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La météorologie
à l’usage du Pilote virtuel.
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Les progrès technologiques et informatiques mis à profits dans les simulateurs de vols grand public,
civils ou militaires, ont permis de reproduire les phénomènes météorologiques réels chaque jour
plus fidèlement.
Les grands classiques comme Microsoft Flight Simulator ou X-Plane modélisent d’une façon très
précise les caractéristiques et le comportement de l’atmosphère terrestre.
Des développeurs ingénieux ont créés des logiciels tiers comblant une grand partie des faiblesses du
modèle fournit par les simulateurs. Gratuits ou payants, des produits de plus en plus perfectionnés,
ajoutent au réalisme de la météo générée. Ils fournissent même en temps « presque » réel, les
conditions climatiques pour n’importe quel recoin de notre planète, téléchargés à intervalle régulier
sur Internet.
Sur cette même Toile, on trouve les cartes et documents météorologiques destinés aux vrais
professionnels de l’aéronautique.
Tout Pilote quelle que soit sa qualification possède une formation météorologique obligatoire.
De nombreux Pilotes virtuels souhaitent acquérir quelques connaissances de base dans ce domaine.
Après sa lecture, ils seront capables de comprendre les principaux phénomènes et les notions de
base de la météorologie dédiée à l’aviation civile, sans avoir un niveau d’étude d’ingénieur.
Grâce à celles-ci, ils pourront préparer leurs vols d’une manière plus réaliste en ajoutant au dossier
de vol les documents météos, optimiser leur consommation de carburant, savoir à quelle occasion se
dérouter temporairement voir définitivement afin d’éviter des phénomènes atmosphériques
extrêmes, agir sur certaines commandes de leur appareil pour en affronter d’autres moins
dangereux. La lecture des principales cartes, et messages météorologiques n’auront plus de secret
pour eux.
Partons donc à la découverte de l’atmosphère et de son comportement, pas si mystérieux qu’il n’y
paraît.
Bonne lecture
Météorologie : Branche de la science étudiant l’atmosphère terrestre et les phénomènes qui s’y
produisent.
Pression, température, densité, humidité. Chacune de ces caractéristiques sera développée plus loin.
Structure de l’atmosphère :
Pour de multiples raisons, il a été nécessaire d’établir un modèle d’atmosphère moyen standard
décrivant les variations de température, pression et densité en fonction de l’altitude.
Déviation ISA :
Malgré que les observations météorologiques soient réalisées en valeurs absolues, il est d’usage en
aéronautique d’utiliser la différence avec l’ISA. C’est ce que l’on nomme la déviation ISA.
Exemple : à 1500 ft la température relevée est de +28° Celsius, la température ISA pour cette altitude
est de +12° Celsius. La déviation ISA est dite : ISA+15
La pression atmosphérique est la force exercée par unité de surface par l’atmosphère en contact
avec cette surface. Autrement dit, c’est le poids d’une colonne d’air de section unité et dont la
hauteur est celle de l’atmosphère.
Unités de mesure :
L’unité standard pour les forces est le NEWTON (N). La pression moyenne au niveau de la mer est de
100000 N / m² (Pascals).
Cette pression est aussi connue sous le nom de BAR.
Pour mesurer de petits écarts de pression, on utilise la millième partie du BAR .
L’unité météorologique standard pour la pression atmosphérique est donc le MILLIBAR (mb).
Dans certains pays, le mb est nommé hectopascal. (1 mb = 1hp).
Une autre unité encore utilisée pour la mesure de la pression atmosphérique est relative à la hauteur
d’une colonne de Mercure dans un baromètre. Ceci concerne principalement les USA et quelques
autres pays anglo-saxons.
L’isobare est une ligne imaginaire qui relie les endroits de même pression.
QFE : Pression atmosphérique lue sur un baromètre sur un aéroport. C’est la « Pression
d’aérodrome » ou QFE
QFF : QFE ramenée au niveau moyen de la mer en utilisant la température observée au niveau de
l’aérodrome. Ce type de pression est rarement utilisé en aéronautique.
QNH : QFE ramené au niveau moyen de la mer en utilisant la température ISA de l’aérodrome
QNE ou STS ou STD : Hauteur indiquée au niveau d’un aérodrome lue sur un altimètre calé sur 1013
mb ou 29.92 in.
Ce QNE est aussi nommé FL (Flight Level).
Lorsque que la pression dans un volume fixe augmente, la masse de l’air dans ce volume augmente
également et ainsi, la densité augmente elle aussi.
De la même manière, la diminution de la pression dans un volume fixe, la masse d’air dans ce volume
diminue entrainant une diminution de la densité.
On peut dire alors que : La densité est directement proportionnelle à la pression.
Dans l’atmosphère, la densité peut être diminuée en élevant à une altitude supérieure un volume
d’air fixe.
L’effet inverse est également valable.
Lorsqu’un volume d’air est chauffé, il se dilate et la masse contenue dans un volume fixe diminue.
Par conséquent sa densité diminue également.
On peut dire alors que : La densité est inversement proportionnelle à la température.
C’est ce principe qui est utilisé dans le fonctionnement des Montgolfières. L’air contenu dans le
ballon est chauffé, sa densité diminue et l’air moins dense fait s’élever le ballon en altitude.
Il faut savoir aussi que l’air humide est moins dense que l’air sec. (Détails plus loin)
Paradoxalement, l’élévation de d’un volume d’air voit son volume diminuer et ainsi par réduction de
pression sa densité diminue également. En même temps, la température diminue avec l’altitude
causant l’augmentation de la densité. Cependant, l’un des effets est plus important que l’autre.
En fait, la diminution de pression avec l’altitude l’emporte sur la diminution de la température.
Finalement, la densité diminue avec l’augmentation de l’altitude.
(Au niveau de la mer : la densité est de 100%, à 20000 ft, de 50%, à 40000 ft de 25% et à 60000 ft de
10%). La densité change de 1% pour 3°C de variation de température ou pour 3 mb de variation de
pression.
La nature cherchant inlassablement un équilibre qu’elle ne trouvera jamais, elle génère des
mouvements visant à cette quête d’homogénéité. Autrement dit, concernant la pression
atmosphérique, celle-ci varie selon le lieu et le moment.
Ces variations de pression créent ce qu’il convient d’appeler des systèmes de pression. Nous
étudierons cinq de ces systèmes :
- Les dépressions ou cyclones.
- Les hautes pressions ou anticyclones.
- Les creux de pression.
- les crêtes de pressions
- les cols de pression.
Dépressions ou cyclones :
La dépression ou cyclone est une région de faible pression comparativement à celles qui l’entoure.
Elle forme sur les cartes météorologiques, une figure plus ou moins circulaire des isobares autour
d’un point où la pression est minimum.
Il existe plusieurs types de dépressions, mais nous n’entrerons pas dans ces détails.
Une dépression est une région de convergence et d’élévation de l’air. Le vent de surface souffle dans
le sens anti horaire (dans l’hémisphère Nord) en croisant les isobares vers le centre de système.
Plus la dépression est « creuse » (la pression vers le centre est très basse), plus le vent va souffler
fort. On observe ce phénomène sur les cartes par des isobares relativement rapprochées.
Ce centre est marqué d’un « D », un « T » ou d’un « L » sur les cartes météorologiques. (Voir figures
ci-dessous, les L sont au centre des dépressions où l’on peut lire en gras la pression, les lignes noires
continues sont les isobares sur lesquels on peut lire la valeur de la pression en millibars ou
hectopascals. Les autres signes ne nous concernent pas pour l’instant).
Une dépression prend naissance grâce à la confrontation entre une masse d'air chaud et une masse
d'air froid.
L'air chaud se heurtant à l'air froid est rejeté en altitude ce qui crée une zone de basse pression.
Les dépressions sont en grande partie responsables du mauvais temps qu'il fait. L'arrivée
d'une dépression sur une région provoque des changements sur la température, les nuages,
le vent, les précipitations.
La dépression arrive en présentant des nuages de très haute altitude : les cirrus font leur
apparition. C'est l'approche du front chaud.
Au fur et à mesure que la dépression approche, les nuages sont de plus en plus bas et épais :
ce sont les cirrostratus, les altostratus puis les nimbostratus (Nous étudierons les nuages
plus loin) ou les stratus qui se présentent. La pluie survient. C'est le mauvais temps.
Variation de la température
En hiver, les dépressions amènent une hausse des températures. La raison est simple: les
dépressions proviennent souvent de l'océan. En été, les dépressions provoquent une baisse
des températures puisque les nuages cachent les rayons du soleil.
Variation de l'humidité
L'arrivée d'une dépression est la plupart du temps synonyme de précipitations et par le fait
même d'une augmentation de l'humidité. Toutefois, selon les cas, la dépression apportera
une hausse plus ou moins forte de l'humidité.
Sur cette courbe, on constate que la pression baisse lentement pour atteindre un seuil avant
de se remettre à remonter à son niveau initial mais à un rythme plus rapide. Cette courbe
représente un cas parmi plusieurs possibilités. Il n'est pas rare de voir la pression remonter
mais à un rythme très lent. Tout dépend du mouvement de la dépression. Si cette dernière
arrive lentement sur votre région tout en s'affaiblissant (stade avancé de la vie d'une
dépression), la baisse et la remontée de la pression risquent d'être lentes. Il ne faut pas non
plus négliger le cas des dépressions stationnaires dû à la présence de forts anticyclones par
exemple.
Enfin, si la pression baisse rapidement, on dit souvent que le mauvais temps sera de courte
durée. En réalité, une baisse rapide de la pression est souvent associée à une petite mais
intense dépression comme une tempête l'hiver. Par contre, si la baisse est lente et
La haute pression ou anticyclone est une région de forte pression comparativement à celles qui
l’entoure.
Comme pour la dépression, elle forme sur les cartes météorologiques, une figure plus ou moins
circulaire des isobares autour d’un point où la pression est maximum.
Il existe aussi plusieurs types d’anticyclones, mais nous n’entrerons pas ici non plus dans les détails.
Son nom (Contraire de cyclone) nous protège des tempêtes et autres intempéries. Cette masse se
forme dans les régions froides, où l'air dense (alourdi par le froid) descend au niveau du sol puis
provoque la création d'un champ de hautes pressions. Autour, l'air se trouve repoussé dans le sens
des aiguilles d'une montre pour l'hémisphère Nord (dans l'hémisphère Sud, le sens est inversé). Au
centre de cette barrière de nuages, le ciel est dégagé. Lourd, l'anticyclone se déplace lentement.
Les isobares de l’anticyclone sont plus éloignées les uns des autres que dans les dépressions.
Pour localiser un anticyclone (Dans l’hémisphère nord), il suffit de se placer dos au vent. Faites un
quart de tours vers la droite. L'anticyclone est face à vous.
L'anticyclone est porteur de beau temps à cause du principe suivant: lorsqu'on augmente la
pression de l'air, la chaleur augmente. Dans un volume d'air donné avec une quantité d'eau
donnée (humidité relative à X%), si la température augmente, l'humidité relative baissera
puisque plus l'air est chaud et plus il peut contenir d'eau. L'air étant plus sec, les nuages se
forment plus difficilement.
Lors d'une nuit claire, le sol perd de sa chaleur accumulée durant le jour. Si le ciel est clair,
l'énergie qui s'échappe du sol se disperse plus facilement dans l'atmosphère que lorsque les
nuages couvrent le ciel. Dans ce dernier cas, les nuages emprisonnent l'énergie, ce qui
permet de garder un peu de chaleur.
Quand les nuages sont absents, les rayons du soleil réchauffent pleinement le sol et
l'atmosphère en général. La température a toutes les chances d'être plus élevée.
Dans le cas contraire, les nuages agissent comme un écran empêchant une bonne quantité
des rayons du soleil de passer.
Les nuits claires sont très froides car le peu de chaleur accumulé le jour s'échappe de la
surface pour aller dans l'atmosphère.
Les journées ensoleillées sont souvent provoquées par la présence d'un anticyclone. En
hiver, les anticyclones proviennent souvent d'un écoulement d'air froid et sec de l'arctique.
C'est pourquoi les journées ensoleillées sont souvent très froides.
Par contre, les journées nuageuses sont souvent synonymes d'un réchauffement. En effet,
en hiver, les dépressions qui apportent leurs nuages apportent aussi du temps plus doux car
elles proviennent souvent de l'océan plus chaud.
L'identification des cols, talweg, marais et dorsales barométriques sur une carte de surface
avec isobares permet une analyse plus complète d'une situation météorologique sur une
grande échelle.
Introduction
L'interprétation des cartes de surface avec isobares permet d'identifier les zones de beau et
de mauvais temps.
De plus, certaines zones d'une carte de surface sont caractérisées par des isobares aux
formes particulières.
Col
Région située entre deux dépressions. Il s'agit d'une zone de calme relatif. Les vents sont
faibles et peuvent être relativement variables.
Marais barométrique
Région où les isobares sont espacées et désorganisées. Il s'agit d'une zone où les vents sont
calmes ou faibles et très variables (les isobares étant espacées). La pression barométrique
dans cette région est souvent moyenne (autour de 1013 hPa). La présence d'un marais
barométrique dénote une zone de mauvais temps stagnante.
Talweg
Excroissance d'une dépression. Les talwegs sont analogues à une vallée géographique. Les
isobares s'emboîtent les unes dans les autres et forment un "V". La pression décroit en allant
vers la concavité. Généralement, un front froid se trouve dans l'axe du talweg. Lors du
passage d'un talweg, l'observateur remarquera une saute de vent.
Dorsale
Excroissance d'un anticyclone ou d'une haute pression. La dorsale est constituée d'isobares en
forment de "U" inversé. La pression augmente en allant vers la concavité. Le temps est souvent beau
dans ce genre de zone.
L’altimètre est un instrument qui mesure la pression. Autrement dit, il s’agit d’un baromètre.
La différence essentielle entre ces deux appareils de mesure est que l’altimètre est gradué en pieds
plutôt qu’en unité de pression car nous savons maintenant que la pression atmosphérique diminue
lorsque l’altitude augmente.
L’altimètre est calibré en accord avec l’atmosphère standard ISA. Ainsi tous les altimètres
indiqueront la même altitude pour une même pression atmosphérique.
De plus les altimètres possèdent un système de réglage accessible au Pilote pour ajuster l’aiguille en
fonction de la pression atmosphérique à la surface. Ce réglage se présente sous la forme d’une
molette et d’un indicateur gradué en mb/hp ou en inHG (Pouces de Mercure), voir les deux sur le
même instrument.
Exemple : Sur la photo ci-dessus nous voyons que pour un réglage à 1013 mb / 29.92 inHG, l’altitude
indiquées est de 710 ft. Si la pression réelle diminue, l’altitude indiquée va augmenter et
inversement, si elle augmente, l’altitude indiquée va diminuer.
Notions importantes :
ALTITUDE : C’est la distance verticale entre le niveau moyen de mer (MSL) et un avion en vol.
Exemple : un avion volant à 500 m au-dessus du Mont Blanc aura une hauteur de 500 m et une
altitude de 4807 m + 500m = 5307m (puisque 4807m est la distance entre le niveau moyen de la mer
et le sommet du Mont Blanc ou son altitude)
C’est le niveau de vol le plus bas au-dessus de l’altitude de transition auquel l’altimètre doit être
réglé à 1013.25 mb ou 29.92 inHG.
Couche de transition :
Ces altitudes et niveaux de transition varient d’un aéroport à l’autre sauf aux USA où l’altitude de
transition est de 18000 ft partout.
Ailleurs, ces altitudes et niveaux sont donnés sur les cartes d’aéroports.
Unités de mesure :
Il existe 3 échelles de mesures de la température, mais seuls les degrés Celsius et le degré Kelvin sont
utilisés en météorologie.
Les valeurs ci-dessous montrent le point de congélation de l’eau et son point d’ébullition (Aux
conditions d’atmosphère standard).
- L’échelle FAHRENHEIT : +32 à +212 degrés.
- L’échelle CELSIUS : +0 à + 100 degrés.
- L’échelle KELVIN : +273 à +373 degrés.
Conversions :
5
°C (°𝐹 − 32) (0,56)
9
9
°F (°𝐶 + 32) (1,8)
5
°K °C+273
Tout ceci nous montre que, malgré que notre source de chaleur soit le soleil, la transparence virtuelle
à l’insolation de l’atmosphère la conduit à être chauffée à partir du sol, de bas en haut.
Cela explique pourquoi la température diminue avec l’altitude.
Le taux auquel la température diminue avec l’altitude est appelé « gradient thermique vertical » ou
« taux de diminution de température vertical ».
Une atmosphère uniforme idéale aurait un gradient thermique vertical constant.
Isotherme :
Lorsque la température reste constante avec l’altitude, On nomme cette couche d’air « Couche
isotherme ».
Inversion de température :
Gaz Gaz
Chaleur Chaleur
latente latente
absorbée Liquide Liquide relâchée
Solide Solide
Evaporation :
C’est le changement de l’état liquide à l’état de vapeur. La chaleur latente est absorbée.
Cette évaporation peut se produire à n’importe quelle température, même celle de la glace.
Pour une température particulière, il existe une quantité particulière d’eau par unité de volume que
l’air peut contenir.
Lorsque ce maximum est atteint, l’évaporation cesse.
Saturation :
Condensation ;
Congélation :
Lorsque les gouttelettes d’eau sont refroidies sous zéro degré elles peuvent se transformer en glace.
Le processus est appelé congélation. Si les gouttelettes d’eau sont refroidies très largement sous zéro
degré, on parle alors de super refroidissement.
Fusion :
Le phénomène inverse de la congélation est la fusion (l’eau passe de l’état gazeux à l’état liquide).
Sublimation :
C’est le passage direct de l’état gazeux (vapeur d’eau) à l’état solide (glace), sans que des
gouttelettes d’eau soient formées.
La chaleur latente est relâchée.
On appelle aussi cette transformation « déposition ».
Le changement inverse (Etat solide à état gazeux directement) porte le même nom de sublimation ou
déposition
Mesure de l’humidité :
Humidité absolue : c’est le poids de vapeur d’eau dans une unité de volume d’air.
Elle est exprimée en grammes/m3.
Humidité spécifique : (en anglais HMR) C’est le poids de vapeur d’eau contenu dans une unité de
masse d’air sec. Elle est exprimée en grammes /Kg.
Humidité relative : C’est la quantité de vapeur d’eau présente dans un volume d’air divisé par la
quantité maximum de vapeur d’eau pouvant être contenue à une certaine température exprimée en
pourcentage.
Si l’air est sec, l’eau s’évapore du thermomètre à l’extrémité humide et la chaleur latente est
absorbée et abaisse la température lue sur ce thermomètre.
Si l’air est saturé, il n’y a pas d’évaporation et les deux thermomètres indiquent la même
température.
Ces valeurs sont lues sur des tables ou des règles coulissantes en entrant les deux températures
relevées.
Le point de rosée (donné par l’ATIS des Aérodromes) peut être déterminé approximativement par la
(100−𝐻𝑢𝑚)
formule : Différence entre la température et le point de rosée =
5
Le point de rosée est la température à laquelle l’air doit être refroidi pour que se produise la
saturation.
NOTE :
- Le point de rosée ne changera que si la quantité de vapeur d’eau dans l’air change.
- Lorsque le thermomètre à extrémité humide =Point de rosée alors l’humidité relative = 100%.
- Ne pas confondre point de rosée et température du thermomètre à extrémité humide.
- Le point de rosée possède un gradient thermique vertical d’environ ½° Celsius par 1000ft.
Les turbulences sont causées par des courants montant et descendant qui interfère sur l’écoulement
horizontal normal de l’air. Il en existe deux types : Thermiques et Mécaniques.
Rafales : Une rafale est une augmentation de la force du vent d’une courte durée (moins d’une
minute).
Bourrasques : C’est une soudaine augmentation de la vitesse du vent ‘entre 16 et 22 kts (nœuds) ou
plus et d’une durée supérieure à 1 minute. Une bourrasque peut être accompagnée d’une baisse
sensible de la température ambiante, de nuages et de pluie.
La couche de friction est l’épaisseur d’air au contact avec la Terre d’une épaisseur de 2000 à 3000 ft
(environ 1km) dans laquelle se produisent les turbulences thermique et mécaniques.
Turbulences thermiques :
Elles sont causées par les courants de convection résultants de l’insolation du sol. La convection fait
obstacle au flux normal de l’air. Cet effet peut être augmenté par des convections variables (selon la
nature du sol en divers lieux).
Les turbulences thermiques sont les plus intenses autour de 15 :00 les jours les plus ensoleillés.
Ce genre de turbulence ne se produisent pas au-dessus de la mer (Même nature de surface)
Turbulences mécaniques :
Elles sont provoquées par des obstructions physiques au flux normal de l’air. Montagne, colline,
côtes, arbres et constructions.
Nuages :
Ces turbulences sont occasionnées par les courants ascendants et descendants associés à la
formation des nuages.
L’effet maximal se produit dans les nuages dits « en tas » (Cumulus et Cumulonimbus) se formant en
conditions instables.
Air clair : Ces turbulences se produisent en air clair particulièrement à proximité de la Tropopause.
Les turbulences en air clair (CAT) sont associées aux jets Stream, aux vagues fixes ou vagues de
montagnes (Voir ces mots plus loin dans ce paragraphe) à l’air environnent les Cumulonimbus, les
Talwegs et les crêtes de hautes altitudes.
Elles sont provoquées par des vents de cisaillement (voir plus loin) pouvant être à l’origine de de
décrochages, pertes de contrôles et dommages aux structures des l’aéronef.
Il s’agit d’ondes d’air turbulent qui peuvent se formées au-dessus et dans le sens du vent en région
montagneuse à une distance moyenne de 50 à 100 miles nautiques et jusqu’à de grandes altitudes et
même au-dessus de la Tropopause.
Les courants verticaux peuvent être assez puissants (jusqu’à 2000 ft / min.) par exemple en
Angleterre.
Dans l’Ouest américain, ont été enregistrés des courants à 5000 ft /min.
On reconnait ces ondes à la présence de nuages lenticulaires sur les crêtes des ondes stationnaires,
Ils apparaissent à quelques milliers de pieds au-dessus du sommet des montagnes et jusqu’à la
Tropopause, parfois encore au-dessus. De bords effilochés indiques des turbulences.
Des nuages en rouleaux et des nuages couvrants le sommet et entrainés violements vers le versant
de la montagne sous le vent.
Jets Stream :
Le jet-stream est un courant d'air très rapide de quelques centaines de kilomètres de large, et de
seulement quelques kilomètres d'épaisseur est habituellement situé au niveau de la tropopause
entre 10-15 kilomètres au-dessus de la surface de la Terre. Ces courants soufflent de l'ouest à l'est
selon la rotation de la Terre. La vitesse des vents à l'intérieur de ces courants est d'environs de 200 à
300 km/h mais ils peuvent dépasser 400 km/h.
Un courant jet se forme lorsqu'un courant chaud venant des tropiques rencontre un courant froid
venant des pôles. Le fort contraste thermique oblige l'air à s'écouler horizontalement et comme la
Terre tourne, cet air en déplacement rapide prend de la vitesse et produit un courant jet
Ces régions jouent un rôle important dans la formation des précipitations et des dépressions. De
plus, on remarque que les systèmes ont tendance à emprunter leur trajectoire. Le jet-stream peut
prendre des directions vers le nord selon le déplacement des masses d'air. En conséquence, les jet-
streams les plus forts se produisent habituellement pendant les mois d'hiver, quand les grandes
différences de température existent entre de basses et de hautes latitudes.
De par leur natures, le Cumulonimbus (nuages où prennent naissance les orages) constituent une
très puissante source de courants ascendants.
Une quantité considérable d’air à l’extérieur du nuage est attirée vers lui par ces courants et
constituent de très forts courants en air clair autour, sous et avec moins de force, au-dessus du
nuage.
Si les vents à haute altitude sont plus puissants que ceux de surface, les brusques changements de
direction dans les Talwegs sont propices à la naissance de vents de cisaillement horizontaux et les
perturbations occasionnés sont connues sous le nom de turbulences en air clair (Clear Air
Turbulences ou CAT).
Vents de cisaillement :
Les vents de cisaillement, sont des changements de direction du vent dans certaines circonstances.
Le plus connu se produit juste au-dessous d’un gros nuage comme le Cumulonimbus.
Le vent sort de la base du nuage et se propage dans toutes les directions vers l’extérieur du nuage
durant cette descente.
Le danger pour les aéronefs est de passer sous ce nuage. A son approche (quelle que soit la direction
d’arrivée, le vent souffle vers l’avion, ce qui l’aide à voler en augmentant sa vitesse par rapport à l’air.
Lorsqu’il passe sous le centre du nuage, le vent cesse, puis change de direction. Ce phénomène
occasionne une diminution de portance plus ou moins rapide puis un vent arrière qui a de grandes
chances de faire plonger l’appareil vers le sol par chute de vitesse air.
Si cet incident se produit durant une approche finale à très basse altitude, il peut occasionner le
décrochage de l’avion et sa collision avec le sol.
Ces changement très rapide de vitesse ou/et de direction du vent, peuvent conduire à de graves
incidents par manque d’expérience des Pilotes.
On utilise le mot anglais Veer pour désigner un changement de direction du vent dans le sens
horaire.
On utilise le mot anglais Back pour désigner un changement de direction du vent dans le sens
antihoraire.
NOTE : Ces termes s’appliquent dans les 2 hémisphères de la même façon.
Définitions :
(60−30)
Soit : 𝑋100% = 66.7%
45
Bourrasques : identique aux rafales mais de durée supérieure et sur une étendue plus importante.
Souvent associé à un Cumulonimbus et à un front froid (Voir ce terme plus loin).
Coup de vent : Conditions dans laquelle la vitesse du vent dépasse 33 Kts ou si les rafales dépassent
42 Kts.
Brise de terre et de mer : En bord de mer, lorsque le soleil brille, en zone anticyclonique, la terre
s’échauffe rapidement. L’air à son contact va s’échauffer et monter et sa pression augmenter. Cette
pression à environ 1000 ft va ainsi être plus forte que celle à la même altitude, de l’air au-dessus de
la mer.
Ce phénomène va engendrer un mouvement d’air de la terre vers la mer à environ 1000ft.
Au-dessus de la mer, l’air refroidi, va s’alourdir et descendre. Arrivé au niveau de l’eau, un
mouvement inverse va se produire et un mouvement d’air va se diriger vers la terre pour compenser
la masse chaude étant monté.
Après le coucher du soleil, la situation s’inverse. La terre se refroidie plus rapidement que la mer.
Ceci entraine une augmentation de pression et aspire l’air situé plus haut.
La pression étant plus forte au-dessus de la terre que de la mer, le sens de la brise s’inverse et
s’oriente de la terre vers la mer au niveau du sol. Ce phénomène se nomme « brise de terre ».
Ses effets sont plus légers que pour la brise de mer. Il s’étant jusqu’à environ 5 nautiques et la vitesse
du vent est en moyenne de 5 Kts.
Durant la période de brise de mer, l’élévation de l’air arrivant sur les côtes peut provoquer la
formation de brouillards et de petits nuages. C’est un bon moyen de navigation visuel pour situer les
côtes.
Effet ou vent de Föhn : Ce vent est u courant d’air sec et chaud soufflant descendant des flancs des
chaines de montagnes. C’est un vent local dans les Alpes. Un type similaire souffle à l’Est des
Montagnes Rocheuses au Canada sous le nom de CHINOOK et SANTA ANNA à l’Est de la Cordilière
des Andes en Amérique du Sud. Un dernier peut être observé à l’Est des « High Sierras » en
Californie.
Si l’ai humide est forcé de monter le long des flancs d’une montagne, il se sature rapidement et
refroidit. Après avoir atteint le niveau de condensation, des nuages vont se former et l’air va se
refroidir à un rythme différent.
Si cet air est stable, il va suivre le contour de la montagne et redescendre sur l’autre versant en
perdant de l’humidité au sommet sous forme de pluie. L’air va se réchauffer et s’assécher.
Une augmentation de température de l’ordre de 10°C peut ainsi se produire.
Le vent de Föhn se produit parfois au-dessus de la côte Est de l’Ecosse lorsque le vent souffle du Sud-
ouest des « Highlands ».
Base des nuages : « C’est la zone la plus basse à laquelle l’obscurcissement change perceptiblement
d’un ciel clair de toute brume à un ciel contenant des gouttelettes d’eau ou des cristaux de glace. »
La base des nuages est la hauteur de la zone désignée ci-dessus au-dessus du sol (au-dessus du
niveau officiel de l’aérodrome).
Plafond : « Hauteur au-dessus du niveau de l’aérodrome de la couche de nuages la plus basse de plus
de 4 Octas.
Classification : Nous n’entrerons pas en détails dans ce vaste sujet et donnerons simplement les 3
Il faut savoir qu’ELR est plus faible que DALR et assez proche de SALR.
SALR
ELR
Point de rosée=
DALR
base des nuages
Température
Lorsque la température suivant DALR rencontre ELR au point de rosée, il y a saturation et c’est à ce
niveau que se situe la base des nuages.
Si SALR recoupe ELR plus haut par suite d’une inversion de température, nous sommes au sommet
des nuages.
Précipitations : Les nuages sont constitués de fines gouttelettes d’eau d’un diamètre moyen de 0.02
mm et d’un taux de chute négligeable par rapport au courant ascendant dans le nuage.
En se regroupant elles peuvent atteindre une taille et un poids qui leur permet de tomber sous forme
de précipitations.
Généralement le nuage suit la direction du vent situé à 10000 ft (700mb), même si de très gros
orages récemment développés peuvent se diriger dans d’autres directions.
NOTE : L’orage est le phénomène météorologique le plus dangereux pour les aéronefs.
La visibilité au sol est la visibilité d’un aérodrome selon le rapport d’un observateur accrédité.
En fait, la visibilité est la mesure de la clarté ou de l’obscurité. Elle peut être modifiée par des
gouttelettes d’eau (Brouillard, brume, nuages, pluie) ou par des particules solides (Sable, poussière
ou fumée) ou encore par la combinaison des deux. La glace sous forme de cristaux (Grêle ou neige)
peut également réduire la visibilité.
Une mauvaise visibilité est habituellement associée à des conditions stables, une inversion et un vent
faible.
RVR (Runway Visual Range / Portée visuelle de piste) : La RVR est la distance maximum à laquelle
un pilote situé 15 ft au-dessus la piste dans la zone de toucher peut voir les marquages de piste de
jour ou les lumières de piste de nuit lorsqu’il regarde dans la direction du décollage ou de
l’atterrissage.
Par trafic important, la RVR est relevée toutes les 30 minutes ou lorsqu’un changement significatif de
visibilité se produit.
Par trafic faible, la RVR est relevée 15 minutes avant le décollage ou l’atterrissage.
Il n’y a pas de prévision concernant la RVR.
Le givrage est difficile à prévoir. C’est pourquoi il est indispensable de comprendre les processus qui
sont à son origine.
Une SWD est une gouttelette d’eau encore à l’état liquide malgré que sa température soit inférieure
à 0°C.
Si la SWD contient un « noyau de congélation », elle commence à geler. (Nous avons déjà évoqué la
notion de noyau de congélation à la page 20.)
Comme le nombre de ces noyaux dans l’atmosphère est considérablement faible, l’état de surfusion
est très fréquent.
Les SWD peuvent exister dans les nuages à des températures inférieures à -40°C. C’est ainsi qu’un
aéronef rencontre ces SWD, elles commencent à geler.
Glace claire : Lorsqu’une grosse SWD heurte la cellule d’un aéronef, elle gèle et par conséquent
libère de la chaleur latente. Ce phénomène retarde le processus de congélation autour et d’autres
SWD s’écoulent vers l’arrière sur la surface de la cellule avant de geler plus loin sous la forme de
« glace claire ».
La quantité de SWD qui gèle à l’impact est de 1/80ème., soit 1.25% pour chaque degré au-dessous de
0°C.
La glace claire est une forme transparente de glace, le plus souvent invisible par les pilotes car il n’y a
pas d’air emprisonné dans cette glace.
Givre : Si la taille des SWD est très petite et à très basse température. Elles gèlent toutes au contact
de la cellule de l’aéronef. Comme de l’air est emprisonné entre les gouttelettes devenues solides
instantanément, le givre est un dépôt opaque qui ne provoque pas ou peu d’écoulement vers
l’arrière. Le givre s’accumule principalement sur le bord d’attaque des plans et des entrées d’air des
moteurs de l’aéronef. Le givre est compacté par la pression de l’air.
Pluie en surfusion : La pluie en surfusion est la forme la plus dangereuse de givrage. Il se produit
lorsque la pluie venant d’une zone d’inversion de température et rencontrant de l’air à une
température inférieure à 0°C sur fusionne.
La pluie ne gèle pas instantanément dans l’air et peut provoquer de la glace claire avec un
écoulement vers l’arrière très important.
La pluie en surfusion se forme très rapidement et il est conseillé aux pilotes se dirigeants vers ce
phénomène de faire demi-tour rapidement.
Neige compactée : Elle est due à un mélange de SWD et de neige. Elle peut bloquer les entrées d’air
des moteurs et les diverses ouvertures présente sur un aéronef.
Ces effets sont peu dangereux.
Gelée blanche : Il s’agit d’un dépôt de cristaux blancs similaire à la gelée blanche trouvée au sol. On
la rencontre en air clair.
Elle se forme si la cellule de l’aéronef est à une température inférieure à 0°C et que la température
ambiante est au-dessous du niveau de saturation.( Point de rosée).
La vapeur d’eau dans l’air se sublime (passe de l’état de gazeux à l’état solide sans transition).
Ce processus nécessite la présence de noyaux de sublimation.
Leur composition est généralement inorganique (poussières volcaniques, particules d’argile ou de
terre).
Ce phénomène de quasi constance provient du fait que l’air dans les masses d’air reste stationnaire
au-dessus de leur source pour une durée assez longue. Cela signifie que ces masses d’air ont comme
origine des zones de haute pression (Anticyclone) car dans le cas des dépressions, les caractéristiques
des masses d’air ont tendance à varier rapidement.
Origines et classification : Les masses d’air sont classées initialement selon la latitude d’où elles
proviennent.
- Tropicale.
- Polaire.
-Arctique.
Fronts : Un front est une zone ou une surface d’interaction entre deux masses d’air de température
différentes.
En effet, lorsque les deux masses d’air se rencontrent, la plus chaude va monter pour se placer sur la
plus froide à cause de la différence de densité de ces masses.
La Surface frontale est fréquemment mais pas toujours active avec beaucoup de nuages et de
précipitations.
La position au sol de la surface frontale est représentée sur les cartes météorologiques.
Un front a généralement une largeur de quelques nautiques. Si le terme de Zone est employé, alors
la région d’interaction est plus large (jusqu’à 300 Nautiques).
Il existe autour de notre planète des fronts dits « globaux » qui ceinturent le globe terrestre (ou
presque) à diverses latitudes.
Front Polaire :
Ce front est la frontière entre les masses d’air polaires et tropicales.
Il s’étend à travers l’Atlantique et le Pacifique de 35°N à 65°N environ dans l’hémisphère nord et vers
50°S dans l’hémisphère sud.
Ce front n’est pas linéaire et contient de nombreuses vagues en latitude qui provoque des
dépressions.
Hors de ces dépressions, une situation d’équilibre (voir plus loin) est établie et les masses d’air
glissent l’une contre l’autre sans s’interpénétrer.
Front Arctique :
Le front arctique est la frontière entre les masses d’air polaires et arctique.
Il peut y être associé des jets streams .
Il s’étend aux latitudes supérieur à celles du front polaire, mais parfois descend jusqu’aux latitudes
tempérées (Sud du Groenland, nord de la Norvège).
Front méditerranéen :
Il sépare l’air polaire continental ou maritime sur l’Europe de l’air Tropical continental d’Afrique du
nord. Il s’étend d’ouest en est du milieu de la mer méditerranée jusque à la mer Caspienne.
Il est sujet à de grands mouvements saisonniers au-dessus des terres, mais beaucoup plus réduits au-
dessus des océans.
On lui donne parfois le nom d’équateur thermique ou de talweg équatorial.
Les fronts sont dénommés Chauds ou Froids selon le type de masse d’air venant remplacer le
précédent.
Front chaud
Front Froid
Les fronts ont tous une pente plus ou moins courbée que l’on peut voir dans leur vue de côté.
Ils sont associés à des convergences et des ascendances d’air, donnant de nombreux nuages et
précipitations.
Il est possible pour des masses d’air de glisser l’une contre l’autre avec très peu d’interaction.
Il s’en suit un déséquilibre déclenchant l’ascension de l’air chaud et le recouvrement de l’air froid par
celui-ci provoquant la création de nuages importants et de fortes précipitations.
Ce déséquilibre à souvent pour origine la chute de pression dans la dépression. Le vent alors ne
longera plus le front mais soufflera en coupant les isobares en direction du centre de la dépression.
En résumé, la circulation atmosphérique dans le sens contraire des aiguilles d'une montre autour
d'une dépression dans l'hémisphère nord est en partie à l'origine des fronts. A l'avant de la
perturbation l'air circule du sud vers le nord et conduit à la formation d'un front chaud, tandis qu'à
l'arrière de la perturbation où l'air se déplace du nord vers le sud apparait un front froid. Le front
chaud ayant tendance à se déplacer à une vitesse moindre, il finit par être rattrapé par le front froid.
A ce stade on parle alors d'un front occlus.
Fronts chauds : Si l’air chaud vient remplacer l’air froid, nous sommes en présence d’un front chaud.
Les fronts chauds ont une pente d’environ 1 :150
Le front se déplace perpendiculairement à lui-même à une vitesse égale aux 2/3 de la différence de
vitesse du vent entre deux isobares mesurée le long du front.
Au sommet de la pente du front, côté chaud et juste sous la tropopause, à l’endroit où elle descend
vers son niveau côté froid, on rencontre souvent un jet stream.
Fronts froids : Lorsque c’est l’air froid qui vient se glisse sous l’air chaud, nous avons affaire à un
front froid.
Il se déplace également à angle droit par rapport à lui-même à une vitesse égale à la différence de
vitesse du vent entre deux isobares mesurée le long du front.
Sa pente est plus abrupte et de l’ordre de 1 :50.
En Europe, les fronts froids d’hiver génèrent un temps plus perturbé et de plus fortes précipitations.
Secteur Chaud : C’est la zone située entre l’arrière du front chaud et le front froid.
Le secteur chaud du système dépressionnaire voit sa surface diminuer au fil du temps du fait que le
front froid avance plus vite que le front chaud.
La dépression au sommet du secteur chaud se déplace également. Ce mouvement est parallèle aux
isobares du secteur chaud et sa vitesse est donnée par la distance entre le premier et la seconde
isobare du secteur chaud.
Autres dépressions :
Les dépression du front polaire sont prédominantes au latitudes tempérées mais d’autres types de
dépressions existent aussi. On les rencontre dans diverses régions du monde.
Elles incluent :
- Les dépression orographiques.
- Les dépressions thermiques.
- Les dépressions secondaires.
Les dépressions orographiques : Lorsque qu’un flux d’air rencontre une chaine montagneuse sous un
angle élevé (horizontalement), Il y a une forte probabilité qu’une grande partie de ce flux contourne
la chaine au lieu de monter le long de sa pente.
Ce phénomène génère un manque d’air sur la partie descendante des montagnes et produit une
dépression.
Les dépressions thermiques : L’air en contact avec le sol est chauffé par celui-ci lorsque le soleil brille.
En chauffant il se détend et monte, faisant décroître la pression près du sol.
Cet élévation de l’air chaud aspire l’air environnant pour combler le manque et une dépression de
créée ainsi tournant sens antihoraire (hémisphère nord) à l’image du tourbillon qui se forme lorsque
l’on vide un lavabo.
Ces dépressions se forment sur des sols qui renvoient fortement la chaleur du soleil. (Amis du vol à
voile, elles sont pour vous).
On compte aussi dans cette catégorie, sans entrer dans les détails :
- La ceinture dépressionnaire équatoriale.
- Les dépressions polaires.
- Les tempêtes tropicales ou cyclones tropicaux bien connus pour les tristes souvenirs qu’ils laissent
çà et là de par le monde chaque année.
Les dépressions secondaires : Pour faire court, lorsque une petite dépression est incluse dans la
circulation d’une dépression plus importante, elle est appelée dépression secondaire.
On parle de front occlus au niveau du sol. La jointure en altitude des trois masses d’air est nommée
TROWAL.
En aéronautique, la météo possède une telle importance et une telle influence sur la conduite et la
sécurité des vols, que de nombreux documents sont élaborés au service des équipages.
Ces documents sont diffusés par les offices météorologiques des différents pays et aux pilotes soit
individuellement par consultation de sites Internet et de service météo dans les aéroclubs, soit par
l’intermédiaire du service de préparation des plans de vol pour les compagnies aériennes.
Les cartes météos : les informations météorologiques sur les diverses cartes sont transmises aux
aérodromes principaux par le réseau METFAX.
Les cartes disponibles sont :
Front froid
Front chaud
Occlusion
Anticyclone / Dépression
Carte du temps significatif, tropopause et vent maximum pour les niveaux 250 à 630 :
Bulletins météos : Ils sont préparés à intervalle régulier et sont disponibles chaque heure ou demi-
heure.
Ces bulletins sont dits :
- METAR : Bulletins météorologiques d’aérodromes. Ils sont diffusés toutes les ½ heures durant les
horaires d’ouverture de l’aérodrome. Autrement ils sont disponibles toutes les heures.
Interprétation d’un METAR :
Syntaxe :
Les METAR ont une syntaxe particulière, qui peut paraître assez complexe. Les termes utilisés dans ce
code sont des abréviations qui proviennent de diverses langues car il s'agit d'un code international
(ex. SN pour snow/neige mais BR pour fog/brume). Cependant, les abréviations sont le plus souvent
anglophones.
Les unités sont également variables mètres ou miles pour la visibilité, mètres ou pieds pour le RVR,
nœuds, kilomètres par heure ou mètres par seconde pour la vitesse de vent, hectoPascals ou pouces
de mercure pour la pression barométrique. L'usage de ces unités différentes provient de l'histoire du
développement de l'aviation dans différents pays.
En plus, des phénomènes obligatoires décrits ci-dessus, on peut avoir des sections supplémentaires
comme des remarques ou des précisions sur la décimale de la température.
Exemple : METAR EDDK 121120Z 17009KT 9999 -RA BKN025 05/03 Q1017 NOSIG=
Ici, peut être donné la portée visuelle de piste(ce n’est pas le cas dans notre exemple)
La désignation de la piste, précédée de R, est suivie de barre oblique et la portée en mètres (ou en
pieds aux États-Unis). La portée peut être précisée:
• d'un intervalle:
Un qualificateur d'intensité :
Abréviation Description
MI Mince (MInce)
PR Partiel (PaRtial)
FZ Se congelant (FreeZing)
RE Récent (REcent)
BC Bancs (BanCs)
SH Averse (SHower)
XX Violent
RA Pluie RAin
SN Neige SNow
GR Grêle GRêle
DZ Bruine DriZzle
BR Brume BRume
FU Fumée FUmée
SA Sable SAnd
DU Poussière DUst
D'autres types :
TS Orage ThunderStorm
Les conditions OVC et BKN désignent des plafonds, tandis que des conditions FEW et SCT désignent
simplement des couches nuageuses.
Leur hauteur est indiquée en centaines de pieds (ex. : BKN046 signifie 5-7 octas à 4600 pieds). Si des
cumulonimbus ou cumulus bourgeonnants sont présents, CB ou TCU sont ajoutés.
= Fin du message
Il existe de nombreux sites Internet qui donnent les METAR de pratiquement tous les aérodromes du
monde, sous forme codée et en clair comme : http://fr.allmetsat.com/index.html
- TAF : Bulletins de prévisions d’aérodromes. Les bulletins « court terme » sont valides moins de 12
heures, habituellement 9 heures et sont diffusés toutes les 3 heures. Les bulletins « long terme »
sont valides entre 12 et 24 heures et sont diffusés toutes les 6 heures. Des bulletins intermédiaires
peuvent être diffusés en cas de nécessité.
L'exemple de TAF suivant est pour l'aéroport de Montréal, Québec (Canada), émis le
3 décembre 2007 à 11h41 TU:
TAF CYUL 031141Z 031212 06015G25KT 1/2SM SN VV004 TEMPO 1218 1/4SM
+SN BLSN VV001
FM1800Z 08015G25KT 1/2SM -SN BLSN VV003 TEMPO 1822 1SM -SN BLSN
VV008
BECMG 2022 24015G25KT
FM2200Z 24015G25KT 11/2SM -SN VV007
FM0200Z 25015G25KT 2SM -SN DRSN OVC010
FM0800Z 25010KT 4SM -SN OVC020
Les TAF sont divisés en « périodes ». Autrement dit en prévisions couvrant des intervalles des temps
différents.
Seconde période:
• FM1800Z 08015G25KT 1/2SM -SN BLSN VV003 TEMPO 1822 1SM -SN BLSN VV008 : à partir
(FM pour from) de 18h00 TU (1800Z), les vents seront de 080 degrés à 15 nœuds avec rafales
à 25 nœuds (08015G25KT), la visibilité de 1/2 mille dans faible neige et la poudrerie (1/2SM -
SN BLSN) et la visibilité verticale de 300 pieds (VV003). Occasionnellement entre 18h00TU et
22h00 TU (TEMPO 1822) la visibilité. remontera à 1 mille dans la neige faible et la poudrerie
(1SM -SN BLSN) et la visibilité verticale sera de 800 pieds (VV008) ;
Troisième période :
• BECMG 2022 24015G25KT : entre 20h00 et 22h00 TU les vents deviendront (BCMG pour
becoming) 240 degrés à 15 nœuds avec rafales à 25 (24015G25KT). Les autres conditions ne
changeant pas ;
Quatrième période :
• FM2200Z 24015G25KT 11/2SM -SN VV007 : à partir de 22h00 TU les vents seront de 240
degrés à 15 nœuds avec rafales à 25. La visibilité sera de 1,5 mille (2,4 km) dans la faible
neige avec une visibilité verticale de 700 pieds ;
Cinquième période :
• FM0200Z 25015G25KT 2SM -SN DRSN OVC010 : à partir de 02h00 TU, les vents seront de
250 degrés à 15 nœuds avec rafales à 25. La visibilité sera de 2 milles (3,2 km) dans la faible
Sixième période :
• FM0800Z 25010KT 4SM -SN OVC020 : à partir de 08h00 TU, les vents seront de 250 degrés à
10 nœuds. La visibilité sera de 4 milles (6,4 km) dans la faible neige et le ciel sera couvert de
nuages à 2 000 pieds (2 400 mètres) ;
Remarque:
• RMK NXT FCST BY 15Z= : la prochaine prévision sera émise à 15h00 TU.
- TREND : Certains pays, comme les États-Unis et de la Grande-Bretagne, émettent des TAF tronqués
appelés TREND pour leur aéroports militaires. Il s'agit d'une prévision de courte période, une à deux
heures, qui sont misent à la suite du METAR émis à un aéroport. Ces TREND, tirés du TAF officiel, sont
mis par le technicien en météorologie qui envoie son observation ou un météorologue sur place à
l'aéroport, comme information supplémentaire aux pilotes. Voici un exemple :
Déchiffrage :
Le METAR de EGYM (aéroport de la Royal Air Force à Markham en Grande-Bretagne) à 13h50 TU du
jour 29 du mois donne comme condition des vents de 290 degrés 10 nœuds, une visibilité de
8 000 mètres dans la faible pluie et bruine (-RADZ) avec quelques nuages à 1 000 pieds, des nuages
épars 3 700 pieds et un plafond à 4 300 pieds. La température est de 10°C avec un point de rosée de
7, le calage altimétrique est de 1 008 hPA et la condition de vol est bleue (BLU) pour les militaires.
La partie TREND suit avec TEMPO 7000 -RADZ SCT020 WHT : occasionnellement la visibilité peut
descendre à 7 km dans la faible pluie et la bruine avec des nuages épars à 2 000 pieds. Cette
condition est blanche (WHT) pour les militaires.
- SIGMET : Bulletins d’avertissements de phénomènes pouvant affecter la sécurité des vols. Valides
dans une zone donnée dans le message.
Ces messages sont émis même si les phénomènes sont décrits dans les prévisions de zone pour
l'aviation. En effet, ces derniers sont utilisés pour la planification des vols et sont plus généraux alors
que les SIGMET sont envoyés directement aux pilotes en vols et décrivent la zone affectée très
précisément. Ils sont en plus mis à jour fréquemment, généralement aux deux heures, beaucoup plus
souvent que les prévisions générales. Exemple :
Déchiffrage
- SPECI : Bulletins spéciaux d’aérodrome de même syntaxe que les METAR. Diffusés lors de
changement significatifs des conditions météorologiques. Exemple :
SPECI LFKJ 291015Z VRB20G35KT 5000 +TS FC BKN004CB 23/22 Q1005 RMK M9=
Le déchiffrage est le même que pour les METAR (voir plus haut).
Atterrissage 26 :
Le QFU de la piste en service pour l'atterrissage est 255°.
Décollage 24 :
Le QFU de la piste en service pour le décollage est au 243°.
Niveau de transition 4 0 :
Plus bas niveau de vol utilisable : FL 040 (en dessous, utiliser l'altitude).
QNH 1 0 2 6 :
Pression au niveau de la mer : 1 026 hPa. Permet de déterminer une altitude.
Givrage sévère signalé entre le niveau de vol 70 et le niveau de vol 110, Fortes turbulence au niveau
110 :
S’explique de lui même
VOLMET : Un VOLMET ou vol météo est une information météorologique destinée aux aéronefs et
transmise par radiotéléphonie de façon continue dans la langue du pays concerné et en anglais sur
des fréquences différentes. Pendant le vol, la réception d'informations permet de vérifier l'évolution
de la situation météorologique sur le parcours et à l'arrivée. Ces émissions régulières en HF et en VHF
diffusent l'observation météorologique régulière (ou spéciale), suivie le cas échéant de tendances.
Exemple :
Les simulateurs comme FS2004 et FSX reproduisent une partie de ces phénomènes avec une bonne
qualité et précision. On peut augmenter la quantité et la qualité de ces phénomènes en utilisant des
ajouts payants comme Activce Sky Extended ou REX qui génèrent une météo précise en temps quasi
réel. Ils génèrent les vents, les pressions, la densité les précipitations et la visibilité avec un grand
réalisme
Certains produits même génèrent des nuages d’une qualité graphique photographique.
Un module comme FSUIPC (version enregistrée) pousse encore le réalisme aux rafales, turbulences
en air clair, givrage et vents de cisaillement et même, sous réserve de confirmation, j’ai pu constater
la simulation de turbulences de sillage lors de plusieurs atterrissages juste derrière un autre appareil
de taille supérieure. Ce module permet également d’adoucir certains changements de pression et de
vent trop brutaux créés par les ajouts cités plus haut.
Souhaitant par ce document rendre encore plus réalistes vos futurs vols.
Pierre Chassang pour FS-Tutoriels.