Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Coefficient d’équivalence : 15
−4
Aire homogène : Ah =0,7 ×1+15 ×256 × 10 =1,08 m²
b h2 3 0,7
M cr =f ctm =3,5 ×10 × =408 kN . m< 607+2600 kN . m
6 6
La poutre est fissurée, elle est en partie en condition fissurée. On doit donc calculer les
caractéristiques efficaces en section transversale pour évaluer les flèches fissurées.
15
(√ ( 256 ×10−4 ) +2 × 0,7 ( 256× 10− 4 × 0,9 )−256× 10−4 =0,59 m
)
2
x=
0,7 15
Inertie fissurée :
0,593 −4 2 4
I cr =0,7 × +15 × 256 ×10 ( 0,59−0,9 ) =0,084 m
3
Module d’élasticité instantané du béton : Ecm =35,2 GPa
Module d’élasticité à long terme du béton :
35,2
Ec ∞ = =11,7 GPa
1+ 2
On utilise la méthode B, qui est la plus efficace pour calculer la flèche maximale à mi-travée.
607
a 11=0,104 × 10,42 × 6
×103 =6 mm
11,7 ×10 × 0,098
Flèche homogène dû à la charge ponctuelle :
607
a 12=0,104 ×10,4 2 × 6
×103=7 mm
11,7 × 10 × 0,084
Flèche fissurée dû à la charge ponctuelle :
Le critère de limitation en flèche quasi-permanente est satisfait étant donné que la flèche de 30 mm
n’excède pas le 250ème de la portée, soit 41 mm. Donc pas besoin de contre-flèche.
3. Calcul de la flèche nuisible, sachant que la charge linéaire est mise en œuvre pendant la
réalisation des éléments fragiles et que 20% de la charge ponctuelle est apportée après
réalisation des éléments fragiles
Hypothèse de calcul :
Moment sous charge permanente mise en œuvre avant ou avec les éléments fragiles (100% de la
charge linéaire et 80% de la charge ponctuelle) :
Attention, les caractéristiques en section doivent être calculée avec un coefficient d’équivalence de
15.
Résistance moyenne en traction du béton : f ctm , fl=max {( 1,6−h ) f ctm ; f ctm }=3,51 MPa
10,4 2 237+2202
w hdi = (
10 35,2 ×0,098
=8 mm )
Coefficient de répartition pour la flèche à déduire :
0,5
408
ζ d=1− ( 237+2202 ) =0,59
On prend en compte les effets du fluage à compter de la mise en œuvre des éléments fragiles au
moyen du coefficient d’interpolation temporelle assimilé au facteur cinétique de l’annexe B à
l’Eurocode 2 :
0,3
Ψ =( 365/ ( 858+365 ) ) =0,696
Avec :
Flèche limite pour une portée supérieure à 7 m : w lim ¿=14 mm + (10,4−7 )=17 mm <22mm ¿
Le critère de limitation en flèche nuisible n’est pas satisfait. On peut proposer de passer avec un
béton à haute performance (BHP) de type C60/75, ou bien intégrer des fumées de silice dans la
composition du béton, afin de limiter les effets du fluage.
Pour calculer la flèche variable il faut déterminer le coefficient de répartition avec les moments
permanents et variables afin de tenir compte de l’état de fissuration en section, puis calculer la
flèche avec la charge variable uniquement. Il faut prendre le module d’élasticité instantané du béton.
Calcul de la flèche quasi-permanente d’une coursive en console
On raisonne dans ce qui suit pour une bande unitaire de 1 m, comprenant une seule nervure.
22
Pqp 1=9,9 ×2+ 9,9× / 3=26,4 kN
⏟2
Effet de couple
Attention de ne pas oublier de compter l’effet de couple dans le calcul de la réaction d’appui de la
dalle en console à l’extrémité des nervures. Cet effet représente 25% de la charge dans notre cas
(ancrage sur 3 m), et est d’autant plus grand que la longueur d’ancrage est faible (dénominateur plus
petit).
2
Moment à l’encastrement de la dalle : M Ed ,qp 2=9,9 ×2 /2=19,8 kN .m
2
Moment à l’encastrement des nervures : M Ed ,qp 1=15,9 ×6 /2+26,4 × 6=445 kN . m
34,08
Ec ∞ = =11,36 GPa
1+2
Coefficient d’équivalence à long terme : 17,61
On calcule tout d’abord la flèche à l’extrémité des nervures. On néglige la table de traction
constituée par la dalle pour simplifier les calculs.
I h1 0,03
M cr 1 =f ctm =3,21×10 3 × =210 kN . m< 445 kN . m
h−v 1 1−0,541
La poutre est fissurée, elle est en partie en condition fissurée. On doit donc calculer les
caractéristiques efficaces en section transversale pour évaluer les flèches fissurées.
17,61
(√ ( 19,6 ×10−4 ) +2 × 0,3 ( 19,6 ×10−4 ×0,9 ) −19,6 ×10−4 =0,354 m
)
2
x 1=
0,3 17,61
Inertie fissurée des nervures :
0,354 3 −4 2 4
I cr 1=0,3× +15 × 19.6× 10 ( 0,354−0,9 ) =0,015 m
3
On utilise la méthode B, qui est la plus efficace pour calculer la flèche maximale.
Pour simplifier le calcul de la flèche on retient le cas le plus défavorable pour le coefficient k , c’est-à-
dire la charge ponctuelle. En toute rigueur, il faudrait décomposer le calcul par type de chargement.
445
a 11=0,33 ×6 2 × 6
× 103=16 mm
11,36 × 10 ×0,03
Flèche fissurée des nervures :
445
a 12=0,33× 62 × 6
×103=31mm
11,36 ×10 ×0,015
Coefficient de répartition des nervures pour chargement de longue durée ( β=0,5 ) :
209,6 2
ζ 1 =1−0,5 ( 445 ) =0,89
I h2 6,84 × 10−4
M cr 2 =f ctm =3,21× 103 × =22,3 kN .m>19,8 kN . m
h−v 2 1−0,102
La dalle n’est pas fissurée, la flèche totale est égale à la flèche homogène.
19,8
a 21=0,25× 22 × 6 −4
× 103=3 mm
11,36 × 10 ×6,84 ×10
Flèche quasi-permanente : w 2=a 21=3 mm
Afin de calculer le déplacement total à l’extrémité de la coursive, il faut cumuler les valeurs des
flèches quasi-permanentes à l’extrémité des nervures et de la dalle en console, mais également
ajouter l’effet de la rotation des nervures qui accentue le déplacement absolu de la dalle.
Sachant que les section planes restent planes et que les déplacements sont petits, on peut écrire :
δ
tanθ 1 ≈ θ1= ⇒ δ=θ 1 c=0,0057× 2× 103=11 mm
c
Déplacement total à l’extrémité de la coursive : y=w1 +w 2+ δ=29+3+11=43 mm
Remarque : l’effet de la rotation n’est pas à négliger, il représente près de 25% de la flèche totale du
système de la coursive constitué par les nervures et la dalle. Si on omet de calculer l’effet de la
rotation, alors on obtient une flèche totale de 32 mm qui est égale au 250 ème de la portée, ce qui
serait admissible réglementairement, or ce n’est pas le cas réellement ! Un contrôleur rigoureux peut
faire la remarque et dans le meilleur des cas il faut refaire les calculs, dans le pire des cas il faut
démolir et reconstruire.
Le phasage de réalisation peut largement impacter les résultats. Par exemple, si l’on décintre les
nervures elles vont fléchir sous leur propre poids avant la réalisation de la dalle, la dalle va alors être
réalisée horizontale alors que les nervures auront déjà pris une rotation à leur extrémité. Ce qui sera
favorable à la réduction de la flèche totale à l’extrémité de la coursive. Ce type de phasage peut être
pris en compte dans certains logiciels de calcul et fortement impacter les résultats, il faut donc être
très vigilant au paramétrage par défaut des calculs phasés.
3. La coursive étant exposée aux intempéries, sachant qu’un caniveau de récupération des EP
est prévu au droit de la façade à l’extrémité des poutres en console, à quel critère faut-il être
vigilant ?
Il faut vérifier que les flèches sont compatibles avec les pentes réglementaires pour l’évacuation des
eaux pluviales. En effet, si la déformée de la coursive est trop importante et vient à neutraliser voire
inverser le sens des pentes, alors des « flashes » vont apparaitre les jours de pluie (stagnation de
l’eau). Dans le pire des cas, l’eau peut s’accumuler le long d’un acrotère de rive, surcharger la
coursive et la faire encore plus fléchir, ce qui aura tendance à accumuler encore plus d’eau !
La flèche nuisible est égale au cumul des déplacements : « phase 4 » + « phase 3 » - « phase 2 ».
2. Est-ce que la mise en œuvre d’une contre-flèche est une solution au non-respect du critère
de limitation en flèche nuisible ? Si oui ou non, quelle en est la raison ?
Une contreflèche n’a aucune utilité pour réduire la flèche nuisible étant donné qu’elle réduit la flèche
à déduire et la flèche totale de valeur identique, la différence entre les 2 sera donc inchangées.