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Correction du TD 4 MFI-Turbomachines

Similitude de pompe

Objectifs et hypothèses
On souhaite développer, à partir d’une pompe, une gamme de pompe en réduisant le diamètre de la roue.
⇒ utilisation des relations de similitude

Rappel
Trois similitudes usuellement considérées (voir poly pages 59-63)
• similitude géométrique (facteur d’échelle)

• similitude cinématique (homothétie du triangle des vitesses)

• similitude dynamique (nombre de Reynolds)


En principe les trois similitudes doivent être appliquées en même temps. En général, ce n’est pas possible.

Hypothèses
Différentes hypothèses sont effectuées pour cette gamme de pompes:
• la largeur de la roue en sortie b2 est constante

• la vitesse de rotation (n ou N ) est constante


• les rendement hydraulique ηhydro et mécanique ηmeca sont constants

On rappelle l’expression de ces rendements:


Puissance nette transmise au fluide Pnette
ηhydro = =
Puissance transmise à la roue, échangée avec les parties mobiles Pi

Puissance transmise à la roue, échangée avec les parties mobiles Pi


ηmeca = =
Puissance transmise à l’arbre Pa

Pnette ρgQH
Le rendement global ηglobal = ηhydro × ηmeca = =
Pa Pa

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Figure 1: Schéma de la pompe et de la roue mobile avec triangle de la vitesse.

Relation entre les débits Q et Q’


Le débit s’écrit Q = Vr2 × Spassage = Vr2 × 2πr2 b2

U2 Vr2 Vr2 V′
On utilise les relations de la simitude cinématique: ′ = ′ soit = r2′
U2 Vr2 U2 U2
Vr2
Le débit peut alors s’exprimer Q = πd2 b2 U2 et la vitesse d’entrainement U2 = ωr2 = πN d2
U2
On en déduit donc:
( )
Vr2 ′
Q = π 2 b2 N ×d22 d’où Q = CQ d22 et Q′ = CQ d22
U2
| {z }
= CQ =cte

( )2
d′2
Il vient: Q′ = Q
d2

Relation entre les hauteurs H et H’


H
Le rendement hydraulique s’écrit: ηhydro =
Hth
U2 Vθ2 − U1 Vθ1
La théorie d’Euler permet d’estimer la hauteur théorique Hth =
g
ηhydro
Ici pas de prérotation en entrée pompe donc Vθ1 = 0. On a donc H = ηhydro × Hth = U2 Vθ2
g
U2 Vθ2 Vθ2 V′
Comme précédemment, on utilise les relations de la simitude cinématique: ′ = ′ soit = θ2′
U2 Vθ2 U2 U2
Il vient:
( )
ηhydro Vθ2 ηhydro Vθ2 ′
H= × × U22 = × × π 2 N 2 ×d22 d’où H = CH d22 et H ′ = CH d22
g U2 g U2
| {z }
= CH =cte

( )2
d′2
Par conséquent on a: H ′ = H
d2

2

Relation entre les puissances électriques Pelec et Pelec
Pa
On introduit un rendement électrique ηelec = et on suppose que ce rendement reste constant pour
Pelec
toute la gamme de pompes.
( )
ρgQH ρgCQ CH
La puissance sur l’arbre Pa = = d42
ηglobal ηglobal
( ′ )4
d2
Par conséquent on déduit: Pa′ = Pa .
d2
On obtient une relation similaire pour la puissance électrique.

Diamètre de la roue
La pompe originale a pour diamètre ϕ = 269 mm (voir figure ci-dessous).
Au meilleur rendement (ηhydro =82 %), la hauteur hydraulique H = 18.6 m et le débit Q = 260 m3 /h
(tracé en rouge).

( )2
′ d′2
On utilise la relation de similitude précédemment établie H = H avec la hauteur H ′ = 10 m
d2
⇒ diamètre de la roue d′2 ≃ 198 mm.

3
On peut estimer le débit Q′ graphiquement (tracé en bleu) soit environ 125 m3 /h.
( ′ )2
′ d2
Si on estime le débit par la relation de similitude Q = Q on obtient Q′ ≃ 140 m3 /h
d2
⇒ écart avec l’estimation graphique dû aux hypothèses effectuées (largeur b2 constante, rendements
constants).

Rendement hydraulique avec corection de Reynolds


On utilise la formule d’Ackeret qui permet d’estimer le rendement hydraulique entre la maquette (m) et
l’original (o) en prenant en compte les variations du nombre de Reynolds:
[ ( )0,2 ]
1 − ηm 1 Reo
= 1+
1 − ηo 2 Rem

Ici le rendement hydraulique ηo = 82%.


′ ( ′ )2
d2 U2 πN d22 πN d22 Reo d2
Le nombre de Reynolds Reo = = et Rem = . On en déduit donc: =
ν ν ν Rem d2
On peut alors estimer le rendement hydraulique ηm ≃ 81%

Attention: l’estimation graphique donne un rendement inférieur à 70%. Ceci est dû aux hypothèses fortes
effectuées au départ.

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