SECTION 1 : LE ROI MÉROVINGIEN ET LA CONCEPTION DU POUVOIR

I- Les traditions proprement franques

Bannus : Pouvoir de commendement du chef

→ Désobéissance du ban du roi = forte punition
→ Avoir le ban permet de lever l’ost (heriban= ban de guerre)
Mundium (mainbour) : Protection

A) Le lien personnel

Le roi est à la tête d’une “suite” de guerriers

→ Serment de fidélité
→ Homme libre (leude)
→ Probable héritage romain (Tacite / Pline le Jeune)
→ Fort héritage germain (soumission “par les mains” / commendatio)

B) Partage et patrimonialité

Roi = descendant mâle de Clovis

→ Acclamation par les Grands sont nécessaires
Tradition du partage (ex : 511)
→ Cf cours de Du Gardin
Culture de la compétition du pouvoir
→ Ex : meurtre des fils de Clodomir par Childebert et Clotaire en 524
→ Permet un territoire uni (loi du plus fort)
→ Vois 3 régions qui s’en distinguent (début autonomie)

C) L’intervention du peuple

Consultation du peuple (élites / hommes en armes)

→ Racines franque et germanique
→ Pour élaboration de mesure à portée générale (pactio)
→ Ex : Bréviaire d’Alaric en 506
→ Probablement pendant les “champs de Mars”
Loi Salique (peu avant la mort de Clovis ou avant)
→ Eviter les guerre privées (notamment faide)

II- Royauté mérovingienne et traditions de l’empire chrétiens

A) La nature “impériale” de la royauté franque

Roi mérovingien = princeps
→ notion d’auctoritas
→ Théodebert = Augustus
→ Childebert Ier = Imperium
⇒ Vocabulaire romain

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 ∎Oeuvrer pour l’utilité publique

Le roi mérovingien agit pour le peuple

→ Jura republica (droit des peuples)

∎Soumission du roi à la loi

Notion ce trouvant dans le Bréviaire d’Alaric

→ Qui a fortement influencé les rois mérovingiens
→ Le roi doit respecter ses lois

∎Vision romaine du prince dans sa fonction d’édiction ?

Dès la mort du dernier fils de Clovis, les roi peuvent plus légiférer sans les Grands
→ Exception avec l’édit de Clotaire II en 614
→ Agit en princeps pourvu d’auctoritas

B) Une royauté chrétienne

Mort de Clovis = lettre de Remis de Reims montrant une vision chrétienne de la royauté
→ Clovis = prédicateur et défenseure de la foi catholique
→ Ex : Concile d’Orléans en 511

∎Modèles bibliques

597 = Lettre au jeune roi Clotaire II

→ Insiste pour la premiere fois sur la notion d’exhortation sur le modèle biblique
→ David comme modèle
→ Évêques comme conseillés

∎Mission chrétienne de la royauté

585 = Edit de Gontran

→ royauté = fonction complémentaire des évêques
→ Indique au peuple la notion de justice et de Salut
597 = Lettre au jeune roi Clotaire II
→ Roi = ministre de Dieu
Le Pape Grégoire le Grand / Isidore de Séville = vision chrétienne et religieuse de la royauté
→ Regimen = instrument de discipline vers le Salut
Abondante réglementation conciliaire
Thierry rédige les coutumes des peuples germains
→ Préambule = forte notion de catholicité

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 ∎Le roi, médiateur entre Dieu et les hommes ?

614 = Édit de Clotaire II est un tournant

→ Peut réformer au nom du Christ = légiférer au nom de l’Eglise
626 = Concil de Clichy
→ Les évêques se plient à ce pouvoire
→ Se réjouissent que le roi “anticipe” ce qu’ils doivent dire
→ Roi = Médiateur direct entre eux et le divin
→ Roi = Premiers des Sacerdotes ? (Il semble que non)

SECTION 2 : L’ADMINISTRATION MÉROVINGIENNE

I- Les auxiliaires du roi mérovingien

A) Le palais

Du romain palatium
→ Ensemble de service et de charge
→ Le roi se déplace dans plusieures villes du fisc
→ Fidèles proche (serment de l’austrustion)
→ Gens de guerre = gardes / Gens de confiance clercs ou laïques = conseillés /
Maréchaux = s’occupe des chevaux / Chambriers = s’occupe du lit du roi et du trésors
→ Major domus = origine purement domestique (deviendra politique)

B) Les auxiliaires territoriaux

La fonction comtal a pu être hérité du monde romain

∎Le contenu de la fonction comtale

Formulaire de Marculf
→ Fidélité au roi (fides)
→ Comtes = délégué du roi
→ Régit la population de son pagus (avec son regimen)
→ Prend (potentiellement) en compte la personnalité des lois
→ Lève les hommes libres pour l’armée royal
→ Pouvoir judiciaire
→ Reçoit des impôts (en donne une partie au roi)

∎Statut et recrutement des comtes

“Pesanteures sociologiques” (O.Guillot)

→ Un comtes est forcément natif de son pagus
→ Sud de la Loire = Gallo-Romain / Nord = Germain
→ Nobilitas ( Début aristocratie franque / emergence des grandes familles)

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 C) L'évêque détenteur d’une fonction publique territorial ?

Au fil du temps les évêques ont vu se consolider leur juridiction sur les clercs de leur diocèse
et surtout l’emprise sur la population
→ Richesse foncière de ces églises s'accroît
→ Domaines ecclésiastiques = hors d’atteinte des agents territoriaux du roi
→ 560 = Édit de Clotaire Ier. Les clercs sont maintenant garant d’une lecture
chrétiennes des lois
→ Plus tard certains ecclésias seront même dans la fonction publique (ex : comte)

II- Le service de la justice

A) Le pluralisme juridique

Plusieurs lois sont en vigueures dans le royaume :

→ Loi Saliques
→ Bréviaire d’Alaric
→ Loi gombette (535)
→ Loi ripuaire (sous Dagobert Ier)
→ Loi des Alamans et Bavarois (début VIIIème)
Tout accusé est jugé sous la loi de son père
→ Personnalité des lois (Cependant rare car peu de migration régionale)
→ Puis territorialité des lois

B) Les tribunaux

Formé de deux niveaux

→ Niveau local = tribunal ordinaire (mallus) présidé par le comte
→ Niveau du royaume = tribunale du roi (regis stapplus) présidé par le roi

∎Le mallus ou “malberg”

mallus = assemblé de tous les hommes libres convoqués par le comte pour l’administration
ordinaire (pour acclamer les jugements)
→ Comte choisi des rachimbourg ou auditor = auditeurs (petits aristocrates qui
gravitent autour du comte)
→ Peut être aussi présidé par un immuniste = homme ayant reçu privilège
d’immunité du roi

∎Le tribunal du roi

Le tribunal du roi se réunit au lieu où réside le roi

→ Ordre / jour / périodicité du roi = décidé par le roi
→ Juge les litiges où sont en cause la personne du roi
→ Titre 56 de la loi Salique = si un homme refuse de comparer devant le mallus il
sera jugé face au tribunale du roi

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 → Quand un juge de mallus est accusé
→ Prévoit la peine capitale pour les “dénis de justice”
→ Le roi n’est cependant pas un juge d’appel

C) La procédure

∎La procédure est accusatoire

Le mallus n’intervient qu'en cas d’accusation (interpellatio)

→ Suivi du défenseure qui nie ces accusations (denegatio)
→ Suivi d’un interrogatoire (interrogatio)

∎Le régime des preuves est propre à chaque loi nationale et n’est donc pas uniforme

Dans toutes les lois “barbares”

→ Suis le déroulement du point d’avant
→ Si le juge n’arrive pas à confirmer ou infirmer les accusations cela se règle sur
une ordalie (unilatérale ou bilatérale)
→ Loi salique (unilatérale) = épreuve de l’inium (chaudron d’eau bouillante)
→ Loi gombette (bilatérale) = duel judiciaire
→ Dieu sauvera toujours l’innocent

∎Le jugement semble avoir été rendu sur le thème de la preuve

Jugement rendu sur le thème de la preuve

→ Pas une décision qui condamne la partie perdant
→ Mais une décision désignant la partie qui devra prouver son bon droit
→ Qui devra apporter des preuves