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GIAMBELLUCO Rémi
FERLIN Rémi
Ariane V
Introduction :
Pour que le lanceur Ariane reste concurrentiel, il fallait qu’il puisse placer deux
satellites en orbite de transfert géostationnaire par vol. Face à une concurrence rude des
américains avec leurs lanceurs Delta et Atlas, les Européens ont dut agir. C’est à ce moment
qu’est décidé l’améliorations d’Ariane I pour donner les version 2 et 3 du lanceur avec une
masse en GTO passant de 1,8t à 2,4t.
L'agence spatiale européenne décide en octobre 1981, sur proposition de la France,
de développer une version plus puissante permettant de placer 4,17 tonnes en orbite
géostationnaire. L'objectif est encore une fois de pouvoir mettre en orbite les nouvelles
générations de satellites de télécommunications.
Ariane V, quant à elle, fut initialement prévu pour mettre en orbite la navette spatiale
Hermès qui fut vite abandonnée. Le lanceur mis au point permet toutefois de mettre de
lourdes charges en orbite et s’adapte donc bien au marché de cette fin du XX è siècle.
Le choix d'un lanceur est généralement fait par le propriétaire du satellite. Toute une
gamme de lanceurs commerciaux est disponible sur le marché avec des capacités de
lancement variées et des fiabilités plus ou moins importantes. Un satellite devant pouvoir
s'adapter à divers lanceurs, compétitivité commerciale oblige, des interfaces standards
satellite/lanceur ont été définis. Ainsi, les satellites de télécommunications, représentant le
plus gros du marché, sont généralement compatibles avec l'Ariane européenne, la Delta
américaine, les Proton et Soyouz russes, la Longue marche chinoise, la Zénith ukrainienne.
La guerre des prix existe aussi entre les opérateurs de lancement, conduisant à des
différences parfois appréciables. Par exemple, pour les lancements de satellite(s) vers
l'orbite de transfert géostationnaire, ces prix peuvent aller de 13 à 30 k€ / kg de satellite.
Enfin Ariane 5 ECA (ou Ariane 10t) est la seule version encore commercialisée à ce jour. Elle
permet de placer 10t en GTO. C’est la seule version d’Ariane V encore utilisée pour lancer
des satellites commerciaux depuis 2009. A ce jour, Ariane 5 ECA dénombre 71 vols dont
seulement 1 échec.
Malgré sa grand fiabilité le lanceur Ariane 5 ECA n’est pas parfait. En effet comme nous
l’avons vu précédemment les satellites sont de plus en plus lourd (jusqu’à 7t !). Le lanceur
Ariane est alors contraint de transporter 1 seul satellite et non 2. Les clients voient donc le
prix du transport doublé…
La version Ariane 5 ECB devait palier à ce problème en comportant un nouvel étage
supérieur cryotechnique réallumable (Vinci). Ce projet a été abandonné au profit du
développement d’Ariane VI.
La seule version du lanceur encore d’actualité étant Ariane 5 ECA, c’est sur celle-ci que nous
allons nous attarder.
Le premier étage ou EPC (Etage principal Cryotechnique) mesure 31m pour une masse de
188t. Composé de H2 et d’O2 il alimente un moteur Vulcain qui fournis 10% de la poussée au
décollage.
Deux EAP (Etage d’Accélération à Poudre) sont attachés à ses côtés. Ils mesurent 31.6m pour
277t chacun. Ces deux boosters fournissent près de 90% de la poussée.
Le deuxième étage mesure un total 24m et pèse 33t. Il se compose d’un moteur
cryogénique, le HM-7B et d’une coiffe. Sous chaque coiffe peut se placer 2 satellites
maintenue par une structure interne du nom de SYLDA.
Ariane V est un lanceur de 780t au décollage pour 55m de haut fournissant une poussée de
13 000kN
3. EPC
L’étage cryogénique est un réservoir géant de plus de 30m de haut. Il se compose de deux
réservoirs pressurisés de H2 et de O2.
Cet étage est propulsé par un moteur Vulcain 2 qui est un moteur à ergols liquides
cryogéniques qui fonctionne à l’oxygène liquide (-180°C) et à l’hydrogène liquide (-250°C). Le
débit d’oxygène est de 280kg/s(200L/s) et celui d’hydrogène de 45kg/s (600L/s). Les gaz de
combustions (vapeur d’eau) ont une température de 3000K et sont éjectés à environ
4000m/s.
4. EAP
Les EAP aussi appelés boosters ou propulseurs d’appoint mesurent chacun 31,6 mètres de
haut et 3 mètres de diamètre. Ils transportent plus 240 tonnes de propergol solide. Ils
délivrent une poussée de 7 000 kN (700 tonnes) de poussée dans le vide, soit un peu plus de
90 % de la poussée totale du lanceur au décollage. Après 2 minutes et 10 secondes de
combustion, ils se séparent du corps central à 60 km d'altitude, au-dessus de l’Atlantique.
5. Second étage
L’étage supérieur du lanceur se sépare de l’étage central vers 145 km d’altitude pour
permettre de donner à la charge utile la vitesse nécessaire pour l’injection en orbite de
transfert géostationnaire. Cet étage se compose de plusieurs parties :
Coiffe : La coiffe d’Ariane 5 est constituée de 2 demi-coquilles. Son rôle est à la fois
protecteur pour la charge utile, et aérodynamique pour le lanceur. Ses dimensions sont
de 5,4 mètres de diamètre pour une hauteur de 12 mètres dans sa version courte, et 17
mètres dans sa version longue. Après 3 minutes de vol et à environ 120 km d’altitude,
l’atmosphère est beaucoup moins dense et permet de se séparer de la coiffe, dès que
possible pour alléger l’étage supérieur de plus de 2 tonnes.
III. Procédés de fabrications
IV. Organisation de la production du lanceur
2. Fabrication du lanceur
Les sites de fabrications sont éparpillés à travers toutes l’Europe. Les deux tronçons
principaux composant le lanceur sont produits dans les différentes usines européennes
d’Astrium, surtout à Brême (Allemagne) et aux Mureaux (Yvelines). Les moteurs Vulcain et
HM 7 sont, eux, fabriqués par Snecma sur son site de Vernon (Eure), tandis que les éléments
des propulseurs du booster sont produits dans le site bordelais de Snecma Propulsion Solide
et chez l’italien Avio. L’allemand MT Aerospace façonne à Augsbourg les corps des boosters,
quant aux réservoirs de l’étage principal, ils sont sous la responsabilité de Cryospace, un
joint-venture entre EADS et Air liquide.
De nombreuses autres entreprises, grandes ou petites, sont parties prenantes du
programme, à l’image de Souriau (connecteurs) ou Techlam (liaisons mécaniques flexibles).
Ou encore, la société champenoise Axon Group, qui équipe le lanceur de câbles haute
performance. Le groupe SNR, grand spécialiste des roulements à bille pour l’automobile,
réalise les turbopompes de la fusée européenne. Souriau fabrique dans son usine de
Marolles-en-Brie (Val-de-Marne) les connecteurs ultrasophistiqués qui sont insérés dans les
bras reliant le lanceur à la tour du pas de tir. Même Zodiac, plus connu comme
équipementier aéronautique ou Dassault Aviation, pour ses avions de chasse ou d’affaires,
ont participé au lanceur en fabriquant les équipements de télémesure servant au suivi de la
trajectoire de la fusée.
3. Assemblage du lanceur
Tous les éléments du lanceur sont acheminés en Guyane (Kourou) par navire spécialement
conçues pour le transport. Les satellites, quant à eux, arrivent à Cayenne par avion et sont
dirigés vers Kourou.
Batiment d’intégration Lanceur (BIL) : Les 13 premiers jours de travail ont lieu dans ce
bâtiment de 58m de haut. L’assemblage début pas la mise en place de l’EPC sur une
table de lancement mobile. Ensuite débute l’intégration de l’EPS et de la case à
équipement et enfin les deux EAP sont montés. (Les deux EAP sont remplis dans le
bâtiment d’intégration propulseur (BIP) juste à côté). Après la vérification des étages,
l’ensemble est acheminé par double voie ferrée vers un deuxième bâtiment.
Pas de tir : Une fois le processus d’intégration dans les deux bâtiments terminés, le
lanceur final est acheminé, la veille du lancement, jusqu’au pas de tir sur sa table de
lancement qui la suivis tout l’assemblage. Le lanceur parcourt 2,5km en 1h30.
V. Bibliographie
1) https://www.ariane.group/fr/ - Site d’ArianeGroup
2) https://www.youtube.com/watch?v=NVj0WzlPVV8 – YouTube, C’est pas sorcier –
Ariane 5
3) https://fr.wikipedia.org/wiki/Ariane_5 - Wikipédia, page d’Ariane V
4) https://ariane5.cnes.fr/fr/ - Site du CNES
5) https://www.capcomespace.net/
6) https://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/Les_coulisses_de_la_construc
tion_des_fusees
7) https://www.futura-sciences.com/sciences/definitions/univers-batiment-
assemblage-final-3459/