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Qualité
Santé-Sécurité
Environnement
Florence Gillet-Goinard
Christel Monar
III
À mon père qui m’a donné le goût de l’entreprise. À ma mère qui m’a transmis le
sens du client… Un autre livre pour l’ étagère de Vannes.
Florence
À mon conjoint et mes enfants qui m’ont accompagnée dans cette aventure
littéraire. À ma famille qui m’a appris le respect, le courage et le goût du travail,
Christel
Nos remerciements à Renée et Giselle qui ont posé leurs regards sur nos coquilles,
Florence et Christel
Partie 1
Savoirs
V
Livre IV Prévention de certains risques d’exposition 24
Livre V Prévention de risques liés à certaines activités
ou opérations 25
Livre VI Institutions et organismes de prévention 26
Livre VII Contrôle 26
Livre VIII Dispositions relatives à l’Outre-Mer 27
c La réglementation en matière d’environnement 27
La structure du code de l’environnement 27
Les principaux textes du code de l’environnement 29
Les autres thématiques du code de l’environnement 42
c La réglementation en qualité 44
c Les principaux référentiels en QSSE et la certification 45
L’ISO 9001 en qualité 45
L’ISO 14001 en Environnement 51
Le référentiel OHSAS 18001 en Santé et Sécurité 53
Principales exigences des deux systèmes ISO 14001
et OHSAS 18001 56
Correspondance entre les spécifications OHSAS 18001,
l’ISO 14001: 2004 et l’ISO 9001 : 2008 57
La certification 65
Les autres référentiels 67
VI
Principe 8 : Le QSSE dès la conception 77
Principe 9 : Travailler en collaboration étroite avec
les fournisseurs 78
Principe 10 : Aider le personnel à bien faire 78
Principe 11 : Utiliser les référentiels ISO ou OHSAS comme
des guides 79
Principe 12 : Développer l’approche processus 79
Principe 13 : Déployer les principes de retour d’expérience
et les méthodes de résolution de problème 80
Principe 14 : Les réunions minutes sur le terrain 80
Principe 15 : Valoriser les réussites 80
Principe 16 : Se positionner comme chef de projet 80
c Les étapes de construction d’un système de management QSSE 81
La logique du PDCA revisitée 81
c Communication et participation au cœur de la démarche 91
La communication 91
La participation de chacun 92
VII
Partie 2
Savoir-faire
Chapitre 5 Évaluer les risques en QSSE 115
c Comment mener une évaluation des risques professionnels
(EVRP) santé-sécurité au travail ? 116
Phase 1/5 La préparation de l’EVRP 116
Phase 2/5 La réalisation de l’EVRP : identification
et hiérarchisation des risques 120
Phases 3/5 et 4/5 L’exploitation de l’EVRP et la réévaluation 133
Phase 5/5 La mise à jour de l’EVRP 135
c Réaliser une analyse environnementale 137
L’Analyse Environnementale Initiale (AEI ) : boucle d’efficacité
d’ISO 14001 137
La méthode de l’AEI 138
c La méthode AMDEC pour identifier les risques 151
Qu’est-ce que l’AMDEC ? 151
Comment réaliser une AMDEC-processus ? 152
c Exploiter une analyse de risques QSSE 157
La cartographie des risques 158
Agir sur la protection et la prévention 159
VIII
c Définir des standards QSSE : le système documentaire QSSE 181
Les documents sur lesquels repose le système QSSE 181
La pertinence d’un manuel QSSE 183
Les documents opérationnels 184
c Gérer le matériel 191
Lister les matériels et équipements adaptés à l’activité 192
Désigner un responsable du matériel 195
Réaliser des visites et vérifications périodiques 196
Tenir des registres et enregistrements 199
c Définir un environnement de travail adapté,
identifier les risques psychosociaux 201
Aménager un poste de travail pour de meilleures conditions
de travail : l’ergonomie au poste 201
L’analyse les risques psychosociaux (RPS) 203
L’analyse des conditions de travail : synthèse 209
c Gérer les fournisseurs 211
Évaluer, sélectionner et suivre ses fournisseurs 212
c Gérer les entreprises exterieures et sous-traitantes intervenant
sur le site 217
La réalisation d’un plan de prévention pour les entreprises
effectuant des travaux 217
L’organisation de l’intervention de l’entreprise extérieure 219
Le rôle des instances représentatives du personnel
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IX
Le plan de surveillance : au-delà du plan de contrôle 240
c Les audits internes pour surveiller en interne l’organisation 243
Quel est le processus d’audit ? 243
Quels sont les différents types d’audit ? 245
La pertinence d’un audit 246
La préparation de la visite d’audit 248
La visite d’audit 254
L’après-visite d’audit 255
c La vérification de la conformité réglementaire 264
Identifier les textes réglementaires applicables 264
Assurer la conformité réglementaire 265
c Gérer les anomalies ou non-conformités 269
Le traitement des anomalies ou non-conformités 269
Le traitement d’un accident de travail 273
Le traitement des incidents/accidents environnementaux 278
X
Chapitre 9 Engager une démarche d’amélioration
continue 313
c De la prévention à l’amélioration ? 314
Raisonner en deux étapes 314
Une politique d’amélioration continue 315
Se fixer des objectifs d’amélioration 317
Formaliser son programme d’amélioration 318
c L’écoute des clients et des parties intéressées 321
Les trois niveaux d’écoute des clients 321
L’analyse qualitative des besoins : écoute proactive 322
L’analyse quantitative de la mesure de satisfaction :
écoute active 325
Répondre aux réclamations des clients et parties prenantes :
l’écoute réactive 330
c La mesure des coûts de non qualité 335
La notion de COQ (coût d’obtention de la qualité) 335
c Améliorer son bilan énergétique 343
Effectuer des diagnostics de performance énergétique 343
Bilan carbone et bilan de gaz à effet de serre (BEGES) 345
c Suivre les résultats avec un tableau de bord QSSE 349
L’intérêt du tableau de bord 349
Les principaux indicateurs QSSE 350
La mise en forme d’un tableau de bord 351
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XI
Chapitre 10 Du QSSE au développement durable :
mode d’emploi 373
c S’appuyer sur son système de management QSSE 374
Le développement durable et la RSE 374
Ce qu’apporte un système de management QSSE 374
S’engager dans le développement durable 375
Déterminer ses enjeux RSE prioritaires 377
c Engager une démarche RSE 377
Se lancer dans la démarche 378
Identifier ses parties intéressées 378
c Du QSSE au développement durable : quels axes de travail ? 383
Faire le bilan de ce qui existe 383
Clarifier l’enjeu de la RSE et le poste de responsable QSSE-DD 385
Partie 3
Savoir-être
XII
c Savoir s’affirmer sans agressivité 405
Les 4 attitudes défensives 405
Auto-diagnostic : évaluez-vous 410
Aller vers l’affirmation de soi 412
c Savoir prendre les bonnes décisions 415
Les décisions auxquelles est confronté le manager QSSE 415
Le processus de prise de décision 417
Au-delà de la décision, la mise en œuvre 421
Se remettre en cause 422
c Adopter le langage de l’entreprise 422
Le langage financier de l’entreprise 422
Les bons réflexes 423
XIII
c Comment gérer une crise ? 451
Déclencher les bons réflexes 451
S’organiser pour réagir vite et bien 452
Bibliographie 505
En ligne 505
Table des sigles et acronymes 507
Index 511
XIV
Savoirs
Chapitre 1
Savoir-faire
Les questions auxquelles répond ce chapitre
◆◆ À quoi sert un système de management QSSE ?
◆◆ Qu’appelle-t-on « système intégré » ?
◆◆ Qui sont les acteurs de la démarche ?
◆◆ Quel est le rôle d’un responsable QSSE ?
◆◆ Comment mesure-t-on l’efficacité d’un système QSSE ?
Savoir-être
1
1 • Les enjeux d’un système À quoi sert un système de management...
QSSE Qu’appelle-t-on système intégré ?
Qui sont les acteurs d’un management QSSE ?
Principes clés
2
fiques en ligne avec celles de l’entreprise. Sa dynamique dépend de
l’importance allouée par la direction.
Savoirs
Organisation Ressources
Pilotage
(responsabilités, Flux (humaines,
(objectifs-contrôle -
processus, d’informations matérielles,
ajustement)
activités) financières)
Système documentaire
Valeurs et culture
Savoir-faire
L’objet de cet ouvrage est le système de management QSSE,
celui qui va gérer les trois dimensions Qualité, Santé-Sécurité et
Environnement. Un système de management intégré, ou SMI, est
un système qui permet le pilotage de ces trois domaines au sein d’un
même organisme, de manière unique
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1 • Les enjeux d’un système À quoi sert un système de management...
QSSE Qu’appelle-t-on système intégré ?
Qui sont les acteurs d’un management QSSE ?
Compétitivité de l’entreprise
Sécurité
des salariés
Conformité à la
réglementation
4
✓✓ la réglementation santé-sécurité des salariés, regroupée notam
ment dans le code du travail, qui impose à l’employeur de pré
venir les risques d’exposition de ses salariés en agissant le plus en
amont possible sur l’environnement de travail.
Dans le terme « réglementation » nous intégrons ici les dimen
sions d’exigences légales et réglementaires, qui seront développées
plus loin. L’enjeu réglementaire est crucial. La démarche QSSE se
Savoirs
base sur ce principe fondamental.
Savoir-faire
La santé et la sécurité du personnel
La protection de la santé et de la sécurité au travail des salariés
est devenue aujourd’hui incontournable dans les entreprises et les
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extérieures).
5
1 • Les enjeux d’un système À quoi sert un système de management...
QSSE Qu’appelle-t-on système intégré ?
Qui sont les acteurs d’un management QSSE ?
Le respect de l’environnement
La maturité des entreprises a beaucoup évolué depuis des années
même si de tout temps des réflexions ont été engagées sur les inter
actions entre l’état de santé des hommes et leur environnement.
Les usines, et plus globalement les entreprises, se préoccupent des
impacts de leur activité sur l’environnement. Il s’agit pour elles de
relever un triple défi : limiter les conséquences de leur production
au quotidien, prévenir les risques en cas de situation anormale, et
enfin, réduire la consommation des ressources naturelles non renou
velables.
Nous sommes ici dans le cadre d’une démarche qui combine 4
dimensions interagissant entre elles, dans une logique de conformité
réglementaire.
Dans le respect de
l’environnement
Conformité réglementaire
6
CC Qu’appelle-t-on système intégré ?
Principes clés
Savoirs
recherchant avant tout :
• une synergie d’action entre les 3 dimensions
• une recherche de résultats équilibrés
• une économie de frais de fonctionnement
• une facilité de compréhension et d’appropriation par le personnel.
Savoir-faire
rente :
–– la satisfaction des clients, par la conformité des produits,
–– la santé-sécurité du personnel aux postes de travail,
–– le respect de l’environnement (milieu dans lequel se situe
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expertises nécessaires aux trois axes clés. Ainsi, on peut parfois tra
vailler sur des axes de manière cloisonnée sur un domaine spéci
fique, en recherchant au final une gestion globale.
7
1 • Les enjeux d’un système À quoi sert un système de management...
QSSE Qu’appelle-t-on système intégré ?
Qui sont les acteurs d’un management QSSE ?
Système de management
QSSE
Actions d’expertise
Management de la Management de
Management de la qualité
santé-sécurité l’environnement
8
Figure 1.5 ■ Avantages d’un système de management intégré
Économie de
coûts de
fonctionnement
Savoirs
Avantages
Synergie des d’un Cohérence des
trois systèmes actions engagées
système
intégré
Facilité de
compréhension
et
d’appropriation
Savoir-faire
Les trois systèmes de management, quand ils sont construits indé
pendamment et managés de manière cloisonnée, coûtent plus cher
qu’un seul système car ils induisent des éléments redondants. Un
système de management intégré permet de diminuer notamment
les coûts de structure, les coûts des audits internes et externes (de
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1 • Les enjeux d’un système À quoi sert un système de management...
QSSE Qu’appelle-t-on système intégré ?
Qui sont les acteurs d’un management QSSE ?
Figure 1.6 ■ Passer du OU au ET
Qualité Qualité
OU ET
Chaque décision est prise sous cette triple logique. Cela n’évite pas
ponctuellement les risques de contradiction, mais cela les réduit.
10
Mais aussi...
Il ne serait pas justifié de ne développer que les avantages d’un sys
tème intégré. Nous devons donc ici mettre en garde sur les risques
liés à ce type d’intégration. Ces risques sont essentiellement liés à
l’approche globale, qui prend le pas sur l’expertise spécifique. Cer
taines entreprises fonctionnent avec les trois systèmes en parallèle.
Cela peut être un choix dû à la maturité du système, ou aux spéci
Savoirs
ficités de l’activité…
Avantages Risques
Optimisation des moyens (audits, veille Perte d’expertise
réglementaire,...) Compréhension plus difficile
Réduction des coûts
Synergie des démarches
Simplification dans la mise en œuvre
Facilité d’appropriation par les opérateurs
Savoir-faire
Mutualisation des outils
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Principes clés
Chaque acteur peut être tour à tour client et acteur… Chacun fournit
des ressources clés indispensables pour faire fonctionner l’organi
sation.
11
1 • Les enjeux d’un système À quoi sert un système de management...
QSSE Qu’appelle-t-on système intégré ?
Qui sont les acteurs d’un management QSSE ?
Les acteurs
Les
bénéficiaires
Les impactants du système de
management
QSSE
12
À qui bénéficie le système QSSE ?
Si l’on raisonne en termes de services rendus, le système de manage
ment QSSE rend service à au moins cinq interlocuteurs, appelés aussi
parties intéressées. Ces intervenants peuvent être positionnés en tant
que « clients » ou « bénéficiaires » du système de management QSSE.
Ainsi, ce système permet, de manière prioritaire :
Savoirs
✓✓ d’assurer la satisfaction des clients externes, le respect de leurs
exigences tant sur le produit ou service livré que sur les modes de
production associés ;
✓✓ de garantir au comité de direction une maîtrise des risques QSSE
liés aux activités de l’entreprise. Parallèlement, la direction attend
du système de management qu’il lui permette d’atteindre ses
ambitions en matière de qualité, de santé-sécurité et d’environ
nement, dans un souci permanent de rentabilité ;
✓✓ de rassurer le personnel sur ses conditions de travail et sur les valeurs
de l’entreprise en matière d’environnement. Le système QSSE per
met également aux salariés de mieux vivre leur quotidien (ils dis
posent des bonnes ressources, des bons moyens et participent à la
dynamique de progrès permanent de l’entreprise) ;
Savoir-faire
✓✓ de rassurer la collectivité sur la capacité de l’entreprise à gérer ses
risques environnementaux (nous intégrons ici les associations, les
élus locaux…) ;
✓✓ de démontrer aux organismes externes la conformité à la régle
mentation QSSE et éventuellement aux référentiels QSSE choisis
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1 • Les enjeux d’un système À quoi sert un système de management...
QSSE Qu’appelle-t-on système intégré ?
Qui sont les acteurs d’un management QSSE ?
Les clients
Satisfaire
Les
organismes
La direction
externes
Le système de Rassurer
Démontrer management
QSSE
Rassurer
Rassurer
La Le
collectivité personnel
14
Qui sont les acteurs du système de management
QSSE ?
Dans la catégorie « acteurs », nous distinguons plusieurs sous-élé
ments.
• Ceux qui donnent en interne la dynamique de la démarche.
La direction et chaque manager sont les moteurs de la
Savoirs
démarche QSSE. Motivés par des raisons purement réglemen
taires ou persuadés de l’importance du QSSE pour construire
une entreprise responsable, ces acteurs sont les leviers d’action
d’un système QSSE. Ils donnent l’exemple et le rythme de la
démarche.
• Ceux qui interviennent en amont de la production. Les
services marketing, recherche et développement, industrialisa
tion, achats, méthodes conçoivent les produits et services ainsi
que le processus dont les impacts en matière de QSSE seront
déterminants pendant la phase de réalisation ou d’utilisation.
• Ceux qui produisent, réalisent la qualité des produits au
quotidien en étant confrontés aux contraintes de producti
Savoir-faire
vité, de sécurité et d’environnement. Plus largement, nous
intégrerons les services logistiques, les magasins, le service
commercial...
• Ceux qui fournissent des compétences et moyens clés : les res
sources humaines, le service d’information.
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1 • Les enjeux d’un système À quoi sert un système de management...
QSSE Qu’appelle-t-on système intégré ?
Qui sont les acteurs d’un management QSSE ?
Les municipalités
Les municipalités jouent également un rôle administratif substantiel
dans le domaine de l’environnement à l’égard des industriels :
16
−−pour l’obtention des permis de construire (installation, agran
dissement, modifications importantes, etc.) ;
−−par leur avis lors de la procédure d’autorisation (installations
classées) ;
−−par leurs arrêtés relatifs à la lutte contre les nuisances locales ;
−−par les effets, favorables ou non, de leur politique en matière
d’assainissement et d’équipements collectifs.
Savoirs
Les CARSAT
Les entreprises industrielles peuvent dans certains cas bénéficier de
conseils et d’aides financières de la part de leur CARSAT (Caisse
d’assurance retraite et de la santé au travail) pour la modernisation
d’équipements qui permettent une meilleure prévention des risques
professionnels (bruit, vapeurs d’huile et de solvants). Il s’agit le plus
souvent d’une avance de fonds (30 à 40 %) au moyen d’un contrat
dit « de prévention » pour un projet de 2 à 3 ans.
En fonction du bilan présenté à l’issue du programme, ces
sommes se transforment en subvention si le programme est consi
déré comme un succès. Dans le cas contraire, elles font l’objet
Savoir-faire
d’un remboursement (au taux d’intérêt d’un livret développement
durable).
17
1 • Les enjeux d’un système À quoi sert un système de management...
QSSE Qu’appelle-t-on système intégré ?
Qui sont les acteurs d’un management QSSE ?
18
Savoirs
Chapitre 2
Les référentiels
et la réglementation
QSSE
Savoir-faire
Les questions auxquelles répond ce chapitre
◆◆ Comment se structure la réglementation ?
◆◆ Quelle est la réglementation Santé-Sécurité ?
◆◆ Quelle est la réglementation Environnement ?
◆◆ Quelle est la réglementation Qualité ?
◆◆ Quels sont les principaux référentiels en QSSE ?
Savoir-être
19
2 • Les référentiels et la Les différents niveaux de réglementation
réglementation QSSE La réglementation en santé-sécurité
La réglementation en matière d’environnement
La réglementation en qualité
Les principaux référentiels en QSSE...
Principes clés
Droit
international
Droit européen
Lois françaises
Décrets d’application
Arrêtés (ministériels,
préfectoraux, municipaux)
Codes
Circulaires
Jurisprudence
20
nationaux. L’intervention de l’État est nécessaire pour que la
convention ou le traité s’applique en droit interne.
✓✓ Le droit européen
−−la directive européenne lie tout État membre destinataire
quant au résultat à atteindre, tout en lui laissant la compé
tence quant à la forme et aux moyens ;
−−le règlement s’applique directement dans les droits internes,
Savoirs
contrairement aux directives.
✓✓ La loi est une norme juridique votée par le pouvoir législatif. Son
application est précisée par des décrets.
✓✓ Le décret est pris pour préciser le texte ou les modalités d’appli
cation d’une loi.
✓✓ L’arrêté est pris par une autorité administrative individuelle : le
ministre (arrêté ministériel), le préfet (arrêté préfectoral) ou le
maire (arrêté municipal).
✓✓ Le code est un ensemble de dispositions normatives et réglemen
taires ayant une teneur officielle.
✓✓ La circulaire est un texte émanant d’un ministère et destiné à
donner une interprétation d’un texte de loi ou d’un règlement
(décret, arrêté), afin que ce texte soit appliqué de manière uni
Savoir-faire
forme sur le territoire.
✓✓ La jurisprudence est l’ensemble des arrêtés et jugements qu’ont rendu
les Cours et tribunaux pour la solution d’une situation juridique.
Dans le cadre de la responsabilité sociétale, nous allons détailler
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
la réglementation QSSE.
CC La réglementation en santé-sécurité
Principes clés
Tenir compte de l’état d’évolution de la • Assurer une veille pour mettre en place des moyens de prévention en phase
technique avec les évolutions techniques et organisationnelles.
Remplacer ce qui est dangereux par ce • Éviter l’utilisation de procédés ou de produits dangereux lorsqu’un même
qui ne l’est pas ou ce qui l’est moins résultat peut être obtenu avec une méthode présentant des dangers moindres.
22
Évaluation des risques
L’évaluation des risques constitue une étape essentielle de la
démarche globale de prévention.
L’employeur doit transcrire et mettre à jour dans un « document
unique » les résultats de l’évaluation des risques pour la santé et la
sécurité des travailleurs (art. R4121-1 du code du travail).
Savoirs
Formation du personnel
Assurer la sécurité des salariés sous-entend de les former : il
incombe aux chefs d’entreprise de fournir aux salariés les informa
tions, la formation et les instructions nécessaires pour assurer leur
sécurité et protéger leur santé (art. L4121-1). L’accueil sécurité des
nouveaux embauchés, et de toute personne changeant de poste, est
précisé dans l’article R4141-11 du code du travail et suivant.
Pour finir, quel que soit son effectif, l’employeur doit choisir
un ou plusieurs salariés pour s’occuper des activités de protec
tion et de prévention des risques professionnels de l’entreprise
(art. L4644-1). Cette désignation est effective depuis le 1er juillet
Savoir-faire
2012. Cette ou ces personnes sont désignées après avis du CHSCT
ou, à défaut, des délégués du personnel (DP). Le salarié nommé
devant être « compétent », il peut demander à bénéficier d’une
formation en matière de santé au travail.
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bâtiments en service).
23
2 • Les référentiels et la Les différents niveaux de réglementation
réglementation QSSE La réglementation en santé-sécurité
La réglementation en matière d’environnement
La réglementation en qualité
Les principaux référentiels en QSSE...
Information et
formation des Installation des Utilisation et
travailleurs équipements maintenance
Équipements de
Levage de charges
Vérification des Autorisation de travail non soumis à
et équipements
équipements conduite des règles de
de travail mobiles
conception
24
vail susceptibles de laisser des traces durables, identifiables et irré
versibles sur la santé du travailleur. Un décret du 30 mars 2011
énumère les facteurs de risques susceptibles de rentrer dans cette
définition (article D 4121-5 du code du travail) :
✓✓ Au titre des contraintes physiques marquées :
• les manutentions manuelles de charges,
Savoirs
• les postures pénibles définies comme position forcée des arti
culations,
• les vibrations mécaniques,
✓✓ Au titre de l’environnement agressif :
• les agents chimiques dangereux,
• les activités exercées en milieu hyperbare,
• les températures extrêmes,
• le bruit,
✓✓ Au titre des contraintes liées aux rythmes de travail :
• le travail de nuit dans les conditions fixées par le code du travail,
• le travail en équipes successives alternantes,
Savoir-faire
• le travail répétitif caractérisé par la répétition d’un même geste,
à une cadence élevée, imposé ou non par le déplacement auto
matique d’une pièce, avec un temps de cycle défini.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
25
2 • Les référentiels et la Les différents niveaux de réglementation
réglementation QSSE La réglementation en santé-sécurité
La réglementation en matière d’environnement
La réglementation en qualité
Les principaux référentiels en QSSE...
26
et de prévention des risques doivent être conservées par l’employeur.
Les constats de l’inspection du travail peuvent donner lieu à des
observations rappelant les règles en vigueur, des mises en demeure
de se conformer à la réglementation, ou des procès-verbaux pour les
infractions pénales.
Savoirs
Cette partie stipule que les dispositions générales prévues par l’article
L 1511-1 du code général des collectivités territoriales sont égale
ment applicables aux dispositions du présent livre.
CC La réglementation en matière
d’environnement
Principes clés
Savoir-faire
nuisances sonores…) et de textes transverses relatifs à des instal
lations classées.
7 livres.
27
2 • Les référentiels et la Les différents niveaux de réglementation
réglementation QSSE La réglementation en santé-sécurité
La réglementation en matière d’environnement
La réglementation en qualité
Les principaux référentiels en QSSE...
LIVRE V : prévention des LIVRE IV : faune et flore LIVRE III : espaces naturels
pollutions Protection de la faune et Patrimoine naturel, littoral,
ICPE, produits chimiques flore, chasse, pêche en parcs et réserves, sites,
et biocides, OGM, déchets, eau douce et gestion des paysages, accès à la nature
nuisances sonores ressources piscicoles
La notion de nomenclature
Savoirs
DéFiniTiOn
Les installations classées sont toutes les installations qu’elles soient
exploitées ou détenues, qu’elles soient privées ou publiques, temporaires
ou permanentes, dont l’activité répond aux définitions de la « nomenclature
des installations classées ».
La nomenclature se compose d’une liste de l’ensemble des substances et
préparations dangereuses et des activités susceptibles d’avoir des consé-
quences néfastes sur l’environnement. Elle est notamment disponible sur
le site de l’INERIS : www.ineris.fr/aida/sites/default/files/fichiers/nomencla-
ture.pdf
ture.pd f.
ture.pdf.
Savoir-faire
Le responsable QSSE doit vérifier si les activités de son entre-
prise ou les substances et préparations stockées sont définies dans
la nomenclature, c’est-à-dire si son entreprise est classée ICPE et
dans quelle catégorie. En effet, en fonction des quantités de subs-
tances et de préparations stockées et de l’activité, l’installation sera
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
classée sous des régimes dif férents qui sont : la déclaration, l’enre-
gistrement ou l’autorisation (articles L 511-1 et suivants du code de
l’environnement et articles R 511-9 et suivants du code de l’envi-
ronnement).
Plus le régime de classement sera élevé, plus les dossiers ICPE qui
autorisent l’activité (à transmettre au préfet) seront contraignants.
La nomenclature des installations classées est divisée en trois par-
ties. Une installation classée peut être visée par plusieurs rubriques,
chacune identifiée par un numéro à 4 chiffres dont les 2 premiers
caractérisent la famille de substance ou d’activité.
Savoir-être
29
2 • Les référentiels et la Les différents niveaux de réglementation
réglementation QSSE La réglementation en santé-sécurité
La réglementation en matière d’environnement
La réglementation en qualité
Les principaux référentiels en QSSE...
30
a) supérieure ou égale à 20 t AS*
b) supérieure ou égale à 1 t, mais inférieure à 20 t A*
c) supérieure ou égale à 200 kg, mais inférieure à 1 t DC*
* AS: Autorisation avec Ser vitude d’utilité publique ; A : Autorisation ;
DC : Décla ration avec Contrôle périodique
Savoirs
reMArQUe
Attention, une fois que l’ensemble des rubriques de votre installation sont
réper toriées, le classement correspondra au régime le plus contraignant.
Savoir-faire
Du moins contraignant au plus contraignant
Autorisation
Déclaration
avec
avec
Déclaration Enregistrement Autorisation servitude
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
contrôle
d’utilité
périodique
publique
ExEMpLE
31
Figure 2.6 ■ Exemple d’un régime de classement
32
1138. Chlore (emploi ou stockage du)
Dunod
© 2. – Toute reproduction
supérieure ou égale nonàautorisée est un délit.
50 t, mais inférieure à 250 t
33
A
1. Supérieure à 500 kW
34
− une étude sismique ;
− une déclaration annuelle des émissions polluantes et des déchets.
Pour les IED, les exigences du décret n° 2013-374 du 2 mai 2013
doivent être respectées.
Le dossier sera soumis à enquête publique et consultations. L’ex-
ploitant devra respecter l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter
(APAE). Cet arrêté préfectoral fixe les dispositions que l’exploitant
Savoirs
devra respecter pour assurer la protection de l’environnement.
L’exploitant devra en permanence sur veiller la conformité de
ses activités au regard de la législation en vigueur et notamment
de l’évolution réglementaires des textes sectoriels et de l’arrêté du
2 février 1998 relatif aux prélèvements et à la consommation d’eau
ainsi qu’aux émissions de toute nature des installations classées pour
la protection de l’environnement soumises à autorisation.
✓ Le cas de l’autorisation avec ser vitude d’utilité publique et les
sites Seveso sont à part.
Savoir-faire
Une installation est un site Seveso seuil bas si les quantités de substances
dangereuses présentes dans l’installation répondent aux seuils définis dans
l’arrêté du 10 mai 2000.
Il s’agit d’un site Seveso seuil haut si l’installation entre dans le régime de
l’autorisation avec ser vitude (AS).
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Dans le cas d’un site Seveso, il faut réaliser les dossiers énoncés
précédemment pour le régime de l’autorisation, mais il faudra en
sus rédiger :
• une politique de prévention des accidents majeurs (PPAM)
• et pour les sites Seveso seuil haut :
− mettre en place un plan de prévention des risques technolo-
giques (PPRT) ;
− organiser un système de gestion de la sécurité (SGS).
Savoir-être
35
2 • Les référentiels et la Les différents niveaux de réglementation
réglementation QSSE La réglementation en santé-sécurité
La réglementation en matière d’environnement
La réglementation en qualité
Les principaux référentiels en QSSE...
Exemple de PPRT
Figure 2.7 ■ Exemple de PPRT (plan de prévention des risques
technologiques) d’un site industriel
1
2 3
S
S : Site industriel
1 : Expropriation
2 : Délaissement
3 : Préemption et mesures de protection sur le bâti
Source : http://rme.ac-rouen.fr/pprt.htm
Savoirs
substances CMR 1 & 2 > 1 T/an
Préparation 18 mois
Pré-enregistrement
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Savoir-faire
tème de classification et d’étiquetage est mis en place au niveau
international : le SGH (le Système Général Harmonisé).
Le règlement CLP pour Classification, Labelling and Packaging
(classification, étiquetage et emballage) est quant à lui l’instrument
réglementaire permettant de faire appliquer les recommandations
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37
2 • Les référentiels et la Les différents niveaux de réglementation
réglementation QSSE La réglementation en santé-sécurité
La réglementation en matière d’environnement
La réglementation en qualité
Les principaux référentiels en QSSE...
38
Tout entreprise qui utilise des produits chimiques doit préalable
ment avoir pris connaissance de l’ensemble des exigences de cette
FDS et doit s’assurer que toutes les mesures de protection sont prises
pour éviter l’exposition du personnel à ce produit et des consé
quences sur l’environnement du fait de l’utilisation de ce produit.
Cette FDS doit être transmise par le fournisseur à l’utilisateur.
Une FDS comporte 16 rubriques :
Savoirs
✓✓ Identification du produit chimique et de la personne physique ;
✓✓ Identification des dangers ;
✓✓ Information sur les composants ;
✓✓ Description des premiers secours en urgence ;
✓✓ Mesures de lutte contre l’incendie ;
✓✓ Mesures à prendre en cas de dispersions accidentelles ;
✓✓ Précautions de stockage d’emploi et de manipulation ;
✓✓ Contrôle de l’exposition et protections individuelles ;
✓✓ Les propriétés physico-chimiques ;
✓✓ Stabilité et réactivité ;
✓✓ Informations toxicologiques ;
✓✓ Informations écologiques ;
✓✓ Informations relatives à l’élimination ;
Savoir-faire
✓✓ Information relatives au transport ;
✓✓ Informations réglementaires ;
✓✓ Autres informations.
La responsabilité de sa fourniture relève du fournisseur qui est
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39
2 • Les référentiels et la Les différents niveaux de réglementation
réglementation QSSE La réglementation en santé-sécurité
La réglementation en matière d’environnement
La réglementation en qualité
Les principaux référentiels en QSSE...
La nomenclature déchets
Cette nomenclature répertorie les déchets dangereux et non dan
gereux issus de diverses activités. C’est une liste unique des déchets
qui figure à l’annexe II de l’article R 541-8 du code de l’environne
40
ment. Les déchets considérés comme dangereux sont signalés par un
astérisque dans cette liste (Articles R 541-7 à R 541-11 du code de
l’environnement).
Savoirs
15 02 02* absorbants, matériaux filtrants (y compris les filtres à huile non
spécifiés ailleurs), chiffons d’essuyage et vêtements de protec
tion contaminés par des substances dangereuses
15 02 03 absorbants, matériaux filtrants, chiffons d’essuyage et vêtements
de protection autres que ceux visés à la rubrique 15 02 02.
Savoir-faire
lisation des ressources et d’améliorer l’efficacité de leur utilisation.
Mais aussi :
✓✓ de mettre en œuvre une hiérarchie des modes de traitement des
déchets consistant à privilégier, dans l’ordre :
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41
2 • Les référentiels et la Les différents niveaux de réglementation
réglementation QSSE La réglementation en santé-sécurité
La réglementation en matière d’environnement
La réglementation en qualité
Les principaux référentiels en QSSE...
42
−−collectivités territoriales et certains Établissement Public de
Coopération Intercommunale (EPCI) de plus de 50 000 habi
tants,
−−établissements publics de plus de 250 personnes,
−−à l’État.
Savoirs
Elles constituent une pollution atmosphérique, l’introduction par
l’homme, directement ou indirectement ou la présence, dans l’atmo
sphère et les espaces clos, d’agents chimiques, biologiques ou phy
siques ayant des conséquences préjudiciables de nature à mettre en
danger la santé humaine (article L 220-2).
Savoir-faire
trielles en activité consiste en la réalisation d’études de sols comprenant :
✓✓ un diagnostic de l’état initial du site et de son environnement qui
doit figurer dans le dossier de demande d’autorisation d’exploiter
de l’installation,
✓✓ une campagne de surveillance des effets de l’installation sur
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l’environnement,
✓✓ des bilans décennaux de fonctionnement pour les installations
classées assujetties.
nement.
43
2 • Les référentiels et la Les différents niveaux de réglementation
réglementation QSSE La réglementation en santé-sécurité
La réglementation en matière d’environnement
La réglementation en qualité
Les principaux référentiels en QSSE...
CC La réglementation en qualité
Principes clés
44
Figure 2.11 ■ Produits assujettis à des règlements techniques, sanitaires
et phytosanitaires
Produits assujettis à des réglements techniques Produits assujettis à des
mesure sanitaires et
Machines et équipement Articles de consommation Matières premières et phytosanitaires
intrants agricoles
• Chaudières • Produits pharmaceutiques • Engrais • Fruits et légumes frais
• Outils à moteur électrique • Cosmétiques • Insecticides • Jus de fruits et autres
pour la construction et • Détergents de synthèse • Produits chimiques préparations alimentaires
l’assemblage • Appareils électroménagers dangereux • Viande et produits à base
Savoirs
• Machines pour le travail • Magnétoscopes et de viande
des métaux et du bois téléviseurs • Produits laitiers
• Équipements médicaux • Matériel pour la • Produits alimentaires
• Matériel pour la cinématographie et la transformés
transformation des produits photographie
alimentaires • Automobiles
• Jouets
• Certains produits
alimentaires
Principes clés
Savoir-faire
Pour construire un système de management QSSE il est possible de
s’appuyer sur des référentiels internationaux type ISO ou OHSAS.
Ces normes permettent également d’obtenir une certification
attribuée par un organisme extérieur qui atteste de la maturité de
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C’est une norme qui est choisie par l’entreprise pour structurer
son système qualité et/ou aller jusqu’à la certification ISO 9001.
Certains clients imposent à leurs fournisseurs cette certification. La
norme date de 1988, a fait l’objet de nouvelles versions en 1994, 2000
puis 2008 (version en vigueur à la date de rédaction de l’ouvrage).
Une nouvelle révision est prévue en 2015.
L’ISO 9001 s’appuie sur 8 principes décrits dans l’ISO 9000 :
• L’orientation client : un organisme dépend de ses clients ; les
produits et les services délivrés doivent répondre à leurs attentes
et exigences.
• L’implication de la direction qui s’engage à donner les moyens
et définit une politique qualité.
• L’implication du personnel : le personnel est impliqué dans
les objectifs de l’organisation ; chacun doit se sentir concerné
et motivé par l’amélioration continue du système.
• L’approche processus : l’activité de l’entreprise est décompo
sée en processus. Chaque processus est piloté par un respon
sable qui devra en démontrer l’amélioration continue.
• L’approche système du management : l’efficacité et l’effi
cience d’une organisation dépendent d’une approche système
donc globale des activités.
• L’amélioration continue : il s’agit analyser l’ensemble des
résultats du système, des processus, des produits obtenus et de
se fixer ainsi de nouveaux axes d’amélioration.
• Prise de décision basée sur des faits : des analyses logiques,
des données et des informations (indicateurs) mesurables.
• Des relations fournisseurs mutuellement bénéficiaires afin
de créer des valeurs.
46
présentation de la norme ISo 9001
La norme ISO 9001 version 2008 est constituée de 8 chapitres : 3
traitent du domaine d’application, des références normatives, des
termes et des définitions. Les chapitres 4, 5, 6, 7 et 8 sont les plus
importants car ils décrivent les exigences concernant le système de
management de la qualité
Savoirs
Figure 2.12 ■ Les 5 chapitres de la norme ISO 9001
Chapitre 5
Responsabilité de
la direction
Conformité
produit
Chapitre 8 Chapitre 6
Mesure Chapitre 4
Besoins Système de Management
analyse et des ressources Satisfaction
des clients management
amélioration des clients
Savoir-faire
Chapitre 7
Réalisation du
produit
isO 9001
1 Domaine d’application 5.2 Écoute client
2 Référence normative 5.3 Politique qualité
3 Termes et définitions 5.4 Planification
4 Système de management de 5.5 Responsabilité, autorité et
la qualité communication
4.1 Exigences générales 5.6 Revue de direction
4.2 Exigences relatives à la docu- 6 Management des ressources
mentation
Savoir-être
47
2 • Les référentiels et la Les différents niveaux de réglementation
réglementation QSSE La réglementation en santé-sécurité
La réglementation en matière d’environnement
La réglementation en qualité
Les principaux référentiels en QSSE...
48
phie de processus. Les processus sont décrits, surveillés, et leur
performance est améliorée en continu.
• La maîtrise documentaire : l’entreprise qui suit la norme
ISO 9001 rédige un manuel qualité (qui comprend la poli
tique qualité de la direction), 6 procédures à minima (maîtrise
documentaire, maîtrise des enregistrements, actions correc
tives, actions préventives, maîtrise du produit non conforme,
Savoirs
audit qualité interne). Les documents d’origine externe, ainsi
que les documents internes nécessaires au bon fonctionnement
de la qualité, doivent être validés, disponibles et mis à jour
régulièrement. Il doit être également défini qui archive quoi
et combien de temps, où et comment (en ce qui concerne les
enregistrements relatifs à la qualité, c’est-à-dire les preuves de
l’application des dispositions prévues).
Savoir-faire
pilotée par la direction et son représentant qualité, l’expression
d’une politique qualité pour donner des orientations, formuler
les objectifs mesurables, planifier les actions nécessaires pour
atteindre ses objectifs, suivre les résultats et enfin réagir en cas
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de besoin.
La mesure de l’efficacité du système qualité doit être suivie en
revue de direction (réunion « officielle » où sont passés en revue
les principaux résultats qualité (retour d’informations des clients,
résultats produits et processus, bilan des audits internes, bilan du
plan d’action , bilan des actions correctives et préventives, etc.)
et les changements pouvant affecter le système de management.
Cette réunion est un moment d’analyse, d’échanges et surtout de
prise de décision. Ce chapitre 5 impose également que soient cla
rifiées les responsabilités et autorités en matière de qualité pour
que chacun s’engage à son niveau. Il impose enfin une écoute
Savoir-être
49
2 • Les référentiels et la Les différents niveaux de réglementation
réglementation QSSE La réglementation en santé-sécurité
La réglementation en matière d’environnement
La réglementation en qualité
Les principaux référentiels en QSSE...
50
norme exige que les moyens de mesure et de contrôle utilisés
soient adaptés, vérifiés, étalonnés. En cas de dérive constatée,
il faut prévoir les actions à engager pour protéger le client.
Savoirs
• Surveillance et mesure : détaille les éléments de mesure « obliga
toires » tels que la mesure de la satisfaction du client, les contrôles
produits, les surveillances processus, les audits internes.
• La maîtrise du produit non conforme : en cas de détection il
faut isoler le produit non conforme pour éviter qu’il soit mélan
gé avec des produits conformes et décrire les dispositions prises
pour décider du traitement du produit (dérogation, déclasse
ment, retouche, destruction etc.).
• Analyse des données, actions correctives et préventives : les
données recueillies sont analysées et déclenchent si besoin des
actions correctives. Naturellement les non conformités répé
titives et/ou critiques sont analysées pour en découvrir la cause
Savoir-faire
et la supprimer afin d’en éviter le renouvellement. Les actions
préventives permettent de travailler sur les risques de non
conformités potentielles.
Conformité Amélioration
Écoute Approche processus produit continue
client
Conception Vente Production Satisfaction PDCA
51
2 • Les référentiels et la Les différents niveaux de réglementation
réglementation QSSE La réglementation en santé-sécurité
La réglementation en matière d’environnement
La réglementation en qualité
Les principaux référentiels en QSSE...
52
les eXiGences De lA nOrMe isO 14001
Savoirs
management environnemental 4.4.4 Documentation
4.1 Exigences générales 4.4.5 Maîtrise de la documentation
4.2 Politique environnementale 4.4.6 Maî trise opérationnelle
4.3 Planification 4.4.7 Prévention des situations
d’urgence et capacité à réagir
4.3.1 Aspects environnementaux
4.5 Contrôle et action corrective
4.3.2 Exigences légales et autres
exigences 4.5.1 Sur veillance et mesurage
4.3.3 Objectifs et cibles 4.5.2 Non-conformité, action cor-
rective et action préventive
4.3.4 Programme(s) de manage-
ment environnemental 4.5.3 Enregistrements
Savoir-faire
Nous détaillerons les 6 exigences du chapitre 4 de l’ISO 14001
après la présentation l’OHSAS 18001 pour démontrer la similitude
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54
OHSAS 18001 ISO 14001
1 Domaine d’application 1 Domaine d’application
2 Publications de référence 2 Références normatives
3 Termes et définitions 3 Termes et définitions
4 Éléments du système de management 4 Exigences du système de management
de la santé et de la sécurité du travail environnemental
4.1 Exigences générales 4.1 Exigences générales
Savoirs
4.2 Politique de santé et de sécurité du travail 4.2 Politique environnementale
4.3 Planification 4.3 Planification
4.3.1 Planification de l’identification des dan 4.3.1 Aspects environnementaux
gers, de l’évaluation du risque et de la maî
trise du risque
4.3.2 Exigences légales et autres exigences 4.3.2 Exigences légales et autres exigences
4.3.3 Objectifs 4.3.3 Objectifs et cibles
4.3.4 Programme de management de la 4.3.4 Programme(s) de management environ
santé et de la sécurité au travail nemental
4.4 Mise en œuvre et fonctionnement 4.4 Mise en œuvre et fonctionnement
4.4.1 Structure et responsabilité 4.4.1 Structure et responsabilités
4.4.2 Formation, sensibilisation et compé 4.4.2 Formation, sensibilisation et compé
tence tences
Savoir-faire
4.4.3 Consultation et communication 4.4.3 Communication
4.4.4 Documentation 4.4.4 Documentation
4.4.5 Maîtrise des documents et des données 4.4.5 Maîtrise de la documentation
4.4.6 Maîtrise opérationnelle 4.4.6 Maîtrise opérationnelle
4.4.7 Prévention des situations d’urgence et 4.4.7 Prévention des situations d’urgence et
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55
2 • Les référentiels et la Les différents niveaux de réglementation
réglementation QSSE La réglementation en santé-sécurité
La réglementation en matière d’environnement
La réglementation en qualité
Les principaux référentiels en QSSE...
Conformité règlementaire
Évaluation des risques et des
impacts
4.3 PLANIFICATION Politique/objectifs SSE
4.5 CONTRÔLE ET
ACTION CORRECTIVE
Savoirs
rité au travail et les mesures de prévention associées, les tester
périodiquement.
−−Maîtriser la prévention des pollutions, des accidents et des
situations d’urgence.
✓✓ 4.5 Contrôle et actions correctives
−−Surveiller et mesurer des rejets et sources de pollutions et les
accidents, la réalisation des objectifs, le respect des consignes et
le respect de la réglementation (veille réglementaire).
−−Mettre en place des indicateurs SSE.
−−Étalonner et entretenir les appareils de mesure.
−−Analyser les non-conformités, les incidents et accidents en SSE
et mettre en place des actions correctives et préventives.
−−Recenser les différents types d’enregistrement.
Savoir-faire
−−Mener des audits internes afin de vérifier le bon fonctionne
ment de l’organisation.
✓✓ 4.6 Revue de direction
−−S’assurer de l’efficacité globale de ses objectifs, de l’organisa
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58
Comparaison ISO 9001 par rapport aux exigences
ISO 14001 et OHSAS 18001
ISO 9001 OHSAS 18001 ISO 14001
1 Domaine d’application 1 Domaine d’application 1 Domaine d’application
2 Références normatives 2 Publications de réfé 2 Références normatives
rence
Savoirs
3 Définitions 3 Termes et définitions 3 Termes et définitions
4 Exigences du système 4 Éléments du système 4 Exigences du système
de management qualité de management de la de management environ
santé et de la sécurité du nemental
travail
4.1 Exigences générales 4.1 Exigences générales 4.1 Exigences générales
5.3 Politique qualité 4.2 Politique de santé et 4.2 Politique environne
de sécurité du travail mentale
5.4 Planification 4.3 Planification 4.3 Planification
5.2 Écoute client* 4.3.1 Planification de 4.3.1 Aspects environne
l’identification des dan mentaux*
gers, de l’évaluation du
risque et de la maîtrise
du risque*
Savoir-faire
7.2.2 Revue des exigen 4.3.2 Exigences légales 4.3.2 Exigences légales
ces relatives au produit et autres exigences et autres exigences
5.4.1 Objectifs qualité 4.3.3 Objectifs 4.3.3 Objectifs et cibles
5.4.2 Planification du 4.3.4 Programme de 4.3.4 Programme(s) de
système de management management de la santé management environne
qualité et de la sécurité au tra mental
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vail
4.1 Exigences générales 4.4 Mise en œuvre et 4.4 Mise en œuvre et
fonctionnement fonctionnement
5.5 Responsabilité, auto 4.4.1 Structure et res 4.4.1 Structure et res
rité ponsabilité ponsabilité
6.2 Ressources 4.4.2 Formation, sensibi 4.4.2 Formation, sensibi
humaines lisation et compétence lisation et compétence
6.2.2 Compétence, sen
sibilisation et formation
5.5.3 Communication 4.4.3 Communication 4.4.3 Consultation et
interne communication
Savoir-être
7.2.3 Communication
avec les clients
59
2 • Les référentiels et la Les différents niveaux de réglementation
réglementation QSSE La réglementation en santé-sécurité
La réglementation en matière d’environnement
La réglementation en qualité
Les principaux référentiels en QSSE...
60
Comparaison ISO 14001 et OHSAS 18001 par rapport
aux exigences ISO 9001
ISO 14001 OHSAS 18001 ISO 9001
1 Domaine d’application 1 Domaine d’application 1 Domaine d’application
2 Références normatives 2 Publications de réfé 2 Références normatives
rence
Savoirs
3 Termes et définitions 3 Termes et définitions 3 Définitions
4 Exigences du système 4 Éléments du système de 4 Exigences du système
de management environ management de la santé de management qualité
nemental et de la sécurité du travail
4.1 Exigences générales
(approche processus)
4.4.4 Documentation 4.4.4 Documentation 4.2 Exigences relatives à
4.4.5 Maîtrise des docu 4.4.5 Maîtrise de la docu la documentation
ments et des données mentation
5.5.3 Enregistrements 5.5.3 Enregistrements
5 Responsabilité de la
direction
4.2 Politique environne 4.2 Politique de santé et 5.1 Engagement de la
mentale de sécurité du travail direction
Savoir-faire
4.3.1 Aspects environne 4.3.1 Planification de 5.2 Écoute client*
mentaux* l’identification des dan
gers, de l’évaluation du
risque et de la maîtrise
du risque*
4.2.3 Politique environ 4.2.3 Politique SST 5.3 Politique qualité
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61
2 • Les référentiels et la Les différents niveaux de réglementation
réglementation QSSE La réglementation en santé-sécurité
La réglementation en matière d’environnement
La réglementation en qualité
Les principaux référentiels en QSSE...
62
Établir un référentiel intégré
Du fait des nombreuses correspondances, il est possible d’imagi
ner un référentiel QSSE pour aider à construire un système intégré.
Nous l’aborderons dans le chapitre 8.
La certification
Savoirs
La certification permet d’évaluer le fonctionnement global de
l’établissement en QSSE par un organisme externe et de l’amélio
rer. La certification ISO 14001, OHSAS 18001 ou ISO 9001 est
attribuée par un organisme extérieur accrédité par le COFRAC :
BVI, AFNOR certification, SGS, etc. La certification du système
de management qualité, santé-sécurité et/ou environnement valo
rise la démarche réalisée. Elle augmente la confiance des clients
et des parties intéressées, crée un vrai projet mobilisateur, engage
résolument le management. La ou les activité(s), objet de la cer
tification, doit(vent) être significativement exercée(s). Dans le cas
de l’interruption de l’activité, la reprise d’activité doit être plani
fiée avec des dates, des objectifs et des conditions précises de mise
en œuvre. Pour se présenter à la certification dans les meilleures
Savoir-faire
conditions, il est souhaitable que le système de management soit
opérationnel au moins depuis 6 mois. Il est nécessaire qu’a minima
qu’il y ait eu :
✓✓ une détermination de la politique, des objectifs et la formalisa
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Pour une certification qualité, il sera aussi nécessaire que les pro
cessus du système de management soient déterminés, que les dis
positions nécessaires pour maîtriser la conformité aux exigences
63
2 • Les référentiels et la Les différents niveaux de réglementation
réglementation QSSE La réglementation en santé-sécurité
La réglementation en matière d’environnement
La réglementation en qualité
Les principaux référentiels en QSSE...
Le déroulement de la certification
Quand l’entreprise se juge prête, un dossier est adressé à l’organisme
certificateur choisi. L’auditeur vérifie la conformité du système avec
les exigences de la norme visée. Si une exigence n’est pas respec
tée, si les dispositions prises par l’entreprise ne sont pas appliquées,
si les résultats visés ne sont pas atteints, une non-conformité peut
être notifiée, et le système ne peut pas être certifié tant que la non-
conformité n’est pas levée. L’auditeur porte ensuite son rapport
d’audit devant une commission qui va décider de la certification ou
non du système audité.
64
Figure 2.15 ■ La certification QSSE
Des visites annuelles permettent d’assurer
que le système qualité continue de répondre
aux exigences de la norme. La visite de suivi
doit être réalisée avant le premier anniversaire
de l’audit initial.
Certification Audits de
initiale 1 AN surveillance
Savoirs
Recertification
3 ANS
Savoir-faire
Dans les domaines spécifiques
Chaque domaine d’activité peut avoir un référentiel spécifique.
Citons notamment :
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En qualité : EFQM
Savoir-être
66
En sécurité : l’ILO-OSH 2001
Le référentiel international ILO-OSH élabore les « Principes direc
teurs concernant les systèmes de gestion de la sécurité et de la santé
au travail ». Le référentiel OHSAS 18001 et l’ILO-OSH 2001
intègrent les mêmes notions en santé et sécurité : l’engagement de
la direction, le respect des exigences réglementaires, l’amélioration
continue et la mobilisation de l’ensemble du personnel.
Savoirs
En revanche, L’ILO-OSH implique beaucoup plus le travailleur,
qu’il place au cœur de la démarche. L’OHSAS prodigue des recom
mandations alors que dans le cas de l’ILO-OSH il s’agit d’exigences.
De plus, le référentiel OHSAS 18001 a été constitué par des orga
nismes privés tandis que l’ILO-OSH 2001 est né d’une réflexion
entre les employeurs, les travailleurs et les pouvoirs publics publiée
par l’organisation mondiale du travail.
En environnement : EMAS
Le Système européen d’audit et de management environnemental
(EMAS) est un système d’audit et de management environnemen
tal de l’Union européenne destiné aux entreprises et à d’autres
Savoir-faire
organisations. Les exigences en matière de système de manage
ment environnemental énumérées dans le règlement EMAS sont
identiques à celles d’ISO 14001. Le point qui les différencie : ISO
14001 n’exige pas qu’une organisation publie périodiquement
des informations concernant ses résultats environnementaux, au
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
contraire d’EMAS.
67
2 • Les référentiels et la Les différents niveaux de réglementation
réglementation QSSE La réglementation en santé-sécurité
La réglementation en matière d’environnement
La réglementation en qualité
Les principaux référentiels en QSSE...
68
Savoirs
Chapitre 3
Construire un système
QSSE
Savoir-faire
Les questions auxquelles répond ce chapitre
◆◆ Quels sont les principes clés sur lesquels s’appuyer ?
◆◆ Quelles sont les différentes étapes pour construire un sys
tème QSSE ?
◆◆ Comment passer d’un système qualité à un système QSSE?
◆◆ Quels sont les pièges à éviter ?
Savoir-être
69
3 • Construire un système Les 16 principes clés d’un management QSSE
QSSE Les étapes de construction d’un système...
Communication et participation...
Principes clés
70
3. La mise en place du système se construit de bas en haut à partir
d’un engagement de la direction et la formulation de ses objectifs
en matière QSSE.
4. Accepter de ne pas construire seul le système QSSE. Le res
ponsable QSSE n’en est que l’architecte et a besoin de tous les
métiers.
5. Valider chaque objectif QSSE avec la direction en lui expli
Savoirs
quant clairement le plan d’action associé et les moyens néces
saires
6. Les deux modes de construction sont la logique de prévention,
associée à celle de l’amélioration continue.
7. La qualité, la santé-sécurité, l’environnement sont des actes de
management.
8. Intégrer le QSSE dès la conception des produits et processus,
cela permet de réduire les coûts notamment de contrôle.
9. Travailler en collaboration étroite avec les fournisseurs.
10. Aider le personnel à faire bien.
11. Utiliser les référentiels ISO ou OHSAS comme des guides, ce
Savoir-faire
sont des moyens.
12. Développer l’approche processus pour supprimer les barrières
entre les services et développer la coopération.
13. Déployer les principes de retour d’expérience et les méthodes
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
71
3 • Construire un système Les 16 principes clés d’un management QSSE
QSSE Les étapes de construction d’un système...
Communication et participation...
Un triple
challenge
Chef de
5 socles
projet
Réunions Responsable
minutes architecte
Approche Prévention
processus Amélioration
Les Un acte de
référentiels :
des guides management
Aider le
Dès la
personnel à
conception
faire bien Avec les
fournisseurs
72
✓✓ améliorer les produits et les services livrés aux clients pour
accroître la satisfaction des clients ;
✓✓ garantir la santé/sécurité des salariés et ainsi réduire au maximum
les accidents du travail et plus globalement améliorer les condi
tions de travail perçues par les collaborateurs de l’entreprise ;
✓✓ assurer le respect de l’environnement en réduisant les pollutions
et les consommations de ressource.
Savoirs
Chaque décision, chaque action engagée, chaque organisation mise
en place, chaque ressource mobilisée doit ainsi permettre de contri
buer au minimum à un de ces objectifs. Ce sont autour de ces trois
thèmes que s’articuleront les indicateurs de performance QSSE.
Savoir-faire
Ces 5 socles sont les bases du système du management QSSE :
• le système QSSE se doit d’être conforme à la réglementation
en vigueur ;
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73
3 • Construire un système Les 16 principes clés d’un management QSSE
QSSE Les étapes de construction d’un système...
Communication et participation...
Engagement de la direction
Contribution individuelle
74
Le responsable QSSE n’a pas pour rôle de dire aux opérationnels
comment mieux travailler mais plutôt de les aider à faire évoluer
leurs pratiques. Chacun est concerné par le QSSE à des niveaux
variables ; travailler avec les managers est une des conditions de
réussite du projet.
Savoirs
Les objectifs QSSE ne s’atteignent qu’avec l’investissement et l’im
plication de chacun. Il est important de valider chaque objectif
avec la direction en lui expliquant clairement le plan d’action et les
moyens associés.
objectifs
Savoir-faire
• humaines (disponibilité-nombre de jours homme)
• matérielles
ressources • financières
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Résultats QSSE
75
3 • Construire un système Les 16 principes clés d’un management QSSE
QSSE Les étapes de construction d’un système...
Communication et participation...
Prévention
Un système QSSE
efficient
Amélioration
76
Créer un système QSSE se fait avec et pour les managers. Le sys
tème rend service aux managers pour les aider à assurer la sécurité
de leurs équipes et contribuer à l’atteinte des objectifs QSSE définis
par la direction.
Dans une entreprise responsable, chaque manager est évalué sur
ses résultats QSSE donc les indicateurs QSSE font partie intégrante
de leur tableau de bord, au même titre que les indicateurs de pro
Savoirs
ductivité, les indicateurs financiers et RH.
Productivité
Environnement
RH Santé-sécurité
Savoir-faire
Qualité Finance
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78
Figure 3.7 ■ Aider le personnel à être acteur de la démarche
Expliquer les
risques
Intégrer le
Créer des
respect QSSE
consignes
dans les
claires
Savoirs
évaluations
Le personnel
au cœur du
système QSSE
Mettre en
Former aux
œuvre un
bonnes
système de
pratiques
suggestions
Donner les
moyens
Savoir-faire
certification ISO 9001, 14001, ou l’OHSAS 18001 (parmi d’autres
référentiels) ne sont pas des fins en soi. C’est une étape dans la
construction d’un système de management QSSE. Ces textes
sont intéressants car ce sont des guides bien pensés qui aident à
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79
3 • Construire un système Les 16 principes clés d’un management QSSE
QSSE Les étapes de construction d’un système...
Communication et participation...
80
CC Les étapes de construction d’un système
de management QsSE
Principes clés
Savoirs
place, il doit se développer après un état des lieux complet, l’expres
sion d’objectifs clairs et la mise en place de ressources adaptées
(ressources matérielles, humaines, documentaires) pour maîtriser
les risques. Ces étapes réalisées, le pilotage au quotidien prend le
pas pour réagir aux dysfonctionnements et profiter des erreurs pour
progresser collectivement.
Savoir-faire
Act Plan
Check Do
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81
3 • Construire un système Les 16 principes clés d’un management QSSE
QSSE Les étapes de construction d’un système...
Communication et participation...
82
Figure 3.9 ■ Le PDCA revisité
Engagement de la direction
Communication,
participation
Maintien
des résultats Diagnostic
Savoirs
Planification
Capitalisation
des objectifs
Ajustement P
A Planification
KO des moyens
OK
Vérification Mise en Validation
des œuvre
résultats Suivi du
plan
d’action
C D
Savoir-faire
✓✓ un état des lieux, un diagnostic ;
✓✓ la planification (formalisation d’objectifs et d’un plan d’action) ;
✓✓ la mise en œuvre ;
✓✓ la mesure, la vérification ;
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✓✓ l’ajustement et le pilotage ;
✓✓ la validation de la stabilité des résultats.
Examinons ces 7 étapes clés.
1. L’engagement de la direction
En premier lieu, rappelons qu’un système QSSE se décide au plus
haut niveau de la direction. Ainsi, le démarrage officiel consiste en
l’expression par la direction générale de son engagement. Celui-ci
doit être réfléchi. On ne décide pas de s’engager à la légère car cette
décision aura un impact sur toute l’entreprise. Le système QSSE
Savoir-être
84
Figure 3.10 ■ Les objectifs du diagnostic QSSE
Savoirs
Identifier les risques QSSE majeurs
3. Planification (Plan)
Savoir-faire
la situation en matière de QSSE. On ne peut souvent pas attaquer
tous les chantiers nécessaires. Une phase de sélection est indispen
sable à ce stade. Nous choisissons les chantiers prioritaires à lancer
d’urgence et identifions ceux qui seront étalés sur l’année.
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Savoirs
mations clients ;
−−une meilleure prise en compte des attentes clients dans le pro
cessus de conception, etc.
✓✓ Compléter par un programme d’actions QSSE intégrées
Aux actions définies ci-dessus vont se rajouter des chantiers
incontournables qui améliorent à la fois la qualité des produits, la
santé-sécurité des salariés et le respect de l’environnement. Parmi eux :
−−la formalisation des responsabilités (qui est responsable de quoi
au sein de l’entreprise) ;
−−la clarification de l’organisation au sein de l’entreprise : réflexion
sur les processus ;
−−la rédaction des bonnes pratiques et des procédures QSSE :
procédures au sein des services ou interservices et modes opé
Savoir-faire
ratoires sur les postes de travail ;
−−un travail sur l’identification des compétences clés nécessaires
pour assurer les objectifs QSSE et sur le plan de formation
associé ;
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collective
87
3 • Construire un système Les 16 principes clés d’un management QSSE
QSSE Les étapes de construction d’un système...
Communication et participation...
88
6. Ajustement et pilotage (Act)
• Act 1 : maintien des résultats
Si les résultats sont atteints, le responsable QSSE a pour mission
de mettre tout en œuvre pour s’assurer du maintien des résultats
dans le temps. Il peut s’agir de :
−−formaliser et généraliser des bonnes pratiques ;
−−former l’ensemble du personnel à un nouveau standard
Savoirs
QSSE ;
−−mettre en œuvre des groupes de discussions pour améliorer
encore l’existant.
• Act 2 : correction
Si les résultats ne sont pas atteints, il faut rechercher les causes du
problème. S’agit-il d’un problème d’application ? Si oui pourquoi ?
Par manque de moyens ? De compréhension ? De formation ? Faut-
il remettre en cause le plan d’action défini ? Est-il insuffisant ou
inadapté ? Autant de questions à poser et auxquelles il faut répondre.
Un nouveau plan d’action est ensuite défini.
Savoir-faire
(Control)
La dernière étape est une nouvelle phase de mesure pour vérifier
la stabilité des résultats atteints dans le temps. Il ne sert à rien de
démarrer sur d’autres objectifs tant que nous ne sommes pas sûrs du
maintien des premiers résultats obtenus dans le temps.
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89
3 • Construire un système Les 16 principes clés d’un management QSSE
QSSE Les étapes de construction d’un système...
Communication et participation...
Diagnostic réglementaire
Métrologie,
mesures Communication
Capitalisation - Ajustement
Bilan
90
CC Communication et participation au cœur
de la démarche
Principes clés
Savoirs
de l’entreprise. Ce sont eux qui « fabriquent » la qualité, qui appliquent
les consignes QSSE et qui font vivre l’amélioration continue.
La communication et la participation sont deux conditions de réus
site de la démarche.
La communication
La communication permet d’engager les collaborateurs de l’entre
prise dans la démarche. Il s’agit :
✓✓ de faire connaître le pourquoi (ce qui pousse l’entreprise à s’enga
ger dans une démarche QSSE) ;
✓✓ d’expliquer les finalités associées (ce qu’apportera à l’entreprise la
démarche, en quoi elle est cohérente avec le projet de l’entreprise,
comment elle s’intègre à la stratégie de la société) ;
Savoir-faire
✓✓ de partager les objectifs concrets visés : sur quels indicateurs se
portera la mesure ?
✓✓ de présenter les actions prioritaires qui vont être lancées ;
✓✓ d’expliquer le rôle de chacun dans la démarche : qui est respon
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sable de quoi ?
Ces éléments étant transmis, la communication porte ensuite sur
les résultats.
Cette communication est portée par les managers pour que le
message associé ne laisse pas d’ambiguïté : il s’agit d’un mode de
fonctionnement collectif et non d’une démarche parallèle indépen
dante des processus de réalisation.
Savoir-être
91
3 • Construire un système Les 16 principes clés d’un management QSSE
QSSE Les étapes de construction d’un système...
Communication et participation...
Le pourquoi,
les enjeux
Les objectifs
Les responsabilités
Les résultats
La participation de chacun
Le système de management QSSE se construit avec le personnel car
c’est lui qui devra ensuite en assurer l’application. Le responsable
QSSE va structurer la démarche et s’appuyer sur la compétence et
l’expérience, le vécu des collaborateurs pour réaliser l’état des lieux
et ensuite construire une organisation adaptée.
Les groupes de travail sont une base de la démarche car ils vont
permettre collectivement de :
✓✓ remonter les dysfonctionnements vécus sur le terrain ;
✓✓ résoudre les problèmes identifiés ;
✓✓ rédiger les bonnes pratiques QSSE ;
92
✓✓ remonter les suggestions, les propositions d’amélioration ;
✓✓ partager les difficultés de mise en œuvre des consignes, etc.
Savoirs
Un personnel Construire ensemble,
engagé et rédiger collectivement les
impliqué bonnes pratiques
Savoir-faire
Savoir-être
93
Savoirs
Chapitre 4
Le rôle du responsable
QSSE
Savoir-faire
Les questions auxquelles répond ce chapitre
◆◆ Quelles sont les missions du responsable QSSE ?
◆◆ Comment organiser un service QSSE ?
◆◆ Quelles sont ses relations avec les autres managers?
◆◆ Comment démarrer dans sa fonction?
Savoir-être
95
4 • Le rôle du responsable Les missions du responsable QSSE
QSSE Les compétences nécessaires...
Quel avenir pour un responsable QSSE ?
Par où commencer sa prise de fonction ?
Principes clés
96
Les autres intitulés de poste sont : responsable QSE, HSE, res
ponsable gestion des risques qualité et industriels, chargé de préven
tion et de sécurité, responsable qualité-prévention et organisation.
Savoirs
Un bon responsable QSSE est celui qui a réussi à « embarquer » les
acteurs, qui a construit une réelle dynamique autour de la démarche,
qui est sur le terrain. Chacun dans l’entreprise a compris les risques
santé-sécurité auxquels il est confronté, il a repéré ses clients et
connaît leurs attentes, il sait quels sont les impacts environnemen
taux liés à son activité. Au-delà de ces informations connues, il a
appris et met en œuvre les bonnes pratiques qui assurent le zéro
défaut, le zéro accident et le zéro impact environnemental (le zéro
étant ici ce que l’on vise). Chaque collaborateur s’implique et
s’engage pour progresser.
De manière idéale, qui dit responsable QSSE, dit aussi des clients
très satisfaits, pas d’accidents de travail, des impacts environnemen
taux réduits, zéro non-conformité règlementaire.
Savoir-faire
Ses missions principales
Ses missions sont multiples, elles dépendent de la taille, de l’activité
et de l’ambition de l’entreprise en matière de QSSE.
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97
4 • Le rôle du responsable Les missions du responsable QSSE
QSSE Les compétences nécessaires...
Quel avenir pour un responsable QSSE ?
Par où commencer sa prise de fonction ?
Activités de communication
et d’animation
Activités Activités
de pilotage de diagnostic
Les 7
Activités dimensions
de mesure et du métier de Activités
de contrôle responsable de planification
QSSE
Activités Activités
de réalisation de formalisation
Savoirs
Les missions de planification
✓✓ Après avoir évalué la situation, le responsable QSSE planifie avec
les managers les actions qui assurent la maîtrise des risques au
travers d’un programme de prévention et d’amélioration.
✓✓ Il contribue à la définition de l’organisation à mettre en place
pour assurer la qualité des travaux en toute sécurité et dans le
respect de l’environnement.
✓✓ Dans le cadre du programme d’amélioration des performances
QSSE de l’entreprise, il aide la direction à formuler des axes de
travail en matière de QSSE, d’exprimer des objectifs concrets qui
deviendront le fil directeur de la démarche.
✓✓ À ces objectifs il associe, toujours en collaboration avec les res
Savoir-faire
ponsables de services, des actions d’amélioration formalisées
dans un programme d’action.
✓✓ Il participe à la compétitivité de l’entreprise par le biais du pro
gramme d’amélioration des performances QSSE. Ainsi il orga
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
100
✓✓ Il synthétise et analyse les données collectées au travers des
contrôles terrain (indicateurs, suivi des non-conformités et
actions d’amélioration).
✓✓ Il surveille la conformité des produits ou des prestations.
Savoirs
sable.
✓✓ Le responsable QSSE assure la veille réglementaire, il prend les
décisions propres aux traitements des non conformités produit
ou services, réclamations clients ou parties intéressées.
✓✓ Il apporte un avis d’expert à l’ensemble des opérationnels pour
assurer la conformité réglementaire et la fiabilité des processus et
installations au regard des exigences de qualité, de santé-sécurité,
et environnementales.
✓✓ Il propose des améliorations sur la conception des postes de travail,
le choix des équipements et moyens, la définition des méthodes.
✓✓ Il recueille et analyse les propositions internes ainsi que les bonnes
pratiques des autres entreprises et alertes des collaborateurs.
Savoir-faire
✓✓ Il déclenche des groupes de travail pour résoudre durablement les
problèmes et dysfonctionnements QSSE.
✓✓ Il négocie avec la direction les ressources nécessaires.
✓✓ Après avoir mesuré et contrôlé les activités, après avoir analysé les
statistiques des résultats, il déclenche ou propose les actions de
correction nécessaires.
✓✓ Si les résultats sont conformes aux attendus, il déclenche des
actions de capitalisation et de retour d’expérience.
✓✓ En cas d’écart, il déclenche des actions immédiates après identi
fication des causes de dérives.
✓✓ Bien sûr, à ces missions peut se greffer la mission d’obtention des
certifications ISO 9001, ISO 14001 et/ou OHSAS 18001. Dans
ce cadre, cela implique la réalisation d’un audit initial pour éva
Savoir-être
101
4 • Le rôle du responsable Les missions du responsable...
QSSE Les compétences nécessaires...
Quel avenir pour un responsable QSSE ?
Par où commencer sa prise de fonction ?
Principes clés
Savoirs
✓✓ De la curiosité et de la créativité pour l’aider à trouver les solu
tions les plus pertinentes sur le terrain ;
✓✓ La capacité de travailler en équipe ;
✓✓ De bonnes capacités de négociation et de force de conviction
pour engager l’ensemble des acteurs de la démarche ;
✓✓ Une forte capacité d’adaptation qui lui permet de travailler en
transversal avec tous les métiers de l’entreprise.
Principes clés
Savoir-faire
l’entreprise. C’est ainsi un atout pour évoluer vers d’autres fonctions .
Si la dimension qualité renvoie naturellement vers des missions en
relation avec les clients, la dimension SSE est un atout pour des
postes plus globaux en matière de développement durable.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
De la qualité au QSSE
Depuis ces dernières années, le poste de responsable qualité a pro
gressé naturellement vers la mission de manager QSSE. Le système
Savoir-être
103
4 • Le rôle du responsable Les missions du responsable...
QSSE Les compétences nécessaires...
Quel avenir pour un responsable QSSE ?
Par où commencer sa prise de fonction ?
104
Figure 4.2 ■ Responsable QSSE : quelles évolutions?
RSE
Management
du risque
RH
Relations
Savoirs
client QSSE-DD
Méthodes
Organisation
QSSE
Qualité
Principes clés
Savoir-faire
La prise de fonction, comme pour n’importe quel poste, est décisive.
Les premiers mois vont vous permettre de vous rassurer sur vos
compétences, d’engager l’entreprise dans une démarche, de ras
surer les managers et les équipes. Démarrer un poste, c’est combi
ner observation, analyse, action et communication. C’est poser des
bases solides pour travailler en équipe.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
105
4 • Le rôle du responsable Les missions du responsable...
QSSE Les compétences nécessaires...
Quel avenir pour un responsable QSSE ?
Par où commencer sa prise de fonction ?
Se concentrer
sur les
fondamentaux
de la mission
Engager
Clarifier les
l’action vite
attentes du comité
mais
de direction
prudemment
Réussir
sa prise
de poste
Construire Comprendre
son réseau l’entreprise
106
QSSE et mobiliser les ressources pour améliorer les performances
QSSE de l’entreprise. Votre travail se mesure facilement : les indica
teurs QSSE sont là pour ça.
Savoirs
la direction. La première tâche du responsable QSSE est de bien
comprendre ce qu’en attend la direction. Comme tout projet, il y a
les objectifs affichés et les implicites. Prendre le temps de poser les
bonnes questions est fondamental :
✓✓ Qu’attendez-vous de la démarche QSSE ?
✓✓ En quoi le système QSSE peut faciliter le déploiement de la stra
tégie d’entreprise ?
✓✓ En quoi améliorer la performance QSSE peut améliorer la
compétivité de l’entreprise ?
✓✓ Comment le système QSSE peut-il aider :
• les commerciaux à mieux vendre ?
• les producteurs à fabriquer mieux et plus vite, en toute sécu
Savoir-faire
rité, sans impacter l’environnement ?
✓✓ Que voulez-vous voir changer dans l’entreprise en matière QSSE ?
✓✓ Quels sont les indicateurs clés pour vous ? en quoi évaluez-vous
l’efficacité du système QSSE ?
✓✓ Quels sont les moyens dont vous allez disposer ?
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Apprendre de l’entreprise
Savoir-être
108
Figure 4.4 ■ La phase d’adaptation
Recueillir :
Savoirs
Les métiers de l’entreprise, ses Les points forts
produits
Les atouts Définir les priorités
Les attentes des clients, du et les modes
Les faiblesses d’action
personnel, des managers
Les opportunités Repérer ses alliés
Les données de la concurrence
Savoir-faire
hiérarchie et ses collègues.
109
4 • Le rôle du responsable Les missions du responsable...
QSSE Les compétences nécessaires...
Quel avenir pour un responsable QSSE ?
Par où commencer sa prise de fonction ?
110
ronnement. Vous avez également des relations fonctionnelles avec
des collaborateurs indirects :
• auditeurs QSSE qui mènent des audits internes pour vérifier
l’application et l’efficacité du système QSSE,
• correspondants ou animateurs QSSE qui, dans différents ser
vices de l’entreprise, relaient la dynamique QSSE.
Savoirs
✓✓ Faites le bilan de votre équipe : repérez les compétences tech
niques (Q, S-S, et/ou E) et relationnelles ainsi que leurs manques.
Évaluez le niveau de motivation des équipes et leurs facteurs de
motivation pour comprendre ce qui les challenge.
✓✓ Apprenez à les connaître collectivement et individuellement.
✓✓ De l’efficacité de cette équipe dépend votre réussite personnelle.
Il faut être vigilant sur ce point et vite clarifier ce que vous atten
dez d’eux, déterminez leur domaine d’action et les modes de
fonctionnement que vous avez choisis.
✓✓ Intégrez-les vite dans un mode de fonctionnement participatif
qui privilégiera les groupes de travail, les échanges formels et
informels, la communication active.
Savoir-faire
Réflexe 5 : Engager vite mais prudemment l’action
cher rapidement des petites réussites pour se rendre vite visible (posi
tivement !).
Les objectifs QSSE sur trois ans c’est bien, mais trop long pour
visualiser rapidement les résultats et convaincre les sceptiques le cas
échéant.
À partir du moment où vous avez été nommé responsable QSSE,
vous créez une attente de la part de la direction, des managers, des
collaborateurs. Chacun attend de découvrir vos premières décisions,
vos premiers chantiers. De la perception de ce début de mission
dépend votre image !
Savoir-être
111
4 • Le rôle du responsable Les missions du responsable...
QSSE Les compétences nécessaires...
Quel avenir pour un responsable QSSE ?
Par où commencer sa prise de fonction ?
Les premières
actions QSSE
Peu de moyens
Valeur ajoutée
clients/personnel
Résultats rapides
Faciles à réaliser
112
Construire une feuille de route structurée
Parallèlement aux actions immédiates sur le terrain, la direction
attend de vous une proposition de démarche structurée qui engage
l’entreprise dans le temps.
De ce projet, de cette feuille de route, dépend votre crédibilité.
Vous avez observé, analysé, compris le contexte de l’entreprise, vous
pouvez donc maintenant proposer à la direction des orientations
Savoirs
QSSE pertinentes et un plan d’action associé.
Structurez votre présentation pour démontrer votre rigueur
d’analyse:
✓✓ Rappelez la situation initiale en montrant bien votre connais
sance de l’entreprise et de son environnement. Exposez des faits,
des chiffres et non pas des impressions.
✓✓ Proposez ensuite des axes de progrès prioritaires de travail tra
duits en bénéfices pour les clients, l’entreprise et/ou les collabo
rateurs.
✓✓ Insistez sur la cohérence de ces objectifs avec la situation actuelle
de l’entreprise, et sa stratégie. La démarche QSSE doit permettre
de résoudre les problèmes critiques de l’entreprise, de renforcer sa
Savoir-faire
compétitivité, de répondre aux attentes du comité de direction et
du personnel. Soyez précis et concret : « Améliorer la sécurité des
salariés » est bien évidemment une de vos priorités, mais préférez
« La priorité de prévention pour les salariés devrait se concentrer
sur les travaux en hauteur. »
✓✓ Précisez l’objectif mesurable que vous visez, sans rentrer dans le
détail, expliquez ensuite sur quoi il va falloir agir : les compor
tements, les ressources matérielles et financières, les méthodes,
l’organisation, les compétences. Puis validez ces objectifs.
Savoir-être
113
Savoirs
Chapitre 5
Savoir-faire
Les questions auxquelles répond ce chapitre
◆◆ Comment mener une évaluation des risques professionnels
(EVRP)?
◆◆ Comment réaliser une analyse environnementale ?
◆◆ Comment identifier les risques qualité?
◆◆ Quel est l’intérêt de hiérarchiser les risques ?
◆◆ Comment prouver que l’on maîtrise les risques ?
◆◆ Comment faire vivre l’évaluation des risques?
Savoir-être
115
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réaliser une analyse environnementale
La méthode AMDEC...
Exploiter une analyse de risques QSSE
Principes clÉs
116
✓✓ Phase 1 : Déterminer chaque unité de travail (service, atelier,
établissement…) et recueillir pour chacune d’elle les informations
sur la situation de travail. Pour ce faire, il est nécessaire de :
• Faire une analyse de l’organisation de l’entreprise et des acti
vités (achat, logistique, production, service commercial) et des
processus pouvant aider ce travail.
Savoirs
• Analyser l’organisation du travail : la définition et la répartition
des tâches et des postes de travail, la coordination des activités
(échanges d’informations).
• Recueillir les informations sur l’ensemble du poste :
−−les moyens matériels et humains (ressources, compétences,
formations) ;
−−le type de travail : conduite de machine, manipulation des
produits, analyses, montage, entretien… ;
−−l’implantation des postes : espaces, circulation, environne
ment physique ;
−−les horaires, le nombre de personnel, la rotation de poste, les
conditions de travail, les habilitations exigées… ;
−−les procédures, modes opératoires existants ;
Savoir-faire
−−les exigences de production : délais, qualité demandée, etc.
• Recenser toutes les opérations effectuées au poste.
• Réaliser le bilan de tous les moyens mis en œuvre lors de ces
opérations (outils, produits, matériel, temps nécessaire pour
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
réaliser la tâche).
La méthode 5 M peut être utilisée pour s’assurer que l’ensemble
des éléments a été pris en compte pour chaque tâche réalisée. Savoir-être
117
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réaliser une analyse environnementale
La méthode AMDEC...
Exploiter une analyse de risques QSSE
Tâche à
réaliser
au poste
118
• les fiches de données de sécurité (FDS) des produits chimiques
auxquels sont exposés les salariés ;
• les comptes-rendus du CHSCT et les actions de prévention
proposées ;
• les rapports de vérification des équipements par des organismes
habilités (incendie, vérifications électriques, levage, étalonnage,
Savoirs
etc.) et les vérifications internes ;
• les résultats des mesures des valeurs d’exposition : bruit,
empoussièrement, VLEP (valeur limite d’exposition profes
sionnelle), etc.
✓✓ Phase 4 : Recueillir les informations concernant les postes de
travail présentant des risques particuliers :
• pour les contrats à durée déterminée ou en contrat de travail
temporaire ;
• pour les travailleurs exposés à des substances ou des prépara
tions chimiques dangereuses, aux rayonnements ionisants ou à
des agents biologiques ;
• pour les travailleurs bénéficiant d’une surveillance médicale
Savoir-faire
particulière ;
• pour l’utilisation de procédés de travail susceptibles de provo
quer des maladies professionnelles ;
• pour l’emploi des travailleurs handicapés.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
119
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réaliser une analyse environnementale
La méthode AMDEC...
Exploiter une analyse de risques QSSE
120
N° du risque Poste de travail Opération
1 2 3
LA1 Laboratoire chimie Analyse d’échantillons
Savoirs
risques pour chaque poste de travail. Ce risque va dépendre du dan
ger, mais également de l’exposition des salariés au danger.
Risque = danger + exposition
Par exemple, pour qu’un produit dangereux présente un risque
chimique, il faut qu’il y ait un danger (présence d’un produit chi
mique corrosif) et une exposition à ce danger. Le danger d’un pro
duit chimique est sa capacité à provoquer un effet dommageable sur
les salariés ; le risque est la probabilité que cet effet se produise.
La méthodologie retenue par le responsable QSSE peut se baser
sur un listage des risques génériques susceptibles d’être rencontrés.
L’INRS propose ainsi 18 familles de risques les plus couramment
rencontrés en entreprise.
Savoir-faire
Tableau 5.1 ■ Les 18 familles de risques de l’INRS
Risques liés aux circulations internes Risques liés aux ambiances thermiques
Risques routiers Risques d’incendie, d’explosion
Risques liés à l’activité physique Risques liés à l’électricité
Risques liés à l’activité mécanique Risques liés à l’éclairage
Risques liés aux produits, aux émissions Risques liés aux rayonnements
et aux déchets
Risques liés aux agents biologiques Risques psychosociaux
Risques liés aux équipements de travail Autres risques
☞ Remarque : dans le cas des risques psychosociaux, l’analyse
est présentée dans le chapitre 6 mais les résultats de cette analyse doivent
être intégrés dans l’évaluation des risques.
Savoir-être
121
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réaliser une analyse environnementale
La méthode AMDEC...
Exploiter une analyse de risques QSSE
122
Exemple
SITUATIONS DANGEREUSES
• Matériel défectueux, absence de mise
Savoirs
à la terre, câbles détériorés (Matériel
RISQUE ÉLECTRIQUE et Moyens)
• Armoire électrique non fermée à clé (Milieu)
• Personnel intervenant non habilité
(Main d’oeuvre)
SITUATIONS DANGEREUSES
• Manipulation de produits chimiques dangereux
(Matière)
RISQUE CHIMIQUE • Émissions de poussières, de gaz, de fumées
(Milieu)
Savoir-faire
Exemple d’un laboratoire
• 5e colonne : les situations dangereuses
• 6e colonne : l’évènement dangereux (occurrence) et sa consé
quence et le dommage (gravité) c’est-à-dire l’atteinte à l’intégrité
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
de la personne
Événement
Situation
N° du Poste de Risque dangereux &
Opération dangereuse
risque travail Danger Dommage(s)
(5M)
probables(s)
1 2 3 4 5 6
123
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réaliser une analyse environnementale
La méthode AMDEC...
Exploiter une analyse de risques QSSE
124
Tableau 5.2 ■ Grille de cotation de l’occurrence du risque (O)
En mode normal
Cotation Exposition Probabilité En mode accidentel
au danger d’occurrence
1 Annuelle Rare Improbable. Ne s’est
(1 ou plusieurs jamais produit sur le site
fois par an)
Savoirs
3 Mensuelle Fréquent Peu probable. Ne s’est
(1 ou plusieurs jamais produit de façon
fois par mois) rapprochée sur le site.
7 Hebdomadaire Très fréquent Probable. Ne s’est jamais
(1 ou plusieurs produit sur le site de façon
fois par semaine) rapprochée, mais quelques
fois sur d’autres sites.
15 Quotidienne Extrêmement Très probable. S’est déjà
(1 ou plusieurs fréquent produit sur le site.
fois par jour)
Probabilité
Afin de mieux comprendre la notion de probabilité, on peut utiliser un dia
gramme qui tient compte de la probabilité d’évitement, de l’exposition au
Savoir-faire
danger et de la probabilité de l’évènement dangereux. Ce graphique se lit
de gauche à droite.
Figure 5.4 ■ Diagramme de définition des probabilités
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Probabilité
Probabilité d’apparition Probabilité
Exposition au d’occurrence
d’évitement d’un
danger du dommage
événement
dangereux
OUI Improbable
Élevée
Savoir-être
125
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réaliser une analyse environnementale
La méthode AMDEC...
Exploiter une analyse de risques QSSE
> 4 h B C D D D D
Durée
1 à 4 h B C C D D D
5 min à 1 h A B C C D D
> 5 min A A B B C D
≥ 1 an 1 mois 1 semaine 1 jour 1 heure ≤ 5 min
Fréquence : intervalle de temps entre les expositions
Lecture de la cotation des probabilités :
A : rare B : peu fréquent C : fréquent D : très fréquent
126
Exemple d’un laboratoire
La brûlure par contact cutané suite à un renversement de l’échan
tillon pourrait entraîner un accident de travail avec incapacité per
manente de plus de 3 mois : la note est de 70.
Savoirs
stade déterminer la criticité du risque brut, notée Cb, qui ne tient
pas compte des actions de prévention en place.
Criticité risque brut (Cb) = occurrence (O) × gravité (G)
Savoir-faire
Tableau 5.5 ■ Échelle de cotation de la criticité du risque brut (Cb)
Moyens finan
Niveau de Actions à
Classification ciers complé
risque entreprendre
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mentaires
Moins de 149 Insignifiant Aucune Aucun
150 à 449 Acceptable Maintien et sur Coûts faibles
veillance des
contrôles en cours.
500 à 1 050 Substantiel Arrêt de travail Coûts importants
Actions de réduc
tion du risque.
Plus de 1 050 Inacceptable Arrêt de travail Coûts illimités
Actions de réduc
tion du risque.
Savoir-être
127
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réaliser une analyse environnementale
La méthode AMDEC...
Exploiter une analyse de risques QSSE
Très
probable 2 3 4 4
Probabilité d’occurrence
Très fréquent
Probable
Fréquent 2 3 4 4
Peu probable
Peu fréquent 1 2 3 4
Improbable
Rare 1 1 2 3
Maîtrise du risque
On entend par maîtrise du risque les mesures de prévention et de
protection déjà existantes afin de réduire les risques, c’est-à-dire d’en
diminuer la gravité ou la probabilité d’apparition.
✓✓ Les mesures de prévention limitent la probabilité d’apparition
du risque.
✓✓ Les mesures de protection ou d’intervention limitent la gravité
du risque.
128
Parmi ces mesures, on retrouve les dispositions techniques (sur
veillance des équipements) ainsi que les dispositions organisation
nelles (disponibilité des moyens de protection, modification des
méthodes de travail, meilleure utilisation des équipements, créa
tions de modes opératoires, consignes, formation du personnel...).
Savoirs
On s’aide de critères objectifs de maîtrise en utilisant une liste de
questions types qui permettent d’attester (ou non) de la maîtrise des
risques. Cette liste est construite sur 4 niveaux A, B, C, D (A : bonne
maîtrise, B : maîtrise existante mais insuffisante, C : maîtrise faible,
D : aucune maîtrise) qui comprennent chacun 5 critères. Ces 4
niveaux permettent de multiplier la note du risque de 0,1 à 1.
✓✓ Si l’on répond positivement aux 5 critères de protection et de
prévention d’une bonne maîtrise, on est en A et on multiplie la
note par 0,1.
✓✓ Si un des critères correspond à la liste de la partie B, on multiplie
la note par 0,3.
✓✓ Si un des critères correspond à la liste de la partie C, on multiplie
Savoir-faire
la note par 0,7.
✓✓ Si un des critères correspond à la liste de la partie D, on multiplie
la note par 1.
Ainsi, plus la maîtrise est bonne, plus la cotation du risque est
faible ; moins il y a de maîtrise, plus la cotation est forte.
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Cotation Note
A Bonne maîtrise du risque • 0,1
Protection
o Équipements contrôlés et normalisés
o Maintenance préventive systématique
o Enregistrement des contrôles effectués
Prévention
o Compétence identifiée et gérée, formations (ou sensibilisations) adaptées
o Procédures ou consignes existantes (écrites ou orales), connues et testées si
Savoir-être
besoin
129
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réaliser une analyse environnementale
La méthode AMDEC...
Exploiter une analyse de risques QSSE
130
Cotation de la criticité du risque
La criticité du risque, notée C, va prendre en compte la notion de
maîtrise du risque existante. On multiplie l’occurrence, la gravité et
la note de maîtrise du risque.
Criticité du risque initial (CI) =
occurrence (O) × gravité (G) × maîtrise du risque (M)
Savoirs
Tableau 5.7 ■ Grille de cotation de la criticité du risque
Savoir-faire
produitscorrosifs(occurrence15,colonne7).Encasdeprojec
tionsurlapeau,ilpourraitsubirunebrûlureparcontactcutané
et un arrêt de travail avec incapacité permanente de plus de
3mois(gravité70,colonne8).Lerisquebrutestde1050(colonne
9). Nous avons vu que la maîtrise est existante, mais pas suffi
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sante(critèreB,note×0,3encolonne10et11).
Lacotationdurisqueinitial(C)estdonc15(O)×70(G)×0,3(M)
=315(colonne12).Lanoteétantentre250et499,laprioritéest
cotée2(risquetrèsimportant).
Lesystèmedecotationestpropreàchaqueentreprise.Ildoitêtreexpliqué
Savoir-être
dansledocumentuniqueoudansuneprocédure;l’essentielestd’avoirun
systèmeclair,objectifetcompréhensibleparl’ensembledupersonnel.
131
en QSSE
N° de risque
probables(s)
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
LA1 Laboratoire Analyse Risque : Manipulation Renversement - EPI aux normes mais 315
d’échantillons Chimique du produit de l’échantillon absence de suivi des
corrosif sans & Brûlures par 15 70 1050 0,3 contrôles
Danger : protection contact cutané
132
Produit individuelle
- Maintenance préven
corrosif
tive ponctuelle
- Enregistrements non
systématiquement ren
La méthode AMDEC...
seignés
- Compétence identi
fiée mais formation qui
n’intègre pas l’ensemble
Comment mener une EVRP...
du personnel concerné
- Consignes d’utilisation
Exploiter une analyse de risques QSSE
Réaliser une analyse environnementale
Savoirs
la mise en œuvre de mesures destinées à prévenir les risques de dom
mages. Elles sont précisées dans un plan d’action. Elles concernent
les risques prioritaires dont la maîtrise n’est pas suffisante. Parfois,
face au constat du risque initial (inhérent), on peut trouver une solu
tion qui permet de supprimer définitivement le risque. Par exemple,
pour supprimer le risque chimique on supprime la présence de pro
duits dangereux utilisés par les salariés dans l’entreprise. Dans ce
cas, le risque chimique n’a plus raison d’être.
Savoir-faire
lisées, le document unique évolue encore puisque l’on intègre ces
mesures de prévention (13e colonne) et le calcul du risque résiduel
(15e colonne) à partir de la nouvelle évaluation de la maîtrise M2
(14e colonne) : on passe d’une maîtrise M1 de niveau B (maîtrise
existante mais insuffisante) à une maîtrise M2 de niveau A (bonne
maîtrise du risque). On calcule alors le risque résiduel, soit :
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Matrice de décision
Pour chaque action préconisée, on associe une matrice de déci
sion qui permet de vérifier que l’action que l’on souhaite mettre en
place est bien conforme à la réglementation, qu’elle n’entraîne pas
un déplacement du risque, qu’elle pourra être appliquée dans l’entre
prise, et les investissements nécessaires à cette action. Voir l’exemple
Savoir-être
133
en QSSE
Evénement
Situation dangereux Actions à
Justification
5 • Évaluer les risques
Poste
de la maîtrise
Risque
Risque
résiduel
de travail
initial (C)
Opération
N° de risque
probables(s)
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
LA1 Labo Analyse Risque : Manipulation Renversement - EPI aux 315 1 Faire le 0,1 105
ratoire d’échan Chimique du produit de l’échantillon normes mais point sur
tillons corrosif sans & 15 70 1050 0,3 absence de suivi le port des
Danger : protection Brûlures par des contrôles EPI du
134
Produit individuelle contact cutané - Maintenance laboratoire
corrosif préventive ponc 2 Faire le
tuelle suivi du
- Enregistrements bon état
La méthode AMDEC...
Savoirs
laboratoire
2 Faire le suivi CONFORME CONFORME OUI Aucun
du bon état
des EPI
3 Sensibiliser CONFORME CONFORME OUI Inter
à l’utilisation vention
des EPI lors d’un for
de la forma mateur
tion CLP externe
Savoir-faire
Responsable Délai de État
Indicateur
de l’action réalisation d’avancement
1 CM Dans le mois 80 % Nombre d’EPI fournis /
nombre d’opérateurs
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135
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réaliser une analyse environnementale
La méthode AMDEC...
Exploiter une analyse de risques QSSE
136
✓✓ l’analyse des risques psychosociaux ;
✓✓ la proportion globale de salariés exposés aux facteurs de pénibilité
définis en application de l’article L 4121-3-1 du code du travail
(exemple 8%).
Savoirs
Principes clÉs
Savoir-faire
même non soumises au référentiel santé-sécurité au travail OHSAS
18001 (dans le cadre de l’OHSAS 18001, on utilisera l’EvRP pour
répondre au paragraphe 4.3.1 Planification de l’identification des
dangers, de l’évaluation du risque et de la maîtrise du risque). L’AEI,
quant à elle, n’est exigible que pour les entreprises souhaitant être
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137
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réaliser une analyse environnementale
La méthode AMDEC...
Exploiter une analyse de risques QSSE
Savoirs
Exemple d’AEI en mode normal
lors des activités de routine
Savoir-faire
Consommation d’eau Consommation d’eau Appauvrissement des
pour toutes utilisations ressources naturelles
• les vibrations ;
• les nuisances olfactives ;
139
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
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La méthode AMDEC...
Exploiter une analyse de risques QSSE
• la nuisance visuelle ;
• les conséquences sur la faune, la flore ;
• les rayonnements ionisants et électromagnétiques ;
• la consommation d’énergie, consommation d’eau, etc.
Il est conseillé au responsable QSSE ou à tout pilote de l’AEI
d’indiquer systématiquement cette liste dans la colonne « Impact »
et d’éliminer au fur et à mesure les impacts qui ne concernent pas
l’aspect décrit.
140
Étape 3/4 Réaliser le même bilan des impacts en mode
accidentel
✓✓ Les risques naturels : sismique, mouvements de terrain, inon
dation, tempête, foudre…
✓✓ Les risques technologiques : explosion, incendie, déversement de
substances dangereuses…
✓✓ Les risques d’origine externe : vandalisme, agressions exté
Savoirs
rieures…
Exemple d’AEI en mode accidentel
Le mode accidentel s’applique à une défaillance technique ou
organisationnelle entraînant une situation d’urgence ou une pol
lution.
Activité Aspect Impact
Réception de matières Dispersion importante de Pollution du sol et des
premières en vrac produits sur le sol lors du eaux
dépotage ou du charge
ment de produits
Réception de matières Production de déchet Émission de déchets,
premières en vrac issu de l’intervention sur pollution des milieux
une dispersion de produit
Savoir-faire
On peut intégrer les 3 modes dans un même tableau :
141
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réaliser une analyse environnementale
La méthode AMDEC...
Exploiter une analyse de risques QSSE
Critères de cotation
Les aspects environnementaux sont évalués en fonction de :
✓✓ la gravité de l’impact qu’ils impliquent ;
✓✓ leur fréquence et probabilité d’apparition ;
✓✓ la sensibilité du milieu récepteur ;
✓✓ la maîtrise du service pour traiter cet aspect ;
✓✓ la conformité par rapport aux exigences règlementaires.
Certaines entreprises, notamment celles qui sont dans une
démarche de système de management intégré, préfèrent avoir le
même système de cotation en qualité, sécurité et environnement.
Néanmoins, rien ne vous empêche d’utiliser un autre système de
cotation pour l’AEI, l’essentiel est de décrire préalablement (dans
une procédure par exemple) les critères de votre cotation.
La gravité
La gravité est intrinsèque : un déchet, par exemple, peut être
dangereux ou non. On peut également tenir compte de la quantité,
du volume des effets. Afin de déterminer la gravité, on détermine
une échelle de cotation.
Dans l’exemple ci-dessous, on choisit des valeurs de 1, 3, 7, et 15
qui permettent dans l’AEI de faire ressortir les risques majorants.
142
La fréquence ou la probabilité d’apparition
En fonctionnement normal, on note la fréquence d’exposition à
la situation dangereuse, en cas d’accident, on notera la probabilité
d’apparition de l’accident.
Afin de déterminer la fréquence ou la probabilité d’apparition,
on détermine une échelle de cotation identique.
Dans l’exemple ci-dessous, on choisit également des valeurs de
Savoirs
1, 3, 7 et 15 qui permettent dans l’AEI de faire ressortir les risques
majorants.
Savoir-faire
très rares fois sur le site.
Courant Au moins une fois Événement probable 7
par semaine A pu se produire
quelques fois sur le site
mais jamais de façon
rapprochée.
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144
Cotation en mode normal et anormal
Dans le cadre de l’AEI, nous avons côté la gravité, la fréquence et la
sensibilité du risque. Le risque global va être calculé en y associant
une note de maîtrise du risque.
Pour déterminer cette note de maîtrise, nous allons nous aider
de critères objectifs pour vérifier que le risque est bien maîtrisé grâce
aux mesures de protection et de prévention. Le coefficient multi
Savoirs
plicateur est défini en fonction du niveau de maitrise des risques
(A : bonne maîtrise, B : maîtrise mais insuffisante, C : maîtrise à
postériori, D : aucune maîtrise).
✓✓ Si l’on répond positivement aux 5 critères de protection et de
prévention d’une bonne maîtrise, on est en A et mon coefficient
est de 1.
✓✓ Si l’un des critères correspond à la liste de la partie B, le coeffi
cient passe à 3.
✓✓ Si l’un des critères correspond à la liste de la partie C, le coeffi
cient passe à 7.
✓✓ Si l’un des critères correspond à la liste de la partie D, le coeffi
cient passe à 15.
Savoir-faire
Plus la maîtrise est bonne, plus le coefficient multiplicateur est
faible (×1, ×3, ×7, ×15).
145
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
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La méthode AMDEC...
Exploiter une analyse de risques QSSE
146
Cotation en mode accidentel
Tableau 5.17 ■ Échelle de la maîtrise du risque en mode accidentel
Savoirs
Tests ou exercices réguliers, documentés et analysés
Équipements de protection en place et efficaces et utilisés
Consignes complètes et respectées
Mesures de prévention prévues mais non systématiquement appli 3
quées
Personnel formé pour les interventions mais compétence non
maintenue
Tests ou exercices réguliers mais non documentés ou non analysés
Équipement de protection en place, à priori efficace mais non sys
tématiquement utilisé
Consignes incomplètes ou non systématiquement respectées
Peu de mesures de prévention 7
Personnel peu formé pour les interventions
Tests ou exercices insuffisants
Équipements de protection en place mais non efficaces ou jamais
utilisés
Consignes existantes incomplètes et mal ou pas connues
Savoir-faire
Absence de mesures de prévention 15
Aucune formation du personnel pour les interventions
Pas de tests
Pas d’équipement de protection
Pas de consignes
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C Critères priorité
500 et plus ou si G=150 Inacceptable Priorité 1
250 à 499 Très important Priorité 2
50 à 249 Important Priorité 3
Inférieur à 50 Peu important Non prioritaire
LA ConForMITÉ rÉGLEMEnTAIrE
Elle concerne les exigences réglementaires et autres exigences : contrac-
tuelle, du groupe, du voisinage... Dans le cadre de l’AEI, il est impor tant de
compléter l’analyse par une analyse de la conformité de la réglementation ;
préciser pour chaque aspect et chaque impact environnemental si l’on est
conforme à la réglementation. On note OUI pour la conformité et NON pour
la non-conformité.
Savoirs
• les effets (gravité) sont sans conséquence notable sur l’environ
nement (note 1, colonne 8) ;
• l’entreprise se situe dans une zone sans riverains (note 1,
colonne 9) ;
• la maîtrise existe mais est insuffisante puisque les consignes
écrites de tri des déchets ne sont pas systématiquement res
pectées et que les opérateurs ne sont pas formés (note 3,
colonne 10).
Note globale de Criticité du risque initial : Fréquence × Gravité ×
Sensibilité × Maîtrise, soit :
C = 15 × 1 × 1 × 3 = 75. Absence
de
riverains qui
pourraient
1 2 3 4 5 6
10
7
8
9 être génés
Savoir-faire
Impact Impact par le
N° de référence
Impact transport
Fréquence
Sensibilité
conditions conditions
Maîtrise
Gravité
Produc
tion de
Produc chiffons Production
1 15 1 1 3
tion souillés, de déchets
d’huiles et
graisses
Effet négligeable ou
sans conséquence
Savoir-être
sur l’environnement
149
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
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La méthode AMDEC...
Exploiter une analyse de risques QSSE
Nous pouvons ainsi coter la criticité qui est de 75, quantifiée dans
la colonne 12. Ce risque est coté important car il est situé entre
50 et 249.
Nous sommes ici conforme à la réglementation (colonne 14). Les
actions de prévention ou de protection indiquées dans la colonne
15 nous permettent d’avoir une nouvelle note de maîtrise de 1
(colonne 16) avec un risque résiduel qui passe de 75 à 15 puisque
la nouvelle cotation est de 15 × 1 × 1 × 1.
11 12 13 14 15 16 17
Note glo Confor Nou
Justification Actions Risque
bale de Qualifica mité velle
du niveau d’amélio rési
criticité tion régle note de
de maîtrise ration duel
FxGxSxM mentaire Maîtrise
Équipements 75 Important OUI Rappe 1 15
normalisés : ler les
récupérateurs consignes
conformes. au per
Maintenance pré sonnel.
ventive des récu Former le
pérateurs. personnel
Consignes écrites à la ges
de tri des déchets tion des
non systémati déchets.
quement respec
tées.
Enregistrements
(BSDD- Registre
des déchets).
Compétence
identifiée mais
absence de for
mation des opé
rateurs.
Une fois les actions mises en place, on passe d’une maîtrise exis
tante mais insuffisante (B) à une bonne maîtrise (A), c’est-à-dire à
un risque résiduel acceptable (de 1 à 50).
150
lA Mise À JOUr De l’Aei
La prévention des risques environnementaux doit être expliquée à tout
moment aux salariés. Le responsable QSSE identifie les zones à risques
de pollution et vérifie régulièrement que les mesures de prévention sont
comprises par le personnel et efficaces.
Le responsable QSSE détermine la fréquence et les modalités de mise à
Savoirs
jour afin de prendre en compte les évolutions qui pourraient affecter les
activités et/ou sites concernés afin d’élaborer les modes opératoires cor-
respondants.
Cette mise à jour est impor tante puisqu’elle va ser vir de base à l’établis-
sement d’objectifs et cibles environnementaux et ce dans plusieurs cas :
changements de technologies ou de paramètres de production, change-
ments législatifs, suite à des audits des managers, suite à des incidents/
accidents, suites à des remontées d’informations du personnel…
Savoir-faire
PrinciPes clés
151
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réaliser une analyse environnementale
La méthode AMDEC...
Exploiter une analyse de risques QSSE
Savoirs
sur le sujet (service qualité, service après vente, marketing et/ou
commerciaux etc.).
Savoir-faire
Un historique du fonctionnement concernant le sujet à analyser
(retour et plaintes des clients, défauts de fabrication, arrêts de pro
duction…) est établi. Un planning est formalisé.
153
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réaliser une analyse environnementale
La méthode AMDEC...
Exploiter une analyse de risques QSSE
154
Tableau 5.19 ■ Exemple de grille de cotation
Occurrence
Note Note Note Probabilité de
ou probabilité Gravité
F G D non-détection
d’apparition
Perte du client
Non-conformité régle
Aucune probabilité
5 Permanente 5 mentaire 5
de détection
Fortes pertes finan
Savoirs
cières
Insatisfaction client Un système de
forte détection est en
3 Fréquente 3 3
Perturbation du pro place mais n’est
cessus en aval pas infaillible
Peu grave pour le Le système de
1 Rare 1 client ; occasionne 1 détection est
une irritation infaillible
Savoir-faire
On note ici par exemple la non-conformité potentielle, la cause la
plus probable et la conséquence l’impact de la non-conformité.
La criticité est ensuite calculée en s’appuyant sur le tableau de
cotation donné ci-dessus.
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Mesures
préven
Moyens
Étape Non- Cause tives cor
Effet de la de Criticité
du pro conformité de la rectives
défaillance détec
cessus produit défaillance méliora
tion
tives
G O D C
Découpe Dimension Mauvais Insatisfaction Contrôle 5 3 3 45
bois non conforme réglage client forte aléatoire
machine ; Coûts sup non for
déréglage plémentaires malisé À déterminer
machine
Savoir-être
155
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La méthode AMDEC...
Exploiter une analyse de risques QSSE
156
cause de l’existant et un suivi rigoureux d’un point de vue plan
d’action/impact des plans d’action. L’AMDEC doit constamment
être challengée afin de revoir sa pertinence. Il s’agit de poursuivre la
démarche en utilisant la méthode PDCA.
Savoirs
Reprenons l’exemple précédent après les mesures prises pour réduire la
criticité des défaillances.
Savoir-faire
tification
(étiquetage)
Nous voyons dans cet exemple que les criticités sont réduites de 45 à 15
et de 27 à 9 en agissant sur les causes et/ou les contrôles.
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Principes clÉs
L’analyse des risques QSSE débouche sur deux axes de travail qui
ont pour but de réduire le niveau de risques à un niveau acceptable :
celui de la protection (mettre en œuvre des actions pour diminuer la
gravité des risques) et celui de la prévention (réduire la probabilité
d’apparition en agissant sur la cause).
Savoir-être
157
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réaliser une analyse environnementale
La méthode AMDEC...
Exploiter une analyse de risques QSSE
Forte
Risque initial
inacceptable
Moyenne
Faible
Probabilité
d’apparition
Faible Moyenne Forte
Qualité
Activité Opération Risque Situation dan Occur Gravité
gereuse rence
Production Dosage des Poids non Analyse faus MOYENNE FORTE
produits conforme sée
158
Sécurité
Activité Opération Risque Situation dan Occur Gravité
gereuse rence
Production Analyse Chimique Inhalation du FORTE FORTE
d’échan produit chi Analyse Intoxica
tillons mique sans journalière tion de
mesures de l’opéra
protection
Savoirs
teur
Environnement
Activité Opération Impact Situation dan Occur Gravité
gereuse rence
Logistique Décharge Pollution Décharge FORTE FORTE
ment de des eaux ment dans Déchar Pollu
liquides et sols une zone gement tion de
inflammables sans rétention toutes les la rivière
et sans sys heures à proxi
tème d’obtu mité du
ration
lieu de
déchar
gement
Savoir-faire
Agir sur la protection et la prévention
Prévision
La prévision consiste à identifier tous les risques QSSE liés à une
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Protection
Savoir-être
Gravité
Forte
Faible
Probabilité
d’apparition
Faible Moyenne Forte
160
Prévention
La prévention cherche à diminuer la probabilité d’apparition. La
mesure de prévention est un moyen qui élimine ou réduit un risque :
on agit ici sur les causes.
Dans la cartographie des risques, on agit sur l’échelle de la pro
babilité d’occurrence.
Savoirs
Figure 5.7 ■ Réduire la fréquence des risques par la prévention
Gravité
Risque résiduel
Forte
Moyenne
Prévention :
Faible
agir sur
les causes Probabilité
d’apparition
Faible Moyenne Forte
Savoir-faire
Exemple de mesures de prévention
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161
5 • Évaluer les risques Comment mener une EVRP...
en QSSE Réaliser une analyse environnementale
La méthode AMDEC...
Exploiter une analyse de risques QSSE
Forte
Protection : Q : formation des opérateurs
agir sur les S : formation du personnel aux
effets risques chimiques, transmission
des consignes de sécurité
Moyenne E : sensibilisation du personnel
et des transporteurs aux risques
Risque résiduel pendant le déchargement
acceptable
Faible Prévention :
agir sur les
causes Probabilité
d’apparition
Faible Moyenne Forte
162
Tableau 5.21 ■ Maîtrise des risques QSSE : synthèse
Actions
Gra Proba Risque Actions Risque
de protec Proba
Risques vité bilité initial de pré Gravité rési
tion ou de bilité
G P GxP vention duel
contrôle
Qualité Forte Moyenne Inac Autocontrôle Réglage Moyenne Faible Accep
Poids non ceptable automatique machine table
conforme des poids Formation
avec alerte opérateur
Santé- Forte Forte Inac Sorbonne Personnel Faible Moyenne Accep
Sécurité ceptable normalisée et formé table
Inhalation contrôlée Consignes
163
de produit Enregistre de sécurité
chimique ment des
contrôles
Environ Forte Forte Inac Obturateur Protocole Faible Moyenne Accep
nement ceptable anti-pollution de sécurité table
Épandage Rétention Sensibili
de pro sation du
duits dan personnel
gereux
Mettre en place
des programmes
de prévention
Savoir-faire
Les questions auxquelles répond ce chapitre
◆◆ Quel programme de prévention mettre en place?
◆◆ Comment assurer la compétence du personnel pour réduire
les risques QSSE?
◆◆ Quels standards QSSE définir pour aider les collaborateurs
sur le terrain?
◆◆ Comment gérer au mieux le matériel ?
◆◆ Dans quel environnement faire travailler son
personnel ?
◆◆ Comment gérer les entreprises extérieures et les
fournisseurs ?
◆◆ Comment gérer l’interface avec les clients dans les
Savoir-être
processus commerciaux ?
165
6 • Mettre en place des Structurer un programme de prévention
programmes de prévention Assurer la compétence du personnel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Définir un environnement de travail adapté…
Gérer les fournisseurs
Gérer les entreprises exterieures…
Garantir la revue de contrat…
Principes clÉs
166
On ajoute couramment à ces critères ceux du Management
moteur ainsi que la Mesure qui permet de vérifier l’efficacité des
actions engagées pour maîtriser les risques des processus clés.
Savoirs
Analyse des risques SST
Analyse des impacts significatifs en Analyse de la conformité
environnement réglementaire
Analyse des risques qualité Veille réglementaire
Écoute client
Risques clés
QSSE
Politique de
prévention
Objectifs risques
Actions sous- Compétences résiduels Système
traitants Responsabilités documentaire
Savoir-faire
Processus maîtrisés
Bilan
167
6 • Mettre en place des Structurer un programme de prévention
programmes de prévention Assurer la compétence du personnel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Définir un environnement de travail adapté…
Gérer les fournisseurs
Gérer les entreprises exterieures…
Garantir la revue de contrat…
168
Se fixer des objectifs mesurables
Une fois les grandes orientations données par la direction à travers
la politique QSSE, il est important de fixer des objectifs de progrès
mesurables. Chaque objectif sera par la suite associé à une valeur
cible qui formule les valeurs concrètes à atteindre. Cette approche
assure la mise en œuvre opérationnelle de la politique de l’entre
Savoirs
prise.
Les objectifs et cibles permettent de passer de l’intention à
l’action. Ils peuvent être déclinés par atelier ou par activité. Les
objectifs dans ce cadre sont souvent liés à la réduction de la criticité
des risques. En effet, à travers des mesures de prévention, on cherche
à réduire les risques et leur criticité.
Savoir-faire
Santé-sécurité Réduire les accidents dus aux Réduire le risque à
coupures un niveau accep
Criticité inacceptable table
Environnement Supprimer le risque de déver Réduire le risque à
sement de produits toxiques au un niveau accep
déchargement table
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169
Orientations Respon Délai de État
Objectifs
de la Actions sable de réalisa d’avan
annuels
politique l’action tion cement
6 • Mettre en place des
Sécurité Réduire les acci Main œuvre : clarifier les responsabilités Direction 1 mois Réalisé
Réduire le dents dus aux cou QSSE et mettre en place des relais pour
programmes de prévention
170
Milieu : mettre une signalétique sur Service main 3 mois En cours
chaque poste à risque tenance
Gérer le matériel
Environnement Supprimer les Main œuvre : mettre en œuvre une sen Responsable 3 mois A réaliser
Le système documentaire QSSE
Réduire les risques de déverse sibilisation aux risques liés au déchar QSSE
Gérer les entreprises exterieures…
sement
Définir un environnement de travail adapté…
Structurer un programme de prévention
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171
maintenance
Principes clÉs
172
Plus concrètement, il s’agit de préciser la responsabilité, l’auto
rité et les rapports entre tous les membres du personnel qui gèrent,
exécutent ou vérifient les travaux touchant la qualité, la sécurité et
l’environnement. Un organigramme permettra d’avoir une lisibilité
de l’organisation et des liens entre les structures ou unités avec une
identification claire des responsables pour chaque activité.
La direction fixe les grands axes de la politique QSSE, le responsable
Savoirs
QSSE met en place le système de management et s’aide de relais pour
s’assurer de la bonne application des actions engagées tout en collabo
rant avec les autres services, notamment le service de formation, régle
mentation et communication, afin de faire vivre le système.
La qualification du personnel
Le personnel qui effectue des tâches spécifiques en QSSE doit être
qualifié sur la base d’un niveau d’études, d’une formation, d’une
Savoir-faire
expérience appropriée et/ou de compétences démontrées. Cette
obligation assure en partie la maîtrise des risques QSSE.
Dans certains cas, il faut identifier des techniciens « habilités »
et s’assurer que seul ce personnel aura accès aux zones nécessitant
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La fiche de fonction
Savoir-être
173
6 • Mettre en place des Structurer un programme de prévention
programmes de prévention Assurer la compétence du personnel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Définir un environnement de travail adapté…
Gérer les fournisseurs
Gérer les entreprises exterieures…
Garantir la revue de contrat…
174
Compétences requises
• Connaissance de la réglementation (code du travail et code de l’environnement)
• Connaissance des référentiels ISO 9001, ISO 14001, OHSAS 18001
• Connaissance des méthodes de management de l’environnement, qualité et
sécurité
• Rédaction et mise en forme de procédures écrites
• Pratique des outils QSSE clés (résolution de problème, analyse de risques,
tableau de bord, approche processus, etc.)
Savoirs
• Auditeur QSSE
La matrice de compétences
La matrice de compétences est un document qui synthétise, sous
la forme d’une liste, l’ensemble des ressources humaines dans les
domaines QSSE. Non seulement la matrice de compétences per
met de gérer l’ensemble des ressources allouées, et ce même en cas
de congés, mais elle offre de plus une vue globale des compétences
de ces ressources et permet d’évaluer, par exemple, les besoins en for
mation.
Exemple de matrice
Savoir-faire
Domaines de compétence
M. X Mme Y M. W Mme Z
QSSE
Intervention sur les installations électriques
x x
Personnes habilitées
Élaboration des bordereaux de suivi des
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déchets x x
Étalonnage du matériel x x
Auto-contrôle produit x
….
175
6 • Mettre en place des Structurer un programme de prévention
programmes de prévention Assurer la compétence du personnel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Définir un environnement de travail adapté
Gérer les fournisseurs
Gérer les entreprises exterieures
Garantir la revue de contrat…
176
Dans le cadre d’un système QSSE, il est bien sûr pertinent d’élar
gir cette obligation et cette pratique aux domaines de la qualité et
de l’environnement. Nous proposons ci-après un exemple de procé
dure d’accueil QSSE pour les nouveaux embauchés, les stagiaires ou
les intérimaires (mais également les visiteurs concernés par l’étape
2), ainsi qu’un exemple de consigne de poste où le collaborateur va
découvrir les risques QSSE de son activité.
Savoirs
Exemple de procédure d’accueil des nouveaux
embauchés
Procédure Version 1
formation nouvel embauché Date :
Étapes Présentation Responsable Documents
1 Présentation Ressources Fiche d’accueil
de l’entreprise humaines Plaquette de l’entreprise
(administratif) Contrat
2 Présentation Responsable Film accueil
du système de QSSE Visite de l’entreprise
management QSSE Attitude à adopter en situa
48h tion d’urgence
3 Présentation du poste, Manager Consignes QSSE au poste
Savoir-faire
des risques QSSE et Modes opératoires
consignes QSSE asso Procédures QSSE
ciées
4 Présentation du tuteur Manager et tuteur Organisation du tutorat
5 PRISE DE FONCTION UNIQUEMENT APRÈS LE PASSAGE DES ÉTAPES 1 à 4
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
CACES SST
Person Formation au tri des
Contrôle dimensionnel (Certificat d’aptitude à la (Sauveteur secouriste
nel à déchets
conduite en sécurité) du travail)
former
À À À À
Réalisée Réalisée Réalisée
Date renou Date renou Date renou Date Réalisée le renou
178
le le le
veler veler veler veler
Savoirs
✓✓ Démontrer la valeur ajoutée de la formation.
✓✓ Impliquer les managers dans la formation de leurs collaborateurs
et son évaluation.
✓✓ Certifier les connaissances et/ou compétences acquises par les
formés.
La vérification de l’efficacité de la formation nécessite d’avoir cla
rifié les objectifs pédagogiques et opérationnels de la formation. Les
objectifs pédagogiques sont ceux liés à la formation proprement dite
et sont vérifiés en fin de stage (ils traduisent ce que les participants
ont appris, et/ou appris à faire).
Les objectifs opérationnels sont spécifiques à l’entreprise, ils for
mulent les résultats attendus après que les participants aient mis en
Savoir-faire
pratique leurs acquis. Ces résultats opérationnels dépendent de la
mise à disposition par les managers de moyens adéquats (temps,
matériels, suivi, etc.).
En sortie de formation, un quiz peut être réalisé avec des exer
cices pour vérifier que les objectifs pédagogiques sont atteints en
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179
6 • Mettre en place des Structurer un programme de prévention
programmes de prévention Assurer la compétence du personnel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Définir un environnement de travail adapté…
Gérer les fournisseurs
Gérer les entreprises exterieures…
Garantir la revue de contrat…
..............................................................................................................................
1. L’interdiction de fumer sur le site est signalée dès l’entrée du site par :
r des panneaux d’interdiction r un marquage au sol
2. Existe-t-il des zones réservées aux piétons ?
Oui r Non r
Si oui, comment sont-elles signalées ? .........................................................
180
Le responsable QSSE et/ou les managers et/ou les RH tiennent
à jour les enregistrements des habilitations, des autorisations, de la
compétence, des qualifications professionnelles, de la formation, des
aptitudes et de l’expérience de tout le personnel et éventuellement, si
c’est applicable, une documentation relative à la délégation de signa
ture et à la désignation d’un suppléant. Cette information doit être
facile d’accès et inclure la date de confirmation de l’autorisation et/
Savoirs
ou de la compétence.
L’enregistrement et l’archivage des attestations de formation sont
en copie dans chaque dossier individuel.
Principes clés
Savoir-faire
les documents opérationnels à rédiger. Le système documentaire
est géré pour garantir la mise à jour des documents et leur dispo
nibilité.
181
6 • Mettre en place des Structurer un programme de prévention
programmes de prévention Assurer la compétence du personnel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Définir un environnement de travail adapté…
Gérer les fournisseurs
Gérer les entreprises exterieures…
Garantir la revue de contrat…
Manuel QSSE
Document décrivant la
politique et l’organisation
de l’entreprise
Processus - Procédures
Documents décrivant les activités
Documents décrivant
Qui fait quoi ?
Enregistrements
Documents de preuve écrite des activités
(Comptes rendus - Rapports)
La gestion documentaire
Pour chacun des documents, il est nécessaire de clarifier :
✓✓ qui valide avant diffusion ces documents ;
✓✓ qui les gère ;
✓✓ qui les met à jour ;
✓✓ comment ils sont diffusés (ces dispositions sont décrites dans la pro
cédure des procédures ou procédure de maîtrise documentaire).
Si les modes opératoires sont élaborés au sein de groupes de tra
vail pour construire collectivement le système documentaire et en
faciliter l’appropriation par chacun, les procédures sont plutôt réali
sées avec l’encadrement. Le manuel, quant à lui, est souvent le tra
vail du responsable QSSE.
À chaque rédaction, les équipes travaillent en cinq temps :
182
1. Analyser les risques, les objectifs attendus.
2. Décrire les règles de travail à mettre en œuvre pour maîtriser les
risques ou atteindre l’objectif fixé.
3. Tester, mettre en pratique, ajuster si besoin.
4. Valider le document, le diffuser de manière officielle, former le
personnel.
5. Vérifier à intervalles réguliers la validation et la pertinence du
Savoirs
document par des audits ou autres.
Savoir-faire
Le responsable QSSE s’assure que chaque service dispose bien
d’une liste des documents avec leur indice de version en vigueur, cela
inclut la gestion des documents d’origine extérieure (réglementation,
données clients, etc.).
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
183
6 • Mettre en place des Structurer un programme de prévention
programmes de prévention Assurer la compétence du personnel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Définir un environnement de travail adapté…
Gérer les fournisseurs
Gérer les entreprises exterieures…
Garantir la revue de contrat…
184
Le responsable QSSE valide la conformité de la procédure avec
le référentiel choisi et sa cohérence dans le système de management
QSSE.
Exemple de procédure QSSE
Société MOGOIN QSSE P-QSSE-1
Traitement des accidents/incidents et non conformités
Savoirs
MODIFICATION 23/04/2013 : Ajout annexe n° 2 et modification de l’annexe n°
Savoir-faire
cher une pollution, ou une non-conformité produit.
• Non-conformité produit : non satisfaction aux exigences défi
nies du produit.
• Non-conformité QSSE : non satisfaction aux exigences définies
dans le système de management QSSE.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
II. ENREGISTREMENT
Les non-conformités, accidents, incidents sont enregistrés par
les managers sur une fiche globale de dysfonctionnement QSSE,
à l’exception des accidents sécurité du travail enregistrés sur un
document spécifique.
185
6 • Mettre en place des Structurer un programme de prévention
programmes de prévention Assurer la compétence du personnel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Définir un environnement de travail adapté…
Gérer les fournisseurs
Gérer les entreprises exterieures…
Garantir la revue de contrat…
186
V. VÉRIFICATION DE l’EFFICACITÉ
Une fois les actions correctives mises en œuvre, les managers en
vérifient l’efficacité à chaud et à froid (après 3 mois). La non appa
rition du dysfonctionnement étudié atteste de l’efficacité des solu
tions.
Savoirs
VI. FLASH QSSE
Un flash QSSE est rédigé et affiché au tableau d’affichage QSSE
pour informer l’ensemble du personnel et le sensibiliser aux actions
mises en œuvre.
Date d’application :
Validation manager :
Validation responsable QSSE :
Savoir-faire
Les instructions, consignes, modes opératoires,
spécifications en QSSE
L’instruction, ou consigne, rédigée par le responsable QSSE est des
tinée aux opérationnels et doit par conséquent être rédigée en col
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
laboration avec ceux qui exécutent les tâches qu’elle décrit, ceci afin
de faciliter leur appropriation. Elle répond à « comment doit-on
faire ?». L’instruction doit être simple et compréhensible par tous
(logigramme, symboles, check-list).
Elle va décrire une tâche, c’est-à-dire une succession d’étapes
indissociables effectuées sous le contrôle d’un seul responsable dans
un seul intervalle de temps, et un objectif prédéterminé.
En qualité, les spécifications du produit et des exigences sont
nécessaires pour vérifier si les produits répondent aux attentes du
client.
Savoir-être
187
6 • Mettre en place des Structurer un programme de prévention
programmes de prévention Assurer la compétence du personnel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Définir un environnement de travail adapté…
Gérer les fournisseurs
Gérer les entreprises exterieures…
Garantir la revue de contrat…
SÉCURITÉ
• Appeler le service des secours au 018.
• En cas de contact avec la peau, retirer les vêtements souillés et laver les
parties atteintes à grande eau.
• En cas de projection oculaire, laver à grande eau pendant 10 minutes.
• En cas d’inhalation, retirer la personne de la zone polluée.
ENVIRONNEMENT
• Appeler le service des secours au 018.
• Déclencher la vanne d’obturation.
• Utiliser l’absorbant kit d’intervention anti-pollution.
188
Exemple de mode opératoire QSSE
MODE OPÉRATOIRE Montage étape 5
Risques
Qualité : erreur de pièce au montage
Santé-Sécurité : blessure à la main
Environnement : gestion des déchets (produits défectueux)
Savoirs
Consignes Qualité
Le montage se fait selon le plan. Vérifier l’aspect de la pièce 59 (aucun
défaut d’aspect).
En cas de doute, alerter le manager
Poser la pièce réf. 59 sur le socle réf 55. Tourner d’un quart de tour vers la
droite. Attendre le « clic » de validation.
Ajouter au-dessus une étiquette verte. Si le montage est impossible,
contacter le manager
Consignes Santé-Sécurité
Le port de gants est obligatoire.
Consignes Environnement
Les produits défectueux sont à mettre dans le bac rouge prévu à cet effet.
Savoir-faire
Les enregistrements
Les enregistrements sont très utiles au bon fonctionnement du sys
tème QSSE. Ils sont définis par l’ISO comme des « documents
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
tration.
189
N° Domaine Libellé Émission Règlementa Classe Lieu de Durée de Des
enregis tion ment conserva conser truc
trement tion vation tion
6 • Mettre en place des
190
vail sécurité
S-01 Sécurité Registre Respon Article Fichier Bureau 5 ans
Gérer le matériel
vail nance
Q-02 Qualité Feuille de opérateur - Service Service
contrôle contrôle contrôle
Garantir la revue de contrat…
poids
Q-07 Qualité Évaluations Respon Chapitre 8.2 Service Service 2 ans 2015
Gérer les entreprises exterieures…
Le système documentaire QSSE
Assurer la compétence du personnel
Savoirs
diffusés ;
✓✓ pouvoir trouver l’historique des données pour déclencher si
besoin des actions correctives ou préventives suite aux dysfonc
tionnements ;
✓✓ définir les modes de destruction des enregistrements adaptés aux
risques de sureté et de confidentialité.
Savoir-faire
CC GÉRER LE MATÉRIEL
Principes clés
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Savoirs
santé ou sa sécurité.
Les équipements de protection individuelle vont du casque aux
chaussures de sécurité, en passant par les lunettes, les masques de
protection respiratoire, les bouchons d’oreille, les gants, les vête
ments de protection, les harnais, etc.
Outre la rubrique 8 de la Fiche de Données de Sécurité, qui
indique quels EPI doivent être portés lors de l’utilisation du produit
chimique, il n’existe pas de texte précisant les équipements néces
saires pour une activité donnée. C’est suite à l’évaluation des risques
(EvRP) réalisée préalablement que des EPI adaptés pourront être
mis en œuvre. Le choix des EPI se fera donc en fonction des risques
à prévenir, des conditions de travail et des utilisateurs. Le médecin
du travail peut également être consulté dans le choix des EPI.
Savoir-faire
Matériel/Équipement de détection SSE
Parmi les matériels et équipements de détection, on peut repérer :
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Savoirs
situation d’urgence.
Matériel de communication
Outre les matériels et équipements liés aux aspects de prévention,
il est important de ne pas omettre le matériel de communication
indispensable en situation normale mais surtout d’urgence. Citons
par exemple :
• Les PC (postes centraux) sous vidéosurveillance ;
• Les télé-surveilleurs agréés ;
• Les serveurs de données ;
• Les systèmes téléphoniques permettant de communiquer vers
Savoir-faire
l’extérieur ;
• Les PTI ou DATI (Protection du Travailleur Isolé) qui contri
buent à la prévention du risque dans le travail d’un opérateur
isolé pour contribuer à éviter l’aggravation des suites d’un acci
dent déclenchant le plus rapidement les secours ;
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
196
1 État général du produit État général des matériaux ( pas de fissure,
de choc, de déformation excessive)
Présence de tous les éléments et accessoires
Absence de modification sur le produit (Per
çage, neutralisation, système de sécurité)
Pas de déhanchement excessif constaté
Savoirs
2 Échelons et montants Absence de chocs, déformations sur les
montants et les échelons
Bon état d’assemblage des échelons et mon
tants (ils ne doivent pas bouger, ni être fissu
rés, ni fendus, ni coupés)
3 Patins antidérapants Présence et état d’usure des patins anti-
dérapant
4 Étiquettes Présence des étiquettes de Sécurité
Lisibilité des informations
5 Cordes de hissage, sys Présence, bon état, pas d’effilochage, pas de
tème anti écartement coupure
6 Articulations, glissières, Présence des articulations et absence de
crochets chocs
7
Bonne tenue des fixations (absence de jeu,
Savoir-faire
déformations)
Crochets de sécurité État et fonctionnement des crochets de ver
rouillage
Système de coulissage
Bon état de fonctionnement du coulissage
des plans
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
197
6 • Mettre en place des Structurer un programme de prévention
programmes de prévention Assurer la compétence du personnel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Définir un environnement de travail adapté…
Gérer les fournisseurs
Gérer les entreprises exterieures…
Garantir la revue de contrat…
198
Exemple de tableau de vérifications
Savoirs
lations R4226-16 accrédité de vérifi Aucune
électriques à R4226-19 cation
Société X
perma du code Registre
nentes du travail de sécu
rité
Savoir-faire
sur informatique, il faudra imprimer pour archivage un état à
l’issue de chaque contrôle complet qui sera signé par le respon
sable. Les attestations, procès-verbaux, résultats et rapports des
vérifications et contrôles techniques de sécurité sont annexés au
registre.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
199
6 • Mettre en place des Structurer un programme de prévention
programmes de prévention Assurer la compétence du personnel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Définir un environnement de travail adapté…
Gérer les fournisseurs
Gérer les entreprises exterieures…
Garantir la revue de contrat…
200
CC DÉFINIR UN ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL
ADAPTÉ, IDENTIFIER LES RISQUES
PSYCHOSOCIAUX
Principes clés
Savoirs
Le responsable QSSE analyse les postes de travail et l’environne
ment de travail afin de déterminer leur adéquation aux activités réa
lisées et leur conception ergonomique. Il en profite pour analyser le
bien être des salariés à leur poste de travail, et ce dans le cadre de
l’analyse des risques psychosociaux.
Savoir-faire
travail, fondée sur l’observation du poste, permet de quantifier les
risques TMS (troubles musculo-squelettiques) pour adapter les
postes aux impératifs de la mission en préservant la santé et l’effi
cacité de l’opérateur. La cartographie ergonomique des postes
de travail apporte des éléments d’aide à la décision pour aména
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
201
6 • Mettre en place des Structurer un programme de prévention
programmes de prévention Assurer la compétence du personnel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Définir un environnement de travail adapté…
Gérer les fournisseurs
Gérer les entreprises exterieures…
Garantir la revue de contrat…
202
Chaise - Une chaise de bureau doit offrir X
une totale sécurité (adaptée au
sol, munie d’un ressort pneuma
tique fiable).
- Réglage : pour un réglage cor X
rect de la hauteur du siège, les
pieds peuvent rester à plat sur
le sol et le côté inférieur des
Savoirs
cuisses ne subit aucune pres
sion. La profondeur d’assise est
adaptée, le réglage du dossier
permet d’augmenter ou de dimi
nuer le soutien dans la région
lombaire,
Plan de La hauteur de la table est adap X
travail tée à la hauteur à laquelle les
avant-bras travaillent. On peut
d’abord régler correctement
le siège, pour pouvoir ensuite
régler la table en fonction de la
hauteur des accoudoirs.
….
Savoir-faire
sonnel à l’ergonomie à travers des audits, des campagnes de commu
nication, l’intervention d’un expert.
203
6 • Mettre en place des Structurer un programme de prévention
programmes de prévention Assurer la compétence du personnel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Définir un environnement de travail adapté…
Gérer les fournisseurs
Gérer les entreprises exterieures…
Garantir la revue de contrat…
2. Recueillir des indicateurs
On recueille des indicateurs pertinents en tenant compte des uni
tés de travail définies dans le document unique. Ces indicateurs
peuvent être identifiés à l’aide de questionnaires, d’entretiens, de
visite du CHSCT. Ces indicateurs peuvent être de plusieurs sortes :
• Les indicateurs liés au fonctionnement de la structure :
−−Temps de travail : nombre d’arrêts de travail et la durée
moyenne de l’absence au travail, type d’absentéisme médical,
accroissement sensible des départs à la retraite ;
−−Mouvements de personnel : fréquence des mutations (turn-
over par service), nombre de demandes de mutation, etc. ;
−−Activité de la structure, organisation du travail : baisse de
productivité collective d’un service.
• Les indicateurs liés à la santé et la sécurité :
−−Accidents du travail : augmentation du nombre d’accidents
du travail ou de trajet en relation avec la tension vécue ;
−−Maladies professionnelles : augmentation des examens médi
caux et des orientations médicales suite aux visites ;
204
−−Pathologies diagnostiquées et prises en charge : augmen
tation des maladies déclenchées par les conditions de tra
vail (troubles musculo-squelettiques, TMS), dépressions,
conduites addictives ;
−−Augmentation du nombre de visites spontanées auprès du
médecin du travail, ou du nombre de signalements auprès des
instances représentatives du personnel, des signes comporte
Savoirs
mentaux inhabituels : des retards répétés, motivés ou non, un
manque d’énergie physique et/ou de tonus.
• Le ressenti : sentiment d’isolement et de manque de soutien,
forte aspiration à s’échapper de sa situation professionnelle
actuelle, réactions émotionnelles, irritabilité, installation insi
dieuse d’attitude cynique ou de toute promptitude à la colère
ou aux larmes.
Savoir-faire
l’intensification, la complexité croissante du travail, etc.
Il peut s’agir aussi du développement des technologies de l’infor
mation : accélération des échanges d’informations, nouvelles formes
d’organisation du travail, réduction des lignes hiérarchiques.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
veille sociale.
205
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Gérer les fournisseurs
Gérer les entreprises exterieures…
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Exemple de questionnaire
QUESTIONNAIRE RPS
Analyse de la situation de travail
1. Je ressens de la satisfaction dans mon travail roui rnon
2. Je connais les objectifs que j’ai à atteindre roui rnon
3. Je peux organiser ma journée en fonction des besoins roui rnon
3. Mon environnement de travail est confortable (bruit, roui rnon
éclairage, chaleur…)
4. J’ai une formation adaptée à la fonction que j’occupe roui rnon
5. Je manque de reconnaissance dans mon travail roui rnon
6. Je pense à quitter mon poste ou mon service roui rnon
7. L’avenir de l’entreprise m’intéresse roui rnon
(changement responsable)
8. Je vis des situations de tension dans mes rapports avec roui rnon
mon supérieur hiérarchique
9. Je vis des situations de tension dans mes rapports avec roui rnon
mes collègues
Propositions du personnel pour améliorer ses conditions de travail :
------------------------------------------------------------------------------------------
------------------------------------------------------------------------------------------
Analyse du stress
10. Je me sens stressé(e) au travail r jamais r parfois r toujours
11. J’ai la sensation d’être en surcharge r jamais r parfois r toujours
de travail
12. La cadence de travail imposée r jamais r parfois r toujours
est difficile à tenir
13. Je travaille systématiquement r jamais r parfois r toujours
dans l’urgence
14. Les exigences liées à la productivité, r jamais r parfois r toujours
la qualité et la traçabilité sont réalisables
15. Je suis interrompu(e) régulièrement r jamais r parfois r toujours
dans mon travail (problèmes techniques ou organisationnels)
Modifications souhaitées par le personnel pour limiter le stress :
------------------------------------------------------------------------------------------
------------------------------------------------------------------------------------------
206
Analyse du harcèlement
Vous arrive-t-il d’être victime de harcèlement dans le cadre de votre travail ?
16. de comportements dégradants r jamais r parfois r toujours
17. de privation ou de surcroît de travail r jamais r parfois r toujours
18. d’insultes, de menaces, de propos r jamais r parfois r toujours
discriminants
19. de suppression de l’outil de travail r jamais r parfois r toujours
20. de refus de toute communication r jamais r parfois r toujours
Savoirs
21. de changement répété de lieu r jamais r parfois r toujours
ou de poste de travail
22. d’incitation répétée à la démission r jamais r parfois r toujours
ou à la mobilité
23. de recherche systématique r jamais r parfois r toujours
d’une faute professionnelle
24. d’avertissements ou d’observations r jamais r parfois r toujours
multiples
Savoir-faire
Une fois l’analyse réalisée, on répertorie les réponses sur lesquelles
on décèle un mal être du personnel et ce en fonction du pourcen
tage de réponses. Ensuite on essaie de zoomer afin de déterminer
si certaines réponses concernent l’ensemble de l’entreprise ou uni
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
207
6 • Mettre en place des Structurer un programme de prévention
programmes de prévention Assurer la compétence du personnel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Définir un environnement de travail adapté…
Gérer les fournisseurs
Gérer les entreprises exterieures…
Garantir la revue de contrat…
208
Exemples d’actions GÉNÉRALES POUR RÉDUIRE
LES RISQUES PSYCHOSOCIAUX
• Une meilleure définition des responsabilités
• Des actions de communication plus fréquentes et mieux ciblées
• Un système de vigilance collective, assurée notamment par les
représentants du personnel, l’encadrement, le responsable RH
et le médecin du travail
Savoirs
• La sensibilisation et la formation de l’ensemble des acteurs à la
gestion du stress au travail et de sa prévention permettant ainsi
d’établir cette vigilance collective
• Le développement des compétences, reconnaissance au tra
vail : formation des managers, parcours professionnel
• Le développement du management de proximité ,́ la constitution
d’équipes à taille humaine et le sens donné au travail.
• Un meilleur équilibre vie professionnelle/vie privée : crèche, concier
gerie, horaires de réunion compatibles avec la vie de famille
• Une étude de faisabilité humaine en amont de chaque change
ment important d’organisation du travail pour analyser les consé
quences humaines en termes de conditions et charge de travail.
Savoir-faire
Il faut enfin mesurer et communiquer les résultats : cette étape est
incontournable pour encourager les personnes interrogées à remonter
tout nouveau dysfonctionnement. De plus, l’intégration obligatoire
de l’analyse RPS dans l’évaluation des risques du personnel incitera
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209
6 • Mettre en place des Structurer un programme de prévention
programmes de prévention Assurer la compétence du personnel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Définir un environnement de travail adapté…
Gérer les fournisseurs
Gérer les entreprises exterieures…
Garantir la revue de contrat…
210
Caractéristiques des opérateurs Expérience, formation, ancienneté, physique
Le poste nécessite t il une qualification ? est elle assurée ?
Le nouvel embauché, un intérimaire, une personne en CDD est il correctement
intégré ?
L’opérateur a-t-il reçu toutes les formations liées à son poste ?
A-t’-il la capacité physique d’effectuer ce travail ?
A-t-il des douleurs musculaires et/ou articulaires liées à son activité et/ou aux
tâches répétitives ?
Savoirs
A-t-il des douleurs musculaires et/ou articulaires accentuées par le stress ?
Exigences de production Temps, qualité, délais, précision
- Les exigences liées à la productivité, la qualité sont-elles réalisables ?
- Y a-t-il présence de stress au travail ?
- Le personnel a-t-il la sensation d’être en surcharge de travail ?
- La cadence de travail imposée est-elle difficile à tenir ?
- Travaille-t-on systématiquement dans l’urgence ?
Situation de travail au poste. Objectifs
- Les objectifs sont-ils biens expliqués et compris par le personnel ?
- Les objectifs fixés sont-ils atteignables ?
Relations entre les postes Communication
- Autonomie du poste : choix et décisions de l’opérateur, poste isolé, interdé
pendance avec d’autres postes ou opérateurs ?
- Le travail a-t-il été effectué sous une supervision adéquate ?
- Quels sont les modes de communication (entre collègues, avec la hiérarchie) ?
Savoir-faire
En complément de la réflexion sur l’environnement de travail, il
nous faut évoquer également les 5S de la méthode d’aménagement
des postes de travail sous l’angle de la propreté, de la sécurité et de
l’efficacité du rangement. Nous l’abordons dans la partie savoir être,
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
au chapitre 15.
Principes clés
211
6 • Mettre en place des Structurer un programme de prévention
programmes de prévention Assurer la compétence du personnel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Définir un environnement de travail adapté…
Gérer les fournisseurs
Gérer les entreprises exterieures…
Garantir la revue de contrat…
212
évaluent leurs fournisseurs sur la manière dont ils assurent la qua
lité des produits de manière systématiques mais également la façon
dont ils assurent la sécurité, la santé de leurs salariés et la maîtrise de
leurs impacts environnementaux (nous sommes ici dans le domaine
du cahier des charges système). De nos jours, les achats respon
sables sont une bonne pratique qui se développe dans les entreprises
responsables engagées dans le développement durable. Les fournis
Savoirs
seurs doivent évoluer en intégrant les nouveaux enjeux environne
mentaux, sociaux et économiques dans une démarche éthique et
respectueuse des réglementations.
Ainsi, l’acheteur assume sa responsabilité dans la démarche, il
examine, évalue les impacts environnementaux liés à la concep
tion, la fabrication, l’usage, l’entretien ou les possibilités de recy
clage des produits qu’il acquiert (cycle de vie du produit, éco
conception). Il vérifie aussi quelles conditions de travail sont en
place chez les fournisseurs. Pour concevoir une politique d’achat
responsable, il faut tenir compte des éléments suivants : définir les
besoins à travers un cahier des charges en tenant compte de l’ana
lyse du cycle de vie du produit et la notion d’éco-conception.
La sélection des fournisseurs va se faire par étapes.
Savoir-faire
Figure 6.5 ■ La sélection des fournisseurs
213
6 • Mettre en place des Structurer un programme de prévention
programmes de prévention Assurer la compétence du personnel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Définir un environnement de travail adapté…
Gérer les fournisseurs
Gérer les entreprises exterieures…
Garantir la revue de contrat…
214
Remarque : le responsable QSSE reste vigilant sur le système
d’évaluation de ses fournisseurs et sous-traitants ; il s’assure qu’ils
intègrent bien des critères environnementaux, sociaux, éthiques. Il
vérifie également ces éléments sur la chaîne d’approvisionnement
(les fournisseurs des fournisseurs).
Sélectionner le fournisseur
Savoirs
L’évaluation du fournisseur en amont permet de fournir des élé
ments d’aide à la décision concernant le choix des fournisseurs et
sous-traitants. Les résultats de l’évaluation sont analysés. L’entre
prise définit ses critères de sélection : Quels sont les éléments rédhi
bitoires ? Quels sont les éléments de performance ?
Ce travail se fait en collaboration avec le service achat. Il aboutit
à l’élaboration d’un contrat. Il peut être décidé au regard de la per
formance qualité du fournisseur de le passer sous Assurance qualité
fournisseur (AQF) si la confiance dans le système de management
qualité est avérée. Il est possible de supprimer les contrôles réception
à l’entrée de l’entreprise client au profit d’audits ponctuels.
Savoir-faire
Les documents d’achats et/ou d’approvisionnement doivent conte
nir des données décrivant précisément le produit ou le service com
mandé pour éviter tout risque d’incompréhension. (référence au
cahier des charges, référence produit ou service, rappel de la norme
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215
6 • Mettre en place des Structurer un programme de prévention
programmes de prévention Assurer la compétence du personnel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Définir un environnement de travail adapté…
Gérer les fournisseurs
Gérer les entreprises exterieures…
Garantir la revue de contrat…
Qualité
- respect des délais
- conformité des produits
- qualité conditionnement
- respect des quantités
- qualité de service
- SAV
- réactivité
- force de proposition
Performance globale
- compétitivité
- capacité à s’améliorer
Note Globale :
Classement fournisseur
r RECOMMANDE r SATISFAISANT r MOYEN r INSATISFAISANT
216
CC GÉRER LES ENTREPRISES EXTERIEURES
ET SOUS-TRAITANTES INTERVENANT
SUR LE SITE
PRINCIPES-CLÉS
Savoirs
Le responsable QSSE s’assure d’une part que toutes les entreprises
intervenant sur son site travaillent en toute sécurité tout en respec
tant l’environnement, et d’autre part que l’ensemble des entreprises
fournisseurs et sous-traitants assurent la conformité des presta
tions attendues.
Savoir-faire
des prescriptions particulières d’hygiène et de sécurité.
Un plan de prévention doit être établi et faire l’objet d’un docu
ment écrit si :
✓✓ l’opération effectuée par les entreprises extérieures dépasse un
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217
6 • Mettre en place des Structurer un programme de prévention
programmes de prévention Assurer la compétence du personnel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Définir un environnement de travail adapté…
Gérer les fournisseurs
Gérer les entreprises exterieures…
Garantir la revue de contrat…
218
• travaux du bâtiment et des travaux publics exposant les tra
vailleurs à des risques de chute de hauteur de plus de 3 mètres ;
• travaux exposant à un niveau d’exposition sonore quotidienne
supérieure à 90 dB (A) ou à un niveau de pression acoustique
de crête supérieure à 140 dB ;
• travaux exposant à des risques de noyade, à un risque d’ense
velissement ;
Savoirs
• travaux de montage, démontage d’éléments préfabriqués lourds;
de démolition ;
• travaux dans ou sur des cuves et accumulateurs de matière en
atmosphère confinée ;
• travaux en milieu hyperbare ;
• travaux nécessitant l’utilisation d’un appareil à laser d’une
classe supérieure à la classe 3 A ;
• travaux de soudage oxyacétylénique exigeant le recours à un
permis de feu.
Ne sont pas concernés par ces exigences les opérations de char
gement et de déchargement, les chantiers de bâtiments clos et indé
pendants, les travaux de construction et de réparation navale, les
opérations de bâtiment et de génie civil.
Savoir-faire
L’organisation de l’intervention de l’entreprise
extérieure
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prise extérieure.
Le tableau suivant résume les obligations de chacun :
219
6 • Mettre en place des Structurer un programme de prévention
programmes de prévention Assurer la compétence du personnel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Définir un environnement de travail adapté…
Gérer les fournisseurs
Gérer les entreprises exterieures…
Garantir la revue de contrat…
220
La rédaction du plan de prévention
L’ensemble des mesures préalablement énoncées constitue le plan
de prévention. Elles font l’objet d’un accord entre les entreprises
concernées. En effet, le plan de prévention définit les mesures prises
par chaque entreprise pour prévenir ces risques.
Le plan de prévention doit au moins contenir les dispositions
suivantes :
Savoirs
✓✓ définition des phases d’activité dangereuses, moyens de préven
tion spécifiques;
✓✓ adaptation des matériels, installations et dispositifs, à la nature
des opérations à effectuer,
✓✓ définition des conditions d’entretien;
✓✓ instructions à donner aux salariés;
✓✓ organisation mise en place pour assurer les premiers secours, des
cription du dispositif mis en place par l’entreprise utilisatrice;
✓✓ conditions de la participation des salariés d’une entreprise aux
travaux réalisés par une autre pour assurer la coordination néces
saire au maintien de la sécurité.
Le plan de prévention liste les salariés qui relèvent d’une sur
Savoir-faire
veillance médicale renforcée (article R 4512-9 du code du travail).
Le responsable QSSE tient à jour le plan de prévention, pendant
toute la durée de l’opération, à la disposition de l’inspecteur du
travail et du contrôleur de la CARSAT. Il avise, en tant qu’entre
prise utilisatrice, par écrit, l’inspecteur du travail de l’ouverture des
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221
6 • Mettre en place des Structurer un programme de prévention
programmes de prévention Assurer la compétence du personnel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
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Gérer les fournisseurs
Gérer les entreprises exterieures…
Garantir la revue de contrat…
Savoirs
Nature de l’opération :
Lieu de l’opération :
Date prévue de début et de fin des travaux :
Nombre d’heures estimées :
ENTREPRISE UTILISATRICE ENTREPRISE EXTÉRIEURE
Raison sociale : Raison sociale :
Adresse : Adresse :
Tél : Fax : Tél : Fax :
Nom du coordonnateur : Nom du responsable sur le site :
Effectif sur le site :
Noms et références des sous-traitants qui
interviennent sur le site :
VISITE PRÉALABLE : Date :
Savoir-faire
Liste des postes relevant de la surveillance médicale particulière :
223
6 • Mettre en place des Structurer un programme de prévention
programmes de prévention Assurer la compétence du personnel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Définir un environnement de travail adapté…
Gérer les fournisseurs
Gérer les entreprises exterieures…
Garantir la revue de contrat…
Protocole de sécurité
Pour toutes opérations de chargement ou de déchargement au sein
de son entreprise, le responsable QSSE (ou autre) établit un proto
cole de sécurité et ce quels que soient le type de marchandises, le
tonnage et la nature de l’intervention du transporteur. Ce protocole
de sécurité comprend, notamment, les informations suivantes :
✓✓ les consignes de sécurité, particulièrement celles qui concernent
l’opération de chargement ou de déchargement ;
✓✓ le lieu de livraison ou de prise en charge, les modalités d’accès et
de stationnement aux postes de chargement ou de déchargement
accompagnées d’un plan et des consignes de circulation ;
✓✓ les matériels et engins spécifiques utilisés pour le chargement ou
le déchargement ;
✓✓ les moyens de secours en cas d’accident ou d’incident ;
224
✓✓ l’identité du responsable désigné par l’entreprise d’accueil, auquel
l’employeur délègue, le cas échéant, ses attributions.
Le transporteur doit quant à lui fournir les informations suivantes :
✓✓ les caractéristiques du véhicule, son aménagement et ses équipe
ments ;
✓✓ la nature et le conditionnement de la marchandise ;
Savoirs
✓✓ les précautions ou sujétions particulières résultant de la nature
des substances ou produits transportés, notamment celles impo
sées par la réglementation relative au transport de matières dan
gereuses.
Organisation en fonction du type d’opérations
Les opérations de chargement ou de déchargement impliquant les
mêmes entreprises et revêtant un caractère répétitif font l’objet d’un
seul protocole de sécurité établi préalablement à la première opéra
tion. Le responsable QSSE adresse à l’ensemble des prestataires le
protocole et s’assure que ceux-ci l’on bien renvoyé avec les informa
tions leur incombant.
Ce protocole de sécurité reste applicable aussi longtemps que les
Savoir-faire
employeurs intéressés considèrent que les conditions de déroulement
des opérations n’ont subi aucune modification significative, dans
l’un de leurs éléments constitutifs.
Les opérations ne revêtant pas le caractère répétitif donnent
lieu à un protocole de sécurité spécifique. En revanche, lorsque le
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226
CC GARANTIR LA REVUE DE CONTRAT
DANS LE PROCESSUS COMMERCIAL
Principes clés
Savoirs
l’entreprise à écouter ses clients au moment de l’acte d’achat.
Une bonne pratique qualité est la capacité du fournisseur à bien
comprendre ce que veut le client et le lui proposer dans les délais
attendus. Il ne s’agit pas de lui proposer ce qu’il reste en stock, mais
ce qui va répondre à ses attentes.
Savoir-faire
plus complexe selon le produit ou service vendu.
227
6 • Mettre en place des Structurer un programme de prévention
programmes de prévention Assurer la compétence du personnel
Le système documentaire QSSE
Gérer le matériel
Définir un environnement de travail adapté
Gérer les fournisseurs
Gérer les entreprises exterieures
Garantir la revue de contrat…
228
Exemple de procédure de revue de contrat
rédigée dans un manuel QSSE
Processus relatifs aux clients
Toutes les prestations de service réalisées par la société CHAFLO
ont des spécifications définies en interne.
La société CHAFLO recueille les besoins de ses clients, si besoin
les clarifie et fait également formuler les exigences néces
Savoirs
saires pour l’exercice de la prestation, ainsi que les exigences
légales et réglementaires applicables à la prestation de service.
Toutes Les exigences des Clients sont spécifiées sur les docu
ments contractuels.
La direction commerciale et marketing procède à des revues des
exigences afin de s’assurer qu’elles correspondent aux spécifi
cations de notre service avant l’envoi du contrat au client pour
signature.
La revue des exigences relatives au service permet de s’assurer
que :
−−Les exigences relatives au service attendues par le client sont
définies ;
−−Les écarts entre les exigences d’un contrat et celles précé
demment exprimées ont étés résolus ;
Savoir-faire
−−La Société CHAFLO est apte à satisfaire les exigences défi
nies.
Savoir-être
229
Savoirs
Chapitre 7
Assurer
la surveillance
des produits,
des installations
et de l’organisation
Savoir-faire
Les questions auxquelles répond ce chapitre
◆◆ Quels sont les contrôles périodiques des installations à réa
liser ?
◆◆ Quel est l’intérêt d’un plan de surveillance produit ?
◆◆ Comment auditer son organisation ?
◆◆ Comment gérer les anomalies et/ou non-conformités, le trai
tement des accidents et pollutions ?
Savoir-être
231
7 • Assurer la surveillance Le contrôle périodique des installations...
des produits, des... Le plan de surveillance pour assurer...
Les audits internes pour surveiller en interne...
La vérification de la conformité réglementaire
Gérer les anomalies ou non-conformités
Principes clés
232
• les installations de stockage de déchets ;
• le contrôle d’étanchéité des stockages et des canalisations de
liquides inflammables
• le règlement de sécurité des ouvrages de transport de gaz
combustible par canalisation ;
• le contrôle d’étanchéité des éléments assurant le confinement
Savoirs
des fluides frigorigènes utilisés dans les équipements frigori
fiques et climatiques…
D’autres réglementations s’appliquent également dans les instal
lations classées, notamment :
• au titre du code du travail : le contrôle des installations
électriques ;
• au titre du ministère chargé de l’industrie : le contrôle des équi
pements sous pression ;
• au titre du code de la route : le transport des marchandises dan
gereuses par route ;
• au titre du code des assurances : vérification du matériel de pro
Savoir-faire
tection contre l’incendie…
233
7 • Assurer la surveillance Le contrôle périodique des installations...
des produits, des... Le plan de surveillance pour assurer...
Les audits internes pour surveiller en interne...
La vérification de la conformité réglementaire
Gérer les anomalies ou non-conformités
234
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
235
externe
Contrôle Contrôle interne permanent de l’ensemble des rejets atmosphériques grâce à un système d’échantillonnage défini pour
interne chaque rejet (tous les jours, les semaines, les mois) et par un système de détection automatique.
Ce plan reprend les exigences de l’arrêté décrit ci-dessus.
Exemple de plan de surveillance de rejets
PRINCIPES CLÉS
Savoirs
la conformité ou de la non-conformité, puis la prise de décision.
4 - Agir 1 - Mesurer
3- 2-
Constater
Savoir-faire
Comparer
ou non la
• Décision de conformité • Comparaison par
conformité ou de rapport à des
non conformité spécifications
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237
7 • Assurer la surveillance Le contrôle périodique des installations...
des produits, des... Le plan de surveillance pour assurer...
Les audits internes pour surveiller en interne...
La vérification de la conformité réglementaire
Gérer les anomalies ou non-conformités
Savoirs
un automate sur des critères purement objectifs (poids, dimension,
épaisseur) ou, à l’inverse, effectué par un opérateur sur des critères
plus subjectifs (couleur, défaut d’aspect, goût, etc.). Dans ce cas, la
qualification du contrôleur est primordiale.
Dans tous les cas, l’objectif de ces contrôles est de :
✓✓ confirmer la conformité des produits ;
✓✓ prévenir l’arrivée sur le marché de lots de qualité imparfaite ;
✓✓ détecter des défauts de qualité et engager des actions correctives
ou préventives.
On préfère des contrôles objectifs, fiables à des mesures subjec
tives qui peuvent être remises en cause. On peut parfois utiliser un
mode de contrôle qui ne donne pas de mesure directe à comparer
Savoir-faire
à des valeurs cibles (spécifications) mais seulement l’état de confor
mité ou de non-conformité (par exemple, pour une cote, on peut
faire une mesure précise avec un pied à coulisse ou utiliser un gaba
rit qui permet de voir si la pièce produite est conforme ou pas : on
parle alors de « GO/NO GO », « VA /VA PAS »).
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239
7 • Assurer la surveillance Le contrôle périodique des installations...
des produits, des... Le plan de surveillance pour assurer...
Les audits internes pour surveiller en interne...
La vérification de la conformité réglementaire
Gérer les anomalies ou non-conformités
Comparaison
aux valeurs
cibles
Contrôleur Aspect Sortie Toutes les 1 pièce Visuel Comparaison
machine 5 trois heures par rapport
aux produits
de références
Agent de Dimension Sortie Démarrage 6 pièces Gabarit GO/NO GO
maîtrise machine 6 machine
240
Voici les questions clés à se poser pour construire un plan de
surveillance :
✓✓ Quelles sont les caractéristiques critiques du produit ?
✓✓ Quelles sont les étapes critiques du produit ?
✓✓ Quels sont les paramètres influents sur le processus à chacune de
ces étapes ?
✓✓ Comment vérifier ces éléments (Avec quoi ? À quelle fréquence ?
Savoirs
Quand ? Sur quelle quantité ?) ?
✓✓ Qui doit réaliser ce contrôle?
Ainsi, le plan de surveillance formalise l’ensemble des disposi
tions établies pour surveiller les paramètres de fonctionnement d’un
processus de fabrication et les caractéristiques de son produit. Il per
met de visualiser tout ce qu’il faut vérifier pour éviter de produire
non conforme et de constater à postériori la non-conformité de la
production. Il recense également les modes opératoires (où leur réfé
rence) associés à chaque étape.
La rédaction d’un plan de surveillance fait l’objet de réunions
intégrant les acteurs indispensables au projet (méthode, produc
tion, qualité). En interne, c’est un support de communication qui
Savoir-faire
aide à la formation et à l’information du personnel de production.
En externe, le plan de surveillance permet au client d’identifier
clairement les contrôles effectués sur le produit ou processus le
concernant.
Certains accords prévoient même une approbation du plan
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
241
Spécification Support
Paramètre Points Moyen
Opération et document Qui Fréquence d’enregistre Quantité
à contrôler à vérifier Outil
de référence ment
Préparation RH Qualification Qualification Liste Chef équipe Démarrage Fiche
opérateur opérateurs suiveuse
production
des produits, des...
242
découpé opératoire 30 minutes suiveuse
Produit Poids produit Liste Balance Opérateur Toutes les Fiche 5 produits
spécification 30 minutes suiveuse
produit
Cuisson Moyen Température Liste Visuel Chef d’équipe Démarrage Fiche
four spécification suiveuse
produit
Moyen Paramètres Fiche Voir fiche Maintenance Tous les Fiche
machines maintenance mois maintenance
préventive
premières dans la fabrication de gâteaux
Exemple d’un plan de surveillance matières
Gérer les anomalies ou non-conformités
Produit Aspect pro Mode Visuel Opérateur Toutes les Fiche 3 produits
Le contrôle périodique des installations...
et produit
Les audits internes pour surveiller en interne...
de référence
✓✓ analyse des risques inhérents au processus de fabrication : elle
est conduite selon une méthode de type AMDEC processus ou
équivalente ;
✓✓ élaboration du plan de surveillance : il précise par étape du pro
cessus les instructions de fabrication, de réglage, de contrôle,
de conditionnement, etc. Il formalise aussi les surveillances des
paramètres du processus : quelle fréquence, par qui et comment,
Savoirs
selon quelles références. Il peut s’agir de la vérification de la
matière première servant à la fabrication d’un produit.
PRINCIPES CLÉS
Savoir-faire
l’efficacité de ces mesures. Il audite ou fait auditer l’ensemble des
règles techniques et comportementales liées à l’entreprise ainsi que
l’ensemble des dispositions prévues.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
243
7 • Assurer la surveillance Le contrôle périodique des installations...
des produits, des... Le plan de surveillance pour assurer...
Les audits internes pour surveiller en interne...
La vérification de la conformité réglementaire
Gérer les anomalies ou non-conformités
244
Le responsable QSSE entretient la motivation des auditeurs qui
mènent les audits en tant que mission complémentaire de leurs
fonctions principales.
Savoirs
Il s’agit d’un audit dont le demandeur n’appartient pas à l’entreprise
dans laquelle s’effectue l’audit. Le demandeur est généralement le
client de l’entreprise auditée. Les auditeurs appartiennent soit au
« client » (l’audit client-fournisseur, effectué par des clients à leur
propre demande), soit à une société ou un organisme qui représente
le client ou l’État. Cas particulier des audits tierces-parties : ils sont
réalisés par une entité non-client (organisme certificateur).
L’audit interne
Il s’agit d’un audit dont le demandeur appartient à l’entreprise dans
laquelle s’effectue l’audit. En général, les auditeurs appartiennent
aussi à l’entreprise auditée.
Savoir-faire
NB : les audits croisés avec d’autres entreprises (les auditeurs de
l’une auditant l’autre et inversement) permettent de faire découvrir
aux auditeurs d’autres pratiques d’entreprise et ainsi être par la suite
de meilleur conseil.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
246
• Une pratique de l’audit (1 à 2 audits avant d’être auditeur
responsable) ;
• Une connaissance, le cas échéant, des référentiels ISO 9001 /
ISO 14001 / OHSAS 18001 ;
• Une connaissance, le cas échéant, des exigences réglementaires.
Une fois les auditeurs formés et qualifiés, le responsable QSSE
Savoirs
constitue des équipes d’audit en tenant compte des personnalités,
des compétences individuelles et de leur indépendance (un auditeur
ne peut auditer son propre service ou sa propre activité). Les audi
teurs doivent également avoir de bonnes qualités rédactionnelles.
Les auditeurs sont évalués régulièrement sur leurs résultats, la qua
lité de leur rapport et leurs attitudes relationnelles.
Le programme d’audit
Le programme d’audit tient compte de nombreux paramètres
notamment de la taille de l’entreprise, du type d’audit (systèmes,
réglementaires, terrains,…), de ses activités, des résultats des audits
antérieurs et de la réglementation en vigueur. Il est validé par la
direction
Savoir-faire
Il convient que le système soit entièrement audité (toutes les exi
gences du référentiel, l’ensemble des activités, des processus concer
nés par le champ et le périmètre du système) sur une période de 3
ans au plus (durée de la certification avant renouvellement) mais
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Le questionnaire d’audit
Le questionnaire permet de lister tous les points à vérifier. Il est
élaboré en étudiant en amont les documents de référence: normes,
procédures, modes opératoires. Le questionnaire se compose de
questions fermées auxquelles l’auditeur répondra en fin d’audit par
OUI ou NON. Les réponses affirmatives feront apparaître les points
de conformité, les réponses négatives feront apparaître les écarts.
Le questionnaire d’audit comprend :
• une liste de questions fermées ;
• une colonne pour noter la réponse OUI / NON (l’auditeur
note au fur et à mesure des interviews les réponses OUI / NON
à ces questions fermées) ;
• une colonne pour les commentaires issus des réponses des
audités ;
248
• 4 colonnes permettant une cotation des constats par exemple
1 (écart majeur), 2 (écart mineur), 3 (points faibles) et
4 (points forts) ;
• un espace dédié aux observations
Savoirs
Référentiel : Système AUdit QSSE 1 = ECART MAJEUR
Management QSSE 2 = ecart mineur
3 = POINTS FAIBLES
4 = POINTS FORTS
Site concerné :
Date(s) de l’audit :
Questions Oui Non Commentaires 1 2 3 4 Observations
Identification des risques-
Écoute client
Une analyse des risques SST
a-elle été réalisée pour toutes
les activités de l’entreprise ?
Une analyse environnemen
tale a-t-elle été réalisée ?
Permet-elle de déterminer les
Savoir-faire
aspects environnementaux
significatifs ?
Existe-t-il une ou des procé
dures d’identification des exi
gences clients, des risques
en santé sécurité et des
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Aspects Environnementaux
Significatifs (AES) ?
Les exigences relatives au
produit, les exigences légales
et autres exigences en SSE
ont-elles été identifiées ?
Politique QSSE
Existe-t-il une politique QSSE
et un engagement de la
direction de l’entreprise ?
Cette politique prend-elle en
compte les exigences des
normes et référentiels QSSE?
Est-elle cohérente et adaptée
Savoir-être
à l’entreprise ?
Est-elle datée, signée par le
chef d’entreprise ?
249
7 • Assurer la surveillance Le contrôle périodique des installations...
des produits, des... Le plan de surveillance pour assurer...
Les audits internes pour surveiller en interne...
La vérification de la conformité réglementaire
Gérer les anomalies ou non-conformités
250
L’organisme veille-t-il à ce
que les personnes présentes
sur le lieu de travail soient
responsables des aspects
QSSE sur lesquels elles ont
un contrôle notamment le
respect des exigences en
QSSE ?
Savoirs
Management des ressources
humaines
Les compétences requises
en matière de QSSE sont-
elles définies ?
Les besoins en formation
sont-ils identifiés en QSSE ?
Y a-t-il un plan de formation
QSSE ?
Les enregistrements de la
formation QSSE sont-ils
effectués ?
Les mesures de formation
sont-elles appropriées pour
le personnel aux aspects et
risques identifiés ?
Maîtrise documentaire
Savoir-faire
L’entreprise dispose-t-elle
d’un système de maîtrise de
ses documents ?
Les procédures nécessaires
sont-elles rédigées ?
Sont-elles validées ?
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Sont-elles disponibles ?
Sont-elles mises à jour ?
Sont-elles connues ?
Les instructions sur les lieux
de travail sont-elles claires ?
L’ensemble des documents
du système de management
QSSE est-il révisé de façon à
vérifier leur applicabilité?
Les enregistrements sont-ils
archivés selon une procédure
définie et explicite?
Des moyens sont-ils mis en
œuvre pour éviter le vol, la
Savoir-être
251
7 • Assurer la surveillance Le contrôle périodique des installations...
des produits, des... Le plan de surveillance pour assurer...
Les audits internes pour surveiller en interne...
La vérification de la conformité réglementaire
Gérer les anomalies ou non-conformités
Communication
Existe-t-il un système d’infor
mation et de communica
tion QSSE (affiche, journal
d’entreprise, vidéo, autres) ?
Le chef d’entreprise ou son
représentant affiche-t-il son
engagement en matière de
QSSE ?
La communication concer
nant le système de mana
gement SSE couvre-t-elle
l’ensemble du personnel et
des activités ?
(…)
252
SÉCURITÉ
Les moyens de protection sont-ils en place, X
adaptés, utilisés ?
Les équipements font-ils l’objet d’un contrôle X Absence de planning de
dont la périodicité est déterminée ? contrôle
Les non-conformités suite à un contrôle sont- X
lles levées ?
e
Savoirs
ENVIRONNEMENT
Les déchets sont-ils gérés correctement dans X Présence de déchets
l’atelier (tri, zone de stockage, étiquetage, non étiquetés
documents de suivi) ?
Le personnel connaît il les actions à engager X
en cas d’épandage de produits ?
Savoir-faire
gés dans le bac prévu à cet effet ? ». Exemple de question ouverte à
poser à l’opérateur : « Que faites-vous des chiffons usagés ? ».
Le guide d’entretien est élaboré par les auditeurs débutants ou
sur des audits complexes ; il aide à réaliser les interviews. Quand
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253
7 • Assurer la surveillance Le contrôle périodique des installations...
des produits, des... Le plan de surveillance pour assurer...
Les audits internes pour surveiller en interne...
La vérification de la conformité réglementaire
Gérer les anomalies ou non-conformités
Le planning d’audit
Le planning d’audit définit, en fonction du travail de préparation
effectué, la liste des fonctions à auditer (qui permettront d’obtenir
des réponses aux questions fermées) et la durée des interviews.
La visite d’audit
La visite d’audit comprend :
✓✓ la réunion de lancement de la visite d’audit au cours de laquelle
sont présentés le but de l’audit, son périmètre, et plus globale
ment son déroulement ;
254
✓✓ les interviews, enquêtes et visites terrain ;
✓✓ la réunion de synthèse au cours de laquelle seront présentées les
conclusions des audits : points forts, écarts constatés hiérarchi
sés. C’est un exercice difficile qui demande un minimum de pré
paration. Nous expliquons plus loin comment sont formulés les
écarts.
Savoirs
L’après-visite d’audit
L’après-visite est l’étape au cours de laquelle va être formalisé le rap
port de l’audit QSSE qui permet aux audités de déclencher des plans
d’actions suivis par les auditeurs et le responsable QSSE.
Savoir-faire
✓✓ les conclusions de l’audit ;
✓✓ la liste détaillée des écarts ;
✓✓ les constats d’audits détaillés dans le questionnaire rempli.
Avant sa diffusion, le rapport d’audit est approuvé en interne par
le responsable QSSE. L’auditeur, dans sa synthèse d’audit, formule
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
255
7 • Assurer la surveillance Le contrôle périodique des installations...
des produits, des... Le plan de surveillance pour assurer...
Les audits internes pour surveiller en interne...
La vérification de la conformité réglementaire
Gérer les anomalies ou non-conformités
256
MÉTHODE FRIC
Dans le cadre de la réunion de synthèse, l’auditeur prépare la rédaction des
écarts en 3 étapes : il part du fait constaté, exprime ensuite le risque et/ou
FRIC) : formuler
l’impact et conclut sur la classification de l’écart (méthode FRIC)
Fait, formuler le R
le Fait, Risque
isque et/ou l’I Impact et conclure sur la C
l’l’Impact Classifi
lassification.
Par exemple : « Nous avons constaté que l’appareil de contrôle utilisé pour
Savoirs
le contrôle du produit sur sa caractéristique critique n’a jamais été étalonné
(Fait). Cette absence de sur veillance remet en cause la fiabilité des contrôles
et de l’état de conformité déclarée actuelle et future (RI). Nous avons donc
émis une nonconformité majeure (C) ».
Savoir-faire
Objet : RAPPORT D’AUDIT INTERNE / Réf : RAI 5
AUDIT Système de Management de la Sécurité
Date : 5 avril 2013
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Nom de l’auditeur : CM
Activité auditée ou système audité : Système de management
de la sécurité
Dates de l’audit : 5 avril 2013
Site/ Périmètre de l’audit : Siège
Référentiel de l’audit : OHSAS 18001
Préambule :
Une journée dense, où nous avons apprécié la disponibilité des
personnes inter viewées
Le rapport est aménagé pour faciliter la compréhension, et en
Savoir-être
257
7 • Assurer la surveillance Le contrôle périodique des installations...
des produits, des... Le plan de surveillance pour assurer...
Les audits internes pour surveiller en interne...
La vérification de la conformité réglementaire
Gérer les anomalies ou non-conformités
Personnes rencontrées :
M. Dupont (directeur du site), M. Pallan (coordinateur sécurité),
M. Perrez (responsable service maintenance), M. Ballard (respon
sable gestion technique).
Nous tenons à les remercier tous, pour leur disponibilité, le par
tage des informations et la transparence des discussions.
Points forts :
- Mise en place d’un Système de management sécurité de façon
progressive et durable, adapté aux réalités de l’entreprise ;
- Réactivité face à une situation d’urgence et gestion de la sécu
rité ;
ormation OHSAS 18001 (planification, recyclage, implication
F
du personnel) ;
- Accueil sécurité systématique pour le nouvel embauché;
- Implication de la direction : documents transmis au CHSCT (bilan
annuel, registres de sécurité, fiche médecin du travail);
- Maîtrise opérationnelle du service sécurité ;
- Audits internes et notamment les visites sécurité.
Points à améliorer :
- Intégrer les risques psycho-sociaux dans l’évaluation des
risques ;
- Définir des objectifs annuels précis et un plan d’action
associé ;
- Communiquer les indicateurs de résultats au personnel ;
- Définir les critères d’actions corrective et préventive suite à un
incident.
Écarts :
- Un écart majeur : absence de procédure de gestion des situa
tions d’urgence.
- Un écart mineur : les exigences de formation sécurité pour les
employés changeant de poste de travail ne sont pas inclues
dans le programme de formation.
258
Conclusion
Les différents points de l’audit de 2012 ont été levés même si il est
nécessaire d’améliorer le document unique.
L’activité opérationnelle concernant la sécurité du site est
totalement géré. Un système de management de la sécurité
nécessite néanmoins la mise en place de procédures telles que la
gestion des situations d’urgence.
Savoirs
LISTE DES ÉCARTS
Référence OHSAS 18001 DESCRIPTION
ÉCART MAJEUR
4.4.7 Prévention des situations Absence de procédure situations d’urgence
d’urgence et capacité à réagir
ÉCART MINEUR
4.4.2 Formation, sensibilisation Les exigences de formation sécurité pour les
et compétences employés changeant de poste de travail ne
sont pas inclues dans le programme de
formation
POINTS À AMÉLIORER
4.3.1 Planification de l’iden L’évaluation du risque et de la maîtrise du
Savoir-faire
tification des dangers, de risque est réalisée mais les risques psycho
l’évaluation du risque et de la sociaux, s’ils sont identifiés, ne sont pas
maîtrise du risque intégrés dans le document unique
4.3.3 Objectifs L’entreprise n’a pas défini des objectifs
annuels en sécurité précis et un plan
4.3.4 Programme de manage
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259
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des produits, des... Le plan de surveillance pour assurer...
Les audits internes pour surveiller en interne...
La vérification de la conformité réglementaire
Gérer les anomalies ou non-conformités
POINTS FORTS
4.4.1 Structure et responsabilité Organisation :
- L’entreprise tient à jour un organigramme
cohérent avec la structure indiquant l’organi
sation générale fonctionnelle de l’entreprise
en matière de sécurité.
- Les responsabilités en sécurité sont inté
grées dans les définitions de fonctions.
- L’entreprise a mis en place une organisa
tion de concertation en matière de sécurité
regroupant direction et salariés de l’entre
prise.
Moyens : les moyens en matériel de protection
collective et individuelle sont définis, et bien
adaptés à l’usage afin de travailler en sécurité
et de préserver la santé du personnel.
4.4.2 Formation, sensibilisation Processus de formation formalisé, diffusé
et compétence et efficace pour le personnel organique, y
compris nouveaux embauchés.
Le personnel est sensibilisé / informé sur la
conduite à tenir en cas de dangers ou d’inci
dents (accidents, incendies
).
Le processus de formation et recyclage se
traduit par la mise en place d’un suivi pério
dique de son avancement.
Pour les tâches nécessitant des habilita
tions formelles et/ou réglementaires (permis
de travaux, travaux électriques, conduite
de chariots, d’engins, de grues, élingage,
contrôle des équipements de sécurité)
l’entreprise détient une liste des personnes
habilitées pour ces fonctions ou missions.
4.4.7 Prévention des situations Communication efficace en matière de situa
d’urgence et capacité à réagir tions d’urgence en cas d’incendie et notam
ment dans le cadre des IGH.
Exercices incendie réalisés et rapports rédi
gés avec retour d’expérience.
4.5.4 Audits Les outils de prévention (visites IGH et visites
CHSCT, audits
) sont planifiés.
260
Pour toute non-conformité, une fiche d’écart va être rédigée (voir
ci-dessous un exemple de fiche d’écart du référentiel MASE). Elle
aide le responsable du secteur audité à chercher la cause de l’écart et
déclencher une action corrective.
Exemple de fiche d’écart
FICHE D’ÉCART AUDIT / Réf. RAI 5
Savoirs
Écart majeur : X Auditeur : CM
Écart mineur :
Savoir-faire
Responsable de l’action : Date de mise en place :
Action corrective réalisée
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par les auditeurs. Les écarts majeurs doivent être levés très rapidement
(par exemple moins de trois mois). L’efficacité des actions correctives
est validée par les auditeurs eux-mêmes ou les futurs auditeurs.
261
Entité auditée : Plan d’action suite à l’audit du système de Audit réalisé le :
management QSSE Par :
des produits, des...
262
Environnement réglementaire en envi taire par une société externe et
ronnement s’abonner à une veille externe
Écart majeur en Absence de procédure Rédiger la procédure de gestion AM Juin
Santé-sécurité situation d’urgence des situations d’urgence
Écart mineur en Les exigences de for Intégrer les exigences de forma AM Juin
Santé-sécurité mation sécurité pour tion sécurité pour les employés
les employés chan changeant de poste de travail
Exemple de plan d’action QSSE
gramme de formation
Gérer les anomalies ou non-conformités
Le contrôle périodique des installations...
263
-le CHSCT est informé
-les résultats d’une enquête
sont adressés à l’inspection du
travail (cf.cerfa).
Déterminer une méthode d’ana
lyse et former le personnel
concerné à cette méthode
CC LA VÉRIFICATION DE LA CONFORMITÉ
RÉGLEMENTAIRE
Principes clÉs
Savoirs
continu :
✓✓ Prendre connaissance de tous les textes réglementaires et recen
ser ceux qui sont applicables à votre activité et vos risques ;
✓✓ Vérifier la conformité de votre site avec les textes réglementaires
recensés ;
✓✓ Suivre la bonne application de ces textes ;
✓✓ Se tenir à jour des nouveaux textes réglementaires.
Savoir-faire
textes qui sont applicables à l’entreprise.
Il est préconisé de procéder par secteur d’activité mais également
par une approche thématique : en santé/sécurité (risques liés aux
installations électriques, risques chimiques, bruit, éclairage, risques
liés aux équipements de travail), en environnement (législations sur
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les déchets, loi sur l’eau, les ICPE mais également les textes secto
riels, arrêtés préfectoraux) et en qualité, sur les produits.
1 2 3 4 5 6
266
Installation Date d’
Analyse Applicable
concernée application
7 8 9 10
Le registre des déchets des producteurs de déchets Service logis 01/07/2012 OUI
contient au moins, pour chaque flux de déchets sortants, tique
les informations suivantes:
la date de l’expédition du déchet ; la nature du déchet
sortant (code du déchet au regard de la nomenclature
Savoirs
définie à l’annexe II de l’article R 541-8 du code de
l’environnement) ; la quantité du déchet sortant ; le nom
et l’adresse de l’installation vers laquelle le déchet est
expédié ; le nom et l’adresse du ou des transporteurs qui
prennent en charge le déchet, ainsi que leur numéro de
récépissé mentionné à l’article R 541-53 du code de
l’environnement ; le cas échéant, le numéro du ou des
bordereaux de suivi de déchets ; le cas échéant, le
numéro du document prévu à l’annexe VII du règlement
susvisé ; le code du traitement qui va être opéré dans
l’installation vers laquelle le déchet est expédié, selon les
annexes I et II de la directive susvisée ; la qualification
du traitement final vis-à-vis de la hiérarchie des modes
de traitement définie à l’article L 541-1 du code de
l’environnement
Date de
Respon
réalisation
Conformité Plan d’actions sable Vérification
provision
de l’action
nelle
Savoir-faire
11 12 13 14 15
OUI Vérifier le contenu du Responsable Clos Audit réglementaire annuel
registre de traitement environnement pour vérifier la correspon
des déchets. dance Registre / BSD
Mois
01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12
Sources
Consultation de sites
x x x x
Internet
informations par
organismes x x x x x x x x x x x x
spécialisés
Les revues
x x x x x x
spécialisées
Information par des
x x x x
syndicats
Alertes Internet x x x x x x x x x x x x
Savoirs
nous allons réaliser ce bulletin pour informer de la mise en place
d’un registre pour les déchets non dangereux.
VEILLE RÈGLEMENTAIRE QSSE
Thème : Environnement
Sous-thème : Déchets
Service concerné : Logistique
Personnes concernées : CM et RS
Registre de suivi des déchets dangereux et non dangereux
Initialement réservé aux seuls déchets dangereux, le registre de suivi des
déchets s’applique désormais également aux déchets non dangereux.
Contenu du registre : voir en annexe l’arrêté du 29 février 2012 fixant le
contenu des registres
Savoir-faire
CC GÉRER LES ANOMALIES OU NON-CONFORMITÉS
Principes clés
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269
7 • Assurer la surveillance Le contrôle périodique des installations...
des produits, des... Le plan de surveillance pour assurer...
Les audits internes pour surveiller en interne...
La vérification de la conformité réglementaire
Gérer les anomalies ou non-conformités
Savoirs
maîtrisés)
Premiers soins
Presque accident ou
Dysfonctionnement
incident (sans impacts)
Incident
QUALITÉ ENVIRONNEMENT
SANTÉ-SÉCURITÉ
Savoir-faire
Les actions à mettre en œuvre en cas de détection
de non-conformité
Enregistrer la non-conformité, l’accident ou l’incident :
la fiche de non-conformité
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• les faits ;
• ce qui a été fait, la manière dont a été traité le dysfonctionne
ment suite à l’analyse ;
• la récurrence ou non de cette non-conformité (a-t-on déjà ren
contré ce problème ?) ;
• les coûts associés.
Les fiches sont analysées au cas par cas et en global.
Savoirs
habilité).
Savoir-faire
DÉCISION
(préciser les quantités)
o REBUT o RETOUCHE o DÉROGATION o AUTRE :
MOTIF de la décision :
Validation de la réalisation des actions le
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Coûts associés :
Demande de déclenchement d’action corrective
o OUI o Non
273
7 • Assurer la surveillance Le contrôle périodique des installations...
des produits, des... Le plan de surveillance pour assurer...
Les audits internes pour surveiller en interne...
La vérification de la conformité réglementaire
Gérer les anomalies ou non-conformités
Déclaration
• La déclaration du salarié victime de l’accident
Le salarié victime d’un accident de travail ou de trajet dispose
de 24 heures pour avertir son employeur. Il précise le lieu, les cir
constances de l’accident et l’identité du ou des témoins éventuels.
Afin de faire constater les lésions éventuelles, il doit consulter un
médecin qui établit alors un certificat médical initial. Le salarié
transmet alors les volets 1et 2 de certificat à sa caisse d’assurance
maladie et conserve le volet 3. En cas d’arrêt de travail, il adresse
le volet 4 intitulé « certificat d’arrêt de travail » à son employeur.
• La déclaration d’accident de travail ou de trajet (DAT)
L’employeur est tenu de déclarer tout accident de travail ou de tra
jet dans les 48 heures au plus tard après en avoir pris connaissance :
−−À la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) dont
dépend la victime, s’il s’agit d’un salarié relevant du régime
général de la sécurité sociale
274
−−À la caisse de la mutualité sociale agricole (MSA) s’il s’agit
d’un salarié agricole.
• La déclaration de la maladie
La victime d’une maladie professionnelle dépose une demande
de prise en charge auprès de sa caisse d’assurance maladie qui étudie
la demande en utilisant le formulaire «Déclaration de maladie pro
Savoirs
fessionnelle » (formulaire S6100b).
Savoir-faire
maladie ou accident »), prise en charge, rente ou indemnité
d’arrêt de travail
✓✓ pour la maladie professionnelle : les indemnités en cas d’arrêt
de travail et le complément, versés par l’employeur le sont sans
délai de carence.
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275
7 • Assurer la surveillance Le contrôle périodique des installations...
des produits, des... Le plan de surveillance pour assurer...
Les audits internes pour surveiller en interne...
La vérification de la conformité réglementaire
Gérer les anomalies ou non-conformités
276
Effectif global 13 13 16 13
(CDI+CDD+Sous-traitant+Intérim)
Nombre d’heures travaillées 4174 9543,05 19798,97 28496,25 26742,55
Nombre d’accidents avec 0 2 2 3 0
arrêt (AA)
Taux de fréquence 0 209,57 102,9 106,2 0
Savoirs
Nombre d’accidents sans 0 0 0 1 2
arrêt (ASA)
Nombre de journées perdues 0 0 31 57 2
Taux de gravité 0 3,77 1,59 2,02 0,075
Autres Indicateurs
Nombre de situations 1 0 1
dangereuses identifiées
Nombre de causeries sécurité 6 10 6
organisées
Nombre d’audits observation 5 5 2
sécurité
Nombre d’audits système 0 1 1
de management SHE
Savoir-faire
Taux de fréquence (TF) = (nombre des accidents avec arrêt / heures travaillées) × 1 000 000
Taux de gravité (TG) = (nombre de journées perdues par incapacité temporaire / heures
travaillées) × 1 000
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277
7 • Assurer la surveillance Le contrôle périodique des installations...
des produits, des... Le plan de surveillance pour assurer...
Les audits internes pour surveiller en interne...
La vérification de la conformité réglementaire
Gérer les anomalies ou non-conformités
278
Exemple de fiche de notification
Fiche de notification d’incident/accident à l’inspection des installations
classées
Savoirs
Tel : Email :
Lieu, date, exploitant
Commune : Département :
Date de l’évènement (début) : Heure de l’évènement
(début) : Durée totale :
Exploitant (titulaire de l’autorisation ou déclarant pour une IC) :
Adresse de l’établissement accidenté :
Activité NAF de l’établissement : Effectif de l’établissement :
Résumé de l’accident
Savoir-faire
Commentaires éventuels :
279
7 • Assurer la surveillance Le contrôle périodique des installations...
des produits, des... Le plan de surveillance pour assurer...
Les audits internes pour surveiller en interne...
La vérification de la conformité réglementaire
Gérer les anomalies ou non-conformités
Mesures prises
Mesures immédiates Mesures curatives
Circonstances avant l’accident
……
Analyse des défaillances et des causes
ANNEXES
280
Pour les sites classés Seveso AS, un Plan d’Opération Interne
(POI) et un Plan Particulier d’Intervention (PPI) sont obligatoire
ment mis en place pour faire face à un risque grave, susceptible de
conduire à un accident majeur.
L’exploitant d’un site industriel Seveso AS doit être capable de
maîtriser un sinistre en interne et de remettre l’installation dans
un état le plus sûr possible. Le Plan d’Opération Interne (POI)
Savoirs
est mis en place par l’industriel. Il y définit l’organisation et les
moyens, les stratégies permettant de maîtriser un accident cir
conscrit au site.
Ce POI comporte les éléments suivants :
1 Le système d’alerte
2 La situation géographique du site
3 L’évaluation des risques et les scénarii d’accidents majorants
4 Le recensement des moyens (matériel, organisationnel,..)
5 L’organisation des secours
6 La présence d’un poste de contrôle
7 Les informations à transmettre vers l’extérieur
8 Les exercices d’entraînement
Dans le cas d’un sinistre sortant des limites de l’établissement, le
Savoir-faire
préfet prend la direction des opérations de secours en mettant en œuvre
les mesures prévues dans le PPI. Les mesures de protection des popu
lations prévues dans le PPI seront levées progressivement par l’auto
rité préfectorale dès que tout risque pour la population sera écarté.
Le POI fait l’objet, à l’initiative de l’exploitant, de tests (exercices)
périodiques et au minimum tous les trois ans.
Dans le cadre de ce chapitre, nous nous sommes intéressés aux
actions curatives immédiates mises en œuvre afin de limiter les effets
d’un accident et d’éviter : cette gestion de crise et les fiches réflexes à
mettre en place sont précisées dans le chapitre 15 de la partie savoir-
être. Les actions correctives visant à éliminer une faiblesse détectée
dans le système ou la cause d’une non-conformité afin d’en empê
cher la réapparition sont abordées dans le chapitre 9.
Savoir-être
281
Savoirs
Chapitre 8
Savoir-faire
Les questions auxquelles répond ce chapitre
◆◆ De quelle manière concrète répondre aux exigences des trois
référentiels QSSE ?
◆◆ Comment construire un système de management QSSE ?
◆◆ Sur quel référentiel unique s’appuyer ?
◆◆ Quels sont les pièges à éviter ?
◆◆ Comment planifier son projet ? Savoir-être
283
8 • Être conforme aux Comment répondre aux exigences...
référentiels QSSE Comment construire un seul système de...
S’appuyer sur les bons facteurs...
Engager et structurer son projet
Mesurer la maturité du système de...
Principes clés
284
une fois le système de management mis en place, le responsable
QSSE l’audite pour en vérifier la pertinence.
Savoirs
Validation (audits
internes)
Mise en oeuvre
Formalisation du plan
d’action
Compréhension,
décryptage de
la norme
Savoir-faire
Répondre aux exigences de l’ISO 9001 : décryptage
Nous abordons dans cet ouvrage de nombreuses méthodes et outils
qui permettent de répondre aux principales exigences de la norme
ISO 9001. Pour plus de faciliter nous avons regroupé dans un tableau
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Chapitre de Chapitres de
Les principales Résultats atten Comment y
l’ISO 9001 l’ouvrage abor
exigences dus répondre ?
V2008 dant ce thème
4.1 Exigences Une approche pro Des processus Cartographie des pro Chapitre 8
générales cessus dans une décrits, maîtrisés et cessus
Savoir-être
285
8 • Être conforme aux Comment répondre aux exigences...
référentiels QSSE Comment construire un seul système de...
S’appuyer sur les bons facteurs...
Engager et structurer son projet
Mesurer la maturité du système de...
4.2 Exigences Une procédure de Des documents, vali Une gestion documen Chapitre 6
relatives à la gestion documen dés, diffusés, dispo taire adaptée Chapitre 9 procédure
documentation taire nibles, à jour Un intranet documen d’action corrective
Une procédure de Une importance docu taire
maîtrise des enregis mentaire en lien avec Un manuel qualité
trements les risques qualité Six procédures obliga
Un manuel qualité, toires :
6 procédures obli Gestion de la docu
gatoires mentation
Maitrise des enregis
trements
Maitrise du produit non
conforme
Actions correctives
Actions préventives
Audits internes
5 Responsabilité de la direction
5.1 Engage Une direction enga Une direction qui Une politique qualité Chapitre 9
ment de la gée soutient la démarche, incluant l’engagement
direction donne les moyens de la direction
nécessaires
5.2 Écoute Des besoins clients La voix du client Une étude qualitative Chapitre 9
client identifiés et traduits entendue des besoins en amont
en exigences pro de la conception et de
duits la production
5.3 Politique Une politique qualité Des orientations Rédaction et commu Chapitre 6
qualité rédigée, diffusée, qualité précises, con nication de la politique
comprise nues de tous qualité
5.4 Planifica Des plans d’actions Une logique de Un plan d’action qui Chapitres 6 et 9
tion permettant déploiement : orienta définit les objectifs,
d’atteindre des tions, qualité > objec et qui fait quoi pour
objectifs tifs > mesure > plans les atteindre avec les
d’actions délais
286
5.5 Responsa Des responsabilités Chacun sait connait Une formalisation des Chapitre 6
bilité, autorité définies son rôle et ses res responsabilités de cha
et communi ponsabilités dans la cun y compris de la
cation démarche qualité direction (fiche de fonc
tion, procédures..)
5.6 Revue de Des revues de direc Un bilan du système Ordre du jour de la Chapitre 9
direction tion sont réalisées à qualité et des prises revue
Savoirs
intervalles réguliers de décisions pour modèle
pour examiner les l’améliorer
résultats et statuer
sur l’efficacité du
SMQ
6.1 Mise à dis La direction met à Les moyens et res Bilan, formalisation des Chapitre 6
position des disposition les res sources adaptés sur besoins
ressources sources nécessaires le terrain
6.2 Ressources Gérer les ressources Du personnel qualifié Bilans de compétences Chapitre 6
humaines humaines pour assu et/ou habilité (entretien)
rer la compétence Du personnel Plan de formation
Savoir-faire
du personnel conscient des consé Bilan des formations
Sensibiliser le per quences de la non Accueil au poste
sonnel à la qualité qualité à leur poste Entretiens annuels
6.4 Environne Mettre à disposition Les conditions de tra Bilan des besoins
ment de travail un environnement de vail sont cohérentes 5S
travail adapté avec les besoins du
poste pour assurer
la conformité des
travaux
Chacun dispose des
moyens et compé
tence pour faire bien !
Savoir-être
287
8 • Être conforme aux Comment répondre aux exigences...
référentiels QSSE Comment construire un seul système de...
S’appuyer sur les bons facteurs...
Engager et structurer son projet
Mesurer la maturité du système de...
7 Réalisation du produit
7.2 Proces Les besoins des Correspondance entre Revue de contrat Chapitre 5
sus relatif aux clients sont compris ce qui est vendu/pro Validation des offres
clients avant la vente au posé au client et ses Communication avec
moment de la signa besoins le client
ture du contrat Zéro défaut à la
vente !
7.3 Conception Une conception pla Ne pas concevoir de Planning de conception Chapitre 6
et développe nifiée, pilotée, véri non qualité ! Liste des données
ment fiée et validée d’entrées obligatoires
Tests, validation des
prototypes,
AMDEC
288
7.6 Maîtrise des Des appareils de Éviter les erreurs de Liste des appareils de Chapitre 6
dispositifs de contrôles adaptés, mesures ! contrôles
surveillance et vérifiés, étalonnés, Qualification des appa
de mesure protégés, reils
Procédure de vérifi
cation
Fiche de vie des appa
reils de contrôles
Procédure de rappel
produit si besoin
Savoirs
8. Mesures, analyse et amélioration
8.1 Généralités
8.2 Sur Mesure des produits, Conformité produits Plan de surveillance et Chapitre 8
veillance et processus, Mesure de la qualité résultats
mesures Mesure de la satis perçue par les clients Enquête de satisfaction
faction client Mesure de l’applica et résultats
Audits internes tion et de l’efficacité Planning d’audits
des audits internes internes
Détecter la non qua Procédure d’audits
lité ! internes
Rapport d’audits,
équipe d’auditeurs
Savoir-faire
8.3 Maîtrise du Isoler et traiter Des produits non Procédure de traite Chapitre 9
produit non le produit non conformes mis de ment des produits non
conforme conforme côté conformes
des circuits de déci Traitement des récla
sions clarifiés mations
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
8.4 Analyse des Analyser, étudier les Idem Tableau de bord ; indi Chapitre 7
données données qualité dis cateurs qualité
ponibles
289
8 • Être conforme aux Comment répondre aux exigences...
référentiels QSSE Comment construire un seul système de...
S’appuyer sur les bons facteurs...
Engager et structurer son projet
Mesurer la maturité du système de...
Chapitres
Les
Chapitre de Résultats Comment y de l’ouvrage
principales
l’ISO 14001 attendus répondre ? abordant ce
exigences
thème
4 Exigences Mettre en place d’un Un système répondant aux Un manuel environ Chapitre 9
du système de système de manage points de la norme nement éventuel
management ment environnemen lement
environnemental tal conformément aux
exigences de la pré
sente Norme interna
tionale et déterminer
comment il satisfait à
ces exigences
4.2 Politique Rédiger une politique Un engagement de la direc La rédaction d’une Chapitres 6 et 9
environnemen environnementale, tion politique
tale diffusée, comprise.
4.3 Planification Identifier les aspects Établir et maintenir une pro Une étude des Chapitre 5
4.3.1 Aspects environnementaux cédure d’identification des activités ayant des
environnemen des activités, pro aspects environnementaux interactions avec
taux duits et services en l’environnement
déterminant ceux
qui ont des impacts
significatifs sur l’envi
ronnement
4.3.2 Exigences Identifier et accéder Établir et maintenir une Une étude des Chapitres 6 et 9
légales et autres aux exigences légales procédure permettant textes réglemen
exigences d’identifier et de retrouver taires
les exigences légales et
autres exigences auxquelles
l’organisme a souscrit et qui
s’appliquent aux aspects
environnementaux de ses
activités, produits ou ser
vices
4.3.3 Objectifs Établir et mainte Objectifs et cibles établis, Des objectifs et Chapitres 6 et 9
et cibles nir des objectifs et maintenus et documentés, cibles définis dans
cibles documentés tenant compte des exi le plan d’action
en accord avec les gences (légales et autres) et
aspects environne des aspects environnemen
mentaux significatifs taux significatifs, cohérents
avec la politique environne
mentale
290
4.3.4 Pro Définir un programme Des orientations en envi Un plan d’action Chapitres 6 et 9
gramme(s) de environnemental ronnement avec des objec qui définit les
management qui répond aux exi tifs, des mesures, un plan objectifs, et qui
environnemental gences environne d’action fait quoi pour les
mentales atteindre avec les
délais
4.4 Mise en Établir une structure Mise à disposition de Une formalisation Chapitre 6
œuvre et fonc et des responsabilités moyens nécessaire, un ou des responsabi
Savoirs
tionnement définies des responsables nommés lités de chacun
4.4.1 Structure pour la gestion du SME y compris de la
et responsa direction (fiche de
bilités fonction, procé
dures,..)
4.4.2 Formation, Identifier les besoins Les formations en matière Tableau de bord Chapitre 6
sensibilisation et en formation, les sen d’environnement sont mises des formations
compétences sibilisations au fonc en place pour le personnel Matrice de
tionnement du SME dont le travail peut avoir un compétences
impact Suivi des
formations
4.4.3 Communi Garantir une commu Enregistrement des Réunions flash, Chapitre 15
cation nication en interne demandes pertinentes des tableau de commu
concernant le SME parties intéressées nication et d’ani
Répondre aux mation
demandes externes
4.4.4 Documen Décrire et formaliser Processus de communica Une gestion docu Chapitre 6
Savoir-faire
tation les éléments du SME tion interne et externe relatifs mentaire adaptée.
à ses aspects environnemen Des procédures :
taux et à son SME. Identification des
aspects environne
mentaux
Identification et
accès aux exi
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
gences légales et
autres
Évaluation de la
conformité aux exi
gences légales
Communication
interne et externe
Maîtrise de la docu
mentation
Sensibilisation
.
4.4.5 Maîtrise Définir et maîtriser Des documents validés, dif Tableau des enre Chapitre 6
de la documen la documentation fusés, disponibles et à jour gistrements
tation du SME
Savoir-être
291
8 • Être conforme aux Comment répondre aux exigences...
référentiels QSSE Comment construire un seul système de...
S’appuyer sur les bons facteurs...
Engager et structurer son projet
Mesurer la maturité du système de...
4.4.6 Maîtrise Identifier les opé S’assurer que les activi Modes opératoires, Chapitre 6
opérationnelle rations et activités tés associées aux risques consignes au poste
associées aux identifiés significatifs sont
aspects environne réalisées dans les conditions
mentaux et prouver requises
que l’on maîtrise les
opérations
4.4.7 Prévention Analyser les acci Des procédures décrites et Exercices de simu Chapitres 7 et 15
des situations dents potentiels et testées lation
d’urgence et réagir face aux situa Fiches réflexes
capacité à réagir tions d’urgence
4.5.2 Non- Analyser et enregistrer Traitement des non- Fiche d’améliora Chapitre 9
conformité, les non-conformités conformités tion et fiche de suivi
action correc pour les identifier et Suivi des actions correctives
tive et action mener des actions et préventives
préventive correctives et pré
ventives
4.5.4 Audit Auditer votre système Mesure de l’application et Rapports d’audit Chapitre 6
de l’efficacité des audits Fiches écarts
internes
4.6 Revue de Réaliser des revues Un bilan du SME et des Ordre du jour de la Chapitre 10
direction de direction à inter prises de décisions pour revue
valles réguliers pour l’améliorer. modèle
examiner les résultats
et statuer sur l’effica
cité du SME
292
Répondre aux exigences de l’ OHSAS 18001/ Décryptage
Chapitres de
Chapitre de Les principales Résultats atten Comment y
l’ouvrage abor
l’OHSAS 18001 exigences dus répondre ?
dant ce thème
Savoirs
gement de la santé management de la du référentiel Manuel sécurité
et de la sécurité du santé sécurité au éventuellement
travail travail
4.1 Exigences géné
rales
4.3 Planification Identifier les dan Établir et mainte Analyse de risques Chapitre 5
4.3.1 Planification de gers et les apprécier. nir une procédure (document unique)
l’identification des Mettre en œuvre des d’identification des Plan de prévention
dangers, de l’évalua mesures de maîtrise risques en santé Protocole de sécu
tion du risque et de nécessaires. sécurité rité
la maîtrise du risque
4.3.2 Exigences Repérer les textes Établir et maintenir Veille réglementaire Chapitres 2 et7
légales et autres réglementaires appli une procédure per
Savoir-faire
exigences cables. mettant d’identifier
et de retrouver les
exigences légales et
autres exigences
4.3.3 Objectifs Définir des objectifs Objectifs et cibles Des objectifs et Chapitres 6 et 9
de progrès et cibles établis, maintenus cibles définis dans le
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
4.3.4 Programme de Formaliser son pro Des orientations en Plan d’action Santé Chapitres 6 et 9
management de la gramme de santé et en santé sécurité Sécurité et qui fait
santé et de la sécu sécurité avec des objectifs quoi, comment,
rité au travail des mesures, un quand et pourquoi
plan d’action
Savoir-être
293
8 • Être conforme aux Comment répondre aux exigences...
référentiels QSSE Comment construire un seul système de...
S’appuyer sur les bons facteurs...
Engager et structurer son projet
Mesurer la maturité du système de...
4.4 Mise en œuvre et Assurer la disponibi Mise à disposition Formalisation des Chapitre 6
fonctionnement lité des ressources de moyens néces responsabilités de
4.4.1 Structure et globales. saire, un ou des res chacun, y compris
responsabilité Définir les rôles, ponsables nommés de la direction :
responsabilités et pour la gestion du fiches de fonction,
autorités de chacun SMSS procédures, etc.
y compris du res
ponsable sécurité.
Identifier et valider
les compétences.
294
4.4.5 Maîtrise des Définir et maîtriser la Des documents vali
documents et des documentation du dés, diffusés, dispo
données SMSS nibles et à jour
4.4.6 Maîtrise opéra Identifier les opé S’assurer que les Procédures, modes Chapitre 6
tionnelle rations et activités activités associées opératoires (aussi
associées aux aux risques identi pour les sous-
aspects environne fiés significatifs sont traitants)
mentaux et prouver réalisées dans les
Savoirs
que l’on maîtrise les conditions requises
opérations
4.4.7 Prévention des Prévoir les situations Des procédures Plan d’évacuation, Chapitres 9 et 15
situations d’urgence d’urgence poten décrites et testées plan d’urgence, tests
et capacité à réagir tielles réguliers
Tester les procé
dures prévues et
les faire évoluer si
besoin
Savoir-faire
correctives et dents, déclencher correctives et pré Résolution de pro
actions préventives des actions correc ventives blèmes
tives et en vérifier
l’efficacité
4.5.4 Audit Mettre en place des Mesure de l’applica Formation auditeurs Chapitre 6
audits internes tion et de l’efficacité Planning d’audits
des audits internes Rapport d’audits
4.6 Revue de Des revues de direc Un bilan du SMSS et Ordre du jour de la Chapitre 10
direction tion sont réalisées à des prises de déci revue
intervalles réguliers sions pour l’amé modèle
pour examiner les liorer
résultats et statuer
sur l’efficacité du
SMSS
Savoir-être
295
8 • Être conforme aux Comment répondre aux exigences...
référentiels QSSE Comment construire un seul système de...
S’appuyer sur les bons facteurs...
Engager et structurer son projet
Mesurer la maturité du système de...
Principes clés
1 Responsabilité Travailler avec le soutien permanent la direction qui fixe les orientations
de la direction et fournie les moyens
2 Diagnostic Construire le système sur des bases solides : une identification des exi
gences légales, une analyse des risques santé sécurité au travail (OHSAS
18001), une analyse environnementale initiale (ISO 14001) ou une écoute
client (ISO 9001) selon le cas
296
4 Management Les trois référentiels imposent de sensibiliser le personnel, d’identifier les
des ressources compétences du personnel nécessaires pour garantir la maîtrise QSSE et
humaines pouvoir définir ces compétences notamment par la formation
5 Système docu Les trois référentiels imposent de rédiger des procédures pour formaliser
mentaire les bonnes pratiques. Seul l’ISO 9001 impose un manuel mais un manuel
QSSE aide à structurer le système (nous vous proposons un sommaire
de manuel QSSE plus bas)
Savoirs
6 Communication Le communication est au cœur du système : une communication interne
(exigence des trois référentiels, plus appuyée dans l’OHSAS 18001),
communication externe (ISO 14001 avec les parties intéressées et ISO
9001 avec les clients)
7 Maîtrise opéra Qu’il s’agisse de maîtriser ces risques SST, maîtriser la conformité des
tionnelle produits , ou maîtriser ses impacts environnementaux, l’entreprise doit
mettre en place les moyens, la structure pour être efficace sur le terrain
8 Situations Les situations d’urgence sont une exigence de la norme ISO 14001 et
d’urgence OHSAS 18001. Elle sont abordées dans le cadre du rappel produit dans
l’ISO 9001 mais la dénomination « situation d’urgence » n’est pas expli
cite. Néanmoins, c’est dans ces trois domaines que le Responsable
QSSE gère ses situations de crise ou d’urgence
9 Surveillance et Les activités sont à contrôler dans les trois domaines pour en vérifier
Savoir-faire
mesurage l’efficacité
10 Maîtrise des Que ce soit un accident du travail, une non-conformité produit, un dys
non conformités fonctionnement ou une pollution environnemental, le responsable QSSE
s’assure que les dispositions sont prévues pour gérer efficacement ses
non- conformités
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11 Amélioration : Face aux incidents, aux presqu’accidents, l’entreprise déclenche les
action corrective et actions correctives et/ou préventives appropriées ( afin d’éviter l’appari
préventive tion des risques potentiels ou supprimer les causes des dysfonctionne
ments et en éviter le renouvellement )
297
8 • Être conforme aux Comment répondre aux exigences...
référentiels QSSE Comment construire un seul système de...
S’appuyer sur les bons facteurs...
Engager et structurer son projet
Mesurer la maturité du système de...
298
−−documents d’origine extérieure
−−maîtrise des enregistrements
6 Communication
−−interne
−−externe
7 Maîtrise opérationnelle
Savoirs
−−infrastructure et environnement de travail
−−maîtrise du processus de production/livraison
−−maîtrise des achats
−−conception et développement
−−processus relatifs aux clients
−−processus supports
8 Prévention des situations d’urgence et capacité à réagir
−−identification
−−préparation
−−test et retour d’expérience
9 Mesure et surveillance
−−mesure de la satisfaction client
−−mesure de la conformité du produit
Savoir-faire
−−mesure et surveillance QSSE des processus
−−audits internes
−−maîtrise des équipements de mesure et de contrôle
−−évaluation de la conformité réglementaire
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299
8 • Être conforme aux Comment répondre aux exigences...
référentiels QSSE Comment construire un seul système de...
S’appuyer sur les bons facteurs...
Engager et structurer son projet
Mesurer la maturité du système de...
Principes clés
300
1. Domaine d’application du manuel QSSE
2. Références, termes et abréviations
3. Pilotage de notre système de management QSSE
a. Engagement de notre direction
b. Responsabilités et autorités en matière de QSSE par
tagées au sein de notre entreprise
Savoirs
c. Politique QSSE et objectifs associés : le fil directeur de
notre dynamique
d. Formalisation et pilotage du plan d’amélioration
e. Revue de direction, moment clé de la démarche
QSSE
f. Communication interne et externe
g. Animation de la démarche au quotidien
4. Les bases de construction de notre système de manage
ment QSSE
a. Conformité et veille réglementaire
b. Écoute de nos clients et parties intéressées
c. Évaluation des risques SST au sein de nos activités
Savoir-faire
d. Évaluation des risques qualité
e. Analyse des impacts environnementaux significatifs
liés à nos activités
5. Le management de nos ressources humaines
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
e. Les infrastructures
301
8 • Être conforme aux Comment répondre aux exigences...
référentiels QSSE Comment construire un seul système de...
S’appuyer sur les bons facteurs...
Engager et structurer son projet
Mesurer la maturité du système de...
302
CC Engager et structurer son projet
Principes clés
Savoirs
ensuite la dynamique pour instaurer une logique de progrès continu.
Le projet s’organise, se formalise au travers du plan d’action.
Organiser le pilotage
Lors du lancement d’un projet de certification, le responsable QSSE
se doit de démontrer sa capacité à piloter le projet, de rassurer le
personnel en structurant une feuille de route simple et adaptée afin
d’expliquer le rôle de chacun et fournir les ressources.
Le lancement
La direction doit expliquer clairement pourquoi elle a choisi la certifi
cation, en quoi c’est un projet prioritaire pour l’entreprise et les résul
Savoir-faire
tats opérationnels attendus. Plus que le diplôme, l’accent doit être mis
sur la valeur ajoutée du système de management qui va être mis en
place. Le responsable QSSE est positionné comme l’architecte ou le
chef de ce projet collectif auquel va contribuer chaque collaborateur.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
L’animation
Un comité de pilotage va être mis en place afin de piloter cette
démarche : ce sera un organisme décisionnel qui valide les grands
jalons et donne les moyens. Parallèlement, un comité opérationnel
joue un rôle transversal ; il peut être constitué des principaux mana
gers impliqués et/ou des correspondants. Des groupes de travail sont
créés dans chaque service. Enfin, dans le cadre de l’ISO 9001, les
pilotes de processus vont avoir un rôle clé de description et d’anima
tion de processus.
Savoir-être
303
8 • Être conforme aux Comment répondre aux exigences...
référentiels QSSE Comment construire un seul système de...
S’appuyer sur les bons facteurs...
Engager et structurer son projet
Mesurer la maturité du système de...
Par où commencer
304
2. Le recueil de la réglementation et autres exigences légales
applicables
3. L’écoute client (*ISO 9001)
4. Le diagnostic des dysfonctionnements identifiés en interne
et perçus en externe (réclamations clients, enquête de satis
faction, riverains) (*ISO 9001/*ISO 14001)
Savoirs
5. L’analyse des risques QSSE (validation du document unique
existant) *OHSAS 18001
6. L’analyse environnementale initiale pour identifier les impacts
environnementaux significatifs *ISO 14001
7. La construction de la cartographie des processus *ISO 9001.
Cette cartographie pourra être élargie aux dimensions QSSE
(voir exemple suivant).
Les résultats de cette étape font l’objet d’une communication et
d’une formation auprès du personnel.
Savoir-faire
tique QSSE.
Les pilotes de processus (préalablement formés) peuvent décrire
leur processus en travaillant plus spécifiquement si besoin :
✓✓ Pour les achats sur les critères et méthodes de sélection, évalua
tion et suivi des fournisseurs, la rédaction de cahiers des charges
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*ISO 9001
✓✓ Pour les processus relatifs aux clients : sur la manière dont est
analysée la demande client ou la façon dont est validée l’offre de
l’entreprise soumise aux clients *ISO 9001
✓✓ Pour les processus conception et développement : comment est
planifié la conception, les responsabilités, les modalités de valida
tion des données de sortie de la conception *ISO 9001
✓✓ Pour les processus de production : la rédaction des instructions
nécessaires pour assurer la conformité du produit *ISO 9001
Savoir-être
305
MANAGEMENT QSSE
référentiels QSSE
306
CONFORMITÉ
INTÉRESSÉES
SATISFACTION PI
RÉGLEMENTATION
RÉGLEMENTATION
EXIGENCES PARTIES
Gérer les Maintenir en Assurer la
Acheter et
Gérer les RH ressources état le matériel veille
approvisionner
financières et les locaux réglementaire
S’appuyer sur les bons facteurs...
PROCESSUS-SUPPORT
Comment répondre aux exigences...
Nom du processus
Activités de surveillance Indicateurs QSSE
Pilote
QSSE associés
Clients de processus
Savoirs
Finalités (intégrant une
logique de productivité,
Activités clés
de qualité, de sécurité des Réglementation associée
contributeurs
acteurs, de réduction des
impacts environnementaux)
Entrées/sorties y compris
Risques QSSE
les déchets Procédures QSSE clés
Impacts environnementaux
Interfaces avec les autres associées
associés
processus
Parallèlement :
Le responsable QSSE s’attelle à :
✓✓ S’assurer que les contrôles et surveillances sont mis en place et
Savoir-faire
effectifs
✓✓ Rédiger la procédure de traitement des non conformités et inci
dents qu’ils soient qualité, santé/sécurité ou environnementaux
✓✓ Rédiger la procédure d’action corrective et préventive
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
✓✓ Former les acteurs pour que ces deux procédures soient mises en
œuvre
✓✓ Formaliser la conduite à tenir en cas de situation d’urgence (ges
tion de crise) et organiser les tests pour en vérifier l’efficacité
✓✓ Décrire les processus de management et d’amélioration continue
✓✓ S’assurer de l’efficacité des contrôles, du traitement des incidents
et du déclenchement d’actions correctives et préventives
Pour terminer :
✓✓ Il faut enfin mettre en œuvre les audits internes (former les
Savoir-être
307
8 • Être conforme aux Comment répondre aux exigences...
référentiels QSSE Comment construire un seul système de...
S’appuyer sur les bons facteurs...
Engager et structurer son projet
Mesurer la maturité du système de...
308
Formaliser le plan d’action associé CP
Savoirs
Planifier et organiser la rédaction des procédures métiers JJ
Former le personnel CM
Mettre en œuvre les processus (surveillance – indicateurs QSSE) DE
Organiser la métrologie (planning, procédures, modes opératoires etc.) JJ
Savoir-faire
Décrire et tester les situations d’urgence CM
Communiquer MC
Communiquer LR
309
8 • Être conforme aux Comment répondre aux exigences...
référentiels QSSE Comment construire un seul système de...
S’appuyer sur les bons facteurs...
Engager et structurer son projet
Mesurer la maturité du système de...
310
Votre note 1à3 3à6 6à8 9 à 10
4-Management
des ressources
humaines
Votre note 1à3 3à6 6à8 9 à 10
5-Système docu
mentaire
Votre note 1à3 3à6 6à8 9 à 10
Savoirs
6-Communication
Votre note 1à3 3à6 6à8 9 à 10
7-Maîtrise
opérationnelle
Votre note 1à3 3à6 6à8 9 à 10
8-situations
d’urgence
Votre note 1à3 3à6 6à8 9 à 10
9- Surveillance et
mesurage
Votre note 1à3 3à6 6à8 9 à 10
10-Maîtrise des non
conformités
Votre note 1à3 3à6 6à8 9 à 10
Savoir-faire
11- Amélioration :
action corrective et
préventive
Votre note totale 1 à 33 33 à 63 66 à 88 89 à 110
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Positionnez-vous
La somme de vos notes est de :
• 1 à 30 : un système immature
• 30 à 60 : en cours de construction
• 60 à 80 : un système de management formalisé, déployé.
Reste quelques ajustements.
• 80 à 110 : Bravo !
Savoir-être
311
Savoirs
Chapitre 9
Savoir-faire
Les questions auxquelles répond ce chapitre
◆◆ Comment aller au-delà de la maîtrise des risques et engager
une véritable logique de progrès continu ?
◆◆ De quelle manière s’appuyer sur les coûts de non qualité et
un bilan énergétique pour engager des axes d’amélioration ?
◆◆ Comment faire de chaque dysfonctionnement une occasion
de progrès ?
◆◆ Quelles sont les conditions de réussite dans l’élaboration
d’un tableau de bord QSSE, véritable outil de pilotage ?
◆◆ Comment faire de la revue de direction un moment
d’échange et de prise de décision ?
Savoir-être
313
9 • Engager une démarche De la prévention à l’amélioration ?
d’amélioration continue L’écoute des clients et des parties intéressées
La mesure des coûts de non qualité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions correctives…
Démontrer l’efficacité de son système…
CC De la prévention à l’amélioration ?
Principes clés
314
Figure 9.1 ■ De la maîtrise du risque à l’amélioration continue
Engagement de la direction
Savoirs
Niveau 1 Maîtrise des risques
Niveau qualité
perçue par les
Politique parties prenantes
Stratégie
d’amélioration Réclamations
d’entreprise
continue Données
QSSE internes
Benchmarking
Objectifs QSSE
Processus en amélioration
Savoir-faire
Actions
continue
correctives
Compétence
préventives
Résultats
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Revue de direction
316
2 – Travailler à une meilleure ergonomie des postes de travail
notamment au montage
3 – Améliorer le respect des ports des EPI
Notre politique environnementale :
1 – Notre objectif prioritaire est d’améliorer notre performance
environnementale sur tout le cycle de vie de nos produits en inté
grant l’environnement dès la conception des nouveaux produits
2 – Réduire nos déchets et emballages
Savoirs
3 – Rechercher en permanence de nouvelles solutions permet
tant de réduire la consommation d’eau, d’énergie
Dans le cadre global du QSSE nous visons à :
1 – Améliorer les délais de traitement des dysfonctionnements
QSSE
2 – Mettre en œuvre des visites managériales QSSE pour vérifier
l’application des bonnes pratiques QSSE et identifier en perma
nence les risques non pris en compte »
Savoir-faire
Que visons-nous concrètement ?
Ainsi, pour l’ensemble des orientations que nous avons présenté
ci-après, nous pouvons formuler des objectifs mesurables.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
317
9 • Engager une démarche De la prévention à l’amélioration ?
d’amélioration continue L’écoute des clients et des parties intéressées
La mesure des coûts de non qualité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions correctives…
Démontrer l’efficacité de son système…
Santé Renforcer la sécurité des locaux Note sécurité visite atelier >130
Sécurité Travailler sur l’ergonomie 2 postes étudiés et améliorés au
montage
Améliorer le port des EPI 100% des EPI portés
Environnement Intégrer l’éco-conception Intégration de l’éco-conception
dans les deux prochains dévelop
pements :
Réduire les déchets et conditionne – 30% de déchets en volume
ments + 10% de déchets valorisés
Réduire la consommation d’énergie – 20% de consommation d’eau et
et d’eau d’énergie
318
Tableau 9.2 ■ Exemple de plan d’action d’après la politique d’amélioration
AXE Objectifs Actions Qui Quand
Savoirs
Réduire le taux de pannes de Valider et mettre en œuvre le OM Septembre-
20% programme amélioration compo décembre
sants
Améliorer les modes de mon LP Avril
tages décembre
Travailler sur le processus pro
duction atelier 1 et 7
Réduire les coûts de non qualité Décrire le processus OP Février
de 30%
Réduire le temps de pannes KL mars-juin
machine 78
Savoir-faire
Réduire le temps de rédaction Modifier le système d’information HU fev-sept
des propositions commerciales :
90% des propositions sous 24
heures
Santé Note Sécurité visite atelier > 130 Établir un planning d’audit TO Janvier
comprenant les thèmes sécurité
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Sécurité
prioritaires
Préparer le questionnaire TO Janvier
Réaliser les audits et remon PL Juin
ter les non-conformités, axes
d’amélioration et points forts
319
9 • Engager une démarche De la prévention à l’amélioration ?
d’amélioration continue L’écoute des clients et des parties intéressées
La mesure des coûts de non qualité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions correctives…
Démontrer l’efficacité de son système…
Principes clés
Savoirs
est une source inépuisable de progrès. Une entreprise responsable
adopte une posture d’écoute et de respect de ses interlocuteurs par
l’identification de leurs besoins, la prise en compte de leurs insatis
factions, la recherche permanente d’amélioration de leur percep
tion.
Savoir-faire
sation du capital client de l’entreprise qui va lui garantir sa renta
bilité.
Dans le cadre de la démarche QSSE, les salariés sont aussi consi
dérés à part entière comme une partie prenante (dont on doit en
priorité satisfaire les besoins de santé et de sécurité) tout comme les
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
321
9 • Engager une démarche De la prévention à l’amélioration ?
d’amélioration continue L’écoute des clients et des parties intéressées
La mesure des coûts de non qualité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions correctives…
Démontrer l’efficacité de son système…
322
−−Qu’attendez-vous de notre entreprise ? en termes de commu
nication ? d’information ? ou autres ?
Remarque : il est important pour un responsable QSSE de consi
dérer que les managers sont également « les clients » du système de
management QSSE, de les écouter pour comprendre leurs propres
attentes vis-à-vis de la démarche.
Savoirs
• Vis-à-vis des managers
−−Qu’attendez-vous de la démarche QSSE ? Que peut vous
apporter le système de management QSSE ?
−−En quoi la démarche peut vous aider dans vos activités ?
La donnée de sortie de l’écoute est la liste des attentes clés des
clients et autres parties intéressées. Cette écoute, qui se fait la plu
part du temps en ciblant un périmètre précis, va guider, orienter
l’action et servira de base à la construction de l’enquête de satis
faction. Nous proposons ci-dessous un exemple de diagramme des
attentes des clients et des parties prenantes.
Savoir-faire
Figure 9.2 ■ Exemple de diagramme des attentes client
Attentes de nos
clients
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Service Produit
Conformité
Respect des Alerte en Conformité Aucun défaut
commande Condition-
délais cas aux d’aspect
(quantité, nement
annoncés d’anomalie spécifications critique
référence)
Réponse Fiches
Réactivité Juste rapport Identification
sous 24h aux suiveuses
commerciale qualité/prix produit
réclamations complétées
Savoir-être
Montage Nettoyage
performant du chantier
323
9 • Engager une démarche De la prévention à l’amélioration ?
d’amélioration continue L’écoute des clients et des parties intéressées
La mesure des coûts de non qualité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions correctives…
Démontrer l’efficacité de son système…
Limiter le bruit
Attentes des riverains
dû aux camions
Respecter la réglementation
Savoirs
Attentes clients Aucun défaut Identification Produit peu
Livraison rapide
d’aspect facile à lire encombrant
Spécifications
livraison sous zéro défaut date et 10 cm +/1 0,5
24 h d'aspect numéro de lot cm
Savoir-faire
écoute active
Le système de management QSSE dans sa dimension qualité a pour
mission de répondre aux attentes des clients. L’efficacité du système
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se mesure donc avant tout par la qualité perçue par ses clients et par
ties intéressées. Chaque attente est soumise à l’appréciation du client
qui formule son niveau de satisfaction. Cette mesure quantitative de
besoin s’effectue par le biais d’enquêtes de satisfaction.
325
9 • Engager une démarche De la prévention à l’amélioration ?
d’amélioration continue L’écoute des clients et des parties intéressées
La mesure des coûts de non qualité
Améliorer son bilan énergétique
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Engager des actions correctives…
Démontrer l’efficacité de son système…
Coûteux
Non valable pour une Accès pas toujours
Taux de retour faible Taux de retour faible
cible large facile
326
cas de mail ou de courrier, l’enquête est à soigner sur le fond et la
forme, le modèle doit donner envie, être facile à remplir. L’idéal est
de tester le questionnaire au préalable.
Savoirs
✓✓ À chaque attente, il est demandé au client son niveau de percep
tion et de satisfaction. On privilégie 4 niveaux de satisfaction
pour « engager » le client :
−−Très insatisfait
−−Insatisfait
−−Satisfait
−−Très satisfait
−−Le « sans opinion » peut être ajouté.
On peut aussi utiliser un système de notation, qui apporte plus de
nuances, ou une formulation d’affirmation auquel le client répond
« tout à fait d’accord », « d’accord », « pas d’accord », « pas du tout
d’accord ».
Savoir-faire
✓✓ Terminer le questionnaire par trois questions globales :
• Globalement quel est votre niveau de satisfaction ?
• Recommanderiez-vous notre entreprise ou notre produit ?
• Comment jugez-vous notre rapport qualité prix ?
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327
9 • Engager une démarche De la prévention à l’amélioration ?
d’amélioration continue L’écoute des clients et des parties intéressées
La mesure des coûts de non qualité
Améliorer son bilan énergétique
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328
Le NPS (Net Promoter Score)
Le NPS est un indicateur qui se développe énormément ces dernières
années. Il renseigne sur l’inclinaison des clients à recommander le pro
duit/service (ou même globalement l’entreprise) sur une échelle de 1 à 10.
Il s’appuie sur les réponses à la question « Recommanderiez-vous cette
marque ou ce produit à un ami ou collègue ? ».
Savoirs
Il est facilement calculé en faisant la différence entre le pourcentage des pro
moteurs (ceux qui notent 9 ou 10 sur 10 à la question de recommandation)
et le pourcentage des détracteurs (qui notent 6 ou moins de 6). Les clients
qui notent 7 ou 8 sont considérés comme des passifs et ne sont pas pris en
compte dans le calcul.
Figure 9.6 ■ Calcul du NPS
Passif
0....1.....2…..3……4…..5…..6…….7…….8……9………10
Détracteurs Promoteurs
Savoir-faire
NPS : % des promoteurs − % des détracteurs
Savoirs
transparent de toutes les réclamations présentées.
Savoir-faire
et le déclenchement d’actions de progrès ;
• au niveau processus de traitement : le responsable QSSE suit
régulièrement les indicateurs clés de cette activité : respect des
délais de réponse, niveau de satisfaction des clients ayant réclamé.
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331
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La mesure des coûts de non qualité
Améliorer son bilan énergétique
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Engager des actions correctives…
Démontrer l’efficacité de son système…
Savoirs
conforme et occasionne une réclamation client, il peut être néces
saire de déclencher par exemple un tri des produits en magasin ou
un rappel produit chez les autres clients
Savoir-faire
aux clients toute information sur la suite donnée en interne aux
réclamations : l’évolution des procédures, une réorganisation, une
modification du produit…
En conclusion, le traitement des réclamations est une des compo
santes du système d’écoute de l’entreprise au même titre que la mesure
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333
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Exemple
Commentaires : …………………………………………………………………………..
Déclenchement d’actions préventives (autres clients) :
5 Proposition faite au client : …………………………………………………………
334
Étudier le processus de traitement des réclamations
Le processus de traitement est formalisé dans une procédure qui
détermine qui fait quoi, quand et dans quel délai. En revue de direc
tion, quand on analyse l’efficacité du traitement des réclamations, le
responsable QSSE présente par exemple :
• le nombre de réclamations par mois/ année (ou le pourcentage
Savoirs
de réclamations par rapport à la quantité produit ou livrée) ;
• le nombre ou pourcentage de réclamations critiques, le nombre
ou pourcentage de réclamations sur les clients stratégiques ;
• le Pareto des réclamations (les différents types de réclamations
par critère, par produit ou service, par processus, etc.) ;
• le délai de première réponse (objectif : 48 heures), le délai
moyen de traitement global ;
• les réclamations ayant fait l’objet d’actions correctives.
Savoir-faire
Principes clés
335
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Améliorer son bilan énergétique
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336
• Deux rubriques pour les dépenses qualité appelées coût qua
lité : ceux du contrôle et ceux de la prévention.
Savoirs
COQ
Coûts de non
Coûts qualité
qualité
Internes + Externes +
Formation Prévention
(CNQ I) (CNQ E)
Savoir-faire
Les coûts de prévention
Les coûts des investissements humains et matériels sont engagés
pour réduire les risques de non-qualité, éviter que la non qualité
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soit conçue, achetée, produite et/ou livrée. Ils incluent les actions de
prévention pure pour maîtriser les risques et celles engagées dans le
cadre d’actions correctives (pour éviter le renouvellement d’un dys
fonctionnement). Exemples de coûts de prévention :
−−les heures passées à rédiger une procédure (temps passés ×
nombre de personnes concernées × taux horaire moyen) ;
−−les salaires de l’effectif qualité affecté à la prévention (ceux par
exemple qui travaillent sur les actions correctives) ;
−−les charges du service qualité associées aux actions de préven
tion (déplacement, audit fournisseur, test produit en préventif,
Savoir-être
338
−−temps passés en réunion de « litige » (réunion au cours de
laquelle on décide du devenir des produits non conformes) ;
−−temps d’immobilisation du produit non conforme ; gaspillages
de matière premières ;
−−heures de dépassement du budget
Savoirs
Ce sont les dépenses générées quand le produit qui a quitté l’entre
prise ne satisfait pas aux exigences qualité. Exemples :
−−rebuts chez le client (couts des recours) ;
−−heures de reprise chez le client ;
−−heures d’arrêt machine chez le client (dédommagements) ;
−−frais de transport exceptionnel pour livrer le client ;
−−visite chez le client mécontent ;
−−coût de traitement de la réclamation client ;
−−avoirs, remises au client mécontent ;
−−pénalités de retard ;
−−coûts du service après-vente sous garantie ;
−−perte de chiffre d’affaires par rupture de contrat due à une
Savoir-faire
mauvaise qualité
Pour établir une mesure du COQ, il faut d’une part recenser le
coûts des opérations de contrôle dans l’entreprise mais aussi identi
fier toutes les actions de prévention et d’amélioration lancées dans
l’organisation. Un bon réflexe est d’ajouter une rubrique « coût »
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Exploiter le COQ
La non-qualité fait perdre de l’argent à l’entreprise, un système de
management qualité permet d’en économiser.
Savoir-être
339
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La mesure des coûts de non qualité
Améliorer son bilan énergétique
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Démontrer l’efficacité de son système…
340
Figure 9.9 ■ Les 3 niveaux du COQ
Pas de Pas de
maîtrise détection de
Pas de Des clients COQ très Niveau 1
filtres des
Pas de contrôle insatisfaits élevé Inconscience
produits non
prévention conformes
Savoirs
Pas de maîtrise Des produits Niveau 2
qualité Beaucoup de non conformes Des clients
COQ élevé Conscience,
Pas de contrôles détectés et satisfaits qualité subie
prévention traités
Savoir-faire
Peu de non
Investissement Des contrôles Clients COQ Niveau 3
conformités
en prévention optimisés satisfaits optimisé Maturité
internes
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Élargir au QSSE
La notion de coûts de non qualité peut être élargie aux domaines de
la santé-sécurité et de l’environnement. Examinons comment nous
pouvons compléter les 4 rubriques du COQ que nous appellerons
plus globalement coûts liés au système intégré :
• les coûts engagés (pour assurer le QSSE) ;
• les coûts des dysfonctionnements.
342
Internes Coûts des accidents Coûts des dépollutions
Coûts des Coûts des presqu’accidents Coûts des situations
dysfonction Coûts de fonctionnement de majorantes
nements l’infirmerie
Externes Coûts des amendes Coûts des amendes
Coûts des procès Coûts des procès
Coûts des indemnités Coûts des indemnités
Coûts des expertises Coûts des expertises
Savoirs
CC AMÉLIORER SON BILAN ÉNERGÉTIQUE
Principes clés
Savoir-faire
Effectuer des diagnostics de performance énergétique
Le diagnostic de performance énergétique est une étude approfon
die des différents postes consommateurs d’énergie qui permet de
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344
• sur les bonnes pratiques comportementales (sensibilisation et
formation du personnel, suivi des consommations…) ;
• sur l’exploitation des installations (conduite des installations,
maintenance, entretien...) ;
• sur des actions nécessitant des investissements plus consé
quents (modifications sur procédés ou sur la gestion des utili
Savoirs
tés, équipements plus efficaces en énergie,…).
• La démarche Haute Qualité • Installation de thermostat avec • Comportement des salariés à travers
Environnementale - HQE ® et, à plus horloge programmable les éco-gestes
long terme, les bâtiments à énergie • Entretenir les équipements • Bien choisir ses équipements :
positive. Cette démarche vise à • Réaliser une bonne isolation des lampes, détecteurs, variateurs
maîtriser les impacts des bâtiments locaux (murs, plafonds, double
sur l’environnement extérieur vitrage)
notamment par l’amélioration de la • Prévoir des auvents, des volets, des
performance énergétique : stores à l’extérieur
• Emplacement et orientation du
bâtiment
• Utilisation des ressources
naturelles : soleil, vent, végétation,
Savoir-faire
température ambiante
• Autonomie des bâtiments :
éclairage naturel, capteurs solaires
thermiques pour produire de l’eau
chaude ou photovoltaïques pour
produire de l’électricité,
chaufferies urbaines ou
industrielles au bois.
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345
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La mesure des coûts de non qualité
Améliorer son bilan énergétique
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Engager des actions correctives…
Démontrer l’efficacité de son système…
346
Le périmètre des émissions (3 scopes)
Savoirs
(matières premières, déchets…).
Savoir-faire
Source : d’après energies-environnement.fr
2 500 2 411
2 000 1 832
1 747
1 500
1 178
1 000
500 390
75
0 0 0 8 0 0
0
Énergie 1
Énergie 2
Hors énergie 1
Hors énergie 2
Intrants
Fret
Futurs emballages
Déplacements
Déchets directs
Immobillisations
Utilisation
Fin de vie
Source : d’après ADEME.fr
Energie des installations fixes Oui en totalité Oui hors émissions a nont des
combustibles
348
Transports de personnes Oui en totalité Uniquement pour les transports
avec des véhicules détenus
ou opérés. Combustion
uniquement
Savoirs
Transport et traitement Oui en totalité Non
desdéchets
Plan d’actions Oui à court moyen et Oui pour les 3 années qui
long terme suivent la réalisation du bilan.
Source : conseils.xpair.com
Savoir-faire
DE BORD QSSE
Principes clés
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350
La mise en forme d’un tableau de bord
Le tableau de bord est un outil de communication et de moti
vation. Le responsable QSSE doit faire en sorte que le lecteur, à
travers ce tableau, sache pourquoi l’on suit les indicateurs, quelle
est la situation initiale de l’entreprise, quelles est celle visée et ce
qui a été mis en œuvre pour atteindre l’objectif. Ce tableau doit
Savoirs
permettre de :
✓✓ disposer d’éléments factuels chiffrés ;
✓✓ vérifier l’atteinte des objectifs ;
✓✓ démontrer, rassurer et alerter ;
✓✓ mesurer l’efficacité de la mise en œuvre du PDCA : planification
des objectifs, suivi des résultats, analyse et pilotage.
Savoir-faire
ENVIRONNEMENT SÉCURITÉ
+ 10 % déchets valorisés : 100 % des EPI portés :
objectif atteint objectif atteint
100
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déchets non
valorisés
50 déchets
valorisés
0
2012 2013
QUALITÉ QSSE
Réduire de 20% le taux de panne : Réduction des dysfonctionnements
objectif atteint récurrents : en cours
150
JUIN 2013 - 25 %
Un effort s’impose !
100
50
Savoir-être
351
9 • Engager une démarche De la prévention à l’amélioration ?
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La mesure des coûts de non qualité
Améliorer son bilan énergétique
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Engager des actions correctives…
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Principes clés
Les erreurs, les crises, les réclamations sont sources de progrès. Le
responsable QSSE met en œuvre dans ces missions des réflexes de
progrès continu par l’analyse et le traitement des problèmes. Il s’agit de
choisir les problèmes les plus graves et/ou les plus fréquents, et d’en
identifier les causes pour mettre en œuvre des actions correctives.
Un peu de vocabulaire
Dans le cadre de la résolution de problème, on cherche à mettre en
œuvre des actions correctives qui suppriment les causes du problème.
À la différence des actions curatives qui traitent les effets (décision
sur le devenir d’un produit non conforme, des soins à apporter à un
blessé, des actions immédiates à mettre en place suite à une pollu
tion), l’action préventive elle, se met en œuvre en amont, pour éviter
des problèmes potentiels.
Être rigoureux sur la méthode de résolution de problème
Méthode
Nous proposons ici 5 étapes clés pour résoudre un problème, qu’il soit un
problème qualité, santé-sécurité ou environnement. Une méthode que l’on
retient avec l’acronyme CARIM :
✓✓Étape 1 : Choisir le problème
✓✓Étape 2 : Analyser le problème
✓✓Étape 3 : Rechercher les causes réelles
✓✓Étape 4 : Imaginer les solutions pour supprimer définitivement
les causes
✓✓Étape 5 : Mettre en œuvre et vérifier l’efficacité des solutions
352
À chacune de ces étapes sont associés des outils. Pour choisir, on
se base sur des matrices de décisions ou un Pareto ; l’analyse du pro
blème est réalisée à l’aide du QQOQCCP (Qui fait quoi ? Où ?
Quand ? Comment ? Combien ? Pourquoi ?). Pour rechercher les
causes on utilise les 5M, l’arbre des causes ou les 5 Pourquoi, très
efficaces s’ils sont associés à l’analyse des faits et l’observation terrain
et les interviews. Pour valider les causes réelles on s’appuie sur des
Savoirs
tests sur le terrain ou des expertises. La mise en œuvre se combine à
un plan d’action et la mesure de l’efficacité ne peut avoir lieu qu’en
s’appuyant sur des indicateurs et des observations terrains.
La résolution de problème est une méthode à déployer en groupe
pluridisciplinaire pour gagner en efficacité. On intègre des experts,
les personnes concernées mais aussi des candides.
Savoir-faire
Analyser de problème
indicateurs
Pour choisir les problèmes prioritaires, deux outils ont fait leurs
preuves : la matrice de décision et le « Pareto »
353
9 • Engager une démarche De la prévention à l’amélioration ?
d’amélioration continue L’écoute des clients et des parties intéressées
La mesure des coûts de non qualité
Améliorer son bilan énergétique
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Engager des actions correctives…
Démontrer l’efficacité de son système…
Le diagramme de Pareto
Il peut être utilisé pour identifier les problèmes prioritaires que l’on
doit traiter ou pour décomposer un problème relativement vaste
en sous problèmes afin de déterminer lesquels sont prioritaires. Le
« Pareto » est un outil visuel qui permet de choisir le problème à trai
ter en priorité travaillant sur des données factuelles chiffrées. Il est
basé sur la loi des 80/20 :(80% des problèmes dans une entreprise
sont occasionnées par 20% de causes).
La construction d’un diagramme de Pareto nécessite de recueillir
des données chiffrées, de les classer par ordre décroissant et de traduire
les données en pourcentage puis de calculer le pourcentage cumulé.
Ces étapes se font à l’aide d’un tableau.
Répartition des
Nombre de Pourcentage
presqu’accidents Pourcentage
presqu’accidents cumulé
par poste
poste 1 154 51,7 % 51,7 %
poste 2 78 26,2 % 77,9 %
poste 3 37 12,4 % 90,3 %
poste 4 12 4,0 % 94,3 %
poste 5 10 3,4 % 97,7 %
poste 6 5 1,7 % 99,4 %
poste 7 2 0,6 % 100,0 %
TOTAL 298 100,0 %
354
On vérifie que le cumul des pourcentages est égal à 100 % (aux
écarts d’arrondi près). On trace ensuite le graphique de Pareto:
l’histogramme des pourcentages par ordre décroissant. On gradue
l’échelle verticale de 0 à 100 %, en respectant l’ordre décroissant du
tableau : on obtient un « escalier » qui descend de gauche à droite sur
le graphique. Il est possible d’ajouter sur le graphique la courbe des
pourcentages cumulés (par segments de droite).
Savoirs
Figure 9.14 ■ Exemple de diagramme de Pareto
100,0%
Répartition des presqu’accidents
90,0%
80,0%
Proportions trouvées
70,0%
60,0% Pourcentages
50,0%
Pourcentages
40,0% cumulés
30,0%
20,0%
Savoir-faire
10,0%
0,0%
1
7
e
e
st
st
st
st
st
st
st
po
po
po
po
po
po
po
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Dans cet exemple, 2 postes sur 7, soit 13 % des postes occasionnent
78 % des presqu’accidents. Ces deux postes seront donc examinés
en priorité.
La matrice de décision
Elle est utile quand on veut choisir le problème factuellement selon
des critères préalablement définis, par exemple :
• la gravité (impact fort pour le client, conséquence grave pour
les salariés, pour l’environnement) ;
Savoir-être
356
Pour notre exemple d’erreur de concentration du dosage, nous
allons appliquer le QQOQCCP. Dans un premier temps, la liste
des questions est élaborée en groupe et dans un deuxième temps le
groupe va rechercher les réponses sur le terrain en s’appuyant sur
des faits.
Savoirs
Questions Réponses
QUI
Qui est concerné ? Les opérateurs de l’atelier préparation
Qui a détecté le problème ? Le service QSSE
QUOI
Quel est le problème de dosage ? Nous devions avoir une concentration à
13% du produit T et nous sommes à 8%
Quel produit est concerné ? Rappel tolérance 13% plus ou moins 0,5
OÙ Dans l’atelier conditionnement
Où cela se passe-t-il ? Dans le bac de préparation
QUAND
Depuis quand avons-nous ce problème ? Depuis 2 mois
Quand cela se passe-t-il ? Pas de périodicité réelle
Savoir-faire
COMMENT
Comment se réalise la préparation ? Il y a un mode opératoire MOP 88.
La concentration dépend de la quantité
du produit T ajouté dans le volume glo
bal de la préparation (qui est juste).
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357
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La mesure des coûts de non qualité
Améliorer son bilan énergétique
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Manque de lumière
Concentration du produit T non
conforme
Milieu Matières
premières
Dans ce cas, 2 causes sur toutes les causes possibles ont été tes
tées : le concentré de produit T et une erreur de réglage du doseur.
Une fois que l’on vérifie la cause à l’origine de l’effet, du problème
considéré par des tests sur le terrain, on remonte de cette cause réelle
à la cause racine à l’aide des 5 Pourquoi. On pose de façon théorique
5 fois la question « Pourquoi ? », mais en pratique 2 ou 3 fois peuvent
suffire pour remonter à la cause racine et pour découvrir le « fond
du problème ».
Ainsi, nous avons mis en œuvre la technique de l’entonnoir.
358
Figure 9.16 ■ Technique de l’entonnoir
Causes
Créativité
possibles
Causes
5M probables
Savoirs
Causes
réelles
Tests
5 pourquoi Causes
racines
Dans notre exemple, nous avons vérifié que la cause est bien une
erreur de dosage par l’opérateur. Appliquons les 5 Pourquoi :
−−Pourquoi le nouvel opérateur a-t-il commis cette erreur ?
−−Parce qu’il n’a pas été suffisamment formé à la prise de poste.
−−Pourquoi n’a-t-il pas été suffisamment formé ?
Savoir-faire
−−Nous n’avons pas clarifié, formalisé les attendus de la prise de
poste.
Dans ce cas nous pouvons arrêter ici : la cause racine est le
manque d’efficacité de la prise de poste.
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359
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Améliorer son bilan énergétique
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Figure 9.17 ■ Enchaînement
Y X
Figure 9.18 ■ Disjonction
X1
Y
X2
Figure 9.19 ■ Conjonction
Y1
X
Y2
360
Exemple d’arbre des causes appliqué
au problème de dosage
Savoirs
Personnel non Confusion du Concentration Dosage non
formé à la du produit non
prise de poste MOP conforme
conforme
Erreur
d’instructions
Savoir-faire
Dans notre exemple, pour éviter le renouvellement du pro
blème, il faut faire en sorte que l’opérateur ne recommence pas cette
erreur :
✓✓ Action corrective 1 : formation et accueil au poste plus efficace.
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361
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La mesure des coûts de non qualité
Améliorer son bilan énergétique
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362
Exemple de fiche d’amélioration
FICHE Nom de l’émetteur : Date
D’AMÉLIORATION n°: d’émission
Description de la non-conformité ou risque observé :
Savoirs
NC externe Réclamation client N°affaire :
Action
préventive Réclamation Service :
Qualité fournisseur
Ateliers :
Santé- Audit interne
Sécurité Produit :
Audit externe
Environne
ment Exigences légales
QSSE Accident/incident
Presqu’accident
Nom du détecteur :
Description du problème constaté ou de l’idée d’amélioration :
Savoir-faire
Nom du pilote de l’action : Délai de réponse :
RECHERCHE DES CAUSES Actions Respon Délai
réelles ou potentielles correctives ou sable
préventives
Méthode
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Matière
Main
d’œuvre
Moyen
Milieu
Validation de l’efficacité
À chaud
À froid
363
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Principes clés
364
d’actions, les résultats des audits internes, et faire le bilan des
faits marquants (non-conformités produit, accidents majeurs,
incidents environnementaux,…). Elles permettent également
de faire un point sur les actions correctives et préventives, de
proposer des actions d’améliorations. Ce bilan du processus est
une donnée d’entrée de la revue de direction ;
• aux réunions purement QSSE regroupant le réseau QSSE :
Savoirs
membres de la structure QSSE, correspondants QSSE, anima
teurs QSSE, etc. Ces points d’équipe permettent de recadrer si
besoin les actions, travailler sur le fonctionnement même de la
démarche et faire un bilan des points forts et des axes d’amé
lioration.
Savoir-faire
Voici quelques données −−Le bilan des audits
d’entrées à examiner : internes
• Celles qui permettent de −−L’état des actions correc
faire le bilan du système : tives et préventives
−−Le bilan des évaluations
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duits sées
−−La revue des processus
365
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Améliorer son bilan énergétique
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Engager des actions correctives…
Démontrer l’efficacité de son système…
366
direction un rendez-vous apprécié de tous. Dans un premier temps
ne pas prévoir plus de 2h30, ensuite :
✓✓ Avant de démarrer :
Préparer la salle, afficher au mur un paperboard reprenant les
chiffres clés, les faits marquants sélectionnés, et également deux
affiches « Ce que vous avez aimé », « Ce que vous voudriez voir évo
luer dans le système ». Distribuer le document préparé au préalable
Savoirs
qui reprend toutes les données d’entrée avec leur analyse. Penser au
café qui donne un côté convivial. Accueillir chaque participant avec
le sourire et un mot de bienvenue.
✓✓ Première étape de votre réunion
Demander aux membres du comité de direction de remplir les
affiches dès leur arrivée et de découvrir les faits marquants. Préciser
que cela sera repris plus tard.
✓✓ Deuxième étape : les faits marquants de l’année
Demander aux participants ce qui les a marqués à la lecture des
résultats des affiches. Complétez par 5 ou 7 slides maximum pour
faire un bilan très synthétique de l’année. Utiliser des smiles, des mini
vidéos ou autres flashs pour animer la présentation, commenter les
Savoir-faire
résultats oralement quand il faut apporter des éléments complémen
taires. Attention à structurer la présentation, par exemple :
−−Ce que nous disent nos clients et les parties intéressées (résul
tats d’enquête, réclamations, verbatim..) ;
−−Performance globale QSSE avec les résultats clés QSSE au
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367
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La mesure des coûts de non qualité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions correctives…
Démontrer l’efficacité de son système…
son processus ou de son activité en deux slides : les résultats clés, les
faits marquants et les besoins en ressources et communication, les
demandes d’évolution éventuelles.
Ce point va permettre d’aborder la formation du personnel, la
qualité des achats, la performance de la production, etc. Déclencher
si besoin des prises de décisions en fonction des résultats.
✓✓ Quatrième étape : le bilan
Reprendre les résultats du travail de début de séquence sur les res
sentis, en faire une analyse et une synthèse. Rebondir sur une ques
tion clé : à quoi sert le système de management QSSE ? Comment
sert-il la stratégie d’entreprise ? Apporter son point de vue de res
ponsable QSSE : comment percevez-vous la dynamique QSSE de
l’entreprise (points forts et axes de progrès) ?
Faire voter : au vu des résultats précédemment analysés, comment
évaluer le système de management QSSE ? Nous proposons 4 cri
tères d’analyse :
• La pertinence
Les objectifs fixés sont-ils judicieux et cohérents par rapport à la
maturité de notre système (risques résiduels, conformité réglemen
taire, résultats), les attentes de nos parties prenantes, la stratégie de
notre entreprise ?
2 Oui tout à fait 1 Oui mais partiellement 0 Non
• L’adaptation
Au regard des objectifs visés, les moyens mis en place sont-ils
adaptés ? Mettons nous à disposition des ressources appropriées ?
2 Oui tout à fait 1 Oui mais partiellement 0 Non
• La performance, l’efficacité
Les résultats obtenus atteignent-ils les principaux objectifs
visés ?
2 Oui tout à fait 1 Oui mais partiellement 0 Non
368
• L’évolution du système
Dans son analyse globale, et en analysant l’évolution des résul
tats et des moyens mis en place, comment pouvons-nous qualifier le
statut de notre système QSSE ?
2 En nette amélioration 1 En légère progression 0 Sans
progrès notable ou en régression
Savoirs
Chacun vote en associant à son évaluation des faits significatifs.
Une note globale est ainsi attribuée. On peut comparer ce bilan aux
années précédentes.
✓✓ Cinquième étape : les évolutions potentielles
Il s’agit de demander à la direction d’exprimer le contexte de
l’année qui commence, ses ambitions stratégiques. On apporte les
éléments de veille réglementaire et autres éléments clés. On compare
les éléments recueillis sur les affiches au départ de la séquence « Ce
que vous aimez » et « Ce que vous voudriez voir évoluer ». Faire
commenter ces éléments en fonction des préoccupations métiers et
des évolutions potentielles du contexte. On fait ensuite une synthèse
en prenant en compte les idées d’amélioration.
Déclencher si besoin des prises de décisions. Formuler de nou
Savoir-faire
veaux objectifs QSSE ; rebondir si besoin sur une nouvelle formula
tion de la politique QSSE.
Faire également le point sur les besoins de mise à jour de l’analyse
des risques, de la documentation, de la cartographie etc.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
369
9 • Engager une démarche De la prévention à l’amélioration ?
d’amélioration continue L’écoute des clients et des parties intéressées
La mesure des coûts de non qualité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions correctives…
Démontrer l’efficacité de son système…
✓✓ Septième étape : conclure
Reprendre les décisions que vous aviez pris à la précédente revue
de direction. Faire le bilan et noter quel en est le pourcentage de
réalisation.
Lister les décisions prises lors de votre revue au paperboard. Faire
valider et fixer un taux de réalisation de 100% pour la prochaine
revue. Choisir une date pour faire un point à la mi année.
370
b. Bilan des actions correc b. Attentes des parties pre
tives nantes
c. B ilan des actions préven c. Concurrence
tives d. Évolution interne
d. Décisions e. Décisions
7 Cartographie des 10 Mesure de l’efficacité
risques QSSE du système de mana
Savoirs
a. Revue des risques clés gement
b. Rex sur les tests de 11 Évolutions du système
situations d’urgence a. Besoins en ressources
c. Décisions b. Besoins de formation
8 Actions QSSE réalisées c. Besoins divers
par le réseau d. Validation de la politique
a. Bilan QSSE -Choix des objec
b. Décisions tifs QSSE pour l’année-
9 Évolutions du contexte chantiers prioritaires
a. Réglementation
Savoir-faire
revue de direction
Globalement le système de management a été jugé :
✓✓ Moyennement adapté (besoin en système d’information et en
formation)
✓✓ Pertinent
✓✓ Moyennement performant
✓✓ En progression
Principales décisions :
−−Améliorer significativement le processus livrer pour diminuer
les réclamations clients critiques
−−Mettre en œuvre un retour d’expérience REX pour capitaliser
sur le vécu
−−Augmenter la fréquence des visites médicales des agents de
l’atelier LL
−−Solder les 3 écarts critiques dans les deux mois
Savoir-être
371
9 • Engager une démarche De la prévention à l’amélioration ?
d’amélioration continue L’écoute des clients et des parties intéressées
La mesure des coûts de non qualité
Améliorer son bilan énergétique
Suivre les résultats avec un tableau…
Engager des actions correctives…
Démontrer l’efficacité de son système…
372
Savoirs
Chapitre 10
Du QSSE
au développement durable :
mode d’emploi
Savoir-faire
Les questions auxquelles répond ce chapitre
◆◆ Comment s’appuyer sur un système de management QSSE
pour développer une responsabilité sociétale ?
◆◆ Comment fixer les enjeux développement durable dans son
entreprise ?
◆◆ Quelles actions complémentaires engager pour étoffer son
système de management intégré et lui donner une dimension
plus globale?
◆◆ Quelles sont les règles à suivre pour communiquer en
matière de développement durable ?
Savoir-être
373
10 • Du QSSE au S’appuyer sur son système…
développement durable Engager une démarche RSE
Du QSSE au développement durable…
Principes clés
7 questions centrales
Droits de l’homme
Savoirs
Loyauté des pratiques
Communautés et
développement local
Gouvernance
Relations et conditions
de travail Identification
hiérarchisation
Environnement et écoute des
parties prenantes
Questions relatives (PP)
aux consommateurs
Savoir-faire
- Comportement éthique
- Transparence dialogue
avec les PP
- Reconnaissance des intérêts des PP
- Respect des Droits de l’Homme
- Prise en compte des normes
Intégrer et déployer la RSE dans l’organisation
internationales de comportement
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
375
10 • Du QSSE au S’appuyer sur son système…
développement durable Engager une démarche RSE
Du QSSE au développement durable…
Droits de
l’Homme
Gouvernance
Questions
SMQ
relatives aux Environnement SME
consommateurs
Loyauté des
pratiques
SMI
376
Le système de management QSSE traite donc d’une partie de la
responsabilité sociétale sans toutefois répondre à l’ensemble de ses
domaines d’action.
Savoirs
✓✓ l’approche réglementaire (même si elle est largement élargie
dans le cadre de la RSE) la conformité réglementaire reste une
étape clé dans ces deux systèmes ;
✓✓ l’approche par l’écoute des parties prenantes. Dans le cadre
d’un système de management intégré (SMI), les parties prenantes
prioritaires sont les clients, l’état, les riverains, la collectivité, le
personnel et les actionnaires. La liste des parties prenantes s’élar
git dans le cadre de la RSE, nous allons en identifier d’autres.
Cela implique de mettre en œuvre de nouveaux circuits de
communication et d’écoute ;
✓✓ l’approche par les impacts, les risques sociaux, sociétaux et
environnementaux de l’entreprise en lien avec ses activités et
celles de ses sous-traitants. Dans le cadre du SMI, la démarche
Savoir-faire
s’appuie principalement sur l’AEI et l’EvRP (analyse environne
mentale initiale et évaluation des risques professionnels). Sous
l’angle de la RSE, l’étude des impacts prend une autre dimen
sion ; la dimension sociale est intégrée (à la fois au sein de l’entre
prise qu’à l’extérieur), le périmètre environnemental est élargi
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Principes clés
377
10 • Du QSSE au S’appuyer sur son système…
développement durable Engager une démarche RSE
Du QSSE au développement durable…
378
au long de leur cycle de vie). Ce sont également celles qui peuvent
influer sur l’entreprise.
Les étapes de cette démarche :
1. Identifier de manière exhaustive les parties intéressées
2. Estimer leur capacité à influencer (positivement ou négative
ment) les performances de l’entreprise
3. Estimer l’importance de l’impact positif ou négatif que l’entre
Savoirs
prise peut avoir sur ces parties intéressées.
4. Sélectionner les 5 ou 6 parties intéressées prioritaires
5. Entreprendre une écoute de ses parties intéressées clés
6. Mettre en regard les engagements que l’entreprise peut prendre
vis-à-vis d’elles
7. Mettre en place des circuits de communication ascendante et
descendante ; voire de véritables relations de partenariats
8. Vérifier régulièrement la perception de ses parties prenantes et
engager si besoin des actions de progrès
Savoir-faire
−−Envers qui avons-nous des responsabilités, des obligations légales ?
−−Qui pourrait être affecté positivement ou négativement par les
décisions ou activités de l’organisation ?
−−Qui peut influer sur la capacité de l’organisation à s’acquitter
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
de ses responsabilités ?
−−Qui peut être affecté par les impacts environnementaux et sociaux
de nos activités tout au long du cycle de vie de nos activités ?
−−Qui peut être affecté par l’utilisation de nos produits et nos
services tout au long de leur durée de vie ?
−−Qui peut nous obliger à nous acquitter de nos responsabilités ?
−−Qui serait désavantagé s’il était exclu du dialogue ?
−−Quels sont les risques associés à ces facteurs sur notre image,
notre performance économique à court et à long terme ? Quels
sont les acteurs associés ?
−−Quelles pourraient être les conséquences (positives ou néga
Savoir-être
379
10 • Du QSSE au S’appuyer sur son système…
développement durable Engager une démarche RSE
Du QSSE au développement durable…
Clients
ONG Actionnaires
Associations Investisseurs
Pouvoirs Riverains
publics Communautés
État
Fournisseurs
sous traitants
Très influent
Parties prenantes prioritaires
Impact Influent
des PP sur
l’entreprise Peu influence
Aucune influence
Aucun Impact faible Impact fort Très fort
impact impact
Impact de l’entreprise sur les parties prenantes
380
Pour mesurer l’impact de la partie prenante sur l’entreprise, on
peut se demander quelle aide (limitée ou forte) la partie prenante peut
apporter à l’entreprise pour l’aider à atteindre ses objectifs ou comment
elle peut à l’inverse remettre en cause l’existence même de l’entreprise.
Pour mesurer l’impact de l’entreprise sur la partie prenante, on
mesure les conséquences réelles des activités sur les parties prenantes
(santé, sécurité, conséquences financières, sociales, conséquences
Savoirs
morales, etc.).
Savoir-faire
Dans un premier temps, une première sélection peut se faire
en tenant compte uniquement de deux facteurs : la performance
actuelle de l’entreprise dans les domaines d’action et l’importance
attribuée par les parties prenantes.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
La non prise
en compte de cette
action remet en cause
Impor Actions prioritaires
la performance
tance pour de l’entreprise
l’entre
prise Impact fort
Impact moyen
Peu d’impact
Meilleures Maîtrise au-delà de En cours Aucune
Savoir-être
381
10 • Du QSSE au S’appuyer sur son système…
développement durable Engager une démarche RSE
Du QSSE au développement durable…
382
CC Du QSSE au développement durable :
quels axes de travail ?
Principes clés
Savoirs
pas de zéro quand elle s’engage dans la RSE. Elle compte déjà un
socle solide pour progresser dans sa contribution au développe
ment durable.
Savoir-faire
Tableau 10.4 ■ Les convergences des actions RSE et QSSE
térale périmètre
Droits de l’Homme Respect des droits de l’Homme x
383
10 • Du QSSE au S’appuyer sur son système…
développement durable Engager une démarche RSE
Du QSSE au développement durable…
Absence de discrimination
Liberté d’opinion Droit au dialogue
Facilité d’accès à l’éducation et la formation
Aide aux accès, aux biens primaires
Relations et condi Respect de la réglementation droit du travail x Élargir le
tions de travail périmètre
Respect des données personnelles
Respect des sous-traitants, fournisseurs
Conditions de travail conformes à la légis x Élargir le
lation périmètre
Garantie de la santé sécurité des salariés
Enregistrement analyse des accidents pour x
déclencher des actions
Équilibre travail et vie privée x Élargir le
périmètre
Égalité des salaires
Dialogue social
Participation des salariés x x x Élargir le
périmètre
Développement du capital humain x x x Au sens large
Environnement Connaissance des impacts x
Utilisation durable des ressources x
Prévention de la pollution x
Réduction de gaz à effets de serre x
Protection de la biodiversité x
Loyauté des Lutte contre la corruption
pratiques
Concurrence loyale
Promotion de la RSE
Questions Information claire, suffisante et honnête sur x À développer
relatives aux le produit
consommateurs
384
Aucune pratique frauduleuse ou trompeuse
Protection de la santé sécurité du consom x À développer
mateur
Procédure rappel produit x
Protection des données
Produits, consommation durable, éco x
Savoirs
conception
SAV, résolution des litiges x
Accès aux biens et services
Éducation et sensibilisation
Communautés et Implication
développement
local
Éducation et culture
Création d’emploi et développement des
compétences
Santé
Investissement dans la société
Savoir-faire
Clarifier l’enjeu de la RSE et le poste de responsable
QSSE-DD
Si certaines directions considèrent comme logique cette évolution
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
385
10 • Du QSSE au S’appuyer sur son système…
développement durable Engager une démarche RSE
Du QSSE au développement durable…
386
Savoirs
Chapitre 11
Savoir-faire
Les questions auxquelles répond ce chapitre
◆◆ Quelles différences entre management hiérarchique
et transversal ?
◆◆ Comment structurer et animer son équipe?
◆◆ De quelle manière gérer les situations difficiles liées
à sa fonction?
◆◆ Quelles sont les conditions de réussite d’un management
transversal ?
◆◆ Au final, comment être à la fois un bon responsable
d’équipe et un chef de projet motivant pour toute l’entreprise ?
Savoir-être
387
11 • Accepter son rôle de Management hiérarchique et transversal...
manager hiérarchique Manager son équipe
CC Management hiérarchique
et transversal : quelles différences ?
Principes clés
Principaux Évaluation de la
Position Mode de relation
modes d’action performance
Manager Responsable/ Autorité hiérarchique Performance de
hiérarchique collaborateur ou Animation d’équipe l’équipe
subordonné Délégation
Manager transversal Manager transversal/ Coopération Indicateurs de
Savoirs
collaborateurs hors résultats collectifs
Influence
de l’équipe
Savoir-faire
Direction
Manager
hiérarchique
Responsable Managé
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
QSSE
Manager transversal
390
CC Manager son équipe
Principes clés
Savoirs
découvrir et d’appliquer de nouveaux principes : ceux du manage
ment d’hommes. Le responsable de service délègue, anime, struc
ture et motive.
Savoir-faire
nommé manager QSSE, vous allez « vous reposer sur votre équipe »,
accepter de déléguer en lui faisant confiance. Il ne s’agit plus d’être
l’expert, c’est-à-dire de faire, mais de faire faire par des collabora
teurs éventuellement plus compétents techniquement que soi. C’est
aussi accepter que votre réussite est maintenant celle de votre équipe.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
2. Donner du sens
Ce qui va favoriser l’énergie déployée par l’équipe, c’est la compré
hension et l’envie, la compréhension de ce qui est demandé mais
surtout de la valeur ajoutée du service QSSE. Il s’agit de bien cla
392
rifier en quoi ce service apporte à la valeur ajoutée à l’entreprise…
et quel est le sens des orientations prises au sein du service. Toute
décision qui implique l’équipe est analysée et expliquée : pourquoi
et pour quoi engageons-nous notre équipe ? Et cela avant de mettre
en action les membres du service. Valoriser le service, valoriser leur
rôle va aider chacun à s’impliquer.
Savoirs
3. Clarifier les objectifs et les résultats attendus
Une fois le sens donné, le manager explique concrètement les objec
tifs visés et donc sur quels résultats sera jugée l’équipe. Ces cibles
sont ancrées dans la stratégie de l’entreprise et vont être déclinées en
actions et en objectifs individuels. Le charisme du manager va aider
chaque membre à s’engager, il sait expliquer simplement et donner
confiance.
Savoir-faire
fier, de les manager. Une des principales compétences du mana
ger est d’être capable d’entretenir une relation constructive avec
chaque membre de son équipe, de savoir s’adapter à leur caractère,
de comprendre leurs attentes et facteurs de motivation. Le mana
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Un objectif
mesurable
Un mode
d’apprentissage
Savoirs
Des
moyens à
mettre en
œuvre
6. Accepter de déléguer
Manager, c’est déléguer. Quand un manager délègue une tâche à
un de ses collaborateurs, il le responsabilise et lui démontre de la
confiance. La délégation est une source de motivation mais aussi un
Savoir-faire
échange :
✓✓ Le manager confie une tâche, une mission qu’il pou
vait remplir lui-même (et apprécier !), il clarifie les objec
tifs, les attendus et éventuellement les méthodes requises.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Le manager confie
une mission Confiance
Quoi ?
Qui ?
Comment ?
Pour quels
résultats ?
Avec quel Délégation
dispositif de
suivi ?
Confiance,
Le managé accepte une envie
responsabilisation
396
La relation avec les correspondants QSSE
Nous l’avons vu, dans les grandes structures il est possible de nom
mer des correspondants QSSE, animateurs ou délégués QSSE qui
cumulent, en plus de leur métier, une mission QSSE (à 10, 20, 30 %
de leur temps). Ces correspondants dépendent de leur chef de ser
vice mais sont en relation fonctionnelle avec le responsable QSSE
Savoirs
dont ils reçoivent des directives et des axes de travail. La relation
manager/correspondant/ responsable QSSE est alors une relation
tri partite à clarifier :
✓✓ Le responsable hiérarchique accepte de déléguer une ressource
dans un cadre défini : tâches, volumes d’heures, organisation du
travail. Ce n’est pas pour autant qu’il se « décharge » de ses res
ponsabilités propres en tant que manager, il s’appuie sur cette
ressource.
✓✓ Le responsable QSSE clarifie les modes de fonctionnement et
accepte de respecter les règles du jeu.
✓✓ Le correspondant QSSE valide sa nouvelle mission : animation
de la démarche QSSE dans son entité, mise à jour des panneaux
d’affichage, tenue à jour de la documentation, préparation des
Savoir-faire
audits, gestion des actions correctives avec le manager, etc.
Ainsi, les correspondants QSSE font partie du « réseau QSSE »
qu’anime le responsable QSSE et qui inclut de la même manière les
auditeurs QSSE. Il en assure aussi le maintien des compétences,
leur donne des directives régulières sur les axes de travail et s’assure
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
397
11 • Accepter son rôle de Management hiérarchique et transversal...
manager hiérarchique Manager son équipe
398
Savoirs
Chapitre 12
Les 4 qualités
du responsable QSSE
Savoir-faire
Les questions auxquelles répond ce chapitre
◆◆ Quelles sont les clés pour convaincre et communiquer son
enthousiasme ?
◆◆ De quelle manière prendre les bonnes décisions ?
◆◆ Pourquoi est-ce important de parler le langage financier
de l’entreprise ?
◆◆ Quelles attitudes développer pour accompagner
le changement ?
Savoir-être
399
12 • Les 4 qualités Savoir convaincre et communiquer son…
du responsable QSSE Savoir s’affirmer sans agressivité
Savoir prendre les bonnes décisions
Adopter le langage de l’entreprise
Principes clés
De l’adhésion à l’action
Le responsable QSSE « vend » son système de management au comité
de direction, aux managers et au final à l’ensemble des salariés. Tou
tefois, nous vous conseillons de réserver votre énergie à convaincre
les managers. Pourquoi ? Parce que des managers engagés induisent
du personnel impliqué.
Le responsable QSSE doit donc disposer des qualités qui
l’aident à trouver les arguments qui font « mouche » et donnent
aux managers les bonnes raisons d’adhérer à la démarche et de
devenir les meilleurs relais de la dynamique. Convaincre, c’est en
fait engager un processus qui doit amener l’autre dans son monde
et surtout, dans le cadre d’une démarche QSSE, le conduit à agir
comme nous le souhaitons.
Ainsi, chercher à impliquer quelqu’un est souvent un faux pro
blème. Si l’on demande au comité de direction s’il est impliqué dans
la démarche QSSE, il est à peu près sûr qu’il répondra oui. Mais à
la question « Comment démontrez-vous au quotidien votre implica
tion ? », la réponse sera sans doute plus difficile !
Un responsable QSSE cherche à engager les managers dans l’action.
Qu’ils adhérent à l’idée est la première étape. Qu’ils mettent en cohé
rence leurs actions avec leur engagement exprimé est la finalité.
400
Figure 12.1 ■ De l’adhésion à l’action
Démontrer son
Être convaincu Adhérer à l’idée engagement
sur le terrain
Savoirs
✓✓ Qui dois-je convaincre ?
✓✓ Comment fonctionne cet interlocuteur ? Quelles sont ses préoc
cupations ? Ses intérêts, ses modes de fonctionnement ?
✓✓ Quelle est l’idée du concept-clé auquel il va adhérer ?
✓✓ Quelles actions concrètes doit-il accepter de mener? Comment
saurais-je que j’ai réussi mon argumentaire ? Par exemple :
• Pour la direction : intervenir dans un groupe de travail QSSE ;
• Pour un manager : repérer et intervenir en cas de non-respect
du port des EPI ;
• Pour les salariés : appliquer une procédure, alerter en cas de
doute ;
• Pour les fournisseurs : formaliser un plan de progrès.
Savoir-faire
Être convaincu et tenir compte de son public
Avant même de chercher à convaincre les autres, il est indispensable
de se demander si l’on est soi-même convaincu. Une évidence ? Pas si
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
401
12 • Les 4 qualités Savoir convaincre et communiquer son…
du responsable QSSE Savoir s’affirmer sans agressivité
Savoir prendre les bonnes décisions
Adopter le langage de l’entreprise
QSSE
Savoirs
Pour la production : Pour les achats :
- une production responsable, - améliorer la qualité des achats
- une organisation pour travailler plus - une base de négociation des prix
efficacement
Savoir-faire
au « comment ». Elles aiment les présentations structurées,
logiques accompagnées de plan d’actions.
• les personnes tournées vers les hommes : ces personnes aiment
parler des gens et la manière dont ils travaillent ensemble. Vos
présentations pour elles mettent l’accent sur le qui et avec qui.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
403
12 • Les 4 qualités savoir convaincre et communiquer son…
du responsable qsse Savoir s’affirmer sans agressivité
Savoir prendre les bonnes décisions
Adopter le langage de l’entreprise
404
6. Regarder votre collègue pour repérer les arguments qui font mouche,
ceux sur lesquels vous pouvez vous appuyer.
7. Accepter de déboucher par fois sur une négociation qui permettra de trou
ver une solution acceptable pour chacun.
8. S’affirmer. Face aux objections ne montez pas le ton, ne fuyez pas, conti
nuez la discussion de manière équilibrée (voir ciaprès).
Savoirs
C sAvoir s’AffirMer sAns Agressivité
PrinciPes clés
Savoir-faire
Les 4 attitudes défensives
Face aux réactions des autres en particulier celles qui peuvent être
déstabilisantes, il existe 4 manières classiques de réagir :
✓ Attaquer
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
✓ Chercher à manipuler
✓ Fuir
✓ S’affirmer
Les trois premiers comportements ne permettent pas de régler
dans la durée les problèmes et de garantir des relations constructives
avec les interlocuteurs. Le quatrième garantit des résultats positifs.
La passivité ou la fuite
C’est une attitude d’évitement. Celui qui adopte cette attitude choi
sit de se taire, se soumet ou préfère s’en aller quand il y a conflit. Il
Savoir-être
a du mal à dire non et à défendre ses idées. Il est persuadé que son
attitude passive évite qu’une situation ne dégénère, qu’il faut savoir
405
12 • Les 4 qualités Savoir convaincre et communiquer son…
du responsable QSSE Savoir s’affirmer sans agressivité
Savoir prendre les bonnes décisions
Adopter le langage de l’entreprise
LES
AUTRES
++
MOI
––
L’agressivité
L’agressivité est un comportement qui engage l’opposition aux autres.
L’agressif veut les soumettre ou les faire plier en les intimidant, en les
rabaissant ; il conteste les avis des autres, parle généralement fort, et
interrompt ses interlocuteurs. Il est persuadé d’avoir raison.
406
En tant que responsable hiérarchique, il utilise son autorité.
Il impose ses décisions sans discussion. Il laisse peu de liberté à ses
équipes.
Avec sa hiérarchie, il peut faire preuve d’un fort esprit de contra
diction ; le moindre sous-entendu, la plus petite remarque sur le sys
tème QSSE peut déclencher une vive discussion. Il est responsable
du système QSSE et le fait savoir.
Savoirs
Avec ses collègues managers, il a du mal à prendre en compte
les préoccupations des autres services. Pour lui, une entreprise se
manage par la qualité, la santé-sécurité des salariés et/ou par la ges
tion de l’environnement. Les autres visions de l’entreprise ne l’inté
ressent pas.
Il est persuadé que pour réussir il faut s’imposer et surtout ne pas
se faire marcher sur les pieds ; il se sent supérieur aux autres.
MOI
++
Savoir-faire
LES
AUTRES
––
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
La manipulation
La manipulation vise à atteindre un objectif en utilisant le men
songe ou tout au moins une présentation fallacieuse de la réalité. Le
manipulateur considère qu’il ne sert à rien d’aborder les autres «de
front», de chercher à ouvrir une « vraie » discussion alors qu’il est si
facile de les «contourner» en imaginant un scénario ou une mise en
scène de telle manière qu’ils ne peuvent faire autrement que d’agir
dans le sens souhaité.
Le manipulateur ne craint pas de tenir des discours différents
selon ses interlocuteurs. Il sait utiliser les phrases à double sens. Il
Savoir-être
peut se mettre en retrait dans les phases de débat pour agir « en sous
marin » auprès des acteurs lors des pauses. Il sait mettre en confiance
pour mieux convaincre, utiliser flatterie et/ou séduction et même la
407
12 • Les 4 qualités Savoir convaincre et communiquer son…
du responsable QSSE Savoir s’affirmer sans agressivité
Savoir prendre les bonnes décisions
Adopter le langage de l’entreprise
MOI
++
LES
AUTRES
––
L’assertivité
L’attitude assertive est celle de l’affirmation de ses opinions sans
complexe et de façon constructive. L’assertif cherche à défendre
ses droits sans chercher à empiéter sur ceux des autres. C’est la
408
manière la plus logique d’établir des relations constructives avec
les autres.
Là où le passif choisit de ne rien dire, où l’agressif attaque
de manière virulente et où le manipulateur ment pour s’en sor
tir, l’assertif dira exactement ce qu’il pense en prenant soin de
prendre en compte le point de vue de son interlocuteur et de le
respecter.
Savoirs
L’assertif entretient ainsi des relations positives avec son entou
rage. Il sait écouter, travailler avec un groupe de personnes diffé
rentes de lui. On le respecte pour ces qualités.
En tant que responsable hiérarchique, il joue « la transpa
rence » en expliquant à chacun ce qu’il attend de lui. Il laisse son
équipe s’exprimer. Quand il donne une consigne, il écoute la percep
tion de son interlocuteur. Quand un collaborateur a un problème, il
est là pour aider chacun à progresser. Il ne fait pas « à la place de »,
il aide à faire bien. Il sait être ferme, mais toujours dans le respect
de l’autre.
Avec sa hiérarchie, il considère qu’il a le droit et le devoir de
s’exprimer quand il n’est pas d’accord, sans agressivité. Il donne son
avis et accepte celui des autres. Il sait aller vers l’autre et trouver des
Savoir-faire
compromis intelligents.
Avec ses collaborateurs managers, il est à l’écoute. Il sait se mon
trer convaincant pour démontrer la valeur ajoutée de la démarche
QSSE sans jamais oublier de se préoccuper de ses collègues. Il a
une attitude de ressource, cherche à se mettre au service de l’autre
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
LES
MOI
AUTRES ++
++
Savoir-être
409
12 • Les 4 qualités Savoir convaincre et communiquer son…
du responsable QSSE Savoir s’affirmer sans agressivité
Savoir prendre les bonnes décisions
Adopter le langage de l’entreprise
410
−−Faire peur aux autres me permet de les influencer.
−−La vie est pour moi un rapport de force.
−−Quand je me suis fait avoir, j’ai à cœur de prendre ma
revanche.
• Plutôt manipulateur :
−−Je préfère dissimuler ce que je ressens ou ce que je pense
quand je ne connais pas très bien la personne.
Savoirs
−−Je sais agir de façon détournée, par personne interposée.
−−J’aime ne pas intervenir et observer pour voir comment évo
luent les situations.
−−Je m’arrange pour obtenir des confidences qui vont me
servir.
−−Créer des conflits peut s’avérer très efficace pour atteindre ses
objectifs.
−−Je sais bien faire adhérer mes interlocuteurs à mes idées.
−−Je sais jouer la comédie pour mettre les autres en confiance.
−−Je sais tirer parti d’un système.
−−Flatter une personne peut s’avérer très pertinent parfois.
−−Je sais m’entourer des bonnes relations.
Savoir-faire
• Plutôt dans la fuite :
−−Vous dites oui alors que vous voudriez dire non.
−−Vous n’osez pas refuser des missions qui ne sont pas du tout
de votre ressort. Vous n’aimez pas vous faire mal voir.
−−Vous n’osez pas demander de l’aide de peur de passer pour un
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à faire.
411
12 • Les 4 qualités Savoir convaincre et communiquer son…
du responsable QSSE Savoir s’affirmer sans agressivité
Savoir prendre les bonnes décisions
Adopter le langage de l’entreprise
Sortir de la passivité
La passivité implique la crainte de réagir, de dire les choses sim
plement, de s’engager personnellement. Elle est souvent liée à un
manque de confiance en soi. C’est une attitude d’évitement devant
les gens, les événements qui amène à censurer ses propres idées pour
s’adapter à ce que pense l’autre. Ce comportement induit une ineffi
cacité en termes d’initiative. On n’ose pas dire non, contredire une
personne, proposer des idées, s’opposer à une décision de sa direc
tion, demander de meilleures conditions de travail, une meilleure
implication des managers.
412
Sortir de sa passivité, c’est accepter de s’exprimer. Exprimer son
avis, ses besoins, ses demandes, et son point de vue sans avoir peur
d’être jugé. Partez du postulat que les autres sont bienveillants. Dites
ce que vous ressentez. Parlez dans les premiers en groupe pour vous
mettre en valeur. Osez dire non quand vous le pensez.
Savoirs
Figure 12.7 ■ De la passivité à l’affirmation de soi
Prendre la parole
sans attendre
d’être sollicité
Oser plus
souvent
Dire "je"
dire “non”
Exprimer ce que
pour se faire
l’on ressent
respecter.
Sortir de sa passivité
Regarder
Postuler que
dans les
les autres sont
yeux et poser
bienveillants
Savoir-faire
sa voix
Exprimer son
point de vue sans
se justifier
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Sortir de l’agressivité
L’agressivité induit la volonté, plus ou moins consciente, de domi
ner autrui, d’avoir la bonne réponse, de vouloir se mettre en valeur
quitte à s’opposer, ignorer, dévaloriser les autres. Cette attitude
consomme de l’énergie et ne permet pas de relations constructives.
Ce comportement peut induire une soumission, une démotivation,
un manque d’initiative, ou encore de l’agressivité de la part de ses
collègues ou collaborateurs. Cela peut créer un niveau de stress pour
soi et les membres de son équipe.
Savoir-être
413
12 • Les 4 qualités Savoir convaincre et communiquer son…
du responsable QSSE Savoir s’affirmer sans agressivité
Savoir prendre les bonnes décisions
Adopter le langage de l’entreprise
Apprendre à dire
“oui”plutôt que
“oui mais”.
Ne pas
hausser
S’intéresser à ses
la voix,
interlocuteurs
ne pas
interrompre
Sortir de l’agressivité
Sortir de la manipulation
Le manipulateur se veut habile, les moyens classiques qu’il utilise sont
les flatteries, la séduction, les sous-entendus, l’exagération de ce qui a
été dit, les rumeurs. Face à un manipulateur, les personnes peuvent se
retirer ou devenir agressives et /ou perdre toute confiance. La mani
pulation engendre une ambiance peu propice au travail d’équipe, à
la synergie, et ralentit la réalisation du travail.
Il s’agit de développer des relations gagnant-gagnant où les objec
tifs de chacun sont énoncés clairement et les accords respectés.
414
Figure 12.9 ■ De la manipulation à l’affirmation de soi
Poser des
questions claires,
exprimer son
objectif
Respecter les
Aller droit au but
Savoirs
personnes
Sortir de la
manipulation
Respecter les
accords conclus
Savoir-faire
CC Savoir prendre les bonnes décisions
Principes clés
415
12 • Les 4 qualités Savoir convaincre et communiquer son…
du responsable QSSE Savoir s’affirmer sans agressivité
Savoir prendre les bonnes décisions
Adopter le langage de l’entreprise
Stratégie,
valeurs
d’entreprise
Attentes
des
parties
prenantes
Réglementation
Prise de décision
Objectif visé
Risques
Coûts
416
QSSE vis-à-vis de la direction et du comité de direction. Son défi
est donc de démontrer sa capacité à initier des décisions réfléchies et
pertinentes, cohérentes avec la stratégie de l’entreprise, les attentes des
parties prenantes et la réglementation. La décision devient alors par
fois un compromis associé à des risques qu’il faut accepter.
Savoirs
Prendre une décision peut être très rapide, voire instinctif. Compte
tenu des enjeux, mieux vaut s’y atteler avec sérieux et de manière
structurée.
Savoir-faire
• se reposer sur les évidences : on prend une décision « stan
dard » sauf que le contexte n’est pas toujours le même ;
• prendre la bonne décision trop tard ! Le bon manager sait
agir quand il le faut, au bon moment ni trop tôt, ni trop tard.
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Organiser sa réflexion
La prise de décision est un processus qui conduit à transformer des
données factuelles en une solution qui permettra d’atteindre un but
défini.
Ce processus est d’autant plus efficace qu’il se fait en groupe,
avec les personnes qui devront le cas échéant mettre en œuvre cette
décision et parfois avec une personne qui aide à prendre du recul et
vérifier que toutes les dimensions clés ont été prises en compte.
Savoir-être
417
12 • Les 4 qualités Savoir convaincre et communiquer son…
du responsable QSSE Savoir s’affirmer sans agressivité
Savoir prendre les bonnes décisions
Adopter le langage de l’entreprise
1 - Définition de
l’objectif
2 - Collecte et analyse
de données factuelles
3 - Recherche
et analyse des
différentes solutions
4 - Choix de la
solution
5 - Atteinte
de l’objectif
418
Étape 2 Collecte et analyse de données factuelles
Il s’agit de recueillir ici toutes les données nécessaires à la prise de
décision, des données internes mais aussi externes si besoin. Cette
analyse peut inclure la recherche de « bonnes pratiques » au travers
de benchmarking, de visites, réseau, forum… Nous travaillons ici
avec le fil directeur du besoin : « de quelles données pertinentes et
factuelles ai-je besoin pour prendre la bonne décision qui me per
Savoirs
mettra d’atteindre le but défini ? »
Une décision se prend au regard des faits recueillis et analysés,
pas d’impressions, d’opinions ou de fausses convictions. Parfois une
information manque et ne peut être obtenue. Elle induit une ana
lyse de risque à prendre en compte. Face à la décision, un manager
réduit le périmètre de l’inconnu et évalue les dangers associés aux
manque d’information.
Savoir-faire
tion. Il s’agit de travailler en se demandant : « Comment atteindre
notre objectif ? », « Quelles sont les options possibles ? »
Cette étape va amener le manager à raisonner aussi en néga
tif : « Quelles solutions prises nous amèneraient à l’échec et pour
quoi ? ».
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419
12 • Les 4 qualités Savoir convaincre et communiquer son…
du responsable QSSE Savoir s’affirmer sans agressivité
Savoir prendre les bonnes décisions
Adopter le langage de l’entreprise
420
Impératifs E1 E2 E3
Efficace OUI OUI OUI
Disponible NON OUI OUI
Conforme OUI OUI OUI
Souhaits E1 E2 E3
Peu contraignant 4 4
Savoirs
Coût faible 2 4
Entretien facile 2 5
Total 8 13
Savoir-faire
décision ne devient réelle que si elle est mise en œuvre. « Vendre »,
c’est expliquer :
• d’une part, ce qui a amené à prendre une décision, les raisons
qui ont conduit à devoir décider ;
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421
12 • Les 4 qualités Savoir convaincre et communiquer son…
du responsable QSSE Savoir s’affirmer sans agressivité
Savoir prendre les bonnes décisions
Adopter le langage de l’entreprise
Se remettre en cause
Nous sommes confrontés aux résultats de nos décisions. Elles sont
parfois excellentes et quelquefois conduisent à des résultats non
attendus. Notre apprentissage passe par l’examen objectif de nos
décisions pour progresser : il peut s’agir de remettre en cause notre
capacité à exprimer l’objectif visé, à associer à notre réflexion les
bonnes personnes , à être trop lent ou trop rapide dans l’analyse, à
ne pas choisir les bons critères de choix...
Savoirs
années, l’entreprise reste un domaine où la culture financière prédo
mine. Pour être pris au sérieux et pour être écoutés, les responsables
QSSE doivent parler rentabilité.
Il ne s’agit pas de renier ses convictions profondes, mais de se
fondre dans le paysage, de faire du mimétisme pour se faire accep
ter. Il est vrai qu’un manager QSSE capable de démontrer que la
démarche va permettre à une direction de production de réduire
ses coûts de fonctionnement, est plus crédible qu’un autre manager
empêtré dans ses indicateurs et son langage technique. Ainsi, si l’on
veut être intégré à la logique d’entreprise, il faut décider de s’impré
gner de son mode de fonctionnement, celui de la finance. Faire un
pas vers ce monde qui raisonne budget et rentabilité pour que ce
monde vienne vers nous !
Savoir-faire
Les bons réflexes
Décidons de sortir de notre bulle technologique pour plonger dans
le monde des productifs.
Le challenge est de démontrer que le système QSSE est une
source de profit. Cela est possible en :
✓✓ S’attaquant aux gaspillages de consommations d’énergie, de
matières premières, de conditionnement, de stock excessif etc. ;
✓✓ Réduisant les coûts de non qualité internes et externes (récla
mations) ;
✓✓ Réduisant les temps d’arrêts dus aux presqu’accidents, produits
non conformes. donc en améliorant la productivité ;
✓✓ Supprimant les activités sans valeur ajoutée pour les clients ;
✓✓ Recherchant un système de management QSSE simple et effi
Savoir-être
cace.
423
12 • Les 4 qualités Savoir convaincre et communiquer son…
du responsable QSSE Savoir s’affirmer sans agressivité
Savoir prendre les bonnes décisions
Adopter le langage de l’entreprise
424
Savoirs
Chapitre 13
Être un auditeur
et un audité pertinent
Savoir-faire
Les questions auxquelles répond ce chapitre
◆◆ Comment préparer un audit QSSE en tant qu’audité ?
◆◆ Quelles sont les attitudes clés de l’auditeur QSSE ?
◆◆ De quelle manière inciter les audités à participer à l’audit ?
◆◆ Quelles sont les conditions de réussite d’un audit QSSE ?
Savoir-être
425
13 • Être un auditeur et un Le binôme auditeur-audité : duo gagnant…
audité pertinent Se préparer à être audité
Aider les collaborateurs à se préparer
Être un auditeur performant
Principes clés
Interviews
426
guons ici les audits internes réalisés par les auditeurs QSSE internes
(ou un organisme extérieur), et les audits externes menés par les
clients, un organisme certificateur ou autre organismes habilités.
La transparence est une condition de réussite. L’objectif des
audits internes est de savoir vraiment ce qui se passe sur le terrain, les
difficultés rencontrées. Bien sûr, lors des audits externes les audités
répondent avec sincérité sans aller au-delà.
Savoirs
Dans les deux cas, pour créer un véritable moment d’échange,
auditeur et audité doivent être sur une même logique d’écoute et de
respect. L’entretien se joue d’adulte à adulte dans un respect mutuel.
Lors d’un audit, les audités sont toujours prévenus pour donner le
temps de se préparer. Il ne s’agit pas de « prendre en faute » les per
sonnes mais de constater avec eux si oui ou non ils appliquent ce qui
est prévu et si cela permet d’atteindre les objectifs fixés
L’audit, par son coté participatif, sa dimension diagnostic et son
obligation de résultats, devient alors au delà de son image d’« inves
tigation » un formidable moyen d’impliquer les acteurs d’un sys
tème QSSE, de les engager dans l’action et de les valoriser en faisant
émerger les bonnes pratiques et les progrès constatés.
Savoir-faire
Figure 13.2 ■ L’échange auditeur-audité
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✓✓ Il est aussi celui qui aide chacun à se préparer lors d’un audit de
certification ou d’un audit client.
427
13 • Être un auditeur et un Le binôme auditeur-audité : duo gagnant…
audité pertinent Se préparer à être audité
Aider les collaborateurs à se préparer
Être un auditeur performant
Principes clés
428
• que les risques critiques QSSE sont connus et maîtrisés, que
les moyens sont en place sur le terrain, sont mis en œuvre et
efficaces ;
• Qu’une logique d’amélioration structurée et planifiée est opé
rationnelle et entraine l’ensemble des collaborateurs.
Figure 13.3 ■ Démontrer la performance du système QSSE
Savoirs
Une direction engagée
Une démarche de prévention et de maîtrise Satisfaction des clients
- Des managers des risques
Une logique d’amélioration Sécurité santé des
moteurs
- Connaissance de la continue salariés
- Des moyens en place
réglementation - Des plans d’actions Respect de
- Une politique QSSE
- Identification des structurés l’environnement
en phase avec
risques QSSE - Des actions Conformité
la stratégie
- Compréhension des correctives et règlementaire
besoins des clients préventives
opérationnelles
- Une démarche
participative
Savoir-faire
vérifier que les bases de mise en œuvre du système de management
QSSE sont issues d’une écoute client et d’une analyse des risques et
impacts QSSE. Il s’assure également que ces actions sont planifiées
et mises en œuvre. Leurs résultats déclenchent si besoin des actions
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Mettre en
Planifier Vérifier Piloter
œuvre
• Évolution
de la
réglementation du
SMQSSE
429
13 • Être un auditeur et un Le binôme auditeur-audité : duo gagnant…
audité pertinent Se préparer à être audité
Aider les collaborateurs à se préparer
Être un auditeur performant
Cette vérification peut se traduire par une check list des points
clés en 3 parties :
✓✓ ce que nous prévoyons et devons mettre à jour,
✓✓ ce que nous devons appliquer,
✓✓ ce à quoi nous devons faire attention.
Savoirs
11 Le traitement des réclamations des parties prenantes.
Savoir-faire
✓✓ Les actions de pilotage issues de l’examen des tableaux de bord ;
Chaque élément à vérifier amène la recherche de preuves fac
tuelles (enregistrements).
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431
13 • Être un auditeur et un Le binôme auditeur-audité : duo gagnant…
audité pertinent Se préparer à être audité
Aider les collaborateurs à se préparer
Être un auditeur performant
432
teurs (mieux vaut d’ailleurs leur donner avant pour qu’ils aient
le temps de les analyser). Vous pouvez également contester les
conclusions sur le fond et sur la forme :
• sur le fond : vous êtes en désaccord sur l’importance donnée
à un écart ou même sur la pertinence de l’écart. Dans ce cas,
charge à vous d’apporter les arguments, les éléments factuels
qui vous aideront à convaincre les auditeurs. Il ne s’agit pas de
Savoirs
contester pour le plaisir mais de raisonner objectivement sur ce
qui a été constaté pendant les audits. Les écarts n’ont de sens
que dans le périmètre de l’audit et par rapport aux référentiels
fixés ;
• sur la forme : vous aidez alors les auditeurs à reformuler les
écarts.
Principes clés
Savoir-faire
L’audit reste toujours un exercice difficile pour les audités ; Afin de
les aider à vivre sereinement ce moment, le responsable QSSE doit
aider chacun à se préparer, à adopter les bons comportements.
La création de check list peut s’avérer très utile et pratique.
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433
13 • Être un auditeur et un Le binôme auditeur-audité : duo gagnant…
audité pertinent Se préparer à être audité
Aider les collaborateurs à se préparer
Être un auditeur performant
434
Exemple de check list d’audit
Savoirs
détection de Non-conformité QSSE
Référentiel : celui du client
Procédures internes Procédures maîtrise du produit non
conforme PNC V3
Procédure Actions correctives
Modes opératoires MOP QSSE 2 à 6 toutes en version 2
Enregistrements à présenter Les fiches de contrôle produit (version 3)
Les fiches Non conformités QSSE (ver
sion 4)
Les fiches actions correctives (version 5)
Le document unique (du 7/6/13)
La fiche de poste et de qualification
À vérifier Le port des EPI
Savoir-faire
L’état de validation des appareils de
contrôle
La gestion des déchets
Le suivi des actions correctives en cours
L’identification des produits non
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Savoir-être
435
13 • Être un auditeur et un Le binôme auditeur-audité : duo gagnant…
audité pertinent Se préparer à être audité
Aider les collaborateurs à se préparer
Être un auditeur performant
Principes clés
436
QSSE audité. L’auditeur aide ainsi les audités à prendre du recul, à
repérer les pistes de progrès.
Ces constats ne peuvent être réalisés que si les audités sont dans
une logique de participation active. Cela implique donc que les audités
en aient compris le sens et qu’ils aient été prévenus en amont. L’audi
teur ne travaille pas seul dans son coin, il analyse des constats avec les
audités, valide avec eux les conclusions pour les engager dans l’action.
Savoirs
6 comportements vont permettre de créer un vrai dialogue : la
rigueur de l’auditeur dans sa préparation et au cours des interviews,
sa capacité d’adaptation, sa volonté de créer de la valeur, sa capacité
d’écoute, d’observation, de recueil des faits et d’analyse.
Figure 13.5 ■ Les 6 comportements clés de l’auditeur
6. Savoir
recueilir
les faits
5. Écoute 1. Préparation
Les
compétences
Savoir-faire
clés de
l’auditeur
4. Volonté 2. Méthode
de créer dans les
de la valeur interviews
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3. Capacité
d’adaptation
Savoirs
avec les audités.
✓✓ Savoir prendre du recul pour vérifier la cohérence des réponses
dans leur ensemble, et pouvoir prendre de la hauteur pour ses
conclusions (cohérence par exemple entre les dires des managers
et les actions terrain, entre les réponses des différents services pour
un même thème, cohérence entre la politique QSSE et les objec
tifs présentés, cohérence entre les documents du SMQSSE).
✓✓ Ne pas être juste dans la logique de vérifier que c’est fait, mais
dans celle de vérifier que c’est bien fait et que c’est pertinent. Par
exemple, vérifier que l’on fait les contrôles c’est bien, s’assurer
qu’ils correspondent aux besoins clients c’est mieux. De même,
s’assurer que l’analyse environnementale a été faite c’est bien,
mais on vérifie aussi qu’elle couvre l’ensemble des activités de
Savoir-faire
l’entreprise et que la hiérarchisation des aspects significatifs a été
réalisée méthodiquement et avec discernement…
439
13 • Être un auditeur et un Le binôme auditeur-audité : duo gagnant…
audité pertinent Se préparer à être audité
Aider les collaborateurs à se préparer
Être un auditeur performant
Contexte
Imprévus Métier
Adaptation
de
l’auditeur
Procédures Audité
Savoirs
pertinence de ses conclusions, des écarts formulés et de leur juste
hiérarchisation. Il se pose successivement les questions suivantes :
✓✓ L’écart constaté est-il réel ? a-t-il été validé sur le terrain au
moment des interviews avec les audités ?
✓✓ Cet écart remet-il en cause la conformité à la réglementation ou
aux exigences des référentiels choisis (ISO 9001, 14001, OSHAS
18001 par exemple) ou aux exigences des parties intéressées ?
✓✓ Est-il ponctuel ou généralisé ?
✓✓ Induit-il un risque réel pour le personnel, l’environnement ou le
client?
✓✓ Remet-il en cause l’efficacité globale du SMI ?
✓✓ Comment le formuler en termes de conséquences réelles ou
potentielles ?
Savoir-faire
La valeur ajoutée apportée lors des audits porte aussi sur la capa
cité de l’auditeur à valoriser les points forts, constater les progrès réa
lisés. L’efficacité de l’auditeur ne se mesure pas aux nombres d’écarts
constatés. Elle dépend de la pertinence globale des conclusions.
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442
Appliquer le PDCA (Plan-Do-Check-Act)
L’auditeur peut demander un retour sur sa prestation auprès des
audités directement ou de ses collègues auditeurs, il peut aussi
s’auto-évaluer à l’aide d’un guide de ce type :
Savoirs
Attitude Maîtrisée À améliorer Non acquise
Efficacité de la préparation
Animation de la réunion de clôture
Attitude « gagnant gagnant »
Gestion du temps
Recueil et analyse de preuves
Respect du périmètre de l’audit
Ouverture du dialogue (questions ouvertes)
Recadrage en cas de besoin
Cordialité des échanges, respect de l’audité
Affirmation de soi, sans fuite ni agressivité
Savoir-faire
Prise de notes efficace
Capacité d’adaptation
Capacité d’observation sur le terrain
Attitude d’ouverture lors de la réunion de
clôture
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Amélioration
en continu des
Bilan de son compétences
fonctionnement de l’auditeur
Formation
Qualification
444
Savoirs
Chapitre 14
Savoir-faire
◆◆ Comment s’y préparer efficacement ?
◆◆ Quels sont les bons comportements à adopter pour aider
l’entreprise à passer ce cap ?
Savoir-être
445
14 • Gérer une crise Qu’appelle-t-on une crise ?
Comment se préparer en amont ?
Comment gérer une crise ?
Principes clés
Dysfonctionnement La crise
446
La crise induit le plus souvent : la surprise (nous ne sommes
pas préparés), la peur (la crise peut avoir des conséquences irrémé
diables), la panique (on ne sait plus comment réagir) et l’incohé
rence (perte de coordination, absence de fil directeur et de consignes
à appliquer). Quand la crise survient, l’entreprise perd son savoir-
faire. Pour éviter ce déreglement, le responsable QSSE a pour mis
sion de se préparer à toutes éventualités.
Savoirs
Une crise se prévoit. En matière de qualité, santé-sécurité et/ou
environnement, les analyses de risques réalisées dans le cadre d’une
AMDEC (analyse environnementale ou évaluation des risques pro
fessionnels) assurent une connaissance des crises possibles et aident
à l’anticipation : c’est ce que l’on appelle mode d’urgence à la diffé
rence du mode normal ou dégradé.
Le responsable QSSE se doit de préparer son entreprise aux crises
auxquelles elle pourrait faire face. Ces crises apparaissent à la suite
de dommages touchant les clients, le personnel, l’environnement ou
autres parties prenantes.
Elles peuvent être dues à une catastrophe naturelle, une erreur
humaine, une dérive de procédés, le non respect de procédures défi
nies ou simplement une absence de consignes définies à un moment
Savoir-faire
donné. Il peut s’agir de :
• rappel produit à fort impact client ;
• non-conformité produit médiatisé ;
• incident environnemental à fortes conséquences ;
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447
14 • Gérer une crise Qu’appelle-t-on une crise ?
Comment se préparer en amont ?
Comment gérer une crise ?
Impacts/
Conséquences
Difficulté de
Difficulté de mise
recueil d’analyse et
en œuvre rapidement Gravité
d’interprétation des
des solutions
données
Nombre
d’intervenants et
divergence de
points de vue
Principes clés
448
Les 6 étapes clés d’une crise
Savoir gérer une crise, c’est définir en amont les bonnes pratiques à
mettre en place pour aider l’entreprise à retrouver le plus rapidement
possible et avec le moins de conséquences durables négatives une
situation à nouveau stable. Voici donc les 6 étapes clés de la gestion
de crise qui s’inscrivent dans une logique avant/pendant/après:
Savoirs
✓✓ AVANT que la crise ne survienne
1. Prévoir les crises potentielles par une analyse et une hiérar
chisation des risques. Nous évaluons les situations critiques qui
auraient des conséquences fortement impactantes négativement
pour l’entreprise (en terme financier, d’image ou conséquences
humaines et environnementales).
2. Prévenir : faire en sorte que la crise ne survienne pas. Les
actions de prévention sont mises en place sur les techniques,
les méthodes, les conditions de travail, etc. et bien sûr en impli
quant et formant le personnel. Ces actions de prévention sont
couplées avec des actions de protection pour limiter la gravité
des risques.
3. Préparer la situation d’urgence : formaliser les procédures,
Savoir-faire
l’organisation à mettre en œuvre en fonction de l’évènement.
L’objectif est que chacun sache ce qu’il doit faire et que l’on dis
pose bien des moyens adéquats. Des mises en situations sont
organisées pour tester l’efficacité de ses dispositions (exercices
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449
14 • Gérer une crise Qu’appelle-t-on une crise ?
Comment se préparer en amont ?
Comment gérer une crise ?
450
✓✓ APRÈS la crise
6. Tenir compte de l’expérience. La crise passée, résolue, il n’en est
pas moins vrai qu’elle a secoué significativement l’entreprise, les
personnes. Après une crise il est important de prendre le temps
de faire un point formel sur ce qui s’est passé :
• Remettre en cause les mesures de détection de la crise (ont-elles
Savoirs
été efficaces ou pas), les mesures de prise de décision (a-t-on
déclenché assez tôt la crise ?)
• Évaluer l’efficacité des dispositions prévues: Etaient-elles com
prises, disponibles ? Ont-elles été appliquées ? Ce sont elles
avérées efficaces ? a-t-on oublié des pratiques indispensables ?
des acteurs ? que doit-on améliorer dans l’organisation ? quelle
évaluation faire de la communication interne et externe qui a
été réalisée ?
Principes clés
Savoir-faire
La réussite de la gestion de la crise passe par la création d’une cel
lule de crise qui permet de s’organiser de manière efficace.Cette cel
lule de crise est la seule structure apte à analyser et proposer des
solutions à la direction. Elle s’appuie sur les procédures existantes.
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451
14 • Gérer une crise Qu’appelle-t-on une crise ?
Comment se préparer en amont ?
Comment gérer une crise ?
de e la
se
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cri
d
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nc
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née
cat
ivi
pos
lys
Su
des e en
uni
t
c
lida
Pro
mm
Mis
Va
Co
S’organiser pour réagir vite et bien
Dès lors la déclaration de la crise déclenche la nomination d’un res
ponsable qui travaille en étroite collaboration avec la direction. À ce
moment là, chacun doit savoir ce qu’il doit faire et quand il doit le
faire. Les procédures d’urgence sont appliquées.
Dans l’organisation des sites Seveso, un Plan d’Opération
Interne (POI) est mis en place. Il s’agit d’une organisation des
secours et de l’intervention en cas d’accident qui vise à protéger les
personnels, les populations et l’environnement immédiat ainsi qu’à
remettre l’installation dans un état de sûreté le moins dégradé pos
sible. Lors de cette organisation, des moyens humains sont recensés,
des fiches réflexes sont rédigées et des exercices d’entrainement per
mettent de vérifier leur disponibilité et leur réactivité. Pour chaque
fonction, un système de remplacement est systématiquement mis en
place afin de s’assurer qu’une ou plusieurs personnes pour chaque
fonction soient présentes en cas de crise :
• La fonction exploitation : elle alerte, évalue et limite le sinistre,
poursuit ou arrête la marche des installations, évacue le person
nel ou le dirige sur les zones de repli ;
452
• La fonction opération : elle porte secours aux blessés, protège
le personnel
• La fonction liaisons opérationnelles : elle assure les relations
téléphoniques entre cellules et structure de direction ;
• La fonction logistique : elle accueille, contrôle les accès, met
en place le P.C (poste de contrôle), le matériel, les engins, … ;
Savoirs
• La fonction observation : elle note l’évolution du sinistre,
constitue les archives, recueille les pièces déterminantes ;
• La fonction relations extérieures : elle prépare l’information
des administrations, médias, siège social,…sous l’autorité du
directeur des secours ;
• La fonction direction des secours : elle assure le commande
ment unique, coordonne l’action des moyens et les liaisons,
diffuse les informations.
Savoir-faire
MISSIONS
Sous l’autorité du directeur du site:
−−Coordonne, sur le terrain, les actions de l’équipe d’interven
tion,
−−Rend compte, à tout moment, de la situation au directeur
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453
14 • Gérer une crise Qu’appelle-t-on une crise ?
Comment se préparer en amont ?
Comment gérer une crise ?
ACTIONS RÉFLEXES
−−Rassembler les effectifs,
−−Évaluer la situation,
−−S’assurer que l’ensemble de l’équipe d’intervention porte les
protections individuelles appropriées,
−−Mettre en action l’équipe d’intervention :
−−Évacuation, en sécurité, des blessés,
−−Mise en place du matériel de lutte contre la pollution,
• Si possible, mise en sécurité des unités voisines (isolation
du local des produits toxiques, évacuation des chariots élé
vateurs, etc.),
• Mise en place d’un périmètre de sécurité,
• Accueil des secours extérieurs.
454
• L’entité logistique
Elle apporte toutes les solutions pratiques et aide la cellule à
fonctionner au quotidien : réservation de salle, de visio-conférences,
commande de plateau repas, achat de transports si besoin, création
de lignes téléphoniques. Elle libère donc la cellule de crise de toutes
les contraintes matérielles ;
Savoirs
• L’entité d’analyse :
C’est la cellule des experts qui recueille, valide, analyse les don
nées pour rendre factuelle la prise de décision par la cellule de crise.
Il s’agit de recenser :
−−les faits, tous les éléments concrets de l’événement. Ce qu’il
s’est passé, où, quand, à quelle heure et avec qui ?
−−les faits antérieurs : y a-t-il eu déjà des dysfonctionnements de
ce type ou de cette taille ?
−−les conséquences réelles: qui est concerné et quels sont les
dommages réels ?
−−les conséquences potentielles le cas échéant
−−les causes possibles et les causes réelles (elles ne peuvent pas
toujours être identifiées tout de suite mais il est possible de
Savoir-faire
faire un premier tri).
Ce travail d’analyse réalisé, l’entité va proposer les premières
actions à mener pour protéger et/ou réparer. Dans le cadre d’une
non-conformité produit le Responsable QSSE identifie les lots
concernés, les fabrications potentiellement dangereuses. Pour
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455
14 • Gérer une crise Qu’appelle-t-on une crise ?
Comment se préparer en amont ?
Comment gérer une crise ?
• L’entité communication
Elle a pour but de recenser les acteurs impactés ainsi que les
acteurs influents. Elle choisit les médias et les circuits les plus adap
tés et construit sa stratégie de communication (ce point va être
développé plus loin). Elle rédige préalablement des fiches types de
comptes rendu de situation.
Cellule de crise
Analyse
Logistique Communication
Gestion
456
les criTÈres De réUssiTe
Les critères sur lesquels les interlocuteurs jugent l’entreprise sont nom-
breux.Nousenretenons11:
1 S’adapteraucontexte.Chaquecriseestuniqueetdoitêtreconsidérée
commetelle.
2 Prévoir la coordination qui assure le lien entre les acteurs internes et
Savoirs
externes
3 Adopteruneapprochefactuelledesfaits.LeresponsableQSSEaidéde
son équipe recherche des données chiffrées, fiables, reprend l’histo-
rique,faitdesobservationsvisuellessurleterrain.Ilestsurleterrainafin
d’interviewerlestémoinsetposerlesbonnesquestions.
4 Identifiertouslesacteursetpersonnesimpactées.Ils’agitdecomprendre
etderépondreàleursbesoins.
5 Prendreencomptedesinquiétudesengendréesparlacrisefaceaux-
quelleschacunvaréagirdifféremment.
6 Êtredansl’empathie :ils’agitderespecterlesvictimesdirectesetindi-
rectesdelacrise,semettreàleurplacesansjamaischercheràminimi-
serlesconséquences;
7 Adapterlediscours :faceàlacriselasimplicitéestdemise.Pasdelong
discourscompliqué,technique.
Savoir-faire
8 Êtredansl’action :dèslorsquelacriseestdéclaréeetquelacellulede
criseestcrééel’entreprisemobilisesesactionsetsesmoyensàréussir
lechallenge;sortirdelacriseenprotégeantlemaximumdepersonnes,
sansaltérerl’imagedesdirigeantsetglobalementdel’entreprise
9 Rechercherunecommunicationsincère,transparenteetadaptée
10 Resterflexibleenfonctiondechaquenouveaufaitrecueilli
11 Clôturer avec un retour d’expérience qui fera grandir l’entreprise et la
protégerad’éventuellescrises.
Savoir-être
457
Savoirs
Chapitre 15
Être le leader de la
dynamique de progrès
Savoir-faire
Les questions auxquelles doit répondre ce chapitre :
◆◆ Quels comportements développer pour assurer en perma
nence l’équilibre productivité-QSSE ?
◆◆ Comment faire rentrer la voix du client dans l’entreprise ?
◆◆ Quelles sont les clés pour déployer une culture du progrès
continu dans les ateliers ?
◆◆ Quels sont les leviers de la proactivité ?
◆◆ Par quels moyens intégrer les fournisseurs dans une
démarche d’amélioration ?
Savoir-être
459
15 • Être le leader Créer un climat favorable à l’amélioration…
de la dynamique de progrès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses fournisseurs dans la…
Clarifier la relation avec le fournisseur
Exiger des plans de progrès
Favoriser la créativité
Communiquer et animer le progrès…
Principes clés
Savoirs
matière de qualité, santé-sécurité et environnement.
Dans cette démarche de progrès, les managers de l’entreprise
choisissent la pente du progrès, c’est-à-dire l’ambition associée:
• Une faible pente engage les équipes dans une amélioration pas
à pas, et qui ne nécessite pas de grands moyens. On agit sur les
méthodes, sur l’environnement de travail, par touches.
• Une forte pente du progrès induit parfois une réelle rupture.
Le comité de direction fixe des objectifs ambitieux, qui vont
entrainer de profonds changements dans l’ organisation, les pra
tiques ( on vise ainsi à diminuer de 50% le volume de déchets,
le zéro accidents avec arrêt sur l’année, zéro réclamations cri
tiques, réduire de 80% les coûts de non qualité, etc.).
Savoir-faire
Le choix des objectifs est un vrai travail de réflexion qui prend
en compte le contexte concurrentiel, les moyens en place, la régle
mentation. Il ne s’agit pas de progresser « par plaisir » ou parce
que les référentiels QSSE l’exige mais parce que cela répond à un
besoin de l’entreprise. Il s’agit donc de « canaliser » l’énergie pour
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461
15 • Être le leader Créer un climat favorable à l’amélioration…
de la dynamique de progrès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses fournisseurs dans la…
Clarifier la relation avec le fournisseur
Exiger des plans de progrès
Favoriser la créativité
Communiquer et animer le progrès…
462
Cela induit aussi que les indicateurs soient réalistes (pour ne pas
décourager) mais suffisamment ambitieux pour être motivants.
Ces objectifs généraux pourront ensuite être déclinés par ateliers
en sous objectifs.
Ensuite ils sont limités en nombre. L’adhésion des personnes dans
l’atelier sera d’autant plus forte qu’ils ne seront pas dispersés.
Ils ne sont pas incompatibles entre eux.
Savoirs
Ils sont associés à un délai et globalement à un plan d’action qui
va définir comment seront atteints ses objectifs et avec quels moyens
(humains, structurels, financiers). Les collaborateurs comprennent
ainsi que s’il y a un engagement formel sur des objectifs à atteindre,
il existe aussi un engagement sur les moyens à mettre en place pour
réussir.
Ils sont communiqués et expliqués.
Savoir-faire
rendu d’audits qualité, santé-sécurité et environnement doit ainsi
permettre de véhiculer l’image d’une démarche basée sur l’amélio
ration continue, centrée sur des résultats et une vision globale. Le
responsable QSSE démontre à chaque instant que son système de
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463
15 • Être le leader Créer un climat favorable à l’amélioration…
de la dynamique de progrès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses fournisseurs dans la…
Clarifier la relation avec le fournisseur
Exiger des plans de progrès
Favoriser la créativité
Communiquer et animer le progrès…
Les audits internes permettent de véri Les audits internes permettent de véri
fier l’application des procédures fier l’application des procédures et leur
efficacité
Des groupes de travail en salle avec Des groupes de travail sur le terrain
les managers avec les managers et les opérateurs
Savoirs
de l’amélioration continue.
En matière de qualité
✓✓ Le personnel est formé au produit ou au service délivré , il connaît
les clients, leurs attentes, l’utilisation des produits et les princi
paux concurrents.
✓✓ Le personnel sait mesurer, évaluer objectivement la qualité des
produits fabriqués, des services délivrés. L’auto-contrôle fait par
tie des pratiques en production.
✓✓ Le personnel a pris conscience des conséquences d’une non qua
lité produit pour le client (surtout si c’est lié à des points de sécu
rité) et pour l’entreprise (coûts de non qualité associés).
✓✓ Les personnes qui générent de la non qualité sont celles, quand
Savoir-faire
cela est possible, qui retouchent le produit.
✓✓ Le personnel a un retour sur la satisfaction ou mécontentement
des clients (qualité perçue).
✓✓ Les managers considèrent la qualité comme un des leviers de per
formance de son activité.
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En matière de QSSE
✓✓ Le personnel a les moyens et les compétences associées de faire bien.
✓✓ Le personnel sait comment agir en cas de détection de non-
conformité produit ou face à une situation d’urgence SSE.
✓✓ Le personnel est évalué sur ses rendements mais aussi sur la qua
lité de son travail, sur son comportement en matière de sécurité
et sur l’application des standards QSSE.
✓✓ Chaque incident va conduire à faire progresser l’organisation
plutôt que d’engager la chasse aux coupables.
✓✓ Les messages sont explicites au sein du management : « Livrer
dans les délais n’est pas notre objectif si l’on doit mettre en cause
la sécurité des salariés, on ne transigera pas sur le respect des
consignes environnementales pour améliorer la productivité, on
ne livrera pas ce produit non conforme à notre client. »
Ces bases posées, le responsable QSSE peut engager le progrès
continu. Cela implique :
• une réelle volonté managériale,
• des objectifs et des plans d’actions communiqués et partagés,
• la mise en place d’un système simple de recueil de suggestions
et des idées d’amélioration ( tableau, réunions d’expression,
fiche d’amélioration qualité),
• des managers impliqués et acteurs.
466
Le rôle des managers dans l’amélioration continue
Sur le terrain, nous constatons que les entreprises qui ont déve
loppé une forte culture QSSE partagée sont celles qui ont un corps
managérial exemplaire en terme d’implication QSSE.
Des chefs de service managent une équipe dans un souci per
manent de satisfaction des clients, de santé et de sécurité du person
Savoirs
nel et de recherche de réduction d’impacts environnementaux. Le
challenge n’est pas simple. Ils se doivent d’être exemplaires, moteurs
et d’engager dans leurs équipes une véritable dynamique de pro
grès.
C’est avant tout la volonté du manager, sa conviction qui feront
avancer les choses sur le terrain. Quand les managers expriment
régulièrement leur engagement, ils font passer un message fort.
Quand ils mettent en cohérence leur décision avec leur discours c’est
encore mieux.
Cette approche, cette volonté de mettre le client au coeur de
leurs préoccupations , de respecter l’environnement et de ne jamais
transiger sur la santé et la sécurité de l’entreprise se transforme ainsi
en une formidable énergie collective qui cherche l’amélioration en
Savoir-faire
continu.
Une recherche
d’équilibre en Envie de bien faire
Volonté
matière de des collaborateurs
du manager
productivité et
de QSSE
Exemplarité Capacité
des managers Des moyens
à bien faire
adaptés
467
15 • Être le leader Créer un climat favorable à l’amélioration…
de la dynamique de progrès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses fournisseurs dans la…
Clarifier la relation avec le fournisseur
Exiger des plans de progrès
Favoriser la créativité
Communiquer et animer le progrès…
468
Face à l’erreur 3 attitudes sont possibles
• Ne rien dire (par peur de vexer, par lassitude ou par manque
d’intérêt) ;
• Hurler, sanctionner, sans chercher à comprendre ;
• Utiliser cette occasion pour faire progresser l’organisation.
Les deux premières réactions sont inefficaces. Elles ne servent
Savoirs
à rien sinon à démontrer un manque de motivation et d’engage
ment des managers. Face à une erreur, il faut réagir, en remettant
en cause ce qui a été pensé ou imaginé. La sanction peut bien sûr
s’imposer parfois en cas d’erreurs répétées quand on s’est assuré
que le collaborateur concerné dispose de tous les moyens et compé
tences pour « faire bien ». Ces erreurs deviennent alors des fautes
professionnelles.
La troisième attitude permet d’exploiter les erreurs pour
progresser. Exploiter une erreur, c’est décider que cette erreur
ne se reproduira pas. Cela va nécessiter de comprendre ce qui
s’est passé et d’accepter à priori une co-responsabilité individu/
entreprise.
Il faut donc focaliser non pas sur qui a commis l’erreur (recherche
Savoir-faire
du coupable), mais sur ce qui a amené l’individu à commettre cette
erreur et faire en sorte qu’il ne la reproduise pas. Mieux, que ses col
lègues ne la reproduisent pas !
On peut ainsi se poser 4 questions clés :
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15 • Être le leader Créer un climat favorable à l’amélioration…
de la dynamique de progrès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses fournisseurs dans la…
Clarifier la relation avec le fournisseur
Exiger des plans de progrès
Favoriser la créativité
Communiquer et animer le progrès…
Il est évident que 5 réponses « plutôt vrai » » posent les bases d’un
terrain propice à l’amélioration continue. En dessous de 4 bonnes
réponses, le personnel n’a à priori pas suffisamment confiance dans
la structure pour s’exprimer librement.
470
Figure 15.3 ■ De l’erreur au progrès
Engagement
de l’individu
Droit à Comprendre ce
Écoute
l’erreur et qui s’est passé
Échanges
au doute Pourquoi ?
Engagement
de l’entreprise
Savoirs
Chaque constat d’erreur grave ou répétitif déclenche ainsi un
entretien avec le collaborateur concerné à l’issue duquel est défini
un double contrat :
−−celui de l’individu qui s’engage à progresser,
−−celui de l’entreprise qui s’engage à lui donner les moyens (tech
niques, organisationnels, personnels) de faire bien.
Savoir-faire
passé et mettre en place les actions pour éviter que ce problème
ne réapparaisse ;
✓✓ Rechercher ensemble les causes en ayant le souci de remonter
aux causes racines. Ainsi on se pose la question : qu’est ce qui
a conduit la personne à faire cette erreur ? que lui a-t-il man
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15 • Être le leader Créer un climat favorable à l’amélioration…
de la dynamique de progrès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses fournisseurs dans la…
Clarifier la relation avec le fournisseur
Exiger des plans de progrès
Favoriser la créativité
Communiquer et animer le progrès…
Principes clés
Savoirs
au moindre écart mais d’émettre une réclamation en cas de non
conformité critique ou répétitive.
Savoir-faire
✓Assurez-vousdeleurrespectdelaréglementation;
✓Faites-lescommenter,lecaséchéant,leurFDS(fichededonnéesde
sécurité);
✓Silesproduitsachetéspeuventimpacterlasécuritédessalariés,faites-
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leleurobserversurleterrain;
✓Faites-lesparticiperàdesréunionsinternesd’améliorationQSSEet/ou
productivité;
✓Mettezenplaceunsystèmedesuggestionsfournisseursstructuré;
✓Faitesdesclassementsfournisseurspourlesaideràsepositionner;
✓Allezchezvosfournisseurspourdiscuteraveclescollaborateurshors
réclamationouhorsaudits;
✓Faitesdesréunionsformellesaumoinsannuelles;
✓Jouezlegagnantgagnant,réellement!
Savoir-être
473
15 • Être le leader Créer un climat favorable à l’amélioration…
de la dynamique de progrès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses fournisseurs dans la…
Clarifier la relation avec le fournisseur
Exiger des plans de progrès
Favoriser la créativité
Communiquer et animer le progrès…
CC FAVORISER LA CRÉATIVITÉ
Principes clés
474
nous entendons souvent les mêmes remarques : beaucoup de col
laborateurs ont de bonnes idées, mais parfois ces idées ne sont pas
exprimées parce que : « Personne ne nous écoute », « cela ne sert
à rien, on l’a déjà dit », « y a que les idées des chefs qui sont les
bonnes »… La fatalité bloque aussi le progrès permanent.
Faites le test, avezvous déjà entendu chez vous ces phrases ?
Savoirs
tableau 15.3 ■ Test de la production d’idées
oui,
non, oui,
peut-être
jamais souvent
une fois
« Les groupes de travail ne servent à rien. »
« On a toujours travaillé comme ça. »
« On est dejà bon sur ces points. »
« Chez nous, sûrement pas. »
« Le personnel n’ a pas d’idées. »
« Ca va nous coûter trop cher. »
« Ca ne servira à rien. »
« On a déjà essayé. »
Savoir-faire
Favoriser la production d’idée, c’est favoriser l’innovation, libérer
le potentiel créatif de chacun et mettre en place une organisation de
recueil des propositions : boîtes à idées, réunions minutes, tableau
d’affichage, travail en groupe sont autant de moyens de centraliser
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
les idées.
L’attitude des managers est ici encore primordiale : elle assure
une évaluation réelle des propositions et non pas un jugement rapide
et radical parce que l’idée est originale. Protéger les idées originales,
c’est bien là le challenge !
matière de QSSE.
2 Accepter soimême de remettre en cause ses idées.
475
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Intégrer ses fournisseurs dans la…
Clarifier la relation avec le fournisseur
Exiger des plans de progrès
Favoriser la créativité
Communiquer et animer le progrès…
3 Formerlesmanagersauxméthodesdecréationd’idéesetpositionnerce
modèlecommeunecomposantedumanagement.
4 Mettreenplacedesdispositifssimplesderecueild’idées(tableaublanc,
réunionsflash,siteintranetetc.).
5 Féliciter,encourager,valoriserlespersonnesquiémettentdesidées,affi-
chercesidées!
6 Créerdansvotreentreprisedesprixd’amélioration.
7 Réserverdesréunionspourrepensercomplètementlesméthodesdetra-
vail,lesprocessus,lestechniques…Àpartirdecesidéescréatives,cher-
cherdespistesdeprogrèssolides.
8 Une fois les idées émises, aider les collaborateurs à argumenter leurs
idées.
9 Danslecadred’unsystèmedesuggestionslibresexpliquerlechoixde
vosdécisions(critèresdechoixpourretenirdesidées).
10 Réserverdutempspourdesvraiesséancesdecréativitéoùledélireest
acceptéetmêmesouhaité.
PrinciPes clés
Chaquejourestuneoccasiondeprogresser.Lamiseenplacedu
ou des processus de communication doit prendre en compte les
étapes d’analyse des informations recueillies, ainsi que la mesure
del’efficacitédelacommunication.Lacommunicationvaaidercha-
cun à comprendre, découvrir ce qui se passe dans l’entreprise et
partagerlesrésultatsobtenus.
476
Communiquer oui, mais pourquoi et sur quoi ?
Trop souvent, lors des audits, on constate que la communication
se limite à une affiche de la politique QSSE qui reste méconnue du
personnel . La communication interne et externe est une exigence
des références ISO 9001 et 14001 mais également de l’OHSAS
18001 Au-delà du coté normatif, la communication reste une condi
Savoirs
tion de réussite d’un système de management QSSE partagé.
Engagement de la
Communication interne sur
direction,
les risques SST, les aspects
politique QSSE et
environnementaux, les risques
déclinaison des
de non conformité produit, les
objectifs
résultats QSSE
Résultats
Communication
externe (parties
Responsabilités et prenantes, sous
autorités traitants,
fournisseurs)
Savoir-faire
Il n’est plus à démontrer qu’un partage efficace de l’information
favorise la compréhension par tous de la politique et des objectifs de
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Clarifier la relation avec le fournisseur
Exiger des plans de progrès
Favoriser la créativité
Communiquer et animer le progrès…
Savoirs
✓✓ Renforcer en permanence les valeurs QSSE au sein de l’orga
nisme et favoriser l’implication des personnes ;
✓✓ Rassurer, réduire la crainte (en interne ou en externe) d’être
exposé à un risque sans qu’il soit prévu et maîtrisé, … ;
✓✓ Clarifier les responsabilités de chacun ;
✓✓ Démontrer l’avancement des résultats pour maintenir la moti
vation ;
✓✓ Mobiliser en cas de besoin.
Savoir-faire
Il est nécessaire de lister d’une part les personnes relais en termes de
communication (la direction, le responsable QSSE, les correspon
dants QSSE, les managers, les pilotes de processus)et d’autre part ,
les informations sur lesquelles il est pertinent de communiquer :
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de la dynamique de progrès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses fournisseurs dans la…
Clarifier la relation avec le fournisseur
Exiger des plans de progrès
Favoriser la créativité
Communiquer et animer le progrès…
480
• objectif de restaurer la confiance des élus et riverains : communi
cation sur la prévention du risque incendie ou légionellose…
ou bien sur la politique globale en matière de qualité, d’environ
nement ou SST, au travers des objectifs d’amélioration, des indica
teurs, des résultats obtenus : objectif d’améliorer la perception des
clients, des actionnaires : communication des taux de gravité, taux
de fréquence, communication sur la maîtrise des entreprises exté
Savoirs
rieures intervenantes, sur la formation SST...
Savoir-faire
sation d’Exploiter (quantités de déchets, rejets…) pour les instal
lations soumises à autorisation au titre des Installations Classées,
−−Déclaration annuelle des émissions polluantes et des déchets,
définie par l’arrêté du 31/01/2008,
−−Déclaration annuelle à l’Agence de l’Eau,
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Clarifier la relation avec le fournisseur
Exiger des plans de progrès
Favoriser la créativité
Communiquer et animer le progrès…
Vers l’intérieur
L’information à communiquer vers le personnel peut l’être égale
ment via différents types de média (réunion, affichage…) mais il est
conseillé d’utiliser plusieurs medias en fonction du public pour dif
fuser une même information afin de garantir de meilleurs résultats,
482
chaque individu étant plus ou moins réceptif au mode de commu
nication utilisé (conversation, image, texte…).
Il est nécessaire de prendre garde à bien associer à chaque media,
un objectif de communication. Il convient par exemple de s’interro
ger périodiquement sur l’utilité de certaines réunions ou affichages.
De plus, il est important de s’attacher à la lisibilité des informa
tions diffusées en fonction des cibles, quitte à en réduire la quantité.
Savoirs
Ainsi il est nécessaire d’adapter la communication au public
visé en utilisant un langage approprié, éventuellement en faisant
usage d’exemples et de supports visuels et attractifs permettant une
meilleure compréhension des informations complexes
Savoir-faire
1. Réunions par la direction, les managers,
le responsable QSSE ou les correspondants QSSE
Objectifs :
Les réunions sont un moyen de partager, au sein d’un groupe de
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Exiger des plans de progrès
Favoriser la créativité
Communiquer et animer le progrès…
Sur le
terrain
Un
fréquence
à définir
Savoirs
THÈME : SÉCURITÉ
Date :
Durée : 30 minutes
Réf. Éléments de discussion Intervenant
1 Objectifs annuels en sécurité et programme associé FG
2 Identification des nouvelles exigences réglementaires CM
3 Incidents/Accidents du dernier trimestre CM
4 Remontées d’informations du CHSCT et du personnel FG
5 Investissements / équipements AM
Participants : équipe de la logistique Signature
2. Affichage
Savoir-faire
Objectifs :
Le tableau d’affichage comme son nom l’indique permet de
transmettre des informations variées qui correpondent au personnel
du lieu concerné. Il va contenir à la fois les informations à caractère
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réglementaire :
−−exigences du code du travail telles que coordonnées de l’inspec
tion du travail avec le nom de l’inspecteur du travail compétent ;
coordonnées du service de santé au travail compétent pour l’éta
blissement ; coordonnées des services de secours d’urgence ;
consignes en cas d’incendie ; règlement intérieur,….),
−−données plus globales sur la démarche QSSE,
−−informations à durée illimitées ou presque (organigramme, pro
cédures, objectifs, informations produits, points d’alerte),
−−informations renouvelables ( consignes ponctuelles , résultats,
Savoir-être
485
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de la dynamique de progrès Faire vivre la démarche d’amélioration…
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Clarifier la relation avec le fournisseur
Exiger des plans de progrès
Favoriser la créativité
Communiquer et animer le progrès…
AFFICHAGE OBLIGATOIRE
- Horaires de travail
- Inspection du travail
- Médecine du travail
- Numéros de secours
- Ordre des départs en vacances
- Accords collectifs et conventions collectives
- Égalité de rémunération
- Égalité professionnelle
- Lutte contre le harcèlement moral et sexuel.
- Interdiction de fumer
- Règlement intérieur
- Membres du comité d’hygiène et de sécurité des conditions de travail
- Élections professionnelles (2 panneaux)
- Mise à disposition du document unique
Le plus : les consignes incendies
486
Avantages :
✓✓ Il permet de partager facilement l’information.
✓✓ Chacun peut aller chercher l’information dont il a besoin.
✓✓ Permet de donner une information « flash » développée si besoin
dans des commentaires : on a la possibilité d’avoir plusieurs
niveaux de lecture.
Savoirs
Précautions à prendre :
✓✓ Attention à la surinformation.
✓✓ Raisonner utilité.
✓✓ Structurer le panneau d’affichage ; informations permanentes/
informations renouvelables, faire apparaitre clairement les
objectifs QSSE et les résultats, ainsi que les plans d’actions en
cours.
✓✓ Varier les couleurs, les modèles.
✓✓ Laisser une grande place aux suggestions.
Régulièrement, une expérience simple à réaliser consiste à
demander à une personne de l’entreprise de vous commenter les
informations du panneau qualité sécurité environnement et de situer
sa contribution aux résultats affichés : la qualité des réponses vous
Savoir-faire
éclairera sur le niveau d’efficacité de la communication…
3. La vidéo
Objectifs :
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15 • Être le leader Créer un climat favorable à l’amélioration…
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Intégrer ses fournisseurs dans la…
Clarifier la relation avec le fournisseur
Exiger des plans de progrès
Favoriser la créativité
Communiquer et animer le progrès…
Réaliser la Accord Mise en place Chute de plain-pied suite à la - rappel : effectuer un contrôle lors
méthode 5S par la en logistique présence de liquide inflammable de l’arrêt de la machine
direction sur le sol le 6 novembre - Mettre en place un planning de
nettoyage des zones (prévu le 20
nov.)
90
80 TRIEZ VOS
70 CHIFFONS !
60
50
40
30
20
10
0
Aérosols Chiffons Bidons en
plastique
488
La vidéo est intéressante car elle permet de sortir de la lecture et
facilite la compréhension d’un large public. Aujourd’hui ces vidéos
sont facilement chargeables sur les télephones et donc facilement
accessibles au public sur le terrain (commerciaux, chefs d’équipes
travaux publics, etc.).
Avantages :
Savoirs
✓✓ Fort impact malgré la tendance à la banalisation de l’image.
✓✓ Compréhension, adhésion et mémorisation facilitées.
✓✓ Public large.
Précautions à prendre :
✓✓ Ne pas faire de l’image pour l’image : risque de banalisation.
✓✓ Attention à l’humour : effet amplificateur positif ou négatif.
Savoir-faire
permettre à chacun de devenir un participant actif de la démarche
en émettant des propositions d’améliorations. Il permet de faire cir
culer l’information remontante , de donner la parole aux salariés, de
recueillir les suggestions
Afin d’améliorer la qualité, la sécurité et le respect de l’environ
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15 • Être le leader Créer un climat favorable à l’amélioration…
de la dynamique de progrès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses fournisseurs dans la…
Clarifier la relation avec le fournisseur
Exiger des plans de progrès
Favoriser la créativité
Communiquer et animer le progrès…
Précautions à prendre :
✓✓ Prévoir un circuit de traitement simple et partagé (tableau d’affi
chage).
✓✓ Assurer un retour d’information rapide aux émetteurs (une
semaine maximum).
✓✓ Clarifier les conditions de traitement des idées (sur quels critères
seront elles sélectionnées ?)
✓✓ Inciter d’une manière ou d’une autre l’émission de suggestions :
bons d’achats, concours de la meilleure suggestion, etc...
5. Le flash info
Objectifs :
Le flash info QSSE a pour objectif de transmettre rapidement des
informations ciblées concernant à la fois les résultats, les chantiers
en cours, les nouvelles procédures, les bonnes idées. Il est l’occasion
de faire des rappels aussi sur des bonnes pratiques.
La conception du flash info demande du temps de la réflexion sur la
forme et le fond. Pour être efficace, elle est menée en groupe. Vous pou
vez également utiliser des codes couleurs (jaune pour la qualité, orange
pour la sécurité, vert pour l’environnement par exemple). Le ton adopté
490
est à l’image de la démarche que veut donner le responsable QSSE. Ce
flash info est piloté par le responsable QSSE en collaboration avec le
responsable de communication (s’il existe). Il laisse la place aux témoi
gnages du personnel (managers, pilotes, collaborateurs). Les correspon
dants QSSE peuvent chacun piloter une rédaction. Dans certains cas, le
flash info QSSE est une des parties du journal d’entreprise.
Savoirs
Avantages :
✓✓ Un outil qui touche l’ensemble des collaborateurs.
✓✓ Il facilite la transmission d’informations simples telles que l’avan
cement du plan d’action et les résultats associés.
✓✓ Il permet de faire participer à sa rédaction une équipe multi
fonctions.
Précautions à prendre :
✓✓ Bien définir au préalable le ton et la forme du flash info en consé
quence.
✓✓ Privilégier de petites rubriques à de longs articles.
✓✓ Donner la parole aux acteurs : pilotes, managers, auditeurs, col
laborateurs.
✓✓ Valoriser les bonnes pratiques.
Savoir-faire
✓✓ Rappeler régulièrement les bons réflexes QSSE.
✓✓ Mesurer le niveau de satisfaction des lecteurs pour améliorer le
flash info.
Exemple de flash info
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15 • Être le leader Créer un climat favorable à l’amélioration…
de la dynamique de progrès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses fournisseurs dans la…
Clarifier la relation avec le fournisseur
Exiger des plans de progrès
Favoriser la créativité
Communiquer et animer le progrès…
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✓✓ Permet d’alterner des vidéos, des documents, des renvois à des
sites etc..
Précautions à prendre :
✓✓ Le faire vivre.
✓✓ L’information doit être trouvée rapidement pour éviter la perte
de temps.
Savoirs
7. Les autres outils de communication
−−les tableaux de bord, que nous évoquerons plus loin,
−−les séminaires qui sont des moments plus longs et plus
structurés que les réunions et permettent des échanges plus
intenses.
Savoir-faire
cation mais également d’un plan d’animation est très efficace. Le
plan de communication rythme la démarche QSSE par la trans
mission d’informations planifiées aux différents acteurs de l’entre
prise. Il permet d’impliquer les managers et d’alterner les modes de
communication (intranet, réunions, affichage, journal interne). Il
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15 • Être le leader Créer un climat favorable à l’amélioration…
de la dynamique de progrès Faire vivre la démarche d’amélioration…
Intégrer ses fournisseurs dans la…
Clarifier la relation avec le fournisseur
Exiger des plans de progrès
Favoriser la créativité
Communiquer et animer le progrès…
494
ENVIRONNEMENT Direction Nouvelles exi Ensemble du Réunion En début
gences réglemen personnel d’année
taires
Politique environ
nementale
Responsable Programme Managers et Lettre d’infor Tous les mois
QSSE d’action équipes mation et
réunion
Indicateurs Rejets
Savoirs
Équipe main Point sur les Responsable Rapport Tous les mois
tenance contrôles des QSSE
équipements et
les rejets
Responsable Planning d’audit Ensemble du Intranet En début
QSSE Résultats d’audits personnel d’année
En cours
d’année
Responsable Rapports d’audits Tout le Lettre d’infor À définir
QSSE de certification petrsonnek mation
internes et Réunion
externes 15 mn QSSE
Équipe Point sur les Responsable Rapport Tous les mois
métrologie/ contrôles des QSSE
QSSE maintenance équipements
Savoir-faire
Correspon Rapports audits Responsable Réunion Tous les mois
dants terrains QSSE
QSSE Anomalies et sug 15 mn QSSE
gestions d’amé
lioration
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15 • Être le leader Créer un climat favorable à l’amélioration…
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Intégrer ses fournisseurs dans la…
Clarifier la relation avec le fournisseur
Exiger des plans de progrès
Favoriser la créativité
Communiquer et animer le progrès…
Le plan d’animation
L’objectif de l’animation est de permettre l’appropriation par cha
cun des principes de qualité, santé-sécurité et environnement
dans un cadre « ludique ». Le plan d’animation va permettre au
responsable QSSE d’organiser les animations et de rythmer la
démarche.
496
Les animations sont très variées et permettent de garder un
rythme pour éviter la lassitude. Citons ce que nous observons fré
quemment dans les entreprises (et qui marche !) par exemple :
• les différents types de communication que nous avons vu plus
haut,
• les audits terrain , les rondes managériales,
Savoirs
• les petits déjeuners ou causeries,
• les visites d’entreprises performantes,
• les séminaires qui couplent formation et travail d’équipe,
• les jeux, les quizz, les challenges.
Savoir-faire
−−concours de la meilleure affiche/du meilleur slogan sécurité
−−concours des idées pour sauver la planète !
−−challenge sur des suggestions pour diminuer les risques QSSE
−−le meilleur score : nombre de jours sans presqu’accidents par atelier
−−challenge réduction de consommation d’énergie par atelier
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Exemple Les 5S
La méthode dite des « 5S » est un apprentissage du respect de
l’ordre et de la propreté. Elle tire son nom des cinq premières lettres
de mots japonais qui caractérisent 5 étapes à réaliser pour maintenir
en permanence en parfait état un espace de travail. Cet outil aide à
la qualité de fabrication des produits, la sécurité des salariés et faci
lite la mise en œuvre des procédures environnement.
C’est un outil qui mobilise tous les collaborateurs, qui aboutit à des
Savoir-être
497
15 • Être le leader Créer un climat favorable à l’amélioration…
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Intégrer ses fournisseurs dans la…
Clarifier la relation avec le fournisseur
Exiger des plans de progrès
Favoriser la créativité
Communiquer et animer le progrès…
DÉBARRASSER
S comme
SEIRI
NETTOYER
3e S comme
SEISON
498
2. Les audits terrains pour faire passer des messages
et recueillir des suggestions
Afin de vérifier l’efficacité du système de management QSSE des
audits terrains (visites, inspections, observations…), nous l’avons vu,
peuvent être planifiés afin de s’assurer de la bonne compréhension
par le personnel des objectifs à atteindre, des exigences réglemen
taires, de la compatibilité entre ce qui est écrit (procédures, modes
Savoirs
opératoires, consignes, etc.) et ce qui est réalisé sur le terrain.
Ces audits permettent également de faire passer des messages
régulièrement (piqûre de rappel sur des points importants) et de
récolter les anomalies et suggestions d’amélioration.
Pour être le plus efficace possible, ces audits doivent combiner
des audits de management mais également des audits réalisés au
plus près du terrain : audits de poste ou audits procédure.
En effet, le personnel a tendance a vite oublier les messages et
il est par conséquent nécéssaire de rappeler quotidiennement nos
attentes… Les audits de poste sont à programmer réguilèrement en
tenant compte de la criticité des postes : ils peuvent ne durer que 15
minutes mais permettent d’examiner avec les opérateurs les points
clés de son activité :
Savoir-faire
Au-delà de ces audits formels, des rondes QSSE ou encore les
visites QSSE peuvent être réalisées entre le responsable QSSE et le
manager d’activité pour observer de manière objective ce qui se passe
sur le terrain. Planifiées ou non, ces rondes ont pour objectif d’une
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Tri déchets
Explication
Visite d’un
des objectifs Audit SME Salon Pollutec
centre de tri
liés au tri
Savoirs
restant très structuré sur le déroulé.
Savoir-faire
Tri des déchets AM MV SO TO
Respect des consignes MV AM SO TO
QSSE
Auto-maintenance des TO SO MV AM
équipements
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Suggestions d’améliora AM SO MV TO
tion/ rapport d’étonne
ment (avec mini visites)
Analyse des situations MV TO AM SO
dangereuses / Anomalies
en QSSE
Analyse des incidents / TO AM SO TO
accidents QSSE
501
15 • Être le leader Créer un climat favorable à l’amélioration…
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Exiger des plans de progrès
Favoriser la créativité
Communiquer et animer le progrès…
502
7. Le quiz, les jeux
Le quiz permet de vérifier de façon ludique la bonne compréhension
du système de management QSSE. Une présentation d’une ving
taine de questions permet d’interroger sur les thèmes importants
du système QSSE de manière facile. L’apprentissage par le jeu est
efficace. On apprend, on s’interroge, on discute…
Les quiz sont réalisés lors de réunions d’informations (dans ce
Savoirs
cas l’animateur crée deux à trois équipes multifonctions), par cour
rier (chacun peut répondre en allant chercher les réponses éventuel
lement sur l’intranet) ou encore directement sur l’intranet QSSE.
Afin d’encourager les répondants, il est toujours judicieux de prévoir
des petits cadeaux pour les bonnes réponses (ou même tous les par
ticipants !).
En réunion, on prépare des slides avec 2, 3 ou 4 réponses pos
sibles. Sur la base de « qui veut gagner des millions ? » on peut éga
lement prévoir des jokers : lecture du manuel QSSE, découverte de
l’intranet QSSE, suppression de mauvaises réponses ou encore coup
de fil à un correspondant QSSE.
Savoir-faire
Exemple de QUIZ QSSE
503
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Exiger des plans de progrès
Favoriser la créativité
Communiquer et animer le progrès…
Pour terminer…
QUIZ
Qu’avez-vous retenu de ce livre ?
Motivé à changer de
Motivé à partir en voyage
poste
Bonne réponse !
504
Bibliographie
Brunetti W., Les 7 clés du progrès de l’entreprise, Dunod, 1996.
Detrie P., Conduire une démarche qualité, Éditions d’Organisation,
2001.
Diridollou B. et Vincent C., Le client au cœur de votre organisation,
Éditions d’Organisation, 1997.
Gillet-Goinard F. et Seno B., La Boîte à outils du responsable
qualité, Dunod, 2e édition, 2012.
Gillet-Goinard F. et Monar C., La Boîte à outils en Santé-Sécurité
Environnement, Dunod, 2e édition, 2013.
Juran J., Juran’s Quality Handbook, McGraw Hill, 6e édition, 2010.
Lainé C., Portanéry E. et Roy É., Guide CEGOS Révélez vos talents
de leader, ESF Éditeur, 2007.
Massard-Guilbaud G., Histoire de la pollution industrielle, Éditions
de l’EHESS, 2010.
Muller J.-L. (dir.), Guide du management et du leadership, Retz,
2007.
Ohana P., Total Customer Management, Éditions d’Organisation,
2001.
Roth G. et Kurtyka M., Profession dirigeant, Dunod, 2007.
Watkins M., Les 90 jours pour réussir sa prise de poste, Pearson, 2003.
En ligne
Rapport Brundtland, 1987.
www.diplomatie.gouv.fr/fr/sites/odyssee-developpement-durable/
files/5/rapport_brundtland.pdf
Galileo 3 « Qu’est-ce qui fait avancer les déchets ? », Veolia Propreté www.
veolia-proprete.com/veolia/ressources/files/1/73,GALILEO_3_
FR_QS_ZU.pdf
Legault P., Support de cours Initiation à la qualité, PLG Consulting
et EPITA, 2008.
fire.demic.eu/mastercorp/a1/cours/qualite/2008_support_cours_
qualite.pdf
505
Table des sigles
et acronymes
A
ADEME Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie
ADR European agreement concerning the international carriage of dangerous
goods by road
AEPC Agence européenne des produits chimiques
AEI Analyse Environnementale initiale
AES aspect environnemental significatif
AFR Analyse du Risque Foudre
AMDEC A nalyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leurs
Criticités
ANACT A gence nationale pour l’amélioration des conditions de travail
APAE Arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter
AQF Assurance qualité fournisseur
B
BEGES Bilan de gaz à effets de serre
BSI Bristish Standards Institution
C
CARSAT Caisse d’Assurance Retraite et de la Santé au Travail
CAS Chemical Abstracts Service
CE Comité d’entreprise
CHSCT Comité d’Hygiène de Santé et des Conditions de Travail
CLP Classification, Labelling and Packaging
COFRAC Comité français d’accréditation
COQ Coût d’Obtention de la Qualité
COV Composés Organiques Volatils
CPAM Caisse primaire d’assurance maladie
507
D
DDASS Direction départementale des affaires sanitaires et sociales
DGCCRF Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la
répression des fraudes
DREAL Directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du
logement
DRIEE-I Direction Régionale et Interdépartementale de l’Environnement et
de l’Énergie d’Île-de-France
DP Délégués du personnel
DUER Document Unique d’évaluation des risques
E
EFQM European Foundation for Quality Management
EINECS European inventory of existing commercial chemical substances
ELINCS European List of Notified Chemical Substances
EMAS Environmental Management and Audit System
EPCI Établissement Public de Coopération Intercommunales
EPC Équipements de protection collective
EPI Équipements de protection individuelle
EVRP Évaluation des risques professionnels
F
FDS Fiche de Données de Sécurité
H
HACCP Hazard Analysis Critical Control Point
HAS Haute Autorité de santé
I
IATA International Air Transport Association
ICPE Installation classée pour la protection de l’environnement
IED Directive relative aux Émissions Industrielles
IMDG International Maritim Dangerous Goods
508
INRS Institut national de recherche et de sécurité
IOTA Installations d’ouvrages, de travaux et d’activités
IPPC Integrated Pollution Prevention and Control
IRSN Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire
ITIL Information Technology Infrastructure Library, Bibliothèque pour l’infra
structure des technologies de l’information
IUPAC International Union of Pure and Applied Chemistry
L
LIE Limite inférieure d’explosivité
M
MASE Manuel d’amélioration de la sécurité des entreprises
MRP Méthode de résolution de problème
MSA Mutualité sociale agricole
MSP Maîtrise statistique des procédés
N
NPS Net Promoter Score
NRE Nouvelles Régulations Économiques
O
OCDE Organisation de coopération et de développement économiques
OGM Organismes génétiquement modifiés
OIT Organisation Internationale du Travail
ONU Organisation des Nations unies
OPPBTP Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux
Publics
ORSEC Organisation de la Réponse de SÉcurité Civile
P
PDCA Plan-Do-Check-Act
POI Plan d’opération interne
509
PPI Plan particulier d’intervention
POLMAR Pollution maritime
PPAM Politique de prévention des accidents majeurs
PPRT Plan de prévention des risques technologiques
PTI Protection du Travailleur Isolé
Q
QSSE Qualité Santé-Sécurité Environnement
R
REACH Enregistrement, évaluation et autorisation des produits chimiques
RH Ressources humaines
RID Regulations concerning the International carriage of Dangerous goods by
rail
RPS Analyse les risques psychosociaux
RSE Responsabilité sociétale des entreprises
S
SDIS Service département d’incendie et de secours
SGS Système de gestion de la sécurité
SGH Système général harmonisé
SME Système de management environnemental
SMQ Système de management de la qualité
SPC Statistical Process Control
SST Santé et Sécurité au Travail
T
TMD Transport de matières dangereuses
TMS Troubles musculo-squelettiques
TQM Management total de la qualité
510
Index
511
Fiche de notification 279 O
Fiche de suggestions 490
OHSAS 18001 53, 57, 284
Fiche processus 307
Fiche réflexe 453 P
Flash info 490
Fournisseur 213, 472 Pareto 354
PDCA (Plan-Do-Check-Act)
G 81, 443
Pénibilité 24
Gestion de crise 446
Plan d’animation 496
Gestion des déchets 41
Plan de communication 493
I Plan de contrôle 240
Plan de formation 178
ICPE (installations
Plan de prévention 217
classées pour la protection
Plan d’Opération Interne (POI)
de l’environnement) 29
452
Incidents 278
Politique de prévention 168
Indicateurs QSSE 350
Principes généraux de
ISO 9001 45, 57, 284
prévention 22
ISO 14001 51, 57, 284
Procédure 185
ISO 26000 375
Programme d’amélioration 318
M Programme de prévention 166
Protocole de sécurité 225, 226
Maîtrise des risques 163
Management hiérarchique 388 Q
Manager d’équipe 391
Questionnaire d’audit 249
Manager transversal 388
Manuel QSSE 300 R
Matrice de décision 355, 420
Rapport d’audit 255
Maturité du système 310
Résolution de problème 352
Méthode bilan carbone 346
Responsabilité Sociétale des
Méthode CARIM 353
Entreprises (RSE) 374
Méthode des 5M 358
Réunion QSSE 484
Méthode FRIC 257
Revue de contrat 227
N Revue de direction 365
Risques psychosociaux 201
Net Promoter Score (NPS) 329
Non-conformité 185, 269, 270
512
S T
Situation d’urgence 280 Tableau d’affichage 485
Suivi fournisseur 216 Tableau de bord 351
Système de management 2
V
Système documentaire QSSE
181 Veille réglementaire 267
Système intégré 7, 300
513