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https://www.tvlux.be/video/info/nature/arlon-stage-d
e-survie-en-pleine-nature_32407.html#
la survie La peur
L’accident aérien en Colombie n’est pas le premier à décimer une équipe entière de sportifs.
L’un des pires de l’histoire s’est produit le 13 octobre 1972 : un avion transportant des
rugbymen uruguayens et leurs familles s’écrase dans les Andes. Les secours n’arriveront
que deux mois plus tard. Pour survivre, les rescapés ont mangé les corps des passagers
décédés. Parmi ces survivants, le Dr Roberto Canessa. Il témoigne.
Tout, dans ce récit, est glaçant. Le 13 octobre 1972, l’avion en provenance d’Uruguay
transportant une équipe de rugby, leurs amis et leurs familles, arrive dans la région des
Andes en Argentine, près de la frontière avec le Chili. Suite à une erreur de calcul, l’appareil
percute une montagne. Le choc est terrible. Coupé en deux et privé d’ailes, l’avion glisse
sur une pente et s’immobilise. Entre le crash et l’arrivée des secours, deux mois s’écoulent.
Deux mois durant lesquels les survivants ont traversé les pires épreuves auxquelles
peuvent être confrontés des hommes et des femmes.
La fascination qu’a exercée ce fait divers, devenu un livre puis un film, intitulés Les
Survivants, n’est pas seulement morbide. Les hauts le cœur qu’il provoque encore chez
ceux qui ont vu le film cumulent les sources d’angoisses : d’abord, le crash d’avion. La peur
d’une mort violente. L’isolement dans la montagne. Les avalanches. Le froid extrême. La
faim qui essore les boyaux. Et l’ultime effroi : le cannibalisme…
Car pour se nourrir, perdus au milieu de nulle part dans les Andes, les survivants ont
mangé les corps des passagers décédés, conservés dans le froid et la neige.
Quels enseignements tirer d’une telle tragédie ? Roberto Canessa, l’un des seize survivants
de ce crash, revient sur l’histoire dans son livre intitulé Je devais survivre, paru début mars,
en anglais et en espagnol, chez l’éditeur américain Simon & Schuster.
Il raconte ce moment terrible où il faut agir, alors que la faim brouille le corps et l’esprit.
Quatre amis sont penchés sur l’un de leur copain décédé, des lames de rasoir et du verre
brisé dans les mains : « Je ne pourrai jamais oublier cette première incision, neuf jours
après l’accident, écrit Canessa. Chacun de nous a pris sa propre décision. Et une fois que
nous l’avions faite, elle était irréversible. C’était notre dernier adieu à l’innocence. »
Il poursuit : « Nous savions ce qu’il fallait faire, mais c’était trop dur à admettre. Les corps
de nos amis et coéquipiers, conservés dehors dans la neige et la glace, contenaient les
protéines qui pourraient nous aider à survivre. Mais pourrions-nous le faire ? »
« Je suis sorti dans la neige et j’ai prié Dieu pour qu’il m’oriente. Sans son consentement, je
sentais que je devrais violer la mémoire de mes amis ; que je risquais de voler leurs âmes.
Nous nous sommes demandés si nous étions en train de nous transformer en bêtes
sauvages. En vérité, nous étions en train de repousser les limites de notre peur. »
Canessa explique qu’il reste tourmenté depuis l’accident parce qu’ils ont été contraints de
faire. Ils ont décidé de ne pas mentir à leur entourage : « Nous avons dû manger nos amis
morts. Dieu merci, les gens ont été réceptifs et très solidaires. Ils ont considéré que nous
avions fait ce que nous devions faire. »
Les survivants sont retournés sur le site de l’accident pour enterrer sous des pierres les
corps de leurs compagnons décédés. Un lieu qu’ils ont marqué d’une croix, pour que
personne ne les oublie jamais.
La négation complexe:
Exemple: Nous sommes au milieu de NULLE PART, il n’y a RİEN, il n’y a PERSONNE, il n’y a AUCUN
habitant, on ne va JAMAİS s’en sortir…