa on trouve les valeurs suivantes :

H  0.0094 , H S  0.0223 , H P  42% , H R  42,86%

On remarque que dans les deux cas H R est très proche de H P .

Exercice 2.2 :

Comparer la quantité de vapeur d’eau contenue dans de l’air humide dans les conditions
suivantes :

(a) H P  75% et T  15C


(b) H P  50% et T  45C

Corrigé :

(a) Pour T=15°C :

1.7051 18.02
HS   0.0163
101.33  1.7051 28.97

Ainsi :

H P  H S 0.75  0.0163
H   0.0122
100 100

(b) Pour T=45°C :

9.593 18.02
HS   0.0993
101.33  9.593 28.97

Ainsi :

H P  H S 75  0.0163
H   0.0497
100 100

Conclusion :

Même si le pourcentage d’humidité dans (a) est plus grand que dans (b), 1kg d’air sec de (a) est
accompagné de seulement 12g de vapeur d’eau, alors que 1kg d’air sec de (b) est accompagné de
presque 50g d’eau.

Exercice 2.3 :

De l’air à 60°C et dont la température de rosée est de 26.7°C entre dans un sécheur. En
utilisant le diagramme psychrométrique, déterminer l’humidité H , le pourcentage d’humidité H P , la
chaleur humide (ou chaleur spécifique) cS , et le volume humide (ou volume spécifique) VH .

Corrigé :

1. L’humidité :

Connaissant le point de rosé de l’air humide considéré, la pression partielle de la vapeur d’eau à 60°C
est sa pression de saturation à 26.7°C, (en diminuant la température sans changement de pression
on atteint le point de rosé, point où la pression considérée devient la pression de saturation) donc :

PAS  26.7C  18.02 P  60C  18.02


H S  26.7C    T A  H  60C 
P  PA  26.7C  28.97 P  PA  60C  28.97
T S

Or à 26.7°C : H P  100% .
Ainsi, sur le diagramme psychrométrique (page 15), il suffit de suivre la verticale, à partir de
T=26.7°C, jusqu’à H P  100% , pour trouver l’humidité.

Ainsi on trouve :

H  0,022

2. Pourcentage d’humidité :

Dans le diagramme psychrométrique, pour déterminer l’humidité de saturation, il suffit de suivre la


verticale à partir de T=60°C jusqu’à H P  100% , et de voir l’humidité correspondante, ce qui donne :

H S  0,15

On en déduit le pourcentage d’humidité :

H
H p  100   14, 45%
HS

3. La chaleur humide :

La capacité thermique d’un corps est la chaleur nécessaire pour élever la température d’un kg de ce
corps de 1°C.

« La chaleur humide est égale : la capacité thermique d’un kg d’air sec + la chaleur nécessaire pour
élever de 1°C la température de l’eau qui l’accompagne ».

Par définition de l’humidité H, la quantité d’eau accompagnant 1 kg d’air sec est H (kg).

Ainsi, par définition, la chaleur humide est égale à :

cs  c pair  c pvap  H 1.005  1.88H  1,04636 kJ


kg d ' air sec.K

4. Le volume humide :

Par définition :

22.41T  1 1  3
VH    H   0.176 m
273  28.97 18.02  kg d ' air sec

Exercice 2.4 :

Un débit d’air à 87.8°C et avec une humidité de H=0.030, est mis en contact avec de l’eau dans
un saturateur adiabatique. Il est refroidis et humidifié jusqu’à 90% de la saturation.

(a) Quelles sont les valeurs finales de l’humidité et de la température ?


(b) Pour 100% de saturation, quelles seraient les valeurs de l’humidité et de la température ?

Corrigé :
(a) H et T :

Sur le diagramme psychrométrique, il suffit de se positionner sur le point de coordonnées (T=87 .8°C,
H=0.03) puis de suivre parallèlement la courbe de saturation adiabatique la plus proche, jusqu’à
atteindre la courbe correspondant à H P  90% .

On obtient alors :

T 42C , H  0.05

(b) De la même manière que (a), mais en atteignant cette fois-ci H P  100% .

Exercice 2.5 :

Connaissant la température du thermomètre sec T = 60°C, et celle du thermomètre humide


Tw  29.5C , d’un mélange air-vapeur d’eau : déterminer l’humidité de ce mélange.

Notes sur la démonstration de la relation (2.20) :

Pour l’élaboration de la relation (2.20) on calcule le flux de transfert de chaleur convectif de deux
manières différentes :

- En utilisant le coefficient de transfert convectif :

q  h T  TW  A

- En calculant la chaleur qu’emporte l’eau quand elle s’évapore, sachant que la quantité d’eau
qui s’évapore peut être calculée en utilisant le coefficient de transfert de matière :

q  MA NA w A , N A  k y  yw  y 
flux molaired ' eau évaporée

flux massiqued ' eau évaporée

On obtient alors la relation (2.20) en utilisant l’approximation ci-dessous dans l’égalité des deux
relations précédentes :

H
MA HM B
y 
1 H MA
MB MA

La relation (2.20) est expérimentalement proche de la relation d’humidification adiabatique :

h
H  Hw M Bky CS
   2.20 
T  Tw w S

Corrigé :
Sur le diagramme psychrométrique, suivre une courbe de saturation adiabatique (c’est justifié dans

la relation qui précède le corrigé) à partir du point Tw  29.5C, H p  100% au point d’abscisse 
T=60°C, et en déduire l’humidité :

H 0.015

Exercice d’application (p35) :

Une colonne de refroidissement à garnissage, fonctionnant à contre-courant, utilisant un


débit de gaz G  1.356kgair sec s.m2 et un débit d’eau L  1.356kgeau s.m2 , est sensée refroidir
l’eau de TL2  43.3C à TL1  29.4C . L’air entrant à une température de 29.4°C a une température

humide de 23.9°C. Le coefficient de transfert de matière kG .a est estimé à 1, 207.107 Kmol s.m3 et
hL .a kG .aM B P à 4,187.104 J kg.K .

La colonne fonctionne à une pression de 1.013 105 Pa . Calculer la hauteur Z de la colonne à


garnissage :

1- En utilisant la méthode graphique décrite dans le cours


2- En utilisant un programme sur ordinateur
3- Etudier l’effet de plusieurs paramètres sur la hauteur de la tour

Notes sur la démonstration de la relation (3.14) :

La figure (3.5) résume très bien la démonstration. Cette dernière se base principalement sur la
relation :

qL  qs  q
Chaleur sensibledu liquideversl 'int erface Chaleur sensibledel 'int erfaceversle gaz Chaleur latentedela vapeur d ' eau transférée

1. qL  GdH y 
2. q  M B k y a0  H i  H G  dz
3. qs  hG a Ti  TG  dz

L’obtention des relations 1 à 3 est détaillée dans le cours.

A partir de là il ne reste plus qu’à faire la même approximation que celle citée pour la relation (2.20)
et d’utiliser l’expression de l’enthalpie totale (2.10) :

hG a
 cS , cS Ti  T0   H i 0  H yi , cS TG  T0   H G 0  H y
M Bkya

La relation ainsi obtenue doit être intégrée pour obtenir (3.14) :


  G H y2 dH y
M B k y a H y1 H yi  H y
GdH y  M B k y adz H yi  H y  Z

H .U .T N .U .T

Corrigé :

Je me suis arrêté ici, si quelqu’un continue dans le même esprit, qu’il me contacte et nous pourrions
peut être fusionner nos documents.

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