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TOUTEL AFONCTION

Qualité
Santé-Sécurité
Environnement

Florence Gillet-Goinard
Christel Monar

III
À mon père qui m’a donné le goût de l’entreprise.  À ma mère qui m’a transmis le
sens du client… Un autre livre pour l’ étagère de Vannes.
Florence
À mon conjoint et mes enfants qui m’ont accompagnée dans cette aventure
littéraire. À ma famille qui m’a appris le respect, le courage et le goût du travail,
Christel
Nos remerciements à Renée et Giselle qui ont posé leurs regards sur nos coquilles,
Florence et Christel

Des mêmes auteurs :

GILLET-GOINARD F. et MONAR C., La Boîte à outils en Santé-


Sécurité Environnement, Dunod, 2e édition, 2013.
GILLET-GOINARD F. et SENO B., La Boîte à outils du responsable
qualité, Dunod, 2e édition, 2012.
GILLET-GOINARD F. et MAIMI L., Toute la fonction Production,
Dunod, 2007.

© Dunod, Paris, 2013


ISBN 978-2-10-059979-0
Table des matières

Partie 1
Savoirs

Chapitre 1 Les enjeux d’un sys­­tème QSSE 1


c À quoi sert un système de mana­­ge­­ment QSSE ? 2
La notion de sys­­tème de mana­­ge­­ment 2
Les objec­­tifs du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE 3
c Qu’appelle-­t-on sys­­tème inté­­gré ? 7
Les objec­­tifs d’un sys­­tème inté­­gré 7
Avan­­tages d’un sys­­tème inté­­gré 8
c Qui sont les acteurs d’un mana­­ge­­ment QSSE ? 11
Quel est l’inté­­rêt de construire une car­­to­­gra­­phie des acteurs ? 12
À qui béné­­fi­­cie le sys­­tème QSSE ? 13
Qui peut impac­­ter le sys­­tème de mana­­ge­­ment ? 14
Qui sont les acteurs du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE ? 15
Zoom sur quelques inter­­lo­­cuteurs 16
Cla­­ri­­fier les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés 17

Chapitre 2 Les réfé­­ren­­tiels et la régle­­men­­ta­­tion QSSE 19


c Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion 20
c La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité 21
Livre I Principes géné­­raux de pré­­ven­­tion 22
Livre II Dis­­po­­si­­tions appli­­cables au lieu de tra­­vail 23
Livre III Équipements de tra­­vail et moyens de pro­­tec­­tion 24

V
Livre IV Pré­­ven­­tion de cer­­tains risques d’expo­­si­­tion 24
Livre V Pré­­ven­­tion de risques liés à cer­­taines acti­­vi­­tés
ou opé­­ra­­tions 25
Livre VI Ins­­ti­­tutions et orga­­nismes de pré­­ven­­tion 26
Livre VII Contrôle 26
Livre VIII Dis­­po­­si­­tions rela­­tives à l’Outre-­Mer 27
c La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment 27
La struc­­ture du code de l’envi­­ron­­ne­­ment 27
Les prin­­ci­­paux textes du code de l’envi­­ron­­ne­­ment 29
Les autres thé­­ma­­tiques du code de l’envi­­ron­­ne­­ment 42
c La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité 44
c Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE et la cer­­ti­­fi­­cation 45
L’ISO 9001 en qua­­lité 45
L’ISO 14001 en Envi­­ron­­ne­­ment 51
Le réfé­­ren­­tiel OHSAS 18001 en Santé et Sécu­­rité 53
Prin­­ci­­pales exi­­gences des deux sys­­tèmes ISO 14001
et OHSAS 18001 56
Cor­­res­­pon­­dance entre les spé­­ci­­fi­­ca­­tions OHSAS 18001,
l’ISO 14001: 2004 et l’ISO 9001 : 2008 57
La cer­­ti­­fi­­cation 65
Les autres réfé­­ren­­tiels 67

Chapitre 3 Construire un sys­­tème QSSE 69


c Les 16 principes clés d’un mana­­ge­­ment QSSE 70
Prin­­cipe 1 : Garder réso­­lu­­ment en vue le triple chal­­lenge visé  72
Prin­­cipe 2 : S’appuyer sur les 5 socles de la démarche
du sys­­tème de mana­­ge­­ment 73
Prin­­cipe 3 : Une construc­­tion de haut en bas 74
Principe 4 : Accep­­ter de ne pas construire seul le sys­­tème QSSE 74
Prin­­cipe 5 : Valider chaque objec­­tif QSSE 75
Prin­­cipes 6 : Prévention et amé­­lio­­ra­­tion, deux modes
de construc­­tion qui se complètent 76
Prin­­cipe 7 : La qua­­lité, la santé-sécu­­rité et l’envi­­ron­­ne­­ment
sont des actes de mana­­ge­­ment 76

VI
Prin­­cipe 8 : Le QSSE dès la concep­­tion 77
Prin­­cipe 9 : Tra­­vailler en col­­la­­bo­­ra­­tion étroite avec
les four­­nis­­seurs 78
Prin­­cipe 10 : Aider le per­­son­­nel à bien faire 78
Prin­­cipe 11 : Uti­­li­­ser les réfé­­ren­­tiels ISO ou OHSAS comme
des guides 79
Prin­­cipe 12 : Déve­­lop­­per l’approche pro­­ces­­sus 79
Prin­­cipe 13 : Déployer les prin­­cipes de retour d’expé­­rience
et les méthodes de réso­­lu­­tion de pro­­blème 80
Prin­­cipe 14 : Les réunions minutes sur le ter­­rain 80
Prin­­cipe 15 : Valo­­riser les réus­­sites 80
Prin­­cipe 16 : Se positionner comme chef de pro­­jet 80
c Les étapes de construc­­tion d’un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE 81
La logique du PDCA re­visitée 81
c Communication et par­­ti­­cipation au cœur de la démarche 91
La commu­­ni­­ca­­tion 91
La par­­ti­­cipation de cha­­cun 92

Chapitre 4 Le rôle du res­­pon­­sable QSSE 95


c Quelles sont les mis­­sions du res­­pon­­sable QSSE ? 96
Quelle est la fina­­lité de ce métier ? 96
À quoi sait-­on qu’un res­­pon­­sable QSSE fait bien son tra­­vail ? 97
Ses mis­­sions prin­­ci­­pales 97
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c Quelles sont les compé­­tences néces­­saires à la tenue du poste ? 102


Des compé­­tences tech­­niques 102
Des qua­­li­­tés per­­son­­nelles clés 103
c Quel ave­­nir pour un res­­pon­­sable QSSE ? 103
De la qua­­lité au QSSE 103
Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable 104
c Par où commen­­cer sa prise de fonc­­tion ? 105
Les 5 bons réflexes 105

VII
Partie 2
Savoir-faire
Chapitre 5 Évaluer les risques en QSSE 115
c Comment mener une éva­­lua­­tion des risques pro­­fes­­sion­­nels 
(EVRP) santé-­sécurité au tra­­vail ? 116
Phase 1/5 La pré­­pa­­ra­­tion de l’EVRP 116
Phase 2/5 La réa­­li­­sa­­tion de l’EVRP : iden­­ti­­fi­­cation
et hié­­rar­­chi­­sa­­tion des risques 120
Phases 3/5 et 4/5 L’exploi­­ta­­tion de l’EVRP et la réévaluation 133
Phase 5/5 La mise à jour de l’EVRP 135
c Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale 137
L’Analyse Environnementale Ini­­tiale (AEI ) : boucle d’effi­­ca­­cité
d’ISO 14001 137
La méthode de l’AEI 138
c La méthode AMDEC pour iden­­ti­­fier les risques 151
Qu’est-ce que l’AMDEC ? 151
Comment réa­­li­­ser une AMDEC-pro­­ces­­sus ? 152
c Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE 157
La car­­to­­gra­­phie des risques 158
Agir sur la pro­­tec­­tion et la pré­­ven­­tion 159

Chapitre 6 Mettre en place des pro­­grammes


de pré­­ven­­tion 165
c Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion  166
De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue 166
Une poli­­tique de pré­­ven­­tion 167
Se fixer des objec­­tifs mesu­­rables 169
For­­ma­­li­­ser son pro­­gramme de pré­­ven­­tion 169
c Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel 172
Cla­­ri­­fier l’orga­­ni­­sa­­tion en matière de QSSE  172
Repérer les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés de cha­­cun 172
For­­ma­­li­­ser les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés et les compé­­tences requises
des col­­la­­bo­­ra­­teurs 173

VIII
c Défi­­nir des stan­­dards QSSE : le sys­­tème docu­­men­­taire QSSE 181
Les docu­­ments sur les­­quels repose le sys­­tème QSSE  181
La per­­ti­­nence d’un manuel QSSE  183
Les docu­­ments opé­­ra­­tion­­nels 184
c Gérer le matériel 191
Lis­­ter les maté­­riels et équi­­pe­­ments adap­­tés à l’acti­­vité 192
Dési­­gner un res­­pon­­sable du maté­­riel 195
Réa­­li­­ser des visites et véri­­fi­ca­­tions périodiques 196
Tenir des registres et enregistrements 199
c Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté,
iden­­ti­­fier les risques psy­­cho­­so­­ciaux 201
Amé­­na­­ger un poste de tra­­vail pour de meilleures condi­­tions
de tra­­vail : l’ergo­­no­­mie au poste 201
L’analyse les risques psy­­cho­­so­­ciaux (RPS) 203
L’analyse des condi­­tions de tra­­vail : syn­­thèse 209
c Gérer les four­­nis­­seurs 211
Éva­­luer, sélec­­tion­­ner et suivre ses four­­nis­­seurs 212
c Gérer les entre­­prises exterieures et sous-trai­­tantes inter­­ve­­nant
sur le site 217
La réa­­li­­sa­­tion d’un plan de pré­­ven­­tion pour les entre­­prises
effec­­tuant des tra­­vaux 217
L’orga­­ni­­sa­­tion de l’inter­­ven­­tion de l’entre­­prise exté­­rieure  219
Le rôle des ins­­tances repré­­sen­­ta­­tives du per­­son­­nel
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et des auto­­ri­­tés 224


Les exi­­gences concer­­nant le char­­ge­­ment ou déchar­­ge­­ment
au sein de l’entre­­prise  224
c Garan­­tir la revue de contrat dans le pro­­ces­­sus commer­­cial 227

Chapitre 7 Assu­­rer la sur­­veillance des pro­­duits,


des ins­­tal­­la­­tions et de l’orga­­ni­­sa­­tion 231
c Le contrôle pério­­dique des ins­­tal­­la­­tions en matière
d’envi­­ron­­ne­­ment  232
La sur­­veillance des ins­­tal­­la­­tions en envi­­ron­­ne­­ment. 232
c Le plan de sur­­veillance pour assu­­rer la confor­­mité des pro­­duits  236
Les contrôles pro­­duits en qua­­lité  236

IX
Le plan de sur­­veillance : au-­delà du plan de contrôle 240
c Les audits internes pour sur­­veiller en interne l’orga­­ni­­sa­­tion 243
Quel est le pro­­ces­­sus d’audit ? 243
Quels sont les dif­­fé­­rents types d’audit ? 245
La per­­ti­­nence d’un audit 246
La préparation de la visite d’audit 248
La visite d’audit  254
L’après-visite d’audit 255
c La véri­­fi­­ca­­tion de la confor­­mité régle­­men­­taire 264
Iden­­ti­­fier les textes régle­­men­­taires appli­­cables 264
Assu­­rer la confor­­mité régle­­men­­taire 265
c Gérer les ano­­ma­­lies ou non-­conformités 269
Le trai­­te­­ment des ano­­ma­­lies ou non-­conformités  269
Le trai­­te­­ment d’un acci­­dent de tra­­vail  273
Le trai­­te­­ment des inci­­dents/acci­­dents envi­­ron­­ne­­men­­taux 278

Chapitre 8 Être conforme aux réfé­­ren­­tiels QSSE 283


c Comment répondre aux exi­­gences des trois réfé­­ren­­tiels ISO 9001,
OHSAS 18001 et ISO 14001 ? 284
Répondre aux exi­­gences 284
c Comment construire un seul sys­­tème de mana­­ge­­ment inté­­gré? 296
Repérer les bases communes 296
S’appuyer sur un réfé­­ren­­tiel commun 297
c S’appuyer sur les bons fac­­teurs d’inté­­gra­­tion pour construire
un sys­­tème QSSE 300
Les fac­­teurs d’inté­­gra­­tion 300
Exemple de manuel QSSE 300
c Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet  303
Orga­­ni­­ser le pilo­­tage 303
For­­ma­­li­­ser son plan d’action 304
Exemple de plan­­ning de pro­­jet Cer­­ti­­fi­­cation QSSE 308
c Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE  310
Grille de matu­­rité du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE 310

X
Chapitre 9 Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion
conti­­nue 313
c De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ? 314
Rai­­son­­ner en deux étapes 314
Une poli­­tique d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue 315
Se fixer des objec­­tifs d’amé­­lio­­ra­­tion 317
For­­ma­­li­­ser son pro­­gramme d’amé­­lio­­ra­­tion 318
c L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées 321
Les trois niveaux d’écoute des clients 321
L’ana­­lyse qua­­li­­ta­­tive des besoins : écoute proactive 322
L’ana­­lyse quan­­ti­­tative de la mesure de satis­­faction :
écoute active 325
Répondre aux récla­­ma­­tions des clients et par­­ties pre­­nantes :
l’écoute réac­­tive 330
c La mesure des coûts de non qua­­lité  335
La notion de COQ (coût d’obten­­tion de la qua­­lité) 335
c Améliorer son bilan énergétique 343
Effec­­tuer des diag­­nos­­tics de per­­for­­mance éner­­gé­­tique 343
Bil­an car­­bone et bilan de gaz à effet de serre (BEGES) 345
c Suivre les résultats avec un tableau de bord QSSE 349
L’inté­­rêt du tableau de bord 349
Les prin­­ci­­paux indi­­ca­­teurs QSSE 350
La mise en forme d’un tableau de bord 351
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c Engager des actions cor­­rec­­tives au quo­­ti­­dien :


la réso­­lu­­tion de pro­­blème 352
Un peu de voca­­bu­­laire 352
Être rigou­­reux sur la méthode de réso­­lu­­tion de pro­­blème 352
c Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème de mana­­ge­­ment
QSSE en revue de direc­­tion  364
Les dif­­fé­­rents niveaux de pilo­­tage de la démarche QSSE 364
Les points clés d’une revue de direc­­tion 365
Ani­­mer une revue de direc­­tion 366

XI
Chapitre 10 Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable :
mode d’emploi 373
c S’appuyer sur son sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE  374
Le développement durable et la RSE 374
Ce qu’apporte un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE 374
S’engager dans le développement durable 375
Déter­­mi­­ner ses enjeux RSE priori­­taires 377
c Enga­­ger une démarche RSE  377
Se lan­­cer dans la démarche 378
Iden­­ti­­fier ses par­­ties inté­­res­­sées 378
c Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable : quels axes de tra­­vail ? 383
Faire le bilan de ce qui existe 383
Cla­­ri­­fier l’enjeu de la RSE et le poste de responsable QSSE-DD 385

Partie 3
Savoir-être

Chapitre 11 Accepter son rôle de mana­­ger hié­­rar­­chique


et trans­­ver­­sal 387
c Mana­­ge­­ment hié­­rar­­chique et trans­­ver­­sal : quelles dif­­fé­­rences ? 388
Le res­­pon­­sable QSSE : mana­­ger trans­­ver­­sal et hié­­rar­­chique 388
Les dif­­fi­­cultés du mana­­ge­­ment QSSE 389
c Mana­­ger son équipe  391
Accep­­ter son rôle de mana­­ger d’équipe 391
Ani­­mer et moti­­ver son équipe 391
La rela­­tion avec les cor­­res­­pon­­dants QSSE 397

Chapitre 12 Les 4 qua­­li­­tés du res­­pon­­sable QSSE 399


c Savoir convaincre et commu­­ni­­quer son enthou­­siasme 400
De l’adhé­­sion à l’action 400
Être convaincu avant tout et tenir compte de son public 401
Construire son argu­­men­­taire 403

XII
c Savoir s’affir­­mer sans agres­­si­­vité 405
Les 4 atti­­tudes défen­­sives 405
Auto-­diagnostic : éva­­luez-vous 410
Aller vers l’affir­­ma­­tion de soi 412
c Savoir prendre les bonnes déci­­sions  415
Les déci­­sions aux­­quelles est confronté le mana­­ger QSSE 415
Le pro­­ces­­sus de prise de déci­­sion 417
Au-­delà de la déci­­sion, la mise en œuvre 421
Se remettre en cause 422
c Adop­­ter le lan­­gage de l’entre­­prise  422
Le lan­­gage finan­­cier de l’entre­­prise  422
Les bons réflexes  423

Chapitre 13 Être un audi­­teur et un audité per­­tinent 425


c Le binôme auditeur-­audité : duo gagnant de l’audit QSSE 426
L’audit QSSE, un moment d’échange pour pro­­gres­­ser 426
c Se pré­­pa­­rer à être audité 428
Bien comprendre ce que cherche l’audi­­teur 428
Pré­­pa­­rer une check list 429
Adop­­ter les bonnes atti­­tudes 431
c Aider les col­­la­­bo­­ra­­teurs à se pré­­pa­­rer 433
Créer une check list spé­­ci­­fique 433
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c Être un audi­­teur per­­for­­mant 436


Auditer un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE 436
Acqué­­rir les compé­­tences clés de l’audi­­teur per­­for­­mant 436
Appli­­quer le PDCA (Plan-­Do-Check-Act) 443

Chapitre 14 Gérer une crise 445


c Qu’appelle-­t-on une crise ? 446
La notion de ges­­tion de crise 446
c Comment se pré­­pa­­rer en amont ? 448
Les 6 étapes clés d’une crise 449

XIII
c Comment gérer une crise ? 451
Déclen­­cher les bons réflexes 451
S’organiser pour réagir vite et bien 452

Chapitre 15 Être le lea­­der de la dyna­­mique de pro­­grès 459


c Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue 460
De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue 460
Le rôle de la fonc­­tion QSSE 461
c Faire vivre la démarche d’amélioration au quo­­ti­­dien 460
For­­mer, infor­­mer les col­­la­­bo­­ra­­teurs 464
Le rôle des mana­­gers dans l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue 467
Face aux erreurs, quel compor­­te­­ment adop­­ter ? 468
c Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la démarche de pro­­grès 472
c Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur 472
c Exi­­ger des plans de pro­­grès 473
c Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité 474
Faire par­­ti­­ci­­per cha­­cun 474
c Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès sur le ter­­rain 476
Commu­­ni­­quer oui, mais pour­­quoi  et sur quoi ? 477
La commu­­ni­­ca­­tion oui, mais de quoi et par qui ? 479
Commu­­ni­­quer oui mais comment ? 482
À quel moment commu­­ni­­quer et à quelle fré­­quence?  493
Au delà de la commu­­ni­­ca­­tion : ani­­mer au quo­­ti­­dien 496

Biblio­­gra­­phie 505
En ligne 505
Table des sigles et acro­­nymes 507
Index 511

XIV
Savoirs
Cha­­pitre 1

Les enjeux d’un sys­­tème


QSSE

Savoir-faire
Les ques­­tions aux­­quelles répond ce cha­­pitre
◆◆ À quoi sert un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE ?
◆◆ Qu’appelle-­t-on « sys­­tème inté­­gré » ?
◆◆ Qui sont les acteurs de la démarche ?
◆◆ Quel est le rôle d’un res­­pon­­sable QSSE ?
◆◆ Comment mesure-­t-on l’effi­­ca­­cité d’un sys­­tème QSSE ?
Savoir-être

1
1 • Les enjeux d’un sys­­tème À quoi sert un système de mana­­ge­­ment...
QSSE Qu’appelle-­t-on sys­­tème inté­­gré ?
Qui sont les acteurs d’un mana­­ge­­ment QSSE ?

CC À quoi sert un système de mana­­ge­­ment


QSSE ?

Prin­­cipes clés

Un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE (Qua­­lité Santé-Sécu­­rité Envi­­ron­­


ne­­ment est une orga­­ni­­sa­­tion qui assure :
• la confor­­mité à la régle­­men­­ta­­tion QSSE et d’éven­­tuels réfé­­ren­­
tiels choi­­sis par l’entre­­prise,
• la confor­­mité des pro­­duits et services aux attentes des clients,
• la santé-­sécurité du per­­son­­nel aux postes de tra­­vail,
• la réduc­­tion des impacts envi­­ronnementaux de l’entre­­prise,
• l’enga­­ge­­ment dans une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue.
Ce sys­­tème est une des dimen­­sions managériales de l’entre­­prise.

La notion de sys­­tème de mana­­ge­­ment


Un sys­­tème de mana­­ge­­ment, qu’il porte sur la qua­­lité, la santé-sécu­­rité
ou l’envi­­ron­­ne­­ment, est une des dimen­­sions du mana­­ge­­ment glo­­bal de
l’entre­­prise qui assure la conduite effi­­cace des acti­­vi­­tés et la recherche
de per­­for­­mance. Cela induit :
✓✓ la défi­­ni­­tion d’objec­­tifs à atteindre,
✓✓ l’iden­­ti­­fi­­cation, la pla­­ni­­fi­­ca­­tion et la mise en œuvre des moyens
pour atteindre ces objec­­tifs,
✓✓ la réa­­li­­sa­­tion des actions de mesure pour véri­­fier l’atteinte des
objec­­tifs,
✓✓ le déclen­­che­­ment des acti­­vi­­tés de pilo­­tage pour ajus­­ter et réagir
si besoin.
Le sys­­tème de mana­­ge­­ment repose sur une struc­­ture orga­­ni­­sa­­
tion­­nelle au sein de laquelle sont défi­­nies des res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés et des
pra­­tiques. Il est décrit dans un manuel de mana­­ge­­ment et au tra­­vers
de pro­­cé­­dures. Chaque sys­­tème fonc­­tionne avec des valeurs spé­­ci­­

2
fiques en ligne avec celles de l’entre­­prise. Sa dyna­­mique dépend de
l’impor­­tance allouée par la direc­­tion.

Figure 1.1 ■ Les compo­­santes d’un sys­­tème de mana­­ge­­ment


Système
de management

Savoirs
Organisation Ressources
Pilotage
(responsabilités, Flux (humaines,
(objectifs-contrôle -
processus, d’informations matérielles,
ajustement)
activités) financières)

Système documentaire

Valeurs et culture

Bien sûr, pour être effi­­cace, les sys­­tèmes de mana­­ge­­ment se


doivent d’être cohé­­rents entre eux et portent cha­­cun la stra­­té­­gie de
l’entre­­prise.

Savoir-faire
L’objet de cet ouvrage est le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE,
celui qui va gérer les trois dimen­­sions Qua­­lité, Santé-­Sécurité et
Envi­­ron­­ne­­ment. Un sys­­tème de mana­­ge­­ment inté­­gré, ou SMI, est
un sys­­tème qui per­­met le pilo­­tage de ces trois domaines au sein d’un
même orga­­nisme, de manière unique 
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Les objec­­tifs du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE


Dans un pre­­mier temps, nous allons réduire volon­­tai­­re­­ment à 4 les
objec­­tifs d’un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE.
1. La confor­­mité à la régle­­men­­ta­­tion QSSE et d’éven­­tuels réfé­­ren­­
tiels choi­­sis par l’entre­­prise.
2. La confor­­mité des pro­­duits et services aux attentes des clients.
3. La santé-­sécurité du per­­son­­nel au tra­­vail.
4. La réduc­­tion des impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux de l’entre­­prise.
Savoir-être

Ces 4 objec­­tifs sont asso­­ciés à celui, plus glo­­bal, de ren­­ta­­bi­­lité et


de compé­­titi­­vité de l’entre­­prise. Cette dyna­­mique se déploie par le

3
1 • Les enjeux d’un sys­­tème À quoi sert un système de mana­­ge­­ment...
QSSE Qu’appelle-­t-on sys­­tème inté­­gré ?
Qui sont les acteurs d’un mana­­ge­­ment QSSE ?

biais de deux logiques : celle de la maî­­trise des risques et de l’amé­­


lio­­ra­­tion conti­­nue.

Figure 1.2 ■ Les objec­­tifs d’un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE

Maîtrise des risques QSSE

Amélioration des performances

Compétitivité de l’entreprise
Sécurité
des salariés

Conformité à la
réglementation

Satisfaction Réduction des impacts


des clients environnementaux

Abor­­dons main­­te­­nant ces dif­­fé­­rentes fina­­li­­tés.

La confor­­mité à la régle­­men­­ta­­tion QSSE


C’est l’un des prin­­ci­­paux enjeux d’un sys­­tème QSSE : garan­­tir la
confor­­mité à la réglementation. Cette régle­­men­­ta­­tion, très riche,
couvre à la fois :
✓✓ la régle­­men­­ta­­tion qua­­lité asso­­ciée au pro­­duit fabri­­qué et/ou aux
modes de pro­­duc­­tion ;
✓✓ la réglementation envi­­ron­­ne­­men­­tale qui s’applique à la fois par
branche d’acti­­vité sec­­to­­rielle et, de manière trans­versale, à tout
type d’entre­­prise. Cet aspect va impac­­ter à la fois les élé­­ments
qui rentrent dans la compo­­si­­tion d’un pro­­duit ou ser­­vice, mais
éga­­le­­ment les pro­­cé­­dés de fabri­­ca­­tion ;

4
✓✓ la régle­­men­­ta­­tion santé-sécu­­rité des salariés, regrou­­pée notam­­
ment dans le code du tra­­vail, qui impose à l’employeur de pré­­
ve­­nir les risques d’expo­­si­­tion de ses sala­­riés en agis­­sant le plus en
amont pos­­sible sur l’envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail.
Dans le terme « régle­­men­­ta­­tion » nous inté­­grons ici les dimen­­
sions d’exi­­gences légales et régle­­men­­taires, qui seront déve­­loppées
plus loin. L’enjeu régle­­men­­taire est cru­­cial. La démarche QSSE se

Savoirs
base sur ce prin­­cipe fon­­da­­men­­tal.

La confor­­mité aux attentes clients


Nous abor­­dons ici le domaine de la qua­­lité qui a pour objec­­tif d’orga­­
ni­­ser l’entre­­prise afin de four­­nir au client un pro­­duit conforme à ses
attentes « du pre­­mier coup, à tous les coups, au moindre coût ». Il
s’agit de concentrer la dyna­­mique de l’entre­­prise pour comprendre
les attentes de ses clients et mettre en place les meilleur­es pra­­tiques
pour y répondre. Nous visons la satis­­faction des clients qui assure
l’opti­­mi­­sation du capi­­tal client de l’entre­­prise. Au-­delà des contrôles
pro­­duit, le sys­­tème de mana­­ge­­ment qua­­lité tra­­vaille sur les bonnes
pra­­tiques qui assurent l’anti­­ci­­pation des non confor­­mi­­tés.

Savoir-faire
La santé et la sécu­­rité du per­­son­­nel
La pro­­tec­­tion de la santé et de la sécu­­rité au tra­­vail des sala­­riés
est deve­­nue aujourd’hui incontour­­nable dans les entre­­prises et les
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col­­lec­­ti­­vi­­tés. La démarche vise à iden­­ti­­fier les dan­­gers aux­­quels


peuvent être confron­­tés les col­­la­­bo­­ra­­teurs et qui pour­­raient alté­­
rer leur santé men­­tale ou phy­­sique. Les dan­­gers, nous le ver­­rons
plus loin, peuvent être d’ori­­gine maté­­rielle (liés aux machines, aux
moyens uti­­li­­sés), associés aux condi­­tions de tra­­vail (tem­­pé­­ra­­ture,
air, bruit, lumi­­no­­sité), aux modes de tra­­vail, mais éga­­le­­ment à
l’orga­­ni­­sa­­tion même des acti­­vi­­tés et aux modes de mana­­ge­­ments.
Plus glo­­ba­­le­­ment, cette réflexion santé-sécu­­rité va s’appli­­quer éga­­
le­­ment à toute per­­sonne pré­­sente sur le lieu de tra­­vail (contrat
à durée déter­­mi­­née, sta­­giaires, inté­­ri­­maires, visi­­teurs, entre­­prises
Savoir-être

exté­­rieures).

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1 • Les enjeux d’un sys­­tème À quoi sert un système de mana­­ge­­ment...
QSSE Qu’appelle-­t-on sys­­tème inté­­gré ?
Qui sont les acteurs d’un mana­­ge­­ment QSSE ?

Le respect de l’envi­­ron­­ne­­ment
La matu­­rité des entre­­prises a beau­­coup évo­­lué depuis des années
même si de tout temps des réflexions ont été enga­­gées sur les inter­­
ac­­tions entre l’état de santé des hommes et leur envi­­ron­­ne­­ment.
Les usines, et plus glo­­ba­­le­­ment les entre­­prises, se pré­­oc­­cupent des
impacts de leur acti­­vité sur l’envi­­ron­­ne­­ment. Il s’agit pour elles de
rele­­ver un triple défi : limi­­ter les consé­­quences de leur pro­­duc­­tion
au quo­­ti­­dien, pré­­ve­­nir les risques en cas de situation anor­­male, et
enfin, réduire la consom­­ma­­tion des res­­sources natu­­relles non renou­­
ve­­lables.
Nous sommes ici dans le cadre d’une démarche qui combine 4
dimen­­sions inter­agissant entre elles, dans une logique de conformité
réglementaire.

Figure 1.3 ■ Les quatre dimen­­sions d’un sys­­tème de mana­­ge­­ment


QSSE

Produire les quantités


visées dans le respect
du budget alloué

Satisfaire les En toute sécurité


besoins des clients
Système de management QSSE
pour les acteurs

Dans le respect de
l’environnement

Conformité réglementaire

6
CC Qu’appelle-­t-on sys­­tème inté­­gré ?

Prin­­cipes clés

Un sys­­tème inté­­gré QSSE (Qualité Santé-Sécurité Environnement)


est une orga­­ni­­sa­­tion qui assure de manière cohé­­rente le mana­­ge­­
ment glo­­bal des trois élé­­ments le consti­­tuant. Il est construit en

Savoirs
recher­­chant avant tout :
• une syner­­gie d’action entre les 3 dimen­­sions
• une recherche de résul­­tats équi­­li­­brés
• une éco­­no­­mie de frais de fonc­­tion­­ne­­ment
• une faci­­lité de compré­­hen­­sion et d’appro­­pria­­tion par le per­­son­­nel.

Les objec­­tifs d’un sys­­tème inté­­gré


Un sys­­tème de mana­­ge­­ment inté­­gré, au sein d’une entre­­prise,
déploie des actions coor­­don­­nées pour  atteindre des objec­­tifs pré­­
dé­­fi­­nis. Ainsi, le sys­­tème de mana­­ge­­ment est l’orga­­ni­­sa­­tion, la
struc­­ture qui dyna­­mise la démarche et va assu­­rer de manière cohé­­

Savoir-faire
rente :
–– la satis­­faction des clients, par la confor­­mité des pro­­duits,
–– la santé-­sécurité du per­­son­­nel aux postes de tra­­vail,
–– le respect de l’envi­­ron­­ne­­ment (milieu dans lequel se situe
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l’entre­­prise, qui inclut les res­­sources natu­­relles).


Ceci dans une logique per­­ma­­nente de ren­­ta­­bi­­lité.
L’inté­­gra­­tion consiste donc à viser une orga­­ni­­sa­­tion qui regroupe
et coor­­donne les élé­­ments consti­­tutifs d’un sys­­tème qua­­lité, d’un
sys­­tème santé-sécu­­rité et d’un sys­­tème envi­­ron­­ne­­ment.
Il ne s’agit pas de fonc­­tion­­ner au cas par cas, tan­­tôt en qua­­lité,
tan­­tôt en envi­­ron­­ne­­ment ou en sécu­­rité, mais de tra­­vailler avec le
souci per­­manent de rele­­ver les trois chal­­lenges de manière coor­­
don­­née.
Il s’agit de tra­­vailler de manière glo­­bale, sans perdre de vue les
Savoir-être

exper­­tises néces­­saires aux trois axes clés. Ainsi, on peut par­­fois tra­­
vailler sur des axes de manière cloi­­son­­née sur un domaine spé­­ci­­
fique, en recher­­chant au final une ges­­tion glo­­bale.

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1 • Les enjeux d’un sys­­tème À quoi sert un système de mana­­ge­­ment...
QSSE Qu’appelle-­t-on sys­­tème inté­­gré ?
Qui sont les acteurs d’un mana­­ge­­ment QSSE ?

Figure 1.4 ■ Le mana­­ge­­ment inté­­gré QSSE

Système de management
QSSE
Actions d’expertise

Management de la Management de
Management de la qualité
santé-sécurité l’environnement

Vision globale sur les 3 domaines

Cela amène, par exemple, à uti­­li­­ser un seul manuel QSSE pour


décrire le mana­­ge­­ment glo­­bal, à construire un seul tableau de bord
QSSE, sans pour autant se pri­­ver du tra­­vail d’un expert qua­­lité,
santé-­sécurité et/ou envi­­ron­­ne­­ment sur le ter­­rain.

Deux axes clés de tra­­vail


Les deux impé­­ra­­tifs aux­­quels va être lié le sys­­tème de mana­­ge­­ment
sont, rap­­pelons-­le :
−−la maî­­trise des risques qualité, santé-­sécurité, envi­­ron­­ne­­ment,
−−l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue des per­­for­­mances QSSE.
Ces deux fon­­da­­men­­taux induisent un sys­­tème qui ras­­sure et
engage l’entre­­prise dans une dyna­­mique de pro­­grès.

Avan­­tages d’un sys­­tème inté­­gré


Construire un sys­­tème glo­­bal qui va trai­­ter à la fois de la qua­­lité, de
la santé-sécu­­rité et de l’envi­­ron­­ne­­ment, a de mul­­tiples avan­­tages.

8
Figure 1.5 ■ Avantages d’un sys­­tème de mana­­ge­­ment inté­­gré

Économie de
coûts de
fonctionnement

Savoirs
Avantages
Synergie des d’un Cohérence des
trois systèmes actions engagées
système
intégré

Facilité de
compréhension
et
d’appropriation

Économie des coûts de fonc­­tion­­ne­­ment

Savoir-faire
Les trois sys­­tèmes de mana­­ge­­ment, quand ils sont construits indé­­
pen­­dam­­ment et mana­­gés de manière cloi­­son­­née, coûtent plus cher
qu’un seul sys­­tème car ils induisent des élé­­ments redon­­dants. Un
sys­­tème de mana­­ge­­ment inté­­gré per­­met de diminuer notam­­ment
les coûts de struc­­ture, les coûts des audits internes et externes (de
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cer­­ti­­fi­­cation…), les coûts de ges­­tion des docu­­ments spé­­ci­­fiques,


etc.

Syner­­gie des trois sys­­tèmes


Cette approche tient en une for­­mule mathéma­­tique « magique » :
1+1+1 = 4 ! Les trois sys­­tèmes se complètent et s’enri­­chissent mutuel­­
le­­ment. Des outils spé­­ci­­fiques sont déployés, les dis­­po­­si­­tions prises
pour qu’un sys­­tème fonc­­tionne bien sont capi­­ta­­li­­sées… Un sys­­tème
inté­­gré évite éga­­le­­ment les redon­­dances notam­­ment docu­­men­­taires
(trois ins­­truc­­tions dif­­fé­­rentes pour la qua­­lité, la santé-sécu­­rité et
Savoir-être

l’envi­­ron­­ne­­ment pour un même opé­­ra­­teur, trois séquences d’inté­­


gra­­tion suc­­ces­­sives pour un nou­­vel embau­­ché…).

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1 • Les enjeux d’un sys­­tème À quoi sert un système de mana­­ge­­ment...
QSSE Qu’appelle-­t-on sys­­tème inté­­gré ?
Qui sont les acteurs d’un mana­­ge­­ment QSSE ?

Cohé­­rence des actions


Un sys­­tème de mana­­ge­­ment inté­­gré aide les mana­­gers et les col­­la­­
bo­­ra­­teurs à rai­­son­­ner en ET, et non plus en OU. Il ne s’agit pas de
rai­­son­­ner en termes de qua­­lité ou de santé-sécu­­rité ou d’envi­­ron­­ne­­
ment, mais de cher­­cher un équi­­libre du ET. Le pilo­­tage, les prises de
déci­­sions, les actions doivent assu­­rer la satis­­faction des clients et la
sécu­­rité des sala­­riés et le respect de l’envi­­ron­­ne­­ment. Tout cela dans
une recherche per­­ma­­nente de ren­­ta­­bi­­lité.

Figure 1.6 ■ Passer du OU au ET

Qualité Qualité

OU ET

Environnement Santé- Environnement Santé-


sécurité sécurité

Chaque déci­­sion est prise sous cette triple logique. Cela n’évite pas
ponc­­tuel­­le­­ment les risques de contra­­dic­­tion, mais cela les réduit.

Faciliter l’appro­­pria­­tion et la compré­­hen­­sion


des col­­la­­bo­­ra­­teurs
Un sys­­tème simple est natu­­rel­­le­­ment plus compré­­hen­­sible que trois
sys­­tèmes spé­­ci­­fiques. Trop d’infor­­ma­­tions tuent l’infor­­ma­­tion !  Un
des objec­­tifs du sys­­tème inté­­gré est de mettre à la dis­­po­­si­­tion des
mana­­gers et des col­­la­­bo­­ra­­teurs des fonc­­tions opé­­ra­­tion­­nelles et de
pilo­­tage simples, faci­­le­­ment compré­­hen­­sibles.
Un seul dis­­cours, une seule équipe, une seule vision aident à cla­­
ri­­fier l’enga­­ge­­ment.

10
Mais aussi...
Il ne serait pas jus­­ti­­fié de ne déve­­lop­­per que les avan­­tages d’un sys­­
tème inté­­gré. Nous devons donc ici mettre en garde sur les risques
liés à ce type d’inté­­gra­­tion. Ces risques sont essen­­tiel­­le­­ment liés à
l’approche glo­­bale, qui prend le pas sur l’exper­­tise spé­­ci­­fique. Cer­­
taines entre­­prises fonc­­tionnent avec les trois sys­­tèmes en paral­­lèle.
Cela peut être un choix dû à la matu­­rité du sys­­tème, ou aux spé­­ci­­

Savoirs
fici­­tés de l’acti­­vité…

Tableau 1.1 ■ Avantages et inconvénients d’un système inté­­gré

Avan­­tages Risques
Opti­­mi­­sation des moyens (audits, veille Perte d’exper­­tise
régle­­men­­taire,...) Compré­­hen­­sion plus dif­­fi­­cile
Réduc­­tion des coûts
Syner­­gie des démarches
Sim­­pli­­fi­­ca­­tion dans la mise en œuvre
Faci­­lité d’appropriation par les opé­­ra­­teurs

Savoir-faire
Mutualisation des outils
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CC Qui sont les acteurs d’un mana­­ge­­ment


QSSE ?

Prin­­cipes clés

Nous allons déter­­mi­­ner trois caté­­go­­ries de par­­ti­­cipants :


• ceux à qui béné­­fi­­cie le sys­­tème QSSE,
• ceux qui impactent le sys­­tème QSSE,
• ceux qui font vivre le sys­­tème QSSE.
Savoir-être

Chaque acteur peut être tour à tour client et acteur… Cha­­cun four­­nit
des res­­sources clés indis­­pen­­sables pour faire fonc­­tion­­ner l’orga­­ni­­
sa­­tion.

11
1 • Les enjeux d’un sys­­tème À quoi sert un système de mana­­ge­­ment...
QSSE Qu’appelle-­t-on sys­­tème inté­­gré ?
Qui sont les acteurs d’un mana­­ge­­ment QSSE ?

Quel est l’inté­­rêt de construire une car­­to­­gra­­phie


des acteurs ?
Le pano­­rama des acteurs clés du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE per­­
met de bien comprendre les enjeux du sys­­tème d’une part, et d’autre
part d’iden­­ti­­fier les flux de res­­sources clés. Chaque inter­­ve­­nant va
four­­nir des res­­sources qui aideront à faire fonc­­tion­­ner le sys­­tème.
La car­­to­­gra­­phie se réa­­lise à trois niveaux :
−−nous iden­­ti­­fions, d’une part, à qui le sys­­tème QSSE rend ser­­
vice, à qui il est en fait des­­tiné ;
−−d’autre part, ceux qui sont impac­­tés par le sys­­tème QSSE ;
−−enfin, nous lis­­tons les acteurs internes et externes, ceux qui font
vivre la démarche QSSE
Ces trois caté­­go­­ries ne sont pas for­­cé­­ment complè­­te­­ment cloi­­son­­
nées et un même inter­­lo­­cuteur peut appar­­te­­nir à deux, voire à trois
sous-groupes.

Figure 1.7 ■ Les trois types d’inter­­ve­­nants du sys­­tème QSSE

Les acteurs

Les
bénéficiaires
Les impactants du système de
management
QSSE

12
À qui béné­­fi­­cie le sys­­tème QSSE ?
Si l’on rai­­sonne en termes de ser­­vices rendus, le sys­­tème de mana­­ge­­
ment QSSE rend ser­­vice à au moins cinq inter­­lo­­cuteurs, appe­­lés aussi
par­­ties inté­­res­­sées. Ces inter­­ve­­nants peuvent être posi­­tion­­nés en tant
que « clients » ou « bénéficiaires » du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE.
Ainsi, ce sys­­tème per­­met, de manière priori­­taire :

Savoirs
✓✓ d’assu­­rer la satis­­faction des clients externes, le respect de leurs
exi­­gences tant sur le pro­­duit ou ser­­vice livré que sur les modes de
pro­­duc­­tion asso­­ciés ;
✓✓ de garan­­tir au comité de direc­­tion une maî­­trise des risques QSSE
liés aux acti­­vi­­tés de l’entre­­prise. Paral­­lè­­le­­ment, la direc­­tion attend
du sys­­tème de mana­­ge­­ment qu’il lui per­­mette d’atteindre ses
ambi­­tions en matière de qua­­lité, de santé-sécu­­rité et d’envi­­ron­­
ne­­ment, dans un souci per­­manent de ren­­ta­­bi­­lité ;
✓✓ de ras­­su­­rer le per­­son­­nel sur ses condi­­tions de tra­­vail et sur les valeurs
de l’entre­­prise en matière d’envi­­ron­­ne­­ment. Le sys­­tème QSSE per­­
met éga­­le­­ment aux sala­­riés de mieux vivre leur quo­­ti­­dien (ils dis­­
posent des bonnes res­­sources, des bons moyens et par­­ti­­cipent à la
dyna­­mique de pro­­grès per­­manent de l’entre­­prise) ;

Savoir-faire
✓✓ de ras­­su­­rer la col­­lec­­ti­­vité sur la capa­­cité de l’entre­­prise à gérer ses
risques envi­­ron­­ne­­men­­taux (nous inté­­grons ici les asso­­cia­­tions, les
élus locaux…) ;
✓✓ de démon­­trer aux orga­­nismes externes la confor­­mité à la régle­­
men­­ta­­tion QSSE et éven­­tuel­­le­­ment aux réfé­­ren­­tiels QSSE choi­­sis
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(ISO 9001, OHSAS 14001, ISO 14001…). Ces orga­­nismes sont


les sui­­vants :
• autorités de contrôle (DGCCRF, ins­­pec­­tion de tra­­vail, la
CARSAT, la pré­­fec­­ture, DRIEE-­IF, DREAL, les ins­­pec­­teurs
du tra­­vail et des ICPE). Ils peuvent sanc­­tion­­ner l’entre­­prise en
cas de non respect de la régle­­men­­ta­­tion ;
• orga­­nismes cer­­ti­­fi­­ca­­teurs.
Ajou­­tons que nous pou­­vons inté­­grer à cette liste les assu­­reurs,
qui attendent de l’entre­­prise des garan­­ties sur la capa­­cité de l’entre­­
prise à anti­­ci­­per les risques pou­­vant mettre en péril les acti­­vi­­tés de
Savoir-être

l’entre­­prise et son image (incen­­die, risques envi­­ron­­ne­­men­­taux, alté­­


ra­­tion de l’image).

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1 • Les enjeux d’un sys­­tème À quoi sert un système de mana­­ge­­ment...
QSSE Qu’appelle-­t-on sys­­tème inté­­gré ?
Qui sont les acteurs d’un mana­­ge­­ment QSSE ?

Figure 1.8 ■ Les béné­­fi­­ciaires du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE

Les clients

Satisfaire

Les
organismes
La direction
externes
Le système de Rassurer
Démontrer management
QSSE

Rassurer
Rassurer

La Le
collectivité personnel

Qui peut impac­­ter le sys­­tème de mana­­ge­­ment ?


Les clients impactent le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE puis­­qu’ils
en imposent cer­­taines carac­­té­­ris­­tiques (ils fixent par­­fois les carac­­té­­
ris­­tiques des pro­­duits et ser­­vices déli­­vrés…). Ils peuvent éga­­le­­ment
demander à leurs four­­nis­­seurs de mettre en œuvre des réfé­­ren­­tiels
de type ISO ou autre.
L’État impacte bien sûr le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE en
impo­­sant des contraintes régle­­men­­taires.
Enfin, citons éga­­le­­ment les ONG, les médias, les lea­­ders d’opi­­
nions ras­­sem­­blés autour des blogs qui peuvent valo­­ri­­ser ou dis­­crédi­­
ter une entre­­prise.

14
Qui sont les acteurs du sys­­tème de mana­­ge­­ment
QSSE ?
Dans la caté­­go­­rie « acteurs », nous dis­­tin­­guons plu­­sieurs sous-élé­­
ments.
• Ceux qui donnent en interne la dyna­­mique de la démarche.
La direc­­tion et chaque mana­­ger sont les moteurs de la

Savoirs
démarche QSSE. Motivés par des rai­­sons pure­­ment régle­­men­­
taires ou per­­sua­­dés de l’impor­­tance du QSSE pour construire
une entre­­prise res­­pon­­sable, ces acteurs sont les leviers d’action
d’un sys­­tème QSSE. Ils donnent l’exemple et le rythme de la
démarche.
• Ceux qui inter­­viennent en amont de la pro­­duc­­tion. Les
ser­­vices mar­­ke­­ting, recherche et déve­­lop­­pe­­ment, indus­­tria­­li­­sa­­
tion, achats, méthodes conçoivent les pro­­duits et ser­­vices ainsi
que le pro­­ces­­sus dont les impacts en matière de QSSE seront
déter­­mi­­nants pen­­dant la phase de réa­­li­­sa­­tion ou d’utilisation.
• Ceux qui pro­­duisent, réa­­lisent la qua­­lité des pro­­duits au
quo­­ti­­dien en étant confron­­tés aux contraintes de pro­­duc­­ti­­

Savoir-faire
vité, de sécu­­rité et d’envi­­ron­­ne­­ment. Plus lar­­ge­­ment, nous
inté­­gre­­rons les ser­­vices logis­­tiques, les maga­­sins, le ser­­vice
commer­­cial...
• Ceux qui four­­nissent des compé­­tences et moyens clés : les res­­
sources humaines, le ser­­vice d’infor­­ma­­tion.
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• Ceux qui aident le res­­pon­­sable QSSE à construire et ani­­mer


la démarche QSSE :
−−les membres du CHSCT (Comité d’Hygiène de Santé et des
Condi­­tions de Tra­­vail), sources d’infor­­ma­­tion et moteurs clés
dans la démarche santé-sécu­­rité,
−−le méde­­cin du tra­­vail, qui valide l’apti­­tude des per­­sonnes au
poste de tra­­vail et émet des sug­­ges­­tions.
• Ceux qui apportent conseil et diverses res­­sources en matière
d’infor­­ma­­tions et de for­­ma­­tions : l’INRS, l’OPPBTP, IRSN,
Savoir-être

l’ANACT, le ser­­vice dépar­­te­­ment d’incen­­die et de secours


(SDIS).

15
1 • Les enjeux d’un sys­­tème À quoi sert un système de mana­­ge­­ment...
QSSE Qu’appelle-­t-on sys­­tème inté­­gré ?
Qui sont les acteurs d’un mana­­ge­­ment QSSE ?

Zoom sur quelques inter­­lo­­cuteurs

Les préfectures-­DREAL (DRIEE-­IF)


La pré­­fec­­ture repré­­sente l’État au niveau du dépar­­te­­ment, dans le
cadre de la déconcen­­tra­­tion admi­­nis­­tra­­tive (à ne pas confondre avec
la décen­­tra­­li­­sa­­tion). À ce titre, elle déve­­loppe et met en œuvre la
poli­­tique envi­­ron­­ne­­men­­tale du gou­­ver­­ne­­ment et, tout spé­­cia­­le­­ment,
elle est char­­gée de l’exé­­cu­­tion des lois et des règle­­ments. C’est le
préfet qui ins­­truit la pro­­cé­­dure de demande d’auto­­ri­­sa­­tion préa­­lable
à l’exploi­­ta­­tion indus­­trielle des éta­­blis­­se­­ments assu­­jet­­tis à ce régime.
C’est lui qui délivre cette auto­­ri­­sa­­tion, le cas échéant, assor­­tie d’un
cer­­tain nombre d’exi­­gences et de quelques recom­­man­­da­­tions. Le
préfet met en demeure les entre­­prises de régu­­la­­ri­­ser leur situa­­tion
pour des défauts de confor­­mité. Ceux-­ci sont obser­­vés par les ins­­
pec­­teurs des ins­­tal­­la­­tions clas­­sées, qui sanc­­tionnent leurs infrac­­
tions.
Les auto­­ri­­tés envi­­ron­­ne­­men­­tales jouent un rôle essen­­tiel en matière
d’envi­­ron­­ne­­ment : au niveau indus­­triel, c’est d’elles que dépend notam­­
ment le lan­­ce­­ment et la coor­­di­­na­­tion des plans d’urgence (de type
ORSEC, POLMAR, etc.) pour lut­­ter contre les pol­­lu­­tions acci­­den­­
telles.
Par ailleurs, par­­tout en France − sauf à Paris intra muros et en
petite cou­­ronne, où il s’agit de la DRIEE-­IF (Direc­­tion régio­­nale
et inter­­dé­­parte­­men­­tale de l’Envi­­ron­­ne­­ment et de l’Éner­­gie d’Île-­de-
France) rat­­ta­­chée à la préfecture de police de Paris − ce sont les
DREAL (Direc­­tions régio­­nales de l’Envi­­ron­­ne­­ment, de l’Amé­­na­­ge­­
ment et du Loge­­ment), dépen­­dant des pré­­fec­­tures pour la plu­­part de
leurs attri­­bu­­tions, qui sont char­­gées entre autres de la sur­­veillance
des ins­­tal­­la­­tions clas­­sées.

Les muni­­ci­­pa­­li­­tés
Les muni­­ci­­pa­­li­­tés jouent éga­­le­­ment un rôle admi­­nis­­tra­­tif subs­­tan­­tiel
dans le domaine de l’envi­­ron­­ne­­ment à l’égard des indus­­triels :

16
−−pour l’obten­­tion des per­­mis de construire (ins­­tal­­la­­tion, agran­­
dis­­se­­ment, modi­­fi­­ca­­tions impor­­tantes, etc.) ;
−−par leur avis lors de la pro­­cé­­dure d’auto­­ri­­sa­­tion (ins­­tal­­la­­tions
clas­­sées) ;
−−par leurs arrê­­tés rela­­tifs à la lutte contre les nui­­sances locales ;
−−par les effets, favo­­rables ou non, de leur poli­­tique en matière
d’assai­­nis­­se­­ment et d’équi­­pe­­ments col­­lec­­tifs.

Savoirs
Les CARSAT
Les entre­­prises indus­­trielles peuvent dans cer­­tains cas béné­­fi­­cier de
conseils et d’aides finan­­cières de la part de leur CARSAT (Caisse
d’assurance retraite et de la san­té au travail) pour la moder­­ni­­sa­­tion
d’équi­­pe­­ments qui per­­mettent une meilleure pré­­ven­­tion des risques
pro­­fes­­sion­­nels (bruit, vapeurs d’huile et de sol­­vants). Il s’agit le plus
sou­­vent d’une avance de fonds (30 à 40 %) au moyen d’un contrat
dit « de pré­­ven­­tion » pour un pro­­jet de 2 à 3 ans.
En fonc­­tion du bilan pré­­senté à l’issue du pro­­gramme, ces
sommes se trans­­forment en sub­­ven­­tion si le programme est consi­­
déré comme un suc­­cès. Dans le cas contraire, elles font l’objet

Savoir-faire
d’un rem­­bour­­se­­ment (au taux d’inté­­rêt d’un livret déve­­lop­­pe­­ment
durable).

Cla­­ri­­fier les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés


© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Chaque inter­­ve­­nant (client ou acteur), chaque par­­tie inté­­res­­sée peut


être impac­­tée par le fonc­­tion­­ne­­ment du sys­­tème de mana­­ge­­ment
QSSE mais aussi en impac­­ter le résul­­tat.
La réus­­site de la démarche va natu­­rel­­le­­ment dépendre de la façon
dont cha­­cun a compris son rôle et ses res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés. Un tra­­vail
préa­­lable à toute action va donc être la cla­­ri­­fi­­ca­­tion des auto­­ri­­tés et
res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés dans le sys­­tème QSSE.
Pour les acteurs internes, celles-­ci peuvent être rédi­­gées dans
le manuel QSSE, dans des pro­­cé­­dures ou dans des fiches de fonc­­
tion.
Savoir-être

Pour les acteurs externes, des réunions de par­­tage peuvent aider


à for­­mu­­ler les atten­­dus.

17
1 • Les enjeux d’un système À quoi sert un système de management...
QSSE Qu’appelle-t-on système intégré ?
Qui sont les acteurs d’un management QSSE ?

LES BONNES QUESTIONS À SE POSER POUR CHAQUE


ACTEUR
• Quelles sont ses responsabilités ?
• Quelles doivent être ses autorités ?
• Quelles sont ses attentes? Les attendus de la démarche ?
• Que peut-il appor ter à la démarche en termes :
− d’implication ?
− de ressources ?
− d’informations ?
− de propositions d’améliorations ?
• Que doit-on lui appor ter en matière de preuves ou de moyens ?

18
Savoirs
Cha­­pitre 2

Les réfé­­ren­­tiels
et la régle­­men­­ta­­tion
QSSE

Savoir-faire
Les ques­­tions aux­­quelles répond ce cha­­pitre
◆◆ Comment se struc­­ture la régle­­men­­ta­­tion ?
◆◆ Quelle est la régle­­men­­ta­­tion Santé-Sécu­­rité ?
◆◆ Quelle est la régle­­men­­ta­­tion Envi­­ron­­ne­­ment ?
◆◆ Quelle est la régle­­men­­ta­­tion Qua­­lité ?
◆◆ Quels sont les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE ?
Savoir-être

19
2 • Les réfé­­ren­­tiels et la Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion
régle­­men­­ta­­tion QSSE La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité
La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment
La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité
Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

CC Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion

Prin­­cipes clés

Le droit inter­­na­­tional, euro­­péen et natio­­nal est un ensemble tech­­


nique et complexe. L’entre­­pre­­neur doit connaître les textes pour
faire de ces contraintes régle­­men­­taires un outil sup­­plé­­men­­taire de
sa per­­for­­mance.

La régle­­men­­ta­­tion en QSSE est consti­­tuée par un ensemble de


textes juri­­diques hié­­rar­­chi­­sés que l’on peut représenter sous forme
de pyra­­mide, du droit inter­­na­­tional aux cir­­cu­­laires. Le dis­­po­­si­­tif est
complété par la juris­­pru­­dence.
Figure 2.1 ■ La hié­­rar­­chie des sources du droit

Droit
international

Droit européen

Lois françaises

Décrets d’application

Arrêtés (ministériels,
préfectoraux, municipaux)

Codes

Circulaires

Jurisprudence

✓✓ Le droit inter­­na­­tional  est consti­­tué des conven­­tions inter­­


na­­tionales, réso­­lu­­tions obli­­ga­­toires, ainsi que des trai­­tés inter­­

20
na­­tionaux. L’inter­­ven­­tion de l’État est néces­­saire pour que la
conven­­tion ou le traité s’applique en droit interne.
✓✓ Le droit euro­­péen
−−la direc­­tive euro­­péenne lie tout État membre des­­ti­­na­­taire
quant au résul­­tat à atteindre, tout en lui lais­­sant la compé­­
tence quant à la forme et aux moyens ;
−−le règle­­ment s’applique direc­­te­­ment dans les droits internes,

Savoirs
contrai­­re­­ment aux direc­­tives.
✓✓ La loi est une norme juri­­dique votée par le pou­­voir légis­­la­­tif. Son
application est pré­­ci­­sée par des décrets.
✓✓ Le décret est pris pour pré­­ci­­ser le texte ou les moda­­li­­tés d’appli­­
ca­­tion d’une loi.
✓✓ L’arrêté est pris par une auto­­rité admi­­nis­­tra­­tive indi­­vi­­duelle : le
ministre (arrêté minis­­té­­riel), le pré­­fet (arrêté pré­­fec­­to­­ral) ou le
maire (arrêté muni­­ci­­pal).
✓✓ Le code est un ensemble de dis­­po­­si­­tions nor­­ma­­tives et régle­­men­­
taires ayant une teneur offi­­cielle.
✓✓ La cir­­cu­­laire est un texte éma­­nant d’un minis­­tère et des­­tiné à
don­­ner une inter­­pré­­ta­­tion d’un texte de loi ou d’un règle­­ment
(décret, arrêté), afin que ce texte soit appli­­qué de manière uni­­

Savoir-faire
forme sur le ter­­ri­­toire.
✓✓ La juris­­pru­­dence est l’ensemble des arrê­­tés et juge­­ments qu’ont rendu
les Cours et tribunaux pour la solu­­tion d’une situa­­tion juri­­dique.
Dans le cadre de la res­­pon­­sa­­bi­­lité sociétale, nous allons détailler
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

la régle­­men­­ta­­tion QSSE.

CC La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité

Prin­­cipes clés

Tout employeur doit s’orga­­ni­­ser afin de répondre à son obli­­ga­­


tion géné­­rale de sécu­­rité et de santé envers ses sala­­riés. La qua­­
trième par­­tie du code du tra­­vail détaille les dis­­po­­si­­tions por­­tant sur
l’hygiène, la sécu­­rité et les condi­­tions de tra­­vail (par­­tie légis­­la­­tive :
articles L4121 et par­­tie régle­­men­­taire R4121).
Savoir-être

La par­­tie 4 du code du tra­­vail consa­­crée à la santé sécu­­rité des sala­­riés


est consti­­tuée de huit livres dont nous allons déve­­lop­­per les thèmes.
21
2 • Les réfé­­ren­­tiels et la Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion
régle­­men­­ta­­tion QSSE La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité
La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment
La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité
Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

Livre I Principes géné­­raux de pré­­ven­­tion


L’employeur doit prendre les mesures néces­­saires pour assu­­rer la
sécu­­rité et pro­­té­­ger la santé phy­­sique et men­­tale des tra­­vailleurs :
−−actions de pré­­ven­­tion des risques pro­­fes­­sion­­nels et de la
pénibilité au tra­­vail ;
−−actions d’infor­­ma­­tion et de for­­ma­­tion ;
−−mise en place d’une orga­­ni­­sa­­tion et de moyens adap­­tés.
Selon l’article L4121-2, l’employeur met en œuvre les mesures
pré­­vues à l’article L4121-1 sur le fon­­de­­ment des 9 prin­­cipes géné­­
raux de pré­­ven­­tion décrits comme suit par l’INRS :

Figure 2.2 ■ Les 9 prin­­cipes géné­­raux de santé-sécu­­rité par l’INRS

Éviter les risques • Supprimer le danger ou l’exposition à celui-ci.

• Apprécier leur nature et leur importance, notamment lors de l’élaboration du


Évaluer les risques document unique d’évaluation des risques professionnels, afin de déterminer
les actions à mener pour assurer la sécurité et garantir la santé des travailleurs.

• Intégrer la prévention le plus en amont possible, dès la conception des


Combattre les risques à la source équipements, des modes opératoires et des lieux de travail.

• Concevoir les postes, choisir les équipements, les méthodes de travail et de


Adapter le travail à l’homme production pour réduire les effets du travail sur la santé.

Tenir compte de l’état d’évolution de la • Assurer une veille pour mettre en place des moyens de prévention en phase
technique avec les évolutions techniques et organisationnelles.

Remplacer ce qui est dangereux par ce • Éviter l’utilisation de procédés ou de produits dangereux lorsqu’un même
qui ne l’est pas ou ce qui l’est moins résultat peut être obtenu avec une méthode présentant des dangers moindres.

• Intégrer dans un ensemble cohérent la technique, l’organisation du travail, les


Planifier la prévention conditions de travail, les relations sociales et l’environnement.

• Utiliser des équipements de protection individuelle uniquement en


Prendre des mesures de protection
complément des protections collectives ou à défaut de protection collective
collective
efficace.

• Donner aux salariés les informations nécessaires à l’exécution de leurs tâches


Donner les instructions appropriées aux dans des conditions de sécurité optimales. Il s’agit notamment de leur fournir
travailleurs les éléments nécessaires à la bonne compréhension des risques encourus et
ainsi de les associer à la démarche de prévention.

22
Éva­­lua­­tion des risques
L’éva­­lua­­tion des risques consti­­tue une étape essen­­tielle de la
démarche glo­­bale de pré­­ven­­tion.
L’employeur doit trans­­crire et mettre à jour dans un « docu­­ment
unique » les résul­­tats de l’éva­­lua­­tion des risques pour la santé et la
sécu­­rité des tra­­vailleurs (art. R4121-1 du code du tra­­vail).

Savoirs
For­­ma­­tion du per­­son­­nel
Assu­­rer la sécu­­rité des sala­­riés sous-­entend de les for­­mer : il
incombe aux chefs d’entre­­prise de four­­nir aux sala­­riés les infor­­ma­­
tions, la for­­ma­­tion et les ins­­truc­­tions néces­­saires pour assu­­rer leur
sécu­­rité et pro­­té­­ger leur santé (art. L4121-1). L’accueil sécu­­rité des
nou­­veaux embau­­chés, et de toute personne changeant de poste, est
pré­­cisé dans l’article R4141-11 du code du tra­­vail et sui­­vant.  
Pour finir, quel que soit son effec­­tif, l’employeur doit choi­­sir
un ou plu­­sieurs sala­­riés pour s’occu­­per des acti­­vi­­tés de pro­­tec­­
tion et de pré­­ven­­tion des risques pro­­fes­­sion­­nels de l’entre­­prise
(art. L4644-1). Cette dési­­gna­­tion est effec­­tive depuis le 1er juillet

Savoir-faire
2012. Cette ou ces per­­sonnes sont dési­­gnées après avis du CHSCT
ou, à défaut, des délé­­gués du per­­son­­nel (DP). Le sala­­rié nommé
devant être « compétent », il peut demander à béné­­fi­­cier d’une
for­­ma­­tion en matière de santé au tra­­vail.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Livre II Dis­­po­­si­­tions appli­­cables au lieu de tra­­vail


Le livre II décrit les exi­­gences liées à l’envi­­ron­­ne­­ment géné­­ral des
lieux de tra­­vail, telles que l’aéra­­tion et l’assai­­nis­­se­­ment (cubage
d’air mini­­mum, ouver­­tures suf­­fi­­santes), éclai­­rage, inso­­no­­ri­­sa­­tion,
ambiance ther­­mique, ins­­tal­­la­­tions élec­­triques, issues et déga­­ge­­
ments, risques d’incen­­dies et d’explo­­sions, ins­­tal­­la­­tions sani­­taires
et res­­tau­­ra­­tion). Celles-­ci sont appli­­cables aux maîtres d’ouvrage
(règles de concep­­tion appli­­cables aux bâti­­ments neufs ou trans­­for­­
més) mais éga­­le­­ment aux employeurs uti­­li­­sa­­teurs (lieux de tra­­vail et
Savoir-être

bâti­­ments en ser­­vice).

23
2 • Les réfé­­ren­­tiels et la Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion
régle­­men­­ta­­tion QSSE La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité
La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment
La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité
Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

Livre III Équipements de tra­­vail et moyens de pro­­tec­­tion


L’employeur doit mettre à dis­­po­­si­­tion des équi­­pe­­ments de tra­­vail
appro­­priés, for­­mer et infor­­mer les opé­­ra­­teurs à leur uti­­li­­sation. Il est
éga­­le­­ment dans l’obli­­ga­­tion de main­­te­­nir en état de confor­­mité tous
les équi­­pe­­ments de tra­­vail.
Le res­­pon­­sable QSSE s’assu­­re que l’employeur res­­pecte en
tout point les exi­­gences du code du tra­­vail et notam­­ment des
articles R4321-1 à R4324-53.

Figure 2.3 ■ Obligations liées aux équi­­pe­­ments de tra­­vail

Information et
formation des Installation des Utilisation et
travailleurs équipements maintenance

Équipements de
Levage de charges
Vérification des Autorisation de travail non soumis à
et équipements
équipements conduite des règles de
de travail mobiles
conception

Livre IV Pré­­ven­­tion de cer­­tains risques d’expo­­si­­tion


Les employeurs doivent pré­­ve­­nir les risques d’expo­­si­­tion aux risques
chi­­miques, bio­­lo­­giques, d’expo­­si­­tion au bruit, aux vibra­­tions méca­­
niques, aux rayon­­ne­­ments, aux autres risques, et consi­­gner dans des
fiches indi­­vi­­duelles les condi­­tions de pénibilité aux­­quelles leurs sala­­
riés sont expo­­sés.
La loi carac­­té­­rise la pénibilité au tra­­vail par le fait d’être ou
d’avoir été exposé au cours de son par­­cours pro­­fes­­sion­­nel à des
risques pro­­fes­­sion­­nels liés à des contraintes phy­­siques mar­­quées, à
un envi­­ron­­ne­­ment phy­­sique agres­­sif ou à cer­­tains rythmes de tra­­

24
vail sus­­cep­­tibles de lais­­ser des traces durables, iden­­ti­­fiables et irré­­
ver­­sibles sur la santé du tra­­vailleur. Un décret du 30 mars 2011
énu­­mère les fac­­teurs de risques sus­­cep­­tibles de ren­­trer dans cette
défi­­ni­­tion (article D 4121-5 du code du tra­­vail) :
✓✓ Au titre des contraintes phy­­siques mar­­quées :
• les manu­­ten­­tions manuelles de charges,

Savoirs
• les pos­­tures pénibles défi­­nies comme posi­­tion for­­cée des arti­­
cu­­lations,
• les vibra­­tions méca­­niques,
✓✓ Au titre de l’envi­­ron­­ne­­ment agres­­sif :
• les agents chi­­miques dan­­ge­­reux,
• les acti­­vi­­tés exer­­cées en milieu hyperbare,
• les tem­­pé­­ra­­tures extrêmes,
• le bruit,
✓✓ Au titre des contraintes liées aux rythmes de tra­­vail :
• le tra­­vail de nuit dans les condi­­tions fixées par le code du tra­­vail,
• le tra­­vail en équipes suc­­ces­­sives alter­­nantes,

Savoir-faire
• le tra­­vail répé­­titif carac­­té­­risé par la répé­­tition d’un même geste,
à une cadence éle­­vée, imposé ou non par le dépla­­ce­­ment auto­­
ma­­tique d’une pièce, avec un temps de cycle défini.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Livre V Pré­­ven­­tion de risques liés à cer­­taines acti­­vi­­tés


ou opé­­ra­­tions
Le livre V porte sur les tra­­vaux réa­­li­­sés dans un éta­­blis­­se­­ment par
une entre­­prise exté­­rieure (L 4511-1 et R 4511-1 à R 4515-11), dans
des ins­­tal­­la­­tions nucléaires de base et ins­­tal­­la­­tions sus­­cep­­tibles de
don­­ner lieu à des ser­­vi­­tudes d’uti­­lité publique (L 4521-1 à L 4526-1
et R 4523-1 à R 4524-10), pour le bâti­­ment et génie civil (L 4531-1
à L 4535-1 et R 4532-1 à R 4535-12) mais éga­­le­­ment aux autres
acti­­vi­­tés et opé­­ra­­tions (L 4541-1 et R 4541-1 à R 4544-10) tels
Savoir-être

que manu­­ten­­tion des charges, uti­­li­­sation d’écrans de visua­­li­­sa­­tion,


inter­­ven­­tion sur les équi­­pe­­ments élé­­va­­teurs et ins­­tal­­lés à demeure,

25
2 • Les réfé­­ren­­tiels et la Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion
régle­­men­­ta­­tion QSSE La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité
La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment
La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité
Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

opé­­ra­­tions sur les ins­­tal­­la­­tions élec­­triques et dans leur voi­­si­­nage,


sur­­veillance médi­­cale.
Un plan de pré­­ven­­tion doit notam­­ment être éta­­bli par écrit :
✓✓ pour les tra­­vaux dan­­ge­­reux (liste défi­­nie par arrêté du 19 mars
1993) ;
✓✓ si la durée pré­­vi­­sible des tra­­vaux réa­­li­­sés par l’entre­­prise  est supé­­
rieure à 400 heures sur une période de 12 mois (que les tra­­vaux
soient conti­­nus ou dis­­conti­­nus).
☞ NB : la mise en œuvre du plan de pré­­ven­­tion est détaillée
dans le cha­­pitre 5.

Livre VI Ins­­ti­­tutions et orga­­nismes de pré­­ven­­tion


Les ins­­ti­­tutions et orga­­nismes de pré­­ven­­tion visent un objec­­tif
exclu­­sif de pré­­ven­­tion, de pré­­ser­­va­­tion de la santé et de la sécu­­rité
des sala­­riés et de l’amé­­lio­­ra­­tion des condi­­tions de tra­­vail.
Parmi ces institutions, on peut trou­­ver le Comité d’Hygiène de
Sécu­­rité et des Condi­­tions de Tra­­vail (CHSCT) et les ser­­vices
de santé au tra­­vail. En l’absence de CHSCT, ce sont les délé­­gués
du per­­son­­nel qui exercent les attri­­bu­­tions nor­­ma­­le­­ment dévo­­lues au
comité. L’appui de par­­te­­naires, comme les ser­­vices de santé au tra­­
vail, faci­­lite certes l’ana­­lyse de la situa­­tion, puis l’éla­­bo­­ra­­tion et la
mise en œuvre de mesures de pré­­ven­­tion adap­­tées.

Livre VII Contrôle


Les attes­­ta­­tions, consignes, résul­­tats et rap­­ports rela­­tifs aux véri­­fi­­ca­­
tions et contrôles mis à la charge de l’employeur au titre de la santé
et de la sécu­­rité au tra­­vail comportent des men­­tions obli­­ga­­toires
déter­­mi­­nées par voie régle­­men­­taire.
Les obser­­va­­tions et mises en demeure noti­­fiées par l’ins­­pec­­tion
du tra­­vail en matière de santé et de sécu­­rité, de méde­­cine du tra­­vail

26
et de pré­­ven­­tion des risques doivent être conser­­vées par l’employeur.
Les constats de l’ins­­pec­­tion du tra­­vail peuvent don­­ner lieu à  des
obser­­va­­tions rap­­pe­­lant les règles en vigueur, des mises en demeure
de se confor­­mer à la régle­­men­­ta­­tion, ou des procès-­verbaux pour les
infrac­­tions pénales.

Livre VIII Dis­­po­­si­­tions rela­­tives à l’outre-­mer

Savoirs
Cette par­­tie sti­­pule que les dis­­po­­si­­tions géné­­rales pré­­vues par l’article
L  1511-1 du code géné­­ral des col­­lec­­ti­­vi­­tés ter­­ri­­toriales sont éga­­le­­
ment appli­­cables aux dis­­po­­si­­tions du présent livre.

CC La régle­­men­­ta­­tion en matière
d’envi­­ron­­ne­­ment

Prin­­cipes clés

La régle­­men­­ta­­tion envi­­ron­­ne­­men­­tale se compose de textes sec­­


to­­riels, spé­­ci­­fiques à cer­­tains domaines (eau, air, déchets, sols,

Savoir-faire
nui­­sances sonores…) et de textes trans­verses rela­­tifs à des ins­­tal­­
la­­tions clas­­sées.

Nous allons abor­­der dans cette par­­tie les prin­­ci­­pales exi­­gences du


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code de l’envi­­ron­­ne­­ment qui affectent une entre­­prise et prin­­ci­­pa­­


le­­ment la clas­­si­­fi­­ca­­tion des Ins­­tal­­la­­tions Clas­­sées pour la Pro­­tec­­
tion de l’Envi­­ron­­ne­­ment (ICPE) mais éga­­le­­ment les prin­­ci­­paux
textes concer­­nant les subs­­tances chi­­miques ainsi que les dif­­fé­­
rents thèmes spé­­ci­­fiques tels que les rejets  eau, air, les déchets,
etc.

La struc­­ture du code de l’envi­­ron­­ne­­ment


Le code de l’envi­­ron­­ne­­ment (par­­tie légis­­la­­tive) a été publié par ordon­­
nance n°2000-914 du 18 sep­­tembre 2000. Ce code est découpé en
Savoir-être

7 livres.

27
2 • Les réfé­­ren­­tiels et la Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion
régle­­men­­ta­­tion QSSE La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité
La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment
La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité
Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

Figure 2.4 ■ Struc­­ture du code de l’envi­­ron­­ne­­ment


LIVRE I : dispositions
communes
LIVRE VII : protection Principes généraux : information
de l’environnement en et participation des citoyens,
Antarctique institutions et associations
CODE DE
L’ENVIRONNEMENT
LIVRE VI : dispositions LIVRE II : milieux physiques
applicables en Nouvelle Eau et milieux aquatiques,
Calédonie air et atmosphère

LIVRE V : prévention des LIVRE IV : faune et flore LIVRE III : espaces naturels
pollutions Protection de la faune et Patrimoine naturel, littoral,
ICPE, produits chimiques flore, chasse, pêche en parcs et réserves, sites,
et biocides, OGM, déchets, eau douce et gestion des paysages, accès à la nature
nuisances sonores ressources piscicoles

On retrouve dans l’article L  110-1 du livre  I les 4 principes


généraux de la loi Barnier du 2 février 1995 :
1. Le principe de précaution, selon lequel l’absence de certitudes,
compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du
moment, ne doit pas retarder l’adoption de mesures effectives et
proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves
et irréversibles à l’environnement à un coût économiquement
acceptable ;
2. Le principe d’action préventive et de correction, par priorité à la
source, des atteintes à l’environnement, en utilisant les meil­leures
techniques disponibles à un coût économiquement acceptable ;
3. Le principe pollueur-payeur, selon lequel les frais résultant des
mesures de prévention, de réduction de la pollution et de lutte
contre celle-ci doivent être supportés par le pollueur ;
4. Le principe de participation, selon lequel chacun a accès
aux informations relatives à l’environnement, y compris celles
relatives aux substances et activités dangereuses, et le public est
associé au processus d’élaboration des projets ayant une incidence
importante sur l’environnement ou l’aménagement du territoire.
28
Les principaux textes du code de l’environnement

LIvrE v : Les installations classées pour la protection de


l’environnement ( ICpE)

La notion de nomenclature

Savoirs
DéFiniTiOn
Les installations classées sont toutes les installations qu’elles soient
exploitées ou détenues, qu’elles soient privées ou publiques, temporaires
ou permanentes, dont l’activité répond aux définitions de la « nomenclature
des installations classées ».
La nomenclature se compose d’une liste de l’ensemble des substances et
préparations dangereuses et des activités susceptibles d’avoir des consé-
quences néfastes sur l’environnement. Elle est notamment disponible sur
le site de l’INERIS : www.ineris.fr/aida/sites/default/files/fichiers/nomencla-
ture.pdf
ture.pd f.
ture.pdf.

Savoir-faire
Le responsable QSSE doit vérifier si les activités de son entre-
prise ou les substances et préparations stockées sont définies dans
la nomenclature, c’est-à-dire si son entreprise est classée ICPE et
dans quelle catégorie. En effet, en fonction des quantités de subs-
tances et de préparations stockées et de l’activité, l’installation sera
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classée sous des régimes dif férents qui sont : la déclaration, l’enre-
gistrement ou l’autorisation (articles L 511-1 et suivants du code de
l’environnement et articles R 511-9 et suivants du code de l’envi-
ronnement).
Plus le régime de classement sera élevé, plus les dossiers ICPE qui
autorisent l’activité (à transmettre au préfet) seront contraignants.
La nomenclature des installations classées est divisée en trois par-
ties. Une installation classée peut être visée par plusieurs rubriques,
chacune identifiée par un numéro à 4 chiffres dont les 2 premiers
caractérisent la famille de substance ou d’activité.
Savoir-être

29
2 • Les réfé­­ren­­tiels et la Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion
régle­­men­­ta­­tion QSSE La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité
La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment
La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité
Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

Tableau 2.1 ■ Nomen­­cla­­ture des ins­­tal­­la­­tions clas­­sées


NOMEN­­CLA­­TURE
1 par­­tie : les subs­­tances
re
2e par­­tie : les activités réa­­li­­sées
10xx. Subs­­tances et pré­­pa­­ra­­tions 21xx. Acti­­vi­­tés agri­­coles, ani­­maux
11xx. Toxiques 22xx. Agro­alimen­­taire
12xx. Subs­­tances Combu­­rantes 23xx. Tex­­tiles, cuirs et peaux
13xx. Explo­­sifs et subs­­tances explo­­ 24xx. Bois, papier, car­­ton, impri­­merie
sibles
14xx. Subs­­tances Inflam­­mables 25xx. Maté­­riaux, mine­­rais et métaux
15xx. Pro­­duits combus­­tibles 26xx. Chi­­mie, parachimie, caout­­chouc
16xx. Cor­­ro­­sifs 27xx. Déchets
17xx. Subs­­tances radio­­ac­­tives 29xx. Divers
18xx. Réagis­­sant avec l’eau 3e par­­tie : les activités « IED »

Chaque rubrique pro­­pose un des­­crip­­tif des quan­­ti­­tés de subs­­


tances ou de l’acti­­vité. En fonc­­tion de l’impor­­tance des risques ou
des inconvé­­nients asso­­ciés à l’ins­­tal­­la­­tion, des seuils défi­­nissent le
régime de clas­­se­­ment. Les démarches admi­­nis­­tra­­tives à mener et les
pres­­crip­­tions régle­­men­­taires croissent avec le niveau de clas­­se­­ment
du site. Le tableau ci-­dessous donne un exemple de nomen­­cla­­ture.

Tableau 2.2 ■ Exemple d’uti­­li­­sation de la nomen­­cla­­ture

Dési­­gna­­tion de la rubrique Régime


1111 : Très toxiques (emploi ou sto­­ckage de subs­­tances et pré­­
pa­­ra­­tions) telles que défi­­nies à la rubrique 1000, à l’exclu­­sion des
subs­­tances et pré­­pa­­ra­­tions visées expli­­ci­­te­­ment ou par famille
par d’autres rubriques de la nomen­­cla­­ture et à l’exclu­­sion de
l’ura­­nium et ses compo­­sés.
1. Subs­­tances et pré­­pa­­ra­­tions solides ; la quan­­tité totale sus­­cep­­
tible d’être pré­­sente dans l’ins­­tal­­la­­tion étant :

30
a) supérieure ou égale à 20 t AS*
b) supérieure ou égale à 1 t, mais inférieure à 20 t A*
c) supérieure ou égale à 200 kg, mais inférieure à 1 t DC*
* AS: Autorisation avec Ser vitude d’utilité publique ; A : Autorisation ;
DC : Décla ration avec Contrôle périodique

Savoirs
reMArQUe
Attention, une fois que l’ensemble des rubriques de votre installation sont
réper toriées, le classement correspondra au régime le plus contraignant.

Les régimes de classement

Figure 2.5 ■ Les différents régimes ICPE

Savoir-faire
Du moins contraignant au plus contraignant

Autorisation
Déclaration
avec
avec
Déclaration Enregistrement Autorisation servitude
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contrôle
d’utilité
périodique
publique

ExEMpLE

Une société stocke 700 kg de chlore dans des fûts de 25 kg et


8 tonnes de chlorure de nickel (produit toxique) sous forme solide.
Elle dispose d’un atelier mécanique de métaux et alliages d’une
Savoir-être

puissance de 700 kW et d’un atelier de charges d’accumulateur


d’une puissance de 45 kW.

31
Figure 2.6 ■ Exemple d’un régime de clas­­se­­ment

LES SUBSTANCES LES ACTIVITÉS


régle­­men­­ta­­tion QSSE
2 • Les réfé­­ren­­tiels et la

Chlore ...................................... 700 kg Atelier mécanique de métaux et alliages

Atelier de charges d’accumulateur


Chlorure de Nickel …………..... 8 t

Désignation de la rubrique de la nomenclature ICPE Régime

32
1138. Chlore (emploi ou stockage du)

4. En récipients de capacité unitaire inférieure à 60 kg, la quantité totale


A
susceptible d’être présente dans l’installation étant :
La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité

a) Supérieure ou égale à 500 kg, mais inférieure à 1 t :

1611. Acide chlorhydrique à plus de 20% en poids d’acide, formique à plus de


La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité

Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

50%, nitrique à plus de 20% mais à moins de 70%, phosphorique à plus de


Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion

10%, sulfurique à plus de 25%, anhydride phosphorique


(emploi ou stockage de) D
La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment

2. supérieure ou égale à 50 t, mais inférieure à 250 t

1131. Toxiques (emploi ou stockage de substances et préparations) telles que


définies à la rubrique 1000, à l’exclusion des substances et préparations visées
explicitement ou par famille par d'autres rubriques de la nomenclature ainsi que
du méthanol
D
1. substances et préparations solides ; la quantité totale susceptible d’être
1611. Acide chlorhydrique à plus de 20% en poids d’acide, formique à plus de
50%, nitrique à plus de 20% mais à moins de 70%, phosphorique à plus de
10%, sulfurique à plus de 25%, anhydride phosphorique
(emploi ou stockage de) D

Dunod
© 2. – Toute reproduction
supérieure ou égale nonàautorisée est un délit.
50 t, mais inférieure à 250 t

1131. Toxiques (emploi ou stockage de substances et préparations) telles que


définies à la rubrique 1000, à l’exclusion des substances et préparations visées
explicitement ou par famille par d'autres rubriques de la nomenclature ainsi que
du méthanol
D
1. substances et préparations solides ; la quantité totale susceptible d’être
présente dans l’installation étant :

c) supérieure ou égale à 5 t, mais inférieure à 50 t

2560. Métaux et alliages (travail mécanique des)

La puissance installée de l’ensemble des machines fixes concourant au


fonctionnement de l’installation étant :

33
A
1. Supérieure à 500 kW

2925. Accumulateurs (ateliers de charge d’)

La puissance maximale de courant continu utilisable pour cette opération étant NC


supérieure à 50 kW

L’installation est une ICPE soumise à autorisation


car on choisit le régime le plus contraignant

Savoir-être Savoir-faire Savoirs


2 • Les réfé­­ren­­tiels et la Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion
régle­­men­­ta­­tion QSSE La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité
La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment
La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité
Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

Les dos­­siers à éta­­blir


Les dos­­siers à consti­­tuer et à trans­­mettre aux auto­­ri­­tés pour vali­­da­­
tion sont dif­­fé­­rents en fonc­­tion du clas­­se­­ment de l’acti­­vité (décla­­
ra­­tion, décla­­ra­­tion avec contrôle  ; enre­­gis­­tre­­ment, auto­­ri­­sa­­tion,
auto­­ri­­sa­­tion avec ser­­vi­­tude), des pièces complé­­men­­taires doivent
être adres­­sées au préfet.
✓✓ Dans le cas de la décla­­ra­­tion, le contenu du dos­­sier est indi­­qué
dans l’article R 512-47 du code de l’envi­­ron­­ne­­ment.
✓✓ Dans le cas de la décla­­ra­­tion avec contrôle pério­­dique, le
contrôle de l’ins­­tal­­la­­tion est effec­­tué par un orga­­nisme agréé.
Dans les deux cas ci-dessus, l’exploitant devra respecter l’arrêté
ministériel de chaque rubrique concernée.
✓✓ Dans le cas de l’enre­­gis­­tre­­ment, le contenu du dossier est indiqué
dans l’article L 512-7 du code de l’envi­­ron­­ne­­ment. Les par­­ti­­cu­­la­­
rités de ce régime sont :
• l’obli­­ga­­tion de réa­­li­­ser une pro­­cé­­dure de demande d’exa­­men au
cas par cas pour la réalisation de l’étude d’impact ;
• la consul­­ta­­tion du public.
L’exploi­­tant devra res­­pec­­ter l’arrêté d’enre­­gis­­tre­­ment qui décrit
les obli­­ga­­tions liées au fonc­­tion­­ne­­ment de l’ins­­tal­­la­­tion.
✓✓ Dans le cas de l’auto­­ri­­sa­­tion, le contenu du dossier est indiqué
dans l’article L 512-1 du code de l’envi­­ron­­ne­­ment. Doivent être
notam­­ment jointes les pièces sui­­vantes :
−−l’étude d’impact pré­­vue à l’article L 122-1 dont le contenu, par
déro­­ga­­tion aux dis­­po­­si­­tions de l’article R 122-3, est défini par
les dis­­po­­si­­tions de l’article R 512-8 ;
−−l’étude de dan­­gers pré­­vue à l’article L 512-1 et défi­­nie à l’article
R 512-9.
Pour cer­­taines ins­­tal­­la­­tions sou­­mises à autorisation, il est éga­­le­­
ment exigé :
−−une Ana­­lyse du Risque Foudre (AFR) ;
−−un bilan de fonc­­tion­­ne­­ment ;

34
− une étude sismique ;
− une déclaration annuelle des émissions polluantes et des déchets.
Pour les IED, les exigences du décret n° 2013-374 du 2 mai 2013
doivent être respectées.
Le dossier sera soumis à enquête publique et consultations. L’ex-
ploitant devra respecter l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter
(APAE). Cet arrêté préfectoral fixe les dispositions que l’exploitant

Savoirs
devra respecter pour assurer la protection de l’environnement.
L’exploitant devra en permanence sur veiller la conformité de
ses activités au regard de la législation en vigueur et notamment
de l’évolution réglementaires des textes sectoriels et de l’arrêté du
2 février 1998 relatif aux prélèvements et à la consommation d’eau
ainsi qu’aux émissions de toute nature des installations classées pour
la protection de l’environnement soumises à autorisation.
✓ Le cas de l’autorisation avec ser vitude d’utilité publique et les
sites Seveso sont à part.

les siTes seVesO

Savoir-faire
Une installation est un site Seveso seuil bas si les quantités de substances
dangereuses présentes dans l’installation répondent aux seuils définis dans
l’arrêté du 10 mai 2000.
Il s’agit d’un site Seveso seuil haut si l’installation entre dans le régime de
l’autorisation avec ser vitude (AS).
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Dans le cas d’un site Seveso, il faut réaliser les dossiers énoncés
précédemment pour le régime de l’autorisation, mais il faudra en
sus rédiger :
• une politique de prévention des accidents majeurs (PPAM)
• et pour les sites Seveso seuil haut :
− mettre en place un plan de prévention des risques technolo-
giques (PPRT) ;
− organiser un système de gestion de la sécurité (SGS).
Savoir-être

35
2 • Les réfé­­ren­­tiels et la Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion
régle­­men­­ta­­tion QSSE La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité
La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment
La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité
Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

Exemple de PPRT
Figure 2.7 ■ Exemple de PPRT (plan de pré­­ven­­tion des risques
tech­­no­­lo­­giques) d’un site indus­­triel

1
2 3
S

S : Site industriel
1 : Expropriation
2 : Délaissement
3 : Préemption et mesures de protection sur le bâti

Source : http://rme.ac-­rouen.fr/pprt.htm

LIVRE V: La clas­­si­­fi­­ca­­tion et l’éti­­que­­tage des subs­­tances


et pré­­pa­­ra­­tions dan­­ge­­reuses
Les exi­­gences liées au contrôle, à la clas­­si­­fi­­ca­­tion et à l’éti­­que­­tage des
pro­­duits chi­­miques reposent sur plu­­sieurs régle­­men­­ta­­tions, notam­­
ment :
• Le code de l’envi­­ron­­ne­­ment
Le titre II du livre V concerne les pro­­duits chi­­miques et bio­­cides
(articles R 521-1 à D 523-11). Il contient les dis­­po­­si­­tions rela­­tives au
contrôle et à la mise sur le mar­­ché de ces pro­­duits.
• Le contrôle de la mise sur le mar­­ché euro­­péen des pro­­duits
chi­­miques : le règle­­ment REACH
Le règle­­ment REACH (enRe­­gis­­tre­­ment, Éva­­lua­­tion et Auto­­ri­­sa­­
tion des subs­­tances CHi­­miques) couvre le contrôle de la fabri­­ca­­tion,
de l’impor­­ta­­tion, de la mise sur le mar­­ché et de l’uti­­li­­sation des subs­­
tances chi­­miques.
36
Figure 2.8 ■ Étapes de mise en place de REACH

01-juin-2007 01-juin-2008 01-déc-2010 01-déc-2012


01-déc-2008 01-juin-2013 01-juin-2016
01-janv-2009
Enregistrement
Publication des pré-enregistrements

substances > 1000 Tonnes/an


substances R50-53 > 100 T/an

Savoirs
substances CMR 1 & 2 > 1 T/an
Préparation 18 mois

Pré-enregistrement

Evaluation par l’Agence (ECHA)


6 mois

Enregistrement substances > 100 Tonnes/an


Évaluation par l’Agence (ECHA)

Enregistrement substances > 1 Tonnes/an


Évaluation par l’Agence (ECHA)

Autorisation et restriction par les autorités nationales des États membres

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Source : d’après Écobase 21

• La clas­­si­­fi­­ca­­tion et l’éti­­que­­tage des pro­­duits chimiques : le


SGH et le règle­­ment CLP
En complé­­ment de la régle­­men­­ta­­tion REACH, un nou­­veau sys­­

Savoir-faire
tème de clas­­si­­fi­­ca­­tion et d’éti­­que­­tage est mis en place au niveau
inter­­na­­tional : le SGH (le Sys­­tème Géné­­ral Har­­mo­­nisé).
Le règle­­ment CLP pour Clas­­si­­fi­­ca­­tion, Labelling and Packaging 
(clas­­si­­fi­­ca­­tion, éti­­que­­tage et embal­­lage) est quant à lui l’ins­­tru­­ment
régle­­men­­taire per­­met­­tant de faire appli­­quer les recom­­man­­da­­tions
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du SGH au sein de l’Union euro­­péenne.


Il s’agit de recom­­man­­da­­tions rela­­tives aux cri­­tères de clas­­si­­fi­­
ca­­tion qui iden­­ti­­fient les dan­­gers des pro­­duits chi­­miques et déter­­
minent l’éti­­que­­tage, ainsi qu’à la commu­­ni­­ca­­tion sur ces dan­­gers
(nou­­vel éti­­que­­tage et nou­­velles fiche de don­­nées de sécu­­rité).
Exemple de la numé­­ro­­ta­­tion séquen­­tielle
d’iden­­ti­­fi­­cation des dan­­gers
• H pour Hazard statement
• 2 pour les dan­­gers phy­­siques
Savoir-être

• 3 pour les dan­­gers pour la santé


• 4 pour les dan­­gers pour l’envi­­ron­­ne­­ment

37
2 • Les réfé­­ren­­tiels et la Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion
régle­­men­­ta­­tion QSSE La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité
La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment
La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité
Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

Figure 2.9 ■ Exemple de la numé­­ro­­ta­­tion séquen­­tielle


d’iden­­ti­­fi­­cation des dan­­gers

H301 – Toxique en cas d’ingestion

Le sys­­tème géné­­ral har­­mo­­nisé, trans­­posé au niveau euro­­péen par


le règlement CLP, comprend un ensemble de pic­­to­­grammes de dan­­
ger qui rem­­place les anciens pic­­to­­grammes de dan­­ger euro­­péens de
cou­­leur orange.

Figure 2.10 ■ Le nou­­vel éti­­que­­tage des subs­­tances et mélanges dan­­ge­­reux

TOXIQUE CORROSIF EXPLOSIF COMBURANT

Source : d’après BMG

Le fabri­­quant ou impor­­ta­­teur de pro­­duits chi­­miques devra trans­­


mettre à l’uti­­li­­sa­­teur toutes les infor­­ma­­tions sur les subs­­tances via la
Fiche de Don­­nées de Sécu­­rité (FDS)
• Les infor­­ma­­tions sur les pro­­duits chi­­miques : les fiches de
don­­nées de sécu­­rité (FDS)
La fiche de don­­nées de sécu­­rité est un docu­­ment qui per­­met de
commu­­ni­­quer des infor­­ma­­tions sur une subs­­tance chi­­mique ou un
mélange le long de la chaîne d’appro­­vi­­sion­­ne­­ment.

38
Tout entre­­prise qui uti­­lise des pro­­duits chi­­miques doit préa­­la­­ble­­
ment avoir pris connais­­sance de l’ensemble des exi­­gences de cette
FDS et doit s’assu­­rer que toutes les mesures de pro­­tec­­tion sont prises
pour évi­­ter l’expo­­si­­tion du per­­son­­nel à ce pro­­duit et des consé­­
quences sur l’envi­­ron­­ne­­ment du fait de l’uti­­li­­sation de ce pro­­duit.
Cette FDS doit être trans­­mise par le four­­nis­­seur à l’uti­­li­­sa­­teur.
Une FDS comporte 16 rubriques :

Savoirs
✓✓ Iden­­ti­­fi­­cation du pro­­duit chi­­mique et de la per­­sonne phy­­sique ;
✓✓ Iden­­ti­­fi­­cation des dan­­gers ;
✓✓ Infor­­ma­­tion sur les compo­­sants ;
✓✓ Des­­crip­­tion des pre­­miers secours en urgence ;
✓✓ Mesures de lutte contre l’incen­­die ;
✓✓ Mesures à prendre en cas de dis­­per­­sions acci­­den­­telles ;
✓✓ Pré­­cau­­tions de sto­­ckage d’emploi et de mani­­pu­­la­­tion ;
✓✓ Contrôle de l’exposition et protections individuelles ;
✓✓ Les pro­­prié­­tés physico-­chimiques  ;
✓✓ Stabilité et réactivité ;
✓✓ Infor­­ma­­tions toxi­­co­­lo­­giques ;
✓✓ Infor­­ma­­tions éco­­lo­­giques ;
✓✓ Informations rela­­tives à l’éli­­mi­­na­­tion ;

Savoir-faire
✓✓ Information relatives au trans­­port ;
✓✓ Infor­­ma­­tions régle­­men­­taires ;
✓✓ Autres infor­­ma­­tions.
La res­­pon­­sa­­bi­­lité de sa four­­ni­­ture relève du four­­nis­­seur qui est
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défini comme tout fabri­­cant, impor­­ta­­teur, uti­­li­­sa­­teur en aval ou dis­­


tri­­bu­­teur qui met sur le mar­­ché une subs­­tance ou un mélange.
• Le trans­­port de matières dan­­ge­­reuses
Le trans­­port de matières dan­­ge­­reuses (TMD) peut s’effec­­tuer
par voie rou­­tière, fer­­rée, mari­­time, flu­­viale ou aérienne. Il est régi
par des accords inter­­na­­tionaux mais éga­­le­­ment par des spé­­ci­­fici­­tés
natio­­nales fixant les règles de ce trans­­port.
Toutes les matières dan­­ge­­reuses sont carac­­té­­risées par :
✓✓ La classe de dan­­ger, allant de 1 à 9 ;
✓✓ Le numéro d’iden­­ti­­fi­­cation de la matière : les matières sont carac­
Savoir-être

térisées par un numéro ONU (orga­­ni­­sa­­tion des nations unies) ;


✓✓ Le groupe d’embal­­lage.

39
2 • Les réfé­­ren­­tiels et la Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion
régle­­men­­ta­­tion QSSE La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité
La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment
La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité
Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

L’ensemble de ces infor­­ma­­tions est dis­­po­­nible à la rubrique 14 des


Fiches de Don­­nées de Sécu­­rité des matières dan­­ge­­reuses. Cette règle­­
men­­ta­­tion sur le trans­­port de mar­­chan­­dises dan­­ge­­reuses implique la
mise en place de mesures pré­­ven­­tives de sécu­­rité telles que :
✓✓ for­­ma­­tion des per­­sonnes inter­­ve­­nant dans le trans­­port des
matières dan­­ge­­reuses par la route ;
✓✓ documents et équi­­pe­­ments obli­­ga­­toires ;
✓✓ signa­­li­­sa­­tion sur les véhi­­cules ;
✓✓ règles par­­ti­­cu­­lières de cir­­cu­­la­­tion, char­­ge­­ment, déchar­­ge­­ment ;
✓✓ consignes géné­­rales de sécu­­rité en cas d’acci­­dent ;
✓✓ cer­­tain nombre de consignes géné­­rales à  suivre dans le cadre du
trans­­port ;
✓✓ actions cor­­rec­­tives et pré­­ven­­tives inté­­grées dans un rap­­port en
cas d’acci­­dent.

Livre V : Les orga­­nismes géné­­ti­­que­­ment modi­­fiés (OGM)


Les OGM sont des orga­­nismes vivants dont le patri­­moine géné­­tique
a été modi­­fié par l’homme pour leur confé­­rer de nou­­velles pro­­prié­­tés.
Le titre III du livre V du code de l’envi­­ron­­ne­­ment vise ces orga­­nismes
géné­­ti­­que­­ment modi­­fiés (OGM) (articles D 531-1 à R 536-12).

Livre V : La régle­­men­­ta­­tion rela­­tive aux déchets


Le titre IV du livre V regroupe l’ensemble des dis­­po­­si­­tions rela­­tives
aux déchets (articles L 541-1 à L 542-14 ; D 541-1 à D 543-213). Le
code de l’envi­­ron­­ne­­ment défi­­nit désor­­mais les notions de déchet, de
sous-­produit et intro­­duit la pos­­si­­bi­­lité de sor­­tir du sta­­tut de déchet.
Un décret du 11 juillet 2011 défi­­nit notam­­ment les notions des dif­­
fé­­rents types de déchets (déchets dan­­ge­­reux, inertes, etc).

La nomen­­cla­­ture déchets
Cette nomen­­cla­­ture réper­­to­­rie les déchets dan­­ge­­reux et non dan­­
ge­­reux issus de diverses acti­­vi­­tés. C’est une liste unique des déchets
qui figure à l’annexe II de l’article R 541-8 du code de l’envi­­ron­­ne­­

40
ment. Les déchets consi­­dé­­rés comme dan­­ge­­reux sont signa­­lés par un
asté­­risque dans cette liste (Articles R 541-7 à R 541-11 du code de
l’envi­­ron­­ne­­ment).

Exemple de la nomen­­cla­­ture des déchets :

Tableau 2.3 ■ Exemple de la nomen­­cla­­ture des déchets

Savoirs
15 02 02* absor­­bants, maté­­riaux fil­­trants (y compris les filtres à huile non
spé­­ci­­fiés ailleurs), chif­­fons d’essuyage et vête­­ments de pro­­tec­­
tion conta­­mi­­nés par des subs­­tances dan­­ge­­reuses
15 02 03 absor­­bants, maté­­riaux fil­­trants, chif­­fons d’essuyage et vête­­ments
de pro­­tec­­tion autres que ceux visés à la rubrique 15 02 02.

Les grands prin­­cipes de ges­­tion des déchets


(Article L 541-1 du code de l’envi­­ron­­ne­­ment.)

En priorité, il s’agit de pré­­ve­­nir et de réduire la pro­­duc­­tion et la noci­­


vité des déchets, notam­­ment en agis­­sant sur la concep­­tion, la fabri­­
ca­­tion et la dis­­tri­­bu­­tion des subs­­tances et pro­­duits et en favo­­ri­­sant
le réem­­ploi, ainsi que de dimi­­nuer les inci­­dences glo­­bales de l’uti­­

Savoir-faire
li­­sation des res­­sources et d’amé­­lio­­rer l’effi­­ca­­cité de leur uti­­li­­sation.
Mais aussi :
✓✓ de mettre en œuvre une hié­­rar­­chie des modes de trai­­te­­ment des
déchets consis­­tant à pri­­vi­­lé­­gier, dans l’ordre :
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• la pré­­pa­­ra­­tion en vue de la réuti­­li­­sation ;


• le recy­­clage ;
• toute autre valo­­ri­­sa­­tion, notam­­ment la valo­­ri­­sa­­tion éner­­gé­­
tique ;
• l’éli­­mi­­na­­tion ;
✓✓ d’assu­­rer que la ges­­tion des déchets se fait sans mettre en dan­­ger
la santé humaine et sans nuire à l’envi­­ron­­ne­­ment (embal­­lage et
éti­­que­­tage des déchets, équi­­pe­­ments pour le per­­sonnel, règles de
sto­­ckage (réten­­tion, ven­­ti­­lation, ges­­tion des incom­­pa­­ti­­bi­­li­­tés)) ;
Savoir-être

✓✓ d’orga­­ni­­ser le trans­­port des déchets et de le limi­­ter en dis­­tance et


en volume (agré­­ment des trans­­por­­teurs, trans­­port conforme à la
régle­­men­­ta­­tion du trans­­port de matières dan­­ge­­reuses pour cer­­

41
2 • Les réfé­­ren­­tiels et la Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion
régle­­men­­ta­­tion QSSE La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité
La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment
La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité
Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

tains déchets, bordereau de suivi des déchets, registre des déchets


dan­­ge­­reux et non dan­­ge­­reux)  ; les trans­­ferts trans­frontières de
déchets sont sou­­mis aux pres­­crip­­tions pré­­vues par le règle­­ment
(CE) n° 1013/2006 du 14 juin 2006.
✓✓ d’assu­­rer l’infor­­ma­­tion du public sur les effets pour l’envi­­ron­­
ne­­ment et la santé publique des opé­­ra­­tions de pro­­duc­­tion et de
ges­­tion des déchets. Les ins­­tal­­la­­tions de col­­lecte, tran­­sit, regrou­­
pe­­ment, tri, sto­­ckage et trai­­te­­ment de déchets sont sou­­mises à
la règle­­men­­ta­­tion des ins­­tal­­la­­tions clas­­sées et doivent res­­pec­­ter
leurs arrê­­tés.

Les autres thé­­ma­­tiques du code de l’envi­­ron­­ne­­ment


Livre II : Régle­­men­­ta­­tion rela­­tive à l’eau
Nous retrou­­vons ces élé­­ments dans le titre 1 du livre II du code de
l’envi­­ron­­ne­­ment (articles L 210-1 à L 218-86 et R 211-1 à R 218-15).
La nomen­­cla­­ture de l’eau liste les Ins­­tal­­la­­tions, Ouvrages, Tra­­
vaux et Acti­­vi­­tés (IOTA) ayant une influ­­ence sur l’eau ou le fonc­­
tion­­ne­­ment des éco­­sys­­tèmes. Ces IOTA sont sou­­mis au régime de
la décla­­ra­­tion ou de l’auto­­ri­­sa­­tion sui­­vant les dan­­gers qu’ils repré­­
sentent et la gra­­vité de leurs effets sur la res­­source en eau et les éco­­
sys­­tèmes aqua­­tiques.

Livre II : Régle­­men­­ta­­tion sur l’air


Ce texte est à décou­­vrir dans le titre 2 du livre II du code de l’envi­­
ron­­ne­­ment (articles L 220-1 à L 229-24 et R 211-1 à R 229-44).
L’article 75 de la loi n°2010-788 modi­­fiée por­­tant enga­­ge­­ment
natio­­nal pour l’envi­­ron­­ne­­ment, dite loi Gre­­nelle 2, a notam­­ment
intro­­duit l’obli­­ga­­tion d’éta­­blir un bilan des émis­­sions de Gaz à Effet
de Serre (GES) aux :
−−per­­sonnes morales de droit privé employant plus de 500 per­­
sonnes en métro­­pole,

42
−−col­­lec­­ti­­vi­­tés ter­­ri­­toriales et cer­­tains Établissement Public de
Coopé­­ra­­tion Inter­­com­­mu­­nale (EPCI) de plus de 50 000 habi­­
tants,
−−éta­­blis­­se­­ments publics de plus de 250 per­­sonnes,
−−à l’État.

Livre II : Les nui­­sances olfac­­tives

Savoirs
Elles consti­­tuent une pol­­lu­­tion atmo­­sphé­­rique, l’intro­­duc­­tion par
l’homme, direc­­te­­ment ou indi­­rec­­te­­ment ou la pré­­sence, dans l’atmo­­
sphère et les espaces clos, d’agents chi­­miques, bio­­lo­­giques ou phy­­
siques ayant des consé­­quences pré­­ju­­di­­ciables de nature à mettre en
dan­­ger la santé humaine (article L 220-2).

Livre V : Régle­­men­­ta­­tion sur les sols


Deux articles du code de l’envi­­ron­­ne­­ment sont concer­­nés : les articles
L 511-1 et sui­­vants et les articles R 512-1 et sui­­vants.
Les sites conta­­mi­­nés par des déchets indus­­triels sont consi­­dé­­rés
comme des ICPE.
Les mesures de pré­­ven­­tion sont appli­­cables aux ins­­tal­­la­­tions indus­­

Savoir-faire
trielles en acti­­vité consiste en la réa­­li­­sa­­tion d’études de sols compre­­nant :
✓✓ un diag­­nos­­tic de l’état ini­­tial du site et de son envi­­ron­­ne­­ment qui
doit figu­­rer dans le dos­­sier de demande d’auto­­ri­­sa­­tion d’exploi­­ter
de l’ins­­tal­­la­­tion,
✓✓ une cam­­pagne de sur­­veillance des effets de l’ins­­tal­­la­­tion sur
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l’envi­­ron­­ne­­ment,
✓✓ des bilans décen­­naux de fonc­­tion­­ne­­ment pour les ins­­tal­­la­­tions
clas­­sées assu­­jet­­ties.

Livre V : Régle­­men­­ta­­tion sur les nui­­sances sonores


Les dis­­po­­si­­tions du code de l’envi­­ron­­ne­­ment ont pour objet de
pré­­ve­­nir, sup­­pri­­mer ou limi­­ter l’émis­­sion ou la pro­­pa­­ga­­tion sans
néces­­sité ou par manque de pré­­cau­­tions des bruits ou des vibra­­
tions de nature à pré­­sen­­ter des dan­­gers, à cau­­ser un trouble exces­­sif
aux per­­sonnes, à nuire à leur santé ou à por­­ter atteinte à l’envi­­ron­­
Savoir-être

ne­­ment.

43
2 • Les réfé­­ren­­tiels et la Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion
régle­­men­­ta­­tion QSSE La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité
La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment
La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité
Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

CC La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité

Prin­­cipes clés

La régle­­men­­ta­­tion qua­­lité, à la dif­­fé­­rence des domaines santé-sécu­­rité


et/ou envi­­ron­­ne­­ment, est très spé­­ci­­fique et asso­­ciée aux pro­­duits et
ser­­vices déli­­vrés.

La régle­­men­­ta­­tion qua­­lité est plus « simple » qu’en matière de santé-


sécu­­rité et d’envi­­ron­­ne­­ment car elle ne touche pas toutes les acti­­vi­­tés
ou ser­­vices de l’entre­­prise.
Néan­­moins, cette régle­­men­­ta­­tion tend à se rap­­pro­­cher de cer­­
taines exi­­gences de santé-sécu­­rité et envi­­ron­­ne­­ment, telles que les
obli­­ga­­tions en matière d’éti­­que­­tage des pro­­duits ou l’inté­­gra­­tion de
notions envi­­ron­­ne­­men­­tales dans la fabri­­ca­­tion.
Dans cer­­tains cas, la régle­­men­­ta­­tion et les exi­­gences légales
portent sur des exi­­gences liés aux sys­­tèmes qua­­lité (aéro­­nau­­tique,
phar­­ma­­cie, agro ali­­men­­taire et l’HACCP) ; dans d’autres cas ce
sont les pro­­duits qui sont sou­­mis à des réfé­­ren­­tiels, des normes
NF…
L’homo­­lo­­ga­­tion de cer­­tains pro­­duits peut décou­­ler de la confor­­
mité juri­­dique de ces pro­­duits à cer­­taines direc­­tives et normes. Cer­­
tains pro­­duits sont assu­­jet­­tis à des règle­­ments tech­­niques et des
règle­­ments sani­­taires et phy­­to­­sa­­ni­­taires énon­­cés dans la figure 2.11.

44
Figure 2.11 ■ Pro­­duits assu­­jet­­tis à des règle­­ments tech­­niques, sani­­taires
et phy­­to­­sa­­ni­­taires
Produits assujettis à des réglements techniques Produits assujettis à des
mesure sanitaires et
Machines et équipement Articles de consommation Matières premières et phytosanitaires
intrants agricoles
• Chaudières • Produits pharmaceutiques • Engrais • Fruits et légumes frais
• Outils à moteur électrique • Cosmétiques • Insecticides • Jus de fruits et autres
pour la construction et • Détergents de synthèse • Produits chimiques préparations alimentaires
l’assemblage • Appareils électroménagers dangereux • Viande et produits à base

Savoirs
• Machines pour le travail • Magnétoscopes et de viande
des métaux et du bois téléviseurs • Produits laitiers
• Équipements médicaux • Matériel pour la • Produits alimentaires
• Matériel pour la cinématographie et la transformés
transformation des produits photographie
alimentaires • Automobiles
• Jouets
• Certains produits
alimentaires

Source : d’après le site de Juris International, www.jurisint.org/fr.

CC Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE


et la cer­­ti­­fi­­cation

Prin­­cipes clés

Savoir-faire
Pour construire un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE il est pos­­sible de
s’appuyer sur des réfé­­ren­­tiels inter­­na­­tionaux type ISO ou OHSAS.
Ces normes per­­mettent éga­­le­­ment d’obte­­nir une cer­­ti­­fi­­cation
attri­­buée par un orga­­nisme exté­­rieur qui atteste de la matu­­rité de
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l’entre­­prise en matière de QSSE. La prin­­ci­­pale norme en matière


d’envi­­ron­­ne­­ment, ISO 14001, et le stan­­dard en matière de santé-
­sécurité, OHSAS 18001, sont par­­fai­­te­­ment compa­­tibles. La norme
ISO 9001 en matière de qua­­lité pos­­sède de nom­­breuses simi­­li­­tudes
avec ces réfé­­ren­­tiels SSE.

L’ISO 9001 en qua­­lité


L’ISO 9001 est une norme inter­­na­­tionale de mana­­ge­­ment de la qua­­
lité, uti­­li­­sable par tous les orga­­nismes. L’ISO 9001 et L’ISO 14001
sont deux normes inter­­na­­tionales dif­­fu­­sées par les comi­­tés tech­­
Savoir-être

niques de l’Orga­­ni­­sa­­tion inter­­na­­tionale de nor­­ma­­li­­sa­­tion (Inter­­na­­


tional Orga­­ni­­sa­­tion for Standardization). L’ISO 9001 est une norme
de mana­­ge­­ment de la qua­­lité.
45
2 • Les réfé­­ren­­tiels et la Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion
régle­­men­­ta­­tion QSSE La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité
La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment
La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité
Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

C’est une norme qui est choisie par l’entre­­prise pour struc­­tu­­rer
son sys­­tème qua­­lité et/ou aller jus­­qu’à la cer­­ti­­fi­­cation ISO 9001.
Cer­­tains clients imposent à leurs four­­nis­­seurs cette cer­­ti­­fi­­cation. La
norme date de 1988, a fait l’objet de nou­­velles ver­­sions en 1994, 2000
puis 2008 (ver­­sion en vigueur à la date de rédac­­tion de l’ouvrage).
Une nou­­velle révi­­sion est pré­­vue en 2015.
L’ISO 9001 s’appuie sur 8 prin­­cipes décrits dans l’ISO 9000 :
• L’orientation client : un organisme dépend de ses clients ; les
produits et les services délivrés doivent répondre à leurs attentes
et exigences.
• L’impli­­ca­­tion de la direc­­tion qui s’engage à don­­ner les moyens
et défi­­nit une poli­­tique qua­­lité.
• L’impli­­ca­­tion du per­­son­­nel : le per­­son­­nel est impli­­qué dans
les objec­­tifs de l’orga­­ni­­sa­­tion ; cha­­cun doit se sen­­tir concerné
et motivé par l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue du sys­­tème.
• L’approche pro­­ces­­sus : l’acti­­vité de l’entre­­prise est décom­­po­­
sée en pro­­ces­­sus. Chaque pro­­ces­­sus est piloté par un res­­pon­­
sable qui devra en démon­­trer l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue.
• L’approche sys­­tème du mana­­ge­­ment : l’effi­­ca­­cité et l’effi­­
cience d’une orga­­ni­­sa­­tion dépendent d’une approche sys­­tème
donc glo­­bale des acti­­vi­­tés.
• L’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue : il s’agit ana­­ly­­ser l’ensemble des
résul­­tats du sys­­tème, des pro­­ces­­sus, des pro­­duits obte­­nus et de
se fixer ainsi de nou­­veaux axes d’amé­­lio­­ra­­tion.
• Prise de déci­­sion basée sur des faits : des ana­­lyses logiques,
des don­­nées et des infor­­ma­­tions (indi­­ca­­teurs) mesurables.
• Des rela­­tions four­­nis­­seurs mutuel­­le­­ment béné­­fi­­ciaires afin
de créer des valeurs.

46
présentation de la norme ISo 9001
La norme ISO 9001 version 2008 est constituée de 8 chapitres : 3
traitent du domaine d’application, des références normatives, des
termes et des définitions. Les chapitres 4, 5, 6, 7 et 8 sont les plus
importants car ils décrivent les exigences concernant le système de
management de la qualité

Savoirs
Figure 2.12 ■ Les 5 chapitres de la norme ISO 9001

Chapitre 5
Responsabilité de
la direction

Conformité
produit
Chapitre 8 Chapitre 6
Mesure Chapitre 4
Besoins Système de Management
analyse et des ressources Satisfaction
des clients management
amélioration des clients

Savoir-faire
Chapitre 7
Réalisation du
produit

Les 8 chapitres de la norme ISo 9001 v2008


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isO 9001
1 Domaine d’application 5.2 Écoute client
2 Référence normative 5.3 Politique qualité
3 Termes et définitions 5.4 Planification
4 Système de management de 5.5 Responsabilité, autorité et
la qualité communication
4.1 Exigences générales 5.6 Revue de direction
4.2 Exigences relatives à la docu- 6 Management des ressources
mentation
Savoir-être

6.1 Mise à disposition des res-


5 Responsabilité de la direction sources
5.1 Engagement de la direction 6.2 Ressources humaines

47
2 • Les référentiels et la Les différents niveaux de réglementation
réglementation QSSE La réglementation en santé-sécurité
La réglementation en matière d’environnement
La réglementation en qualité
Les principaux référentiels en QSSE...

6.3 Infrastructures 7.6 Maî trise des dispositifs de sur-


6.4 Environnement de travail veillance et de mesure
7 Réalisation du produit 8 Mesures, analyse et amélio-
7.1 Planification de la réalisation ration
du produit 8.1 Généralités
7.2 Processus relatif aux clients 8.2 Sur veillance et mesures
7.3 Conception et développement 8.3 Maî trise du produit non
7.4 Achats conforme
7.5 Production et préparation du 8.4 Analyse des données
ser vice 8.5 Amélioration

Zoom sur les chapitres 4 à 8


Pour comprendre ce que demande la norme il faut bien avoir déter-
miné les objectifs associés :
✓ démontrer son aptitude à fournir régulièrement des produits
conformes aux exigences clients et aux exigences réglementaires ;
✓ accroître la satisfaction client ;
✓ démontrer sa conformité au modèle pour la certification.
Les chapitres 4, 5, 6, 7 et 8 vont donner des pistes pour mettre en
place un système de management pertinent. Il faut bien percevoir que
la norme ne donne pas de solution, elle fixe des exigences à respecter ;
chaque entreprise choisit le moyen le plus adapté pour y répondre ;
Par exemple si la norme impose d’avoir des documents à jour, elle
ne définit pas le comment, et si elle demande de définir des critères
d’évaluation des fournisseurs elle ne les impose pas précisément.

Principales exigences du chapitre 4 « Système de manage-


ment de la qualité »
Ce chapitre comprend deux parties distinctes.
• L’approche processus : il s’agit de représenter l’entreprise non
plus sous forme d’organigramme mais à l’aide de la cartogra-

48
phie de pro­­ces­­sus. Les pro­­ces­­sus sont décrits, sur­­veillés, et leur
per­­for­­mance est amé­­lio­­rée en continu.
• La maî­­trise docu­­men­­taire : l’entre­­prise qui suit la norme
ISO 9001 rédi­­ge un manuel qua­­lité (qui comprend la poli­­
tique qua­­lité de la direc­­tion), 6 pro­­cé­­dures à minima (maî­­trise
docu­­men­­taire, maî­­trise des enre­­gis­­tre­­ments, actions cor­­rec­­
tives, actions pré­­ven­­tives, maî­­trise du pro­­duit non conforme,

Savoirs
audit qua­­lité interne). Les docu­­ments d’ori­­gine externe, ainsi
que les docu­­ments internes néces­­saires au bon fonc­­tion­­ne­­ment
de la qua­­lité, doivent être vali­­dés, dis­­po­­nibles et mis à jour
régu­­liè­­re­­ment. Il doit être éga­­le­­ment défini qui archive quoi
et combien de temps, où et comment (en ce qui concerne les
enre­­gis­­tre­­ments rela­­tifs à la qua­­lité, c’est-­à-dire les preuves de
l’appli­­ca­­tion des dis­­po­­si­­tions pré­­vues).

Prin­­ci­­pales exi­­gences du cha­­pitre 5


« Res­­pon­­sa­­bi­­lité de la direc­­tion »
Ce cha­­pitre pose à la fois les bases néces­­saires rela­­tives à l’enga­­
ge­­ment de la direc­­tion : les impé­­ra­­tifs d’une logique de PDCA

Savoir-faire
pilo­­tée par la direc­­tion et son repré­­sen­­tant qua­­lité, l’expression
d’une poli­­tique qua­­lité pour don­­ner des orien­­ta­­tions, for­­mu­­ler
les objec­­tifs mesu­­rables, pla­­ni­­fier les actions néces­­saires pour
atteindre ses objec­­tifs, suivre les résul­­tats et enfin réagir en cas
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de besoin.
La mesure de l’effi­­ca­­cité du sys­­tème qua­­lité doit être sui­­vie en
revue de direc­­tion (réunion « offi­­cielle » où sont pas­­sés en revue
les prin­­ci­­paux résul­­tats qua­­lité (retour d’infor­­ma­­tions des clients,
résul­­tats produits et pro­­ces­­sus, bilan des audits internes, bilan du
plan d’action , bilan des actions cor­­rec­­tives et pré­­ven­­tives, etc.)
et les chan­­ge­­ments pou­­vant affec­­ter le sys­­tème de mana­­ge­­ment.
Cette réunion est un moment d’ana­­lyse, d’échanges et sur­­tout de
prise de déci­­sion. Ce cha­­pitre 5 impose éga­­le­­ment que soient cla­­
ri­­fiées les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés et auto­­ri­­tés en matière de qua­­lité pour
que cha­­cun s’engage à son niveau. Il impose enfin une écoute
Savoir-être

client pour bien comprendre les besoins du client en amont de la


démarche.

49
2 • Les réfé­­ren­­tiels et la Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion
régle­­men­­ta­­tion QSSE La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité
La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment
La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité
Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

Prin­­ci­­pales exi­­gences du cha­­pitre 6


« Mana­­ge­­ment des res­­sources »
Pour atteindre ses objec­­tifs, assu­­rer la confor­­mité des pro­­duits
et la satis­­faction des clients, la direc­­tion doit assu­­rer que cha­­cun
dis­­pose des moyens adap­­tés (infra­­struc­­tures, envi­­ron­­ne­­ment de
tra­­vail).
Le mana­­ge­­ment des res­­sources humaines est éga­­le­­ment au cœur
des pré­­oc­­cu­­pa­­tions, les compé­­tences requises pour tenir un poste
doivent être cla­­ri­­fiées et le plan de for­­ma­­tion doit per­­mettre de pla­­
ni­­fier les for­­ma­­tions néces­­saires. Tou­­jours dans la logique du PDCA
les for­­ma­­tions sont orga­­ni­­sées, asso­­ciées à des objec­­tifs et mesu­­rées
en terme d’effi­­ca­­cité. Cha­­cun doit être sen­­si­­bi­­lisé à son poste sur les
risques de non qua­­lité.

Prin­­ci­­pales exi­­gences du cha­­pitre 7


« Réa­­li­­sa­­tion du pro­­duit »
Nous sommes ici dans les exi­­gences asso­­ciées aux pro­­ces­­sus métiers
et sup­­ports :
• Pro­­ces­­sus rela­­tifs aux clients : détaille comment le pro­­ces­­
sus « commer­­cial » doit assu­­rer la compré­­hen­­sion des besoins
expri­­més et impli­­cites des clients et la véri­­fi­­ca­­tion de la capa­­cité
de l’entre­­prise à y répondre.
• Pro­­ces­­sus de concep­­tion et de déve­­lop­­pe­­ment : une concep­­
tion doit être pla­­ni­­fiée, les élé­­ments d’entrée per­­ti­­nents, les
don­­nées de sor­­tie véri­­fiées et vali­­dées pour s’assu­­rer de l’effi­­ca­­
cité du pro­­ces­­sus.
• Pro­­ces­­sus d’achats : il s’agit d’éva­­luer, de sélec­­tion­­ner et de
suivre les four­­nis­­seurs impac­­tant sur la qua­­lité des pro­­duits et
ser­­vices four­­nis.
• Pro­­ces­­sus de pro­­duc­­tion : maîtrise des activités de réalisation
du produit ou du service (consignes, contrôles), maî­­trise
des dis­­po­­si­­tifs de sur­­veillance et de mesure (métrologie). La

50
norme exige que les moyens de mesure et de contrôle uti­­li­­sés
soient adap­­tés, véri­­fiés, éta­­lon­­nés. En cas de dérive consta­­tée,
il faut pré­­voir les actions à enga­­ger pour pro­­té­­ger le client.

Prin­­ci­­pales exi­­gences du cha­­pitre 8


« Mesure, ana­­lyse et amé­­lio­­ra­­tion »

Savoirs
• Sur­­veillance et mesure : détaille les élé­­ments de mesure « obli­­ga­­
toires » tels que la mesure de la satis­­faction du client, les contrôles
pro­­duits, les sur­­veillances pro­­ces­­sus, les audits internes.
• La maî­­trise du pro­­duit non conforme : en cas de détec­­tion il
faut iso­­ler le pro­­duit non conforme pour évi­­ter qu’il soit mélan­­
gé avec des pro­­duits conformes et décrire les dis­­po­­si­­tions prises
pour déci­­der du trai­­te­­ment du pro­­duit (déro­­ga­­tion, déclas­­se­­
ment, retouche, des­­truc­­tion etc.).
• Ana­­lyse des don­­nées, actions cor­­rec­­tives et pré­­ven­­tives : les
don­­nées recueillies sont ana­­ly­­sées et déclenchent si besoin des
actions cor­­rec­­tives. Natu­­rel­­le­­ment les non confor­­mi­­tés répé­­
titives et/ou cri­­tiques sont ana­­ly­­sées pour en décou­­vrir la cause

Savoir-faire
et la sup­­pri­­mer afin d’en évi­­ter le renou­­vel­­le­­ment. Les actions
pré­­ven­­tives per­­mettent de tra­­vailler sur les risques de non
confor­­mi­­tés poten­­tielles.

Figure 2.13 ■ Les exi­­gences de la norme ISO 9001 V2008


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Management Maîtrise des Maîtrise Mesure


achats documentaire
Analyse
Engagement (matières (méthodes)
direction premières)

Conformité Amélioration
Écoute Approche processus produit continue
client
Conception Vente Production Satisfaction PDCA

Management des Moyens, milieux Management des


Savoir-être

ressources adaptés ressources


humaines (main (métrologie ; humaines (main
d’œuvre) maintenance) d’œuvre)

51
2 • Les réfé­­ren­­tiels et la Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion
régle­­men­­ta­­tion QSSE La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité
La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment
La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité
Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

La figure 2.13 regroupe l’ensemble des exi­­gences ISO 9001 sui­­


vant la logique des 5M d’ISHIKAWA néces­­saires à la maî­­trise de
la qua­­lité : Matières pre­­mières, Méthode de tra­­vail, Main d’œuvre,
Milieu, Moyens, aux­­quels on rajoute Mana­­ge­­ment et Mesure.

L’ISO 14001 en envi­­ron­­ne­­ment


Deux réfé­­ren­­tiels existent : la norme ISO 14000 et le règle­­ment
commu­­nau­­taire EMAS (Environmental Mana­­ge­­ment and Audit
System) éga­­le­­ment dénommé Ecoaudit.
La norme ISO 14001 défi­­nit les exi­­gences rela­­tives à l’éla­­bo­­ra­­
tion, la mise en œuvre, la main­­te­­nance et l’éva­­lua­­tion d’un Sys­­tème
de Mana­­ge­­ment Envi­­ron­­ne­­men­­tal (SME). Elle conci­­lie les impé­­ra­­
tifs de fonc­­tion­­ne­­ment de l’orga­­nisme et de respect de l’envi­­ron­­ne­­
ment.
Elle concerne les aspects envi­­ron­­ne­­men­­taux liés aux acti­­vi­­tés,
pro­­duits et ser­­vices de cet orga­­nisme (inter­­ac­­tions entre les acti­­vi­­
tés, pro­­duits et ser­­vices et les compo­­santes de l’envi­­ron­­ne­­ment). Elle
répond aux attentes des orga­­nismes qui sou­­haitent :
✓✓ mieux gérer les impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux géné­­rés par les acti­­vi­­
tés de l’orga­­nisme, ses produits et ses services (interactions avec
l’environnement) ;
✓✓ déve­­lop­­per une poli­­tique et des objec­­tifs envi­­ron­­ne­­men­­taux ;
✓✓ garan­­tir le respect de la régle­­men­­ta­­tion et être à même d’anti­­ci­­
per sur les évo­­lu­­tions à venir de cette der­­nière ;
✓✓ amé­­lio­­rer leurs pra­­tiques dans une logique de pro­­grès continu
dans le sens d’une réduction des impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux.
Le sys­­tème de mana­­ge­­ment envi­­ron­­ne­­men­­tal par­­ti­­cipe direc­­te­­
ment d’une ins­­crip­­tion des acti­­vi­­tés de l’entre­­prise dans une logique
de déve­­lop­­pe­­ment durable.
La pre­­mière ver­­sion de ces normes remonte à 1996. La ver­­sion
actuelle de la norme ISO 14001 a été finalisée en décembre 2004.

52
les eXiGences De lA nOrMe isO 14001

1 Domaine d’application 4.4.1 Structure et responsabilités


2 Références normatives 4.4.2 Formation, sensibilisation et
3 Termes et définitions compétences

4 Exigences du système de 4.4.3 Communication

Savoirs
management environnemental 4.4.4 Documentation
4.1 Exigences générales 4.4.5 Maîtrise de la documentation
4.2 Politique environnementale 4.4.6 Maî trise opérationnelle
4.3 Planification 4.4.7 Prévention des situations
d’urgence et capacité à réagir
4.3.1 Aspects environnementaux
4.5 Contrôle et action corrective
4.3.2 Exigences légales et autres
exigences 4.5.1 Sur veillance et mesurage
4.3.3 Objectifs et cibles 4.5.2 Non-conformité, action cor-
rective et action préventive
4.3.4 Programme(s) de manage-
ment environnemental 4.5.3 Enregistrements

4.4 Mise en œuvre et fonctionne- 4.5.4 Audit


ment 4.6 Revue de direction

Savoir-faire
Nous détaillerons les 6 exigences du chapitre 4 de l’ISO 14001
après la présentation l’OHSAS 18001 pour démontrer la similitude
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

des deux standards.

le référentiel oHsas 18001 en santé et sécurité


Le référentiel OHSAS 18001 (Occupational Health and Safety
Assessment Series) donne les exigences organisationnelles requises
pour l’existence d’un système de management de la santé et la sécu-
rité au travail. L’OHSAS est un référentiel britannique publié par
la British Standards Institution (BSI), organisme de normalisation
britannique. Sa première publication remonte à 1999 et une révision
Savoir-être

est parue en 2007. C’est actuellement le référentiel le plus reconnu


dans le monde pour les systèmes de management de la Santé et de la
Sécurité au Travail (SST).
53
2 • Les réfé­­ren­­tiels et la Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion
régle­­men­­ta­­tion QSSE La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité
La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment
La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité
Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

La spé­­ci­­fi­­ca­­tion OHSAS 18001 a été éla­­bo­­rée pour répondre à


la demande des orga­­nismes qui sou­­haitent éta­­blir un sys­­tème de
mana­­ge­­ment de la santé et de la sécu­­rité au tra­­vail afin d’éli­­mi­­ner
ou réduire au mini­­mum les risques pour le per­­son­­nel et les autres
par­­ties inté­­res­­sées qui pour­­raient être expo­­sés à des risques pour la
santé et la sécu­­rité au tra­­vail liés aux acti­­vi­­tés. Elle aide à mettre
en œuvre et à amé­­lio­­rer de manière conti­­nue un sys­­tème de mana­­
ge­­ment SST, tout en assu­­rant la confor­­mité avec sa poli­­tique SST.
Enfin elle per­­met de viser la cer­­ti­­fi­­cation tierce par­­tie par un orga­­
nisme exté­­rieur et/ou effec­­tuer une auto-­évaluation et faire une
auto-­déclaration de confor­­mité.
Ce sys­­tème de mana­­ge­­ment santé-­sécurité réussi est basé sur :
• une poli­­tique Santé et Sécu­­rité au Tra­­vail (SST) appro­­priée à
l’orga­­ni­­sa­­tion ; 
• l’iden­­ti­­fi­­cation des risques SST et exi­­gences légales appli­­cables ;
• des objec­­tifs, cibles, et pro­­grammes qui assurent une amé­­lio­­ra­­
tion conti­­nue des per­­for­­mances ;
• des acti­­vi­­tés de mana­­ge­­ment pour la maî­­trise des risques SST ;
• la sur­­veillance des per­­for­­mances du sys­­tème de mana­­ge­­ment
SST ;
• des revues régu­­lières, l’ana­­lyse des résul­­tats, l’éva­­lua­­tion du sys­­
tème de mana­­ge­­ment et son amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue.
Ce sys­­tème est par­­fai­­te­­ment compatible avec l’ISO 14001 (même
struc­­ture docu­­men­­taire).

54
OHSAS 18001 ISO 14001
1 Domaine d’appli­­ca­­tion 1 Domaine d’appli­­ca­­tion
2 Publi­­ca­­tions de réfé­­rence 2 Références nor­­ma­­tives
3 Termes et défi­­ni­­tions 3 Termes et défi­­ni­­tions
4 Élé­­ments du sys­­tème de mana­­ge­­ment 4 Exi­­gences du sys­­tème de mana­­ge­­ment
de la santé et de la sécu­­rité du tra­­vail envi­­ron­­ne­­men­­tal
4.1 Exi­­gences géné­­rales 4.1 Exi­­gences géné­­rales

Savoirs
4.2 Poli­­tique de santé et de sécu­­rité du tra­­vail 4.2 Poli­­tique envi­­ron­­ne­­men­­tale
4.3 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion 4.3 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion
4.3.1 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion de l’iden­­ti­­fi­­cation des dan­­ 4.3.1 Aspects envi­­ron­­ne­­men­­taux
gers, de l’éva­­lua­­tion du risque et de la maî­­
trise du risque
4.3.2 Exi­­gences légales et autres exi­­gences 4.3.2 Exi­­gences légales et autres exi­­gences
4.3.3 Objec­­tifs 4.3.3 Objec­­tifs et cibles
4.3.4 Pro­­gramme de mana­­ge­­ment de la 4.3.4 Pro­­gramme(s) de mana­­ge­­ment envi­­ron­­
santé et de la sécu­­rité au tra­­vail ne­­men­­tal
4.4 Mise en œuvre et fonc­­tion­­ne­­ment 4.4 Mise en œuvre et fonc­­tion­­ne­­ment
4.4.1 Struc­­ture et res­­pon­­sa­­bi­­lité 4.4.1 Struc­­ture et res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés
4.4.2 For­­ma­­tion, sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion et compé­­ 4.4.2 For­­ma­­tion, sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion et compé­­
tence tences

Savoir-faire
4.4.3 Consul­­ta­­tion et commu­­ni­­ca­­tion 4.4.3 Commu­­ni­­ca­­tion
4.4.4 Docu­­men­­ta­­tion 4.4.4 Docu­­men­­ta­­tion
4.4.5 Maî­­trise des docu­­ments et des don­­nées 4.4.5 Maî­­trise de la docu­­men­­ta­­tion
4.4.6 Maî­­trise opé­­ra­­tion­­nelle 4.4.6 Maî­­trise opé­­ra­­tion­­nelle
4.4.7 Pré­­ven­­tion des situa­­tions d’urgence et 4.4.7 Pré­­ven­­tion des situa­­tions d’urgence et
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capa­­cité à réagir capa­­cité à réagir


4.5 Contrôle et action cor­­rec­­tive 4.5 Contrôle et action cor­­rec­­tive
4.5.1 Mesure et sur­­veillance des per­­for­­mances 4.5.1 Sur­­veillance et mesu­­rage
4.5.2 Acci­­dents, inci­­dents, non-­conformités, 4.5.2 Non-­conformité, action cor­­rec­­tive et
actions cor­­rec­­tives et actions pré­­ven­­tives action pré­­ven­­tive
4.5.3 Enre­­gis­­tre­­ments et ges­­tion des enre­­gis­­ 4.5.3 Enre­­gis­­tre­­ments
tre­­ments
4.5.4 Audit 4.5.4 Audit
4.6 Revue de direc­­tion 4.6 Revue de direc­­tion

La logique du cha­­pitre 4 est pré­­sen­­tée dans la figure 2.14 sui­­vante.


Savoir-être

55
2 • Les réfé­­ren­­tiels et la Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion
régle­­men­­ta­­tion QSSE La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité
La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment
La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité
Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

Figure 2.14 ■ Les exi­­gences clés de l’ISO 14001 et OHSAS 18001


par cha­­pitre

Conformité règlementaire
Évaluation des risques et des
impacts
4.3 PLANIFICATION Politique/objectifs SSE

Engagement 4.4 MISE EN ŒUVRE ET


4.6 REVUE DE
de la FONCTIONNEMENT
DIRECTION
Direction

4.5 CONTRÔLE ET
ACTION CORRECTIVE

Prin­­ci­­pales exi­­gences des deux sys­­tèmes ISO 14001


et OHSAS 18001
✓✓ 4.1 et 4.2 Exi­­gences géné­­rales et poli­­tique
−−Défi­­nir une poli­­tique envi­­ron­­ne­­men­­tale et santé/sécu­­rité
incluant le respect de la régle­­men­­ta­­tion et une amé­­lio­­ra­­tion
conti­­nue.
✓✓ 4.3 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion
−−Iden­­ti­­fier les risques en SSE, les exi­­gences légales et fixer des
objec­­tifs d’amé­­lio­­ra­­tion mesu­­rables.
−−Éla­­bo­­rer un pro­­gramme de mana­­ge­­ment SSE.
✓✓ 4.4 Mise en œuvre et fonc­­tion­­ne­­ment
−−Défi­­nir les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés et mettre en place les res­­sources.
−−For­­mer et sen­­si­­bi­­liser le per­­son­­nel à la poli­­tique SSE de l’entre­­
prise, aux risques SSE asso­­ciés à l’acti­­vité et à la pré­­ven­­tion et
aux pro­­cé­­dures d’urgence.
56
−−Commu­­ni­­quer en interne avec le per­­sonnel, les ins­­tances repré­­
sen­­ta­­tives du per­­son­­nel et éga­­le­­ment en externe avec les sous-
­traitants, les auto­­ri­­tés.…
−−Mettre à disposition de la docu­­men­­ta­­tion et gérer les enre­­gis­­
tre­­ments.
−−Rédi­­ger des pro­­cé­­dures qui défi­­nissent tous les aspects en rela­­
tion avec la pro­­tec­­tion de l’envi­­ron­­ne­­ment et de la santé/sécu­­

Savoirs
rité au tra­­vail et les mesures de pré­­ven­­tion asso­­ciées, les tester
pério­­di­­que­­ment.
−−Maî­­tri­­ser la pré­­ven­­tion des pol­­lu­­tions, des acci­­dents et des
situa­­tions d’urgence.
✓✓ 4.5 Contrôle et actions cor­­rec­­tives
−−Sur­­veiller et mesu­­rer des rejets et sources de pol­­lu­­tions et les
acci­­dents, la réa­­li­­sa­­tion des objec­­tifs, le respect des consignes et
le respect de la régle­­men­­ta­­tion (veille régle­­men­­taire).
−−Mettre en place des indicateurs SSE.
−−Étalonner et entre­­te­­nir les appa­­reils de mesure.
−−Ana­­ly­­ser les non-­conformités, les inci­­dents et acci­­dents en SSE
et mettre en place des actions cor­­rec­­tives et pré­­ven­­tives.
−−Recen­­ser les dif­­fé­­rents types d’enre­­gis­­tre­­ment.

Savoir-faire
−−Mener des audits internes afin de véri­­fier le bon fonc­­tion­­ne­­
ment de l’orga­­ni­­sa­­tion.
✓✓ 4.6 Revue de direc­­tion
−−S’assu­­rer de l’effi­­ca­­cité glo­­bale de ses objec­­tifs, de l’orga­­ni­­sa­­
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tion et des méthodes vis-­à-vis de l’orga­­ni­­sa­­tion SSE.

Cor­­res­­pon­­dance entre les spé­­ci­­fi­­ca­­tions OHSAS 18001,


l’ISO 14001: 2004 et l’ISO 9001 : 2008
Un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE peut être construit sur la base des
exi­­gences des trois réfé­­ren­­tiels dont les simi­­li­­tudes sont évi­­dentes.
On retrouve dans ces trois sys­­tèmes :
• une logique de l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue (PDCA) à enga­­ger sous
l’impul­­sion de la direc­­tion ;
Savoir-être

• un même exer­­cice de défi­­ni­­tion d’une poli­­tique, de décli­­nai­­son


en objec­­tifs et de for­­ma­­li­­sa­­tion de plan d’action pour amé­­lio­­rer
les per­­for­­mances ;
57
2 • Les réfé­­ren­­tiels et la Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion
régle­­men­­ta­­tion QSSE La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité
La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment
La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité
Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

• une exi­­gence de revue de direc­­tion ;


• la cla­­ri­­fi­­ca­­tion des res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés et auto­­ri­­tés ;
• des cir­­cuits de commu­­ni­­ca­­tion ;
• une exi­­gence de mana­­ge­­ment des compé­­tences et plus glo­­ba­­le­­
ment des res­­sources à mettre à dis­­po­­si­­tion ;
• une exi­­gence de mesure et une démarche d’ana­­lyse de résul­­tats,
de déclen­­che­­ment d’actions cor­­rec­­tives et /ou pré­­ven­­tives ;
• une exi­­gence de maî­­trise docu­­men­­taire et de maîtrise des enre­­
gis­­tre­­ments ;
• la recherche de confor­­mité à la régle­­men­­ta­­tion et aux exi­­gences
légales ;
• la néces­­sité de conduire des audits internes pour véri­­fier l’appli­­
ca­­tion et l’effi­­ca­­cité des dis­­po­­si­­tions pré­­vues ;
Les trois réfé­­ren­­tiels pré­­sentent bien sûr des spé­­ci­­fici­­tés :
• Le point de départ de la démarche qua­­lité est l’écoute client,
celui de la démarche SST, une ana­­lyse des risques et pour l’envi­­
ron­­ne­­ment une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale initiale.
• L’ISO 14001 et l’OHSAS 18001 imposent de se pré­­pa­­rer aux situa­­
tions d’urgence, de les tester et d’en amé­­lio­­rer la per­­for­­mance.
• L’ISO 9001 est une approche pro­­ces­­sus, une écoute client et
impose des exi­­gences spé­­ci­­fiques sur les pro­­ces­­sus métiers et sup­­
ports.

Tableau de cor­­res­­pon­­dances des exi­­gences


Nous vous pro­­po­­sons deux tableaux : le premier compare les exigences
des réfé­­ren­­tiels ISO 14001 /OHSAS 18001 avec la norme ISO 9001 ;
le second prend comme réfé­­rence la norme ISO 9001 et y asso­­cie les
exi­­gences des ISO 14001 et OHSAS 18001. Ces élé­­ments sont don­­nés
à titre indi­­ca­­tif.

58
Compa­­rai­­son ISO 9001 par rap­­port aux exi­­gences
ISO 14001 et OHSAS 18001
ISO 9001 OHSAS 18001 ISO 14001
1 Domaine d’appli­­ca­­tion 1 Domaine d’appli­­ca­­tion 1 Domaine d’appli­­ca­­tion
2 Réfé­­rences nor­­ma­­tives 2 Publi­­ca­­tions de réfé­­ 2 Réfé­­rences nor­­ma­­tives
rence

Savoirs
3 Défi­­ni­­tions 3 Termes et défi­­ni­­tions 3 Termes et défi­­ni­­tions
4 Exi­­gences du sys­­tème 4 Élé­­ments du sys­­tème 4 Exi­­gences du sys­­tème
de mana­­ge­­ment qua­­lité de mana­­ge­­ment de la de mana­­ge­­ment envi­­ron­­
santé et de la sécu­­rité du ne­­men­­tal
tra­­vail
4.1 Exi­­gences géné­­rales 4.1 Exi­­gences géné­­rales 4.1 Exi­­gences géné­­rales
5.3 Poli­­tique qua­­lité 4.2 Poli­­tique de santé et 4.2 Poli­­tique envi­­ron­­ne­­
de sécu­­rité du tra­­vail men­­tale
5.4 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion 4.3 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion 4.3 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion
5.2 Écoute client* 4.3.1 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion de 4.3.1 Aspects envi­­ron­­ne­­
l’iden­­ti­­fi­­cation des dan­­ men­­taux*
gers, de l’éva­­lua­­tion du
risque et de la maî­­trise
du risque*

Savoir-faire
7.2.2 Revue des exi­­gen­ 4.3.2 Exi­­gences légales 4.3.2 Exi­­gences légales
ces rela­­tives au pro­­duit et autres exi­­gences et autres exi­­gences
5.4.1 Objec­­tifs qua­­lité 4.3.3 Objec­­tifs 4.3.3 Objec­­tifs et cibles
5.4.2 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion du 4.3.4 Pro­­gramme de 4.3.4 Pro­­gramme(s) de
sys­­tème de mana­­ge­­ment mana­­ge­­ment de la santé mana­­ge­­ment envi­­ron­­ne­­
qua­­lité et de la sécu­­rité au tra­­ men­­tal
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vail
4.1 Exi­­gences géné­­rales 4.4 Mise en œuvre et 4.4 Mise en œuvre et
fonc­­tion­­ne­­ment fonc­­tion­­ne­­ment
5.5 Res­­pon­­sa­­bi­­lité, auto­­ 4.4.1 Struc­­ture et res­­ 4.4.1 Struc­­ture et res­­
rité pon­­sa­­bi­­lité pon­­sa­­bi­­lité
6.2 Res­­sources 4.4.2 For­­ma­­tion, sen­­si­­bi­­ 4.4.2 For­­ma­­tion, sen­­si­­bi­­
humaines li­­sa­­tion et compé­­tence li­­sa­­tion et compé­­tence
6.2.2 Compé­­tence, sen­­
si­­bi­­li­­sa­­tion et for­­ma­­tion
5.5.3 Commu­­ni­­ca­­tion 4.4.3 Communication 4.4.3 Consul­­ta­­tion et
interne commu­­ni­­ca­­tion
Savoir-être

7.2.3 Communication
avec les clients

*Péri­­mètres dif­­fé­­rents mais une même logique de point de départ de la démarche

59
2 • Les réfé­­ren­­tiels et la Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion
régle­­men­­ta­­tion QSSE La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité
La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment
La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité
Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

4.2 Exi­­gences rela­­tives à 4.4.4 Docu­­men­­ta­­tion 4.4.4 Docu­­men­­ta­­tion


la documentation
4.2.3 Maî­­trise des docu­­ 4.4.5 Maî­­trise des docu­­ 4.4.5 Maî­­trise de la docu­­
ments ments et des don­­nées men­­ta­­tion
7 Réa­­li­­sa­­tion du pro­­duit 4.4.6 Maî­­trise opé­­ra­­tion­­ 4.4.6 Maî­­trise opé­­ra­­tion­­
nelle nelle
8.3 Maî­­trise du pro­­duit 4.4.7 Pré­­ven­­tion des 4.4.7 Pré­­ven­­tion des
non conforme situa­­tions d’urgence et situa­­tions d’urgence et
capa­­cité à réagir capa­­cité à réagir
4.5.2 Acci­­dents, inci­­ 4.5.2 Non-­conformité,
dents, non-­conformités, action cor­­rec­­tive et
actions cor­­rec­­tives et action pré­­ven­­tive
actions pré­­ven­­tives
8.5 Amé­­lio­­ra­­tion 4.5 Contrôle et action 4.5 Contrôle et action
cor­­rec­­tive cor­­rec­­tive
7. Maî­­trise des dis­­po­­si­­ 4.4.6 Maî­­trise opé­­ra­­tion­­ 4.4.6 Maî­­trise opé­­ra­­tion­­
tifs de sur­­veillance et de nelle nelle
mesure 4.5.1 Mesure et sur­­ 4.5.1 Sur­­veillance et
8.2 Sur­­veillance et veillance des per­­for­­ mesu­­re
mesures mances
8.2.1 Satisfaction des
clients
8.2.3 Sur­­veillance et
mesure des pro­­ces­­sus
8.2.4 Sur­­veillance et
mesure des pro­­duits
8.4 Ana­­lyse des don­­nées
8.3 Maî­­trise du pro­­duit 4.5.2 Acci­­dents, inci­­ 4.5.2 Non-­conformité,
non conforme dents, non-­conformités, action cor­­rec­­tive et
actions cor­­rec­­tives et action pré­­ven­­tive
actions pré­­ven­­tives
4.2.4 Maî­­trise des enre­­ 4.5.3 Enre­­gis­­tre­­ments et 4.5.3 Enre­­gis­­tre­­ments
gis­­tre­­ments ges­­tion des enre­­gis­­tre­­
ments
8.2.2 Audit interne 4.5.4 Audit 4.5.4 Audit
5.6 Revue de direc­­tion 4.6 Revue de direc­­tion 4.6 Revue de direc­­tion

60
Comparaison ISO 14001 et OHSAS 18001 par rapport
aux exigences ISO 9001
ISO 14001 OHSAS 18001 ISO 9001
1 Domaine d’appli­­ca­­tion 1 Domaine d’appli­­ca­­tion 1 Domaine d’appli­­ca­­tion
2 Réfé­­rences nor­­ma­­tives 2 Publi­­ca­­tions de réfé­­ 2 Réfé­­rences nor­­ma­­tives
rence

Savoirs
3 Termes et défi­­ni­­tions 3 Termes et défi­­ni­­tions 3 Défi­­ni­­tions
4 Exi­­gences du sys­­tème 4 Élé­­ments du sys­­tème de 4 Exi­­gences du sys­­tème
de mana­­ge­­ment envi­­ron­­ mana­­ge­­ment de la santé de mana­­ge­­ment qua­­lité
ne­­men­­tal et de la sécu­­rité du tra­­vail
4.1 Exi­­gences géné­­rales
(approche pro­­ces­­sus)
4.4.4 Docu­­men­­ta­­tion 4.4.4 Docu­­men­­ta­­tion 4.2 Exi­­gences rela­­tives à
4.4.5 Maî­­trise des docu­­ 4.4.5 Maî­­trise de la docu­­ la docu­­men­­ta­­tion
ments et des don­­nées men­­ta­­tion
5.5.3 Enre­­gis­­tre­­ments 5.5.3 Enre­­gis­­tre­­ments
5 Res­­pon­­sa­­bi­­lité de la
direc­­tion
4.2 Poli­­tique envi­­ron­­ne­­ 4.2 Poli­­tique de santé et 5.1 Engagement de la
men­­tale de sécu­­rité du tra­­vail direc­­tion

Savoir-faire
4.3.1 Aspects envi­­ron­­ne­­ 4.3.1 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion de 5.2 Écoute client*
men­­taux* l’iden­­ti­­fi­­cation des dan­­
gers, de l’éva­­lua­­tion du
risque et de la maî­­trise
du risque*
4.2.3 Poli­­tique envi­­ron­­ 4.2.3 Poli­­tique SST 5.3 Poli­­tique qua­­lité
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ne­­men­­tale 4.3.3 Objec­­tifs


4.3.3 Objec­­tifs et cibles
4.3.4 Pro­­gramme(s) de 4.3.4 Pro­­gramme de 5.4 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion
mana­­ge­­ment envi­­ron­­ne­­ mana­­ge­­ment de la santé
men­­tal et de la sécu­­rité au tra­­vail
4.4.1 Struc­­ture et res­­ 4.4.1 Struc­­ture et res­­ 5.5 Responsabilités,
pon­­sa­­bi­­lité pon­­sa­­bi­­lité auto­­rité et commu­­ni­­ca­­
4.4 .3 Consultation et 4.4.3 Commu­­ni­­ca­­tion tion
commu­­ni­­ca­­tion
4.6 Revue de direc­­tion 4.6 Revue de direc­­tion 5.6 Revue de direc­­tion
6 Mana­­ge­­ment des res­­
sources
Savoir-être

4.4.3 Consul­­ta­­tion et 4.4.3 Communication 6.1 Mise à dis­­po­­si­­tion


commu­­ni­­ca­­tion des res­­sources

61
2 • Les réfé­­ren­­tiels et la Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion
régle­­men­­ta­­tion QSSE La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité
La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment
La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité
Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

4.4.2 For­­ma­­tion, sen­­si­­bi­­ 4.4.2 For­­ma­­tion, sen­­si­­bi­­ 6.2 Res­­sources


li­­sa­­tion et compé­­tence li­­sa­­tion et compé­­tence humaines
6.3 Infra­­struc­­tures
6.4 Envi­­ron­­ne­­ment de
tra­­vail
4.4.6 Maî­­trise opé­­ra­­tion­­ 4.4.6 Maî­­trise opé­­ra­­tion­­ 7 Réalisation du pro­­duit
nelle nelle
7.1 Planification de la
réa­­li­­sa­­tion du pro­­duit
7.2 Pro­­ces­­sus rela­­tifs
aux clients
7.3 Conception et déve­­
lop­­pe­­ment
7.4 Achats
7.5 Pro­­duc­­tion et pré­­pa­­
ra­­tion du ser­­vice
7.6 Maîtrise des équi­­pe­­
ments de sur­­veillance et
de mesure
4.5 Contrôle et action 4.5 Contrôle et action 8 Mesure, ana­­lyse et
cor­­rec­­tive cor­­rec­­tive amé­­lio­­ra­­tion
8.1 Géné­­ra­­li­­tés
4.5.1 Sur­­veillance et 4.5.1 Mesure et sur­­ 8.2 Sur­­veillance et
mesu­­re veillance des per­­for­­ mesure
4.5. Audit interne mances
4.5 Audit interne
4.5.2 Non-­conformité, 4.5.2 Acci­­dents, inci­­ 8.3 Maîtrise du pro­­duit
action cor­­rec­­tive et dents, non-­conformités, non conforme
action pré­­ven­­tive actions cor­­rec­­tives et
4.4.7 Prévention des actions pré­­ven­­tives
situa­­tions d’urgence 4 .4 .7 Prévention des
situa­­tions d’urgence
4.5.2 Non-­conformité, 4.5.2 Acci­­dents, inci­­ 8.4 Amélioration
action cor­­rec­­tive et dents, non-­conformités,
action pré­­ven­­tive actions cor­­rec­­tives et
actions pré­­ven­­tives

*Péri­­mètres différents mais une même logique de point de départ de la démarche

62
Établir un réfé­­ren­­tiel inté­­gré
Du fait des nom­­breuses cor­­res­­pon­­dances, il est pos­­sible d’ima­­gi­­
ner un réfé­­ren­­tiel QSSE pour aider à construire un sys­­tème inté­­gré.
Nous l’abor­­de­­rons dans le cha­­pitre 8.

La cer­­ti­­fi­­cation

Savoirs
La cer­­ti­­fi­­cation per­­met d’éva­­luer le fonc­­tion­­ne­­ment glo­­bal de
l’éta­­blis­­se­­ment en QSSE par un orga­­nisme externe et de l’amé­­lio­­
rer. La cer­­ti­­fi­­cation ISO 14001, OHSAS 18001 ou ISO 9001 est
attri­­buée par un orga­­nisme exté­­rieur accré­­dité par le CO­FRAC :
BVI, AFNOR cer­­ti­­fi­­cation, SGS, etc. La cer­­ti­­fi­­cation du sys­­tème
de mana­­ge­­ment qua­­lité, santé-sécu­­rité et/ou envi­­ron­­ne­­ment valo­­
rise la démarche réa­­li­­sée. Elle aug­­mente la confiance des clients
et des par­­ties inté­­res­­sées, crée un vrai pro­­jet mobi­­li­­sa­­teur, engage
réso­­lu­­ment le mana­­ge­­ment. La ou les acti­­vité(s), objet de la cer­­
ti­­fi­­cation, doit(vent) être signi­­fi­­ca­­ti­­ve­­ment exer­­cée(s). Dans le cas
de l’interruption de l’activité, la reprise d’acti­­vité doit être pla­­ni­­
fiée avec des dates, des objec­­tifs et des condi­­tions pré­­cises de mise
en œuvre. Pour se pré­­sen­­ter à la cer­­ti­­fi­­cation dans les meilleures

Savoir-faire
condi­­tions, il est sou­­hai­­table que le sys­­tème de mana­­ge­­ment soit
opé­­ra­­tion­­nel au moins depuis 6 mois. Il est nécessaire qu’a minima
qu’il y ait eu :
✓✓ une déter­­mi­­na­­tion de la poli­­tique, des objec­­tifs et la for­­ma­­li­­sa­­
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tion d’un plan d’action asso­­cié ;


✓✓ la réa­­li­­sa­­tion d’une pre­­mière revue de direc­­tion effec­­tive, la pla­­
ni­­fi­­ca­­tion des audits internes avec une réa­­li­­sa­­tion signi­­fi­­ca­­tive du
pro­­gramme ;
✓✓ la mise en œuvre d’actions cor­­rec­­tives et pré­­ven­­tives.
Le sys­­tème de mana­­ge­­ment doit être défini, for­­ma­­lisé et mis en
œuvre. Les pro­­cé­­dures exi­­gées par les réfé­­ren­­tiels doivent être opé­­
ra­­tion­­nelles. De même les docu­­ments, jugés néces­­saires par l’orga­­
nisme pour un fonc­­tion­­ne­­ment effi­­cace et la maî­­trise de son sys­­tème
de mana­­ge­­ment, doivent être iden­­ti­­fiés et maî­­tri­­sés.
Savoir-être

Pour une cer­­ti­­fi­­cation qua­­lité, il sera aussi néces­­saire que les pro­­
ces­­sus du sys­­tème de mana­­ge­­ment soient déter­­mi­­nés, que les dis­­
po­­si­­tions néces­­saires pour maî­­tri­­ser la confor­­mité aux exi­­gences

63
2 • Les réfé­­ren­­tiels et la Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion
régle­­men­­ta­­tion QSSE La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité
La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment
La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité
Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

rela­­tives au pro­­duit soient appli­­quées et que la mesure de la satis­­


faction des clients soit un élé­­ment clé.
Pour une cer­­ti­­fi­­cation envi­­ron­­ne­­ment et SST, il est impé­­ra­­tif que :
✓✓ les aspects envi­­ron­­ne­­men­­taux et les risques SST, selon le domaine,
aient été déter­­mi­­nés et que ceux ayant un impact signi­­fi­­ca­­tif
aient été iden­­ti­­fiés ;
✓✓ la for­­ma­­tion et la sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion du per­­son­­nel aux risques et
impacts soient enga­­gées de façon signi­­fi­­ca­­tive ;
✓✓ le pro­­ces­­sus de mise en confor­­mité régle­­men­­taire soit engagé de
façon signi­­fi­­ca­­tive ;
✓✓ les tests de situa­­tions d’urgence soient pla­­ni­­fiés et tes­­tés.

Les cer­­ti­­fi­­cations combi­­nées


Les cer­­ti­­fi­­cations ISO 9001, ISO 14001 et OHSAS 18001 peuvent
être réa­­li­­sées en même temps de manière combi­­née.

Le dérou­­le­­ment de la cer­­ti­­fi­­cation
Quand l’entre­­prise se juge prête, un dos­­sier est adressé à l’orga­­nisme
cer­­ti­­fi­­ca­­teur choisi. L’audi­­teur véri­­fie la confor­­mité du sys­­tème avec
les exi­­gences de la norme visée. Si une exi­­gence n’est pas res­­pec­­
tée, si les dis­­po­­si­­tions prises par l’entre­­prise ne sont pas appli­­quées,
si les résul­­tats visés ne sont pas atteints, une non-­conformité peut
être noti­­fiée, et le sys­­tème ne peut pas être cer­­ti­­fié tant que la non-
­conformité n’est pas levée. L’audi­­teur porte ensuite son rap­­port
d’audit devant une commis­­sion qui va déci­­der de la cer­­ti­­fi­­cation ou
non du sys­­tème audité.

64
Figure 2.15 ■ La cer­­ti­­fi­­cation QSSE
Des visites annuelles permettent d’assurer
que le système qualité continue de répondre
aux exigences de la norme. La visite de suivi
doit être réalisée avant le premier anniversaire
de l’audit initial.

Certification Audits de
initiale 1 AN surveillance

Savoirs
Recertification
3 ANS

Étape 1 : La revue documentaire


Analyse du manuel qualité, du SMSST, du SME, vérification
de la réalisation des audits internes et revue de direction.

Étape 2 : Vérification que les procédures du manuel correspondent


bien à la réalité du terrain.

� Toute non-conformité détectée ou écart par rapport à la norme


applicable doit être levée et soldée par l'auditeur, pour que le
certificat puisse être délivré.
� En cas de non-conformité majeure, une vérification sur site est
nécessaire pour prouver que les actions correctives ont été
effectivement mises en œuvre.

Les autres réfé­­ren­­tiels

Savoir-faire
Dans les domaines spé­­ci­­fiques
Chaque domaine d’acti­­vité peut avoir un réfé­­ren­­tiel spé­­ci­­fique.
Citons notam­­ment :
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• ISO TS 16949 dans l’auto­­mo­­bile


• ISO 22000 dans l’agro­alimen­­taire (sécu­­ri­­taire sani­­taire)
• Hôpi­­taux : cer­­ti­­fi­­cation par la Haute Auto­­rité de santé HAS .
• Labo­­ra­­toires : ISO 170125
• ITIL dans le sec­­teur infor­­ma­­tique
• Aéro­­nau­­tique EN 9100

En qua­­lité : EFQM
Savoir-être

L’EFQM (European Foundation for Quality Mana­­ge­­ment, fon­­da­­tion


euro­­péenne pour le mana­­ge­­ment par la qua­­lité) basée à Bruxelles,
a été fon­­dée en 1988 par 14 entre­­prises euro­­péennes (Bosch, BT,
65
2 • Les réfé­­ren­­tiels et la Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion
régle­­men­­ta­­tion QSSE La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité
La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment
La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité
Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

Bull, Ciba-­Geigy, Dassault, Electrolux, Fiat, KLM, Nestlé, Olivetti,


Philips, Renault, Sulzer, Volkswagen), avec l’appui de la commis­­
sion euro­­péenne. L’EFQM s’est don­­né pour mis­­sion de doter les
entre­­prises euro­­péennes d’un outil de réfé­­rence commun, le modèle
EFQM, pour les aider à tendre vers des pra­­tiques visant l’excel­­
lence.
Ce modèle per­­met aux entre­­prises d’atteindre des résul­­tats équi­­
li­­brés : résul­­tats finan­­ciers et non finan­­ciers (satis­­faction client,
satis­­faction du per­­son­­nel, etc..). La par­­ti­­cipation est l’une des clés
de réus­­site de ce modèle qui incite à la créa­­ti­­vité et à l’inno­­va­­tion.
Notons que le modèle EFQM, bien avant l’ISO 26000, consi­­dé­­rait
l’impor­­tance d’assu­­mer ses res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés sociétales pour un ave­­nir
durable.
En effet, le concept à la base du modèle consis­­te à éva­­luer la qua­­
lité selon 9 cri­­tères clés. Cinq de ces cri­­tères sont des « facilitateurs
ou fac­­teurs » et quatre sont des « résul­­tats ». Les premiers concernent
ce que l’orga­­ni­­sa­­tion fait et comment elle le fait. Les derniers exa­­
minent les résul­­tats obte­­nus. Il existe bien sûr des rela­­tion de cause à
effet entre les deux caté­­go­­ries ; les résul­­tats sont obte­­nus par la mise
en œuvre des fac­­teurs sui­­vants :
• le lea­­der­­ship ;
• la poli­­tique et la stra­­té­­gie ;
• la ges­­tion du per­­son­­nel ;
• la ges­­tion des res­­sources ;
• les pro­­ces­­sus.
Les résul­­tats qui en découlent :
• la satis­­faction du per­­son­­nel ;
• la satis­­faction du client ;
• l’inté­­gra­­tion à la col­­lec­­ti­­vité ;
• les résul­­tats opé­­ra­­tion­­nels.

66
En sécu­­rité : l’ILO-OSH 2001
Le réfé­­ren­­tiel inter­­na­­tional ILO-­OSH éla­­bore les « Prin­­cipes direc­­
teurs concer­­nant les sys­­tèmes de ges­­tion de la sécu­­rité et de la santé
au tra­­vail  ». Le réfé­­ren­­tiel OHSAS 18001 et l’ILO-OSH 2001
intègrent les mêmes notions en santé et sécu­­rité : l’enga­­ge­­ment de
la direc­­tion, le respect des exi­­gences régle­­men­­taires, l’amé­­lio­­ra­­tion
conti­­nue et la mobi­­li­­sa­­tion de l’ensemble du per­­son­­nel.

Savoirs
En revanche, L’ILO-­OSH implique beau­­coup plus le tra­­vailleur,
qu’il place au cœur de la démarche. L’OHSAS pro­­digue des recom­­
man­­da­­tions alors que dans le cas de l’ILO-­OSH il s’agit d’exi­­gences.
De plus, le réfé­­ren­­tiel OHSAS 18001 a été consti­­tué par des orga­­
nismes pri­­vés tan­­dis que l’ILO-OSH 2001 est né d’une réflexion
entre les employeurs, les tra­­vailleurs et les pou­­voirs publics publiée
par l’orga­­ni­­sa­­tion mon­­diale du tra­­vail.

En envi­­ron­­ne­­ment : EMAS
Le Sys­­tème euro­­péen d’audit et de mana­­ge­­ment envi­­ron­­ne­­men­­tal
(EMAS) est un sys­­tème d’audit et de mana­­ge­­ment envi­­ron­­ne­­men­­
tal de l’Union euro­­péenne des­­tiné aux entre­­prises et à d’autres

Savoir-faire
orga­­ni­­sa­­tions. Les exi­­gences en matière de sys­­tème de mana­­ge­­
ment envi­­ron­­ne­­men­­tal énu­­mé­­rées dans le règle­­ment EMAS sont
iden­­tiques à celles d’ISO 14001. Le point qui les dif­­fé­­ren­­cie : ISO
14001 n’exige pas qu’une orga­­ni­­sa­­tion publie pério­­di­­que­­ment
des infor­­ma­­tions concer­­nant ses résul­­tats envi­­ron­­ne­­men­­taux, au
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contraire d’EMAS.

En sécu­­rité et envi­­ron­­ne­­ment : le MASE


Le Manuel d’amé­­lio­­ra­­tion de la sécu­­rité des entre­­prises (MASE) a
été créé par un grou­­pe­­ment d’asso­­cia­­tions de type « loi 1901 » dont
les membres sont les entre­­prises uti­­li­­sa­­trices et les entre­­prises inter­­
ve­­nantes. Ce réfé­­ren­­tiel est basé sur 5 axes majeurs (l’enga­­ge­­ment
de la direc­­tion de l’entre­­prise, la compé­­tence et la qua­­li­­fi­­ca­­tion du
per­­son­­nel, la pré­­pa­­ra­­tion et l’orga­­ni­­sa­­tion du tra­­vail, les contrôles,
Savoir-être

l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue) et sur le prin­­cipe d’une grille d’audit éta­­blie


avec nota­­tion (revue docu­­men­­taire, ques­­tion­­naire pré­­éta­­bli, audit
ter­­rain).

67
2 • Les réfé­­ren­­tiels et la Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion
régle­­men­­ta­­tion QSSE La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité
La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment
La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité
Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

Le MASE vise à amé­­lio­­rer la sécu­­rité et per­­mettre une meilleure


prise en compte de l’envi­­ron­­ne­­ment sur les sites chi­­miques. Ce réfé­­
ren­­tiel concerne les don­­neurs d’ordres d’une part (prin­­ci­­pa­­le­­ment
des pétro­­liers et chi­­mistes Seveso) et les pre­­neurs d’ordre (les entre­­
prises exté­­rieures sous-­traitantes) d’autre part.
Il per­­met à l’entre­­prise de mieux struc­­tu­­rer sa démarche sécu­­rité,
son hygiène indus­­trielle et son rapport à l’envi­­ron­­ne­­ment en appro­­
fon­­dis­­sant les cinq axes pré­­co­­ni­­sés.

68
Savoirs
Cha­­pitre 3

Construire un sys­­tème
QSSE

Savoir-faire
Les ques­­tions aux­­quelles répond ce cha­­pitre
◆◆ Quels sont les prin­­cipes clés sur les­­quels s’appuyer ?
◆◆ Quelles sont les dif­­fé­­rentes étapes pour construire un sys­­
tème QSSE ?
◆◆ Comment pas­­ser d’un sys­­tème qua­­lité à un sys­­tème QSSE?
◆◆ Quels sont les pièges à évi­­ter ?
Savoir-être

69
3 • Construire un sys­­tème Les 16 principes clés d’un mana­­ge­­ment QSSE
QSSE Les étapes de construc­­tion d’un sys­­tème...
Communication et par­­ti­­cipation...

CC Les 16 principes clés d’un mana­­ge­­ment


QSSE

Prin­­cipes clés

Un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE se construit pas à pas et de


manière col­­lec­­tive. Le res­­pon­­sable qua­­lité, santé-­sécurité et/ou
envi­­ron­­ne­­ment iden­­ti­­fie clai­­re­­ment dès le départ les objec­­tifs visés,
ainsi que les leviers de réus­­site. Sa mis­­sion est de construire une
orga­­ni­­sa­­tion per­­met­­tant de dimi­­nuer les risques QSSE dans l’entre­­
prise et de contri­­buer à la compé­­titi­­vité de l’entre­­prise.

Construire un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE est le chal­­lenge du


res­­pon­­sable QSSE. Ce défi se relève en gar­­dant en mémoire des
prin­­cipes qui per­­mettent de tra­­vailler de manière coor­­don­­née et
effi­­cace. Un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE est un sys­­tème inté­­
gré qui reprend les mêmes fonda­mentaux, que ce soit en qua­­lité,
en santé-sécu­­rité ou en envi­­ron­­ne­­ment. Nous vous pro­­po­­sons ici
16 incontour­­nables :
1. Garder réso­­lu­­ment en vue le triple chal­­lenge visé :
• la satis­­faction des clients,
• la santé/sécu­­rité des sala­­riés,
• le respect de l’envi­­ron­­ne­­ment.
2. S’appuyer sur les 5 socles de la démarche qui consti­­tuent les
bases du sys­­tème de mana­­ge­­ment :
• la régle­­men­­ta­­tion appli­­cable ;
• les besoins des clients ;
• les besoins des sala­­riés ;
• les attentes de la col­­lec­­ti­­vité ;
• les ambi­­tions de l’entre­­prise.

70
3. La mise en place du sys­­tème se construit de bas en haut à par­­tir
d’un enga­­ge­­ment de la direc­­tion et la for­­mu­­la­­tion de ses objec­­tifs
en matière QSSE.
4. Accepter de ne pas construire seul le sys­­tème QSSE. Le res­­
pon­­sable QSSE n’en est que l’archi­­tecte et a besoin de tous les
métiers.
5. Valider chaque objec­­tif QSSE avec la direc­­tion en lui expli­­

Savoirs
quant clai­­re­­ment le plan d’action asso­­cié et les moyens néces­­
saires
6. Les deux modes de construc­­tion sont la logique de pré­­ven­­tion,
asso­­ciée à celle de l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue.
7. La qua­­lité, la santé-sécu­­rité, l’envi­­ron­­ne­­ment sont des actes de
mana­­ge­­ment.
8. Intégrer le QSSE dès la concep­­tion des pro­­duits et pro­­ces­­sus,
cela per­­met de réduire les coûts notam­­ment de contrôle.
9. Tra­­vailler en col­­la­­bo­­ra­­tion étroite avec les four­­nis­­seurs.
10. Aider le per­­son­­nel à faire bien.
11. Uti­­liser les réfé­­ren­­tiels ISO ou OHSAS comme des guides, ce

Savoir-faire
sont des moyens.
12. Déve­­lop­­per l’approche pro­­ces­­sus pour sup­­pri­­mer les bar­­rières
entre les ser­­vices et déve­­lop­­per la coopé­­ra­­tion.
13. Déployer les prin­­cipes de retour d’expé­­rience et les méthodes
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de réso­­lu­­tion de pro­­blème pour faire pro­­gres­­ser l’orga­­ni­­sa­­tion


et évi­­ter le renou­­vel­­le­­ment.
14. Orga­­ni­­ser des réunions minutes avec les mana­­gers pour com­
mu­­ni­­quer les faits mar­­quants et déve­­lop­­per une logique d’amé­­
lio­­ra­­tion conti­­nue.
15. Valo­­ri­­ser les réus­­sites, les efforts déployés.
16. Se posi­­tion­­ner comme chef de pro­­jet, animer, entraîner, donner
envie.
Savoir-être

71
3 • Construire un sys­­tème Les 16 principes clés d’un mana­­ge­­ment QSSE
QSSE Les étapes de construc­­tion d’un sys­­tème...
Communication et par­­ti­­cipation...

Figure 3.1 ■ Les 16 prin­­cipes de construc­­tion d’un sys­­tème de mana­­ge­­ment


QSSE

Un triple
challenge
Chef de
5 socles
projet

Valoriser les De haut en


résultats bas

Réunions Responsable
minutes architecte

Résolution Système Investisse-


de problème QSSE ment

Approche Prévention
processus Amélioration

Les Un acte de
référentiels :
des guides management

Aider le
Dès la
personnel à
conception
faire bien Avec les
fournisseurs

Prin­­cipe 1 : Garder réso­­lu­­ment en vue le triple


chal­­lenge visé 
Le res­­pon­­sable QSSE crée une orga­­ni­­sa­­tion au sein de l’entre­­prise
pour mobi­­li­­ser des res­­sources et réus­­sir ce triple chal­­lenge :

72
✓✓ amé­­lio­­rer les pro­­duits et les ser­­vices livrés aux clients pour
accroître la satis­­faction des clients ;
✓✓ garan­­tir la santé/sécu­­rité des sala­­riés et ainsi réduire au maxi­­mum
les acci­­dents du tra­­vail et plus glo­­ba­­le­­ment amé­­lio­­rer les condi­­
tions de tra­­vail per­­çues par les col­­la­­bo­­ra­­teurs de l’entre­­prise ;
✓✓ assurer le respect de l’envi­­ron­­ne­­ment en rédui­­sant les pol­­lu­­tions
et les consom­­ma­­tions de res­­source.

Savoirs
Chaque déci­­sion, chaque action enga­­gée, chaque orga­­ni­­sa­­tion mise
en place, chaque res­­source mobi­­li­­sée doit ainsi per­­mettre de contri­­
buer au mini­­mum à un de ces objec­­tifs. Ce sont autour de ces trois
thèmes que s’arti­­cu­­le­­ront les indi­­ca­­teurs de per­­for­­mance QSSE.

Prin­­cipe 2 : S’appuyer sur les 5 socles de la démarche


du sys­­tème de mana­­ge­­ment
✓✓ La régle­­men­­ta­­tion appli­­cable
✓✓ Les besoins des clients
✓✓ Les besoins des sala­­riés
✓✓ Les attentes de la col­­lec­­ti­­vité
✓✓ Les ambi­­tions de l’entre­­prise

Savoir-faire
Ces 5 socles sont les bases du sys­­tème du mana­­ge­­ment QSSE :
• le sys­­tème QSSE se doit d’être conforme à la régle­­men­­ta­­tion
en vigueur ;
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• les besoins des clients sont le point de départ de la construc­­tion


de la par­­tie qua­­lité puis­­qu’ils per­­mettent d’iden­­ti­­fier ce qu’est
la qua­­lité atten­­due ;
• l’ana­­lyse des besoins des sala­­riés va per­­mettre de déter­­mi­­ner les
hor­­ri­­pi­­lants qui per­­turbent le per­­son­­nel ;
• les attentes de la col­­lec­­ti­­vité (terme pris au sens large : mai­­
rie, rive­­rains, asso­­cia­­tions) et des auto­­ri­­tés vont être prises en
compte, exploi­­tées pour enga­­ger une démarche res­­pon­­sable et
par­­ti­­cipative ;
• et bien sûr les ambi­­tions de la direc­­tion, ses direc­­tives en
Savoir-être

matière QSSE : que veut elle enga­­ger ? qu’est-­elle prête à mettre


en œuvre en terme de moyens ? quels résul­­tats vise-­t-elle ?

73
3 • Construire un sys­­tème Les 16 principes clés d’un mana­­ge­­ment QSSE
QSSE Les étapes de construc­­tion d’un sys­­tème...
Communication et par­­ti­­cipation...

Figure 3.2 ■ Cinq socles pour construire le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE


Système
QSSE

Les attentes des


La Les attentes des L’attente des Les ambitions de
collectivités et
réglementation clients collaborateurs la direction
autorités

Prin­­cipe 3 : Une construc­­tion de haut en bas


La mise en place du sys­­tème QSSE se construit de haut en bas. Le
déclen­­cheur étant l’enga­­ge­­ment offi­­ciel de la direc­­tion et la for­­mu­­la­­
tion de ses attentes en matière QSSE. Ces orien­­ta­­tions se tra­­duisent
dans le quo­­ti­­dien des opé­­ra­­teurs. Ainsi, cha­­cun par­­ti­­cipe de manière
for­­melle à la démarche.

Figure 3.3 ■ Une construc­­tion de haut en bas

Engagement de la direction

Formulation des objectifs

Contribution individuelle

Principe 4 : Accep­­ter de ne pas construire


seul le sys­­tème QSSE
Le res­­pon­­sable QSSE est en réa­­lité un architecte et a besoin de tous
les métiers pour construire le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE car les
réponses tech­­niques sont sur le ter­­rain. Il faut prendre garde à ne pas
se concentrer uni­­que­­ment sur la pro­­duc­­tion : les pro­­ces­­sus sup­­ports
sont fon­­da­­men­­taux.

74
Le res­­pon­­sable QSSE n’a pas pour rôle de dire aux opé­­ra­­tion­­nels
comment mieux tra­­vailler mais plu­­tôt de les aider à faire évo­­luer
leurs pra­­tiques. Cha­­cun est concerné par le QSSE à des niveaux
variables  ; travailler avec les mana­­gers est une des condi­­tions de
réus­­site du pro­­jet.

Prin­­cipe 5 : Valider chaque objec­­tif QSSE

Savoirs
Les objec­­tifs QSSE ne s’atteignent qu’avec l’inves­­tis­­se­­ment et l’im­
pli­­ca­­tion de cha­­cun. Il est impor­­tant de valider chaque objec­­tif
avec la direc­­tion en lui expli­­quant clai­­re­­ment le plan d’action et les
moyens asso­­ciés.

Figure 3.4 ■ La logique de l’enga­­ge­­ment de la direc­­tion

• Une ambition de la direction, des objectifs QSSE à atteindre

objectifs

• Des ressources indispensables

Savoir-faire
• humaines (disponibilité-nombre de jours homme)
• matérielles
ressources • financières
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• une validation de la fourniture des ressources par la direction


validation

Lancement des actions


Savoir-être

Résultats QSSE

75
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QSSE Les étapes de construc­­tion d’un sys­­tème...
Communication et par­­ti­­cipation...

Obte­­nir des résul­­tats implique d’enga­­ger des res­­sources humaines,


maté­­rielles et finan­­cières. Dans ce contexte, l’atteinte des objec­­tifs
fixés implique un plan d’action qui s’éva­­lue en jours, en per­­son­­nel
et/ou en euros. Pour s’assu­­rer de la dis­­po­­ni­­bi­­lité des res­­sources, la
vali­­da­­tion des plans d’actions en amont par la direc­­tion est donc
fon­­da­­men­­tale.

Prin­­cipe 6 : Prévention et amé­­lio­­ra­­tion,


deux modes de construc­­tion qui se complètent
Les deux modes de construc­­tion sont la pré­­ven­­tion et l’amé­­lio­­ra­­tion
conti­­nue. L’amé­­lio­­ra­­tion ne réus­­sit que si les bases de la pré­­ven­­tion
sont posées. Il s’agit dans un pre­­mier temps d’iden­­ti­­fier les risques
QSSE et de les réduire à un niveau accep­­table. Cette maî­­trise étant
assu­­rée, l’entre­­prise peut alors s’enga­­ger dans une démarche d’amé­­
lio­­ra­­tion conti­­nue…

Figure 3.5 ■ Deux modes de construc­­tion complé­­men­­taires

Prévention

Un système QSSE
efficient

Amélioration

Prin­­cipe 7 : La qua­­lité, la santé-sécu­­rité,


l’envi­­ron­­ne­­ment sont des actes de mana­­ge­­ment
Une des condi­­tions de réus­­site d’une démarche QSSE dyna­­mique
est réso­­lu­­ment la contri­­bu­­tion de chaque mana­­ger qui intègre ces
trois dimen­­sions dans ses indi­­ca­­teurs de per­­for­­mance.

76
Créer un sys­­tème QSSE se fait avec et pour les mana­­gers. Le sys­­
tème rend ser­­vice aux mana­­gers pour les aider à assu­­rer la sécu­­rité
de leurs équipes et contri­­buer à l’atteinte des objec­­tifs QSSE défi­­nis
par la direc­­tion.
Dans une entre­­prise res­­pon­­sable, chaque mana­­ger est éva­­lué sur
ses résul­­tats QSSE donc les indi­­ca­­teurs QSSE font par­­tie inté­­grante
de leur tableau de bord, au même titre que les indi­­ca­­teurs de pro­­

Savoirs
duc­­ti­­vité, les indi­­ca­­teurs finan­­ciers et RH.

Figure 3.6 ■ Les rubriques du tableau de bord du mana­­ger

Productivité

Environnement

RH Santé-sécurité

Savoir-faire
Qualité Finance
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Prin­­cipe 8 : Le QSSE dès la concep­­tion


La qua­­lité des pro­­duits se défi­­nit dès la concep­­tion des pro­­duits et
des pro­­ces­­sus. De même, la sécu­­rité des sala­­riés est assu­­rée par une
réflexion sur les condi­­tions de tra­­vail réa­­li­­sée en amont. Des impacts
envi­­ron­­ne­­men­­taux limi­­tés sont le fruit d’une réflexion sur les pra­­
tiques et les pro­­cé­­dés choi­­sis. Il s’agit de tra­­vailler sans relâche à
réduire les risques en amont.
Savoir-être

Chaque pro­­jet nou­­veau, chaque nou­­veau pro­­duit, chaque évo­­


lu­­tion d’un pro­­cédé ou d’une orga­­ni­­sa­­tion s’ana­­lyse sous ces trois
angles en amont afin d’anti­­ci­­per les non confor­­mi­­tés et acci­­dents.
77
3 • Construire un sys­­tème Les 16 principes clés d’un mana­­ge­­ment QSSE
QSSE Les étapes de construc­­tion d’un sys­­tème...
Communication et par­­ti­­cipation...

Prin­­cipe 9 : Tra­­vailler en col­­la­­bo­­ra­­tion étroite


avec les four­­nis­­seurs
La logique qua­­lité de ce prin­­cipe est de ne pas accep­­ter de non qua­­lité
chez ses four­­nis­­seurs. En matière de santé-sécu­­rité et envi­­ron­­ne­­ment
le choix des machines, des pro­­cé­­dés, des condi­­tion­­ne­­ments sont fon­­
da­­men­­taux. Un four­­nis­­seur peut pro­­po­­ser des prix bas mais au final
s’il livre en retard, des pro­­duits non conformes, avec des condi­­tion­­
ne­­ments superflus, la ges­­tion des déchets entre autres sera impactée.
La per­­for­­mance des four­­nis­­seurs s’étu­­die de manière glo­­bale  :
les four­­nis­­seurs per­­for­­mants sont ceux qui aident à pro­­gres­­ser en
matière de QSSE et donnent des pistes d’amé­­lio­­ra­­tion dans ces
domaines.

Prin­­cipe 10 : Aider le per­­son­­nel à bien faire


Le per­­son­­nel est celui qui réalise la qua­­lité des pro­­duits et ser­­vices
four­­nis. C’est lui qui va res­­pec­­ter les pro­­cé­­dures pour limi­­ter les
impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux et assu­­rer sa propre sécu­­rité. Pour per­­
mettre à chaque col­­la­­bo­­ra­­teur d’être un acteur per­­for­­mant de la
démarche QSSE, 6 pistes d’actions sont à explo­­rer :
✓✓ expli­­quer à cha­­cun les risques QSSE asso­­ciés à son poste ;
✓✓ créer des consignes claires et pré­­cises qui per­­mettent de réa­­li­­ser
une pres­­ta­­tion conforme, en toute sécu­­rité, dans le respect des
contraintes envi­­ron­­ne­­men­­tales ;
✓✓ for­­mer cha­­cun aux bonnes pra­­tiques (amé­­lio­­ra­­tion des compé­­
tences) ;
✓✓ don­­ner à cha­­cun les moyens de les appli­­quer (temps, moyens
maté­­riel, res­­sources) ;
✓✓ mettre en œuvre un sys­­tème de remon­­tée de sug­­ges­­tions, d’alerte
sur des risques QSSE. Cha­­cun va ainsi contri­­buer à l’amé­­lio­­ra­­
tion du sys­­tème en continu ;
✓✓ inté­­grer le respect des consignes QSSE dans les cri­­tères d’éva­­lua­­
tion annuelle.

78
Figure 3.7 ■ Aider le per­­son­­nel à être acteur de la démarche

Expliquer les
risques
Intégrer le
Créer des
respect QSSE
consignes
dans les
claires

Savoirs
évaluations
Le personnel
au cœur du
système QSSE
Mettre en
Former aux
œuvre un
bonnes
système de
pratiques
suggestions
Donner les
moyens

Prin­­cipe 11 : Uti­­li­­ser les réfé­­ren­­tiels ISO ou OHSAS


comme des guides
Les res­­pon­­sables QSSE confondent par­­fois fina­­li­­tés et moyens. La

Savoir-faire
cer­­ti­­fi­­cation ISO 9001, 14001, ou l’OHSAS 18001 (parmi d’autres
réfé­­ren­­tiels) ne sont pas des fins en soi. C’est une étape dans la
construc­­tion d’un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE. Ces textes
sont inté­­res­­sants car ce sont des guides bien pen­­sés qui aident à
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

construire une démarche QSSE de manière struc­­tu­­rée, mais nous


consta­­tons que l’appli­­ca­­tion de ces réfé­­ren­­tiels amène à des résul­­
tats très variables selon les entre­­prises. Le résul­­tat final dépend de
la démarche choisie.

Prin­­cipe 12 : Déve­­lop­­per l’approche pro­­ces­­sus


L’approche pro­­ces­­sus per­­met de sup­­pri­­mer les bar­­rières entre les ser­­
vices et de déve­­lop­­per la coopé­­ra­­tion entre les métiers de l’entre­­prise.
C’est un mode de mana­­ge­­ment à déployer dans l’entre­­prise. Nous y
revien­­drons plus loin.
Savoir-être

79
3 • Construire un sys­­tème Les 16 principes clés d’un mana­­ge­­ment QSSE
QSSE Les étapes de construc­­tion d’un sys­­tème...
Communication et par­­ti­­cipation...

Prin­­cipe 13 : Déployer les prin­­cipes de retour


d’expé­­rience et les méthodes de réso­­lu­­tion de pro­­blème
Au quo­­ti­­dien, les dys­­fonc­­tion­­ne­­ments per­­turbent la bonne marche
de l’entre­­prise, des récla­­ma­­tions démontrent l’insa­­tis­­faction des
clients, des non-­conformités sont consta­­tées sur le ter­­rain. Pour
exploi­­ter ces ano­­ma­­lies et en évi­­ter le renou­­vel­­le­­ment, il existe des
méthodes de réso­­lu­­tion de pro­­blème. Plus glo­­ba­­le­­ment, la notion de
retour d’expé­­rience aide à pro­­gres­­ser.

Prin­­cipe 14 : Les réunions minutes sur le ter­­rain


Il ne s’agit pas de mobi­­li­­ser les équipes de longues heures dans un
bureau, mais de mettre en place des réunions de 5 à 10 minutes
sur le ter­­rain pour ani­­mer le QSSE au quo­­ti­­dien. Ces réunions
sont l’occa­­sion de commu­­ni­­quer sur les faits mar­­quants, rap­­pe­­
ler les consignes, recueillir des sug­­ges­­tions, résoudre un pro­­blème
récur­­rent et glo­­ba­­le­­ment, de déve­­lop­­per une logique d’amé­­lio­­ra­­
tion conti­­nue.

Prin­­cipe 15 : Valo­­riser les réus­­sites


Le per­­son­­nel l’exprime sou­­vent : l’indif­­fé­­rence des mana­­gers vis-
­à-vis de leur par­­ti­­cipation est par­­fois un fac­­teur de démotivation.
Les col­­la­­bo­­ra­­teurs ont besoin de sen­­tir leurs efforts reconnus pour
main­­te­­nir leur envie de s’impli­­quer.

Prin­­cipe 16 : Se positionner comme chef de pro­­jet


Le res­­pon­­sable QSSE mobi­­lise les équipes, il fait tra­­vailler chaque
niveau hié­­rar­­chique, chaque métier. Pour réus­­sir ce chal­­lenge, il doit
don­­ner envie, don­­ner du sens à la démarche. Sou­­tenu par une direc­­
tion enga­­gée, il n’a de cesse d’être consi­­déré comme une aide vis-
­à-vis des mana­­gers.

80
CC Les étapes de construc­­tion d’un sys­­tème
de mana­­ge­­ment QsSE

Prin­­cipes clés

Un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE se construit pas à pas. Qu’il


s’éta­­blisse de manière cohé­­rente ou à par­­tir d’un sys­­tème déjà en

Savoirs
place, il doit se déve­­lop­­per après un état des lieux complet, l’expres­­
sion d’objec­­tifs clairs et la mise en place de res­­sources adap­­tées
(res­­sources maté­­rielles, humaines, docu­­men­­taires) pour maî­­tri­­ser
les risques. Ces étapes réa­­li­­sées, le pilo­­tage au quo­­ti­­dien prend le
pas pour réagir aux dys­­fonc­­tion­­ne­­ments et pro­­fi­­ter des erreurs pour
pro­­gres­­ser col­­lec­­ti­­ve­­ment.

La logique du PDCA re­visitée


La construc­­tion d’un sys­­tème QSSE se fait selon les 4 étapes de la
roue de DEMING, ou PDCA : Plan, Do, Check, Act.

Figure 3.8 ■ Le PDCA de Deming

Savoir-faire
Act Plan

Check Do
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Les 4 phases de la roue du PDCA per­­mettent d’enga­­ger une


démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue.
• Phase 1 Plan : des objec­­tifs sont pla­­ni­­fiés, ainsi que les actions
pour les atteindre (formalisation du plan d’action).
• Phase 2 Do : le plan d’action est mis en œuvre.
• Phase 3 Check: phase qui per­­met de mesu­­rer les résul­­tats et de
les compa­­rer aux objec­­tifs fixés.
Savoir-être

• Phase 4  Act : phase de l’ajus­­te­­ment pour cor­­ri­­ger et réagir si


besoin.

81
3 • Construire un sys­­tème Les 16 principes clés d’un mana­­ge­­ment QSSE
QSSE Les étapes de construc­­tion d’un sys­­tème...
Communication et par­­ti­­cipation...

La phase Act finalisée, de nou­­veaux objec­­tifs de progrès sont défi­­nis.


Nous pro­­po­­sons de re­visiter ce PDCA pour en faci­­li­­ter la mise
en œuvre sur le ter­­rain. Il ne s’agit bien sûr pas de remettre en cause
ce concept qui a fait ses preuves, mais de le complé­­ter pour aider à
sa compré­­hen­­sion.
✓✓ Posons dès le départ la base de l’enga­­ge­­ment de la direc­­tion,
puis enga­­geons le cycle de l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue. Nous ajou­­
tons un diag­­nos­­tic pour bien éva­­luer la situa­­tion ini­­tiale : phase
Diagnose.
✓✓ La phase Plan est divi­­sée en deux pour bien dis­­so­­cier une phase
de défi­­ni­­tion d’objec­­tifs (Plan 1) et une phase de défi­­ni­­tion
des moyens pour les atteindre (for­­ma­­li­­sa­­tion du plan d’action :
Plan 2).
✓✓ La phase Do ne change pas : c’est celle de la mise en œuvre du
plan d’action mais elle ne peut débu­­ter que si la direc­­tion valide
le plan d’action.
✓✓ La phase Check se sub­­di­­vise elle aussi en deux étapes : Check 1
pour véri­­fier l’avan­­ce­­ment du plan d’action, puis Check 2 pour
véri­­fier les résul­­tats.
✓✓ La phase Act  prend deux formes :
• si les résul­­tats sont bons, on cherche à géné­­ra­­li­­ser, capi­­ta­­li­­ser les
bonnes pra­­tiques pour garan­­tir le main­­tien des résul­­tats ;
• si les résul­­tats ne sont pas atteints, il s’agit de comprendre pour­­
quoi et de cor­­ri­­ger : remise en cause du plan d’action ou de son
appli­­ca­­tion, mise en œuvre d’actions complé­­men­­taires.
✓✓ Enfin, une phase de Control mesure dans le temps les résul­­tats
pour véri­­fier qu’ils sont bien stables.
✓✓ La roue va redé­­marrer ensuite direc­­te­­ment sur la phase Plan si
l’on veut redé­­fi­­nir des objec­­tifs plus ambi­­tieux, ou sur la phase
Diagnose si l’on désire « atta­­quer » un autre domaine.
Nous allons éga­­le­­ment rajou­­ter à toutes ces étapes deux élé­­ments
clés : la commu­­ni­­ca­­tion interne et la par­­ti­­cipation de cha­­cun.

82
Figure 3.9 ■ Le PDCA re­visité
Engagement de la direction

Communication,
participation
Maintien
des résultats Diagnostic

Savoirs
Planification
Capitalisation
des objectifs
Ajustement P
A Planification
KO des moyens
OK
Vérification Mise en Validation
des œuvre
résultats Suivi du
plan
d’action
C D

La construc­­tion d’un sys­­tème QSSE se réa­­lise donc de manière


structurée et suit la logique du PDCA re­visité:
✓✓ un enga­­ge­­ment de la direc­­tion ;

Savoir-faire
✓✓ un état des lieux, un diagnostic ;
✓✓ la pla­­ni­­fi­­ca­­tion (for­­ma­­li­­sa­­tion d’objec­­tifs et d’un plan d’action) ;
✓✓ la mise en œuvre ;
✓✓ la mesure, la véri­­fi­­ca­­tion ;
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✓✓ l’ajus­­te­­ment et le pilo­­tage ;
✓✓ la vali­­da­­tion de la sta­­bi­­lité des résul­­tats.
Exa­­mi­­nons ces 7 étapes clés.

1. L’enga­­ge­­ment de la direc­­tion
En pre­­mier lieu, rap­­pe­­lons qu’un sys­­tème QSSE se décide au plus
haut niveau de la direc­­tion. Ainsi, le démar­­rage offi­­ciel consiste en
l’expres­­sion par la direc­­tion géné­­rale de son enga­­ge­­ment. Celui-­ci
doit être réflé­­chi. On ne décide pas de s’enga­­ger à la légère car cette
déci­­sion aura un impact sur toute l’entre­­prise. Le sys­­tème QSSE
Savoir-être

va induire des inves­­tis­­se­­ments, un enga­­ge­­ment col­­lec­­tif. Cela va


remettre en cause les façons de faire, les modes de mana­­ge­­ment,
l’orga­­ni­­sa­­tion, la ges­­tion des compé­­tences.
83
3 • Construire un sys­­tème Les 16 principes clés d’un mana­­ge­­ment QSSE
QSSE Les étapes de construc­­tion d’un sys­­tème...
Communication et par­­ti­­cipation...

Cette étape est aussi pour la direc­­tion l’occa­­sion de for­­mu­­ler ce


qu’elle attend du sys­­tème QSSE qui va être mis en place, ses objec­­tifs
généraux en matière de santé-sécu­­rité, de qua­­lité et/ou d’envi­­ron­­
ne­­ment. Elle va également expri­­mer en quoi la démarche s’intègre
dans la stra­­té­­gie de l’entre­­prise et quelle est son ambi­­tion dans ce
contexte. Les orien­­ta­­tions de la direc­­tion, appe­­lées aussi poli­­tique
QSSE, seront affi­­nées après la réa­­li­­sa­­tion du diag­­nos­­tic.

2. L’état des lieux QSSE


L’état des lieux pour construire un sys­­tème QSSE est vaste. Il s’agit
à la fois de :
✓✓ bien comprendre les attentes de ses clients ;
✓✓ faire un recen­­se­­ment des récla­­ma­­tions clients, des ano­­ma­­lies
qua­­lité détec­­tées en interne ;
✓✓ faire le bilan des acci­­dents des sala­­riés ;
✓✓ mettre en place des inter­­views du per­­son­­nel et des repré­­sen­­tants
de la col­­lec­­ti­­vité ;
✓✓ ras­­sem­­bler les exi­­gences QSSE auxquelles l’entre­­prise est sou­­mise
de par ses acti­­vi­­tés et le pro­­duit ou le ser­­vice fabri­­qué ;
✓✓ effec­­tuer des mesures des rejets ;
✓✓ réa­­li­­ser un exa­­men complet des risques santé-sécu­­rité aux­­quels
sont expo­­sés les sala­­riés. Il s’agit la plu­­part du temps de reprendre
le docu­­ment unique déjà exis­­tant ;
✓✓ réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale ini­­tiale pour iden­­ti­­fier les
aspects envi­­ron­­ne­­men­­taux signi­­fi­­ca­­tifs, c’est-­à-dire les inter­­ac­­
tions fortes avec l’envi­­ron­­ne­­ment.
Selon les orien­­ta­­tions défi­­nies par la direc­­tion, il peut être éga­­le­­
ment pos­­sible de :
✓✓ mesu­­rer les coûts liés à la non qua­­lité et plus glo­­ba­­le­­ment au non-
­respect des consignes de santé-sécu­­rité et envi­­ron­­ne­­men­­tales ;
✓✓ réa­­li­­ser un audit à blanc pour éva­­luer les écarts de la situa­­tion
par rap­­port à un réfé­­ren­­tiel défi­­ni impo­­sé par le client ou choi­­si
par la direc­­tion.

84
Figure 3.10 ■ Les objec­­tifs du diag­­nos­­tic QSSE

Évaluer la situation de l’entreprise sous l’angle QSSE :


les forces et les faiblesses de l’entreprise

Comprendre les attentes clés des clients

Savoirs
Identifier les risques QSSE majeurs

Faire le point sur la réglementation

Sélectionner les chantiers prioritaires

3. Pla­­ni­­fi­­ca­­tion (Plan)

• Plan 1 : défi­­ni­­tion d’objec­­tifs priori­­taires


L’état des lieux réa­­lisé nous per­­met d’avoir une vue réa­­liste de

Savoir-faire
la situa­­tion en matière de QSSE. On ne peut sou­­vent pas atta­­quer
tous les chan­­tiers néces­­saires. Une phase de sélec­­tion est indis­­pen­­
sable à ce stade. Nous choi­­sis­­sons les chan­­tiers priori­­taires à lan­­cer
d’urgence et iden­­ti­­fions ceux qui seront éta­­lés sur l’année.
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Cette étape per­­met la for­­mu­­la­­tion de la poli­­tique QSSE de la


direc­­tion.
• Plan 2 : défi­­ni­­tion des plans d’actions
Les plans d’actions for­­ma­­lisent la déci­­sion d’agir et comment sera
lan­­cée l’action. Dans un plan d’action on définit l’objec­­tif visé puis
qui fait quoi, comment, avec quelles res­­sources, pour atteindre le
résul­­tat fixé. Toutes ces infor­­ma­­tions sont reprises dans un tableur.
Le plan d’action est validé par la direc­­tion qui s’engage alors à
don­­ner les res­­sources néces­­saires pour atteindre les objec­­tifs défi­­nis.
Les actions à lan­­cer sont donc variables selon l’état des lieux et le
Savoir-être

niveau de matu­­rité de l’entre­­prise ; citons tou­­te­­fois quelques chan­­


tiers «  clas­­siques » à pilo­­ter pour construire un sys­­tème de mana­­ge­­
ment QSSE :
85
3 • Construire un sys­­tème Les 16 principes clés d’un mana­­ge­­ment QSSE
QSSE Les étapes de construc­­tion d’un sys­­tème...
Communication et par­­ti­­cipation...

✓✓ Établir un pro­­gramme de pré­­ven­­tion santé-sécu­­rité


Si l’ana­­lyse santé-sécu­­rité met en évi­­dence des risques inac­­cep­­
tables, il est priori­­taire d’enga­­ger un pro­­gramme de pré­­ven­­tion afin
d’assurer la pro­­tec­­tion des sala­­riés en cas d’acci­­dent. Il s’agit de pro­­
po­­ser au per­­son­­nel des moyens de pro­­tec­­tion indi­­vi­­duelle (EPI :
équi­­pe­­ments de pro­­tec­­tion indi­­vi­­duelle) et de mettre en œuvre des
équi­­pe­­ments de pro­­tec­­tion col­­lec­­tive (EPC).
Paral­­lè­­le­­ment aux actions de pro­­tec­­tion, il est fon­­da­­men­­tal de
lan­­cer des actions de pré­­ven­­tion pure, c’est-­à-dire de mettre en place
des actions qui évi­­te­­ront des acci­­dents. On s’attaque ici aux causes et
non plus aux consé­­quences.
La mobi­­li­­sa­­tion va conduire à réflé­­chir en par­­ti­­cu­­lier :
−−à l’orga­­ni­­sa­­tion du tra­­vail ;
−−aux pro­­tec­­tions et fonc­­tion­­ne­­ment des machines ;
−−aux habi­­tudes de tra­­vail ;
−−aux flux des per­­sonnes ;
−−à l’envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail ;
−−au tra­­vail sur la ges­­tion des pro­­duits chi­­miques, etc.
Bien sûr la for­­ma­­tion du per­­son­­nel sera aussi au cœur de l’action.
✓✓ Établir un pro­­gramme d’action en matière d’envi­­ron­­ne­­ment
L’ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale ini­­tiale aura per­­mis de cibler les
domaines priori­­taires. Comme en santé-­sécurité, cer­­tains chan­­tiers
sont clas­­siques. Citons :
−−la ges­­tion des déchets non dan­­ge­­reux et/ou dan­­ge­­reux (réduc­­
tion, tri, des­­truc­­tion, valo­­ri­­sa­­tion) ;
−−la mise en place d’un plan d’éco­­no­­mie de consom­­ma­­tion de
papiers, d’élec­­tri­­cité, de chauf­­fage ;
−−la créa­­tion d’une zone de réten­­tion pour évi­­ter la pol­­lu­­tion des
sols, etc.
✓✓ Établir un pro­­gramme d’action en matière de qua­­lité
Pour garan­­tir la confor­­mité des pro­­duits et des ser­­vices déli­­vrés,
le plan d’action priori­­taire clas­­sique implique sou­­vent :
−−une for­­ma­­li­­sa­­tion des besoins des clients et leur tra­­duc­­tion en
carac­­té­­ris­­tiques de pro­­duits ou ser­­vices ;
86
−−une réflexion sur le plan de sur­­veillance en place qui doit per­­
mettre de détecter le plus en amont pos­­sible les non confor­­
mi­­tés fabri­­quées pour ne plus fabri­­quer ou livrer de non qua­­
lité ;
−−un tra­­vail auprès des four­­nis­­seurs pour ne plus rece­­voir de non
qua­­lité ;
−−la mise en place d’un cir­­cuit effi­­cace du trai­­te­­ment des récla­­

Savoirs
ma­­tions clients ;
−−une meilleure prise en compte des attentes clients dans le pro­­
ces­­sus de concep­­tion, etc.
✓✓ Complé­­ter par un pro­­gramme d’actions QSSE inté­­grées
Aux actions défi­­nies ci-­dessus vont se rajou­­ter des chan­­tiers
incontour­­nables qui amé­­liorent à la fois la qua­­lité des pro­­duits, la
santé-sécu­­rité des sala­­riés et le respect de l’envi­­ron­­ne­­ment. Parmi eux :
−−la for­­ma­­li­­sa­­tion des res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés (qui est res­­pon­­sable de quoi
au sein de l’entre­­prise) ;
−−la cla­­ri­­fi­­ca­­tion de l’orga­­ni­­sa­­tion au sein de l’entre­­prise : réflexion
sur les pro­­ces­­sus ;
−−la rédac­­tion des bonnes pra­­tiques et des procédures QSSE :
procédures au sein des ser­­vices ou inter­services et modes opé­­

Savoir-faire
ra­­toires sur les postes de tra­­vail ;
−−un tra­­vail sur l’iden­­ti­­fi­­cation des compé­­tences clés néces­­saires
pour assu­­rer les objec­­tifs QSSE et sur le plan de for­­ma­­tion
asso­­cié ;
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−−la mise en œuvre d’un plan de commu­­ni­­ca­­tion QSSE ;


−−la mise en place d’une fonc­­tion métrologie qui va garan­­tir la
per­­ti­­nence des mesures effec­­tuées ;
−−la créa­­tion du tableau de bord QSSE pour suivre l’évo­­lu­­tion
des résul­­tats et mesu­­rer l’effi­­ca­­cité des actions enga­­gées ;
−−la créa­­tion d’un groupe de tra­­vail pour résoudre des pro­­blèmes
iden­­ti­­fiés, etc.

4. Mise place du plan d’action (Do)


Le plan d’action défini pré­­cé­­dem­­ment est mis en œuvre de manière
Savoir-être

col­­lec­­tive

87
3 • Construire un sys­­tème Les 16 principes clés d’un mana­­ge­­ment QSSE
QSSE Les étapes de construc­­tion d’un sys­­tème...
Communication et par­­ti­­cipation...

5. Vérification mesure (Check)


• Check 1 : suivi de l’avan­­ce­­ment du plan d’action
Le responsable QSSE a pour mis­­sion de véri­­fier le bon avan­­ce­­
ment du plan d’action : respecte-t-on les délais ? Les actions sont-
­elles mises en œuvre telles que pré­­vues ?
• Check 2 : suivi des résul­­tats
Le tableau de bord QSSE per­­met-il de véri­­fier l’atteinte des résul­­
tats visés ?
Les infor­­ma­­tions conte­­nues dans ce tableau de bord sont ali­­
men­­tées par les dif­­fé­­rentes mesures QSSE réa­­li­­sées dans l’entre­­prise.
Nous allons ici dif­­fé­­ren­­cier les indi­­ca­­teurs de résul­­tats et les indi­­ca­­
teurs d’appli­­ca­­tion.
Les indi­­ca­­teurs de résul­­tats per­­mettent de mesu­­rer réel­­le­­ment la
per­­for­­mance du sys­­tème QSSE. Par exemple :
−−avons-­nous moins de récla­­ma­­tions clients ?
−−constatons-­nous plus de satis­­faction clients ?
−−subis­­sons-nous moins d’acci­­dents et de presqu’acci­­dents? 
−−le per­­son­­nel vit-­il mieux son quo­­ti­­dien ?
−−les rejets sont-­ils moins pol­­luants ?
−−consommons-­nous moins d’éner­­gies ?
−−délivrons-­nous moins de déchets ?
Les indi­­ca­­teurs d’appli­­ca­­tion ou de pilo­­tage, nous aident à mesu­­
rer la réa­­li­­sa­­tion des actions enga­­gées, l’appli­­ca­­tion des consignes
défi­­nies, etc. Par exemple :
−−taux de points confor­­mi­­té à l’issue des audits internes ;
−−nombres de consignes en place et appli­­quées ;
−−taux de non confor­­mi­­tés aux dif­­fé­­rentes étapes de fabri­­ca­­tion,
etc.
Un suivi for­­mel et glo­­bal est réa­­lisé en revue de direc­­tion.

88
6. Ajus­­te­­ment et pilo­­tage (Act)
• Act 1 : main­­tien des résul­­tats
Si les résul­­tats sont atteints, le res­­pon­­sable QSSE a pour mis­­sion
de mettre tout en œuvre pour s’assu­­rer du main­­tien des résul­­tats
dans le temps. Il peut s’agir de :
−−formaliser et géné­­ra­­li­­ser des bonnes pra­­tiques ;
−−former l’ensemble du per­­son­­nel à un nou­­veau stan­­dard

Savoirs
QSSE ;
−−mettre en œuvre des groupes de dis­­cus­­sions pour amé­­lio­­rer
encore l’exis­­tant.
• Act 2 : cor­­rec­­tion
Si les résul­­tats ne sont pas atteints, il faut recher­­cher les causes du
pro­­blème. S’agit-­il d’un pro­­blème d’appli­­ca­­tion ? Si oui pour­­quoi ?
Par man­que de moyens ? De compré­­hen­­sion ? De for­­ma­­tion ? Faut-
­il remettre en cause le plan d’action défini  ? Est-­il insuf­­fi­­sant ou
inadapté ? Autant de ques­­tions à poser et aux­­quelles il faut répondre.
Un nou­­veau plan d’action est ensuite défini.

7. Véri­­fi­­ca­­tion du main­­tien des résul­­tats dans le temps

Savoir-faire
(Control)
La der­­nière étape est une nou­­velle phase de mesure pour véri­­fier
la sta­­bi­­lité des résul­­tats atteints dans le temps. Il ne sert à rien de
démar­­rer sur d’autres objec­­tifs tant que nous ne sommes pas sûrs du
main­­tien des pre­­miers résul­­tats obte­­nus dans le temps.
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Cette mise en œuvre des sept étapes se ter­­mine par un bilan


offi­­ciel avec la direc­­tion. Elle va acter de l’atteinte stable des résul­­
tats et redé­­fi­­nir des objec­­tifs. Ainsi, pro­­gres­­si­­ve­­ment, le sys­­tème de
mana­­ge­­ment QSSE se construit et se complète.
Savoir-être

89
3 • Construire un sys­­tème Les 16 principes clés d’un mana­­ge­­ment QSSE
QSSE Les étapes de construc­­tion d’un sys­­tème...
Communication et par­­ti­­cipation...

Figure 3.11 ■ Construire un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE


Engagement de la direction, clarification de ses attentes

Diagnostic réglementaire

Analyse des risques Analyse des données


QSSE Écoute du internes : Réclamations
personnel
Analyse des risques Accidents
professionnels Écoute des clients
Dysfonctionnements
Analyse Écoute de la QSSE
environnementale collectivité
initiale Impacts
environnementaux

Fixation des orientations, des objectifs prioritaires

Définition du plan d’action

Compétences EPC Responsabilités


Formation Consignes
QSSE EPI

Métrologie,
mesures Communication

Mesure de l’avancement du plan d’action


Évaluation des pratiques
Mesure des résultats

Capitalisation - Ajustement

Maintien des résultats dans le temps

Bilan

90
CC Communication et par­­ti­­cipation au cœur
de la démarche

Prin­­cipes clés

Un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE vit au tra­­vers des col­­la­­bo­­ra­­teurs

Savoirs
de l’entre­­prise. Ce sont eux qui « fabriquent » la qua­­lité, qui appliquent
les consignes QSSE et qui font vivre l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue.
La commu­­ni­­ca­­tion et la par­­ti­­cipation sont deux condi­­tions de réus­­
site de la démarche.

La commu­­ni­­ca­­tion
La commu­­ni­­ca­­tion per­­met d’enga­­ger les col­­la­­bo­­ra­­teurs de l’entre­­
prise dans la démarche. Il s’agit :
✓✓ de faire connaître le pour­­quoi (ce qui pousse l’entre­­prise à s’enga­­
ger dans une démarche QSSE) ;
✓✓ d’expli­­quer les fina­­li­­tés asso­­ciées (ce qu’appor­­tera à l’entre­­prise la
démarche, en quoi elle est cohé­­rente avec le pro­­jet de l’entre­­prise,
comment elle s’intègre à la stra­­té­­gie de la société) ;

Savoir-faire
✓✓ de par­­ta­­ger les objec­­tifs concrets visés : sur quels indi­­ca­­teurs se
por­­tera la mesure ?
✓✓ de pré­­sen­­ter les actions priori­­taires qui vont être lan­­cées ;
✓✓ d’expli­­quer le rôle de cha­­cun dans la démarche : qui est res­­pon­­
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sable de quoi ?
Ces élé­­ments étant trans­­mis, la commu­­ni­­ca­­tion porte ensuite sur
les résul­­tats.
Cette commu­­ni­­ca­­tion est por­­tée par les mana­­gers pour que le
mes­­sage asso­­cié ne laisse pas d’ambi­­guïté : il s’agit d’un mode de
fonc­­tion­­ne­­ment col­­lec­­tif et non d’une démarche paral­­lèle indé­­pen­­
dante des pro­­ces­­sus de réa­­li­­sa­­tion.
Savoir-être

91
3 • Construire un sys­­tème Les 16 principes clés d’un mana­­ge­­ment QSSE
QSSE Les étapes de construc­­tion d’un sys­­tème...
Communication et par­­ti­­cipation...

Figure 3.12 ■ Les thèmes de la commu­­ni­­ca­­tion

Le pourquoi,
les enjeux

Les objectifs

Les responsabilités

Les actions prioritaires

Les résultats

La par­­ti­­cipation de cha­­cun
Le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE se construit avec le per­­son­­nel car
c’est lui qui devra ensuite en assu­­rer l’appli­­ca­­tion. Le res­­pon­­sable
QSSE va struc­­tu­­rer la démarche et s’appuyer sur la compé­­tence et
l’expé­­rience, le vécu des col­­la­­bo­­ra­­teurs pour réa­­li­­ser l’état des lieux
et ensuite construire une orga­­ni­­sa­­tion adap­­tée.
Les groupes de tra­­vail sont une base de la démarche car ils vont
per­­mettre col­­lec­­ti­­ve­­ment de :
✓✓ remon­­ter les dys­­fonc­­tion­­ne­­ments vécus sur le ter­­rain ;
✓✓ résoudre les pro­­blèmes iden­­ti­­fiés ;
✓✓ rédi­­ger les bonnes pra­­tiques QSSE ;

92
✓✓ remon­­ter les sug­­ges­­tions, les pro­­po­­si­­tions d’amé­­lio­­ra­­tion ;
✓✓ par­­ta­­ger les dif­­fi­­cultés de mise en œuvre des consignes, etc.

Figure 3.13 ■ Les 3 prin­­cipes de la par­­ti­­cipation

Travailler ensemble à résoudre


les dysfonctionnements

Savoirs
Un personnel Construire ensemble,
engagé et rédiger collectivement les
impliqué bonnes pratiques

Échanger les idées


d’amélioration

Savoir-faire
Savoir-être

93
Savoirs
Cha­­pitre 4

Le rôle du res­­pon­­sable
QSSE

Savoir-faire
Les ques­­tions aux­­quelles répond ce cha­­pitre
◆◆ Quelles sont les mis­­sions du res­­pon­­sable QSSE ?
◆◆ Comment orga­­ni­­ser un ser­­vice QSSE ?
◆◆ Quelles sont ses rela­­tions avec les autres mana­­gers?
◆◆ Comment démar­­rer dans sa fonc­­tion?

Savoir-être

95
4 • Le rôle du res­­pon­­sable Les mis­­sions du res­­pon­­sable QSSE
QSSE Les compé­­tences néces­­saires...
Quel ave­­nir pour un res­­pon­­sable QSSE ?
Par où commen­­cer sa prise de fonc­­tion ?

CC Quelles sont les mis­­sions du res­­pon­­sable


QSSE ?

Prin­­cipes clés

La mis­­sion du res­­pon­­sable QSSE se base sur trois fon­­da­­men­­taux :


• Il iden­­ti­­fie les risques QSSE et construit avec les col­­la­­bo­­ra­­teurs
de l’entre­­prise les moyens de les maî­­tri­­ser.
• Il met en place une dyna­­mique pour garan­­tir une logique d’amé­­
lio­­ra­­tion conti­­nue sur les per­­for­­mances qua­­lité, santé-sécu­­rité et
environnement.
• Il garan­­tit une orga­­ni­­sa­­tion et des pra­­tiques conformes aux
attentes des clients, aux exi­­gences de la régle­­men­­ta­­tion et des
réfé­­ren­­tiels choi­­sis.

Quelle est la fina­­lité de ce métier ?


Le res­­pon­­sable QSSE a pour mis­­sion d’iden­­ti­­fier et d’éva­­luer les
risques qualité santé-sécu­­rité et envi­­ron­­ne­­men­­taux au sein de l’entre­­
prise. Ces risques dépendent bien sûr du type d’acti­­vi­­tés. Une fois
ces risques repé­­rés, il pro­­pose les actions néces­­saires pour les réduire
et les contrô­­ler.
Il ne fait pas « à la place de »… mais fait faire ou fait avec. Sa
logique de tra­­vail est la construc­­tion. Il se posi­­tionne donc dans
l’entre­­prise à la fois comme un expert (il connaît les régle­­men­­ta­­
tions, les outils, les méthodes d’ana­­lyse) et comme une res­­source (il
aide à construire une orga­­ni­­sa­­tion col­­lec­­tive, il donne des orien­­ta­­
tions qui aide­­ront chaque mana­­ger à pro­­po­­ser des solu­­tions).

96
Les autres inti­­tulés de poste sont : responsable QSE, HSE, res­
ponsable ges­­tion des risques qua­­lité et indus­­triels, chargé de pré­­ven­­
tion et de sécu­­rité, responsable qualité-prévention et orga­­ni­­sa­­tion.

À quoi sait-­on qu’un res­­pon­­sable QSSE fait bien


son tra­­vail ?

Savoirs
Un bon res­­pon­­sable QSSE est celui qui a réussi à « embar­­quer » les
acteurs, qui a construit une réelle dyna­­mique autour de la démarche,
qui est sur le ter­­rain. Cha­­cun dans l’entre­­prise a compris les risques
santé-sécu­­rité aux­­quels il est confronté, il a repéré ses clients et
connaît leurs attentes, il sait quels sont les impacts envi­­ron­­ne­­men­­
taux liés à son acti­­vité. Au-­delà de ces infor­­ma­­tions connues, il a
appris et met en œuvre les bonnes pra­­tiques qui assurent le zéro
défaut, le zéro acci­­dent et le zéro impact envi­­ron­­ne­­men­­tal (le zéro
étant ici ce que l’on vise). Chaque col­­la­­bo­­ra­­teur s’implique et
s’engage pour pro­­gres­­ser.
De manière idéale, qui dit res­­pon­­sable QSSE, dit aussi des clients
très satis­­faits, pas d’acci­­dents de tra­­vail, des impacts envi­­ron­­ne­­men­­
taux réduits, zéro non-­conformité règle­­men­­taire.

Savoir-faire
Ses mis­­sions prin­­ci­­pales
Ses mis­­sions sont mul­­tiples, elles dépendent de la taille, de l’acti­­vité
et de l’ambi­­tion de l’entre­­prise en matière de QSSE.
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Les mis­­sions sont ryth­­mées par 7 dimen­­sions : des acti­­vi­­tés de


diag­­nos­­tic, de pla­­ni­­fi­­ca­­tion, d’ani­­ma­­tion et de commu­­ni­­ca­­tion, de
for­­ma­­li­­sa­­tion, de réalisation, de mesure et de contrôle, de pilo­­tage.
Savoir-être

97
4 • Le rôle du res­­pon­­sable Les mis­­sions du res­­pon­­sable QSSE
QSSE Les compé­­tences néces­­saires...
Quel ave­­nir pour un res­­pon­­sable QSSE ?
Par où commen­­cer sa prise de fonc­­tion ?

Figure 4.1 ■ Les 7 mis­­sions du res­­pon­­sable QSSE

Activités de communication
et d’animation

Activités Activités
de pilotage de diagnostic

Les 7
Activités dimensions
de mesure et du métier de Activités
de contrôle responsable de planification
QSSE

Activités Activités
de réalisation de formalisation

Les mis­­sions de diag­­nos­­tic QSSE


Le responsable QSSE a comme pre­­mière mis­­sion de faire un diag­­
nos­­tic complet lui per­­met­­tant d’éva­­luer la per­­for­­mance QSSE de
l’entre­­prise.
✓✓ Un diag­­nos­­tic qua­­lité : il s’assure que les attentes des clients ont
été iden­­ti­­fiées, que le niveau de satis­­faction est éva­­lué. Au sein
de l’entre­­prise, il a mis en place un cir­­cuit de don­­nées lui per­­
met­­tant de connaître rapi­­de­­ment les récla­­ma­­tions clients et les
dys­­fonc­­tion­­ne­­ments de qua­­lité interne. Il tra­­duit ces inci­­dents en
coûts de non qua­­lité.
98
✓✓ Un diag­­nos­­tic santé-­sécurité : il réa­­lise une éva­­lua­­tion des
risques pro­­fes­­sion­­nels santé-­sécurité au tra­­vail.
✓✓ Un diag­­nos­­tic envi­­ron­­ne­­men­­tal : il iden­­ti­­fie les impacts envi­­
ron­­ne­­men­­taux signi­­fi­­ca­­tifs de l’entre­­prise au tra­­vers de l’ana­­lyse
envi­­ron­­ne­­men­­tale ini­­tiale.
✓✓ Un diag­­nos­­tic régle­­men­­taire en lien avec la régle­­men­­ta­­tion
appli­­cable dans le sec­­teur d’acti­­vité.

Savoirs
Les mis­­sions de pla­­ni­­fi­­ca­­tion
✓✓ Après avoir éva­­lué la situa­­tion, le res­­pon­­sable QSSE pla­­ni­­fie avec
les mana­­gers les actions qui assu­­rent la maî­­trise des risques au
tra­­vers d’un pro­­gramme de pré­­ven­­tion et d’amé­­lio­­ra­­tion.
✓✓ Il contri­­bue à la défi­­ni­­tion de l’orga­­ni­­sa­­tion à mettre en place
pour assu­­rer la qua­­lité des tra­­vaux en toute sécu­­rité et dans le
respect de l’envi­­ron­­ne­­ment.
✓✓ Dans le cadre du pro­­gramme d’amé­­lio­­ra­­tion des per­­for­­mances
QSSE de l’entre­­prise, il aide la direc­­tion à for­­mu­­ler des axes de
tra­­vail en matière de QSSE, d’expri­­mer des objec­­tifs concrets qui
devien­­dront le fil direc­­teur de la démarche.
✓✓ À ces objec­­tifs il asso­­cie, tou­­jours en col­­la­­bo­­ra­­tion avec les res­­

Savoir-faire
pon­­sables de ser­­vices, des actions d’amé­­lio­­ra­­tion for­­ma­­li­­sées
dans un pro­­gramme d’action.
✓✓ Il par­­ti­­cipe à la compé­­titi­­vité de l’entre­­prise par le biais du pro­­
gramme d’amé­­lio­­ra­­tion des per­­for­­mances QSSE. Ainsi il orga­­
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nise et fait vivre une dyna­­mique de pro­­grès en réac­­tion aux


récla­­ma­­tions des par­­ties inté­­res­­sées, aux injonc­­tions, aux non-
­conformités, aux inci­­dents ter­­rain.
✓✓ Il pla­­ni­­fie la mise en œuvre des acti­­vi­­tés clés du sys­­tème de
mana­­ge­­ment QSSE : audits internes ou externes, exer­­cice incen­­
die, simu­­la­­tion de situa­­tion d’urgence, revues d’acti­­vi­­tés, etc.

Les mis­­sions de commu­­ni­­ca­­tion et d’ani­­ma­­tion


✓✓ Il éta­­blit et entre­­tient des cir­­cuits de commu­­ni­­ca­­tion avec les dif­­
fé­­rentes ins­­ti­­tutions repré­­sen­­ta­­tives et les orga­­nismes tierce par­­tie
Savoir-être

(CHSCT, syn­­di­­cats, délé­­gués du per­­son­­nel, comité d’entre­­prise,


cer­­ti­­fi­­ca­­teur, orga­­nismes de contrôle, ins­­ti­­tutions­­, méde­­cine du
tra­­vail, etc.).
99
4 • Le rôle du res­­pon­­sable Les mis­­sions du res­­pon­­sable QSSE
QSSE Les compé­­tences néces­­saires...
Quel ave­­nir pour un res­­pon­­sable QSSE ?
Par où commen­­cer sa prise de fonc­­tion ?

✓✓ Il rend compte à la direc­­tion des per­­for­­mances du sys­­tème de


mana­­ge­­ment QSSE.
✓✓ Il orga­­nise des for­­ma­­tions, des cam­­pagnes d’ani­­ma­­tion et de sen­­
si­­bi­­li­­sa­­tion pour que chaque col­­la­­bo­­ra­­teur comprenne les enjeux
et s’appro­­prie les bonnes pra­­tiques qui assurent la satis­­faction des
clients, le respect de l’envi­­ron­­ne­­ment et la pré­­ven­­tion des risques
pour la santé et la sécu­­rité au tra­­vail.
✓✓ Il anime l’équipe QSSE (ingé­­nieurs, cor­­res­­pon­­dants QSSE) et
éga­­le­­ment le réseau de par­­te­­naires exté­­rieurs : méde­­cine du tra­­
vail, experts d’assu­­rances, pré­­fec­­ture, mai­­rie, DREAL, DDASS,
INRS, etc.
✓✓ Il accueille les orga­­nismes exté­­rieurs et répond aux demandes
des auto­­ri­­tés de régu­­la­­tion : déli­­vrance de docu­­ments tech­­niques,
remise de dos­­siers admi­­nis­­tra­­tifs, etc.

Les mis­­sions de for­­ma­­li­­sa­­tion


✓✓ Il éta­­blit ou amé­­liore la docu­­men­­ta­­tion défi­­nis­­sant les règles
d’orga­­ni­­sa­­tion liées au sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE.
✓✓ Il s’assure de la for­­ma­­li­­sa­­tion des bonnes pra­­tiques aux postes de
tra­­vail. Il met en place les enre­­gis­­tre­­ments néces­­saires pour prou­­
ver la bonne réa­­li­­sa­­tion de cer­­taines opé­­ra­­tions clés.
✓✓ Il conçoit des outils spé­­ci­­fiques (impri­­més, sup­­ports de for­­ma­­
tion, modes opé­­ra­­toires, des consignes) à des­­ti­­nation des ser­­vices
internes pour faci­­li­­ter la prise de déci­­sion, assu­­rer la traçabilité et
le respect des stan­­dards QSSE.
✓✓ Il rédige des demandes d’habi­­li­­ta­­tions et d’auto­­ri­­sa­­tions à des­­ti­­
nation des orga­­nismes publics.

Les mis­­sions de sur­­veillance et de contrôle


✓✓ Il construit le tableau de bord QSSE pour réa­­li­­ser ou faire réa­­li­­
ser les audits QSSE (régle­­men­­taire, d’acti­­vité, de pro­­ces­­sus).
✓✓ Il suit les actions cor­­rec­­tives et pré­­ven­­tives et éva­­lue leur effi­­ca­­
cité.

100
✓✓ Il syn­­thé­­tise et ana­­lyse les don­­nées col­­lec­­tées au tra­­vers des
contrôles ter­­rain (indi­­ca­­teurs, suivi des non-­conformités et
actions d’amé­­lio­­ra­­tion).
✓✓ Il sur­­veille la confor­­mité des pro­­duits ou des pres­­ta­­tions.

Les mis­­sions de réa­­li­­sa­­tion


Il s’agit des mis­­sions propres à sa fonc­­tion, dont il est le seul res­­pon­­

Savoirs
sable.
✓✓ Le res­­pon­­sable QSSE assure la veille régle­­men­­taire, il prend les
déci­­sions propres aux trai­­te­­ments des non confor­­mi­­tés pro­­duit
ou ser­­vices, récla­­ma­­tions clients ou par­­ties inté­­res­­sées.
✓✓ Il apporte un avis d’expert à l’ensemble des opé­­ra­­tion­­nels pour
assu­­rer la confor­­mité régle­­men­­taire et la fia­­bi­­lité des pro­­ces­­sus et
ins­­tal­­la­­tions au regard des exi­­gences de qua­­lité, de santé-­sécurité,
et envi­­ron­­ne­­men­­tales.
✓✓ Il pro­­pose des amé­­lio­­ra­­tions sur la concep­­tion des postes de tra­­vail,
le choix des équi­­pe­­ments et moyens, la défi­­ni­­tion des méthodes.
✓✓ Il recueille et ana­­lyse les pro­­po­­si­­tions internes ainsi que les bonnes
pra­­tiques des autres entre­­prises et alertes des col­­la­­bo­­ra­­teurs.

Savoir-faire
✓✓ Il déclenche des groupes de tra­­vail pour résoudre dura­­ble­­ment les
pro­­blèmes et dys­­fonc­­tion­­ne­­ments QSSE.
✓✓ Il négo­­cie avec la direc­­tion les res­­sources néces­­saires.

Les mis­­sions de pilo­­tage


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✓✓ Après avoir mesuré et contrôlé les acti­­vi­­tés, après avoir ana­­lysé les
sta­­tistiques des résul­­tats, il déclenche ou pro­­pose les actions de
cor­­rec­­tion néces­­saires.
✓✓ Si les résul­­tats sont conformes aux atten­­dus, il déclenche des
actions de capi­­ta­­li­­sa­­tion et de retour d’expé­­rience.
✓✓ En cas d’écart, il déclenche des actions immé­­diates après iden­­ti­­
fi­­cation des causes de dérives.
✓✓ Bien sûr, à ces mis­­sions peut se gref­­fer la mis­­sion d’obten­­tion des
cer­­ti­­fi­­cations ISO 9001, ISO 14001 et/ou OHSAS 18001. Dans
ce cadre, cela implique la réa­­li­­sa­­tion d’un audit ini­­tial pour éva­­
Savoir-être

luer la confor­­mité aux réfé­­ren­­tiels, la construc­­tion et le pilo­­tage

101
4 • Le rôle du res­­pon­­sable Les mis­­sions du res­­pon­­sable...
QSSE Les compé­­tences néces­­saires...
Quel ave­­nir pour un res­­pon­­sable QSSE ?
Par où commen­­cer sa prise de fonc­­tion ?

d’un plan d’action pour construire un sys­­tème de mana­­ge­­ment


conforme aux exi­­gences de ces trois normes.
☞ Un exemple de fiche de fonc­­tion d’un res­­pon­­sable QSSE
est donné dans le cha­­pitre 8.

CC Quelles sont les compé­­tences


néces­­saires à la tenue du poste ?

Prin­­cipes clés

La mis­­sion du res­­pon­­sable QSSE néces­­site :


• des compé­­tences tech­­niques (connais­­sance et pra­­tiques des
outils et méthodes QSSE) ;
• des compé­­tences en termes de savoir-­faire et de savoir-être qui
vont l’aider à s’inté­­grer et entraîner les équipes.

Des compé­­tences tech­­niques


✓✓ Selon l’acti­­vité de l’entre­­prise, il peut être néces­­saire que le res­
ponsable QSSE ait des connais­­sances en chi­­mie, bio­­logie, ergo­­
no­­mie, tech­­niques sur les équi­­pe­­ments, etc. afin de pou­­voir
dia­­lo­­guer faci­­le­­ment avec les ser­­vices spé­­ci­­fiques de l’entre­­prise.
✓✓ Une bonne connais­­sance du fonc­­tion­­ne­­ment de l’entre­­prise et de
ses acti­­vi­­tés ;
✓✓ Une connais­­sance de la régle­­men­­ta­­tion QSSE et des normes
Qua­­lité, Santé Sécu­­rité, et envi­­ron­­ne­­ment (ISO 9001, ISO
14000, OHSAS 18001 ou ILO-­SH..) ;
✓✓ Une pra­­tique des outils QSSE indis­­pen­­sables pour construire et
ani­­mer un démarche QSSE ;
✓✓ Enfin, le chal­­lenge d’un res­­pon­­sable QSSE est bien de déve­­
lop­­per une compé­­tence pour gérer un sys­­tème de mana­­ge­­ment
inté­­gré sans perdre sa triple compé­­tence qualité, san­té-sécu­­rité et
environnement.
102
Des qua­­li­­tés per­­son­­nelles clés…
✓✓ Une grande rigueur pour construire la démarche QSSE ;
✓✓ D’excel­­lentes qua­­li­­tés rela­­tion­­nelles pour tra­­vailler avec les dif­­fé­­
rents inter­­lo­­cuteurs internes et externes ;
✓✓ Une capa­­cité d’ana­­lyse et de syn­­thèse au regard de la somme
d’infor­­ma­­tions gérées ;

Savoirs
✓✓ De la curio­­sité et de la créa­­ti­­vité pour l’aider à trou­­ver les solu­­
tions les plus per­­ti­­nentes sur le ter­­rain ;
✓✓ La capa­­cité de tra­­vailler en équipe ;
✓✓ De bonnes capa­­ci­­tés de négo­­cia­­tion et de force de convic­­tion
pour enga­­ger l’ensemble des acteurs de la démarche ;
✓✓ Une forte capa­­cité d’adap­­ta­­tion qui lui per­­met de tra­­vailler en
trans­­ver­­sal avec tous les métiers de l’entre­­prise.

CC Quel ave­­nir pour un res­­pon­­sable QSSE ?

Prin­­cipes clés

Le poste de res­­pon­­sable QSSE per­­met de décou­­vrir les métiers de

Savoir-faire
l’entre­­prise. C’est ainsi un atout pour évo­­luer vers d’autres fonc­­tions .
Si la dimen­­sion qua­­lité ren­­voie natu­­rel­­le­­ment vers des mis­­sions en
rela­­tion avec les clients, la dimen­­sion SSE est un atout pour des
postes plus glo­­baux en matière de déve­­lop­­pe­­ment durable.
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Le poste de res­­pon­­sable QSSE peut avoir, selon l’acti­­vité de l’entre­­


prise, une conno­­ta­­tion plus ou moins forte dans une des trois dimen­­
sions (qua­­lité dans une société de ser­­vices, envi­­ron­­ne­­ment dans une
société de pro­­duc­­tion indus­­trielle «  pol­­luante  », sécu­­rité dans les
métiers à risques pour le per­­son­­nel, de type tra­­vaux publics).

De la qua­­lité au QSSE
Depuis ces der­­nières années, le poste de responsable qua­­lité a pro­­
gressé natu­­rel­­le­­ment vers la mis­­sion de manager QSSE. Le sys­­tème
Savoir-être

inté­­gré est une conti­­nuation logique de la démarche qualité, santé-


­sécurité et environnement : 3 sys­­tèmes de mana­­ge­­ment construits
sur des réfé­­ren­­tiels cohé­­rents, et fusionnables.

103
4 • Le rôle du res­­pon­­sable Les mis­­sions du res­­pon­­sable...
QSSE Les compé­­tences néces­­saires...
Quel ave­­nir pour un res­­pon­­sable QSSE ?
Par où commen­­cer sa prise de fonc­­tion ?

Les res­­pon­­sables qua­­lité l’attestent : il leur semble «facile» de


comprendre et de mettre en œuvre les fon­­da­­men­­taux des sys­­tèmes
de mana­­ge­­ment santé-sécu­­rité et environnement tant les orga­­ni­­sa­­
tions sont simi­­laires. La règle­­men­­ta­­tion, riche, complexe, tou­­jours
en mou­­ve­­ment dans le domaine de l’envi­­ron­­ne­­ment et de la sécu­­rité,
est sans doute la prin­­ci­­pale dif­­fi­­culté.

Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable


Aujourd’hui, l’engoue­­ment pour le déve­­lop­­pe­­ment durable dans les
entre­­prises donne un nou­­veau sens à la démarche QSSE. Le sys­­
tème QSSE est une base solide et incontour­­nable pour construire
une démarche de déve­­lop­­pe­­ment durable. Natu­­rel­­le­­ment, dans
beau­­coup d’entre­­prises, et plus par­­ti­­cu­­liè­­re­­ment les PME, il est per­­
tinent de faire évo­­luer le poste de responsable QSSE vers un poste
QSSE–DD. Une évo­­lu­­tion logique vers une fonc­­tion plus complète
et sans doute plus stra­­té­­gique qui per­­met plus que jamais de tra­­
vailler en col­­la­­bo­­ra­­tion avec les métiers d’une orga­­ni­­sa­­tion.

Quelles évolutions possibles ?


La connaissance des métiers de l’entreprise permet au responsable
QSSE de postuler à différents types de postes  : responsable de
production, méthodes et/ou organisation. On constate également
que la fonction QSSE peut s’engager vers une fonction de relation
client. La pratique des plans de formation permet de s’orienter vers
les ressources humaines (responsable formation). La logique de
prévention peut conduire à élargir le poste vers la notion plus globale
de management des risques.

104
Figure 4.2 ■ Res­­pon­­sable QSSE : quelles évo­­lu­­tions?

RSE

Management
du risque

RH
Relations

Savoirs
client QSSE-DD

Méthodes
Organisation

QSSE

Qualité

CC Par où commen­­cer sa prise de fonc­­tion ?

Prin­­cipes clés

Savoir-faire
La prise de fonc­­tion, comme pour n’importe quel poste, est déci­­sive.
Les pre­­miers mois vont vous per­­mettre de vous ras­­su­­rer sur vos
compé­­tences, d’enga­­ger l’entre­­prise dans une démarche, de ras­­
su­­rer les mana­­gers et les équipes. Démar­­rer un poste, c’est combi­­
ner obser­­va­­tion, ana­­lyse, action et commu­­ni­­ca­­tion. C’est poser des
bases solides pour tra­­vailler en équipe.
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Les 5 bons réflexes


La prise de fonc­­tion du poste de res­­pon­­sable QSSE est un vrai
chal­­lenge : le poste est impor­­tant, couvre trois domaines d’exper­­
tise, néces­­site la col­­la­­bo­­ra­­tion de tous les acteurs de l’entre­­prise. Ce
métier couvre de nom­­breuses tâches que nous avons déve­­lop­­pées
ci-­dessus. Face à sa mis­­sion, le res­­pon­­sable QSSE ne perd pas de vue
5 condi­­tions de réus­­site :
• Se concen­­trer sur les fon­­da­­men­­taux de la mis­­sion
Savoir-être

• Cla­­ri­­fier les attentes du comité de direc­­tion


• Comprendre l’entre­­prise et son contexte

105
4 • Le rôle du res­­pon­­sable Les mis­­sions du res­­pon­­sable...
QSSE Les compé­­tences néces­­saires...
Quel ave­­nir pour un res­­pon­­sable QSSE ?
Par où commen­­cer sa prise de fonc­­tion ?

• Construire son réseau d’acteurs internes et externes


• Enga­­ger vite mais pru­­dem­­ment l’action

Figure 4.3 ■ Les 5 bons réflexes pour réus­­sir sa prise de fonc­­tion

Se concentrer
sur les
fondamentaux
de la mission

Engager
Clarifier les
l’action vite
attentes du comité
mais
de direction
prudemment
Réussir
sa prise
de poste

Construire Comprendre
son réseau l’entreprise

Réflexe 1 : Se concen­­trer sur les fon­­da­­men­­taux de la mis­­sion


Avant de se lan­­cer dans un poste, quel qu’il soit, le mana­­ger doit
bien avoir en tête ses fon­­da­­men­­taux, son péri­­mètre. Nou­­vel­­le­­ment
nommé res­­pon­­sable QSSE, vous deve­­nez :
−−le défen­­seur du client ;
−−l’inter­­lo­­cuteur interne avec les orga­­nismes cer­­ti­­fi­­ca­­teurs le cas
échéant ;
−−la réfé­­rence régle­­men­­taire ;
−−un chef de pro­­jet qui va mana­­ger hors hié­­rar­­chie.
Vous allez enga­­ger le per­­son­­nel dans l’action. Vous tra­­vaillez
pour et avec le per­­son­­nel, et plus glo­­ba­­le­­ment pour et avec les par­­
ties pre­­nantes.
Vous tra­­vaillez sur deux modes d’action : pré­­ven­­tion et amé­­lio­­
ra­­tion. Vous faites évo­­luer l’orga­­ni­­sa­­tion pour pré­­ve­­nir les risques

106
QSSE et mobi­­li­­ser les res­­sources pour amé­­lio­­rer les per­­for­­mances
QSSE de l’entre­­prise. Votre tra­­vail se mesure faci­­le­­ment : les indi­­ca­­
teurs QSSE sont là pour ça.

Réflexe 2 : Cla­­ri­­fier les atten­­dus du comité de direc­­tion


La réus­­site de la démarche QSSE dépend de l’enga­­ge­­ment de

Savoirs
la direc­­tion. La pre­­mière tâche du res­­pon­­sable QSSE est de bien
comprendre ce qu’en attend la direction. Comme tout pro­­jet, il y a
les objec­­tifs affi­­chés et les impli­­cites. Prendre le temps de poser les
bonnes ques­­tions est fon­­da­­men­­tal :
✓✓ Qu’attendez-­vous de la démarche QSSE ?
✓✓ En quoi le sys­­tème QSSE peut faci­­li­­ter le déploie­­ment de la stra­­
té­­gie d’entre­­prise ?
✓✓ En quoi amé­­lio­­rer la per­­for­­mance QSSE peut amé­­lio­­rer la
compétivité de l’entre­­prise ?
✓✓ Comment le sys­­tème QSSE peut-il aider :
• les commer­­ciaux à mieux vendre ?
• les pro­­duc­­teurs à fabri­­quer mieux et plus vite, en toute sécu­­

Savoir-faire
rité, sans impac­­ter l’envi­­ron­­ne­­ment ?
✓✓ Que voulez-vous voir chan­­ger dans l’entreprise en matière QSSE ?
✓✓ Quels sont les indi­­ca­­teurs clés pour vous ? en quoi éva­­luez-vous
l’effi­­ca­­cité du sys­­tème QSSE ?
✓✓ Quels sont les moyens dont vous allez dis­­po­­ser ?
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✓✓ Qu’attend le comité de direc­­tion d’un res­­pon­­sable QSSE  ?


Quelles sont pour lui ses qua­­li­­tés essen­­tielles ?
✓✓ Comment veut-il fonc­­tion­­ner avec l’équipe QSSE ?
Cette dis­­cus­­sion peut être décli­­née par grands dépar­­te­­ments de
l’entre­­prise.

Réflexe 3 : Comprendre l’entre­­prise et son contexte

Apprendre de l’entre­­prise
Savoir-être

Chaque entre­­prise est unique, chaque sys­­tème QSSE se doit de l’être


aussi. Ainsi le bon res­­pon­­sable QSSE évite les « copier –col­­ler » dan­­
ge­­reux.
107
4 • Le rôle du res­­pon­­sable Les mis­­sions du res­­pon­­sable...
QSSE Les compé­­tences néces­­saires...
Quel ave­­nir pour un res­­pon­­sable QSSE ?
Par où commen­­cer sa prise de fonc­­tion ?

Vous allez construire un sys­­tème QSSE qui dépend à la fois de la


stra­­té­­gie de l’entre­­prise, de son his­­toire, de son métier, de ses ambi­­
tions, de ses moyens, mais aussi de son contexte concur­­ren­­tiel et
régle­­men­­taire. Ne par­­tez pas avec des solu­­tions toutes faites.
Un responsable QSSE a des compé­­tences, des convic­­tions, et sait
adap­­ter et construire le sys­­tème QSSE après une période d’adap­­
ta­­tion. Pre­­nez donc le temps d’aller sur le ter­­rain recher­­cher des
don­­nées fiables, de ques­­tion­­ner le per­­son­­nel, de recueillir des infor­­
ma­­tions pour comprendre l’entre­­prise, sa culture et son contexte…
Cette phase d’obser­­va­­tion, d’inter­­views, de recueil de don­­nées, est
clé. Elle vous per­­met de démon­­trer votre capa­­cité d’adap­­ta­­tion mais
aussi d’écoute, votre volonté de tra­­vailler en équipe. Elle vous per­­met
aussi d’être plus per­­tinent dans votre pro­­po­­si­­tion de plan d’action.

Comprendre pour agir


À l’issue de cette phase, vous aurez iden­­ti­­fié les modes de fonc­­tion­­
ne­­ment de l’entre­­prise, « ses rites », vous aurez compris la posi­­tion
des col­­la­­bo­­ra­­teurs vis-­à-vis de la démarche, ce qu’ils en attendent,
vous en aurez dégagé ce qui fait ses forces et ses fai­­blesses et plus
concrè­­te­­ment, ses atouts et manques en matière de QSSE (réels et
per­­çus comme tel par le per­­son­­nel et le mana­­ge­­ment).
Une ques­­tion peut être posée dans ce cadre aux mana­­gers et au
per­­son­­nel : « si vous étiez à ma place, sur quoi travailleriez-­vous en
priorité pour amé­­lio­­rer nos per­­for­­mances QSSE ? »
Pen­­dant cette étape, qui peut durer quelques semaines, deve­­nez
si vous le pou­­vez le client de l’entre­­prise, mettez-­vous à sa place pour
mieux comprendre ses réac­­tions et obser­­vez la concur­­rence pour
recher­­cher des pistes de dif­­fé­­ren­­cia­­tion. Allez en pro­­duc­­tion vivre
le quo­­ti­­dien des opé­­ra­­teurs, décou­­vrir les pro­­duits, tour­­nez avec
les commer­­ciaux pour comprendre leur pro­­blé­­ma­­tique…Au-­delà
d’audits for­­ma­­li­­sés, abu­­sez des visites infor­­melles  ! Mettez-­vous à
la place des clients, du per­­son­­nel, des rive­­rains. Vivez leur vie pour
mieux comprendre leurs besoins et attentes !

108
Figure 4.4 ■ La phase d’adap­­ta­­tion

Recueillir :

Les données réglementaires

Les données internes Analyser, comprendre :

L’historique de l’entreprise La stratégie

Savoirs
Les métiers de l’entreprise, ses Les points forts
produits
Les atouts Définir les priorités
Les attentes des clients, du et les modes
Les faiblesses d’action
personnel, des managers
Les opportunités Repérer ses alliés
Les données de la concurrence

Réflexe 4: Construire un réseau d’acteurs internes


et externes
Ce réflexe per­­met d’une part d’iden­­ti­­fier les acteurs internes et
externes qui vont aider à construire et faire vivre le sys­­tème de mana­­
ge­­ment QSSE et d’autre part, de créer une rela­­tion durable avec sa

Savoir-faire
hié­­rar­­chie et ses col­­lègues.

Iden­­ti­­fier son réseau


Les acteurs clés sont bien sûr les membres de l’équipes QSSE. Selon
la taille de l’entre­­prise, un res­­pon­­sable QSSE peut être seul ou
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mana­­ger une équipe plus ou moins impor­­tante d’ingé­­nieurs ou de


tech­­ni­­ciens experts ( qua­­lité, SSE, ou QSSE).
Au tra­­vers des dif­­fé­­rents entre­­tiens réa­­li­­sés, vous repérez les per­­
sonnes sur les­­quelles vous allez pou­­voir comp­­ter. Ces per­­sonnes
s’ins­­crivent dans cinq caté­­go­­ries :
• les mana­­gers qui trouvent un inté­­rêt à la démarche QSSE car
cela peut amé­­lio­­rer leur busi­­ness, vous tra­­vaillez avec eux dans
un mode gagnant-gagnant ;
• les col­­la­­bo­­ra­­teurs qui ont envie de par­­ti­­ci­­per, ils ont des
Savoir-être

idées et l’envie que cela bouge pour amé­­lio­­rer leur quo­­ti­­dien.


Ce sont des per­­sonnes qui peuvent être nom­­mées « cor­­res­­pon­­

109
4 • Le rôle du res­­pon­­sable Les mis­­sions du res­­pon­­sable...
QSSE Les compé­­tences néces­­saires...
Quel ave­­nir pour un res­­pon­­sable QSSE ?
Par où commen­­cer sa prise de fonc­­tion ?

dants QSSE » au sein d’un ser­­vice, ou « audi­­teurs internes ».


Elles sont des sources de sug­­ges­­tions. Ces per­­sonnes sont des
appuis dans votre démarche, vous aide­­ront à avan­­cer et vous
ver­­ront réus­­sir ;
• les per­­sonnes qui peuvent vous aider dans votre pro­­jet en
déblo­­quant une situa­­tion car elles ont un pou­­voir ou une
influ­­ence ;
• les per­­sonnes qui vont vous aider per­­son­­nel­­le­­ment. Elles vous
aident à prendre du recul, sont « apai­­santes » ;
• enfin les per­­sonnes qui ont une compé­­tence par­­ti­­cu­­lière et qui
vont pou­­voir appor­­ter de la « tech­­nique ».
Ces trois der­­nières caté­­go­­ries sont des res­­sources que vous allez
solliciter ponc­­tuel­­le­­ment ou régu­­liè­­re­­ment.

Créer une rela­­tion per­­for­­mante avec sa hié­­rar­­chie


Votre hié­­rar­­chie est a priori votre direc­­tion. Sans cher­­cher à enva­­hir
son bureau tous les jours, il est impor­­tant de mettre en place des
points régu­­liers au moins pen­­dant les pre­­miers mois (tous les quinze
jours au début, par exemple, pour faire un bilan et sur­­tout mon­­trer
comment vous vous adap­­tez et avan­­cez). Ces moments d’échanges
sont aussi impor­­tants pour démon­­trer votre qua­­lité d’écoute et déve­­
lop­­per une rela­­tion de confiance (vous la ras­­su­­rez sur votre capa­­cité
à gérer le pro­­jet).
Pro­­fi­­tez de ces rendez-­vous pour lui pro­­po­­ser vos pre­­mières déci­­
sions, lui mon­­trer des pre­­miers résul­­tats, confron­­ter son point de
vue, appre­­nez à la connaître pour adop­­ter le bon compor­­te­­ment lors
des inter­­views. Aban­­don­­nez l’idée de cri­­ti­­quer son entre­­prise, de
faire part de vos inquié­­tudes.

Créer son équipe


Vous avez peut-­être une équipe compo­­sée d’ingé­­nieurs, de tech­­ni­­
ciens, de contrô­­leurs, d’assis­­tants qualité, santé-sécu­­rité et/ou envi­­

110
ron­­ne­­ment. Vous avez éga­­le­­ment des rela­­tions fonc­­tion­­nelles avec
des col­­la­­bo­­ra­­teurs indi­­rects :
• audi­­teurs QSSE qui mènent des audits internes pour véri­­fier
l’appli­­ca­­tion et l’effi­­ca­­cité du sys­­tème QSSE,
• cor­­res­­pon­­dants ou ani­­ma­­teurs QSSE qui, dans dif­­fé­­rents ser­­
vices de l’entre­­prise, relaient la dyna­­mique QSSE.

Savoirs
✓✓ Faites le bilan de votre équipe : repérez les compé­­tences tech­­
niques (Q, S-S, et/ou E) et rela­­tion­­nelles ainsi que leurs manques.
Évaluez le niveau de moti­­vation des équipes et leurs fac­­teurs de
moti­­vation pour comprendre ce qui les chal­­lenge.
✓✓ Appre­­nez à les connaître col­­lec­­ti­­ve­­ment et indi­­vi­­duel­­le­­ment.
✓✓ De l’effi­­ca­­cité de cette équipe dépend votre réus­­site personnelle.
Il faut être vigi­­lant sur ce point et vite cla­­ri­­fier ce que vous atten­­
dez d’eux, déter­­mi­­nez leur domaine d’action et les modes de
fonc­­tion­­ne­­ment que vous avez choi­­sis.
✓✓ Intégrez-­les vite dans un mode de fonc­­tion­­ne­­ment par­­ti­­cipatif
qui pri­­vi­­lé­­giera les groupes de tra­­vail, les échanges for­­mels et
infor­­mels, la commu­­ni­­ca­­tion active.

Savoir-faire
Réflexe 5 : Engager vite mais pru­­dem­­ment l’action

Les pre­­mières actions sur le ter­­rain


Quand on prend en main une fonc­­tion, il est impor­­tant de recher­­
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cher rapi­­de­­ment des petites réus­­sites pour se rendre vite visible (posi­­
ti­­ve­­ment !).
Les objec­­tifs QSSE sur trois ans c’est bien, mais trop long pour
visua­­li­­ser rapi­­de­­ment les résul­­tats et convaincre les scep­­tiques le cas
échéant.
À par­­tir du moment où vous avez été nommé res­­pon­­sable QSSE,
vous créez une attente de la part de la direc­­tion, des mana­­gers, des
col­­la­­bo­­ra­­teurs. Cha­­cun attend de décou­­vrir vos pre­­mières déci­­sions,
vos pre­­miers chan­­tiers. De la per­­cep­­tion de ce début de mis­­sion
dépend votre image !
Savoir-être

Cher­chez donc en priorité des actions rapides à forte valeur


ajou­­tée pour les sala­­riés, l’envi­­ron­­ne­­ment et/ou les clients, selon
l’urgence. Choi­­sis­­sez des tra­­vaux à forte chance de suc­­cès, qui ne

111
4 • Le rôle du res­­pon­­sable Les mis­­sions du res­­pon­­sable...
QSSE Les compé­­tences néces­­saires...
Quel ave­­nir pour un res­­pon­­sable QSSE ?
Par où commen­­cer sa prise de fonc­­tion ?

demandent pas de bud­­get impor­­tant mais qui paraissent cré­­dibles


pour le per­­son­­nel.

Figure 4.5 ■ Critères de réus­­site d’une pre­­mière action QSSE

Les premières
actions QSSE
Peu de moyens

Valeur ajoutée
clients/personnel

Résultats rapides

Faciles à réaliser

Quelques exemples d’actions :

• la mise en œuvre col­­lec­­tive d’une pro­­cé­­dure esti­­mée indis­­pen­­


sable pour le per­­son­­nel ;
• la réso­­lu­­tion métho­­dique d’un pro­­blème récur­­rent ;
• la mise en œuvre d’un contrôle qui per­­met de réduire signi­­fi­­ca­­
ti­­ve­­ment les récla­­ma­­tions clients ;
• le ran­­ge­­ment d’un ate­­lier (opé­­ra­­tion 5S) pour faci­­li­­ter le tra­­vail
des sala­­riés ;
• la mise en place d’une ges­­tion des déchets.
Ces actions sont à réa­­li­­ser bien sûr dans un ser­­vice où vous avez
le plus d’alliés et les pre­­miers résul­­tats servent de sup­­port de commu­­
ni­­ca­­tion pour démon­­trer aux scep­­tiques l’inté­­rêt de la démarche.

112
Construire une feuille de route struc­­tu­­rée
Paral­­lè­­le­­ment aux actions immé­­diates sur le ter­­rain, la direc­­tion
attend de vous une pro­­po­­si­­tion de démarche struc­­tu­­rée qui engage
l’entre­­prise dans le temps.
De ce pro­­jet, de cette feuille de route, dépend votre cré­­di­­bi­­lité.
Vous avez observé, ana­­lysé, compris le contexte de l’entreprise, vous
pou­­vez donc main­­te­­nant pro­­po­­ser à la direc­­tion des orien­­ta­­tions

Savoirs
QSSE per­­ti­­nentes et un plan d’action asso­­cié.
Struc­­tu­­rez votre pré­­sen­­ta­­tion pour démon­­trer votre rigueur
d’ana­­lyse:
✓✓ Rappe­­lez la situa­­tion ini­­tiale en mon­­trant bien votre connais­­
sance de l’entre­­prise et de son envi­­ron­­ne­­ment. Expo­­sez des faits,
des chiffres et non pas des impres­­sions.
✓✓ Proposez ensuite des axes de pro­­grès priori­­taires de tra­­vail tra­­
duits en bénéfices pour les clients, l’entre­­prise et/ou les col­­la­­bo­­
ra­­teurs.
✓✓ Insis­­tez sur la cohé­­rence de ces objec­­tifs avec la situa­­tion actuelle
de l’entre­­prise, et sa stra­­té­­gie. La démarche QSSE doit per­­mettre
de résoudre les pro­­blèmes cri­­tiques de l’entre­­prise, de ren­­for­­cer sa

Savoir-faire
compé­­titivité, de répondre aux attentes du comité de direc­­tion et
du per­­son­­nel. Soyez pré­­cis et concret : « Amé­­lio­­rer la sécu­­rité des
sala­­riés » est bien évi­­dem­­ment une de vos priori­­tés, mais pré­­fé­­rez
« La priorité de pré­­ven­­tion pour les sala­­riés devrait se concen­­trer
sur les tra­­vaux en hau­­teur. »
✓✓ Pré­­ci­­sez l’objec­­tif mesu­­rable que vous visez, sans ren­­trer dans le
détail, expli­­quez ensuite sur quoi il va fal­­loir agir : les compor­­
te­­ments, les res­­sources maté­­rielles et finan­­cières, les méthodes,
l’orga­­ni­­sa­­tion, les compé­­tences. Puis vali­­dez ces objectifs.
Savoir-être

113
Savoirs
Cha­­pitre 5

Évaluer les risques


en QSSE

Savoir-faire
Les ques­­tions aux­­quelles répond ce cha­­pitre
◆◆ Comment mener une éva­­lua­­tion des risques pro­­fes­­sion­­nels
(EVRP)?
◆◆ Comment réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale ?
◆◆ Comment iden­­ti­­fier les risques qua­­lité?
◆◆ Quel est l’inté­­rêt de hié­­rar­­chi­­ser les risques ?
◆◆ Comment prou­­ver que l’on maî­­trise les risques ?
◆◆ Comment faire vivre l’éva­­lua­­tion des risques?
Savoir-être

115
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale
La méthode AMDEC...
Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

CC Comment mener une éva­­lua­­tion


des risques pro­­fes­­sion­­nels (EVRP)
santé-­sécurité au tra­­vail ?

Prin­­cipes clÉs

Afin de construire un sys­­tème de mana­­ge­­ment cohé­­rent, le res­­pon­­


sable QSSE s’appuie sur un diag­­nos­­tic complet pour éva­­luer et hié­­
rar­­chi­­ser les risques santé-sécu­­rité aux­­quels peut être confronté le
per­­son­­nel de son entre­­prise. Cette ana­­lyse conduit à la rédac­­tion
d’un docu­­ment unique en cohé­­rence avec les obli­­ga­­tions régle­­men­­
taires et per­­met de mettre en œuvre les actions pré­­ven­­tives néces­­
saires.

L’éva­­lua­­tion des risques en san­té et sécu­­rité se déroule en 5 étapes :


✓✓ Étape 1 : La prépa­­ra­­tion de l’ana­­lyse ;
✓✓ Étape 2 : L’iden­­ti­­fi­­cation des risques pré­­sents dans l’entre­­prise,
puis leur hié­­rar­­chi­­sa­­tion ;
✓✓ Étape 3 : L’exploi­­ta­­tion de la maî­­trise des risques. Chaque risque
iden­­ti­­fié fait l’objet d’actions de pré­­ven­­tion ou de pro­­tec­­tion ;
✓✓ Étape 4 : La rééva­­lua­­tion des risques ;
✓✓ Étape 5 : La mise à jour.

Phase 1/5 La pré­­pa­­ra­­tion de l’EVRP


La pré­­pa­­ra­­tion de l’éva­­lua­­tion des risques se mène en 6 phases.
Figure 5.1 ■ Les 6 étapes de préparation

Déterminer Constituer un Intégrer la Établir un


Rassembler Recueillir les
les unités groupe de dimension programme
les éléments informations
de travail travail santé de visite

116
✓✓ Phase 1 : Déter­­mi­­ner chaque unité de tra­­vail (service, ate­­lier,
éta­­blis­­se­­ment…) et recueillir pour cha­­cune d’elle les infor­­ma­­tions
sur la situa­­tion de tra­­vail. Pour ce faire, il est néces­­saire de :
• Faire une ana­­lyse de l’orga­­ni­­sa­­tion de l’entre­­prise et des acti­­
vi­­tés (achat, logistique, production, service commer­­cial) et des
pro­­ces­­sus pouvant aider ce tra­­vail.

Savoirs
• Analyser l’orga­­ni­­sa­­tion du tra­­vail : la défi­­ni­­tion et la répar­­tition
des tâches et des postes de tra­­vail, la coor­­di­­na­­tion des acti­­vi­­tés
(échanges d’infor­­ma­­tions).
• Recueillir les infor­­ma­­tions sur l’ensemble du poste :
−−les moyens maté­­riels et humains (res­­sources, compé­­tences,
for­­ma­­tions) ;
−−le type de tra­­vail : conduite de machine, mani­­pu­­la­­tion des
pro­­duits, ana­­lyses, mon­­tage, entre­­tien… ;
−−l’implan­­ta­­tion des postes : espaces, cir­­cu­­la­­tion, envi­­ron­­ne­­
ment phy­­sique ;
−−les horaires, le nombre de per­­son­­nel, la rota­­tion de poste, les
condi­­tions de tra­­vail, les habi­­li­­ta­­tions exi­­gées… ;
−−les pro­­cé­­dures, modes opé­­ra­­toires exis­­tants ;

Savoir-faire
−−les exi­­gences de pro­­duc­­tion : délais, qua­­lité deman­­dée, etc.
• Recenser toutes les opé­­ra­­tions effec­­tuées au poste.
• Réaliser le bilan de tous les moyens mis en œuvre lors de ces
opé­­ra­­tions (outils, pro­­duits, maté­­riel, temps néces­­saire pour
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

réa­­li­­ser la tâche).
La méthode 5 M peut être uti­­li­­sée pour s’assu­­rer que l’ensemble
des élé­­ments a été pris en compte pour chaque tâche réa­­li­­sée. Savoir-être

117
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale
La méthode AMDEC...
Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

Figure 5.2 ■ Méthode des 5 M

Main d’œuvre pour réaliser la Matière ou Matériel pour


tâche réaliser la tâche
(compétences, formations) (Matériel adapté aux normes)

Tâche à
réaliser
au poste

Moyens pour réaliser la


tâche

Méthode pour réaliser la


Milieu dans lequel le personnel
tâche
réalise la tâche

✓✓ Phase 2 : Consti­­tuer des groupes de tra­­vail pluridisciplinaires


avec des per­­sonnes ayant une bonne connais­­sance de l’unité de
tra­­vail et de la métho­­do­­logie (opé­­ra­­teurs, membres de l’enca­­dre­­
ment, membres du CHSCT, méde­­cin du tra­­vail, responsable
QSSE, ani­­ma­­teurs QSSE, experts ou autres inter­­ve­­nants exté­­
rieurs).
Dans cette étape il s’agit d’expliquer les objec­­tifs de cette éva­­lua­­
tion et le rôle de cha­­cun pour iden­­ti­­fier les risques et mieux les
maîtriser.
✓✓ Phase 3 : Ras­­sem­­bler les prin­­ci­­paux élé­­ments concer­­nant la
sécu­­rité de l’unité étu­­diée, tels que :
• les décla­­ra­­tions et ana­­lyses des acci­­dents du tra­­vail et des mala­­
dies pro­­fes­­sion­­nelles, des inci­­dents, des dysfonctionnements ;
• les fiches d’entre­­prise du ser­­vice de santé au tra­­vail ;
• les notices et consignes de sécu­­rité liées à cer­­taines acti­­vi­­tés ;

118
• les fiches de don­­nées de sécu­­rité (FDS) des pro­­duits chi­­miques
auxquels sont expo­­sés les sala­­riés ;
• les comptes-­rendus du CHSCT et les actions de pré­­ven­­tion
pro­­po­­sées ;
• les rap­­ports de véri­­fi­­ca­­tion des équi­­pe­­ments par des orga­­nismes
habi­­li­­tés (incen­­die, véri­­fi­­ca­­tions élec­­triques, levage, éta­­lon­­nage,

Savoirs
etc.) et les véri­­fi­­ca­­tions internes ;
• les résul­­tats des mesures des valeurs d’expo­­si­­tion : bruit,
empoussièrement, VLEP (valeur limite d’expo­­si­­tion pro­­fes­­
sion­­nelle), etc.
✓✓ Phase 4 : Recueillir les infor­­ma­­tions concer­­nant les postes de
tra­­vail pré­­sen­­tant des risques par­­ti­­cu­­liers :
• pour les contrats à durée déter­­mi­­née ou en contrat de tra­­vail
tem­­po­­raire ;
• pour les tra­­vailleurs expo­­sés à des subs­­tances ou des pré­­pa­­ra­­
tions chi­­miques dan­­ge­­reuses, aux rayon­­ne­­ments ioni­­sants ou à
des agents bio­­lo­­giques ;
• pour les tra­­vailleurs béné­­fi­­ciant d’une sur­­veillance médi­­cale

Savoir-faire
par­­ti­­cu­­lière ;
• pour l’uti­­li­­sation de pro­­cé­­dés de tra­­vail sus­­cep­­tibles de pro­­vo­­
quer des mala­­dies pro­­fes­­sion­­nelles ;
• pour l’emploi des tra­­vailleurs han­­di­­ca­­pés.
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✓✓ Phase 5 : Inté­­grer une di­mension santé au tra­­vail à cette


évaluation et notam­­ment éva­­luer, agir et pré­­ve­­nir les risques psy­­
cho­­so­­ciaux en optant pour une compré­­hen­­sion des moti­­vations
du per­­son­­nel (moti­­vations per­­son­­nelles liées au contenu du tra­­
vail, liées aux rela­­tions inter­­per­­son­­nelles, liées à l’entre­­prise…).
☞☞Remarque : Cette ana­­lyse des risques psy­­cho­­so­­ciaux
est déve­­lop­­pée dans le cha­­pitre 6.

✓✓ Phase 6 : Élaborer un pro­­gramme de visites afin d’iden­­ti­­fier


les risques sur le ter­­rain avec le groupe de tra­­vail.
Savoir-être

119
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale
La méthode AMDEC...
Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

Phase 2/5 La réa­­li­­sa­­tion de l’EVRP : iden­­ti­­fi­­cation


et hié­­rar­­chi­­sa­­tion des risques
Avant toute chose, on détermine les uni­­tés de tra­­vail qui vont être
éva­­luées (ser­­vice admi­­nis­­tra­­tif, logis­­tique, pro­­duc­­tion, labo­­ra­­toire,
commer­­cial,…).
Exemple d’un laboratoire
Partons de l’éva­­lua­­tion des risques d’une unité de tra­­vail telle
qu’un labo­­ra­­toire. Nous allons expli­­quer pas à pas la construc­­tion
du docu­­ment unique qui reprend les résul­­tats de l’éva­­lua­­tion des
risques pro­­fes­­sion­­nels.

L’ana­­lyse de l’ensemble des opé­­ra­­tions de chaque sala­­rié


Pour réus­­sir l’éva­­lua­­tion des risques, le res­­pon­­sable QSSE s’attache à
faire par­­ti­­ci­­per les sala­­riés à l’éva­­lua­­tion des risques et à les res­­pon­­sa­­
bi­­li­­ser très en amont. En effet, ce sont eux qui vont pré­­ci­­ser l’ensemble
des tâches, des opé­­ra­­tions qu’ils réa­­lisent. Les sala­­riés sont sou­­vent
les mieux pla­­cés pour décrire leur situa­­tion de tra­­vail et identifier les
situa­­tions dan­­ge­­reuses car ils ont une vision concrète de leurs tâches,
sachant que par­­fois, le tra­­vail effec­­tué réel­­le­­ment peut être dif­­fé­­rent
du tra­­vail pres­­crit. Cette col­­la­­bo­­ra­­tion per­­met un gain de temps
consi­­dé­­rable. Elle per­­met éga­­le­­ment à cha­­cun de prendre conscience
des dan­­gers et de ce fait d’être plus pru­­dents.

Exemple d’un laboratoire


On débu­­te l’éva­­lua­­tion des risques de l’unité de tra­­vail «  labo­­
ra­­toire  » : la rédac­­tion du docu­­ment unique est orga­­nisé en
colonnes.
• La 1re colonne indi­que la réfé­­rence du risque ( « LA » pour labo­­ra­­
toire, 1 pour 1re ligne d’ana­­lyse), afin de pou­­voir se repérer dans
le plan d’action.
• La 2e colonne indique le poste de tra­­vail étu­­dié.
• La
 3e colonne pré­­cise une des opé­­ra­­tions réa­­li­­sées dans ce
labo­­ra­­toire (il y aura autant de lignes que d’opé­­ra­­tions).

120
N° du risque Poste de tra­­vail Opé­­ra­­tion
1 2 3
LA1 Labo­­ra­­toire chi­­mie Ana­­lyse d’échan­­tillons

L’iden­­ti­­fi­­cation des risques pré­­sents dans l’entre­­prise


Une fois cette ana­­lyse réa­­li­­sée, il est essen­­tiel de déter­­mi­­ner les

Savoirs
risques pour chaque poste de tra­­vail. Ce risque va dépendre du dan­­
ger, mais éga­­le­­ment de l’expo­­si­­tion des sala­­riés au dan­­ger.
Risque = dan­­ger + expo­­si­­tion
Par exemple, pour qu’un pro­­duit dan­­ge­­reux pré­­sente un risque
chi­­mique, il faut qu’il y ait un dan­­ger (pré­­sence d’un pro­­duit chi­­
mique cor­­ro­­sif) et une expo­­si­­tion à ce dan­­ger. Le dan­­ger d’un pro­­
duit chi­­mique est sa capa­­cité à pro­­vo­­quer un effet dom­­ma­­geable sur
les sala­­riés ; le risque est la pro­­ba­­bi­­lité que cet effet se pro­­duise.
La métho­­do­­logie rete­­nue par le res­­pon­­sable QSSE peut se baser
sur un lis­­tage des risques géné­­riques sus­­cep­­tibles d’être ren­­contrés.
L’INRS pro­­pose ainsi 18 familles de risques les plus cou­­ram­­ment
ren­­contrés en entre­­prise.

Savoir-faire
Tableau 5.1 ■ Les 18 familles de risques de l’INRS

Risques d’acci­­dents de plain pied Risques liés aux effon­­dre­­ments et


aux chutes d’objet
Risques de chute de hau­­teur Risques et nui­­sances liés au bruit
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Risques liés aux cir­­cu­­la­­tions internes Risques liés aux ambiances ther­­miques
Risques rou­­tiers Risques d’incen­­die, d’explo­­sion
Risques liés à l’acti­­vité phy­­sique Risques liés à l’élec­­tri­­cité
Risques liés à l’acti­­vité méca­­nique Risques liés à l’éclai­­rage
Risques liés aux pro­­duits, aux émis­­sions Risques liés aux rayon­­ne­­ments
et aux déchets
Risques liés aux agents bio­­lo­­giques Risques psy­­cho­­so­­ciaux
Risques liés aux équi­­pe­­ments de tra­­vail Autres risques
☞ Remarque : dans le cas des risques psy­­cho­­so­­ciaux, l’ana­­lyse
est pré­­sen­­tée dans le cha­­pitre 6 mais les résul­­tats de cette ana­­lyse doivent
être inté­­grés dans l’éva­­lua­­tion des risques.
Savoir-être

121
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale
La méthode AMDEC...
Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

Exemple d’un laboratoire


Dans la 4 colonne du document unique, nous indi­­quons les
e

risques et dan­­gers asso­­ciés à l’opé­­ra­­tion.

N° du risque Poste de tra­­vail Opé­­ra­­tion Risque/Dan­­ger


1 2 3 4
LA1 Labo­­ra­­toire Ana­­lyse Risque : Chi­­mique
d’échan­­tillons
Dan­­ger :
Pro­­duit cor­­ro­­sif

Les situa­­tions dan­­ge­­reuses


Afin d’appro­­fon­­dir cette ana­­lyse des risques, il est inté­­res­­sant de
déter­­mi­­ner avec le per­­son­­nel qui réa­­lise l’opé­­ra­­tion toutes les situa­­
tions dan­­ge­­reuses propres à ces opé­­ra­­tions ; il est per­­tinent de tenir
compte des inci­­dents/acci­­dents sur­­ve­­nus sur d’autres sec­­teurs ou
entre­­prises afin d’en faire un retour d’expé­­rience.
Pour cela, le responsable QSSE peut préa­­la­­ble­­ment lis­­ter par
risque toutes les situa­­tions dan­­ge­­reuses plau­­sibles, c’est-­à-dire les
situa­­tions qui pour­­raient entraî­­ner un acci­­dent, en uti­­li­­sant par
exemple la méthode des 5 M. Une situation dan­­ge­­reuse peut ainsi
être due à un pro­­blème de Main d’œuvre, de Méthode, de Maté­­riel
ou de Matière, de Milieu ou de Moyen.
Cette ana­­lyse des situa­­tions dan­­ge­­reuses évo­­lue en per­­ma­­nence
en fonc­­tion du point de vue de chaque membre du groupe qui a sa
propre expé­­rience en matière de sécu­­rité et peut consta­­ter des situa­­
tions dan­­ge­­reuses que d’autres n’ont pas observé.
Ainsi, à chaque poste on asso­­cie par opé­­ra­­tion un risque, une
situa­­tion dan­­ge­­reuse, l’évè­­ne­­ment dan­­ge­­reux qui pour­­rait se pro­­
duire, et ses consé­­quences, c’est-­à-dire le dom­­mage pour le sala­­rié.

122
Exemple

Figure 5.3 ■ Les situa­­tions dan­­ge­­reuses dans le cadre


d’un risque chi­­mique ou élec­­trique

SITUATIONS DANGEREUSES
• Matériel défectueux, absence de mise

Savoirs
à la terre, câbles détériorés (Matériel
RISQUE ÉLECTRIQUE et Moyens)
• Armoire électrique non fermée à clé (Milieu)
• Personnel intervenant non habilité
(Main d’oeuvre)

SITUATIONS DANGEREUSES
• Manipulation de produits chimiques dangereux
(Matière)
RISQUE CHIMIQUE • Émissions de poussières, de gaz, de fumées
(Milieu)

Savoir-faire
Exemple d’un laboratoire 
• 5e colonne : les situa­­tions dan­­ge­­reuses
• 6e colonne  : l’évè­­ne­­ment dan­­ge­­reux (occur­­rence) et sa consé­­
quence et le dom­­mage (gra­­vité) c’est-­à-dire l’atteinte à l’inté­­grité
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

de la per­­sonne

Événement
Situa­­tion
N° du Poste de Risque dan­­ge­­reux &
Opé­­ra­­tion dan­­ge­­reuse
risque tra­­vail Dan­­ger Dom­­mage(s)
(5M)
pro­­bables(s)

1 2 3 4 5 6

LA1 Labo­­ra­­ Ana­­lyse Risque : Mani­­pu­­la­­tion Ren­­ver­­se­­ment de


toire d’échan­­ Chi­­mique du pro­­duit l’échan­­tillon
tillons cor­­ro­­sif sans &
Dan­­ger : pro­­tec­­tion Brû­­lures par
Savoir-être

Pro­­duit indi­­vi­­duelle contact cutané


cor­­ro­­sif

123
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale
La méthode AMDEC...
Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

La hié­­rar­­chi­­sa­­tion des risques


Une fois que les risques ont été iden­­ti­­fiés, les situa­­tions dan­­ge­­reuses
dé­celées et leurs impacts et consé­­quences (dom­­mages) déter­­mi­­nés,
il est néces­­saire d’éta­­blir une hié­­rar­­chie des risques pour déter­­mi­­ner
les priori­­tés d’action au sein de l’entre­­prise.
Pour cela, il convient de prendre en compte :
• l’occur­­rence du risque (fré­­quence d’expo­­si­­tion en fonc­­tion­­ne­­
ment nor­­mal et la pro­­ba­­bi­­lité d’appa­­ri­­tion du risque) ;
• la gravité, liée à l’impor­­tance des consé­­quences de l’évè­­ne­­ment ;
• la maî­­trise actuelle du risque par des mesures de pro­­tec­­tion et
de pré­­ven­­tion.

Occur­­rence des risques


On entend par occur­­rence l’expo­­si­­tion à un dan­­ger et/ou la pro­­ba­­
bi­­lité de l’évè­­ne­­ment dan­­ge­­reux (acci­­dent) ; elle dépend notam­­ment
de la fré­­quence de l’acti­­vité.
Le tableau suivant per­­met de défi­­nir cette occur­­rence en pre­­nant
comme cri­­tère l’expo­­si­­tion au dan­­ger en mode nor­­mal (fonc­­tion­­
ne­­ment nor­­mal de l’entre­­prise) et la pro­­ba­­bi­­lité d’appa­­ri­­tion d’un
évè­­ne­­ment dan­­ge­­reux, et donc la pro­­ba­­bi­­lité d’occur­­rence du
dom­­mage en mode acci­­den­­tel. Remarque : les cota­­tions 1, 3, 7,
15 sont don­­nées à titre indi­­ca­­tif, chaque entreprise peut créer son
propre sys­­tème.

Exemple d’un laboratoire


En fonc­­tion­­ne­­ment nor­­mal le sala­­rié réa­­lise une à plu­­sieurs fois
par jour des ana­­lyses d’échan­­tillons de pro­­duits cor­­ro­­sifs : la note
est donc de 15.

124
Tableau 5.2 ■ Grille de cota­­tion de l’occur­­rence du risque (O)

En mode nor­­mal
Cota­­tion Expo­­si­­tion Pro­­ba­­bi­­lité En mode acci­­den­­tel
au dan­­ger d’occur­­rence
1 Annuelle Rare Impro­­bable. Ne s’est
(1 ou plu­­sieurs jamais pro­­duit sur le site
fois par an)

Savoirs
3 Men­­suelle Fré­­quent Peu pro­­bable. Ne s’est
(1 ou plu­­sieurs jamais pro­­duit de façon
fois par mois) rap­­pro­­chée sur le site.
7 Heb­­do­­ma­­daire Très fré­­quent Pro­­bable. Ne s’est jamais
(1 ou plu­­sieurs pro­­duit sur le site de façon
fois par semaine) rap­­pro­­chée, mais quelques
fois sur d’autres sites.
15 Quo­­ti­­dienne Extrêmement Très pro­­bable. S’est déjà
(1 ou plu­­sieurs fré­­quent pro­­duit sur le site.
fois par jour)

Pro­­ba­­bi­­lité
Afin de mieux comprendre la notion de pro­­ba­­bi­­lité, on peut uti­­li­­ser un dia­­
gramme qui tient compte de la pro­­ba­­bi­­lité d’évi­­te­­ment, de l’exposition au

Savoir-faire
dan­­ger et de la pro­­ba­­bi­­lité de l’évè­­ne­­ment dan­­ge­­reux. Ce gra­­phique se lit
de gauche à droite.
Figure 5.4 ■ Dia­­gramme de défi­­ni­­tion des pro­­ba­­bi­­li­­tés
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Probabilité
Probabilité d’apparition Probabilité
Exposition au d’occurrence
d’évitement d’un
danger du dommage
événement
dangereux

OUI Improbable

Faible Élevée Peu probable

NON Faible Probable

Élevée
Savoir-être

Élevée Très probable

125
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale
La méthode AMDEC...
Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

Il est éga­­le­­ment pos­­sible de déter­­mi­­ner la pro­­ba­­bi­­lité d’occur­­


rence en prenant en compte à la fois la durée d’expo­­si­­tion du sala­­
rié au risque (moins de 5 min, de 5 min à 1 h,…) et la fré­­quence,
c’est-­à-dire les inter­­valles de temps entre chaque expo­­si­­tion.

Tableau 5.3 ■ Grille de cota­­tion de la pro­­ba­­bi­­lité du risque

> 4 h B C D D D D
Durée

1 à 4 h B C C D D D
5 min à 1 h A B C C D D
> 5 min A A B B C D
≥ 1 an 1 mois 1 semaine 1 jour 1 heure ≤ 5 min
Fré­­quence : intervalle de temps entre les expo­­si­­tions
Lec­­ture de la cota­­tion des pro­­ba­­bi­­li­­tés :
A : rare B : peu fré­­quent   C : fréquent   D : très fré­­quent

Gra­­vité des risques


On entend par gra­­vité l’impor­­tance des consé­­quences de l’évè­­ne­­
ment dan­­ge­­reux si celui-­ci se pro­­duit. La gra­­vité tient compte des
consé­­quences sur le sala­­rié : on se pose ici les ques­­tions « quels seront
les dom­­mages pour le sala­­rié ? cela peut-­il entraî­­ner des arrêts de
tra­­vail ? ».
Tableau 5.4 ■ Grille de cota­­tion de la gra­­vité du risque (G)
Cota­­tion Gra­­vité Type d’acci­­dent
10 Gra­­vité faible Acci­­dent de tra­­vail sans arrêt ou acci­­dent bénin
(gêne, soins)
30 Moyen­­ne­­ment Acci­­dent de tra­­vail ou mala­­die pro­­fes­­sion­­nelle
grave avec inca­­pa­­cité per­­ma­­nente de moins de 3 mois
70 Grave Acci­­dent de tra­­vail ou mala­­die pro­­fes­­sion­­nelle
avec inca­­pa­­cité per­­ma­­nente de plus de 3 mois
150 Très grave  Acci­­dent de tra­­vail ou mala­­die pro­­fes­­sion­­nelle
mor­­tel(le) ou inca­­pa­­cité totale

126
Exemple d’un laboratoire
La brû­­lure par contact cutané suite à un ren­­ver­­se­­ment de l’échan­­
tillon pour­­rait entraî­­ner un acci­­dent de tra­­vail avec inca­­pa­­cité per­­
ma­­nente de plus de 3 mois : la note est de 70.

Criticité du risque brut 


Une fois avoir déter­­miné l’occur­­rence et la gra­­vité, nous pou­­vons à ce

Savoirs
stade déter­­mi­­ner la criticité du risque brut, notée Cb, qui ne tient
pas compte des actions de pré­­ven­­tion en place.
Criticité risque brut (Cb) = occur­­rence (O) × gra­­vité (G)

Exemple d’un laboratoire


Le sala­­rié du labo­­ra­­toire ana­­lyse ses échan­­tillons de pro­­duits cor­­
ro­­sifs plu­­sieurs fois par semaine (fré­­quence quo­­ti­­dienne cotée 15).
En cas de pro­­jec­­tion sur la peau, suite à une mau­­vaise mani­­pu­­
la­­tion, il pour­­rait subir un arrêt de tra­­vail avec inca­­pa­­cité per­­ma­­
nente de plus de 3 mois : gra­­vité moyenne, cotée 70). Ces deux
cota­­tions donnent un risque brut de 1 050.

On peut asso­­cier à ce risque brut une échelle de cota­­tion.

Savoir-faire
Tableau 5.5 ■ Échelle de cota­­tion de la criticité du risque brut (Cb)

Moyens finan­­
Niveau de Actions à
Clas­­si­­fi­­ca­­tion ciers complé­­
risque entre­­prendre
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

men­­taires
Moins de 149 Insi­­gni­­fiant Aucune Aucun
150 à 449 Accep­­table Main­­tien et sur­­ Coûts faibles
veillance des
contrôles en cours.
500 à 1 050 Subs­­tan­­tiel Arrêt de tra­­vail Coûts impor­­tants
Actions de réduc­­
tion du risque.
Plus de 1 050 Inac­­cep­­table Arrêt de tra­­vail Coûts illi­­mi­­tés
Actions de réduc­­
tion du risque.
Savoir-être

On peut aussi repré­­sen­­ter la criticité sur un tableau qui reprend en


ligne la pro­­ba­­bi­­lité d’occur­­rence (fré­­quence) et en colonne la gra­­vité.

127
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale
La méthode AMDEC...
Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

Très
pro­­bable 2 3 4 4
Probabilité d’occur­­rence

Très fré­­quent

Pro­­bable
Fréquent 2 3 4 4

Peu pro­­bable
Peu fré­­quent 1 2 3 4

Impro­­bable
Rare 1 1 2 3

Gra­­vité Faible Moyenne Grave Très grave

Niveau 1 : risque insi­­gni­­fiant


Niveau 2 : risque accep­­table
Niveau 3 : risque subs­­tan­­tiel
Niveau 4 : risque inac­­cep­­table

Exemple d’un laboratoire


Dans notre exemple, le sala­­rié ana­­lyse ses échan­­tillons de pro­­
duits cor­­ro­­sifs de manière très fré­­quente. Il pour­­rait, en cas de
pro­­jec­­tion sur la peau, subir un dom­­mage moyen­­ne­­ment grave.
Ces deux cota­­tions donnent un risque niveau 3.

Maî­­trise du risque
On entend par maî­­trise du risque les mesures de pré­­ven­­tion et de
pro­­tec­­tion déjà exis­­tantes afin de réduire les risques, c’est-­à-dire d’en
dimi­­nuer la gra­­vité ou la probabi­lité d’appa­­ri­­tion.
✓✓ Les mesures de pré­­ven­­tion limitent la pro­­ba­­bi­­lité d’appa­­ri­­tion
du risque.
✓✓ Les mesures de pro­­tec­­tion ou d’inter­­ven­­tion limitent la gra­­vité
du risque.

128
Parmi ces mesures, on retrouve les dis­­po­­si­­tions tech­­niques (sur­­
veillance des équi­­pe­­ments) ainsi que les dis­­po­­si­­tions orga­­ni­­sa­­tion­­
nelles (dis­­po­­ni­­bi­­lité des moyens de pro­­tec­­tion, modi­­fi­­ca­­tion des
méthodes de tra­­vail, meilleure uti­­li­­sation des équi­­pe­­ments, créa­­
tions de modes opé­­ra­­toires, consignes, for­­ma­­tion du per­­son­­nel...).

Les cri­­tères d’éva­­lua­­tion d’une bonne maî­­trise du risque

Savoirs
On s’aide de cri­­tères objec­­tifs de maîtrise en uti­­li­­sant une liste de
ques­­tions types qui per­­mettent d’attester (ou non) de la maî­­trise des
risques. Cette liste est construite sur 4 niveaux A, B, C, D (A : bonne
maî­­trise, B : maî­­trise exis­­tante mais insuf­­fi­­sante, C : maî­­trise faible,
D : aucune maî­­trise) qui comprennent cha­­cun 5 cri­­tères. Ces 4
niveaux per­­mettent de mul­­ti­­plier la note du risque de 0,1 à 1.
✓✓ Si l’on répond posi­­ti­­ve­­ment aux 5 cri­­tères de pro­­tec­­tion et de
pré­­ven­­tion d’une bonne maî­­trise, on est en A et on mul­­ti­­plie la
note par 0,1.
✓✓ Si un des critères cor­­res­­pond à la liste de la par­­tie B, on mul­­ti­­plie
la note par 0,3.
✓✓ Si un des cri­­tères cor­­res­­pond à la liste de la par­­tie C, on mul­­ti­­plie

Savoir-faire
la note par 0,7.
✓✓ Si un des cri­­tères cor­­res­­pond à la liste de la par­­tie D, on mul­­ti­­plie
la note par 1.
Ainsi, plus la maî­­trise est bonne, plus la cota­­tion du risque est
faible ; moins il y a de maîtri­se, plus la cota­­tion est forte.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Tableau 5.6 ■ Grille de cota­­tion de la maî­­trise du risque (M)

Cotation Note
A Bonne maî­­trise du risque • 0,1
Pro­­tec­­tion
o Équipements contrô­­lés et nor­­ma­­li­­sés 
o Main­­te­­nance pré­­ven­­tive sys­­té­­ma­­tique
o Enre­­gis­­tre­­ment des contrôles effec­­tués
Pré­­ven­­tion
o Compé­­tence iden­­ti­­fiée et gérée, for­­ma­­tions (ou sen­­si­­bi­­li­­sa­­tions) adap­­tées
o Pro­­cé­­dures ou consignes exis­­tantes (écrites ou orales), connues et tes­­tées si
Savoir-être

besoin

129
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
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La méthode AMDEC...
Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

B Maî­­trise exis­­tante mais insuf­­fi­­sante : • 0,3


Pro­­tec­­tion
o Équipements nor­­ma­­li­­sés
o Main­­te­­nance pré­­ven­­tive non sys­­té­­ma­­tique
o Peu d’enre­­gis­­tre­­ments, ou enre­­gis­­tre­­ments non sys­­té­­ma­­ti­­que­­ment ren­­sei­­gnés
ou mal connus des inter­­ve­­nants
Pré­­ven­­tion
o Compé­­tence iden­­ti­­fiée mais ges­­tion par­­tielle, for­­ma­­tion qui n’intègre pas
l’ensemble du per­­son­­nel concerné
o Pro­­cé­­dures ou consignes (écrites ou orales) incom­­plètes ou non sys­­té­­ma­­ti­­que­­
ment res­­pec­­tées, mal connues et non tes­­tées
C Maî­­trise faible : • 0,7
Pro­­tec­­tion
o Équipements non nor­­ma­­li­­sés et non contrô­­lés
o Absence de main­­te­­nance pré­­ven­­tive mais main­­te­­nance cura­­tive en place
o Peu d’enre­­gis­­tre­­ments, ou enre­­gis­­tre­­ments non sys­­té­­ma­­ti­­que­­ment ren­­sei­­gnés
et mal ou pas connus des inter­­ve­­nants
Pré­­ven­­tion
o Compé­­tence iden­­ti­­fiée par­­tiel­­le­­ment ou non gérée, pas de for­­ma­­tion
o Absence de pro­­cé­­dures mais consignes de réac­­tion suite à un incident ou un
acci­­dent
D Aucune maî­­trise du risque •1
Pro­­tec­­tion
o Pas d’équi­­pe­­ments
o Absence de main­­te­­nance
o Pas d’enre­­gis­­tre­­ments
Pré­­ven­­tion
o Compé­­tence non iden­­ti­­fiée, pas de sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion ni de for­­ma­­tion
o Absence de pro­­cé­­dure et de consigne

Exemple d’un laboratoire


Après avoir listé les mesures de pré­­ven­­tion actuelles en place dans
l’entre­­prise, en tenant compte des cri­­tères d’évaluation ci-­dessus,
on s’aperçoit que la maî­­trise est existante mais pas suf­­fi­­sante. En
effet, les EPI (équi­­pe­­ments de pro­­tec­­tion indi­­vi­­duelles) sont aux
normes, mais en l’absence de suivi des contrôles de leur bon état,
c’est-­à-dire de main­­te­­nance pré­­ven­­tive (cri­­tère B), la note est mul­­
ti­­pliée par 0,3.

130
Cotation de la criticité du risque
La criticité du risque, notée C, va prendre en compte la notion de
maîtrise du risque existante. On multiplie l’occurrence, la gravité et
la note de maîtrise du risque.
Criticité du risque initial (CI) =
occurrence (O) × gravité (G) × maîtrise du risque (M)

Savoirs
Tableau 5.7 ■ Grille de cotation de la criticité du risque

Cotation Critère Priorité


500­et­plus­ou­si­G­=150 Inac­­cep­­table Priorité­1­
250­à­499 Très­impor­­tant Priorité­2­
50­à­249 Impor­­tant Priorité­3
Infé­­rieure­à­50 Peu­impor­­tant Non­priori­­taire

Cette notation va permettre de déterminer le niveau de risque, sa


classification, et donc les actions à entreprendre.

EXEMPLE D’UN LABORATOIRE


Un­sala­­rié­du­laboratoire­ana­­lyse­chaque­jour­des­échan­­tillons­de­

Savoir-faire
pro­­duits­cor­­ro­­sifs­(occur­­rence­15,­colonne­7).­En­cas­de­pro­­jec­­
tion­sur­la­peau,­il­pour­­rait­subir­une­brû­­lure­par­contact­cutané­
et­ un­ arrêt­ de­ tra­­vail­ avec­ inca­­pa­­cité­ per­­ma­­nente­ de­ plus­ de­
3­mois­(gra­­vité­70,­colonne­8).­Le­risque­brut­est­de­1050­(colonne­
9).­ Nous­ avons­ vu­ que­ la­ maî­­trise­ est­ exis­­tante,­ mais­ pas­ suf­­fi­­­
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

sante­(cri­­tère­B,­note­×­0,3­en­colonne­10­et­11).
La­cota­­tion­du­risque­initial­(C)­est­donc­15­(O)­×­70­(G)­×­0,3­(M)­
=­315­(colonne­12).­La­note­étant­entre­250­et­499,­la­priorité­est­
cotée­2­(risque­très­important).

L’ensemble des éléments constituant l’EVRP, c’est-à-dire l’ana-


lyse et les tableaux de cotations, sont rassemblés dans le document
unique d’évaluation des risques (DUER).

Le­sys­­tème­de­cota­­tion­est­propre­à­chaque­entre­­prise.­Il­doit­être­expli­­qué­
Savoir-être

dans­le­docu­­ment­unique­ou­dans­une­pro­­cé­­dure­;­l’essen­­tiel­est­d’avoir­un­
sys­­tème­clair,­objec­­tif­et­compré­­hen­­sible­par­l’ensemble­du­per­­son­­nel.

131
en QSSE

Tableau 5.8 ■ Exemple de rédac­­tion du docu­­ment unique pour un labo­­ra­­toire

Evènement O G Cb M Jus­­ti­­fi­­cation de la maî­­ C


Situa­­tion dan­­ge­­reux trise
Poste de Risque
5 • Évaluer les risques

Opé­­ra­­tion dan­­ge­­reuse &


tra­­vail Danger
(5M) Dom­­mage(s)

N° de risque
pro­­bables(s)
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
LA1 Laboratoire Ana­­lyse Risque : Manipulation Renversement - EPI aux normes mais 315
d’échan­­tillons Chi­­mique du pro­­duit de l’échan­­tillon absence de suivi des
cor­­ro­­sif sans & Brû­­lures par 15 70 1050 0,3 contrôles
Dan­­ger : pro­­tec­­tion contact cutané

132
Pro­­duit indi­­vi­­duelle
- Main­­te­­nance pré­­ven­­
cor­­ro­­sif
tive ponc­­tuelle
- Enregistrements non
sys­­té­­ma­­ti­­que­­ment ren­­
La méthode AMDEC...

sei­­gnés
- Compé­­tence iden­­ti­­
fiée mais for­­ma­­tion qui
n’intègre pas l’ensemble
Comment mener une EVRP...

du per­­son­­nel concerné
- Consignes d’uti­­li­­sation
Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE
Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale

des EPI mal connues


Phases 3/5 et 4/5 L’exploi­­ta­­tion de l’EVRP et la
réevaluation
Il s’agit d’iden­­ti­­fier les actions à mettre en place afin d’atteindre un
risque rési­­duel accep­­table.
Le risque rési­­duel est le niveau de risque après la mise en place
sur le ter­­rain de mesures de pré­­ven­­tion et de pro­­tec­­tion néces­­saires à

Savoirs
la mise en œuvre de mesures des­­ti­­nées à pré­­ve­­nir les risques de dom­­
mages. Elles sont pré­­ci­­sées dans un plan d’action. Elles concernent
les risques priori­­taires dont la maî­­trise n’est pas suf­­fi­­sante. Par­­fois,
face au constat du risque ini­­tial (inhé­­rent), on peut trou­­ver une solu­­
tion qui per­­met de sup­­pri­­mer défi­­ni­­ti­­ve­­ment le risque. Par exemple,
pour sup­­pri­­mer le risque chi­­mique on sup­­prime la pré­­sence de pro­­
duits dan­­ge­­reux uti­­li­­sés par les sala­­riés dans l’entre­­prise. Dans ce
cas, le risque chi­­mique n’a plus rai­­son d’être.

Exemple d’un laboratoire


Dans notre exemple, il reste à tra­­vailler sur le contrôle du bon état
des EPI et sur la for­­ma­­tion du per­­son­­nel. Une fois ces actions réa­­

Savoir-faire
li­­sées, le docu­­ment unique évo­­lue encore puisque l’on intègre ces
mesures de pré­­ven­­tion (13e colonne) et le cal­­cul du risque rési­­duel
(15e colonne) à par­­tir de la nou­­velle éva­­lua­­tion de la maîtri­se M2
(14e colonne) : on passe d’une maî­­trise M1 de niveau B (maî­­trise
exis­­tante mais insuf­­fi­­sante) à une maî­­trise M2 de niveau A (bonne
maî­­trise du risque). On cal­­cule alors le risque rési­­duel, soit :
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

15 (O) × 70 (G) × 0,1(M2) = 105.


On obtient le document unique complet (voir page suivante).

Matrice de déci­­sion
Pour chaque action pré­­co­­ni­­sée, on asso­­cie une matrice de déci­­
sion qui per­­met de véri­­fier que l’action que l’on sou­­haite mettre en
place est bien conforme à la régle­­men­­ta­­tion, qu’elle n’entraîne pas
un dépla­­ce­­ment du risque, qu’elle pourra être appli­­quée dans l’entre­­
prise, et les inves­­tis­­se­­ments néces­­saires à cette action. Voir l’exemple
Savoir-être

de matrice de décision en page suivante.

133
en QSSE

Tableau 5.9 ■ Exemple de document unique complet pour un laboratoire

Evénement
Situa­­tion dan­­ge­­reux Actions à
Jus­­ti­­fi­­cation
5 • Évaluer les risques

Risque dan­­ge­­reuse & O G Cb M1 mettre en M2

Poste
de la maî­­trise

Risque
Risque
rési­­duel

(5M) Dom­­mage(s) place

de tra­­vail
ini­­tial (C)

Opé­­ra­­tion

N° de risque
pro­­bables(s)
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
LA1 Labo­­ Ana­­lyse Risque : Mani­­pu­­la­­tion Ren­­ver­­se­­ment - EPI aux 315 1 Faire le 0,1 105
ra­­toire d’échan­­ Chi­­mique du pro­­duit de l’échan­­tillon normes mais point sur
tillons cor­­ro­­sif sans & 15 70 1050 0,3 absence de suivi le port des
Dan­­ger : pro­­tec­­tion Brû­­lures par des contrôles EPI du

134
Pro­­duit indi­­vi­­duelle contact cutané - Main­­te­­nance labo­­ra­­toire
cor­­ro­­sif pré­­ven­­tive ponc­­ 2 Faire le
tuelle suivi du
- Enregistrements bon état
La méthode AMDEC...

non sys­­té­­ma­­ti­­ des EPI


que­­ment ren­­sei­­ 3 Sen­­si­­bi­­
gnés liser a l’uti­­
- Compé­­tence li­­sation des
Comment mener une EVRP...

iden­­ti­­fiée mais EPI lors de


for­­ma­­tion qui la for­­ma­­tion
n’intègre pas CLP (nou­­
Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE
Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale

l’ensemble vel éti­­que­­


du per­­son­­nel tage des
concerné pro­­duits
- Consignes chi­­miques)
d’uti­­li­­sation des
EPI mal connues
Tableau 5.10 ■ Exemple de matrice de décis­ion

Actions Confor­­mité Non


Appli­­ca­­ Inves­­tis­­
N° à mettre avec la régle­­ dépla­­ce­­ment
bilité se­­ments
en place men­­ta­­tion du risque

1 Faire le point CONFORME CONFORME OUI Aucun


sur le port
des EPI du

Savoirs
labo­­ra­­toire
2 Faire le suivi CONFORME CONFORME OUI Aucun
du bon état
des EPI
3 Sen­­si­­bi­­liser CONFORME CONFORME OUI Inter­­
à l’uti­­li­­sation ven­­tion
des EPI lors d’un for­­
de la for­­ma­­ ma­­teur
tion CLP externe

Le plan d’action per­­met de pla­­ni­­fier les actions jugées priori­­


taires.

Tableau 5.11 ■ Exemple de plan d’action

Savoir-faire
Res­­pon­­sable Délai de État
Indi­­ca­­teur
de l’action réa­­li­­sa­­tion d’avan­­ce­­ment
1 CM Dans le mois 80 % Nombre d’EPI four­­nis /
nombre d’opé­­ra­­teurs
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

2 CM Tous les 6 50 % Nombre d’EPI contrô­­


mois lés et conformes /
nombre d’EPI four­­nis
3 FG Dans les 2 100 % Pourcentage de per­­
mois sonnes for­­mées

Phase 5/5 La mise à jour de l’EVRP


Les sala­­riés et leurs repré­­sen­­tants doivent impé­­ra­­ti­­ve­­ment par­­ti­­ci­­
per à l’évo­­lu­­tion de l’éva­­lua­­tion des risques en fai­­sant part de leurs
obser­­va­­tions, de leur choix de moyens de pré­­ven­­tion et de pro­­tec­­
Savoir-être

tion adap­­tés. L’éva­­lua­­tion des risques puis l’éla­­bo­­ra­­tion du docu­­


ment unique est une oppor­­tu­­nité de ren­­for­­cer et de renou­­ve­­ler en
per­­ma­­nence le dia­­logue social dans l’enceinte de l’entre­­prise. Au fil

135
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale
La méthode AMDEC...
Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

du temps, les acteurs de l’entre­­prise vont acqué­­rir une plus grande


exper­­tise dans la démarche.

Infor­­mer et impli­­quer le per­­son­­nel des résul­­tats


de la démarche d’éva­­lua­­tion
La pré­­ven­­tion des risques doit être expli­­quée à tout moment aux sala­­
riés. Cette approche n’est pas tou­­jours évi­­dente mais il est per­­tinent
d’être présent sur le ter­­rain, d’affi­­cher l’éva­­lua­­tion des risques qui
cor­­res­­pond au poste de tra­­vail visité et de réa­­li­­ser régu­­liè­­re­­ment des
réunions par­­ti­­cipatives (ex. : 15 minutes QSSE pen­­dant les­­quelles
l’équipe abor­­dera un risque lié au poste et déce­­ler les situa­­tions dan­­
ge­­reuses, ou bien l’état d’avan­­ce­­ment d’une action de pré­­ven­­tion).

Mise à jour du docu­­ment


Le docu­­ment unique doit faire l’objet d’une mise à jour au mini­­
mum annuelle. Il doit être ponc­­tuel­­le­­ment mis à jour suite aux :
• chan­­ge­­ments légis­­la­­tifs ;
• sys­­tèmes de sug­­ges­­tions ;
• visites de mana­­gers ;
• remon­­tées d’infor­­ma­­tion des ins­­tances repré­­sen­­ta­­tives et
notam­­ment du CHSCT ;
• audits sys­­tèmes et/ou ter­­rains ;
• bilans des acci­­dents ou presqu’acci­­dents ;
• nou­­veau pro­­duit ou nou­­velle tech­­no­­logie (nou­­velle machine,
nou­­veau sys­­tème infor­­ma­­tique...).
Pré­­ci­­sons qu’il est per­­tinent de gar­­der une trace du docu­­ment
unique (par exemple en gar­­dant les dif­­fé­­rentes ver­­sions datées et les
plans d’action), cela per­­met de suivre l’évo­­lu­­tion de la poli­­tique de
pré­­ven­­tion et des résul­­tats obte­­nus au cours des dif­­fé­­rentes phases
de la démarche mais éga­­le­­ment de tenir compte des évo­­lu­­tions régle­­
men­­taires. Notam­­ment l’inté­­gra­­tion dans ce docu­­ment unique de :

136
✓✓ l’ana­­lyse des risques psy­­cho­­so­­ciaux ;
✓✓ la pro­­por­­tion glo­­bale de sala­­riés expo­­sés aux fac­­teurs de pénibilité
défi­­nis en appli­­ca­­tion de l’article L 4121-3-1 du code du tra­­vail
(exemple 8%).

CC Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale

Savoirs
Prin­­cipes clÉs

Dans le cadre de ses mis­­sions, le res­­pon­­sable QSSE iden­­ti­­fie les


impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux prin­­ci­­paux générés par les acti­­vi­­tés de
son entre­­prise. Cette ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale débouche sur un
programme de pré­­ven­­tion.

L’Analyse Environnementale Ini­­tiale (AEI ) :


boucle d’effi­­ca­­cité d’ISO 14001
L’éva­­lua­­tion des risques du per­­son­­nel découle d’une exi­­gence du
code du tra­­vail appli­­cable à toutes les entre­­prises de plus d’un sala­­rié

Savoir-faire
même non sou­­mises au réfé­­ren­­tiel santé-sécu­­rité au tra­­vail OHSAS
18001 (dans le cadre de l’OHSAS 18001, on uti­­li­­sera l’EvRP pour
répondre au para­­graphe 4.3.1 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion de l’iden­­ti­­fi­­cation des
dan­­gers, de l’éva­­lua­­tion du risque et de la maî­­trise du risque). L’AEI,
quant à elle, n’est exi­­gible que pour les entre­­prises sou­­hai­­tant être
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

cer­­ti­­fiées selon la norme envi­­ron­­ne­­men­­tale ISO 14001.


L’ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale ini­­tiale a pour but d’iden­­ti­­fier les
sources d’impacts impor­­tants, géné­­rées par les acti­­vi­­tés d’un site,
ainsi que les exi­­gences légales qui s’y appliquent. Les réfé­­ren­­tiels
donnent les défi­­ni­­tions sui­­vantes :
• Aspect envi­­ron­­ne­­men­­tal  (AE) : élé­­ment des acti­­vi­­tés, pro­­
duits ou ser­­vices d’un orga­­nisme sus­­cep­­tible d’inter­­ac­­tions
avec l’envi­­ron­­ne­­ment.
• Impact envi­­ron­­ne­­men­­tal (IE) : toute modi­­fi­­ca­­tion de l’envi­­
ron­­ne­­ment, néga­­tive ou béné­­fique, résul­­tant tota­­le­­ment ou par­­
Savoir-être

tiel­­le­­ment des acti­­vi­­tés, pro­­duits ou ser­­vices d’un orga­­nisme.

137
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale
La méthode AMDEC...
Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

Note : un aspect envi­­ron­­ne­­men­­tal signi­­fi­­ca­­tif (A­ES) est un


aspect envi­­ron­­ne­­men­­tal qui a ou peut avoir un impact envi­­ron­­ne­­
men­­tal signi­­fi­­ca­­tif.
La méthode de l’AEI
L’iden­­ti­­fi­­cation de l’AEI se fait en 4 étapes. Il s’agit :
✓✓ d’iden­­ti­­fier toutes les acti­­vi­­tés du site pou­­vant impac­­ter l’envi­­
ron­­ne­­ment ;
✓✓ de faire un bilan exhaus­­tif des impacts en mode nor­­mal et anor­­
mal par thé­­ma­­tique ;
✓✓ de réa­­li­­ser le même bilan des impacts en mode acci­­den­­tel ;
✓✓ de déter­­mi­­ner alors les aspects envi­­ron­­ne­­men­­taux signi­­fi­­ca­­tifs.
Étape 1/4 Iden­­ti­­fier toutes les acti­­vi­­tés du site pou­­vant
impac­­ter l’envi­­ron­­ne­­ment
Il est impor­­tant de créer un groupe de tra­­vail plu­­ri­­dis­­cip­­li­­naires
incluant le per­­son­­nel puis­­qu’une par­­tie de la ges­­tion opé­­ra­­tion­­
nelle des aspects envi­­ron­­ne­­men­­taux est confiée de fait au per­­
son­­nel des dif­­fé­­rents sec­­teurs de l’usine. Par exemple, en cas de
déver­­se­­ment acci­­den­­tel de pro­­duits chi­­miques, c’est le per­­son­­nel
présent sur les lieux de l’incident qui va gérer l’épan­­dage et gérer
la ges­­tion des déchets. Le groupe col­­lecte toutes les infor­­ma­­tions
néces­­saires pour pou­­voir pro­­cé­­der à l’iden­­ti­­fi­­cation des aspects et
leur éva­­lua­­tion :
✓✓ le plan du site et de son envi­­ron­­ne­­ment ;
✓✓ les résul­­tats des sur­­veillances envi­­ron­­ne­­men­­tales ;
✓✓ les textes régle­­men­­taires appli­­cables sur le site ;
✓✓ la liste les pro­­ces­­sus et acti­­vi­­tés en pré­­ci­­sant les bilans entrées ;
✓✓ les dif­­fé­­rents modes de fonc­­tion­­ne­­ment de l’orga­­nisme. C’est-­à-
dire :
• en amont, la récep­­tion, le sto­­ckage de matières pre­­mières ;
• les procédés de fabri­­ca­­tion ;
• les flux péri­­phériques : chauf­­fe­­rie, pro­­duc­­tion de froid, éner­­gie ;
138
• en aval, le sto­­ckage de pro­­duits finis et de déchets, le condi­­
tion­­ne­­ment, l’expé­­di­­tion, etc.
Pour les sites ICPE à auto­­ri­­sa­­tion, il faut se ser­­vir des études
impo­­sées telles que l’étude d’impacts, l’étude de dan­­gers, les
études de sols, les mesures de bruit dont vous dis­­po­­sez car elles
contiennent des ren­­sei­­gne­­ments néces­­saires à votre ana­­lyse.

Savoirs
Exemple d’AEI en mode normal
lors des activités de routine

Acti­­vité Aspect Impact


Labo­­ra­­toires Extraction d’air par les Pol­­lu­­tion atmo­­sphé­­rique
hottes avec émis­­sion /gêne des rive­­rains
d’efflu­ents direc­­te­­ment
dans l’atmo­­sphère
Lave­­rie du labo­­ra­­toire Pro­­duc­­tion de déchets Émis­­sion de déchets,
liquides issus de la pol­­lu­­tion des milieux
vidange du contenu des
bou­­teilles échan­­tillon
Chau­­dière Consom­­ma­­tion de gaz Appau­­vris­­se­­ment des
res­­sources natu­­relles

Savoir-faire
Consom­­ma­­tion d’eau Consom­­ma­­tion d’eau Appau­­vris­­se­­ment des
pour toutes uti­­li­­sations res­­sources natu­­relles

Étape 2/4 Faire un bilan exhaus­­tif des impacts en mode


nor­­mal et anor­­mal, par thé­­ma­­tique
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

L’équipe ayant en charge l’ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale ini­­tiale exa­­


mine pour chaque aspect, c’est-­à-dire pour cha­­cune des acti­­vi­­tés
ayant des inter­­ac­­tions avec l’envi­­ron­­ne­­ment :
• les rejets dans les eaux super­­fi­­cielles et dans les eaux sou­­ter­­raines ;
• les rejets dans l’air ;
• la pol­­lu­­tion du sol ;
• les déchets dan­­ge­­reux ou non dan­­ge­­reux ;
• la nui­­sance acous­­tique ;
Savoir-être

• les vibra­­tions ;
• les nui­­sances olfac­­tives ;

139
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale
La méthode AMDEC...
Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

• la nui­­sance visuelle ;
• les consé­­quences sur la faune, la flore ;
• les rayon­­ne­­ments ioni­­sants et élec­­tro­­ma­­gné­­tiques ;
• la consom­­ma­­tion d’éner­­gie, consom­­ma­­tion d’eau, etc.
Il est conseillé au responsable QSSE ou à tout pilote de l’AEI
d’indi­­quer sys­­té­­ma­­ti­­que­­ment cette liste dans la colonne « Impact »
et d’éli­­mi­­ner au fur et à mesure les impacts qui ne concernent pas
l’aspect décrit.

Exemple d’AEI en mode anor­­mal


Le mode anor­­mal concerne les acti­­vi­­tés ponc­­tuelles, les phases
d’entre­­tien et de main­­te­­nance inha­­bi­­tuelles. Une phase de main­­te­­
nance, telle que le démon­­tage d’une ins­­tal­­la­­tion, est une situa­­tion
inha­­bi­­tuelle qui peut entraîner la pro­­duc­­tion de déchets inha­­bi­­
tuels.
Acti­­vité Aspect Impact
Main­­te­­nance Émis­­sion d’odeur ou de Pol­­lu­­tion atmo­­sphé­­rique/
vapeurs dans l’air lors gêne des rive­­rains
des inter­­ven­­tions sur des
ins­­tal­­la­­tions anciennes
Main­­te­­nance Émis­­sion de bruit ou de Nui­­sances sonores/gêne
vibra­­tions lors d’inter­­ du voi­­si­­nage
ven­­tions avec du maté­­
riel spé­­ci­­fique (forages,
sablages...)
Main­­te­­nance Pro­­duc­­tion de déchets Émis­­sion de déchets,
souillés issus du démon­­ pol­­lu­­tion des milieux
tage d’ins­­tal­­la­­tions
anciennes
Consom­­ma­­tion d’eau Consom­­ma­­tion d’eau Apau­­vris­­se­­ment des res­­
pour toutes uti­­li­­sations sources natu­­relles

140
Étape 3/4 Réa­­li­­ser le même bilan des impacts en mode
acci­­den­­tel
✓✓ Les risques natu­­rels : sismique, mou­­ve­­ments de ter­­rain, inon­
dation, tem­­pête, foudre…
✓✓ Les risques tech­­no­­lo­­giques : explo­­sion, incen­­die, déversement de
subs­­tances dan­­ge­­reuses…
✓✓ Les risques d’ori­­gine externe : van­­da­­lisme, agres­­sions exté­­

Savoirs
rieures…
Exemple d’AEI en mode acci­­den­­tel
Le mode acci­­den­­tel s’applique à une défaillance tech­­nique ou
orga­­ni­­sa­­tion­­nelle entraî­­nant une situation d’urgence ou une pol­­
lu­­tion.
Acti­­vité Aspect Impact
Récep­­tion de matières Dis­­per­­sion impor­­tante de Pol­­lu­­tion du sol et des
pre­­mières en vrac pro­­duits sur le sol lors du eaux
dépo­­tage ou du char­­ge­­
ment de pro­­duits
Récep­­tion de matières Pro­­duc­­tion de déchet Émis­­sion de déchets,
pre­­mières en vrac issu de l’inter­­ven­­tion sur pol­­lu­­tion des milieux
une dis­­per­­sion de pro­­duit

Savoir-faire
On peut inté­­grer les 3 modes dans un même tableau :

Tableau 5.12 ■ Les 3 modes de l’ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale


© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Acti­­vité Aspect Impact


Mode nor­­mal Mode Mode
anor­­mal accidentel
Fabri­­ca­­tion Mise en déchet de Émission de
rési­­dus récu­­pérés déchets, pol­­
dans la réten­­tion lu­­tion des
milieux
Fabri­­ca­­tion Dis­­per­­sion de pro­­ Pol­­lu­­tion
duit sur le sol lors du sol et
de la main­­te­­nance des eaux
des ins­­tal­­la­­tions
Fabri­­ca­­tion Fuite sur l’ins­­tal­­la­­ Pol­­lu­­tion du
Savoir-être

tion avec dis­­per­­ sol et des


sion sur le sol eaux

141
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale
La méthode AMDEC...
Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

Étape 4/4 Déter­­mi­­ner les aspects envi­­ron­­ne­­men­­taux


signi­­fi­­ca­­tifs

Cri­­tères de cota­­tion
Les aspects envi­­ron­­ne­­men­­taux sont éva­­lués en fonc­­tion de :
✓✓ la gra­­vité de l’impact qu’ils impliquent ;
✓✓ leur fré­­quence et pro­­ba­­bi­­lité d’appa­­ri­­tion ;
✓✓ la sen­­si­­bi­­lité du milieu récep­­teur ;
✓✓ la maî­­trise du ser­­vice pour trai­­ter cet aspect ;
✓✓ la confor­­mité par rap­­port aux exi­­gences règle­­men­­taires.
Certaines entre­­prises, notam­­ment celles qui sont dans une
démarche de sys­­tème de mana­­ge­­ment inté­­gré, pré­­fèrent avoir le
même sys­­tème de cota­­tion en qualité, sécu­­rité et envi­­ron­­ne­­ment.
Néan­­moins, rien ne vous empêche d’uti­­li­­ser un autre sys­­tème de
cota­­tion pour l’AEI, l’essen­­tiel est de décrire préa­­la­­ble­­ment (dans
une pro­­cé­­dure par exemple) les cri­­tères de votre cota­­tion.

La gra­­vité
La gra­­vité est intrinsèque : un déchet, par exemple, peut être
dangereux ou non. On peut éga­­le­­ment tenir compte de la quan­­tité,
du volume des effets. Afin de déter­­mi­­ner la gra­­vité, on déter­­mine
une échelle de cota­­tion.
Dans l’exemple ci-­dessous, on choi­­sit des valeurs de 1, 3, 7, et 15
qui per­­mettent dans l’AEI de faire res­­sor­­tir les risques majo­­rants.

Tableau 5.13 ■ Échelle de cota­­tion de la gra­­vité

Cri­­tères d’éva­­lua­­tion Coef­­fi­­cient


Effet négli­­geable ou sans consé­­quence sur l’envi­­ron­­ne­­ment 1
Effet répa­­rable à très court terme 3
Effet répa­­rable à long terme 7
Effet irré­­pa­­rable - des­­truc­­teur 15

142
La fré­­quence ou la pro­­ba­­bi­­lité d’appa­­ri­­tion
En fonc­­tion­­ne­­ment nor­­mal, on note la fré­­quence d’expo­­si­­tion à
la situa­­tion dan­­ge­­reuse, en cas d’acci­­dent, on notera la pro­­ba­­bi­­lité
d’appa­­ri­­tion de l’acci­­dent.
Afin de déter­­mi­­ner la fré­­quence ou la pro­­ba­­bi­­lité d’appa­­ri­­tion,
on déter­­mine une échelle de cota­­tion iden­­tique.
Dans l’exemple ci-­dessous, on choi­­sit éga­­le­­ment des valeurs de

Savoirs
1, 3, 7 et 15 qui per­­mettent dans l’AEI de faire res­­sor­­tir les risques
majo­­rants.

Tableau 5.14 ■ Échelle de cota­­tion de la fré­­quence


ou de la pro­­ba­­bi­­lité

Cri­­tères Fonc­­tion­­ne­­ment Fonc­­tion­­ne­­ment


Coef­­fi­­cient
d’éva­­lua­­tion nor­­mal acci­­den­­tel
Extrê­­me­­ment Moins d’une fois Événement impro­­bable 1
rare par an Ne s’est jamais pro­­duit
sur le site.
Rare Au moins une fois Événement peu pro­­ 3
par an bable
Ne s’est pro­­duit que de

Savoir-faire
très rares fois sur le site.
Cou­­rant Au moins une fois Événement pro­­bable  7
par semaine A pu se pro­­duire
quelques fois sur le site
mais jamais de façon
rap­­pro­­chée.
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Fré­­quent En continu ou au Événement très pro­­ 15


moins une fois par bable, s’est déjà pro­­duit
jour plu­­sieurs fois sur le site.

La sen­­si­­bi­­lité du milieu récep­­teur


Les infor­­ma­­tions concer­­nant la sen­­si­­bi­­lité du milieu sont collectées :
la loca­­li­­sa­­tion (hôpi­­tal, école, rive­­rains, réseaux rou­­tiers ou fer­­ro­­
viaires, zone pro­­té­­gée…), la géo­­logie et l’état du sol-sous-sol (pré­­
sence de nappes sou­­ter­­raines, per­­méa­­bi­­lité du sol, nature du sol…),
Savoir-être

la bio­diver­­sité autour du site, etc.


On détaille ensuite les effets sur le voi­­si­­nage en par­­tant des
impacts (air, eau, bruit). La cota­­tion, cette fois-­ci, est de 1, 3, 5.
143
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale
La méthode AMDEC...
Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

Tableau 5.15 ■ Échelle de cota­­tion de la sen­­si­­bi­­lité du milieu

Rejet dans l’air Coef­­fi­­cient


Zone de den­­sité de popu­­la­­tion faible / absence d’espèces pro­­té­­ 1
gées (faune et flore) particulières
Zone à moyenne den­­sité de popu­­la­­tion et/ou pré­­sence 3
d’espèces pro­­té­­gées (faune et flore)
Zone urbaine et/ou espèces pro­­té­­gées (faune et flaure) sen­­sibles 5
Res­­sources (éner­­gie, eau,…) Coef­­fi­­cient
Pas de res­tric­­tion d’eau connue de la res­­source uti­­li­­sée 1
Res­tric­­tion exceptionnelle de la res­­source uti­­li­­sée 3
Res­tric­­tion régu­­lière / récur­­rente de pré­­lè­­ve­­ment de la res­­source 5
uti­­li­­sée.
Bruit Coef­­fi­­cient
Absence de popu­­la­­tion humaine 1
Faible pré­­sence humaine 3
Forte pré­­sence humaine 5

Une fois ces cota­­tions réa­­li­­sées, il s’agit d’éva­­luer si le risque brut


est maî­­trisé ou non.

La maî­­trise et la jus­­ti­­fi­­cation du niveau de maî­­trise


Dans la maî­­trise, on tient compte :
• des mesures de pré­­ven­­tion qui limitent la pro­­ba­­bi­­lité d’appa­­ri­­
tion des risques ;
• des mesures de pro­­tec­­tion ou d’inter­­ven­­tion qui peuvent limi­­
ter la gra­­vité de l’impact d’une pol­­lu­­tion, par exemple ;
• des dis­­po­­si­­tions tech­­niques : sur­­veillance, dépollution ;
• des dis­­po­­si­­tions orga­­ni­­sa­­tion­­nelles (dis­­po­­ni­­bi­­lité des moyens,
bonne uti­­li­­sation des équi­­pe­­ments, exis­­tence de modes opé­­ra­­
toires, consignes, for­­ma­­tion du per­­son­­nel….).

144
Cota­­tion en mode nor­­mal et anormal
Dans le cadre de l’AEI, nous avons côté la gra­­vité, la fré­­quence et la
sen­­si­­bi­­lité du risque. Le risque glo­­bal va être cal­­culé en y asso­­ciant
une note de maî­­trise du risque.
Pour déter­­mi­­ner cette note de maî­­trise, nous allons nous aider
de cri­­tères objec­­tifs pour véri­­fier que le risque est bien maî­­trisé grâce
aux mesures de pro­­tec­­tion et de pré­­ven­­tion. Le coefficient mul­­ti­­

Savoirs
pli­­ca­­teur est défini en fonc­­tion du niveau de maitrise des risques
(A : bonne maî­­trise, B : maî­­trise mais insuffisante, C : maî­­trise à
postériori, D : aucune maî­­trise).
✓✓ Si l’on répond posi­­ti­­ve­­ment aux 5 cri­­tères de pro­­tec­­tion et de
pré­­ven­­tion d’une bonne maî­­trise, on est en A et mon coef­­fi­­cient
est de 1.
✓✓ Si l’un des critères cor­­res­­pond à la liste de la par­­tie B, le coef­­fi­­
cient passe à 3.
✓✓ Si l’un des cri­­tères cor­­res­­pond à la liste de la par­­tie C, le coef­­fi­­
cient passe à 7.
✓✓ Si l’un des cri­­tères cor­­res­­pond à la liste de la par­­tie D, le coef­­fi­­
cient passe à 15.

Savoir-faire
Plus la maî­­trise est bonne, plus le coef­­fi­­cient mul­­ti­­pli­­ca­­teur est
faible (×1, ×3, ×7, ×15).

Tableau 5.16 ■ Échelle de la maî­­trise du risque en mode nor­­mal


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Cri­­tères d’éva­­lua­­tion Coef­­fi­­cient


A. Bonne maî­­trise de l’impact généré 1
Pro­­tec­­tion
Équipements de mesure nor­­ma­­li­­sés et sui­­vis
Main­­te­­nance pré­­ven­­tive sys­­té­­ma­­tique
Enre­­gis­­tre­­ment des contrôles effec­­tués
Pré­­ven­­tion
Pro­­cé­­dures ou consignes exis­­tantes (écrites ou orales), connues
et tes­­tées si besoin
Compé­­tence iden­­ti­­fiée et gérée, for­­ma­­tions (ou sen­­si­­bi­­li­­sa­­tions)
adap­­tées
Savoir-être

145
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale
La méthode AMDEC...
Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

B. Maî­­trise exis­­tante mais insuf­­fi­­sante : 3


Pro­­tec­­tion
Équipements de mesure nor­­ma­­li­­sés mais entre­­tien non suivi
Main­­te­­nance pré­­ven­­tive non sys­­té­­ma­­tique
Peu d’enre­­gis­­tre­­ments, ou enre­­gis­­tre­­ments non sys­­té­­ma­­ti­­que­­ment
ren­­sei­­gnés ou mal connus des inter­­ve­­nants
Pré­­ven­­tion
Pro­­cé­­dures ou consignes (écrites ou orales) incom­­plètes ou non
sys­­té­­ma­­ti­­que­­ment res­­pec­­tées, mal connues et non tes­­tées
Compé­­tence iden­­ti­­fiée mais ges­­tion par­­tielle, peu de for­­ma­­tion
C. Maî­­trise à postériori de l’impact généré : 7
Pro­­tec­­tion
Équipements de mesure non nor­­ma­­li­­sés
Absence de main­­te­­nance pré­­ven­­tive mais main­­te­­nance cura­­tive
en place
Peu d’enre­­gis­­tre­­ments, ou enre­­gis­­tre­­ments non sys­­té­­ma­­ti­­que­­ment
ren­­sei­­gnés et mal ou pas connus des inter­­ve­­nants
Pré­­ven­­tion
Absence de pro­­cé­­dures mais consignes de réac­­tion suite à inci­­
dents, plaintes…
Compé­­tence iden­­ti­­fiée par­­tiel­­le­­ment ou non gérée, pas de for­­ma­­
tion
D. Aucune maî­­trise de l’impact 15
Pro­­tec­­tion
Pas d’équi­­pe­­ment de mesure
Absence de main­­te­­nance
Pas enre­­gis­­tre­­ments
Pré­­ven­­tion
Ni pro­­cé­­dure ni consigne
Compé­­tence non iden­­ti­­fiée, ni sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion ni for­­ma­­tion
Aucune infor­­ma­­tion dis­­po­­nible sur cet impact

146
Cota­­tion en mode acci­­den­­tel
Tableau 5.17 ■ Échelle de la maî­­trise du risque en mode acci­­den­­tel

Cri­­tères d’éva­­lua­­tion Coef­­fi­­cient


Mesures de pré­­ven­­tion pré­­vues de manière sys­­té­­ma­­tique et appli­­ 1
quées
Per­­son­­nel formé pour les inter­­ven­­tions, compé­­tence main­­te­­nue

Savoirs
Tests ou exer­­cices régu­­liers, docu­­men­­tés et ana­­ly­­sés
Équipements de pro­­tec­­tion en place et effi­­caces et uti­­li­­sés
Consignes complètes et res­­pec­­tées
Mesures de pré­­ven­­tion pré­­vues mais non sys­­té­­ma­­ti­­que­­ment appli­­ 3
quées
Per­­son­­nel formé pour les inter­­ven­­tions mais compé­­tence non
main­­te­­nue
Tests ou exer­­cices régu­­liers mais non docu­­men­­tés ou non ana­­ly­­sés
Équipement de pro­­tec­­tion en place, à priori effi­­cace mais non sys­­
té­­ma­­ti­­que­­ment uti­­lisé
Consignes incom­­plètes ou non sys­­té­­ma­­ti­­que­­ment res­­pec­­tées
Peu de mesures de pré­­ven­­tion 7
Per­­son­­nel peu formé pour les inter­­ven­­tions
Tests ou exer­­cices insuf­­fi­­sants
Équipements de pro­­tec­­tion en place mais non effi­­caces ou jamais
uti­­li­­sés
Consignes exis­­tantes incom­­plètes et mal ou pas connues

Savoir-faire
Absence de mesures de pré­­ven­­tion 15
Aucune for­­ma­­tion du per­­son­­nel pour les inter­­ven­­tions
Pas de tests
Pas d’équi­­pe­­ment de pro­­tec­­tion
Pas de consignes
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Cal­­cul de la criticité : déter­­mi­­na­­tion des aspects signi­­fi­­ca­­tifs


Une fois la cota­­tion des cri­­tères gra­­vité, fré­­quence, sensibilité du site et
maî­­trise réa­­li­­sée, on cal­­cule la criticité en fai­­sant le pro­­duit de ces élé­­
ments.
Criticité (C) = Gra­­vité (G) × Fré­­quence (F) × Sensibilité (S)
× Maî­­trise (M)
On déter­­mine ainsi les aspects envi­­ron­­ne­­men­­taux signi­­fi­­ca­­tifs, ceux
qui ont la note la plus forte. Plus la criticité est éle­­vée, plus il apparaît
urgent et néces­­saire de défi­­nir des actions visant à la réduire.
Savoir-être

Dans le tableau suivant, la nota­­tion va per­­mettre de déter­­mi­­ner


le niveau de risque, sa clas­­si­­fi­­ca­­tion et les actions priori­­taires à entre­­
prendre.
147
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE réaliser une analyse environnementale
La méthode AMDEC...
Exploiter une analyse de risques QSSE

Tableau 5.18 ■ Grille de cotation de la criticité du risque

C Critères priorité
500 et plus ou si G=150 Inacceptable Priorité 1
250 à 499 Très important Priorité 2
50 à 249 Important Priorité 3
Inférieur à 50 Peu important Non prioritaire

LA ConForMITÉ rÉGLEMEnTAIrE
Elle concerne les exigences réglementaires et autres exigences : contrac-
tuelle, du groupe, du voisinage... Dans le cadre de l’AEI, il est impor tant de
compléter l’analyse par une analyse de la conformité de la réglementation ;
préciser pour chaque aspect et chaque impact environnemental si l’on est
conforme à la réglementation. On note OUI pour la conformité et NON pour
la non-conformité.

Engager les actions prioritaires


Les aspects environnementaux significatifs sont analysés et étudiés.
Il apparaît bien entendu indispensable d’agir en premier lieu sur la
conformité. On agira ensuite autant que possible sur les autres cri-
tères (gravité, probabilité d’apparition).
Les priorités d’actions seront donc :
✓ une réponse NON à la conformité réglementaire ;
✓ un risque critique.
On ne peut cependant pas réduire à zéro tous les impacts sur
l’environnement et il convient de se fixer des priorités d’action : on
définit ainsi un seuil de criticité au delà duquel l’impact est jugé
comme non acceptable. Les aspects associés à ces impacts sont alors
appelés aspects « significatifs ».
Le plan d’action sera ensuite revu par étapes successives, dans un
objectif d’amélioration continue.
148
Exemple de cota­­tion au sein d’une AEI
Dans le cadre de l’acti­­vité de pro­­duc­­tion d’une entre­­prise
(colonne  2), la pro­­duc­­tion de déchets souillés entraîne des
interactions avec l’envi­­ron­­ne­­ment (colonne 3) et a pour impact la
pro­­duc­­tion de déchets (colonne 4) :
• la fré­­quence de cette pro­­duc­­tion de déchets est une fois par jour
(note 15, colonne 7) ;

Savoirs
• les effets (gra­­vité) sont sans consé­­quence notable sur l’envi­­ron­­
ne­­ment (note 1, colonne 8) ;
• l’entre­­prise se situe dans une zone sans rive­­rains (note  1,
colonne 9) ;
• la maî­­trise existe mais est insuf­­fi­­sante puisque les consignes
écrites de tri des déchets ne sont pas sys­­té­­ma­­ti­­que­­ment res­­
pec­­tées et que les opé­­ra­­teurs ne sont pas for­­més  (note  3,
colonne 10).
Note glo­­bale de Criticité du risque initial : Fré­­quence × Gra­­vité ×
Sen­­si­­bi­­lité × Maî­­trise, soit :
C = 15 × 1 × 1 × 3 = 75. Absence
de
rive­­rains qui
pour­­raient
1 2 3 4 5 6
10
7
8
9 être génés

Savoir-faire
Impact Impact par le
N° de réfé­­rence

Impact trans­­port
Fré­­quence

Sen­­si­­bi­­lité

condi­­tions condi­­tions
Maî­­trise
Gra­­vité

condi­­tions des déchets


Acti­­vité Aspect d’exploi­­ d’exploi­­ta­­
d’exploi­­ta­­tion
tation tion anor­­
acci­­den­­telles
nor­­males males
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Pro­­duc­­
tion de
Pro­­duc­­ chif­­fons Pro­­duc­­tion
1 15 1 1 3
tion souillés, de déchets
d’huiles et
graisses

Au moins 1 fois Maî­­trise


par jour exis­­tante
mais non
suf­­fi­­sante

Effet négli­­geable ou
sans consé­­quence
Savoir-être

sur l’envi­­ron­­ne­­ment

149
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale
La méthode AMDEC...
Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

Nous pou­­vons ainsi coter la criticité qui est de 75, quantifiée dans
la colonne 12. Ce risque est coté important car il est situé entre
50 et 249.
Nous sommes ici conforme à la régle­­men­­ta­­tion (colonne 14). Les
actions de pré­­ven­­tion ou de pro­­tec­­tion indi­­quées dans la colonne
15 nous per­­mettent d’avoir une nou­­velle note de maî­­trise de 1
(colonne 16) avec un risque rési­­duel qui passe de 75 à 15 puisque
la nou­­velle cota­­tion est de 15 × 1 × 1 × 1.

11 12 13 14 15 16 17
Note glo­­ Confor­­ Nou­­
Jus­­ti­­fi­­cation Actions Risque
bale de Qua­­li­­fi­­ca­­ mité velle
du niveau d’amé­­lio­­ rési­­
criticité tion régle­­ note de
de maî­­trise ra­­tion duel
FxGxSxM men­­taire Maî­­trise
Équipements 75 Important OUI Rap­­pe­­ 1 15
nor­­ma­­li­­sés : ler les
récu­­pé­­ra­­teurs consignes
conformes. au per­­
Maintenance pré­­ son­­nel.
ven­­tive des récu­­ For­­mer le
pé­­ra­­teurs. per­­son­­nel
Consignes écrites à la ges­­
de tri des déchets tion des
non sys­­té­­ma­­ti­­ déchets.
que­­ment res­­pec­­
tées.
Enregistrements
(BSDD- Registre
des déchets).
Compé­­tence
iden­­ti­­fiée mais
absence de for­­
ma­­tion des opé­­
ra­­teurs.

Une fois les actions mises en place, on passe d’une maî­­trise exis­­
tante mais insuf­­fi­­sante (B) à une bonne maî­­trise (A), c’est-­à-dire à
un risque résiduel accep­­table (de 1 à 50).

150
lA Mise À JOUr De l’Aei
La prévention des risques environnementaux doit être expliquée à tout
moment aux salariés. Le responsable QSSE identifie les zones à risques
de pollution et vérifie régulièrement que les mesures de prévention sont
comprises par le personnel et efficaces.
Le responsable QSSE détermine la fréquence et les modalités de mise à

Savoirs
jour afin de prendre en compte les évolutions qui pourraient affecter les
activités et/ou sites concernés afin d’élaborer les modes opératoires cor-
respondants.
Cette mise à jour est impor tante puisqu’elle va ser vir de base à l’établis-
sement d’objectifs et cibles environnementaux et ce dans plusieurs cas :
changements de technologies ou de paramètres de production, change-
ments législatifs, suite à des audits des managers, suite à des incidents/
accidents, suites à des remontées d’informations du personnel…

c LA MÉThoDE AMDEC pour IDEnTIFIEr


LES rISQuES

Savoir-faire
PrinciPes clés

L’AMDEC est l’Analyse des Modes de Défaillances du produit ou


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processus, de leurs Effets et de leur Criticité. Le responsable QSSE


utilise cette méthode dans le but d’évaluer les risques qualité de
son entreprise en amont dans la phase conception. Il s’agit d’iden-
tifier les défaillances possibles du processus en matière de qualité
(génération de non-conformités), de les hiérarchiser et sur tout de
déclencher des actions de prévention adaptées.

Que signifie l’AMDEC ?


L’AMDEC est l’acronyme de l’Analyse des Modes de Défaillance,
de leurs Effets et de leur Criticité. C’est une technique d’analyse qui
Savoir-être

part de l’examen des causes possibles de défaillance des éléments


d’un système pour aboutir aux effets de ces défaillances pour les
hiérarchiser.

151
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale
La méthode AMDEC...
Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

On éta­­blit une dis­­tinction entre l’AMDEC produit, cen­­trée


sur l’amé­­lio­­ra­­tion en conception des per­­for­­mances du pro­­duit,
et l’AMDEC pro­­cédé, qui s’inté­­resse aux moyens de pro­­duc­­tion
(machines, lignes, installations), ainsi qu’au pro­­ces­­sus de pro­­duc­­
tion (gammes de fabri­­ca­­tion). Dans cet ouvrage nous allons étu­­dier
l’AMDEC pro­­ces­­sus pour éva­­luer les risques qua­­lité liés à un pro­­
ces­­sus de fabri­­ca­­tion.

Comment réa­­li­­ser une AMDEC pro­­ces­­sus ?


La réa­­li­­sa­­tion d’une AMDEC pro­­ces­­sus sup­­pose le dérou­­le­­ment des
5 étapes sui­­vantes :
1. La consti­­tution d’un groupe de tra­­vail plu­­ri­­dis­­cip­­li­­naire ;
2. la formalisation du pro­­ces­­sus de pro­­duc­­tion à étu­­dier : for­­mu­­la­­tion
des atten­­dus étape par étape en matière de confor­­mité pro­­duit ;
3. l’iden­­ti­­fi­­cation des défaillances poten­­tielles en matière de qua­­lité ;
4. l’éva­­lua­­tion de ces défaillances et la déter­­mi­­na­­tion de leur criticité ;
5. l’iden­­ti­­fi­­cation des actions de maîtrise des risques.
Cette ana­­lyse des défaillances du pro­­ces­­sus revient à répondre de
la façon la plus complète pos­­sible aux ques­­tions simples :
✓✓ Qu’est-­ce qui peut défaillir sur le pro­­ces­­sus, quelles sont les non
confor­­mi­­tés qui pour­­raient apparaitre à chaque étape ?
✓✓ Quelle serait la fré­­quence de ces ano­­ma­­lies ?
✓✓ Quels peuvent être ses effets sur le client ou sur la suite du pro­­ces­­sus ?
✓✓ Ces effets sont-­ils graves ?
✓✓ Quelles peuvent en être les causes ?
✓✓ Comment peut-­on y remé­­dier ?
✓✓ Avons-­nous un moyen de détecter ses non confor­­mi­­tés avant qu’elles
ne passent à l’ étape sui­­vante ?
De manière idéale, l’AMDEC pro­­ces­­sus est réa­­li­­sée en phase de
concep­­tion du pro­­ces­­sus, mais il est pos­­sible de la réa­­li­­ser sur un
pro­­ces­­sus exis­­tant pour prendre du recul, vali­­der et opti­­mi­­ser le plan
de sur­­veillance en place.
152
1. Constituer un groupe de tra­­vail
Une étude AMDEC est un tra­­vail de groupe, composé, selon les
cas, du pilote de l’AMDEC, d’une per­­sonne qui connaît bien la
méthode et qui sera l’ani­­ma­­teur du groupe, des opé­­ra­­teurs et du
chef de pro­­duc­­tion qui sont des experts du process étu­­dié et/ou du
pro­­duit, ainsi que d’un res­­pon­­sable déci­­sion­­naire. Le groupe est
complété de per­­sonnes qui apportent une exper­­tise ou un éclai­­rage

Savoirs
sur le sujet (ser­­vice qua­­lité, ser­­vice après vente, mar­­ke­­ting et/ou
commer­­ciaux etc.).

2. Pré­­pa­­rer l’étude, la for­­ma­­li­­sa­­tion du pro­­ces­­sus


Avant de se lan­­cer dans la réa­­li­­sa­­tion prop­­re­­ment dite des AMDEC,
le res­­pon­­sable de l’AMDEC s’assure que le groupe a tous les élé­­ments
pour connaître pré­­ci­­sé­­ment le sys­­tème étu­­dié (pro­­duit ou pro­­ces­­sus)
et son envi­­ron­­ne­­ment. Ces infor­­ma­­tions sont géné­­ra­­le­­ment, pour le
pro­­ces­­sus, le des­­crip­­tif pré­­cis du pro­­ces­­sus par étapes.
Le pro­­ces­­sus est décom­­posé et chaque étape est asso­­ciée à des
cri­­tères de confor­­mité-pro­­duit attendue (liés aux spé­­ci­­fi­­ca­­tions pro­­
duits). 

Savoir-faire
Un his­­to­­rique du fonc­­tion­­ne­­ment concer­­nant le sujet à ana­­ly­­ser
(retour et plaintes des clients, défauts de fabri­­ca­­tion, arrêts de pro­­
duc­­tion…) est éta­­bli. Un plan­­ning est for­­ma­­lisé.

3. Réa­­li­­ser l’ana­­lyse des défaillances


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Une fois la pré­­pa­­ra­­tion réa­­li­­sée, l’étude des défaillances prop­­re­­


ment dites peut démar­­rer. On recherche à ce stade les dif­­fé­­rentes
non-confor­­mi­­tés pos­­sibles à chaque étape du pro­­ces­­sus, ainsi que les
consé­­quences de ces non confor­­mi­­tés, sur le client en priorité, mais
éga­­le­­ment sur les étapes sui­­vantes du process.
Le groupe de tra­­vail étu­­die ensuite les causes pos­­sibles de ces
défaillances (un mode de défaillance peut résul­­ter de la combi­­nai­­
son de plu­­sieurs causes, une cause peut être à l’ori­­gine de plu­­sieurs
modes de défaillances). Pour cela, il est pos­­sible ici encore d’uti­­li­­ser
aussi la méthode 5M : Moyens de pro­­duc­­tion, Matière pre­­mière,
Savoir-être

Milieu, Méthode de fabri­­ca­­tion, Main d’œuvre.

153
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale
La méthode AMDEC...
Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

On ter­­mine l’étude en recen­­sant, pour chaque non-­conformité


poten­­tielle, le dis­­po­­si­­tif de contrôle prévu qui per­­met­­tra, si la non-
­conformité apparait, de la détecter et de la blo­­quer avant qu’elle ne
passe au stade sui­­vant : contrôles pro­­duit, auto­contrôle, etc.

4. L’éva­­lua­­tion de ces défaillances et la déter­­mi­­na­­tion


de leur criticité
Les non-­conformités poten­­tielles repé­­rées, il est pos­­sible de les coter
et de les hié­­rar­­chi­­ser en tenant compte de leurs effets, de leurs causes
iden­­ti­­fiées et du dis­­po­­si­­tif de contrôle prévu. Cette ana­­lyse va per­­
mettre de repérer les étapes du pro­­ces­­sus les plus cri­­tiques et de pro­­
po­­ser alors les actions pour y remé­­dier.
Le cal­­cul de la criticité de chaque non-­conformité se fait en
effectuant le pro­­duit des notes de gra­­vité, pro­­ba­­bi­­lité d’appa­­ri­­tion et
de non-détec­­tion des défaillances.
Criticité = occur­­rence × gra­­vité × non-­détection

• occurren­ce ou pro­­ba­­bi­­lité d’appa­­ri­­tion :  on estime la fré­­


quence à laquelle la défaillance est sus­­cep­­tible de se repro­­duire.
Plus la pro­­ba­­bi­­lité est éle­­vée, plus la note est impor­­tante.
• gra­­vité : elle exprime l’impor­­tance de l’effet sur le client ; plus
la non-­conformité va avoir un impact grave sur le client, plus
la note est impor­­tante.
• non-­détection : elle exprime la non-effi­­ca­­cité du sys­­tème à
détecter la non-­conformité si elle appa­­raît ; moins la détec­­tion
est fiable, plus la note est impor­­tante
Le groupe de tra­­vail peut défi­­nir d’autres cri­­tères, mais il va sur­­
tout s’assu­­rer que chaque cri­­tère est éva­­lué dans une plage de notes
pré­­dé­­fi­­nies.
Ci-après, 3 grilles de cota­­tion gra­­duées de 1 à 5 ; seuls les niveaux
1, 3 et 5 sont pré­­sen­­tés.
Remarque : cer­­taines grilles affutent la cota­­tion avec 10 niveaux.

154
Tableau 5.19 ■ Exemple de grille de cota­­tion
Occurrence
Note Note Note Pro­­ba­­bi­­lité de
ou pro­­ba­­bi­­lité Gra­­vité
F G D non-­détection
d’appa­­ri­­tion
Perte du client
Non-­conformité régle­­
Aucune pro­­ba­­bi­­lité
5 Per­­manente 5 men­­taire 5
de détec­­tion
Fortes pertes finan­­

Savoirs
cières
Insa­­tis­­faction client Un sys­­tème de
forte détec­­tion est en
3 Fré­­quente 3 3
Per­­tur­­ba­­tion du pro­­ place mais n’est
ces­­sus en aval pas infaillible
Peu grave pour le Le sys­­tème de
1 Rare 1 client ; occa­­sionne 1 détec­­tion est
une irri­­ta­­tion infaillible

Exemple d’AMDEC processus


La grille ci-­dessous pré­­sente une AMDEC d’une entre­­prise qui
fabrique des meubles sur mesure, et s’inté­­resse à deux étapes du
pro­­ces­­sus : la découpe du bois et le condi­­tion­­ne­­ment.

Savoir-faire
On note ici par exemple la non-­conformité poten­­tielle, la cause la
plus pro­­bable et la consé­­quence l’impact de la non-­conformité.
La criticité est ensuite cal­­cu­­lée en s’appuyant sur le tableau de
cota­­tion donné ci-­dessus.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Mesures
pré­­ven­­
Moyens
Étape Non- Cause tives cor­­
Effet de la de Criticité
du pro­­ ­conformité de la rec­­tives
défaillance détec­­
ces­­sus pro­­duit défaillance mélio­­ra­­
tion
tives
G O D C
Découpe Dimen­­sion Mau­­vais Insa­­tis­­faction Contrôle 5 3 3 45
bois non conforme réglage client forte aléa­­toire
machine ; Coûts sup­­ non for­­
déréglage plé­­men­­taires ma­­lisé À déter­­mi­­ner
machine
Savoir-être

Condi­­ Erreur Erreur Insa­­tis­­faction Aucun 3 3 3 27


tion­­ne­­ d’iden­­ti­­fi­­ humaine client contrôle
ment cation for­­ma­­lisé

155
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale
La méthode AMDEC...
Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

Dans ce tableau la criticité maximale est de 75 (5×5×5) puisque la


gra­­vité, l’occur­­rence, la détec­­tion sont éva­­luées de 1 à 5.
On peut fixer un seuil de criticité inac­­cep­­table. Par exemple, trai­­ter
toute non-­conformité supé­­rieure à 27. Ici, les deux non-­conformités
poten­­tielles sont à étu­­dier pour en réduire la criticité.

5. Réduire la criticité des défaillances


L’AMDEC est une méthode de pilo­­tage de l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue
qui va au-­delà des simples aspects d’ana­­lyse de risques. C’est un très
bon outil de commu­­ni­­ca­­tion et de sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion du per­­son­­nel aux
consé­­quences d’une non-­qualité en pro­­duc­­tion, puisque ce travail
est fait en groupe de tra­­vail. Elle va per­­mettre de faire res­­sor­­tir les
points faibles de chaque pro­­ces­­sus étu­­dié.
À par­­tir de don­­nées obte­­nues, on déter­­mine des actions à
mettre en œuvre afin de réduire les criticités les plus impor­­tantes.
On tra­­vaille en priorité en agis­­sant sur les causes poten­­tielles pour
évi­­ter l’appa­­ri­­tion de la défaillance. Si cela n’est pas pos­­sible ou
pas suf­­fi­­sant, on agit sur les contrôles qui permettront d’arrêter
la défaillance. Il peut s’agir de mettre en œuvre des modi­­fi­­ca­­tions
tech­­no­­lo­­giques ou orga­­ni­­sa­­tion­­nelles du pro­­ces­­sus. Dans cer­­tains
cas, il est pos­­sible d’ima­­gi­­ner des sys­­tèmes anti erreurs (poka-­yoke)
pour faire en sorte qu’il ne soit pas pos­­sible de pro­­duire une non-
­conformité.
Les actions, pour être effi­­caces, doivent faire l’objet d’un
suivi. On éta­­blit ainsi :
✓✓ un plan d’action ;
✓✓ un res­­pon­­sable d’action ;
✓✓ un délai et un bud­­get.
La criticité est rééva­­luée après mise en place de l’action et retour
des résul­­tats. Une fois les actions de maî­­trise des risques mises en
place, on rééva­­lue la criticité des pro­­ces­­sus selon des para­­mètres
nou­­veaux. Ce tra­­vail implique donc une per­­pé­­tuelle remise en

156
cause de l’exis­­tant et un suivi rigou­­reux d’un point de vue plan
d’action/impact des plans d’action. L’AMDEC doit constam­­ment
être chal­­len­­gée afin de revoir sa per­­ti­­nence. Il s’agit de pour­­suivre la
démarche en uti­­li­­sant la méthode PDCA.

Exemple d’AMDEC processus

Savoirs
Repre­­nons l’exemple pré­­cé­­dent après les mesures prises pour réduire la
criticité des défaillances.

Non confor­­mi­­ Criticité Occur­­ Non


Actions Gra­­vité Criticité
tés à trai­­ter ini­­tiale rence détec­­tion
Découpe : 45 1 Réglage 5 3 1 15
Erreur dimen­­sion machine
Entre­­tien pré­­
ven­­tif
2 Contrôle
for­­ma­­lisé des
pièces (enre­­
gis­­tre­­ment
sur le bon de
fabrication)
Erreur d’iden­­ 27 Auto­contrôle 3 3 1 9

Savoir-faire
ti­­fi­­cation
(étiquetage)

Nous voyons dans cet exemple que les criticités sont réduites de 45 à 15
et de 27 à 9 en agis­­sant sur les causes et/ou les contrôles.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

CC Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

Prin­­cipes clÉs

L’ana­­lyse des risques QSSE débouche sur deux axes de tra­­vail qui
ont pour but de réduire le niveau de risques à un niveau accep­­table :
celui de la pro­­tec­­tion (mettre en œuvre des actions pour dimi­­nuer la
gra­­vité des risques) et celui de la pré­­ven­­tion (réduire la pro­­ba­­bi­­lité
d’appa­­ri­­tion en agis­­sant sur la cause).
Savoir-être

157
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale
La méthode AMDEC...
Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

La car­­to­­gra­­phie des risques


Une fois l’éva­­lua­­tion des risques pro­­fes­­sion­­nels réa­­li­­sée, l’ana­­
lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale ini­­tiale ter­­mi­­née et les AMDEC ­processus
finalisées, le res­­pon­­sable QSSE a iden­­ti­­fié les risques QSSE ini­­
tiaux les plus importants. Ce sont ceux dont la criticité est la
plus forte : leur pro­­ba­­bi­­lité d’appa­­ri­­tion est la plus grande et/
ou leur gra­­vité, en terme de consé­­quences, est la plus forte.
Il est alors pos­­sible de repré­­sen­­ter les risques QSSE les plus impor­­
tants, plus par­­ti­­cu­­liè­­re­­ment ceux qui sont inac­­cep­­tables, dans une
car­­to­­gra­­phie des risques.

Figure 5.5 ■ Cartographie des risques QSSE


Gravité

Forte
Risque initial
inacceptable
Moyenne

Faible
Probabilité
d’apparition
Faible Moyenne Forte

Le tableau ci-­dessous pré­­sente 3 exemples de risques QSSE


majeurs dans une acti­­vité.

Tableau 5.20 ■ Exemples de risques QSSE majeurs

Qualité
Acti­­vité Opé­­ra­­tion Risque Situa­­tion dan­­ Occur­­ Gra­­vité
ge­­reuse rence
Production Dosage des Poids non Ana­­lyse faus­­ MOYENNE FORTE
pro­­duits conforme sée

158
Sécu­­rité
Acti­­vité Opé­­ra­­tion Risque Situa­­tion dan­­ Occur­­ Gra­­vité
ge­­reuse rence
Pro­­duc­­tion Ana­­lyse Chi­­mique Inha­­la­­tion du FORTE FORTE
d’échan­­ pro­­duit chi­­ Ana­­lyse Intoxi­­ca­­
tillons mique sans jour­­na­­lière tion de
mesures de l’opé­­ra­­
pro­­tec­­tion

Savoirs
teur
Envi­­ron­­ne­­ment
Acti­­vité Opé­­ra­­tion Impact Situa­­tion dan­­ Occur­­ Gra­­vité
ge­­reuse rence
Logis­­tique Déchar­­ge­­ Pol­­lu­­tion Déchar­­ge­­ FORTE FORTE
ment de des eaux ment dans Déchar­­ Pol­­lu­­
liquides et sols une zone ge­­ment tion de
inflam­­mables sans réten­­tion toutes les la rivière
et sans sys­­ heures à proxi­­
tème d’obtu­­ mité du
ra­­tion
lieu de
déchar­­
ge­­ment

Savoir-faire
Agir sur la pro­­tec­­tion et la pré­­ven­­tion
Pré­­vision
La pré­­vi­­sion consiste à iden­­ti­­fier tous les risques QSSE liés à une
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

acti­­vité et à les coter en termes de gra­­vité et de pro­­ba­­bi­­lité pour


abou­­tir à une car­­to­­gra­­phie des risques.
La car­­to­­gra­­phie est le point de départ du pro­­gramme de pré­­
ven­­tion qui per­­met de réduire les risques initiaux à un niveau
accep­­table. Nous avons pré­­vu les risques et il faut main­­te­­nant
agir en pro­­tec­­tion (mise à dis­­po­­si­­tion d’équi­­pe­­ments) et en pré­­
ven­­tion (mesures orga­­ni­­sa­­tion­­nelles pour pré­­ve­­nir le risque) : ces
deux actions complé­­men­­taires sont sou­­vent regroupés dans le
terme « pré­­ven­­tion ».

Pro­­tec­­tion
Savoir-être

Pour une démarche opti­­male de pré­­ven­­tion des risques pro­­fes­­sion­­


nels, une bonne pro­­tec­­tion doit être recher­­chée afin de réduire les
159
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale
La méthode AMDEC...
Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

consé­­quences d’un acci­­dent. Le choix des équi­­pe­­ments est déter­­


miné en fonc­­tion du risque et des condi­­tions de réa­­li­­sa­­tion des
tâches à accom­­plir.
Dans la car­­to­­gra­­phie des risques, on agit sur l’échelle de la gra­­
vité.

Figure 5.6 ■ Réduire la gravité des risques par la protection

Gravité

Forte

Moyenne Risque résiduel


Agir sur les
conséquences

Faible
Probabilité
d’apparition
Faible Moyenne Forte

Exemples de mesures de pro­­tec­­tion


• Dans le tableau ci-­dessus, en sécu­­rité, la toxi­­cité des pro­­duits
chi­­miques repré­­sente un dan­­ger pour la santé des uti­­li­­sa­­teurs.
La mise en place d’une sorbonne per­­met une mani­­pu­­la­­tion
sécu­­risée puis­­qu’elle capte, confine et extrait vers l’exté­­rieur les
éma­­na­­tions chi­­miques.
• En envi­­ron­­ne­­ment, en cas de déver­­se­­ment de liquides inflam­­
mables, la mise en place d’un obtu­­ra­­teur anti-­pollution per­­met
de rete­­nir le pro­­duit le temps qu’il soit pompé ou de le dévier
vers un bas­­sin de réten­­tion afin d’évi­­ter une pol­­lu­­tion.
• Dans le cadre de la non-qua­­lité, on peut pré­­voir un contrôle pour
arrê­­ter au plus tôt la non-­conformité donc en réduire les consé­­
quences chez le client.

160
Pré­­ven­­tion
La pré­­ven­­tion cherche à dimi­­nuer la pro­­ba­­bi­­lité d’appa­­ri­­tion. La
mesure de pré­­ven­­tion est un moyen qui éli­­mine ou réduit un risque :
on agit ici sur les causes.
Dans la car­­to­­gra­­phie des risques, on agit sur l’échelle de la pro­­
ba­­bi­­lité d’occur­­rence.

Savoirs
Figure 5.7 ■ Réduire la fréquence des risques par la prévention

Gravité
Risque résiduel
Forte

Moyenne

Prévention :
Faible
agir sur
les causes Probabilité
d’apparition
Faible Moyenne Forte

Savoir-faire
Exemple de mesures de pré­­ven­­tion
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

• Dans notre exemple, en sécu­­rité, on peut réduire  le risque


d’inha­­la­­tion en for­­mant le per­­son­­nel aux risques chi­­miques et
en lui trans­­met­­tant des consignes de sécu­­rité indi­­quant les EPI
à por­­ter, les réflexes à avoir en mode dégradé ou d’urgence. 
• Face au risque qua­­lité, on peut for­­mer les opé­­ra­­teurs et sen­­
si­­bi­­liser les four­­nis­­seurs, affi­­cher clai­­re­­ment les dosages pour
dimi­­nuer le risque d’erreur et mettre en place une main­­te­­nance
pré­­ven­­tive pour évi­­ter le déréglage des machines.
• Afin de réduire le risque d’épan­­dage, en envi­­ron­­ne­­ment, on va
rédi­­ger avec le trans­­por­­teur un pro­­to­­cole de sécu­­rité pré­­ci­­sant
toutes les mesures à prendre lors du déchar­­ge­­ment des pro­­
duits et sen­­si­­bi­­liser le per­­son­­nel en interne au respect étapes
Savoir-être

liées au déchar­­ge­­ment et à l’uti­­li­­sation des sys­­tèmes d’obtu­­


ra­­tion.

161
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale
La méthode AMDEC...
Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

Obte­­nir des risques rési­­duels accep­­tables


Au final, agir sur la pré­­ven­­tion ou la pro­­tec­­tion nous per­­met
d’atteindre un niveau de risque accep­­table. L’effi­­ca­­cité des deux
actions menées dans le cadre d’un pro­­gramme glo­­bal de pré­­ven­­tion
peut être mesu­­rée par une nou­­velle cota­­tion des risques.

Figure 5.8 ■ Passer de risques initiaux inacceptables à des risques


résiduels acceptables

Q : contrôle automatique des


poids avec alerte
S : mise en place d’une Risque résiduel
sorbonne inacceptable
Gravité E : mise en place d’un
obturateur anti-pollution

Forte
Protection : Q : formation des opérateurs
agir sur les S : formation du personnel aux
effets risques chimiques, transmission
des consignes de sécurité
Moyenne E : sensibilisation du personnel
et des transporteurs aux risques
Risque résiduel pendant le déchargement
acceptable

Faible Prévention :
agir sur les
causes Probabilité
d’apparition
Faible Moyenne Forte

Nous allons détailler dans le cha­­pitre sui­­vant les actions types


que nous pou­­vons enga­­ger pour réduire l’appa­­ri­­tion des risques
en agis­­sant sur les causes, et comment le for­­ma­­li­­ser dans un pro­­
gramme de pré­­ven­­tion. Tout cela sous l’impul­­sion d’une direc­­tion
enga­­gée dans une poli­­tique de pré­­ven­­tion.

162
Tableau 5.21 ■ Maîtrise des risques QSSE : synthèse

Actions
Gra­­ Pro­­ba­­ Risque Actions Risque
de pro­­tec­­ Pro­­ba­­
Risques vité bi­­lité ini­­tial de pré­­ Gra­­vité rési­­
tion ou de bi­­lité
G P GxP ven­­tion duel
contrôle
Qua­­lité Forte Moyenne Inac­­ Autocontrôle Réglage Moyenne Faible Accep­­
Poids non cep­­table auto­­ma­­tique machine table
conforme des poids For­­ma­­tion
avec alerte opé­­ra­­teur
Santé- Forte Forte Inac­­ Sorbonne Per­­son­­nel Faible Moyenne Accep­­
­Sécurité cep­­table nor­­ma­­li­­sée et formé table
Inha­­la­­tion contrô­­lée Consignes

163
de pro­­duit Enre­­gis­­tre­­ de sécu­­rité
chi­­mique ment des
contrôles
Envi­­ron­­ Forte Forte Inac­­ Obtu­­ra­­teur Pro­­to­­cole Faible Moyenne Accep­­
ne­­ment cep­­table anti-­pollution de sécu­­rité table
Épandage Réten­­tion Sen­­si­­bi­­li­­
de pro­­ sa­­tion du
duits dan­­ per­­son­­nel
ge­­reux

Savoir-être Savoir-faire Savoirs


Savoirs
Cha­­pitre 6

Mettre en place
des pro­­grammes
de pré­­ven­­tion

Savoir-faire
Les ques­­tions aux­­quelles répond ce cha­­pitre
◆◆ Quel pro­­gramme de pré­­ven­­tion mettre en place?
◆◆ Comment assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel pour réduire
les risques QSSE?
◆◆ Quels stan­­dards QSSE défi­­nir pour aider les col­­la­­bo­­ra­­teurs
sur le ter­­rain?
◆◆ Comment gérer au mieux le maté­­riel ?
◆◆ Dans quel envi­­ron­­ne­­ment faire tra­­vailler son
per­­son­­nel ?
◆◆ Comment gérer les entre­­prises exté­­rieures et les
four­­nis­­seurs ?
◆◆ Comment gérer l’inter­­face avec les clients dans les
Savoir-être

pro­­ces­­sus commer­­ciaux ?

165
6 • Mettre en place des Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
pro­­grammes de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…
Gérer les four­­nis­­seurs
Gérer les entre­­prises exterieures…
Garan­­tir la revue de contrat…

CC Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion 

Prin­­cipes clÉs

Le pro­­gramme de pré­­ven­­tion consiste à pla­­ni­­fier les actions pré­­


ven­­tives qui vont être mises en place dans l’entre­­prise pour réduire
les risques à un niveau accep­­table. Engagé sous l’impul­­sion de la
direc­­tion, ce pro­­gramme est un pre­­mier pas incontour­­nable pour
pro­­gres­­ser.

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue


La mise en place d’une démarche QSSE démarre sous l’impul­­sion de
la direc­­tion et s’appuie sur un pro­­gramme de pré­­ven­­tion. Face aux
impé­­ra­­tifs de la régle­­men­­ta­­tion et sa mise en confor­­mité, des résul­­tats
des ana­­lyses des risques SSE ainsi que des risques de non qua­­lité (qui
suit bien sûr une écoute des besoins des clients), l’entre­­prise s’orga­­nise
pour réduire au maxi­­mum ses risques en agis­­sant, nous l’avons vu, sur
deux axes complé­­men­­taires : la pro­­tec­­tion et la pré­­ven­­tion.
Pour réduire les risques, nous tra­­vaillons à nou­­veau sur les 5 M.
✓✓ Ma­in d’œuvre : compé­­tence et responsabilisation du per­­son­­nel ;
✓✓ Méthodes : for­­ma­­li­­sa­­tion des bonnes pra­­tiques, la mise en place
d’une orga­­ni­­sa­­tion adap­­tée ;
✓✓ Moyens : mise à dis­­po­­si­­tion de moyens, maté­­riels per­­for­­mants ;
✓✓ Milieu : créa­­tion d’envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail sécu­­ri­­sant, adapté ;
✓✓ Matières pre­­mières : tra­­vail en amont sur les four­­nis­­seurs afin
qu’ils four­­nissent des pro­­duits conformes aux attentes.
Des priorités sont fixées, des objectifs définis. Les résultats
sont mesurés. Un bilan valide les acquis et redéfinit, si besoin, les
objectifs.

166
On ajoute cou­­ram­­ment à ces cri­­tères ceux du Mana­­ge­­ment
moteur ainsi que la Mesure qui per­­met de véri­­fier l’effi­­ca­­cité des
actions enga­­gées pour maî­­tri­­ser les risques des pro­­ces­­sus clés.

Figure 6.1 ■ Les étapes de la démarche de prévention


Engagement de la
direction

Savoirs
Analyse des risques SST
Analyse des impacts significatifs en Analyse de la conformité
environnement réglementaire
Analyse des risques qualité Veille réglementaire
Écoute client

Risques clés
QSSE

Politique de
prévention

Objectifs risques
Actions sous- Compétences résiduels Système
traitants Responsabilités documentaire

Savoir-faire
Processus maîtrisés

Gestion du matériel, des


moyens et du milieu Résultats Mesures
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Bilan

Une fois cette étape réus­­sie, l’entre­­prise peut s’enga­­ger dans


une démarche réelle d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue basée sur le pro­­grès
continu, que nous abor­­de­­rons dans le cha­­pitre 9.

Une poli­­tique de pré­­ven­­tion


À la lec­­ture des résul­­tats de l’état des lieux (bilan régle­­men­­taire,
Savoir-être

ana­­lyse de risques en SST, ana­­lyse des impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux


et ana­­lyse de don­­nées internes et externes en qua­­lité), la direc­­tion
déter­­mine sa poli­­tique QSSE de pré­­ven­­tion, et plus concrè­­te­­ment les

167
6 • Mettre en place des Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
pro­­grammes de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…
Gérer les four­­nis­­seurs
Gérer les entre­­prises exterieures…
Garan­­tir la revue de contrat…

objec­­tifs mesu­­rables à atteindre. Ainsi, la poli­­tique QSSE exprime


les orien­­ta­­tions don­­nées par la direction dans ces domaines, elle
donne le sens de la démarche : c’est la réfé­­rence per­­ma­­nente pour les
discours et les actions du res­­pon­­sable QSSE.

Exemple de poli­­tique de pré­­ven­­tion QSSE


« Notre société, CELY, a pour objec­­tif d’assu­­rer la qua­­lité de nos
pro­­duits tout en pré­­ser­­vant l’envi­­ron­­ne­­ment et la santé-­sécurité
de nos sala­­riés, et ce en nous appuyant sur la régle­­men­­ta­­tion
appli­­cable et sur des mesures per­­ma­­nentes de pré­­ven­­tion.
Plus spé­­ci­­fi­­que­­ment, notre poli­­tique de pré­­ven­­tion QSSE, éla­­bo­­
rée après une ana­­lyse des risques QSSE de nos acti­­vi­­tés, s’arti­­
cule autour des cinq axes sui­­vants :
1. Véri­­fier que l’ensemble de nos équi­­pe­­ments est normalisé,
adap­­té et contrô­­lé.
2. Mettre en place des res­­sources et une orga­­ni­­sa­­tion interne pour
assu­­rer une main­­te­­nance préventive sys­­té­­ma­­tique de nos équi­­
pe­­ments.
3. Rédi­­ger des pro­­cé­­dures et des consignes les faire connaître
aux sala­­riés et en véri­­fier régu­­lièrement la bonne compré­­hen­­
sion, et leur appli­­ca­­tion.
4. Iden­­ti­­fier, gérer les compé­­tences néces­­saires en matière de
QSSE, dé­terminer les for­­ma­­tions et sen­­si­­bi­­li­­sa­­tions néces­­
saires et s’assu­­rer de leur efficacité.
5. Accompagner nos équipes par un mana­­ge­­ment exem­­plaire et
faci­­li­­tant.
Ces axes de tra­­vail doivent nous aider à réduire nos risques QSSE
à un niveau accep­­table, garan­­tir la satis­­faction de nos clients à
tous les coups, assu­­rer la sécu­­rité de nos sala­­riés au quo­­ti­­dien
et réduire nos impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux à un niveau rai­­son­­
nable. »
Mon­­sieur X, président de CELY

168
Se fixer des objec­­tifs mesu­­rables
Une fois les grandes orien­­ta­­tions don­­nées par la direc­­tion à tra­­vers
la poli­­tique QSSE, il est impor­­tant de fixer des objec­­tifs de pro­­grès
mesu­­rables. Chaque objec­­tif sera par la suite asso­­cié à une valeur
cible qui for­­mule les valeurs concrètes à atteindre. Cette approche
assure la mise en œuvre opé­­ra­­tion­­nelle de la poli­­tique de l’entre­­

Savoirs
prise.
Les objec­­tifs et cibles per­­mettent de pas­­ser de l’inten­­tion à
l’action. Ils peuvent être décli­­nés par ate­­lier ou par acti­­vité. Les
objec­­tifs dans ce cadre sont sou­­vent liés à la réduc­­tion de la criticité
des risques. En effet, à tra­­vers des mesures de pré­­ven­­tion, on cherche
à réduire les risques et leur criticité.

Exemples d’objec­­tifs QSSE


Domaine QSSE Objectif Cible
Qualité Sup­­pri­­mer les défauts poten­­tiels Criticité < 30
de ser­­rage
Criticité ini­­tiale : 80

Savoir-faire
Santé-­sécurité Réduire les acci­­dents dus aux Réduire le risque à
cou­­pures un niveau accep­­
Criticité inac­­cep­­table table
Envi­­ron­­ne­­ment Sup­­pri­­mer le risque de déver­­ Réduire le risque à
se­­ment de pro­­duits toxiques au un niveau accep­­
déchar­­ge­­ment table
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For­­ma­­li­­ser son pro­­gramme de pré­­ven­­tion


L’étape de pla­­ni­­fi­­ca­­tion se ter­­mine par la for­­ma­­li­­sa­­tion d’un plan
d’action qui déter­­mine qui fera quoi et dans quel délai. Le plan
d’action per­­met de for­­ma­­li­­ser les actions à mettre en œuvre pour
atteindre les objec­­tifs fixés, les moyens nécessaires pour réus­­sir, ainsi
que les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés asso­­ciées. Il peut être notam­­ment complété
par des fiches d’action. Une fois validé par la direc­­tion, sa réa­­li­­sa­­tion
Savoir-être

est sui­­vie régu­­liè­­re­­ment.

169
Orien­­ta­­tions Res­­pon­­ Délai de État
Objec­­tifs
de la Actions sable de réa­­li­­sa­­ d’avan­­
annuels
poli­­tique l’action tion ce­­ment
6 • Mettre en place des

Sécu­­rité Réduire les acci­­ Main œuvre : cla­­ri­­fier les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés Direc­­tion 1 mois Réa­­lisé
Réduire le dents dus aux cou­­ QSSE et mettre en place des relais pour
pro­­grammes de pré­­ven­­tion

risque de cou­­ pures à un niveau le contrôle du port des gants


pure en sen­­si­­bi­­ modéré Mettre en œuvre une sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion au Mana­­gers 2 mois Réa­­lisé
li­­sant le per­­son­­ Criticité <10 port des gants pour chaque poste à
nel au port des risque
gants Méthode : for­­ma­­li­­ser à tra­­vers des Res­­pon­­sable 6 mois En cours
consignes les EPI à por­­ter par poste de QSSE et
tra­­vail mana­­gers

170
Milieu : mettre une signa­­lé­­tique sur Ser­­vice main­­ 3 mois En cours
chaque poste à risque te­­nance
Gérer le matériel

Moyens : four­­nir des gants aux normes Cor­­res­­pon­­ 3 mois Réa­­lisé


et adap­­tés aux risques dants QSSE
Gérer les four­­nis­­seurs

Matière/Maté­­riel : véri­­fier le bon état des Cor­­res­­pon­­ 3 mois Réa­­lisé


EPI, leur date de péremp­­tion et/ou leur dants QSSE
durée d’uti­­li­­sation
Garan­­tir la revue de contrat…

Envi­­ron­­ne­­ment Sup­­pri­­mer les Main œuvre : mettre en œuvre une sen­­ Res­­pon­­sable 3 mois A réa­­li­­ser
Le système documentaire QSSE

Réduire les risques de déver­­se­­ si­­bi­­li­­sa­­tion aux risques liés au déchar­­ QSSE
Gérer les entre­­prises exterieures…

impacts sur ments ge­­ment


Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel

l’eau Objec­­tif : zéro acci­­


dent lié au déver­­
Exemple  de pro­­gramme de pré­­ven­­tion

se­­ment
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…
Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
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Méthodes : rédi­­ger une consigne de Cor­­res­­pon­­ 2 mois Réa­­lisé


déchar­­ge­­ment au poste dants QSSE
Élaborer des pro­­to­­coles de sécu­­rité
avec les trans­­por­­teurs

Milieu : ins­­tal­­ler un affi­­chage de vigi­­ Ser­­vice main­­ 6 mois En cours


lance dans la zone de déchar­­ge­­ment te­­nance

Moyens : s’assu­­rer de la pré­­sence sys­­ Ser­­vice main­­ 6 mois En cours


té­­ma­­tique d’un opé­­ra­­teur habi­­lité te­­nance
Matière/Maté­­riel : mettre en place une Ser­­vice main­­ 6 mois Réa­­lisé
réten­­tion et un obtu­­ra­­teur anti-­pollution te­­nance
Qua­­lité Sup­­pri­­mer les Main œuvre : qua­­li­­fier les per­­sonnes aux Res­­pon­­sable 3 mois A réa­­li­­ser
Pro­­duc­­tion de défauts poten­­tiels postes QSSE
non-­conformité de ser­­rage
Méthodes : inclure la notion de risque Mana­­gers de 2 mois En cours
Objec­­tif : dans la consigne de poste pro­­duc­­tion
criticité <40
Milieu : amé­­lio­­rer la lumi­­no­­sité au poste Res­­pon­­sable 1 mois A réa­­li­­ser

171
main­­te­­nance

Moyens : éta­­lon­­ner l’appa­­reil de Ser­­vice 1 mois A réa­­li­­ser


contrôle tous les mois main­­te­­nance

Matières pre­­mières / Matériel : agir sur la Ser­­vice achat 6 mois En cours


confor­­mité des matières pre­­mières

Savoir-être Savoir-faire Savoirs


6 • Mettre en place des Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
pro­­grammes de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…
Gérer les four­­nis­­seurs
Gérer les entre­­prises exterieures…
Garan­­tir la revue de contrat…

CC Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel

Prin­­cipes clÉs

Le res­­pon­­sable QSSE, en col­­la­­bo­­ra­­tion avec la direc­­tion des res­­


sources humaines, s’assure que cha­­cun dis­­pose bien des compé­­
tences clés afin de mener effi­­ca­­ce­­ment ses acti­­vi­­tés et appli­­quer
les consignes défi­­nies. Il véri­­fie ainsi la bonne ges­­tion des compé­­
tences au sein de l’entre­­prise. Mais avant même de par­­ler de
compé­­tence, il est impor­­tant que cha­­cun sache quelles sont les
res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés en matière de qua­­lité, de santé-sécu­­rité et d’envi­­
ron­­ne­­ment.

Cla­­ri­­fier l’orga­­ni­­sa­­tion en matière de QSSE 


Le res­­pon­­sable QSSE a une res­­pon­­sa­­bi­­lité et une auto­­rité défi­­nies
pour s’assu­­rer que le mana­­ge­­ment QSSE est mis en œuvre en tout
temps. Il est impli­­qué dans les futurs pro­­jets de la direc­­tion afin de
véri­­fier qu’elles n’auront aucune consé­­quence sur le mana­­ge­­ment
QSSE.
L’orga­­ni­­sa­­tion QSSE met en place les moyens adéquats et chaque
mana­­ger s’assure ensuite du respect des bonnes pra­­tiques et/ou alerte
en cas de man­­que­­ment aux exi­­gences QSSE ou de dérive.

Repérer les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés de cha­­cun


Pour garan­­tir la maî­­trise des risques, le responsable QSSE s’entoure
d’un per­­son­­nel tech­­nique et d’enca­­dre­­ment ayant l’auto­­rité et les res­­
sources néces­­saires pour accom­­plir ses fonc­­tions en QSSE. Il s’assure
éga­­le­­ment, en lien avec le res­­pon­­sable des res­­sources humaines, que
les col­­la­­bo­­ra­­teurs sont compé­­tents et bien for­­més au sys­­tème de
mana­­ge­­ment QSSE.

172
Plus concrè­­te­­ment, il s’agit de pré­­ci­­ser la res­­pon­­sa­­bi­­lité, l’auto­­
rité et les rap­­ports entre tous les membres du per­­son­­nel qui gèrent,
exé­­cutent ou véri­­fient les tra­­vaux tou­­chant la qua­­lité, la sécu­­rité et
l’envi­­ron­­ne­­ment. Un orga­­ni­­gramme per­­met­­tra d’avoir une lisi­­bilité
de l’orga­­ni­­sa­­tion et des liens entre les struc­­tures ou uni­­tés avec une
iden­­ti­­fi­­cation claire des res­­pon­­sables pour chaque acti­­vité.
La direction fixe les grands axes de la poli­­tique QSSE, le responsable

Savoirs
QSSE met en place le système de management et s’aide de relais pour
s’assu­­rer de la bonne appli­­ca­­tion des actions enga­­gées tout en col­­la­­bo­­
rant avec les autres ser­­vices, notam­­ment le ser­­vice de for­­ma­­tion, régle­­
men­­ta­­tion et commu­­ni­­ca­­tion, afin de faire vivre le sys­­tème.

For­­ma­­li­­ser les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés et les compé­­tences


requises des col­­la­­bo­­ra­­teurs

La qualification du per­­son­­nel
Le per­­son­­nel qui effec­­tue des tâches spé­­ci­­fiques en QSSE doit être
qua­­li­­fié sur la base d’un niveau d’études, d’une for­­ma­­tion, d’une

Savoir-faire
expé­­rience appro­­priée et/ou de compé­­tences démontrées. Cette
obli­­ga­­tion assure en par­­tie la maî­­trise des risques QSSE.
Dans cer­­tains cas, il faut iden­­ti­­fier des tech­­ni­­ciens « habi­­li­­tés »
et s’assu­­rer que seul ce per­­son­­nel aura accès aux zones néces­­si­­tant
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une habi­­li­­ta­­tion (habi­­li­­ta­­tion élec­­trique B2T pour les char­­gés de


tra­­vaux sous basse ten­­sion, auto­­ri­­sa­­tion de conduite d’appa­­reils de
levage…). Il est alors per­­tinent d’affi­­cher devant la zone consi­­dé­­
rée le nom des per­­sonnes habi­­li­­tées et d’inter­­dire l’accès aux autres
membres du per­­son­­nel.
Remarque : l’habi­­li­­ta­­tion suppose une qua­­li­­fi­­ca­­tion tech­­nique,
l’apti­­tude médi­­cale donnée par le méde­­cin du tra­­vail et une for­­ma­­
tion à la sécu­­rité adap­­tée à la tâche à réa­­li­­ser.

La fiche de fonc­­tion
Savoir-être

Une fiche de fonc­­tion per­­met de défi­­nir les mis­­sions QSSE ainsi


que les compé­­tences de cha­­cun néces­­saire pour tenir le poste.  Cette
fiche peut éga­­le­­ment conte­­nir les habi­­li­­ta­­tions spé­­ci­­fiques.

173
6 • Mettre en place des Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
pro­­grammes de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…
Gérer les four­­nis­­seurs
Gérer les entre­­prises exterieures…
Garan­­tir la revue de contrat…

Exemple de fiche de fonc­­tion du responsable QSSE


Mis­­sions essen­­tielles du poste
• Assis­­ter le direc­­teur dans la for­­mu­­la­­tion de la poli­­tique QSSE et sa mise en
œuvre
• Iden­­ti­­fier les exi­­gences clients (Qua­­lité), les risques (Santé-Sécu­­rité), les aspects
envi­­ron­­ne­­men­­taux signi­­fi­­ca­­tifs (Envi­­ron­­ne­­ment) et assu­­rer la veille régle­­men­­taire
• Par­­ti­­ci­­per à la défi­­ni­­tion des objec­­tifs QSSE en col­­la­­bo­­ra­­tion avec le comité de
direc­­tion
• Pilo­­ter les plans d’actions pour réduire les risques QSSE à un niveau accep­­
table et enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue
• Trans­­mettre les résul­­tats QSSE aux par­­ties inté­­res­­sées
• Sen­­si­­bi­­liser les cor­­res­­pon­­dants QSSE
• S’assu­­rer que les ana­­lyses des acci­­dents, inci­­dents et non confor­­mi­­tés QSSE
sur­­ve­­nus sur le site soient réa­­li­­sées pour enga­­ger des actions de pro­­grès
• Commu­­ni­­quer sur les thèmes QSSE à l’ensemble du per­­son­­nel
• Alerter en cas de dérives
Sous la res­­pon­­sa­­bi­­lité directe du direc­­teur
Inter­­lo­­cuteurs externes
–– Clients et four­­nis­­seurs ;
–– Auto­­ri­­tés : ins­­pec­­tion du tra­­vail, DREAL ;
–– Par­­ties inté­­res­­sées : asso­­cia­­tions, rive­­rains ;
–– Experts et orga­­nismes cer­­ti­­fi­­ca­­teurs.
Mis­­sions en Qua­­lité Santé-Sécu­­rité Envi­­ron­­ne­­ment
• Mettre en œuvre l’ana­lyse des risques QSSE, la mettre à jour
• Assu­­rer la confor­­mité régle­­men­­taire QSSE
• Déployer la poli­­tique QSSE
• Suivre l’avan­­ce­­ment des plans d’actions QSSE
• Pilo­­ter la ges­­tion des récla­­ma­­tions
• Construire et commu­­ni­­quer le tableau de bord QSSE
• Mettre en œuvre les pro­­cé­­dures QSSE en col­­la­­bo­­ra­­tion avec les mana­­gers et
autres moyens de pré­­ven­­tion/pro­­tec­­tion
• Réa­­li­­ser des audits régle­­men­­taires, sys­­tèmes et ter­­rains
• Réa­­li­­ser un plan de commu­­ni­­ca­­tion et d’ani­­ma­­tion QSSE
• Sen­­si­­bi­­liser le per­­son­­nel, ani­­mer la démarche QSSE : « 15 mn QSSE »…
• Ani­­mer le pro­­grès en déployant une culture de la réso­­lu­­tion de pro­­blème
• Construire, commu­­ni­­quer et  exploiter le tableau de bord QSSE
• Entre­­te­­nir les cer­­ti­­fi­­cations QSSE

174
Compé­­tences requises
• Connais­­sance de la régle­­men­­ta­­tion (code du tra­­vail et code de l’envi­­ron­­ne­­ment)
• Connais­­sance des réfé­­ren­­tiels ISO 9001, ISO 14001, OHSAS 18001
• Connais­­sance des méthodes de mana­­ge­­ment de l’envi­­ron­­ne­­ment, qua­­lité et
sécu­­rité
• Rédac­­tion et mise en forme de pro­­cé­­dures écrites
• Pra­­tique des outils QSSE clés (réso­­lu­­tion de pro­­blème, ana­­lyse de risques,
tableau de bord, approche pro­­ces­­sus, etc.)

Savoirs
• Audi­­teur QSSE

La matrice de compé­­tences
La matrice de compé­­tences est un docu­­ment qui syn­­thé­­tise, sous
la forme d’une liste, l’ensemble des res­­sources humaines dans les
domaines QSSE. Non seule­­ment la matrice de compé­­tences per­­
met de gérer l’ensemble des res­­sources allouées, et ce même en cas
de congés, mais elle offre de plus une vue glo­­bale des compé­­tences
de ces res­­sources et per­­met d’éva­­luer, par exemple, les besoins en for­­
ma­­tion.

Exemple de matrice

Savoir-faire
Domaines de compé­­tence
M. X Mme Y M. W Mme Z
QSSE
Inter­­ven­­tion sur les ins­­tal­­la­­tions élec­­triques
x x
Per­­sonnes habi­­li­­tées
Élaboration des bordereaux de suivi des
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

déchets x x
Étalon­­nage du maté­­riel x x
Auto-­contrôle pro­­duit x
….

L’accueil des nou­­veaux embau­­chés


Le res­­pon­­sable QSSE véri­­fie l’exis­­tence d’une pro­­cé­­dure détaillant
l’accueil d’un nou­­vel arri­­vant, compre­­nant :
✓✓ les informations géné­­rales et admi­­nis­­tra­­tives (valeurs de l’entre­­
Savoir-être

prise, règle­­ment inté­­rieur,…) ;


✓✓ le contexte régle­­men­­taire asso­­cié aux acti­­vi­­tés de l’entre­­prise ;

175
6 • Mettre en place des Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
pro­­grammes de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté
Gérer les four­­nis­­seurs
Gérer les entre­­prises exterieures
Garan­­tir la revue de contrat…

✓✓ le sys­­tème de mana­­ge­­ment de la qua­­lité, sécu­­rité et envi­­ron­­ne­­


ment s’il existe ;
✓✓ les règles d’hygiène et de sécu­­rité.
L’ensemble de ces infor­­ma­­tions peut être inté­­gré dans un livret
d’accueil.
Afin de s’assu­­rer de répondre aux exi­­gences du code du tra­­vail en
matière de for­­ma­­tion, le res­­pon­­sable QSSE véri­­fie que l’accueil est réa­­
lisé avant toute prise de poste. Il met en place une orga­­ni­­sa­­tion interne
défi­­nis­­sant qui fait quoi et sur­­tout qui informe sur quoi lors de l’arri­­vée
d’un nou­­vel embau­­ché. Celui-­ci ne pourra commen­­cer à tra­­vailler qu’à
condi­­tion que ce « par­­cours » d’inser­­tion soit mis en place.

Exemple de par­­cours d’inser­­tion

Figure 6.2 ■ Exemple de par­­cours d’inser­­tion


ÉTAPE 1 ÉTAPE 2 ÉTAPE 3
RESSOURCES HUMAINES RESPONSABLE QSSE MANAGER

Les règles de circulation des


Les comportements et les gestes
véhicules et engins de toute nature
Présentation de l’entreprise les plus sûrs en ayant recours, si
sur les lieux de travail et dans
possible, à des démonstrations
l’établissement
Les modes opératoires retenus s’ils
Les chemins d’accès aux lieux
Valeurs de l’entreprise ont une incidence sur sa sécurité ou
dans lesquels il est appelé à
celle des autres travailleurs
travailler ainsi qu’aux locaux
sociaux Le fonctionnement des dispositifs
Qualifications/Formations de protection et de secours et les
enQSSE Les issues et dégagements de
motifs de leur emploi
secours à utiliser en cas de sinistre

Les consignes d’évacuation, en cas


notamment d’explosion, de
dégagements accidentels de gaz ou
liquides inflammables ou toxiques,
si la nature des activités exercées
le justifie

Le mana­­ger s’aide éga­­le­­ment de consignes  de sécu­­rité réa­­li­­sées


pour chaque poste de tra­­vail (qui découle de l’EvRP : éva­­lua­­tion des
risques du per­­son­­nel, pré­­sen­­tée dans le cha­­pitre 5).

176
Dans le cadre d’un sys­­tème QSSE, il est bien sûr per­­tinent d’élar­­
gir cette obli­­ga­­tion et cette pra­­tique aux domaines de la qua­­lité et
de l’envi­­ron­­ne­­ment. Nous pro­­posons ci-­après un exemple de pro­­cé­­
dure d’accueil QSSE pour les nouveaux embauchés, les stagiaires ou
les intérimaires (mais également les visiteurs concernés par l’étape
2), ainsi qu’un exemple de consigne de poste où le col­­la­­bo­­ra­­teur va
décou­­vrir les risques QSSE de son acti­­vité.

Savoirs
Exemple de pro­­cé­­dure d’accueil des nou­­veaux
embau­­chés
Procédure Ver­­sion 1
formation nou­­vel embauché Date :
Étapes Présentation Res­­pon­­sable Docu­­ments
1 Pré­­sen­­ta­­tion Ressources Fiche d’accueil
de l’entreprise humaines Pla­­quette de l’entre­­prise
(administratif) Contrat
2 Pré­­sen­­ta­­tion Res­­pon­­sable Film accueil
du système de QSSE Visite de l’entre­­prise
management QSSE Atti­­tude à adop­­ter en situa­­
48h tion d’urgence
3 Pré­­sen­­ta­­tion du poste, Mana­­ger Consignes QSSE au poste

Savoir-faire
des risques QSSE et Modes opé­­ra­­toires
consignes QSSE asso­­ Pro­­cé­­dures QSSE
ciées
4 Pré­­sen­­ta­­tion du tuteur Mana­­ger et tuteur Orga­­ni­­sa­­tion du tutorat
5 PRISE DE FONC­­TION UNI­­QUE­­MENT APRÈS LE PAS­­SAGE DES ÉTAPES 1 à 4
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6 1 mois Bilan avec le manager


Néces­­sité de sen­­si­­bi­­liser ou for­­mer de nou­­veau la per­­sonne OUI/NON
7 3 mois Si OUI : nou­­veau bilan avec le manager après la for­­ma­­tion

Déter­­mi­­ner les besoins en for­­ma­­tion


Le res­­pon­­sable QSSE aide à for­­mu­­ler les objec­­tifs en ce qui concerne
la for­­ma­­tion et les compé­­tences du per­­son­­nel de l’entre­­prise. Il
s’assure de l’exis­­tence d’une poli­­tique et de pro­­cé­­dures pour iden­­ti­­
fier les besoins en for­­ma­­tion et assu­­rer la for­­ma­­tion du per­­son­­nel.
Le pro­­gramme de for­­ma­­tion cor­­res­­pond aux tâches actuelles et
Savoir-être

aux tâches futures pré­­vi­­sibles dans les domaines de la qua­­lité, santé,


sécu­­rité et envi­­ron­­ne­­ment. Le renou­­vel­­le­­ment doit être sti­­pulé d’où
l’inté­­rêt d’éla­­bo­­rer un plan de for­­ma­­tion.
177
6 • Mettre en place des
pro­­grammes de pré­­ven­­tion

Thèmes de formation en QSSE

CACES SST
Per­­son­­ For­­ma­­tion au tri des
Contrôle dimen­­sion­­nel (Cer­­ti­­fi­­cat d’apti­­tude à la (Sau­­ve­­teur secou­­riste
nel à déchets
conduite en sécu­­rité) du tra­­vail)
for­­mer
À À À À
Réa­­li­­sée Réa­­li­­sée Réa­­li­­sée
Date renou­­ Date renou­­ Date renou­­ Date Réa­­li­­sée le renou­­

178
le le le
ve­­ler ve­­ler ve­­ler ve­­ler

M. AM 2011 13/04/11 2016 2010 23/04/10 2012 2013 02//02/13 2014


Gérer le matériel

Mme 2011 22/12/11 NC 2011 13/04/11 2016 2013 02/02/13 2014


MM
Gérer les four­­nis­­seurs

M. SO 2011 13/04/11 2016 2010 23/04/10 2012


Garan­­tir la revue de contrat…
Le système documentaire QSSE

Exemple de plan de for­­ma­­tion


Gérer les entre­­prises exterieures…
Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel

Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…


L’effi­­ca­­cité des actions de for­­ma­­tion mises en œuvre est éva­­luée
pour les rai­­sons sui­­vantes :
✓✓ Ré­pondre  aux exi­­gences légales et nor­­ma­­tives (ISO 9001 par
exemple).
✓✓ Identifier  les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés de cha­­cun (ex: ser­­vice for­­ma­­tion,
mana­­gers, direc­­tion...) afin d’accroître les pro­­ba­­bi­­li­­tés de suc­­cès
de la for­­ma­­tion.

Savoirs
✓✓ Dé­montrer la valeur ajou­­tée de la for­­ma­­tion.
✓✓ Impliquer les mana­­gers dans la for­­ma­­tion de leurs col­­la­­bo­­ra­­teurs
et son éva­­lua­­tion.
✓✓ Certifier  les connais­­sances et/ou compé­­tences acquises par les
for­­més.
La véri­­fi­­ca­­tion de l’effi­­ca­­cité de la for­­ma­­tion néces­­site d’avoir cla­­
ri­­fié les objec­­tifs péda­­go­­giques et opé­­ra­­tion­­nels de la for­­ma­­tion. Les
objec­­tifs péda­­go­­giques sont ceux liés à la for­­ma­­tion prop­­re­­ment dite
et sont véri­­fiés en fin de stage (ils tra­­duisent ce que les par­­ti­­cipants
ont appris, et/ou appris à faire).
Les objec­­tifs opé­­ra­­tion­­nels sont spé­­ci­­fiques à l’entre­­prise, ils for­­
mulent les résul­­tats atten­­dus après que les par­­ti­­cipants aient mis en

Savoir-faire
pra­­tique leurs acquis. Ces résul­­tats opé­­ra­­tion­­nels dépendent de la
mise à dis­­po­­si­­tion par les mana­­gers de moyens adé­­quats (temps,
maté­­riels, suivi, etc.).
En sor­­tie de for­­ma­­tion, un quiz peut être réa­­lisé avec des exer­­
cices pour véri­­fier que les objec­­tifs péda­­go­­giques sont atteints en
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

matière de savoir, savoir-­faire. Des simu­­la­­tions per­­mettent de véri­­


fier les acquis en termes de savoir-­être. Sur le ter­­rain, le res­­pon­­sable
QSSE en col­­la­­bo­­ra­­tion avec les mana­­gers peut éva­­luer de manière
régu­­lière l’effi­­ca­­cité des for­­ma­­tions par des mises en situa­­tion des
sala­­riés, lors d’exer­­cices mais éga­­le­­ment lors des audits sys­­tèmes ou
audits ter­­rains.
Savoir-être

179
6 • Mettre en place des Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
pro­­grammes de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…
Gérer les four­­nis­­seurs
Gérer les entre­­prises exterieures…
Garan­­tir la revue de contrat…

Exemple de test de vali­­da­­tion des acquis SSE


TEST SÉCURITÉ ENVI­­RON­­NE­­MENT
Nom : Nou­­vel embau­­ché r
Sta­­giaire  r
Pré­­nom : Inté­­ri­­maire  r
Date :
For­­ma­­tion spé­­ci­­fique que vous déte­­nez :
Cariste r Sau­­ve­­teur secou­­riste du tra­­vail r Levage r
Thème 1 : les pro­­tec­­tions indi­­vi­­duelles
1. Citez 3 pro­­tec­­tions indi­­vi­­duelles uti­­li­­sées dans les ate­­liers :

..............................................................................................................................

Thème 2 : les consignes géné­­rales de sécu­­rité

1. L’inter­­dic­­tion de fumer sur le site est signa­­lée dès l’entrée du site par :
r des pan­­neaux d’inter­­dic­­tion r un mar­­quage au sol
2. Existe-­t-il des zones réser­­vées aux pié­­tons ?
Oui r Non r
Si oui, comment sont-­elles signa­­lées ? .........................................................

3. Je me blesse à mon poste de tra­­vail :


r Je conti­­nue mon tra­­vail r Je consulte l’infir­­mière ou les secou­­ristes
4. En cas de début d’incen­­die :
r J’éteins le feu avec l’extinc­­teur appro­­prié le plus proche
r Je quitte mon poste
5. L’alarme retentit :
r Je me rends au point de ras­­sem­­ble­­ment en me diri­­geant vers les sor­­ties de
secours
r J’attends que les col­­lègues sortent

180
Le res­­pon­­sable QSSE et/ou les mana­­gers et/ou les RH tiennent
à jour les enre­­gis­­tre­­ments des habi­­li­­ta­­tions, des auto­­ri­­sa­­tions, de la
compé­­tence, des qua­­li­­fi­­ca­­tions pro­­fes­­sion­­nelles, de la for­­ma­­tion, des
apti­­tudes et de l’expé­­rience de tout le per­­son­­nel et éven­­tuel­­le­­ment, si
c’est appli­­cable, une docu­­men­­ta­­tion rela­­tive à la délé­­ga­­tion de signa­­
ture et à la dési­­gna­­tion d’un sup­­pléant. Cette infor­­ma­­tion doit être
facile d’accès et inclure la date de confir­­ma­­tion de l’auto­­ri­­sa­­tion et/

Savoirs
ou de la compé­­tence.
L’enre­­gis­­tre­­ment et l’archi­­vage des attes­­ta­­tions de for­­ma­­tion sont
en copie dans chaque dos­­sier indi­­vi­­duel.

CC Défi­­nir des stan­­dards QSSE : le sys­­tème


docu­­men­­taire QSSE

Prin­­cipes clés

Un sys­­tème docu­­men­­taire per­­met au responsable QSSE de struc­­


tu­­rer le mana­­ge­­ment QSSE. Il déter­­mine les docu­­ments sur les­­
quels repose le sys­­tème QSSE, la per­­ti­­nence d’un manuel QSSE,

Savoir-faire
les docu­­ments opé­­ra­­tion­­nels à rédi­­ger. Le sys­­tème docu­­men­­taire
est géré pour garan­­tir la mise à jour des docu­­ments et leur dis­­po­­
ni­­bi­­lité.

Les docu­­ments sur les­­quels repose le sys­­tème QSSE 


© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Le sys­­tème docu­­men­­taire aide le res­­pon­­sable QSSE à cla­­ri­­fier, à


struc­­tu­­rer l’orga­­ni­­sa­­tion et plus glo­­ba­­le­­ment les pra­­tiques déve­­
lop­­pées au sein de l’entre­­prise pour assurer la maî­­trise des risques
QSSE. Le prin­­cipe est de for­­ma­­li­­ser de manière simple et adap­­tée les
élé­­ments clés du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE qui vont per­­mettre
à cha­­cun de mettre en œuvre les bonnes pra­­tiques dans le cadre de
son acti­­vité en situa­­tion nor­­male mais aussi en situa­­tion d’urgence.
Le sys­­tème QSSE est mis en œuvre en s’appuyant sur des docu­­
ments hié­­rar­­chi­­sés comme indi­­qué par la pyra­­mide à 4 niveaux ci-­
dessous.
Savoir-être

181
6 • Mettre en place des Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
pro­­grammes de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…
Gérer les four­­nis­­seurs
Gérer les entre­­prises exterieures…
Garan­­tir la revue de contrat…

Figure 6.3 ■ L’ensemble docu­­men­­taire d’un sys­­tème QSSE

Manuel QSSE
Document décrivant la
politique et l’organisation
de l’entreprise

Processus - Procédures
Documents décrivant les activités
Documents décrivant
Qui fait quoi ?

Instructions de travail et formulaires


Documents décrivant les méthodes (le comment ?)
et les moyens de mise en œuvre des activités
(modes opératoires - consignes QSSE)

Enregistrements
Documents de preuve écrite des activités
(Comptes rendus - Rapports)

La gestion docu­­men­­taire
Pour cha­­cun des docu­­ments, il est néces­­saire de cla­­ri­­fier :
✓✓ qui valide avant dif­­fu­­sion ces documents ;
✓✓ qui les gère ;
✓✓ qui les met à jour ;
✓✓ comment ils sont dif­­fu­­sés (ces dis­­po­­si­­tions sont décrites dans la pro­­
cé­­dure des pro­­cé­­dures ou pro­­cé­­dure de maîtri­se docu­­men­­taire).
Si les modes opé­­ra­­toires sont éla­­bo­­rés au sein de groupes de tra­­
vail pour construire col­­lec­­ti­­ve­­ment le sys­­tème docu­­men­­taire et en
faciliter l’appro­­pria­­tion par cha­­cun, les pro­­cé­­dures sont plu­­tôt réa­­li­­
sées avec l’enca­­dre­­ment. Le manuel, quant à lui, est sou­­vent le tra­­
vail du res­­pon­­sable QSSE.
À chaque rédac­­tion, les équipes tra­­vaillent en cinq temps :

182
1. Ana­­ly­­ser les risques, les objec­­tifs atten­­dus.
2. Décrire les règles de tra­­vail à mettre en œuvre pour maî­­tri­­ser les
risques ou atteindre l’objec­­tif fixé.
3. Tester, mettre en pra­­tique, ajus­­ter si besoin.
4. Vali­­der le docu­­ment, le dif­­fu­­ser de manière offi­­cielle, for­­mer le
per­­son­­nel.
5. Véri­­fier à inter­­valles régu­­liers la vali­­da­­tion et la per­­ti­­nence du

Savoirs
docu­­ment par des audits ou autres.

Les bonnes pra­­tiques de la ges­­tion docu­­men­­taire


Un docu­­ment créé se doit d’être :
✓✓ utile,
✓✓ réfé­­rencé,
✓✓ validé avant dif­­fu­­sion,
✓✓ mis à dis­­po­­si­­tion des col­­la­­bo­­ra­­teurs concer­­nés,
✓✓ expli­­qué aux acteurs,
✓✓ mis en appli­­ca­­tion après mis à dis­­po­­si­­tion des moyens adé­­quats,
✓✓ mis à jour en cas de besoin. Tout docu­­ment périmé est retiré,
pour évi­­ter sa confu­­sion avec les docu­­ments à jour.

Savoir-faire
Le res­­pon­­sable QSSE s’assure que chaque ser­­vice dis­­pose bien
d’une liste des docu­­ments avec leur indice de ver­­sion en vigueur, cela
inclut la ges­­tion des docu­­ments d’ori­­gine exté­­rieure (réglementation,
don­­nées clients, etc.).
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La per­­ti­­nence d’un manuel QSSE 


Le manuel QSSE est l’outil de réfé­­rence de votre sys­­tème de mana­­
ge­­ment, même si ce manuel n’est exi­­gible qu’en qua­­lité. Il s’agit d’un
vec­­teur de commu­­ni­­ca­­tion interne et externe. Il pré­­sente les dis­­po­­si­­
tions prises par l’entre­­prise pour la mise en place, le déploie­­ment, le
suivi et l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue d’un sys­­tème de mana­­ge­­ment.
Le manuel QSSE s’écrit plu­­tôt une fois que le sys­­tème de mana­­ge­­
ment est mis en œuvre c’est-­à-dire une fois que les risques et impacts
ont été iden­­ti­­fiés, que des pro­­grammes de pré­­ven­­tion sont mis en
Savoir-être

place et que la dyna­­mique de pro­­grès conti­­nue est opé­­ra­­tion­­nelle.


Nous pro­­po­­sons un exemple de som­­maire dans le cha­­pitre 8.

183
6 • Mettre en place des Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
pro­­grammes de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…
Gérer les four­­nis­­seurs
Gérer les entre­­prises exterieures…
Garan­­tir la revue de contrat…

Les docu­­ments opé­­ra­­tion­­nels


Les pro­­cé­­dures
Les pro­­cé­­dures sont des docu­­ments internes qui décrivent les règles
d’orga­­ni­­sa­­tion défi­­nies au sein de l’entre­­prise et notam­­ment « qui
fait quoi », « où », «  quand », « pour­­quoi », « pour quels objectifs »
et « quels sont les risques asso­­ciés ». Elles donnent toute infor­­ma­­tion
rela­­tive aux spé­­ci­­fi­­ca­­tions de tra­­vail, à la méthode de tra­­vail, aux
moyens utilisés et aux enre­­gis­­tre­­ments qui font suite aux tra­­vaux.
Les pro­­cé­­dures peuvent être pré­­sen­­tées avec une feuille à en-tête
qui comprend :
✓✓ son nom et sa réfé­­rence (par exemple P pour pro­­cé­­dure, E pour
envi­­ron­­ne­­ment, S pour sécu­­rité, Q pour qua­­lité), le ser­­vice
concerné (FAB pour la fabri­­ca­­tion, LOG pour la logis­­tique,…),
sa ver­­sion (une lettre, un chiffre ou une date), ainsi que la réfé­­
rence complète (par exemple P-E-FAB-1 pour Pro­­cé­­dure envi­­
ron­­ne­­men­­tale du ser­­vice fabri­­ca­­tion ver­­sion 1) ;
✓✓ le nom et visa des rédac­­teurs, véri­­fi­­ca­­teurs et appro­­ba­­teurs ;
✓✓ la date d’appli­­ca­­tion, ou par défaut la date d’appro­­ba­­tion.
Sur le fond, la pré­­sen­­ta­­tion peut être un logigramme de cir­­cu­­
la­­tion d’infor­­ma­­tion sur lequel figurent les dif­­fé­­rentes tâches per­­
met­­tant d’arri­­ver au résul­­tat (chro­­no­­logie des tâches, compé­­tences
sol­­li­­ci­­tées) ou un texte par­­fois plus expli­­cite.
Une pro­­cé­­dure est un docu­­ment des­­tiné à fixer le mode de fonc­­
tion­­ne­­ment d’une orga­­ni­­sa­­tion sans décrire dans le détail les opé­­ra­­
tions (c’est l’objet des consignes ou modes opé­­ra­­toires). Elle renvoie
si besoin aux documents complémentaires. Le texte comprend un
som­­maire simple : objet, objec­­tif (quels sont les résul­­tats visés, les
risques à maî­­tri­­ser), éven­­tuel­­le­­ment les acteurs concer­­nés, les docu­­
ments asso­­ciés puis le détail de la bonne pra­­tique.

184
Le res­­pon­­sable QSSE vali­­de la confor­­mité de la procédure avec
le réfé­­ren­­tiel choisi et sa cohé­­rence dans le sys­­tème de mana­­ge­­ment
QSSE.
Exemple de pro­­cé­­dure QSSE
Société MOGOIN QSSE P-QSSE-1
Trai­­te­­ment des acci­­dents/inci­­dents et non confor­­mi­­tés

Savoirs
MODI­­FI­­CA­­TION 23/04/2013 : Ajout annexe n° 2 et modi­­fi­­ca­­tion de l’annexe n°

I. OBJET / BUT de la pro­­cé­­dure


L’objec­­tif de cette pro­­cé­­dure est d’éta­­blir un mode de fonc­­tion­­ne­­
ment qui per­­mette de consi­­gner tous les acci­­dents, inci­­dents et non
confor­­mi­­tés qui sur­­viennent dans l’entre­­prise, de prendre les actions
appro­­priées en cas d’acci­­dent, d’enquê­­ter et de les ana­­ly­­ser afin de
prendre les mesures cor­­rec­­tives et pré­­ven­­tives qui s’imposent pour
évi­­ter la répé­­tition d’évé­­ne­­ments sem­­blables.
Défi­­ni­­tions :
• Acci­­dent : pro­­blème ayant entraîné un blessé, pro­­blème ayant
entrainé une pol­­lu­­tion envi­­ron­­ne­­men­­tale.
• Incident : pro­­blème qui aurait pu entraî­­ner un blessé ou déclen­­

Savoir-faire
cher une pol­­lu­­tion, ou une non-­conformité pro­­duit.
• Non-­conformité pro­­duit : non satis­­faction aux exi­­gences défi­­
nies du pro­­duit.
• Non-­conformité QSSE : non satis­­faction aux exi­­gences défi­­nies
dans le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

II. ENRE­­GIS­­TRE­­MENT
Les non-­conformités, acci­­dents, inci­­dents sont enre­­gis­­trés par
les managers sur une fiche glo­­bale de dys­­fonc­­tion­­ne­­ment QSSE,
à l’excep­­tion des acci­­dents sécu­­rité du tra­­vail enre­­gis­­trés sur un
docu­­ment spé­­ci­­fique.

III. L’ENQUÊTE INTERNE


L’enquête interne a pour but de regrou­­per toutes les infor­­ma­­
tions rela­­tives à l’acci­­dent ou l’incident ou de l’appa­­ri­­tion de la
Savoir-être

non-­conformité. Les par­­ti­­cipants à cette enquête sont, selon les cas :

185
6 • Mettre en place des Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
pro­­grammes de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…
Gérer les four­­nis­­seurs
Gérer les entre­­prises exterieures…
Garan­­tir la revue de contrat…

les opé­­ra­­teurs concer­­nés, les mana­­gers, le blessé, les témoins de


l’acci­­dent ou incident, le res­­pon­­sable direct du blessé, l’ani­­ma­­
teur de pré­­ven­­tion des risques professionnels et/ou le res­­pon­­sable
QSSE.
Cette enquête, réa­­li­­sée sur le ter­­rain, comprend entre autres les
points sui­­vants :
✓✓ la date, le lieu, le sec­­teur ou ser­­vice concerné ;
✓✓ le pro­­duit, le pro­­ces­­sus le cas é­chant ;
✓✓ la vic­­time pour les acci­­dents du tra­­vail ;
✓✓ la nature des bles­­sures, du type de pol­­lu­­tion, des non-
­conformités ;
✓✓ les faits ;
✓✓ les causes pos­­sibles.
Les résul­­tats sont notés sur la fiche de dys­­fonc­­tion­­ne­­ment ou la
fiche de décla­­ra­­tion d’acci­­dent.

IV. MÉTHODE D’ANA­­LYSE des dys­­fonc­­tion­­ne­­ments


Il s’agit, après avoir recueilli des faits, d’orga­­ni­­ser les infor­­ma­­tions,
d’ima­­gi­­ner les causes et d’en défi­­nir l’enchaî­­ne­­ment. L’arbre des
causes, mais éga­­le­­ment la méthode des 5M et les « 5 Pour­­quoi »
per­­mettent de trou­­ver l’ori­­gine du pro­­blème.
Sont ensuite iden­­ti­­fiées des actions cor­­rec­­tives qui éviteront
la réap­­pa­­ri­­tion des causes, une fois avoir véri­­fié que les causes
détec­­tées sont bien les causes réelles. Des actions pré­­ven­­tives sur
les risques poten­­tiels peuvent être éga­­le­­ment pro­­po­­sées. Le plan
d’action est validé par le mana­­ger. Ce plan défi­­nit les res­­pon­­sables
de la mise en œuvre des actions et ensuite le dérou­­le­­ment. La fiche
de dys­­fonc­­tion­­ne­­ment rem­­plie est adres­­sée en copie au res­­pon­­sable
QSSE.

186
V. VÉRI­­FI­­CA­­TION DE l’EFFI­­CA­­CITÉ
Une fois les actions cor­­rec­­tives mises en œuvre, les mana­­gers en
véri­­fient l’effi­­ca­­cité à chaud et à froid (après 3 mois). La non appa­­
ri­­tion du dys­­fonc­­tion­­ne­­ment étu­­dié atteste de l’effi­­ca­­cité des solu­­
tions.

Savoirs
VI. FLASH QSSE
Un flash QSSE est rédigé et affi­­ché au tableau d’affi­­chage QSSE
pour infor­­mer l’ensemble du per­­son­­nel et le sen­­si­­bi­­liser aux actions
mises en œuvre.

Date d’appli­­ca­­tion :
Vali­­da­­tion mana­­ger :
Vali­­da­­tion res­­pon­­sable QSSE : 

Savoir-faire
Les ins­­truc­­tions, consignes, modes opé­­ra­­toires,
spé­­ci­­fi­­ca­­tions en QSSE
L’ins­­truc­­tion, ou consigne, rédi­­gée par le res­­pon­­sable QSSE est des­­
ti­­née aux opé­­ra­­tion­­nels et doit par consé­­quent être rédigée en col­­
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

la­­bo­­ra­­tion avec ceux qui exé­­cutent les tâches qu’elle décrit, ceci afin
de faci­­li­­ter leur appro­­pria­­tion. Elle répond à «  comment  doit-­on
faire  ?». L’ins­­truc­­tion doit être simple et compré­­hen­­sible par tous
(logigramme, sym­­boles, check-­list).
Elle va décrire une tâche, c’est-­à-dire une suc­­ces­­sion d’étapes
indis­­so­­ciables effec­­tuées sous le contrôle d’un seul res­­pon­­sable dans
un seul inter­­valle de temps, et un objec­­tif pré­­dé­­ter­­miné.
En qua­­lité, les spé­­ci­­fi­­ca­­tions du pro­­duit et des exi­­gences sont
néces­­saires pour véri­­fier si les pro­­duits répondent aux attentes du
client.
Savoir-être

187
6 • Mettre en place des Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
pro­­grammes de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…
Gérer les four­­nis­­seurs
Gérer les entre­­prises exterieures…
Garan­­tir la revue de contrat…

Exemple de consigne SSE


FICHE DE POSTE Mani­­pu­­la­­tion de pro­­duits liquides
DAN­­GERS/RISQUES MANI­­PU­­LA­­TION/STO­­CKAGE
Points à contrô­­ler :
• Fonctionnement de la douche de sécu­­rité à la prise
de poste
• Ré­tentions
• Pré­­sence du Kit anti-­pollution
• Extinc­­teurs
• La fiche de don­­nées de sécu­­rité
• Bon état et éti­­que­­tage des embal­­lages
• Infor­­ma­­tions sur l’éti­­que­­tage
• Port des EPI
EPI

SÉCURITÉ
• Appe­­ler le ser­­vice des secours au 018.
• En cas de contact avec la peau, retirer les vête­­ments souillés et laver les
par­­ties atteintes à grande eau.
• En cas de pro­­jec­­tion ocu­­laire, laver à grande eau pen­­dant 10 minutes.
• En cas d’inha­­la­­tion, retirer la per­­sonne de la zone pol­­luée.
ENVI­­RON­­NE­­MENT
• Appe­­ler le ser­­vice des secours au 018.
• Déclen­­cher la vanne d’obtu­­ra­­tion.
• Uti­­li­­ser l’absor­­bant kit d’inter­­ven­­tion anti-pol­­lu­­tion.

Exemple de consigne en envi­­ron­­ne­­ment


CONSIGNE EN ENVI­­RON­­NE­­MENT
UTI­­LI­­SATION DU KIT ANTI POLLUTION
Les kits anti-­pollution sont pla­­cés dans chaque zone où sont sto­­ckés les pro­­
duits chi­­miques.
En cas d’épan­­dage de pro­­duits chi­­miques :
• Mettre les équipements de pro­­tec­­tion indi­­vi­­duelle (EPI) dis­­po­­nibles dans le kit
• Trai­­ter la pol­­lu­­tion en uti­­li­­sant le kit anti-­pollution
• Récu­­pé­­rer les absor­­bants en uti­­li­­sant les fûts de récu­­pé­­ra­­tion de déchets souillés
• Pré­­ve­­nir le mana­­ger
• Rem­­plir la fiche incident/acci­­dent

188
Exemple de mode opé­­ra­­toire QSSE
MODE OPÉ­­RA­­TOIRE Mon­­tage étape 5

Risques
Qua­­lité : erreur de pièce au mon­­tage
Santé-Sécu­­rité : bles­­sure à la main
Envi­­ron­­ne­­ment : ges­­tion des déchets (pro­­duits défec­­tueux)

Savoirs
Consignes Qua­­lité
Le mon­­tage se fait selon le plan. Véri­­fier l’aspect de la pièce 59 (aucun
défaut d’aspect).
En cas de doute, aler­­ter le mana­­ger
Poser la pièce réf. 59 sur le socle réf 55. Tourner d’un quart de tour vers la
droite. Attendre le « clic » de vali­­da­­tion.
Ajou­­ter au-­dessus une éti­­quette verte. Si le mon­­tage est impos­­sible,
contac­­ter le mana­­ger
Consignes Santé-Sécu­­rité
Le port de gants est obli­­ga­­toire.
Consignes Envi­­ron­­ne­­ment
Les pro­­duits défec­­tueux sont à mettre dans le bac rouge prévu à cet effet.

Savoir-faire
Les enre­­gis­­tre­­ments
Les enre­­gis­­tre­­ments sont très utiles au bon fonc­­tion­­ne­­ment du sys­­
tème QSSE. Ils sont défi­­nis par l’ISO comme des « docu­­ments
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

pré­­sen­­tant des résul­­tats obte­­nus ou la preuve de la réa­­li­­sa­­tion


d’une acti­­vité  ». Les enre­­gis­­tre­­ments permettent de démontrer
qu’un évé­­ne­­ment, un acte lié à l’acti­­vité de l’orga­­ni­­sa­­tion a bien
été effec­­tué. Il per­­met d’en gar­­der la trace for­­melle en docu­­men­­
tant la traçabilité.
Le tableau d’enre­­gis­­tre­­ment per­­met­­tra quant à lui de visua­­
li­­ser sur un seul docu­­ment l’ensemble des enre­­gis­­tre­­ments du
sys­­tème QSSE avec leur lieu d’archi­­vage et leur durée de conser­­
va­­tion. Le suivi de cette docu­­men­­ta­­tion est indis­­pen­­sable pour
assu­­rer la maî­­trise de ses acti­­vi­­tés et pou­­voir en faire la démons­­
Savoir-être

tra­­tion.

189
N° Domaine Libellé Émis­­sion Règle­­men­­ta­­ Clas­­se­­ Lieu de Durée de Des­­
enre­­gis­­ tion ment conser­­va­­ conser­­ truc­­
tre­­ment tion va­­tion tion
6 • Mettre en place des

ENV-01 Envi­ron­ A­ES Res­­pon­­ Cha­­pitre 4.3.1 Fichier Bureau Illi­­mité


pro­­grammes de pré­­ven­­tion

nement sable envi­­ intra­net res­­pon­­


ISO 14001
ron­­ne­­ment sable
Envi­­ron­­
envi­­ron­­ne­­
ne­­ment
ment
S-04 Sécu­­rité EvRP Res­­pon­­ Article Fichier Bureau Illi­­mité
sable R4121-1 du intra­net res­­pon­­
sécu­­rité code du tra­­ sécu­­rité sable

190
vail sécu­­rité
S-01 Sécu­­rité Registre Res­­pon­­ Article Fichier Bureau 5 ans
Gérer le matériel

Sécu­­rité sable main­­ R4226-16 du intra­net ser­­vice


te­­nance code du tra­­ sécu­­rité main­­te­­
Gérer les four­­nis­­seurs

vail nance
Q-02 Qua­­lité Feuille de opé­­ra­­teur - Ser­­vice Ser­­vice
contrôle contrôle contrôle
Garan­­tir la revue de contrat…

poids
Q-07 Qua­­lité Évaluations Respon­ Cha­­pitre 8.2 Ser­­vice Ser­­vice 2 ans 2015
Gérer les entre­­prises exterieures…
Le système documentaire QSSE
Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel

four­­nis­­ sable ISO 9001 Qua­­lité qua­­lité


seurs qua­­lité
Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion

Exemple de tableau d’enre­­gis­­tre­­ment

H-05 QSSE Enre­­gistre Res­­pon­­ - Ser­­vice Ser­­vice Illimité


Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…

des for­­ma­­ sable for­­ RH RH


tions ma­­tion
Il est per­­tinent d’inté­­grer dans ce tableau d’enre­­gis­­tre­­ment
l’ensemble des docu­­ments QSSE tels que les audits internes QSSE,
les revues de direc­­tions, etc.
Une bonne maî­­trise des enre­­gis­­tre­­ments doit per­­mettre de :
✓✓ sto­­cker l’ensemble des don­­nées en matière de QSSE en vue des
audits internes, externes ou en cas de ges­­tion de crises ;
✓✓ garan­­tir aux acteurs la fia­­bi­­lité et la rapi­­dité des ren­­sei­­gne­­ments

Savoirs
dif­­fu­­sés ;
✓✓ pou­­voir trou­­ver l’his­­to­­rique des don­­nées pour déclen­­cher si
besoin des actions cor­­rec­­tives ou pré­­ven­­tives suite aux dys­­fonc­­
tion­­ne­­ments ;
✓✓ défi­­nir les modes de des­­truc­­tion des enre­­gis­­tre­­ments adap­­tés aux
risques de sureté et de confi­­den­­tia­­lité.

Atten­­tion de ne pas tom­­ber dans le piège de « trop d’infor­­ma­­tion tue l’infor­­


ma­­tion  » : des docu­­ments mal gérés, des infor­­ma­­tions non mises à jour
peuvent créer une confu­­sion pour l’ensemble des acteurs.

Savoir-faire
CC GÉRER LE MATÉRIEL

Prin­­cipes clés
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

La ges­­tion du maté­­riel au sein de l’entre­­prise va per­­mettre d’assu­­


rer la dis­­po­­ni­­bi­­lité, l’adap­­ta­­tion et la confor­­mité des équi­­pe­­ments,
maté­­riels et dis­­po­­si­­tifs mis en place en matière de pré­­ven­­tion.
Dans le cadre de la ges­­tion des pro­­duits, des acci­­dents et des
impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux, il est donc essen­­tiel de s’assu­­rer de la
fia­­bi­­lité des équi­­pe­­ments uti­­li­­sés dans les entre­­prises.

La mise en place d’une ges­­tion du maté­­riel et de l’équi­­pe­­ment


requiert une orga­­ni­­sa­­tion allant de la dis­­po­­ni­­bi­­lité et la fia­­bi­­lité du
maté­­riel à l’adé­­qua­­tion du maté­­riel avec le tra­­vail à exé­­cu­­ter mais
aussi de la véri­­fi­­ca­­tion de l’état du maté­­riel. En effet, l’employeur est
Savoir-être

res­­pon­­sable de la main­­te­­nance du maté­­riel dans le cadre de l’orga­­ni­­


sa­­tion de la pré­­ven­­tion et de l’assu­­rance des meilleurs des condi­­tions
d’hygiène et sécu­­rité au tra­­vail.
191
6 • Mettre en place des Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
pro­­grammes de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…
Gérer les four­­nis­­seurs
Gérer les entre­­prises exterieures…
Garan­­tir la revue de contrat…

La bonne ges­­tion du maté­­riel néces­­site de répondre aux ques­­


tions sui­­vantes :
✓✓ Le maté­­riel est-­il adapté à l’acti­­vité et conforme aux exi­­gences
légales ?
✓✓ Qui sera res­­pon­­sable du maté­­riel ?
✓✓ Le maté­­riel est-­il véri­­fié pério­­di­­que­­ment ?
✓✓ Existe-­t-il un enre­­gis­­tre­­ment de la bonne tenue du maté­­riel ?

Lis­­ter les maté­­riels et équi­­pe­­ments adap­­tés à l’acti­­vité


Maté­­riel/Équipement de Pro­­tec­­tion Col­­lec­­tive (EPC)
Un équi­­pe­­ment de pro­­tec­­tion col­­lec­­tive (EPC) a pour objet de pro­­
té­­ger le per­­son­­nel contre les risques qui sont sus­­cep­­tibles de mena­­cer
leur santé ou leur sécu­­rité. Les EPC visent à limi­­ter ou à confi­­ner et
ils sont tou­­jours mis en œuvre priori­­tai­­re­­ment aux EPI, équi­­pe­­ment
de pro­­tec­­tion indi­­vi­­duelle. Avant toute mise en place d’un tel équi­­
pe­­ment, on s’assure préa­­la­­ble­­ment que :
✓✓ le four­­nis­­seur a bien remis un mode d’emploi conte­­nant des ins­­
truc­­tions claires ;
✓✓ le four­­nis­­seur a remis la décla­­ra­­tion CE de confor­­mité ;
✓✓ les mar­­quages figurent sur la machine (le nom et l’adresse
complète du fabri­­cant, la dési­­gna­­tion de la machine, son modèle
et son numéro de série, le mar­­quage CE).
Ensuite, le res­­pon­­sable QSSE s’assure que les ins­­truc­­tions d’uti­­
li­­sation du fabri­­cant peuvent être res­­pec­­tées, que les uti­­li­­sa­­teurs ont
reçu la for­­ma­­tion appro­­priée et res­­pectent la façon dont l’équi­­pe­­
ment de pro­­tec­­tion doit être entre­­tenu. Pour finir, il véri­­fie la néces­­
sité de pro­­cé­­der ou non à des contrôles pério­­diques.
À titre d’exemple d’équi­­pe­­ments de pro­­tec­­tion col­­lec­­tive, citons les
capots de pro­­tec­­tion des par­­ties mobiles des machines, les enceintes
192
de confi­­ne­­ment des sources de bruit, les garde-­corps bor­­dant les écha­­
fau­­dages et les ins­­tal­­la­­tions d’aspi­­ra­­tion de subs­­tances dan­­ge­­reuses.

Maté­­riel/Équipement de Pro­­tec­­tion Indi­­vi­­duelle (EPI)


Les équi­­pe­­ments de pro­­tec­­tion indi­­vi­­duelle sont des dis­­po­­si­­tifs ou
moyens des­­ti­­nés à être por­­tés ou tenus par une per­­sonne en vue de
la pro­­té­­ger contre un ou plu­­sieurs risques sus­­cep­­tibles de mena­­cer sa

Savoirs
santé ou sa sécu­­rité.
Les équi­­pe­­ments de pro­­tec­­tion indi­­vi­­duelle vont du casque aux
chaus­­sures de sécu­­rité, en pas­­sant par les lunettes, les masques de
pro­­tec­­tion res­­pi­­ra­­toire, les bou­­chons d’oreille, les gants, les vête­­
ments de pro­­tec­­tion, les har­­nais, etc.
Outre la rubrique 8 de la Fiche de Don­­nées de Sécu­­rité, qui
indique quels EPI doivent être por­­tés lors de l’uti­­li­­sation du pro­­duit
chi­­mique, il n’existe pas de texte pré­­ci­­sant les équi­­pe­­ments néces­­
saires pour une acti­­vité don­­née. C’est suite à l’éva­­lua­­tion des risques
(EvRP) réa­­li­­sée préa­­la­­ble­­ment que des EPI adap­­tés pour­­ront être
mis en œuvre. Le choix des EPI se fera donc en fonc­­tion des risques
à pré­­ve­­nir, des condi­­tions de tra­­vail et des uti­­li­­sa­­teurs. Le méde­­cin
du tra­­vail peut éga­­le­­ment être consulté dans le choix des EPI.

Savoir-faire
Maté­­riel/Équipement de détection SSE
Parmi les maté­­riels et équi­­pe­­ments de détec­­tion, on peut repérer :
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

• Le sys­­tème de détec­­tion incen­­die compre­­nant des types de


détecteurs cer­­ti­­fiés NF ou agréés APSAD (détecteurs de fumée,
de cha­­leur, de flamme,..) ; ceux-­ci doivent être adap­­tés au local
et aux biens à pro­­té­­ger.
• Le sys­­tème de détec­­tion qui per­­met d’infor­­mer sur l’atteinte de
cer­­tains seuils et indices. En effet, en cas d’atteinte d’un seuil
ou d’appa­­ri­­tion de ces indices, des mesures sont mises place
(exemple le seuil infé­­rieur d’explosivité (LIE), seuils de rejets
dans l’eau, de rejets de Compo­­sés Orga­­niques Vola­­tils, de rejets
de pous­­sières, de rejets de métaux lourds,…)
Savoir-être

Ces appa­­reils per­­mettent donc de détecter les sources d’incen­­


die, de quan­­ti­­fier les émis­­sions et de les suivre sur le long terme, de
mesu­­rer des débits d’eau, etc.
193
6 • Mettre en place des Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
pro­­grammes de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…
Gérer les four­­nis­­seurs
Gérer les entre­­prises exterieures…
Garan­­tir la revue de contrat…

Le rôle du res­­pon­­sable QSSE dans le cadre des équi­­pe­­ments de


détec­­tion est de :
✓✓ Préciser les accès pos­­sibles aux points de pré­­lè­­ve­­ment et de rejet,
✓✓ Loca­­li­­ser les appareils de mesures et de pré­­lè­­ve­­ment,
✓✓ Décrire le mode d’échan­­tillon­­nage et le mode de condi­­tion­­ne­­
ment des échan­­tillons ainsi que les prin­­ci­­pales carac­­té­­ris­­tiques
tech­­niques du maté­­riel de pré­­lè­­ve­­ment,
✓✓ Établir un pro­­gramme d’ana­­lyses pré­­ci­­sant la pério­­di­­cité et le calen­­
drier des ana­­lyses des divers élé­­ments consti­­tutifs de la pol­­lu­­tion en
appli­­ca­­tion de la régle­­men­­ta­­tion appli­­cable dans son entre­­prise,
✓✓ Identifier le maté­­riel d’ana­­lyse et des méthodes uti­­li­­sés ; La fia­­bi­­
lité de ces appa­­reils doit être incontes­­table (éta­­lon­­nage).

Maté­­riel/Équipement de contrôle des pro­­duits


Le contrôle per­­met de compa­­rer une carac­­té­­ris­­tique d’un objet, d’un
sys­­tème ou d’un pro­­ces­­sus à une valeur défi­­nie de cette carac­­té­­ris­­
tique. La métrologie est la fonc­­tion dans l’entre­­prise qui assure de
choi­­sir les appa­­reils de mesure suf­­fi­­sam­­ment pré­­cis, de les véri­­fier
régu­­liè­­re­­ment pour en véri­­fier la confor­­mité.

Maté­­riel/Équipement de lutte contre l’incen­­die


ou les pol­­lu­­tions
Il s’agit de tout ce qui est prévu et dis­­posé pour éli­­mi­­ner un risque
ou un dan­­ger, tel qu’une ins­­tal­­la­­tion de lutte contre l’incen­­die, un
sys­­tème d’absor­­bants contre les pol­­lu­­tions.
En sécu­­rité incen­­die par exemple, des sys­­tèmes de sécu­­rité incen­­
die (SSI) sont uti­­li­­sés pour pro­­té­­ger les entre­­prises ; diverses ins­­tal­­la­­
tions fixes d’extinction auto­­ma­­tiques peuvent être mises en place afin
de conte­­nir voire d’éteindre un foyer incen­­die (sys­­tèmes d’extinction
par poudre pour les chauf­­fe­­ries, d’asper­­sion par eau tel que sprinkler,
par mousse pour les pro­­duits inflam­­mables, par gaz, etc.).
194
En envi­­ron­­ne­­ment, il peut s’agir d’absor­­bants fibres de pro­­duits
chi­­miques liquides, de kits d’inter­­ven­­tion, d’obtu­­ra­­teurs, de bacs de
réten­­tion, d’armoires coupe-­feu, de sorbonne à re­circu­­la­­tion d’air,
etc.
Le res­­pon­­sable QSSE devra s’assu­­rer de leur entre­­tien quo­­ti­­dien,
de la réa­­li­­sa­­tion des contrôles pério­­diques et de la bonne compré­­
hen­­sion de l’uti­­li­­sation de ces équi­­pe­­ments par les opé­­ra­­teurs en

Savoirs
situa­­tion d’urgence.

Maté­­riel de communication
Outre les maté­­riels et équi­­pe­­ments liés aux aspects de pré­­ven­­tion,
il est impor­­tant de ne pas omettre le maté­­riel de commu­­ni­­ca­­tion
indis­­pen­­sable en situa­­tion nor­­male mais sur­­tout d’urgence. Citons
par exemple :
• Les PC (postes centraux) sous vidéosurveillance ;
• Les télé-­surveilleurs agréés ;
• Les ser­­veurs de don­­nées ;
• Les sys­­tèmes télé­­pho­­niques per­­met­­tant de commu­­ni­­quer vers

Savoir-faire
l’exté­­rieur ;
• Les PTI ou DATI (Pro­­tec­­tion du Tra­­vailleur Isolé) qui contri­­
buent à la pré­­ven­­tion du risque dans le tra­­vail d’un opé­­ra­­teur
isolé pour contri­­buer à évi­­ter l’aggra­­va­­tion des suites d’un acci­­
dent déclen­­chant le plus rapi­­de­­ment les secours ;
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

• Les PC sécu­­rité en situa­­tion d’urgence.

Dési­­gner un res­­pon­­sable du maté­­riel


La ges­­tion du maté­­riel et des équi­­pe­­ments doit être confiée à une
per­­sonne compé­­tente qui doit pou­­voir :
✓✓ Participer à la pro­­cé­­dure d’achat du maté­­riel : après avoir effec­­
tué les ana­­lyses de risques néces­­saires et tenu compte des exi­­
gences spé­­ci­­fiques en matière de QSSE. Il y a lieu de déci­­der
Savoir-être

quels équi­­pe­­ments doivent être ache­­tés. Il devra éga­­le­­ment éta­­


blir un rap­­port de mise en ser­­vice avant que l’équi­­pe­­ment soit
effec­­ti­­ve­­ment uti­­lisé. Dans ce rap­­port, le res­­pon­­sable du maté­­
195
6 • Mettre en place des Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
pro­­grammes de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…
Gérer les four­­nis­­seurs
Gérer les entre­­prises exterieures…
Garan­­tir la revue de contrat…

riel confir­­mera que les pres­­crip­­tions en QSSE sont res­­pec­­tées.


L’objec­­tif est donc de faire en sorte que le ser­­vice des achats
ne décide pas seul de l’achat d’un équi­­pe­­ment de pro­­tec­­tion
déter­­miné. Le res­­pon­­sable QSSE et le res­­pon­­sable du maté­­riel
doivent assu­­ré­­ment être impli­­qués dans la pro­­cé­­dure.
✓✓ Connaître les normes : il y a lieu de signa­­ler qu’un grand nombre
de maté­­riel de sécu­­rité est régi par des normes vis-­à-vis des spé­­
ci­­fi­­ca­­tions et per­­for­­mances requises dans les mesures de pré­­ven­­
tion. Ces normes sont éta­­blies par des orga­­nismes natio­­naux et
inter­­na­­tionaux.
✓✓ Savoir faire les véri­­fi­­ca­­tions, connaître l’uti­­li­­sation et le fonc­­tion­­
ne­­ment du maté­­riel dont elle assure le contrôle et maî­­tri­­ser l’outil
de suivi uti­­lisé.

Réa­­li­­ser des visites et véri­­fi­­ca­­tions périodiques


Les visites de main­­te­­nance pré­­ven­­tive
Le res­­pon­­sable de main­­te­­nance va véri­­fier, selon un plan­­ning pré­­
éta­­bli, l’état des équi­­pe­­ments de l’entre­­prise et l’enre­­gis­­tre­­ment des
résul­­tats.

Exemple de fiche de véri­­fi­­ca­­tion pério­­dique


VÉRIFICATION PÉRIODIQUE
Échelle/Esca­­beau/Mar­­che­­pied/Pla­­te­­forme
Véri­­fi­­ca­­tion faite par : r Interne r Per­­sonne compé­­tente ( voir liste)
Points à contrô­­ler Constats
Contrôle Géné­­ral commun

196
1 État géné­­ral du pro­­duit État géné­­ral des maté­­riaux ( pas de fis­­sure,
de choc, de défor­­ma­­tion exces­­sive)
Pré­­sence de tous les élé­­ments et acces­­soires
Absence de modi­­fi­­ca­­tion sur le pro­­duit (Per­­
çage, neu­­tra­­li­­sa­­tion, sys­­tème de sécu­­rité)
Pas de déhan­­che­­ment exces­­sif constaté

Savoirs
2 Échelons et mon­­tants Absence de chocs, défor­­ma­­tions sur les
mon­­tants et les éche­­lons
Bon état d’assem­­blage des éche­­lons et mon­­
tants (ils ne doivent pas bou­­ger, ni être fis­­su­­
rés, ni fen­­dus, ni cou­­pés)
3 Patins anti­­dé­­ra­­pants Pré­­sence et état d’usure des patins anti-
déra­­pant
4 Éti­­quettes Pré­­sence des éti­­quettes de Sécu­­rité
Lisi­­bilité des infor­­ma­­tions
5 Cordes de hissage, sys­­ Pré­­sence, bon état, pas d’effi­­lo­­chage, pas de
tème anti écar­­te­­ment cou­­pure
6 Arti­­cu­­lations, glis­­sières, Pré­­sence des arti­­cu­­lations et absence de
cro­­chets chocs
7
Bonne tenue des fixa­­tions (absence de jeu,

Savoir-faire
défor­­ma­­tions)
Cro­­chets de sécu­­rité État et fonc­­tion­­ne­­ment des cro­­chets de ver­­
rouillage
Sys­­tème de coulissage
Bon état de fonc­­tion­­ne­­ment du coulissage
des plans
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

8 Arti­­cu­­lations Déploie­­ment, blo­­cage et fer­­me­­ture du maté­­


riel sans pro­­blème
Spé­­ci­­fici­­tés esca­­beaux
et mar­­che­­pied Bon état de fonc­­tion­­ne­­ment du sys­­tème
d’enclen­­che­­ment
9 Garde-corps/pla­­te­­forme Garde-­corps : Complets , bon assem­­blage
avec le corps
Pla­­te­­forme : stable, sans trous

Les véri­­fi­­ca­­tions pério­­diques obli­­ga­­toires 

Le res­­pon­­sable QSSE véri­­fie que des visites, des véri­­fi­­ca­­tions et


Savoir-être

entre­­tiens pério­­diques sont pré­­vus selon les pério­­di­­ci­­tés fixées par la


régle­­men­­ta­­tion en vigueur notam­­ment pour les domaines sui­­vants :

197
6 • Mettre en place des Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
pro­­grammes de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…
Gérer les four­­nis­­seurs
Gérer les entre­­prises exterieures…
Garan­­tir la revue de contrat…

Aéra­­tion Explo­­sifs Tours aéroréfrigérantes

Sys­­tème de ven­­ti­­lation Fours Rayon­­ne­­ment optique

Cli­­ma­­ti­­sation Équi­­pe­­ments Rayon­­ne­­ment ioni­­sant


sous-­pression

Éclairage Cuves Risque chi­­mique

Bruit Chau­­dières Équi­­pe­­ments de pro­­tec­­tion indi­­vi­­


duelle

Élec­­tri­­cité Milieu hyperbare Établissements rece­­vant du public

Incen­­die Machines Appa­­reils et acces­­soires de levage

Ascen­­seurs Signa­­li­­sa­­tion Échelles

Portes et por­­tails Ins­­tal­­la­­tions fri­­ …


gori­­fiques fixes

Le res­­pon­­sable QSSE ou le res­­pon­­sable main­­te­­nance s’assure que


la véri­­fi­­ca­­tion est effec­­tuée par des per­­sonnes ayant la compé­­tence
requise (qua­­li­­fi­­ca­­tion, expé­­rience) soit en in­terne, soit par un orga­­
nisme accré­­dité, agréé par le minis­­tère du tra­­vail, si la régle­­men­­ta­­
tion l’exige et si la demande est faite par l’ins­­pec­­tion du tra­­vail.
Dans le cadre de sa mis­­sion, il réa­­li­­se un tableau des contrôles et
de main­­te­­nance pour l’ensemble des équi­­pe­­ments et maté­­riel afin de
répondre aux exi­­gences régle­­men­­taires en matière de visites et véri­­
fi­­ca­­tions pério­­diques mais éga­­le­­ment aux recom­­man­­da­­tions d’uti­­li­­
sation et de main­­te­­nance éta­­blies par le construc­­teur.
Le res­­pon­­sable QSSE trou­­ve l’infor­­ma­­tion dans le code du tra­­
vail mais éga­­le­­ment dans le docu­­ment ED828 de l’INRS for­­ma­­li­­
sant les véri­­fi­­ca­­tions tech­­niques.

198
Exemple de tableau de véri­­fi­­ca­­tions

Objet de Textes Pério­­di­­ Per­­sonne Enre­­ Non Délai de


la véri­­fi­­ de réfé­­ cité de ou orga­­ gis­­tre­­ confor­­ mise en
ca­­tion rence contrôle nisme véri­­ ment mi­­tés à confor­­
fi­­ca­­teur lever mité

Ins­­tal­­ Article Annuelle Orga­­nisme Rap­­port

Savoirs
la­­tions R4226-16 accré­­dité de véri­­fi­­ Aucune
élec­­triques à R4226-19 ca­­tion
Société X
per­­ma­­ du code Registre
nentes du tra­­vail de sécu­­
rité

Tenir des registres et enregistrements


Le rap­­port de la véri­­fi­­ca­­tion ini­­tiale d’un équi­­pe­­ment est conservé
durant toute la durée de vie de l’équi­­pe­­ment. Les registres et
rap­­ports concer­­nant l’équi­­pe­­ment doivent être conser­­vés 5 ans
(mais il est conseillé le plus long­­temps pos­­sible). En cas de suivi

Savoir-faire
sur infor­­ma­­tique, il fau­­dra impri­­mer pour archi­­vage un état à
l’issue de chaque contrôle complet qui sera signé par le res­­pon­­
sable. Les attes­­ta­­tions, procès-­verbaux, résul­­tats et rap­­ports des
véri­­fi­­ca­­tions et contrôles tech­­niques de sécu­­rité sont annexés au
registre.
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Si la véri­­fi­­ca­­tion a été faite en interne, le rap­­port doit comprendre


au mini­­mum :
✓✓ la date ;
✓✓ les équi­­pe­­ments concer­­nés ;
✓✓ le domaine du contrôle (élec­­tri­­cité, aéra­­tion…) ;
✓✓ le nom et la signa­­ture du contrô­­leur ;
✓✓ les pro­­cé­­dures de contrôle ;
✓✓ les écarts rele­­vés par rap­­port à la régle­­men­­ta­­tion, aux normes en
vigueur et aux pro­­cé­­dures internes ;
✓✓ les conclu­­sions du contrôle.
Savoir-être

Il peut être per­­tinent éga­­le­­ment de réa­­li­­ser un suivi de chaque


équi­­pe­­ment/maté­­riel.

199
6 • Mettre en place des Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
pro­­grammes de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…
Gérer les four­­nis­­seurs
Gérer les entre­­prises exterieures…
Garan­­tir la revue de contrat…

Exemple de suivi d’équi­­pe­­ment/maté­­riel


Maté­­riel/ Date Date de Date de Remarques
fabri­­cant d’acqui­­si­­ pre­­mière mise des uti­­li­­sa­­teurs
tion et de mise en au
fabri­­ca­­tion ser­­vice rebut
Extinc­­teurs 02/06/2012 22/06/2012 2022 Choix du chan­­ge­­
ment d’extinc­­teurs
sans re­quali­­fi­­ca­­tion
Équi­­pe­­ment 29/04/2011 05/05/2011 2021 Choix du chan­­ge­­
sous pres­­sion ment d’équi­­pe­­ment
géné­­ra­­teur de sous pres­­sion sans
vapeur re­quali­­fi­­ca­­tion

Cas par­­ti­­cu­­lier des appa­­reils de contrôles


Dans le cadre des appa­­reils de mesure, la fonc­­tion métrologie éta­­blit la liste
des appa­­reils de contrôle en place dans l’entre­­prise, repère leur fina­­lité,
s’assure de l’adé­­qua­­tion entre leur pré­­ci­­sion et leur fina­­lité (une balance,
même éta­­lon­­née, qui pèse au gramme près n’est pas adap­­tée pour un
contrôle d’un poids au dixième de gramme). La véri­­fi­­ca­­tion métro­­lo­­gique
consiste à appor­­ter la preuve à par­­tir de mesures défi­­nies (éta­­lon­­nage) que
des exi­­gences spé­­ci­­fiées sont satis­­faites. Le résul­­tat d’une véri­­fi­­ca­­tion se
tra­­duit par une déci­­sion de confor­­mité ou de non-­conformité (qui implique
selon les cas un réglage/ ajus­­tage, une répa­­ra­­tion, un déclas­­se­­ment ou
d’une réforme de l’appa­­reil).
Les résul­­tats de l’éta­­lon­­nage sont enre­­gis­­trés sur une feuille de vie de
l’appa­­reil mais éga­­le­­ment sou­­vent sur des pas­­tilles appo­­sées sur l’appa­­reil
qui peut don­­ner en plus la date de la pro­­chaine véri­­fi­­ca­­tion. Les appa­­reils
de contrôle véri­­fiés doivent être pro­­té­­gés de tout déréglage poten­­tiel entre
deux mesures. Chaque appa­­reil a sa propre fré­­quence de véri­­fi­­ca­­tion en
fonc­­tion de la criticité de la mesure contrô­­lée et de la fia­­bi­­lité de l’appa­­reil.

200
CC DÉFI­­NIR UN ENVI­­RON­­NE­­MENT DE TRA­­VAIL
ADAPTÉ, IDEN­­TI­­FIER LES RISQUES
PSY­­CHO­­SO­­CIAUX

Prin­­cipes clés

Savoirs
Le responsable QSSE ana­­lyse les postes de tra­­vail et l’envi­­ron­­ne­­
ment de tra­­vail afin de dé­terminer leur adé­­qua­­tion aux acti­­vi­­tés réa­­
li­­sées et leur concep­­tion ergo­­no­­mique. Il en pro­­fite pour ana­­ly­­ser le
bien être des sala­­riés à leur poste de tra­­vail, et ce dans le cadre de
l’ana­­lyse des risques psy­­cho­­so­­ciaux.

Amé­­na­­ger un poste de tra­­vail pour de meilleures


condi­­tions de tra­­vail : l’ergo­­no­­mie au poste
Le bien-­être des sala­­riés est au cœur de la per­­for­­mance de l’entre­­
prise et de sa capa­­cité à sti­­mu­­ler l’inno­­va­­tion en interne. Ce
bien-­être passe avant tout par l’envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail, son
orga­­ni­­sa­­tion et son amé­­na­­ge­­ment. L’ana­­lyse ergo­­no­­mique du

Savoir-faire
tra­­vail, fon­­dée sur l’obser­­va­­tion du poste, per­­met de quan­­ti­­fier les
risques TMS  (troubles musculo-­squelettiques) pour adap­­ter les
postes aux impé­­ra­­tifs de la mis­­sion en pré­­ser­­vant la santé et l’effi­­
ca­­cité de l’opé­­ra­­teur. La car­­to­­gra­­phie ergo­­no­­mique des postes
de tra­­vail apporte des élé­­ments d’aide à la déci­­sion pour amé­­na­­
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

ger des postes ou tout sim­­ple­­ment pour jus­­ti­­fier de l’uti­­lité d’un


investissement.

Exemple d’éva­­lua­­tion ergo­­no­­mique


La grille ci-­dessous est un exemple d’éva­­lua­­tion ergo­­no­­mique
pour les tra­­vailleurs sur écran, qui sont sou­­vent assu­­jet­­tis à des
TMS (troubles musculo-­squelettiques ) dus au mau­­vais posi­­tion­­
ne­­ment pen­­dant la phase de tra­­vail ou du maté­­riel non adapté.
Lors de l’ana­­lyse du poste, on véri­­fie que le per­­son­­nel dis­­pose
d’un maté­­riel adapté. En fonc­­tion des résul­­tats, on pren­­dra la
Savoir-être

déci­­sion de modi­­fier le maté­­riel ou de sen­­si­­bi­­liser le per­­son­­nel à


l’ergo­­no­­mie à son poste de tra­­vail.

201
6 • Mettre en place des Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
pro­­grammes de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…
Gérer les four­­nis­­seurs
Gérer les entre­­prises exterieures…
Garan­­tir la revue de contrat…

INFOR­­MA­­TION SUR LE POSTE OU LA TÂCHE : Tra­­vail bureau­­tique


TITRE DU POSTE OU DE LA TÂCHE : Tra­­vail bureau­­tique
DATE : Rem­­pli par :
Confor­­mité Mesures cor­­
rec­­tives
OUI NON
Tra­­vail - L’écran est ins­­tallé de manière X Revoir le
sur écran à per­­mettre au tra­­vailleur de res­­ posi­­tion­­
ter assis confor­­ta­­ble­­ment, la tête ne­­ment du
droite sur les épaules. L’écran bureau
se trouve face à l’uti­­li­­sa­­teur, son
regard est légè­­re­­ment incliné
vers le bas… Pro­­po­­ser aux
X sala­­riés un
- Dis­­tance de l’écran : la lec­­ture porte docu­­
des textes à l’écran n’exige pas ment.
d’effort par­­ti­­cu­­lier.
- Le cla­­vier doit être placé face à X Revoir le
l’uti­­li­­sa­­teur, éloi­­gné d’envi­­ron 15 posi­­tion­­
cm du bord de la table pour que ne­­ment du
les mains soient suf­­fi­­sam­­ment bureau
sou­­te­­nues, mais pas trop loin,
pour évi­­ter de poser les coudes
sur la table.
- Les docu­­ments sont dépo­­sés X
sur un porte-­documents. Celui-
­ci est incliné et ins­­tallé entre le
cla­­vier et l’écran.
- Télé­­phone : uti­­li­­sation d’un X
casque ou d’un haut-­parleur.
- Reflets : l’écran doit être X
perpen­­di­­cu­­laire à la fenêtre de
sorte que la lumière pro­­ve­­nant
de la fenêtre ne puisse pas se
réflé­­chir sur l’écran.

202
Chaise - Une chaise de bureau doit offrir X
une totale sécu­­rité (adap­­tée au
sol, munie d’un res­­sort pneu­­ma­­
tique fiable).
- Réglage : pour un réglage cor­­ X
rect de la hau­­teur du siège, les
pieds peuvent res­­ter à plat sur
le sol et le côté infé­­rieur des

Savoirs
cuisses ne subit aucune pres­­
sion. La pro­­fon­­deur d’assise est
adap­­tée, le réglage du dos­­sier
per­­met d’aug­­men­­ter ou de dimi­­
nuer le sou­­tien dans la région
lom­­baire,…
Plan de La hau­­teur de la table est adap­­ X
tra­­vail tée à la hau­­teur à laquelle les
avant-­bras travaillent. On peut
d’abord régler cor­­rec­­te­­ment
le siège, pour pou­­voir ensuite
régler la table en fonc­­tion de la
hau­­teur des accou­­doirs.
….

Le res­­pon­­sable QSSE, seul ou à l’aide d’experts, sen­­si­­bi­­lise le per­­

Savoir-faire
son­­nel à l’ergo­­no­­mie à tra­­vers des audits, des cam­­pagnes de commu­­
ni­­ca­­tion, l’inter­­ven­­tion d’un expert.

L’analyse les risques psy­­cho­­so­­ciaux (RPS)


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Sen­­sible à l’impact humain et social, la direc­­tion affiche sa volonté de


pro­­mou­­voir la poli­­tique de pré­­ven­­tion du stress comme un outil de
per­­for­­mance durable de l’entre­­prise. Les risques tels que l’inten­­sité
et le temps de tra­­vail, les exi­­gences émo­­tion­­nelles, le degré d’auto­­
no­­mie, les rap­­ports sociaux, l’insé­­cu­­rité de la situa­­tion de tra­­vail ont
un impact impor­­tant sur la qua­­lité de vie au tra­­vail.
Par consé­­quent, les risques psy­­cho­­so­­ciaux nuisent à la santé
phy­­sique et men­­tale des sala­­riés, mais ils per­­turbent aussi la bonne
marche des entre­­prises. Les étu­­dier et les pré­­ve­­nir est un enjeu de
taille dans le cadre de la démarche de « bien être des sala­­riés ». Pour
Savoir-être

cela, il est per­­tinent de tra­­vailler en six étapes.

203
6 • Mettre en place des Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
pro­­grammes de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…
Gérer les four­­nis­­seurs
Gérer les entre­­prises exterieures…
Garan­­tir la revue de contrat…

1. Consti­­tuer un groupe de tra­­vail 


La démarche engage la res­­pon­­sa­­bi­­lité des acteurs de l’entre­­prise : le
chef d’entre­­prise, les managers, les res­­sources humaines, le méde­­
cin du tra­­vail et le CHSCT qui a un rôle pri­­mor­­dial par sa fonc­­
tion d’alerte et de veille. La mise en place de bonnes pra­­tiques passe
néces­­sai­­re­­ment par un voca­­bu­­laire commun : qu’est-­ce que l’on
entend par stress, har­­cè­­le­­ment moral, har­­cè­­le­­ment sexuel dans notre
entre­­prise ? Cela per­­met de défi­­nir les effets sur la santé et ce, dans
une logique de pré­­ven­­tion. 

2. Recueillir des indi­­ca­­teurs
On recueille des indi­­ca­­teurs per­­ti­­nents en tenant compte des uni­­
tés de tra­­vail défi­­nies dans le docu­­ment unique. Ces indi­­ca­­teurs
peuvent être iden­­ti­­fiés à l’aide de ques­­tion­­naires, d’entre­­tiens, de
visite du CHSCT. Ces indi­­ca­­teurs peuvent être de plu­­sieurs sortes :
• Les indi­­ca­­teurs liés au fonc­­tion­­ne­­ment de la struc­­ture :
−−Temps de tra­­vail : nombre d’arrêts de tra­­vail et la durée
moyenne de l’absence au tra­­vail, type d’absen­­téisme médi­­cal,
accrois­­se­­ment sen­­sible des départs à la retraite ;
−−Mou­­ve­­ments de per­­son­­nel : fré­­quence des muta­­tions (turn-
­over par ser­­vice), nombre de demandes de muta­­tion, etc. ;
−−Acti­­vité de la struc­­ture, orga­­ni­­sa­­tion du tra­­vail : baisse de
pro­­duc­­ti­­vité col­­lec­­tive d’un ser­­vice.
• Les indi­­ca­­teurs liés à la santé et la sécu­­rité :
−−Acci­­dents du tra­­vail : aug­­men­­ta­­tion du nombre d’acci­­dents
du tra­­vail ou de tra­­jet en rela­­tion avec la ten­­sion vécue ;
−−Mala­­dies pro­­fes­­sion­­nelles : aug­­men­­ta­­tion des exa­­mens médi­­
caux et des orien­­ta­­tions médi­­cales suite aux visites ;

204
−−Patho­­logies diag­­nos­­ti­­quées et prises en charge : aug­­men­­
ta­­tion des mala­­dies déclen­­chées par les condi­­tions de tra­­
vail (troubles musculo-­squelettiques, TMS), dépres­­sions,
conduites addictives ;
−−Aug­­men­­ta­­tion du nombre de visites spon­­ta­­nées auprès du
méde­­cin du tra­­vail, ou du nombre de signa­­le­­ments auprès des
ins­­tances repré­­sen­­ta­­tives du per­­son­­nel, des signes compor­­te­­

Savoirs
men­­taux inha­­bi­­tuels : des retards répé­­tés, moti­­vés ou non, un
manque d’éner­­gie phy­­sique et/ou de tonus.
• Le res­­senti : sen­­ti­­ment d’iso­­le­­ment et de manque de soutien,
forte aspi­­ra­­tion à s’échap­­per de sa situa­­tion pro­­fes­­sion­­nelle
actuelle, réac­­tions émo­­tion­­nelles, irri­­ta­­bi­­lité, ins­­tal­­la­­tion insi­­
dieuse d’atti­­tude cynique ou de toute promp­­ti­­tude à la colère
ou aux larmes.

3. Iden­­ti­­fier les fac­­teurs de stress


Les fac­­teurs de stress peuvent être des exi­­gences éle­­vées de per­­for­­
mance (pro­­duc­­ti­­vité, qua­­lité, traçabilité), des contraintes de temps
tou­­jours plus impor­­tantes, des flux ten­­dus, les rela­­tions de ser­­vice,

Savoir-faire
l’inten­­si­­fi­­ca­­tion, la complexité crois­­sante du tra­­vail, etc.
Il peut s’agir aussi du déve­­lop­­pe­­ment des tech­­no­­logies de l’infor­­
ma­­tion : accé­­lé­­ra­­tion des échanges d’infor­­ma­­tions, nou­­velles formes
d’orga­­ni­­sa­­tion du tra­­vail, réduc­­tion des lignes hié­­rar­­chiques.
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4. Évaluer les RPS


Une enquête per­­met d’obte­­nir des don­­nées qui servent à mieux
comprendre ce qui crée de la ten­­sion, du stress, de la souf­­france au
tra­­vail. Les ques­­tions doivent être adap­­tées à la situa­­tion de l’entre­­
prise. Vous pou­­vez vous ins­­pi­­rer des ques­­tion­­naires RPS sur le site
inter­­net des Carsat (caisse d’assu­­rance retraite et de la santé au tra­­
vail) afin de créer votre  propre ques­­tion­­naire en cor­­ré­­la­­tion avec les
pro­­blé­­ma­­tiques de l’entre­­prise.
Cette évaluation peut être également faite suite à l’intervention
d’un spécialiste en RPS ou par la mise en place d’une cellule de
Savoir-être

veille sociale.

205
6 • Mettre en place des Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
pro­­grammes de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…
Gérer les four­­nis­­seurs
Gérer les entre­­prises exterieures…
Garan­­tir la revue de contrat…

Exemple de ques­­tion­­naire
QUES­­TION­­NAIRE RPS
Ana­­lyse de la situa­­tion de tra­­vail
1. Je res­­sens de la satis­­faction dans mon tra­­vail roui rnon
2. Je connais les objec­­tifs que j’ai à atteindre roui rnon
3. Je peux orga­­ni­­ser ma jour­­née en fonc­­tion des besoins roui rnon
3. Mon envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail est confor­­table (bruit, roui rnon
éclai­­rage, cha­­leur…)
4. J’ai une for­­ma­­tion adap­­tée à la fonc­­tion que j’occupe roui rnon
5. Je manque de reconnais­­sance dans mon tra­­vail roui rnon
6. Je pense à quit­­ter mon poste ou mon ser­­vice roui rnon
7. L’ave­­nir de l’entre­­prise m’inté­­resse roui rnon
(chan­­ge­­ment res­­pon­­sable)
8. Je vis des situa­­tions de ten­­sion dans mes rap­­ports avec roui rnon
mon supé­­rieur hié­­rar­­chique
9. Je vis des situa­­tions de ten­­sion dans mes rap­­ports avec roui rnon
mes col­­lègues
Pro­­po­­si­­tions du per­­son­­nel pour amé­­lio­­rer ses condi­­tions de tra­­vail :
------------------------------------------------------------------------------------------
------------------------------------------------------------------------------------------
Ana­­lyse du stress
10. Je me sens stres­­sé(e) au tra­­vail r jamais r par­­fois r tou­­jours
11. J’ai la sen­­sa­­tion d’être en sur­­charge r jamais r par­­fois r tou­­jours
de tra­­vail
12. La cadence de tra­­vail impo­­sée r jamais r par­­fois r tou­­jours
est dif­­fi­­cile à tenir
13. Je tra­­vaille sys­­té­­ma­­ti­­que­­ment r jamais r par­­fois r tou­­jours
dans l’urgence
14. Les exi­­gences liées à la pro­­duc­­ti­­vité, r jamais r par­­fois r tou­­jours
la qua­­lité et la traçabilité sont réa­­li­­sables
15. Je suis inter­­rom­­pu(e) régu­­liè­­re­­ment r jamais r par­­fois r tou­­jours
dans mon tra­­vail (pro­­blèmes tech­­niques ou orga­­ni­­sa­­tion­­nels)
Modi­­fi­­ca­­tions sou­­hai­­tées par le per­­son­­nel pour limi­­ter le stress :
------------------------------------------------------------------------------------------
------------------------------------------------------------------------------------------

206
Ana­­lyse du har­­cè­­le­­ment
Vous arrive-­t-il d’être vic­­time de har­­cè­­le­­ment dans le cadre de votre tra­­vail ?
16. de compor­­te­­ments dégra­­dants r jamais r par­­fois r tou­­jours
17. de pri­­va­­tion ou de sur­­croît de tra­­vail r jamais r par­­fois r tou­­jours
18. d’insultes, de menaces, de pro­­pos r jamais r par­­fois r tou­­jours
dis­­cri­­mi­­nants
19. de sup­­pres­­sion de l’outil de tra­­vail r jamais r par­­fois r tou­­jours
20. de refus de toute commu­­ni­­ca­­tion r jamais r par­­fois r tou­­jours

Savoirs
21. de chan­­ge­­ment répété de lieu r jamais r par­­fois r tou­­jours
ou de poste de tra­­vail
22. d’inci­­ta­­tion répé­­tée à la démis­­sion r jamais r par­­fois r tou­­jours
ou à la mobi­­lité
23. de recherche sys­­té­­ma­­tique r jamais r par­­fois r tou­­jours
d’une faute pro­­fes­­sion­­nelle
24. d’aver­­tis­­se­­ments ou d’obser­­va­­tions r jamais r par­­fois r tou­­jours
mul­­tiples

Cette ana­­lyse entre dans le cadre de la démarche de pré­­ven­­tion.


En revanche, en situa­­tion d’urgence, un dis­­po­­si­­tif d’alerte et de
trai­­te­­ment des cas peut être mis en place.

5. Élaborer et mettre en œuvre un plan d’action

Savoir-faire
Une fois l’ana­­lyse réa­­li­­sée, on réper­­to­­rie les réponses sur les­­quelles
on décèle un mal être du per­­son­­nel et ce en fonc­­tion du pour­­cen­­
tage de réponses. Ensuite on essaie de zoomer afin de déter­­mi­­ner
si cer­­taines réponses concernent l’ensemble de l’entre­­prise ou uni­­
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que­­ment cer­­tains ser­­vices. Cette ana­­lyse per­­met­­tra de détailler les


grandes lignes du plan d’action et les fac­­teurs clé de suc­­cès iden­­ti­­fiés
et ce par unité de tra­­vail, ser­­vice… Les résul­­tats complé­­te­­ront le
docu­­ment unique.
Savoir-être

207
6 • Mettre en place des Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
pro­­grammes de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…
Gérer les four­­nis­­seurs
Gérer les entre­­prises exterieures…
Garan­­tir la revue de contrat…

Exemples d’ana­­lyse des résul­­tats d’une enquête

Figure 6.4 ■ Résul­­tats d’ana­­lyses RPS


Analyse de la situation de travail

Analyse du stress du Service Marketing

Face aux constats, l’entre­­prise sous l’impul­­sion de la direc­­tion,


met en place des actions diverses pour amé­­lio­­rer les situa­­tions
de ten­­sions repé­­rées. Ces actions sont sui­­vies par le groupe de
tra­­vail.

208
Exemples d’actions GÉNÉRALES POUR RÉDUIRE
LES RISQUES PSYCHOSOCIAUX
• Une meilleure défi­­ni­­tion des res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés
• Des actions de commu­­ni­­ca­­tion plus fré­­quentes et mieux ciblées
• Un sys­­tème de vigi­­lance col­­lec­­tive, assu­­rée notam­­ment par les
repré­­sen­­tants du per­­son­­nel, l’enca­­dre­­ment, le res­­pon­­sable RH
et le méde­­cin du tra­­vail

Savoirs
• La sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion et la for­­ma­­tion de l’ensemble des acteurs à la
ges­­tion du stress au tra­­vail et de sa pré­­ven­­tion per­­met­­tant ainsi
d’éta­­blir cette vigi­­lance col­­lec­­tive
• Le déve­­lop­­pe­­ment des compé­­tences, reconnais­­sance au tra­­
vail : for­­ma­­tion des mana­­gers, par­­cours pro­­fes­­sion­­nel
• Le déve­­lop­­pe­­ment du mana­­ge­­ment de proximité ,́ la consti­­tution
d’équipes à taille humaine et le sens donné au tra­­vail.
• Un meilleur équi­­libre vie pro­­fes­­sion­­nelle/vie pri­­vée : crèche, concier­­
ge­­rie, horaires de réunion compa­­tibles avec la vie de famille
• Une étude de faisabilité humaine en amont de chaque chan­­ge­­
ment impor­­tant d’orga­­ni­­sa­­tion du tra­­vail pour ana­­ly­­ser les consé­­
quences humaines en termes de condi­­tions et charge de tra­­vail.

6. Suivre les mesures

Savoir-faire
Il faut enfin mesu­­rer et commu­­ni­­quer les résul­­tats : cette étape est
incontour­­nable pour encou­­ra­­ger les per­­sonnes inter­­ro­­gées à remon­­ter
tout nou­­veau dys­­fonc­­tion­­ne­­ment. De plus, l’inté­­gra­­tion obli­­ga­­toire
de l’ana­­lyse RPS dans l’éva­­lua­­tion des risques du per­­son­­nel inci­­tera
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les mana­­gers à ana­­ly­­ser quo­­ti­­dien­­ne­­ment les situa­­tions de stress.

L’analyse des condi­­tions de tra­­vail : syn­­thèse


Pour assurer la maî­­trise des risques QSSE, l’envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail
des postes admi­­nis­­tra­­tifs et indus­­triels doit être adapté à chaque sala­­
rié en tenant compte de plu­­sieurs cri­­tères : des moyens pour réa­­li­­ser la
tâche, des outils uti­­li­­sés, des opé­­ra­­teurs, de la défi­­ni­­tion de la tâche. Le
responsable QSSE, en col­­la­­bo­­ra­­tion avec le CHSCT,  peut inter­­ro­­ger
régu­­liè­­re­­ment les sala­­riés en s’aidant de la grille ci-­dessous afin de
déter­­mi­­ner les amé­­lio­­ra­­tions à appor­­ter à leurs condi­­tions de tra­­vail et
Savoir-être

ce, en tenant compte de leur compé­­tence, des pro­­cé­­dures uti­­li­­sées, du


maté­­riel à leur dis­­po­­si­­tion, des modes de commu­­ni­­ca­­tion,….

209
6 • Mettre en place des Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
pro­­grammes de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…
Gérer les four­­nis­­seurs
Gérer les entre­­prises exterieures…
Garan­­tir la revue de contrat…

Exemple de syn­­thèse d’une ana­­lyse


des condi­­tions de tra­­vail
ANA­­LYSE POSTE DE TRA­­VAIL
Exi­­gences Exi­­gences clients, EvRP, AEI

- Le per­­son­­nel au poste a-­t-il connais­­sance des exi­­gences clients et des


risques en sécu­­rité et envi­­ron­­ne­­ment ?
- Des mesures de pré­­ven­­tions QSSE ont-­elles étaient mises en place pour les
maî­­tri­­ser et si oui le per­­son­­nel au poste en est-­il informé ? Les situa­­tions dan­­
ge­­reuses QSSE sont-­elles remon­­tées ? ont-­elles été cor­­ri­­gées ?

Moyens tech­­niques Outils, équi­­pe­­ments et/ou machines uti­­li­­sés

- Est-­ce que les employés dis­­posent du maté­­riel et des outils appro­­priés ?


- Est-­il adapté à la tâche ?
- L’entre­­tien de l’équi­­pe­­ment est-­il effec­­tué régu­­liè­­re­­ment ?
- Les ins­­pec­­tions de sécu­­rité sont-­elles exé­­cu­­tées régu­­liè­­re­­ment ?
- Le maté­­riel est-­il contrôlé ? Par qui, quand
- Les appa­­reils de contrôle sont-ils véri­­fiés ? Le per­­son­­nel peut-­il véri­­fier l’état
de l’appa­­reil de contrôle ?
- Les EPI sont-­ils adap­­tés ?

Pro­­cé­­dures, modes opé­­ra­­toires Infor­­ma­­tion du per­­son­­nel

- Le per­­son­­nel connaît-­il les pro­­cé­­dures, consignes  QSSE? Ces don­­nées sont


elles dis­­po­­nibles
- Ces pro­­cé­­dures incluent-­elles les risques QSSE ?
- Sont-­elles adap­­tées à la qua­­li­­fi­­ca­­tion du per­­son­­nel ? Les pro­­cé­­dures ont-
­elles été mises en appli­­ca­­tion ?
- La méthode de tra­­vail uti­­li­­sée est-­elle sécu­­ri­­taire ?
- Les dis­­po­­si­­tifs de sécu­­rité fonctionnent-­ils cor­­rec­­te­­ment ?
- Les règles de sécu­­rité per­­ti­­nentes ont-­elles été trans­­mises à tous les
employés et bien comprises par eux ?
- Le per­­son­­nel a-­t-il le réflexe d’aler­­ter leur mana­­ger en cas de doute ?

Implan­­ta­­tion des postes Espaces, cir­­cu­­la­­tion, envi­­ron­­ne­­ment phy­­sique

- Bruit : les tra­­vailleurs sont-ils expo­­sés à des bruits exces­­sifs de plus de 80


ou 85 dB ( les appa­­reils bruyants sont-­ils ins­­tal­­lés dans un local séparé ? les
bruits déran­­geants sont-­ils absor­­bés ? …)
- Hygiène des locaux : les locaux sont-­ils dans un état constant de prop­­reté ?
- Tem­­pé­­ra­­ture : est-­elle adap­­tée aux condi­­tions de tra­­vail ?

210
Carac­­té­­ris­­tiques des opé­­ra­­teurs Expé­­rience, for­­ma­­tion, ancien­­neté, phy­­sique
Le poste néces­­site t il une qua­­li­­fi­­ca­­tion ? est elle assu­­rée ?
Le nou­­vel embau­­ché, un inté­­ri­­maire, une per­­sonne en CDD est il cor­­rec­­te­­ment
inté­­gré ?
L’opé­­ra­­teur a-­t-il reçu toutes les for­­ma­­tions liées à son poste ?
A-­t’-il la capa­­cité phy­­sique d’effec­­tuer ce tra­­vail ?
A-­t-il des dou­­leurs mus­­cu­­laires et/ou arti­­cu­­laires liées à son acti­­vité et/ou aux
tâches répé­­titives ?

Savoirs
A-­t-il des dou­­leurs mus­­cu­­laires et/ou arti­­cu­­laires accen­­tuées par le stress ?
Exi­­gences de pro­­duc­­tion Temps, qua­­lité, délais, pré­­ci­­sion
- Les exi­­gences liées à la pro­­duc­­ti­­vité, la qua­­lité sont-­elles réa­­li­­sables ?
- Y a-t-il pré­­sence de stress au tra­­vail ?
- Le per­­son­­nel a-­t-il la sen­­sa­­tion d’être en sur­­charge de tra­­vail ?
- La cadence de tra­­vail impo­­sée est-­elle dif­­fi­­cile à tenir ?
- Travaille-­t-on sys­­té­­ma­­ti­­que­­ment dans l’urgence ?
Situa­­tion de tra­­vail au poste. Objec­­tifs
- Les objec­­tifs sont-­ils biens expli­­qués et compris par le per­­son­­nel ?
- Les objec­­tifs fixés sont-­ils attei­­gnables ?
Rela­­tions entre les postes Commu­­ni­­ca­­tion
- Auto­­no­­mie du poste : choix et déci­­sions de l’opé­­ra­­teur, poste isolé, inter­­dé­­
pen­­dance avec d’autres postes ou opé­­ra­­teurs ?
- Le tra­­vail a-­t-il été effec­­tué sous une super­­vi­­sion adé­­quate ?
- Quels sont les modes de commu­­ni­­ca­­tion (entre col­­lègues, avec la hié­­rar­­chie) ?

Savoir-faire
En complé­­ment de la réflexion sur l’envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail, il
nous faut évo­­quer éga­­le­­ment les 5S de la méthode d’amé­­na­­ge­­ment
des postes de tra­­vail sous l’angle de la prop­­reté, de la sécu­­rité et de
l’effi­­ca­­cité du ran­­ge­­ment. Nous l’abor­­dons dans la par­­tie savoir être,
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

au cha­­pitre 15.

CC GÉRER LES FOUR­­NIS­­SEURS

Prin­­cipes clés

Une poli­­tique de pré­­ven­­tion ne peut être menée sans s’assu­­rer que


les four­­nis­­seurs avec les­­quels tra­­vaille l’entre­­prise cor­­res­­pondent
aux cri­­tères et valeurs de l’entre­­prise mais éga­­le­­ment, en cohé­­rence
avec les exi­­gences qua­­lité, sécu­­rité et envi­­ron­­ne­­ment défi­­nies. Cela
Savoir-être

implique de sélec­­tion­­ner les four­­nis­­seurs et sous-trai­­tants avec


méthode et contrô­­ler régu­­liè­­re­­ment leur per­­for­­mance pour les enga­­
ger dans une logique de pro­­grès.

211
6 • Mettre en place des Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
pro­­grammes de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…
Gérer les four­­nis­­seurs
Gérer les entre­­prises exterieures…
Garan­­tir la revue de contrat…

Éva­­luer, sélec­­tion­­ner et suivre ses four­­nis­­seurs


La sélec­­tion des four­­nis­­seurs est un acte fort de mana­­ge­­ment
QSSE. En effet, de la per­­for­­mance des four­­nis­­seurs va dépendre
celle de l’entre­­prise client. Cette éva­­lua­­tion néces­­site en amont
de clas­­ser ses four­­nis­­seurs cri­­tiques et de défi­­nir pré­­ci­­sé­­ment ses
besoins.

Clas­­ser les achats et les four­­nis­­seurs cri­­tiques


Il est impor­­tant pour démar­­rer la réflexion sur les achats de clas­­ser
les dif­­fé­­rents types d’achats et d’en éva­­luer la criticité et celles des
four­­nis­­seurs. La criticité est liée aux impacts poten­­tiels sur :
• la confor­­mité et la sécu­­rité du pro­­duit ;
• les coûts ;
• les délais.

Défi­­nir ses besoins


Pour éta­­blir des rela­­tions effi­­caces vis-­à-vis de ses four­­nis­­seurs, il
faut dans un pre­­mier temps cla­­ri­­fier ses besoins. Cela se fait par le
biais d’un cahier des charges pro­­duit. Le cahier des charges for­­
mule les exi­­gences du client : per­­for­­mances visées, quan­­ti­­tés deman­­
dées, délais sou­­hai­­tés, pres­­ta­­tions asso­­ciées atten­­dues, contraintes
d’appro­­vi­­sion­­ne­­ments, etc. Il est éga­­le­­ment for­­mulé le «  niveau de
qua­­lité accep­­table » des lots reçus, c’est-­à-dire les cri­­tères d’accep­­ta­­
tion ou de refus cor­­res­­pon­­dants pour le pro­­duit ou ser­­vice acheté
(ces cri­­tères étant véri­­fiés selon le cas chez le four­­nis­­seur ou chez le
client).
Au-­delà de ce cahier des charges pro­­duit, les ache­­teurs intègrent
dans leurs exi­­gences un niveau de matu­­rité en matière de QSSE : ils

212
éva­­luent leurs four­­nis­­seurs sur la manière dont ils assurent la qua­­
lité des pro­­duits de manière sys­­té­­ma­­tiques mais éga­­le­­ment la façon
dont ils assurent la sécu­­rité, la santé de leurs sala­­riés et la maî­­trise de
leurs impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux (nous sommes ici dans le domaine
du cahier des charges sys­­tème). De nos jours, les achats res­­pon­­
sables sont une bonne pra­­tique qui se déve­­loppe dans les entre­­prises
res­­pon­­sables enga­­gées dans le déve­­lop­­pe­­ment durable. Les four­­nis­­

Savoirs
seurs doivent évo­­luer en inté­­grant les nou­­veaux enjeux envi­­ron­­ne­­
men­­taux, sociaux et éco­­no­­miques dans une démarche éthique et
res­­pec­­tueuse des régle­­men­­ta­­tions.
Ainsi, l’ache­­teur assume sa res­­pon­­sa­­bi­­lité dans la démarche, il
exa­­mine, éva­­lue les impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux liés à la concep­­
tion, la fabri­­ca­­tion, l’usage, l’entre­­tien ou les pos­­si­­bi­­li­­tés de recy­­
clage des pro­­duits qu’il acquiert (cycle de vie du pro­­duit, éco
concep­­tion). Il véri­­fie aussi quelles condi­­tions de tra­­vail sont en
place chez les fournisseurs. Pour conce­­voir une poli­­tique d’achat
res­­pon­­sable, il faut tenir compte des élé­­ments sui­­vants : défi­­nir les
besoins à tra­­vers un cahier des charges en tenant compte de l’ana­­
lyse du cycle de vie du pro­­duit et la notion d’éco-­conception.
La sélec­­tion des four­­nis­­seurs va se faire par étapes.

Savoir-faire
Figure 6.5 ■ La sélec­­tion des four­­nis­­seurs

Consultation Évaluation Sélection


Expression Fournisseur
du besoin sélectionné
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Évaluer les four­­nis­­seurs


Une liste des fournisseurs potentiels est établie. Avant de contrac­­
tua­­li­­ser avec ses four­­nis­­seurs, l’entre­­prise client éva­­lue à priori
leur apti­­tude à répondre à toutes ses exi­­gences. C’est une phase
de qua­­li­­fi­­ca­­tion. Cela peut comprendre selon les cas : l’éva­­lua­­tion
sur site (audit QSSE), le contrôle d’échan­­tillons pro­­duits, l’ana­­
lyse des réfé­­rences four­­nis­­seurs, la commande d’essai.
Savoir-être

L’éva­­lua­­tion d’un four­­nis­­seur potentiel per­­met de véri­­fier qu’il


pourra répondre aux besoins de l’entre­­prise à court et moyen
terme.

213
6 • Mettre en place des Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
pro­­grammes de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…
Gérer les four­­nis­­seurs
Gérer les entre­­prises exterieures…
Garan­­tir la revue de contrat…

Exemple de grille d’éva­­lua­­tion des four­­nis­­seurs


Nom du four­­nis­­seur Adresse :
Acti­­vité Pro­­duit/ser­­vice (s) acheté(s)
Groupe Nombre CA :
d’employés :
Cri­­tères d’éva­­lua­­tion Réponse Cota­­tion Commen­­taires
Situa­­tion géo­­gra­­phique
Réfé­­rences clients
Cer­­ti­­fi­­cation qua­­lité type ISO
Cer­­ti­­fi­­cation envi­­ron­­ne­­ment type ISO
Cer­­ti­­fi­­cation Santé Sécu­­rité type OHSAS
Confor­­mité pro­­duit/ser­­vices
Capa­­cité à res­­pec­­ter nos délais
Capa­­cité à res­­pec­­ter les quan­­ti­­tés pré­­vues
Cli­­mat social
Matu­­rité QSSE
– Contrôle pro­­duit
– Maî­­trise des sous-­traitants et four­­nis­­seurs
– Confor­­mité à la règle­­men­­ta­­tion
– Pré­­ven­­tion des risques
– Maî­­trise envi­­ron­­ne­­men­­tale
– Orga­­ni­­sa­­tion QSSE
– Amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue QSSE
Démarche RSE (res­­pon­­sa­­bi­­lité sociétale)
Orga­­ni­­sa­­tion du SAV
Condi­­tions de paie­­ment
Rap­­port qua­­lité/prix par rap­­port aux
concur­­rents
Résul­­tats des tests/ pre­­mière commande
Respect des cri­­tères rédhi­­bi­­toires : Note glo­­bale
Déci­­sion :

On rem­­plit cette grille à par­­tir d’un audit four­­nis­­seurs et/ou d’échanges


avec les inter­­lo­­cuteurs. L’exa­­men d’échan­­tillons ini­­tiaux ou une commande
test per­­met de complé­­ter les don­­nées.

214
Remarque : le res­­pon­­sable QSSE reste vigi­­lant sur le sys­­tème
d’éva­­lua­­tion de ses four­­nis­­seurs et sous-­traitants ; il s’assure qu’ils
intègrent bien des cri­­tères envi­­ron­­ne­­men­­taux, sociaux, éthiques. Il
véri­­fie éga­­le­­ment ces élé­­ments sur la chaîne d’appro­­vi­­sion­­ne­­ment
(les four­­nis­­seurs des four­­nis­­seurs).

Sélec­­tion­­ner le four­­nis­­seur

Savoirs
L’éva­­lua­­tion du four­­nis­­seur en amont per­­met de four­­nir des élé­­
ments d’aide à la déci­­sion concer­­nant le choix des four­­nis­­seurs et
sous-­traitants. Les résul­­tats de l’éva­­lua­­tion sont ana­­ly­­sés. L’entre­­
prise défi­­nit ses cri­­tères de sélec­­tion : Quels sont les élé­­ments rédhi­­
bi­­toires ? Quels sont les élé­­ments de per­­for­­mance ?
Ce tra­­vail se fait en col­­la­­bo­­ra­­tion avec le ser­­vice achat. Il abou­­tit
à l’éla­­bo­­ra­­tion d’un contrat. Il peut être décidé au regard de la per­­
for­­mance qua­­lité du four­­nis­­seur de le pas­­ser sous Assu­­rance qua­­lité
four­­nis­­seur (AQF) si la confiance dans le sys­­tème de mana­­ge­­ment
qua­­lité est avé­­rée. Il est pos­­sible de sup­­pri­­mer les contrôles récep­­tion
à l’entrée de l’entre­­prise client au pro­­fit d’audits ponc­­tuels.

Cla­­ri­­fier ses commandes

Savoir-faire
Les docu­­ments d’achats et/ou d’appro­­vi­­sion­­ne­­ment doivent conte­­
nir des don­­nées décri­­vant pré­­ci­­sé­­ment le pro­­duit ou le ser­­vice com­
mandé pour évi­­ter tout risque d’incom­­pré­­hen­­sion. (réfé­­rence au
cahier des charges, réfé­­rence pro­­duit ou ser­­vice, rap­­pel de la norme
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

pro­­duit le cas échéant, etc.) la commande est véri­­fiée et vali­­dée en


interne avant envoi.

Suivre les four­­nis­­seurs et les sous trai­­tants


Régu­­liè­­re­­ment les four­­nis­­seurs actifs sont rééva­­lués pour suivre la
qua­­lité de leurs pres­­ta­­tions. L’entre­­prise s’assure ainsi du niveau de
qua­­lité des pres­­ta­­tions de ses four­­nis­­seurs par rap­­port aux termes du
contrat. On peut suivre :
• la qua­­lité des pro­­duits ou ser­­vices ;
• l’effi­­ca­­cité du service commer­­cial ;
Savoir-être

• la qua­­lité des conseils et du suivi ;


• l’effi­­ca­­cité du SAV ;

215
6 • Mettre en place des Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
pro­­grammes de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…
Gérer les four­­nis­­seurs
Gérer les entre­­prises exterieures…
Garan­­tir la revue de contrat…

• la capa­­cité du four­­nis­­seur à répondre à la demande ;


• le respect des délais ;
• la capa­­cité à répondre à une récla­­ma­­tion ;
• le rap­­port qua­­lité/prix.

Exemple de grille de suivi four­­nis­­seur


Four­­nis­­seur Pro­­duit Période

CA réa­­lisé : Clas­­se­­ment Ache­­teur :


pré­­cé­­dent :
Cri­­tères Très Satis­­ Accep­­ Insa­­tis­­
satis­­faisant faisant table faisant

Qua­­lité
- respect des délais
- confor­­mité des pro­­duits
- qualité condi­­tion­­ne­­ment
- respect des quan­­ti­­tés
- qualité de ser­­vice
- SAV
- réactivité
- force de pro­­po­­si­­tion

Per­­for­­mance glo­­bale
- compétitivité
- capacité à s’amé­­lio­­rer

Résul­­tats audits QSSE


(le cas échéant)

Note Glo­­bale :

Clas­­se­­ment  four­­nis­­seur
r RECOM­­MANDE r SATIS­­FAISANT r MOYEN r INSA­­TIS­­FAISANT

216
CC GÉRER LES ENTRE­­PRISES EXTERIEURES
ET SOUS-TRAI­­TANTES INTER­­VE­­NANT
SUR LE SITE

PRINCIPES-­CLÉS

Savoirs
Le responsable QSSE s’assure d’une part que toutes les entre­­prises
inter­­ve­­nant sur son site tra­­vaillent en toute sécu­­rité tout en res­­pec­­
tant l’envi­­ron­­ne­­ment, et d’autre part que l’ensemble des entre­­prises
four­­nis­­seurs et sous-­traitants assurent la conformité des pres­­ta­­
tions atten­­dues. 

La réa­­li­­sa­­tion d’un plan de pré­­ven­­tion pour


les entre­­prises effec­­tuant des tra­­vaux
Une entre­­prise peut être ame­­née à sous-­traiter des tra­­vaux au sein
même de son entre­­prise. La res­­pon­­sa­­bi­­lité du chef d’éta­­blis­­se­­
ment en matière de sécu­­rité est enga­­gée pour toute per­­sonne d’une
entre­­prise exté­­rieure qui tra­­vaille sur son site. Aussi doit-­il suivre

Savoir-faire
des pres­­crip­­tions par­­ti­­cu­­lières d’hygiène et de sécu­­rité.
Un plan de pré­­ven­­tion doit être éta­­bli et faire l’objet d’un docu­­
ment écrit si :
✓✓ l’opé­­ra­­tion effec­­tuée par les entre­­prises exté­­rieures dépasse un
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

nombre total d’heures de tra­­vail pré­­vi­­sible égal au moins à 400


heures sur une période infé­­rieure ou égale à 12 mois, que les
tra­­vaux soient conti­­nus ou dis­­conti­­nus. Le seuil de 400 heures
est cal­­culé en fai­­sant masse de l’ensemble des contrats conclus
pour la réa­­li­­sa­­tion d’une même opé­­ra­­tion et non pas entre­­prise
exté­­rieure par entre­­prise exté­­rieure. Il convient d’addi­­tion­­ner le
nombre d’heures de tra­­vail effec­­tuées par tous les sala­­riés des
entre­­prises par­­ti­­cipant à l’opé­­ra­­tion pour la déter­­mi­­na­­tion du
seuil.
✓✓ l’opé­­ra­­tion comprend tout ou par­­tie des tra­­vaux dan­­ge­­reux lis­­tés
Savoir-être

par l’arrêté du 19 mars 1993 (quelle que soit la durée pré­­vi­­sible


de l’opé­­ra­­tion).  Citons notam­­ment:

217
6 • Mettre en place des Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
pro­­grammes de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…
Gérer les four­­nis­­seurs
Gérer les entre­­prises exterieures…
Garan­­tir la revue de contrat…

• tra­­vaux expo­­sant à des rayon­­ne­­ments ioni­­sants ;


• tra­­vaux expo­­sant à des subs­­tances et pré­­pa­­ra­­tions explo­­
sives, combu­­rantes, extrê­­me­­ment inflam­­mables, faci­­le­­ment
inflam­­mables, très toxiques, toxiques, nocives, cancérogènes,
muta­­gènes, toxiques vis-­à-vis de la repro­­duc­­tion, au sens
de l’article R 231-51 du code du tra­­vail devenu l’article
R 4411-3 ;
• tra­­vaux expo­­sant à des agents bio­­lo­­giques patho­­gènes ;
• tra­­vaux effec­­tués sur une ins­­tal­­la­­tion clas­­sée fai­­sant l’objet
d’un plan d’opé­­ra­­tion interne ;
• tra­­vaux de main­­te­­nance sur les équi­­pe­­ments de tra­­vail,
autres que les appa­­reils et acces­­soires de levage qui doivent faire
l’objet de véri­­fi­­ca­­tion pério­­dique ;
• tra­­vaux de trans­­for­­ma­­tion sur les ascen­­seurs, monte-­charge,
esca­­liers méca­­niques, trot­­toirs rou­­lants et ins­­tal­­la­­tions de
par­­cage auto­­ma­­tique de voi­­tures ;
• tra­­vaux de main­­te­­nance sur des ins­­tal­­la­­tions à très haute ou
très basse tem­­pé­­ra­­ture ;
• tra­­vaux compor­­tant le recours à des ponts rou­­lants ou grues
ou transstockeurs ; ou aux treuils et appa­­reils assi­­mi­­lés mus à la
main, ins­­tal­­lés tem­­po­­rai­­re­­ment au-­dessus d’une zone de tra­­vail
ou de cir­­cu­­la­­tion ;
• tra­­vaux expo­­sant au contact avec des pièces nues sous ten­­sion
supérieure à la T.B.T : Très Basse Ten­­sion ;
• tra­­vaux néces­­si­­tant l’uti­­li­­sation d’équi­­pe­­ments de tra­­vail
aux­­quels est appli­­cable l’article R. 233-9 du code du tra­­vail,
devenu l’article R. 4323-17 (seuls les tra­­vailleurs dési­­gnés
uti­­lisent l’équi­­pe­­ment de tra­­vail en ques­­tion, la main­­te­­nance
et la modi­­fi­­ca­­tion de cet équi­­pe­­ment de tra­­vail ne peuvent
être réa­­li­­sées que par les seuls tra­­vailleurs affec­­tés à ce type
de tâche) ;

218
• tra­­vaux du bâti­­ment et des tra­­vaux publics expo­­sant les tra­­
vailleurs à des risques de chute de hau­­teur de plus de 3 mètres ;
• tra­­vaux expo­­sant à un niveau d’expo­­si­­tion sonore quo­­ti­­dienne
supé­­rieure à 90 dB (A) ou à un niveau de pres­­sion acous­­tique
de crête supé­­rieure à 140 dB ;
• tra­­vaux expo­­sant à des risques de noyade, à un risque d’ense­­
ve­­lisse­­ment ;

Savoirs
• tra­­vaux de mon­­tage, démon­­tage d’élé­­ments pré­­fa­­bri­­qués lourds;
de démo­­li­­tion ;
• tra­­vaux dans ou sur des cuves et accu­­mu­­la­­teurs de matière en
atmo­­sphère confi­­née ;
• tra­­vaux en milieu hyperbare ;
• tra­­vaux néces­­si­­tant l’uti­­li­­sation d’un appa­­reil à laser d’une
classe supé­­rieure à la classe 3 A ;
• tra­­vaux de sou­­dage oxya­­cé­­ty­­lé­­nique exi­­geant le recours à un
per­­mis de feu.
Ne sont pas concer­­nés par ces exi­­gences les opé­­ra­­tions de char­­
ge­­ment et de déchar­­ge­­ment, les chan­­tiers de bâti­­ments clos et indé­­
pen­­dants, les tra­­vaux de construc­­tion et de répa­­ra­­tion navale, les
opé­­ra­­tions de bâti­­ment et de génie civil.

Savoir-faire
L’orga­­ni­­sa­­tion de l’inter­­ven­­tion de l’entre­­prise
exté­­rieure 
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

L’ins­­pec­­tion commune des lieux de tra­­vail


Le responsable QSSE, si cette mis­­sion lui incombe, orga­­nise et
coor­­donne les dif­­fé­­rents tra­­vaux en y inté­­grant les aspects sécu­­rité et
santé au tra­­vail. Il pro­­cède, préa­­la­­ble­­ment à l’exé­­cu­­tion de l’opé­­ra­­
tion réa­­li­­sée par l’entre­­prise exté­­rieure, à une ins­­pec­­tion commune
des lieux de tra­­vail, des ins­­tal­­la­­tions qui s’y trouvent et des maté­­riels
éven­­tuel­­le­­ment mis à dis­­po­­si­­tion des entre­­prises exté­­rieures. Il s’agit
de défi­­nir les tâches à effec­­tuer, leur dérou­­le­­ment dans le temps, la
coor­­di­­na­­tion à assu­­rer entre votre entre­­prise (uti­­li­­sa­­trice) et l’entre­­
Savoir-être

prise exté­­rieure.
Le tableau suivant résume les obli­­ga­­tions de cha­­cun :

219
6 • Mettre en place des Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
pro­­grammes de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…
Gérer les four­­nis­­seurs
Gérer les entre­­prises exterieures…
Garan­­tir la revue de contrat…

Tableau 6.3 ■ Obli­­ga­­tions de l’ins­­pec­­tion commune des lieux de tra­­vail


Les obli­­ga­­tions du chef de l’entre­­prise Les obli­­ga­­tions du chef de
exté­­rieure (EE) l’entre­­prise uti­­li­­sa­­trice (EU)
Le chef de l’EE doit indi­­quer : Le chef de l’EU doit :
- la date d’arri­­vée des employés exté­­rieurs et la durée pré­­ - déter­­mi­­ner le sec­­teur d’inter­­
vi­­sible de l’inter­­ven­­tion, ven­­tion des EE,
- le nombre pré­­vi­­sible de sala­­riés affec­­tés aux tra­­vaux, - maté­­ria­­li­­ser des zones de dan­­
- le nom et la qua­­li­­fi­­ca­­tion de l’agent chargé de diri­­ger ger pour les EE de ce sec­­teur,
l’inter­­ven­­tion, - indi­­quer les voies de cir­­cu­­la­­
- le nom des sous-­traitants et l’iden­­ti­­fi­­cation des tra­­vaux tion du per­­son­­nel et des engins
sous-­traités, des EE,
- la des­­crip­­tion des tra­­vaux à effec­­tuer, des modes opé­­ra­­ - pré­­ci­­ser les dis­­po­­si­­tions prises
toires et des maté­­riels uti­­li­­sés. concer­­nant les locaux pour le
Avant le début des tra­­vaux et sur le lieu même de leur sto­­ckage des maté­­riels des
exé­­cu­­tion, le chef de l’entre­­prise exté­­rieure fait connaître entre­­prises exté­­rieures, la mise
à l’ensemble des tra­­vailleurs qu’il affecte à ces tra­­vaux à dis­­po­­si­­tion des ins­­tal­­la­­tions
les dan­­gers spé­­ci­­fiques aux­­quels ils sont expo­­sés et les sani­­taires, des ves­­tiaires et des
mesures de pré­­ven­­tion. locaux de res­­tau­­ra­­tion ;
Il donne les ins­­truc­­tions néces­­saires à l’appli­­ca­­tion de - pré­­ci­­ser les consignes de sécu­­
ces mesures. Il doit notam­­ment pré­­ci­­ser les zones dan­­ge­­ rité s’appli­­quant à l’opé­­ra­­tion
reuses, ainsi que les moyens adop­­tés pour les maté­­ria­­li­­ dont le règle­­ment inté­­rieur, le
ser ; il doit expli­­quer l’emploi des dis­­po­­si­­tifs col­­lec­­tifs et per­­mis feu, les règles de cir­­cu­­la­­
indi­­vi­­duels de pro­­tec­­tion. Cette démarche est renou­­ve­­lée tion, les pro­­cé­­dures d’urgences
lorsque de nou­­veaux sala­­riés inter­­viennent en cours de (incen­­die, éva­­cua­­tion)
réa­­li­­sa­­tion des tra­­vaux. - réper­­to­­rier avec le ou les
méde­­cin(s) du tra­­vail concerné(s)
Les chefs des entre­­prises exté­­rieures four­­nissent à l’ins­­
les postes sus­­cep­­tibles de rele­­
pec­­teur du tra­­vail, sur demande de celui-­ci, l’état des
ver d’une sur­­veillance médi­­cale
heures réel­­le­­ment pas­­sées par les sala­­riés qu’ils affectent
spé­­ciale.
à l’exé­­cu­­tion de l’opé­­ra­­tion.
Les obli­­ga­­tions conjointes des chefs de l’EE et de l’EU
Ils doivent ins­­pec­­ter ensemble les lieux de tra­­vail, les ins­­tal­­la­­tions et le maté­­riel mis à la dis­­
po­­si­­tion de l’EE. Le but de cette ins­­pec­­tion est d’iden­­ti­­fier et ana­­ly­­ser les risques d’inter­­fé­­
rence pour la sécu­­rité et la santé des sala­­riés des entre­­prises uti­­li­­sa­­trices et exté­­rieures, et
déci­­der des mesures de pré­­ven­­tion spé­­ci­­fiques à mettre en œuvre. Ils doivent éga­­le­­ment éla­­
bo­­rer un plan de pré­­ven­­tion des risques.
Article R 4512-2 du code du tra­­vail.
Les deux entre­­prises doivent orga­­ni­­ser une ins­­pec­­tion commune à laquelle par­­ti­­cipent les
membres inter­­ve­­nant dans les tra­­vaux de l’EE et de l’EU, ainsi que les CHSCT des deux
entre­­prises et, s’il y en a, les entre­­prises sous-­traitantes.
Article R 4514-1 du code du tra­­vail.

220
La rédac­­tion du plan de pré­­ven­­tion 
L’ensemble des mesures préa­­la­­ble­­ment énon­­cées consti­­tue le plan
de pré­­ven­­tion. Elles font l’objet d’un accord entre les entre­­prises
concer­­nées. En effet, le plan de pré­­ven­­tion définit les mesures prises
par chaque entre­­prise pour pré­­ve­­nir ces risques.
Le plan de pré­­ven­­tion doit au moins contenir les dis­­po­­si­­tions
sui­­vantes :

Savoirs
✓✓ défi­­ni­­tion des phases d’acti­­vité dan­­ge­­reuses, moyens de pré­­ven­­
tion spé­­ci­­fiques;
✓✓ adap­­ta­­tion des maté­­riels, ins­­tal­­la­­tions et dis­­po­­si­­tifs, à la nature
des opé­­ra­­tions à effec­­tuer,
✓✓ défi­­ni­­tion des condi­­tions d’entre­­tien;
✓✓ ins­­truc­­tions à don­­ner aux sala­­riés;
✓✓ orga­­ni­­sa­­tion mise en place pour assu­­rer les pre­­miers secours, des­­
crip­­tion du dis­­po­­si­­tif mis en place par l’entre­­prise uti­­li­­sa­­trice;
✓✓ condi­­tions de la par­­ti­­cipation des sala­­riés d’une entre­­prise aux
tra­­vaux réa­­li­­sés par une autre pour assu­­rer la coor­­di­­na­­tion néces­­
saire au main­­tien de la sécu­­rité.
Le plan de pré­­ven­­tion liste les sala­­riés qui relèvent d’une sur­­

Savoir-faire
veillance médi­­cale ren­­for­­cée (article R 4512-9 du code du tra­­vail).
Le res­­pon­­sable QSSE tient à jour le plan de pré­­ven­­tion, pen­­dant
toute la durée de l’opé­­ra­­tion, à la dis­­po­­si­­tion de l’ins­­pec­­teur du
travail et du contrô­­leur de la CARSAT. Il avise, en tant qu’entre­­
prise uti­­li­­sa­­trice, par écrit, l’ins­­pec­­teur du tra­­vail de l’ouver­­ture des
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

tra­­vaux. Il joint au plan de pré­­ven­­tion les élé­­ments sui­­vants :


• les dos­­siers tech­­niques regrou­­pant les infor­­ma­­tions rela­­tives à
la recherche et à l’iden­­ti­­fi­­cation des maté­­riaux conte­­nant de
l’amiante (dos­­sier tech­­nique amiante);
• les fiches de don­­nées de sécu­­rité des pro­­duits chi­­miques uti­­li­­sés
par l’entre­­prise exté­­rieure ;
• les copies des auto­­ri­­sa­­tions de conduite et autres habi­­li­­ta­­tions
et cer­­ti­­fi­­cats en cours de vali­­dité (tra­­vaux élec­­triques ou à proxi­­
mité d’ins­­tal­­la­­tions élec­­triques, tra­­vaux néces­­si­­tant l’uti­­li­­sation
Savoir-être

de cha­­riot élé­­va­­teur, grue, per­­mis de feu pour les tra­­vaux par


point chaud, etc.).

221
6 • Mettre en place des Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
pro­­grammes de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…
Gérer les four­­nis­­seurs
Gérer les entre­­prises exterieures…
Garan­­tir la revue de contrat…

En cas de loca­­tion d’équi­­pe­­ments de tra­­vail (engins mobiles de


levage, etc.), il est néces­­saire d’éta­­blir un contrat de loca­­tion. Le
loueur doit remettre au loca­­taire le cer­­ti­­fi­­cat de confor­­mité devant
accom­­pa­­gner chaque maté­­riel et, s’il a pro­­cédé à des véri­­fi­­ca­­tions
pério­­diques, une copie du rap­­port en cours de vali­­dité.

L’exé­­cu­­tion des tra­­vaux


Le responsable QSSE s’assure, à tra­­vers des visites ter­­rains, que les
mesures pré­­vues par le plan de pré­­ven­­tion sont bien appli­­quées. Il peut
éga­­le­­ment, s’il l’estime utile, invi­­ter selon une pério­­di­­cité qu’il défi­­
nit, les chefs des entre­­prises exté­­rieures à des ins­­pec­­tions et réunions
pério­­diques. Les mesures prises à l’occa­­sion de cette coor­­di­­na­­tion font
l’objet d’une mise à jour du plan de pré­­ven­­tion concerné.
Lorsque l’ensemble des opé­­ra­­tions des entre­­prises exté­­rieures
pré­­sentes dans l’éta­­blis­­se­­ment cor­­res­­pondent à l’emploi de sala­­riés
pour une durée totale supé­­rieure à 90 000 heures pour les 12 mois
à venir, les ins­­pec­­tions et réunions orga­­ni­­sées par le chef de l’entre­­
prise uti­­li­­sa­­trice doivent avoir lieu au moins tous les 3 mois.
De plus, si de nou­­veaux sala­­riés sont affec­­tés à l’exé­­cu­­tion des
tra­­vaux en cours d’opé­­ra­­tion, les chefs des entre­­prises exté­­rieures
doivent don­­nés à ces sala­­riés des ins­­truc­­tions défi­­nies lors de la
rédac­­tion du plan de pré­­ven­­tion.

Fin de l’exé­­cu­­tion des tra­­vaux 


Une fois l’opé­­ra­­tion réa­­li­­sée, le res­­pon­­sable QSSE déter­­mine si
l’inter­­ven­­tion effec­­tuée s’est dérou­­lée confor­­mé­­ment à ce qui était
prévu dans le Plan de pré­­ven­­tion et à défaut, assu­­rer le retour d’expé­­
rience en vue de futures opé­­ra­­tions (actions cor­­rec­­tives suite à une
ana­­lyse des causes de dys­­fonc­­tion­­ne­­ment). Il réa­­lise un contrôle
visuel et fonc­­tion­­nel des dis­­po­­si­­tifs de sécu­­rité de la zone de tra­­
vail ou l’ins­­tal­­la­­tion afin de véri­­fier le bon état de fonc­­tion­­ne­­ment
222
Il peut être per­­tinent éga­­le­­ment de réa­­li­­ser une syn­­thèse des tra­­
vaux afin d’infor­­mer les sala­­riés qui tra­­vaille­­ront dans cette zone de
toutes les modi­­fi­­ca­­tions réa­­li­­sées.

Exemple de plan de pré­­ven­­tion


TRA­­VAUX À RÉALISER

Savoirs
Nature de l’opé­­ra­­tion :
Lieu de l’opé­­ra­­tion :
Date pré­­vue de début et de fin des tra­­vaux :
Nombre d’heures esti­­mées :
ENTRE­­PRISE UTI­­LI­­SA­­TRICE ENTRE­­PRISE EXTÉRIEURE
Rai­­son sociale : Rai­­son sociale :
Adresse : Adresse :
Tél : Fax : Tél : Fax :
Nom du coor­­don­­na­­teur : Nom du res­­pon­­sable sur le site :
Effec­­tif sur le site :
Noms et réfé­­rences des sous-­traitants qui
inter­­viennent sur le site :
VISITE PRÉALABLE : Date :

Par­­ti­­cipants : FONC­­TION SIGNA­­TURE

Savoir-faire
Liste des postes rele­­vant de la sur­­veillance médi­­cale par­­ti­­cu­­lière :

Orga­­ni­­sa­­tion des pre­­miers secours :


N° de télé­­phone inté­­rieur :
N° de télé­­phone exté­­rieur (y compris code d’accès) :
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

o compo­­ser le 15 pour un acci­­dent de tra­­vail


o compo­­ser le 18 pour tout incen­­die, déga­­ge­­ment de gaz, explo­­sion…
Consignes à res­­pec­­ter sur le site de l’opé­­ra­­tion :

Moda­­lité d’infor­­ma­­tions des opé­­ra­­teurs :

ENTRE­­PRISE UTI­­LI­­SA­­TRICE ENTRE­­PRISE EXTÉ­­RIEURE


Date : Date :
Nom et signa­­ture : Nom et signa­­ture :
ANA­­LYSE DES RISQUES D’INTERFÉRENCE

Phases Risques Docu­­ Habi­­li­­ EPC EU EE EPI EU EE Mesure Consi­


d’acti­­vité ments ta­­tions de pré­­ gnes de
Savoir-être

dan­­ge­­ Per­­mis For­­ma­­ ven­­tion sécu­­rité


reuses tions

223
6 • Mettre en place des Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
pro­­grammes de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…
Gérer les four­­nis­­seurs
Gérer les entre­­prises exterieures…
Garan­­tir la revue de contrat…

Le rôle des ins­­tances repré­­sen­­ta­­tives du per­­son­­nel


et des auto­­ri­­tés
Le responsable QSSE s’assure que le CHSCT de son entre­­prise et
de ceux des entre­­prises exté­­rieures sont infor­­més de la date de l’ins­­
pec­­tion commune préa­­lable (et ce 3 jours avant celle-­ci), des ins­­pec­­
tions et réunions pério­­diques. Les CHSCT émettent un avis sur les
mesures de pré­­ven­­tion. Cet avis est porté sur le plan de pré­­ven­­tion
lorsque ce der­­nier doit être éta­­bli par écrit. Les plans de pré­­ven­­tion
et leurs mises à jour sont tenus à la dis­­po­­si­­tion des CHSCT des dif­­
fé­­rentes entre­­prises, du méde­­cin du tra­­vail de l’entre­­prise uti­­li­­sa­­trice
et des méde­­cins du tra­­vail des entre­­prises exté­­rieures inté­­res­­sées.

Les exi­­gences concer­­nant le char­­ge­­ment


ou déchar­­ge­­ment au sein de l’entre­­prise 

Pro­­to­­cole de sécu­­rité
Pour toutes opé­­ra­­tions de char­­ge­­ment ou de déchar­­ge­­ment au sein
de son entre­­prise, le res­­pon­­sable QSSE (ou autre) éta­­blit un pro­­to­­
cole de sécu­­rité et ce quels que soient le type de mar­­chan­­dises, le
ton­­nage et la nature de l’inter­­ven­­tion du trans­­por­­teur. Ce pro­­to­­cole
de sécu­­rité comprend, notam­­ment, les infor­­ma­­tions sui­­vantes :
✓✓ les consignes de sécu­­rité, par­­ti­­cu­­liè­­re­­ment celles qui concernent
l’opé­­ra­­tion de chargement ou de déchar­­ge­­ment ;
✓✓ le lieu de livrai­­son ou de prise en charge, les moda­­li­­tés d’accès et
de sta­­tion­­ne­­ment aux postes de char­­ge­­ment ou de déchar­­ge­­ment
accom­­pa­­gnées d’un plan et des consignes de cir­­cu­­la­­tion ;
✓✓ les maté­­riels et engins spé­­ci­­fiques uti­­li­­sés pour le chargement ou
le déchar­­ge­­ment ;
✓✓ les moyens de secours en cas d’acci­­dent ou d’incident ;

224
✓✓ l’iden­­tité du res­­pon­­sable dési­­gné par l’entre­­prise d’accueil, auquel
l’employeur délègue, le cas échéant, ses attri­­bu­­tions.
Le trans­­por­­teur doit quant à lui four­­nir les infor­­ma­­tions sui­­vantes :
✓✓ les carac­­té­­ris­­tiques du véhi­­cule, son aménagement et ses équi­­pe­­
ments ;
✓✓ la nature et le condi­­tion­­ne­­ment de la mar­­chan­­dise ;

Savoirs
✓✓ les pré­­cau­­tions ou sujé­­tions par­­ti­­cu­­lières résul­­tant de la nature
des subs­­tances ou pro­­duits trans­­por­­tés, notam­­ment celles impo­­
sées par la régle­­men­­ta­­tion rela­­tive au trans­­port de matières dan­­
ge­­reuses.
Orga­­ni­­sa­­tion en fonc­­tion du type d’opé­­ra­­tions
Les opé­­ra­­tions de char­­ge­­ment ou de déchar­­ge­­ment impli­­quant les
mêmes entre­­prises et revê­­tant un carac­­tère répé­­titif font l’objet d’un
seul pro­­to­­cole de sécu­­rité éta­­bli préa­­la­­ble­­ment à la pre­­mière opé­­ra­­
tion. Le responsable QSSE adresse à l’ensemble des pres­­tataires le
pro­­to­­cole et s’assure que ceux-­ci l’on bien ren­­voyé avec les infor­­ma­­
tions leur incom­­bant.
Ce pro­­to­­cole de sécu­­rité reste appli­­cable aussi long­­temps que les

Savoir-faire
employeurs inté­­res­­sés consi­­dèrent que les condi­­tions de dérou­­le­­ment
des opé­­ra­­tions n’ont subi aucune modi­­fi­­ca­­tion signi­­fi­­ca­­tive, dans
l’un de leurs élé­­ments consti­­tutifs.
Les opé­­ra­­tions ne revê­­tant pas le carac­­tère répé­­titif donnent
lieu à un pro­­to­­cole de sécu­­rité spé­­ci­­fique. En revanche, lorsque le
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

pres­­tataire ne peut pas être iden­­ti­­fié préa­­la­­ble­­ment par l’entre­­prise


d’accueil ou lorsque l’échange préa­­lable n’a pas per­­mis de réunir
toutes les infor­­ma­­tions, le responsable QSSE s’assure de l’orga­­ni­­sa­­
tion d’un accueil phy­­sique à l’entrée du site de la remise de docu­­
ments pré­­sen­­tant les risques de l’entre­­prise (par­­ti­­cu­­la­­ri­­tés des quais
de char­­ge­­ment ou déchar­­ge­­ment, moyens de levage, plan de cir­­cu­­
la­­tion, consignes de sécu­­rité du site...).
En cas de trans­­por­­teurs étran­­gers, le pro­­to­­cole doit être dis­­po­­nible
dans une langue qu’ils peuvent comprendre ; le plan de cir­­cu­­la­­tion,
les équi­­pe­­ments néces­­saires au site (EPI, extinc­­teurs, équi­­pe­­ments
Savoir-être

obli­­ga­­toires lors de transport de matière dan­­ge­­reuses,…) peuvent


être pré­­sen­­tés de façon ima­­gée et les consignes de sécu­­rité tra­­duites
dans les langues des trans­­por­­teurs inter­­ve­­nants.
225
6 • Mettre en place des Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
pro­­grammes de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté…
Gérer les four­­nis­­seurs
Gérer les entre­­prises exterieures…
Garan­­tir la revue de contrat…

Exemple de pro­­to­­cole de sécu­­rité


ENTRE­­PRISE EFFEC­­TUANT LE TRANS­­PORT ENTRE­­PRISE EFFEC­­TUANT LE TRANS­­PORT
Rai­­son sociale : Rai­­son sociale : Adresse :
Adresse :
Télé­­phone : Télé­­co­­pie :  Télé­­phone : Télé­­co­­pie :
Cor­­res­­pon­­dant : Cor­­res­­pon­­dant :
ORGA­­NI­­SA­­TION

Horaires d’ouver­­ture de l’éta­­blis­­se­­ment aux trans­­por­­teurs : ………………………………….


Condi­­tions d’accueil et ins­­tal­­la­­tions mises à dis­­po­­si­­tion : local de repos, ins­­tal­­la­­tions sani­­taires, télé­­phone, res­­
tau­­ra­­tion
Consignes de sécu­­rité :
- Il est inter­­dit de fumer dans l’ensemble des locaux et maga­­sins du site et à leurs abords.
- L’accès à l’inté­­rieur des dif­­fé­­rents locaux du site est inter­­dit aux per­­sonnes étran­­gères à la société.
- Il est inter­­dit d’uti­­li­­ser les maté­­riels de manu­­ten­­tion fixes et mobiles….
MESURES DE PRÉVENTION
Mar­­chan­­dises Nature : r Den­­rées péris­­sables r Matières dan­­ge­­reuses r Autres
Etat : r Solide r Liquide r Gazeux
Condi­­tion­­ne­­ment : r Vrac r Colis r Palettes r Conte­­neur r Autres
Quan­­tité ........................................................................ Poids …………………………..
Maté­­riel Type de véhi­­cule Carac­­té­­ris­­tiques Maté­­riel de manu­­ten­­tion à Maté­­riel mis à dis­­po­­
du véhi­­cule pré­­voir par l’entre­­prise de si­­tion par l’entre­­prise
trans­­port d’accueil
r Véhicule léger r Plateau r Diable r Quai
r Camion remorque r Carrossé r Transpalette r Cha­­riot élé­­va­­teur
r Ensemble arti­­culé r Bâché r Aucun r Pont rou­­lant
r Benne r Trans­palette élec­­
r Citerne trique
r Groupe fri­­gori­­ r Autres
fique

Main œuvre Four­­ni­­ture des EPI Consignes For­­ma­­tions/ habi­­li­­ta­­tions


par…………..
Gants Langue par­­lée par FIMO
Masques le chauf­­feur Matières dan­­ge­­reuses
Casque…
CONSIGNES PARTICULIÈRES
……………………………………………………………………………………………………………………………
PROCÉDURES D’ALERTE
Tel. pre­­miers secours : ……………..Tel. pom­­piers :……………………Tel. SAMU :…………………
Cir­­cuits éva­­cua­­tion : ……………………..
Entre­­prise d’accueil :………………….. Entre­­prise de trans­­port :…………………..
Date : ………………………………….. Date : …………………………………..
Signa­­ture : …………………………….. Signa­­ture : ……………………………..
Annexe PLAN DE MASSE

226
CC GARAN­­TIR LA REVUE DE CONTRAT
DANS LE PRO­­CES­­SUS COMMER­­CIAL

Prin­­cipes clés

La satis­­faction du client est en par­­tie garan­­tie par la capa­­cité de

Savoirs
l’entre­­prise à écou­­ter ses clients au moment de l’acte d’achat.
Une bonne pra­­tique qua­­lité est la capa­­cité du four­­nis­­seur à bien
comprendre ce que veut le client et le lui pro­­po­­ser dans les délais
atten­­dus. Il ne s’agit pas de lui pro­­po­­ser ce qu’il reste en stock, mais
ce qui va répondre à ses attentes.

La revue de contrat est l’action de sur­­veillance réa­­li­­sée par l’entre­­prise


four­­nis­­seur au moment de vali­­der un contrat, ou une commande
client. Il s’agit d’ana­­ly­­ser les exi­­gences du client et de véri­­fier l’apti­­
tude de la société four­­nis­­seurs à répondre à ces exi­­gences avant de
s’enga­­ger à four­­nir le pro­­duit ou le ser­­vice demandé.
La revue de contrat est l’un des moments clés du pro­­ces­­sus « rela­­
tifs aux clients » le pro­­ces­­sus commer­­cial. Elle peut être rapide ou

Savoir-faire
plus complexe selon le pro­­duit ou ser­­vice vendu.

Les étapes de la revue de contrat


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✓✓ Écoute de la demande client.


✓✓ Véri­­fi­­ca­­tion de la demande pour s’assu­­rer que les exi­­gences clients
sont défi­­nies de manière claires, complètes et sans ambi­­guïté.
✓✓ En cas de doute ou de manque d’infor­­ma­­tions néces­­saires au
trai­­te­­ment de la commande, le four­­nis­­seur fait complé­­ter au
client sa demande pour évi­­ter toute inter­­pré­­ta­­tion et insa­­tis­­
faction future.
✓✓ De plus, tou­­jours avant d’accep­­ter la commande, le four­­nis­­seur
véri­­fie s’il est capable d’y répondre. Tout écart entre les exi­­gences
du client et la pro­­po­­si­­tion de la société four­­nis­­seur doit être iden­­
ti­­fié et faire l’objet d’une solu­­tion. Ce pro­­cédé est éga­­le­­ment mis
Savoir-être

en œuvre en cas de modi­­fi­­ca­­tion des don­­nées d’entrées d’un


contrat.

227
6 • Mettre en place des Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion
pro­­grammes de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté
Gérer les four­­nis­­seurs
Gérer les entre­­prises exterieures
Garan­­tir la revue de contrat…

Les acteurs de la revue de contrat

• le client, qui doit expri­­mer le plus clai­­re­­ment ses besoins ;


• le four­­nis­­seur, qui doit écou­­ter et faire cla­­ri­­fier les besoins
impré­­cis mais éga­­le­­ment les attentes impli­­cites.

Exemple de pro­­cé­­dure de revue de contrat

Tableau 6.4 ■ Extrait d’une pro­­cé­­dure de revue de contrat

PROCÉDURE REVUE Validé le 23 mars SOCIÉTÉ


DE CONTRAT 2013 par Julie GG EDVAL
Le commer­­cial a la res­­pon­­sa­­bi­­lité de comprendre, défi­­nir, spé­­ci­­fier et docu­­
men­­ter les exi­­gences des clients au moment de l’acte de vente.
Il récu­­père et enre­­gistre :
–– la réfé­­rence du modèle de machine deman­­dée
–– la cou­­leur
–– la date de livrai­­son
–– les condi­­tions d’uti­­li­­sations (pour vali­­da­­tion)
–– le choix d’une garan­­tie sup­­plé­­men­­taire de 3 ans
Il véri­­fie le niveau de stock avant de s’enga­­ger sur le délai
Si le pro­­duit n’est pas en stock, il véri­­fie le plan­­ning de pro­­duc­­tion
En cas de cou­­leur non stan­­dard, le commer­­cial contacte le bureau
méthodes pour vali­­der la fai­­sa­­bi­­lité.
Le devis est véri­­fié par la direc­­tion commer­­ciale.
A la récep­­tion de la commande du client, les commer­­ciaux véri­­fient que les
spé­­ci­­fi­­ca­­tions sont iden­­tiques au devis. Le commer­­cial a la charge de trai­­ter
les dif­­fé­­rences éven­­tuelles.
Les modi­­fi­­ca­­tions de contrat sont for­­ma­­li­­sées à tra­­vers une fiche spé­­ci­­fique,
vali­­dée par le client et le commer­­cial.

228
Exemple de pro­­cé­­dure de revue de contrat
rédigée dans un manuel QSSE
Pro­­ces­­sus rela­­tifs aux clients
Toutes les pres­­ta­­tions de ser­­vice réa­­li­­sées par la société CHAFLO
ont des spé­­ci­­fi­­ca­­tions défi­­nies en interne.
La société CHAFLO recueille les besoins de ses clients, si besoin
les cla­­ri­­fie et fait éga­­le­­ment for­­mu­­ler les exi­­gences néces­­

Savoirs
saires pour l’exer­­cice de la pres­­ta­­tion, ainsi que les exi­­gences
légales et régle­­men­­taires applicables à la pres­­ta­­tion de ser­­vice.
Toutes Les exi­­gences des Clients sont spé­­ci­­fiées sur les docu­­
ments contrac­­tuels.
La direction commerciale et marketing procède à des revues des
exi­­gences afin de s’assurer qu’elles correspondent aux spé­­ci­­fi­­
ca­­tions de notre ser­­vice avant l’envoi du contrat au client pour
signa­­ture.
La revue des exi­­gences rela­­tives au ser­­vice per­­met de s’assu­­rer
que :
−−Les exi­­gences rela­­tives au ser­­vice atten­­dues par le client sont
défi­­nies ;
−−Les écarts entre les exi­­gences d’un contrat et celles pré­­cé­­
dem­­ment expri­­mées ont étés réso­­lus ;

Savoir-faire
−−La Société CHAFLO est apte à satis­­faire les exi­­gences défi­­
nies.

Savoir-être

229
Savoirs
Cha­­pitre 7

Assu­­rer
la sur­­veillance
des pro­­duits,
des ins­­tal­­la­­tions
et de l’orga­­ni­­sa­­tion

Savoir-faire
Les ques­­tions aux­­quelles répond ce cha­­pitre
◆◆ Quels sont les contrôles pério­­diques des ins­­tal­­la­­tions à réa­­
li­­ser ?
◆◆ Quel est l’inté­­rêt d’un plan de sur­­veillance  pro­­duit ?
◆◆ Comment auditer son orga­­ni­­sa­­tion ?
◆◆ Comment gérer les ano­­ma­­lies et/ou non-­conformités, le trai­­
te­­ment des acci­­dents et pol­­lu­­tions ?
Savoir-être

231
7 • Assu­­rer la sur­­veillance Le contrôle pério­­dique des ins­­tal­­la­­tions...
des pro­­duits, des... Le plan de sur­­veillance pour assu­­rer...
Les audits internes pour sur­­veiller en interne...
La véri­­fi­­ca­­tion de la confor­­mité régle­­men­­taire
Gérer les ano­­ma­­lies ou non-­conformités

CC LE CONTRÔLE PÉRIO­­DIQUE DES INS­­TAL­­LA­­TIONS


EN MATIÈRE D’ENVI­­RON­­NE­­MENT 

Prin­­cipes clés

Afin de contrô­­ler au mieux son ins­­tal­­la­­tion, le res­­pon­­sable QSSE


déter­­mine l’ensemble des contrôles envi­­ron­­ne­­men­­taux à réa­­li­­ser au
sein de son entre­­prise et notam­­ment la sur­­veillance des rejets (air,
eau, sols) et des nui­­sances envi­­ron­­ne­­men­­tales.

En matière de santé-sécu­­rité, comme pré­­cisé dans la par­­tie


ges­­tion du maté­­riel du cha­­pitre 6, le res­­pon­­sable QSSE s’assure
que ces équi­­pe­­ments et ins­­tal­­la­­tions sont conformes aux règles
d’hygiène et de sécu­­rité, qu’ils ne sont ni dété­­rio­­rés, ni défec­­tueux.
Nous allons dans ce cha­­pitre nous pen­­cher plus par­­ti­­cu­­liè­­re­­ment
sur la sur­­veillance envi­­ron­­ne­­men­­tale, celle des ins­­tal­­la­­tions et des
rejets.

La sur­­veillance des ins­­tal­­la­­tions en envi­­ron­­ne­­ment.


Le contrôle de la main­­te­­nance pré­­ven­­tive
des ins­­tal­­la­­tions (ICPE)
L’exploi­­tant, à l’aide du responsable QSSE, est tenu de :
✓✓ réa­­li­­ser un auto­contrôle et une main­­te­­nance pré­­ven­­tive de ses
ins­­tal­­la­­tions ;
✓✓ faire réa­­li­­ser l’ensemble des contrôles pério­­diques pres­­crits par
la régle­­men­­ta­­tion (code de l’envi­­ron­­ne­­ment, code du tra­­vail…),
par un orga­­nisme agréé ou habi­­lité par le minis­­tère ou le pré­­fet
du dépar­­te­­ment concerné. Les pro­­cé­­dures d’auto­contrôle sont
réa­­li­­sées en complé­­ment de ces véri­­fi­­ca­­tions obli­­ga­­toires.
Les véri­­fi­­ca­­tions pério­­diques concernent notam­­ment :
• les ins­­tal­­la­­tions de pro­­tec­­tion contre la foudre ;

232
• les ins­­tal­­la­­tions de sto­­ckage de déchets ;
• le contrôle d’étan­­chéité des sto­­ckages et des cana­­li­­sa­­tions de
liquides inflam­­mables
• le règle­­ment de sécu­­rité des ouvrages de trans­­port de gaz
combus­­tible par cana­­li­­sa­­tion ;
• le contrôle d’étan­­chéité des élé­­ments assu­­rant le confi­­ne­­ment

Savoirs
des fluides frigorigènes uti­­li­­sés dans les équi­­pe­­ments fri­­gori­­
fiques et cli­­ma­­tiques…
D’autres régle­­men­­ta­­tions s’appliquent éga­­le­­ment dans les ins­­tal­­
la­­tions clas­­sées, notam­­ment :
• au titre du code du tra­­vail : le contrôle des ins­­tal­­la­­tions
élec­­triques ;
• au titre du minis­­tère chargé de l’indus­­trie : le contrôle des équi­­
pe­­ments sous pres­­sion ;
• au titre du code de la route : le trans­­port des mar­­chan­­dises dan­­
ge­­reuses par route ;
• au titre du code des assu­­rances : véri­­fi­­ca­­tion du maté­­riel de pro­­

Savoir-faire
tec­­tion contre l’incen­­die…

La sur­­veillance des rejets en envi­­ron­­ne­­ment


Des contrôles et mesures sont à mettre en place pour véri­­fier le
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respect des seuils de rejets auto­­ri­­sés dans l’arrêté qui cor­­res­­pond


l’acti­­vité de l’entre­­prise. Il peut s’agir des contrôles :
• Air : contrôle des nui­­sances olfac­­tives, mesures de rejets de:
oxydes d’azote (NOx), oxydes de soufre (SOx), ozone (O3),
Compo­­sés orga­­niques vola­­tils (COV), les par­­ti­­cules ;
• Bruit et vibra­­tions : mesures de bruit, vibra­­tions méca­­niques émises ;
• Déchets : traçabilité des déchets (bor­­de­­reau, registre, agré­­ment
des trans­­por­­teurs et centre de trai­­te­­ment, décla­­ra­­tion) ;
• Eau : consom­­ma­­tion d’eau, contrôle des rejets ;
Savoir-être

• Sols : diag­­nos­­tic des sols.

233
7 • Assu­­rer la sur­­veillance Le contrôle pério­­dique des ins­­tal­­la­­tions...
des pro­­duits, des... Le plan de sur­­veillance pour assu­­rer...
Les audits internes pour sur­­veiller en interne...
La véri­­fi­­ca­­tion de la confor­­mité régle­­men­­taire
Gérer les ano­­ma­­lies ou non-­conformités

Les mesures à res­­pec­­ter (seuils de rejets dans l’air ou dans l’eau,…)


et la pério­­di­­cité de ces mesures sont indi­­quées dans l’arrêté pré­­fec­­to­­
ral ou dans l’arrêté minis­­té­­riel.

Exemple de valeurs de contrôle des rejets


Exemple de valeurs de limite de rejet pour l’air indi­­quées dans
l’arrêté minis­­té­­riel du 14/02/07 rela­­tif aux pres­­crip­­tions géné­­rales
appli­­cables aux ins­­tal­­la­­tions clas­­sées sou­­mises à décla­­ra­­tion
sous la rubrique n°2531 rela­­tive au tra­­vail chi­­mique du verre :

6.  Air – Odeurs


6.2  Valeurs limites et condi­­tions de rejet
b-2) Valeurs limites d’émis­­sion : si le flux horaire total de COV (composé
orga­­nique vola­­til) dépasse 2 kg/h, la valeur limite de rejet de compo­­sés orga­­
niques vola­­tils expri­­mée en car­­bone total est fixée à 20 mg/Nm3 sur gaz sec.
6.3  Sur­­veillance par l’exploi­­tant de la pol­­lu­­tion reje­­tée
L’exploi­­tant met en place un pro­­gramme de sur­­veillance des carac­­té­­ris­­tiques
des émis­­sions des pol­­luants sui­­vants : HF. Les résul­­tats de mesures des
émis­­sions sont tenus à la dis­­po­­si­­tion de l’ins­­pec­­tion des ins­­tal­­la­­tions clas­­sées.
Une mesure du débit rejeté et de la concen­­tra­­tion des pol­­luants visés au point
6.2 doit être effec­­tuée, selon les méthodes nor­­ma­­li­­sées en vigueur, au moins
tous les trois ans. Tou­­te­­fois, les pol­­luants qui ne sont pas sus­­cep­­tibles d’être
pré­­sents dans l’ins­­tal­­la­­tion ne font pas l’objet de mesures pério­­diques. Dans
ce cas, l’exploi­­tant tient à la dis­­po­­si­­tion de l’ins­­pec­­tion des ins­­tal­­la­­tions clas­­
sées les élé­­ments tech­­niques per­­met­­tant d’attester l’absence de ces pro­­duits
dans l’ins­­tal­­la­­tion.

Plan de sur­­veillance des rejets


Afin de s’assu­­rer que les mesures sti­­pu­­lées dans l’arrêté soient res­­
pec­­tées, il est per­­tinent d’éta­­blir un plan de sur­­veillance de ces
rejets.

234
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Plan de sur­­veillance des rejets envi­­ron­­ne­­men­­taux


Fré­­quence
Type de de sur­­ Valeur à Der­­nière Récep­­tion Confor­­mité Pro­­chain
Domaine Acti­­vité Véri­­fi­­ca­­teur
véri­­fi­­ca­­tion veillance res­­pec­­ter véri­­fi­­ca­­tion du rap­­port résul­­tats contrôle
en mois
Contrôle AIR Rejets COV 36 20 mg/Nm3 Société X 23/04/13 OK Conforme 23/06/16

235
externe
Contrôle Contrôle interne per­­manent de l’ensemble des rejets atmo­­sphé­­riques grâce à un sys­­tème d’échan­­tillon­­nage défini pour
interne chaque rejet (tous les jours, les semaines, les mois) et par un sys­­tème de détec­­tion auto­­ma­­tique.
Ce plan reprend les exi­­gences de l’arrêté décrit ci-­dessus.
Exemple de plan de sur­­veillance de rejets

Savoir-être Savoir-faire Savoirs


7 • Assu­­rer la sur­­veillance Le contrôle pério­­dique des ins­­tal­­la­­tions...
des pro­­duits, des... Le plan de sur­­veillance pour assu­­rer...
Les audits internes pour sur­­veiller en interne...
La véri­­fi­­ca­­tion de la confor­­mité régle­­men­­taire
Gérer les ano­­ma­­lies ou non-­conformités

CC LE PLAN DE SUR­­VEILLANCE POUR ASSU­­RER LA


CONFOR­­MITÉ DES PRO­­DUITS 

PRIN­­CIPES CLÉS

Le plan de sur­­veillance est un outil essen­­tiel pour le res­­pon­­sable


QSSE dans la démarche de maî­­trise d’un « pro­­duit » ou ser­­vice déli­­
vré au client. Il est construit durant toutes les étapes de l’indus­­
tria­­li­­sa­­tion. Il per­­met de garan­­tir la confor­­mité des pro­­duits par des
contrôles sur les pro­­duits mais éga­­le­­ment par des contrôles sur les
para­­mètres du pro­­ces­­sus ?

Les contrôles pro­­duits en qua­­lité 


Des contrôles et des véri­­fi­­ca­­tions qua­­lité sont effec­­tués à chaque étape
de la vie des pro­­duits, de la créa­­tion à la commer­­cia­­li­­sa­­tion. Une des
mis­­sions de la cel­­lule QSSE est de for­­ma­­li­­ser les plans de contrôle qui
garan­­tissent la confor­­mité des pro­­duits au sein d’une entre­­prise.
Pour cela, plu­­sieurs types de contrôles peuvent être décidés, à
dif­­fé­­rents stades de la pro­­duc­­tion il peut s’agir de :
✓✓ contrô­­ler le respect des cahiers des charges chez les four­­nis­­seurs
en amont de la livrai­­son ;
✓✓ contrô­­ler dès la récep­­tion les matières pre­­mières (cette sur­­
veillance peut être sup­­pri­­mée quand l’entre­­prise cliente a une
confiance fon­­dée sur la confor­­mité des pro­­duits livrés : on parle
alors d’assu­­rance qua­­lité four­­nis­­seurs, ou AQF, appuyée d’éva­­
lua­­tion et d’audit chez le four­­nis­­seur) ;
✓✓ contrô­­ler tout au long du pro­­ces­­sus de trans­­for­­ma­­tion, des échan­­
tillons des pro­­duits en cours ;
✓✓ contrô­­ler la qua­­lité des pro­­duits finis.
Ce contrôle est une opé­­ra­­tion des­­ti­­née à déter­­mi­­ner, avec des
moyens appro­­priés, éta­­lon­­nés (voir cha­­pitre 6) si le pro­­duit ou ser­­
vice contrôlé est conforme ou non à ses spé­­ci­­fi­­ca­­tions ou exi­­gences
pré­­éta­­blies. Cela implique qu’à l’issue d’une mesure, une déci­­sion
236
soit prise en ce qui concerne la confor­­mité : « pro­­duit conforme » ou
«  -pro­­duit non-­conforme » qui doit être rebuté (mis à la pou­­belle),
retou­­ché ou pou­­vant être accepté en déro­­ga­­tion ou en déclas­­se­­ment.
Le trai­­te­­ment du pro­­duit non conforme sera abordé dans la sec­­tion
sui­­vante.
Le contrôle est donc une opé­­ra­­tion en 4 étapes : la mesure, la
compa­­rai­­son des résul­­tats aux stan­­dards défi­­nis, la constata­­tion de

Savoirs
la confor­­mité ou de la non-­conformité, puis la prise de déci­­sion.

Figure 7.1 ■ La logique du contrôle en 4 étapes

• Décision • Mesure avec des


- conforme : appareils adaptés
acceptation et étalonnés à des
- non conforme : fréquences définies,
rebut, retouche, des quantités
dérogation définies

4 - Agir 1 - Mesurer

3- 2-
Constater

Savoir-faire
Comparer
ou non la
• Décision de conformité • Comparaison par
conformité ou de rapport à des
non conformité spécifications
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La notion de contrôle impose donc en amont d’avoir for­­ma­­lisé


les spé­­ci­­fi­­ca­­tions visées qui défi­­nissent l’état de confor­­mité. Pour
struc­­tu­­rer les contrôles à réa­­li­­ser dans une entre­­prise, on éla­­bore un
plan de contrôle qui va défi­­nir qui fait quoi, ou, quand, comment et
la méthode uti­­li­­sée.

Où vont se réa­­li­­ser les contrôles des étapes de pro­­duc­­tion?


✓✓ Le contrôle à récep­­tion concerne les matières pre­­mières au sens
large qui seront uti­­li­­sées dans la fabri­­ca­­tion. Un sys­­tème de sur­­
veillance, sou­­vent à base d’audit ou de récep­­tion dans les ate­­liers
Savoir-être

du four­­nis­­seur, est réa­­lisé.

237
7 • Assu­­rer la sur­­veillance Le contrôle pério­­dique des ins­­tal­­la­­tions...
des pro­­duits, des... Le plan de sur­­veillance pour assu­­rer...
Les audits internes pour sur­­veiller en interne...
La véri­­fi­­ca­­tion de la confor­­mité régle­­men­­taire
Gérer les ano­­ma­­lies ou non-­conformités

✓✓ Le contrôle en fabri­­ca­­tion répond à plu­­sieurs objec­­tifs : éli­­mi­­


ner les non-­conformités, détecter les dérives et ainsi appor­­ter les
actions curatives en cours de réa­­li­­sa­­tion du pro­­duit ou ser­­vice.
✓✓ Le contrôle final per­­met de véri­­fier la confor­­mité du pro­­duit ou
ser­­vice, avant qu’il ne soit déli­­vré au client.

Qui réa­­lise le contrôle ?


Il peut s’agir d’un contrô­­leur qua­­lité, du service QSSE, de l’opé­­ra­­
teur qui réa­­lise la tâche (on parle alors d’auto­contrôle) du cadre de
pro­­duc­­tion, etc.

Quelle quan­­tité contrô­­ler ?


Si un contrôle est effec­­tué de manière sys­­té­­ma­­tique sur la tota­­lité
(100%) des pièces, il per­­met d’effec­­tuer un tri et d’éli­­mi­­ner direc­­te­­
ment les non-­conformités.
Le contrôle par pré­­lè­­ve­­ment a plu­­tôt pour objec­­tif de détecter
une dérive de la fabri­­ca­­tion, il sera impor­­tant de déter­­mi­­ner la fré­­
quence de pré­­lè­­ve­­ment du type «  x pièces toutes les heures  », ou
« tous les lots de fabri­­ca­­tion », etc.
Le plan de contrôle défi­­nit combien de pièces sont à contrô­­ler et
à quelle fré­­quence effec­­tuer la mesure.

Quelle est la fré­­quence de contrôle ?


Il faut déter­­mi­­ner à quelle fré­­quence est réa­­li­­sé le contrôle (toutes les
heures par exemple, à chaque livrai­­son, etc).

Quels points vont être contrô­­lés ? Quelles sont


les carac­­té­­ris­­tiques du pro­­duit à contrô­­ler ?
Pour choi­­sir les carac­­té­­ris­­tiques d’un pro­­duit à contrô­­ler, il faut tenir
compte des contraintes tech­­niques (criticité de la carac­­té­­ris­­tique à
contrô­­ler, pré­­ci­­sion néces­­saire de l’appa­­reil de mesure, qua­­li­­fi­­ca­­tion
du per­­son­­nel effec­­tuant le contrôle etc.) et choi­­sir en priorité, les
carac­­té­­ris­­tiques ayant une influ­­ence sur la sécu­­rité, la fonc­­tion­­na­­lité
du pro­­duit.
238
Quels sont les moyens de contrôle à uti­­li­­ser ?
Le choix de l’appa­­reil de mesure doit être préa­­la­­ble­­ment déter­­miné. Il
sera néces­­saire de maî­­tri­­ser les dis­­po­­si­­tifs de sur­­veillance et de mesure
spé­­ci­­fiques à ce type de contrôle et tenir compte des condi­­tions d’uti­­li­­
sation. L’appa­­reil devra être véri­­fié, éta­­lonné et main­­tenu en bon état de
fonc­­tion­­ne­­ment (il s’agit de la fonc­­tion métrologie déve­­lop­­pée ci avant).
Par­­fois, le contrôle peut être complè­­te­­ment auto­­ma­­tisé réa­­lisé par

Savoirs
un auto­­mate sur des cri­­tères pure­­ment objec­­tifs (poids, dimen­­sion,
épais­­seur) ou, à l’inverse, effec­­tué par un opé­­ra­­teur sur des cri­­tères
plus sub­­jec­­tifs (cou­­leur, défaut d’aspect, goût, etc.). Dans ce cas, la
qua­­li­­fi­­ca­­tion du contrô­­leur est pri­­mor­­diale.
Dans tous les cas, l’objec­­tif de ces contrôles est de :
✓✓ confir­­mer la confor­­mité des pro­­duits ;
✓✓ pré­venir l’arri­­vée sur le mar­­ché de lots de qua­­lité impar­­faite ;
✓✓ détecter des défauts de qua­­lité et enga­­ger des actions cor­­rec­­tives
ou pré­­ven­­tives.
On pré­­fère des contrôles objec­­tifs, fiables à des mesures sub­­jec­­
tives qui peuvent être remises en cause. On peut par­­fois uti­­li­­ser un
mode de contrôle qui ne donne pas de mesure directe à compa­­rer

Savoir-faire
à des valeurs cibles (spé­­ci­­fi­­ca­­tions) mais seule­­ment l’état de confor­­
mité ou de non-­conformité (par exemple, pour une cote, on peut
faire une mesure pré­­cise avec un pied à cou­­lisse ou uti­­li­­ser un gaba­­
rit qui per­­met de voir si la pièce pro­­duite est conforme ou pas : on
parle alors de «  GO/NO GO », « VA /VA PAS »).
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De quelle manière sera contrôlé le pro­­duit ?


Nous sommes ici dans la des­­crip­­tion de la méthode de contrôle
qui per­­met de garan­­tir en par­­tie la fia­­bi­­lité du contrôle choisi. La
méthode est for­­ma­­li­­sée dans une consigne de contrôle ou un mode
opé­­ra­­toire. On définit aussi les bons réflexes à mettre en œuvre, en
cas de détection de produit non conforme.
Où seront enre­­gis­­trés le contrôle et toutes les mesures ?
Les résultats de la mesure et/ou le constat de conformité et de
Savoir-être

non-conformité sont notés sur papier ou sur fichiers informatiques.


Les données mentionnent notamment la date, la référence produit,
le contrôleur…

239
7 • Assu­­rer la sur­­veillance Le contrôle pério­­dique des ins­­tal­­la­­tions...
des pro­­duits, des... Le plan de sur­­veillance pour assu­­rer...
Les audits internes pour sur­­veiller en interne...
La véri­­fi­­ca­­tion de la confor­­mité régle­­men­­taire
Gérer les ano­­ma­­lies ou non-­conformités

Exemple de plan de contrôle


Qui Quoi Où Quand Combien Comment Méthode
Opé­­ra­­teur Poids Sor­­tie Toutes les 10 pièces Pesage sur Cal­­cul de la
machine heures balance qua­­ moyenne
li­­fiée et de la
dis­­per­­sion

Compa­­rai­­son
aux valeurs
cibles
Contrô­­leur Aspect Sor­­tie Toutes les 1 pièce Visuel Compa­­rai­­son
machine 5 trois heures par rap­­port
aux pro­­duits
de réfé­­rences
Agent de Dimen­­sion Sor­­tie Démar­­rage 6 pièces Gaba­­rit GO/NO GO
maîtrise machine 6 machine

Ces infor­­ma­­tions peuvent être éga­­le­­ment reprises sur la des­­crip­­tion du pro­­


ces­­sus de fabri­­ca­­tion ou tout autre pro­­ces­­sus.

Le plan de sur­­veillance : au-­delà du plan de contrôle


Un plan de sur­­veillance regroupe l’ensemble des contrôles à réa­­li­­ser
sur les pro­­duits et sur les pro­­ces­­sus (à par­­tir des risques et défauts
poten­­tiels iden­­ti­­fiés au préa­­lable dans une ana­­lyse AMDEC). On
recense toutes les véri­­fi­­ca­­tions à réa­­li­­ser qui garan­­tissent une pro­­
duc­­tion conforme. Si le plan de contrôle per­­met de consta­­ter à
postériori la confor­­mité ou la non-­conformité d’un pro­­duit, le plan
de sur­­veillance lui englobe toutes les actions de sur­­veillance et de
maî­­trise à réa­­li­­ser pour s’assu­­rer d’une pro­­duc­­tion conforme.

Exemple : étapes de cuis­­son de gâteaux


indus­­triels.
Le plan de contrôle pro­­duit va pré­­ci­­ser qu’il faut effec­­tuer des
contrôles des gâteaux après la cuis­­son pour en véri­­fier l’aspect,
le poids. Le plan de sur­­veillance va pré­­ci­­ser éga­­le­­ment les
contrôles à effec­­tuer sur la tem­­pé­­ra­­ture du four et la vitesse de
dérou­­le­­ment de la chaine de repro­­duc­­tion, les opé­­ra­­tions de
réglage ou de main­­te­­nance clés.

240
Voici les ques­­tions clés à se poser pour construire un plan de
sur­­veillance :
✓✓ Quelles sont les carac­­té­­ris­­tiques cri­­tiques du pro­­duit ?
✓✓ Quelles sont les étapes cri­­tiques du pro­­duit ?
✓✓ Quels sont les para­­mètres influ­­ents sur le pro­­ces­­sus à cha­­cune de
ces étapes ?
✓✓ Comment véri­­fier ces élé­­ments (Avec quoi ? À quelle fré­­quence ?

Savoirs
Quand ? Sur quelle quan­­tité ?) ?
✓✓ Qui doit réa­­li­­ser ce contrôle?
Ainsi, le plan de sur­­veillance for­­ma­­lise l’ensemble des dis­­po­­si­­
tions éta­­blies pour sur­­veiller les para­­mètres de fonc­­tion­­ne­­ment d’un
pro­­ces­­sus de fabri­­ca­­tion et les carac­­té­­ris­­tiques de son pro­­duit. Il per­­
met de visua­­li­­ser tout ce qu’il faut véri­­fier pour évi­­ter de pro­­duire
non conforme et de consta­­ter à postériori la non-­conformité de la
pro­­duc­­tion. Il recense éga­­le­­ment les modes opé­­ra­­toires (où leur réfé­­
rence) asso­­ciés à chaque étape.
La rédac­­tion d’un plan de sur­­veillance fait l’objet de réunions
inté­­grant les acteurs indis­­pen­­sables au pro­­jet (méthode, pro­­duc­­
tion, qua­­lité). En interne, c’est un sup­­port de commu­­ni­­ca­­tion qui

Savoir-faire
aide à la for­­ma­­tion et à l’information du per­­son­­nel de pro­­duc­­tion.
En externe, le plan de sur­­veillance per­­met au client d’iden­­ti­­fier
clai­­re­­ment les contrôles effec­­tués sur le pro­­duit ou pro­­ces­­sus le
concer­­nant.
Cer­­tains accords pré­­voient même une appro­­ba­­tion du plan
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

de sur­­veillance par le client qui se réserve, en outre, la pos­­si­­bi­­lité


de véri­­fier son appli­­ca­­tion sur le ter­­rain. Le plan de sur­­veillance
devient alors le docu­­ment de réfé­­rence pour un audit de pro­­ces­­sus
de fabri­­ca­­tion.

Comment éla­­bo­­rer un plan de sur­­veillance ?


L’éla­­bo­­ra­­tion du plan de sur­­veillance inter­­vient dans un pro­­ces­­sus
de ges­­tion des risques à plu­­sieurs étapes :
✓✓ créa­­tion du synop­­tique de fabri­­ca­­tion : outil de repré­­sen­­ta­­tion
gra­­phique des opé­­ra­­tions de fabri­­ca­­tion ;
Savoir-être

241
Spé­­ci­­fi­­ca­­tion Sup­­port
Para­­mètre Points Moyen
Opé­­ra­­tion et docu­­ment Qui Fré­­quence d’enre­­gis­­tre­­ Quan­­tité
à contrô­­ler à véri­­fier Outil
de réfé­­rence ment
Pré­­pa­­ra­­tion RH Qua­­li­­fi­­ca­­tion Qua­­li­­fi­­ca­­tion Liste Chef équipe Démar­­rage Fiche
opé­­ra­­teur opé­­ra­­teurs sui­­veuse
pro­­duc­­tion
des pro­­duits, des...

Pro­­duit Quan­­tité/ Liste Opé­­ra­­teur Chaque pro­­ Fiche


réfé­­rence spé­­ci­­fi­­ca­­tion duc­­tion sui­­veuse
ingré­­dients pro­­duit
7 • Assu­­rer la sur­­veillance

Décou­­page RH Qua­­li­­fi­­ca­­tion Qua­­li­­fi­­ca­­tion Liste Chef équipe démar­­rage Fiche


opé­­ra­­teur opé­­ra­­teurs sui­­veuse
pro­­duc­­tion
Moyen Modèle de Liste Main­­te­­nance Chaque Fiche
coupe spé­­ci­­fi­­ca­­tion pro­­duc­­tion sui­­veuse
pro­­duit
Pro­­duit Pro­­duit Mode Visuel Opé­­ra­­teur Toutes les Fiche 5 pro­­duits

242
découpé opé­­ra­­toire 30 minutes sui­­veuse
Pro­­duit Poids pro­­duit Liste Balance Opé­­ra­­teur Toutes les Fiche 5 pro­­duits
spé­­ci­­fi­­ca­­tion 30 minutes sui­­veuse
pro­­duit
Cuis­­son Moyen Tem­­pé­­ra­­ture Liste Visuel Chef d’équipe Démar­­rage Fiche
four spé­­ci­­fi­­ca­­tion sui­­veuse
pro­­duit
Moyen Para­­mètres Fiche Voir fiche Main­­te­­nance Tous les Fiche
machines maintenance mois main­­te­­nance
pré­­ven­­tive
pre­­mières dans la fabri­­ca­­tion de gâteaux
Exemple d’un plan de surveillance matières
Gérer les ano­­ma­­lies ou non-­conformités

Pro­­duit Aspect pro­­ Mode Visuel Opé­­ra­­teur Toutes les Fiche 3 pro­­duits
Le contrôle pério­­dique des ins­­tal­­la­­tions...

duit opé­­ra­­toire 30 minutes sui­­veuse


Le plan de sur­­veillance pour assu­­rer...

La véri­­fi­­ca­­tion de la confor­­mité régle­­men­­taire

et pro­­duit
Les audits internes pour sur­­veiller en interne...

de réfé­­rence
✓✓ ana­­lyse des risques inhé­­rents au pro­­ces­­sus de fabri­­ca­­tion : elle
est conduite selon une méthode de type AMDEC pro­­ces­­sus ou
équi­­va­­lente ;
✓✓ éla­­bo­­ra­­tion du plan de sur­­veillance : il pré­­cise par étape du pro­­
ces­­sus les ins­­truc­­tions de fabri­­ca­­tion, de réglage, de contrôle,
de condi­­tion­­ne­­ment, etc. Il for­­ma­­lise aussi les sur­­veillances des
para­­mètres du pro­­ces­­sus : quelle fré­­quence, par qui et comment,

Savoirs
selon quelles réfé­­rences. Il peut s’agir de la véri­­fi­­ca­­tion de la
matière pre­­mière ser­­vant à la fabri­­ca­­tion d’un pro­­duit.

CC LES AUDITS INTERNES POUR SUR­­VEILLER


EN INTERNE L’ORGA­­NI­­SA­­TION

PRIN­­CIPES CLÉS

Le res­­pon­­sable QSSE, qui a préa­­la­­ble­­ment iden­­ti­­fié les risques en


qua­­lité, santé/sécu­­rité et envi­­ron­­ne­­ment et déclen­­ché les actions
de maî­­trise asso­­ciées, va véri­­fier régu­­liè­­re­­ment l’appli­­ca­­tion et

Savoir-faire
l’effi­­ca­­cité de ces mesures. Il audite ou fait auditer l’ensemble des
règles techniques et compor­­te­­men­­tales liées à l’entre­­prise ainsi que
l’ensemble des dis­­po­­si­­tions pré­­vues.
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Quel est le pro­­ces­­sus d’audit ?


La norme 19011
La norme ISO 19011 concerne l’audit de tous les sys­­tèmes de mana­­
ge­­ment d’une entre­­prise. Elle four­­nit des conseils sur les prin­­cipes
de l’audit, le mana­­ge­­ment des pro­­grammes d’audit, la réa­­li­­sa­­tion
d’audits ainsi que sur la compé­­tence des audi­­teurs.
Cette norme consti­­tue une base pour le res­­pon­­sable QSSE afin
de déve­­lop­­per son pro­­ces­­sus d’audit interne. Néan­­moins, aucun des
réfé­­ren­­tiels de sys­­tèmes de mana­­ge­­ment n’exige la stricte appli­­ca­­tion
Savoir-être

de cette norme d’audit.

243
7 • Assu­­rer la sur­­veillance Le contrôle pério­­dique des ins­­tal­­la­­tions...
des pro­­duits, des... Le plan de sur­­veillance pour assu­­rer...
Les audits internes pour sur­­veiller en interne...
La véri­­fi­­ca­­tion de la confor­­mité régle­­men­­taire
Gérer les ano­­ma­­lies ou non-­conformités

Exi­­gences des réfé­­rentiels concer­­nant l’audit interne


Les audits internes sont une exi­­gence des normes ISO 9001, § 8.2;
OHSAS 18 001, § 4.5.4 et ISO 14 001, § 4.5.5, MASE. Selon ces
textes, l’orga­­nisme doit s’assu­­rer que des audits internes sont réa­­li­­sés
à inter­­valles pla­­ni­­fiés afin de déter­­mi­­ner si le sys­­tème de mana­­ge­­
ment de la qua­­lité, de la santé sécu­­rité et de l’envi­­ron­­ne­­ment est bien
conforme aux exi­­gences des normes.
L’audit interne est l’outil le plus répandu pour contrôler, éva­­luer
et amé­­lio­­rer l’effi­­ca­­cité d’un sys­­tème de mana­­ge­­ment mais éga­­le­­
ment véri­­fier plus concrè­­te­­ment les pra­­tiques sur le ter­­rain dans le
péri­­mètre d’une acti­­vité ou d’un poste. Ce sont des examens métho­­
di­­que­­ment basés sur des inter­­views des col­­la­­bo­­ra­­teurs de l’entreprise
et des obser­­va­­tions ter­­rain fac­­tuelles. L’audit QSSE est donc à consi­­
dé­­rer comme un outil de pro­­grès. Il va per­­mettre au responsable
QSSE de recueillir des infor­­ma­­tions à par­­tir des­­quelles il sera pos­­
sible de déclen­­cher un plan d’action.
Les audits sont pla­­ni­­fiés, orga­­ni­­sés, déclen­­chés et conduisent à la
rédac­­tion d’un compte rendu et bien sûr, si néces­­saire, à des actions
cor­­rec­­tives. Le responsable QSSE va donc :
✓✓ Mettre en place la pro­­cé­­dure d’audit interne ;
✓✓ Tenir à jour la liste des audi­­teurs for­­més, habi­­li­­tés ;
✓✓ Éla­­bo­­rer tous les ans (ou 18 mois) un pro­­gramme d’audit qui
concerne l’ensemble du sys­­tème inté­­gré. La fré­­quence des audits
tien­­dra compte du type d’audit, de la régle­­men­­ta­­tion, des résul­­
tats des audits pré­­cé­­dents de l’acti­­vité des sec­­teurs audités, de
l’impor­­tance du domaine à auditer ;
✓✓ Commu­­ni­­quer le plan­­ning aux inté­­res­­sés (audi­­teurs, audités) ;
✓✓ Suivre le plan­­ning d’audit ;
✓✓ Vali­­der la per­­ti­­nence des rap­­ports d’audits ;
✓✓ Suivre la réa­­li­­sa­­tion des actions cor­­rec­­tives ;
✓✓ Vali­­der (ou délé­­guer) l’effi­­ca­­cité des actions cor­­rec­­tives ;
✓✓ Sol­­der les audits. Archi­­ver les rap­­ports d’audits ;
✓✓ Sur­­veiller le fonc­­tion­­ne­­ment et l’amé­­lio­­ra­­tion du pro­­gramme d’audit.

244
Le res­­pon­­sable QSSE entre­­tient la moti­­vation des audi­­teurs qui
mènent les audits en tant que mis­­sion complé­­men­­taire de leurs
fonctions prin­­ci­­pales.

Quels sont les dif­­fé­­rents types d’audit ?


L’audit externe :

Savoirs
Il s’agit d’un audit dont le demandeur n’appar­­tient pas à l’entre­­prise
dans laquelle s’effec­­tue l’audit. Le demandeur est géné­­ra­­le­­ment le
client de l’entre­­prise auditée. Les audi­­teurs appar­­tiennent soit au
« client  » (l’audit client-­fournisseur, effec­­tué par des clients à leur
propre demande), soit à une société ou un orga­­nisme qui repré­­sente
le client ou l’État. Cas par­­ti­­cu­­lier des audits tierces-­parties : ils sont
réa­­lisés par une entité non-­client (orga­­nisme cer­­ti­­fi­­ca­­teur).
L’audit interne
Il s’agit d’un audit dont le demandeur appar­­tient à l’entre­­prise dans
laquelle s’effec­­tue l’audit. En géné­­ral, les audi­­teurs appar­­tiennent
aussi à l’entre­­prise auditée.

Savoir-faire
NB : les audits croi­­sés avec d’autres entre­­prises (les audi­­teurs de
l’une auditant l’autre et inver­­se­­ment) per­­mettent de faire décou­­vrir
aux audi­­teurs d’autres pra­­tiques d’entre­­prise et ainsi être par la suite
de meilleur conseil.
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Il existe dif­­fé­­rents types d’audits :


• Les audits régle­­men­­taires s’assurent de la confor­­mité du site
par rap­­port au code du tra­­vail, code de la santé, code de l’envi­­
ron­­ne­­ment et permettent de répondre aux exi­­gences légales.
• L’audit docu­­men­­taire per­­met de véri­­fier que la docu­­men­­ta­­
tion répond bien aux exi­­gences du réfé­­ren­­tiel, de la régle­­men­­
ta­­tion ou des exi­­gences clients.
• L’audit de pro­­cé­­dure per­­met de s’assu­­rer que les pro­­cé­­dures
sont iden­­ti­­fiées (indice, mise à jour,..) véri­­fiées et approu­­vées,
mises en œuvre sur le ter­­rain et effi­­caces.
Savoir-être

• L’audit de pro­­ces­­sus : dans le cas où l’orga­­nisme applique


une approche pro­­ces­­sus inté­­grant plei­­ne­­ment l’envi­­ron­­ne­­
245
7 • Assu­­rer la sur­­veillance Le contrôle pério­­dique des ins­­tal­­la­­tions...
des pro­­duits, des... Le plan de sur­­veillance pour assu­­rer...
Les audits internes pour sur­­veiller en interne...
La véri­­fi­­ca­­tion de la confor­­mité régle­­men­­taire
Gérer les ano­­ma­­lies ou non-­conformités

ment et/ou la santé et la sécu­­rité au tra­­vail (inté­­gra­­tion dans


les pro­­ces­­sus décrits dans le sys­­tème de mana­­ge­­ment de la
qua­­lité exis­­tants ou créa­­tion de pro­­ces­­sus spé­­ci­­fiques). Il peut
être docu­­men­­taire et/ou d’appli­­ca­­tion.
• L’audit de poste  per­­met de véri­­fier les bonnes condi­­tions de
tra­­vail au poste, la bonne compré­­hen­­sion des consignes, la
bonne uti­­li­­sation du maté­­riel, en mode nor­­mal comme en
mode d’urgence.
Les audits ter­­rain aident à ana­­ly­­ser régu­­liè­­re­­ment les risques
au poste, les dys­­fonc­­tion­­ne­­ments, les remon­­tées d’infor­­ma­­tion
mais aussi les bonnes pra­­tiques QSSE. Ils per­­mettent de prou­­ver
que le sys­­tème de mana­­ge­­ment (acti­­vi­­tés de l’entre­­prise, les postes,
consignes, pro­­cé­­dures…) défini est bien mis en œuvre sur le ter­­rain
et est effi­­cace.
Les audits des entre­­prises exté­­rieures inter­­ve­­nantes sur le site sont
éga­­le­­ment nom­­més audits chan­­tier.

La per­­ti­­nence d’un audit


L’effi­­ca­­cité et la per­­ti­­nence de l’audit reposent sur trois fon­­da­­men­­taux :
✓✓ la compé­­tence et l’indé­­pen­­dance des audi­­teurs ;
✓✓ le pro­­gramme d’audit ;
✓✓ les actions de pro­­grès qui font suite à la réa­­li­­sa­­tion de l’audit.

La compé­­tence des audi­­teurs


Être audi­­teur QSSE ne s’improvise pas. Les audi­­teurs sont des
membres du per­­son­­nel de l’orga­­nisme qui doivent être volon­­taires et
qua­­li­­fiés, ou des per­­sonnes externes dans le cas d’audit sous-­traité.
Les cri­­tères de qua­­li­­fi­­ca­­tion sont variables d’une entre­­prise à l’autre
mais on retrouve sou­­vent 5 points de repère :
• Une connais­­sance du sys­­tème de mana­­ge­­ment inté­­gré (SMI)
en QSSE ;
• Une for­­ma­­tion aux tech­­niques de l’audit ;

246
• Une pra­­tique de l’audit (1 à 2 audits avant d’être audi­­teur
res­­pon­­sable) ;
• Une connais­­sance, le cas échéant, des réfé­­ren­­tiels ISO 9001 /
ISO 14001 / OHSAS 18001 ;
• Une connais­­sance, le cas échéant, des exi­­gences régle­­men­­taires.
Une fois les audi­­teurs for­­més et qua­­li­­fiés, le responsable QSSE

Savoirs
consti­­tue des équipes d’audit en tenant compte des per­­son­­na­­li­­tés,
des compé­­tences indi­­vi­­duelles et de leur indé­­pen­­dance  (un audi­­teur
ne peut auditer son propre ser­­vice ou sa propre acti­­vité). Les audi­­
teurs doivent éga­­le­­ment avoir de bonnes qua­­li­­tés rédac­­tion­­nelles.
Les audi­­teurs sont éva­­lués régu­­liè­­re­­ment sur leurs résul­­tats, la qua­­
lité de leur rap­­port et leurs atti­­tudes rela­­tion­­nelles.

Le pro­­gramme d’audit
Le pro­­gramme d’audit tient compte de nom­­breux para­­mètres
notam­­ment de la taille de l’entre­­prise, du type d’audit (sys­­tèmes,
régle­­men­­taires, ter­­rains,…), de ses acti­­vi­­tés, des résul­­tats des audits
anté­­rieurs et de la régle­­men­­ta­­tion en vigueur. Il est validé par la
direction

Savoir-faire
Il convient que le sys­­tème soit entiè­­re­­ment audité (toutes les exi­­
gences du réfé­­ren­­tiel, l’ensemble des acti­­vi­­tés, des pro­­ces­­sus concer­­
nés par le champ et le péri­­mètre du sys­­tème) sur une période de 3
ans au plus (durée de la cer­­ti­­fi­­cation avant renou­­vel­­le­­ment) mais
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

nous conseillons 1 an.

Les actions de pro­­grès qui font suite à la réa­­li­­sa­­tion


de l’audit
Il est impor­­tant de faire pas­­ser le mes­­sage que l’audit est une chance
pour l’entre­­prise de s’amé­­lio­­rer et non pas une contrainte, qu’il per­­
met de commu­­ni­­quer entre ser­­vices, et de mieux comprendre les
pro­­blèmes et les attentes des col­­lègues au sein de l’entre­­prise.
Une fois le rap­­port d’audit rédigé, les conclu­­sions res­­ti­­tuées,
l’audité pla­­ni­­fie et met en œuvre des actions cor­­rec­­tives. Selon les
Savoir-être

cas, les fiches d’action seront trans­­mises à l’audi­­teur pour vali­­da­­tion.


L’effi­­ca­­cité de ces actions cor­­rec­­tives est véri­­fiée lors d’un pro­­chain
audit afin de clô­­tu­­rer les écarts.
247
7 • Assu­­rer la sur­­veillance Le contrôle pério­­dique des ins­­tal­­la­­tions...
des pro­­duits, des... Le plan de sur­­veillance pour assu­­rer...
Les audits internes pour sur­­veiller en interne...
La véri­­fi­­ca­­tion de la confor­­mité régle­­men­­taire
Gérer les ano­­ma­­lies ou non-­conformités

L’audit QSSE comprend trois étapes  dis­­tinctes : la pré­­pa­­ra­­tion, la


visite d’audit puis l’après visite.

La préparation de la visite d’audit


Cette phase de pré­­pa­­ra­­tion per­­met de réa­­li­­ser dif­­fé­­rentes tâches :
✓✓ Déter­­mi­­na­­tion du but, du type et du domaine de l’audit pour
fixer le cadre de l’audit ;
✓✓ Consti­­tution de l’équipe d’audit : les audits se font sou­­vent à
deux avec un res­­pon­­sable d’audit et un audi­­teur ;
✓✓ Pré­­pa­­ra­­tion des audités : les audités sont pré­­ve­­nus et peuvent
ainsi se pré­­pa­­rer à être audité ;
✓✓ Ras­­sem­­ble­­ment des docu­­ments en fonc­­tion du but et du péri­­
mètre d’audit ;
✓✓ Études des docu­­ments/élaboration du ques­­tion­­naire d’audit puis
éven­­tuel­­le­­ment d’un guide d’entre­­tien ;
✓✓ Orga­­ni­­sa­­tion de la visite, plan­­ning des inter­­views.

Le ques­­tion­­naire d’audit
Le ques­­tion­­naire per­­met de lis­­ter tous les points à véri­­fier. Il est
éla­­boré en étu­­diant en amont les docu­­ments de réfé­­rence: normes,
pro­­cé­­dures, modes opé­­ra­­toires. Le ques­­tion­­naire se compose de
ques­­tions fer­­mées aux­­quelles l’audi­­teur répon­­dra en fin d’audit par
OUI ou NON. Les réponses affir­­ma­­tives feront appa­­raître les points
de confor­­mité, les réponses néga­­tives feront appa­­raître les écarts.
Le ques­­tion­­naire d’audit comprend :
• une liste de ques­­tions fer­­mées ;
• une colonne pour noter la réponse OUI / NON (l’audi­­teur
note au fur et à mesure des inter­­views les réponses OUI / NON
à ces ques­­tions fer­­mées) ;
• une colonne pour les commen­­taires issus des réponses des
audités ;

248
• 4 colonnes per­­met­­tant une cota­­tion des constats par exemple
1 (écart majeur), 2 (écart mineur), 3 (points faibles) et
4 (points forts) ;
• un espace dédié aux obser­­va­­tions

Exemple de ques­­tion­­naire d’audit en QSSE

Savoirs
Réfé­­ren­­tiel : Sys­­tème AUdit QSSE 1 = ECART MAJEUR
Mana­­ge­­ment QSSE 2 = ecart mineur
3 = POINTS FAIBLES
4 = POINTS FORTS
Site concerné :

Date(s) de l’audit :
Ques­­tions Oui Non Commen­­taires 1 2 3 4 Obser­­va­­tions
Iden­­ti­­fi­­cation des risques-
Écoute client
Une ana­­lyse des risques SST
a-­elle été réa­­li­­sée pour toutes
les acti­­vi­­tés de l’entre­­prise ?
Une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­
tale a-­t-elle été réa­­li­­sée ?
Permet-­elle de déter­­mi­­ner les

Savoir-faire
aspects envi­­ron­­ne­­men­­taux
signi­­fi­­ca­­tifs ?
Existe-­t-il une ou des pro­­cé­­
dures d’iden­­ti­­fi­­cation des exi­­
gences clients, des risques
en santé sécu­­rité et des
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Aspects Envi­­ron­­ne­­men­­taux
Signi­­fi­­ca­­tifs (A­ES) ?
Les exi­­gences rela­­tives au
pro­­duit, les exi­­gences légales
et autres exi­­gences en SSE
ont-­elles été iden­­ti­­fiées ?
Poli­­tique QSSE
Existe-­t-il une poli­­tique QSSE
et un enga­­ge­­ment de la
direc­­tion de l’entre­­prise ?
Cette poli­­tique prend-­elle en
compte les exi­­gences des
normes et réfé­­ren­­tiels QSSE?
Est-­elle cohé­­rente et adap­­tée
Savoir-être

à l’entre­­prise ?
Est-­elle datée, signée par le
chef d’entre­­prise ?

249
7 • Assu­­rer la sur­­veillance Le contrôle pério­­dique des ins­­tal­­la­­tions...
des pro­­duits, des... Le plan de sur­­veillance pour assu­­rer...
Les audits internes pour sur­­veiller en interne...
La véri­­fi­­ca­­tion de la confor­­mité régle­­men­­taire
Gérer les ano­­ma­­lies ou non-­conformités

La poli­­tique est-­elle connue,


dif­­fu­­sée au sein de
l’entre­­prise ?
La poli­­tique comprend- elle
un enga­­ge­­ment de pré­­ven­­
tion et d’amé­­lio­­ra­­tion ?
Pla­­ni­­fi­­ca­­tion
L’entre­­prise a-­t-elle défini
des objec­­tifs annuels QSSE
pré­­cis et ciblés ?
Un pro­­gramme de mana­­ge­­
ment QSSE est-­il mis
en place ?
Le pro­­gramme définit-­il qui
fait quoi, dans quels délais ?
Les moyens pour atteindre
ces objec­­tifs sont-­ils défi­­nis ?
Ce pro­­gramme permet-­il de
réduire les risques priori­­
taires ?
Ce pro­­gramme permet-­il
d’amé­­lio­­rer les per­­for­­mances
QSSE ?
Struc­­ture et res­­pon­­sa­­bi­­lité
La commu­­ni­­ca­­tion des rôles,
des auto­­ri­­tés et res­­pon­­sa­­bi­­
li­­tés en QSSE est-­elle clai­­re­­
ment défi­­nie ?
La nomi­­na­­tion des repré­­
sen­­tants QSSE avec rôles,
res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés et auto­­rité
est-­elle pré­­ci­­sée ?
Les res­­sources four­­nies
(humaines, tech­­no­­lo­­giques et
finan­­cières)
sont-­elles défi­­nies ?
Tous ceux ayant une res­­pon­­
sa­­bi­­lité en termes de direc­­
tion apportent-­ils la preuve
de leur enga­­ge­­ment envers
l’amé­­lio­­ra­­tion du sys­­tème
QSSE ?

250
L’orga­­nisme veille-­t-il à ce
que les per­­sonnes pré­­sentes
sur le lieu de tra­­vail soient
res­­pon­­sables des aspects
QSSE sur les­­quels elles ont
un contrôle notam­­ment le
respect des exi­­gences en
QSSE ?

Savoirs
Mana­­ge­­ment des res­­sources
humaines
Les compé­­tences requises
en matière de QSSE sont-
­elles défi­­nies ?
Les besoins en for­­ma­­tion
sont-­ils iden­­ti­­fiés en QSSE ?
Y a-­t-il un plan de for­­ma­­tion
QSSE ?
Les enre­­gis­­tre­­ments de la
for­­ma­­tion QSSE sont-­ils
effec­­tués ?
Les mesures de for­­ma­­tion
sont-­elles appro­­priées pour
le per­­son­­nel aux aspects et
risques iden­­ti­­fiés ?
Maî­­trise docu­­men­­taire

Savoir-faire
L’entre­­prise dispose-­t-elle
d’un sys­­tème de maî­­trise de
ses docu­­ments ?
Les pro­­cé­­dures néces­­saires
sont-­elles rédi­­gées ?
Sont-­elles vali­­dées ?
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Sont-­elles dis­­po­­nibles ?
Sont-­elles mises à jour ?
Sont-­elles connues ?
Les ins­­truc­­tions sur les lieux
de tra­­vail sont-­elles claires ?
L’ensemble des docu­­ments
du sys­­tème de mana­­ge­­ment
QSSE est-­il révisé de façon à
véri­­fier leur appli­­ca­­bilité?
Les enre­­gis­­tre­­ments sont-­ils
archi­­vés selon une pro­­cé­­dure
défi­­nie et expli­­cite?
Des moyens sont-­ils mis en
œuvre pour évi­­ter le vol, la
Savoir-être

des­­truc­­tion des enre­­gis­­tre­­


ments ?

251
7 • Assu­­rer la sur­­veillance Le contrôle pério­­dique des ins­­tal­­la­­tions...
des pro­­duits, des... Le plan de sur­­veillance pour assu­­rer...
Les audits internes pour sur­­veiller en interne...
La véri­­fi­­ca­­tion de la confor­­mité régle­­men­­taire
Gérer les ano­­ma­­lies ou non-­conformités

Commu­­ni­­ca­­tion
Existe-­t-il un sys­­tème d’infor­­
ma­­tion et de commu­­ni­­ca­­
tion QSSE (affiche, jour­­nal
d’entre­­prise, vidéo, autres) ?
Le chef d’entre­­prise ou son
repré­­sen­­tant affiche-­t-il son
enga­­ge­­ment en matière de
QSSE ?
La commu­­ni­­ca­­tion concer­­
nant le sys­­tème de mana­­
ge­­ment SSE couvre-­t-elle
l’ensemble du per­­son­­nel et
des acti­­vi­­tés ?
(…)

ques­­tion­­naire d’audit ter­­rain DE POSTE QSSE rem­­pli


Points à véri­­fier OUI NON Commen­­taires
QSSE
Les risques QSSE sont-­ils connus par les X
opé­­ra­­teurs ?

Les modes opé­­ra­­toires sont-­ils connus ? X

Les modes opé­­ra­­toires sont-­ils appli­­qués ? X

En cas de doute, l’opé­­ra­­teur prévient-­il son X Consigne d’alerte non


res­­pon­­sable ? trans­­mise à l’ensemble
des opé­­ra­­teurs
QUA­­LITÉ
Les contrôles pro­­duits prévus sont-­ils réa­­li­­sés ? X
Les appa­­reils de contrôle sont-­ils éta­­lon­­nés ? X
Le pro­­duit non-­conforme est-­il maî­­trisé ? X

252
SÉCURITÉ
Les moyens de pro­­tec­­tion sont-­ils en place, X
adap­­tés, uti­­li­­sés ?
Les équi­­pe­­ments font-­ils l’objet d’un contrôle X Absence de plan­­ning de
dont la pério­­di­­cité est déter­­mi­­née ? contrôle
Les non-­conformités suite à un contrôle sont- X
­ lles levées ?
e

Savoirs
ENVI­­RON­­NE­­MENT
Les déchets sont-­ils gérés cor­­rec­­te­­ment dans X Pré­­sence de déchets
l’ate­­lier  (tri, zone de sto­­ckage, éti­­que­­tage, non éti­­que­­tés
docu­­ments de suivi) ?
Le per­­son­­nel connaît il les actions à enga­­ger X
en cas d’épan­­dage de pro­­duits ?

Éla­­bo­­rer un guide d’entre­­tien


Pour obte­­nir la réponse à des ques­­tions fer­­mées et favo­­ri­­ser le dia­­
logue, l’audi­­teur pose aux audités des ques­­tions ouvertes qui laissent
place à la dis­­cus­­sion. Un exemple de ques­­tion fer­­mée dans le cadre
d’un audit de poste QSSE : « L’opé­­ra­­teur place-­t-il les chif­­fons usa­­

Savoir-faire
gés dans le bac prévu à cet effet ? ». Exemple de ques­­tion ouverte à
poser à l’opé­­ra­­teur : « Que faites-­vous des chif­­fons usa­­gés ? ».
Le guide d’entre­­tien est éla­­boré par les audi­­teurs débu­­tants ou
sur des audits complexes ; il aide à réa­­li­­ser les inter­­views. Quand
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l’audi­­teur est expé­­ri­­menté, il trans­­forme natu­­rel­­le­­ment les ques­­tions


fer­­mées en des questions ouvertes et n’uti­­lise donc plus qu’un ques­­
tion­­naire d’audit.

Le ques­­tion­­naire d’audit régle­­men­­taire


Il s’agit d’un outil per­­met­­tant de déter­­mi­­ner la confor­­mité de l’entre­­
prise aux exi­­gences légales.
Le ques­­tion­­naire est éla­­boré en lis­­tant tous les articles légis­­la­­
tifs (L…) et régle­­men­­taires (R…) à res­­pec­­ter. L’audi­­teur pré­­ci­­sera si
l’entre­­prise est Conforme ou Non conforme aux exi­­gences légales.
Savoir-être

253
7 • Assu­­rer la sur­­veillance Le contrôle pério­­dique des ins­­tal­­la­­tions...
des pro­­duits, des... Le plan de sur­­veillance pour assu­­rer...
Les audits internes pour sur­­veiller en interne...
La véri­­fi­­ca­­tion de la confor­­mité régle­­men­­taire
Gérer les ano­­ma­­lies ou non-­conformités

Exemple de ques­­tion­­naire d’audit


régle­­men­­taire par rap­­port au code du tra­­vail:
Réfé­­rence Date de
Conforme Moyens Moyens à
du texte Exi­­gences (syn­­thèse des véri­­fi­­ca­­tion
Non déjà mis mettre en
code du exi­­gences) de la
conforme en œuvre œuvre
tra­­vail confor­­mité
Article L’employeur prend les
L 4121-1 mesures néces­­saires pour
assu­­rer la sécu­­rité et pro­­
té­­ger la santé phy­­sique et
men­­tale des tra­­vailleurs.
Ces mesures comprennent :
1° Des actions de pré­­ven­­
tion des risques pro­­fes­­
sion­­nels ;
2° Des actions d’infor­­ma­­
tion et de for­­ma­­tion ;
3° La mise en place d’une
orga­­ni­­sa­­tion et de moyens
adap­­tés.

L’employeur veille à l’adap­­


ta­­tion de ces mesures pour
tenir compte du chan­­ge­­
ment des cir­­constances et
tendre à l’amé­­lio­­ra­­tion des
situa­­tions exis­­tantes

Le planning d’audit
Le plan­­ning d’audit défi­­nit, en fonc­­tion du tra­­vail de pré­­pa­­ra­­tion
effec­­tué, la liste des fonc­­tions à auditer (qui per­­met­­tront d’obte­­nir
des réponses aux ques­­tions fer­­mées) et la durée des inter­­views.

La visite d’audit 
La visite d’audit comprend :
✓✓ la réunion de lan­­ce­­ment de la visite d’audit au cours de laquelle
sont pré­­sen­­tés le but de l’audit, son péri­­mètre, et plus glo­­ba­­le­­
ment son dérou­­le­­ment ;
254
✓✓ les inter­­views, enquêtes et visites ter­­rain ;
✓✓ la réunion de syn­­thèse au cours de laquelle seront pré­­sen­­tées les
conclu­­sions des audits : points forts, écarts consta­­tés hié­­rar­­chi­­
sés. C’est un exer­­cice dif­­fi­­cile qui demande un mini­­mum de pré­­
pa­­ra­­tion. Nous expli­­quons plus loin comment sont for­­mu­­lés les
écarts.

Savoirs
L’après-visite d’audit
L’après-visite est l’étape au cours de laquelle va être formalisé le rap­­
port de l’audit QSSE qui per­­met aux audités de déclen­­cher des plans
d’actions sui­­vis par les audi­­teurs et le res­­pon­­sable QSSE.

La rédac­­tion du rap­­port d’audit 


Le rap­­port d’audit contient :
✓✓ le rap­­pel du péri­­mètre audité (sys­­tème, pro­­ces­­sus, acti­­vi­­tés) ;
✓✓ la réfé­­rence des audi­­teurs ;
✓✓ le rap­­pel du plan­­ning d’audit ;
✓✓ la men­­tion des per­­sonnes ren­­contrées durant l’audit ;

Savoir-faire
✓✓ les conclu­­sions de l’audit ;
✓✓ la liste détaillée des écarts ;
✓✓ les constats d’audits détaillés dans le ques­­tion­­naire rem­­pli.
Avant sa diffusion, le rap­­port d’audit est approuvé en interne par
le responsable QSSE. L’audi­­teur, dans sa syn­­thèse d’audit, for­­mule
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les forces et les fai­­blesses du péri­­mètre audité. Il conclut sur la double


confor­­mité  de l’appli­­ca­­tion de ce qui est prévu (pro­­cé­­dures, modes
opé­­ra­­toires, consignes) et de l’atteinte des résul­­tats visés. Quatre cas
sont pos­­sibles :
• Les moyens pré­­vus (pro­­ces­­sus, pro­­cé­­dure, orga­­ni­­sa­­tion, res­­
sources etc.) ne sont pas appli­­qués et les résul­­tats visés ne sont
pas atteints : il faut alors revoir en priorité les dis­­po­­si­­tions en
place ;
• Les résul­­tats sont atteints mais ne cor­­res­­pondent pas à ce qui
est prévu : il faut éga­­le­­ment retra­­vailler sur le sys­­tème ;
Savoir-être

255
7 • Assu­­rer la sur­­veillance Le contrôle pério­­dique des ins­­tal­­la­­tions...
des pro­­duits, des... Le plan de sur­­veillance pour assu­­rer...
Les audits internes pour sur­­veiller en interne...
La véri­­fi­­ca­­tion de la confor­­mité régle­­men­­taire
Gérer les ano­­ma­­lies ou non-­conformités

• Les moyens pré­­vus sont conformes aux exi­­gences mais les


résul­­tats ne sont pas atteints. Ils ne sont donc pas effi­­caces : à
revoir ;
• Les moyens pré­­vus sont uti­­li­­sés et les résul­­tats visés sont
atteints : bravo !

For­­mu­­la­­tion des points forts


L’audi­­teur fait res­­sor­­tir les points forts car ils repré­­sentent les « bonnes
pra­­tiques » de l’orga­­ni­­sa­­tion. Cela valo­­rise l’impli­­ca­­tion du per­­son­­
nel dans l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue de la per­­for­­mance de l’entreprise.
Il met en valeur les sug­­ges­­tions d’amé­­lio­­ra­­tion pro­­po­­sées et mises
en œuvre.

Les points à amé­­lio­­rer


L’audi­­teur peut for­­mu­­ler les points à amé­­lio­­rer qui sont des risques
iden­­ti­­fiés qui pour­­raient deve­­nir de futures non confor­­mi­­tés si
l’entre­­prise n’entre­­prend pas d’actions pré­­ven­­tives.

Les écarts : non-­conformités mineures ou majeures


Une non-­conformité est un écart constaté cor­­res­­pon­­dant à un
non-­respect d’une exi­­gence du sys­­tème de mana­­ge­­ment. Ces non-
­conformités sont hié­­rar­­chi­­sées en écart mineur et majeur.
• Écart mineur : non-­respect d’une exi­­gence, qui ne remet pas
en cause, par son impor­­tance ou sa fré­­quence, l’effi­­ca­­cité du
sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE, qui ne remet pas en cause la
confor­­mité régle­­men­­taire, la confor­­mité du pro­­duit, la satis­­
faction du client, ni l’iden­­ti­­fi­­cation des risques en SSE.
• Écart majeur : non-­respect d’une exi­­gence régle­­men­­taire, ou
d’une exi­­gence du réfé­­ren­­tiels QSSE défi­­nie. Écart qui remet
en cause la confor­­mité pro­­duit, la satis­­faction du client, la
santé-­sécurité des sala­­riés, la maîtrise des impacts envi­­ron­­ne­­
men­­taux.

256
MÉTHODE FRIC
Dans le cadre de la réunion de synthèse, l’auditeur prépare la rédaction des
écarts en 3 étapes : il part du fait constaté, exprime ensuite le risque et/ou
FRIC) : formuler
l’impact et conclut sur la classification de l’écart (méthode FRIC)
Fait, formuler le R
le Fait, Risque
isque et/ou l’I Impact et conclure sur la C
l’l’Impact Classifi
lassification.
Par exemple : « Nous avons constaté que l’appareil de contrôle utilisé pour

Savoirs
le contrôle du produit sur sa caractéristique critique n’a jamais été étalonné
(Fait). Cette absence de sur veillance remet en cause la fiabilité des contrôles
et de l’état de conformité déclarée actuelle et future (RI). Nous avons donc
émis une non­conformité majeure (C) ».

Face à une non­conformité, le responsable du secteur audité va


déclencher une action corrective pour supprimer définitivement
l’écart constaté. La rédaction du rapport apporte tous les éléments
nécessaires à la compréhension d’un écart rapporté. Il est essentiel
d’apporter des descriptions factuelles et précises.

RAPPORT D’AUDIT SYSTÈME DU MANAGEMENT


DE LA SÉCURITÉ D’UNE SOCIÉTÉ DE LOGISTIQUE

Savoir-faire
Objet : RAPPORT D’AUDIT INTERNE / Réf : RAI 5
AUDIT Système de Management de la Sécurité
Date : 5 avril 2013
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Nom de l’auditeur : CM
Activité auditée ou système audité : Système de management
de la sécurité
Dates de l’audit : 5 avril 2013
Site/ Périmètre de l’audit : Siège
Référentiel de l’audit : OHSAS 18001
Préambule :
Une journée dense, où nous avons apprécié la disponibilité des
personnes inter viewées
Le rapport est aménagé pour faciliter la compréhension, et en
Savoir-être

par ticulier la mise en place des actions d’amélioration du mana­


gement de l’usine.

257
7 • Assu­­rer la sur­­veillance Le contrôle pério­­dique des ins­­tal­­la­­tions...
des pro­­duits, des... Le plan de sur­­veillance pour assu­­rer...
Les audits internes pour sur­­veiller en interne...
La véri­­fi­­ca­­tion de la confor­­mité régle­­men­­taire
Gérer les ano­­ma­­lies ou non-­conformités

Per­­sonnes ren­­contrées :
M. Dupont (direc­­teur du site), M. Pallan (coor­­di­­na­­teur sécu­­rité),
M. Perrez (res­­pon­­sable ser­­vice main­­te­­nance), M. Ballard (res­­pon­­
sable ges­­tion tech­­nique).
Nous tenons à les remer­­cier tous, pour leur dis­­po­­ni­­bi­­lité, le par­­
tage des infor­­ma­­tions et la trans­­pa­­rence des dis­­cus­­sions.
Points forts :
- Mise en place d’un Sys­­tème de mana­­ge­­ment sécu­­rité de façon
pro­­gres­­sive et durable, adapté aux réa­­li­­tés de l’entre­­prise ;
- Réac­­ti­­vité face à une situa­­tion d’urgence et ges­­tion de la sécu­­
rité ;
 or­­ma­­tion OHSAS 18001 (pla­­ni­­fi­­ca­­tion, recy­­clage, impli­­ca­­tion
F
du per­­son­­nel) ;
- Accueil sécu­­rité sys­­té­­ma­­tique pour le nou­­vel embau­­ché;
- Impli­­ca­­tion de la direc­­tion : docu­­ments trans­­mis au CHSCT (bilan
annuel, registres de sécu­­rité, fiche méde­­cin du tra­­vail);
- Maî­­trise opé­­ra­­tion­­nelle du ser­­vice sécu­­rité ;
- Audits internes et notam­­ment les visites sécu­­rité.
Points à amé­­lio­­rer :
- Intégrer les risques psycho-sociaux dans l’évaluation des
risques ;
- Définir des objectifs annuels précis et un plan d’action
associé ;
- Communiquer les indicateurs de résultats au personnel ;
- Définir les critères d’actions corrective et préventive suite à un
incident.
Écarts :
- Un écart majeur : absence de pro­­cé­­dure de ges­­tion des situa­­
tions d’urgence.
- Un écart mineur : les exigences de formation sécurité pour les
employés changeant de poste de travail ne sont pas inclues
dans le programme de formation.

258
Conclusion
Les différents points de l’audit de 2012 ont été levés même si il est
nécessaire d’améliorer le document unique.
L’activité opérationnelle concernant la sécurité du site est
totalement géré. Un système de management de la sécurité
nécessite néanmoins la mise en place de procédures telles que la
gestion des situations d’urgence.

Savoirs
LISTE DES ÉCARTS
Réfé­­rence OHSAS 18001  DES­­CRIP­­TION
ÉCART MAJEUR
4.4.7 Pré­­ven­­tion des situa­­tions Absence de pro­­cé­­dure situa­­tions d’urgence
d’urgence et capa­­cité à réagir
ÉCART MINEUR
4.4.2 For­­ma­­tion, sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion Les exi­­gences de for­­ma­­tion sécu­­rité pour les
et compé­­tences employés chan­­geant de poste de tra­­vail ne
sont pas inclues dans le pro­­gramme de
for­­ma­­tion
POINTS À AMÉLIORER
4.3.1 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion de l’iden­­ L’éva­­lua­­tion du risque et de la maî­­trise du

Savoir-faire
ti­­fi­­cation des dan­­gers, de risque est réa­­li­­sée mais les risques psy­­cho­­
l’éva­­lua­­tion du risque et de la so­­ciaux, s’ils sont iden­­ti­­fiés, ne sont pas
maî­­trise du risque inté­­grés dans le docu­­ment unique
4.3.3 Objec­­tifs L’entre­­prise n’a pas défini des objec­­tifs
annuels en sécu­­rité pré­­cis et un plan
4.3.4 Pro­­gramme de mana­­ge­­
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d’action suite à la mise à jour du Docu­­ment


ment de la santé et de la sécu­­
Unique (DU).
rité au tra­­vail
Ni les objec­­tifs annuels, ni le plan d’action
asso­­cié ne sont connus du per­­son­­nel. Des
actions sont néan­­moins engagées.
4.4.3 Commu­­ni­­ca­­tion Des indi­­ca­­teurs de résul­­tats sont défi­­
nis (Taux de fré­­quence et taux de gra­­vité
pour les acci­­dents de tra­­vail), les mana­­gers
ont accès aux don­­nées mais absence de
commu­­ni­­ca­­tion for­­melle, au per­­son­­nel.
4.5.2 Acci­­dents, inci­­dents, Les inci­­dents ne font pas sys­­té­­ma­­ti­­que­­ment
non-­conformités, actions cor­­ l’objet d’une enquête / recueil des faits et
rec­­tives et actions pré­­ven­­tives d’une éva­­lua­­tion de la gra­­vité.
Savoir-être

259
7 • Assu­­rer la sur­­veillance Le contrôle pério­­dique des ins­­tal­­la­­tions...
des pro­­duits, des... Le plan de sur­­veillance pour assu­­rer...
Les audits internes pour sur­­veiller en interne...
La véri­­fi­­ca­­tion de la confor­­mité régle­­men­­taire
Gérer les ano­­ma­­lies ou non-­conformités

POINTS FORTS
4.4.1 Struc­­ture et res­­pon­­sa­­bi­­lité Orga­­ni­­sa­­tion :
- L’entre­­prise tient à jour un orga­­ni­­gramme
cohé­­rent avec la struc­­ture indi­­quant l’orga­­ni­­
sa­­tion géné­­rale fonc­­tion­­nelle de l’entre­­prise
en matière de sécu­­rité.
- Les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés en sécu­­rité sont inté­­
grées dans les défi­­ni­­tions de fonc­­tions.
- L’entre­­prise a mis en place une orga­­ni­­sa­­
tion de concer­­ta­­tion en matière de sécu­­rité
regrou­­pant direc­­tion et sala­­riés de l’entre­­
prise.
Moyens : les moyens en maté­­riel de pro­­tec­­tion
col­­lec­­tive et indi­­vi­­duelle sont défi­­nis, et bien
adap­­tés à l’usage afin de tra­­vailler en sécu­­rité
et de pré­­ser­­ver la santé du per­­son­­nel.
4.4.2 For­­ma­­tion, sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion Pro­­ces­­sus de for­­ma­­tion for­­ma­­lisé, dif­­fusé
et compé­­tence et effi­­cace pour le per­­son­­nel orga­­nique, y
compris nou­­veaux embau­­chés.
Le per­­son­­nel est sen­­si­­bi­­lisé / informé sur la
conduite à tenir en cas de dan­­gers ou d’inci­­
dents (acci­­dents, incen­­dies …).
Le pro­­ces­­sus de for­­ma­­tion et recy­­clage se
tra­­duit par la mise en place d’un suivi pério­­
dique de son avan­­ce­­ment.
Pour les tâches néces­­si­­tant des habi­­li­­ta­­
tions for­­melles et/ou régle­­men­­taires (per­­mis
de tra­­vaux, tra­­vaux élec­­triques, conduite
de cha­­riots, d’engins, de grues, élingage,
contrôle des équi­­pe­­ments de sécu­­rité)
l’entre­­prise détient une liste des per­­sonnes
habi­­li­­tées pour ces fonc­­tions ou mis­­sions.
4.4.7 Pré­­ven­­tion des situa­­tions Commu­­ni­­ca­­tion effi­­cace en matière de situa­­
d’urgence et capa­­cité à réagir tions d’urgence en cas d’incen­­die et notam­­
ment dans le cadre des IGH.
Exer­­cices incen­­die réa­­li­­sés et rap­­ports rédi­­
gés avec retour d’expé­­rience.
4.5.4 Audits Les outils de pré­­ven­­tion (visites IGH et visites
CHSCT, audits…) sont pla­­ni­­fiés.

260
Pour toute non-­conformité, une fiche d’écart va être rédi­­gée (voir
ci-dessous un exemple de fiche d’écart du référentiel MASE). Elle
aide le res­­pon­­sable du sec­­teur audité à cher­­cher la cause de l’écart et
déclen­­cher une action cor­­rec­­tive.
Exemple de fiche d’écart
FICHE D’ÉCART AUDIT / Réf. RAI 5 

Savoirs
Écart majeur : X Audi­­teur : CM
Écart mineur :

Date de l’audit : 30 avril 2013 Cha­­pitre du réfé­­ren­­tiel  OHSAS


Société auditée : GTI 18001: 4.4.7 Pré­­ven­­tion des situa­­tions
Agence : Cergy        Chan­­tier : Paris d’urgence et capa­­cité à réagir
AUDI­­TEUR Écart constaté :
Absence de pro­­cé­­dure de ges­­tion d’urgence

Commen­­taire ser­­vice audité :

Visa du res­­pon­­sable des audités :


AUDITÉ Action cor­­rec­­tive pro­­po­­sée :

Savoir-faire
Res­­pon­­sable de l’action : Date de mise en place :
Action cor­­rec­­tive réa­­li­­sée
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Le res­­pon­­sable de l’action : Visa :


Date :
Véri­­fi­­ca­­tion de l’effi­­ca­­cité de l’action cor­­rec­­tive lors de l’audit
sui­­vant :
Écart levé : Écart non levé
Audi­­teur Visa :
Date :

Les actions mises en œuvre et mesu­­rées en termes d’effi­­ca­­cité


seront à véri­­fier. Le plan d’action pro­­posé par les audités est validé
Savoir-être

par les audi­­teurs. Les écarts majeurs doivent être levés très rapi­­de­­ment
(par exemple moins de trois mois). L’effi­­ca­­cité des actions cor­­rec­­tives
est vali­­dée par les audi­­teurs eux-­mêmes ou les futurs audi­­teurs.
261
Entité auditée : Plan d’action suite à l’audit du sys­­tème de Audit réa­­lisé le :
mana­­ge­­ment QSSE Par :
des pro­­duits, des...

Ana­­lyse PLAN D’ACTION 2013


Écart (mineur ou majeur)/ Remarques / Actions Qui Date pré­­vue Obser­­va­­tions
7 • Assu­­rer la sur­­veillance

Points faibles / Points d’amé­­lio­­ra­­tion en de réa­­li­­sa­­tion


QSSE
Écart majeur en Absence de pro­­cé­­dure Rédi­­ger la pro­­cé­­dure de maî­­trise AM Mai
Qua­­lité de maî­­trise des enre­­ des enre­­gis­­tre­­ments qua­­lité
gis­­tre­­ments qua­­lité
Écart majeur en Absence de veille Réa­­li­­ser un audit régle­­men­­ SO Juin

262
Envi­­ron­­ne­­ment régle­­men­­taire en envi­­ taire par une société externe et
ron­­ne­­ment s’abon­­ner à une veille externe
Écart majeur en Absence de pro­­cé­­dure Rédi­­ger la pro­­cé­­dure de ges­­tion AM Juin
Santé-­sécurité situa­­tion d’urgence des situa­­tions d’urgence
Écart mineur en Les exi­­gences de for­­ Inté­­grer les exi­­gences de for­­ma­­ AM Juin
Santé-­sécurité ma­­tion sécu­­rité pour tion sécu­­rité pour les employés
les employés chan­­ chan­­geant de poste de tra­­vail
Exemple de plan d’action QSSE

geant de poste de ne sont pas inclues dans le pro­­


tra­­vail ne sont pas gramme de for­­ma­­tion
inclues dans le pro­­
Le plan de sur­­veillance pour assu­­rer...

gramme de for­­ma­­tion
Gérer les ano­­ma­­lies ou non-­conformités
Le contrôle pério­­dique des ins­­tal­­la­­tions...

La véri­­fi­­ca­­tion de la confor­­mité régle­­men­­taire


Les audits internes pour sur­­veiller en interne...
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Points à amé­­lio­­ Des indi­­ca­­teurs de Commu­­ni­­quer au per­­son­­nel MM Juin


rer en Sécu­­rité résul­­tats sont défi­­nis les indi­­ca­­teurs de résul­­tats des
(Taux de fré­­quence et acci­­dents de tra­­vail à tra­­vers un
taux de gra­­vité pour affi­­chage
les acci­­dents de tra­­
vail), les mana­­gers
ont accès aux don­­
nées mais absence
de commu­­ni­­ca­­tion au
per­­son­­nel.
Points à amé­­lio­­ Les inci­­dents ne font Mettre en place une car­­to­­gra­­ MM Mai
rer en Santé pas sys­­té­­ma­­ti­­que­­ment phie pré­­ci­­sant dans quelle situa­­
l’objet d’une enquête tion (acci­­dents avec arrêt, sans
/ recueil des faits et arrêt, inci­­dents) :
d’une éva­­lua­­tion de la - une ana­­lyse est sys­­té­­ma­­tique
gra­­vité.

263
-le CHSCT est informé
-les résul­­tats d’une enquête
sont adres­­sés à l’ins­­pec­­tion du
tra­­vail (cf.cerfa).
Déter­­mi­­ner une méthode d’ana­­
lyse et for­­mer le per­­son­­nel
concerné à cette méthode

Savoir-être Savoir-faire Savoirs


7 • Assu­­rer la sur­­veillance Le contrôle pério­­dique des ins­­tal­­la­­tions...
des pro­­duits, des... Le plan de sur­­veillance pour assu­­rer...
Les audits internes pour sur­­veiller en interne...
La véri­­fi­­ca­­tion de la confor­­mité régle­­men­­taire
Gérer les ano­­ma­­lies ou non-­conformités

La syn­­thèse des résul­­tats des audits font par­­tie des don­­nées


d’entrée de la revue de direc­­tion. Elles sont fon­­da­­men­­tales pour
faire évo­­luer le sys­­tème de mana­­ge­­ment et pour l’éla­­bo­­ra­­tion du
pro­­chain pro­­gramme d’audit.

CC LA VÉRI­­FI­­CA­­TION DE LA CONFOR­­MITÉ
RÉGLE­­MEN­­TAIRE

Prin­­cipes clÉs

Toutes les entre­­prises sont sou­­mises à des régle­­men­­ta­­tions liées à


la qua­­lité, la santé, la sécu­­rité et l’envi­­ron­­ne­­ment. Avant de mettre
en place une veille régle­­men­­taire, il est néces­­saire d’iden­­ti­­fier les
textes appli­­cables à l’acti­­vité de l’entre­­prise, mettre en œuvre les
actions afin d’être en confor­­mité. La veille consis­­tera à faire res­­sor­­tir
les nou­­veau­­tés et les faire appli­­quer.

Iden­­ti­­fier les textes régle­­men­­taires appli­­cables


Dans toute entre­­prise, quel que soit son sec­­teur d’acti­­vité, l’iden­­ti­­fi­­
cation des textes régle­­men­­taires est une étape indis­­pen­­sable dans le
cadre d’une démarche QSSE. Cela sup­­pose de :
✓✓ lis­­ter les textes appli­­cables,
✓✓ en faire res­­sor­­tir les exi­­gences.
La mise en place d’une veille règle­­men­­taire aide les entre­­prises
à anti­­ci­­per les nou­­velles règlementations et s’assu­­rer de leur confor­­
mité régle­­men­­taire mais l’éten­­due de la régle­­men­­ta­­tion, notam­­ment
en SSE, est telle qu’elle néces­­site pour le responsable QSSE un inves­­
tis­­se­­ment en temps impor­­tant et un niveau de compé­­tence mini­­
mum en matière de régle­­men­­ta­­tion.
Il est tout à fait pos­­sible d’envi­­sager une pro­­cé­­dure commune
Qua­­lité-Santé-Sécurité-Environnement pour l’iden­­ti­­fi­­cation, l’accès
et l’éva­­lua­­tion de la confor­­mité des exi­­gences légales et autres exi­­
gences légales et régle­­men­­taires.
264
La veille régle­­men­­taire per­­met éga­­le­­ment de démon­­trer la confor­­
mité aux exi­­gences légales confor­­mé­­ment aux réfé­­ren­­tiels ISO 14001
et OHSAS 18001  et ISO 9001.

Assu­­rer la confor­­mité régle­­men­­taire


4 étapes per­­mettent d’assu­­rer la confor­­mité régle­­men­­taire en

Savoirs
continu :
✓✓ Prendre connais­­sance de tous les textes régle­­men­­taires et recen­­
ser ceux qui sont appli­­cables à votre acti­­vité et vos risques ;
✓✓ Véri­­fier la confor­­mité de votre site avec les textes régle­­men­­taires
recen­­sés ;
✓✓ Suivre la bonne appli­­ca­­tion de ces textes ;
✓✓ Se tenir à jour des nou­­veaux textes régle­­men­­taires.

Étape 1 : Recen­­se­­ment des textes régle­­men­­taires


Pour s’assu­­rer de la confor­­mité aux lois et autres règles nor­­ma­­tives,
le res­­pon­­sable QSSE ou le ser­­vice juri­­dique et/ou nor­­ma­­tif étu­­die
les acti­­vi­­tés de l’entre­­prise, le type de pro­­duit fabri­­qué, recense les

Savoir-faire
textes qui sont appli­­cables à l’entre­­prise.
Il est pré­­co­­nisé de pro­­cé­­der par sec­­teur d’acti­­vité mais éga­­le­­ment
par une approche thé­­ma­­tique : en santé/sécu­­rité (risques liés aux
ins­­tal­­la­­tions élec­­triques, risques chi­­miques, bruit, éclai­­rage, risques
liés aux équi­­pe­­ments de tra­­vail), en envi­­ron­­ne­­ment (légis­­la­­tions sur
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

les déchets, loi sur l’eau, les ICPE mais éga­­le­­ment les textes sec­­to­­
riels, arrê­­tés pré­­fec­­to­­raux) et en qua­­lité, sur les pro­­duits.

Iden­­ti­­fi­­cation macro par sec­­teur d’acti­­vité


Selon l’acti­­vité de l’orga­­nisme, l’envi­­ron­­ne­­ment, l’hygiène, la
sécu­­rité et les condi­­tions de tra­­vail sont régies par la légis­­la­­tion
cor­­res­­pon­­dante :
• En envi­­ron­­ne­­ment : les acti­­vi­­tés de votre ICPE ou IOTA seront
régies par le code de l’envi­­ron­­ne­­ment.
Savoir-être

• En sécu­­rité : les acti­­vi­­tés de trans­­port de mar­­chan­­dises dan­­ge­­reuses


seront régies par le règle­­ment pour le trans­­port des mar­­chan­­dises
dangereuses ; les autres acti­­vi­­tés par le code du tra­­vail.
265
7 • Assu­­rer la sur­­veillance Le contrôle pério­­dique des ins­­tal­­la­­tions...
des pro­­duits, des... Le plan de sur­­veillance pour assu­­rer...
Les audits internes pour sur­­veiller en interne...
La véri­­fi­­ca­­tion de la confor­­mité régle­­men­­taire
Gérer les ano­­ma­­lies ou non-­conformités

Iden­­ti­­fi­­cation micro par approche thé­­ma­­tique


Cette iden­­ti­­fi­­cation va se faire en sécu­­rité en tenant compte de tous
les risques iden­­ti­­fiés dans l’éva­­lua­­tion des risques (EvRP).
En effet une acti­­vité pré­­sen­­tant des risques élec­­triques pour
le per­­son­­nel sera sou­­mise au code du tra­­vail mais éga­­le­­ment aux
décrets liés aux risques élec­­triques.
En envi­­ron­­ne­­ment, la démarche est la même et le sup­­port sera
l’ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale (AEI).
Dans notre AEI, un des impacts est la pro­­duc­­tion de déchets,
nous allons donc iden­­ti­­fier tous les textes rela­­tifs aux acti­­vi­­tés de
cette entre­­prise et notam­­ment celle liée à la pro­­duc­­tion de déchets.

Étapes 2 et 3 : Véri­­fi­­ca­­tion de la confor­­mité avec


la régle­­men­­ta­­tion en vigueur et plan d’action asso­­cié
L’ensemble des textes concer­­nant son sec­­teur d’acti­­vité regrou­­pés, il
faut main­­te­­nant éva­­luer la confor­­mité de l’entre­­prise avec ces exi­­
gences régle­­men­­taires.
Un tableau peut être créé pour cha­­cun des thèmes (qua­­lité si
appli­­cable, santé-sécu­­rité, envi­­ron­­ne­­ment) et per­­met de faire appa­­
raître si l’entre­­prise est concer­­née par le texte, si elle est conforme ou
non conforme et le plan d’action asso­­cié.

Exemple de tableau des exi­­gences légales


Type
Date de Thème Sous-
Année de Texte
paru­­tion QSSE t­ hème
texte

1 2 3 4 5 6

2012 29/02/12 Arrêté E Déchets Arrêté du 29 février 2012 fixant le


contenu des registres men­­tion­­nés aux
articles R 541-43 et R 541-46 du code
de l’envi­­ron­­ne­­ment

266
Ins­­tal­­la­­tion Date d’
Ana­­lyse Appli­­cable
concer­­née appli­­ca­­tion

7 8 9 10

Le registre des déchets des pro­­duc­­teurs de déchets Ser­­vice logis­­ 01/07/2012 OUI
contient au moins, pour chaque flux de déchets sor­­tants, tique
les infor­­ma­­tions sui­­vantes:
la date de l’expé­­di­­tion du déchet ; la nature du déchet
sor­­tant (code du déchet au regard de la nomen­­cla­­ture

Savoirs
défi­­nie à l’annexe II de l’article R 541-8 du code de
l’envi­­ron­­ne­­ment) ; la quan­­tité du déchet sor­­tant ; le nom
et l’adresse de l’ins­­tal­­la­­tion vers laquelle le déchet est
expé­­dié ; le nom et l’adresse du ou des trans­­por­­teurs qui
prennent en charge le déchet, ainsi que leur numéro de
récé­­pissé men­­tionné à l’article R 541-53 du code de
l’envi­­ron­­ne­­ment ; le cas échéant, le numéro du ou des
bor­­de­­reaux de suivi de déchets ; le cas échéant, le
numéro du docu­­ment prévu à l’annexe VII du règle­­ment
sus­­visé ; le code du trai­­te­­ment qui va être opéré dans
l’ins­­tal­­la­­tion vers laquelle le déchet est expé­­dié, selon les
annexes I et II de la direc­­tive sus­­vi­­sée ; la qua­­li­­fi­­ca­­tion
du trai­­te­­ment final vis-­à-vis de la hié­­rar­­chie des modes
de trai­­te­­ment défi­­nie à l’article L 541-1 du code de
l’envi­­ron­­ne­­ment

Date de
Res­­pon­­
réa­­li­­sa­­tion
Confor­­mité Plan d’actions sable Véri­­fi­­ca­­tion
pro­­vi­­sion­­
de l’action
nelle

Savoir-faire
11 12 13 14 15
OUI Véri­­fier le contenu du Res­­pon­­sable Clos Audit régle­­men­­taire annuel
registre de trai­­te­­ment environnement pour véri­­fier la cor­­res­­pon­­
des déchets. dance Registre / BSD

Étape 4 : Réus­­sir sa veille régle­­men­­taire


© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

✓✓ Réa­­li­­ser un audit ini­­tial : afin de vali­­der le respect des étapes


pré­­cé­­dentes, le res­­pon­­sable QSSE ou le res­­pon­­sable de la veille
régle­­men­­taire peut dans un pre­­mier temps faire effec­­tuer un audit
ini­­tial de confor­­mité régle­­men­­taire par une entre­­prise exté­­rieure.
✓✓ Défi­­nir la fré­­quence d’éva­­lua­­tion  de sa confor­­mité régle­­
men­­taire: il est ensuite néces­­saire de défi­­nir la fré­­quence et
le péri­­mètre des éva­­lua­­tions pério­­diques de confor­­mité. Cette
fréquence d’éva­­lua­­tion pourra être adap­­tée pour :
• chaque thème santé-sécu­­rité ou envi­­ron­­ne­­ment,
Savoir-être

• sous-­thème (déchets en envi­­ron­­ne­­ment, risques élec­­triques…


en sécu­­rité)
• ou sec­­teur géo­­gra­­phique (unité de tra­­vail, ser­­vice,….)
267
7 • Assu­­rer la sur­­veillance Le contrôle pério­­dique des ins­­tal­­la­­tions...
des pro­­duits, des... Le plan de sur­­veillance pour assu­­rer...
Les audits internes pour sur­­veiller en interne...
La véri­­fi­­ca­­tion de la confor­­mité régle­­men­­taire
Gérer les ano­­ma­­lies ou non-­conformités

Dif­­fé­­rentes pos­­si­­bi­­li­­tés existent pour accé­­der à la mise à jour


de la régle­­men­­ta­­tion actuelle : l’infor­­ma­­tion des adhé­­rents par les
syn­­di­­cats pro­­fes­­sion­­nels, les revues spé­­cia­­li­­sées en santé, sécu­­rité,
envi­­ron­­ne­­ment, la consul­­ta­­tion de sites Inter­­net, l’abon­­ne­­ment à des
orga­­nismes spé­­cia­­li­­sés, l’externalisation de la veille régle­­men­­taire
par un consul­­tant. On peut s’aider du tableau suivant qui reprend à
la fois les sources et la pério­­di­­cité de la veille.

Mois
01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12
Sources
Consul­­ta­­tion de sites
x x x x
Inter­­net
infor­­ma­­tions par
orga­­nismes x x x x x x x x x x x x
spé­­cia­­li­­sés
Les revues
x x x x x x
spé­­cia­­li­­sées
Infor­­ma­­tion par des
x x x x
syn­­di­­cats
Alertes Inter­­net x x x x x x x x x x x x

✓✓ Mise à jour du tableau des exi­­gences légales (voir étapes 3


et 4), il s’agit de la véri­­fi­­ca­­tion de la confor­­mité de l’entre­­prise
par domaine et acti­­vi­­tés et l’ana­­lyse du texte afin de déter­­mi­­ner
en quoi ces nou­­velles exi­­gences impactent l’orga­­ni­­sa­­tion, les pro­­
duits, vos pro­­cé­­dures, etc.
✓✓ Créa­­tion d’un bul­­le­­tin de veille pour aler­­ter et pré­­ci­­ser le délai
appli­­cable : il s’agit d’infor­­mer, d’aler­­ter, de défi­­nir en interne les
res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés en matière d’accès et de dif­­fu­­sion des résul­­tats
de la veille et de déter­­mi­­ner les des­­ti­­na­­taires (les cor­­res­­pon­­dants
QSSE). En externe : infor­­mer si besoin les auto­­ri­­tés (ins­­pec­­tion
du tra­­vail, CARSAT, ins­­pec­­tion des ICPE), les rive­­rains, les
asso­­cia­­tions, les entre­­prises avoi­­si­­nantes.
268
✓✓ Mise en œuvre des outils de commu­­ni­­ca­­tion en fonc­­tion des
des­­ti­­na­­taires newsletters, des flashs SSE, une mes­­sa­­ge­­rie intra­net,
des réunions, des jour­­nées de sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion, des sémi­­naires ou bien
des modes opé­­ra­­toires, des consignes au poste de tra­­vail, etc.

Exemple de bul­­le­­tin de veille


En par­­tant de l’exemple de notre tableau d’exi­­gences légales,

Savoirs
nous allons réa­­li­­ser ce bul­­le­­tin pour infor­­mer de la mise en place
d’un registre pour les déchets non dan­­ge­­reux.
VEILLE RÈGLEMENTAIRE QSSE
Thème : Envi­­ron­­ne­­ment
Sous-­thème : Déchets
Ser­­vice concerné : Logis­­tique
Per­­sonnes concer­­nées : CM et RS
Registre de suivi des déchets dan­­ge­­reux et non dan­­ge­­reux
Ini­­tia­­le­­ment réservé aux seuls déchets dan­­ge­­reux, le registre de suivi des
déchets s’applique désor­­mais éga­­le­­ment aux déchets non dan­­ge­­reux. 
Contenu du registre : voir en annexe l’arrêté du 29 février 2012 fixant le
contenu des registres

Savoir-faire
CC GÉRER LES ANO­­MA­­LIES OU NON-­CONFORMITÉS

Prin­­cipes clés
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

La sur­­veillance des ins­­tal­­la­­tions, des pro­­duits, des pro­­ces­­sus, les


audits internes, sont autant d’occa­­sion de détecter des ano­­ma­­
lies ou non confor­­mi­­tés. Ajou­­tons éga­­le­­ment les récla­­ma­­tions des
clients et autres par­­ties inté­­res­­sées, ainsi que la prise en compte
des acci­­dents et presqu’acci­­dents. De ce fait, il est impor­­tant d’ana­­
ly­­ser et d’enre­­gis­­trer tous ces dys­­fonc­­tion­­ne­­ments.

Le trai­­te­­ment des ano­­ma­­lies ou non-­conformités 


La détec­­tion, l’enre­­gis­­tre­­ment et l’ana­­lyse des ano­­ma­­lies et non
confor­­mi­­tés va per­­mettre une amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue de toutes
Savoir-être

les acti­­vi­­tés de l’entre­­prise et ce en qua­­lité, santé-sécu­­rité et en


envi­­ron­­ne­­ment.

269
7 • Assu­­rer la sur­­veillance Le contrôle pério­­dique des ins­­tal­­la­­tions...
des pro­­duits, des... Le plan de sur­­veillance pour assu­­rer...
Les audits internes pour sur­­veiller en interne...
La véri­­fi­­ca­­tion de la confor­­mité régle­­men­­taire
Gérer les ano­­ma­­lies ou non-­conformités

Une non-­conformité est la non-­satisfaction aux exi­­gences spé­­ci­­


fiées. Elle peut être liée à un pro­­duit non conforme (qui ne res­­pecte
pas les spé­­ci­­fi­­ca­­tions pro­­duit visés), le non- respect d’une consigne
QSSE détec­­tée lors d’un audit, un écart constaté par rap­­port à la
régle­­men­­ta­­tion ou le réfé­­ren­­tiel QSSE choisi (normes 9001, 14001,
réfé­­ren­­tiel 18001, MASE,…), etc. Plus pré­­ci­­sé­­ment :
• En qua­­lité : récla­­ma­­tions clients, pro­­duits défec­­tueux non
conformes, etc.
• En santé-­sécurité : les inci­­dents, acci­­dents, non- respect du port
des EPI (équi­­pe­­ment de pro­­tec­­tion indi­­vi­­duelle)
• En envi­­ron­­ne­­ment : plaintes des rive­­rains, mises en demeure
des auto­­ri­­tés, non-­respect de la qua­­lité des rejets, etc.
Les ano­­ma­­lies et les dys­­fonc­­tion­­ne­­ments englobent aussi les
écarts par rap­­port à ce qui est attendu, ce qui per­­turbe le fonc­­tion­­
ne­­ment de l’entre­­prise.
Le res­­pon­­sable QSSE va dans un pre­­mier temps orga­­ni­­ser la
col­­lecte de toutes les infor­­ma­­tions per­­met­­tant d’iden­­ti­­fier les dys­­
fonc­­tion­­ne­­ments, défi­­nir comment mettre en place des actions
cura­­tives qui vont trai­­ter la consé­­quence de la non-­conformité.
L’action cura­­tive est le trai­­te­­ment de la non-­conformité pro­­duit
(que fait-­on de ce pro­­duit  ?) de l’acci­­dent SSE (quels réflexes  ?
comment réagir ?)
Dans un deuxième temps on tra­­vaille à mettre en œuvre des
actions cor­­rec­­tives qui évi­­te­­ront le renou­­vel­­le­­ment des non confor­­
mi­­tés en agis­­sant sur les causes (cha­­pitre 9).
Les non-­conformités peuvent être clas­­sées en fonc­­tion de la gra­­
vité, de la répétitivité du pro­­blème…
Le responsable QSSE peut esti­­mer néces­­saire de déclen­­cher
pour un acci­­dent, une non-­conformité majeure, une réunion afin
de recher­­cher les causes puis les actions cor­­rec­­tives qui en évi­­te­­
ront le renou­­vel­­le­­ment, en fixant un délai maxi­­mum de réso­­lu­­tion.
Pour les non-­conformités mineures, une ana­­lyse de syn­­thèse per­­met
d’étu­­dier la néces­­sité d’agir sur des dys­­fonc­­tion­­ne­­ments récur­­rents.
270
Figure 7.2 ■ Clas­­se­­ment des non-­conformités en fonc­­tion
de la gra­­vité
Mort, Accident
Non incapacité notable
conformité permanente (impacts majeurs
majeure en dehors
Accident du site)
avec
Accident (impacts
arrêt
Non à l’intérieur du
conformité Accident sans site mais risques
mineure arrêt immédiatement

Savoirs
maîtrisés)

Premiers soins
Presque accident ou
Dysfonctionnement
incident (sans impacts)

Incident

QUALITÉ ENVIRONNEMENT
SANTÉ-SÉCURITÉ

Si les actions immé­­diates sont réa­­li­­sées sur le ter­­rain, le res­­pon­­


sable QSSE cen­­tra­­lise les fiches de non-­conformités pour ana­­lyse.
À chaque revue de direc­­tion, lors du bilan du sys­­tème de mana­­ge­­
ment QSSE, un point est fait sur le suivi de ces non-­conformités :
nombre, type, Pareto afin de débou­­cher sur une prise des déci­­sions
des actions priori­­taires.

Savoir-faire
Les actions à mettre en œuvre en cas de détec­­tion
de non-confor­­mité 
Enre­­gis­­trer la non-­conformité, l’acci­­dent ou l’incident :
la fiche de non-­conformité
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L’ouver­­ture d’une fiche de non-­conformité per­­met à tout le per­­son­­


nel de signa­­ler, d’enre­­gis­­trer, de trai­­ter un dys­­fonc­­tion­­ne­­ment.
La fiche de non-­conformité résume l’ensemble des infor­­ma­­tions
concer­­nant le dysfonctionnement et les actions qui ont été menées
(ce qui a été fait).
Cette fiche contient notam­­ment les points sui­­vants:
• réfé­­rence de la non-­conformité ;
• date de détec­­tion ;
• nom de la per­­sonne qui a détecté la non-­conformité ;
• la des­­crip­­tion de la non-­conformité ;
Savoir-être

• la gra­­vité esti­­mée de la non-­conformité : mineure ou majeure


selon une cota­­tion pré­­dé­­ter­­mi­­née ;
271
7 • Assu­­rer la sur­­veillance Le contrôle pério­­dique des ins­­tal­­la­­tions...
des pro­­duits, des... Le plan de sur­­veillance pour assu­­rer...
Les audits internes pour sur­­veiller en interne...
La véri­­fi­­ca­­tion de la confor­­mité régle­­men­­taire
Gérer les ano­­ma­­lies ou non-­conformités

• les faits ;
• ce qui a été fait, la manière dont a été traité le dys­­fonc­­tion­­ne­­
ment suite à l’ana­­lyse ;
• la récur­­rence ou non de cette non-­conformité (a-­t-on déjà ren­­
contré ce pro­­blème ?) ;
• les coûts asso­­ciés.
Les fiches sont ana­­ly­­sées au cas par cas et en glo­­bal.

Rédi­­ger une pro­­cé­­dure de trai­­te­­ment des


non-­conformités (NC)
Le res­­pon­­sable QSSE éta­­bli une ou des pro­­cé­­dure(s) sti­­pu­­lant la
démarche de ges­­tion des non-­conformités ou ano­­ma­­lies et notam­­
ment la marche à suivre par le per­­son­­nel qui est le prin­­ci­­pal acteur.
Il est impor­­tant que cha­­cun sache quoi faire en cas d’acci­­dent
du per­­son­­nel, pol­­lu­­tion, ou d’appa­­ri­­tion de non-­conformité pro­­
duit (un exemple de pro­­cé­­dure de trai­­te­­ment est donné ci-­avant).
Nous allons exa­­mi­­ner ici tour à tour comment sont gérés les pro­­
duits non-­conformes dans un sys­­tème qua­­lité, comment nous
devons réagir face à acci­­dent ou presqu’acci­­dent et enfin quels sont
les réflexes à acqué­­rir lors d’une pol­­lu­­tion envi­­ron­­ne­­men­­tale.

Traitement du pro­­duit non conforme en qua­­lité


En qua­­lité, le pro­­duit non-­conforme détecté entraîne l’iso­­le­­ment du
lot concerné. Par exemple, si un contrôle a per­­mis de détecter un
pro­­duit non-­conforme lors du contrôle à 16 heures, le lot fabri­­qué
depuis le der­­nier contrôle, effec­­tué à 15 heures est poten­­tiel­­le­­ment
non-­conforme. L’iso­­le­­ment peut se faire selon la taille du lot, dans
un bac par exemple rouge (petite quan­­tité) ou une pri­­son (local
fermé) ou tout autre moyen.
Le pro­­duit non-­conforme est iden­­ti­­fié comme tel, on uti­­lise sou­­
vent à cet effet des éti­­quettes rouges  «  pro­­duit non conforme  ».
L’objec­­tif est d’évi­­ter que les pro­­duits non-­conformes soient confon­­
dus avec des pro­­duits conformes.
272
Ensuite vient la phase de déci­­sion, un pro­­duit non conforme
peut être :
−−retou­­ché quand cela est pos­­sible,
−−rebuté (mis à la pou­­belle),
−−déclassé (vendu moins cher),
−−accepté par déro­­ga­­tion (cette déro­­ga­­tion est déli­­vrée selon les
cas par le client ou le res­­pon­­sable QSSE ou un autre ser­­vice

Savoirs
habi­­lité).

Exemple de fiche de non-­conformité pro­­duit


FICHE DE NON-­CONFORMITÉ PRO­­DUIT
Pro­­duit
Client
Date
Ser­­vice concerné
Lieu de détec­­tion :
NON-­CONFORMITÉ : (des­­crip­­tion)
o MINEURE              o MAJEURE
Récur­­rence o Oui      o Non
Quan­­tité ;
ISO­­LE­­MENT le ………….       Lieu …………….

Savoir-faire
DÉCIS­ION
(pré­­ci­­ser les quan­­ti­­tés)
o REBUT    o RETOUCHE    o DÉROGATION    o AUTRE :
MOTIF de la déci­­sion :
Vali­­da­­tion de la réa­­li­­sa­­tion des actions le
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Coûts asso­­ciés :
Demande de déclen­­che­­ment d’action cor­­rec­­tive
o OUI       o Non

Le trai­­te­­ment d’un acci­­dent de tra­­vail 


Il existe trois types de risques pro­­fes­­sion­­nels indem­­ni­­sables : acci­­
dent du tra­­vail, acci­­dent de tra­­jet et mala­­die pro­­fes­­sion­­nelle ; tous
trois sont à trai­­ter spé­­ci­­fi­­que­­ment :
• L’acci­­dent de tra­­vail  est un acci­­dent sur­­venu par le fait ou à
l’occa­­sion d’un tra­­vail, à toute per­­sonne sala­­riée ou tra­­vaillant
Savoir-être

à quelque titre ou en quelque lieu que ce soit, pour un ou plu­­


sieurs employeurs ou chefs d’entre­­prise ;

273
7 • Assu­­rer la sur­­veillance Le contrôle pério­­dique des ins­­tal­­la­­tions...
des pro­­duits, des... Le plan de sur­­veillance pour assu­­rer...
Les audits internes pour sur­­veiller en interne...
La véri­­fi­­ca­­tion de la confor­­mité régle­­men­­taire
Gérer les ano­­ma­­lies ou non-­conformités

• L’acci­­dent de tra­­jet : c’est celui qui sur­­vient lors du par­­cours


nor­­mal aller-­retour effec­­tué par le sala­­rié entre : le lieu de tra­­vail
et sa rési­­dence prin­­ci­­pale ou sa rési­­dence secondaire si elle pré­­
sente un carac­­tère de sta­­bi­­lité, un lieu de séjour où l’inté­­ressé
doit se rendre pour des motifs fami­­liaux, ou encore entre le lieu
de tra­­vail et celui où il prend habi­­tuel­­le­­ment ses repas (res­­tau­­
rant, can­­tine…) ;
• La mala­­die pro­­fes­­sion­­nelle est dési­­gnée et rem­­plit les condi­­
tions du tableau de mala­­dies pro­­fes­­sion­­nelles. Les tableaux des
mala­­dies pro­­fes­­sion­­nelles figurent en annexe II du code de la
Sécu­­rité sociale.
Pour les acci­­dents tout comme pour la mala­­die pro­­fes­­sion­­nelle il
faut décla­­rer, puis éven­­tuel­­le­­ment indem­­ni­­ser.

Décla­­ra­­tion
• La décla­­ra­­tion du sala­­rié vic­­time de l’acci­­dent
Le sala­­rié vic­­time d’un acci­­dent de tra­­vail ou de tra­­jet dis­­pose
de 24 heures pour aver­­tir son employeur. Il pré­­cise le lieu, les cir­­
constances de l’acci­­dent et l’iden­­tité du ou des témoins éven­­tuels.
Afin de faire consta­­ter les lésions éven­­tuelles, il doit consul­­ter un
méde­­cin qui éta­­blit alors un cer­­ti­­fi­­cat médi­­cal ini­­tial. Le sala­­rié
trans­­met alors les volets 1et 2 de cer­­ti­­fi­­cat à sa caisse d’assu­­rance
mala­­die et conserve le volet 3. En cas d’arrêt de tra­­vail, il adresse
le volet 4 inti­­tulé « cer­­ti­­fi­­cat d’arrêt de tra­­vail » à son employeur.
• La décla­­ra­­tion d’acci­­dent de tra­­vail ou de tra­­jet (DAT)
L’employeur est tenu de décla­­rer tout acci­­dent de tra­­vail ou de tra­­
jet dans les 48 heures au plus tard après en avoir pris connais­­sance :
−−À la caisse pri­­maire d’assu­­rance mala­­die (CPAM) dont
dépend la vic­­time, s’il s’agit d’un sala­­rié rele­­vant du régime
géné­­ral de la sécu­­rité sociale

274
−−À la caisse de la mutua­­lité sociale agri­­cole (MSA) s’il s’agit
d’un sala­­rié agri­­cole.
• La décla­­ra­­tion de la mala­­die
La vic­­time d’une mala­­die pro­­fes­­sion­­nelle dépose une demande
de prise en charge auprès de sa caisse d’assu­­rance mala­­die qui étu­­die
la demande en uti­­li­­sant le for­­mu­­laire «Décla­­ra­­tion de mala­­die pro­­

Savoirs
fes­­sion­­nelle » (for­­mu­­laire S6100b).

Iden­­ti­­fier les indem­­ni­­tés


✓✓ pour les acci­­dents de tra­­vail : indem­­ni­­tés jour­­na­­lières de la
sécu­­rité sociale en cas d’arrêt de tra­­vail et complé­­ment ver­­sés
par l’employeur, sans délai de carence (voir «  l’indem­­ni­­sa­­tion
légale des absences pour mala­­die ou acci­­dent ») ; prise en charge
à 100 % des frais médi­­caux, chi­­rur­­gi­­caux, phar­­ma­­ceu­­tiques… ;
✓✓ pour les acci­­dents de tra­­vail graves : rente ou indem­­nité en
capi­­tal en cas d’inca­­pa­­cité per­­ma­­nente totale ou par­­tielle, rente
aux ayants droit de la vic­­time décédée.
✓✓ pour l’acci­­dent de tra­­jet : les indem­­ni­­tés sont déli­­vrées après
délai de carence (voir « l’indem­­ni­­sa­­tion légale des absences pour

Savoir-faire
mala­­die ou acci­­dent  »), prise en charge, rente ou indem­­nité
d’arrêt de tra­­vail
✓✓ pour la mala­­die pro­­fes­­sion­­nelle : les indem­­ni­­tés en cas d’arrêt
de tra­­vail et le complé­­ment, versés par l’employeur le sont sans
délai de carence.
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Exploiter les données


Le res­­pon­­sable QSSE pré­­sente les sta­­tistiques des acci­­dents de
tra­­vail, acci­­dents de tra­­jet et des mala­­dies pro­­fes­­sion­­nelles à tra­­vers
un tableau de bord, un his­­to­­gramme ou un gra­­phique sur les 3 ou
5 der­­nières années en indi­­quant : accidents du tra­­vail avec arrêt,
indice de fré­­quence des acci­­dents du tra­­vail avec arrêt, jours per­­dus
pour inca­­pa­­cité tem­­po­­raire, acci­­dents du tra­­vail avec inca­­pa­­cité per­­
ma­­nente, acci­­dents de tra­­jet, mala­­dies pro­­fes­­sion­­nelles. Cet enre­­gis­­
tre­­ment per­­met de sen­­si­­bi­­liser tous les acteurs et repérer les dérives
Savoir-être

et faits mar­­quant qui induisent une prise de déci­­sion si besoin.

275
7 • Assu­­rer la sur­­veillance Le contrôle pério­­dique des ins­­tal­­la­­tions...
des pro­­duits, des... Le plan de sur­­veillance pour assu­­rer...
Les audits internes pour sur­­veiller en interne...
La véri­­fi­­ca­­tion de la confor­­mité régle­­men­­taire
Gérer les ano­­ma­­lies ou non-­conformités

Exemple de tableau de bord des acci­­dents de tra­­vail


Années
Indi­­ca­­teurs
2009 2010 2011 2012 2013
Per­­son­­nel (y compris CDD) 4 12 12 14 12
Nombre d’heures tra­­vaillées 4174 8756,05 17756,97 25755 24549,95
Nombre d’acci­­dents avec 0 2 1 3 0
arrêt (A­A)
Taux de fré­­quence 0 228,41 56,32 116,48 0
Nombre d’acci­­dents sans 0 0 0 0 1
arrêt (A­SA)
Nombre de jour­­nées per­­dues 0 2 30 56 1
Taux de gra­­vité 0 4,11 1,69 2,17 0,04
Inté­­ri­­maire 1 1 2 1
Nombre d’heures tra­­vaillées   787 1679 2493,25 1878,6
Nombre d’acci­­dents avec   0 1 0 0
arrêt (A­A)
Taux de fré­­quence   0 595,59 0 0
Nombre d’acci­­dents sans   0 0 1 1
arrêt (A­SA)
Nombre de jour­­nées per­­dues   0 1 1 1
Taux de gra­­vité   0 0,6 0,4 0,53
Effec­­tif sous trai­­tant     2 9  
Nombre d’heures tra­­vaillées     363 248 314
Nombre d’acci­­dents avec     0 0 0
arrêt (A­A)
Taux de fré­­quence     0 0 0
Nombre d’acci­­dents sans     0 0 0
arrêt (A­SA)
Taux de fré­­quence glo­­bal     0 0 0
(AA+ASA)
Taux de gra­­vité     0 0 0

276
Effec­­tif glo­­bal   13 13 16 13
(CDI+CDD+Sous-traitant+Intérim)
Nombre d’heures tra­­vaillées 4174 9543,05 19798,97 28496,25 26742,55
Nombre d’acci­­dents avec 0 2 2 3 0
arrêt (A­A)
Taux de fré­­quence 0 209,57 102,9 106,2 0

Savoirs
Nombre d’acci­­dents sans 0 0 0 1 2
arrêt (A­SA)
Nombre de jour­­nées per­­dues 0 0 31 57 2
Taux de gra­­vité 0 3,77 1,59 2,02 0,075
Autres Indi­­ca­­teurs          
Nombre de situa­­tions     1 0 1
dan­­ge­­reuses iden­­ti­­fiées
Nombre de cau­­se­­ries sécu­­rité     6 10 6
orga­­ni­­sées
Nombre d’audits obser­­va­­tion     5 5 2
sécu­­rité
Nombre d’audits sys­­tème     0 1 1
de mana­­ge­­ment SHE

Savoir-faire
Taux de fréquence (TF) = (nombre des accidents avec arrêt / heures travaillées) × 1 000 000
Taux de gravité (TG) = (nombre de journées perdues par incapacité tempo­raire / heures
travaillées) × 1 000
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La ges­­tion des acci­­dents bénins


Lorsque l’acci­­dent du tra­­vail n’entr­aine ni arrêt de tra­­vail ni soins
médi­­caux, l’employeur peut être auto­­risé par la caisse d’assu­­rance
retraite et de la santé au tra­­vail (CARSAT) à rem­­pla­­cer la décla­­ra­­
tion d’acci­­dent du tra­­vail par l’ins­­crip­­tion à un registre des acci­­dents
bénins.
L’auto­­ri­­sa­­tion de tenue d’un registre de décla­­ra­­tion d’acci­­dents
du tra­­vail bénins, pré­­vue à l’article L 441-4 du code de la Sécu­­
rité Sociale peut être accor­­dée à l’employeur par la Carsat du lieu
Savoir-être

d’implan­­ta­­tion de l’éta­­blis­­se­­ment, lorsque celui-­ci répond aux condi­­


tions sui­­vantes confor­­mé­­ment au décret n°85-1133 du 22/10/1985,
à savoir :

277
7 • Assu­­rer la sur­­veillance Le contrôle pério­­dique des ins­­tal­­la­­tions...
des pro­­duits, des... Le plan de sur­­veillance pour assu­­rer...
Les audits internes pour sur­­veiller en interne...
La véri­­fi­­ca­­tion de la confor­­mité régle­­men­­taire
Gérer les ano­­ma­­lies ou non-­conformités

• Pré­­sence per­­ma­­nente d’une per­­sonne char­­gée d’une mis­­sion


d’hygiène et de sécu­­rité dans l’entre­­prise, déten­­trice d’un
diplôme de sau­­ve­­teur secou­­riste du tra­­vail déli­­vré par l’Ins­­ti­­tut
Natio­­nal de Recherche et de Sécu­­rité (INRS) ou les Carsat, ou
d’un méde­­cin ou d’un phar­­ma­­cien ou d’un infir­­mier diplôme
d’état ;
• Exis­­tence d’un poste de secours d’urgence (local clai­­re­­ment
indi­­qué avec armoire à phar­­ma­­cie fer­­mée à clé, numé­­ros
utiles affi­­chés, télé­­phone avec ligne exté­­rieure et point d’eau
à proxi­­mité) ;
• Respect par l’employeur des obli­­ga­­tions mises à sa charge par
l’article L 236.1 du code du tra­­vail rela­­tif aux CHSCT.

Le trai­­te­­ment des inci­­dents/acci­­dents envi­­ron­­ne­­men­­taux


Incident ou acci­­dent sur­­ve­­nus dans le cadre
du fonc­­tion­­ne­­ment des ICPE
En cas d’incident ou d’acci­­dent sur­­ve­­nus dans le cadre du fonc­­
tion­­ne­­ment des ICPE, l’exploi­­tant déclare l’évè­­ne­­ment «  dans les
meilleurs délais » à l’ins­­pec­­tion des ins­­tal­­la­­tions clas­­sées et lui trans­­
met un rap­­port d’acci­­dent ou d’incident qui pré­­cise :
• Les cir­­constances et les causes de l’incident ou de l’acci­­dent
• Les effets sur les per­­sonnes et l’envi­­ron­­ne­­ment
• Les mesures immé­­diates prises ou envi­­sa­­gées pour en pal­­lier les
effets à moyen ou long terme
• Les mesures prises ou envi­­sa­­gées pour évi­­ter à l’ave­­nir un
incident ou acci­­dent simi­­laire
La mise en place d’une fiche de noti­­fi­­cation per­­met de ras­­sem­­bler
l’ensemble des infor­­ma­­tions à trans­­mettre aux auto­­ri­­tés.

278
Exemple de fiche de noti­­fi­­cation
Fiche de noti­­fi­­cation d’incident/acci­­dent à l’ins­­pec­­tion des ins­­tal­­la­­tions
clas­­sées

Fiche trans­­mise à l’ins­­pec­­tion des IC par l’exploi­­tant le :


Nom : Fonc­­tion :
Société : Adresse :

Savoirs
Tel : Email :
Lieu, date, exploi­­tant
Commune :      Dépar­­te­­ment :
Date de l’évè­­ne­­ment (début) :      Heure de l’évè­­ne­­ment
(début) :      Durée totale :
Exploi­­tant (titu­­laire de l’auto­­ri­­sa­­tion ou décla­­rant pour une IC) :
Adresse de l’éta­­blis­­se­­ment acci­­denté :
Acti­­vité NAF de l’éta­­blis­­se­­ment : Effec­­tif de l’éta­­blis­­se­­ment :
Résumé de l’acci­­dent

Situa­­tion admi­­nis­­tra­­tive de l’éta­­blis­­se­­ment


Non clas­­sable      Décla­­ra­­tion      Enre­­gis­­tre­­ment
Auto­­ri­­sa­­tion      AS      Seveso seuil bas Seveso seuil haut

Savoir-faire
Commen­­taires éven­­tuels :

Situa­­tion admi­­nis­­tra­­tive de l’unité acci­­den­­tée

Nom de Rubrique Subs­­tance ou Régimes D E Niveau


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l’unité ICPE Acti­­vité A AS auto­­risé


Typo­­logie de l’évé­­ne­­ment

Incen­­die    Explo­­sion    Chute/pro­­jec­­tion    Pol­­lu­­tion chro­­nique


Rejets de matières dan­­ge­­reuses ou pol­­luants
Effet domino
Presqu’acci­­dent
Matières dan­­ge­­reuses ou pol­­luantes

Subs­­tances    Quan­­ti­­tés    Condi­­tion­­ne­­ment


Nature et exten­­sion des consé­­quences
Savoir-être

Consé­­quences :  humaines   envi­­ron­­ne­­men­­tales   sani­­taires   éco­­no­­miques

279
7 • Assu­­rer la sur­­veillance Le contrôle pério­­dique des ins­­tal­­la­­tions...
des pro­­duits, des... Le plan de sur­­veillance pour assu­­rer...
Les audits internes pour sur­­veiller en interne...
La véri­­fi­­ca­­tion de la confor­­mité régle­­men­­taire
Gérer les ano­­ma­­lies ou non-­conformités

Mesures prises
Mesures immé­­diates      Mesures cura­­tives
Cir­­constances avant l’acci­­dent
……
Ana­­lyse des défaillances et des causes

Causes internes Causes externes


Ensei­­gne­­ments tirés/amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue
Pré­­ven­­tion      Pro­­tec­­tion      Exer­­cices

ANNEXES

La ges­­tion d’une situa­­tion d’urgence


Toute entre­­prise peut être confron­­tée à des acci­­dents indus­­triels, des
crises de sûreté, des acci­­dents graves du per­­son­­nel. Une bonne coor­­
di­­na­­tion de toutes les enti­­tés de l’entre­­prise ainsi que la mobi­­li­­sa­­tion
rapide d’un réseau de res­­sources et de compé­­tences internes et externes
sont alors indis­­pen­­sables pour gérer ces situa­­tions d’urgence.
Ainsi, la direc­­tion et le res­­pon­­sable QSSE s’assurent que des pro­­
cé­­dures et des équipes de ges­­tion des situa­­tions d’urgence sont prêtes
à inter­­ve­­nir en cas d’acci­­dent envi­­ron­­ne­­men­­tal ou lié à la sécu­­rité,
afin de réduire au mini­­mum les effets sur la santé humaine ou l’envi­­
ron­­ne­­ment.
Ces pro­­cé­­dures dépendent des risques iden­­ti­­fiés. Il s’agit alors
«  d’ima­­gi­­ner  » les «  pires situa­­tions  » aux­­quels pour­­raient être
confron­­tés le per­­son­­nel, la col­­lec­­ti­­vité, les bâti­­ments et de réflé­­chir
aux moyens pour en dimi­­nuer la gra­­vité. En situa­­tion d’urgence, en
situa­­tion de crise, le dan­­ger prin­­ci­­pal est la désor­­ga­­ni­­sa­­tion induite
qui entr­aine panique, inco­­hé­­rence, et immo­­bi­­lisme. Tout doit donc
être prêt pour réagir vite, de manière coor­­don­­née et res­­pon­­sable.
Cha­­cun dans l’entre­­prise doit savoir ainsi ce qu’il doit faire,
quand il doit le faire et avec quels moyens. Il a iden­­ti­­fié aussi les
mau­­vais réflexes à ban­­nir.

280
Pour les sites clas­­sés Seveso AS, un Plan d’Opé­­ra­­tion Interne
(POI) et un Plan Par­­ti­­cu­­lier d’Inter­­ven­­tion (PPI) sont obli­­ga­­toi­­re­­
ment mis en place pour faire face à un risque grave, sus­­cep­­tible de
conduire à un acci­­dent majeur.
L’exploi­­tant d’un site indus­­triel Seveso AS doit être capable de
maî­­tri­­ser un sinistre en interne et de remettre l’ins­­tal­­la­­tion dans
un état le plus sûr pos­­sible. Le Plan d’Opé­­ra­­tion Interne (POI)

Savoirs
est mis en place par l’indus­­triel. Il y défi­­nit l’orga­­ni­­sa­­tion et les
moyens, les stra­­té­­gies per­­met­­tant de maî­­tri­­ser un acci­­dent cir­­
conscrit au site.
Ce POI comporte les élé­­ments sui­­vants :
1  Le sys­­tème d’alerte
2  La situa­­tion géo­­gra­­phique du site
3  L’éva­­lua­­tion des risques et les scénarii d’acci­­dents majo­­rants
4  Le recen­­se­­ment des moyens (maté­­riel, orga­­ni­­sa­­tion­­nel,..)
5  L’orga­­ni­­sa­­tion des secours
6  La pré­­sence d’un poste de contrôle
7  Les infor­­ma­­tions à trans­­mettre vers l’exté­­rieur
8  Les exer­­cices d’entraî­­ne­­ment
Dans le cas d’un sinistre sor­­tant des limites de l’éta­­blis­­se­­ment, le

Savoir-faire
pré­­fet prend la direc­­tion des opé­­ra­­tions de secours en met­­tant en œuvre
les mesures pré­­vues dans le PPI. Les mesures de pro­­tec­­tion des popu­­
la­­tions pré­­vues dans le PPI seront levées pro­­gres­­si­­ve­­ment par l’auto­­
rité pré­­fec­­to­­rale dès que tout risque pour la popu­­la­­tion sera écarté.
Le POI fait l’objet, à l’ini­­tiative de l’exploi­­tant, de tests (exer­­cices)
pério­­diques et au mini­­mum tous les trois ans.
Dans le cadre de ce cha­­pitre, nous nous sommes inté­­res­­sés aux
actions cura­­tives immé­­diates mises en œuvre afin de limi­­ter les effets
d’un acci­­dent et d’évi­­ter : cette ges­­tion de crise et les fiches réflexes à
mettre en place sont pré­­ci­­sées dans le cha­­pitre 15 de la par­­tie savoir-
­être. Les actions cor­­rec­­tives visant à éli­­mi­­ner une fai­­blesse détec­­tée
dans le sys­­tème ou la cause d’une non-­conformité afin d’en empê­­
cher la réap­­pa­­ri­­tion sont abor­­dées dans le cha­­pitre 9.
Savoir-être

281
Savoirs
Cha­­pitre 8

Être conforme aux


réfé­­ren­­tiels QSSE

Savoir-faire
Les ques­­tions aux­­quelles répond ce cha­­pitre
◆◆ De quelle manière concrète répondre aux exi­­gences des trois
réfé­­ren­­tiels QSSE ?
◆◆ Comment construire un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE ?
◆◆ Sur quel réfé­­ren­­tiel unique s’appuyer ?
◆◆ Quels sont les pièges à évi­­ter ?
◆◆ Comment pla­­ni­­fier son pro­­jet ? Savoir-être

283
8 • Être conforme aux Comment répondre aux exi­­gences...
réfé­­ren­­tiels QSSE Comment construire un seul sys­­tème de...
S’appuyer sur les bons fac­­teurs...
Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet
Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème de...

CC Comment répondre aux exi­­gences des


trois réfé­­ren­­tiels ISO 9001, OHSAS 18001
et ISO 14001 ?

Prin­­cipes clés

Pour mettre en œuvre un réfé­­ren­­tiel, 5 phases s’imposent : une ana­­


lyse de compré­­hen­­sion du réfé­­ren­­tiel (assi­­mi­­ler ce qu’il demande)
une phase de diag­­nos­­tic étu­­dier (ce qui existe déjà) une phase de
construc­­tion (iden­­ti­­fier ce qu’il faut mettre en place pour répondre
aux exi­­gences), une phase de mise en œuvre puis une der­­nière
étape de vali­­da­­tion.

Répondre aux exi­­gences


Nous l’avons vu, chaque réfé­­ren­­tiel qua­­lité, santé-­sécurité envi­­ron­­ne­­
ment impose des exi­­gences. Pour construire un sys­­tème de mana­­ge­­
ment conforme aux impé­­ra­­tifs décrits, le res­­pon­­sable QSSE doit avoir
fait dans un pre­­mier temps le tra­­vail de « décryp­­tage » du texte :
✓✓ Que demande le texte ?
✓✓ Quelles sont les fina­­li­­tés visées ?
✓✓ Comment, de manière opé­­ra­­tion­­nelle, répondre à cette exi­­
gence ?
Cette pre­­mière base posée, il va ensuite sur le ter­­rain véri­­fier ce
qui existe déjà. Plus pré­­ci­­sé­­ment, il éva­­lue :
• ce qui est for­­ma­­lisé, inté­­gré dans les pra­­tiques et enre­­gis­­tré ;
• ce qui est for­­ma­­lisé mais non appli­­qué ;
• ce qui est appli­­qué mais non enre­­gis­­tré et/ou for­­ma­­lisé.
Ce tra­­vail d’audit à blanc aide à construire un plan de tra­­vail
adapté qui pla­­ni­­fie tous les chan­­tiers à mettre en œuvre et dans
lequel on intègre les besoins en for­­ma­­tion et en ani­­ma­­tion. Enfin,

284
une fois le sys­­tème de mana­­ge­­ment mis en place, le res­­pon­­sable
QSSE l’audite pour en véri­­fier la per­­ti­­nence.

Figure 8.1 ■ Les 5 phases de construc­­tion d’un sys­­tème


de mana­­ge­­ment

Savoirs
Validation (audits
internes)
Mise en oeuvre

Formalisation du plan
d’action

État des lieux audit


à blanc

Compréhension,
décryptage de
la norme

Savoir-faire
Répondre aux exi­­gences de l’ISO 9001 : décryp­­tage
Nous abor­­dons dans cet ouvrage de nom­­breuses méthodes et outils
qui per­­mettent de répondre aux prin­­ci­­pales exi­­gences de la norme
ISO 9001. Pour plus de faci­­li­­ter nous avons regroupé dans un tableau
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

les exi­­gences et les cha­­pitres s’y rap­­por­­tant.

Cha­­pitre de Cha­­pitres de
Les prin­­ci­­pales Résul­­tats atten­­ Comment y
l’ISO 9001 l’ouvrage abor­­
exi­­gences dus répondre ?
V2008 dant ce thème

4 Sys­­tème de mana­­ge­­ment de la qua­­lité

4.1 Exigences Une approche pro­­ Des processus Car­­to­­gra­­phie des pro­­ Cha­­pitre 8
géné­­rales ces­­sus dans une décrits, maîtrisés et ces­­sus
Savoir-être

logique d’amé­­lio­­ra­­ améliorés en continu Fiche pro­­ces­­sus


tion per­­ma­­nente

285
8 • Être conforme aux Comment répondre aux exi­­gences...
réfé­­ren­­tiels QSSE Comment construire un seul sys­­tème de...
S’appuyer sur les bons fac­­teurs...
Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet
Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème de...

4.2 Exigences Une pro­­cé­­dure de Des docu­­ments, vali­­ Une ges­­tion docu­­men­­ Cha­­pitre 6
rela­­tives à la ges­­tion docu­­men­­ dés, dif­­fu­­sés, dis­­po­­ taire adap­­tée Chapitre 9 pro­­cé­­dure
docu­­men­­ta­­tion taire nibles, à jour Un intra­net docu­­men­­ d’action cor­­rec­­tive
Une pro­­cé­­dure de Une impor­­tance docu­­ taire
maî­­trise des enre­­gis­­ men­­taire en lien avec Un manuel qua­­lité
tre­­ments les risques qua­­lité Six pro­­cé­­dures obli­­ga­­
Un manuel qua­­lité, toires :
6 pro­­cé­­dures obli­­ Ges­­tion de la docu­­
ga­­toires men­­ta­­tion
Maitrise des enre­­gis­­
tre­­ments
Maitrise du pro­­duit non
conforme
Actions cor­­rec­­tives
Actions pré­­ven­­tives
Audits internes

5 Res­­pon­­sa­­bi­­lité de la direc­­tion

5.1 Enga­­ge­­ Une direc­­tion enga­­ Une direction qui Une poli­­tique qua­­lité Cha­­pitre 9
ment de la gée soutient la démarche, incluant l’enga­­ge­­ment
direc­­tion donne les moyens de la direc­­tion
nécessaires

5.2 Écoute Des besoins clients La voix du client Une étude qua­­li­­ta­­tive Cha­­pitre 9
client iden­­ti­­fiés et tra­­duits enten­­due des besoins en amont
en exi­­gences pro­­ de la concep­­tion et de
duits la pro­­duc­­tion

5.3 Poli­­tique Une poli­­tique qua­­lité Des orientations Rédaction et commu­ Cha­­pitre 6
qua­­lité rédi­­gée, dif­­fu­­sée, qualité précises, con­ nication de la politique
comprise nues de tous qualité

5.4 Pla­­ni­­fi­­ca­­ Des plans d’actions Une logique de Un plan d’action qui Cha­­pitres 6 et 9
tion per­­met­­tant déploie­­ment : orien­­ta­­ défi­­nit les objec­­tifs,
d’atteindre des tions, qua­­lité > objec­­ et qui fait quoi pour
objec­­tifs tifs > mesure > plans les atteindre avec les
d’actions délais

286
5.5 Res­­pon­­sa­­ Des res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés Cha­­cun sait connait Une for­­ma­­li­­sa­­tion des Cha­­pitre 6
bi­­lité, auto­­rité défi­­nies son rôle et ses res­­ res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés de cha­­
et commu­­ni­­ pon­­sa­­bi­­li­­tés dans la cun y compris de la
ca­­tion démarche qua­­lité direc­­tion (fiche de fonc­­
tion, pro­­cé­­dures..)

5.6 Revue de Des revues de direc­­ Un bilan du sys­­tème Ordre du jour de la Cha­­pitre 9
direc­­tion tion sont réa­­li­­sées à qua­­lité et des prises revue

Savoirs
inter­­valles régu­­liers de déci­­sions pour modèle
pour exa­­mi­­ner les l’amé­­lio­­rer
résul­­tats et sta­­tuer
sur l’effi­­ca­­cité du
SMQ

6 Mana­­ge­­ment des res­­sources

6.1 Mise à dis­­ La direc­­tion met à Les moyens et res­­ Bilan, for­­ma­­li­­sa­­tion des Cha­­pitre 6
po­­si­­tion des dis­­po­­si­­tion les res­­ sources adap­­tés sur besoins
res­­sources sources néces­­saires le ter­­rain

6.2 Res­­sources Gérer les res­­sources Du per­­son­­nel qua­­li­­fié Bilans de compé­­tences Cha­­pitre 6
humaines humaines pour assu­­ et/ou habi­­lité (entre­­tien)
rer la compé­­tence Du per­­son­­nel Plan de for­­ma­­tion

Savoir-faire
du per­­son­­nel conscient des consé­­ Bilan des for­­ma­­tions
Sen­­si­­bi­­liser le per­­ quences de la non Accueil au poste
son­­nel à la qua­­lité qua­­lité à leur poste Entretiens annuels

6.3 Infra­­struc­­ Mettre à dis­­po­­si­­tion Le per­­son­­nel dis­­pose Bilan des besoins


tures des infra­­struc­­tures des infra­­struc­­tures lui Lien avec les autres
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

adaptées per­­met­­tant d’assu­­ pro­­ces­­sus : supports,


rer la qua­­lité de ses système d’information,
tra­­vaux maintenance

6.4 Envi­­ron­­ne­­ Mettre à dis­­po­­si­­tion Les condi­­tions de tra­­ Bilan des besoins
ment de tra­­vail un envi­­ron­­ne­­ment de vail sont cohé­­rentes 5S
tra­­vail adapté avec les besoins du
poste pour assu­­rer
la confor­­mité des
tra­­vaux
Cha­­cun dis­­pose des
moyens et compé­­
tence pour faire bien !
Savoir-être

287
8 • Être conforme aux Comment répondre aux exi­­gences...
réfé­­ren­­tiels QSSE Comment construire un seul sys­­tème de...
S’appuyer sur les bons fac­­teurs...
Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet
Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème de...

7 Réa­­li­­sa­­tion du pro­­duit

7.1 Pla­­ni­­fi­­ Pla­­ni­­fi­­ca­­tion des Le tra­­vail est orga­­nisé Plan­­ning Cha­­pitre 6


ca­­tion de la pro­­ces­­sus de pro­­
réa­­li­­sa­­tion du duc­­tion
pro­­duit

7.2 Pro­­ces­­ Les besoins des Cor­­res­­pon­­dance entre Revue de contrat Cha­­pitre 5
sus rela­­tif aux clients sont compris ce qui est vendu/pro­­ Vali­­da­­tion des offres
clients avant la vente au posé au client et ses Commu­­ni­­ca­­tion avec
moment de la signa­­ besoins le client
ture du contrat Zéro défaut à la
vente !

7.3 Concep­­tion Une concep­­tion pla­­ Ne pas conce­­voir de Plan­­ning de concep­­tion Cha­­pitre 6
et déve­­lop­­pe­­ ni­­fiée, pilo­­tée, véri­­ non qua­­lité ! Liste des don­­nées
ment fiée et vali­­dée d’entrées obli­­ga­­toires
Tests, vali­­da­­tion des
pro­­to­­types,
AMDEC

7.4 Achats Des four­­nis­­seurs Des four­­nis­­seurs Pro­­ces­­sus de sélec­­tion Cha­­pitre 6


éva­­lués, sélec­­tion­­ performants, d’un nou­­veau four­­
nés et sui­­vis des commandes nis­­seur
d’achats sans Cri­­tères de sélec­­tion et
ambi­­guï­­tés : de suivi
ne pas rece­­voir de
non qua­­lité !

7.5 Pro­­duc­­tion Une pro­­duc­­tion Un pro­­ces­­sus cla­­ri­­fié AMDEC pro­­ces­­sus Cha­­pitre 6


et pré­­pa­­ra­­tion orga­­ni­­sée pour assu­­ Des ins­­truc­­tions Consignes de poste
du ser­­vice rer la qua­­lité de la claires Consignes de contrôles
pro­­duc­­tion Des contrôles adap­­tés
Ne pas pro­­duire de
non qua­­lité

288
7.6 Maî­­trise des Des appa­­reils de Évi­­ter les erreurs de Liste des appa­­reils de Cha­­pitre 6
dis­­po­­si­­tifs de contrôles adap­­tés, mesures ! contrôles
sur­­veillance et véri­­fiés, éta­­lon­­nés, Qua­­li­­fi­­ca­­tion des appa­­
de mesure pro­­té­­gés, reils
Pro­­cé­­dure de véri­­fi­­
ca­­tion
Fiche de vie des appa­­
reils de contrôles
Pro­­cé­­dure de rap­­pel
pro­­duit si besoin

Savoirs
8. Mesures, ana­­lyse et amé­­lio­­ra­­tion

8.1 Géné­­ra­­li­­tés

8.2 Sur­­ Mesure des pro­­duits, Confor­­mité pro­­duits Plan de sur­­veillance et Cha­­pitre 8
veillance et pro­­ces­­sus, Mesure de la qua­­lité résultats
mesures Mesure de la satis­­ per­­çue par les clients Enquête de satis­­faction
faction client Mesure de l’appli­­ca­­ et résultats
Audits internes tion et de l’effi­­ca­­cité Plan­­ning d’audits
des audits internes internes
Détecter la non qua­­ Pro­­cé­­dure d’audits
lité ! internes
Rapport d’audits,
équipe d’auditeurs

Savoir-faire
8.3 Maî­­trise du Iso­­ler et trai­­ter Des pro­­duits non Pro­­cé­­dure de trai­­te­­ Cha­­pitre 9
pro­­duit non le pro­­duit non conformes mis de ment des pro­­duits non
conforme conforme côté conformes
des cir­­cuits de déci­­ Trai­­te­­ment des récla­­
sions cla­­ri­­fiés ma­­tions
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Trai­­ter la non qua­­lité ! « pri­­son » : lieu pour


iso­­ler les pro­­duits non
conformes

8.4 Ana­­lyse des Ana­­ly­­ser, étu­­dier les Idem Tableau de bord ; indi­­ Cha­­pitre 7
don­­nées don­­nées qua­­lité dis­­ ca­­teurs qua­­lité
po­­nibles

8.5 Amé­­lio­­ra­­ Déclen­­cher si besoin Des pro­­blèmes, Pro­­cé­­dures d’actions Cha­­pitre 9


tion : actions des actions cor­­rec­­ dys­­fonc­­tion­­ne­­ment, cor­­rec­­tives et pré­­
cor­­rec­­tives et tives (pour évi­­ter le erreurs abou­­tissent ven­­tives
pré­­ven­­tives renou­­vel­­le­­ment de à des actions de Fiches d’actions cor­­
la non qua­­lité) ou pro­­grès rec­­tives et pré­­ven­­tives
pré­­ven­­tives pour en Les causes d’erreur Méthode de réso­­lu­­tion
Savoir-être

évi­­ter l’appa­­ri­­tion sont sup­­pri­­mées de pro­­blème


Progresser ! Anticiper
les erreurs !

289
8 • Être conforme aux Comment répondre aux exi­­gences...
réfé­­ren­­tiels QSSE Comment construire un seul sys­­tème de...
S’appuyer sur les bons fac­­teurs...
Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet
Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème de...

Répondre aux exi­­gences de l’ISO 14001 : décryp­­tage

Cha­­pitres
Les
Cha­­pitre de Résul­­tats Comment y de l’ouvrage
prin­­ci­­pales
l’ISO 14001 atten­­dus répondre ? abor­­dant ce
exi­­gences
thème

4 Exi­­gences Mettre en place d’un Un sys­­tème répon­­dant aux Un manuel envi­­ron­­ Cha­­pitre 9
du sys­­tème de sys­­tème de mana­­ge­­ points de la norme ne­­ment éven­­tuel­­
mana­­ge­­ment ment envi­­ron­­ne­­men­­ le­­ment
envi­­ron­­ne­­men­­tal tal confor­­mé­­ment aux
exi­­gences de la pré­­
sente Norme inter­­na­­
tionale et déter­­mi­­ner
comment il satis­­fait à
ces exi­­gences

4.2 Poli­­tique Rédi­­ger une poli­­tique Un enga­­ge­­ment de la direc­­ La rédac­­tion d’une Cha­­pitres 6 et 9
envi­­ron­­ne­­men­­ envi­­ron­­ne­­men­­tale, tion poli­­tique
tale dif­­fu­­sée, comprise.

4.3 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion Iden­­ti­­fier les aspects Éta­­blir et main­­te­­nir une pro­­ Une étude des Cha­­pitre 5
4.3.1 Aspects envi­­ron­­ne­­men­­taux cé­­dure d’iden­­ti­­fi­­cation des acti­­vi­­tés ayant des
envi­­ron­­ne­­men­­ des acti­­vi­­tés, pro­­ aspects envi­­ron­­ne­­men­­taux inter­­ac­­tions avec
taux duits et ser­­vices en l’envi­­ron­­ne­­ment
déter­­mi­­nant ceux
qui ont des impacts
signi­­fi­­ca­­tifs sur l’envi­­
ron­­ne­­ment

4.3.2 Exi­­gences Iden­­ti­­fier et accé­­der Éta­­blir et main­­te­­nir une Une étude des Cha­­pitres 6 et 9
légales et autres aux exi­­gences légales pro­­cé­­dure per­­met­­tant textes régle­­men­­
exi­­gences d’iden­­ti­­fier et de retrou­­ver taires
les exi­­gences légales et
autres exi­­gences aux­­quelles
l’orga­­nisme a sous­­crit et qui
s’appliquent aux aspects
envi­­ron­­ne­­men­­taux de ses
acti­­vi­­tés, pro­­duits ou ser­­
vices

4.3.3 Objec­­tifs Éta­­blir et main­­te­­ Objec­­tifs et cibles éta­­blis, Des objec­­tifs et Cha­­pitres 6 et 9
et cibles nir des objec­­tifs et main­­te­­nus et docu­­men­­tés, cibles défi­­nis dans
cibles docu­­men­­tés tenant compte des exi­­ le plan d’action
en accord avec les gences (légales et autres) et
aspects envi­­ron­­ne­­ des aspects envi­­ron­­ne­­men­­
men­­taux signi­­fi­­ca­­tifs taux signi­­fi­­ca­­tifs, cohé­­rents
avec la poli­­tique envi­­ron­­ne­­
men­­tale

290
4.3.4 Pro­­ Défi­­nir un pro­­gramme Des orien­­ta­­tions en envi­­ Un plan d’action Cha­­pitres 6 et 9
gramme(s) de envi­­ron­­ne­­men­­tal ron­­ne­­ment avec des objec­­ qui défi­­nit les
mana­­ge­­ment qui répond aux exi­­ tifs, des mesures, un plan objec­­tifs, et qui
envi­­ron­­ne­­men­­tal gences envi­­ron­­ne­­ d’action fait quoi pour les
men­­tales atteindre avec les
délais

4.4 Mise en Éta­­blir une struc­­ture Mise à dis­­po­­si­­tion de Une for­­ma­­li­­sa­­tion Cha­­pitre 6
œuvre et fonc­­ et des res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés moyens néces­­saire, un ou des res­­pon­­sa­­bi­­

Savoirs
tion­­ne­­ment défi­­nies des res­­pon­­sables nom­­més li­­tés de cha­­cun
4.4.1 Struc­­ture pour la ges­­tion du SME y compris de la
et res­­pon­­sa­­ direc­­tion (fiche de
bi­­li­­tés fonc­­tion, pro­­cé­­
dures,..)

4.4.2 For­­ma­­tion, Iden­­ti­­fier les besoins Les for­­ma­­tions en matière Tableau de bord Cha­­pitre 6
sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion et en for­­ma­­tion, les sen­­ d’envi­­ron­­ne­­ment sont mises des for­­ma­­tions
compé­­tences si­­bi­­li­­sa­­tions au fonc­­ en place pour le per­­son­­nel Matrice de
tion­­ne­­ment du SME dont le tra­­vail peut avoir un compé­­tences
impact Suivi des
formations

4.4.3 Commu­­ni­­ Garan­­tir une commu­­ Enre­­gis­­tre­­ment des Réunions flash, Cha­­pitre 15
ca­­tion ni­­ca­­tion en interne demandes per­­ti­­nentes des tableau de commu­­
concer­­nant le SME par­­ties inté­­res­­sées ni­­ca­­tion et d’ani­­
Répondre aux ma­­tion
demandes externes

4.4.4 Docu­­men­­ Décrire et for­­ma­­li­­ser Pro­­ces­­sus de commu­­ni­­ca­­ Une ges­­tion docu­­ Cha­­pitre 6

Savoir-faire
ta­­tion les élé­­ments du SME tion interne et externe rela­­tifs men­­taire adap­­tée.
à ses aspects envi­­ron­­ne­­men­­ Des pro­­cé­­dures :
taux et à son SME. Iden­­ti­­fi­­cation des
aspects envi­­ron­­ne­­
men­­taux
Iden­­ti­­fi­­cation et
accès aux exi­­
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

gences légales et
autres
Éva­­lua­­tion de la
confor­­mité aux exi­­
gences légales
Commu­­ni­­ca­­tion
interne et externe
Maî­­trise de la docu­­
men­­ta­­tion
Sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion….

4.4.5 Maî­­trise Défi­­nir et maî­­tri­­ser Des docu­­ments vali­­dés, dif­­ Tableau des enre­­ Cha­­pitre 6
de la docu­­men­­ la docu­­men­­ta­­tion fu­­sés, dis­­po­­nibles et à jour gis­­tre­­ments
ta­­tion du SME
Savoir-être

291
8 • Être conforme aux Comment répondre aux exi­­gences...
réfé­­ren­­tiels QSSE Comment construire un seul sys­­tème de...
S’appuyer sur les bons fac­­teurs...
Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet
Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème de...

4.4.6 Maî­­trise Iden­­ti­­fier les opé­­ S’assu­­rer que les acti­­vi­­ Modes opé­­ra­­toires, Chapitre 6
opé­­ra­­tion­­nelle ra­­tions et acti­­vi­­tés tés asso­­ciées aux risques consignes au poste
asso­­ciées aux iden­­ti­­fiés signi­­fi­­ca­­tifs sont
aspects envi­­ron­­ne­­ réa­­li­­sées dans les condi­­tions
men­­taux et prou­­ver requises
que l’on maî­­trise les
opé­­ra­­tions

4.4.7 Pré­­ven­­tion Ana­­ly­­ser les acci­­ Des pro­­cé­­dures décrites et Exer­­cices de simu­­ Cha­­pitres 7 et 15
des situa­­tions dents poten­­tiels et tes­­tées la­­tion
d’urgence et réagir face aux situa­­ Fiches réflexes
capa­­cité à réagir tions d’urgence

4.5 Contrôle et Sur­­veiller et mesu­­rer Pro­­cé­­dures de sur­­veillances Plan de sur­­ Cha­­pitres 6 et 9


action cor­­rec­­ les carac­­té­­ris­­tiques des acti­­vi­­tés, opé­­ra­­tions, exi­­ veillance, Tableau
tive des opé­­ra­­tions et gences légales d’indi­­ca­­teurs, veille
4.5.1 Sur­­ acti­­vi­­tés régle­­men­­taire
veillance et
mesu­­rage

4.5.2 Non- Ana­­ly­­ser et enre­­gis­­trer Trai­­te­­ment des non- Fiche d’amé­­lio­­ra­­ Cha­­pitre 9
­conformité, les non-­conformités ­conformités tion et fiche de suivi
action cor­­rec­­ pour les iden­­ti­­fier et Suivi des actions cor­­rec­­tives
tive et action mener des actions et pré­­ven­­tives
pré­­ven­­tive cor­­rec­­tives et pré­­
ven­­tives

4.5.3 Enre­­gis­­tre­­ Iden­­ti­­fier les don­­nées, Procédures d’iden­­ti­­fi­­cation, Un enre­­gis­­tre­­ment Cha­­pitre 6


ments les mises à dis­­po­­si­­ de main­­tien et de des­­truc­­tion des docu­­ments, les
tion, l’archi­­vage des enre­­gis­­tre­­ments résul­­tats d’audit,
de revue de direc­­
tion,…

4.5.4 Audit Auditer votre sys­­tème Mesure de l’appli­­ca­­tion et Rap­­ports d’audit Cha­­pitre 6
de l’effi­­ca­­cité des audits Fiches écarts
internes

4.6 Revue de Réa­­li­­ser des revues Un bilan du SME et des Ordre du jour de la Cha­­pitre 10
direc­­tion de direc­­tion à inter­­ prises de déci­­sions pour revue
valles régu­­liers pour l’amé­­lio­­rer. modèle
exa­­mi­­ner les résul­­tats
et sta­­tuer sur l’effi­­ca­­
cité du SME

292
Répondre aux exi­­gences de l’ OHSAS 18001/ Décryp­­tage

Cha­­pitres de
Cha­­pitre de Les prin­­ci­­pales Résul­­tats atten­­ Comment y
l’ouvrage abor­­
l’OHSAS 18001 exi­­gences dus répondre ?
dant ce thème

4 Éléments du Défi­­nir et docu­­men­­ Un sys­­tème répon­­ Sys­­tème docu­­men­­ Cha­­pitre 8


sys­­tème de mana­­ ter un Sys­­tème de dant aux exi­­gences taire

Savoirs
ge­­ment de la santé mana­­ge­­ment de la du réfé­­ren­­tiel Manuel sécurité
et de la sécu­­rité du santé sécu­­rité au éventuellement
tra­­vail tra­­vail
4.1 Exi­­gences géné­­
rales

4.2 Poli­­tique de For­­ma­­li­­ser son Un enga­­ge­­ment de Lettre d’enga­­ge­­ Cha­­pitres 6 et 9


santé et de sécu­­rité enga­­ge­­ment et sa la direc­­tion ment, poli­­tique
du tra­­vail poli­­tique santé et santé/sécu­­rité,
sécu­­rité commu­­ni­­ca­­tion

4.3 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion Iden­­ti­­fier les dan­­ Éta­­blir et main­­te­­ Ana­­lyse de risques Cha­­pitre 5
4.3.1 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion de gers et les appré­­cier. nir une pro­­cé­­dure (docu­­ment unique)
l’iden­­ti­­fi­­cation des Mettre en œuvre des d’iden­­ti­­fi­­cation des Plan de pré­­ven­­tion
dan­­gers, de l’éva­­lua­­ mesures de maî­­trise risques en santé Pro­­to­­cole de sécu­­
tion du risque et de néces­­saires. sécu­­rité rité
la maî­­trise du risque

4.3.2 Exi­­gences Repérer les textes Éta­­blir et main­­te­­nir Veille régle­­men­­taire Cha­­pitres 2 et7
légales et autres régle­­men­­taires appli­­ une pro­­cé­­dure per­­

Savoir-faire
exi­­gences cables. met­­tant d’iden­­ti­­fier
et de retrou­­ver les
exi­­gences légales et
autres exi­­gences

4.3.3 Objec­­tifs Défi­­nir des objec­­tifs Objec­­tifs et cibles Des objec­­tifs et Cha­­pitres 6 et 9
de pro­­grès et cibles éta­­blis, main­­te­­nus cibles défi­­nis dans le
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mesu­­rables. et docu­­men­­tés, plan d’action


tenant compte des
exi­­gences (légales
et autres) et des
risques en santé
sécu­­rité

4.3.4 Pro­­gramme de For­­ma­­li­­ser son pro­­ Des orien­­ta­­tions en Plan d’action Santé Cha­­pitres 6 et 9
mana­­ge­­ment de la gramme de santé et en santé sécu­­rité Sécurité et qui fait
santé et de la sécu­­ sécu­­rité avec des objec­­tifs quoi, comment,
rité au tra­­vail des mesures, un quand et pour­­quoi
plan d’action
Savoir-être

293
8 • Être conforme aux Comment répondre aux exi­­gences...
réfé­­ren­­tiels QSSE Comment construire un seul sys­­tème de...
S’appuyer sur les bons fac­­teurs...
Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet
Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème de...

4.4 Mise en œuvre et Assu­­rer la dis­­po­­ni­­bi­­ Mise à dis­­po­­si­­tion Formalisation des Cha­­pitre 6
fonc­­tion­­ne­­ment lité des res­­sources de moyens néces­­ responsabilités de
4.4.1 Struc­­ture et glo­­bales. saire, un ou des res­­ chacun, y compris
res­­pon­­sa­­bi­­lité Défi­­nir les rôles, pon­­sables nom­­més de la direction :
res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés et pour la ges­­tion du fiches de fonction,
auto­­ri­­tés de cha­­cun SMSS procédures, etc.
y compris du res­­
pon­­sable sécu­­rité.
Iden­­ti­­fier et vali­­der
les compé­­tences.

4.4.2 For­­ma­­tion, Détecter, pla­­ni­­fier, Les for­­ma­­tions en Plan de for­­ma­­tion. Cha­­pitre 6


sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion et suivre et vali­­der matière de santé Matrice des compé­­
compé­­tence l’effi­­ca­­cité des for­­ sécu­­rité sont mises tences
ma­­tions. en place pour le Suivi de la formation
per­­son­­nel, dont le Accueil au poste
tra­­vail peut entraî­­
ner des risques en
S/S, dis­­po­­sant de
compé­­tences néces­­
saires

4.4.3 Consul­­ta­­tion et Défi­­nir le péri­­mètre Pro­­ces­­sus de Poli­­tique et mode Cha­­pitre 15


commu­­ni­­ca­­tion de la consul­­ta­­tion commu­­ni­­ca­­tion de consul­­ta­­tion /
et commu­­ni­­ca­­tion interne et externe et commu­­ni­­ca­­tion
externe et interne. rela­­tifs à ses risques interne
Pro­­cé­­dure de trai­­te­­
ment des demandes
des par­­ties inté­­
res­­sées

4.4.4 Docu­­men­­ta­­tion Défi­­nir et maî­­tri­­ser la Des docu­­ments vali­­ Pro­­cé­­dure de Cha­­pitre 6


docu­­men­­ta­­tion du dés, dif­­fu­­sés, dis­­po­­ gestion docu­­men­­
SMSS nibles et à jour taire
Des pro­­cé­­dures :
Iden­­ti­­fi­­cation des
dan­­gers
Iden­­ti­­fi­­cation et
accès aux exi­­gences
légales et autres
Éva­­lua­­tion de la
confor­­mité aux exi­­
gences légales
Commu­­ni­­ca­­tion
interne et externe
Maî­­trise de la
documentation….

294
4.4.5 Maî­­trise des Défi­­nir et maî­­tri­­ser la Des docu­­ments vali­­
docu­­ments et des docu­­men­­ta­­tion du dés, dif­­fu­­sés, dis­­po­­
don­­nées SMSS nibles et à jour

4.4.6 Maî­­trise opé­­ra­­ Iden­­ti­­fier les opé­­ S’assu­­rer que les Pro­­cé­­dures, modes Cha­­pitre 6
tion­­nelle ra­­tions et acti­­vi­­tés acti­­vi­­tés asso­­ciées opé­­ra­­toires (aussi
asso­­ciées aux aux risques iden­­ti­­ pour les sous-
aspects envi­­ron­­ne­­ fiés signi­­fi­­ca­­tifs sont ­traitants)
men­­taux et prou­­ver réa­­li­­sées dans les

Savoirs
que l’on maî­­trise les condi­­tions requises
opé­­ra­­tions

4.4.7 Pré­­ven­­tion des Pré­­voir les situa­­tions Des pro­­cé­­dures Plan d’éva­­cua­­tion, Cha­­pitres 9 et 15
situa­­tions d’urgence d’urgence poten­­ décrites et tes­­tées plan d’urgence, tests
et capa­­cité à réagir tielles régu­­liers
Tester les pro­­cé­­
dures pré­­vues et
les faire évo­­luer si
besoin

4.5 Contrôle et Sur­­veiller les per­­for­­ Pro­­cé­­dures de Indi­­ca­­teurs, enre­­gis­­ Cha­­pitres 6, 7 et 9


action cor­­rec­­tive mances enre­­gis­­trées sur­­veillances des tre­­ments
4.5.1 Mesure et sur­­ acti­­vi­­tés, opé­­ra­­tions,
veillance des per­­for­­ exi­­gences légales
mances

4.5.2 Acci­­dents, Iden­­ti­­fier et cor­­ri­­ger Trai­­te­­ment des Fiche d’inci­­dents Cha­­pitre 9


inci­­dents, non- les acci­­dents, non- non-­conformités Fiche d’action cor­­
­conformités, actions ­conformités, inci­­ Suivi des actions rec­­tive

Savoir-faire
cor­­rec­­tives et dents, déclen­­cher cor­­rec­­tives et pré­­ Réso­­lu­­tion de pro­­
actions pré­­ven­­tives des actions cor­­rec­­ ven­­tives blèmes
tives et en véri­­fier
l’effi­­ca­­cité

4.5.3 Enre­­gis­­tre­­ Éva­­luer le besoin de Procédures d’iden­­ti­­ Pro­­cé­­dure : qui Cha­­pitre 6


ments et ges­­tion des modi­­fier la docu­­ fi­­cation, de main­­tien archive quoi,
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enre­­gis­­tre­­ments men­­ta­­tion et de des­­truc­­tion combien de temps


Maî­­tri­­ser les enre­­gis­­ des enre­­gis­­tre­­ments Tableau des enre­­gis­­
tre­­ments tre­­ments

4.5.4 Audit Mettre en place des Mesure de l’appli­­ca­­ For­­ma­­tion audi­­teurs Cha­­pitre 6
audits internes tion et de l’effi­­ca­­cité Planning d’audits
des audits internes Rapport d’audits

4.6 Revue de Des revues de direc­­ Un bilan du SMSS et Ordre du jour de la Cha­­pitre 10
direc­­tion tion sont réa­­li­­sées à des prises de déci­­ revue
inter­­valles régu­­liers sions pour l’amé­­ modèle
pour exa­­mi­­ner les lio­­rer
résul­­tats et sta­­tuer
sur l’effi­­ca­­cité du
SMSS
Savoir-être

295
8 • Être conforme aux Comment répondre aux exi­­gences...
réfé­­ren­­tiels QSSE Comment construire un seul sys­­tème de...
S’appuyer sur les bons fac­­teurs...
Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet
Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème de...

CC COMMENT CONSTRUIRE UN SEUL SYS­­TÈME


DE MANA­­GE­­MENT INTÉ­­GRÉ?

Prin­­cipes clés

Pour construire un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE, on peut soit


fusion­­ner trois sys­­tèmes de mana­­ge­­ment exis­­tants, soit s’appuyer
sur un sys­­tème déjà en place et en élar­­gir le péri­­mètre, ou enfin, la
méthode que nous vous pro­­po­­sons dans ce cha­­pitre : tra­­vailler sur
un réfé­­ren­­tiel unique qui va ser­­vir de base de tra­­vail.

Repérer les bases communes


Il n’existe pas aujourd’hui de réfé­­ren­­tiel unique ISO sur un sys­­
tème de mana­­ge­­ment inté­­gré, tou­­te­­fois, nous l’avons vu dans le cha­­
pitre 3, il y a de nom­­breuses simi­­li­­tudes dans les trois réfé­­ren­­tiels.
Détaillons en 11 points les élé­­ments clés qui vont gui­­der la construc­­
tion du sys­­tème de mana­­ge­­ment inté­­gré.

Tableau 8.1 ■ Les 11 élé­­ments du SMI

Les élé­­ments clés

1  Responsabilité Tra­­vailler avec le sou­­tien permanent la direc­­tion qui fixe les orien­­ta­­tions
de la direc­­tion et four­­nie les moyens

2 Diagnostic Construire le sys­­tème sur des bases solides : une iden­­ti­­fi­­cation des exi­­
gences légales, une ana­­lyse des risques santé sécu­­rité au tra­­vail (OHSAS
18001), une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale ini­­tiale (ISO 14001) ou une écoute
client (ISO 9001) selon le cas

3 Management des L’iden­­ti­­fi­­cation et le mana­­ge­­ment des pro­­ces­­sus sont une exi­­gence de


pro­­ces­­sus l’ISO 9001 mais vont être un élé­­ment clé de l’inté­­gra­­tion

296
4 Management Les trois réfé­­ren­­tiels imposent de sen­­si­­bi­­liser le per­­son­­nel, d’iden­­ti­­fier les
des res­­sources compé­­tences du per­­son­­nel néces­­saires pour garan­­tir la maî­­trise QSSE et
humaines pou­­voir défi­­nir ces compé­­tences notam­­ment par la for­­ma­­tion

5  Système docu­­ Les trois réfé­­ren­­tiels imposent de rédi­­ger des pro­­cé­­dures pour for­­ma­­li­­ser
men­­taire les bonnes pra­­tiques. Seul l’ISO 9001 impose un manuel mais un manuel
QSSE aide à struc­­tu­­rer le sys­­tème (nous vous pro­­po­­sons un som­­maire
de manuel QSSE plus bas)

Savoirs
6  Communication Le commu­­ni­­ca­­tion est au cœur du sys­­tème : une commu­­ni­­ca­­tion interne
(exi­­gence des trois réfé­­ren­­tiels, plus appuyée dans l’OHSAS 18001),
commu­­ni­­ca­­tion externe (ISO 14001 avec les par­­ties inté­­res­­sées et ISO
9001 avec les clients)

7  Maîtri­se opé­­ra­­ Qu’il s’agisse de maî­­tri­­ser ces risques SST, maî­­tri­­ser la confor­­mité des
tion­­nelle pro­­duits , ou maî­­tri­­ser ses impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux, l’entre­­prise doit
mettre en place les moyens, la struc­­ture pour être effi­­cace sur le ter­­rain

8 Situations Les situa­­tions d’urgence sont une exi­­gence de la norme ISO 14001 et
d’urgence OHSAS 18001. Elle sont abor­­dées dans le cadre du rap­­pel pro­­duit dans
l’ISO 9001 mais la déno­­mi­­na­­tion « situa­­tion d’urgence » n’est pas expli­­
cite. Néan­­moins, c’est dans ces trois domaines que le Res­­pon­­sable
QSSE gère ses situa­­tions de crise ou d’urgence

9  Sur­­veillance et Les acti­­vi­­tés sont à contrô­­ler dans les trois domaines pour en véri­­fier

Savoir-faire
mesu­­rage l’effi­­ca­­cité

10 Maîtri­se des Que ce soit un acci­­dent du tra­­vail, une non-­conformité pro­­duit, un dys­­
non confor­­mi­­tés fonc­­tion­­ne­­ment ou une pol­­lu­­tion envi­­ron­­ne­­mental, le res­­pon­­sable QSSE
s’assure que les dis­­po­­si­­tions sont pré­­vues pour gérer effi­­ca­­ce­­ment ses
non- confor­­mi­­tés
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11  Amélioration : Face aux inci­­dents, aux presqu’acci­­dents, l’entre­­prise déclenche les
action cor­­rec­­tive et actions cor­­rec­­tives et/ou pré­­ven­­tives appro­­priées ( afin d’évi­­ter l’appa­­ri­­
pré­­ven­­tive tion des risques poten­­tiels ou sup­­pri­­mer les causes des dys­­fonc­­tion­­ne­­
ments et en évi­­ter le renou­­vel­­le­­ment )

S’appuyer sur un réfé­­ren­­tiel commun


Nous vous pro­­po­­sons ici un réfé­­ren­­tiel commun qui reprend les exi­­
gences de la norme ISO 9001, ISO 14001 et OHSAS 18001pour
visua­­li­­ser dans sa glo­­ba­­lité un sys­­tème de mana­­ge­­ment inté­­gré qua­­
lité santé sécu­­rité envi­­ron­­ne­­ment.
Savoir-être

297
8 • Être conforme aux Comment répondre aux exi­­gences...
réfé­­ren­­tiels QSSE Comment construire un seul sys­­tème de...
S’appuyer sur les bons fac­­teurs...
Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet
Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème de...

Référentiel de système de mana­­ge­­ment intégré


QSSE
• Domaine d’appli­­ca­­tion, objec­­tifs du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE
• Réfé­­rences
• Termes et défi­­ni­­tions
• Élé­­ments du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE
1  Responsabilité de la direc­­tion
−−enga­­ge­­ment de la direc­­tion
−−poli­­tique QSSE, objec­­tifs et cibles
−−pla­­ni­­fi­­ca­­tion
−−revue de direc­­tion
2  Diagnostic QSSE
−−exi­­gences légales et autres
−−iden­­ti­­fi­­cation des dan­­gers, éva­­lua­­tion des risques SST
−−iden­­ti­­fi­­cation des aspects envi­­ron­­ne­­men­­taux signi­­fi­­ca­­tifs
−−écoute client et ana­­lyse des risques qua­­lité
−−bilan des dys­­fonc­­tion­­ne­­ments QSSE
3  Management des pro­­ces­­sus
−−iden­­ti­­fi­­cation des pro­­ces­­sus
−−pilo­­tage des pro­­ces­­sus et amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue
4  Management des res­­sources humaines
−−défi­­ni­­tion des rôles, res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés
−−repré­­sen­­tant de la direc­­tion
−−compé­­tence, for­­ma­­tion
−−sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion aux impacts QSSE
−−commu­­ni­­ca­­tion, par­­ti­­cipation, ani­­ma­­tion
−−accueil au poste
5  Système docu­­men­­taire QSSE
−−manuel QSSE
−−docu­­ments obli­­ga­­toires
−−maî­­trise de la docu­­men­­ta­­tion

298
−−docu­­ments d’ori­­gine exté­­rieure
−−maî­­trise des enre­­gis­­tre­­ments
6  Commu­­ni­­ca­­tion
−−interne
−−externe
7  Maîtrise opé­­ra­­tion­­nelle

Savoirs
−−infra­­struc­­ture et envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail
−−maî­­trise du pro­­ces­­sus de pro­­duc­­tion/livrai­­son
−−maî­­trise des achats
−−concep­­tion et déve­­lop­­pe­­ment
−−pro­­ces­­sus rela­­tifs aux clients
−−pro­­ces­­sus sup­­ports
8  Prévention des situa­­tions d’urgence et capa­­cité à réagir
−−iden­­ti­­fi­­cation
−−pré­­pa­­ra­­tion
−−test et retour d’expé­­rience
9  Mesure et sur­­veillance
−−mesure de la satis­­faction client
−−mesure de la confor­­mité du pro­­duit

Savoir-faire
−−mesure et sur­­veillance QSSE des pro­­ces­­sus
−−audits internes
−−maî­­trise des équi­­pe­­ments de mesure et de contrôle
−−éva­­lua­­tion de la confor­­mité régle­­men­­taire
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−−ana­­lyse des don­­nées


10  Maîtrise des non confor­­mi­­tés, ges­­tion des acci­­dents, inci­­dents
−−maî­­trise du pro­­duit non conforme
−−ges­­tion des acci­­dents, atteintes à la santé-­sécurité
−−ges­­tion des non-­conformités envi­­ron­­ne­­men­­tales
11  Amé­­lio­­ra­­tion
−−action cor­­rec­­tive
−−action pré­­ven­­tive
Savoir-être

299
8 • Être conforme aux Comment répondre aux exi­­gences...
réfé­­ren­­tiels QSSE Comment construire un seul sys­­tème de...
S’appuyer sur les bons fac­­teurs...
Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet
Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème de...

CC S’appuyer sur les bons fac­­teurs


d’inté­­gra­­tion pour construire
un sys­­tème QSSE

Prin­­cipes clés

Pour construire un sys­­tème inté­­gré, il faut tra­­vailler sur 4 fon­­da­­men­­


taux  : la régle­­men­­ta­­tion QSSE, un manuel QSSE qui struc­­ture le
sys­­tème, une seule poli­­tique QSSE pour don­­ner un sens commun,
une approche pro­­ces­­sus glo­­bale.

Les fac­­teurs d’inté­­gra­­tion


Que ce soit dans le cadre de la fusion de trois sys­­tèmes exis­­tants ou
de la construc­­tion directe d’un sys­­tème inté­­gré, les quatre fac­­teurs
qui faci­­litent la visua­­li­­sa­­tion et la construc­­tion du SMI (sys­­tème de
mana­­ge­­ment inté­­gré) sont :
• le recueil des exi­­gences légales et régle­­men­­taires appli­­cables
(don­­nées d’entrée du sys­­tème),
• l’éla­­bo­­ra­­tion d’une poli­­tique QSSE pour décli­­ner conjoin­­te­­
ment des objec­­tifs Qua­­lité, Santé/sécu­­rité, Envi­­ron­­ne­­ment et/
ou QSSE,
• l’approche pro­­ces­­sus pour inté­­grer la maî­­trise des risques dans
les acti­­vi­­tés et glo­­ba­­li­­ser le pilo­­tage inté­­gré QSSE par les mana­­
gers,
• la construc­­tion d’un sys­­tème docu­­men­­taire QSSE.

Exemple de manuel QSSE


Nous avons vu au cha­­pitre 8 comment construire des pro­­cé­­dures
QSSE ou spé­­ci­­fiques à un domaine ; voici un exemple de som­­
maire de manuel QSSE.

300
1. Domaine d’appli­­ca­­tion du manuel QSSE
2. Réfé­­rences, termes et abré­­via­­tions
3. Pilo­­tage de notre sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE
a. Enga­­ge­­ment de notre direc­­tion
b. Res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés et auto­­ri­­tés en matière de QSSE par­­
ta­­gées au sein de notre entreprise

Savoirs
c. Poli­­tique QSSE et objec­­tifs asso­­ciés : le fil direc­­teur de
notre dyna­­mique
d. Formalisation et pilo­­tage du plan d’amé­­lio­­ra­­tion
e. Revue de direc­­tion, moment clé de la démarche
QSSE
f. Communication interne et externe
g. Animation de la démarche au quo­­ti­­dien
4. Les bases de construc­­tion de notre sys­­tème de mana­­ge­­
ment QSSE
a. Confor­­mité et veille régle­­men­­taire
b. Écoute de nos clients et par­­ties inté­­res­­sées
c. Éva­­lua­­tion des risques SST au sein de nos acti­­vi­­tés

Savoir-faire
d. Évaluation des risques qua­­lité
e. Ana­­lyse des impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux signi­­fi­­ca­­tifs
liés à nos acti­­vi­­tés
5. Le mana­­ge­­ment de nos res­­sources humaines
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

a. Les ressources humaines au cœur de notre sys­­tème


QSSE
i. La ges­­tion des compé­­tences
ii. L’accueil au poste
iii. L’impli­­ca­­tion du per­­son­­nel
b. La ges­­tion des ressources maté­­rielles, infra­­struc­­tures
c. La maî­­trise des équi­­pe­­ments de sur­­veillance et de
mesure
d. L’envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail de nos sala­­riés
Savoir-être

e. Les infra­­struc­­tures

301
8 • Être conforme aux Comment répondre aux exi­­gences...
réfé­­ren­­tiels QSSE Comment construire un seul sys­­tème de...
S’appuyer sur les bons fac­­teurs...
Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet
Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème de...

6. La ges­­tion de la docu­­men­­ta­­tion et des enre­­gis­­tre­­ments


QSSE
a. Les dif­­fé­­rents types de docu­­ments QSSE
b. Cas par­­ti­­cu­­liers des docu­­ments d’ori­­gines extérieures
c. La ges­­tion des docu­­ments
d. La maî­­trise des enregistrements
7. L’approche pro­­ces­­sus dans une logique QSSE
a. Car­­to­­gra­­phie de nos pro­­ces­­sus
b. Le pilo­­tage de nos pro­­ces­­sus
c. Notre processus commer­­cial
d. Le pro­­ces­­sus achats
e. La maî­­trise du pro­­ces­­sus de concep­­tion et déve­­lop­­pe­­
ment
f. Le processus de pro­­duc­­tion et de livrai­­son
g. Les pro­­ces­­sus sup­­ports
8. Pré­­pa­­ra­­tion et simu­­la­­tion aux situa­­tions d’urgence QSSE
9. Mesure, ana­­lyse et amé­­lio­­ra­­tion
a. La maî­­trise des équi­­pe­­ments de sur­­veillance et de
mesure
b. La mesure de la satis­­faction des par­­ties pre­­nantes
c. La mesure de la confor­­mité du pro­­duit
d. La mesure des per­­for­­mances SSE
e. La maî­­trise du pro­­duit non conforme, la ges­­tion des
acci­­dents et inci­­dents,
f. Le trai­­te­­ment des récla­­ma­­tions
g. Les audits internes QSSE, sur­­veillance des pro­­ces­­sus
h. L’ana­­lyse des don­­nées
i. Le déclen­­che­­ment des actions cor­­rec­­tives et/ou pré­­
ven­­tives

302
CC Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet 

Prin­­cipes clés

Une démarche de cer­­ti­­fi­­cation se gère comme un pro­­jet balisé par


un début (lan­­ce­­ment offi­­ciel du pro­­jet par la direc­­tion) et une fin
(obten­­tion du cer­­ti­­fi­­cat). Charge au res­­pon­­sable QSSE de main­­te­­nir

Savoirs
ensuite la dyna­­mique pour ins­­tau­­rer une logique de pro­­grès continu.
Le pro­­jet s’orga­­nise, se for­­ma­­lise au tra­­vers du plan d’action.

Orga­­ni­­ser le pilo­­tage
Lors du lan­­ce­­ment d’un pro­­jet de cer­­ti­­fi­­cation, le res­­pon­­sable QSSE
se doit de démon­­trer sa capa­­cité à pilo­­ter le pro­­jet, de ras­­su­­rer le
per­­son­­nel en struc­­tu­­rant une feuille de route simple et adap­­tée afin
d’expli­­quer le rôle de cha­­cun et four­­nir les res­­sources.

Le lan­­ce­­ment 
La direc­­tion doit expli­­quer clai­­re­­ment pour­­quoi elle a choisi la cer­­ti­­fi­­
cation, en quoi c’est un pro­­jet priori­­taire pour l’entre­­prise et les résul­­

Savoir-faire
tats opé­­ra­­tion­­nels atten­­dus. Plus que le diplôme, l’accent doit être mis
sur la valeur ajou­­tée du sys­­tème de mana­­ge­­ment qui va être mis en
place. Le res­­pon­­sable QSSE est posi­­tionné comme l’archi­­tecte ou le
chef de ce pro­­jet col­­lec­­tif auquel va contri­­buer chaque col­­la­­bo­­ra­­teur.
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L’ani­­ma­­tion
Un comité de pilo­­tage va être mis en place afin de pilo­­ter cette
démarche : ce sera un orga­­nisme déci­­sion­­nel qui valide les grands
jalons et donne les moyens. Paral­­lè­­le­­ment, un comité opé­­ra­­tion­­nel
joue un rôle trans­­ver­­sal ; il peut être consti­­tué des prin­­ci­­paux mana­­
gers impli­­qués et/ou des cor­­res­­pon­­dants. Des groupes de tra­­vail sont
créés dans chaque ser­­vice. Enfin, dans le cadre de l’ISO 9001, les
pilotes de pro­­ces­­sus vont avoir un rôle clé de des­­crip­­tion et d’ani­­ma­­
tion de pro­­ces­­sus.
Savoir-être

303
8 • Être conforme aux Comment répondre aux exi­­gences...
réfé­­ren­­tiels QSSE Comment construire un seul sys­­tème de...
S’appuyer sur les bons fac­­teurs...
Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet
Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème de...

For­­ma­­li­­ser son plan d’action


Il s’agit de struc­­tu­­rer toutes les actions qu’il est néces­­saire de mener à
bien dans le cadre du pro­­jet de cer­­ti­­fi­­cation. On peut dis­­tin­­guer :
✓✓ Les actions de concep­­tion : on décide de ce qu’il faut mettre en
place, on le décrit ;
✓✓ Les actions de pla­­ni­­fi­­ca­­tion : on struc­­ture les actions décidées
dans un plan­­ning ;
✓✓ Les actions de mise en œuvre : on réa­­lise ce qui a été décidé ;
✓✓ Les actions de for­­ma­­tion : on donne aux col­­la­­bo­­ra­­teurs les compé­­
tences néces­­saires ;
✓✓ Les actions de commu­­ni­­ca­­tion : on aide cha­­cun à faire vivre le
pro­­jet ;
✓✓ Les actions de véri­­fi­­ca­­tion : on valide la mise en place des actions
pré­­vues et leur effi­­ca­­cité.
Nous vous don­­nons ci-­après, à titre indi­­ca­­tif, les prin­­ci­­pales
actions à enga­­ger en pré­­ci­­sant avec un asté­­risque les actions spé­­ci­­
fiques au réfé­­ren­­tiel ISO 9001, ISO 14001 ou OHSAS 18001

Par où commen­­cer

• De la commu­­ni­­ca­­tion : cha­­cun doit comprendre ce qu’il va se


pas­­ser, pour­­quoi le pro­­jet est lancé et quel sera son rôle ;
• De la for­­ma­­tion : les acteurs clés doivent avoir la compé­­tence
pour mener à bien le pro­­jet ;
• De l’enga­­ge­­ment : la direc­­tion montre son impli­­ca­­tion.

Ensuite, poser les bases


Le responsable QSSE a 7 chan­­tiers priori­­taires avec les équipes
concer­­nées :
1. La rédac­­tion de la pro­­cé­­dure de ges­­tion docu­­men­­taire et celle
de la maî­­trise des enre­­gis­­tre­­ments

304
2. Le recueil de la régle­­men­­ta­­tion et autres exi­­gences légales
appli­­cables
3. L’écoute client (*ISO 9001)
4. Le diag­­nos­­tic des dys­­fonc­­tion­­ne­­ments iden­­ti­­fiés en interne
et per­­çus en externe (récla­­ma­­tions clients, enquête de satis­­
faction, rive­­rains) (*ISO 9001/*ISO 14001)

Savoirs
5. L’ana­­lyse des risques QSSE (vali­­da­­tion du docu­­ment unique
exis­­tant) *OHSAS 18001
6. L’ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale ini­­tiale pour iden­­ti­­fier les impacts
envi­­ron­­ne­­men­­taux signi­­fi­­ca­­tifs *ISO 14001
7. La construc­­tion de la car­­to­­gra­­phie des pro­­ces­­sus *ISO 9001.
Cette cartographie pourra être élargie aux dimensions QSSE
(voir exemple suivant).
Les résul­­tats de cette étape font l’objet d’une commu­­ni­­ca­­tion et
d’une for­­ma­­tion auprès du per­­son­­nel.

Enfin, construire le sys­­tème de mana­­ge­­ment


À ce stade, il est pos­­sible de faire for­­ma­­li­­ser à la direc­­tion sa poli­­

Savoir-faire
tique QSSE.
Les pilotes de pro­­ces­­sus (préa­­la­­ble­­ment for­­més) peuvent décrire
leur pro­­ces­­sus en tra­­vaillant plus spé­­ci­­fi­­que­­ment si besoin :
✓✓ Pour les achats sur les cri­­tères et méthodes de sélec­­tion, éva­­lua­­
tion et suivi des four­­nis­­seurs, la rédac­­tion de cahiers des charges
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*ISO 9001
✓✓ Pour les pro­­ces­­sus rela­­tifs aux clients : sur la manière dont est
ana­­ly­­sée la demande client ou la façon dont est vali­­dée l’offre de
l’entre­­prise sou­­mise aux clients *ISO 9001
✓✓ Pour les pro­­ces­­sus concep­­tion et déve­­lop­­pe­­ment : comment est
pla­­ni­­fié la concep­­tion, les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés, les moda­­li­­tés de vali­­da­­
tion des don­­nées de sor­­tie de la concep­­tion *ISO 9001
✓✓ Pour les pro­­ces­­sus de pro­­duc­­tion : la rédac­­tion des ins­­truc­­tions
néces­­saires pour assu­­rer la confor­­mité du pro­­duit *ISO 9001
Savoir-être

305
MANAGEMENT QSSE
réfé­­ren­­tiels QSSE

Déployer une Prévenir les risques


8 • Être conforme aux

politique QSSE QSSE et progresser


en continu

PROCESSUS METIERS Assurer le SAV

Vendre Concevoir Produire-livrer

306
CONFORMITÉ

INTÉRESSÉES
SATISFACTION PI

RÉGLEMENTATION
RÉGLEMENTATION

Gérer les déchets

EXIGENCES PARTIES
Gérer les Maintenir en Assurer la
Acheter et
Gérer les RH ressources état le matériel veille
approvisionner
financières et les locaux réglementaire
S’appuyer sur les bons fac­­teurs...

PROCESSUS-SUPPORT
Comment répondre aux exi­­gences...

Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet


Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème de...

Exemple dE CARTOGRAPHIE DES PROCESSUS


Comment construire un seul sys­­tème de...
Exemple de données à intégrer dans
la fiche processus

Nom du processus
Activités de surveillance Indicateurs QSSE
Pilote
QSSE associés
Clients de processus

Savoirs
Finalités (intégrant une
logique de productivité,
Activités clés
de qualité, de sécurité des Réglementation associée
contributeurs
acteurs, de réduction des
impacts environnementaux)

Entrées/sorties y compris
Risques QSSE
les déchets Procédures QSSE clés
Impacts environnementaux
Interfaces avec les autres associées
associés
processus

Paral­­lè­­le­­ment :
Le res­­pon­­sable QSSE s’attelle à :
✓✓ S’assu­­rer que les contrôles et sur­­veillances sont mis en place et

Savoir-faire
effec­­tifs
✓✓ Rédi­­ger la pro­­cé­­dure de trai­­te­­ment des non confor­­mi­­tés et inci­­
dents qu’ils soient qua­­lité, santé/sécu­­rité ou envi­­ron­­ne­­men­­taux
✓✓ Rédi­­ger la pro­­cé­­dure d’action cor­­rec­­tive et pré­­ven­­tive
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✓✓ For­­mer les acteurs pour que ces deux pro­­cé­­dures soient mises en
œuvre
✓✓ For­­ma­­li­­ser la conduite à tenir en cas de situa­­tion d’urgence (ges­­
tion de crise) et orga­­ni­­ser les tests pour en véri­­fier l’effi­­ca­­cité
✓✓ Décrire les pro­­ces­­sus de mana­­ge­­ment et d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue
✓✓ S’assu­­rer de l’effi­­ca­­cité des contrôles, du trai­­te­­ment des inci­­dents
et du déclen­­che­­ment d’actions cor­­rec­­tives et pré­­ven­­tives

Pour ter­­mi­­ner :
✓✓ Il faut enfin mettre en œuvre les audits internes (for­­mer les
Savoir-être

audi­­teurs, pla­­ni­­fier les audits, rédi­­ger la pro­­cé­­dure, pré­­pa­­rer les


audités, mener les pre­­miers audits). Les audits per­­mettent de

307
8 • Être conforme aux Comment répondre aux exi­­gences...
réfé­­ren­­tiels QSSE Comment construire un seul sys­­tème de...
S’appuyer sur les bons fac­­teurs...
Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet
Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème de...

véri­­fier l’appli­­ca­­tion des dis­­po­­si­­tions pré­­vues et leur effi­­ca­­cité.


En cas d’écart constaté, un plan d’action est engagé. Un audit
spé­­ci­­fique régle­­men­­taire peut être réa­­lisé à ce stade.
✓✓ En fonc­­tion des résul­­tats, il est pos­­sible d’éva­­luer une date
d’audit de cer­­ti­­fi­­cation. Au préa­­lable l’orga­­nisme de cer­­ti­­fi­­cation
est choisi et une date est fixée.
✓✓ Une revue de direc­­tion est réa­­li­­sée. Elle per­­met de sta­­tuer sur
l’effi­­ca­­cité du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE et de prendre les
déci­­sions adé­­quates.
Nous vous pro­­po­­sons à la page sui­­vante un exemple de plan­­ning
de pro­­jet de cer­­ti­­fi­­cation QSSE. Nous par­­tons de l’hypo­­thèse d’une
entre­­prise qui ne dis­­pose d’aucun sys­­tème de mana­­ge­­ment et qui
doit « tout » mettre en place. Bien sûr, chaque entre­­prise réa­­lise en
amont un audit à blanc pour iden­­ti­­fier ce qui existe déjà et adap­­ter
son plan d’action.

Exemple de plan­­ning de pro­­jet Cer­­ti­­fi­­cation QSSE

Tableau 8.2 ■ Exemple de planning de pro­­jet de certification


QSSE
Actions Qui J F M A M J J A S
Lancer offi­­ciel­­le­­ment la démarche, for­­ma­­li­­ser l’enga­­ge­­ment de la direc­­tion OP                  

Réa­­li­­ser un bilan régle­­men­­taire OP

Réa­­li­­ser une écoute client (étude des besoins, mesure satis­­faction) DE

Faire un bilan des dys­­fonc­­tion­­ne­­ments internes et externes CM


Rédi­­ger la pro­­cé­­dure de maî­­trise docu­­men­­taire et de maî­­trise des enre­­gis­­
tre­­ments CM

Finaliser l’ana­­lyse des risques SST OP

Iden­­ti­­fier les pro­­ces­­sus clés (car­­to­­gra­­phie) LM

Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale ini­­tiale LM


Rédiger la poli­­tique QSSE, définir des indi­­ca­­teurs clés et les objec­­tifs asso­­
ciés OP                  

308
For­­ma­­li­­ser le plan d’action asso­­cié CP                  

Communiquer à l’ensemble du per­­son­­nel FG

Faire des points d’avan­­ce­­ment CP

Défi­­nir les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés, auto­­ri­­tés QSSE OP                  

Nommer les pilotes de pro­­ces­­sus, décrire leurs res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés, les for­­mer OP                  

Rédiger les Fiches d’iden­­tité, de fonc­­tion CP                  

Savoirs
Pla­­ni­­fier et orga­­ni­­ser la rédac­­tion des pro­­cé­­dures métiers JJ                  
For­­mer le per­­son­­nel CM
Mettre en œuvre les pro­­ces­­sus (sur­­veillance – indi­­ca­­teurs QSSE) DE                  
Orga­­ni­­ser la métrologie (plan­­ning, pro­­cé­­dures, modes opé­­ra­­toires etc.) JJ

Mettre en place le recueil et le trai­­te­­ment des récla­­ma­­tions CL                  

Orga­­ni­­ser une for­­ma­­tion à la réso­­lu­­tion de pro­­blème CM

Rédi­­ger et mettre en œuvre la pro­­cé­­dure de trai­­te­­ment des non confor­­mi­­tés CL

Rédi­­ger et mettre en œuvre la pro­­cé­­dure d’Action cor­­rec­­tive epréventive CL                  

Pro­­gram­­mer et réa­­li­­ser les revues de pro­­ces­­sus CP                  


Vali­­der le pro­­ces­­sus « vendre » IJ                  

Tra­­vail sur la ges­­tion des compé­­tences pro­­ces­­sus RH GE                  

Tra­­vail sur le pro­­ces­­sus achats JM                  


Vali­­der le pro­­ces­­sus pro­­duire et les points de maî­­trise opé­­ra­­tion­­nelle JO                  

Décrire les pro­­ces­­sus mana­­ge­­ment et amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue QSSE CL                  

Savoir-faire
Décrire et tester les situa­­tions d’urgence CM

Commu­­ni­­quer MC

Rédiger le manuel QSSE OP                  

Former les audi­­teurs internes CP                  

Mettre en place les audits internes CL                  


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Commu­­ni­­quer LR

Réa­­li­­ser une revue de direc­­tion PM                  

Réaliser un audit à blanc régle­­men­­taire LO                  

Réa­­li­­ser un audit à blanc et cor­­ri­­ger si besoin LM

Choisir l’orga­­nisme cer­­ti­­fi­­ca­­teur LM                  

Pré­­pa­­rer l’audit de cer­­ti­­fi­­cation CP                  


Savoir-être

309
8 • Être conforme aux Comment répondre aux exi­­gences...
réfé­­ren­­tiels QSSE Comment construire un seul sys­­tème de...
S’appuyer sur les bons fac­­teurs...
Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet
Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème de...

CC Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème


de mana­­ge­­ment QSSE 
Prin­­cipes clés

Une fois le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE en place, il est pos­­sible


de mesu­­rer la matu­­rité de son sys­­tème par grands thèmes. Nous
vous pro­­po­­sons ici un exemple de grille d’ana­­lyse.

Grille de matu­­rité du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE


Cette grille peut être uti­­li­­sée dans le cadre de la revue de direc­­tion
afin d’éva­­luer la matu­­rité du sys­­tème de mana­­ge­­ment et se fixer de
nou­­velles orien­­ta­­tions de pro­­grès. Ce tra­­vail est à faire en groupe, en
argu­­men­­tant chaque niveau.
Il a été éta­­bli sur la base des 11 cha­­pitres du réfé­­ren­­tiel commun
SMI pro­­posé plus haut.
Pour l’uti­­li­­ser, il convient de noter le niveau de matu­­rité de son
entre­­prise sur chaque cri­­tère, puis de faire la somme pour mesu­­rer
la matu­­rité.
−−Fonc­­tion­­ne­­ment de base : cota­­tion de 1à 3 points
−−Défini : cota­­tion de 3 à 6 points
−−Amé­­lioré : de 6 à 8 points
−−Maî­­trisé : de 8 à 10 points

Tableau 8.3 ■ Auto-éva­­lua­­tion du SMI


Fonc­­tion­­ne­­ment Bonnes
Dé­fini Maîtrisé
de base pra­­tiques
1-Responsabilité de
la direc­­tion
Votre note 1à3 3à6 6à8 9 à 10
2-Diag­­nos­­tic
Votre note 1à3 3à6 6à8 9 à 10
3-Mana­­ge­­ment des
pro­­ces­­sus

310
Votre note 1à3 3à6 6à8 9 à 10
4-Mana­­ge­­ment
des res­­sources
humaines
Votre note 1à3 3à6 6à8 9 à 10
5-Sys­­tème docu­­
men­­taire
Votre note 1à3 3à6 6à8 9 à 10

Savoirs
6-Communication
Votre note 1à3 3à6 6à8 9 à 10
7-Maîtri­se

opé­­ra­­tion­­nelle
Votre note 1à3 3à6 6à8 9 à 10
8-situa­­tions
d’urgence
Votre note 1à3 3à6 6à8 9 à 10
9- Sur­­veillance et
mesu­­rage
Votre note 1à3 3à6 6à8 9 à 10
10-Maîtri­se des non
confor­­mi­­tés
Votre note 1à3 3à6 6à8 9 à 10

Savoir-faire
11- Amélioration :
action cor­­rec­­tive et
pré­­ven­­tive
Votre note totale 1 à 33 33 à 63 66 à 88 89 à 110
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Positionnez-­vous
La somme de vos notes est de :
• 1 à 30 : un sys­­tème imma­­ture
• 30 à 60 : en cours de construc­­tion
• 60 à 80 : un sys­­tème de mana­­ge­­ment for­­ma­­lisé, déployé.
Reste quelques ajus­­te­­ments.
• 80 à 110 : Bravo !
Savoir-être

311
Savoirs
Cha­­pitre 9

Enga­­ger une démarche


d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

Savoir-faire
Les ques­­tions aux­­quelles répond ce cha­­pitre
◆◆ Comment aller au-­delà de la maî­­trise des risques  et enga­­ger
une véri­­table logique de pro­­grès continu ?
◆◆ De quelle manière s’appuyer sur les coûts de non qua­­lité et
un bilan éner­­gé­­tique pour enga­­ger des axes d’amé­­lio­­ra­­tion ?
◆◆ Comment faire de chaque dys­­fonc­­tion­­ne­­ment une occa­­sion
de pro­­grès ?
◆◆ Quelles sont les condi­­tions de réus­­site dans l’éla­­bo­­ra­­tion
d’un tableau de bord QSSE, véri­­table outil de pilo­­tage ?
◆◆ Comment faire de la revue de direc­­tion un moment
d’échange et de prise de déci­­sion ?
Savoir-être

313
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

CC De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?

Prin­­cipes clés

La pré­­ven­­tion est bien sûr en soi une amé­­lio­­ra­­tion mais conduit en


pre­­mier lieu à une maî­­trise des pro­­cé­­dés : les risques sont sup­­pri­­
més, les résul­­tats visés sont atteints. Cette sta­­bi­­li­­sa­­tion assu­­rée, il
est alors pos­­sible de recher­­cher des axes de pro­­grès pour amé­­lio­­
rer de manière conti­­nue la santé-­sécurité des sala­­riés, les per­­for­­
mances envi­­ron­­ne­­men­­tales et la satis­­faction des clients.

Rai­­son­­ner en deux étapes


Si le tra­­vail sur les risques nous donne des axes priori­­taires de tra­­vail
en matière de pré­­ven­­tion, le res­­pon­­sable QSSE conti­­nue et étoffe
son sys­­tème de mana­­ge­­ment en choi­­sis­­sant d’amé­­lio­­rer ses per­­for­­
mances QSSE. Nous ne cher­­chons plus ici à réduire les risques mais
à pro­­gres­­ser sur des domaines qui nous per­­mettent d’amé­­lio­­rer en
continu la qua­­lité per­­çue par les clients, réduire de manière conti­­nue
les impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux (pol­­lu­­tion, consom­­ma­­tion, etc.) et
amé­­lio­­rer la sécu­­rité des sala­­riés.

314
Figure 9.1 ■ De la maî­­trise du risque à l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

Engagement de la direction

Analyse des risques SST


Analyse des impacts significatifs
Analyse de la conformité réglementaire
environnementaux
Veille réglementaire
Analyse des risques qualité
Écoute client

Savoirs
Niveau 1 Maîtrise des risques

Niveau qualité
perçue par les
Politique parties prenantes
Stratégie
d’amélioration Réclamations
d’entreprise
continue Données
QSSE internes
Benchmarking

Objectifs QSSE

Innovation Organisation Plan d’action


technologique Réingénierie de d’amélioration
processus Mesure

Processus en amélioration

Savoir-faire
Actions
continue
correctives
Compétence
préventives

Résultats
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Revue de direction

Niveau 2 Amélioration continue

Une poli­­tique d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue


À la lec­­ture des résul­­tats et de l’ana­­lyse des indi­­ca­­teurs QSSE, la
direc­­tion, aidée par le res­­pon­­sable QSSE, défi­­nit des orien­­ta­­tions
de tra­­vail qui engagent réso­­lu­­ment l’entre­­prise dans une démarche
Savoir-être

de pro­­grès continu. On vise plus de satis­­faction client, plus de


fidélisation, de meilleures per­­for­­mances envi­­ron­­ne­­men­­tales, un per­­
son­­nel encore plus sécu­­risé et serein. Il est pos­­sible éga­­le­­ment de
315
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

s’appuyer sur d’autres sources de don­­nées pour iden­­ti­­fier des pistes


de pro­­grès : les besoins latents des clients et par­­ties inté­­res­­sées, la
veille régle­­men­­taire, les enquêtes auprès des sala­­riés, les sug­­ges­­tions,
le benchmarking auprès d’entre­­prises per­­for­­mantes, les coûts de non
qua­­lité, le bilan de gaz à effet de serre ou le bilan éner­­gé­­tique que
nous allons abor­­der plus loin.
Les déci­­sions des axes d’amé­­lio­­ra­­tion se font sou­­vent au moment
de la revue de direc­­tion. Dans ce cadre, la poli­­tique QSSE doit être
consi­­dé­­rée avant tout comme un axe stra­­té­­gique, une décli­­nai­­son
des grands chan­­tiers de l’entre­­prise qui per­­met­­tront d’accé­­der à la
posi­­tion sou­­hai­­tée.

Exemple de politique d’amÉlioration


« TEXTOPLUS a la volonté d’être le par­­te­­naire pré­­féré des grands
indus­­triels en offrant une qua­­lité de ser­­vice irré­­pro­­chable et en
démon­­trant sa res­­pon­­sa­­bi­­lité dans les domaines de la santé-
­sécurité et de l’envi­­ron­­ne­­ment. C’est la rai­­son pour laquelle, en
cohé­­rence avec le pro­­jet stra­­té­­gique, nous avons déve­­loppé une
poli­­tique ambi­­tieuse d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue en matière de Qua­­
lité, de Santé-­Sécurité et d’Envi­­ron­­ne­­ment.
Notre politique Qua­­lité : nous visons à atteindre l’excel­­lence pour
l’ensemble de nos pro­­duits et pro­­ces­­sus en combi­­nant ren­­ta­­bi­­lité
éco­­no­­mique et haut niveau de satis­­faction clients. Notre poli­­tique
qua­­lité repose sur 3 axes priori­­taires :
1 – Travailler en col­­la­­bo­­ra­­tion avec nos four­­nis­­seurs pour amélio­­
rer la qua­­lité de nos compo­­sants et donc réduire le taux de pannes
asso­­ciées
2 – Accroître l’effi­­cience de nos pro­­ces­­sus en rédui­­sant les gas­­
pillages
3 – Réduire nos délais et notre réac­­ti­­vité glo­­bale au regard des
exi­­gences de nos clients
Notre poli­­tique Santé Sécu­­rité :
1 – Renforcer la sécu­­rité de nos locaux pour tout le per­­son­­nel
et les visi­­teurs. Cet enga­­ge­­ment sera déployé par tout l’enca­­dre­­
ment et les comi­­tés Santé-­Sécurité

316
2 – Travailler à une meilleure ergo­­no­­mie des postes de tra­­vail
notam­­ment au mon­­tage
3 – Améliorer le respect des ports des EPI
Notre poli­­tique envi­­ron­­ne­­men­­tale :
1 – Notre objec­­tif priori­­taire est d’amé­­lio­­rer notre per­­for­­mance
envi­­ron­­ne­­men­­tale sur tout le cycle de vie de nos pro­­duits en inté­­
grant l’envi­­ron­­ne­­ment dès la concep­­tion des nou­­veaux pro­­duits
2 – Réduire nos déchets et embal­­lages

Savoirs
3 – Rechercher en per­­ma­­nence de nou­­velles solu­­tions per­­met­­
tant de réduire la consom­­ma­­tion d’eau, d’éner­­gie
Dans le cadre glo­­bal du QSSE nous visons à :
1 – Améliorer les délais de trai­­te­­ment des dys­­fonc­­tion­­ne­­ments
QSSE
2 – Mettre en œuvre des visites managériales QSSE pour véri­­fier
l’appli­­ca­­tion des bonnes pra­­tiques QSSE et iden­­ti­­fier en per­­ma­­
nence les risques non pris en compte »

Se fixer des objec­­tifs d’amé­­lio­­ra­­tion


Les orien­­ta­­tions sont tra­­duites en objec­­tifs mesu­­rables pour mettre
en œuvre le PDCA. Nous répon­­dons ainsi à la ques­­tion : Comment
saurons-­nous concrè­­te­­ment que nous avons réussi ce chal­­lenge  ?

Savoir-faire
Que visons-­nous concrè­­te­­ment ?
Ainsi, pour l’ensemble des orien­­ta­­tions que nous avons pré­­senté
ci-­après, nous pou­­vons for­­mu­­ler des objec­­tifs mesu­­rables.
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Tableau 9.1 ■ Exemple de grille d’objec­­tifs d’après la poli­­tique


d’amé­­lio­­ra­­tion

Thème Axes de la poli­­tique QSSE Objec­­tifs visés


Qua­­lité 1. Faire par­­ti­­ci­­per les four­­nis­­seurs - 3 réunions mini­­mum de tra­­vail
pour réduire le taux de pannes des avec les four­­nis­­seurs stra­­té­­giques
compo­­sants - Réduire le taux de pannes de 20%
2. Diminuer les gas­­pillages - Réduire les coûts de non qua­­lité
de 30%
3. Réduire les délais de livrai­­sons
- Passer d’une livrai­­son de 3 jours
4. Améliorer la réac­­ti­­vité à deux jours sans alté­­rer la qua­­lité
du ser­­vice
Savoir-être

- Réduire le temps de rédac­­tion des


pro­­po­­si­­tions commer­­ciales : 90%
des pro­­po­­si­­tions sous 24 heures

317
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

Santé Ren­­for­­cer la sécu­­rité des locaux Note sécu­­rité visite ate­­lier >130
Sécu­­rité Tra­­vailler sur l’ergo­­no­­mie 2 postes étu­­diés et amé­­lio­­rés au
montage
Amé­­lio­­rer le port des EPI 100% des EPI por­­tés
Envi­­ron­­ne­­ment Inté­­grer l’éco-­conception Inté­­gra­­tion de l’éco-­conception
dans les deux pro­­chains déve­­lop­­
pe­­ments :
Réduire les déchets et condi­­tion­­ne­­ – 30% de déchets en volume
ments + 10% de déchets valo­­ri­­sés
Réduire la consom­­ma­­tion d’éner­­gie – 20% de consom­­ma­­tion d’eau et
et d’eau d’éner­­gie

QSSE Amé­­lio­­rer le délai de trai­­te­­ment des 80% des dys­­fonc­­tion­­ne­­ments sol­­


dys­­fonc­­tion­­ne­­ments dés en 1 mois (niveau 1)
Mettre en place des visites 3 visites par mois et par ate­­lier avec
managériales plan d’action soldé dans les quinze
jours

For­­ma­­li­­ser son pro­­gramme d’amé­­lio­­ra­­tion


Une fois les objec­­tifs défi­­nis, il reste à for­­ma­­li­­ser le plan d’action
pour défi­­nir qui fait quoi, dans quel délai, pour atteindre les résul­­
tats visés. Il s’agit de cla­­ri­­fier les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés, éva­­luer les moyens
néces­­saires et le faire vali­­der par la direc­­tion géné­­rale. Le res­­pon­­
sable QSSE pilote la rédac­­tion de ce plan d’action en s’appuyant sur
les mana­­gers de l’entre­­prise.
L’exemple de plan d’action ci-­dessous est complété par un bud­­get
éco­­no­­mique et une éva­­lua­­tion des res­­sources humaines asso­­ciées.

318
Tableau 9.2 ■ Exemple de plan d’action d’après la poli­­tique d’amé­­lio­­ra­­tion
AXE Objectifs Actions Qui Quand

Qua­­lité 3 réunions mini­­mum de tra­­vail Infor­­ma­­tion four­­nis­­seurs MP Jan­­vier


avec les four­­nis­­seurs stra­­té­­
Contact four­­nis­­seurs
giques
Orga­­ni­­sa­­tion des réunions, MP Jan­­vier
déclen­­che­­ment de plans
MP Mars-
d’actions compo­­sants
­Septembre

Savoirs
Réduire le taux de pannes de Vali­­der et mettre en œuvre le OM Septembre-
20% pro­­gramme amé­­lio­­ra­­tion compo­­ décembre
sants
Amé­­lio­­rer les modes de mon­­ LP Avril
tages décembre
Tra­­vailler sur le pro­­ces­­sus pro­­
duc­­tion ate­­lier 1 et 7
Réduire les coûts de non qua­­lité Décrire le pro­­ces­­sus OP Février
de 30%
Réduire le temps de pannes KL mars-­juin
machine 78

Pas­­ser d’une livrai­­son de Modi­­fier les tour­­nées MI Février-­juin


3 jours à deux jours sans alté­­rer
Réaf­­fec­­ter les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés HU février
notre qua­­lité de ser­­vice
Équi­­per les commer­­ciaux de HU mars
por­­tables

Savoir-faire
Réduire le temps de rédac­­tion Modi­­fier le sys­­tème d’infor­­ma­­tion HU fev-­sept
des pro­­po­­si­­tions commer­­ciales :
90% des pro­­po­­si­­tions sous 24
heures

Santé Note Sécu­­rité visite ate­­lier > 130 Éta­­blir un plan­­ning d’audit TO Jan­­vier
compre­­nant les thèmes sécu­­rité
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Sécu­­rité
priori­­taires
Pré­­pa­­rer le ques­­tion­­naire TO Jan­­vier
Réa­­li­­ser les audits et remon­­ PL Juin
ter les non-­conformités, axes
d’amé­­lio­­ra­­tion et points forts

2 postes étu­­diés et amé­­lio­­rés


au montage Ana­­ly­­ser les contraintes pos­­ Ergonomie Mars
tu­­rales
Sen­­si­­bi­­liser le per­­son­­nel aux Ergonomie Avril
bonnes pos­­tures

Sen­­si­­bi­­liser le per­­son­­nel AM Février


100% des EPI Por­­tés
Savoir-être

Auditer l’ensemble des postes AM Avril

319
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

Envi­­ron­­ Inté­­gra­­tion de l’éco- Ana­­ly­­ser le cycle de vie de TO Mars


ne­­ment concep­­tion dans les deux 4 pro­­duits phares
pro­­chains déve­­lop­­pe­­ Juin
Réa­­li­­ser une ana­­lyse sur
ments le retour éco­­no­­mique de
l’éco-concep­­tion

-30% de déchets en Limi­­ter et maî­­tri­­ser la pro­­ AS Février


volume duc­­tion de déchets à la
source
Inci­­ter les four­­nis­­seurs à ALS Mars
réduire leur sur­embal­­lage
Sen­­si­­bi­­liser le per­­son­­nel
aux éco-­gestes

+10% de déchets valo­­ Sélec­­tion­­ner les filières PR Avril


ri­­sés de trai­­te­­ment les mieux
adap­­tées

-20% de consom­­ma­­tion Détecter toutes les fuites KY Mars


d’eau et d’éner­­gie d’eau dans l’entre­­prise
Sen­­si­­bi­­liser le per­­son­­nel
aux éco-­gestes
QSSE 80% des dys­­fonc­­tion­­ne­­ Déter­­mi­­ner le res­­pon­­sable MV Avril
ments sol­­dés en 1 mois de l’action et éta­­blir un
(niveau 1) plan­­ning de réa­­li­­sa­­tion

3 visites par mois et par Éta­­blir un plan­­ning et réa­­li­­


ate­­lier avec plan d’action ser les visites des ate­­liers BV Février
soldé dans les quinze Juin
Mettre en place un plan
jours d’action

Nous allons ci-­après détailler plu­­sieurs axes de tra­­vail qui nous


per­­mettent d’iden­­ti­­fier des pistes de pro­­grès : l’écoute des clients et
par­­ties inté­­res­­sées, la mesure des coûts de non qua­­lité ainsi que le
bilan éner­­gé­­tique.
320
CC L’écoute des clients et des  par­­ties
inté­­res­­sées

Prin­­cipes clés

L’écoute des clients et plus glo­­ba­­le­­ment des par­­ties inté­­res­­sées

Savoirs
est une source inépui­­sable de pro­­grès. Une entre­­prise res­­pon­­sable
adopte une pos­­ture d’écoute et de respect de ses inter­­lo­­cuteurs par
l’iden­­ti­­fi­­cation de leurs besoins, la prise en compte de leurs insa­­tis­­
factions, la recherche per­­ma­­nente d’amé­­lio­­ra­­tion de leur per­­cep­­
tion.

Les trois niveaux d’écoute des clients


La démarche qua­­lité vise à la satis­­faction des clients ou plus glo­­
ba­­le­­ment leur fidélisation. Le chal­­lenge est bien celui de l’opti­­mi­­

Savoir-faire
sation du capi­­tal client de l’entre­­prise qui va lui garan­­tir sa ren­­ta­­
bi­­lité.
Dans le cadre de la démarche QSSE, les sala­­riés sont aussi consi­­
dé­­rés à part entière comme une par­­tie pre­­nante (dont on doit en
priorité satis­­faire les besoins de santé et de sécu­­rité) tout comme les
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rive­­rains, la col­­lec­­ti­­vité (qui peuvent être affec­­tés par les acti­­vi­­tés de


l’entre­­prise) et les auto­­ri­­tés à qui l’on garan­­tit la confor­­mité régle­­
men­­taire des ins­­tal­­la­­tions.
Il existe trois niveaux d’écoute :
• l’écoute proactive qui per­­met la compré­­hen­­sion des besoins et
des attentes des clients (terme uti­­lisé au sens large et qui inclut
les par­­ties pre­­nantes)
• l’écoute active de la mesure de la satis­­faction
• l’écoute réac­­tive  dans laquelle sont pris en compte les récla­­
Savoir-être

ma­­tions des clients


Dans cette logique, l’écoute qua­­li­­ta­­tive des besoins se fait très en
amont.

321
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

L’ana­­lyse qua­­li­­ta­­tive des besoins : écoute proactive


Cette ana­­lyse per­­met de bien comprendre les attentes des clients et
des par­­ties pre­­nantes et de mettre en place les pro­­duits, les ser­­vices,
les actions adap­­tées. Sans cette étape, il y a tou­­jours le risque de
mettre en œuvre des dis­­po­­si­­tifs qui ne créent au final pas de valeur
ajou­­tée pour les par­­ties pre­­nantes.
Cette écoute se réa­­lise sou­­vent sur la base d’inter­­views semi
direc­­tives  en face à face. L’idéal est de faire réa­­li­­ser ses inter­­views
par les per­­sonnes de l’entre­­prise : cela tra­­duit une atti­­tude orien­­tée
client et faci­­lite l’appro­­pria­­tion des attentes par les acteurs internes
de l’entre­­prise.  Les ques­­tions que l’on peut poser aux par­­ties pre­­
nantes pour recueillir leurs attentes sont des ques­­tions « ouvertes ».
Par exemple :
• Pour les clients :
−−Sur quels cri­­tères avez-­vous choisi notre entre­­prise ?
−−Sur quels cri­­tères évaluez-­vous notre per­­for­­mance ?
−−Qu’est-ce qui pour­­rait vous faire chan­­ger de four­­nis­­seurs ?
−−Quelles sont vos atten­­tes vis-­à-vis du pro­­duit/ pres­­ta­­tion
que nous vous déli­­vrons ? Comment pourrions-­nous encore
mieux répondre à vos besoins ?
−−Quelles sont les carac­­té­­ris­­tiques impor­­tantes du pro­­duit /ser­­
vice acheté ?
• Pour les sala­­riés :
−−Comment évaluez-­vous votre cadre de tra­­vail ?
−−Qu’attendez-­vous de notre entre­­prise ?
−−Que proposez-­vous pour amé­­lio­­rer vos condi­­tions de tra­­
vail ?
• Pour les rive­­rains/pour la col­­lec­­ti­­vité
−−Comment percevez-­vous notre entre­­prise  ? Comment la
qualifieriez-­vous ?

322
−−Qu’attendez-­vous de notre entre­­prise ? en termes de commu­­
ni­­ca­­tion ? d’infor­­ma­­tion ? ou autres ?
Remarque : il est impor­­tant pour un res­­pon­­sable QSSE de consi­­
dé­­rer que les mana­­gers sont éga­­le­­ment « les clients » du sys­­tème de
mana­­ge­­ment QSSE, de les écou­­ter pour comprendre leurs propres
attentes vis-­à-vis de la démarche.

Savoirs
• Vis-­à-vis des mana­­gers
−−Qu’attendez-­vous de la démarche QSSE  ? Que peut vous
appor­­ter le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE ?
−−En quoi la démarche peut vous aider dans vos acti­­vi­­tés ?
La don­­née de sor­­tie de l’écoute est la liste des attentes clés des
clients et autres par­­ties inté­­res­­sées. Cette écoute, qui se fait la plu­­
part du temps en ciblant un péri­­mètre pré­­cis, va gui­­der, orien­­ter
l’action et ser­­vira de base à la construc­­tion de l’enquête de satis­­
faction. Nous pro­­po­­sons ci-­dessous un exemple de dia­­gramme des
attentes des clients et des par­­ties pre­­nantes.

Exemple du dia­­gramme des attentes client


d’un fabri­­cant de fenêtres

Savoir-faire
Figure 9.2 ■ Exemple de dia­­gramme des attentes client

Attentes de nos
clients
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Service Produit

Conformité
Respect des Alerte en Conformité Aucun défaut
commande Condition-
délais cas aux d’aspect
(quantité, nement
annoncés d’anomalie spécifications critique
référence)

Réponse Fiches
Réactivité Juste rapport Identification
sous 24h aux suiveuses
commerciale qualité/prix produit
réclamations complétées
Savoir-être

Montage Nettoyage
performant du chantier

323
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

Exemple du dia­­gramme des attentes


des rive­­rains d’un dépôt logis­­tique

Figure 9.3 ■ Exemple de dia­­gramme des attentes des rive­­rains


Fournir les informations clés
des dispositions prises
pour leur sécurité

Limiter le bruit
Attentes des riverains

dû aux camions

Respecter la réglementation

Limiter les embouteillages

Assurer un environnement vert


autour du dépot

Tra­­duire les attentes en spé­­ci­­fi­­ca­­tions et/ou pro­­cé­­dures


interne
Une fois les attentes comprises, l’entre­­prise s’orga­­nise pour répondre
aux exi­­gences de ses clients. Par­­fois le client exprime dans ses attentes
des carac­­té­­ris­­tiques pré­­cises de pro­­duit (une fenêtre de 100 × 60) mais
le plus sou­­vent il for­­mule des besoins très glo­­baux. Charge à l’entre­­
prise, aux ingé­­nieurs de déve­­lop­­pe­­ment de conce­­voir le pro­­duit qui
va répondre aux besoins. Les exi­­gences sont donc alors tra­­duites en
spé­­ci­­fi­­ca­­tions pro­­duits ou ser­­vices mesu­­rables (par exemple le client
veut être livré rapi­­de­­ment (quel délai cible se fixer ?), il veut un pro­­
duit de cou­­leur vive (quelle réfé­­rence choi­­sir ?), il désire un pro­­duit
324
peu encom­­brant (quelle taille défi­­nir ?), puis en en pro­­cé­­dure garan­­
tis­­sant le respect de ses spé­­ci­­fi­­ca­­tions. 

Exemple de tra­­duc­­tion qua­­lité


atten­­due/ qua­­lité pré­­vue

Figure 9.4 ■ De la qua­­lité atten­­due à la qua­­lité pré­­vue

Savoirs
Attentes clients Aucun défaut Identification Produit peu
Livraison rapide
d’aspect facile à lire encombrant

Spécifications
livraison sous zéro défaut date et 10 cm +/1 0,5
24 h d'aspect numéro de lot cm

Organisation procédure de consignes plan produit


autocontrôle
livraison poste autocontrôle

L’ana­­lyse quan­­ti­­tative de la mesure de satis­­faction :

Savoir-faire
écoute active
Le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE dans sa dimen­­sion qua­­lité a pour
mis­­sion de répondre aux attentes des clients. L’effi­­ca­­cité du sys­­tème
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

se mesure donc avant tout par la qua­­lité per­­çue par ses clients et par­­
ties inté­­res­­sées. Chaque attente est sou­­mise à l’appré­­cia­­tion du client
qui for­­mule son niveau de satis­­faction. Cette mesure quan­­ti­­tative de
besoin s’effec­­tue par le biais d’enquêtes de satis­­faction.

Construire son enquête de satis­­faction


La fré­­quence des enquêtes de satis­­faction dépend de l’acti­­vité de
l’entre­­prise, ainsi une société de for­­ma­­tion peut faire le choix de
mesu­­rer en continu la satis­­faction de ses clients, une entre­­prise
de fabri­­ca­­tion de pièces fera le choix d’adop­­ter un rythme d’enquête
annuel.
Savoir-être

Pour démar­­rer, chaque entre­­prise déter­­mine la cible de l’enquête,


le «  client » sur lequel va por­­ter l’enquête (client final, dis­­tri­­bu­­tion,

325
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

per­­son­­nel, col­­lec­­ti­­vité..) puis le péri­­mètre de l’enquête : plu­­tôt que


de faire des enquêtes trop complexes, on fait sou­­vent le choix de
défi­­nir un péri­­mètre pré­­cis : par exemple le pro­­ces­­sus commer­­cial, le
pro­­duit ou la dis­­tri­­bu­­tion.
Il existe plu­­sieurs façons de réa­­li­­ser ces enquêtes, par inter­­net, par
cour­­rier, par télé­­phone, en face à face, etc. Tout dépend du pro­­duit
ou ser­­vice vendu, du nombre et du type de clients cibles. Chaque
type d’enquête a ses avan­­tages et ses inconvé­­nients que nous sché­­
ma­­ti­­sons ci-­dessous.

Figure 9.5 ■ Avantages et inconvé­­nients des types d’enquêtes

Face à face Courrier Téléphone Mail

Facile pour une grande


Pour les clients VIP Permet de recueillir Facile à adresser
quantité de clients
Permet de recupérer des commentaires Adapté aux nouvelles
Peut être mis à
des commentaires Assure un bon taux générations
disposition des clients
Un réel dialogue de retour Rapide
sur le terrain

Coûteux
Non valable pour une Accès pas toujours
Taux de retour faible Taux de retour faible
cible large facile

Plus riche en commen­­taires, en verbatim, le face-­à-face est en


revanche plus coû­­teux que l’e-­mail ou le cour­­rier. Le télé­­phone est
inté­­res­­sant pour les clients éloi­­gnés et ceux dont les bases de don­­nées
est mal ren­­sei­­gnée. Le télé­­phone et le face à face aident l’enquê­­teur à
recueillir des commen­­taires sur­­tout en cas d’insa­­tis­­faction, toutefois
ces modes peuvent être per­­çus comme intrusifs par les clients. Dans
tous les cas, il faut consi­­dé­­rer que le client va pas­­ser peu de temps à
répondre à l’enquête (3-4 minutes pour un cour­­rier ou un mail). En

326
cas de mail ou de cour­­rier, l’enquête est à soi­­gner sur le fond et la
forme, le modèle doit don­­ner envie, être facile à rem­­plir. L’idéal est
de tester le ques­­tion­­naire au préa­­lable.

Quelques règles de construc­­tion de ques­­tion­­naire 


✓✓ Réa­­li­­ser une intro­­duc­­tion courte.
✓✓ Poser les ques­­tions dans un ordre logique pour le client.

Savoirs
✓✓ À chaque attente, il est demandé au client son niveau de per­­cep­­
tion et de satis­­faction. On pri­­vi­­lé­­gie 4 niveaux de satis­­faction
pour « enga­­ger »  le client :
−−Très insa­­tis­­fait
−−Insa­­tis­­fait
−−Satis­­fait
−−Très satis­­fait
−−Le « sans opinion » peut être ajouté.
On peut aussi uti­­li­­ser un sys­­tème de nota­­tion, qui apporte plus de
nuances, ou une for­­mu­­la­­tion d’affir­­ma­­tion auquel le client répond
« tout à fait d’accord », « d’accord », « pas d’accord », « pas du tout
d’accord ».

Savoir-faire
✓✓ Ter­­mi­­ner le ques­­tion­­naire par trois ques­­tions glo­­bales :
• Glo­­ba­­le­­ment quel est votre niveau de satis­­faction ?
• Recommanderiez-­vous notre entre­­prise ou notre pro­­duit ?
• Comment jugez-­vous notre rap­­port qua­­lité prix ?
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✓✓ Mais aussi éven­­tuel­­le­­ment :


• Comment percevez-­vous l’évo­­lu­­tion de la qua­­lité de nos pres­­
ta­­tions :
• en amé­­lio­­ra­­tion, en régres­­sion ou stable ?
✓✓ Lais­­ser la place aux commen­­taires.
✓✓ Si cela n’a pas été fait en amont, il peut être judi­­cieux de demander
au client l’impor­­tance qu’il attri­­bue aux attentes énon­­cées (ce
recueil sera fon­­da­­men­­tal pour l’exploi­­ta­­tion des résul­­tats).
✓✓ On peut éga­­le­­ment demander le point fort et le plus cri­­tique tels
Savoir-être

qu’ils sont per­­çus par le client.


✓✓ Ne pas oublier de remer­­cier le client.

327
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

Exemple d’enquête client d’une société


de bou­­teilles plas­­tiques
Vous tra­­vaillez avec notre entre­­prise depuis 1 an. Notre volonté est
de vous satis­­faire plei­­ne­­ment, nous aime­­rions donc de façon for­­
melle recueillir votre niveau de satis­­faction à tra­­vers ce ques­­tion­­
naire. Nous vous remer­­cions pour votre impli­­ca­­tion, vos réponses
nous seront pré­­cieuses pour nous amé­­lio­­rer

Note Très Satis­­fait Peu Pas Vos


d’impor­­tance satis­­fait satis­­fait du tout commen­­
satis­­fait taires
Notre pro­­duit
Respect des spé­­ci­­fi­­ca­­tions
pro­­duit
Prop­­reté des bou­­teilles
Confor­­mité du condi­­tion­­ne­­
ment
Docu­­ments asso­­ciés aux
livrai­­sons
Notre ser­­vice
Respect des délais
Réac­­ti­­vité en cas de pro­­blème
Notez de 1 à 7 l’impor­­tance que vous attri­­buez à cha­­cune de vos attentes (7 : attente priori­­taire, 5 : attente
forte, 3 : attente moyenne, 1 : attente faible)
Très Satis­­fait Peu Pas Vos
satis­­fait satis­­fait du tout commen­­
satis­­fait taires
Glo­­ba­­le­­ment, comment évaluez-­vous la
qua­­lité de nos pres­­ta­­tions ?
Comment jugez-­vous notre rap­­port qua­­
lité prix ?
Recommanderiez-­vous notre entre­­prise et notre pro­­duit ?
* cer­­tai­­ne­­ment * peut-­être * sûre­­ment pas
Quel est pour vous notre point fort ?
Quel est pour vous notre axe priori­­taire de pro­­grès ?

328
Le NPS (Net Promoter Score)
Le NPS est un indi­­ca­­teur qui se déve­­loppe énor­­mé­­ment ces der­­nières
années. Il ren­­seigne sur l’incli­­nai­­son des clients à recom­­man­­der le pro­­
duit/ser­­vice (ou même glo­­ba­­le­­ment l’entre­­prise) sur une échelle de 1 à 10.
Il s’appuie sur les réponses à la ques­­tion «  Recommanderiez-­vous cette
marque ou ce pro­­duit à un ami ou col­­lègue ? ».

Savoirs
Il est faci­­le­­ment cal­­culé en fai­­sant la différence entre le pour­­cen­­tage des pro­­
mo­­teurs (ceux qui notent 9 ou 10 sur 10 à la ques­­tion de recommandation)
et le pour­­cen­­tage des détrac­­teurs (qui notent 6 ou moins de 6). Les clients
qui notent 7 ou 8 sont consi­­dé­­rés comme des pas­­sifs et ne sont pas pris en
compte dans le cal­­cul.
Figure 9.6 ■ Calcul du NPS
Passif

0....1.....2…..3……4…..5…..6…….7…….8……9………10

Détracteurs Promoteurs

Savoir-faire
NPS : % des promoteurs − % des détracteurs

Exploi­­ter son enquête de satis­­faction


© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Les résul­­tats sont exploi­­tés sous forme de don­­nées chif­­frées complé­­


tées de gra­­phiques, de courbes en glo­­bal et attente par attente. On
exploite par exemple le pour­­cen­­tage de clients très satis­­faits ou insa­­
tis­­faits et très insa­­tis­­faits. L’enquête per­­met de faire un constat à un
ins­­tant t pour déclen­­cher un plan de pro­­grès qui vise à amé­­lio­­rer la
satis­­faction des clients dans un but de fidélisation. C’est l’évo­­lu­­tion
de la satis­­faction qui importe (en étant prudent quant aux extra­­po­­
la­­tions faites compte tenu de la taille de l’échan­­tillon). Les priori­­tés
d’action sont don­­nées :
• aux attentes priori­­taires insa­­tis­­faites puis aux attentes priori­­
Savoir-être

taires non tota­­le­­ment satis­­faites ;


• aux attentes impor­­tantes non satis­­faites.
329
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

Tableau 9.3 ■ Les 3 actions priori­­taires à la suite d’une enquête


de satis­­faction
Attentes clés Impor­­tance % clients % clients % clients % clients
notée sur 5 très satis­­faits peu très
satis­­faits satis­­faits insa­­tis­­faits
Respect des dé­lais 5 20%
 1 80%

Infor­­ma­­tion tout au long de 5 30% 50%


 2 20%
la commande
Clarté du bon de 3 100%
livrai­­son
Dis­­po­­ni­­bi­­lité des 3 80%
 20%
pro­­duits 3
Confor­­mité de la 5 20% 80%
livrai­­son
Pro­­tec­­tion des pro­­duits 3 55% 45%

Infor­­ma­­tions sur des pro­­ 1 50% 50%


duits complé­­men­­taires

Atten­­tion à ne pas trop glo­­ba­­li­­ser les résul­­tats : 95% de clients


satis­­faits et très satis­­faits peut sem­­bler un bon résul­­tat, tou­­te­­fois 5%
de très satis­­faits et 90% de clients satis­­faits est un socle moins per­­
for­­mant que 90% de clients très satis­­faits et 5% de satis­­faits.
Dans un souci réel d’écoute et de prise en charge des clients
insa­­tis­­faits, il est impor­­tant de reve­­nir vers les per­­sonnes qui ont
exprimé une insa­­tis­­faction dans le cadre de l’enquête tout comme
celles qui expriment natu­­rel­­le­­ment une récla­­ma­­tion.

Répondre aux récla­­ma­­tions des clients et par­­ties


pre­­nantes : l’écoute réac­­tive
Le troi­­sième niveau d’écoute des clients et par­­ties inté­­res­­sées, après
l’écoute des besoins et la mesure de la satis­­faction, est la prise en
compte des récla­­ma­­tions. On consi­­dère comme une récla­­ma­­tion
330
l’expres­­sion d’insa­­tis­­faction d’un client qui peut conduire si elle est
mal gérée à la perte de confiance du client vis-­à-vis de l’entre­­prise
four­­nis­­seur. Chaque récla­­ma­­tion, dans le cadre d’une démarche
QSSE, se doit d’être consi­­dé­­rée comme infor­­ma­­tion pré­­cieuse, une
oppor­­tu­­nité d’amé­­lio­­rer les pres­­ta­­tions de l’entre­­prise vis-­à-vis de ces
par­­ties pre­­nantes. Ainsi, le trai­­te­­ment des récla­­ma­­tions doit garan­­
tir au sein de l’entre­­prise un traitement équi­­table, rapide, effi­­cace et

Savoirs
trans­­parent de toutes les récla­­ma­­tions pré­­sen­­tées.

Trai­­te­­ment des récla­­ma­­tions : que vise-­t-on ?


Les récla­­ma­­tions sont trai­­tées à trois niveaux :
• au niveau indi­­vi­­duel pour gérer l’insa­­tis­­faction du client et de
la par­­tie inté­­res­­sées : l’objec­­tif ici est de conser­­ver sa confiance,
de lui démon­­trer la capa­­cité de l’entre­­prise à assu­­mer (le cas
échéant) ses res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés ;
• au niveau glo­­bal : chaque récla­­ma­­tion jus­­ti­­fiée est le témoi­­
gnage d’une inef­­fi­­ca­­cité du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE.
Toutes les récla­­ma­­tions reçues font l’objet d’une ana­­lyse pério­­
dique, une prise de recul per­­met une remise en cause objec­­tive

Savoir-faire
et le déclen­­che­­ment d’actions de pro­­grès ;
• au niveau pro­­ces­­sus de trai­­te­­ment : le responsable QSSE suit
régu­­liè­­re­­ment les indi­­ca­­teurs clés de cette acti­­vité : respect des
délais de réponse, niveau de satis­­faction des clients ayant réclamé.
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L’impor­­tance de la dimen­­sion rela­­tion­­nelle


Dans le trai­­te­­ment des récla­­ma­­tions, la rela­­tion qui s’ins­­taure
entre l’entre­­prise et le client mécontent est fon­­da­­men­­tale. Le client
mécontent peut être, selon les cas, déçu, inquiet, furieux. Il s’attend
à être écouté, ras­­suré, pris au sérieux. Il recherche des pro­­fes­­sion­­nels
qui vont lui faci­­li­­ter la tâche et répondre rapi­­de­­ment à sa demande.
Les per­­sonnes face aux clients mécontents doivent donc déve­­
lop­­per des qua­­li­­tés d’écoute, de cour­­toi­­sie, de tact mais éga­­le­­ment
d’affir­­ma­­tion de soi. Ils savent être à la fois empathiques et pro­­fes­­
Savoir-être

sion­­nels. Ils ne minimisent pas l’impact pour le client, protègent


l’image de l’entre­­prise. Ils doivent s’enga­­ger vis-­à-vis des clients
mécontents : sur le délai des réponses, sur les actions envisagées. Le

331
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

risque d’insa­­tis­­faction étant encore plus fort, ces col­­la­­bo­­ra­­teurs ont


une res­­pon­­sa­­bi­­lité forte : res­­pec­­ter les enga­­ge­­ments, démontrer l’effi­­
ca­­cité de l’entre­­prise en étant constam­­ment proactifs.

Le recueil des récla­­ma­­tions et leur enre­­gis­­tre­­ment


La récla­­ma­­tion peut arri­­ver par télé­­phone, mail, fax ou cour­­rier ou
encore ora­­le­­ment auprès d’une per­­sonne en contact avec les clients
ou tout autre par­­ties inté­­res­­sées, les commer­­ciaux, les col­­la­­bo­­ra­­teurs
de l’accueil, les mana­­gers de pro­­duc­­tion etc.
Toute per­­sonne pou­­vant rece­­voir une récla­­ma­­tion doit savoir :
−−comment l’enre­­gis­­trer (mail ? fiche ?) ;
−−quelles infor­­ma­­tions mini­­males recueillir : nom client, numéro
commande, télé­­phone et/ou mail de la per­­sonne ;
−−à qui la trans­­mettre (ser­­vice QSSE ou autre).

Le trai­­te­­ment cura­­tif de la récla­­ma­­tion


✓✓ La pre­­mière tâche dans le trai­­te­­ment de la récla­­ma­­tion, une fois
sa per­­ti­­nence vali­­dée, est la cla­­ri­­fi­­ca­­tion du motif de la récla­­ma­­
tion. Il s’agit de bien comprendre sur quoi porte la récla­­ma­­tion
et ce que sou­­haite réel­­le­­ment le client : un dédom­­ma­­ge­­ment ? un
pro­­duit en rem­­pla­­ce­­ment ? une expli­­ca­­tion ?
✓✓ Une fois recueillie, la récla­­ma­­tion est ana­­ly­­sée pour en véri­­fier
la per­­ti­­nence. Démarre alors le trai­­te­­ment prop­­re­­ment dit. Une
fiche de trai­­te­­ment de récla­­ma­­tion est rem­­plie.
✓✓ Après ana­­lyse avec les ser­­vices concer­­nés une proposition est effec­­
tuée au client. La solu­­tion pour trans­­for­­mer ce client mécontent
en client à nou­­veau satis­­fait dépend à la fois de sa demande mais
éga­­le­­ment du pré­­ju­­dice qu’il a subi, et de l’impor­­tance du client :
avoir, échange, répa­­ra­­tion, reprise, pres­­ta­­tion complé­­men­­taire,
infor­­ma­­tions, excuses, annu­­la­­tion du contrat, etc.
✓✓ Le client valide la pro­­po­­si­­tion. Il peut alors se dérou­­ler une phase
de négo­­cia­­tion.
332
✓✓ Une fois la déci­­sion prise, l’action cura­­tive est mise en œuvre
dans les délais deman­­dés.
✓✓ L’effi­­ca­­cité de la démarche est mesu­­rée soit par un contact client
à postériori soit dans le cadre d’une enquête de satis­­faction plus
glo­­bale
Bien sûr, dans le cadre de l’anti­­ci­­pation, une récla­­ma­­tion peut
déclen­­cher des actions pré­­ven­­tives : si le pro­­duit livré s’avère non

Savoirs
conforme et occa­­sionne une récla­­ma­­tion client, il peut être néces­­
saire de déclen­­cher par exemple un tri des pro­­duits en maga­­sin ou
un rap­­pel pro­­duit chez les autres clients

Le trai­­te­­ment cor­­rec­­tif de la récla­­ma­­tion


Une fois le pro­­blème résolu coté client, il faut regar­­der en interne ce
qui a pu conduire à cette récla­­ma­­tion et déclen­­cher les actions de
pro­­grès néces­­saires pour en sup­­pri­­mer défi­­ni­­ti­­ve­­ment l’appa­­ri­­tion.
Certains clients imposent d’ailleurs cette démarche sur les actions
cor­­rec­­tives, ils en ont besoin pour conser­­ver la confiance vis-­à-vis de
leurs four­­nis­­seurs et pré­­ser­­ver la rela­­tion future.
Le res­­pon­­sable QSSE, en tant que pilote, peut donc apporter

Savoir-faire
aux clients toute infor­­ma­­tion sur la suite don­­née en interne  aux
récla­­ma­­tions : l’évo­­lu­­tion des pro­­cé­­dures, une réor­­ga­­ni­­sa­­tion, une
modi­­fi­­ca­­tion du pro­­duit… 
En conclu­­sion, le trai­­te­­ment des récla­­ma­­tions est une des compo­­
santes du sys­­tème d’écoute de l’entre­­prise au même titre que  la mesure
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

de la satis­­faction client ou les retours d’infor­­ma­­tions des clients.

Ana­­ly­­ser la glo­­ba­­lité des récla­­ma­­tions


Les récla­­ma­­tions QSSE sont enre­­gis­­trées dans une base de don­­
nées infor­­ma­­tique qui per­­met de réa­­li­­ser un bilan et/ou une étude
sta­­tistique en vue de consta­­ter les évo­­lu­­tions et d’éven­­tuelles
dérives.
Savoir-être

333
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

Exemple

FICHE DE TRAI­­TE­­MENT DE LA RÉCLAMATION


Date de récep­­tion de la récla­­ma­­tion: ……………………………par :………
1 Infor­­ma­­tions sur le client  Client VIP * oui * non
Nom : Mail :
Tel : Horaires pour le contac­­ter :
2 Infor­­ma­­tions sur le pro­­duit/ser­­vice concerné
Déno­­mi­­na­­tion : N° lot /commande : …
Date de récep­­tion par le client : Quan­­tité comman­­dée
3 Objet de la récla­­ma­­tion
Contact client le mode : par :
Des­­crip­­tion par le client : ………………………………………………………………..
Quan­­tité concer­­née : …………………………………………………………………….
Pro­­ces­­sus concerné : ……………………………………………………………………
Ce que demande le client : ……………………………………………………………..

4 Acceptation récla­­ma­­tion * OUI * NON


Gra­­vité Cri­­tique
*  Moyenne
*  Faible 
* 

Commen­­taires : …………………………………………………………………………..
Déclen­­che­­ment d’actions pré­­ven­­tives (autres clients) :
5 Proposition faite au client : …………………………………………………………

Validation par le client * OUI * NON le


6 Mise en œuvre de l’action : …………………………………………………………
Vali­­da­­tion de l’effi­­ca­­cité * OUI * NON le par :
7 Déclen­­che­­ment action cor­­rec­­tive
Récla­­ma­­tion récur­­rente * OUI * NON Gra­­vité * OUI * NON
Actions à mettre en œuvre :       No fiche d’action :

Fait-­le : Vali­­da­­tion de l’effi­­ca­­cité * OUI * NON Le par :

334
Étudier le pro­­ces­­sus de trai­­te­­ment des récla­­ma­­tions
Le pro­­ces­­sus de trai­­te­­ment est for­­ma­­lisé dans une pro­­cé­­dure qui
déter­­mine qui fait quoi, quand et dans quel délai. En revue de direc­­
tion, quand on ana­­lyse l’effi­­ca­­cité du trai­­te­­ment des récla­­ma­­tions, le
res­­pon­­sable QSSE pré­­sente par exemple :
• le nombre de récla­­ma­­tions par mois/ année (ou le pour­­cen­­tage

Savoirs
de récla­­ma­­tions par rap­­port à la quan­­tité pro­­duit ou livrée) ;
• le nombre ou pour­­cen­­tage de récla­­ma­­tions cri­­tiques, le nombre
ou pour­­cen­­tage de récla­­ma­­tions sur les clients stra­­té­­giques ;
• le Pareto des récla­­ma­­tions (les dif­­fé­­rents types de récla­­ma­­tions
par cri­­tère, par pro­­duit ou ser­­vice, par pro­­ces­­sus, etc.) ;
• le délai de pre­­mière réponse (objec­­tif : 48 heures), le délai
moyen de trai­­te­­ment glo­­bal ;
• les récla­­ma­­tions ayant fait l’objet d’actions cor­­rec­­tives.

CC La mesure des coûts de non qua­­lité 

Savoir-faire
Prin­­cipes clés

La mesure des coûts de non qua­­lité per­­mettent d’éva­­luer finan­­ciè­­re­­


ment les coûts dus à la non maî­­trise de la qua­­lité dans l’entre­­prise.
Consi­­dé­­rés comme du gas­­pillage, les coûts peuvent repré­­sen­­ter 10
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

à 12% du chiffre d’affaires.

La notion de COQ (coût d’obten­­tion de la qua­­lité)


Le COQ (Coût d’Obten­­tion de la Qua­­lité) regroupe l’ensemble
des frais enga­­gés pour ne pas pro­­duire et/ou ne pas livrer de pro­­duit
non conforme aux clients, ainsi que le coût liés aux non qua­­li­­tés et
plus globalement aux dys­­fonc­­tion­­ne­­ments. L’enjeu d’une démarche
qualité est de réduire les coûts liés aux non qua­­lité en ajus­­tant aux
mieux les inves­­tis­­se­­ments enga­­gés.
Savoir-être

335
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

Figure 9.7 ■ La logique des coûts asso­­ciés à la qua­­lité

Augmenter les coûts engagés


pour assurer la qualité

Réduire les coûts liés


à la non qualité

L’esti­­mation des coûts de la non-qua­­lité per­­met très sou­­vent de


sen­­si­­bi­­liser les diri­­geants à la culture qua­­lité. C’est une approche
impor­­tante car elle assure de rai­­son­­ner dans une même logique
finan­­cière. Tra­­vailler sur ces coûts c’est agir pour accroître la compé­­
tence de manière opé­­ra­­tion­­nelle.
La mesure va aussi éga­­le­­ment sen­­si­­bi­­liser le per­­son­­nel sur les
impacts des non qua­­lité au-­delà de la satis­­faction des clients. Si l’on
foca­­lise sou­­vent dans la mesure sur les coûts de non-qualité, il est
aussi indis­­pen­­sable de s’inté­­res­­ser aux coûts enga­­gés pour assu­­rer
la qua­­lité des pro­­duits  afin d’assu­­rer l’équi­­libre finan­­cier du sys­­
tème. Tout inves­­tis­­se­­ment (au sens large) est à mettre en regard des
gains finan­­ciers obte­­nus. La balance fra­­gile est à main­­te­­nir en équi­­
libre : quand on arrête d’inves­­tir, les coûts de non-­qualité risquent
de s’accroitre. Inves­­tir trop, c’est aller vers la surqua­­lité inutile.
COQ (coût d’obten­­tion de la qua­­lité) = coûts de non
qua­­lité + dépenses pour la qua­­lité
Le coût d’obten­­tion de la qua­­lité est la somme des coûts liés au
non qua­­lité et des coûts des dépenses pour la qua­­lité. Plus en détail,
il existe 4 rubriques clés pour le COQ :
• Deux rubriques pour les coûts de non qua­­lité : celles détec­­tées
en interne (défaillances internes) et celles détec­­tées en externe
(chez le client) ;

336
• Deux rubriques pour les dépenses qua­­lité appe­­lées coût qua­­
lité : ceux du contrôle et ceux de la pré­­ven­­tion.

Figure 9.8 ■ Les 4 rubriques du COQ

Savoirs
COQ

Coûts de non
Coûts qualité
qualité

Internes + Externes +
Formation Prévention
(CNQ I) (CNQ E)

Détail des rubriques du COQ

Savoir-faire
Les coûts de pré­­ven­­tion
Les coûts des investissements humains et maté­­riels sont enga­­gés
pour réduire les risques de non-­qualité, évi­­ter que la non qua­­lité
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soit conçue, ache­­tée, pro­­duite et/ou livrée. Ils incluent les actions de
pré­­ven­­tion pure pour maî­­tri­­ser les risques et celles enga­­gées dans le
cadre d’actions cor­­rec­­tives (pour évi­­ter le renou­­vel­­le­­ment d’un dys­­
fonc­­tion­­ne­­ment). Exemples de coûts de pré­­ven­­tion :
−−les heures pas­­sées à rédi­­ger une pro­­cé­­dure (temps pas­­sés ×
nombre de per­­sonnes concer­­nées × taux horaire moyen) ;
−−les salaires de l’effec­­tif qua­­lité affecté à la pré­­ven­­tion (ceux par
exemple qui tra­­vaillent sur les actions cor­­rec­­tives) ;
−−les charges du ser­­vice qua­­lité asso­­ciées aux actions de pré­­ven­­
tion (dépla­­ce­­ment, audit four­­nis­­seur, test pro­­duit en pré­­ven­­tif,
Savoir-être

coûts de secré­­ta­­riat etc...) ;


−−la for­­ma­­tion à la qua­­lité (heures pas­­sées plus les coûts d’achats
le cas échéant) ;
337
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

−−la concep­­tion et la mise en œuvre de sys­­tèmes anti-erreur ;


−−le temps de rédac­­tions des cahiers des charges ;
−−le coût des amdec (temps passé aux actions de réduc­­tion des
risques) ;
−−le coût de qua­­li­­fi­­ca­­tion des four­­nis­­seurs ;
−−la mise en place des actions cor­­rec­­tives (achat maté­­riel, temps
passé, etc).

Les coûts de contrôle ou de détec­­tion


Ce sont les dépenses enga­­gées pour véri­­fier la confor­­mité du pro­­duit
et détecter la non qua­­lité. Exemples:
−−salaires de l’effec­­tif qua­­lité affecté au contrôle (récep­­tion, en
cours ou final) ;
−−temps de contrôle réa­­lisé par les opé­­ra­­teurs ;
−−loca­­tion de maté­­riel de contrôle ;
−−coûts de la métrologie ;
−−coûts des enquêtes de satis­­faction ;
−−amor­­tis­­se­­ments du maté­­riel de contrôle et d’essais ;
−−bud­­get de fonc­­tion­­ne­­ment d’un ser­­vice contrôle ;
−−coût de des­­truc­­tion des pro­­duits contrô­­lés ;
−−achats de contrôles exté­­rieurs et/ou d’exper­­tise.

Les coûts de non-­qualité internes


Ce sont les frais occa­­sion­­nés par le pro­­duit qui ne satis­­fait pas aux
exi­­gences de la qua­­lité avant d’avoir quitté l’entre­­prise. Exemples :
−−coûts des rebuts (pro­­duits finis ou en cours à la pou­­belle) ;
−−coûts des matières pre­­mières obso­­lètes ; heures de reprise des
pro­­duits non conformes asso­­ciées au coût des matières pre­­
mières sup­­plé­­men­­taires etc. ;
−−heures d’arrêt machine dues à des pro­­blèmes de non qua­­lité ;
−−pertes de chiffre d’affaires dues au déclas­­se­­ment du pro­­duit ;

338
−−temps pas­­sés en réunion de «  litige  » (réunion au cours de
laquelle on décide du deve­­nir des pro­­duits non conformes) ;
−−temps d’immo­­bi­­li­­sa­­tion du pro­­duit non conforme ; gas­­pillages
de matière pre­­mières ;
−−heures de dépas­­se­­ment du bud­­get

Les coûts de non-­qualité externes

Savoirs
Ce sont les dépenses géné­­rées quand le pro­­duit qui a quitté l’entre­­
prise ne satis­­fait pas aux exi­­gences qua­­lité. Exemples :
−−rebuts chez le client (couts des recours) ;
−−heures de reprise chez le client ;
−−heures d’arrêt machine chez le client (dédom­­ma­­ge­­ments) ;
−−frais de trans­­port excep­­tion­­nel pour livrer le client ;
−−visite chez le client mécontent ;
−−coût de trai­­te­­ment de la récla­­ma­­tion client ;
−−avoirs, remises au client mécontent ;
−−péna­­li­­tés de retard ;
−−coûts du ser­­vice après-­vente sous garan­­tie ;
−−perte de chiffre d’affaires par rup­­ture de contrat due à une

Savoir-faire
mau­­vaise qua­­lité
Pour éta­­blir une mesure du COQ, il faut d’une part recen­­ser le
coûts des opé­­ra­­tions de contrôle dans l’entre­­prise mais aussi iden­­ti­­
fier toutes les actions de pré­­ven­­tion et d’amé­­lio­­ra­­tion lan­­cées dans
l’orga­­ni­­sa­­tion. Un bon réflexe est d’ajou­­ter une rubrique «  coût  »
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

dans la fiche de non-­conformité uti­­li­­sée pour enre­­gis­­trer le trai­­te­­


ment d’ano­­ma­­lie et de dys­­fonc­­tion­­ne­­ment, tout comme pour celle
du trai­­te­­ment des récla­­ma­­tions, et celle des actions cor­­rec­­tives. Les
coûts de non qua­­lité peuvent repré­­sen­­ter 10 à 20  % d’un chiffre
d’affaires.

Exploi­­ter le COQ
La non-qua­­lité fait perdre de l’argent à l’entreprise, un sys­­tème de
mana­­ge­­ment qua­­lité per­­met d’en éco­­no­­mi­­ser.
Savoir-être

Si les pro­­ces­­sus ne sont pas maîtrisés et peuvent occa­­sion­­ner des


non qua­­lité, il faut alors mettre en place un système de contrôle
pour fil­­trer les non confor­­mi­­tés. Ce contrôle à un coût. De plus,

339
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

l’efficacité du contrôle engendre des coûts de trai­­te­­ment des pro­­


duits non conformes iso­­lés (répa­­ra­­tion, de retouche, ou de rebut,
etc).
Plus la non qua­­lité est détec­­tée tard, plus elle engendre des coûts
supé­­rieurs sans comp­­ter l’image néga­­tive de l’entre­­prise vécue par le
client qui peut l’ame­­ner à pas­­ser dura­­ble­­ment à la concur­­rence. On
peut repré­­sen­­ter plu­­sieurs niveaux de matu­­rité des sys­­tèmes qua­­lité
du point de vue des coûts :
• Niveau 1 inconscience. Des coûts de non qua­­lité externes
élevés, des clients insa­­tis­­faits : COQ très élevé.
• Niveau 2 conscience. Des coûts de contrôles éle­­vés, des coûts
de défaillance internes éle­­vés : COQ élevé mais des clients
satis­­faits. 
• Niveau 3  matu­­rité. Des coûts de prévention éle­­vés per­­
mettent des coûts de contrôle réduit. Il y a moins de produits
non conformes donc des coûts de non qua­­lité faible : COQ
faible.
La mesure du COQ est donc l’une des pre­­mières actions à mettre
en place pour rendre cré­­dible la démarche. Si l’entre­­prise n’a aucun
sys­­tème du coût de la qua­­lité elle ne peut en mesu­­rer les béné­­fices et
valo­­ri­­ser les gains.
C’est aussi un bon moyen de sor­­tir la qua­­lité de l’abs­­trait, d’inté­­
res­­ser les mana­­gers, d’aider les opé­­ra­­teurs à prendre conscience de
l’impact de leurs erreurs.

340
Figure 9.9 ■ Les 3 niveaux du COQ

Pas de Pas de
maîtrise détection de
Pas de Des clients COQ très Niveau 1
filtres des
Pas de contrôle insatisfaits élevé Inconscience
produits non
prévention conformes

Savoirs
Pas de maîtrise Des produits Niveau 2
qualité Beaucoup de non conformes Des clients
COQ élevé Conscience,
Pas de contrôles détectés et satisfaits qualité subie
prévention traités

Savoir-faire
Peu de non
Investissement Des contrôles Clients COQ Niveau 3
conformités
en prévention optimisés satisfaits optimisé Maturité
internes
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Rai­­son­­ner pro­­duc­­tion puis pro­­ces­­sus


Il est évident que l’on ne mesure jamais réel­­le­­ment les coûts de la
non qua­­lité, nous sommes dans une esti­­mation. Mais mieux vaut
esti­­mer les coûts que de ne rien cal­­cu­­ler du tout. La mesure des
coûts est le plus sou­­vent et sur­­tout dans une usine de pro­­duc­­tion à
enga­­ger en fabri­­ca­­tion (où se trouvent la plu­­part des coûts de non
qua­­lité et des coûts qua­­lité) mais il est tou­­jours inté­­res­­sant d’élar­­gir
Savoir-être

cette mesure à tous les pro­­ces­­sus de l’entre­­prise et donc au sein des


dif­­fé­­rentes fonc­­tions de l’entre­­prise. Cela demande une col­­la­­bo­­ra­­
tion forte des ser­­vices contrôles de ges­­tion.
341
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

Viser l’amé­­lio­­ra­­tion per­­ma­­nente


Le suivi des coûts de non qua­­lité est à effec­­tuer dans un objec­­tif
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue. Leur esti­­mation consti­­tue un excellent
moyen pour quan­­ti­­fier les dys­­fonc­­tion­­ne­­ments en termes finan­­ciers
et orien­­ter uti­­le­­ment les actions à mettre en œuvre pour un retour
sur inves­­tis­­se­­ment qui peut être quan­­ti­­fié.
Dans la logique du PDCA les coûts de non qua­­lité n’ont de sens
que dans l’objec­­tif d’une réduc­­tion mesu­­rable.

Élargir au QSSE
La notion de coûts de non qua­­lité peut être élar­­gie aux domaines de
la santé-­sécurité et de l’envi­­ron­­ne­­ment. Exa­­mi­­nons comment nous
pou­­vons complé­­ter les 4 rubriques du COQ que nous appel­­le­­rons
plus glo­­ba­­le­­ment coûts liés au sys­­tème inté­­gré :
• les coûts enga­­gés (pour assu­­rer le QSSE) ;
• les coûts des dys­­fonc­­tion­­ne­­ments.

Tableau 9.4 ■ Répar­­tition des coûts liés au sys­­tème inté­­gré de QSSE

Santé sécu­­rité Environnement


Pré­­ven­­tion Veille régle­­men­­taire Veille régle­­men­­taire
Coûts Coûts des EPI Coûts des investissements
enga­­gés Coûts des EPC de nou­­velles tech­­no­­logies
Coûts de l’éva­­lua­­tion des Coûts de l’AEI
risques SST Coûts des visites mana­­gers
Coûts des visites mana­­gers Inves­­tis­­se­­ments pré­­ven­­tifs
Coût du plan de pré­­ven­­tion Coûts de l’éco concep­­tion
Inves­­tis­­se­­ment pré­­ven­­tifs
Contrôle Coût des visites médi­­cales Coûts des contrôles des
Coûts des contrôles des rejets
équi­­pe­­ments Coûts des contrôles pério­­
diques obli­­ga­­toires

342
Internes Coûts des acci­­dents Coûts des dépollutions
Coûts des Coûts des presqu’acci­­dents Coûts des situa­­tions
dys­­fonc­­tion Coûts de fonc­­tion­­ne­­ment de majo­­rantes
nements l’infir­­me­­rie
Externes Coûts des amendes Coûts des amendes
Coûts des pro­­cès Coûts des pro­­cès
Coûts des indem­­ni­­tés Coûts des indem­­ni­­tés
Coûts des exper­­tises Coûts des exper­­tises

Savoirs
CC AMÉLIORER SON BILAN ÉNERGÉTIQUE

Prin­­cipes clés

S’enga­­ger dans une démarche envi­­ron­­ne­­men­­tale, au-­delà des exi­­


gences régle­­men­­taires, dans un but d’amé­­lio­­rer son bilan éner­­gé­­
tique, c’est accep­­ter de tra­­vailler sur chaque pro­­jet sous «  l’œil  »
impact envi­­ron­­ne­­men­­tal, revoir ses modes de fonc­­tion­­ne­­ment et
agir indi­­vi­­duel­­le­­ment et col­­lec­­ti­­ve­­ment et consom­­mer moins et
mieux.

Savoir-faire
Effec­­tuer des diag­­nos­­tics de per­­for­­mance éner­­gé­­tique
Le diag­­nos­­tic de per­­for­­mance éner­­gé­­tique est une étude appro­­fon­­
die des dif­­fé­­rents postes consom­­ma­­teurs d’éner­­gie qui per­­met de
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détecter des gise­­ments d’éco­­no­­mies d’éner­­gie poten­­tiels et de déter­­


mi­­ner les actions et inves­­tis­­se­­ments néces­­saires pour par­­ve­­nir à
exploi­­ter ces gise­­ments au meilleur coût pour l’entre­­prise.
Le diag­­nos­­tic porte sur les consom­­ma­­tions d’éner­­gie des équi­­pe­­
ments de pro­­duc­­tion (le «process» ou les «pro­­cé­­dés») et sur les uti­­
li­­tés (éclai­­rage, chauf­­fage, cli­­ma­­ti­­sation, ven­­ti­­lation, trans­­port). Ce
diag­­nos­­tic peut être réa­­lisé par le res­­pon­­sable QSSE ou toute autre
per­­sonne interne ou externe dis­­po­­sant des compé­­tences clés.
Il se réa­­lise en plu­­sieurs étapes :
✓✓ un des­­crip­­tif des ins­­tal­­la­­tions et de leur fonc­­tion­­ne­­ment : plan
Savoir-être

du site avec sur­­face et dési­­gna­­tion des locaux, fac­­tures de gaz,


d’élec­­tri­­cité, de fuel, et don­­nées carac­­té­­ri­­sant l’entre­­prise (chiffres
d’affaires, ton­­nages pro­­duits, etc.)
343
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

✓✓ l’identification des gise­­ments d’éco­­no­­mies ainsi que la quan­­ti­­fi­­


cation des gains poten­­tiels. Pour cela on peut par­­tir d’un tableau
des consom­­ma­­tions.

Exemple de tableau de consom­­ma­­tions


Consom­­ma­­tion % de la consom­­ Coût en
annuelle en kW ma­­tion totale euros
Consom­­ma­­tion
élec­­tri­­cité
Chauf­­fage :
Bureaux 12000 4,55
Ves­­tiaires 10000 3,7
Labo­­ra­­toires 23000 8,6
Éclai­­rage 35000 13,1
Eau chaude 12000 4,55
sani­­taire
Pro­­cé­­dés
Air comprimé 85000 31,8
Ven­­ti­­la­­teurs 90000 33,7
d’extrac­­tion
TOTAL 267000 100
consom­­ma­­tion

✓✓ l’éla­­bo­­ra­­tion d’un plan de suivi des consom­­ma­­tions d’éner­­gie


(voir le plan de sur­­veillance du cha­­pitre 7) ;
Il convient éga­­le­­ment de décrire ces solu­­tions aussi pré­­ci­­sé­­ment
que pos­­sible et de don­­ner une pre­­mière approche du coût de mise en
œuvre et du temps de retour. Les pré­­co­­ni­­sa­­tions portent :

344
• sur les bonnes pra­­tiques compor­­te­­men­­tales (sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion et
for­­ma­­tion du per­­son­­nel, suivi des consom­­ma­­tions…) ;
• sur l’exploi­­ta­­tion des ins­­tal­­la­­tions (conduite des ins­­tal­­la­­tions,
main­­te­­nance, entre­­tien...) ;
• sur des actions néces­­si­­tant des inves­­tis­­se­­ments plus consé­­
quents (modi­­fi­­ca­­tions sur pro­­cé­­dés ou sur la ges­­tion des uti­­li­­

Savoirs
tés, équi­­pe­­ments plus effi­­caces en éner­­gie,…).

Exemples d’actions per­­met­­tant de réduire


les consom­­ma­­tions
CONCEPTION DU BÂTIMENT CHAUFFAGE ET CLIMATISATION ÉCLAIRAGE

• La démarche Haute Qualité • Installation de thermostat avec • Comportement des salariés à travers
Environnementale - HQE ® et, à plus horloge programmable les éco-gestes
long terme, les bâtiments à énergie • Entretenir les équipements • Bien choisir ses équipements :
positive. Cette démarche vise à • Réaliser une bonne isolation des lampes, détecteurs, variateurs
maîtriser les impacts des bâtiments locaux (murs, plafonds, double
sur l’environnement extérieur vitrage)
notamment par l’amélioration de la • Prévoir des auvents, des volets, des
performance énergétique : stores à l’extérieur

• Emplacement et orientation du
bâtiment
• Utilisation des ressources
naturelles : soleil, vent, végétation,

Savoir-faire
température ambiante
• Autonomie des bâtiments :
éclairage naturel, capteurs solaires
thermiques pour produire de l’eau
chaude ou photovoltaïques pour
produire de l’électricité,
chaufferies urbaines ou
industrielles au bois.
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Bil­an car­­bone et bilan de gaz à effet de serre (BEGES)


Le bilan car­­bone est une méthode de comp­­ta­­bi­­li­­sa­­tion des émis­­sions
de gaz à effet de serre devant tenir compte de l’éner­­gie pri­­maire et
de l’éner­­gie finale des pro­­duits et ser­­vices à par­­tir de don­­nées faci­­le­­
ment dis­­po­­nibles. Elle four­­nit une bonne éva­­lua­­tion des émis­­sions
directes ou induites par une acti­­vité ou un ter­­ri­­toire. La méthode
s’applique à tout type d’acti­­vité : entre­­prises indus­­trielles ou ter­­
tiaires, admi­­nis­­tra­­tions, col­­lec­­ti­­vi­­tés et même au ter­­ri­­toire géré par
Savoir-être

les col­­lec­­ti­­vi­­tés. Elle vise à poser les bases de solu­­tions effi­­caces de


réduc­­tion de la consom­­ma­­tion éner­­gé­­tique.

345
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

Le bilan car­­bone per­­met éga­­le­­ment d’étu­­dier la vul­­né­­ra­­bi­­lité


d´une acti­­vité éco­­no­­mique ou d’une col­­lec­­ti­­vité et tout par­­ti­­cu­­liè­­re­­
ment sa dépen­­dance aux éner­­gies fos­­siles, dont le prix devrait aug­­
men­­ter dans les pro­­chaines années selon les prospectivistes. Il est
notam­­ment uti­­lisé en France pour le cal­­cul du Bilan des émis­­sions
de gaz à effet de serre (BEGES), que la loi Gre­­nelle II en France a
rendu obli­­ga­­toire pour un cer­­tain nombre d’enti­­tés.

La méthode bil­an carbone


Cette méthode déve­­lop­­pée par l’ADEME est compa­­tible avec la
norme ISO 14064, l’ini­­tiative GHG Proto­col et les termes de la
directive «per­­mis» n° 2003/87/CE rela­­tive au sys­­tème d’échanges
de quo­­tas de CO2. Cette éva­­lua­­tion est la pre­­mière étape indis­­pen­­
sable pour réa­­li­­ser un diag­­nos­­tic « effet de serre » de son acti­­vité ou
de son ter­­ri­­toire. En hié­­rar­­chi­­sant les postes d’émis­­sions en fonc­­tion
de leur impor­­tance, il vous sera plus facile de prioriser les actions de
réduc­­tion des émis­­sions.
Un bil­an carbone est obli­­ga­­toi­­re­­ment consti­­tué de 3 élé­­ments :
✓✓ une sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion aux pro­­blé­­ma­­tiques du réchauf­­fe­­ment cli­­ma­­
tique et à l’appau­­vris­­se­­ment des éner­­gies fos­­siles ;
✓✓ une mesure des émis­­sions directes et indi­­rectes de gaz à effet de
serre. Cette mesure doit être réa­­li­­sée sur le péri­­mètre le plus glo­­
bal pos­­sible ;
✓✓ un plan d’action de réduc­­tion plu­­ri­­an­­nuel.
Au-­delà de la mise en confor­­mité à la régle­­men­­ta­­tion, les béné­­
fices pour l’entre­­prise sont nom­­breux : réduction géné­­rale des
dépenses de l’entre­­prise (réduc­­tion des consom­­ma­­tions d’éner­­gie),
réduc­­tion de la dépen­­dance aux hydro­­car­­bures directe (consom­­
ma­­tions de l’entre­­prise) et indi­­recte (les consom­­ma­­tions des four­­
nis­­seurs et des four­­nis­­seurs des four­­nis­­seurs), enga­­ge­­ment dans une
démarche res­­pon­­sable.

346
Le péri­­mètre des émis­­sions (3 scopes)

• Scope 1 : le péri­­mètre interne cor­­res­­pond à ce qui se passe sur


votre « site » (consom­­ma­­tions éner­­gé­­tiques) ;
• Scope 2 : le péri­­mètre inter­­mé­­diaire est ce qui est « de votre
res­­pon­­sa­­bi­­lité » (fret sor­­tant, trans­­ports, visi­­teurs,…) ;
• Scope 3 : le péri­­mètre glo­­bal est celui des « inter­­ac­­tions »

Savoirs
(matières pre­­mières, déchets…).

Figure 9.10 ■ Les 3 scopes d’émis­­sions

Savoir-faire
Source : d’après energies-­environnement.fr

L’ana­­lyse des don­­nées


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L’extrac­­tion des don­­nées per­­met d’obte­­nir la répar­­tition des émis­­


sions. Ces don­­nées sont ana­­ly­­sées flux par flux et poste par poste
pour savoir d’où pro­­viennent les prin­­ci­­pales émis­­sions et quelles
solu­­tions de réduc­­tion sont à envi­­sa­­ger. Le bil­an carbone tra­­duit
toute l’acti­­vité en tonnes équivalent CO2.

Bil­an car­­bone et BEGES


Le péri­­mètre du BEGES régle­­men­­taire est assez dif­­fé­­rent de celui du
bilan car­­bone. Le BEGES régle­­men­­taire s’appuie sur la norme ISO
Savoir-être

14 067, avec laquelle le bilan car­­bone est entiè­­re­­ment compa­­tible.


En revanche, le bilan car­­bone doit étu­­dier tous les postes alors que
le BEGES peut choi­­sir de limi­­ter le péri­­mètre.
347
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

Figure 9.11 ■ L’ana­­lyse des don­­nées car­­bone poste à poste


Émissions par poste, en tonnes équivalent carbone
3 000

2 500 2 411

2 000 1 832
1 747

1 500
1 178

1 000

500 390

75
0 0 0 8 0 0
0
Énergie 1

Énergie 2

Hors énergie 1

Hors énergie 2

Intrants

Fret
Futurs emballages

Déplacements

Déchets directs

Immobillisations

Utilisation

Fin de vie
Source : d’après ADEME.fr

Le tableau sui­­vant réca­­pi­­tule la prise en compte des postes


d’émis­­sions, selon l’approche.

Tableau 9.5 ■ Comparaison des postes d’émis­­sion bil­an


car­­bone et BEGES
Postes d’émissions Bilan Carbone Bilan GES Grenelle 2

Energie des installations fixes Oui en totalité Oui hors émissions a nont des
combustibles

Emissions fugitives Oui en totalité Oui pour les activités détenues


ou opérées

Matériaux Entrants Oui en totalité Non

348
Transports de personnes Oui en totalité Uniquement pour les transports
avec des véhicules détenus
ou opérés. Combustion
uniquement

Transport de marchandises Oui en totalité Uniquement pour les transports


avec des véhicules détenus
ou opérés. Combustion
uniquement

Savoirs
Transport et traitement Oui en totalité Non
desdéchets

Immobilisation et équipements Oui en totalité Non


d’infrastructure

Utilisation des produits vendus Oui en totalité Non

Fin de vie des produits vendus Oui en totalité Non

Plan d’actions Oui à court moyen et Oui pour les 3 années qui
long terme suivent la réalisation du bilan.

Simulation économique Oui Non

Source : conseils.xpair.com

CC SUIVRE LES RÉSULTATS AVEC UN TABLEAU

Savoir-faire
DE BORD QSSE

Prin­­cipes clés
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Une fois le plan d’amé­­lio­­ra­­tion engagé, le res­­pon­­sable QSSE suit


l’avan­­ce­­ment du plan et son effi­­ca­­cité au tra­­vers des indi­­ca­­teurs
QSSE et plus glo­­ba­­le­­ment au tra­­vers de son tableau de bord QSSE.
Ce tableau de bord est un outil de pilo­­tage qui per­­met de démon­­trer
la mise en œuvre rigou­­reuse du PDCA.

L’inté­­rêt du tableau de bord


Le tableau de bord QSSE, consti­­tué d’indi­­ca­­teurs clés, per­­met de
mesu­­rer les résul­­tats des actions enga­­gées dans le plan d’action
(atteinte des objec­­tifs, cibles). Il mesure l’effi­­ca­­cité du sys­­tème
Savoir-être

QSSE. C’est aussi un outil indis­­pen­­sable pour commu­­niquer et


main­­te­­nir la moti­­vation du per­­son­­nel. Élément fon­­da­­men­­tal de la
phase C (check ) du PDCA, il aide le res­­pon­­sable QSSE à agir, réagir
349
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

et prendre les bonnes déci­­sions. Enfin, il consti­­tue un élé­­ment de


preuve objec­­tive des pro­­grès réa­­li­­sés et de l’effi­­ca­­cité du sys­­tème de
mana­­ge­­ment.
Un indi­­ca­­teur est donc un évé­­ne­­ment, un fait obser­­vable, mesu­­
rable et déter­­miné par un cal­­cul qui iden­­ti­­fie de façon qua­­li­­ta­­tive
ou quan­­ti­­tative une amé­­lio­­ra­­tion ou dégra­­da­­tion du sys­­tème QSSE.
C’est aussi une don­­née dont on a besoin pour pro­­gres­­ser.
Les prin­­ci­­paux indi­­ca­­teurs QSSE
Dans ce tableau de bord, le res­­pon­­sable QSSE peut pré­­sen­­ter des indi­­
ca­­teurs de per­­for­­mance qui per­­mettent de prou­­ver que le sys­­tème de
mana­­ge­­ment QSSE rem­­plit bien sa fina­­lité ou bien des indi­­ca­­teurs de
sur­­veillance qui assurent le bon dérou­­le­­ment du sys­­tème.
Atten­­tion, l’indi­­ca­­teur doit être utile, per­­tinent, simple et asso­­cié
à un objec­­tif.

Exemples d’indi­­ca­­teurs en QSSE


Qua­­lité Coût de non qua­­lité
% de pro­­duits non-­conformes
% de clients très satis­­faits
% de clients fidèles
Niveau qua­­lité de la pres­­ta­­tion ou du pro­­duit
Santé- Taux de fré­­quence et taux de gravité des acci­­dents
­Sécurité Taux de fré­­quences des pre­­miers soins
Nombre de per­­sonnes for­­mées avant de commen­­cer leur poste
% de per­­sonnes ne por­­tant pas leurs EPI suite à audit
Envi­­ron­­ % de réduc­­tion des déchets
ne­­ment % de déchets valo­­ri­­sés
% réduc­­tion de la consom­­ma­­tion d’éner­­gie
% réduc­­tion de la consom­­ma­­tion d’eau
QSSE Pour­­cen­­tage d’actions cor­­rec­­tives sol­­dées
Nombre de récla­­ma­­tions des par­­ties inté­­res­­sées
% de confor­­mité suite aux audits QSSE
Nombre de sug­­ges­­tion d’amé­­lio­­ra­­tion du per­­son­­nel
Délai de réponses aux sug­­ges­­tions ou plaintes

350
La mise en forme d’un tableau de bord
Le tableau de bord est un outil de commu­­ni­­ca­­tion et de moti­­
vation. Le responsable QSSE doit faire en sorte que le lec­­teur, à
tra­­vers ce tableau, sache pour­­quoi l’on suit les indi­­ca­­teurs, quelle
est la situa­­tion ini­­tiale de l’entre­­prise, quelles est celle visée et ce
qui a été mis en œuvre pour atteindre l’objec­­tif. Ce tableau doit

Savoirs
per­­mettre de :
✓✓ dis­­po­­ser d’élé­­ments fac­­tuels chif­­frés ;
✓✓ véri­­fier l’atteinte des objec­­tifs ;
✓✓ démon­­trer, ras­­su­­rer et aler­­ter ;
✓✓ mesu­­rer l’effi­­ca­­cité de la mise en œuvre du PDCA : pla­­ni­­fi­­ca­­tion
des objec­­tifs, suivi des résul­­tats, ana­­lyse et pilo­­tage.

Exemple de tableau de bord

Figure 9.12 ■ Le plan d’action mis en œuvre

Savoir-faire
ENVIRONNEMENT SÉCURITÉ
+ 10 % déchets valorisés : 100 % des EPI portés :
objectif atteint objectif atteint

100
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

déchets non
valorisés
50 déchets
valorisés
0
2012 2013

QUALITÉ QSSE
Réduire de 20% le taux de panne : Réduction des dysfonctionnements
objectif atteint récurrents : en cours

150
JUIN 2013 - 25 %
Un effort s’impose !
100

50
Savoir-être

351
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

CC Engager des actions cor­­rec­­tives


au quo­­ti­­dien : la réso­­lu­­tion de pro­­blème

Prin­­cipes clés
Les erreurs, les crises, les récla­­ma­­tions sont sources de pro­­grès. Le
res­­pon­­sable QSSE met en œuvre dans ces mis­­sions des réflexes de
pro­­grès continu par l’ana­­lyse et le trai­­te­­ment des pro­­blèmes. Il s’agit de
choi­­sir les pro­­blèmes les plus graves et/ou les plus fré­­quents, et d’en
iden­­ti­­fier les causes pour mettre en œuvre des actions cor­­rec­­tives.

Un peu de voca­­bu­­laire
Dans le cadre de la réso­­lu­­tion de pro­­blème, on cherche à mettre en
œuvre des actions cor­­rec­­tives qui sup­­priment les causes du pro­­blème.
À la dif­­fé­­rence des actions cura­­tives qui traitent les effets (déci­­sion
sur le deve­­nir d’un pro­­duit non conforme, des soins à appor­­ter à un
blessé, des actions immé­­diates à mettre en place suite à une pol­­lu­­
tion), l’action pré­­ven­­tive elle, se met en œuvre en amont, pour évi­­ter
des pro­­blèmes poten­­tiels.
Être rigou­­reux sur la méthode de réso­­lu­­tion de pro­­blème

Méthode
Nous pro­­po­­sons ici 5 étapes clés pour résoudre un pro­­blème, qu’il soit un
pro­­blème qua­­lité, santé-sécu­­rité ou envi­­ron­­ne­­ment. Une méthode que l’on
retient avec l’acro­­nyme CARIM :
✓✓Étape 1 : Choisir le problème
✓✓Étape 2 : Analyser le problème
✓✓Étape 3 : Rechercher les causes réelles
✓✓Étape 4 : Imaginer les solu­­tions pour sup­­pri­­mer défi­­ni­­ti­­ve­­ment
les causes
✓✓Étape 5 : Mettre en œuvre et véri­­fier l’effi­­ca­­cité des solu­­tions

352
À cha­­cune de ces étapes sont asso­­ciés des outils. Pour choi­­sir, on
se base sur des matrices de déci­­sions ou un Pareto ; l’ana­­lyse du pro­­
blème est réa­­li­­sée à l’aide du QQOQCCP  (Qui fait quoi  ? Où  ?
Quand ? Comment ? Combien ? Pour­­quoi ?). Pour recher­­cher les
causes on uti­­lise les 5M, l’arbre des causes ou les 5 Pour­­quoi, très
effi­­caces s’ils sont asso­­ciés à l’ana­­lyse des faits et l’obser­­va­­tion ter­­rain
et les inter­­views. Pour vali­­der les causes réelles on s’appuie sur des

Savoirs
tests sur le ter­­rain ou des exper­­tises. La mise en œuvre se combine à
un plan d’action et la mesure de l’effi­­ca­­cité ne peut avoir lieu qu’en
s’appuyant sur des indi­­ca­­teurs et des obser­­va­­tions ter­­rains.
La réso­­lu­­tion de pro­­blème est une méthode à déployer en groupe
plu­­ri­­dis­­cip­­li­­naire pour gagner en effi­­ca­­cité. On intègre des experts,
les per­­sonnes concer­­nées mais aussi des can­­dides.

Figure 9.13 ■ Les 5 étapes de la méthode CARIM et les outils


asso­­ciés
Pareto
Matrice de décision
Choisir le problème
QQOQCCP

Savoir-faire
Analyser de problème

Rechercher les causes racines Entonnoir, 5M, Arbre


des causes
5 Pourquoi
Imaginer les solutions

Mettre en œuvre et vérifier l’efficacité Test


© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

indicateurs

Étape 1 Choi­­sir le pro­­blème


Les pro­­blèmes en matière de QSSE peuvent être nom­­breux dans
une entre­­prise. Il ne s’agit pas de s’atta­­quer à chaque pro­­blème
auquel nous sommes confron­­tés (sauf cas excep­­tion­­nels) mais choi­­
sir les pro­­blèmes en fonc­­tion de leur gra­­vité et leur fré­­quence, mais
aussi leurs coûts. Par­­fois on peut déci­­der de cher­­cher à résoudre en
priorité des pro­­blèmes qu’il est pos­­sible de trai­­ter rapi­­de­­ment.
Savoir-être

Pour choi­­sir les pro­­blèmes priori­­taires, deux outils ont fait leurs
preuves : la matrice de déci­­sion et le « Pareto »

353
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

Le dia­­gramme de Pareto
Il peut être uti­­lisé pour iden­­ti­­fier les pro­­blèmes priori­­taires que l’on
doit trai­­ter ou pour décom­­po­­ser un pro­­blème rela­­ti­­ve­­ment vaste
en sous pro­­blèmes afin de déter­­mi­­ner les­­quels sont priori­­taires. Le
« Pareto » est un outil visuel qui per­­met de choi­­sir le pro­­blème à trai­­
ter en priorité tra­­vaillant sur des don­­nées fac­­tuelles chif­­frées. Il est
basé sur la loi des 80/20 :(80% des pro­­blèmes dans une entre­­prise
sont occa­­sion­­nées par 20% de causes).
La construc­­tion d’un dia­­gramme de Pareto néces­­site de recueillir
des don­­nées chif­­frées, de les clas­­ser par ordre décrois­­sant et de tra­­duire
les don­­nées en pour­­cen­­tage puis de cal­­cu­­ler le pour­­cen­­tage cumulé.
Ces étapes se font à l’aide d’un tableau.

Tableau 9.6 ■ Exemple de tableau de don­­nées pour un


dia­­gramme de Pareto

Répar­­tition des
Nombre de Pour­­cen­­tage
presqu’acci­­dents Pour­­cen­­tage
presqu’acci­­dents cumulé
par poste
poste 1 154 51,7 % 51,7 %
poste 2 78 26,2 % 77,9 %
poste 3 37 12,4 % 90,3 %
poste 4 12 4,0 % 94,3 %
poste 5 10 3,4 % 97,7 %
poste 6 5 1,7 % 99,4 %
poste 7 2 0,6 % 100,0 %
TOTAL 298 100,0 %

354
On vérifie que le cumul des pour­­cen­­tages est égal à 100 % (aux
écarts d’arrondi près). On trace ensuite le gra­­phique de Pareto:
l’his­­to­­gramme des pour­­cen­­tages par ordre décrois­­sant. On gradue
l’échelle ver­­ti­­cale de 0 à 100 %, en respectant l’ordre décrois­­sant du
tableau : on obtient un « esca­­lier » qui des­­cend de gauche à droite sur
le gra­­phique. Il est pos­­sible d’ajou­­ter sur le gra­­phique la courbe des
pour­­cen­­tages cumu­­lés (par seg­­ments de droite).

Savoirs
Figure 9.14 ■ Exemple de dia­­gramme de Pareto
100,0%
Répartition des presqu’accidents
90,0%
80,0%
Proportions trouvées

70,0%
60,0% Pourcentages
50,0%
Pourcentages
40,0% cumulés
30,0%
20,0%

Savoir-faire
10,0%
0,0%
1

7
e

e
st

st

st

st

st

st

st
po

po

po

po

po

po

po
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Dans cet exemple, 2 postes sur 7, soit 13 % des postes occasionnent
78 % des presqu’accidents. Ces deux postes seront donc examinés
en priorité.

La matrice de déci­­sion
Elle est utile quand on veut choi­­sir le pro­­blème factuellement selon
des cri­­tères préa­­la­­ble­­ment définis, par exemple :
• la gra­­vité (impact fort pour le client, consé­­quence grave pour
les sala­­riés, pour l’envi­­ron­­ne­­ment) ;
Savoir-être

• la fré­­quence (on choi­­sit des pro­­blèmes qui sont pré­­sents à


minima une fois par mois).
355
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

Nous allons ajou­­ter éga­­le­­ment pour l’exemple la notion de coûts


(le pro­­blème occa­­sionne des pertes fortes). Ces élé­­ments sont ana­­ly­­
sés dans une grille.

Tableau 9.7 ■ Exemple de matrice de déci­­sion

Pro­­blèmes Qua­­lité : erreur Santé-Sécurité : Envi­­ron­­ne­­ment :


de concen­­tra­­ mau­­vaise mani­­pu­­ épandage de pro­­
Cri­­tères tion pro­­duit la­­tion du cut­­ter duits sur les sols
Gra­­vité forte OUI NON OUI
Fré­­quence forte OUI OUI NON
Coûts OUI OUI OUI

Dans le cadre de cet exemple nous allons choi­­sir de tra­­vailler sur


le pro­­blème d’erreur de concen­­tra­­tion du pro­­duit fabri­­qué puisque
c’est un pro­­blème grave, fré­­quent et qui coûte de l’argent à l’entre­­
prise.

Étape 2 : Ana­­ly­­ser le pro­­blème


Nous allons ici décor­­ti­­quer le pro­­blème pour le comprendre,
recueillir sur le ter­­rain toutes les infor­­ma­­tions s’y affé­­rant. Cela
évite que chaque membre du groupe ait sa propre repré­­sen­­ta­­tion
du pro­­blème. L’outil clé à cette étape est le QQOQCCP une série
de 7 ques­­tions qui assure l’ana­­lyse complète du pro­­blème. Nous
ne conseillons pas d’uti­­li­­ser des listes types car la recherche des
ques­­tions aux­­quelles il faut une réponse est en soit un tra­­vail
construc­­tif.

356
Pour notre exemple d’erreur de concen­­tra­­tion du dosage, nous
allons appli­­quer le QQOQCCP. Dans un pre­­mier temps, la liste
des ques­­tions est éla­­bo­­rée en groupe et dans un deuxième temps le
groupe va recher­­cher les réponses sur le ter­­rain en s’appuyant sur
des faits.

Tableau 9.8 ■ Exemple d’appli­­ca­­tion du QQOQCCP

Savoirs
Ques­­tions Réponses
QUI
Qui est concerné ? Les opé­­ra­­teurs de l’ate­­lier pré­­pa­­ra­­tion
Qui a détecté le pro­­blème ? Le ser­­vice QSSE
QUOI
Quel est le pro­­blème de dosage ? Nous devions avoir une concen­­tra­­tion à
13% du pro­­duit T et nous sommes à 8%
Quel pro­­duit est concerné ? Rap­­pel tolé­­rance 13% plus ou moins 0,5
OÙ Dans l’ate­­lier condi­­tion­­ne­­ment
Où cela se passe-­t-il ? Dans le bac de pré­­pa­­ra­­tion
QUAND
Depuis quand avons-­nous ce pro­­blème ? Depuis 2 mois
Quand cela se passe-­t-il ? Pas de pério­­di­­cité réelle

Savoir-faire
COMMENT
Comment se réa­­lise la pré­­pa­­ra­­tion ? Il y a un mode opé­­ra­­toire MOP 88.
La concen­­tra­­tion dépend de la quan­­tité
du pro­­duit T ajouté dans le volume glo­­
bal de la pré­­pa­­ra­­tion (qui est juste).
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Comment contrôle-­t-on ? Le contrôle se fait par dosage chi­­mique


COMBIEN
Quelle est la fré­­quence de ce pro­­blème ? Pas de fré­­quence fixe.
De combien sommes-­nous non Nous avons eu ce pro­­blème 4 fois en
conformes ? deux mois (dosage non conforme entre
2 à 5 %)
POUR­­QUOI
Quel objec­­tif visons-nous ? Nous visons 100 % des dosages
conformes
Savoir-être

357
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

Étape 3 : Recher­­cher les causes


5M et méthode de l’enton­­noir
Une fois le pro­­blème compris et ana­­lysé, le groupe en cherche les
causes. Nous appli­­quons ici la tech­­nique de l’enton­­noir, par un brains­­
tor­­ming (qui favo­­rise la créa­­ti­­vité : pas de cen­­sure, pas d’argu­­men­­ta­­
tion, on recherche un maxi­­mum d’idées en un mini­­mum de temps).
On liste toutes les causes pos­­sibles, clas­­sées à l’aide du dia­­gramme
des 5 M (Main d’œuvre, Milieu, Matières pre­­mières, Moyens,
Méthodes). Cette approche per­­met de véri­­fier que les 5 types de
causes ont bien été évo­­qués. Parmi ces causes pos­­sibles, sont sélec­­
tion­­nées des causes pro­­bables qui vont être tes­­tées.
Dans notre exemple, voici les 5M issus du brains­­tor­­ming :

Figure 9.15 ■ Exemple d’appli­­ca­­tion des 5M


Main Moyens Méthode
d’œuvre
Erreur sur les instructions
Doseur non adapté
Personnel non formé
Confusion de MOP
Erreur de réglage du doseur Problème
dosage

Manque de lumière
Concentration du produit T non
conforme

Milieu Matières
premières

Dans ce cas, 2 causes sur toutes les causes possibles ont été tes­­
tées : le concen­­tré de pro­­duit T et une erreur de réglage du doseur.
Une fois que l’on véri­­fie la cause à l’ori­­gine de l’effet, du pro­­blème
consi­­déré par des tests sur le ter­­rain, on remonte de cette cause réelle
à la cause racine à l’aide des 5 Pour­­quoi. On pose de façon théo­­rique
5 fois la ques­­tion « Pour­­quoi ? », mais en pra­­tique 2 ou 3 fois peuvent
suf­­fire pour remon­­ter à la cause racine et pour décou­­vrir le « fond
du pro­­blème ».
Ainsi, nous avons mis en œuvre la tech­­nique de l’enton­­noir.
358
Figure 9.16 ■ Tech­­nique de l’enton­­noir

Causes
Créativité
possibles

Causes
5M probables

Savoirs
Causes
réelles
Tests

5 pourquoi Causes
racines

Dans notre exemple, nous avons véri­­fié que la cause est bien une
erreur de dosage par l’opé­­ra­­teur. Appli­­quons les 5 Pourquoi :
−−Pour­­quoi le nou­­vel opé­­ra­­teur a-­t-il commis cette erreur ?
−−Parce qu’il n’a pas été suf­­fi­­sam­­ment formé à la prise de poste.
−−Pour­­quoi n’a-­t-il pas été suf­­fi­­sam­­ment formé ?

Savoir-faire
−−Nous n’avons pas cla­­ri­­fié, for­­ma­­lisé les atten­­dus de la prise de
poste.
Dans ce cas nous pou­­vons arrê­­ter ici : la cause racine est le
manque d’effi­­ca­­cité de la prise de poste.
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L’arbre des causes


En santé-­sécurité, on uti­­lise beau­­coup l’arbre des causes qui per­­
met de remon­­ter aux causes racines direc­­te­­ment et de s’inté­­res­­ser
aux rela­­tions entre les évé­­ne­­ments déclen­­cheurs. Pour construire
l’arbre des causes, il faut par­­tir du fait ultime (bles­­sure, incident…)
en remon­­tant pas à pas et se poser les ques­­tions clés sui­­vantes pour
chaque fait :
−−Qu’a-­t-il fallu pour que le fait X se pro­­duise ? (Cause Y1)
Savoir-être

−−La cause Y1 était-­elle néces­­saire pour que X se pro­­duise ?


−−La cause Y1 était-­elle suf­­fi­­sante pour que X se pro­­duise ? (Cause
Y2)

359
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

Trois types de liai­­sons entre anté­­cé­­dents en découlent :


• Les enchaî­­ne­­ments : un fait (X), une cause (Y)
Nous sommes en pré­­sence d’un enchaî­­ne­­ment, si la cause (Y) est
à la fois néces­­saire et suf­­fi­­sante pour que (X) se pro­­duise.

Figure 9.17 ■ Enchaî­­ne­­ment

Y X

• Les dis­­jonc­­tions : plu­­sieurs faits (X1, X2), une cause (Y)


On a une dis­­jonc­­tion lors­­qu’une même cause entraîne plu­­sieurs
faits ou consé­­quence.

Figure 9.18 ■ Dis­­jonc­­tion

X1
Y
X2

• Les conjonc­­tions : un fait (X), plu­­sieurs causes (Y1, Y2)


Nous sommes en pré­­sence d’une conjonc­­tion, si la cause (Y1) est
néces­­saire mais pas suf­­fi­­sante pour que (X) se pro­­duise ; il faut éga­­
le­­ment la cause (Y2) pour que (X) se pro­­duise.

Figure 9.19 ■ Conjonc­­tion

Y1
X
Y2

360
Exemple d’arbre des causes appli­­qué
au pro­­blème de dosage

Figure 9.20 ■ Exemple d’appli­­ca­­tion de l’arbre des causes


Erreur de
réglage du
doseur

Savoirs
Personnel non Confusion du Concentration Dosage non
formé à la du produit non
prise de poste MOP conforme
conforme

Erreur
d’instructions

Étape 4 : Ima­­gi­­ner les solu­­tions


Les causes iden­­ti­­fiées doivent être sup­­pri­­mées pour évi­­ter le renou­­
vel­­le­­ment du pro­­blème. Pour sup­­pri­­mer les causes, on cherche à
mettre en œuvre des solu­­tions, des actions cor­­rec­­tives. Il est tou­­
jours inté­­res­­sant de s’obli­­ger à cher­­cher plu­­sieurs solu­­tions pos­­sibles
et d’en éva­­luer la per­­ti­­nence (par­­fois par une simple grille effi­­ca­­cité/
coût).

Savoir-faire
Dans notre exemple, pour évi­­ter le renou­­vel­­le­­ment du pro­­
blème, il faut faire en sorte que l’opé­­ra­­teur ne recom­­mence pas cette
erreur :
✓✓ Action cor­­rec­­tive 1 : for­­ma­­tion et accueil au poste plus effi­­cace.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

✓✓ Action cor­­rec­­tive  2 : rédi­­ger une pro­­cé­­dure d’accueil, inté­­grer


dans l’accueil une sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion aux consé­­quences de la non
qua­­lité, une phase de tra­­vail en double avec une vali­­da­­tion par
une qua­­li­­fi­­ca­­tion offi­­cielle.

Étape 5 : Mettre en œuvre les solu­­tions et en véri­­fier


l’effi­­ca­­cité
La mise en place des solu­­tions demande de for­­ma­­li­­ser un plan
d’action et d’en suivre le dérou­­le­­ment. Une fois les actions mises en
Savoir-être

place, il est impor­­tant d’en véri­­fier l’effi­­ca­­cité à chaud dès la mise


en œuvre des actions mais éga­­le­­ment après 3 à 4 mois pour s’assu­­
rer que le pro­­blème n’est pas réap­­paru. Dans notre exemple, il sera

361
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

aussi impor­­tant de véri­­fier l’effi­­ca­­cité de l’accueil lors de l’inté­­gra­­


tion d’un nou­­veau col­­la­­bo­­ra­­teur.

Deux étapes complé­­men­­taires 

Élargir aux actions pré­­ven­­tives


Une fois le pro­­blème résolu et les actions cor­­rec­­tives mises en place,
on peut aussi prendre du recul et se demander s’il n’est pas pos­­
sible d’élar­­gir la mise en œuvre des solu­­tions sur d’autres sec­­teurs
en pré­­ven­­tif (dans notre exemple, l’accueil des nou­­veaux opé­­ra­­teurs
va se faire sur tous les postes, même ceux où il n’y a jamais eu de
pro­­blème).
On peut ainsi consta­­ter que des causes ne sont pas cette fois à
l’ori­­gine du pro­­blème mais auraient pu l’être, d’où la néces­­sité de
déclen­­cher des actions pré­­ven­­tives.

Enre­­gis­­trer les déci­­sions et les actions


Il s’agit de gar­­der pré­­cieu­­se­­ment en mémoire ce qui a été décidé et
mis en œuvre. C’est l’objet des fiches d’amé­­lio­­ra­­tion (actions cor­­
rec­­tives et pré­­ven­­tives).
Ce docu­­ment reprend la description du pro­­blème, la (ou les)
cause(s) réelles du problème, avec l’action cor­­rec­­tive ou pré­­ven­­
tive, la pla­­ni­­fi­­ca­­tion et l’attri­­bu­­tion de res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés. Une fois les
actions mises en place, le res­­pon­­sable QSSE s’assure de l’efficacité
des solu­­tions et peut les mesu­­rer à l’aide d’indi­­ca­­teurs. Dans ce cas
l’enre­­gis­­tre­­ment et la traçabilité des solu­­tions sont impor­­tants.

362
Exemple de fiche d’amé­­lio­­ra­­tion
FICHE Nom de l’émet­­teur : Date
D’AMÉLIORATION n°: d’émis­­sion
Description de la non-conformité ou risque observé :

NC interne Action Origines : N°client :


cor­­rec­­tive 

Savoirs
NC externe Récla­­ma­­tion client  N°affaire :
Action 
pré­­ven­­tive Réclamation  Ser­­vice :
Qua­­lité four­­nis­­seur
Ateliers :
Santé- Audit interne 
Sécu­­rité Produit :
Audit externe 
Envi­­ron­­ne­­
ment Exigences légales 

QSSE Accident/incident 

Presqu’accident 
Nom du détecteur :
Des­­crip­­tion du pro­­blème constaté ou de l’idée d’amé­­lio­­ra­­tion :

Savoir-faire
Nom du pilote de l’action : Délai de réponse :
RECHERCHE DES CAUSES Actions Res­­pon­­ Délai
réelles ou potentielles cor­­rec­­tives ou sable
préventives
Méthode
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Matière
Main
d’œuvre
Moyen
Milieu
Vali­­da­­tion de l’effi­­ca­­cité
À chaud
À froid

SUIVI DES FICHES D’AMÉLIORATIONS


Savoir-être

Fiche Res­­pon­­sable Date de la der­­ Date de la Date de solde


d’amé­­lio­­ra­­ nière action der­­nière véri­­
tion fi­­ca­­tion

363
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

CC Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème


de mana­­ge­­ment QSSE en revue de direc­­tion 

Prin­­cipes clés

Les revues de direc­­tion sont des moments impor­­tants qui per­­mettent


à la direc­­tion de faire le bilan du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE,
d’en éva­­luer son effi­­ca­­cité, sa per­­ti­­nence et sur­­tout de prendre les
déci­­sions pour amé­­lio­­rer en continu.

Les dif­­fé­­rents niveaux de pilo­­tage de la démarche


QSSE
Le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE est animé par le res­­pon­­sable
QSSE mais son pilo­­tage est assuré par le comité de direc­­tion qui
donne les orien­­ta­­tions, fixe les ambi­­tions, donne les moyens et éva­­
lue les résul­­tats. La revue de direc­­tion est un moment offi­­ciel de
la démarche au cours de laquelle le comité de direc­­tion éva­­lue, au
tra­­vers de l’ana­­lyse de don­­nées fac­­tuelles, la per­­ti­­nence du sys­­tème
de mana­­ge­­ment QSSE et décide de son évo­­lu­­tion.
Les revues de direc­­tion ne se sub­­sti­­tuent pas :
• aux points régu­­liers à réa­­li­­ser avec la direc­­tion (que l’on peut
nom­­mer comité de pilo­­tage QSSE pour faire le bilan de
l’avan­­ce­­ment du pro­­gramme QSSE et trai­­ter les dys­­fonc­­tion­­
ne­­ments impor­­tants) ;
• aux réunions opé­­ra­­tion­­nelles ter­­rain avec les mana­­gers pour
trai­­ter, selon les cas, les chan­­tiers en cours ;
• aux revues de pro­­ces­­sus ani­­mées par les pilotes envi­­ron deux
fois par an. Elles ont pour objec­­tifs d’ana­­ly­­ser les résul­­tats du
pro­­ces­­sus (indi­­ca­­teurs de per­­for­­mance), l’avan­­ce­­ment des plans

364
d’actions, les résul­­tats des audits internes, et faire le bilan des
faits mar­­quants (non-­conformités pro­­duit, acci­­dents majeurs,
inci­­dents envi­­ron­­ne­­men­­taux,…). Elles per­­mettent éga­­le­­ment
de faire un point sur les actions cor­­rec­­tives et pré­­ven­­tives, de
pro­­po­­ser des actions d’amé­­lio­­ra­­tions. Ce bilan du pro­­ces­­sus est
une don­­née d’entrée de la revue de direc­­tion ;
• aux réunions pure­­ment QSSE regrou­­pant le réseau QSSE :

Savoirs
membres de la struc­­ture QSSE, cor­­res­­pon­­dants QSSE, ani­­ma­­
teurs QSSE, etc. Ces points d’équipe per­­mettent de re­cadrer si
besoin les actions, tra­­vailler sur le fonc­­tion­­ne­­ment même de la
démarche et faire un bilan des points forts et des axes d’amé­­
lio­­ra­­tion.

Les points clés d’une revue de direc­­tion


✓✓ Fré­­quence et par­­ti­­cipants : la revue de direc­­tion est menée
une à deux fois par an et regroupe le plus sou­­vent le comité de
direc­­tion avec le cas échéant les pilotes des pro­­ces­­sus clés.
✓✓ Don­­nées d’entrée

Savoir-faire
Voici quelques don­­nées −−Le bilan des audits
d’entrées à exa­­mi­­ner : internes
• Celles qui per­­mettent de −−L’état des actions cor­­rec­­
faire le bilan du sys­­tème : tives et pré­­ven­­tives
−−Le bilan des éva­­lua­­tions
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

−−Les déci­­sions prises lors de


la revue pré­­cé­­dente régle­­men­­taires
−−Les indi­­ca­­teurs liés aux −−La maî­­trise des risques
objec­­tifs QSSE QSSE
−−La réa­­li­­sa­­tion du plan −−Le bilan de l’ani­­ma­­tion
d’action QSSE QSSE
−−Les faits mar­­quants : récla­­ • Celles qui remettent en
ma­­tions, inci­­dents, acci­­ cause éven­­tuel­­le­­ment sa
dents, non confor­­mi­­tés, struc­­ture
crises, etc. −−Les nou­­veaux besoins
−−Le bilan des contrôles pro­­ clients ou par­­ties inté­­res­­
Savoir-être

duits sées
−−La revue des pro­­ces­­sus

365
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

−−Une nou­­velle régle­­men­­ta­­ −−Les sug­­ges­­tions clients/


tion per­­sonne/mana­­gers/par­­ties
−−L’évo­­lu­­tion de la struc­­ture/ pre­­nantes
infra­­struc­­ture de l’entre­­ • Celles qui sont à revoir
prise influant sur le sys­­ pour évo­­lu­­tion éven­­tuelle
tème de mana­­ge­­ment −−L’ana­­lyse des risques QSSE
−−Une nou­­velle orien­­ta­­tion −−La car­­to­­gra­­phie des pro­­
stra­­té­­gique ces­­sus
−−Le lan­­ce­­ment d’un nou­­ −−La poli­­tique QSSE
veau pro­­duit −−Le sys­­tème docu­­men­­taire
−−Les besoins en res­­sources
✓✓ Don­­nées de sor­­tie
Les par­­ti­­cipants au regard de ces don­­nées :
• Évaluent l’effi­­ca­­cité du sys­­ −−Le pro­­duit au regard
tème de mana­­ge­­ment des exi­­gences clients et
• Iden­­ti­­fient ses forces et ses impacts envi­­ron­­ne­­men­­
fai­­blesses. taux
−−L’orga­­ni­­sa­­tion, le sys­­
• Décident de faire évo­­luer tème de mana­­ge­­ment
ou pas le sys­­tème  et en QSSE
par­­ti­­cu­­lier : −−Les besoins en res­­sources
−−La poli­­tique QSSE, les
objec­­tifs

Ani­­mer une revue de direc­­tion


Cette réunion est sou­­vent consi­­dé­­rée comme un moment dif­­fi­­cile
pour le res­­pon­­sable QSSE car elle est très for­­melle. Elle se limite
à une trans­­mis­­sion d’infor­­ma­­tions très des­­cen­­dantes (lec­­ture de
slides) qui se ter­­mine par une phase réduite de prise de déci­­sions.
Cette réunion à contrario doit être un moment d’échanges et de
par­­tages. Voici un mini guide pra­­tique pour faire de la revue de

366
direc­­tion un rendez-­vous appré­­cié de tous. Dans un pre­­mier temps
ne pas pré­­voir plus de 2h30, ensuite :
✓✓ Avant de démar­­rer :
Prépa­­rer la salle, affi­­cher au mur un paperboard repre­­nant les
chiffres clés, les faits mar­­quants sélec­­tion­­nés, et éga­­le­­ment deux
affiches « Ce que vous avez aimé », « Ce que vous vou­­driez voir évo­­
luer dans le sys­­tème ». Dis­­tri­­buer le docu­­ment pré­­paré au préa­­lable

Savoirs
qui reprend toutes les donné­es d’entrée avec leur ana­­lyse. Penser au
café qui donne un côté convivial. Accueillir chaque par­­ti­­cipant avec
le sou­­rire et un mot de bien­­ve­­nue.
✓✓ Première étape de votre réunion 
 Demander aux membres du comité de direc­­tion de rem­­plir les
affiches dès leur arri­­vée et de décou­­vrir les faits mar­­quants. Pré­­ciser
que cela sera repris plus tard.
✓✓ Deuxième étape : les faits mar­­quants  de l’année
Demander aux par­­ti­­cipants ce qui les a mar­­qués à la lec­­ture des
résul­­tats des affiches. Complé­­tez par 5 ou 7 slides maxi­­mum pour
faire un bilan très syn­­thé­­tique de l’année. Uti­­liser des smiles,  des mini
vidéos ou autres flashs pour ani­­mer la pré­­sen­­ta­­tion, commenter les

Savoir-faire
résul­­tats ora­­le­­ment quand il faut appor­­ter des élé­­ments complé­­men­­
taires. Atten­­tion à structurer la pré­­sen­­ta­­tion, par exemple :
−−Ce que nous disent nos clients et les par­­ties inté­­res­­sées (résul­­
tats d’enquête,  récla­­ma­­tions, verbatim..) ;
−−Performance glo­­bale QSSE avec les résul­­tats clés QSSE au
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

regard des objec­­tifs visés (taux d’acci­­dents, gra­­vité, mesures


envi­­ron­­ne­­men­­tales, démé­­rite pro­­duit, taux de ser­­vice, etc.) ;
−−Ce que l’on apprend par les audits et les contrôles internes ;
−−Comment fonc­­tionnent les pro­­ces­­sus ?
−−Où en est-on en terme de confor­­mité régle­­men­­taire ?
−−Maîtrisons-­nous nos risques QSSE ?
Lais­­ser deux ou trois minutes aux par­­ti­­cipants pour étu­­dier, par­­
cou­­rir le docu­­ment remis. Déclen­­cher si besoin des prises de déci­­
sions en fonc­­tion des résul­­tats.
✓✓ Troi­­sième étape : exa­­men des pro­­ces­­sus
Savoir-être

Chaque pilote de pro­­ces­­sus/ res­­pon­­sable d’acti­­vi­­tés   va  main­­


te­­nant avoir 3 minutes chrono pour pré­­sen­­ter la per­­for­­mance de

367
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

son pro­­ces­­sus ou de son acti­­vité en deux slides : les résul­­tats clés, les
faits mar­­quants et les besoins en res­­sources et commu­­ni­­ca­­tion, les
demandes d’évo­­lu­­tion éven­­tuelles.
Ce point va per­­mettre d’abor­­der la for­­ma­­tion du per­­son­­nel, la
qua­­lité des achats, la per­­for­­mance de la pro­­duc­­tion, etc. Déclen­­cher
si besoin des prises de déci­­sions en fonc­­tion des résul­­tats.
✓✓ Qua­­trième étape : le bilan
Reprendre les résul­­tats du tra­­vail de début de séquence sur les res­­
sen­­tis, en faire une ana­­lyse et une syn­­thèse. Rebon­­dir sur une ques­­
tion clé : à quoi sert le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE ? Comment
sert-­il la stra­­té­­gie d’entre­­prise ? Appor­­ter son point de vue de res­­
pon­­sable QSSE : comment per­­ce­­vez-vous la dyna­­mique QSSE de
l’entre­­prise (points forts et axes de pro­­grès) ?
Faire voter : au vu des résul­­tats pré­­cé­­dem­­ment ana­­ly­­sés, comment
éva­­luer le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE ? Nous pro­­po­­sons 4 cri­­
tères d’ana­­lyse :
• La per­­ti­­nence
Les objec­­tifs fixés sont-­ils judi­­cieux et cohé­­rents par rap­­port à la
matu­­rité de notre sys­­tème (risques rési­­duels, confor­­mité régle­­men­­
taire, résul­­tats), les attentes de nos par­­ties pre­­nantes, la stra­­té­­gie de
notre entre­­prise ?
2 Oui tout à fait 1 Oui mais par­­tiel­­le­­ment 0 Non
• L’adap­­ta­­tion
Au regard des objec­­tifs visés, les moyens mis en place sont-­ils
adap­­tés ? Mettons nous à dis­­po­­si­­tion des res­­sources appro­­priées ?
2 Oui tout à fait 1 Oui mais par­­tiel­­le­­ment 0 Non
• La per­­for­­mance, l’effi­­ca­­cité
Les résul­­tats obte­­nus atteignent-­ils les prin­­ci­­paux objec­­tifs
visés ?
2 Oui tout à fait 1 Oui mais par­­tiel­­le­­ment 0 Non

368
• L’évo­­lu­­tion du sys­­tème
Dans son ana­­lyse glo­­bale, et en ana­­ly­­sant l’évo­­lu­­tion des résul­­
tats et des moyens mis en place, comment pouvons-­nous qua­­li­­fier le
sta­­tut de notre sys­­tème QSSE ?
2 En nette amé­­lio­­ra­­tion   1 En légère pro­­gres­­sion 0 Sans
pro­­grès notable ou en régres­­sion

Savoirs
Cha­­cun vote en asso­­ciant à son éva­­lua­­tion des faits signi­­fi­­ca­­tifs.
Une note glo­­bale est ainsi attri­­buée. On peut compa­­rer ce bilan aux
années pré­­cé­­dentes.
✓✓ Cinquième étape : les évo­­lu­­tions poten­­tielles
Il s’agit de demander à la direc­­tion d’expri­­mer  le contexte de
l’année qui com­mence, ses ambi­­tions stra­­té­­giques. On apporte les
élé­­ments de veille régle­­men­­taire et autres élé­­ments clés. On compare
les élé­­ments recueillis sur les affiches au départ de la séquence « Ce
que vous aimez  » et «  Ce que vous vou­­driez voir évo­­luer  ». Faire
commenter ces élé­­ments en fonc­­tion des pré­­oc­­cu­­pa­­tions métiers et
des évo­­lu­­tions poten­­tielles du contexte. On fait ensuite une syn­­thèse
en prenant en compte les idées d’amé­­lio­­ra­­tion.
Déclen­­cher si besoin des prises de déci­­sions. For­­muler de nou­­

Savoir-faire
veaux objec­­tifs QSSE ; rebondir si besoin sur une nou­­velle for­­mu­­la­­
tion de la poli­­tique QSSE.
Faire également le point sur les besoins de mise à jour de l’ana­­lyse
des risques, de la documentation, de la car­­to­­gra­­phie etc.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

✓✓ Sixième étape : déployer les objec­­tifs des pro­­ces­­sus à par­­tir


des objec­­tifs et /ou des nou­­veaux axes de la poli­­tique QSSE
expri­­mée pré­­cé­­dem­­ment
Affi­­cher au mur les pro­­ces­­sus/acti­­vi­­tés de l’entre­­prise. Noter les
objec­­tifs QSSE qui ont été décidés pour l’année à venir. Demander
aux pilotes de pro­­ces­­sus de noter comment  ils peuvent contri­­buer à
l’atteinte des objec­­tifs QSSE (idées d’actions sur des post it). Pré­­ci­­ser
que ce tra­­vail va per­­mettre de fixer les objec­­tifs des pro­­ces­­sus  pour
chaque pilote.
Savoir-être

369
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

✓✓ Sep­­tième étape : conclure
Reprendre les déci­­sions que vous aviez pris à la pré­­cé­­dente revue
de direction. Faire le bilan et noter quel en est le pour­­cen­­tage de
réa­­li­­sa­­tion.
Lis­­ter les déci­­sions prises lors de votre revue au paperboard. Faire
vali­­der et fixer un taux de réa­­li­­sa­­tion de 100% pour la pro­­chaine
revue. Choisir une date pour faire un point à la mi année.

Exemple de compte rendu de revue de direc­­tion


Compte rendu de la revue de direc­­tion de la société CHAUMONTIN
Par­­ti­­cipants : Da­te :
Som­­maire
1  Rap­­pels 5  Audits internes
a. Points de la der­­nière a. Respect du plan­­ning
revue de direc­­tion b. Audi­­teurs QSSE
b. Notre poli­­tique QSSE c. Résul­­tats des audits
2  Bilan de notre sys­­tème internes, type d’écart,
QSSE % d’actions sol­­dées par
a. Ana­­lyse des indi­­ca­­teurs pro­­ces­­sus
QSSE prin­­ci­­paux en lien d. Audits régle­­men­­taires :
avec notre poli­­tique points, état d’avan­­ce­­
b. Commen­­taires ment des actions
c. Déci­­sions e. Résul­­tats des audits
3  Retours des clients/ externes ; type d’écart,
par­­ties pre­­nantes actions enga­­gées,
a. Don­­nées actions non sol­­dées
b. Ana­­lyses 6  Écarts, non-­conformités,
actions cor­­rec­­tives et
c. Déci­­sions
pré­­ven­­tives
4  Bilan des pro­­ces­­sus
a. Type d’écarts,
a. Mesure de leur matu­­rité
d’incidents, répar­­tition
b. Pro­­po­­si­­tions par pro­­ces­­sus/ par ser­­
vice

370
b. Bilan des actions cor­­rec­­ b. Attentes des par­­ties pre­­
tives nantes
c. B ilan des actions pré­­ven­­ c. Concur­­rence
tives d. Évolution interne
d. Déci­­sions e. Déci­­sions
7  Car­­to­­gra­­phie des 10  Mesure de l’effi­­ca­­cité
risques QSSE du sys­­tème de mana­­

Savoirs
a. Revue des risques clés ge­­ment
b. Rex sur les tests de 11  Évo­­lu­­tions du sys­­tème
situa­­tions d’urgence a. Besoins en res­­sources
c. Déci­­sions b. Besoins de for­­ma­­tion
8  Actions QSSE réa­­li­­sées c. Besoins divers
par le réseau d. Vali­­da­­tion de la poli­­tique
a. Bilan QSSE -Choix des objec­­
b. Déci­­sions tifs QSSE pour l’année-
9  Évolutions du contexte ­chantiers priori­­taires
a. Régle­­men­­ta­­tion

Exemple de conclu­­sions et déci­­sions prises en

Savoir-faire
revue de direc­­tion
Glo­­ba­­le­­ment le sys­­tème de mana­­ge­­ment a été jugé :
✓✓ Moyennement adapté (besoin en sys­­tème d’infor­­ma­­tion et en
for­­ma­­tion)
✓✓ Per­­tinent
✓✓ Moyen­­ne­­ment per­­for­­mant
✓✓ En pro­­gres­­sion
Prin­­ci­­pales déci­­sions :
−−Amé­­lio­­rer signi­­fi­­ca­­ti­­ve­­ment le pro­­ces­­sus livrer pour dimi­­nuer
les récla­­ma­­tions clients cri­­tiques
−−Mettre en œuvre un retour d’expé­­rience REX pour capi­­ta­­li­­ser
sur le vécu
−−Aug­­men­­ter la fré­­quence des visites médi­­cales des agents de
l’ate­­lier LL
−−Sol­­der les 3 écarts cri­­tiques dans les deux mois
Savoir-être

−−Ren­­for­­cer le plan de sur­­veillance à l’étape condi­­tion­­ne­­ment


−−Inci­­ter à l’émis­­sion de rap­­ports d’éton­­ne­­ment par le per­­son­­nel
−−Mettre en œuvre des visites managériales dans les ate­­liers

371
9 • Enga­­ger une démarche De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?
d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées
La mesure des coûts de non qua­­lité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions cor­­rec­­tives…
Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

−−Mettre en œuvre un comité de suivi du plan d’action QSSE


tri­­mestriel
−−Revoir la fré­­quence des audits pro­­ces­­sus au cas par cas,
mieux cibler les thèmes d’audits
−−For­­mer l’enca­­dre­­ment à la réso­­lu­­tion de pro­­blème
−−Lan­­cer une AMDEC pro­­ces­­sus pour le nou­­veau pro­­duit
−−Fusion­­ner les ins­­truc­­tions qua­­lité et SSE
−−Parmi les actions non réa­­li­­sées du plan pré­­cé­­dent, prioriser les
3 plus impor­­tantes
−−Limi­­ter à 10 les actions clés de cette année

372
Savoirs
Cha­­pitre 10

Du QSSE
au déve­­lop­­pe­­ment durable :
mode d’emploi

Savoir-faire
Les ques­­tions aux­­quelles répond ce cha­­pitre
◆◆ Comment s’appuyer sur un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE
pour déve­­lop­­per une res­­pon­­sa­­bi­­lité sociétale ?
◆◆ Comment fixer les enjeux déve­­lop­­pe­­ment durable dans son
entre­­prise ?
◆◆ Quelles actions complé­­men­­taires enga­­ger pour étof­­fer son
sys­­tème de mana­­ge­­ment inté­­gré et lui don­­ner une dimen­­sion
plus glo­­bale?
◆◆ Quelles sont les règles à suivre pour commu­­ni­­quer en
matière de déve­­lop­­pe­­ment durable ?
Savoir-être

373
10 • Du QSSE au S’appuyer sur son sys­­tème…
déve­­lop­­pe­­ment durable Enga­­ger une démarche RSE
Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable…

CC S’appuyer sur son sys­­tème de mana­­ge­­ment


QSSE 

Prin­­cipes clés

Le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE est un socle fon­­da­­men­­tal à la


Res­­pon­­sa­­bi­­lité Sociétale des Entre­­prises (RSE). Pour s’enga­­ger en
matière de déve­­lop­­pe­­ment durable, l’entre­­prise peut donc choi­­sir
une démarche en deux temps : d’abord la construc­­tion d’un sys­­
tème de mana­­ge­­ment QSSE posant les bases d’une ges­­tion des
hommes et de l’envi­­ron­­ne­­ment dans un souci per­­manent de satis­­
faction des clients et de ren­­ta­­bi­­lité, puis étof­­fer ce sys­­tème pour un
pro­­jet plus ambi­­tieux.

Le développement durable et la RSE


Le développement durable est un mouvement mondial qui vise à un
développement économique combinant respect des hommes et de la
planète. Les constats sont alarmants : un déséquilibre creusé entre les
populations riches et pauvres, une pollution de la planète, la raréfaction
des ressources, des conditions inacceptables de certains travailleurs, des
droits de l’homme bafoués. En raisonnant à court terme, l’économie
se fait parfois au détriment des hommes et de l’environnement.
La responsabilité sociétale est l’engagement des entreprises respon­
sables qui choisissent de concilier rentabilité, impératifs sociaux et
envi­ronnementaux.

Ce qu’apporte un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE


Le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE, s’il est bien construit garan­­tit la mise
en œuvre dans l’entre­­prise d’une orga­­ni­­sa­­tion apte à répondre aux exi­­
gences de la régle­­men­­ta­­tion en matière de QSSE, aux attentes des clients,
aux besoins de santé sécu­­rité des sala­­riés, dans un souci de réduc­­tion des
impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux. Au-­delà des pro­­cé­­dures et des dis­­po­­si­­tions
mises en œuvre, le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE entraîne l’entre­­prise
dans une dyna­­mique conti­­nue d’amé­­lio­­ra­­tion et de pré­­ven­­tion.
374
S’engager dans le développement durable
Figure 10.1 ■ La démarche RSE vue par la norme ISO 26000

7 questions centrales

Droits de l’homme

Savoirs
Loyauté des pratiques

Communautés et
développement local

Gouvernance

Relations et conditions
de travail Identification
hiérarchisation
Environnement et écoute des
parties prenantes
Questions relatives (PP)
aux consommateurs

7 principes Identifier sa responsabilité sociétale


- Redevabilité
Écoute et

Savoir-faire
- Comportement éthique
- Transparence dialogue
avec les PP
- Reconnaissance des intérêts des PP
- Respect des Droits de l’Homme
- Prise en compte des normes
Intégrer et déployer la RSE dans l’organisation
internationales de comportement
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Lors­­qu’une orga­­ni­­sa­­tion choi­­sit de pra­­ti­­quer la res­­pon­­sa­­bi­­lité


sociétale, elle vise à appor­­ter une contri­­bu­­tion maximale au déve­­lop­­pe­­
ment durable. Pour débu­­ter, le comité de direc­­tion doit avoir assi­­milé
les prin­­cipes de la RSE : redevabilité, compor­­te­­ment éthique, reconnais­­
sance des inté­­rêts des par­­ties pre­­nantes, respect des droits de l’homme,
prise en compte des normes inter­­na­­tionales de compor­­te­­ments.
Ces prin­­cipes étant compris et accep­­tés, le comité de direc­­tion
iden­­ti­­fie comment va se tra­­duire concrè­­te­­ment sa res­­pon­­sa­­bi­­lité
sociétale. Il s’agit de s’appuyer sur les 7 ques­­tions cen­­trales de l’ISO
Savoir-être

26000 pour repérer les domaines d’actions per­­ti­­nents. Ce tra­­vail


se fait bien sûr en cohé­­rence avec les attentes des par­­ties pre­­nantes
iden­­ti­­fiées.

375
10 • Du QSSE au S’appuyer sur son sys­­tème…
déve­­lop­­pe­­ment durable Enga­­ger une démarche RSE
Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable…

Regar­­dons de plus près comment les élé­­ments d’un sys­­tème de


mana­­ge­­ment QSSE s’intègrent dans cette logique RSE vue dans le
cadre de l’ISO 26000. Si l’on met en regard les 7 prin­­cipes de la
RSE, les 2 pra­­tiques clés et les 7 ques­­tions fon­­da­­men­­tales pré­­co­­ni­­
sées par l’ISO 26000 pour s’enga­­ger, on constate un lien avec les
prin­­cipes du sys­­tème de mana­­ge­­ment qua­­lité (SMQ), santé sécu­­rité
au tra­­vail (SMSST), envi­­ron­­ne­­men­­tal (SME) et même QSSE (le
sys­­tème de mana­­ge­­ment inté­­gré SMI).

Figure 10.2 ■ Mana­­ge­­ment QSSE et démarche RSE

Conformité Principes de la RSE


réglementaire

Droits de
l’Homme

SMQ Communautés Relations et SMSST


et développement conditions de
local travail

Gouvernance

Questions
SMQ
relatives aux Environnement SME
consommateurs

Loyauté des
pratiques
SMI

Écoute des parties intéressées Identifier sa responsabilité sociétale

376
Le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE traite donc d’une par­­tie de la
res­­pon­­sa­­bi­­lité sociétale sans tou­­te­­fois répondre à l’ensemble de ses
domaines d’action.

Déter­­mi­­ner ses enjeux RSE priori­­taires


Les 4 approches de construc­­tion complé­­men­­taires de la RSE sont :

Savoirs
✓✓ l’approche régle­­men­­taire (même si elle est lar­­ge­­ment élar­­gie
dans le cadre de la RSE) la confor­­mité régle­­men­­taire reste une
étape clé dans ces deux sys­­tèmes ;
✓✓ l’approche par l’écoute des par­­ties pre­­nantes. Dans le cadre
d’un sys­­tème de mana­­ge­­ment inté­­gré (SMI), les par­­ties pre­­nantes
priori­­taires sont les clients, l’état, les rive­­rains, la col­­lec­­ti­­vité, le
per­­son­­nel et les action­­naires. La liste des par­­ties pre­­nantes s’élar­­
git dans le cadre de la RSE, nous allons en iden­­ti­­fier d’autres.
Cela implique de mettre en œuvre de nou­­veaux cir­­cuits de
commu­­ni­­ca­­tion et d’écoute ;
✓✓ l’approche par les impacts, les risques sociaux, sociétaux et
envi­­ron­­ne­­men­­taux de l’entre­­prise en lien avec ses acti­­vi­­tés et
celles de ses sous-trai­­tants. Dans le cadre du SMI, la démarche

Savoir-faire
s’appuie prin­­ci­­pa­­le­­ment sur l’AEI et l’EvRP (ana­­lyse envi­­ron­­ne­­
men­­tale initiale et éva­­lua­­tion des risques pro­­fes­­sion­­nels). Sous
l’angle de la RSE, l’étude des impacts prend une autre dimen­­
sion ; la dimen­­sion sociale est inté­­grée (à la fois au sein de l’entre­­
prise qu’à l’exté­­rieur), le péri­­mètre envi­­ron­­ne­­men­­tal est élargi
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pour trou­­ver de nou­­velles pistes d’actions ;


✓✓ l’approche par les nou­­velles oppor­­tu­­ni­­tés métiers que crée le
déve­­lop­­pe­­ment durable pour l’activité de l’entre­­prise

CC Enga­­ger une démarche RSE 

Prin­­cipes clés

Au-­delà de la compré­­hen­­sion des 7 prin­­cipes fon­­da­­teurs, le point


de départ de la RSE est une nou­­velle vision de la car­­to­­gra­­phie par­­
Savoir-être

ties pre­­nantes : il s’agit d’iden­­ti­­fier les par­­ties pre­­nantes internes et


externes qui vont être au cœur de la démarche puis ensuite d’iden­­
ti­­fier les enjeux priori­­taires.

377
10 • Du QSSE au S’appuyer sur son sys­­tème…
déve­­lop­­pe­­ment durable Enga­­ger une démarche RSE
Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable…

Se lan­­cer dans la démarche


La RSE est une manière de mana­­ger l’entre­­prise, de gérer ses hommes,
de rai­­son­­ner. C’est une autre façon de regar­­der la per­­for­­mance de
son entre­­prise. La RSE peut être choi­­sie pour trois rai­­sons :
✓✓ Comme une réponse à des risques : La RSE est choi­­sie face aux
risques d’image aux­­quels pour­­raient être confron­­tés l’entre­­prise
au regard de ces pra­­tiques ou celles de ces sous-­traitants.
✓✓ Comme une oppor­­tu­­nité de déve­­lop­­pe­­ment : le déve­­lop­­pe­­ment
durable repré­­sente pour beau­­coup de métiers de nou­­velles niches
de déve­­lop­­pe­­ment de nou­­veaux mar­­chés en cohé­­rence avec les
nou­­veaux compor­­te­­ments des consom­­ma­­teurs. Les risques et/
ou les oppor­­tu­­ni­­tés iden­­ti­­fiés peuvent avoir des réper­­cus­­sions
directes (gain ou perte de mar­­ché immé­­diats, impact sur les
résul­­tats éco­­no­­miques de l’entre­­prise…) ou indi­­rectes (impact
média­­tique affec­­tant posi­­ti­­ve­­ment ou néga­­ti­­ve­­ment la répu­­ta­­tion
de l’entre­­prise, mobilisation ou démo­­bi­­li­­sa­­tion des équipes, perte
ou gain de confiance des par­­ties pre­­nantes etc.) sur la créa­­tion de
valeur et la péren­­nité de l’entre­­prise.
✓✓ Comme un choix en lien à des convic­­tions per­­son­­nelles. Les
direc­­tions concernées refusent de faire du pro­­fit à n’importe
quel prix et veulent être les acteurs d’un futur res­­pon­­sable. Elles
veulent limi­­ter les impacts néga­­tifs de leur entre­­prise et deve­­nir
un acteur du déve­­lop­­pe­­ment durable.
Il est impor­­tant que la direc­­tion comprenne ce que signi­­fie
son enga­­ge­­ment dans la démarche RSE, les règles du jeu asso­­ciées
(notam­­ment les prin­­cipes direc­­teurs) et for­­mule ses ambi­­tions.

Iden­­ti­­fier ses par­­ties inté­­res­­sées


Les par­­ties inté­­res­­sées (internes et externes) sont les per­­sonnes ou
groupe de per­­sonnes qui sont ou peuvent être affec­­tées par les acti­­
vi­­tés de l’entre­­prise (par les pro­­ces­­sus et leurs impacts, par les acti­­vi­­
tés de la sous-­traitance, par l’uti­­li­­sation des pro­­duits et ser­­vices tout

378
au long de leur cycle de vie). Ce sont éga­­le­­ment celles qui peuvent
influer sur l’entre­­prise.
Les étapes de cette démarche :
1. Iden­­ti­­fier de manière exhaus­­tive les par­­ties inté­­res­­sées
2. Esti­­mer leur capa­­cité à influ­­en­­cer (posi­­ti­­ve­­ment ou néga­­ti­­ve­­
ment) les per­­for­­mances de l’entre­­prise
3. Esti­­mer l’impor­­tance de l’impact posi­­tif ou néga­­tif que l’entre­­

Savoirs
prise peut avoir sur ces par­­ties inté­­res­­sées.
4. Sélec­­tion­­ner les 5 ou 6 par­­ties inté­­res­­sées priori­­taires
5. Entre­­prendre une écoute de ses par­­ties inté­­res­­sées clés
6. Mettre en regard les enga­­ge­­ments que l’entre­­prise peut prendre
vis-­à-vis d’elles
7. Mettre en place des cir­­cuits de commu­­ni­­ca­­tion ascen­­dante et
des­­cen­­dante ; voire de véri­­tables rela­­tions de par­­te­­na­­riats
8. Véri­­fier régu­­liè­­re­­ment la per­­cep­­tion de ses par­­ties pre­­nantes et
enga­­ger si besoin des actions de pro­­grès

Les ques­­tions à se poser pour iden­­ti­­fier


ses par­­ties inté­­res­­sées

Savoir-faire
−−Envers qui avons-­nous des res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés, des obli­­ga­­tions légales ?
−−Qui pour­­rait être affecté posi­­ti­­ve­­ment ou néga­­ti­­ve­­ment par les
déci­­sions ou acti­­vi­­tés de l’orga­­ni­­sa­­tion ?
−−Qui peut influer sur la capa­­cité de l’orga­­ni­­sa­­tion à s’acquit­­ter
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de ses res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés ?
−−Qui peut être affecté par les impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux et sociaux
de nos acti­­vi­­tés tout au long du cycle de vie de nos acti­­vi­­tés ?
−−Qui peut être affecté par l’uti­­li­­sation de nos pro­­duits et nos
ser­­vices tout au long de leur durée de vie ?
−−Qui peut nous obli­­ger à nous acquit­­ter de nos res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés ?
−−Qui serait désa­­van­­tagé s’il était exclu du dia­­logue ?
−−Quels sont les risques asso­­ciés à ces fac­­teurs sur notre image,
notre per­­for­­mance éco­­no­­mique à court et à long terme ? Quels
sont les acteurs asso­­ciés ?
−−Quelles pour­­raient être les consé­­quences (posi­­tives ou néga­­
Savoir-être

tives) de leurs influ­­ences sur les per­­for­­mances de mon entre­­


prise à court et long terme ?

379
10 • Du QSSE au S’appuyer sur son sys­­tème…
déve­­lop­­pe­­ment durable Enga­­ger une démarche RSE
Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable…

Exemple de par­­ties pre­­nantes


Figure 10.3 ■ Exemples de par­­ties pre­­nantes d’une entre­­prise

Clients

ONG Actionnaires
Associations Investisseurs

Clients Entreprise Personnel

Pouvoirs Riverains
publics Communautés
État
Fournisseurs
sous traitants

Hié­­rar­­chi­­ser les par­­ties pre­­nantes


Les par­­ties pre­­nantes peuvent être hié­­rar­­chi­­sées en tenant compte
de leur influ­­ence et de l’impact que l’entre­­prise a sur eux

Tableau 10.1 ■ Par­­ties pre­­nantes priori­­taires

Très influ­­ent
Par­­ties pre­­nantes priori­­taires
Impact Influ­­ent
des PP sur
l’entre­­prise Peu influ­­ence
Aucune influ­­ence
Aucun Impact faible Impact fort Très fort
impact impact
Impact de l’entre­­prise sur les par­­ties pre­­nantes

380
Pour mesu­­rer l’impact de la par­­tie pre­­nante sur l’entre­­prise, on
peut se demander quelle aide (limi­­tée ou forte) la par­­tie pre­­nante peut
appor­­ter à l’entre­­prise pour l’aider à atteindre ses objec­­tifs ou comment
elle peut à l’inverse remettre en cause l’exis­­tence même de l’entre­­prise.
Pour mesu­­rer l’impact de l’entre­­prise sur la par­­tie pre­­nante, on
mesure les consé­­quences réelles des acti­­vi­­tés sur les parties pre­­nantes
(santé, sécu­­rité, conséquences finan­­cières, sociales, consé­­quences

Savoirs
morales, etc.).

Iden­­ti­­fier les domaines d’actions priori­­taires


Les par­­ties pre­­nantes iden­­ti­­fiées, l’entre­­prise se met à leur écoute
pour bien comprendre leurs attentes, leurs exi­­gences et/ou inquié­­
tudes. Paral­­lè­­le­­ment, l’ana­­lyse des ques­­tions cen­­trales telles que pré­­
co­­ni­­sées dans l’ISO 26000 aident à for­­mu­­ler une liste de domaines
d’actions pos­­sibles. Cette liste peut être complé­­tée par l’ana­­lyse des
bonnes pra­­tiques sec­­to­­rielles et des ini­­tiatives de la concur­­rence ou
autres entre­­prises.
Après avoir iden­­ti­­fié le large éven­­tail des domaines d’action per­­
ti­­nents, l’entre­­prise sélec­­tionne ceux qui sont les plus inté­­res­­sants et
qui ont le plus d’impor­­tance pour elle et ses par­­ties pre­­nantes

Savoir-faire
Dans un pre­­mier temps, une pre­­mière sélec­­tion peut se faire
en tenant compte uniquement de deux fac­­teurs : la per­­for­­mance
actuelle de l’entre­­prise dans les domaines d’action et l’impor­­tance
attri­­buée par les par­­ties pre­­nantes.
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Tableau 10.2 ■ Actions priori­­taires

La non prise
en compte de cette
action remet en cause
Impor­­ Actions priori­­taires
la per­­for­­mance
tance pour de l’entre­­prise
l’entre­­
prise Impact fort
Impact moyen
Peu d’impact
Meilleures Maî­­trise au-­delà de En cours Aucune
Savoir-être

pra­­tiques la régle­­men­­ta­­tion d’évo­­lu­­tion maî­­trise


Per­­for­­mance de l’entre­­prise

381
10 • Du QSSE au S’appuyer sur son sys­­tème…
déve­­lop­­pe­­ment durable Enga­­ger une démarche RSE
Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable…

On peut éga­­le­­ment tra­­vailler avec plu­­sieurs cri­­tères pour affi­­ner


la prise de déci­­sion :
• l’impact éco­­no­­mique pour l’entre­­prise ;
• la pres­­sion régle­­men­­taire, si elle existe ;
• le risque asso­­cié en cas d’inac­­tion ou l’urgence à agir ;
• Le lien avec les attentes des par­­ties pre­­nantes priori­­taires ;
• la moti­­vation que va engen­­drer cette action auprès du per­­son­­
nel.
Il est pos­­sible de coter par exemple chaque action poten­­tielle avec
une note de 1 à 10 et de faire la somme ensuite pour repérer les notes
les plus fortes. Cer­­taines entre­­prises donnent en plus des coef­­fi­­cients
aux cri­­tères. Cette sélec­­tion per­­met de concen­­trer son plan d’actions
sur les aspects éco­­no­­miques, envi­­ron­­ne­­men­­taux et sociaux les plus
sen­­sibles. Chaque action est alors asso­­ciée à un pilote et un indi­­ca­­
teur de per­­for­­mance.
Cal­­cul des priori­­tés

Tableau 10.3 ■ Grille de cal­­cul des priori­­tés

Action 1 Action 2 Action 3 Action 4


Impact éco­­no­­ 8 2 2 5
mique
Pres­­sion régle­­ 1 1 1 10
men­­taire
Impact par­­ties 5 5 2 8
pre­­nantes
Risque/urgence 5 5 1 5
Impact per­­son­­nel 5 3 8 5
Action
Total 24 16 14 33
priori­­taire

382
CC Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable :
quels axes de tra­­vail ?

Prin­­cipes clés

Une entre­­prise qui dis­­pose d’un sys­­tème QSSE effi­­cace ne part

Savoirs
pas de zéro quand elle s’engage dans la RSE. Elle compte déjà un
socle solide pour pro­­gres­­ser dans sa contri­­bu­­tion au déve­­lop­­pe­­
ment durable.

Faire le bilan de ce qui existe


Pour faire évo­­luer le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE vers la RSE,
le responsable QSSE commence par un bilan de l’exis­­tant. Tout
dépend bien sûr de la matu­­rité du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE,
mais sou­­vent un cer­­tain nombre de dis­­po­­si­­tions adap­­tées et effi­­caces
existent déjà. Dans le tableau ci après nous repre­­nons des élé­­ments
clés de la RSE en les identifiant à ceux qui trouvent déjà leur place
dans un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE.

Savoir-faire
Tableau 10.4 ■ Les conver­­gences des actions RSE et QSSE

Actions pos­­sibles RSE Q SS E


Gouvernance Déve­­lop­­per une stra­­té­­gie RSE et la déployer x x x Le prin­­cipe
sur le ter­­rain
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Effec­­tuer une revue des actions et des x x x Le prin­­cipe


résul­­tats
Créa­­tion de struc­­tures et pro­­ces­­sus de
prises de déci­­sion inté­­grant prin­­cipes et RSE
Pro­­mou­­voir la RSE, inci­­ter à la par­­ti­­cipation
Veille et confor­­mité régle­­men­­taire x x x Élargir le
péri­­mètre
Par­­ties pre­­nantes Iden­­ti­­fier, hié­­rar­­chi­­ser, écou­­ter les par­­ties x Élargir le
pre­­nantes péri­­mètre
Créer des cir­­cuits de commu­­ni­­ca­­tion bila­­ x x x Élargir le
Savoir-être

té­­rale péri­­mètre
Droits de l’Homme Respect des droits de l’Homme x

383
10 • Du QSSE au S’appuyer sur son sys­­tème…
déve­­lop­­pe­­ment durable Enga­­ger une démarche RSE
Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable…

Absence de discrimination
Liberté d’opi­­nion Droit au dia­­logue
Faci­­lité d’accès à l’édu­­ca­­tion et la for­­ma­­tion
Aide aux accès, aux biens pri­­maires
Rela­­tions et condi­­ Respect de la réglementation droit du tra­­vail x Élargir le
tions de tra­­vail péri­­mètre
Respect des don­­nées per­­son­­nelles
Respect des sous-trai­­tants, four­­nis­­seurs
Condi­­tions de tra­­vail conformes à la légis­­ x Élargir le
la­­tion péri­­mètre
Garan­­tie de la santé sécu­­rité des sala­­riés
Enre­­gis­­tre­­ment ana­­lyse des acci­­dents pour x
déclencher des actions
Équilibre tra­­vail et vie pri­­vée x Élargir le
péri­­mètre
Égalité des salaires
Dialogue social
Par­­ti­­cipation des sala­­riés x x x Élargir le
péri­­mètre
Déve­­lop­­pe­­ment du capi­­tal humain x x x Au sens large
Envi­­ron­­ne­­ment Connais­­sance des impacts x
Uti­­li­­sation durable des res­­sources x
Pré­­ven­­tion de la pol­­lu­­tion x
Réduc­­tion de gaz à effets de serre x
Pro­­tec­­tion de la bio­diver­­sité x
Loyauté des Lutte contre la cor­­rup­­tion
pra­­tiques
Concur­­rence loyale
Pro­­mo­­tion de la RSE
Ques­­tions Infor­­ma­­tion claire, suf­­fi­­sante et honnête sur x À déve­­lop­­per
rela­­tives aux le pro­­duit
consom­­ma­­teurs

384
Aucune pra­­tique frau­­du­­leuse ou trom­­peuse
Pro­­tec­­tion de la santé sécu­­rité du consom­­ x À déve­­lop­­per
ma­­teur
Pro­­cé­­dure rap­­pel pro­­duit x
Pro­­tec­­tion des don­­nées
Pro­­duits, consom­­ma­­tion durable, éco x

Savoirs
concep­­tion
SAV, réso­­lu­­tion des litiges x
Accès aux biens et ser­­vices
Éducation et sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion
Commu­­nau­­tés et Impli­­ca­­tion
déve­­lop­­pe­­ment
local
Éducation et culture
Créa­­tion d’emploi et déve­­lop­­pe­­ment des
compé­­tences
Santé
Inves­­tis­­se­­ment dans la société

Savoir-faire
Cla­­ri­­fier l’enjeu de la RSE et le poste de responsable
QSSE-DD
Si cer­­taines direc­­tions consi­­dèrent comme logique cette évo­­lu­­tion
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du QSSE au DD, cer­­taines ont plus de mal à voir la pas­­se­­relle natu­­


relle entre les deux domaines. Le res­­pon­­sable QSSE aura inté­­rêt à
bien expli­­quer au comité de direc­­tion les nou­­velles donnes de la
démarche.
La démarche QSSE est basée sur la pré­­ven­­tion, la régle­­men­­ta­­
tion, la logique d’amé­­lio­­ra­­tion. Le res­­pon­­sable QSSE est à un niveau
assez opé­­ra­­tion­­nel et struc­­ture le sys­­tème de mana­­ge­­ment autour
du fonc­­tion­­ne­­ment des pro­­ces­­sus opé­­ra­­tion­­nels. Il tra­­vaille avec les
équipes pour mettre en place des bonnes pra­­tiques qui garan­­tissent
le bon fonc­­tion­­ne­­ment des pro­­ces­­sus, la confor­­mité des pro­­duits
Savoir-être

dans le respect de l’envi­­ron­­ne­­ment et en toute sécu­­rité pour les sala­­


riés.

385
10 • Du QSSE au S’appuyer sur son sys­­tème…
déve­­lop­­pe­­ment durable Enga­­ger une démarche RSE
Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable…

Le res­­pon­­sable QSSE-­DD va donc élar­­gir son domaine d’action.


Encore plus trans­­ver­­sal, encore plus stra­­té­­gique, ce poste devient
véri­­ta­­ble­­ment une fonc­­tion de coor­­di­­na­­tion, de commu­­ni­­ca­­tion et
de reporting.
En matière de coor­­di­­na­­tion, le res­­pon­­sable QSSE-­DD va aussi
tra­­vailler beau­­coup plus en trans­­ver­­sal selon les chantiers engagés et
en fonction des différents thèmes de travail, les métiers concernés
sont très variés.

Thèmes de tra­­vail Axes de tra­­vail Fonc­­tions/Métiers concer­­nés


Gouvernance Les pra­­tiques Comité de direc­­tion
Les valeurs
Les organes de déci­­sions
Environnement Réduc­­tion des impacts Pro­­duc­­tion-Méthodes-­Logistique-
en pro­­duc­­tion
Opti­­mi­­sation des res­­ Services géné­­raux
sources
Lutte contre la pol­­lu­­tion
Achats durables Achats
Éco­concep­­tion Mar­­ke­­ting, Recherche et déve­­lop­­pe­­ment
Social Lutte contre la dis­­cri­­mi­­ Res­­sources Humaines
na­­tion
Diver­­sité
Accom­­pa­­gne­­ment social
Dia­­logue social Ins­­tances repré­­sen­­ta­­tives
Sociétal Rela­­tions avec les par­­ties Direc­­tion, RH, juristes, ins­­tances repré­­
pre­­nantes sen­­ta­­tives, commu­­ni­­ca­­tion, etc.

386
Savoirs
Cha­­pitre 11

Accepter son rôle de


mana­­ger hié­­rar­­chique
et trans­­ver­­sal

Savoir-faire
Les ques­­tions aux­­quelles répond ce cha­­pitre
◆◆ Quelles dif­­fé­­rences entre mana­­ge­­ment hié­­rar­­chique
et trans­­ver­­sal ?
◆◆ Comment struc­­tu­­rer et ani­­mer son équipe?
◆◆ De quelle manière gérer les situa­­tions dif­­fi­­ciles liées
à sa fonc­­tion?
◆◆ Quelles sont les condi­­tions de réus­­site d’un mana­­ge­­ment
trans­­ver­­sal ?
◆◆ Au final, comment être à la fois un bon res­­pon­­sable
d’équipe et un chef de pro­­jet moti­­vant pour toute l’entre­­prise ?
Savoir-être

387
11 • Accepter son rôle de Mana­­ge­­ment hié­­rar­­chique et trans­­ver­­sal...
mana­­ger hié­­rar­­chique Mana­­ger son équipe

CC Mana­­ge­­ment hié­­rar­­chique
et trans­­ver­­sal : quelles dif­­fé­­rences ?

Prin­­cipes clés

• Le mana­­ge­­ment hié­­rar­­chique est le mana­­ge­­ment qu’exerce un


chef de ser­­vice sur son équipe repré­­sen­­tée en des­­sous du res­­
pon­­sable dans l’orga­­ni­­gramme. Ce mana­­ge­­ment est basé pour
beau­­coup sur l’auto­­rité.
• Le mana­­ge­­ment fonc­­tion­­nel ou trans­­ver­­sal est celui d’un chef de
pro­­jet sur son équipe, d’un pilote de pro­­ces­­sus sur les inter­­ve­­
nants du pro­­ces­­sus, ou encore d’un res­­pon­­sable QSSE dans le
cadre de sa mis­­sion de déploie­­ment d’objec­­tifs. Il n’a pas d’auto­­
rité hié­­rar­­chique et doit faire coopé­­rer les membres de son réseau
par sa capa­­cité à influ­­en­­cer.

Le res­­pon­­sable QSSE : mana­­ger trans­­ver­­sal


et hié­­rar­­chique
Le res­­pon­­sable QSSE prend tour à tour une posi­­tion de mana­­ger
trans­­ver­­sal et de mana­­ger hié­­rar­­chique :
✓✓ mana­­ger  hié­­rar­­chique quand il est res­­pon­­sable d’une équipe ;
✓✓ mana­­ger trans­­ver­­sal quand il anime la démarche QSSE dans
toute l’entre­­prise et qu’il doit moti­­ver, impli­­quer les col­­la­­bo­­ra­­
teurs hors de son ser­­vice. Plus pré­­ci­­sé­­ment il peut coor­­don­­ner en
temps que chef de pro­­jet des chan­­tiers QSSE.
Ces deux posi­­tion­­ne­­ments induisent des règles du jeu dif­­fé­­
rentes. Le mana­­ge­­ment trans­­ver­­sal est condi­­tionné par le fait que la
démarche QSSE concerne, engage toute l’entre­­prise. Le res­­pon­­sable
QSSE déve­­loppe donc des capa­­ci­­tés pour inter­agir avec tous les
acteurs de l’entre­­prise. Fonc­­tion­­ner en mode trans­­ver­­sal, c’est faire
tra­­vailler ensemble les métiers dif­­fé­­rents d’une orga­­ni­­sa­­tion, influer,
enga­­ger sans le poids de l’auto­­rité hié­­rar­­chique.
388
Tableau 11.1 ■ Les deux posi­­tions de mana­­ger du res­­pon­­sable QSSE

Prin­­ci­­paux Évaluation de la
Posi­­tion Mode de rela­­tion
modes d’action per­­for­­mance
Mana­­ger Res­­pon­­sable/ Auto­­rité hié­­rar­­chique Per­­for­­mance de
hié­­rar­­chique col­­la­­bo­­ra­­teur ou Ani­­ma­­tion d’équipe l’équipe
subor­­donné Délé­­ga­­tion
Mana­­ger trans­­ver­­sal Mana­­ger trans­­ver­­sal/ Coopé­­ra­­tion Indi­­ca­­teurs de

Savoirs
col­­la­­bo­­ra­­teurs hors résul­­tats col­­lec­­tifs
Influ­­ence
de l’équipe

Citons que le res­­pon­­sable QSSE est éga­­le­­ment managé puis­­qu’il


dépend de son res­­pon­­sable (sou­­vent la direc­­tion) et qu’il peut par­­
ti­­ci­­per en tant que membre d’équipe à des pro­­jets trans­­ver­­saux. Il
prend tour à tour 3 posi­­tions pour un même poste : mana­­ger trans­­
ver­­sal, mana­­ger hié­­rar­­chique et managé.

Figure 11.1 ■ Les posi­­tions du res­­pon­­sable QSSE

Savoir-faire
Direction
Manager
hiérarchique

Responsable Managé
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

QSSE

Manager transversal

Manager Manager Manager

Collaborateurs Collaborateurs Collaborateurs

Les dif­­fi­­cultés du mana­­ge­­ment QSSE


Savoir-être

Mana­­ger une équipe n’est pas simple, il s’agit d’orga­­ni­­ser le tra­­


vail des col­­la­­bo­­ra­­teurs, de défi­­nir et d’atteindre col­­lec­­ti­­ve­­ment
des objec­­tifs, d’aider ses col­­la­­bo­­ra­­teurs à pro­­gres­­ser, à gérer leur
389
11 • Accepter son rôle de Mana­­ge­­ment hié­­rar­­chique et trans­­ver­­sal...
mana­­ger hié­­rar­­chique Mana­­ger son équipe

dif­­fi­­cultés, faire face au quo­­ti­­dien, aux doutes et aux conflits


internes, savoir fêter aussi les réus­­sites et don­­ner tou­­jours et
encore envie.
Mana­­ger en trans­­ver­­sal implique de tra­­vailler avec tous les
métiers de l’entre­­prise sur des domaines par­­fois inconnus.
Un mana­­ger QSSE doit tout à la fois :
✓✓ Gérer une équipe en tenant compte des indi­­vi­­dua­­li­­tés ;
✓✓ S’adap­­ter aux par­­ti­­cu­­la­­ri­­tés des dif­­fé­­rents ser­­vices de la société
(voca­­bu­­laire, fonc­­tion­­ne­­ment, compor­­te­­ments,…) ;
✓✓ Struc­­tu­­rer son ser­­vice, confier des mis­­sions en assu­­rant un mini­­
mum de poly­valence au sein des équipes ;
✓✓ Réagir vite aux demandes de la direc­­tion en pre­­nant le temps de
la réflexion ;
✓✓ Mana­­ger un sys­­tème QSSE sans perdre d’effi­­ca­­cité dans un des
trois domaines ;
✓✓ Impo­­ser des règles de fonc­­tion­­ne­­ment dans une logique de mana­­
ge­­ment par­­ti­­cipatif ;
✓✓ Mana­­ger son équipe mais éga­­le­­ment un sys­­tème ;
✓✓ Tra­­vailler sur des plans annuels en gérant les moda­­li­­tés du quo­­
ti­­dien ;
✓✓ Être capable avec son équipe de tra­­vailler avec tous les métiers de
l’entre­­prise ;
✓✓ Se faire res­­pec­­ter en tant que mana­­ger pour obte­­nir des résul­­
tats en pré­­ser­­vant un bon cli­­mat dans l’équipe mais aussi dans
l’entre­­prise ;
✓✓ Faire faire et faire avec ;
✓✓ Tra­­vailler pour et avec les mana­­gers, les équipes, les clients ;
✓✓ Équi­­li­­brer son dis­­cours entre contraintes régle­­men­­taires et pro­­grès
col­­lec­­tif ;
✓✓ Apprendre à négo­­cier pour avan­­cer.

390
CC Mana­­ger son équipe 

Prin­­cipes clés

Deve­­nir mana­­ger d’une équipe ne s’impro­­vise pas. C’est un chan­­


ge­­ment qui implique d’accep­­ter de pas­­ser d’un sta­­tut « auto­­nome »
à un sta­­tut « res­­pon­­sable de col­­la­­bo­­ra­­teurs ». Cela impose aussi de

Savoirs
décou­­vrir et d’appli­­quer de nou­­veaux prin­­cipes : ceux du mana­­ge­­
ment d’hommes. Le res­­pon­­sable de ser­­vice délègue, anime, struc­­
ture et motive.

Accep­­ter son rôle de mana­­ger d’équipe


Le mana­­ge­­ment hié­­rar­­chique est un enga­­ge­­ment vis-­à-vis des
membres de son équipe. Être mana­­ger implique de deve­­nir res­­
pon­­sable de ses propres objec­­tifs mais sur­­tout des résul­­tats de
ses col­­la­­bo­­ra­­teurs. Pour réus­­sir, le res­­pon­­sable de ser­­vice défi­­nit les
res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés de cha­­cun, anime son équipe, délègue des objec­­tifs.
La prise de res­­pon­­sa­­bi­­lité de mana­­ger, donc d’une équipe,
impose de chan­­ger ses modes de fonc­­tion­­ne­­ment. Dorénavant,

Savoir-faire
nommé mana­­ger QSSE, vous allez « vous repo­­ser sur votre équipe »,
accep­­ter de délé­­guer en lui fai­­sant confiance. Il ne s’agit plus d’être
l’expert, c’est-­à-dire de faire, mais de faire faire par des col­­la­­bo­­ra­­
teurs éven­­tuel­­le­­ment plus compé­­tents tech­­ni­­que­­ment que soi. C’est
aussi accep­­ter que votre réus­­site est main­­te­­nant celle de votre équipe.
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Vous devez être res­­pon­­sable des résul­­tats, de per­­sonnes que vous


devez moti­­ver, entraî­­ner.

Ani­­mer et moti­­ver son équipe


La mis­­sion prin­­ci­­pale d’un mana­­ger est de faire fonc­­tion­­ner son
équipe de manière opti­­male pour qu’elle pro­­duise les résul­­tats atten­­
dus. Les per­­sonnes qui consti­­tuent l’équipe sont dif­­fé­­rentes, elles
pos­­sèdent cha­­cune sa façon de tra­­vailler.
L’équipe apprend à se connaître, à fonc­­tion­­ner en commun. Elle
Savoir-être

s’orga­­nise se régule. Par­­fois au sein des ser­­vices l’équipe reste une


somme d’indi­­vi­­dua­­li­­tés qui sera au final moins per­­for­­mante car elle
ne béné­­fi­­ciera pas de la syner­­gie du groupe !
391
11 • Accepter son rôle de Mana­­ge­­ment hié­­rar­­chique et trans­­ver­­sal...
mana­­ger hié­­rar­­chique Mana­­ger son équipe

Ani­­mer et moti­­ver son équipe, c’est tra­­vailler sur les 6 axes


sui­­vants :
1. Défi­­nir les rôles de cha­­cun et les règles du jeu
2. Don­­ner du sens aux mis­­sions
3. Cla­­ri­­fier les objec­­tifs et résul­­tats atten­­dus
4. Accom­­pa­­gner cha­­cun et l’équipe
5. Déve­­lop­­per les compé­­tences
6. Répondre aux attentes de cha­­cun

1. Défi­­nir les rôles et les règles du jeu


Pour fonc­­tion­­ner ensemble, cha­­cun doit avoir compris ce que l’on
attend de lui et ce qu’apporte les autres membres du groupe. Cela
rejoint de for­­ma­­li­­ser la struc­­ture du ser­­vice, son orga­­ni­­gramme.
Cette base évite les pertes de temps, les inter­­ro­­ga­­tions et les risques
de dou­­blons. Au-­delà de la struc­­ture, il faut aussi que l’équipe par­­
tage des règles de fonc­­tion­­ne­­ment qui seront autant de points de
repère pour tra­­vailler effi­­ca­­ce­­ment ensemble. Cela peut débou­­cher
sur le choix des valeurs qui guident l’action. Cer­­tains res­­pon­­sables
d’équipe créent des chartes sous dif­­fé­­rentes formes. L’impor­­tant
est de mutaliser le fonc­­tionnement sur le fond et la forme. Ces
règles sont par­­fois asso­­ciées à des rituels : café commun le matin,
réunion d’équipe à date fixe, déjeu­­ner commun men­­suel, fête des
anni­­ver­­saires ou des départs en vacances.  Une équipe qui fonc­­
tionne est une équipe qui par­­tage une mis­­sion mais éga­­le­­ment
des moments d’échange où cha­­cun apprend à se connaitre et à
s’appré­­cier.
Les col­­la­­bo­­ra­­teurs ont besoin de sen­­tir qu’ils appar­­tiennent à une
équipe, une vraie.

2. Donner du sens
Ce qui va favo­­ri­­ser l’éner­­gie déployée par l’équipe, c’est la compré­­
hen­­sion et l’envie, la compré­­hen­­sion de ce qui est demandé mais
sur­­tout de la valeur ajou­­tée du ser­­vice QSSE. Il s’agit de bien cla­­
392
ri­­fier en quoi ce ser­­vice apporte à la valeur ajou­­tée à l’entre­­prise…
et quel est le sens des orien­­ta­­tions prises au sein du ser­­vice. Toute
déci­­sion qui implique l’équipe est ana­­ly­­sée et expli­­quée : pour­­quoi
et pour quoi engageons-­nous notre équipe ? Et cela avant de mettre
en action les membres du ser­­vice. Valo­­ri­­ser le ser­­vice, valo­­ri­­ser leur
rôle va aider cha­­cun à s’impli­­quer.

Savoirs
3. Clarifier les objec­­tifs et les résul­­tats atten­­dus
Une fois le sens donné, le mana­­ger explique concrètement les objec­­
tifs visés et donc sur quels résul­­tats sera jugée l’équipe. Ces cibles
sont ancrées dans la stra­­té­­gie de l’entreprise et vont être décli­­nées en
actions et en objec­­tifs indi­­vi­­duels. Le cha­­risme du mana­­ger va aider
chaque membre à s’enga­­ger, il sait expli­­quer sim­­ple­­ment et don­­ner
confiance.

4. Accompagner cha­­cun et l’équipe


L’équipe est une entité créée à par­­tir d’indi­­vi­­dus qui ont cha­­cun
une per­­son­­na­­lité, des compé­­tences clés et des modes de fonc­­
tion­­ne­­ment par­­ti­­cu­­lier. Ses dif­­fé­­rences sont des chances et des
oppor­­tu­­ni­­tés. Il appar­­tient au res­­pon­­sable d’équipe de les iden­­ti­­

Savoir-faire
fier, de les mana­­ger. Une des prin­­ci­­pales compé­­tences du mana­­
ger est d’être capable d’entre­­te­­nir une rela­­tion construc­­tive avec
chaque membre de son équipe, de savoir s’adap­­ter à leur carac­­tère,
de comprendre leurs attentes et fac­­teurs de moti­­vation. Le mana­­
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

ger sti­­mule aussi au sein de son ser­­vice le fonc­­tion­­ne­­ment en sous


groupe ou en groupe.
Pour entre­­te­­nir la moti­­vation de son équipe, il sait écou­­ter, il
sait obser­­ver et repérer les compor­­te­­ments qui atteste­­raient d’une
« baisse de moral ». Il est là quand on a besoin de lui, il sait inter­­
ve­­nir quand per­­sonne ne l’a appelé mais qu’il sent pour­­tant que sa
pré­­sence est néces­­saire.
Les points de ren­­contre sont de plu­­sieurs types :
• les réunions d’équipe qui per­­mettent de faire des points,
répondre aux ques­­tions, main­­te­­nir l’enthou­­siasme, lever les
Savoir-être

inquié­­tudes, écou­­ter les pro­­po­­si­­tions d’amé­­lio­­ra­­tion. Deux


heures suf­­fisent sou­­vent mais on ne peut omettre d’orga­­ni­­ser
des sémi­­naires pour prendre le temps ;
393
11 • Accepter son rôle de Mana­­ge­­ment hié­­rar­­chique et trans­­ver­­sal...
mana­­ger hié­­rar­­chique Mana­­ger son équipe

• les réunions, les points indi­­vi­­duels à échéancer selon les per­­


sonnes. Elles sont l’occa­­sion de vali­­der les atten­­dus et « dire les
choses » face à face ;
• les points infor­­mels qui tissent les liens ;
• les points de ren­­contre sont aussi l’occa­­sion d’attri­­buer des
signes de reconnais­­sance à ces équipes.

5. Développer les compé­­tences de ses col­­la­­bo­­ra­­teurs


Cette mis­sion est fon­­da­­men­­tale, il s’agit d’accom­­pa­­gner chaque
col­­la­­bo­­ra­­teur dans son par­­cours pro­­fes­­sion­­nel mais éga­­le­­ment
l’équipe collectivement dans le déve­­lop­­pe­­ment ses compé­­tences.
L’aider à pro­­gres­­ser, à mieux rem­­plir ses tâches et/ou en déve­­lop­­per
de nou­­velles.
Les compé­­tences col­­lec­­tives sont celles dont a besoin l’équipe
pour fonc­­tion­­ner ensemble, il peut s’agir de :
• tra­­vailler en équipe ;
• résoudre ensemble un problème ;
• mieux commu­­ni­­quer en interne et en externe.
Les entre­­tiens de fin d’année sont l’occa­­sion de faire le point
sur les compé­­tences indi­­vi­­duelles, iden­­ti­­fier les pistes de pro­­
grès, repérer des sou­­haits d’évo­­lu­­tion. Le mana­­ger s’assure éga­­
le­­ment en per­­ma­­nence que les qua­­li­­fi­­ca­­tions de son équipe sont
en phase avec la stra­­té­­gie de l’entre­­prise, il anti­­cipe les besoins de
for­­ma­­tion en tenant compte des contraintes actuelles ou futures
(nou­­velles régle­­men­­ta­­tions à appli­­quer, nou­­velles tech­­no­­logies
à mettre en place, études spé­­ci­­fiques à lan­­cer, nou­­veaux outils
QSSE à uti­­li­­ser...).
Chaque besoin est asso­­cié à un objec­­tif opé­­ra­­tion­­nel et à une
réponse qui peut prendre des formes dif­­fé­­rentes :  for­­ma­­tions,
coaching, immer­­sion dans une autre entre­­prise, abon­­ne­­ment à un
jour­­nal, ins­­crip­­tion à un club, etc. Le choix se fait en fonc­­tion de la
per­­sonne, de son mode d’appren­­tis­­sage, de sa moti­­vation, etc.
394
Figure 11.2 ■ Faire pro­­gres­­ser l’équipe

Un objectif
mesurable
Un mode
d’apprentissage

Savoirs
Des
moyens à
mettre en
œuvre

Développement des compétences


collectives et individuelles

6. Accepter de délé­­guer
Mana­­ger, c’est délé­­guer. Quand un mana­­ger délègue une tâche à
un de ses col­­la­­bo­­ra­­teurs, il le res­­pon­­sa­­bi­­lise et lui démontre de la
confiance. La délé­­ga­­tion est une source de moti­­vation mais aussi un

Savoir-faire
échange :
✓✓ Le mana­­ger confie une tâche, une mis­­sion qu’il pou­­
vait rem­­plir lui-­même (et appré­­cier  !), il cla­­ri­­fie les objec­­
tifs, les atten­­dus et éven­­tuel­­le­­ment les méthodes requises.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Il croit en la capa­­cité de son col­­la­­bo­­ra­­teur à atteindre les résul­­


tats visés et défi­­nit avec lui si besoin les moyens et res­­sources
complé­­men­­taires à lui four­­nir.
✓✓ Le managé reçoit, accepte cette res­­pon­­sa­­bi­­lité qui peut s’asso­­
cier à des risques mais lui per­­met de déve­­lop­­per son auto­­no­­mie.
Il valide sa compré­­hen­­sion du tra­­vail demandé et en accepte les
règles du jeu.
Le binôme mana­­ger/managé va éga­­le­­ment s’accor­­der sur les
moda­­li­­tés de suivi (plus ou moins impor­­tantes selon le niveau
d’auto­­no­­mie du col­­la­­bo­­ra­­teur).
Savoir-être

L’accom­­pa­­gne­­ment et les points de contrôle assurent la mesure


des résul­­tats de la délé­­ga­­tion, ils en attestent la réus­­site ou l’échec et
déclenchent les actions complé­­men­­taires si besoin.
395
11 • Accepter son rôle de Mana­­ge­­ment hié­­rar­­chique et trans­­ver­­sal...
mana­­ger hié­­rar­­chique Mana­­ger son équipe

Tableau 11.2 ■ Les niveaux d’auto­­no­­mie du col­­la­­bo­­ra­­teur


Moda­­li­­tés Quel besoin du
Niveau d’auto­­no­­mie
de délé­­ga­­tion col­­la­­bo­­ra­­teur
du col­­la­­bo­­ra­­teur
et d’accom­­pa­­gne­­ment satis­­faire ?
Très faible, car peu Être direc­­tif, pré­­cis dans les consignes Besoin de sécu­­ri­­sa­­tion
de compé­­tence et les atten­­dus
Former, planifier le déroulement des
tâches du simple au compliqué, faire
des points de suivi fréquents, rassurer
Ins­­tau­­rer le droit à l’erreur
Très faible car peu Être direc­­tif et pré­­cis dans les atten­­dus Besoin de valo­­ri­­sa­­tion
d’envie Prévoir des points de suivi fréquents,
valoriser les résultats
Insis­­ter sur la fina­­lité de la tâche, sa
valeur ajou­­tée et l’intérêt per­­son­­nel pour
le col­­la­­bo­­ra­­teur
Auto­­no­­mie moyenne car Laisser faire mais former Besoin de for­­ma­­tion
compé­­tence moyenne Prévoir des points réguliers
Auto­­no­­mie forte car Accep­­ter l’auto­­no­­mie Besoin de liberté et de
compé­­tence, confiance Allé­­ger avec accord le suivi au mini­­mum reconnais­­sance
et moti­­vation
Prendre en compte ses pro­­po­­si­­tions

Figure 11.3 ■ La délé­­ga­­tion : une rela­­tion entre mana­­ger et managé

Le manager confie
une mission Confiance

Quoi ?
Qui ?
Comment ?
Pour quels
résultats ?
Avec quel Délégation
dispositif de
suivi ?

Confiance,
Le managé accepte une envie
responsabilisation

396
La rela­­tion avec les cor­­res­­pon­­dants QSSE
Nous l’avons vu, dans les grandes struc­­tures il est pos­­sible de nom­­
mer des cor­­res­­pon­­dants QSSE, ani­­ma­­teurs ou délé­­gués QSSE qui
cumulent, en plus de leur métier, une mis­­sion QSSE (à 10, 20, 30 %
de leur temps). Ces cor­­res­­pon­­dants dépendent de leur chef de ser­­
vice mais sont en rela­­tion fonc­­tion­­nelle avec le res­­pon­­sable QSSE

Savoirs
dont ils reçoivent des direc­­tives et des axes de tra­­vail. La rela­­tion
mana­­ger/cor­­res­­pon­­dant/ res­­pon­­sable QSSE est alors une rela­­tion
tri partite à cla­­ri­­fier :
✓✓ Le res­­pon­­sable hié­­rar­­chique accepte de délé­­guer une res­­source
dans un cadre défini : tâches, volumes d’heures, orga­­ni­­sa­­tion du
tra­­vail. Ce n’est pas pour autant qu’il se « décharge » de ses res­­
pon­­sa­­bi­­li­­tés propres en tant que mana­­ger, il s’appuie sur cette
res­­source.
✓✓ Le res­­pon­­sable QSSE cla­­ri­­fie les modes de fonc­­tion­­ne­­ment et
accepte de res­­pec­­ter les règles du jeu.
✓✓ Le cor­­res­­pon­­dant QSSE valide sa nou­­velle mis­­sion : ani­­ma­­tion
de la démarche QSSE dans son entité, mise à jour des pan­­neaux
d’affi­­chage, tenue à jour de la docu­­men­­ta­­tion, pré­­pa­­ra­­tion des

Savoir-faire
audits, ges­­tion des actions cor­­rec­­tives avec le mana­­ger, etc.
Ainsi, les cor­­res­­pon­­dants QSSE font par­­tie du « réseau QSSE »
qu’anime le res­­pon­­sable QSSE et qui inclut de la même manière les
audi­­teurs QSSE. Il en assure aussi le main­­tien des compé­­tences,
leur donne des direc­­tives régu­­lières sur les axes de tra­­vail et s’assure
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

de leur impli­­ca­­tion. Il demande éga­­le­­ment en amont à la direc­­tion


d’offi­­cia­­li­­ser ces mis­­sions (lettre de mis­­sion, affec­­ta­­tion défi­­nie de
temps). Dans les éva­­lua­­tions indi­­vi­­duelles de fin d’année, le res­­
pon­­sable QSSE trans­­met au mana­­ger ses bilans pour qu’ils soient
inté­­grés dans l’entre­­tien annuel. C’est indis­­pen­­sable pour légitimiser
leur contri­­bu­­tion, leur don­­ner de la valeur.
Savoir-être

397
11 • Accepter son rôle de Management hiérarchique et transversal...
manager hiérarchique Manager son équipe

AniMer VOTre PreMiÈre réUniOn


Avec votre équipe, il s’agit de créer rapidement des relations solides. Bien
sûr, vous allez rencontrer chacun de vos collaborateurs individuellement,
mais la première réunion d’équipe reste un moment fort de votre prise de
fonction.
Elle va vous permettre de :
✓ faire connaissance avec l’ensemble de l’équipe ;
✓ en découvrir quelques modes de fonctionnement et explique les
vôtres ;
✓ vous présenter, présenter votre projet ;
✓ répondre aux questions clés.
Nous n’avons qu’une fois la chance de faire une bonne impression, aussi
l’organisation de cette première réunion est à soigner. Quelques consignes
simples :
• faites rapide (une heure à une heure trente) ;
• présentez le contenu ;
• laissez chacun se présenter en confiant un cadre facile (fonction, expé­
riences passées, hobbies,...) ;
• présentez votre parcours rapidement ;
• exposez votre projet pour l’entreprise, le mode de travail avec votre
équipe ;
• insistez sur vos valeurs, le mode de fonctionnement que vous voulez par­
tager ;
• laissez chacun s’exprimer ;
• identifiez les points à traiter ultérieurement ;
• faites un compte rendu dans les 48 heures en précisant les prochains
chantiers.

398
Savoirs
Cha­­pitre 12

Les 4 qua­­li­­tés
du res­­pon­­sable QSSE

Savoir-faire
Les ques­­tions aux­­quelles répond ce cha­­pitre
◆◆ Quelles sont les clés pour convaincre et commu­­ni­­quer son
enthou­­siasme ?
◆◆ De quelle manière prendre les bonnes déci­­sions ?
◆◆ Pour­­quoi est-­ce impor­­tant de par­­ler le lan­­gage finan­­cier
de l’entre­­prise ?
◆◆ Quelles atti­­tudes déve­­lop­­per pour accom­­pa­­gner
le chan­­ge­­ment ?
Savoir-être

399
12 • Les 4 qua­­li­­tés Savoir convaincre et commu­­ni­­quer son…
du res­­pon­­sable QSSE Savoir s’affir­­mer sans agres­­si­­vité
Savoir prendre les bonnes déci­­sions
Adop­­ter le lan­­gage de l’entre­­prise

CC SAVOIR CONVAINCRE ET COMMU­­NI­­QUER SON


ENTHOU­­SIASME

Prin­­cipes clés

Peu de res­­pon­­sables QSSE béné­­fi­­cient de direc­­tions natu­­rel­­le­­ment


convain­­cues et véri­­ta­­ble­­ment moteurs de la démarche. Ils sont sou­­
vent obli­­gés de convaincre le comité de direc­­tion pour les enga­­ger
dans l’action. Réus­­sir ce chal­­lenge, c’est accep­­ter de pré­­pa­­rer ses
argu­­ments en tenant compte des pré­­oc­­cu­­pa­­tions et attentes de ses
inter­­lo­­cuteurs.

De l’adhé­­sion à l’action
Le responsable QSSE « vend » son sys­­tème de mana­­ge­­ment au comité
de direc­­tion, aux mana­­gers et au final à l’ensemble des sala­­riés. Tou­­
te­­fois, nous vous conseillons de réser­­ver votre éner­­gie à convaincre
les mana­­gers. Pour­­quoi ? Parce que des mana­­gers enga­­gés induisent
du per­­son­­nel impli­­qué.
Le responsable QSSE doit donc dis­­po­­ser des qua­­li­­tés qui
l’aident à trou­­ver les argu­­ments qui font « mouche » et donnent
aux mana­­gers les bonnes rai­­sons d’adhé­­rer à la démarche et de
deve­­nir les meilleurs relais de la dyna­­mique. Convaincre, c’est en
fait enga­­ger un pro­­ces­­sus qui doit ame­­ner l’autre dans son monde
et sur­­tout, dans le cadre d’une démarche QSSE, le conduit à agir
comme nous le sou­­hai­­tons.
Ainsi, cher­­cher à impli­­quer quelqu’un est sou­­vent un faux pro­­
blème. Si l’on demande au comité de direc­­tion s’il est impli­­qué dans
la démarche QSSE, il est à peu près sûr qu’il répon­­dra oui. Mais à
la ques­­tion « Comment démontrez-­vous au quo­­ti­­dien votre impli­­ca­­
tion ? », la réponse sera sans doute plus dif­­fi­­cile !
Un res­­pon­­sable QSSE cherche à enga­­ger les mana­­gers dans l’action.
Qu’ils adhé­­rent à l’idée est la pre­­mière étape. Qu’ils mettent en cohé­­
rence leurs actions avec leur enga­­ge­­ment exprimé est la fina­­lité.
400
Figure 12.1 ■ De l’adhé­­sion à l’action
Démontrer son
Être convaincu Adhérer à l’idée engagement
sur le terrain

Le res­­pon­­sable QSSE, quand il s’attèle à convaincre, struc­­ture


son plan d’action. Cela se tra­­duit par 4 ques­­tions clés :

Savoirs
✓✓ Qui dois-­je convaincre ?
✓✓ Comment fonc­­tionne cet inter­­lo­­cuteur ? Quelles sont ses pré­­oc­­
cu­­pa­­tions ? Ses inté­­rêts, ses modes de fonc­­tion­­ne­­ment ?
✓✓ Quelle est l’idée du concept-­clé auquel il va adhé­­rer ?
✓✓ Quelles actions concrètes doit-­il accep­­ter de mener? Comment
saurais-­je que j’ai réussi mon argu­­men­­taire ? Par exemple :
• Pour la direc­­tion : inter­­ve­­nir dans un groupe de tra­­vail QSSE ;
• Pour un mana­­ger : repérer et inter­­ve­­nir en cas de non-­respect
du port des EPI ;
• Pour les sala­­riés : appli­­quer une pro­­cé­­dure, aler­­ter en cas de
doute ;
• Pour les four­­nis­­seurs : for­­ma­­li­­ser un plan de pro­­grès.

Savoir-faire
Être convaincu et tenir compte de son public
Avant même de cher­­cher à convaincre les autres, il est indis­­pen­­sable
de se demander si l’on est soi-­même convaincu. Une évi­­dence ? Pas si
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

sûr. Le responsable QSSE ne peut demander à ses inter­­lo­­cuteurs un


dyna­­misme, une convic­­tion qu’il n’aurait pas. Vou­­loir convaincre,
c’est trouver les bons argu­­ments et sur­­tout don­­ner envie à l’autre
de vous écou­­ter et de vous entendre. Une atti­­tude enthou­­siaste, des
convic­­tions pro­­fondes sur ce que peut appor­­ter à l’entre­­prise une
démarche QSSE sont des atouts impor­­tants.
Faire pas­­ser ses idées implique donc de prendre en compte les
pré­­oc­­cu­­pa­­tions de celui que l’on cherche à convaincre, c’est réus­­sir
à trou­­ver les argu­­ments qui ont du sens pour ses inter­­lo­­cuteurs et
non pour soi.
Savoir-être

Exa­­mi­­nons quelques publics, leurs carac­­té­­ris­­tiques et quelques


argu­­ments clés. Bien sûr, cette ana­­lyse reste carica­­tu­­rale.

401
12 • Les 4 qua­­li­­tés Savoir convaincre et commu­­ni­­quer son…
du res­­pon­­sable QSSE Savoir s’affir­­mer sans agres­­si­­vité
Savoir prendre les bonnes déci­­sions
Adop­­ter le lan­­gage de l’entre­­prise

Tableau 12.1 ■ Typo­­logie des publics


Des argu­­ments clés
Public Ce qui l’inté­­resse Ce qui l’agace sur le sys­­tème de
mana­­ge­­ment QSSE
Direc­­tion Ce qui contri­­bue au Ce qui est compli­­qué Le QSSE est source de
déve­­lop­­pe­­ment éco­­no­­ ou trop tech­­nique ren­­ta­­bi­­lité
mique de l’entre­­prise Ce qui est éloi­­gné de C’est un sys­­tème
Ce qui pro­­tège l’entre­­ ses pré­­oc­­cu­­pa­­tions simple et effi­­cace
prise de risques Il maî­­trise les risques
Ce qui va coû­­ter de
majeurs
l’argent Le sys­­tème va s’inté­­
Un lan­­gage clair porté grer pro­­gres­­si­­ve­­ment
sur les faits, les dans le fonc­­tion­­ne­­ment
résul­­tats de l’entre­­prise
Des per­­sonnes qui Le sys­­tème per­­met une
savent por­­ter un pro­­jet réduc­­tion de res­­pon­­sa­­
Des résul­­tats concrets bi­­lité en cas d’acci­­dent
Mana­­ger Ce qui l’aide à atteindre Les réunions de tra­­ Une aide pour faire bien
ses propres objec­­tifs vail à répé­­tition trop son métier
Ce qui est simple à longues et sans résul­­
comprendre et mettre tats
en œuvre Les pro­­cé­­dures
Ce qui l’aide à gagner complexes qui
du temps ainsi qu’à ses compliquent le tra­­vail
équipes L’ingé­­rence dans ses
Des résul­­tats rapides équipes

Sala­­riés Être consul­­tés en amont Le chan­­ge­­ment per­­ Un gain de temps


des grandes déci­­sions manent qui ne change Une dimi­­nu­­tion des
Des consignes claires et rien ! « hor­­ri­­pi­­lants »
appli­­cables Les orga­­ni­­sa­­tions Une par­­ti­­cipation à
Des res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés compli­­quées l’amé­­lio­­ra­­tion
justes cla­­ri­­fiées L’injus­­tice Moins de risques au
Être acteur Le manque d’écoute et tra­­vail
Être reconnu de valo­­ri­­sa­­tion
Une cohé­­rence entre les
dis­­cours et les actions

Au-­delà de ces typo­­logies de public, il faut bien sûr tenir compte


des métiers. Cha­­cun est carac­­té­­risé par ses propres pro­­blé­­ma­­tiques.
402
Figure 12.2 ■ Argu­­ments par métiers

Pour les RH : Pour les commerciaux :


- permet de faire participer le personnel, - des arguments pour mieux vendre
- gestion des compétences - un traitement efficace des
(qualification) réclamations

QSSE

Savoirs
Pour la production : Pour les achats :
- une production responsable, - améliorer la qualité des achats
- une organisation pour travailler plus - une base de négociation des prix
efficacement

Une fois le pro­­fil de l’inter­­lo­­cuteur ana­­lysé, il est aussi inté­­res­­sant


d’obser­­ver ses modes de fonc­­tion­­ne­­ment. On dis­­tingue habi­­tuel­­le­­
ment 4 grandes familles de per­­sonnes :
• les per­­sonnes orien­­tées vers l’action  à qui il faut par­­ler objec­­
tifs, résul­­tats, per­­for­­mance. Ces per­­sonnes appré­­cient géné­­ra­­le­­
ment les pré­­sen­­ta­­tions syn­­thé­­tiques, fac­­tuelles et concrètes.
• les per­­sonnes tour­­nées vers les méthodes qui s’inté­­ressent

Savoir-faire
au «  comment  ». Elles aiment les pré­­sen­­ta­­tions struc­­tu­­rées,
logiques accom­­pa­­gnées de plan d’actions.
• les per­­sonnes tour­­nées vers les hommes : ces per­­sonnes aiment
par­­ler des gens et la manière dont ils tra­­vaillent ensemble. Vos
pré­­sen­­ta­­tions pour elles mettent l’accent sur le qui et avec qui.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

• les per­­sonnes tour­­nées vers les idées. Ce groupe aime la dis­­cus­­


sion autour du concept.

Construire son argu­­men­­taire


Construire son argu­­men­­taire c’est pré­­pa­­rer en amont ses argu­­ments
de manière struc­­tu­­rée en 4 étapes :
✓✓ Se fixer un objec­­tif concret et réa­­liste
• Quel est l’objet de la dis­­cus­­sion ? Sur quoi voulez-­vous por­­ter
la dis­­cus­­sion ?
Savoir-être

• Comment saurez-­vous concrè­­te­­ment que vous avez convaincu


votre inter­­lo­­cuteur ?

403
12 • Les 4 qualités savoir convaincre et communiquer son…
du responsable qsse Savoir s’affirmer sans agressivité
Savoir prendre les bonnes décisions
Adopter le langage de l’entreprise

✓ Définir le profil de son interlocuteur


• Que savez­vous de lui ?
• Savez­vous ce qui l’intéresse, ce qui l’agace ?
• Quelles sont ses préoccupations ?
✓ Recenser puis sélectionner ses arguments
• Lister les arguments possibles
• Retenir les arguments en vérifiant leur adéquation aux problé­
matiques de vos interlocuteurs
• Valider leur dimension factuelle et non interprétable
• Préparer votre intervention en tenant compte du profil de la
personne
✓ Prépa rer les réfutations
• Imaginer les objections possibles
• Y associer des réfutations

8 réFleXes POUr cOnVAincre


Celui qui sait convaincre est celui qui sait allier le fond et la forme. Le res­
ponsable QSSE convaincant est celui qui sait choisir les bons arguments,
mais qui sait également adopter 8 bons réflexes :
1. Faire preuve de simplicité et de clarté. Que vous énonciez d’abord vos
arguments et ensuite la demande ou le contraire, exposez vite et simple­
ment ce que vous attendez de l’autre, appuyez­vous sur des faits.
2. Trouver le bon moment et le bon endroit pour rentrer dans ce type de
discussion.
3. S’entraîner pour que votre interlocuteur sente votre propre conviction.
4. Préparer votre présentation en tenant compte de votre interlocuteur, de
ses préoccupations, de son mode de fonctionnement : est­il centré sur
les résultats (le quoi ?) la façon de faire (le comment) le sens (le pour quoi),
les hommes (le qui ?)
5. Écouter l’autre et rebondir sur ses réfutations de manière positive. Enga­
gez un dialogue constructif et positif.

404
6. Regarder votre collègue pour repérer les arguments qui font mouche,
ceux sur lesquels vous pouvez vous appuyer.
7. Accepter de déboucher par fois sur une négociation qui permettra de trou­
ver une solution acceptable pour chacun.
8. S’affirmer. Face aux objections ne montez pas le ton, ne fuyez pas, conti­
nuez la discussion de manière équilibrée (voir ci­après).

Savoirs
C sAvoir s’AffirMer sAns Agressivité

PrinciPes clés

Le responsable QSSE est en relation avec ses équipes et avec les


autres managers. Chaque jour les conflits, les sous­entendus, les
remarques négatives vis­à­vis du système QSSE peuvent enveni­
mer les relations qu’il entretient avec les collaborateurs de l’entre­
prise. Pour faire face à ses situations tendues, l’affirmation de soi
est l’attitude la plus adaptée.

Savoir-faire
Les 4 attitudes défensives
Face aux réactions des autres en particulier celles qui peuvent être
déstabilisantes, il existe 4 manières classiques de réagir :
✓ Attaquer
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

✓ Chercher à manipuler
✓ Fuir
✓ S’affirmer
Les trois premiers comportements ne permettent pas de régler
dans la durée les problèmes et de garantir des relations constructives
avec les interlocuteurs. Le quatrième garantit des résultats positifs.

La passivité ou la fuite
C’est une attitude d’évitement. Celui qui adopte cette attitude choi­
sit de se taire, se soumet ou préfère s’en aller quand il y a conflit. Il
Savoir-être

a du mal à dire non et à défendre ses idées. Il est persuadé que son
attitude passive évite qu’une situation ne dégénère, qu’il faut savoir

405
12 • Les 4 qua­­li­­tés Savoir convaincre et commu­­ni­­quer son…
du res­­pon­­sable QSSE Savoir s’affir­­mer sans agres­­si­­vité
Savoir prendre les bonnes déci­­sions
Adop­­ter le lan­­gage de l’entre­­prise

s’effa­­cer . Il a du mal à convaincre et à négo­­cier. Son retrait per­­


manent le rend peu cré­­dible.
En tant que res­­pon­­sable hié­­rar­­chique, il recherche le consen­­
sus per­­manent, cherche à être aimé et a du mal à s’impo­­ser. Lors­­
qu’il trans­­met une consigne à l’un de ses col­­la­­bo­­ra­­teurs, il emploie
une forme imper­­son­­nelle (« il fau­­drait faire cela » ou bien « on pense
qu’il vau­­drait mieux ...  »), plu­­tôt qu’une forme à la pre­­mière per­­
sonne : « je vous demande de ... ». Il peut lais­­ser beau­­coup de liberté
à ses équipes.
Avec sa hié­­rar­­chie, il ne rentre pas dans le conflit, s’oppose rare­­
ment aux déci­­sions et finit tou­­jours par être d’accord même quand
il pense le contraire. Der­­rière cette rela­­tion har­­mo­­nieuse se cache la
peur de déplaire et l’angoisse de ne pas réus­­sir.
Avec les mana­­gers de l’entre­­prise, il adopte une atti­­tude con­
sensuelle. Il a ten­­dance a don­­ner rai­­son au der­­nier qui a parlé et a
du mal à s’affir­­mer et à convaincre de la valeur ajou­­tée du sys­­tème
QSSE.
Face aux autres il se sent déva­­lo­­risé, se posi­­tionne en infé­­rieur
et les autres en supé­­rieurs.

Figure 12.3 ■ La rela­­tion aux autres dans une posi­­tion de pas­­si­­vité

LES
AUTRES
++
MOI
––

L’agres­­si­­vité
L’agres­­si­­vité est un compor­­te­­ment qui engage l’opposition aux autres.
L’agres­­sif veut les sou­­mettre ou les faire plier en les inti­­mi­­dant, en les
rabais­­sant ; il conteste les avis des autres, parle géné­­ra­­le­­ment fort, et
inter­­rompt ses inter­­lo­­cuteurs. Il est per­­suadé d’avoir rai­­son.

406
En tant que res­­pon­­sable hié­­rar­­chique, il uti­­lise son autorité.
Il impose ses déci­­sions sans dis­­cus­­sion. Il laisse peu de liberté à ses
équipes.
Avec sa hié­­rar­­chie, il peut faire preuve d’un fort esprit de contra­­
dic­­tion ; le moindre sous-entendu, la plus petite remarque sur le sys­­
tème QSSE peut déclen­­cher une vive dis­­cus­­sion. Il est res­­pon­­sable
du sys­­tème QSSE et le fait savoir.

Savoirs
Avec ses col­­lègues mana­­gers, il a du mal à prendre en compte
les pré­­oc­­cu­­pa­­tions des autres ser­­vices. Pour lui, une entreprise se
manage par la qua­­lité, la santé-sécu­­rité des sala­­riés et/ou par la ges­­
tion de l’envi­­ronnement. Les autres visions de l’entre­­prise ne l’inté­­
ressent pas.
Il est per­­suadé que pour réus­­sir il faut s’impo­­ser et sur­­tout ne pas
se faire mar­­cher sur les pieds ; il se sent supé­­rieur aux autres.

Figure 12.4 ■ La rela­­tion aux autres dans une posi­­tion d’agres­­si­­vité

MOI
++

Savoir-faire
LES
AUTRES
––
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

La mani­­pu­­la­­tion
La mani­­pu­­la­­tion vise à atteindre un objec­­tif en uti­­li­­sant le men­­
songe ou tout au moins une pré­­sen­­ta­­tion fal­­la­­cieuse de la réa­­lité. Le
mani­­pu­­la­­teur consi­­dère qu’il ne sert à rien d’abor­­der les autres «de
front», de cher­­cher à ouvrir une « vraie » dis­­cus­­sion alors qu’il est si
facile de les «contour­­ner» en ima­­gi­­nant un scé­­na­­rio ou une mise en
scène de telle manière qu’ils ne peuvent faire autre­­ment que d’agir
dans le sens sou­­haité.
Le mani­­pu­­la­­teur ne craint pas de tenir des dis­­cours dif­­fé­­rents
selon ses inter­­lo­­cuteurs. Il sait utiliser les phrases à double sens. Il
Savoir-être

peut se mettre en retrait dans les phases de débat pour agir « en sous
marin » auprès des acteurs lors des pauses. Il sait mettre en confiance
pour mieux convaincre, uti­­li­­ser flat­­te­­rie et/ou séduc­­tion et même la
407
12 • Les 4 qua­­li­­tés Savoir convaincre et commu­­ni­­quer son…
du res­­pon­­sable QSSE Savoir s’affir­­mer sans agres­­si­­vité
Savoir prendre les bonnes déci­­sions
Adop­­ter le lan­­gage de l’entre­­prise

culpa­­bi­­li­­sa­­tion. Il peut se pré­­sen­­ter comme un inter­­mé­­diaire utile,


sinon indis­­pen­­sable, un inter­­lo­­cuteur à qui l’on peut faire confiance.
Mais ses inter­­lo­­cuteurs ont vite fait de sen­­tir un trouble et de per­­ce­­
voir qu’il joue un rôle ambigu. Pro­­po­­ser à d’autres des alliances ou
des combines pour tour­­ner les règles fait éga­­le­­ment par­­tie des tac­­
tiques du mani­­pu­­la­­teur. Selon les cas, il est dif­­fi­­cile de cer­­ner où se
situe son inté­­rêt dans l’affaire, mais l’on peut être sûr qu’il existe ! Il
ne joue la fran­­chise que lorsque cela lui sert.
En tant que res­­pon­­sable hié­­rar­­chique, il sait s’adapter à cha­­
cun pour arri­­ver à obte­­nir ce qu’il veut de ses col­­la­­bo­­ra­­teurs. Il sait
si besoin cacher les infor­­ma­­tions si cela peut lui ser­­vir et créer la
dis­­corde.
Avec sa hié­­rar­­chie, il sait se montrer dis­­ci­­pliné, enthou­­siaste et
ima­­gi­­na­­tif. Il veut sur­­tout évi­­ter qu’elle ne traite direc­­te­­ment avec
ses col­­la­­bo­­ra­­teurs.Il a besoin de res­­ter le « chef » de sa tribu.
Avec ses mana­­gers col­­la­­bo­­ra­­teurs, il est dans la logique « diviser
pour mieux régner » et n’hésite pas à cri­­ti­­quer cer­­tains pour obte­­
nir les faveurs des autres. Il se sent géné­­ra­­le­­ment supé­­rieur aux
autres.

Figure 12.5 ■ La rela­­tion aux autres en situa­­tion de mani­­pu­­la­­tion

MOI
++
LES
AUTRES
––

L’assertivité
L’atti­­tude asser­­tive est celle de l’affir­­ma­­tion de ses opi­­nions sans
complexe et de façon construc­­tive. L’assertif cherche à défendre
ses droits sans cher­­cher à empié­­ter sur ceux des autres. C’est la

408
manière la plus logique d’éta­­blir des rela­­tions construc­­tives avec
les autres.
Là où le pas­­sif choi­­sit de ne rien dire, où l’agressif attaque
de manière viru­­lente et où le mani­­pu­­la­­teur ment pour s’en sor­­
tir, l’assertif dira exac­­te­­ment ce qu’il pense en pre­­nant soin de
prendre en compte le point de vue de son inter­­lo­­cuteur et de le
res­­pec­­ter.

Savoirs
L’assertif entre­­tient ainsi des rela­­tions posi­­tives avec son entou­­
rage. Il sait écou­­ter, tra­­vailler avec un groupe de per­­sonnes dif­­fé­­
rentes de lui. On le res­­pecte pour ces qua­­li­­tés.
En tant que res­­pon­­sable hié­­rar­­chique, il joue «  la trans­­pa­­
rence » en expli­­quant à cha­­cun ce qu’il attend de lui. Il laisse son
équipe s’expri­­mer. Quand il donne une consigne, il écoute la per­­cep­­
tion de son inter­­lo­­cuteur. Quand un col­­la­­bo­­ra­­teur a un pro­­blème, il
est là pour aider cha­­cun à pro­­gres­­ser. Il ne fait pas « à la place de »,
il aide à faire bien. Il sait être ferme, mais tou­­jours dans le respect
de l’autre.
Avec sa hié­­rar­­chie, il consi­­dère qu’il a le droit et le devoir de
s’exprimer quand il n’est pas d’accord, sans agres­­si­­vité. Il donne son
avis et accepte celui des autres. Il sait aller vers l’autre et trou­­ver des

Savoir-faire
compro­­mis intel­­li­­gents.
Avec ses col­­la­­bo­­ra­­teurs mana­­gers, il est à l’écoute. Il sait se mon­­
trer convain­­cant pour démon­­trer la valeur ajou­­tée de la démarche
QSSE sans jamais oublier de se pré­­oc­­cu­­per de ses collègues. Il a
une atti­­tude de res­­source, cherche à se mettre au ser­­vice de l’autre
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

dans le péri­­mètre de sa mis­­sion : il se posi­­tionne d’égal à égal avec


l’autre.

Figure 12.6 ■ La rela­­tion aux autres en situa­­tion d’affir­­ma­­tion de soi

LES
MOI
AUTRES ++
++
Savoir-être

409
12 • Les 4 qua­­li­­tés Savoir convaincre et commu­­ni­­quer son…
du res­­pon­­sable QSSE Savoir s’affir­­mer sans agres­­si­­vité
Savoir prendre les bonnes déci­­sions
Adop­­ter le lan­­gage de l’entre­­prise

Syn­­thèse des compor­­te­­ments

Tableau 12.2 ■ Syn­­thèse des atti­­tudes

Assertif Pas­­sif Agressif Manipulateur


Respect des Oui Oui Non Non
droits des
autres
Respect de Oui Non Oui Oui
ses propres
droits
Commu­­nique Oui Non Oui Non
ses besoins
Franchise Oui Non Oui Non
Crée des Oui Non Non Non
rela­­tions
construc­­tives

Auto-­diagnostic : éva­­luez vous


Il est impor­­tant pour pro­­gres­­ser de pou­­voir s’auto-évaluer. Il existe
de véri­­tables ques­­tion­­naires pour éva­­luer vos ten­­dances. Nous vous
pro­­po­­sons ici de vous aider à repérer vos atti­­tudes pos­­sibles dans
cha­­cune des 4 atti­­tudes :
• Plu­­tôt agres­­sif :
−−Je suis plu­­tôt auto­­ri­­taire.
−−Je ne crains pas de cri­­ti­­quer et de dire ce que je pense aux autres,
sans me soucier du moment ou de l’impact.
−−On me reproche par­­fois mon esprit de contra­­dic­­tion sys­­
té­­ma­­tique.
−−J’ai sou­­vent du mal à écou­­ter vrai­­ment les autres.
−−Je coupe sou­­vent la parole pour don­­ner mon avis.
−−J’ai des objec­­tifs pré­­cis et suis prêt à tout pour les atteindre.
−−On a peu de risque de m’inti­­mi­­der.

410
−−Faire peur aux autres me per­­met de les influ­­en­­cer.
−−La vie est pour moi un rap­­port de force.
−−Quand je me suis fait avoir, j’ai à cœur de prendre ma
revanche.
• Plutôt mani­­pu­­la­­teur :
−−Je pré­­fère dis­­si­­mu­­ler ce que je res­­sens ou ce que je pense
quand je ne connais pas très bien la per­­sonne.

Savoirs
−−Je sais agir de façon détour­­née, par per­­sonne inter­­po­­sée.
−−J’aime ne pas inter­­ve­­nir et obser­­ver pour voir comment évo­­
luent les situa­­tions.
−−Je m’arrange pour obte­­nir des confi­­dences qui vont me
ser­­vir.
−−Créer des conflits peut s’avé­­rer très effi­­cace pour atteindre ses
objec­­tifs.
−−Je sais bien faire adhé­­rer mes inter­­lo­­cuteurs à mes idées.
−−Je sais jouer la comé­­die pour mettre les autres en confiance.
−−Je sais tirer parti d’un sys­­tème.
−−Flat­­ter une per­­sonne peut s’avé­­rer très per­­tinent par­­fois.
−−Je sais m’entou­­rer des bonnes rela­­tions.

Savoir-faire
• Plutôt dans la fuite :
−−Vous dites oui alors que vous vou­­driez dire non.
−−Vous n’osez pas refu­­ser des mis­­sions qui ne sont pas du tout
de votre res­­sort. Vous n’aimez pas vous faire mal voir.
−−Vous n’osez pas demander de l’aide de peur de pas­­ser pour un
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incom­­pé­­tent au yeux de vos col­­lègues.


−−Vous êtes timide face à vos inter­­lo­­cuteurs, n’osez pas expri­­
mer ce que vous pen­­sez ou res­­sen­­tez.
−−Vous avez du mal à prendre parti ou prendre une déci­­sion.
−−Vous avez sou­­vent l’impres­­sion de géner.
−−Vous êtes ser­­viable et avez ten­­dance à vous faire exploi­­ter.
−−Vous pré­­fé­­rez obser­­ver que par­­ti­­ci­­per pour ne pas être sur le
devant de la scène.
−−Vous vous lais­­sez faci­­le­­ment impo­­ser des points de vue.
−−Vous avez ten­­dance à remettre à plus tard ce que vous avez
Savoir-être

à faire.

411
12 • Les 4 qua­­li­­tés Savoir convaincre et commu­­ni­­quer son…
du res­­pon­­sable QSSE Savoir s’affir­­mer sans agres­­si­­vité
Savoir prendre les bonnes déci­­sions
Adop­­ter le lan­­gage de l’entre­­prise

• Plutôt dans l’affir­­ma­­tion de soi :


−−Vous défen­­dez vos droits sans remettre en cause ceux des
autres.
−−Vous ne crai­­gnez pas de don­­ner votre opi­­nion, même face à
des inter­­lo­­cuteurs viru­­lents.
−−Vous aimez les rap­­ports basés sur la confiance.
−−En cas de conflits, vous recher­chez des solu­­tions satis­­faisantes
pour cha­­cun.
−−Vous aimez jouer carte sur table, de manière franche.
−−Vous n’avez pas peur de par­­ler en public.
−−Vous vous pré­­sen­­tez tel que vous êtes.
−−Vous menez jus­­qu’au bout ce que vous avez décidé, mais pas
à n’importe quel prix.
−−Vous êtes à l’aise dans les contacts face à face.
−−Vous ne pen­­sez pas que la mani­­pu­­la­­tion soit un bon moyen
de réus­­sir.

Aller vers l’affir­­ma­­tion de soi


La volonté de déve­­lop­­per des rela­­tions construc­­tives avec les autres
est un atout pour tout responsable QSSE qui veut être res­­pecté
et écouté.

Sor­­tir de la pas­­si­­vité
La pas­­si­­vité implique la crainte de réagir, de dire les choses sim­­
ple­­ment, de s’enga­­ger per­­son­­nel­­le­­ment. Elle est sou­­vent liée à un
manque de confiance en soi. C’est une atti­­tude d’évi­­te­­ment devant
les gens, les évé­­ne­­ments qui amène à cen­­su­­rer ses propres idées pour
s’adap­­ter à ce que pense l’autre. Ce compor­­te­­ment induit une inef­­fi­­
ca­­cité en termes d’ini­­tiative. On n’ose pas dire non, contre­­dire une
per­­sonne, pro­­po­­ser des idées, s’oppo­­ser à une déci­­sion de sa direc­­
tion, demander de meilleures condi­­tions de tra­­vail, une meilleure
impli­­ca­­tion des mana­­gers.

412
Sor­­tir de sa pas­­si­­vité, c’est accep­­ter de s’expri­­mer. Exprimer son
avis, ses besoins, ses demandes, et son point de vue sans avoir peur
d’être jugé. Par­­tez du pos­­tu­­lat que les autres sont bien­­veillants. Dites
ce que vous res­­sen­­tez. Par­­lez dans les pre­­miers en groupe pour vous
mettre en valeur. Osez dire non quand vous le pen­­sez.

Savoirs
Figure 12.7 ■ De la pas­­si­­vité à l’affir­­ma­­tion de soi

Prendre la parole
sans attendre
d’être sollicité
Oser plus
souvent
Dire "je"
dire “non”
Exprimer ce que
pour se faire
l’on ressent
respecter.

Sortir de sa passivité

Regarder
Postuler que
dans les
les autres sont
yeux et poser
bienveillants

Savoir-faire
sa voix

Exprimer son
point de vue sans
se justifier
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Sor­­tir de l’agres­­si­­vité
L’agres­­si­­vité induit la volonté, plus ou moins consciente, de domi­­
ner autrui, d’avoir la bonne réponse, de vou­­loir se mettre en valeur
quitte à s’oppo­­ser, igno­­rer, déva­­lo­­ri­­ser les autres. Cette atti­­tude
consomme de l’éner­­gie et ne per­­met pas de rela­­tions construc­­tives.
Ce compor­­te­­ment peut induire une sou­­mis­­sion, une démotivation,
un manque d’ini­­tiative, ou encore de l’agres­­si­­vité de la part de ses
col­­lègues ou col­­la­­bo­­ra­­teurs. Cela peut créer un niveau de stress pour
soi et les membres de son équipe.
Savoir-être

Faire face à ces réflexes d’agres­­si­­vité, c’est accep­­ter d’être plus


ouvert, plus tolé­­rant, plus à l’écoute.

413
12 • Les 4 qua­­li­­tés Savoir convaincre et commu­­ni­­quer son…
du res­­pon­­sable QSSE Savoir s’affir­­mer sans agres­­si­­vité
Savoir prendre les bonnes déci­­sions
Adop­­ter le lan­­gage de l’entre­­prise

Figure 12.8 ■ De l’agres­­si­­vité à l’affir­­ma­­tion de soi

Apprendre à dire
“oui”plutôt que
“oui mais”.
Ne pas
hausser
S’intéresser à ses
la voix,
interlocuteurs
ne pas
interrompre

Sortir de l’agressivité

Laisser les Laisser l’autre


autres proposer s’exprimer et
des solutions l’écouter
sans imposer vraiment, pouvoir
les siennes reformuler
Chercher des
accords dans ses
échanges avec les
autres

Sor­­tir de la mani­­pu­­la­­tion
Le mani­­pu­­la­­teur se veut habile, les moyens clas­­siques qu’il uti­­li­­se sont
les flat­­te­­ries, la séduc­­tion, les sous-­entendus, l’exa­­gé­­ra­­tion de ce qui a
été dit, les rumeurs. Face à un mani­­pu­­la­­teur, les per­­sonnes peuvent se
retirer ou deve­­nir agres­­sives et /ou perdre toute confiance. La mani­­
pu­­la­­tion engendre une ambiance peu pro­­pice au tra­­vail d’équipe, à
la syner­­gie, et ralen­­tit la réa­­li­­sa­­tion du tra­­vail.
Il s’agit de déve­­lop­­per des rela­­tions gagnant-­gagnant où les objec­­
tifs de cha­­cun sont énon­­cés clai­­re­­ment et les accords res­­pec­­tés.

414
Figure 12.9 ■ De la mani­­pu­­la­­tion à l’affir­­ma­­tion de soi

Poser des
questions claires,
exprimer son
objectif

Respecter les
Aller droit au but

Savoirs
personnes

Sortir de la
manipulation

Exprimer ses Répondre


opinions sans directement aux
ambiguité questions posées

Respecter les
accords conclus

Savoir-faire
CC Savoir prendre les bonnes déci­­sions 

Prin­­cipes clés

«  Tout ce qu’accom­­plit un direc­­teur, il l’accom­­plit en pre­­nant des


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déci­­sions » Peter Drucker.


Le responsable ou direc­­teur QSSE ne cessent de faire des choix,
de prendre des déci­­sions qui vont influer sur l’effi­­ca­­cité de l’orga­­ni­­
sa­­tion. Ces déci­­sions au quo­­ti­­dien peuvent affec­­ter chaque par­­tie
pre­­nante.

Les déci­­sions aux­­quelles est confronté le mana­­ger


QSSE
Bien sûr, la direc­­tion de l’entre­­prise est le déci­­sion­­nel ultime, mais
Savoir-être

en amont les déci­­sions sont induites par des pro­­po­­si­­tions du mana­­


ger QSSE. Plus la direc­­tion fait confiance à son mana­­ger, plus l’atti­­
tude de celui-­ci est impor­­tante.

415
12 • Les 4 qua­­li­­tés Savoir convaincre et commu­­ni­­quer son…
du res­­pon­­sable QSSE Savoir s’affir­­mer sans agres­­si­­vité
Savoir prendre les bonnes déci­­sions
Adop­­ter le lan­­gage de l’entre­­prise

Le res­­pon­­sable QSSE prend des déci­­sions lors­­qu’il :


• signe une déro­­ga­­tion pro­­duit ou pro­­cé­­dure ;
• arrête une ligne car il éva­­lue les risques qua­­lité, santé-sécu­­rité
ou envi­­ron­­ne­­ment trop impor­­tants ;
• décide de mettre en œuvre, une méthode QSSE spé­­ci­­fique ;
• défi­­nit la cota­­tion des risques cri­­tiques ;
• iden­­ti­­fie des actions cor­­rec­­tives à lan­­cer ;
• for­­ma­­lise avec les direc­­tions le pro­­gramme QSSE ;
• choi­­sit de ne pas déci­­der !
Déci­­der, c’est défi­­nir la meilleure solu­­tion pour obte­­nir un objec­­
tif pré­­cis.

Figure 12.10 ■ Le contexte d’une prise de déci­­sion

Stratégie,
valeurs
d’entreprise

Attentes
des
parties
prenantes
Réglementation
Prise de décision

Objectif visé
Risques

Coûts

Cha­­cune de ces déci­­sions engage des moyens et induit des consé­­


quences sur le per­­son­­nel, les clients, l’envi­­ron­­ne­­ment et autres par­­ties
pre­­nantes. Elles vont éga­­le­­ment influer sur l’image du res­­pon­­sable

416
QSSE vis-­à-vis de la direc­­tion et du comité de direc­­tion. Son défi
est donc de démon­­trer sa capa­­cité à ini­­tier des déci­­sions réflé­­chies et
per­­ti­­nentes, cohé­­rentes avec la stra­­té­­gie de l’entre­­prise, les attentes des
par­­ties pre­­nantes et la régle­­men­­ta­­tion. La déci­­sion devient alors par­­
fois un compro­­mis asso­­cié à des risques qu’il faut accep­­ter.

Le pro­­ces­­sus de prise de déci­­sion

Savoirs
Prendre une déci­­sion peut être très rapide, voire ins­­tinctif. Compte
tenu des enjeux, mieux vaut s’y atte­­ler avec sérieux et de manière
struc­­tu­­rée.

Les mau­­vais réflexes


Plu­­sieurs pos­­si­­bi­­li­­tés s’offrent à nous quand nous devons prendre
une déci­­sion :
• la déci­­sion solo, facile à mettre en œuvre, peut-­être plus rapide
mais pour le coup très ris­­qué car sans prise de recul. Variante :
res­­ter seul et ne prendre en compte que son intui­­tion ;
• l’absence de déci­­sion. On fait le choix de ne pas déci­­der soit par
peur des consé­­quences soit par inconscience du besoin réel ;

Savoir-faire
• se repo­­ser sur les évi­­dences : on prend une déci­­sion « stan­­
dard » sauf que le contexte n’est pas tou­­jours le même ;
• prendre la bonne déci­­sion trop tard ! Le bon mana­­ger sait
agir quand il le faut, au bon moment ni trop tôt, ni trop tard.
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Il faut donc agir vite et bien.

Orga­­ni­­ser sa réflexion
La prise de déci­­sion est un pro­­ces­­sus qui conduit à trans­­for­­mer des
don­­nées fac­­tuelles en une solu­­tion qui per­­met­­tra d’atteindre un but
défini.
Ce pro­­ces­­sus est d’autant plus effi­­cace qu’il se fait en groupe,
avec les per­­sonnes qui devront le cas échéant mettre en œuvre cette
déci­­sion et par­­fois avec une per­­sonne qui aide à prendre du recul et
véri­­fier que toutes les dimen­­sions clés ont été prises en compte.
Savoir-être

417
12 • Les 4 qua­­li­­tés Savoir convaincre et commu­­ni­­quer son…
du res­­pon­­sable QSSE Savoir s’affir­­mer sans agres­­si­­vité
Savoir prendre les bonnes déci­­sions
Adop­­ter le lan­­gage de l’entre­­prise

Figure 12.11 ■ Le pro­­ces­­sus de déci­­sion

1 - Définition de
l’objectif

2 - Collecte et analyse
de données factuelles

3 - Recherche
et analyse des
différentes solutions

4 - Choix de la
solution

5 - Atteinte
de l’objectif

Les étapes clés de la prise de déci­­sion


Étape 1 La défi­­ni­­tion de l’objec­­tif
Prendre la bonne déci­­sion c’est poser la bonne ques­­tion. Cette ques­­
tion est « Quel est notre objec­­tif ? » ou ses variantes : « Que visons-
­nous  ?  », «  Que recherchons-­nous  ?  », «  À quoi saurons-­nous que
nous avons pris la bonne déci­­sion ? », « Que doit nous appor­­ter cette
déci­­sion ? », « Quels sont les écueils que nous vou­­lons évi­­ter ? ».
Cette phase est essen­­tielle, elle condi­­tionne la réus­­site du pro­­ces­­
sus de déci­­sion. Inutile d’aller plus loin si l’objec­­tif est flou ou même
non par­­tagé. Plus la déci­­sion est impor­­tante et stra­­té­­gique, plus il est
capi­­tal de vali­­der l’objec­­tif avec la direc­­tion.

418
Étape 2 Col­­lecte et ana­­lyse de don­­nées fac­­tuelles
Il s’agit de recueillir ici toutes les don­­nées néces­­saires à la prise de
déci­­sion, des don­­nées internes mais aussi externes si besoin. Cette
ana­­lyse peut inclure la recherche de « bonnes pra­­tiques » au tra­­vers
de benchmarking, de visites, réseau, forum… Nous tra­­vaillons ici
avec le fil direc­­teur du besoin : « de quelles don­­nées per­­ti­­nentes et
fac­­tuelles ai-­je besoin pour prendre la bonne déci­­sion qui me per­­

Savoirs
met­­tra d’atteindre le but défini ? »
Une déci­­sion se prend au regard des faits recueillis et ana­­ly­­sés,
pas d’impres­­sions, d’opi­­nions ou de fausses convic­­tions. Par­­fois une
infor­­ma­­tion manque et ne peut être obte­­nue. Elle induit une ana­­
lyse de risque à prendre en compte. Face à la déci­­sion, un mana­­ger
réduit le péri­­mètre de l’inconnu et éva­­lue les dan­­gers associés aux
manque d’infor­­ma­­tion.

Étape 3 : recherche et ana­­lyse des solu­­tions pos­­sibles


La faci­­lité, face à pro­­blème, est de recher­­cher une seule solu­­tion. 
La bonne tech­­nique est de s’effor­­cer à trou­­ver plu­­sieurs solu­­tions
pos­­sibles. Ce qui impose de faire œuvre de créa­­ti­­vité et d’ima­­gi­­na­­

Savoir-faire
tion. Il s’agit de tra­­vailler en se deman­­dant : « Comment atteindre
notre objec­­tif ? », « Quelles sont les options pos­­sibles ? »
Cette étape va ame­­ner le mana­­ger à rai­­son­­ner aussi en néga­­
tif : « Quelles solu­­tions prises nous amè­­ne­­raient à l’échec et pour­­
quoi ? ».
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On exa­­mine ensuite toutes les solu­­tions pos­­sibles, sous dif­­fé­­rents


angles :
−−l’effi­­ca­­cité bien sûr, c’est-­à-dire leur capa­­cité à nous aider à
atteindre notre objec­­tif. À ce niveau, et de manière idéale, il
faut tester les solu­­tions éven­­tuelles ce qui n’est pas tou­­jours pos­­
sible ;
−−la cohé­­rence avec la stra­­té­­gie et les valeurs de l’entre­­prise ;
−−la confor­­mité à la régle­­men­­ta­­tion le cas échéant.
Mais aussi, selon les cas :
−−la rapi­­dité de mise en œuvre ;
Savoir-être

−−la faci­­lité de mise en œuvre ;


−−l’impact de cette déci­­sion sur les par­­ties pre­­nantes ;

419
12 • Les 4 qua­­li­­tés Savoir convaincre et commu­­ni­­quer son…
du res­­pon­­sable QSSE Savoir s’affir­­mer sans agres­­si­­vité
Savoir prendre les bonnes déci­­sions
Adop­­ter le lan­­gage de l’entre­­prise

−−les risques induits : il y a peu de prise de déci­­sion impor­­tante sans


prise de risque ;
−−le coût asso­­cié, les efforts, res­­sources, moyens à enga­­ger ;
−−la cohé­­rence ;
−−les consé­­quences qu’auront la déci­­sion sur d’autres domaines,
par exemple les impacts en res­­sources humaines, l’orga­­ni­­sa­­tion
ou sur le sys­­tème d’infor­­ma­­tion.

Étape 4 : choix de la solution-­prise de déci­­sion


La déci­­sion doit conduire à une solu­­tion qui per­­met d’atteindre
l’objec­­tif visé avec un mini­­mum d’impacts néga­­tifs. Dans le cadre
d’une démarche QSSE,  et plus glo­­ba­­le­­ment celui de la res­­pon­­sa­­
bi­­lité sociétale, le chal­­lenge à rele­­ver est de prendre la déci­­sion qui
assure l’effi­­ca­­cité du mana­­ge­­ment QSSE. On éli­­mine donc les solu­­
tions qui cor­­res­­pondent aux lignes de conduite inac­­cep­­tables par
l’entre­­prise et toutes celles qui n’apportent pas un équi­­libre avan­­
tages/risques ou inconvé­­nients posi­­tifs.
Le choix n’est pas tou­­jours évident. Pour s’aider, il est oppor­­tun
d’uti­­li­­ser une matrice de déci­­sion multi­critères qui fixe les impé­­ra­­
tifs aux­­quels doit répondre la solu­­tion (on y répond par oui ou par
non, de façon binaire) et des sou­­haits, qui peuvent par exemple être
cotés de 1 à 5.

Exemple d’une matrice de déci­­sion


Nous décri­­vons ici une matrice de déci­­sion liée au choix d’un
équi­­pe­­ment de pro­­tec­­tion indi­­vi­­duel (EPI). Cet EPI doit à la fois
être effi­­cace (réduire le` risque auquel est confronté le per­­son­­
nel), être dis­­po­­nible de suite (dans la semaine) et être conforme
à la régle­­men­­ta­­tion. On y asso­­cie 3 sou­­haits : l’EPI doit être
peu contrai­­gnant pour le per­­son­­nel, de faible coût, et facile à
entre­­te­­nir.
3 équi­­pe­­ments sont pos­­sibles : E1, E2, E3. On uti­­lise la cota­­tion
de 1 (ré­pond fai­­ble­­ment au sou­­hait) à 5  (répond très bien au
sou­­hait).

420
Impé­­ra­­tifs E1 E2 E3
Effi­­cace OUI OUI OUI
Dis­­po­­nible NON OUI OUI
Conforme OUI OUI OUI
Sou­­haits E1 E2 E3
Peu contrai­­gnant 4 4

Savoirs
Coût faible 2 4
Entre­­tien facile 2 5
Total 8 13

La solu­­tion E1 est éli­­mi­­née dès la pre­­mière étape car elle ne


répond pas à l’impé­­ra­­tif de dis­­po­­ni­­bi­­lité. La solu­­tion E3 est choi­­
sie car elle répond mieux aux sou­­haits iden­­ti­­fiés.

Au-­delà de la déci­­sion, la mise en œuvre


Cette phase peut par­­fois néces­­si­­ter de « vendre »  la déci­­sion à sa
direc­­tion (qui la valide peut-­être au final). La « vente » est à orien­­ter
aussi vers ceux qui met­­tront en appli­­ca­­tion la déci­­sion. La prise de

Savoir-faire
déci­­sion ne devient réelle que si elle est mise en œuvre. « Vendre »,
c’est expli­­quer :
• d’une part, ce qui a amené à prendre une déci­­sion, les rai­­sons
qui ont conduit à devoir déci­­der ;
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• d’autre part pour­­quoi cette déci­­sion et comment elle a été prise.


Le tra­­vail réa­­lisé pré­­cé­­dem­­ment et la grille de déci­­sion repré­­
sentent ici des élé­­ments clés pour argu­­men­­ter son choix.
La vente est en soi une étape à part entière. Si la déci­­sion affecte
le tra­­vail de per­­sonnes, il est impor­­tant que les per­­sonnes concer­­nées
aient par­­ti­­cipé en amont à l’ana­­lyse et à la défi­­ni­­tion des solu­­tions
pos­­sibles.
Savoir-être

421
12 • Les 4 qua­­li­­tés Savoir convaincre et commu­­ni­­quer son…
du res­­pon­­sable QSSE Savoir s’affir­­mer sans agres­­si­­vité
Savoir prendre les bonnes déci­­sions
Adop­­ter le lan­­gage de l’entre­­prise

Figure 12.12 ■ De la déci­­sion à l’action

Décision Vente Mise en œuvre

Se remettre en cause
Nous sommes confron­­tés aux résul­­tats de nos déci­­sions. Elles sont
par­­fois excel­­lentes et quelque­­fois conduisent à des résul­­tats non
atten­­dus. Notre appren­­tis­­sage passe par l’exa­­men objec­­tif de nos
déci­­sions pour pro­­gres­­ser : il peut s’agir de remettre en cause notre
capa­­cité à expri­­mer l’objec­­tif visé, à asso­­cier à notre réflexion les
bonnes per­­sonnes , à être trop lent ou trop rapide dans l’ana­­lyse, à
ne pas choi­­sir les bons cri­­tères de choix...

CC ADOP­­TER LE LAN­­GAGE DE L’ENTRE­­PRISE 


Prin­­cipes clés

Le res­­pon­­sable QSSE se doit d’être «  tech­­ni­­que­­ment bilingue  »,


c’est-­à-dire qu’il doit savoir par­­ler outils et méthodes QSSE, mais
éga­­le­­ment finance. Parce que les finances sont le cœur de l’entre­­
prise, il s’agit de démon­­trer que la QSSE s’intègre dans la logique de
per­­for­­mance finan­­cière.

Le lan­­gage finan­­cier de l’entre­­prise 


Un des prin­­cipes de fonc­­tion­­ne­­ment de l’entre­­prise est sa ren­­ta­­bi­­lité.
Le fonc­­tion­­ne­­ment éco­­no­­mique impose que pour être cré­­dible, un
métier démontre sa valeur en termes de finance.
422
Un des pre­­miers à mobi­­li­­ser les direc­­tions qua­­lité dans cette voie
de réflexion a été Philippe CROSBY, célèbre amé­­ri­­cain qui éva­­luait
les coûts de non qua­­lité dans une entre­­prise aux alen­­tours de 15%
du chiffre d’affaire. Il en a fait le titre de son livre La qua­­lité c’est gra­­
tuit (1979), car l’inves­­tis­­se­­ment engagé est vite ren­­ta­­bi­­lisé.
Il en est de même pour l’envi­­ron­­ne­­ment et la santé sécu­­rité. Le
fait est qu’aujourd’hui encore, et sûre­­ment pour encore quelques

Savoirs
années, l’entre­­prise reste un domaine où la culture finan­­cière pré­­do­­
mine. Pour être pris au sérieux et pour être écou­­tés, les res­­pon­­sables
QSSE doivent par­­ler ren­­ta­­bi­­lité.
Il ne s’agit pas de renier ses convic­­tions pro­­fondes, mais de se
fondre dans le pay­­sage, de faire du mimé­­tisme pour se faire accep­­
ter. Il est vrai qu’un mana­­ger QSSE capable de démon­­trer que la
démarche va per­­mettre à une direc­­tion de pro­­duc­­tion de réduire
ses coûts de fonc­­tion­­ne­­ment, est plus cré­­dible qu’un autre mana­­ger
empê­­tré dans ses indi­­ca­­teurs et son lan­­gage tech­­nique. Ainsi, si l’on
veut être inté­­gré à la logique d’entre­­prise, il faut déci­­der de s’impré­­
gner de son mode de fonc­­tion­­ne­­ment, celui de la finance. Faire un
pas vers ce monde qui rai­­sonne bud­­get et ren­­ta­­bi­­lité pour que ce
monde vienne vers nous !

Savoir-faire
Les bons réflexes 
Déci­­dons de sor­­tir de notre bulle tech­­no­­lo­­gique pour plon­­ger dans
le monde des pro­­duc­­tifs.
Le chal­­lenge est de  dé­montrer que le sys­­tème QSSE est une
source de pro­­fit. Cela est pos­­sible en :
✓✓ S’atta­­quant aux gas­­pillages de consom­­ma­­tions d’éner­­gie, de
matières pre­­mières, de condi­­tion­­ne­­ment, de stock exces­­sif etc. ;
✓✓ Rédui­­sant les coûts de non qua­­lité internes et externes (récla­­
ma­­tions) ;
✓✓ Rédui­­sant les temps d’arrêts dus aux presqu’acci­­dents, pro­­duits
non conformes. donc en amé­­lio­­rant la pro­­duc­­ti­­vité ;
✓✓ Sup­­pri­­mant les acti­­vi­­tés sans valeur ajou­­tée pour les clients ;
✓✓ Recher­­chant un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE simple et effi­­
Savoir-être

cace.

423
12 • Les 4 qua­­li­­tés Savoir convaincre et commu­­ni­­quer son…
du res­­pon­­sable QSSE Savoir s’affir­­mer sans agres­­si­­vité
Savoir prendre les bonnes déci­­sions
Adop­­ter le lan­­gage de l’entre­­prise

Figure 12.13 ■ Les axes de tra­­vail pour une démarche


QSSE ren­­table

Réduire les Supprimer Permettre Un système Une


Réduire les coûts liés les activités d’améliorer de démarche
gaspillages aux accidents, sans valeur la management QSSE
non qualité ajoutée productivité QSSE simple rentable

Tra­­vaillons nos modes de fonc­­tion­­ne­­ment de manière à :


✓✓ Inté­­grer dans les indi­­ca­­teurs QSSE le coût de non qua­­lité ;
✓✓ Valo­­ri­­ser en euros les gains obte­­nus (réduc­­tion des consom­­ma­­
tions, réduc­­tion/valo­­ri­­sa­­tion des déchets, ...) dans le cadre de la
ges­­tion envi­­ron­­ne­­men­­tale ;
✓✓ Tra­­duire les baisses d’acci­­dents du tra­­vail en coûts (arrêt mala­­
die, arrêt lignes) ;
✓✓ Apprendre avant d’enga­­ger la mise en place d’actions cor­­rec­­
tives à cal­­cu­­ler le retour sur inves­­tis­­se­­ment (quels coûts en terme
d’achats, de temps hommes ? quels gains  asso­­ciés?) ;
✓✓ Cher­­cher inlas­­sa­­ble­­ment à faire simple et effi­­cace : un sys­­tème
QSSE, agile et effi­­cace !

424
Savoirs
Cha­­pitre 13

Être un audi­­teur
et un audité per­­tinent

Savoir-faire
Les ques­­tions aux­­quelles répond ce cha­­pitre
◆◆ Comment pré­­pa­­rer un audit QSSE en tant qu’audité ?
◆◆ Quelles sont les atti­­tudes clés de l’audi­­teur QSSE ?
◆◆ De quelle manière inci­­ter les audités à par­­ti­­ci­­per à l’audit ?
◆◆ Quelles sont les condi­­tions de réus­­site d’un audit QSSE ?

Savoir-être

425
13 • Être un audi­­teur et un Le binôme auditeur-­audité : duo gagnant…
audité per­­tinent Se pré­­pa­­rer à être audité
Aider les col­­la­­bo­­ra­­teurs à se pré­­pa­­rer
Être un audi­­teur per­­for­­mant

CC Le binôme auditeur-­audité : duo gagnant


de l’audit QSSE

Prin­­cipes clés

Un audit réussi est un audit qui per­­met de consta­­ter factuellement


une situa­­tion. de véri­­fier l’appli­­ca­­tion de ce qui est prévu et son effi­­
ca­­cité. Pour réus­­sir ce moment d’échange, audi­­teur et audité doivent
adop­­ter les bonnes atti­­tudes :
• un audi­­teur à l’écoute, impar­­tial qui connait son sujet ;
• un audité qui a pré­­paré, qui porte un regard objec­­tif sur sa
manière de tra­­vailler et pro­­pose des solu­­tions.

L’audit QSSE, un moment d’échange pour pro­­gres­­ser


L’audit QSSE sert à véri­­fier l’appli­­ca­­tion des pro­­cé­­dures et autres
dis­­po­­si­­tions du sys­­tème de mana­­ge­­ment ainsi que leur per­­for­­mance.
Nous sommes ici dans la recherche de la double confor­­mité appli­­ca­­
tion et résul­­tats. Bien loin d’une simple véri­­fi­­ca­­tion de pro­­cé­­dures,
l’audit est un moment clé dans la démarche QSSE, une prise de
recul pour regar­­der objec­­ti­­ve­­ment l’effi­­ca­­cité glo­­bale de ce qui a été
pensé sur le ter­­rain. Une occa­­sion unique d’échan­­ger avec les col­­la­­
bo­­ra­­teurs de l’entre­­prise et décou­­vrir le vécu des opé­­ra­­tion­­nels.
La fina­­lité des audits reste dans tous les cas l’amé­­lio­­ra­­tion du sys­­
tème QSSE en place. Au-­delà du constat, les audits n’ont de sens que
s’ils déclenchent des actions de pro­­grès.
Figure 13.1 ■ Des audits source de pro­­grès
Préparation Actions de progrès

Interviews

Ce pro­­ces­­sus demande une pré­­pa­­ra­­tion sans faille de la part des


audi­­teurs en amont des inter­­views et une impli­­ca­­tion en aval des
audités qui mettent en œuvre si besoin un plan d’action. Dis­­tin­­

426
guons ici les audits internes réa­­li­­sés par les audi­­teurs QSSE internes
(ou un orga­­nisme exté­­rieur), et les audits externes menés par les
clients, un orga­­nisme cer­­ti­­fi­­ca­­teur ou autre orga­­nismes habi­­li­­tés.
La transparence est une condi­­tion de réus­­site. L’objec­­tif des
audits internes est de savoir vrai­­ment ce qui se passe sur le ter­­rain, les
dif­­fi­­cultés ren­­contrées. Bien sûr, lors des audits externes les audités
répondent avec sin­­cé­­rité sans aller au-­delà.

Savoirs
Dans les deux cas, pour créer un véri­­table moment d’échange,
audi­­teur et audité doivent être sur une même logique d’écoute et de
respect. L’entre­­tien se joue d’adulte à adulte dans un respect mutuel.
Lors d’un audit, les audités sont tou­­jours pré­­ve­­nus pour don­­ner le
temps de se pré­­pa­­rer. Il ne s’agit pas de « prendre en faute » les per­­
sonnes mais de consta­­ter avec eux si oui ou non ils appliquent ce qui
est prévu et si cela per­­met d’atteindre les objec­­tifs fixés
L’audit, par son coté par­­ti­­cipatif, sa dimen­­sion diag­­nos­­tic et son
obli­­ga­­tion de résul­­tats, devient alors au delà de son image d’« inves­­
ti­­gation  » un for­­mi­­dable moyen d’impli­­quer les acteurs d’un sys­­
tème QSSE, de les enga­­ger dans l’action et de les valo­­ri­­ser en fai­­sant
émer­­ger les bonnes pra­­tiques et les pro­­grès consta­­tés.

Savoir-faire
Figure 13.2 ■ L’échange auditeur-­audité
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Le res­­pon­­sable QSSE prend tour à tour trois fonc­­tions :


✓✓ Il est audi­­teur interne et audi­­teur externe chez les four­­nis­­seurs.
✓✓ Il est audité quand les clients ou une autre par­­tie pre­­nante réa­­lise
un audit dans l’entre­­prise.
Savoir-être

✓✓ Il est aussi celui qui aide cha­­cun à se pré­­pa­­rer lors d’un audit de
cer­­ti­­fi­­cation ou d’un audit client.

427
13 • Être un audi­­teur et un Le binôme auditeur-­audité : duo gagnant…
audité per­­tinent Se pré­­pa­­rer à être audité
Aider les col­­la­­bo­­ra­­teurs à se pré­­pa­­rer
Être un audi­­teur per­­for­­mant

Décou­­vrons quelles atti­­tudes par­­ti­­cu­­lières il déve­­loppe pour


chaque fonc­­tion.

CC Se pré­­pa­­rer à être audité

Prin­­cipes clés

Le res­­pon­­sable QSSE est le prin­­ci­­pal inter­­lo­­cuteur des par­­ties


pre­­nantes lors des audits externes. Il a donc en charge de don­­
ner par son compor­­te­­ment, son sérieux, une image res­­pon­­sable.
Son audit se pré­­pare sur le fond et la forme.

Bien comprendre ce que cherche l’audi­­teur


Quand un audi­­teur engage une demande d’audit, il doit obli­­ga­­toi­­re­­
ment préciser sur quels péri­­mètres et bases va repo­­ser son audit :
• Quel est le péri­­mètre : sys­­tème qua­­lité, santé-sécu­­rité et/ou
envi­­ron­­ne­­ment ? un pro­­ces­­sus en par­­ti­­cu­­lier ? sur un pro­­duit
ou une pres­­ta­­tion don­­née ?
• Sur quels réfé­­ren­­tiels  porte l’audit : une régle­­men­­ta­­tion par­­
ti­­cu­­lière ? la norme ISO 9001 ou 14001 ? le stan­­dard OHSAS
18001 ? Le réfé­­ren­­tiel spé­­ci­­fique du client ? des pro­­cé­­dures ?
L’audi­­teur observe comment fonc­­tionne l’entre­­prise pour s’assu­­
rer qu’il peut avoir confiance dans son orga­­ni­­sa­­tion. Il cherche à
trou­­ver des élé­­ments fac­­tuels, objec­­tifs qui lui garan­­tissent :
• que l’entre­­prise et plus pré­­ci­­sé­­ment la direc­­tion, et chaque
mana­­ger s’engagent à garan­­tir la satis­­faction du client, la sécu­­
rité de ses sala­­riés et le respect de l’envi­­ron­­ne­­ment ;
• que les orien­­ta­­tions QSSE défi­­nies par la direc­­tion sont ancrées
dans la stra­­té­­gie de l’entre­­prise ;
• que les exi­­gences de la régle­­men­­ta­­tion, les besoins des clients,
sont des élé­­ments clés de l’orga­­ni­­sa­­tion ;

428
• que les risques cri­­tiques QSSE sont connus et maî­­tri­­sés, que
les moyens sont en place sur le ter­­rain, sont mis en œuvre et
effi­­caces ;
• Qu’une logique d’amé­­lio­­ra­­tion struc­­tu­­rée et pla­­ni­­fiée est opé­­
ra­­tion­­nelle et entr­aine l’ensemble des col­­la­­bo­­ra­­teurs.
Figure 13.3 ■ Démon­­trer la per­­for­­mance du sys­­tème QSSE

Savoirs
Une direction engagée
Une démarche de prévention et de maîtrise Satisfaction des clients
- Des managers des risques
Une logique d’amélioration Sécurité santé des
moteurs
- Connaissance de la continue salariés
- Des moyens en place
réglementation - Des plans d’actions Respect de
- Une politique QSSE
- Identification des structurés l’environnement
en phase avec
risques QSSE - Des actions Conformité
la stratégie
- Compréhension des correctives et règlementaire
besoins des clients préventives
opérationnelles
- Une démarche
participative

Pré­­pa­­rer une check list


Afin de répondre aux attentes de l’audi­­teur externe, le responsable
QSSE pré­­pare les inter­­views  et les inter­­viewés. Il doit s’atta­­cher à

Savoir-faire
véri­­fier que les bases de mise en œuvre du sys­­tème de mana­­ge­­ment
QSSE sont issues d’une écoute client et d’une ana­­lyse des risques et
impacts QSSE. Il s’assure éga­­le­­ment que ces actions sont pla­­ni­­fiées
et mises en œuvre. Leurs résul­­tats déclenchent si besoin des actions
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

de pilo­­tage (logique du PDCA).


Figure 13.4 ■ Fon­­da­­men­­taux à véri­­fier

Mettre en
Planifier Vérifier Piloter
œuvre

• État des • Mise en • Vérification • Actions


lieux QSSE œuvre de de l’efficacité correctives
• Analyse des ce qui est et
risques prévu préventives
• Connaissance
Savoir-être

• Évolution
de la
réglementation du
SMQSSE

429
13 • Être un audi­­teur et un Le binôme auditeur-­audité : duo gagnant…
audité per­­tinent Se pré­­pa­­rer à être audité
Aider les col­­la­­bo­­ra­­teurs à se pré­­pa­­rer
Être un audi­­teur per­­for­­mant

Cette véri­­fi­­ca­­tion peut se tra­­duire par une check list des points
clés en 3 par­­ties :
✓✓ ce que nous prévoyons et devons mettre à jour,
✓✓ ce que nous devons appli­­quer,
✓✓ ce à quoi nous devons faire atten­­tion.

Thème 1 Les 13 élé­­ments d’ana­­lyse et de pla­­ni­­fi­­ca­­tion dont


on véri­­fie la mise à jour
1 Le tableau de bord QSSE ligné à la poli­­tique QSSE ;
2 Les plans d’action QSSE (entre­­prise, pro­­ces­­sus, ate­­lier) ;
3 Le programme de pré­­ven­­tion appli­­qué ;
4 Les plans d’audits et de contrôles ;
5 Le plan de for­­ma­­tions (obli­­ga­­toires et autres) ;
6 Les visites médi­­cales ;
7 Le plan de métrologie et de contrôle des moyens
8 Les dif­­fé­­rents documents QSSE (manuel, fiches pro­­ces­­sus, pro­­
cé­­dures) ;
9 Les tableaux d’affichage (régle­­men­­taires ou pas) ;
10 Le document unique réac­­tua­­lisé le cas échéant ;
11 Une analyse envi­­ron­­ne­­men­­tale ini­­tiale actua­­li­­sée le cas échéant ;
12 Une veille régle­­men­­taire effec­­tive ;
13 Des comptes ren­­dus de dif­­fé­­rentes revues du SMQSSE.

Thème 2 Les 11 élé­­ments dont on véri­­fie l’appli­­ca­­tion effec­­tive


1 Les contrôles QSSE défi­­nis :
−−Pro­­duit ;
−−Maté­­riels ;
−−Four­­nis­­seurs ;
−−Pro­­ces­­sus ;
−−Évaluation satis­­faction client et par­­ties pre­­nantes ;
−−Métrologie ;
2 Les audits internes ;
3 Les for­­ma­­tions pré­­vues glo­­ba­­le­­ment et aux postes ;
430
4 Les qua­­li­­fi­­ca­­tions aux postes ;
5 Les pro­­grammes d’actions et de pré­­ven­­tion ;
6 Le port des EPI et l’uti­­li­­sation des EPC ;
7 La signa­­li­­sa­­tion des zones dans les ate­­liers ;
8 L’inté­­gra­­tion des nou­­velles règlementations, exi­­gences clients ;
9 Les revues de pro­­ces­­sus ;
10 Les revues de direc­­tion ;

Savoirs
11 Le trai­­te­­ment des récla­­ma­­tions des par­­ties pre­­nantes.

Thème 3 Et plus par­­ti­­cu­­liè­­re­­ment


✓✓ Le trai­­te­­ment de résul­­tats non conformes qu’ils concernent les
pro­­duits, pro­­ces­­sus, four­­nis­­seurs etc. :
−−Actions cura­­tives (trai­­te­­ment de l’effet) ;
−−Actions cor­­rec­­tives (recherche de solu­­tion per­­met­­tant d’éli­­mi­­
ner la cause) ;
−−Actions pré­­ven­­tives complé­­men­­taires ;
✓✓ Le trai­­te­­ment des écarts détec­­tés lors des audits internes et
externes ;
✓✓ Les déci­­sions prises lors des revues pro­­jet, pro­­ces­­sus ou direc­­
tion ;

Savoir-faire
✓✓ Les actions de pilo­­tage issues de l’exa­­men des tableaux de bord ;
Chaque élé­­ment à véri­­fier amène la recherche de preuves fac­­
tuelles (enre­­gis­­tre­­ments).
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Adop­­ter les bonnes atti­­tudes


Le responsable QSSE est aussi la plu­­part du temps audi­­teur. Il sait
donc comment fonc­­tionne un audit. Il pose des ques­­tions ouvertes
pour obte­­nir des réponses à ses ques­­tions fer­­mées (voir le cha­­pitre 5).
Se retrou­­ver audi­­té n’est pas tou­­jours une posi­­tion facile.
Voici quelques recom­­man­­da­­tions pour être «  un bon audité  »
tout au long des audits.
✓✓ En réunion d’ouver­­ture, positionnez-­vous comme le pilote du
sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE mais faites inter­­ve­­nir très rapi­­
Savoir-être

de­­ment la direc­­tion et les mana­­gers pour qu’ils démontrent leur


enga­­ge­­ment et leur rôle moteur.

431
13 • Être un audi­­teur et un Le binôme auditeur-­audité : duo gagnant…
audité per­­tinent Se pré­­pa­­rer à être audité
Aider les col­­la­­bo­­ra­­teurs à se pré­­pa­­rer
Être un audi­­teur per­­for­­mant

✓✓ Lors des inter­­views :


• n’hési­­tez pas à faire répé­­ter et refor­­mu­­ler une ques­­tion que vous
ne compre­­nez pas (plu­­tôt que répondre à côté) ;
• il est tou­­jours plus facile pour un audité (et pour l’audi­­teur) de
prendre un exemple pour expli­­quer ses modes de fonc­­tion­­ne­­ment,
donc dès que l’occa­­sion se pré­­sente optez pour un exemple ;
• il ne faut pas hési­­ter à expli­­quer à l’audi­­teur que ses ques­­tions
sortent du cadre de vos res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés (et indi­­quer à qui il peut
s’adres­­ser) ;
• anti­­ci­­per la demande des audi­­teurs d’ana­­lyse de preuves, donc
mon­­trer tout de suite les enre­­gis­­tre­­ments, les docu­­ments pré­­
parés, ame­­ner rapi­­de­­ment l’audi­­teur sur le ter­­rain ;
• appor­­ter dans votre dis­­cours les élé­­ments qui donnent confiance
à l’audi­­teur : parlez-­lui de maî­­trise des risques et amé­­lio­­ra­­tion
conti­­nue, impact client, per­­son­­nel et envi­­ron­­ne­­ment ;
• n’hési­­tez pas, à la fin d’un thème, à demander son retour à
l’audi­­teur pour vous assu­­rer qu’il a bien compris et que vous
avez balayé le péri­­mètre. Cela vous per­­met­­tra de rebon­­dir.
Il ne faut pas oublier qu’en tant que res­­pon­­sable QSSE vous pou­­
vez être amené à suivre toutes les inter­­views et notam­­ment celles
où vous ne serez qu’obser­­va­­teur. Vous devez alors res­­ter dis­­cret et
n’inter­­ve­­nir que si l’audi­­teur vous le demande ou vous l’auto­­rise.
Il est par contre impor­­tant de tout noter (même les élé­­ments que
l’audi­­teur ne sou­­ligne pas) pour les exploi­­ter ensuite. Si vous en
res­­sen­­tez la néces­­sité, à la fin des inter­­views, pro­­po­­sez à l’audi­­teur
d’appor­­ter un complé­­ment d’infor­­ma­­tions.
✓✓ En réunion de clô­­ture, vous allez rece­­voir de la part des audi­­
teurs leurs conclu­­sions. Cette réunion a pour but de faire vali­­der
aux audités les constats, c’est donc un moment d’échange. Vous
pou­­vez lors de cette réunion appor­­ter des don­­nées sup­­plé­­men­­
taires qui peuvent modu­­ler ou modi­­fier les conclu­­sions des audi­­

432
teurs (mieux vaut d’ailleurs leur don­­ner avant pour qu’ils aient
le temps de les ana­­ly­­ser). Vous pou­­vez éga­­le­­ment contester les
conclu­­sions sur le fond et sur la forme :
• sur le fond : vous êtes en désac­­cord sur l’impor­­tance don­­née
à un écart ou même sur la per­­ti­­nence de l’écart. Dans ce cas,
charge à vous d’appor­­ter les argu­­ments, les élé­­ments fac­­tuels
qui vous aide­­ront à convaincre les audi­­teurs. Il ne s’agit pas de

Savoirs
contester pour le plai­­sir mais de rai­­son­­ner objec­­ti­­ve­­ment sur ce
qui a été constaté pen­­dant les audits. Les écarts n’ont de sens
que dans le péri­­mètre de l’audit et par rap­­port aux réfé­­ren­­tiels
fixés ;
• sur la forme : vous aidez alors les audi­­teurs à refor­­mu­­ler les
écarts.

CC Aider les col­­la­­bo­­ra­­teurs à se pré­­pa­­rer

Prin­­cipes clés

Savoir-faire
L’audit reste tou­­jours un exer­­cice dif­­fi­­cile pour les audités ; Afin de
les aider à vivre serei­­ne­­ment ce moment, le res­­pon­­sable QSSE doit
aider cha­­cun à se pré­­pa­­rer, à adop­­ter les bons compor­­te­­ments.
La créa­­tion de check list peut s’avé­­rer très utile et pra­­tique.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Créer une check list spé­­ci­­fique


Cha­­cun attend que le res­­pon­­sable QSSE pilote la démarche, donne
des direc­­tives avant un audit pour l’aider à se pré­­pa­­rer. Nous l’avons
vu, lors des audits internes, cha­­cun va jouer le rôle de la trans­­pa­­rence,
et dans le cadre d’un audit externe, les audités se limitent à répondre
aux ques­­tions de l’audi­­teur. Dans les deux cas, ils apportent aux
audi­­teurs les élé­­ments de preuves qui leur don­­ne­­ront confiance dans
l’appli­­ca­­tion sur le ter­­rain des pra­­tiques QSSE défi­­nies. Pour bien se
pré­­pa­­rer, l’audité doit connaître en amont les points suivants :
Savoir-être

433
13 • Être un auditeur et un Le binôme auditeur-audité : duo gagnant…
audité pertinent Se préparer à être audité
Aider les collaborateurs à se préparer
Être un auditeur performant

• Le périmètre de l’audit (sur quoi il va être audité, le thème) ;


• Sur quels référentiels externes (normes, réglementation, le
cas échéant) et plus précisément les référentiels internes : sur
quelles procédures de l’entreprise ;
• La durée de l’interview et l’heure définie.
En plus de ses éléments, le Responsable QSSE­DD peut apporter
d’autres précisions très utiles :
• Quelles sont les questions types que va poser l’auditeur ?
• Quels enregistrements présenter ?
• Sur quoi insister ?
• Quelles sont les versions des documents susceptibles d’être
demandées ? Cela peut prendre la forme d’un tableau spé­
cifique.

cOnseils AUX AUDiTés, les cOMPOrTeMenTs


À PriViléGier
Nous retrouvons les attitudes développées ci­dessus :
✓ ne pas hésiter à faire répéter et reformuler une question qu’il ne
comprend pas (plutôt que répondre à coté) ;
✓ prendre des exemples rapidement pour expliquer son travail, aller si
besoin sur le terrain ;
✓ ne pas hésiter à expliquer à l’auditeur, si besoin, que ses questions
sortent du cadre de ses responsabilités (et indiquer à qui il peut
s’adresser) ;
✓ anticiper la demande des auditeurs d’analyse de preuves donc mon­
trer tout de suite les enregistrements, les documents, que vous avez
préparés ;
✓ montrer aux auditeurs que vous attachez de l’impor tance à la satis­
faction de vos clients que vous êtes conscients des risques associés
à votre poste et/ou à ceux de vos collaborateurs, que vous connaissez
et savez maî triser les impacts environnementaux de votre activité ;
✓ demander un feed back à l’auditeur en fin d’inter view ou chaque ques­
tion pour vérifier sa compréhension.

434
Exemple de check list d’audit

NOM AUDITÉ : Mr QUALIDIAS DATE DE l’AUDIT : 23 février


FONC­­TION : CHEF d’EQUIPE HORAIRE : 14H - 14H45
Orga­­nisme audi­­teur : CLIENT Ste CHAUMONT pro­­duit : pièce réf 88
Péri­­mètre de l’audit : sys­­tème QSSE sur le pro­­ces­­sus de fabri­­ca­­tion
Plus par­­ti­­cu­­liè­­re­­ment les contrôles pro­­duits et les actions à enga­­ger en cas de

Savoirs
détec­­tion de Non-­conformité QSSE
Réfé­­ren­­tiel : celui du client
Pro­­cé­­dures internes Pro­­cé­­dures maî­­trise du pro­­duit non
conforme PNC V3
Pro­­cé­­dure Actions cor­­rec­­tives
Modes opé­­ra­­toires MOP QSSE 2 à 6 toutes en ver­­sion 2
Enre­­gis­­tre­­ments à pré­­sen­­ter Les fiches de contrôle pro­­duit (ver­­sion 3)
Les fiches Non confor­­mi­­tés QSSE (ver­­
sion 4)
Les fiches actions cor­­rec­­tives (ver­­sion 5)
Le docu­­ment unique (du 7/6/13)
La fiche de poste et de qua­­li­­fi­­ca­­tion
À véri­­fier Le port des EPI

Savoir-faire
L’état de vali­­da­­tion des appa­­reils de
contrôle
La ges­­tion des déchets
Le suivi des actions cor­­rec­­tives en cours
L’iden­­ti­­fi­­cation des pro­­duits non
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

conformes dans la zone rouge

Savoir-être

435
13 • Être un audi­­teur et un Le binôme auditeur-­audité : duo gagnant…
audité per­­tinent Se pré­­pa­­rer à être audité
Aider les col­­la­­bo­­ra­­teurs à se pré­­pa­­rer
Être un audi­­teur per­­for­­mant

CC Être un audi­­teur per­­for­­mant

Prin­­cipes clés

Un bon audi­­teur est celui qui adopte une atti­­tude d’écoute et


d’échange. A son compor­­te­­ment, s’ajoute éga­­le­­ment ses compé­­
tences d’obser­­va­­tion, d’ana­­lyse. Chaque audit per­­met de s’amé­­
lio­­rer, charge à l’audi­­teur de se remettre en cause à chaque étape
de l’audit : pré­­pa­­ra­­tion, réunion de lan­­ce­­ment, inter­­view, réunion de
clô­­ture, rédac­­tion et suivi du plan d’action.

Auditer un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE


Être audi­­teur QSSE impose de connaître les prin­­cipes, enjeux et
fon­­da­­men­­taux des trois domaines : qua­­lité, santé-­sécurité et envi­­
ron­­ne­­ment. Il est impor­­tant d’auditer de manière homo­­gène, sans
omettre l’une des dimen­­sions. Être un audi­­teur QSSE per­­for­­mant
c’est aussi réus­­sir à obte­­nir des réponses pré­­cises et fac­­tuelles aux
ques­­tions qui nous per­­mettent de véri­­fier la confor­­mité, l’effi­­ca­­cité,
la per­­ti­­nence d’un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE. C’est enfin créer
une dyna­­mique, une envie d’agir aux audités pour pro­­gres­­ser.
Un responsable QSSE audite en interne son entre­­prise, c’est-
­à-dire son propre sys­­tème de mana­­ge­­ment (ce qui ne faci­­lite pas
tou­­jours son impar­­tia­­lité) et en externe chez ses four­­nis­­seurs.

Acqué­­rir les compé­­tences clés de l’audi­­teur per­­for­­mant

La recherche d’une relation gagnant-­gagnant


Un bon audi­­teur part réa­­li­­ser son audit dans un esprit « gagnant-
gagnant ». L’audit ne doit pas être consi­­déré comme une démarche
oppo­­sant audi­­teur et audité, mais comme un exa­­men d’une
situa­­tion faite en col­­la­­bo­­ra­­tion avec les audités dans un but
commun :  celui de faire pro­­gres­­ser le sys­­tème de mana­­ge­­ment

436
QSSE audité. L’audi­­teur aide ainsi les audités à prendre du recul, à
repérer les pistes de pro­­grès.
Ces constats ne peu­vent être réa­­li­­sés que si les audités sont dans
une logique de participation active. Cela implique donc que les audités
en aient compris le sens et qu’ils aient été pré­­ve­­nus en amont. L’audi­­
teur ne tra­­vaille pas seul dans son coin, il ana­­lyse des constats avec les
audités, valide avec eux les conclu­­sions pour les enga­­ger dans l’action.

Savoirs
6 compor­­te­­ments vont per­­mettre de créer un vrai dia­­logue : la
rigueur de l’audi­­teur dans sa pré­­pa­­ra­­tion et au cours des inter­­views,
sa capa­­cité d’adap­­ta­­tion, sa volonté de créer de la valeur, sa capa­­cité
d’écoute, d’obser­­va­­tion, de recueil des faits et d’ana­­lyse.
Figure 13.5 ■ Les 6 comportements clés de l’audi­­teur

6. Savoir
recueilir
les faits

5. Écoute 1. Préparation

Les
compétences

Savoir-faire
clés de
l’auditeur
4. Volonté 2. Méthode
de créer dans les
de la valeur interviews
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

3. Capacité
d’adaptation

Pré­­pa­­rer effi­­ca­­ce­­ment son audit


Avant de réa­­li­­ser la visite d’audit, la phase de pré­­pa­­ra­­tion est indis­­
pen­­sable pour :
✓✓ Réunir et étu­­dier les docu­­ments de réfé­­rence par rap­­
port aux­­quels se feront l’audit : réfé­­ren­­tiels ISO 9001, ISO
14001, OHSAS 18001, le manuel QSSE, (s’il existe), les
Savoir-être

prin­­ci­­paux textes régle­­men­­taires en vigueur, les des­­crip­­tifs


pro­­ces­­sus, les pro­­cé­­dures asso­­ciées, le rap­­port d’audit pré­­cé­­dent.
L’audi­­teur va sur le ter­­rain quand il a compris dans sa glo­­ba­­lité
437
13 • Être un audi­­teur et un Le binôme auditeur-­audité : duo gagnant…
audité per­­tinent Se pré­­pa­­rer à être audité
Aider les col­­la­­bo­­ra­­teurs à se pré­­pa­­rer
Être un audi­­teur per­­for­­mant

l’orga­­ni­­sa­­tion de l’entre­­prise auditée, ses pro­­ces­­sus et ses prin­­ci­­


pales pro­­cé­­dures.
✓✓ Prendre connais­­sance du contexte de l’entre­­prise (quand il
s’agit d’un audit externe), son envi­­ron­­ne­­ment, le cadre socio-
­économique, l’ancien­­neté du sys­­tème QSSE, les carac­­té­­ris­­tiques
du métier.
✓✓ Pla­­ni­­fier avec rigueur sa visite d’audit :
• pré­­voir de réa­­li­­ser une réunion d’ouver­­ture (même rapide)
parce qu’il est impor­­tant de faire comprendre l’esprit dans
lequel vous faites cet audit,
• pré­­voir le timing en inté­­grant les temps de trans­­ferts entre
bureaux, bureaux et ate­­liers qui peuvent s’avé­­rer chrono­phages,
• se lais­­ser du temps pour pré­­pa­­rer sa réunion de clô­­ture,
• s’assu­­rer que ce ne sont pas tou­­jours les mêmes per­­sonnes qui
sont auditées d’un audit à l’autre,
• pri­­vi­­lé­­gier les inter­­views sur le ter­­rain plu­­tôt que les audits
en salle.
✓✓ Éta­­blir la liste des points clés à véri­­fier, les obser­­va­­tions à faire,
les docu­­ments à recueillir.

Être métho­­dique pen­­dant les inter­­views


Être rigou­­reux dans le cadre d’un audit c’est comme nous l’avons vu,
bien pré­­pa­­rer son audit, être rigou­­reux dans le cadre de sa ges­­tion du
temps mais éga­­le­­ment savoir struc­­tu­­rer effi­­ca­­ce­­ment ses inter­­views :
voici quelques conseils pour gagner en effi­­ca­­cité :
✓✓ Ne pas sor­­tir du péri­­mètre de l’audit, res­­ter concen­­tré sur les
thèmes défi­­nis.
✓✓ Abor­­der les ques­­tions dans un ordre logique (du plus impor­­tant
au plus pré­­cis).
✓✓ Ouvrir le dia­­logue avec des ques­­tions ouvertes.
✓✓ Recher­­cher dans le dia­­logue et l’ana­­lyse la réponse aux ques­­tions
fer­­mées ce qui impose de savoir recen­­trer les échanges.
438
✓✓ Prendre des notes au fur et à mesure sur son ques­­tion­­naire
d’audit en indi­­quant à chaque réponse les élé­­ments de preuves
appor­­tées (réfé­­rence de documents, réfé­­rence pro­­duit, obser­­va­­
tions ter­­rain).
✓✓ Accep­­ter les dos­­siers pré­­parés par les audités mais complé­­ter
l’ana­­lyse par des élé­­ments pris au hasard.
✓✓ Faire un point après chaque inter­­view pour vali­­der les constats

Savoirs
avec les audités.
✓✓ Savoir prendre du recul pour véri­­fier la cohé­­rence des réponses
dans leur ensemble, et pou­­voir prendre de la hau­­teur pour ses
conclu­­sions (cohé­­rence par exemple entre les dires des mana­­gers
et les actions ter­­rain, entre les réponses des dif­­fé­­rents ser­­vices pour
un même thème, cohé­­rence entre la poli­­tique QSSE et les objec­­
tifs pré­­sen­­tés, cohé­­rence entre les docu­­ments du SMQSSE).
✓✓ Ne pas être juste dans la logique de véri­­fier que c’est fait, mais
dans celle de véri­­fier que c’est bien fait et que c’est per­­tinent. Par
exemple, véri­­fier que l’on fait les contrôles c’est bien, s’assu­­rer
qu’ils cor­­res­­pondent aux besoins clients c’est mieux. De même,
s’assu­­rer que l’ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale a été faite c’est bien,
mais on véri­­fie aussi qu’elle couvre l’ensemble des acti­­vi­­tés de

Savoir-faire
l’entre­­prise et que la hié­­rar­­chi­­sa­­tion des aspects signi­­fi­­ca­­tifs a été
réa­­li­­sée métho­­di­­que­­ment et avec dis­­cer­­ne­­ment…

S’adap­­ter à l’inter­­lo­­cuteur et au contexte


© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Une des compé­­tences clés de l’audi­­teur est la capa­­cité de s’adap­­ter


aux dif­­fé­­rents métiers et dif­­fé­­rents audités qu’il ren­­contre. Chaque
audité est dif­­fé­­rent, et c’est ce qui rend les audits pas­­sion­­nants.
Ainsi, l’audi­­teur doit tour à tour cal­­mer un audité agres­­sif, faire par­­
ler un timide, ras­­su­­rer un audité inquiet, frei­­ner un inter­­lo­­cuteur
trop bavard, etc.
Il se fond éga­­le­­ment dans le milieu audité et c’est natu­­rel­­le­­
ment qu’il en adopte son voca­­bu­­laire, ses termes, ses pro­­cé­­dures
et bien sûr les tenues de sécu­­rité. Il sait aussi adap­­ter ses ques­­tions
en tenant compte de son inter­­lo­­cuteur tant sur le fond que sur la
Savoir-être

forme. Il évite ainsi natu­­rel­­le­­ment les ques­­tions trop glo­­bales ou


complexes à un opé­­ra­­teur, des ques­­tions trop opé­­ra­­tion­­nelles aux
mana­­gers.

439
13 • Être un audi­­teur et un Le binôme auditeur-­audité : duo gagnant…
audité per­­tinent Se pré­­pa­­rer à être audité
Aider les col­­la­­bo­­ra­­teurs à se pré­­pa­­rer
Être un audi­­teur per­­for­­mant

Le bon audi­­teur sait en outre tenir compte du contexte de l’entre­­


prise, du niveau de matu­­rité du Sys­­tème de mana­­ge­­ment en place (il
est d’autant plus exi­­geant quand le métier est à risque et le sys­­tème
QSSE en place depuis un moment). Et bien sûr il a appris à s’adap­­ter
aux impré­­vus (chan­­ge­­ment d’horaires, d’inter­­lo­­cuteurs...).

Figure 13.6 ■ Capacités d’adap­­ta­­tion de l’audi­­teur

Contexte

Imprévus Métier
Adaptation
de
l’auditeur

Procédures Audité

Sa capa­­cité d’adap­­ta­­tion trouve aussi son sens dans sa volonté


d’enga­­ger un dia­­logue équi­­li­­bré. Il n’est pas celui qui sait, il n’est pas
là pour sanc­­tion­­ner. Il est là pour réa­­li­­ser avec les audités un constat
fac­­tuel. Le bon audi­­teur a avant tout une atti­­tude res­­pec­­tueuse vis-
­à-vis des audités.

Appor­­ter de la valeur ajou­­tée aux audités


Les audits servent aux audités en leur appor­­tant des axes de réflexion
et d’action. Les écarts qui vont être consta­­tés doivent donc être
source d’un pro­­grès réel pour les audités. Et sur­­tout pour le sys­­tème
de mana­­ge­­ment QSSE : ils assurent plus de sécu­­rité aux clients, aux
sala­­riés et à l’envi­­ron­­ne­­ment.
440
La cré­­di­­bi­­lité de l’audi­­teur est en jeu à chaque for­­mu­­la­­tion
d’écart. On reproche sou­­vent aux audi­­teurs des constats sans valeur
ajou­­tée, sans réel apport pour l’entre­­prise, des écarts issus d’une ana­­
lyse tatillonne et admi­­nis­­tra­­tive.
Pour s’enga­­ger, les audités ont besoin de voir, au-­delà des constats
fac­­tuels, l’inté­­rêt pour eux et pour les par­­ties pre­­nantes de déclen­­
cher des actions de pro­­grès. L’audi­­teur QSSE s’assure donc de la

Savoirs
per­­ti­­nence de ses conclu­­sions, des écarts for­­mu­­lés et de leur juste
hié­­rar­­chi­­sa­­tion. Il se pose suc­­ces­­si­­ve­­ment les ques­­tions sui­­vantes :
✓✓ L’écart constaté est-­il réel ? a-­t-il été validé sur le ter­­rain au
moment des inter­­views avec les audités ?
✓✓ Cet écart remet-­il en cause la confor­­mité à la régle­­men­­ta­­tion ou
aux exi­­gences des réfé­­ren­­tiels choi­­sis (ISO 9001, 14001, OSHAS
18001 par exemple) ou aux exi­­gences des par­­ties inté­­res­­sées ?
✓✓ Est-­il ponc­­tuel ou géné­­ra­­lisé ?
✓✓ Induit-­il un risque réel pour le per­­son­­nel, l’envi­­ron­­ne­­ment ou le
client?
✓✓ Remet-­il en cause l’effi­­ca­­cité glo­­bale du SMI ?
✓✓ Comment le for­­mu­­ler en termes de consé­­quences réelles ou
poten­­tielles ?

Savoir-faire
La valeur ajou­­tée appor­­tée lors des audits porte aussi sur la capa­­
cité de l’audi­­teur à valo­­ri­­ser les points forts, consta­­ter les pro­­grès réa­­
li­­sés. L’effi­­ca­­cité de l’audi­­teur ne se mesure pas aux nombres d’écarts
consta­­tés. Elle dépend de la per­­ti­­nence glo­­bale des conclu­­sions.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Adop­­ter une réelle atti­­tude d’écoute


L’atti­­tude d’ouver­­ture et d’écoute de l’audi­­teur per­­met d’enga­­ger un
dia­­logue construc­­tif et aide à recueillir les infor­­ma­­tions dont on a
besoin pour répondre aux ques­­tions clés de l’audit. L’écoute n’est pas
tou­­jours évi­­dente dans les audits car de nom­­breux audi­­teurs consi­­
dèrent qu’ils mènent l’entre­­tien et sont plus pré­­oc­­cu­­pés à poser leurs
ques­­tions qu’à écou­­ter les réponses. Écou­­ter de manière dyna­­mique,
c’est s’inté­­res­­ser réel­­le­­ment à ce qui est dit. Cela implique de :
✓✓ Démar­­rer chaque inter­­view avec l’envie de tra­­vailler avec les audités ;
Savoir-être

✓✓ Regar­­der l’autre, se détacher de ses docu­­ments ;


✓✓ Accep­­ter que l’audité puisse interpréter d’une autre façon un
docu­­ment ou rai­­son­­ner dif­­fé­­rem­­ment ;
441
13 • Être un audi­­teur et un Le binôme auditeur-­audité : duo gagnant…
audité per­­tinent Se pré­­pa­­rer à être audité
Aider les col­­la­­bo­­ra­­teurs à se pré­­pa­­rer
Être un audi­­teur per­­for­­mant

✓✓ Mon­­trer de l’inté­­rêt, être convivial ;


✓✓ S’inté­­res­­ser réel­­le­­ment à l’autre, à son uni­­vers ;
✓✓ S’adap­­ter si besoin ;
✓✓ Refor­­mu­­ler, relan­­cer, re­cadrer ;
✓✓ Savoir aussi se remettre en cause, reconnaître ses erreurs ;
✓✓ L’atti­­tude d’écoute est une atti­­tude neutre ; l’audi­­teur sait s’affir­­
mer sans agres­­si­­vité ni fuite.
L’atti­­tude d’écoute est d’ autant plus impor­­tante en réunion de
clô­­ture, réunion au cours de laquelle les audités doivent vali­­der les
conclu­­sions de l’audi­­teur. À ce moment pré­­cis de l’audit, ce der­­nier
doit démon­­trer sa capa­­cité à prendre en compte les commen­­taires
des audités. Il doit à la fois faire preuve de rigueur, de fer­­meté mais
aussi de flexi­­bi­­lité.

Savoir recueillir des faits, faire des obser­­va­­tions


L’audi­­teur se doit de pas­­ser ses conclu­­sions sur des élé­­ments fac­­tuels
et non sur des impres­­sions ou des res­­sen­­tis. Il sait donc, au-­delà de ce
qui est dit, por­­ter son ana­­lyse tel un can­­dide sur ce qui est écrit, mis
en œuvre et sur les résul­­tats réels obte­­nus. Sur le ter­­rain il a appris à :
✓✓ Obser­­ver, regarder les flux, les pro­­duits et repérer les risques de
confu­­sion, de dégra­­da­­tion.
✓✓ Écou­­ter le bruit des ate­­liers, des machines.
✓✓ Se mettre à la place du client et des autres par­­ties pre­­nantes (rive­­
rains).
✓✓ Exa­­mi­­ner les postes de tra­­vail, les flux pour repérer d’éven­­tuels
risques non pris en compte.
✓✓ Savoir faire le tour des bâti­­ments et des ter­­rains.
✓✓ Étu­­dier les docu­­ments remis et en véri­­fier leur cohé­­rence dans le
sys­­tème QSSE.
✓✓ Remar­­quer des pro­­duits éti­­que­­tés combu­­rants et inflam­­mables
sto­­ckés ensemble au même endroit.
✓✓ Obser­­ver les tableaux d’affi­­chage et étu­­dier les indi­­ca­­teurs
commu­­ni­­qués.

442
Appli­­quer le PDCA (Plan-­Do-Check-Act)
L’audi­­teur peut demander un retour sur sa pres­­ta­­tion auprès des
audités direc­­te­­ment ou de ses col­­lègues audi­­teurs, il peut aussi
s’auto-­évaluer à l’aide d’un guide de ce type :

Tableau 13.1 ■ Guide d’auto-­évaluation de l’audi­­teur

Savoirs
Atti­­tude Maî­­tri­­sée À amé­­lio­­rer Non acquise
Effi­­ca­­cité de la pré­­pa­­ra­­tion
Ani­­ma­­tion de la réunion de clô­­ture
Atti­­tude « gagnant gagnant »
Ges­­tion du temps
Recueil et ana­­lyse de preuves
Respect du péri­­mètre de l’audit
Ouver­­ture du dia­­logue (ques­­tions ouvertes)
Re­cadrage en cas de besoin
Cor­­dia­­lité des échanges, respect de l’audi­­té
Affir­­ma­­tion de soi, sans fuite ni agres­­si­­vité

Savoir-faire
Prise de notes effi­­cace
Capa­­cité d’adap­­ta­­tion
Capa­­cité d’obser­­va­­tion sur le ter­­rain
Atti­­tude d’ouver­­ture lors de la réunion de
clô­­ture
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Rédac­­tion d’un rap­­port d’audit à forte valeur


ajou­­tée
Iden­­ti­­fi­­cation des bonnes pra­­tiques
Juste hié­­rar­­chi­­sa­­tion des écarts

Ces don­­nées recueillies l’aident à pro­­gres­­ser. Il peut ainsi appli­­


quer le prin­­cipe du PDCA pour pro­­gres­­ser en tant qu’audi­­teur, cela
l’oblige à :
✓✓ Identifier ses pistes de pro­­grès en faisant un point après chaque
Savoir-être

audit : déter­­mi­­ner les points essen­­tiels sur les­­quels il peut pro­­


gres­­ser (P).
✓✓ Décider de mettre en œuvre ces axes lors du pro­­chain audit (D)
443
13 • Être un audi­­teur et un Le binôme auditeur-­audité : duo gagnant…
audité per­­tinent Se pré­­pa­­rer à être audité
Aider les col­­la­­bo­­ra­­teurs à se pré­­pa­­rer
Être un audi­­teur per­­for­­mant

✓✓ Vérifier à l’aide de son col­­lègue audi­­teur, en auto-éva­­lua­­tion ou


en inter­­ro­­geant direc­­te­­ment les audités l’effi­­ca­­cité réelle de ces
chan­­ge­­ments(C).
✓✓ Ajuster, tra­­vailler ses der­­niers points faibles (A).

L’amé­­lio­­ra­­tion des compé­­tences de l’audi­­teur est un pro­­ces­­sus en


continu. La for­­ma­­tion ini­­tiale l’aide à démar­­rer dans sa fonc­­tion, à
être qua­­li­­fié, mais chaque audit est ensuite source de pro­­grès.

Figure 13.7 ■ L’amé­­lio­­ra­­tion des compé­­tences de l’audi­­teur

Amélioration
en continu des
Bilan de son compétences
fonctionnement de l’auditeur

Formation
Qualification

444
Savoirs
Cha­­pitre 14

Gérer une crise

Les ques­­tions aux­­quelles répond ce cha­­pitre


◆◆ Qu’est-­ce qu’une crise ?

Savoir-faire
◆◆ Comment s’y pré­­pa­­rer effi­­ca­­ce­­ment ?
◆◆ Quels sont les bons compor­­te­­ments à adop­­ter pour aider
l’entre­­prise à pas­­ser ce cap ?

Savoir-être

445
14 • Gérer une crise Qu’appelle-­t-on une crise ?
Comment se pré­­pa­­rer en amont ?
Comment gérer une crise ?

CC Qu’appelle-­t-on une crise ?

Prin­­cipes clés

Une crise est un moment par­­ti­­cu­­lier dans l’entre­­prise où les pertes


de repères induisent un désordre inadapté à la rigueur qu’impose
la réso­­lu­­tion de la situa­­tion. Le Res­­pon­­sable QSSE a pour tâche
de pré­­ve­­nir la crise, de l’anti­­ci­­per mais éga­­le­­ment de pré­­pa­­rer son
entre­­prise à sa ges­­tion effi­­cace.

La notion de ges­­tion de crise


La crise est une situtation excep­­tion­­nelle, pertubante et instable qui
induit l’adop­­tion des pra­­tiques per­­met­­tant à l’entre­­prise de retrou­­
ver sa situa­­tion nor­­male. À la dif­­fé­­rence de dysfonctionnements
quo­­ti­­diens que la société a appris à gérer, la crise ponc­­tuelle inquiète
et crée le désordre.

Figure 14.1 ■ Du simple dys­­fonc­­tion­­ne­­ment à la crise

Dysfonctionnement La crise

• Maîtrisé en terme • Une ampleur importante


de conséquence • Déstabilise le fonctionnement,
• Événement connu situation inconnue
• Procédures associées • Peu d’entrainement associé
intégrées au fonctionnement • Nécessite des actions rapides
• Traité par les opérationnels et conséquentes
• Gestion de l’information • Implique le dirigeant
et du nombre d’intervenants • L’absence d’action aggrave
• Ne remet pas en cause les impacts
le devenir de l’entreprise • Peut remettre en cause le
devenir de l’entreprise

446
La crise induit le plus sou­­vent : la sur­­prise (nous ne sommes
pas pré­­parés), la peur (la crise peut avoir des consé­­quences irré­­mé­­
diables), la panique (on ne sait plus comment réagir) et l’inco­­hé­­
rence (perte de coor­­di­­na­­tion, absence de fil direc­­teur et de consignes
à appli­­quer). Quand la crise sur­­vient, l’entre­­prise perd son savoir-
­faire. Pour évi­­ter ce déreglement, le res­­pon­­sable QSSE a pour mis­­
sion de se pré­­pa­­rer à toutes éven­­tua­­li­­tés.

Savoirs
Une crise se pré­­voit. En matière de qua­­lité, santé-­sécurité et/ou
envi­­ron­­ne­­ment, les ana­­lyses de risques réa­­li­­sées dans le cadre d’une
AMDEC (ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale ou éva­­lua­­tion des risques pro­­
fes­­sion­­nels) assurent une connais­­sance des crises pos­­sibles et aident
à l’anti­­ci­­pation : c’est ce que l’on appelle mode d’urgence à la dif­­fé­­
rence du mode nor­­mal ou dégradé.
Le res­­pon­­sable QSSE se doit de pré­­pa­­rer son entre­­prise aux crises
aux­­quelles elle pour­­rait faire face. Ces crises appa­­raissent à la suite
de dom­­mages tou­­chant les clients, le per­­son­­nel, l’envi­­ron­­ne­­ment ou
autres par­­ties pre­­nantes.
Elles peuvent être dues à une catas­­trophe natu­­relle, une erreur
humaine, une dérive de pro­­cé­­dés, le non respect de pro­­cé­­dures défi­­
nies ou sim­­ple­­ment une absence de consignes défi­­nies à un moment

Savoir-faire
donné. Il peut s’agir de :
• rap­­pel pro­­duit à fort impact client ;
• non-­conformité pro­­duit média­­tisé ;
• incident envi­­ron­­ne­­men­­tal à fortes consé­­quences ;
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

• acci­­dents per­­son­­nel cri­­tiques ;


• crise chez un concur­­rent qui pour­­rait avoir des réper­­cus­­sions
sur sa propre entre­­prise…
Savoir-être

447
14 • Gérer une crise Qu’appelle-­t-on une crise ?
Comment se pré­­pa­­rer en amont ?
Comment gérer une crise ?

Figure 14.2 ■ Les fac­­teurs de gra­­vité d’une crise

Impacts/
Conséquences

Difficulté de
Difficulté de mise
recueil d’analyse et
en œuvre rapidement Gravité
d’interprétation des
des solutions
données

Nombre
d’intervenants et
divergence de
points de vue

La ges­­tion de la crise peut concer­­ner une par­­tie de l’entre­­prise


ou son ensemble. Elle peut entraî­­ner des consé­­quences émo­­tion­­
nelles, finan­­cières, des atteintes à l’image. En effet, plus le nombre
de par­­ties concer­­nées sera élévé plus sa complexité sera évi­­dente
(lieu, sujet, dif­­fi­­culté de receuil et d’ana­­lyse de don­­nées , diver­­gence
d’exper­­tise, etc …).

CC Comment se pré­­pa­­rer en amont ?

Prin­­cipes clés

Une crise est dan­­ge­­reuse. Elle désta­­bi­­lise l’entre­­prise et peut la mettre


en péril. Le res­­pon­­sable QSSE a pour mis­­sion de pré­­pa­­rer en amont
l’entre­­prise dans le cadre des situa­­tions d’urgence QSSE.

448
Les 6 étapes clés d’une crise
Savoir gérer une crise, c’est défi­­nir en amont les bonnes pra­­tiques à
mettre en place pour aider l’entre­­prise à retrou­­ver le plus rapi­­de­­ment
pos­­sible et avec le moins de consé­­quences durables néga­­tives une
situa­­tion à nou­­veau stable. Voici donc les 6 étapes clés de la ges­­tion
de crise  qui s’ins­­crivent dans une logique avant/pen­­dant/après:

Savoirs
✓✓ AVANT que la crise ne sur­­vienne
1. Pré­­voir les crises poten­­tielles par une ana­­lyse et une hié­­rar­­
chi­­sa­­tion des risques. Nous éva­­luons les situa­­tions cri­­tiques qui
auraient des consé­­quences for­­te­­ment impactantes néga­­ti­­ve­­ment
pour l’entre­­prise (en terme finan­­cier, d’image ou consé­­quences
humaines et envi­­ron­­ne­­men­­tales).
2. Pré­­ve­­nir : faire en sorte que la crise ne sur­­vienne pas. Les
actions de pré­­ven­­tion sont mises en place sur les tech­­niques,
les méthodes, les condi­­tions de tra­­vail, etc. et bien sûr en impli­­
quant et for­­mant le per­­son­­nel. Ces actions de pré­­ven­­tion sont
cou­­plées avec des actions de pro­­tec­­tion pour limi­­ter la gra­­vité
des risques.
3. Pré­­pa­­rer la situa­­tion d’urgence : for­­ma­­li­­ser les pro­­cé­­dures,

Savoir-faire
l’orga­­ni­­sa­­tion à mettre en œuvre en fonc­­tion de l’évè­­ne­­ment.
L’objec­­tif est que cha­­cun sache ce qu’il doit faire et que l’on dis­­
pose bien des moyens adé­­quats. Des mises en situa­­tions sont
orga­­ni­­sées pour tester l’effi­­ca­­cité de ses dis­­po­­si­­tions (exer­­cices
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incen­­die en sécu­­rité, éva­­cua­­tion, POI, plan d’opéra­­tion interne


pour cer­­tains sites ICPE,…)
Les mesures prises et pré­­vues incluent par­­fois le Plan de Conti­­
nuité des Acti­­vi­­tés (PCA) pour assu­­rer le main­­tien des acti­­vi­­tés de
l’entre­­prise.
4. Mettre en place des modes de détec­­tion prédictive. Il s’agit
ici d’iden­­ti­­fier quels signes avant-­coureurs nous per­­mettent de
détecter une dérive dans les pra­­tiques qui pour­­raient conduire à
une crise (indi­­ca­­teurs, audits internes, obser­­va­­tions infor­­melles
et for­­melles, etc.), ou comment détecter le plus rapi­­de­­ment et
Savoir-être

le plus effi­­ca­­ce­­ment pos­­sible que la crise est là (ana­­lyse des


récla­­ma­­tions, des plaintes des rive­­rains, des remon­­tées d’infor­­

449
14 • Gérer une crise Qu’appelle-­t-on une crise ?
Comment se pré­­pa­­rer en amont ?
Comment gérer une crise ?

ma­­tion du per­­son­­nel, fia­­bi­­lité des mesures, étude per­­ma­­nente


des médias, rela­­tions avec les par­­ties pre­­nantes, veille per­­ma­­
nente).
Ce moment est capi­­tal, il faut alors déve­­lop­­per une capa­­cité de diag­­
nos­­tic, d’ana­­lyse et de déci­­sion.
✓✓ PEN­­DANT la crise
5. Ré­agir effi­­ca­­ce­­ment. Si mal­­gré toutes les actions enga­­gées pré­­
cé­­dem­­ment une situa­­tion excep­­tion­­nelle apparait, et que cette
situa­­tion peut remettre en cause les résul­­tats de l’entre­­prise, la
satis­­faction des par­­ties pre­­nantes, il est impor­­tant que cha­­cun
retrouve ses points de repères en dis­­po­­sant de consignes claires.
En cas de crise les éner­­gies et compé­­tences sont concen­­trées pour
réagir vite, bien et de manière cohé­­rente.
Ces élé­­ments se pré­­parent en amont. Le res­­pon­­sable QSSE s’assure
qu’en cas de crise, une struc­­ture spé­­ci­­fique sera mise en place, que
cha­­cun saura quoi faire avec qui et de quelle manière. Orga­­ni­­sa­­
tion préa­­lable et commu­­ni­­ca­­tion adap­­tée sont deux fac­­teurs de
réus­­site de la ges­­tion de crise. Ce point est déve­­loppé ci-­après.
Exemples de consignes envi­­ron­­ne­­men­­tales
pour le per­­son­­nel
CONSIGNES D’URGENCE EN ENVI­­RON­­NE­­MENT
IDEN­­TI­­FI­­CATION DES RISQUES DÉMARCHES À ENGA­­GER

1. Pol­­lu­­tion des eaux Déploie­­ment kits anti­­pol­­lution + suivre


• Hydro­­car­­bures la consigne à proxi­­mité des kits
• Sol­­vants Déclen­­che­­ment vanne d’obtu­­ra­­tion
• Pein­­tures
2. Pol­­lu­­tion des sols Déploie­­ment kits anti­­pol­­lution + suivre
• Hydrocarbures lors du dépo­­tage la consigne à proxi­­mité des kits
Déclen­­che­­ment vanne d’obtu­­ra­­tion

3. Pol­­lu­­tion de l’air Déploie­­ment consignes « aspi­­ra­­tions »


• Pous­­sière de pon­­çage

450
✓✓ APRÈS la crise
6. Tenir compte de l’expé­­rience. La crise pas­­sée, réso­­lue, il n’en est
pas moins vrai qu’elle a secoué signi­­fi­­ca­­ti­­ve­­ment l’entre­­prise, les
per­­sonnes. Après une crise il est impor­­tant de prendre le temps
de faire un point for­­mel sur ce qui s’est passé :
• Remettre en cause les mesures de détec­­tion de la crise (ont-­elles

Savoirs
été effi­­caces ou pas), les mesures de prise de déci­­sion (a-­t-on
déclen­­ché assez tôt la crise ?)
• Évaluer l’effi­­ca­­cité des dis­­po­­si­­tions pré­­vues: Etaient-elles com­
prises, dis­­po­­nibles  ? Ont-­elles été appli­­quées  ? Ce sont elles
avé­­rées effi­­caces ? a-­t-on oublié des pra­­tiques indis­­pen­­sables ?
des acteurs ? que doit-­on amé­­lio­­rer dans l’orga­­ni­­sa­­tion ? quelle
éva­­lua­­tion faire de la commu­­ni­­ca­­tion interne et externe qui a
été réa­­li­­sée ?

CC Comment gérer une crise ?

Prin­­cipes clés

Savoir-faire
La réus­­site de la ges­­tion de la crise passe par la créa­­tion d’une cel­­
lule de crise qui per­­met de s’orga­­ni­­ser de manière effi­­cace.Cette cel­­
lule de crise est la seule struc­­ture apte à ana­­ly­­ser et pro­­po­­ser des
solu­­tions à la direction. Elle s’appuie sur les pro­­cé­­dures exis­­tantes.
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Déclen­­cher les bons réflexes


La ges­­tion de crise est un pro­­jet qui débute à par­­tir du moment où a
été prise la déci­­sion du déclen­­che­­ment et se ter­­mine au moment où
sera jugé le retour à une situa­­tion nor­­male. 
Le pro­­ces­­sus comporte plu­­sieurs phases dis­­tinctes : l’orga­­ni­­sa­­
tion de la cel­­lule de crise, le recueil et l’ana­­lyse des don­­nées, la prise
de déci­­sion, la mise en œuvre et le suivi, la clô­­ture.
Savoir-être

451
14 • Gérer une crise Qu’appelle-­t-on une crise ?
Comment se pré­­pa­­rer en amont ?
Comment gérer une crise ?

Figure 14.3 ■ Le pro­­ces­­sus de ges­­tion de crise


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Pro

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Mis

Va

Co
S’organiser pour réagir vite et bien
Dès lors la décla­­ra­­tion de la crise déclenche la nomi­­na­­tion d’un res­­
pon­­sable qui tra­­vaille en étroite col­­la­­bo­­ra­­tion avec la direc­­tion. À ce
moment là, chacun doit savoir ce qu’il doit faire et quand il doit le
faire. Les procédures d’urgence sont appliquées.
Dans l’orga­­ni­­sa­­tion des sites Seveso, un Plan d’Opé­­ra­­tion
Interne (POI) est mis en place. Il s’agit d’une orga­­ni­­sa­­tion des
secours et de l’inter­­ven­­tion en cas d’acci­­dent qui vise à pro­­té­­ger les
per­­son­­nels, les popu­­la­­tions et l’envi­­ron­­ne­­ment immé­­diat ainsi qu’à
remettre l’ins­­tal­­la­­tion dans un état de sûreté le moins dégradé pos­­
sible. Lors de cette orga­­ni­­sa­­tion, des moyens humains sont recen­­sés,
des fiches réflexes sont rédi­­gées et des exer­­cices d’entrainement per­­
mettent de véri­­fier leur dis­­po­­ni­­bi­­lité et leur réac­­ti­­vité. Pour chaque
fonc­­tion, un sys­­tème de rem­­pla­­ce­­ment est sys­­té­­ma­­ti­­que­­ment mis en
place afin de s’assu­­rer qu’une ou plu­­sieurs per­­sonnes pour chaque
fonc­­tion soient pré­­sentes en cas de crise :
• La fonc­­tion exploi­­ta­­tion : elle alerte, éva­­lue et limite le sinistre,
pour­­suit ou arrête la marche des ins­­tal­­la­­tions, éva­­cue le per­­son­­
nel ou le dirige sur les zones de repli ;

452
• La fonc­­tion opé­­ra­­tion : elle porte secours aux bles­­sés, pro­­tège
le per­­son­­nel
• La fonc­­tion liai­­sons opé­­ra­­tion­­nelles : elle assure les rela­­tions
télé­­pho­­niques entre cel­­lules et struc­­ture de direc­­tion ;
• La fonc­­tion logis­­tique : elle accueille, contrôle les accès, met
en place le P.C (poste de contrôle), le maté­­riel, les engins, … ;

Savoirs
• La fonc­­tion obser­­va­­tion : elle note l’évo­­lu­­tion du sinistre,
consti­­tue les archives, recueille les pièces déter­­mi­­nantes ;
• La fonc­­tion rela­­tions exté­­rieures : elle pré­­pare l’infor­­ma­­tion
des admi­­nis­­tra­­tions, médias, siège social,…sous l’auto­­rité du
direc­­teur des secours ;
• La fonc­­tion direc­­tion des secours : elle assure le comman­­de­­
ment unique, coor­­donne l’action des moyens et les liai­­sons,
dif­­fuse les infor­­ma­­tions.

Exemple de fiche réflexe

Fiche réflexe « Res­­pon­­sable fonc­­tion inter­­ven­­tion »

Savoir-faire
MIS­­SIONS
Sous l’auto­­rité du direc­­teur du site:
−−Coor­­donne, sur le ter­­rain, les actions de l’équipe d’inter­­ven­­
tion,
−−Rend compte, à tout moment, de la situa­­tion au direc­­teur
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des opé­­ra­­tions internes.


MOYENS
−−En per­­son­­nel : 3 per­­sonnes d’inter­­ven­­tion + le res­­pon­­sable
de la fonc­­tion,
−−Pro­­tec­­tions indi­­vi­­duelles,
−−Maté­­riel de lutte contre la pol­­lu­­tion : cous­­sins d’obtu­­ra­­tion
d’eau plu­­viale, bacs à sable, pelles, bâche les­­tée,
−−Maté­­riel de secours aux bles­­sés : bran­­card, infir­­me­­rie,
−−Maté­­riel de trans­­mis­­sion – télé­­phone : Sys­­tème Numéris.
Savoir-être

453
14 • Gérer une crise Qu’appelle-­t-on une crise ?
Comment se pré­­pa­­rer en amont ?
Comment gérer une crise ?

ACTIONS RÉFLEXES
−−Ras­­sem­­bler les effec­­tifs,
−−Éva­­luer la situa­­tion,
−−S’assu­­rer que l’ensemble de l’équipe d’inter­­ven­­tion porte les
pro­­tec­­tions indi­­vi­­duelles appro­­priées,
−−Mettre en action l’équipe d’inter­­ven­­tion :
−−Éva­­cua­­tion, en sécu­­rité, des bles­­sés,
−−Mise en place du maté­­riel de lutte contre la pol­­lu­­tion,
• Si pos­­sible, mise en sécu­­rité des uni­­tés voi­­sines (iso­­la­­tion
du local des produits toxiques, éva­­cua­­tion des cha­­riots élé­­
va­­teurs, etc.),
• Mise en place d’un péri­­mètre de sécu­­rité,
• Accueil des secours exté­­rieurs.

Si les opérationnels gèrent la crise sur le terrain de manière


opérationnelle (procédures de secours, d’évacuation, application des
procédures d’urgence prédéfinies), le rôle de la cellule de crise est de
prendre du recul pour comprendre, analyser et aider l’organisation
à se réguler et lancer les actions complémentaires, notamment de
communication.
Selon les sujets, les acteurs seront différents : en qualité : mar­­
ke­­ting, commerciaux ; en environnement : technique, ingénieurs
tech­­niques ; en santé-sécurité : RH, médecin du travail, préven­
teurs.
La cellule de crise se compose si besoin d’experts et/ou de consul­­
tants qui leur apportent des compétences bien spécifiques et les aident
à prendre du recul. Elle peut aussi comprendre des représentants
locaux dans le cas de crise délocalisée.
La cel­­lule de crise s’appuie sur trois enti­­tés :

454
• L’entité logis­­tique
Elle apporte toutes les solu­­tions pra­­tiques et aide la cel­­lule à
fonc­­tion­­ner au quo­­ti­­dien : réser­­va­­tion de salle, de visio-confé­­rences,
commande de pla­­teau repas, achat de trans­­ports si besoin, créa­­tion
de lignes télé­­pho­­niques. Elle libère donc la cel­­lule de crise de toutes
les contraintes maté­­rielles ;

Savoirs
• L’entité d’ana­­lyse :
C’est la cel­­lule des experts qui recueille, valide, ana­­lyse les don­­
nées pour rendre fac­­tuelle la prise de déci­­sion par la cel­­lule de crise.
Il s’agit de recen­­ser :
−−les faits, tous les élé­­ments concrets de l’évé­­ne­­ment. Ce qu’il
s’est passé, où, quand, à quelle heure et avec qui ?
−−les faits anté­­rieurs : y a-­t-il eu déjà des dys­­fonc­­tion­­ne­­ments de
ce type ou de cette taille ?
−−les consé­­quences  réelles: qui est concerné et quels sont les
dom­­mages réels ?
−−les consé­­quences poten­­tielles le cas échéant
−−les causes pos­­sibles et les causes réelles (elles ne peuvent pas
tou­­jours être iden­­ti­­fiées tout de suite mais il est pos­­sible de

Savoir-faire
faire un pre­­mier tri).
Ce tra­­vail d’ana­­lyse réa­­lisé, l’entité va pro­­po­­ser les pre­­mières
actions à mener pour pro­­té­­ger et/ou répa­­rer. Dans le cadre d’une
non-­conformité pro­­duit le Res­­pon­­sable QSSE iden­­ti­­fie les lots
concer­­nés, les fabri­­ca­­tions poten­­tiel­­le­­ment dan­­ge­­reuses. Pour
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un acci­­dent grave, les opé­­ra­­tions de secours ont déjà été lan­­cées


mais sont-­elles adap­­tées aux consé­­quences ? a-­t-on pensé aux vic­­
times indi­­rectes ? Dans le cadre d’un acci­­dent envi­­ron­­ne­­men­­tal
seront mises en place des actions de pro­­tec­­tion immé­­diate des
milieux et une commu­­ni­­ca­­tion auprès des auto­­ri­­tés et des per­­
sonnes impac­­tées.
Par la suite, le cas échéant et afin d’évi­­ter le renou­­vel­­le­­ment de
crise, des actions cor­­rec­­tives devront être mises en œuvre.
Savoir-être

455
14 • Gérer une crise Qu’appelle-­t-on une crise ?
Comment se pré­­pa­­rer en amont ?
Comment gérer une crise ?

• L’entité commu­­ni­­ca­­tion
Elle a pour but de recen­­ser les acteurs impac­­tés ainsi que les
acteurs influ­­ents. Elle choi­­sit les médias et les cir­­cuits les plus adap­­
tés et construit sa stra­­té­­gie de commu­­ni­­ca­­tion (ce point va être
déve­­loppé plus loin). Elle rédige préa­­la­­ble­­ment des fiches types de
comptes rendu de situa­­tion.

Figure 14.4 ■ La cel­­lule de crise

Cellule de crise

Analyse
Logistique Communication
Gestion

456
les criTÈres De réUssiTe
Les­ cri­­tères­ sur­ lesquels­ les­ inter­­lo­­cuteurs­ jugent­ l’entre­­prise­ sont­ nom­-
breux.­Nous­en­rete­­nons­11­:
­ 1­ ­S’adap­­ter­au­contexte.­Chaque­crise­est­unique­et­doit­être­consi­­dé­­rée­
comme­telle.
­ 2­ ­Pré­­voir­ la­ coor­­di­­na­­tion­ qui­ assure­ le­ lien­ entre­ les­ acteurs­ internes­ et­

Savoirs
externes­
­ 3­ ­Adop­­ter­une­approche­fac­­tuelle­des­faits.­Le­res­­pon­­sable­QSSE­aidé­de­
son­ équipe­ recherche­ des­ don­­nées­ chif­­frées,­ fi­ables,­ reprend­ l’his­­to­-
rique,­fait­des­obser­­va­­tions­visuelles­sur­le­ter­­rain.­Il­est­sur­le­ter­­rain­afi­n­
d’inter­­vie­­wer­les­témoins­et­poser­les­bonnes­ques­­tions.
­ 4­ ­Iden­­ti­­fi­er­tous­les­acteurs­et­per­­sonnes­impac­­tées.­Il­s’agit­de­comprendre­
et­de­répondre­à­leurs­besoins.
­ 5­ ­Prendre­en­compte­des­inquié­­tudes­engen­­drées­par­la­crise­face­aux­-
quelles­cha­­cun­va­réagir­dif­­fé­­rem­­ment.
­ 6­ ­Être­dans­l’empa­­thie :­il­s’agit­de­res­­pec­­ter­les­vic­­times­directes­et­indi­-
rectes­de­la­crise,­se­mettre­à­leur­place­sans­jamais­cher­­cher­à­minimi­-
ser­les­consé­­quences­;­
­ 7­ ­Adap­­ter­le­dis­­cours :­face­à­la­crise­la­sim­­pli­­cité­est­de­mise.­Pas­de­long­
dis­­cours­compli­­qué,­tech­­nique.

Savoir-faire
­ 8­ ­Être­dans­l’action :­dès­lors­que­la­crise­est­décla­­rée­et­que­la­cel­­lule­de­
crise­est­créée­l’entre­­prise­mobi­­lise­ses­actions­et­ses­moyens­à­réus­­sir­
le­chal­­lenge­;­sor­­tir­de­la­crise­en­pro­­té­­geant­le­maxi­­mum­de­per­­sonnes,­
sans­alté­­rer­l’image­des­diri­­geants­et­glo­­ba­­le­­ment­de­l’entre­­prise­
­ 9­ Recher­­cher­une­commu­­ni­­ca­­tion­sin­­cère,­trans­­pa­­rente­et­adap­­tée
10­ Res­­ter­fl­exible­en­fonc­­tion­de­chaque­nou­­veau­fait­recueilli
11­ ­Clô­­tu­­rer­ avec­ un­ retour­ d’expé­­rience­ qui­ fera­ gran­­dir­ l’entre­­prise­ et­ la­
pro­­té­­gera­d’éven­­tuelles­crises.
Savoir-être

457
Savoirs
Cha­­pitre 15

Être le lea­­der de la
dyna­­mique de pro­­grès

Savoir-faire
Les ques­­tions aux­­quelles doit répondre ce cha­­pitre :
◆◆ Quels compor­­te­­ments déve­­lop­­per pour assu­­rer en per­­ma­­
nence l’équi­­libre productivité-­QSSE ?
◆◆ Comment faire ren­­trer la voix du client dans l’entre­­prise ?
◆◆ Quelles sont les clés pour déployer une culture du pro­­grès
continu dans les ate­­liers ?
◆◆ Quels sont les leviers de la proactivité ?
◆◆ Par quels moyens inté­­grer les four­­nis­­seurs dans une
démarche d’amé­­lio­­ra­­tion ?
Savoir-être

459
15 • Être le lea­­der Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion…
de la dyna­­mique de pro­­grès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la…
Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur
Exi­­ger des plans de pro­­grès
Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité
Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

CC Créer un cli­­mat favo­­rable


à l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

Prin­­cipes clés

• Bien plus qu’une exi­­gence des réfé­­ren­­tiels QSSE, l’amé­­lio­­ra­­tion


conti­­nue est aujourd’hui, compte tenu du contexte concur­­ren­­tiel
dans lequel vivent (sur­­vivent ?) les entre­­prises, une obli­­ga­­tion de
mana­­ge­­ment !
• Une démarche de pro­­grès ne peut réus­­sir que si elle repose sur la
contri­­bu­­tion de cha­­cun, mana­­gers et col­­la­­bo­­ra­­teurs. Elle s’appuie
sur les pro­­grammes de pré­­ven­­tion et les ambi­­tions de la direc­­tion
en matière de QSSE.
• Le res­­pon­­sable QSSE est l’ini­­tia­­teur de la démarche, il donne
envie en don­­nant du sens.

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue…


La recherche de per­­for­­mance QSSE se base sur le prin­­cipe de la pré­­
ven­­tion. Ce tra­­vail est un vrai investissement qui mobi­­lise les métiers.
Il abou­­tit à la mise en place de pro­­cé­­dures de tra­­vail, de déve­­lop­­pe­­
ment des compé­­tences du per­­son­­nel, d’actions auprès des four­­nis­­
seurs mais éga­­le­­ment à l’évo­­lu­­tion des pro­­cé­­dés et tech­­niques.
Chaque constat de non maî­­trise des risques est donc l’occa­­sion
de remettre en cause le pro­­gramme de pré­­ven­­tion défini, les dis­­
po­­si­­tions pré­­vues en tra­­vaillant sur une méthode de réso­­lu­­tion de
pro­­blème adapté. Nous tra­­vaillons à ce niveau sur le SDCA (on
a stan­­dar­­disé un résul­­tat ou une action, on la met en œuvre, on
véri­­fie son effi­­ca­­cité et en cas de dérive, on cor­­rige). Le pro­­grès
per­­manent dans le cadre de la pré­­ven­­tion, c’est éga­­le­­ment la mise à
jour de l’ana­­lyse des risques à chaque nou­­velle évo­­lu­­tion, pro­­cédé,
pro­­ces­­sus ou pro­­duit.
460
L’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue passe aussi par la prise en compte des
sug­­ges­­tions du per­­son­­nel qui au quo­­ti­­dien est confronté à la réa­­lité
du ter­­rain et plus sou­­vent compétent pour trou­­ver une amé­­lio­­ra­­tion
des pro­­cé­­dés. Enfin, le pro­­grès continu se met en œuvre sur des
pro­­jets annuels, dans la logique du PDCA : chaque année le comité
de direc­­tion et le res­­pon­­sable QSSE se fixent des objec­­tifs de pro­­
grès. Leur volonté est d’amé­­lio­­rer la per­­for­­mance de l’entre­­prise en

Savoirs
matière de qua­­lité, santé-­sécurité et envi­­ron­­ne­­ment. 
Dans cette démarche de pro­­grès, les mana­­gers de l’entre­­prise
choi­­sissent la pente du pro­­grès, c’est-­à-dire l’ambi­­tion asso­­ciée:
• Une faible pente engage les équipes dans une amé­­lio­­ra­­tion pas
à pas, et qui ne néces­­site pas de grands moyens. On agit sur les
méthodes, sur l’envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail, par touches.
• Une forte pente du pro­­grès induit par­­fois une réelle rup­­ture.
Le comité de direc­­tion fixe des objec­­tifs ambi­­tieux, qui vont
entrainer de pro­­fonds chan­­ge­­ments dans l’ orga­­ni­­sa­­tion, les pra­­
tiques ( on vise ainsi à dimi­­nuer de 50% le volume de déchets,
le zéro acci­­dents avec arrêt sur l’année, zéro récla­­ma­­tions cri­­
tiques, réduire de 80% les coûts de non qua­­lité, etc.).

Savoir-faire
Le choix des objec­­tifs est un vrai tra­­vail de réflexion qui prend
en compte le contexte concur­­ren­­tiel, les moyens en place, la régle­­
men­­ta­­tion. Il ne s’agit pas de pro­­gres­­ser «  par plai­­sir » ou parce
que les réfé­­ren­­tiels QSSE l’exige mais parce que cela répond à un
besoin de l’entre­­prise. Il s’agit donc de « cana­­li­­ser » l’éner­­gie pour
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

évi­­ter de lan­­cer des actions inco­­hé­­rentes d’où l’impor­­tance du


fil direc­­teur qu’est la poli­­tique QSSE (ancrée dans la stra­­té­­gie de
l’entre­­prise).

Le rôle de la fonc­­tion QSSE


La fonc­­tion QSSE, si elle est ini­­tiatrice du mana­­ge­­ment de l’amé­­lio­­
ra­­tion dans l’entre­­prise (en matière de QSSE), doit lais­­ser les mana­­
gers gérer la démarche dans leur péri­­mètre. Elle aide le comité de
direc­­tion à comprendre la situa­­tion, four­­nit des don­­nées chif­­frées,
Savoir-être

informes sur les bonnes pra­­tiques exis­­tantes, recherche les résul­­tats


des entre­­prises per­­for­­mantes, donne envie d’entre­­prendre une action
struc­­tu­­rée et ambi­­tieuse. Elle convainc la direc­­tion de l’impor­­tance

461
15 • Être le lea­­der Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion…
de la dyna­­mique de pro­­grès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la…
Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur
Exi­­ger des plans de pro­­grès
Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité
Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

de pro­­gres­­ser, de s’adap­­ter aux exi­­gences sans cesse plus fortes des


clients et autres par­­ties pre­­nantes. Il sait lui faire comprendre la
néces­­sité de res­­ter en adé­­qua­­tion avec les chan­­ge­­ments de contexte.
Une fois les objec­­tifs défi­­nis, il aide les mana­­gers à struc­­tu­­rer le
plan d’action et à défi­­nir les moyens néces­­saires à l’atteinte des résul­­
tats choi­­sis. Enfin c’est lui qui assure le pilo­­tage du plan d’action
dans le temps. Il anime le comité de pilo­­tage , fait des points sur les
résul­­tats, alerte en cas de dérive, remonte et ana­­lyse les dif­­fi­­cultés…
Le mana­­ger QSSE a aussi la responsablité de valo­­ri­­ser les résul­­tats
obte­­nus au tra­­vers des indi­­ca­­teurs QSSE et finan­­ciers.

Figure 15.1 ■ Le rôle du res­­pon­­sable QSSE dans la démarche


d’amé­­lio­­ra­­tion

Donner Proposer Structurer Suivre, Valoriser


envie des les plans animer le les
objectifs d’action projet résultats

Être rigou­­reux dans la for­­mu­­la­­tion des objec­­tifs


et l’éla­­bo­­ra­­tion du plan d’action asso­­cié
✓✓ L’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue impose de for­­mu­­ler des objec­­tifs mesu­­
rables, asso­­ciés à des indi­­ca­­teurs clairs et per­­ti­­nents

Exemple de for­­mu­­la­­tion d’objec­­tifs


Nous vou­­lons amé­­lio­­rer notre consom­­ma­­tion d’éner­­gie
Objectif : d’ici 6 mois, nous devons réduire notre consom­­ma­­tion
d’élec­­tri­­cité de 20%.
Cet objec­­tif ne se réa­­li­­sera pas au détriment des condi­­tions de
tra­­vail.

462
Cela induit aussi que les indi­­ca­­teurs soient réa­­listes (pour ne pas
décou­­ra­­ger) mais suf­­fi­­sam­­ment ambi­­tieux pour être moti­­vants.
Ces objec­­tifs géné­­raux pour­­ront ensuite être décli­­nés par ate­­liers
en sous objec­­tifs.
Ensuite ils sont limi­­tés en nombre. L’adhé­­sion des per­­sonnes dans
l’ate­­lier sera d’autant plus forte qu’ils ne seront pas dis­­persés.
Ils ne sont pas incompa­­tibles entre eux.

Savoirs
Ils sont asso­­ciés à un délai et glo­­ba­­le­­ment à un plan d’action qui
va défi­­nir comment seront atteints ses objec­­tifs et avec quels moyens
(humains, struc­­tu­­rels, finan­­ciers). Les col­­la­­bo­­ra­­teurs comprennent
ainsi que s’il y a un enga­­ge­­ment for­­mel sur des objec­­tifs à atteindre,
il existe aussi un enga­­ge­­ment sur les moyens à mettre en place pour
réus­­sir.
Ils sont commu­­ni­­qués et expli­­qués.

Un dis­­cours cohé­­rent avec la logique d’amé­­lio­­ra­­tion


L’atti­­tude du responsable QSSE, le dis­­cours qu’il porte auprès des
équipes, les déci­­sions et les arbi­­trages qu’il prend sont aussi impor­­
tants car ils induisent une image de la démarche QSSE
Chaque commu­­ni­­ca­­tion, chaque inter­­ven­­tion, chaque compte

Savoir-faire
rendu d’audits qua­­lité, santé-­sécurité et envi­­ron­­ne­­ment doit ainsi
per­­mettre de véhi­­cu­­ler l’image d’une démarche basée sur l’amé­­lio­­
ra­­tion conti­­nue, cen­­trée sur des résul­­tats et une vision glo­­bale. Le
res­­pon­­sable QSSE démontre à chaque ins­­tant que son sys­­tème de
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mana­­ge­­ment n’est pas une orga­­ni­­sa­­tion sta­­tique où seule compte


l’appli­­ca­­tion de pro­­cé­­dures.

Tableau 15.1 ■ Conseils pour un dis­­cours QSSE cohé­­rent

À évi­­ter dans le dis­­cours À pri­­vi­­lé­­gier dans le dis­­cours


Les pro­­cé­­dures : fina­­li­­tés de la Les pro­­cé­­dures, outils de la maî­­trise
démarche des risques

La cer­­ti­­fi­cation, une fin en soi La cer­­ti­­fi­cation, un moyen de pro­­gres­­


ser
Savoir-être

L’amé­­lio­­ra­­tion par le ser­­vice QSSE L’amé­­lio­­ra­­tion par cha­­cun

Le QSSE c’est le ser­­vice QSSE Le QSSE est un acte de mana­­ge­­ment

463
15 • Être le lea­­der Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion…
de la dyna­­mique de pro­­grès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la…
Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur
Exi­­ger des plans de pro­­grès
Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité
Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

Les audits internes per­­mettent de véri­­ Les audits internes per­­mettent de véri­­
fier l’appli­­ca­­tion des pro­­cé­­dures fier l’appli­­ca­­tion des pro­­cé­­dures et leur
effi­­ca­­cité

Des indi­­ca­­teurs sans objec­­tifs Des indi­­ca­­teurs avec objec­­tifs

Des groupes de tra­­vail en salle avec Des groupes de tra­­vail sur le ter­­rain
les mana­­gers avec les mana­­gers et les opé­­ra­­teurs

SSE : la régle­­men­­ta­­tion tou­­jours et La fina­­lité les enjeux de la démarche


encore ! SSE

La confor­­mité pro­­duit La satis­­faction client

CC FAIRE VIVRE LA DÉMARCHE D’AMÉLIORATION


AU QUO­­TI­­DIEN
Prin­­cipes clés

L’amé­­lio­­ra­­tion est une logique qui se décide en comité de direc­­


tion mais qui se vit sur le ter­­rain sous l’impul­­sion des mana­­gers
et avec la par­­ti­­cipation de chaque col­­la­­bo­­ra­­teur. Pour main­­te­­nir la
dyna­­mique, le res­­pon­­sable QSSE commu­­nique l’avan­­ce­­ment des
plans d’actions, les résul­­tats. Il est sur le ter­­rain pour ani­­mer avec
les chefs de ser­­vice l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue.

For­­mer, infor­­mer les col­­la­­bo­­ra­­teurs


Pro­­gres­­ser col­­lec­­ti­­ve­­ment en matière de QSSE implique que cha­­cun
ait compris l’enjeu de cette amé­­lio­­ra­­tion. On ne décrète pas le pro­­
grès. Les mana­­gers et le res­­pon­­sables QSSE l’expliquent et donnent
les moyens à cha­­cun de le mettre en œuvre. Il est impor­­tant d’expli­­
quer à l’ensemble du per­­son­­nel la néces­­sité du mou­­ve­­ment : Pourquoi
faut il pro­­gres­­ser ? Est-ce statégique ? Est-ce un pro­­jet porté par la
464
direc­­tion ? Où en sont les concur­­rents ? Quels risques si l’on ne fait
rien ? Quels gains per­­son­­nels si nous réus­­sis­­sons ?
Avant de s’enga­­ger dans l’amé­­lio­­ra­­tion, cha­­cun se doit donc
d’avoir com­pris ce qui a été mis en place dans l’entre­­prise pour assu­­
rer la satis­­faction des clients, la sécu­­rité des sala­­riés et le respect de
l’envi­­ron­­ne­­ment. Cha­­cun a compris le sens donné à la démarche et
il a été formé afin qu’il puisse deve­­nir un acteur de la pré­­ven­­tion et

Savoirs
de l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue.
En matière de qua­­lité
✓✓ Le per­­son­­nel est formé au pro­­duit ou au ser­­vice déli­­vré , il connaît
les clients, leurs attentes, l’uti­­li­­sation des pro­­duits et les prin­­ci­­
paux concur­­rents.
✓✓ Le per­­son­­nel sait mesu­­rer, éva­­luer objec­­ti­­ve­­ment la qua­­lité des
pro­­duits fabri­­qués, des ser­­vices déli­­vrés. L’auto-contrôle fait par­­
tie des pra­­tiques en pro­­duc­­tion.
✓✓ Le per­­son­­nel a pris conscience des consé­­quences d’une non qua­­
lité pro­­duit pour le client (surtout si c’est lié à des points de sécu­­
rité) et pour l’entre­­prise (coûts de non qua­­lité asso­­ciés).
✓✓ Les per­­sonnes qui générent de la non qua­­lité sont celles, quand

Savoir-faire
cela est pos­­sible, qui retouchent le pro­­duit.
✓✓ Le per­­son­­nel a un retour sur la satis­­faction ou mé­contentement
des clients (qua­­lité per­­çue).
✓✓ Les mana­­gers consi­­dèrent la qua­­lité comme un des leviers de per­­
for­­mance de son acti­­vité.
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En matière de santé sécu­­rité


✓✓ Les mana­­gers connaissent et acceptent leurs res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés en
matière de santé sécu­­rité vis-­à-vis de leurs équipes.
✓✓ Ils suivent des indi­­ca­­teurs spé­­ci­­fiques à leurs acti­­vi­­tés.
✓✓ Chaque col­­la­­bo­­ra­­teur a été sen­­si­­bi­­lisé aux risques encou­­rus dans
le cadre de son tra­­vail.
✓✓ Les EPI et EPC nécessaires sont à leur disposition et ils savent
les utiliser.
En matière de ges­­tion de l’envi­­ron­­ne­­ment
Savoir-être

✓✓ La ges­­tion de l’envi­­ron­­ne­­ment est une pra­­tique quo­­ti­­dienne, visible :


tri des déchets, respect des normes de rejet, pro­­cé­­dures en place…
465
15 • Être le lea­­der Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion…
de la dyna­­mique de pro­­grès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la…
Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur
Exi­­ger des plans de pro­­grès
Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité
Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

✓✓ Les col­­la­­bo­­ra­­teurs ont compris l’impact de leur acti­­vité sur l’envi­­


ron­­ne­­ment et savent comment le limi­­ter.
✓✓ Ils connaissent à la fois les éco gestes appli­­cables au quo­­ti­­dien
quel que soit leur métier mais aussi les pro­­cé­­dures à appli­­quer et
pour­­quoi.

En matière de QSSE
✓✓ Le per­­son­­nel a les moyens et les compé­­tences asso­­ciées de faire bien.
✓✓ Le per­­son­­nel sait comment agir en cas de détec­­tion de non-
­conformité pro­­duit ou face à une situa­­tion d’urgence SSE.
✓✓ Le per­­son­­nel est éva­­lué sur ses ren­­de­­ments mais aussi sur la qua­­
lité de son tra­­vail, sur son compor­­te­­ment en matière de sécu­­rité
et sur l’appli­­ca­­tion des stan­­dards QSSE.
✓✓ Chaque incident va conduire à faire pro­­gres­­ser l’orga­­ni­­sa­­tion
plu­­tôt que d’enga­­ger la chasse aux cou­­pables.
✓✓ Les mes­­sages sont expli­­cites au sein du mana­­ge­­ment : «  Livrer
dans les délais n’est pas notre objec­­tif si l’on doit mettre en cause
la sécu­­rité des sala­­riés, on ne tran­­si­­gera pas sur le respect des
consignes envi­­ron­­ne­­men­­tales pour amé­­lio­­rer la pro­­duc­­ti­­vité, on
ne livrera pas ce pro­­duit non conforme à notre client. »
Ces bases posées, le res­­pon­­sable QSSE peut enga­­ger le pro­­grès
continu. Cela implique :
• une réelle volonté managériale,
• des objec­­tifs et des plans d’actions commu­­ni­­qués et par­­ta­­gés,
• la mise en place d’un sys­­tème simple de recueil de sug­­ges­­tions
et des idées d’amé­­lio­­ra­­tion ( tableau, réunions d’expres­­sion,
fiche d’amé­­lio­­ra­­tion qua­­lité),
• des mana­­gers impli­­qués et acteurs.

466
Le rôle des mana­­gers dans l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue
Sur le ter­­rain, nous consta­­tons que les entre­­prises qui ont déve­­
loppé une forte culture QSSE par­­ta­­gée sont celles qui ont un corps
managérial exem­­plaire en terme d’impli­­ca­­tion QSSE.
Des chefs de ser­­vice managent une équipe dans un souci per­­
manent de satis­­faction des clients, de santé et de sécu­­rité du per­­son­­

Savoirs
nel et de recherche de réduc­­tion d’impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux. Le
chal­­lenge n’est pas simple. Ils se doivent d’être exem­­plaires, moteurs
et d’enga­­ger dans leurs équipes une véri­­table dyna­­mique de pro­­
grès.
C’est avant tout la volonté du mana­­ger, sa convic­­tion qui feront
avan­­cer les choses sur le ter­­rain. Quand les mana­­gers expriment
régu­­liè­­re­­ment leur enga­­ge­­ment, ils font pas­­ser un mes­­sage fort.
Quand ils mettent en cohé­­rence leur déci­­sion avec leur dis­­cours c’est
encore mieux.
Cette approche, cette volonté de mettre le client au coeur de
leurs pré­­oc­­cu­­pa­­tions , de res­­pec­­ter l’envi­­ron­­ne­­ment et de ne jamais
tran­­si­­ger sur la santé et la sécu­­rité de l’entre­­prise se trans­­forme ainsi
en une for­­mi­­dable éner­­gie col­­lec­­tive qui cherche l’amé­­lio­­ra­­tion en

Savoir-faire
continu.

Figure 15.2 ■ De la volonté de mana­­gers à l’impli­­ca­­tion


des col­­la­­bo­­ra­­teurs
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Une recherche
d’équilibre en Envie de bien faire
Volonté
matière de des collaborateurs
du manager
productivité et
de QSSE
Exemplarité Capacité
des managers Des moyens
à bien faire
adaptés

Le mana­­ger effi­­cace sait demander à ses col­­la­­bo­­ra­­teurs le meilleur


Savoir-être

d’eux-­mêmes pour obte­­nir des résul­­tats et sur­­tout sait faire tra­­vailler


ses col­­la­­bo­­ra­­teurs en équipe. En clair il manage, ne passe pas son

467
15 • Être le lea­­der Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion…
de la dyna­­mique de pro­­grès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la…
Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur
Exi­­ger des plans de pro­­grès
Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité
Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

temps der­­rière un ordi­­na­­teur à faire du reporting. Il est présent sur le


ter­­rain à coté de ses équipes, il sait ne pas tom­­ber dans les pièges des
acti­­vi­­tés chrono­phages qui l’éloignent de son vrai rôle de mana­­ger.
Dans la démarche d’amé­­lio­­ra­­tion, les mana­­gers :
• fixent les objec­­tifs QSSE (décli­­nai­­sons de ceux qui lui ont été
attribués par la direc­­tion) et savent négo­­cier les moyens,
• orga­­nisent le tra­­vail de manière à ce que cha­­cun sache ce qu’il
doit faire et quand le faire. Ce tra­­vail se fait en tenant compte
des obser­­va­­tions/ sug­­ges­­tions des col­­la­­bo­­ra­­teurs,
• donnent envie en agis­­sant sur les leviers de moti­­vation de leurs
col­­la­­bo­­ra­­teurs (cela implique qu’ils les connaissent),
• éva­­luent les résul­­tats QSSE, ana­­lysent les résul­­tats, et assurent
eux -même un reporting à leur direc­­tion,
• savent encou­­ra­­ger mais aussi re­cadrer leur équipe quand elles
ne res­­pectent plus les règles du jeu,
• connaissent les outils QSSE et savent les « vendre » à leur équipe,
• sont convain­­cus, convain­­cants et exem­­plaires,
• adoptent un compor­­te­­ment qui assure la confiance de leurs
col­­la­­bo­­ra­­teurs,
• incitent les membres de leur équipe à signa­­ler leurs dif­­fi­­cultés,
leurs erreurs pour aider le col­­lec­­tif à pro­­gres­­ser.

Face aux erreurs, quel compor­­te­­ment adop­­ter ?


Les mana­­gers tout comme le res­­pon­­sable QSSE sont confrontés
aux erreurs des opé­­ra­­tion­­nels. Ces erreurs peuvent être volon­­taires
(rares) ou non (plus fré­­quent, il s’agit alors d’un oubli, d’une erreur
d’inat­­ten­­tion).

468
Face à l’erreur 3 atti­­tudes sont pos­­sibles
• Ne rien dire (par peur de vexer, par las­­si­­tude ou par manque
d’inté­­rêt) ;
• Hur­­ler, sanc­­tion­­ner, sans cher­­cher à comprendre ;
• Uti­­li­­ser cette occa­­sion pour faire pro­­gres­­ser l’organisation.
Les deux pre­­mières réac­­tions sont inef­­fi­­caces. Elles ne servent

Savoirs
à rien sinon à démon­­trer un manque de moti­­vation et d’enga­­ge­­
ment des mana­­gers. Face à une erreur, il faut réagir, en remet­­tant
en cause ce qui a été pensé ou ima­­giné. La sanc­­tion peut bien sûr
s’impo­­ser par­­fois en cas d’erreurs répé­­tées quand on s’est assuré
que le col­­la­­bo­­ra­­teur concerné dis­­pose de tous les moyens et compé­­
tences pour « faire bien ». Ces erreurs deviennent alors des fautes
pro­­fes­­sion­­nelles.
La troi­­sième atti­­tude per­­met d’exploi­­ter les erreurs pour
pro­­gres­­ser. Exploi­­ter une erreur, c’est déci­­der que cette erreur
ne se repro­­duira pas. Cela va néces­­si­­ter de comprendre ce qui
s’est passé et d’accep­­ter à priori une co-responsabilité indi­­vidu/
entre­­prise.
Il faut donc foca­­li­­ser non pas sur qui a commis l’erreur (recherche

Savoir-faire
du cou­­pable), mais sur ce qui a amené l’indi­­vidu à commettre cette
erreur et faire en sorte qu’il ne la repro­­duise pas. Mieux, que ses col­­
lègues ne la repro­­duisent pas !
On peut ainsi se poser 4 ques­­tions clés :
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✓✓ La personne qui commet l’erreur a-­t-elle les bonnes infor­­ma­­tions 


pour faire bien?
✓✓ A-­t-elle reçu la for­­ma­­tion  néces­­saire?
✓✓ Sait-­elle pour­­quoi elle doit tra­­vailler ainsi ?
✓✓ A-­t-elle les bonnes consignes ?

Droit à l’erreur et au doute


Se ser­­vir des erreurs pour apprendre néces­­site aussi que chaque indi­­
vidu dans l’entre­­prise puisse signa­­ler quand il se trompe ou quand
il a peur de faire mal ou encore en cas de doute. Nous sommes ici
Savoir-être

dans le domaine du droit à l’erreur et au doute.

469
15 • Être le lea­­der Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion…
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Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la…
Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur
Exi­­ger des plans de pro­­grès
Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité
Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

Il est évident que 5 réponses « plu­­tôt vrai » » posent les bases d’un
ter­­rain pro­­pice à l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue. En des­­sous de 4 bonnes
réponses, le per­­son­­nel n’a à priori pas suf­­fi­­sam­­ment confiance dans
la struc­­ture pour s’expri­­mer libre­­ment.

Tableau 15.2 ■ Test du droit à l’erreur

Plu­­tôt vrai Plu­­tôt faux


Un opé­­ra­­teur qui commet une erreur dans
votre entre­­prise peut-il la signaler sans que
cela déclenche pour lui des consé­­quences
néga­­tives ?
Peut-­on signa­­ler la défaillance d’un ser­­vice
sans se don­­ner l’image d’un « déla­­teur » ?
Les col­­la­­bo­­ra­­teurs de votre entre­­prise
peuvent-ils expri­­mer leur dif­­fi­culté à rem­­plir
leur tâche si besoin ?
Fait-­on avec le per­­son­­nel régu­­liè­­re­­ment des
bilans pour éva­­luer leur compé­­tence tech­­
nique et les moyens à leur dis­­po­­si­­tion ?
Écoute-­t-on les idées d’amé­­lio­­ra­­tion des ­
col­­la­­bo­­ra­­teurs ?

Face à l’erreur et au doute, une ana­­lyse s’impose. Le res­­pon­­


sable QSSE et le mana­­ger engagent une écoute sans juge­­ment pour
recueillir la per­­cep­­tion des opé­­ra­­teurs. Cou­­plée à une étude sur
le ter­­rain, l’ana­­lyse va conduire à des actions d’amé­­lio­­ra­­tion qui
engagent à la fois l’entre­­prise et le col­­la­­bo­­ra­­teur.

470
Figure 15.3 ■ De l’erreur au pro­­grès

Engagement
de l’individu
Droit à Comprendre ce
Écoute
l’erreur et qui s’est passé
Échanges
au doute Pourquoi ?
Engagement
de l’entreprise

Savoirs
Chaque constat d’erreur grave ou répé­­titif déclenche ainsi un
entre­­tien avec le col­­la­­bo­­ra­­teur concerné à l’issue duquel est défini
un double contrat :
−−celui de l’indi­­vidu qui s’engage à pro­­gres­­ser,
−−celui de l’entre­­prise qui s’engage à lui don­­ner les moyens (tech­­
niques, orga­­ni­­sa­­tion­­nels, per­­son­­nels) de faire bien.

Conseils pour un entre­­tien d’ana­­lyse d’erreur


✓✓ Rap­­pe­­ler les faits puis les consé­­quences asso­­ciées (internes et/ou
externes) sans culpa­­bi­­li­­ser l’indi­­vidu ;
✓✓ Cadrer l’entre­­tien : on va cher­­cher à comprendre ce qui s’est

Savoir-faire
passé et mettre en place les actions pour évi­­ter que ce pro­­blème
ne réap­­pa­­raisse ;
✓✓ Recher­­cher ensemble les causes en ayant le souci de remon­­ter
aux causes racines. Ainsi on se pose la ques­­tion : qu’est ce qui
a conduit la per­­sonne à faire cette erreur  ? que lui a-­t-il man­­
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qué  ? quels élé­­ments l’ont conduite à faire ainsi  ? A-­t-elle pris


conscience de l’impact de cette erreur ?
✓✓ Iden­­ti­­fier les actions à mettre en œuvre pour sup­­pri­­mer défi­­ni­­ti­­
ve­­ment ses causes (cela néces­­si­­tera peut être un entre­­tien en deux
temps pour pou­­voir véri­­fier les causes à l’ori­­gine). On aura soin
de dis­­tin­­guer :
• Celles qui sont de la res­­pon­­sa­­bi­­lité du ser­­vice, du mana­­ge­­ment,
du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE ;
• Celles qui sont de la res­­pon­­sa­­bi­­lité de l’indi­­vidu.
Savoir-être

Ces déci­­sions devront être élar­­gies à l’équipe si l’erreur a été com­


mise par plu­­sieurs per­­sonnes réa­­li­­sant le même type d’opé­­ra­­tion :

471
15 • Être le lea­­der Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion…
de la dyna­­mique de pro­­grès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la…
Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur
Exi­­ger des plans de pro­­grès
Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité
Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

✓✓ For­­ma­­li­­ser cet enga­­ge­­ment mutuel ;


✓✓ Déci­­der ou pas de faire un bilan ulté­­rieur ;
✓✓ Valo­­ri­­ser en conclu­­sion ces prises de déci­­sions.

CC INTÉGRER SES FOUR­­NIS­­SEURS


DANS LA DÉMARCHE DE PRO­­GRÈS

Prin­­cipes clés

• Un four­­nis­­seur qui connaît son client, son métier, ses contraintes


et les attentes de son acti­­vité, de ses pro­­duits, a plus de faci­­lité
à comprendre l’impor­­tance de chaque demande d’amé­­lio­­ra­­tion de
son client et d’accep­­ter un tra­­vail en asso­­cia­­tion à plus long terme.
• Aujourd’hui un four­­nis­­seur est éva­­lué à la fois sur la qua­­lité des
pro­­duits qu’il livre à ses clients mais éga­­le­­ment sur la manière
dont il a fabri­­qué sa pro­­duc­­tion, sur son taux d’acci­­dent (notam­­
ment pour les entre­­prises exté­­rieures inter­­ve­­nant dans des sites
dan­­ge­­reux) et sur son enga­­ge­­ment vis à vis du respect de l’envi­­
ron­­ne­­ment, de la pla­­nète.

CC Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur


Le pro­­ces­­sus d’achat est un pro­­ces­­sus fon­­da­­men­­tal dans un sys­­tème
de mana­­ge­­ment QSSE. Ainsi, le pro­­ces­­sus achat assure la livrai­­son
de matières pre­­mières et autres compo­­sants conformes aux attentes
de la pro­­duc­­tion dans les délais deman­­dés. Ses attentes couvrent bien
sûr la qua­­lité des achats mais éga­­le­­ment les exi­­gences en matière de
condi­­tion­­ne­­ment et d’éti­­que­­tage. Au delà du cahier des charges pro­­
duit, les ser­­vices achats assis­­tés du ser­­vice QSSE éva­­luent la manière
dont sont fabri­­qués les pro­­duits ache­­tés et en quoi les pro­­ces­­sus sont
maî­­tri­­sés sous le quatruple angle délai-­qualité-santé-sécu­­rité des
sala­­riés – envi­­ron­­ne­­ment.
472
C exiGer des pLans de proGrÈs
En cas de non respect du cahier des charges que cela soit constaté
en contrôle réception en cours de fabrication ou même lors d’un
audit QSSE, il est alors exigé des fournisseurs une action corrective
qui va assurer le non renouvellement de l’incident. Cette demande
est formalisée par écrit. L’objectif n’est pas d’alerter le fournisseur

Savoirs
au moindre écart mais d’émettre une réclamation en cas de non
conformité critique ou répétitive.

inCLure Les Fournisseurs


dans une démarChe de proGrÈs
Voici­quelques­pistes­pour­trans­­for­­mer­vos­four­­nis­­seurs­en­acteurs­de­votre­
démarche­de­progrés­:­
✓­­Faites­ visi­­ter­ votre­ entre­­prise­ aux­ four­­nis­­seurs,­ ame­­nez-les­ chez­ vos­
clients­;
✓­Présentez-­leur­votre­poli­­tique­QSSE­;
✓­­Demandez-­leur­ leurs­ idées­ pour­ réduire­ les­ condi­­tion­­ne­­ments­
jetables­;

Savoir-faire
✓­Assurez-­vous­de­leur­respect­de­la­régle­­men­­ta­­tion­;
✓­­Faites-les­commen­­ter,­le­cas­échéant,­leur­FDS­(fi­che­de­don­­nées­de­
sécu­­rité)­;
✓­­Si­les­pro­­duits­ache­­tés­peuvent­impac­­ter­la­sécu­­rité­des­sala­­riés,­faites-
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

­le­leur­obser­­ver­sur­le­ter­­rain­;
✓­­Faites-les­par­­ti­­ci­­per­à­des­réunions­internes­d’amé­­lio­­ra­­tion­QSSE­et/ou­
pro­­duc­­ti­­vité­;
✓­Met­­tez­en­place­un­sys­­tème­de­sug­­ges­­tions­four­­nis­­seurs­struc­­turé­;
✓­Faites­des­clas­­se­­ments­four­­nis­­seurs­pour­les­aider­à­se­posi­­tion­­ner­;
✓­­Allez­chez­vos­fournisseurs­pour­dis­­cu­­ter­avec­les­collaborateurs­hors­
récla­­ma­­tion­ou­hors­audits­;
✓­Faites­des­réunions­for­­melles­au­moins­annuelles­;
✓­Jouez­le­gagnant­gagnant,­réellement­!
Savoir-être

473
15 • Être le lea­­der Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion…
de la dyna­­mique de pro­­grès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la…
Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur
Exi­­ger des plans de pro­­grès
Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité
Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

En retour, on attend du four­­nis­­seur une action cura­­tive (il


dépanne, il traite le pro­­blème en urgence, il pro­­pose un dédom­­ma­­
ge­­ment) puis une action cor­­rec­­tive qui impose que le four­­nis­­seur ait
cher­ché et trouvé la cause de l’incident et ait mis en place des solu­­
tions qui sup­­priment ces causes. L’action cor­­rec­­tive est for­­ma­­li­­sée
par un délai et un pilote res­­pon­­sable de l’action.
De facon plus glo­­bale, il est de la res­­pon­­sa­­bi­­lité des achats,
accom­­pa­­gnés par le res­­pon­­sable QSSE, de faire des bilans régu­­liers
avec ses four­­nis­­seurs pour les enga­­ger dans une démarche de pro­­
grès. Il s’agit d’une pré­­sen­­ta­­tion fac­­tuelle de leurs points forts et
leurs points d’amé­­lio­­ra­­tions, ce qui amène à la construc­­tion d’un
plans de pro­­grès sur des points pré­­cis et mesu­­rables.

CC FAVO­­RI­­SER LA CRÉA­­TI­­VITÉ

Prin­­cipes clés

• Cha­­cun dans les ate­­liers ou les bureaux peut être contributeur de


la démarche d’amé­­lio­­ra­­tion QSSE ; Chaque idée, chaque nou­­velle
pro­­po­­si­­tion est à pro­­té­­ger et à exploi­­ter…
• Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité c’est créer un cli­­mat pro­­pice à l’expres­­sion
des idées.

Faire par­­ti­­ci­­per cha­­cun


Pour pro­­gres­­ser en matière de QSSE, l’entre­­prise a besoin de la
contri­­bu­­tion et de la participation de cha­­cun.
Les habi­­tudes, la peur du chan­­ge­­ment, la rou­­tine, le quo­­ti­­dien,
l’urgence : le regard des autres sont autant de fac­­teurs qui peuvent
tuer l’ima­­gi­­na­­tion et l’expres­­sion des idées. Quand nous dis­­cu­­tons
avec les col­­la­­bo­­ra­­teurs dans les dif­­fé­­rents ser­­vices de l’entre­­prise,

474
nous entendons souvent les mêmes remarques : beaucoup de col­
laborateurs ont de bonnes idées, mais parfois ces idées ne sont pas
exprimées parce que : « Personne ne nous écoute », « cela ne sert
à rien, on l’a déjà dit », « y a que les idées des chefs qui sont les
bonnes »… La fatalité bloque aussi le progrès permanent.
Faites le test, avez­vous déjà entendu chez vous ces phrases ?

Savoirs
tableau 15.3 ■ Test de la production d’idées

oui,
non, oui,
peut-être
jamais souvent
une fois
« Les groupes de travail ne servent à rien. »
« On a toujours travaillé comme ça. »
« On est dejà bon sur ces points. »
« Chez nous, sûrement pas. »
« Le personnel n’ a pas d’idées. »
« Ca va nous coûter trop cher. »
« Ca ne servira à rien. »
« On a déjà essayé. »

Savoir-faire
Favoriser la production d’idée, c’est favoriser l’innovation, libérer
le potentiel créatif de chacun et mettre en place une organisation de
recueil des propositions : boîtes à idées, réunions minutes, tableau
d’affichage, travail en groupe sont autant de moyens de centraliser
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

les idées.
L’attitude des managers est ici encore primordiale : elle assure
une évaluation réelle des propositions et non pas un jugement rapide
et radical parce que l’idée est originale. Protéger les idées originales,
c’est bien là le challenge !

10 cOnseils POUr FAVOriser l’innOVATiOn


1 Faire visiter au personnel des ateliers/productions dif férents pour les
aider à sor tir de leur routine. Aller dans des entreprises de référence en
Savoir-être

matière de QSSE.
2 Accepter soi­même de remettre en cause ses idées.

475
15 • Être le leader Créer un climat favorable à l’amélioration…
de la dynamique de progrès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses fournisseurs dans la…
Clarifier la relation avec le fournisseur
Exiger des plans de progrès
Favoriser la créativité
Communiquer et animer le progrès…

3­ ­For­­mer­les­mana­­gers­aux­méthodes­de­créa­­tion­d’idées­et­posi­­tion­­ner­ce­
modèle­comme­une­compo­­sante­du­mana­­ge­­ment.
4­ ­Mettre­en­place­des­dis­­po­­si­­tifs­simples­de­recueil­d’idées­(tableau­blanc,­
réunions­fl­ash,­site­intra­net­etc.).
5­ ­Féli­­ci­­ter,­encou­­ra­­ger,­valo­­ri­­ser­les­personnes­qui­émettent­des­idées,­affi­­-
cher­ces­idées­!
6­ Créer­dans­votre­entre­­prise­des­prix­d’amé­­lio­­ra­­tion.
7­ ­Réser­­ver­des­réunions­pour­repen­­ser­complè­­te­­ment­les­méthodes­de­tra­-
vail,­les­pro­­ces­­sus,­les­tech­­niques…­À­par­­tir­de­ces­idées­créa­­tives,­cher­-
cher­des­pistes­de­pro­­grès­solides.
8­ ­Une­ fois­ les­ idées­ émises,­ aider­ les­ col­­la­­bo­­ra­­teurs­ à­ argu­­men­­ter­ leurs­
idées.
9­ ­Dans­le­cadre­d’un­sys­­tème­de­sug­­ges­­tions­libres­expli­­quer­le­choix­de­
vos­déci­­sions­(cri­­tères­de­choix­pour­rete­­nir­des­idées).
10­ ­Réser­­ver­du­temps­pour­des­vraies­séances­de­créa­­ti­­vité­où­le­délire­est­
accepté­et­même­sou­­haité.

C CommuniQuer et animer Le proGrÈs


sur Le terrain

PrinciPes clés

Chaque­jour­est­une­occa­­sion­de­pro­­gres­­ser.­La­mise­en­place­du­
ou­ des­ pro­­ces­­sus­ de­ ­commu­­ni­­ca­­tion­ doit­ prendre­ en­ compte­ les­
étapes­ d’ana­­lyse­ des­ infor­­ma­­tions­ recueillies,­ ainsi­ que­ la­ mesure­
de­l’effi­­ca­­cité­de­la­commu­­ni­­ca­­tion.­La­commu­­ni­­ca­­tion­va­aider­cha­-
cun­ à­ comprendre,­ décou­­vrir­ ce­ qui­ se­ passe­ dans­ l’entre­­prise­ et­
par­­ta­­ger­les­résul­­tats­obte­­nus.

476
Commu­­ni­­quer oui, mais pour­­quoi et sur quoi ?
Trop sou­­vent, lors des audits, on constate que la commu­­ni­­ca­­tion
se limite à une affiche de la poli­­tique QSSE qui reste méconnue du
per­­son­­nel . La commu­­ni­­ca­­tion interne et externe est une exi­­gence
des réfé­­rences ISO 9001 et 14001 mais éga­­le­­ment de l’OHSAS
18001 Au-­delà du coté nor­­ma­­tif, la commu­­ni­­ca­­tion reste une condi­­

Savoirs
tion de réus­­site d’un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE par­­tagé.

Les 4 grands chan­­tiers de la commu­­ni­­ca­­tion

Figure 15.4 ■ Les 4 chan­­tiers de commu­­ni­­ca­­tion QSSE

Engagement de la
Communication interne sur
direction,
les risques SST, les aspects
politique QSSE et
environnementaux, les risques
déclinaison des
de non conformité produit, les
objectifs
résultats QSSE
Résultats
Communication
externe (parties
Responsabilités et prenantes, sous
autorités traitants,
fournisseurs)

Savoir-faire
Il n’est plus à démon­­trer qu’un par­­tage effi­­cace de l’infor­­ma­­tion
favo­­rise la compré­­hen­­sion par tous de la poli­­tique et des objec­­tifs de
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

l’entre­­prise, ras­­surant ainsi l’ensemble du per­­son­­nel en lui don­­nant


un fort sen­­ti­­ment d’appar­­te­­nance au groupe, ce qui est un des fac­­
teurs de moti­­vation du per­­son­­nel. La décou­­verte des risques SST
aide éga­­le­­ment cha­­cun à faire accep­­ter l’appli­­ca­­tion des pro­­cé­­dures
et autres modes opé­­ra­­toires.
La for­­ma­­li­­sa­­tion du pro­­ces­­sus de commu­­ni­­ca­­tion est lais­­sée à la
libre ini­­tiative de l’entre­­prise qu’elle soit interne ou externe (clients,
entre­­prises par­­te­­naires, filiales, col­­lec­­ti­­vi­­tés et socié­­tés,…) mais la
démarche est iden­­tique.
Les res­­pon­­sables QSSE, recru­­tés sou­­vent pour leurs compé­­
Savoir-être

ten­ces tech­­niques doivent donc pos­­sé­­der éga­­le­­ment des apti­­tudes


à construire une commu­­ni­­ca­­tion struc­­tu­­rée et adap­­tée à chaque
public.

477
15 • Être le lea­­der Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion…
de la dyna­­mique de pro­­grès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la…
Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur
Exi­­ger des plans de pro­­grès
Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité
Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

Les infor­­ma­­tions «en retour du ter­­rain» doivent être aussi for­­


mel­­lement ana­­ly­­sées ; c’est une par­­tie du pro­­ces­­sus de commu­­ni­­ca­­
tion qui per­­met­­tra d’enga­­ger des actions d’amé­­lio­­ra­­tion, visibles par
l’ensemble du per­­son­­nel.
La commu­­ni­­ca­­tion vec­­teur de pro­­grès
Le pro­­ces­­sus de commu­­ni­­ca­­tion s’appuie sur le compor­­te­­ment et
l’état de récep­­ti­­vité des per­­sonnes, favo­­ri­­sant :
−−le tra­­vail de groupe ;
−−l’entre­­tien de la moti­­vation ;
−−les échanges d’idées ;
−−l’inno­­va­­tion ;
−−la responsabilisation de l’indi­­vidu ;
−−l’appro­­pria­­tion par tous des valeurs et ambi­­tions de l’entre­­prise.
Cette commu­­ni­­ca­­tion peut être :
• des­­cen­­dante, de la direction vers les opé­­ra­­teurs. Elle peut consis­­
ter par exemple en un déploie­­ment de la Poli­­tique ou une commu­­
ni­­ca­­tion por­­tant sur les résul­­tats des audits et des revues. Cette
commu­­ni­­ca­­tion démontre l’impli­­ca­­tion de la direc­­tion. Elle est
reprise en relais par chaque mana­­ger auprès de ses équipes ;
• ascen­­dante : à encou­­ra­­ger parce que par­­ti­­cipative. Elle concerne
les remon­­tées ter­­rain à sus­­ci­­ter, enca­­drer (cadre d’expres­­sion),
faci­­li­­ter (outils, moyens). Les infor­­ma­­tions en retour de ter­­rain
sont ana­­ly­­sées et per­­mettent d’enga­­ger des actions d’amé­­lio­­ra­­
tion visibles par les membres du per­­son­­nel et sou­­vent à forte
valeur ajou­­tée pour eux. Les concer­­ta­­tions ponc­­tuelles sur des
pro­­blé­­ma­­tiques pré­­ci­­sées, pré­­parées à l’avance et conduites de
bout en bout aident à la construc­­tion de sys­­tème par­­ta­­gée.
• trans­­ver­­sale : entre les dif­­fé­­rents ser­­vices par l’entre­­mise de
réunions de tra­­vail par exemple. L’échange d’infor­­ma­­tions
assure une bonne rela­­tion entre four­­nis­­seur interne.
478
La commu­­ni­­ca­­tion, en interne ou en externe a donc pour objec­­
tifs de :
✓✓ Faci­­li­­ter la compré­­hen­­sion de la poli­­tique et des objec­­tifs, et donc
l’appropriation et sa mise en appli­­ca­­tion ;
✓✓ Minimi­­ser les conflits internes ou externes par les échanges anti­­
ci­­pés ;
✓✓ Amé­­lio­­rer la confiance des clients, action­­naires… ;

Savoirs
✓✓ Ren­­for­­cer en per­­ma­­nence les valeurs QSSE au sein de l’orga­­
nisme et favo­­ri­­ser l’impli­­ca­­tion des per­­sonnes ;
✓✓ Ras­­su­­rer, réduire la crainte (en interne ou en externe) d’être
exposé à un risque sans qu’il soit prévu et maî­­trisé, … ;
✓✓ Cla­­ri­­fier les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés de cha­­cun ;
✓✓ Démon­­trer l’avan­­ce­­ment des résul­­tats pour main­­te­­nir la moti­­
vation ;
✓✓ Mobi­­li­­ser en cas de besoin.

La commu­­ni­­ca­­tion oui, mais de quoi et par qui ?


La commu­­ni­­ca­­tion interne entre les dif­­fé­­rents niveaux
et fonc­­tions

Savoir-faire
Il est néces­­saire de lis­­ter d’une part les per­­sonnes relais en termes de
commu­­ni­­ca­­tion (la direc­­tion, le res­­pon­­sable QSSE, les cor­­res­­pon­­
dants QSSE, les mana­­gers, les pilotes de pro­­ces­­sus)et d’autre part ,
les infor­­ma­­tions sur les­­quelles il est per­­tinent de commu­­ni­­quer :
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

• Les enjeux de la démarche QSSE, les fina­­li­­tés, la valeur ajou­­tée


pour l’entre­­prise et chaque col­­la­­bo­­ra­­teur ;
• Les risques santé-sécu­­rité aux­­quels cha­­cun peut être confronté,
les impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux des acti­­vi­­tés, les non confor­­mi­­
tés qua­­lité poten­­tielles aux postes de tra­­vail ;
• Les dis­­po­­si­­tions prises pour réduire ses risques ;
• La poli­­tique QSSE, les objec­­tifs de pro­­grès annuels asso­­ciés, les
plans d’actions mis en œuvre pour les atteindre ;
Savoir-être

• L’avan­­ce­­ment des objec­­tifs et des  pro­­grammes d’actions : les


objec­­tifs d’amé­­lio­­ra­­tion assi­­gnés à chaque per­­sonne (ser­­vice ou
direc­­tion) et les résul­­tats obte­­nus par rap­­port à ces objec­­tifs

479
15 • Être le lea­­der Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion…
de la dyna­­mique de pro­­grès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la…
Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur
Exi­­ger des plans de pro­­grès
Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité
Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

méritent éga­­le­­ment d’être pério­­di­­que­­ment dif­­fu­­sés afin que le


per­­son­­nel concerné soit informé des résul­­tats de ses efforts ;
• Les indi­­ca­­teurs de per­­for­­mances QSSE et leur évo­­lu­­tion ;
• Le retour d’expé­­rience sur les inci­­dents, acci­­dents, presqu’acci­­
dents, situa­­tions d’urgence ;
• Le suivi et bilan des écarts et actions cor­­rec­­tives/pré­­ven­­tives ;
• Les résul­­tats d’audits ;
• Les conclu­­sions de la revue de direc­­tion…

La commu­­ni­­ca­­tion inhé­­rente aux demandes externes 


En rela­­tion avec ses clients, l’entre­­prise met en œuvre une commu­­
ni­­ca­­tion effi­­cace et res­­pon­­sable  sur :
• les pro­­duits et les ser­­vices ven­­dus,
• le trai­­te­­ment de sa demande
• le suivi de ses récla­­ma­­tions
Elle met à leur dis­­po­­si­­tion un manuel qua­­lité pour ras­­su­­rer ses
clients sur sa capa­­cité à répondre à ses exi­­gences de manière sys­­té­­
ma­­tique. Dans le domaine du B to C (busi­­ness to customer) l’entre­­
prise peut uti­­li­­ser son site web pour commu­­ni­­quer plus en détail
sur les ré­sultats de contrôles spé­­ci­­fiques per­­ti­­nents pour gagner la
confiance de ses clients.
Avec les autres par­­ties pre­­nantes , la stra­­té­­gie de commu­­ni­­ca­­
tion de l’entre­­prise défi­­nit les thé­­ma­­tiques sur les­­quelles sera menée
la commu­­ni­­ca­­tion  externe :
L’infor­­ma­­tion peut por­­ter sur une pro­­blé­­ma­­tique par­­ti­­cu­­lière
choi­­sie par l’entre­­prise, par exemple :
• objec­­tif de réduire les conflits avec les rive­­rains : commu­­ni­­ca­­
tion sur un type de rejet atmo­­sphé­­rique, le bruit…

480
• objec­­tif de res­­taurer la confiance des élus et rive­­rains : commu­­ni­­
ca­­tion sur la pré­­ven­­tion du risque incen­­die ou légionellose…
ou bien sur la poli­­tique glo­­bale en matière de qua­­lité, d’envi­­ron­­
ne­­ment ou SST, au tra­­vers des objec­­tifs d’amé­­lio­­ra­­tion, des indi­­ca­­
teurs, des résul­­tats obte­­nus : objec­­tif d’amé­­lio­­rer la per­­cep­­tion des
clients, des action­­naires : commu­­ni­­ca­­tion des taux de gra­­vité, taux
de fré­­quence, commu­­ni­­ca­­tion sur la maî­­trise des entre­­prises exté­­

Savoirs
rieures inter­­ve­­nantes, sur la for­­ma­­tion SST...

La commu­­ni­­ca­­tion des infor­­ma­­tions régle­­men­­taires


L’iden­­ti­­fi­­cation des exi­­gences appli­­cables per­­met de déter­­mi­­ner
l’ensemble des élé­­ments sur les­­quels il est régle­­men­­tai­­rement obli­­
ga­­toire de commu­­ni­­quer.
Selon le domaine, les infor­­ma­­tions seront commu­­ni­­quées à l’orga­­
nisme compétent : préfecture, Ins­­pec­­tion des Ins­­tal­­la­­tions Clas­­sées,
Mai­­rie, Ins­­pec­­tion du Tra­­vail, CARSAT, la méde­­cine du tra­­vail,
ser­­vices de secours (pom­­piers), gen­­dar­­me­­rie...
Exemples en envi­­ron­­ne­­ment :
−−Infor­­ma­­tions à four­­nir défi­­nies par l’Arrêté Pré­­fec­­to­­ral d’Auto­­ri­­

Savoir-faire
sa­­tion d’Exploi­­ter (quan­­ti­­tés de déchets, rejets…) pour les ins­­tal­­
la­­tions sou­­mises à auto­­ri­­sa­­tion au titre des Installations Clas­­sées,
−−Décla­­ra­­tion annuelle des émis­­sions pol­­luantes et des déchets,
défi­­nie par l’arrêté du 31/01/2008,
−−Décla­­ra­­tion annuelle à l’Agence de l’Eau,
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

−−Décla­­ra­­tion annuelle des émis­­sions de gaz à effet de serre pour


les ins­­tal­­la­­tions auto­­ri­­sées dans le cadre du sys­­tème d’échange
de quo­­tas de gaz à effet de serre (articles L 229-5 et sui­­vants,
R 229-20 et sui­­vants du code de l’envi­­ron­­ne­­ment), Bilan des
émis­­sions de gaz à effet de serre pour les entre­­prises de plus de
500 employés (articles L 229-25 et R 229-45 et sui­­vants du
code de l’envi­­ron­­ne­­ment).
Exemples en sécu­­rité :
−−Rap­­port et pro­­gramme annuel de pré­­ven­­tion des risques pro­­
fes­­sion­­nels et d’amé­­lio­­ra­­tion des condi­­tions de tra­­vail (article
Savoir-être

L 4612-16 du code du tra­­vail),


−−Ordre du jour et pro­­cès ver­­bal de la réunion du CHSCT
(article L 4613-1 du code du tra­­vail),

481
15 • Être le lea­­der Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion…
de la dyna­­mique de pro­­grès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la…
Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur
Exi­­ger des plans de pro­­grès
Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité
Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

−−Infor­­ma­­tions éven­­tuel­­le­­ment défi­­nies par l’Ins­­pec­­tion du Tra­­


vail (rap­­ports de contrôle),
−−Taux de fré­­quence et de gra­­vité des acci­­dents pour le cal­­cul des
coti­­sations sociales,
−−Commu­­ni­­ca­­tion en cas d’acci­­dent,…

Commu­­ni­­quer oui mais comment ?


Vers l’exté­­rieur
La commu­­ni­­ca­­tion auprès des par­­ties pre­­nantes peut se faire nous
l’avons vu de manière très variées :
• docu­­ments admi­­nis­­tra­­tifs ;
• manuels QSSE repre­­nant l’ensemble des dis­­po­­si­­tifs QSSE mis
en œuvre dans l’entre­­prise démon­­trant sa maî­­trise dans ces
trois domaines ;
• site web de l’entre­­prise (qui peut comprendre un espace pour
lais­­ser s’expri­­mer les clients ou autre par­­ties pre­­nante au tra­­vers
de ques­­tions ou de récla­­ma­­tions) ;
• jour­­naux d’entre­­prise remis en externes ;
• journaux hedbomadaires ou autres valo­­ri­­sant une bonne pra­­
tique ;
• dispositifs internes visualisables par les par­­ties pre­­nantes au
cours d’une visite de l’entre­­prise.

Vers l’inté­­rieur
L’infor­­ma­­tion à commu­­ni­­quer vers le per­­son­­nel peut l’être éga­­le­­
ment via dif­­fé­­rents types de média (réunion, affi­­chage…) mais il est
conseillé d’uti­­li­­ser plu­­sieurs medias en fonc­­tion du public pour dif­­
fu­­ser une même infor­­ma­­tion afin de garan­­tir de meilleurs résul­­tats,

482
chaque indi­­vidu étant plus ou moins récep­­tif au mode de commu­­
ni­­ca­­tion uti­­lisé (conver­­sa­­tion, image, texte…).
Il est néces­­saire de prendre garde à bien asso­­cier à chaque media,
un objec­­tif de commu­­ni­­ca­­tion. Il convient par exemple de s’inter­­ro­­
ger pério­­di­­que­­ment sur l’uti­­lité de cer­­taines réunions ou affi­­chages.
De plus, il est impor­­tant de s’atta­­cher à la lisi­­bilité des infor­­ma­­
tions dif­­fu­­sées en fonc­­tion des cibles, quitte à en réduire la quan­­tité.

Savoirs
Ainsi il est néces­­saire d’adap­­ter la commu­­ni­­ca­­tion au public
visé en uti­­li­­sant un lan­­gage appro­­prié, éven­­tuel­­le­­ment en fai­­sant
usage d’exemples et de sup­­ports visuels et attrac­­tifs per­­met­­tant une
meilleure compréhension des infor­­ma­­tions complexes

Quels sont les modes de commu­­ni­­ca­­tion ?


Nous vous pro­­po­­sons d’en par­­cou­­rir 6 dif­­fé­­rents :
• Les réunions • Le sys­­tème de sug­­ges­­tions
• L’affi­­chage • Le flash info
• Les vidéos • L’intra­net

Savoir-faire
1. Réunions par la direction, les mana­­gers,
le responsable QSSE ou les cor­­res­­pon­­dants QSSE
Objec­­tifs :
Les réunions sont un moyen de par­­ta­­ger, au sein d’un groupe de
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per­­sonnes, un même niveau de connais­­sance sur un sujet ou un pro­­


blème et de prendre des déci­­sions col­­lec­­ti­­ve­­ment. Qui plus est, des
déci­­sions prises col­­lec­­ti­­ve­­ment, avec des repré­­sen­­tants des dif­­fé­­rentes
enti­­tés concer­­nées, seront beau­­coup plus faci­­le­­ment accep­­tées de tous.
Néan­­moins, les réunions devront être les plus courtes pos­­sible et
menées dans un sou­­cis d’effi­­ca­­cité, afin notam­­ment de débou­­cher
sur des actions concrètes : les 15 minutes QSSE sur le ter­­rain seront
très effi­­caces pour récol­­ter les remon­­tées d’infor­­ma­­tion du per­­son­­
nel. L’objec­­tif de la tenue d’une réunion doit être mûre­­ment réflé­­
chie afin de ne pas céder aux tra­­vers de la « réunionnite aigüe »  :
−−Quel est l’objec­­tif de la réunion ? quelle durée adap­­tée ?
Savoir-être

−−Une réunion télé­­pho­­nique peut-­elle être suf­­fi­­sante ?


−−Une web confé­­rence suffirait-­elle ?

483
15 • Être le lea­­der Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion…
de la dyna­­mique de pro­­grès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la…
Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur
Exi­­ger des plans de pro­­grès
Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité
Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

Figure 15.5 ■ Les points clés d’une réunion QSSE

Sur le
terrain

Une durée Des


Informer participants
limitée
Alerter concernés:
De 10
Engager multi fonctions,
minutes à 1
Constater multi services
heure

Un
fréquence
à définir

Une des bonnes pra­­tiques en matière de commu­­ni­­ca­­tion QSSE


est la réunion de ser­­vice au cours de laquelle le mana­­ger inclut un
temps à la démarche QSSE. Cette pra­­tique démontre son impli­­ca­­
tion et posi­­tionne le QSSE comme étant véri­­ta­­ble­­ment une compo­­
sante de la per­­for­­mance du ser­­vice. Il vaut mieux parfois que le
res­­pon­­sable QSSE « s’invite » aux réunions d’équipe plu­­tôt que de
réaliser des réunions indé­­pen­­dantes.
A­vantage de la réunion :
✓✓ Per­­met la par­­ti­­cipation du per­­son­­nel, l’inter­­ac­­tion.
✓✓ Peut être rapide.
✓✓ Aide cha­­cun à deve­­nir acteur.
✓✓ Faci­­lite la remon­­tée d’infor­­ma­­tions du per­­son­­nel.
Pré­­cau­­tions à prendre :
✓✓ Res­­pec­­ter le temps de réunion prévu.
✓✓ Alter­­ner les modes d’ani­­ma­­tion.
484
✓✓ Faci­­li­­ter l’expres­­sion de cha­­cun.
✓✓ Pri­­vi­­lé­­gier les réunions sur le ter­­rain autour du tableau d’affi­­
chage pour le per­­son­­nel opé­­ra­­tion­­nel.

Exemple d’ordre du jour d’une réunion

ORDRE DU JOUR RÉUNION D’ÉQUIPE

Savoirs
THÈME : SÉCURITÉ

Date :
Durée : 30 minutes
Réf. Éléments de dis­­cus­­sion Inter­­ve­­nant
1 Objec­­tifs annuels en sécu­­rité et pro­­gramme asso­­cié FG
2 Iden­­ti­­fi­­cation des nou­­velles exi­­gences régle­­men­­taires CM
3 Inci­­dents/Acci­­dents du der­­nier tri­­mestre CM
4 Remon­­tées d’infor­­ma­­tions du CHSCT et du per­­son­­nel FG
5 Inves­­tis­­se­­ments / équi­­pe­­ments AM
Par­­ti­­cipants : équipe de la logis­­tique Signa­­ture

2. Affi­­chage

Savoir-faire
Objec­­tifs :
Le tableau d’affi­­chage comme son nom l’indique per­­met de
trans­­mettre des infor­­ma­­tions variées qui correpondent au per­­son­­nel
du lieu concerné. Il va conte­­nir à la fois les infor­­ma­­tions à carac­­tère
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régle­­men­­taire :
−−exi­­gences du code du tra­­vail telles que coor­­don­­nées de l’ins­­pec­­
tion du tra­­vail avec le nom de l’ins­­pec­­teur du tra­­vail compétent ;
coor­­don­­nées du ser­­vice de santé au tra­­vail compétent pour l’éta­­
blis­­se­­ment  ; coor­­don­­nées des ser­­vices de secours d’urgence  ;
consignes en cas d’incen­­die ; règle­­ment inté­­rieur,….),
−−don­­nées plus glo­­bales sur la démarche QSSE,
−−infor­­ma­­tions à durée illi­­mi­­tées ou presque  (orga­­ni­­gramme, pro­­
cé­­dures, objec­­tifs, infor­­ma­­tions pro­­duits, points d’alerte),
−−infor­­ma­­tions renou­­ve­­lables ( consignes ponc­­tuelles , résul­­tats,
Savoir-être

récents inci­­dents ou récla­­ma­­tions …).

485
15 • Être le lea­­der Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion…
de la dyna­­mique de pro­­grès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la…
Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur
Exi­­ger des plans de pro­­grès
Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité
Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

Il est sou­­vent animé par le res­­pon­­sable QSSE et son équipe


(cor­­res­­pon­­dants). Mais le tableau d’affi­­chage est plus qu’un lieu
d’infor­­ma­­tion où sont par­­ta­­gés les résul­­tats, les actions en cours, les
consignes géné­­rales. Dans les démarches dyna­­miques il devient un
lieu de ren­­contre et de « quick mee­­ting » (réunions rapides ani­­mées
par les mana­­gers).
Pour inci­­ter les per­­sonnes à consul­­ter ce tableau, il doit être placé
sur un lieu de pas­­sage (on pri­­vi­­lé­­gie les cou­­leurs, les des­­sins). Chaque
per­­sonne doit pou­­voir lire le tableau à son rythme : rapi­­de­­ment en
flash, pour cer­­taines infor­­ma­­tions. Dans cer­­tains postes cri­­tiques,
un mini pan­­neau d’affi­­chage peut être envi­­sagé.
NB : En matière de QSSE, nous l’avons vu, un cer­­tain nombre
d’infor­­ma­­tions sont du domaine régle­­men­­taire.

Tableau 15.4 ■ Contenu du tableau d’affi­­chage obli­­ga­­toire

AFFI­­CHAGE OBLI­­GA­­TOIRE
- Horaires de tra­­vail­
- Ins­­pec­­tion du tra­­vail­
- Méde­­cine du tra­­vail­
- Numé­­ros de secours­
- Ordre des départs en vacances­
- Accords col­­lec­­tifs et conven­­tions col­­lec­­tives­
- Éga­­lité de rému­­né­­ra­­tion­
- Égalité pro­­fes­­sion­­nelle­
- Lutte contre le har­­cè­­le­­ment moral et sexuel.­
- Inter­­dic­­tion de fumer­
- Règle­­ment inté­­rieur­
- Membres du comité d’hygiène et de sécu­­rité des conditions de tra­­vail­
- Élections pro­­fes­­sion­­nelles (2 pan­­neaux)­
- Mise à dis­­po­­si­­tion du document unique
Le plus : les consignes incen­­dies

486
Avan­­tages :
✓✓ Il per­­met de par­­ta­­ger faci­­le­­ment l’infor­­ma­­tion.
✓✓ Cha­­cun peut aller cher­­cher l’infor­­ma­­tion dont il a besoin.
✓✓ Permet de don­­ner une infor­­ma­­tion « flash » déve­­lop­­pée si besoin
dans des commen­­taires : on a la pos­­si­­bi­­lité d’avoir plu­­sieurs
niveaux de lec­­ture.

Savoirs
Pré­­cau­­tions à prendre :
✓✓ Atten­­tion à la sur­infor­­ma­­tion.
✓✓ Rai­­son­­ner uti­­lité.
✓✓ Struc­­tu­­rer le pan­­neau d’affi­­chage ; infor­­ma­­tions per­­ma­­nentes/
infor­­ma­­tions renou­­ve­­lables, faire apparaitre clai­­re­­ment les
objec­­tifs QSSE et les résul­­tats, ainsi que les plans d’actions en
cours.
✓✓ Varier les cou­­leurs, les modèles.
✓✓ Lais­­ser une grande place aux sug­­ges­­tions.
Régu­­liè­­re­­ment, une expé­­rience simple à réa­­li­­ser consiste à
demander à une per­­sonne de l’entre­­prise de vous commen­­ter les
infor­­ma­­tions du pan­­neau qua­­lité sécu­­rité envi­­ron­­ne­­ment et de situer
sa contri­­bu­­tion aux résul­­tats affi­­chés : la qua­­lité des réponses vous

Savoir-faire
éclai­­rera sur le niveau d’effi­­ca­­cité de la commu­­ni­­ca­­tion…

3. La vidéo
Objec­­tifs :
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

La vidéo informe ponc­­tuel­­le­­ment ou régu­­liè­­re­­ment (jour­­nal


vidéo) sur les thèmes QSSE (satis­­faction clients, non-­conformités
pro­­duit, acci­­dents, pro­­jets futurs…) ; Elle peut être très utile sur les
grands sites. Elle per­­met par exemple la trans­­mis­­sion d’une poli­­tique
QSSE d’une direc­­tion ne pou­­vant se dépla­­cer sur chaque entité, ou
rap­­pe­­ler une consigne QSSE en argu­­men­­tant par la démons­­tra­­tion,
cela peut être aussi un témoi­­gnage de client (posi­­tif ou non ), l’expli­­
ca­­tion d’une nou­­velle régle­­men­­ta­­tion.
Savoir-être

487
15 • Être le lea­­der Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion…
de la dyna­­mique de pro­­grès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la…
Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur
Exi­­ger des plans de pro­­grès
Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité
Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

Exemple de tableau d’affi­­chage QSSE dans


un ser­­vice de pro­­duc­­tion

Affichage L’équipe Informations clés QSSE


règlementaire (Organigramme Clients, produits
• Les conditions de circulation Planning Risques qualité
dans l’entreprise; Événements clés) Risques SST
• Les conditions d’exécution
du travail; Impacts
• La conduite à tenir en cas environnementaux
d’accident ou de sinistre

Notre processus Les objectifs QSSE, le plan d’action associée


Les risques QSSE et Qualité Réduire les 0 critique
les procédures clés défauts d’aspects
associées SST Respect du port 0 non-
des EPI conformité
Environ. Améliorer le tri 80%
des déchets conformes

BILAN ACCIDENTS / NON CONFORMITÉS


VOS SUGGESTIONS QSSE ACCIDENT /NON CONFORMITÉ ACTIONS
Réclamations clients sur le produit Suite au quick meeting du 4, mise
Suggestions Actions État 90 erreurs de pièces au montage en place d’un système anti-erreur
décidées d’avancement le 2 octobre (en place depuis le 8 octobre-audit
de validation prévu le 15 octobre)

Réaliser la Accord Mise en place Chute de plain-pied suite à la - rappel : effectuer un contrôle lors
méthode 5S par la en logistique présence de liquide inflammable de l’arrêt de la machine
direction sur le sol le 6 novembre - Mettre en place un planning de
nettoyage des zones (prévu le 20
nov.)

Zoom sur l’indicateur ENVIRONNEMENT


Qualité du tri des Déchets Dangereux
Obj ectif : 80 %

90
80 TRIEZ VOS
70 CHIFFONS !
60
50
40
30
20
10
0
Aérosols Chiffons Bidons en
plastique

488
La vidéo est inté­­res­­sante car elle per­­met de sor­­tir de la lec­­ture et
faci­­lite la compré­­hen­­sion d’un large public. Aujourd’hui ces vidéos
sont faci­­le­­ment chargeables sur les télephones et donc faci­­le­­ment
acces­­sibles au public sur le ter­­rain (commer­­ciaux, chefs d’équipes
tra­­vaux publics, etc.).

Avan­­tages :

Savoirs
✓✓ Fort impact mal­­gré la ten­­dance à la bana­­li­­sa­­tion de l’image.
✓✓ Compréhension, adhé­­sion et mémo­­ri­­sa­­tion faci­­li­­tées.
✓✓ Public large.

Pré­­cau­­tions à prendre :
✓✓ Ne pas faire de l’image pour l’image : risque de bana­­li­­sa­­tion.
✓✓ Attention à l’humour : effet ampli­­fi­­ca­­teur posi­­tif ou néga­­tif.

4. Le sys­­tème de sug­­ges­­tions géré par les cor­­res­­pon­­dants


QSSE
Objec­­tifs :
Le sys­­tème de sug­­ges­­tions, basé sur l’écoute du per­­son­­nel, va

Savoir-faire
per­­mettre à cha­­cun de deve­­nir un par­­ti­­cipant actif de la démarche
en émet­­tant des pro­­po­­si­­tions d’amé­­lio­­ra­­tions. Il per­­met de faire cir­­
cu­­ler l’infor­­ma­­tion remon­­tante , de don­­ner la parole aux sala­­riés, de
recueillir les sug­­ges­­tions
Afin d’amé­­lio­­rer la qua­­lité, la sécu­­rité et le respect de l’envi­­ron­­
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

ne­­ment au sein d’un orga­­nisme, il faut à la fois être direc­­tif (impo­­


ser des règles expli­­quées) et collaboratif (demander à cha­­cun ses
idées).
Si chaque col­­la­­bo­­ra­­teur exprime une sug­­ges­­tion, au final ce sont
les per­­for­­mances glo­­bales des entre­­prises en matière de qua­­lité, santé
sécu­­rité et envi­­ron­­ne­­ment qui peuvent s’amé­­lio­­rer.
Avan­­tages :
✓✓ Per­­met de faire par­­ti­­ci­­per cha­­cun.
✓✓ Une façon simple d’exploi­­ter les idées des opé­­ra­­tion­­nels qui sont
Savoir-être

sur le ter­­rain tous les jours.


✓✓ Un mode d’impli­­ca­­tion au quo­­ti­­dien
✓✓ Peut don­­ner lieu à des chal­­lenges par ate­­lier.

489
15 • Être le lea­­der Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion…
de la dyna­­mique de pro­­grès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la…
Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur
Exi­­ger des plans de pro­­grès
Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité
Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

Pré­­cau­­tions à prendre :
✓✓ Pré­­voir un cir­­cuit de trai­­te­­ment simple et par­­tagé (tableau d’affi­­
chage).
✓✓ Assu­­rer un retour d’infor­­ma­­tion rapide aux émet­­teurs (une
semaine maxi­­mum).
✓✓ Clarifier les condi­­tions de trai­­te­­ment des idées (sur quels cri­­tères
seront elles sélec­­tion­­nées ?)
✓✓ Inciter d’une manière ou d’une autre l’émis­­sion de sug­­ges­­tions :
bons d’achats, concours de la meilleure sug­­ges­­tion, etc...

Exemple de fiche de sug­­ges­­tions

VOS IDÉES SONT LES BIEN­­VE­­NUES !


Merci de noter ci-­après le risque que vous avez iden­­ti­­fié, ou la
pro­­po­­si­­tion d’amé­­lio­­ra­­tion dont vous vou­­lez nous faire part :
Votre constat :
Risque : Amé­­lio­­ra­­tion :
Votre pro­­po­­si­­tion :
Réservé au ser­­vice QSSE – Suite à don­­ner

5. Le flash info
Objec­­tifs :
Le flash info QSSE a pour objec­­tif de trans­­mettre rapi­­de­­ment des
infor­­ma­­tions ciblées concer­­nant à la fois les résul­­tats, les chan­­tiers
en cours, les nou­­velles pro­­cé­­dures, les bonnes idées. Il est l’occa­­sion
de faire des rap­­pels aussi sur des bonnes pra­­tiques.
La concep­­tion du flash info demande du temps de la réflexion sur la
forme et le fond. Pour être effi­­cace, elle est menée en groupe. Vous pou­­
vez éga­­le­­ment uti­­li­­ser des codes cou­­leurs (jaune pour la qua­­lité, orange
pour la sécu­­rité, vert pour l’envi­­ron­­ne­­ment par exemple). Le ton adopté

490
est à l’image de la démarche que veut don­­ner le res­­pon­­sable QSSE. Ce
flash info est piloté par le res­­pon­­sable QSSE en col­­la­­bo­­ra­­tion avec le
res­­pon­­sable de commu­­ni­­ca­­tion (s’il existe). Il laisse la place aux témoi­­
gnages du per­­son­­nel (mana­­gers, pilotes, col­­la­­bo­­ra­­teurs). Les cor­­res­­pon­­
dants QSSE peuvent cha­­cun pilo­­ter une rédac­­tion. Dans cer­­tains cas, le
flash info QSSE est une des par­­ties du jour­­nal d’entre­­prise.

Savoirs
Avan­­tages :
✓✓ Un outil qui touche l’ensemble des col­­la­­bo­­ra­­teurs.
✓✓ Il faci­­lite la trans­­mis­­sion d’infor­­ma­­tions simples telles que l’avan­­
ce­­ment du plan d’action et les résul­­tats asso­­ciés.
✓✓ Il per­­met de faire par­­ti­­ci­­per à sa rédac­­tion une équipe multi­
fonctions.
Pré­­cau­­tions à prendre :
✓✓ Bien défi­­nir au préa­­lable le ton et la forme du flash info en consé­­
quence.
✓✓ Pri­­vi­­lé­­gier de petites rubriques à de longs articles.
✓✓ Don­­ner la parole aux acteurs : pilotes, mana­­gers, audi­­teurs, col­­
la­­bo­­ra­­teurs.
✓✓ Valo­­ri­­ser les bonnes pra­­tiques.

Savoir-faire
✓✓ Rap­­pe­­ler régu­­liè­­re­­ment les bons réflexes QSSE.
✓✓ Mesu­­rer le niveau de satis­­faction des lec­­teurs pour amé­­lio­­rer le
flash info.
Exemple de flash info
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Le Flash info QSSE SEP­­TEMBRE


Résul­­tats QSSE Q : Aucune non-­conformité ce mois-­ci
SSE : Atten­­tion au port des EPI
E : Tri des déchets encore non conforme depuis 5 mois
Pro­­chains - Le 3 sep­­tembre : Ate­­lier 1 avec Mathilde et Lucas.
audits internes - Le 10 octobre : Ate­­lier 2 avec Flo­­rence et Jean-­François
Atten­­tion ! La pro­­cé­­dure inté­­gra­­tion des nou­­veaux embau­­chés est
en cours de modi­­fi­­ca­­tion. Elle sera dis­­po­­nible sur intra­net
en octobre.
Équipe QSSE Nous avons besoin de nou­­veaux cor­­res­­pon­­dants QSSE.
Savoir-être

Contactez-­nous !
Pen­­sez à faire part de vos idées et sug­­ges­­tions !

491
15 • Être le lea­­der Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion…
de la dyna­­mique de pro­­grès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la…
Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur
Exi­­ger des plans de pro­­grès
Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité
Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

6. L’intra­net pour l’équipe QSSE


Objec­­tifs :
L’Intra­net va per­­mettre à l’équipe QSSE de trans­­mettre, par­­ta­­
ger des infor­­ma­­tions à l’ensemble du per­­son­­nel en matière de QSSE
tels que :
• La poli­­tique QSSE
• Les objec­­tifs QSSE
• Le pro­­gramme d’action QSSE
• Les résul­­tats QSSE
• Les résul­­tats de l’ana­­lyse des risques et impacts : docu­­ment
unique, ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale, ana­­lyse des risques QSSE
• Les rap­­ports de contrôles
• Les rap­­ports d’audits internes
• Les Fiches de don­­nées de Sécu­­rité
• Les PV des réunions CHSCT
• Les arrê­­tés pré­­fec­­to­­raux pour les ICPE
• Les sug­­ges­­tions d’amé­­lio­­ra­­tion,…
Cha­­cun doit pou­­voir trou­­ver rapi­­de­­ment (avec un mot clé) les
infor­­ma­­tions dont il a besoin. Le choix des «  entrées  » est donc
impor­­tant : par pro­­ces­­sus, par acti­­vi­­tés, par poste, par pro­­duit , par
client, par fonc­­tion ?
Avan­­tages :
✓✓ Facile d’accès pour l’ensemble du per­­son­­nel.
✓✓ Ras­­semble l’ensemble des infor­­ma­­tions en QSSE.
✓✓ Per­­met de mettre à dis­­po­­si­­tion des infor­­ma­­tions à jour.
✓✓ Aide à la recherche d’informations clés.
✓✓ Donne des infor­­ma­­tions sur les pra­­tiques et les résul­­tats.

492
✓✓ Per­­met d’alter­­ner des vidéos, des docu­­ments, des ren­­vois à des
sites etc..
Pré­­cau­­tions à prendre :
✓✓ Le faire vivre.
✓✓ L’infor­­ma­­tion doit être trou­­vée rapi­­de­­ment pour évi­­ter la perte
de temps.

Savoirs
7. Les autres outils de commu­­ni­­ca­­tion 
−−les tableaux de bord, que nous évo­­que­­rons plus loin,
−−les sémi­­naires qui sont des moments plus longs et plus
struc­­tu­­rés que les réunions et per­­mettent des échanges plus
intenses.

À quel moment commu­­ni­­quer et à quelle fré­­quence ? 


Le plan de commu­­ni­­ca­­tion
Afin de s’assu­­rer que la commu­­ni­­ca­­tion est réa­­li­­sée en per­­ma­­nence
et de façon per­­ti­­nente, la mise en place d’un plan de commu­­ni­­

Savoir-faire
ca­­tion mais éga­­le­­ment d’un plan d’ani­­ma­­tion est très effi­­cace. Le
plan de commu­­ni­­ca­­tion rythme la démarche QSSE par la trans­­
mis­­sion d’infor­­ma­­tions pla­­ni­­fiées aux dif­­fé­­rents acteurs de l’entre­­
prise. Il per­­met d’impli­­quer les mana­­gers et d’alter­­ner les modes de
commu­­ni­­ca­­tion (intra­net, réunions, affi­­chage, jour­­nal interne). Il
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donne régu­­liè­­re­­ment de l’infor­­ma­­tion et aide cha­­cun à conser­­ver


de l’inté­­rêt pour les actions enga­­gées.
L’idéal est de trans­­mettre une infor­­ma­­tion chaque mois ou chaque
tri­­mestre  selon la matu­­rité de la démarche: objec­­tifs, résul­­tats, inci­­
dents, réus­­sites, évé­­ne­­ments (audits, nou­­velles machines …).
Le plan struc­­ture ainsi les actions de commu­­ni­­ca­­tion qui seront
orga­­ni­­sées sur un an mais atten­­tion, les modes de commu­­ni­­ca­­tion
sont à adap­­ter aux inter­­lo­­cuteurs : aussi bien au niveau des mots uti­­
li­­sées qu’au niveau des façons de les commu­­ni­­quer: On ne commu­­
nique pas de la même façon à un comité direc­­tion et au per­­son­­nel
Savoir-être

d’un ate­­lier de pro­­duc­­tion.

493
15 • Être le lea­­der Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion…
de la dyna­­mique de pro­­grès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la…
Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur
Exi­­ger des plans de pro­­grès
Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité
Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

Exemple de plan de commu­­ni­­ca­­tion interne


SOUS
COMMU­­NIQUE QUAND
THÈME QUI À QUI QUELLE
QUOI FRÉQUENCE
FORME
QUALITÉ Direc­­tion Poli­­tique qua­­lité Per­­son­­nel Réunion ou En début
vidéo (selon année
Résul­­tats
le site)
Satisfaction
clients
Managers Objec­­tifs qua­­lité Son équipe Réunion Février
et plan d’action
Managers Résul­­tats qua­­lité Son équipe Réunion Chaque mois

Res­­pon­­sable Pro­­gramme Mana­­gers et Lettre d’infor­­ Tous les mois


QSSE d’action glo­­bal équipes ma­­tion
entre­­prise (avec
Affi­­chage
avan­­ce­­ment)

Res­­pon­­sable Bilan des récla­­ Per­­son­­nel Flash info Tous les ­


QSSE ma­­tions tri­­mestres
Pilote de ­ Tableau de bord Mana­­gers et Lettre d’infor­­ Tous les mois
pro­­ces­­sus équipes ma­­tion et
Résul­­tat de l’audit
réunion
sys­­tème

Direc­­tion Poli­­tique et objec­­ Ensemble du Réunion En début


SANTÉ tifs sécurité per­­son­­nel d’année
SÉCURITÉ
Res­­pon­­sable Pro­­gramme Mana­­gers et Lettre d’infor­­ Tous les mois
QSSE d’action équipes ma­­tion et
réunion
Résul­­tat des
audits ter­­rains
Cor­­res­­pon­­ Port des EPI obli­­ Ser­­vice logis­­ 15 mn sécu­­ Tous les mois
dants QSSE ga­­toire tique rité si besoin

494
ENVI­­RON­­NE­­MENT Direc­­tion Nou­­velles exi­­ Ensemble du Réunion En début
gences régle­­men­­ per­­son­­nel d’année
taires

Poli­­tique envi­­ron­­
ne­­men­­tale
Res­­pon­­sable Pro­­gramme Mana­­gers et Lettre d’infor­­ Tous les mois
QSSE d’action équipes ma­­tion et
réunion
Indi­­ca­­teurs Rejets

Savoirs
Équipe main­­ Point sur les Res­­pon­­sable Rap­­port Tous les mois
te­­nance contrôles des QSSE
équi­­pe­­ments et
les rejets
Res­­pon­­sable Plan­­ning d’audit Ensemble du Intra­net En début
QSSE Résul­­tats d’audits per­­son­­nel d’année
En cours
d’année
Res­­pon­­sable Rap­­ports d’audits Tout le Lettre d’infor­­ À défi­­nir
QSSE de cer­­ti­­fi­cation petrsonnek ma­­tion
internes et Réunion
externes 15 mn QSSE
Équipe Point sur les Res­­pon­­sable Rap­­port Tous les mois
métrologie/ contrôles des QSSE
QSSE main­­te­­nance équi­­pe­­ments

Savoir-faire
Cor­­res­­pon­­ Rap­­ports audits Res­­pon­­sable Réunion Tous les mois
dants ter­­rains QSSE
QSSE Ano­­ma­­lies et sug­­ 15 mn QSSE
ges­­tions d’amé­­
lio­­ra­­tion
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Atten­­tion: pour cer­­taines infor­­ma­­tions dif­­fu­­sées revê­­tant un


caractére confi­­den­­tiel, il peut être néces­­saire de pré­­ci­­ser cette don­­
née au moment de la dif­­fu­­sion.
For­­ma­­li­­sa­­tion du pro­­ces­­sus de commu­­ni­­ca­­tion
La for­­ma­­li­­sa­­tion du pro­­ces­­sus de commu­­ni­­ca­­tion est lais­­sée à la
libre ini­­tiative de l’entre­­prise qu’elle soit interne ou externe (clients,
entre­­prises par­­te­­naires, filiales, col­­lec­­ti­­vi­­tés et socié­­tés,…) mais la
démarche est iden­­tique.
Il s’agit de défi­­nir les types d’infor­­ma­­tions à commu­­ni­­quer, la
Savoir-être

cible les don­­nées d’entrées de cette commu­­ni­­ca­­tion , qui valide la


commu­­ni­­ca­­tion , qui dif­­fuse et comment sera-­elle revue ?

495
15 • Être le lea­­der Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion…
de la dyna­­mique de pro­­grès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la…
Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur
Exi­­ger des plans de pro­­grès
Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité
Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

Au delà de la commu­­ni­­ca­­tion : ani­­mer au quo­­ti­­dien


On peut élar­­gir le plan de commu­­ni­­ca­­tion à un plan d’ani­­ma­­tion.
En effet il est per­­tinent de pla­­ni­­fier des actions qui per­­mettent d’ani­­
mer la qua­­lité, la santé-­sécurité et l’envi­­ron­­ne­­ment au quo­­ti­­dien.

Le plan d’ani­­ma­­tion
L’objec­­tif de l’ani­­ma­­tion est de per­­mettre l’appro­­pria­­tion par cha­­
cun des prin­­cipes de qua­­lité, santé-­sécurité et envi­­ron­­ne­­ment
dans un cadre « ludique ». Le plan d’ani­­ma­­tion va per­­mettre au
res­­pon­­sable QSSE d’orga­­ni­­ser les ani­­ma­­tions et de ryth­­mer la
démarche.

Exemple de plan d’ani­­ma­­tion


Type
Jan­­vier février Mars avril mai Juin…
d’ani­­ma­­tion
Petits ­ Poli­­tique Les inves­­tis­­ La car­­to­­ Se pré­­pa­­rer Pas­­ser de Les tra­­vaux
déjeu­­ners QSSE et se­­ments ­ gra­­phie des à l’audit de l’ISO 9001 à d’été : vos
objec­­tifs de QSSE ­ risques de la cer­­ti­­fi­cation l’ISO 14001 sug­­ges­­
l’année de l’année société et l’OHSAS tions
18001
Séminaire   Formation à   Séminaire    
l’arbre des des relais
mani­­fes­­ta­­tion
causes et audi­­teurs
ponc­­tuelle
QSSE
Jeux concours Challenge 5S Quiz : règle­­ Jeu Lancement Jeu Affiche Quiz :
men­­ta­­tion concours des ­ consignes
envi­­ron­­ne­­ Système sug­­ges­­tions incen­­die
men­­tale docu­­men­­
taire
Sensibilisation   Module 1     Module 2  
risques chi­­
Risques ­
miques
chi­­miques
Visites Visite de Audit qua­­lité Salon     Visite ­
l’entre­­prise client pollutech four­n
­ is­s­ eurs

496
Les ani­­ma­­tions sont très variées et per­­mettent de gar­­der un
rythme pour évi­­ter la las­­si­­tude. Citons ce que nous obser­­vons fré­­
quem­­ment dans les entre­­prises  (et qui marche !) par exemple :
• les dif­­fé­­rents types de commu­­ni­­ca­­tion que nous avons vu plus
haut,
• les audits ter­­rain , les rondes managériales,

Savoirs
• les petits déjeu­­ners ou cau­­se­­ries,
• les visites d’entre­­prises per­­for­­mantes,
• les sémi­­naires qui couplent for­­ma­­tion et tra­­vail d’équipe,
• les jeux, les quizz, les challenges.

1.  Les chal­­lenges : vec­­teurs d’ani­­ma­­tion


L’objec­­tif des chal­­lenges est de créer une dyna­­mique autour de la
démarche QSSE et de sus­­ci­­ter la par­­ti­­cipation d’un maxi­­mum de per­­
sonnes. C’est l’occa­­sion aussi de faire tra­­vailler ensemble les équipes.
Nous vous pro­­po­­sons ci-­après quelques chal­­lenges que nous
avons pu décou­­vrir et/ou mettre en œuvre dans des entre­­prises :
−−chal­­lenge 5S (le bureau ou l’ate­­lier le mieux « rangé »)

Savoir-faire
−−concours de la meilleure affiche/du meilleur slo­­gan sécu­­rité
−−concours des idées pour sau­­ver la pla­­nète !
−−chal­­lenge sur des sug­­ges­­tions pour dimi­­nuer les risques QSSE
−−le meilleur score : nombre de jours sans presqu’acci­­dents par ate­­lier
−−chal­­lenge réduc­­tion de consom­­ma­­tion d’éner­­gie par ate­­lier
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

−−concours de la meilleure vidéo «  être acteur QSSE c’est quoi ? »


−−concours de des­­sin pour illus­­trer la poli­­tique QSSE

Exemple Les 5S
La méthode dite des «  5S  » est un appren­­tis­­sage du respect de
l’ordre et de la prop­­reté. Elle tire son nom des cinq pre­­mières lettres
de mots japo­­nais qui carac­­té­­risent 5 étapes à réa­­li­­ser pour main­­te­­nir
en per­­ma­­nence en par­­fait état un espace de tra­­vail. Cet outil aide à
la qua­­lité de fabri­­ca­­tion des pro­­duits, la sécu­­rité des sala­­riés et faci­­
lite la mise en œuvre des pro­­cé­­dures envi­­ron­­ne­­ment.
C’est un outil qui mobi­­lise tous les col­­la­­bo­­ra­­teurs, qui abou­­tit à des
Savoir-être

lieux de travail propres et ran­­gés où cha­­cun prend du plai­­sir à tra­­


vailler : c’est donc à la fois un outil pour amé­­lio­­rer la sécu­­rité, faci­­li­­ter
les consignes envi­­ron­­ne­­ment mais aussi moti­­ver le per­­son­­nel.

497
15 • Être le leader Créer un climat favorable à l’amélioration…
de la dynamique de progrès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses fournisseurs dans la…
Clarifier la relation avec le fournisseur
Exiger des plans de progrès
Favoriser la créativité
Communiquer et animer le progrès…

Figure 15.5 ■ Les 5S en bref

DÉBARRASSER
S comme
SEIRI

STANDARDISER ENRACINER RANGER


e
4e S comme 5 S comme 2e S comme
SEIKETSU SHITSUSE SEITON

NETTOYER
3e S comme
SEISON

Comment réaLiser Le ChaLLenGe 5 s ?


Chaque­ ate­­lier,­ ser­­vice­ pose­ un­ dos­­sier­ expli­­quant­ ses­ moti­­vations.­ Des­
photos­sont­prises­de­la­situa­­tion­ini­­tiale.
Le­dos­­sier­complet­va­compor­­ter­la­pla­­ni­­fi­­ca­­tion­des­tra­­vaux­,­les­photos­à­
la­fi­n­du­chan­­tier­et­à­plus­trois­mois,­les­témoi­­gnages,­les­indi­­ca­­teurs­clés­
asso­­ciés.­Une­visite­peut­être­orga­­ni­­sée­sur­le­ter­­rain­à­l’impro­­viste­par­le­
pilote­du­concours.
Chaque­ entre­­prise­ choi­­sit­ son­ chal­­lenge­ en­ fonc­­tion­ de­ l’avan­­ce­­ment­ de­
sa­ démarche,­ du­ ton­ qu’elle­ veut­ don­­ner­ ;­ en­ effet,­ un­ ton­ convivial­ à­ la­
démarche­per­­met­à­cha­­cun­de­par­­ti­­ci­­per­et­créée­un­esprit­d’équipe.

498
2.  Les audits ter­­rains pour faire pas­­ser des mes­­sages
et recueillir des sug­­ges­­tions
Afin de véri­­fier l’effi­­ca­­cité du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE des
audits ter­­rains (visites, ins­­pec­­tions, obser­­va­­tions…), nous l’avons vu,
peuvent être pla­­ni­­fiés afin de s’assu­­rer de la bonne compré­­hen­­sion
par le per­­son­­nel des objec­­tifs à atteindre, des exi­­gences régle­­men­­
taires, de la compa­­ti­­bi­­lité entre ce qui est écrit (pro­­cé­­dures, modes

Savoirs
opé­­ra­­toires, consignes, etc.) et ce qui est réa­­lisé sur le ter­­rain.
Ces audits per­­mettent éga­­le­­ment de faire pas­­ser des mes­­sages
régu­­liè­­re­­ment (piqûre de rap­­pel sur des points impor­­tants) et de
récol­­ter les ano­­ma­­lies et sug­­ges­­tions d’amé­­lio­­ra­­tion.
Pour être le plus effi­­cace pos­­sible, ces audits doivent combi­­ner
des audits de mana­­ge­­ment mais éga­­le­­ment des audits réa­­li­­sés au
plus près du ter­­rain : audits de poste ou audits pro­­cé­­dure.
En effet, le per­­son­­nel a ten­­dance a vite oublier les mes­­sages et
il est par consé­­quent nécéssaire de rap­­pe­­ler quotidiennement nos
attentes… Les audits de poste sont à pro­­gram­­mer réguilèrement en
tenant compte de la criticité des postes : ils peuvent ne durer que 15
minutes mais per­­mettent d’exa­­mi­­ner avec les opé­­ra­­teurs les points
clés de son acti­­vité :

Savoir-faire
Au-­delà de ces audits for­­mels, des rondes QSSE ou encore les
visites QSSE peuvent être réa­­li­­sées entre le res­­pon­­sable QSSE et le
mana­­ger d’acti­­vité pour obser­­ver de manière objec­­tive ce qui se passe
sur le ter­­rain. Pla­­ni­­fiées ou non, ces rondes ont pour objec­­tif d’une
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part de démon­­trer l’enga­­ge­­ment des mana­­gers dans la démarche


QSSE, et d’autre part de véri­­fier visuel­­le­­ment, sur le ter­­rain l’appli­­
ca­­tion réelle des consignes QSSE. Elles per­­mettent éga­­le­­ment de
repérer de nou­­veaux risques non encore iden­­ti­­fiés.
Sur la base d’un par­­cours ter­­rain, un rap­­port d’éton­­ne­­ment est
éla­­boré au fur et à mesure de la visite qui est ponc­­tuée d’obser­­va­­
tions : on regarde, on éva­­lue, on pose des ques­­tions.
À la dif­­fé­­rence des audits très for­­mels, les visites déclenchent sur le
champ les actions cura­­tives néces­­saires sous l’impul­­sion des mana­­gers.

3.  L’ani­­ma­­tion par objec­­tif :


Savoir-être

Une autre méthode permettant de communiquer sur les objectifs


en QSSE est de réaliser des piqûres de rappel à travers des animations
499
15 • Être le lea­­der Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion…
de la dyna­­mique de pro­­grès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la…
Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur
Exi­­ger des plans de pro­­grès
Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité
Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

diversifiées, avec une périodicité définie préalablement (tous les deux


mois par exemple).

Figure 15.6 ■ Exemple de pro­­gramme d’ani­­ma­­tions autour des tri des


déchets
Organisation Quiz sur le
meilleur mode
du stockage de valorisation
des déchets des déchets

Tri déchets

Petit Petit Audit


J déjeuner F déjeuner M Causerie M Visite J Jeux S système N salon

Explication
Visite d’un
des objectifs Audit SME Salon Pollutec
centre de tri
liés au tri

4.  Causeries / quick mee­­ting / petits déjeuners 15 mn QSSE


Les cau­­se­­ries ou quick mee­­ting ou petits dejeuners 15 mn QSSE
per­­mettent de dis­­cu­­ter régu­­liè­­re­­ment avec les gens du ter­­rain sur
des thèmes de l’enga­­ge­­ment QSSE (rap­­pel des objec­­tifs, du plan
d’action), sur l’évo­­lu­­tion de la démarche (tableau de bord, indi­­ca­­
teurs), sur les inci­­dents/acci­­dents (flash QSSE) mais éga­­le­­ment de
leur per­­mettre de déce­­ler les ano­­ma­­lies et de pro­­po­­ser des sug­­ges­­
tions d’amé­­lio­­ra­­tions.
En fait les cau­­se­­ries et petits déjeu­­ners sont plus en échange et
le quick mee­­ting en tra­­vail de réso­­lu­­tion de pro­­blème et/ou de pré­­
ven­­tion.
500
En effet, même si la fiche « sug­­ges­­tion QSSE », pré­­sen­­tée pré­­cé­­
dem­­ment est impor­­tante, cer­­tains sala­­riés n’ont pas le réflexe de les
rédi­­ger ; il est donc impor­­tant de les inci­­ter à s’expri­­mer lors de ces
15 mn QSSE et ensuite de recen­­ser par écrit toutes leurs pro­­po­­si­­
tions d’amé­­lio­­ra­­tion.
Ces points d’ani­­ma­­tion sont à pla­­ni­­fier dans l’année et/ou à
déclen­­cher en cas de besoin. On pri­­vi­­lé­­gie le côté convivial tout en

Savoirs
res­­tant très struc­­turé sur le déroulé.

Exemple de plan­­ning de cau­­se­­ries

Tableau 15.5 ■ Planning de causeries


THÈME DES Sec­­teur : Ate­­lier 1
CAU­­SE­­RIES 4 Per­­sonnes habilitées pour réa­­li­­ser des
cau­­se­­ries : AM /MV/ SO/ TO
J F M A M J J A S O N D
Les nou­­veaux points de OP
vigilance QSSE
Suivi des objec­­tifs et du TO SO AM MV
plan d’actions QSSE

Savoir-faire
Tri des déchets AM MV SO TO
Respect des consignes MV AM SO TO
QSSE
Auto-main­­te­­nance des TO SO MV AM
équi­­pe­­ments
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Sug­­ges­­tions d’amé­­lio­­ra­­ AM SO MV TO
tion/ rap­­port d’éton­­ne­­
ment (avec mini visites)
Ana­­lyse des situa­­tions MV TO AM SO
dan­­ge­­reuses / Ano­­ma­­lies
en QSSE
Ana­­lyse des inci­­dents / TO AM SO TO
acci­­dents QSSE

5. Visite d’une entre­­prise per­­for­­mante


Savoir-être

Il est inté­­res­­sant de pro­­po­­ser à des sala­­riés de visi­­ter des entre­­prises.


Cette ini­­tiative per­­met de prendre connais­­sance des bonnes pra­­
tiques ou, à contrario, de se ras­­su­­rer sur leur bon fonc­­tion­­ne­­ment.

501
15 • Être le lea­­der Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion…
de la dyna­­mique de pro­­grès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la…
Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur
Exi­­ger des plans de pro­­grès
Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité
Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

Cette visite per­­met­­tra d’échan­­ger par la suite sur les nou­­velles


tech­­no­­logies l’orga­­ni­­sa­­tion du tra­­vail la ges­­tion des situa­­tions dan­­
ge­­reuses les remon­­tées d’infor­­ma­­tion…
La visite se pré­­pare (quelles obser­­va­­tions réa­­li­­ser ? qui inter­­vie­­wer ?)
et se ter­­mine par un rap­­port d’éton­­ne­­ment col­­lec­­tif et un plan
d’action le cas échéant.

6.  Les sémi­­naires


Les sémi­­naires sont des inves­­tis­­se­­ments lourds. Ils n’ont de sens que
si les objec­­tifs asso­­ciés sont réa­­listes et opé­­ra­­tion­­nels : faci­­li­­ter le dia­­
logue entre les équipes, leur faire par­­ta­­ger des valeurs QSSE, tra­­
vailler sur un sujet pré­­cis en équipe, etc .
Les sémi­­naires QSSE peuvent être réa­­li­­sés par le responsable
QSSE pour son équipe, pour les cor­­res­­pon­­dants QSSE ou pour les
audi­­teurs QSSE : dans ce cas ils tra­­vaillent sou­­vent en plus sur les
points forts et les axes de pro­­grès de leur mis­­sion. Ils peuvent être
aussi des­­ti­­nés pour tous les col­­la­­bo­­ra­­teurs dans le cadre ou pas d’un
sémi­­naire d’entre­­prise. L’idée est de ryth­­mer ce sémi­­naire par des
ate­­liers vivants et variés. Par exemple :
• quiz pour retrou­­ver les résul­­tats QSSE de l’année et les objec­­
tifs de l’année pro­­chaine,
• inter­­views d’acteurs et res­­ti­­tution en plénière,
• sketch des nou­­veaux embau­­chés pour « paro­­dier » leur inté­­gra­­
tion au poste,
• sketch pour simu­­ler des situa­­tions (déli­­cates) d’audits,
• tra­­vail en sous groupe : sup­­pri­­mer définitivement et col­­lec­­ti­­ve­­
ment un probleme QSSE,
• ate­­lier pote­­rie ou grand mur des tags : représenter la qua­­lité, la
santé, la sécu­­rité par un objet, un dessin…

502
7.  Le quiz, les jeux
Le quiz per­­met de véri­­fier de façon ludique la bonne compré­­hen­­sion
du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE. Une pré­­sen­­ta­­tion d’une ving­­
taine de ques­­tions per­­met d’inter­­ro­­ger sur les thèmes impor­­tants
du sys­­tème QSSE de manière facile. L’appren­­tis­­sage par le jeu est
effi­­cace. On apprend, on s’inter­­roge, on dis­­cute…
Les quiz sont réa­­li­­sés lors de réunions d’infor­­ma­­tions (dans ce

Savoirs
cas l’ani­­ma­­teur crée deux à trois équipes multi­fonctions), par cour­­
rier (cha­­cun peut répondre en allant cher­­cher les réponses éven­­tuel­­
le­­ment sur l’intra­net) ou encore direc­­te­­ment sur l’intra­net QSSE.
Afin d’encou­­ra­­ger les répon­­dants, il est toujours judi­­cieux de pré­­voir
des petits cadeaux pour les bonnes réponses (ou même tous les par­­
ti­­cipants !).
En réunion, on pré­­pare des slides avec 2, 3 ou 4 réponses pos­­
sibles. Sur la base de « qui veut gagner des mil­­lions ? » on peut éga­­
le­­ment pré­­voir des jokers : lec­­ture du manuel QSSE, décou­­verte de
l’intra­net QSSE, sup­­pres­­sion de mau­­vaises réponses ou encore coup
de fil à un cor­­res­­pon­­dant QSSE.

Savoir-faire
Exemple de QUIZ QSSE

Ques­­tion 1 : Quel est l’ate­­lier qui a le plus de risques cri­­tiques


en santé sécu­­rité ?
R1 : Ate­­lier 1 R2 : Ate­­lier 2
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

R3 : Ate­­lier 3 R4 : Ate­­lier 4

Ques­­tion 2 : Quelle est la prin­­ci­­pale action envi­­ron­­ne­­men­­tale


enga­­gée cette année dans nos ate­­liers ?
R1 : La réduc­­tion des condi­­tion­­ne­­ R2 : La réduc­­tion des consom­­ma­­
ments tions en eau
R3 : Les éco-­gestes R4 : Le plan de dépla­­ce­­ment des
sala­­riés

Ques­­tion 3 : Quelle est la prin­­ci­­pale récla­­ma­­tion de nos clients


sur les six der­­niers mois ?
R1 : Le respect des délais R2 : Les erreurs de fac­­tu­­ra­­tion
Savoir-être

R3 : La dis­­po­­ni­­bi­­lité pro­­duit R4 : Les défauts d’aspect

503
15 • Être le lea­­der Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion…
de la dyna­­mique de pro­­grès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la…
Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur
Exi­­ger des plans de pro­­grès
Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité
Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

Pour ter­­mi­­ner…

QUIZ
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Ce livre vous a …..

Motivé à changer de
Motivé à partir en voyage
poste

Apporté une multitude


d’informations en QSSE Incité à lire un roman

Bonne réponse !

504
Biblio­­gra­­phie
Brunetti W., Les 7 clés du progrès de l’entreprise, Dunod, 1996.
Detrie P., Conduire une démarche qualité, Éditions d’Organisation,
2001.
Diridollou B. et Vincent C., Le client au cœur de votre organisation,
Éditions d’Organisation, 1997.
Gillet-Goinard F. et Seno B., La Boîte à outils du responsable
qualité, Dunod, 2e édition, 2012.
Gillet-Goinard F. et Monar C., La Boîte à outils en Santé-Sécurité
Environnement, Dunod, 2e édition, 2013.
Juran J., Juran’s Quality Handbook, McGraw Hill, 6e édition, 2010.
Lainé C., Portanéry E. et Roy É., Guide CEGOS Révélez vos talents
de leader, ESF Éditeur, 2007.
Massard-Guilbaud G., Histoire de la pollution industrielle, Éditions
de l’EHESS, 2010.
Muller J.-L. (dir.), Guide du management et du leadership, Retz,
2007.
Ohana P., Total Customer Management, Éditions d’Organisation,
2001.
Roth G. et Kurtyka M., Profession dirigeant, Dunod, 2007.
Watkins M., Les 90 jours pour réussir sa prise de poste, Pearson, 2003.

En ligne
Rapport Brundtland, 1987.
www.diplomatie.gouv.fr/fr/sites/odyssee-developpement-durable/
files/5/rapport_brundtland.pdf
Galileo 3 « Qu’est-ce qui fait avancer les déchets ? », Veolia Propreté www.
veolia-proprete.com/veolia/ressources/files/1/73,GALILEO_3_
FR_QS_ZU.pdf
Legault P., Support de cours Initiation à la qualité, PLG Consulting
et EPITA, 2008.
fire.demic.eu/mastercorp/a1/cours/qualite/2008_support_cours_
qualite.pdf

505
Table des sigles
et acro­­nymes

A
ADEME Agence de l’envi­­ron­­ne­­ment et de la maî­­trise de l’éner­­gie
ADR European agreement concerning the inter­­na­­tional carriage of dangerous
goods by road
AEPC Agence euro­­péenne des pro­­duits chi­­miques
AEI Ana­­lyse Envi­­ron­­ne­­men­­tale ini­­tiale
A­ES aspect envi­­ron­­ne­­men­­tal signi­­fi­­ca­­tif
AFR Ana­­lyse du Risque Foudre
AMDEC A na­­lyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de  leurs
Criticités
ANACT A  gence natio­­nale pour l’amé­­lio­­ra­­tion des condi­­tions de tra­­vail
APAE Arrêté pré­­fec­­to­­ral d’auto­­ri­­sa­­tion d’exploi­­ter
AQF Assu­­rance qua­­lité four­­nis­­seur 

B
BEGES Bilan de gaz à effets de serre
BSI Bristish Stan­­dards Ins­­ti­­tution

C
CARSAT Caisse d’Assu­­rance Retraite et de la Santé au Tra­­vail
CAS Chemical Abstracts Ser­­vice
CE Comité d’entre­­prise
CHSCT Comité d’Hygiène de Santé et des Condi­­tions de Tra­­vail
CLP Clas­­si­­fi­­ca­­tion, Labelling and Packaging
CO­FRAC Comité fran­­çais d’accré­­di­­ta­­tion
COQ Coût d’Obten­­tion de la Qua­­lité
COV Compo­­sés Orga­­niques Vola­­tils
CPAM Caisse pri­­maire d’assu­­rance mala­­die

507
D
DDASS Direc­­tion dépar­­te­­men­­tale des affaires sani­­taires et sociales
DGCCRF Direc­­tion géné­­rale de la concur­­rence, de la consom­­ma­­tion et de la
répres­­sion des fraudes
DREAL Direc­­tions régio­­nales de l’envi­­ron­­ne­­ment, de l’amé­­na­­ge­­ment et du
loge­­ment
DRIEE-­I Direc­­tion Régio­­nale et Inter­­dé­­parte­­men­­tale de l’Envi­­ron­­ne­­ment et
de l’Éner­­gie d’Île-­de-France
DP Délé­­gués du per­­son­­nel
DUER Docu­­ment Unique d’éva­­lua­­tion des risques

E
EFQM European Foundation for Quality Mana­­ge­­ment
EINECS European inventory of existing commer­­cial chemical subs­­tances
ELINCS European List of Notified Chemical Subs­­tances
EMAS Environmental Mana­­ge­­ment and Audit System
EPCI Établissement Public de Coopé­­ra­­tion Inter­­com­­mu­­nales
EPC Équipements de pro­­tec­­tion col­­lec­­tive
EPI Équipements de pro­­tec­­tion indi­­vi­­duelle
EVRP Évaluation des risques pro­­fes­­sion­­nels

F
FDS Fiche de Don­­nées de Sécu­­rité

H
HACCP Hazard Analysis Critical Control Point
HAS Haute Auto­­rité de santé

I
IATA Inter­­na­­tional Air Trans­­port Asso­­cia­­tion
ICPE Installation clas­­sée pour la pro­­tec­­tion de l’envi­­ron­­ne­­ment
IED Direc­­tive rela­­tive aux Émis­­sions Indus­­trielles
IM­DG Inter­­na­­tional Maritim Dangerous Goods

508
INRS Ins­­ti­­tut natio­­nal de recherche et de sécu­­rité
IOTA Ins­­tal­­la­­tions d’ouvrages, de tra­­vaux et d’acti­­vi­­tés
IPPC Integrated Pol­­lu­­tion Prevention and Control
IRSN Ins­­ti­­tut de Radio­­pro­­tec­­tion et de Sûreté Nucléaire
ITIL Infor­­ma­­tion Technology Infra­­struc­­ture Library, Biblio­­thèque pour l’infra­­
struc­­ture des tech­­no­­logies de l’infor­­ma­­tion
IUPAC Inter­­na­­tional Union of Pure and Applied Chemistry

L
LIE Limite infé­­rieure d’explosivité

M
MASE Manuel d’amé­­lio­­ra­­tion de la sécu­­rité des entre­­prises
MRP Méthode de réso­­lu­­tion de pro­­blème
MSA Mutualité sociale agri­­cole
MSP Maîtri­se statistique des procédés

N
NPS Net Promoter Score
NRE Nou­­velles Régu­­la­­tions Économiques

O
OCDE Orga­­ni­­sa­­tion de coopé­­ra­­tion et de déve­­lop­­pe­­ment éco­­no­­miques
OGM Organismes géné­­ti­­que­­ment modi­­fiés
OIT Orga­­ni­­sa­­tion Inter­­na­­tionale du Tra­­vail
ONU Orga­­ni­­sa­­tion des Nations unies
OPPBTP Orga­­nisme Pro­­fes­­sion­­nel de Pré­­ven­­tion du Bâti­­ment et des Tra­­vaux
Publics
ORSEC Orga­­ni­­sa­­tion de la Réponse de SÉcu­­rité Civile

P
PDCA Plan-­Do-Check-Act
POI Plan d’opé­­ra­­tion interne

509
PPI Plan par­­ti­­cu­­lier d’inter­­ven­­tion
POLMAR Pollution mari­­time
PPAM Politique de pré­­ven­­tion des acci­­dents majeurs
PPRT Plan de pré­­ven­­tion des risques tech­­no­­lo­­giques
PTI Pro­­tec­­tion du Tra­­vailleur Isolé

Q
QSSE Qualité Santé-Sécurité Environnement

R
REACH Enregistrement, éva­­lua­­tion et auto­­ri­­sa­­tion des pro­­duits chi­­miques
RH Res­­sources humaines
RID Regulations concerning the International carriage of Dangerous goods by
rail
RPS Ana­­lyse les risques psy­­cho­­so­­ciaux
RSE Res­­pon­­sa­­bi­­lité sociétale des entre­­prises

S
SDIS Service dépar­­te­­ment d’incen­­die et de secours
SGS Système de ges­­tion de la sécu­­rité
SGH Système géné­­ral har­­mo­­nisé
SME Système de mana­­ge­­ment envi­­ron­­ne­­men­­tal
SMQ Système de mana­­ge­­ment de la qua­­lité
SPC Statistical Process Control
SST Santé et Sécu­­rité au Tra­­vail

T
TMD Transport de matières dan­­ge­­reuses
TMS Troubles musculo-­squelettiques
TQM Management total de la qua­­lité

510
Index

A Coût d’obtention de la qualité


(COQ) 335
Accident 185, 278
Crise 446
Accident de travail 273
Affichage obligatoire 486 D
Affirmation de soi 405
Développement durable 374
AMDEC processus 152
Diagramme des attentes 323
Analyse Environnementale
Diagramme de Pareto 354
Initiale (AEI ) 137
DREAL 16
Animation QSSE 496
DRIEE-IF 16
Arbre des causes 359
Droit à l’erreur 469
Audit QSSE 426
Audits internes 243 E

B Écoute active 325


Écoute proactive 322
Bilan carbone et bilan de gaz à Écoute réactive 330
effet de serre (BEGES) 345 EFQM 65
Bilan énergétique 343 Enregistrements 189
Équipement de Protection
C Collective (EPC) 192
CARSAT 17 Équipement de Protection
Cartographie des acteurs 12 Individuelle (EPI) 193
Cartographie des processus 306 Évaluation des risques profes­
Cartographie des risques 158 sionnels (EVRP) 116
Causerie QSSE 500 Évaluation ergonomique 201
Certification 63 F
Code de l’environnement 27
Code du travail 21 Fiche d’amélioration 363
Communication QSSE 476 Fiche d’écart 261
Correspondants QSSE 397 Fiche de données de sécurité 38

511
Fiche de notification 279 O
Fiche de suggestions 490
OHSAS 18001 53, 57, 284
Fiche processus 307
Fiche réflexe 453 P
Flash info 490
Fournisseur 213, 472 Pareto 354
PDCA (Plan-Do-Check-Act)
G 81, 443
Pénibilité 24
Gestion de crise 446
Plan d’animation 496
Gestion des déchets 41
Plan de communication 493
I Plan de contrôle 240
Plan de formation 178
ICPE (installations
Plan de prévention 217
classées pour la protection
Plan d’Opération Interne (POI)
de l’environnement) 29
452
Incidents 278
Politique de prévention 168
Indicateurs QSSE 350
Principes généraux de
ISO 9001 45, 57, 284
prévention 22
ISO 14001 51, 57, 284
Procédure 185
ISO 26000 375
Programme d’amélioration 318
M Programme de prévention 166
Protocole de sécurité 225, 226
Maîtrise des risques 163
Management hiérarchique 388 Q
Manager d’équipe 391
Questionnaire d’audit 249
Manager transversal 388
Manuel QSSE 300 R
Matrice de décision 355, 420
Rapport d’audit 255
Maturité du système 310
Résolution de problème 352
Méthode bilan carbone 346
Responsabilité Sociétale des
Méthode CARIM 353
Entreprises (RSE) 374
Méthode des 5M 358
Réunion QSSE 484
Méthode FRIC 257
Revue de contrat 227
N Revue de direction 365
Risques psychosociaux 201
Net Promoter Score (NPS) 329
Non-conformité 185, 269, 270

512
S T
Situation d’urgence 280 Tableau d’affichage 485
Suivi fournisseur 216 Tableau de bord 351
Système de management 2
V
Système documentaire QSSE
181 Veille réglementaire 267
Système intégré 7, 300

513

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