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PLAN :
I/ PHYSIQUE DE L'ATMOSPHERE
➢ 1/ CONSTITUTION DE L'ATMOSPHERE
➢ 2/ CARACTERISTIQUESDEL'AIR
➢ 3/ L'ATMOSPHERE STANDARD
➢ 4/ LOIS DES VARIATIONS EN FONCTION DE L'ALTITUDE
III/ LA VOILURE
➢ 1/ GENERALITES
➢ 2/ CARACTERISTIQUES D’UNE VOILURE
V/ EMPENNAGES ET GOUVERNES
➢ 1/ INTRODUCTION
➢ 2/ EMPENNAGE HORIZONTAL
➢ 3/ L'EMPENNAGE VERTICAL
➢ 4/ LES AILERONS
➢ 5/ SPOILERS
➢ 6/ AEROFREINS
XI/ DECOLLAGE
➢ 1/ GENERALITES
➢ 2/ PARAMETRES CARACTERISTIQUES
XII/ ATTERRISSAGE
➢ 1/ GENERALITES
➢ 2/ LE FACTEUR DE CHARGE A L’IMPACT
➢ 3/ LONGUEUR DE ROULAGE
➢ 4/ TEMPS DE ROULAGE
On trouve entre :
➢ 0 km et 5 km 1/2 de la masse de l’atmosphère
➢ 0 km et 20 km 9/10 de la masse de l’atmosphère
➢ 0 km et 30 km 99/100 de la masse de l’atmosphère
NOTA :
Les couches concernant le vol des avions sont la troposphère et la stratosphère
2/ CARACTERISTIQUES DE L'AIR
2.1/ Fluide au repos
a) Masse volumique
C’est la masse par unité de volume à l’altitude Z,elle est désignée par ρz et exprimée en
Kg/m³.
b) Densité
C’est le rapport entre la masse volumique de l'air à l'altitude (ρz) considérée et la masse
volumique au niveau de la mer (ρ0), elle est désignée par d.
c) Pression
Force exercée par l'air sur l'unité de surface, si le fluide est au repos la pression est dite
statique
Elle peut s'exprimer en :
➢ Pascal (Newton/m²)
➢ mb
➢ mm de mercure
➢ Pouce de mercure
d) Température
TºK = t°C+273ºC
e) Compressibilité
On dit qu'un fluide est compressible lorsque sa masse volumique varie, par exemple
lorsque la pression P varie.
La compressibilité d'un fluide se caractérise par le rapport :
Les caractéristiques statiques (c’est- à- dire celles qui seraient indiquées par une sonde se
déplaçant à la même vitesse que le fluide)
Mais en plus d’autres caractéristiques apparaissent avec le mouvement :
➢ La vitesse
C’est la vitesse de la particule fluide qui passe en un point M au temps t. On emploie
généralement comme unité : m/s
➢ La pression dynamique
Pour un corps solide de masse m animé d’une vitesse V, l’énergie due à la vitesse est
donnée par la relation :
➢ La viscosité
Tous les fluides réels sont visqueux. La viscosité (frottement interne) provient de la
différence de vitesse entre particules fluides contiguës. La force tangentielle de viscosité
tend à modifier les positions relatives des particules et s'intensifie avec la vitesse.
3/ L'ATMOSPHERE STANDARD
L'atmosphère standard est une atmosphère théorique dans laquelle on suppose que l'air
est un gaz parfait et sec, ses caractéristiques au niveau de la mer sont :
➢ Variation de la pression
Lorsque l'altitude croit, la pression décroît. La valeur de celle-ci est calculée par la formule
approchée :
➢ Variation de la température
Jusqu'à la tropopause, la température décroît de 6,5ºC par Km. Au-dessus de la
tropopause elle reste constante jusqu'à une certaine altitude.
Sa va leur est donnée par :
➢ Variation de la densité
Jusqu’environ 11Km d'altitude on peut déterminer la par la formule empirique :
II/ GENERALITES SUR LES ECOULEMENTS
1/ DEFINITION
Si on admet que les variations de pression dans l’air se font sans échange de chaleur
avec l’extérieur et sans perte, on peut calculer la vitesse du son par la formule :
Un écoulement est dit laminaire lorsque toutes les trajectoires des particules sont
rectilignes et à peut près parallèle entre elles.
2.2/ Ecoulement turbulent
« Sous certains conditions », l’écoulement laminaire peut devenir turbulent c’est-à-dire que
les trajectoires deviennent ondulées.
D : point de décollement.
3/ COUCHE LIMITE
La couche limite est la mince Pellicule entourant un corps en mouvement dans un fluide.
Dans cette mince pellicule les forces de viscosité sont importantes.
➢ De A à T les vecteurs vitesse restent parallèles entres eux sur une normale à la
paroi : la couche limite est laminaire.
4.1/ Définition
Un fluide parfait est un fluide qui suit rigoureusement l’équation des gaz parfaits
(qui relie les 3 grandeurs P, V et T).
4.2/Equation fondamentales
Le nombre de particules traversant la section d’entrée So est identique à celui qui traverse
la section de sortie, donc il existe un débit massique q du tube de courant parfaitement
défini (kg/s).
1/ GENERALITES
1.2/ Références :
1.3/ Classification des profils :
a) Profil symétrique pour lequel la courbure relative est nulle.
b) Profil simple courbure : la courbure de l’extrados est plus accentuée que celle de
l’intrados.
Surface de référence (S) : c’est la surface projetée sur un plan horizontal des deux ailes
et de la partie du fuselage comprise entre ces deux ailes. (Hachures)
Corde moyenne (λm) : la corde de profil étant plus grande à l’emplanture qu’aux
extrémités on définit une corde de profil moyenne par le rapport.
Allongement : l’allongement d’une voilure est défini par le rapport
Flèche (): c’est l’angle formé entre une ligne de référence longitudinale de la voilure et la
perpendiculaire au plan de symétrie de l’avion.
Dièdre géométrique () : c’est l’angle qui fait le plan des cordes de chaque aile avec le
plan horizontal perpendiculaire au plan de symétrie de l’avion, cet angle peut être nul,
positif ou négatif.
Angle de calage : angle formé par la corde de profil de référence et l’axe longitudinal
del’avion.
IV/ ACTION DE L’AIR
2.1/ Définition :
Tout corps en mouvement dans l’air est soumis a des forces dont la résultante qui
s’oppose à son mouvement est la résistance aérodynamique.
Qu’on déplace un corps avec une vitesse V dans un fluide au repos ou qu’on maintienne
ce corps immobile dans le fluide animé d’une vitesse V, on constate que les phénomènes
qui se produisent sont pratiquement les mêmes.
Pour le cas d’un corps fuselé en mouvement dans l’air, la résistance aérodynamique est la
somme des forces de :
➢ Surpression intrados
➢ Dépression extrados
➢ Frottement sur le profil (effets de viscosité de l’air)
2.2/ Caractéristiques :
➢ Point d’application : centre de poussée E situé sur la corde de profil.
➢ Direction : oblique vers l’arrière.
➢ Sens : du E vers l’extrados.
➢ Intensité :
➢ La forme de profil
➢ L’état de la surface du profil
➢ L’incidence du profil
2.3/ Composantes de R
a) La portance :
Son intensité est donnée par :
b) La traînée :
➢ Au bord de fuite, les filets d’air d’intrados et d’extrados se présentent suivant des
directions différentes. Ceci donne naissance à des tourbillons (libres) tout le long de
bord de fuite.
c) Polaire
La courbe donnant les variations de Cz en fonction de Cx est appelée Polaire.
Connaissant le moment d'une force par rapport à un point on peut calculer sa valeur par
rapport à un autre point. On peut donc prendre comme point de réduction un point du
profil, on choisit généralement le bord d'attaque A et on prend pour sens positif celui d'un
moment qui ferait cabrer l'aile (augmentation de l'incidence).
Remarque :
L’aile seule, à simple courbure, est stable pour un centrage au bord d’attaque, mais son
incidence d’équilibre est négative.
V/ EMPENNAGES ET GOUVERNES
1/ INTRODUCTION
En général, un avion comporte un empennage horizontal et un ou plusieurs empennages
verticaux.
Du point de vue aérodynamique les empennages se comportent comme une aile. Ils ont
une certaine surface, un certain allongement, un profil et sont soumis à des forces
aérodynamiques.
Les gouvernes assurent le mouvement de l'avion autour de son trièdre (axes de référence
liés à l'avion).
2/ EMPENNAGE HORIZONTAL
La partie mobile peut être braquée vers le haut ou vers le bas au moyen d'une commande
afin de modifier l'incidence de l'avion, ce dernier pivotant autour de son centre de gravité.
L'empennage horizontal produit des forces aérodynamiques dont la résultante est dirigée
tantôt vers le haut tantôt vers le bas ; il en résulte que le profil le plus rationnel pour la
construction des empennages est le profil symétrique.
Ce sont des gouvernes montées sur l'aile qui servent à manœuvrer l'avion latéralement.
Ils comprennent deux volets de bord de fuite placés chacun à l'extrémité d'une demi aile et
qui peuvent être braqués vers le haut ou vers le bas.
Les deux ailerons sont conjugués, lorsque l'un s'abaisse l'autre s'élève, si bien que la
portance d'une demi aile augmente tandis que la portance de l'autre demi aile diminue; il
en résulte un moment qui fait incliner l'avion dans le sens désiré et la différence des
traînés sur les deux demi ailes fait virer l'avion dans le sens du virage.
5/ SPOILERS
Ce sont des volets de surface relativement faible qui sont noyés dans l'extrados de l'aile
lorsqu'ils ne sont pas utilisés et qui peuvent être braqués vers le haut.
Le braquage d'un spoiler produit, par suite d'une diminution de la valeur des dépressions,
une diminution de la portance de la demi-aile sur laquelle il est monté, il entraîne aussi
une augmentation de la traînée de la demi-aile. II en résulte :
➢ En braquage dissymétrique → naissance d'un moment qui tend à faire virer l'avion
ducôté de la demi-aile qui s'abaisse, donc dans un sens favorable comme nous
l'avonsvu pour les ailerons.
A l'origine, les spoilers ont été montés sur les avions subsoniques de fort tonnage pour
suppléer à la diminution d'efficacité des ailerons aux vitesses élevées. En effet le
braquage des ailerons provoque une torsion des demi-ailes entraînant une variation
d'incidence d'où une variation de portance de sens inverse à celle produite par les
ailerons.
En braquant le spoiler de la demi-aile dont l'aileron est braqué vers le haut, la diminution
de portance de cette demi-aile est accrue.
6/ AEROFREINS
Les aérofreins sont constitués par des faibles surfaces placées généralement sur l'aile
etbraquées perpendiculairement à la vitesse relative.
REMARQUE :
Les spoilers sont aussi utilisés comme aérofreins en les braquant à 90 degrés.
VI/ DISPOSITIFS HYPERSUSTENTATEURS
1/ INTRODUCTION
Pour remédier à cela, on dote l’aide de dispositifs qui permettent de réduire la vitesse en
augmentant la portance de l’aile, ces dispositifs sont utilisés pendant l’approche et
l’atterrissage, le décollage et la montée initiale.
Un bec du bord peut intéresser que les parties extrêmes de chaque demi aile de façon à
ce que les ailerons restent efficaces en cas de décrochage.
2.2/ Volet de bord d’attaque
Un volet appliqué au bord d’attaque à l’intrados (volet Krüger) prolonge, lorsqu’il est sorti,
l’extrados du profil. Le point d’arrêt se trouve à la pointe du volet. Ce dispositif permet
d’augmenter le Cz en infléchissant la trajectoire des filets d’air bien en amont de l’aile.
3/ POUSSEES ET PUISSANCES
➢ Qa : quantité d’air
➢ W : vitesse d’éjection des gaz
➢ V : vitesse d’entrée
Courbe Tu = f (Vp)
Influence de l’altitude
La poussée d’un réacteur diminue avec l’altitude, on obtient donc à régime moteur
constant des courbes représentatives de Tu différentes suivant l’altitude.
4/ REGIMES DE VOL
On peut sur un diagramme (T, V) tracer les courbes Tn = f(v) et Tu = f(v).
Ces courbes se coupent généralement en deux points qui correspondent à deux cas de
vol possibles en palier uniforme. En effet en chacun de ces points on a : Tu = Tn. Avec la
même poussée moteur on peut voler à deux vitesses différentes
Mais il existe une différence entre ces deux régimes de vol. Au premier régime, si par
exemple pour une raison quelconque la vitesse diminue, on voit sur le graphique que la
poussée utile sera supérieure à la poussée nécessaire. L’avion accéléra et reviendra à sa
vitesse initiale ; on dit qu’il y a stabilité de la vitesse. Par contre si l’avion est au second
régime et que la vitesse diminue, la poussée utile est inférieure à la poussée nécessaire
l’avion décèlera et la vitesse continuera à décroître, l’avion ne restera pas en palier, il y a
instabilité de la vitesse
En palier on vole normalement au premier régime qui d’ailleurs est le plus intéressant
puisque à la poussée égale la vitesse est plus grande.
1/ INTRODUCTION
Différents angles
a : incidence
: Pente
A : Assiette
2/ HYPOTHESES SIMPLIFICATRICES
Le mouvement étant rectiligne uniforme, les forces s’équilibrent suivant ces deux axes.
Ce qui donne :
4/ PERFORMANCES CARACTERISTIQUES
4.1/ Vitesse ascensionnelle ou vario (V z)
1/ CONFIGURATION
Différents angles
= incidence
= pente
A = assiette
< 0 et A < 0, L’avion descend
HYPOTHESES SIMPLIFICATRICES
➢ L’angle de calage de la voilure = 0 ( avion = profil).
➢ L’incidence () négligeable devant la pente d’où A =
➢ Le centre de poussée et le centre de gravité sont confondus.
➢ Le mouvement est rectiligne et uniforme.
➢ Le Vol est symétrique.
EQUATIONS DE VOL
Trois grandes forces, de nature différente, s’exercent sur l’avion en descente :
P : La pesanteur
Tu : La poussée des réacteurs
Ra : La résistance aérodynamique
2/ PERFORMANCES CARACTERISTIQUES
1/ INTRODUCTION
Hypothèses :
➢ Mouvement circulaire uniforme
➢ Virage correct
2/ EQUATIONS DE VOL
3/ FACTEUR DE CHARGE
Par définition le facteur de charge est le rapport du poids apparent et du poids ou encore
le rapport de la portance et du poids
Pour les avions civils le facteur de charge ne doit pas dépasser une valeur déterminée,
soit à cause de la résistance de la structure de l’avion, soit pour ne pas incommoder les
passagers. Il y aura donc une limitation de l’inclinaison de l’avion.
L’équation de sustentation montre qu’en virage la sustentation doit être plus grande qu’en
vol rectiligne, c’est comme si le poids de l’avion avait augmenté. Pour ne pas perdre
l’altitude le pilote doit :
Dans les deux cas il faudra augmenter la puissance utile, car la puissance nécessaire est
plus élevée.
4/ RAYON DE VIRAGE
A la même inclinaison le rayon de virage est d’autant plus grand que la vitesse est
grande.
A vitesse donnée le rayon de virage diminue lorsque l’inclinaison augmente c’est donc à
l’inclinaison de Cz max qu’on obtiendra le rayon le plus faible, mais cela peut conduire àun
facteur de charge élevé
Pour une inclinaison donnée, donc une valeur déterminée de n et à la même incidence, le
rayon de virage augmente
XI/ DECOLLAGE
1/ GENERALITES
➢ Le roulement au sol
➢ Le palier au raz du sol (éventuellement)
➢ La transition entre le vol en palier et le vol de montée
➢ La montée initiale
2/ PARAMETRES CARACTERISTIQUES
➢ Le poids : P
➢ La traction utile : T u
➢ Force d’inertie : - m
➢ Les forces aérodynamiques : R Z et Rx
➢ Les forces de frottement : Rf = r x F
1/ GENERALITES
➢ L’approche finale
➢ L’arrondi
➢ Le palier décéléré
➢ Le roulement au sol
3/ LONGUEUR DE ROULAGE
Il faut réduire généralement le plus possible la longueur de roulement, il faut donc créer
une décélération la plus grande possible par le freinage qui peut se faire:
4/ TEMPS DE ROULAGE
V étant la vitesse au moment du début de freinage
Le temps du roulement est :
XIII/ STABILITE ET QUALITE DE VOL
1/ LA STABILITE
La stabilité est l’étude des conditions dans lesquelles l’avion reprend sa position
d’équilibre autour de son centre de gravité lorsqu’il en a été écarté.
Le moment dû au poids de l’avion est nul puisque celui-ci est appliqué au centre de gravité
et en général, la distance du CDG à la direction de la traction des propulseurs est faible et
donc aussi le moment dû à la traction est négligeable.
La condition d’équilibre se ramène donc à l’étude des moments dus aux forces
aérodynamiques
a/ Condition de stabilité
b/ Rôle de l’empennage horizontal
L’aile à simple courbure avec un Cm0< 0 est stable mais à une incidence négative, comme
elle a de meilleure qualité aérodynamique, il est intéressant de concevoir un avion
comprenant :
Le moment de l’avion par rapport à son centre de gravité est égale à la somme du
moment dû aux forces aérodynamique sur l’aile et du moment dû aux forces
aérodynamiques sur l’empennage horizontal
c/ Influence du centrage
Par rapport à son bord d’attaque, l’aile seule est toujours stable mais ce qu’il faut c’est que
l’avion soit stable par rapport à son centre de gravité.
Si la position en hauteur du GDG a fort peu d’influence sur la stabilité longitudinale, par
contre sa position longitudinale en a une très grande.
Nous supposons que :
3/ STABILITE LATERALE
Conditions de stabilité
La courbe C = f(j) est pratiquement une droite, la valeur de l’effet dièdre est mesurée par
la pente de cette droite.
La valeur de l’effet dièdre dépend :
➢ de la position de l’aile sur le fuselage.
➢ du dièdre géométrique et de la flèche de l’aile.
➢ de la grandeur et de la position de l’empennage vertical.
4/ STABILITE DE ROUTE
Un avion dépourvu d’empennage vertical serait instable en lacet. L’empennage vertical est
l’organe qui assure la stabilité de route. Si l’avion s’écarte de sa position initiale ; il y a
dérapage, les forces aérodynamiques qui agissent sur l’empennage vertical créent un
moment de lacet. Pour que l’avion soit stable il faut que ce moment fasse revenir l’avion
dans sa position initiale.
Conditions de stabilité