Du référentiel aux activités : des mots pour évaluer en classe

2O17. Cette unité (de travail à distance), disponible sur le site IF classe (Institut
français, Paris), fait partie du module « langue » (niveau A2) du dispositif . Elle
fournit aux utilisateurs une occasion de mieux s’approprier certaines des formes
du français nécessaires à la gestion du groupe-classe, en particulier celles qui
correspondent à la compétence 2.3 du référentiel :

2.3 à l’oral, créer un climat pédagogique propice : encourager (ce n’est pas si difficile), féliciter
et souligner les activités accomplies convenablement (très réussi ! Bravo la classe), minimiser
les erreurs (ce n’est pas tout à fait ça ; nous y sommes presque…), aider les élèves à gérer le
stress, les émotions… de manière individuelle et collective [affectivité]

Elle a été conçue par Marcella di Giura et Jean-Claude Beacco.

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Unité 3
DES MOTS POUR ÉVALUER LES ÉLÈVES

Dans cette unité/module, vous allez surtout vous entraîner à évaluer vos élèves à l’oral.

En classe, on est amené en permanence à évaluer les élèves. Il faut être attentif aux mots qu’on
utilise pour le faire : le climat de la classe en dépend.

Première séquence : comment évaluez-vous ?

1 Quand vous rendez un travail à un élève noté 2/20, qu’est-ce que vous lui dites ?
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2 Quand vous commentez un devoir d’élève que vous avez noté 7/20, qu’est-ce que vous
écrivez ?
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3 Quand vous rendez un devoir et que vous commentez les résultats de la classe qui sont plutôt
satisfaisants, qu’est-ce que vous dites ?
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4 Pour juger un travail, vous utilisez :

jamais rarement souvent
nul □ □ □
lamentable □ □ □

//Script module A2 de la plateforme "IF Classe" - 1

remarquable □ □ □
très médiocre □ □ □
inacceptable □ □ □

5 Que pensez-vous de l’appréciation : des lacunes dans son ignorance ? (par ex : c’est
amusant, j’aime…)
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6 Qu’est-ce qui vous paraît le plus facile à faire : des évaluations positives (très bien !) ou
négatives (insuffisant) ? Expliquez pourquoi.
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7 Vous pensez être bienveillant ou bien sévère mais juste dans vos évaluations et vos jugements
des élèves ?
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Deuxième séquence : des mots pour évaluer

Ecoutez cet échange entre un enseignant et un élève :

- Bon, j’ai lu ton travail, là.

- Alors, c’est comment, monsieur ?

- Ben, c’est-à-dire, voilà, ce n’est pas parfait.

- Ah bon ! Pourtant j’ai travaillé.

- Sans doute. Et c’est bien, mais on est quand même loin du compte.

- Quelle note j’ai eu finalement ?

- L’essentiel, c’est que tu comprennes tes erreurs. Je t’ai mis 6/20.

- Ah, pas terrible !

8 Est-ce que l’enseignant vous paraît bienveillant ? A quels mots le voyez –vous ?
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9 Comment l’enseignant formule-t-il son évaluation ?

Il donne son jugement directement oui □ non □
Il relativise oui □ non □
Il utilise des mots négatifs oui □ non □

10 Voici d’autres manières d’évaluer sans trop de violence :

//Script module A2 de la plateforme "IF Classe" - 2

Ce n’est pas mal mais… (restriction : mais…)
C’est plutôt insuffisant encore (relativisation : plutôt, encore)
Ce n’est pas tout à fait au point (relativisation : pas tout à fait)
Il y a encore des progrès à faire (jugement indirect)
Tu peux faire mieux ((jugement indirect)
C’est trop approximatif
Il faudra faire plus attention la prochaine fois…
…

11 Cherchez d’autres expressions de ce genre

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12 Dites de manière moins directe en ajoutant un ou deux mots

Exemple : C’est insuffisant → C’est encore trop insuffisant.
Ce n’est pas bon →
Ça laisse à désirer →
Tu as des progrès à faire →
Ça manque de précision →
Tu n’as pas été attentif →
Tu as des lacunes →

13 Dites la même chose en remplaçant le mot en italique par son contraire avec une négation.
Exemple : C’est mauvais→ Ce n’est pas assez bien.
C’est nul →
C’est insuffisant →
C’est imprécis →
C’est bien →
C’est un mauvais travail →

14 Cochez la bonne expression et écrivez les phrases.

Exemple : Tu n’as pas fait de progrès. assez/peu → Tu n’as pas fait assez de progrès.
Il y a des étourderies ! trop/assez
…….
Tu n’as pas réfléchi. un peu/ assez
…….
Il faut que tu progresses. un peu/trop
…….
Tu as fait des fautes ; tu n’auras pas la moyenne. peu/trop
…….
Il faut que tu travailles. peu/un peu
…….
Tu es distrait ; il faut faire plus attention. un peu/assez
…….

15 Transformez les phrases à l’aide de très ou beaucoup ou beaucoup de, si c’est possible.
Exemple : Il a encore des fautes. → Il y a encore beaucoup de fautes.
Tes résultats sont excellents ce mois-ci.
Il y a des imprécisions.
C’est la meilleure copie ; bravo !

//Script module A2 de la plateforme "IF Classe" - 3

C’est satisfaisant.
Il reste à faire.
Il faut faire attention à l’orthographe.

16 Expliquez la différence de sens entre très et trop (même si en français parlé on utilise trop
comme très !)
Très :
Trop :

17 Reformulez de manière plus acceptable les commentaires suivants :

6/20 ; ça ne mérite pas plus !
Toujours aussi médiocre.
Les mathématiques te sont étrangères.

Troisième séquence : qu’est-ce qu’évaluer ?

18 Lisez ce texte rapidement une première fois

Qu’est-ce qu’évaluer ?
En pédagogie, il faut distinguer deux types d’évaluation des activités et des productions des
élèves.
La première s’appelle évaluation certificative, car elle a une fonction administrative et
institutionnelle, celle de certifier : elle sert à situer un élève par rapport à des standards
collectifs qui ont souvent la forme d’un seuil de réussite (« la moyenne »). Elle sert aussi à
établir des classements entre les élèves. En France, on a abandonné ce classement (trimestriel)
des élèves d’une classe (premier de la classe, dernier de la classe), mais cette pratique est
vivante en Corée ou au Japon, par exemple. L’évaluation certificative se réalise au moyen
d’épreuves spéciales, souvent élaborées par des instances centrales et non par l’enseignant lui-
même (tests, examens…). Dans le système éducatif français l’enseignant créait le sujet des
compositions trimestrielles, forme de contrôle qui servait à classer les élèves (activité qui a
aussi été abandonnée). Les tests peuvent aussi être proposés sous forme anonyme : on ne
cherche pas alors à définir le niveau d’un élève particulier ou d’une classe mais on veut
caractériser les performances collectives du système éducatif. C’est, par exemple, le cas des
enquêtes PISA : ce « Programme international pour le suivi des acquis des élèves » (en
français) géré par l’OCDE qui sert à mesurer les performances des systèmes éducatifs de 34
pays membres, ce qui donne lieu à un classement.

La seconde s’appelle évaluation formative, car elle constitue une dimension de l’enseignement 
lui-même. Elle se pratique en permanence au quotidien ; surtout sous forme orale mais aussi
dans l’évaluation des travaux écrits des élèves. Elle a pour fonction de guider les apprentissages
et d’améliorer les performances des élèves. Elle consiste à identifier leurs difficultés et l’origine
de celles-ci. C’est sa fonction dite « diagnostique ». Cela suppose d’analyser les erreurs des
élèves et d’en discuter avec eux. Elle doit conduire à proposer des solutions aux élèves pour les
aider à les surmonter. Les élèves eux-mêmes peuvent être invités à faire leur autoanalyse, sous
la forme d’un Portfolio personnel (par exemple) où ils notent les problèmes qu’ils rencontrent,
les connaissances qu’ils ont des difficultés à acquérir, leurs réactions ou leurs stratégies face à

//Script module A2 de la plateforme "IF Classe" - 4

cela. Les conseils qu’on peut leur donner au cours d’entretiens peuvent porter sur leurs
manières de travailler ou d’organiser leur travail, sur leurs attitudes par rapport à la matière
scolaire concernée (je n’aime pas les maths), à l’école (ça ne sert à rien d’apprendre), à l’estime
de soi (de toute façon, je suis nul). Mais cela devrait aussi conduire l’enseignant à réfléchir sur
ses pratiques et ses attitudes et, en particulier, à admettre que les erreurs font partie de
l’apprentissage (sauf si elles persistent au-delà d’un seuil considéré comme acceptable). Mais
l’analyse des difficultés des élèves est aussi l’occasion de revenir sur les méthodologies
adoptées, sur les contenus du programme et ses rythmes…

Il importe de ne pas confondre ces deux démarches et, en particulier, de ne pas transformer
l’évaluation formative en évaluation certificative, évaluer sans expliquer son jugement et
surtout sans se faire expliquer les erreurs par les élèves. Ainsi faut-il évaluer une dictée, c’est-à-
dire finalement lui attribuer une note ? Si la dictée est une activité d’acquisition de
l’orthographe, elle n’a pas besoin d’être certifiée puisqu’il s’agit de l’apprentissage ; ce qu’il
faut évaluer périodiquement, si l’institution le demande, c’est l’acquisition de la compétence
graphique qui se fera au moyen d’un test d’orthographe fondé sur une description du niveau de
connaissance attendu de celle-ci et défini explicitement.

19 Le premier paragraphe définit l’évaluation certificative. Relever les caractéristiques

principales de celle-ci.
-
-

20 Le deuxième paragraphe définit l’évaluation formative. Relever les caractéristiques

principales de celle-ci.
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21 Dans votre système éducatif, quelles sont les formes principales de l’évaluation
certificative ?

22 Êtes-vous d’accord avec le contenu du paragraphe 3. Expliquez votre position.

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23 Faites-vous des entretiens individuels avec vos élèves pour analyser leurs difficultés ?

Pour aider vos élèves, tâchez de les évaluer sans les sanctionner mais en les encourageant par
des jugements modérés dans leur forme. Allez donc voir
http://www.kaizen-magazine.com/les-compliments-contagieux/

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