Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Les technologies
sans contact
M. Jourdain. – Et comme l’on parle, qu’est-ce que c’est donc que cela ?
Maître de philosophie. – De la prose.
M. Jourdain. – Quoi, quand je dis : « Nicole, apportez-moi mes pantoufles, et me donnez mon
bonnet de nuit », c’est de la prose ?
Maître de philosophie. – Oui, Monsieur.
M. Jourdain. – Par ma foi ; il y a plus de quarante ans que je dis de la prose sans que j’en
susse rien ; et je vous suis le plus obligé du monde de m’avoir appris cela.
1.1 Introduction
Pour comprendre pourquoi nous avons maintenant des mobiles et des
services NFC à notre disposition, il nous faut revenir sur un certain
nombre de technologies qui les ont précédés comme les codes-barres, les
technologies radiofréquences ou la carte à puce et c’est l’objet de ce chapitre.
Régulièrement dans les conférences grand public dans lesquelles j’ai
l’occasion de présenter les technologies sans contact, je commence par un
petit sondage avec ces deux premières questions simples : « Qui connaît
Le mobile NFC – Télécommande de notre quotidien
Les services sans contact, permis par les technologies de type radiofréquence,
sont partout sans que nous le sachions toujours. Que nous soyons
consommateurs, voyageurs, travailleurs, joueurs, lecteurs, conducteurs,
chats, rats de bibliothèque, skieurs, abeilles, marathoniens ou cyclistes, il y a
une ou plusieurs applications sans contact que nous utilisons régulièrement.
Nous reviendrons sur quelques-unes de ces applications dans le livre mais si
j’en oublie, n’hésitez pas à me le rappeler.
2
Les technologies sans contact
Ce n’est pas clair ? C’est normal. Pour mieux appréhender le sujet, voyons
ensemble l’origine de ces technologies d’identification, les différentes
versions, et leur cheminement jusqu’à ce mobile NFC, objet du livre.
3
Le mobile NFC – Télécommande de notre quotidien
7 Le terme de « lecteur » est le plus générique mais il ne représente que partiellement les
fonctionnalités permises. On pourra trouver également « interrogateur » ou « émetteur ».
8 Le terme d’« étiquette » est le plus employé. On pourra trouver également « tag » ou
« transpondeur » pour les puristes.
4
Les technologies sans contact
Les fréquences utilisées, les puissances, les types d’étiquettes et leurs formes
permettent des applications de tout type sur des distances de quelques
centimètres à plusieurs mètres. Contrairement aux codes-barres, il n’y a pas
besoin d’une lecture optique. Les étiquettes peuvent être lues à travers des
emballages cartons ou être intégrées dans des cartes en plastique. Certains
lecteurs peuvent lire simultanément et très rapidement de nombreuses
étiquettes avec une fiabilité nettement supérieure à la lecture de codes-
barres. Enfin, les lecteurs peuvent également écrire des informations sur
l’étiquette et la mettre à jour.
Il existe différents types d’étiquettes RFID. Deux grandes catégories : les
étiquettes dites passives (sans émetteur radiofréquence et donc dans
l’immense majorité des cas sans batterie) et des étiquettes actives (avec
émetteur radiofréquence et donc intégrant quasi systématiquement une
batterie). Elles comportent plus ou moins de mémoire, peuvent être équipées
de capteurs et donc de sources d’énergie. Elles sont conçues en fonction
de leur utilisation, des surfaces sur lesquelles elles vont être posées et de
l’environnement. Les étiquettes RFID sont particulièrement sensibles aux
environnements liquides et métalliques. Elles coûtent de quelques centimes
à plusieurs dizaines d’euros.
5
Le mobile NFC – Télécommande de notre quotidien
6
Les technologies sans contact
7
Le mobile NFC – Télécommande de notre quotidien
8
Les technologies sans contact
9
Le mobile NFC – Télécommande de notre quotidien
cœur du mobile est aussi une carte à puce, d’une forme différente. La carte
à puce apporte une sécurité indispensable à de nombreux échanges de
données électroniques en particulier autour du paiement et des données
d’identification.
Ces cartes intègrent donc de plus en plus la technologie sans contact RFID,
c’est-à-dire, qu’il suffit de les approcher ou de les poser sur un lecteur sans
qu’il y ait besoin de les introduire dans un mécanisme physique. On retrouve
ces cartes sans contact dans le paiement (les cartes de nombreuses
banques françaises sont maintenant en standard dans les deux modes, avec
ou sans contact), des cartes de transport, les cartes d’auto-partage ou de
vélos en libre-service, les cartes des remontées mécaniques des stations de
skis, les cartes de cantine, de services scolaires, universitaires, de contrôle
d’accès à la bibliothèque, à la photocopieuse, aux parcs de stationnement,
à la médiathèque, ou à l’entreprise. Ces services peuvent se décliner sous
des formats différents de ceux de la carte de crédit ; on parle alors de
facteur de forme (anglicisme tout droit tiré de « form factor »). La clé « sans
contact » de démarrage de nombreuses voitures a une forme plus épaisse.
De nombreuses clés d’entrée d’immeubles ressemblent plus à des porte-
clés (avec une technologie spécifique) ; d’autres services vont utiliser des
clés USB, des bracelets, des bagues… Toutes ces cartes et objets sont sans
contact mais tous ne sont pas NFC.
10