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La division du travail évolue avec l’histoire. Les communautés d’insectes apparaissent sans histoire. On est dans
une société qui ignore l’âge. Quand il est visible, on le cache. La vieillesse est ignorée et méprisée. On est dans
une société qui veut gommer les différences des sexes, à travers plein de symboles (non différenciation dans le
travail, mariage homosexuel, adoption). On peut mettre l’accent sur les constructions symboliques et religieuses
qui fondent la division du travail, les religions qui sont des formes importantes, la religion fait penser à la vie, la
construction … les religions aident à construire la division du travail par la façon où on représente la place des
hommes et des femmes dans la société. Ca nous donne des lectures du rôle social sur l’acceptation de sa
condition social, la statut social de chacun est considéré comme une volonté divine et il ne fallait pas remettre en
cause cette volonté. Auparavant, il ne fallait pas discuter sa position sociale. C’est la volonté divine, et chacun doit
vivre dans sa caste ou dans son ordre parce que c’est la volonté divine. On a une reproduction sociale et une
hiérarchie basée sur l’idée que l’ordre est fondé sur une volonté divine. Le poids des religions est très important
dans la construction de l’ordre social, et l’acceptation de cet ordre dans cet ordre social. Max Weber a écrit en
1919 « Ethique du protestantisme et esprit du capitalisme ». Dans cet ouvrage, Max Weber s’intéresse au
protestantisme et la façon dont la religion protestante évolue. Il s’intéresse à ces sectes protestantes et comment
l’éthique protestante va, non seulement favoriser la multiplicité des églises et les concurrences entre elles. Le
protestantisme va fonder les bases du capitalisme sur lequel vont s’appuyer les Etats Unis pour leur
développement. On a un sectarisme religieux qui se réfère au protestantisme. On est assez éloigné de la pratique,
en France, du protestantisme. On est dans des modèles plus marginaux. En Europe, on a des lectures un peu
radicales comme les témoins de Jéhovah (considéré en France comme une secte). La religion va justifier, légitimer
une hiérarchie sociale et une division sociale entre les sexes. Une religion peut évoluer en fonction des besoins
dans la société. Cette dimension symbolique et religieuse est aussi importante dans la division du travail. Derrière
la religion, on a aussi des valeurs, des mentalités, mœurs, produits de religions, qui traduira ce qui est juste et
injuste, ce qui est bien ou mal. La division du travail est d’abord le produit d’une histoire, une représentation des
hommes de ce qu’ils sont, du temps, à travers la mobilisation de ces symboles (idée de Dieu). La division du travail
qui va déboucher sur une certaine organisation éco est basée sur une spécialisation du temps, des connaissances,
des aptitudes et cela s’explique par une histoire. Ce n’est pas une caractéristique spécialement humaine de se
spécialiser pour la recherche d’une efficacité économique. Les sociétés humaines divergent des insectes sur 2
points : tout d’abord, il est possible de comparer des tâches qui seraient exécutées sur le principe de la division du
travail à des tâches qui seraient exécutées par des individus non qualifiés, non spécialisés. Nous sommes de plus
en plus contraints à l’échange, favorisé par la monnaie. Chacun ayant des compétences limitées, il faut se
spécialiser dans les domaines où nous sommes les plus compétitifs, et laisser les autres faire les tâches dont nous
avons moins de compétences. La division du travail est sans cesse en progrès. Elle n’est pas finie ni déterminée à
priori. Les formes de la division du travail se transforment, division qui change sans cesse de nature et qui s’étend
à d’autres domaines que la stricte production. On a une prolétarisation. Le secteur tertiaire est profondément
touché aujourd’hui par la spécialisation des tâches. La lecture de la division du travail ne peut plus être la même
que celle d’il y a 30 ans. La division du travail est rationnelle, c’est une division du temps et de l’espace. Société
fondamentalement basée sur des échanges économiques, commerciaux. Cette organisation rationnelle est
considérée comme une évolution qui est la meilleure possible. Distinction entre société d’insectes qui ont une
organisation figée, et société mobile. Selon Adam Smith (main invisible), il existe des lois naturelles. La division du
travail est une spécialisation et une coordination des tâches. On pourrait s’étendre sur cette rationalisation du
travail, organisation scientifique du travail (Taylor). A l’époque où écrit Durkheim, émerge le temps des
ingénieurs. Epoque de Fayol (organisation pyramidale dans les entreprises), Ford (il va combiner le travail de
Taylor et le travail à la chaine). Pour conclure cette section, la division du travail amène à la construction d’une
hiérarchie sociale qui tend à légitimer certains aspects (statut, diplôme, secteur d’activité, domaine de
compétence, hiérarchie des revenus, notoriété …). Selon les dotations que détiennent les individus (quel est son
diplôme ? ses compétences ? …), la place dans la hiérarchie sociale sera différente. Certaines dotations peuvent
en compenser d’autres. Ce qui va alors qualifier la division du travail, c’est la nature des rapports entre ceux qui
ont le pouvoir, le prestige et le revenu, ce qui définit les classes dominantes selon Weber, et ceux qui sont peu
dotés qui subissent les contraintes.
Adam Smith « recherche sur la nature les causes de la richesse des nations » s’intéresse aussi à la division du
travail. Chacun va exercer un métier basé sur des compétences qui sont limitées. Toute l’organisation de la
société va se faire autour de la division du travail. Pour cela, Durkheim utilise une méthode qui consiste à
s’appuyer sur l’histoire de la division du travail et expliquer en quoi cette division est un fait social, le produit
d’une histoire. Deux types de cause : les causes sociales qui sont primordiales (la division du travail résulte de
l’évolution historique des sociétés : urbanisation, industrialisation, développement de la société marchande) et
les causes secondaires (organico-psychiques). Il s’agit de comparer l’évolution de la nature humaine. Durkheim
incarne dans les sciences sociales en France un modèle. C’est le 1er dont la thèse se veut quantitative, s’appuyant
sur des raisonnements statistiques contrairement à la philosophie qui dominait jusque là. Toute production de
savoir n’est pas que l’accumulation de connaissances. Ces connaissances s’articulent entre elles. En tant
qu’individu, on peut agir sur la division du travail et sur l’évolution de la société. Phrase célèbre de Durkheim « il
n’y a rien dans la vie social qu’il ne soit dans les consciences individuelles seulement presque tout ce qui se trouve
dans ces dernières vient de la société ». le lien social ce sont les relations qui font que les individus forment une
société. Ce lien découle de la division du travail qui lui attribue un rôle et un statut en coordination avec les autres
et avec l’ensemble : complémentarité obligée ou solidarité raisonnée. Durkheim utilise le terme solidarité et non
le terme de lien social.
III- Les limites de la division du travail
Il arrive que la division du travail relève de formes de division particulière, anormales, même déviantes. Durkheim
énumère 3 formes anormales de la division du travail. Durkheim pense que l’excès de l’individualisation peut aller
à l’encontre de la cohésion sociale. C’est l’Etat qui va jouer le régulateur de l’espace des libertés. Le droit c’est
l’instrument de la cohésion sociale. Ce qui délimite les libertés c’est le droit. Il faut sanctionner les déviances. Il
aborde les formes anomiques de la division du travail. L’anomie se distingue de la normalité. Lorsqu’on est dans
un environnement social où il n’y a plus de normes, c’est une situation d’anomie (ex : les périodes de guerre,
crises économiques).
L’exemple de la crise économique : les normes en vigueur ne fonctionnent plus, période de chômage. Dans un
contexte anormal, on ne peut plus adopter des comportements normaux. Certains comportements seront
temporaires et considérés normaux à ce moment (ex : mendier). Le développement de la grande industrie
renforce les antagonismes entre le capital et le travail. Les intérêts des propriétaires sont divergents, dans la
grande industrie il y a des antagonismes d’intérêts entre le capital et le travail. De ce côté-là, ça rapproche la
pensée de Marx. Durkheim s’inquiète du fait que la division du travail renforce l’émiettement de l’univers
intellectuel en de nombreuses spécialités. Toutes ces spécialités étant importantes et souveraines. En fait si on
considère les savants, être savant, c’est dans la société moderne supérieure d’avoir des connaissances
extrêmement poussées dans un domaine très étroit : hyper compétence, hyperspécialisation. Cette spécialisation
des compétences est la ruine de toute science. Pour lui, le vrai savant est celui qui a des connaissances dans
toutes les matières. La fonction sociale repose plus sur l’hérédité. On est ce que l’on nait même sur la liberté des
choix, même si celle-ci est limitée.
CHAPITRE 3 : CRISE DU LIEN SOCIAL ET SOLIDARITE
Conséquences : exclusion. Terme qui apparait en 1964 (Pierre MASSET) : évoque les exclus (en marge du progrès
éco car ils ne sont pas dans le contexte) par rapport aux inclus.
Inadaptation sociale et phénomène en voie de propagation. (Difficulté d’accès au logement, pauvreté éco qui va
devenir visible dans les villes avec la crise éco notamment dans les 80’s).
Objectif du gouvernement : lutte contre le chômage et contre les nouvelles formes de pauvreté.
La Société industrielle de plus en plus riche ne s’est pas débarrassée de toute pauvreté malgré la protection
sociale et les nouveaux droits.(Michel ROCARD : création du RMI)
Depuis 2003, la pauvreté augmente en France. (Situation éco et sociale instable).
La notion d’exclusion va sortir de la marginalité pour devenir un phénomène de Société (capacités pour chacun).
Robert CASTEL (1995 : « de l’indigence à l’exclusion »).
« Métamorphose de la ? Sociale » : concept de la désaffiliation. Il définit 3 zones qui sont des espaces sociaux :
Zone d’intégration : évolution de la population, caractérise les individus ayant une situation stable et des relations
sociales variées.
Zone de vulnérabilité : les individus combinent précarité et faiblesse des rapports sociaux.
Zone de désaffiliation : les individus sont caractérisés par l’absence de travail et de liens sociaux.
Celui qui est exclu est celui qui n’a ni ressources, ni lien social.
Pour CASTEL, l’efficacité du système de protection sociale permettait de maintenir les individus pauvres autour de
la zone de vulnérabilité (rôle d’amortisseur).
Aujourd’hui, le système ne parvient plus à donner un travail à chacun.
Les individus sont touchés par la solitude dans un environnement urbain.
Se poser cette question est important, d’autant plus que certains sont privés d’emplois. Le 1er argument mis en
avant est que perdre son emploi est synonyme de perte d’identité, fragilisation économique du ménage. La
question de la perte d’identité, d’utilité sociale, regard des autres revient de manière récurrente.
Il s’agira de nuancer l’affirmation.
Introduction : Dominique Méda, philosophe et sociologue, a publié en 1995 un ouvrage qui parlait du travail, une
valeur en voie de disparition. Cet ouvrage va être un point de départ. Nous sommes dans une société où nous
nous considérons comme producteur. Karl Marx (milieu 19ème siècle) parle de la valeur travail et considère que le
mode de production capitaliste est un mode d’organisation social dans lequel les individus sont mis au travail.
L’exploitation du travail, aliénation au travail pour la production est au cœur même de la situation économique.
La prolétarisation est devenue la salarisation : la salarié est aliéné. La salarisation est un contrat par lequel le
salarié renonce à la liberté de l’usage de son temps, met à disposition contre un salaire, son temps, sa santé … Il
renonce à tout autre aspiration pour mettre au service d’un projet économique qui sera profitable à un autre. Le
salarié est payé pour renoncer à sa liberté. Le fruit de l’exploitation ne lui appartient pas.
Les biens matériels vont enrichir ceux qui ont les moyens de production. Les salariés recevront une part, qui
revient dans le système productif (pour consommer ce qui assure un débouché, pour mettre en service toutes ses
capacités). Le travail est au cœur du système économique. Tout ce que nous faisons est considéré comme un
travail, et toute vie est production. Il semblerait que nous ayons intégré que le travail est dans la nature humaine.
Après tout ce que nous appelons la nature n’est il pas le produit du travail des hommes ? Nous sommes des
ennemis de la nature. Le mot « environnement » n’est pas juste car ce qui nous environne c’est ce que l’on a
construit. Il n’est pas extérieur à nous-mêmes. Nous en sommes une des composantes.
Le travail est au cœur de la vision contemporaine de la société et serait au cœur du lien social.
Dans une société où le travail occupe l’essentiel du temps, constitue la base de la rémunération et identité
sociale, ceux qui sont privés de travail se trouvent exclus. Etre privé du travail, c’est être plus ou moins exclu de la
normalité sociale. Vouloir un travail (c’est exercer un travail socialement utile même bénévolement), c’est
d’abord une revendication d’intégration sociale, revendication de reconnaissance et éventuellement l’accès à un
revenu, être comme les autres, ne pas être assisté, le travail est une norme au sens Durkheimien du terme. Il est
normal de travail.
Le travail est il le vecteur fondamental du lien social ?
On peut considérer d’autres espaces sociaux, qui forment du lien social. Le travail n’est pas le seul lieu de
fondement de lien social. Le lien social est il le but du travail ? Non, le travail c’est produire. Nous travaillons pour
vivre, car on ne peut pas faire autrement. Nous vendons notre force de travail. Nous sommes contraints de
l’obligation du travail. Le but du travail en soi n’est pas de générer du lien social. L’idée que le travail est le lien
social est une conception économique. Ceux qui ont intérêt à la reproduction du système sociale tel qu’il est, ceux
qui tirent profit de notre modèle économique ont intérêt de mettre d’abord le travail comme fondement du lien
social. Nous nous devons de travailler + vieux car nous vivons plus longtemps. Pour Marx, le travail est un besoin
vital. Le passage du capitalisme au communisme, c’est la société socialiste.
Pour Aristote, l’économie relève de la société domestique.
Comment rendre supportable la pauvreté ? Comment aborder la théorie de l’exclusion (voir dossier)
L’aide sociale s’apparente souvent à la charité.