Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Chapitre 2 : Portance
Pour permettre le vol, il est nécessaire de créer une force qui s’oppose au poids de l’avion. C’est la voilure de
l’avion qui crée cette force dirigée vers le haut, qu’on appelle la portance de l’aile.
A- LA VOILURE : DEFINITIONS
Formes d’aile
Profil d’aile
Types de profils
Angle de calage
Note : Bien que l’incidence soit par définition l’angle formé entre la corde et la trajectoire de
l’avion, on appelle parfois « incidence de l’avion » l’angle entre l’axe longitudinal de l’avion et la
trajectoire :
Assiette = Pente + Incidence « Avion »
Charge alaire
Effilement
Effilement = Cs / Ce
C’est la corde d’une aile rectangulaire qui aurait la même surface, la même portance et les mêmes
moments aérodynamiques que l’aile réelle.
Détermination géométrique :
A incidence nulle, la répartition des vitesses est symétrique de part et d’autres du profil. La
répartition des pressions est également symétrique : aucune portance n’est engendrée.
Conséquences :
La dépression est accentuée à l’extrados.
Une surpression est crée à l’intrados.
Les différences de pression de part et d’autres du profil génèrent une force dirigée vers le haut et
vers l’arrière : la résultante aérodynamique.
Il existe une incidence maximum (15-17°) au-delà de laquelle les files d’air ne parviennent plus à
suivre le contour de l’extrados : ils se décollent et l’écoulement devient tourbillonnaire.
Soit : Fz = ½ ρ S Cz v²
Pour maintenir le vol en palier, la portance doit être égale au poids. Elle reste donc constante.
Les seuls paramètres variables pour un avion donné à un poids donné sont l’incidence (donc le Cz)
et la vitesse. Pour maintenir le palier, il faut donc que le produit Cz v² reste constant.
Fz = ½ ρ S Cz v² = P
constantes variables
Si la vitesse augmente, l’incidence (et donc le Cz) doit diminuer pour maintenir la trajectoire.
Une haute vitesse est donc synonyme de faible incidence.
Si la vitesse diminue, l’incidence (et donc le Cz) doit augmenter pour maintenir la trajectoire.
Une basse vitesse est donc synonyme de grande incidence.
Ces relations sont vraies pour des incidences inférieures à l’incidence de décrochage.
Fz = ½ ρ S Cz (TAS)² = P
La masse volumique ρ diminue avec l’altitude.
Par conséquent, à TAS constante, l’incidence de palier sera plus élevée à plus haute altitude.
Soit : Fz = ½ ρ0 S Cz (EAS)² = P
A EAS constante, l’incidence de palier sera la même quelle que soit l’altitude.
L’aile génère la portance en créant une dépression à l’extrados et une surpression à l’intrados.
Ce différentiel de pression génère un enroulement des filets d’air autour des saumons, ainsi qu’une
circulation latérale de l’air le long de l’envergure.
1- La turbulence de sillage
La turbulence de sillage existe derrière tout aéronef en vol (y compris les hélicoptères) : c’est une
conséquence automatique de la création de la portance.
Elle est d’autant plus importante que l’avion qui la génère est lourd.
Elle doit être évitée autant que possible. La réglementation prévoit des séparations pour éviter qu’un
aéronef rencontre la turbulence de sillage d’un autre aéronef.
Une fois générés, les tourbillons descendent derrière l’avion. En touchant le sol par vent nul, ils
s’écartent de part et d’autre de la trajectoire.
En vol, les tourbillons descendent à environ 500ft/min pour se stabiliser +/- 1000 ft en dessous de la
trajectoire de l’aéronef. Ils peuvent être ressentis jusqu’à 9 NM derrière l’avion.
• Poids : plus l’avion est lourd, plus sa turbulence de sillage est forte
• Allongement : un allongement important réduit l’intensité des tourbillons marginaux
• Vitesse : la turbulence sera plus importante à faible vitesse
• Configuration : pour une même vitesse, la turbulence sera plus importante en configuration lisse
Pour un avion donné, la turbulence sera donc maximale juste après le décollage.
A poids et vitesse égale, un hélicoptère génère une turbulence plus importante qu’un avion.
Les tourbillons marginaux engendrent une déflexion générale des filets d’air vers le bas.
Cette déflexion entraîne une diminution de l’incidence effective locale. La portance générée sera
donc moins forte que pour une aile « infinie ».
Pour compenser cette perte de portance, l’incidence doit être augmentée, ce qui engendre une
traînée supplémentaire, qu’on appelle traînée induite.
Pour minimiser la formation des tourbillons marginaux, il est souhaitable d’avoir une répartition
elliptique de la portance le long de l’envergure. Il existe plusieurs moyen d’obtenir ce résultat.
dFz = ½ ρ dS Cl v² = ½ ρ v² l c Cl
Pour une même pression dynamique, on peut faire varier la portance locale en jouant sur la
longueur de la corde c, ou sur le coefficient de portance local Cl.
Variation de la corde
Les tourbillons marginaux engendrent une déflexion des filets d’air vers le bas qui diminue
l’angle d’incidence effectif.
Cet effet sera plus marqué au saumon qu’à l’emplanture (proximité des tourbillons).
Le tableau suivant nous montre le coefficient de portance local le long de l’envergure en fonction de
la forme de l’aile :
1- Effet de la cambrure
4- Effet de l’allongement