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La négociation commerciale multilatérale

Présentée par :

SALMA BOUAROUA

DAMNATI NOUR OUMAIMA

LE GRAND MICHEL AMAL encadré par :

Ms MIMOU BOUARFA
Introduction

Problématique général

Partie I : la négociation commercial international

Définition de la négociation commercial

Processus de la négociation commercial

l’impact de la culture dans la négociation commercial

Partie II : la négociation multilateral

I. définition

II. Les avantages

III. Les menaces

IV. Les enjeux

V. Les huits cycles de négociation multilatérale

VI. Les règles

VII. La crise de la négociation commerciale multilatérale

Conclusion

Problématique générale

• Quel est L'impact de la culture Dans la négociation commerciale


internationale?

Questions secondaires

• C’est quoi une négociation commerciale ?


• Comment la culture influence sur la négociation commerciale
internationale?

• QUEL sont les règles de jeux dans la négociation multilatérale?

Partie i : La négociation commercial

• La négociation est une activité qui met face à face deux ou plusieurs
acteurs qui, confrontés à la fois à des divergences et des interdépendances,
choisissent de rechercher volontairement une solution mutuellement
acceptable qui leur permette de créer, maintenir ou développer une
relation

Le processus de négociation

• Préparation de négociation

• Discussion du problème

• Proposition de solutions

• Négociation d’un compromis

• Finalisation / accords

Préparation de négociation

a) Fixez des objectifs clairs, faciles à comprendre, mesurables, et opportuns et il


faut identifier un ensemble d’objectifs :

• Un objectif maximum

• Un objectif minimum

• Un objectif cible

b ) Anticipez les réclamations et les réactions de l’autre (desutres) partie(s)

c) Développez une stratégie:

• La stratégie vous aidera à décider comment vous pouvez :


• Transmettre l’information sur votre position et vos buts.

• Façonner le climat de la négociation.

d) Pendant la négociation, vous devez vous préparer à :

• Vous présentez (ainsi que les membres de votre équipe).

• Définir les règles de la rencontre (pourquoi cette rencontre, pour quelle


durée, qui parlera en premier, etc.).

• Présenter votre opinion sur les questions à aborder.

• Obtenir une séance d’information sur l’opinion de l’autre partie.

2) Discussion du problème

• Il est important que vous compreniez les problèmes et les objectifs de


l’autre partie

• L’aptitude la plus importante dont vous ayez besoin est la capacité à


écouter

• Une autre qualité importante est de savoir poser les bonnes questions

3) Proposition de solutions

• Afin de pouvoir proposer des solutions, vous devez pouvoir résumer ce


qui a été dit, en analyser les conséquences, et être capable de proposer des
suggestions ou solutions innovantes basées sur l’analyse

4) Négociation d’un compris

• Pendant la négociation, vousdevez toujours garder à l’esprit vos objectifs.


A chaque fois que vous faites une nouvelle proposition, vous devez être
sûr qu’elle s’inscrit dans vos limites.

• Parfois cela demande de réfléchir vite. Il peut être bon d’interrompre la


séance pour une durée plus ou moins longue

5) Finalisation / accord

• Formulation d’un accord


• Préparation de la mise en œuvre

• Examen de votre expérience de la négociation

Les caractéristiques et les enjeux de la négociation commerciale

Le face-à-face

La volonté de parvenir à une solution mutuellement acceptable

La mise en place d'un système d'échanges et de mobilisation de ressources entre


les parties

1-Le face-à-face Lors des négociations face à face, les parties échanges,
utilisent des rites etdes procédures qui sont influencés par la culture et par
conséquent peuvent être différents d'une culture à une autre.
EXEMPLE : Si en chine il est coutume d'accorder des faveurs à ses
collaborateurs ou futurs collaborateurs dans le but d'établir des relations qui
faciliteront les affaires, les cultures occidentales considèrent cela comme une
corruption et une pratique déloyale.

2-La volonté de parvenir à une solution mutuellement acceptable: Cet


engagent à négocier laisse sous-entendre que chaque partie est prête à faire des
concessions pour trouver une solution gagnant-gagnant

3-La mise en place d'un système d'échanges et de mobilisation de ressources


entre les parties: pour parvenir à cet accord mutuel les parties doivent s'investir
aussi bien en ressources financière, humaine, technique et logistique en vue
d'honorer leur engagement à négocier. La réussite de l'opération de négociation
internationale repose alors sur des points sur lesquels les interactions des parties
vont opérer

Les facteurs de succès à la négociation commercial

La préparation de la négociation internationale doit être fine et approfondie sur


les aspects juridiques, économiques et relationnels. Le négociateur international
ne doit pas négliger ni n'ignorer aucun de ces aspects. Une bonne connaissance
du milieu des affaires et des pratiques coutumiers et commerciales du pays de
son collaborateur passe nécessairement par des recherches sur le pays concerné
dans la préparation de la négociation.

L’approche de la dimension culturelle dans la négociation


commerciale internationale

La nature de la culture

La culture détermine notre façon de penser, de se comporter et de réagir par


rapport aux événements de la vie.

Dans les négociations comme dans les actions humaines, la réflexion précède la
réaction.

Dans un environnement interculturel, chaque culture génère des approches


cognitives très différentes. Face à un même problème, les personnes issues de
cultures différentes réagissent différemment.

Les acteurs de la négociation

La négociation commerciale met deux acteurs dans une relation de face à face.
L’un des deux cherche à satisfaire, un besoin par l’acquisition d’un produit. Il
est demandeur du produit. C’est un acheteur. Il peut être acheteur professionnel
ou non ; il peut acheter pour son propre compte ou pour celui d’une autre
personne.

• Il tire profit de la relation commerciale par la satisfaction de son besoin.


L’autre acteur est le vendeur. Il cherche à assurer le dynamisme
commercial de son entreprise. Si son but apparent est de vendre, son but
réel est de faire acheter le produit par quelqu’un qui en éprouve le besoin.

L'impact de la culture dans la négociation internationale

La question de la culture revient à toutes les étapes de l'internationalisation de


l'entreprise. Il est donc crucial de connaître la culture des collaborateurs
étrangers avec qui on travaille. Il faut interpréter les comportements et même les
gestes.
Pour une négociation réussie avec des collaborateurs étrangers, il faut savoir et
accepter que les systèmes de références ne sont pas les mêmes dans tous les pays
et qu'il faut prendre la peine et le temps de les comprendre
L’approche de la dimension culturelle dans la négociation commerciale
internationale : video2*

La négociation interculturelle a de plus sa propre dynamique. Chaque


négociation est spécifique et l'interaction qui se produit entre les deux
négociateurs de cultures différentes peut ne ressembler à aucune autre. Pour
dialoguer avec d'autres cultures il est d'abord nécessaire d'envisager la culture
comme une globalité. Mais surtout il faut prendre conscience que s'ouvrir aux
autres, c'est aussi s'ouvrir à la connaissance de soi et de sa propre culture
Partie ii : la négociation multilatérale

A la veille du lancement d'un nouveau cycle de négociations commerciales


multilatérales et face aux inquiétudes que suscite la libéralisation des échanges,
le Conseil économique et social souligne la nécessité d'un cadre qui assure non
seulement le progrès économique mais également le progrès social prenant ainsi
en compte à la fois les différentes dimensions de l'échange international mais
également l'attente de la société.
LES AVANTAGES

1. Le système contribue au maintien de la paix

2. Les différends sont réglés de façon constructive

3. Les règles facilitent les choses pour tout le monde

4. La libéralisation des échanges réduit le coût de la vie

5. Elle offre un plus large choix de produits aux caractéristiques plus variées

6. Le commerce accroît les revenus

7. Le commerce stimule la croissance économique

8. Les principes fondamentaux rendent le système plus efficace

9. Les gouvernements sont à l’abri des pressions

10. Le système encourage la bonne gestion des affaires publiques

Aussi bien pour l’argent que nous avons en poche et les marchandises et les
services que nous utilisons que pour l’instauration d’un monde plus pacifique,
l’OMC et le système commercial offrent de nombreux avantages dont certains
sont bien connus et d’autres, moins évidents Le monde est complexe. Malgré
sa concision, cette brochure tente de rendre compte du caractère complexe
et dynamique du commerce. Elle met en lumière certains des avantages du
système commercial de l’OMC, sans pour autant prétendre que tout est
parfait—sinon, il ne serait pas nécessaire de continuer à négocier, ni
d’adapter et de réformer constamment le système. Elle ne prétend pas non
plus que tout le monde est d’accord sur tout à l’OMC. C’est là l’une des
principales raisons d’être du système: c’est une tribune où les pays peuvent
exprimer leurs divergences sur les questions commerciales. Cela dit, de
nombreuses raisons majeures font que notre situation est meilleure avec le
système que sans lui. En voici dix.
1- Le système contribue au maintien de la paix
Cela peut paraître exagéré et il ne faudrait pas insister trop là-dessus. Mais
le système contribue réellement au maintien de la paix entre les nations,
et si nous comprenons pourquoi, nous voyons mieux ce qu’il accomplit
effectivement.
La paix est en partie la résultante de deux des principes fondamentaux du
système commercial: favoriser la liberté des échanges et offrir aux pays un
moyen constructif et équitable de régler les différends portant sur les questions
commerciales. La paix résulte aussi de la confiance et de la coopération que le
système engendre et renforce sur le plan international. L’histoire regorge
d’exemples de différends commerciaux qui ont dégénéré en guerres. L’un des
plusfrappants est celui de la guerre commerciale des années 30, où les pays ont à
qui mieux mieux élevé des obstacles au commerce pour protéger leurs
producteurs nationaux et ont pris des mesures de rétorsion face aux obstacles
érigés par les autres, ce qui a aggravé la grande dépression et a contribué en
définitive au déclenchement de la seconde guerre mondiale.
Juste après la seconde guerre mondiale, deux faits nouveaux ont permis
d’éviterla réapparition des tensions commerciales antérieures. En Europe, une
coopération internationale s’estinstaurée dans les secteurs du charbon et de la
sidérurgie. Au niveau mondial,
l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) a été signé.Ces
deux initiatives ont été un succès,au point qu’elles ont pris une ampleur considérable:
l’une est devenue l’Union européenne, l’autre, l’Organisation mondiale du
commerce
Les vendeurs hésitent généralement à se battre contre leurs clients
2/Le système permet de régler les différends de façon constructive
À mesure que le volume du commerce s’accroît et qu’augmente le nombre
des produits entrant dans les échanges ainsi que le nombre d’entreprises et de
pays commerçants, les risques de différends se multiplient. Le système de
l’OMC permet de régler ces différends de façon pacifique et constructive.
La libéralisation et l’expansion du commerce pourraient avoir un aspect négatif.
Plus de commerce signifie plus de risques de différends. Si on ne s’en
préoccupait pas, ceux-ci pourraient conduire à de graves conflits. Mais en
réalité, le fait que les pays peuvent
s’adresser à des organisations, notamment à l’OMC, pour régler leurs différends
commerciaux permet d’apaiser bien des tensions nées des échanges
internationaux.
Les pays qu’oppose un différend cherchent toujours à se conformeraux
accords

3- Un système fondé sur des règles et non sur des rapports de force facilite les choses
pour tout le monde
L’OMC ne prétend pas rendre tous les pays égaux. Mais elle réduit
certaines inégalités, permettant aux petits pays de mieux se faire entendre
et, parallèlement, libérant les grandes puissances de la tâche complexe de
devoir négocier des accords commerciaux avec chacun de leurs nombreux
partenaires commerciaux.
À l’OMC, les décisions sont prises par consensus. Les accords de l’OMC ont été
négociés par tous les Membres, approuvés par consensus et ratifiés par chaque
parlement. Les accords s’appliquent à chacun. Tous les pays, riches ou pauvres,
ont le droit de s’attaquer mutuellement dans le cadre des procédures de
règlement des différends de l’OMC
Les petits pays ont une position de négociation plus favorable et les choses sont
plus faciles pour les grands pays
4- La libéralisation des échanges réduit le coût de la vie
Nous sommes tous des consommateurs. Le prix des produits alimentaires,
des vêtements, des produits de première nécessité, des produits de luxe et
de tout le reste subit l’influence des politiques commerciales
Le protectionnisme coûte cher: il fait monter les prix. Le système mondial de
l’OMC permet d’abaisser les obstacles au commerce par voie de négociation et
d’appliquer le principe de la non-discrimination. Il en résulte une réduction des
coûts de production (car les importations utilisées dans la production sont moins
chères) ainsi que des prix des produits finis et des services, et, en définitive, un
abaissement du coût de la vie

D’après une estimation, les consommateurs et les gouvernements des pays riches
paient 350 milliards de dollars par an pour soutenir l’agriculture. C’est assez pour
offrir aux 41 millions de vaches laitières de ces pays un voyage autour du monde en
avion en première classe.

Des restrictions appliquées par les États-Unis aux voitures japonaises ont augmenté
le prix de toutes les voitures et entraîne la suppression d’emplois dans ce secteur
aux États-Unis

5-Elle offre aux consommateurs un plus large choix de produits aux caractéristiques
plus variées

Songez à toutes les choses dont nous disposons aujourd’hui parce que nous
pouvons les importer : des fruits et légumes hors saison, des produits
alimentaires, des vêtements et d’autres produits autrefois considérés
comme exotiques, des fleurs coupées provenant de n’importe quelle partie
du monde, toutes sortes d’articles ménagers, de livres, de musiques, etc

Parfois, le succès d’un produit ou d’un service importé sur le marché intérieur
peut aussi encourager de nouveaux producteurs locaux à entrer en lice, ce qui
élargit le choix des marques offertes aux consommateurs ainsi que la gamme des
marchandises et des services produits localement. Si le commerce nous permet
d’importer davantage, il permet aussi aux autres d’acheter chez nous en plus
grande quantité. Il accroît nos revenus, ce qui nous donne les moyens de profiter
des possibilités de choix nouvelles qui nous sont offertes.
6-Le commerce accroît les revenus
L’abaissement des obstacles au commerce permet aux échanges de
progresser, ce qui améliore les revenus - ceux des États et ceux des
particuliers. Mais certains ajustements sont nécessaires.
Selon les propres estimations de l’OMC, les accords commerciaux conclus en
2001 à l’issue du Cycle dOHA ont entraîné une augmentation du revenu
mondial se situant entre 109 et 510 milliards de dollars (selon les hypothèses de
calcul et compte tenu des marges d’erreur). D’autres économistes ont abouti à
des chiffres similaires
L’accroissement des revenus signifie que les gouvernements disposent de
ressources à redistribuer
7- Le commerce stimule la croissance économique, ce qui peut être bon pour l’emploi

Il ne fait pas de doute que le commerce peut créer des emplois. Dans la
pratique, les faits montrent souvent que l’abaissement des obstacles au
commerce a été bénéfique pour l’emploi— même si un certain nombre de
facteurs compliquent la situation. Néanmoins, l’autre voie—le
protectionnisme—n’est pas celle qui permet de résoudre les problèmes de
l’emploi.

Il est difficile de traiter cette question en quelques mots. Il y a de fortes raisons


de croire que le commerce stimule la croissance économique et que la croissance
économique crée des emplois. Il est également vrai qu’il y ades pertes d’emplois
même lorsque le commerce est en expansion. Mais une analyse fiable de cette
question pose au moins deux problèmes
Une politique gouvernementale bien conçue tire parti du fait que la libéralisation
des échanges contribue à la création d’emplois
8- Les principes fondamentaux rendent le système plus
efficace sur le plan économique et réduisent les coûts

Le système commercial présente de nombreux avantages qui sont plus


difficiles à chiffrer, mais qui n’en sont pas moins importants. Ils découlent
des principes essentiels qui sont au cœur du système, et rendent la vie plus
facile aux entreprises qui participent directement au commerce
international et aux producteurs de marchandises et de services.

Le commerce rend possible un partage du travail entre les pays. Il permet


d’utiliser les ressources de manière plus appropriée et plus efficace pour la
production. Mais le système commercial de l’OMC offre plus que
cela. Il contribue à accroître l’efficacité et à réduire les coûts davantage encore,
en raison des principes importants qu’il consacre.
L’égalité de traitement est la meilleure solution pour tous
9-Le système met les gouvernements à l’abri des intérêts particuliers
Le système du GATT/de l’OMC qui s’est développé dans la deuxième moitié du
20e siècle aide les gouvernements à adopter une conception plus équilibrée de la
politique commerciale. Les gouvernements sont mieux placés pour résister aux
groupes de pression qui représentent des intérêts particuliers étroits et donner la
priorité à des compromis faits dans l’intérêt de chaque agent économique.

Les gouvernements sont mieux à même d’échapper à l’influence des groupes


de pression
10-le système encourage la bonne gestion des affaires publiques
Dans le cadre des règles de l’OMC, une fois que l’engagement a été pris de
libéraliser un secteur, il est difficile de revenir en arrière. Les règles
découragent aussi l’adoption de diverses politiques peu judicieuses. Pour les
entreprises, cela signifie plus de certitude et de clarté dans les conditions
des échanges. Pour les gouvernements, cela peut souvent se traduire par
une bonne discipline.

Les règles incluent l’engagement de ne pas revenir à des politiques peu


judicieuses. Le protectionnisme en général est peu judicieux en raison du
dommage qu’il cause tant sur le marché intérieur qu’au niveau international,
comme nous l’avons déjà vu

Les règles limitent les possibilités de corruption


3- LES MENACES

La croissance de l'économie mondiale est faible et fragile.

L'environnement financier mondial n'est pas totalement stabilisé.

La période est marquée par le creusement des déséquilibres et l'accentuation des


conflits commerciaux.

Une poussée générale du protectionnisme, jusqu'ici contenu dans des limites


raisonnables, ne peut être exclue. Face à cette conjugaison de risques, qui peut
rappeler, à certains égards, la situation de l'entre-deux guerres, l'ouverture de
nouvelles négociations constitue une réponse appropriée, car dans le passé,
l’expérience le montre jamais le protectionnisme n’a permis de surmonter
durablement les difficulté

La croissance de l économie mondiale pourrait s'affaiblir et se fragiliser. La


production augmente moins vite que le commerce.

En effet la croissance économique est généralement mesurée par l utilisation d


indicateurs économiques dont le plus courant est le produit intérieur brut ( P I B
). Or, les chiffres du P I B qui ont été publiés jusqu'à présent ( juillet 2019
), conjugués au fléchissement général de l inflation, laissent entrevoir une
activité mondiale inférieure aux prévisions.

En outre, l'environnement financier mondial n est pas totalement stabilisé. L


instabilité financière s est accrue, qu 'il s' agisse des taux de change, des flux de
capitaux ou de matières premières. N oublions pas que les divergences entre
pays favorisent l instabilité. Cette période est marquée par le creusement des
déséquilibres et l accentuation des conflits commerciaux mondiaux.

Une poussée du protectionnisme jusqu' ici contenue dans des limites


raisonnables ne peut être exclue. Face à cette conjugaison de risques, qui peut
rappeler à certains égards , la situation de l entre-deux guerres, l'ouverture de
nouvelles négociations constitue une réponse appropriée car dans le passé,
l'expérience le montre. Jamais le protectionnisme n a permis de surmonter
durablement les difficultés économiques et sociales d un pays.

La création de l 'O M C n' a pas remis en cause la règle de consensus à la fois


nécessaire pour respecter la souveraineté des États mais d'autant plus bloquants
que le nombre de pays membre a augmenté.

Donc les divergences de ces pays a rendu difficile tout accord obligatoirement
accepté par tous les membres afin d être validé.Le blocage du cycle de
négociations a conduit les principaux acteurs du commerce mondial à passer des
accords alternatifs bilatéraux en dehors de l' O M C

Ces accords en effet, peuvent engendrer un mécanisme par lequelun pays va être
amené à accorder un tarif préférentiel a un autre pays ( et donc importer
prioritairement depuis un pays ) alors qu'il n est pas nécessairement optimal pour
lui mais simplement parce qu'il existe un accord avec ce pays.
4- LES ENJEUX

Les négociations commerciales multilatérales visent à la libération Des


échanges mondiaux sur la base d’un avantage mutuel.

Les fondements doctrinaux de la négociation commerciale multilatérale se


distinguent du mercantilisme du fait de la possibilité d'un jeu gagnant-gagnant.

Pour tous les pays les gains espérés du côté des exportations doivent pouvoir
l’emporter sur les pertes attendues du côté des importations.

Le mercantiliste, Antoine de Montchrestien , écrivait dans son

Traité L’Economie Politique ( 1615 ) " Nous faisons autant de pertes que
l’étranger fait de gains ".

Le processus de négociations multilatérale est basé sur le schéma suivant :

" L' ouverture du marché national induit des pertes qui doivent être plus que
compensées par les gains attendus de l'ouverture des marchés étrangers."

III - LES CYCLES DE NÉGOCIATIONS DU COMMERCE

MULTILATÉRAL

1 ). Création et caractéristiques

Le G A T T ( Accord énéral sur les tarifs douaniers et le commerce ) puis l '


O M C ( Organisation Mondiale du Commerce ) ont créé un cadre de
négociations afin que les États puissent libérer le commerce et les échanges.

Ce cadre de négociations sont les rounds ou les cycles de négociations qui


doivent permettre d aboutir à de nouveaux accords encadrant le commerce
international en favorisant la libéralisation des échanges.

Ces rounds sont caractérisés par leur globalité et leur consensuel.

Ces deux éléments sont importants et complémentaires.

Ce qui veut dire qu'un État quand il va négocier avec les autres
Etats , il va certaines fois accepter de faire des concessions dans un domaine
afin d'obtenir des avantages dans un autre domaine.

C'est ce qu'on appelle les négociations globales.

La globalité est nécessaire parce-que les négociations sont

consensuelles. Tous les États doivent être d accord pour arriver a un accord
particulier. " Il n'y aura d'accord sur rien, tant qu'il n'y a pas d'accord sut tout".

En effet, l' O M C ne dispose pas de pouvoirs supranationaux.

Autrement dit, aucun pays ne peut être contraint d'accepter des règles
auxquelles il n 'avait pas souscrit ( c'est a dire donner son adhésion ).

Donc une des spécificités de cette organisation ( OMC) est

d'être basé sur le principe de consensus entre pays membre.

De ce fait les cycles de négociations ont permis de négocier un


certain nombre d'accords commerciaux.

Les principaux sont les suivants :

-- le G A T T : pour les marchandises

-- l' A G C S : l'accord général sur le commerce des services

-- l' A D I P I C : l'accord sur les aspects de droit de propriété intellectuelle qui

Touche au commerce

Le cycle de négociations ou round est en fait le sommet où

chaque décision est prise.

Ces cycles sont généralement désignés par le nom de la ville où

ils ont été ouverts, par le pays auquel appartient cette ville ou encore par des

noms de responsables politiques.


2 ). Les neuf cycles de négociation

Le GATT a connu huit cycles de négociations. On n'est passé

de 23 pays en 1947 à 120 pays signataires à la fin de l'année 1994 date à

laquelle l'accord du GATT donne naissance à l'OMC ( Organisation Mondial du

Commerce ).

Les cinq premiers cycles de négociations ont surtout produit des accords de

Réduction des droits de douanes :

-- cycle de Genève ( 1947 )

-- cycle d'Annecy ( 1949 )

-- cycle de Torquay ( 1951 )

-- un autre cycle de Genève ( 1956 )

-- Dillon Round ( 1960 - 1961 )

La sortie de la France du GATT début 1963 à l'initiative du

Général De Gaulle, a conduit à de vastes manifestations dans le monde contre

le " protectionnisme immoral de la France ". Ce scandale a débouché sur sa

Réinsertion fin 1963.

Les trois derniers cycles de négociations sous l ' égide du GATT :

--Kennedy Round ( de mai 1964 à juin 1967 )


--Tokyo Round ( de septembre 1973 à avril 1994 )

-- Uruguay Round ( de septembre 1986 à avril 1994 )

Durant ces cycles de négociations on a vu augmenter le nombre de pays


signataires et en même temps s'étendre le champs des

négociations.

Pendant près d 'un demi siècle. 46 ans exactement, les

principes juridiques fondamentaux du GATT sont restés pour l'essentiel tels

qu'ils étaient en 1948.

Des adjonctions y ont été apportées sous forme d'une section

sur le développement ajoutées dans les années soixante et d'accords

plurilateraux ( c'est à dire à participation volontaire ) dans les années soixante-


dix et les efforts se sont poursuivis pour continuer à réduire les droits de

douanes.

Le GATT reposait sur le principe que le libre échange

Bénéficierait à tous les États participant au commerce international.

Sa mission était d'abolir tous les obstacles aux échanges et

les huit négociations multilatérales organisées sous son égide y ont en effet

contribué de façon décisive.

Ces négociations ont favorisé une croissance régulière et

forte. Celle ci s'appuyait sur plusieurs facteurs :

-- expansion de l'économie américaine

-- intégration européenne

-- reconstruction du Japon
-- énergie à bon marché

-- stabilité monétaire

-- industrialisation du tiers monde

Des statistiques ont démontré que pour les produits manufacturés le commerce a
été multiplié par 30 et la production par 8.

Des huit cycles de négociations organisés durant le GATT,

c'est du dernier " cycle l'Uruguay " qu'est né l'OMC ( Organisation Mondial du

Commerce ). C'était le premier janvier 1995 des dispositions de l'accord de

Marrakech signé le 15 avril 1994.

Ce cycle d'Uruguay est un cycle ou round dans lequel

d'importantes décisions ont été prises. Comme le démantèlement des

accords concernant le textile et l'inclusion des négociations sur les services,

l'agriculture, l'investissement et la propriété intellectuelle.

Réunis à Marrakech à la fin de l'année 1994, 111 pays membres concluent les
accords de l'Uruguay Round qu'ils installent avec la signature de l acte final et la
création de l'OMC.

L'OMC poursuit ses efforts de libéralisation des échanges et

d'ouverture de marché tout en élaborant les règles permettant de faire du

commerce international l'un des instruments du développement durable, objectif


de l'ensemble des organisations internationales.

Depuis la naissance de l OMC à ce jour il n y a eu qu un seul

cycle sous l 'égide de celle ci. C'est le cycle de Doha.

Après l échec de la conférence ministérielle de Seattle


( 1999) --désaccord sur la teneur de l'agenda -- , les membres de l'OMC ont

décide lors de la conférence de Doha (2001) d'entamer un nouveau cycle de


négociations commerciales internationales, appelé " Programme de Doha

Pour le Développement ".

Ce nouveau cycle succède au cycle d'Uruguay.

Avec ce programme , les membres de l'OMC ont mis les

questions relatives au développement et les intérêts des pays en développement


au centre des travaux de l'OMC ( stimuler le commerce des

pays les moins avancés ).

Ce programme porte sur 21 sujets et la date limite pour

la conclusion de ces négociations avait été fixée au départ au premier janvier

2005. Mais on constate, lors des conférences ministérielles de 2003 ( Cancún)

et 2005 ( Hong-Kong ), l'ampleur des divergences qui opposent les pays du Sud

et du Nord. membres. ( En juillet 2006 les négociations sont officiellement


suspendues.

Les négociations vont reprendre en 2007 avec l'objectif de sortir de l'impasse.

Mais les quatre principaux acteurs de ces négociations ( Australie - Brésil -


Union Européenne - Inde ) n'arrivaient pas à s'entendre.

En réalité c'est surtout l'agriculture, les produits industriels et les services

qui continuent de bloquer les négociations. D'un côté, le différent porte sur les
subventions à la production et à l'exportation de produits agricoles ainsi que
l'accès aux marchés dans les pays industrialisés. Ces derniers exigent des
concessions pour pouvoir continuer à protéger les produits qu'ils considèrent
comme stratégiques.

D'un autre côté ce sont les grands pays émergents qui rechignent à baisser les
droits de douane à l'importation des produits industriels.
Le cycle de Doha avait pour objectif de reformer en profondeur le système
commercial international grâce à la réduction des obstacles du commerce et à
l'adaptation des règles commerciales révisées.

Pour rappel, le cycle Doha était censé durer 3ans mais la durée de ce cycle

arrive pratiquement à sa 18eme année sans qu'aucun de ses objectifs

d'origine n'ait été atteint, faute d'accord global sur les sujets abordés.

Les négociations se heurtent aux intérêts individuelsdes pays membres.

Le principal objectif de ce projet est de libéraliser l'économie mondiale.

3). Règles et crises

Les négociations commerciales multilatérales impliquent


l'ensemble des pays membres auxquels s'associent les pays candidats et d'après
la clause de la nation la plus favorisée (c’est à dire tout avantage commerciale
accordé par un pays à un autre doit être accordé à la totalité des membres de
l'OMC ).

L'ouverture d'un Round commercial ne marque pas le début de


la négociation mais sa poursuite.

La négociation doit d'abord définir les thèmes à


négocier "Agenda ". Après l'échec de Cancún (2003) seul l'accélération du
dédouanement a été dans l'agenda.

L'Agenda reste très diversifié : l'ordre du jour du cycle de


l'Uruguay contenait 15 sujets et celui du cycle de Doha 33 sujets.

Certains thèmes du cycle Doha portent sur la révision des règles

ou des procédures de l'OMC ( l'anti-dumping - le règlement de différents - les

accords régionaux )
Le programme inclut des questions liées à la situation

particulières de certains pays membres ( exemple : Pays Moins Avancés PMA )

PMA est une catégorie de pays créé en 1971 par l' ONU

Malgré l'effort fournit lors des négociations commerciales

multilatérales sous l'égide de l'OMC, le commerce international a connu deux


crises depuis les année 2000.

Une première crise alimentaire et des matières premières

entre la conférence de Doha ( novembre 2001 ) et le pic de juillet 2008. Le prix


des produits alimentaires a été multiplié par 2,3.

Une seconde crise subprimes et récession entre le

troisième trimestre 2008 et le premier trimestre 2009, le commerce international

a chuté de 38% avant de se redresser légèrement au cours du deuxième trimestre


2009.

CONCLUSION

On peut rappeler que les négociations commerciales multilatérales sont un

ensemble de démarches effectuées par les représentants des pays membres

de l'institution ( Organisation Mondiale du Commerce OMC ) pour conclure

dans un terme plus ou moins éloigné un accord commercial liant plusieurs


parties.

Orientées vers l'ouverture progressive des marchés, les négociations y Sont


permanentes ou du moins elles doivent être relancées régulièrement

( principe du vélo : pédaler pour ne pas tomber ).


Les accords négociés et signés par la majeur partie des puissances commerciales
du monde et ratifiés par leur parlement, sont au coeur de l'OMC.

Leur but est de favoriser la bonne marche , la prévisibilité et la liberté des

échanges.

Pour renforcer la capacité des pays les plus pauvres de participer d'avantage

aux négociations commerciales multilatérales, plusieurs pays dont la Chine,

le Norvège, le Japon, la Suède et bien d autres se sont proposés d'aider ces

pays en leur faisant des dons.

L'OMC met en relief les avantages du système commercial sans prétendre qu'il

Est parfait. Si non, il ne serait pas nécessaire de continuer à négocier.

Et si toutefois des cycles de négociations du commerce multilatéral aboutissent à


des échecs, les pays membres au lieu d'accorder une gravité

Excessive à ce résultat, doivent en tirer les conséquences et essayer d'y


Remédier lors des prochaines négociations.

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