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PAUL-C. JAGOT

LH
' YPNOTISME ADISTANCE
La T r a n s m i s s i o n d e la P e n s é e

et la S u g g e s t i o n M e n t a l e

M é t h o d e pratique d'Influence Télépsychique

TABLE. — I. T h é o r i e e t p r o c é d é s g é n é r a u x . — I I . P r o d u c -
tion de p h é n o m è n e s s u r des sujets d'expérience. — III. A d a p -
t a t i o n s diverses : C o m m u n i c a t i o n télépsychique des sentiments.
T r a i t e m e n t m e n t a l d e s m a l a d i e s . P o u r c o m b a t t r e les m a u -
vaises influences. P o u r modifier ou prévenir une détermina-
t i o n f â c h e u s e . P o u r p r é s e r v e r o u p r o t é g e r q u e l q u ' u n . D u dé-
d o u b l e m e n t ou des possibilités analogues. L'influence psychi-
q u e d a n s l a v i e , le m o n d e , les a f f a i r e s . — I V . I n d i c a t i o n s c o m -
p l é m e n t a i r e s : Contre-indications. Inconvénients. Ecueils. Le
d é v e l o p p e m e n t des a p t i t u d e s à l ' e x p é r i m e n t a t i o n télépsychique.
L a télépsychie des empiriques. N é g a t e u r s et d é t r a c t e u r s .

U n volume in-8 c a r r é . . . . . . . . . . . . 20 f r a n c s

Il existe un moyen sûr d'influer s u r a u t r u i , de loin comme


en présence ; un moyen assez subtil pour demeurer imperçu,
si profondément qu'on subisse son invisible action, à laquelle,
d'ailleurs, nul n'est inaccessible.
Ce moyen n'est a u t r e que la propriété communicative, do-
minatrice et a t t r a c t i v e de toute pensée émise intensément.
Certains l'utilisent qui l'ignorent ou le contestent, sans se
rendre compte qu'ils doivent entièrement à l'activité puissam-
ment i r r a d i a n t e d'une vigoureuse organisation psychique l'as-
cendant de leur personnalité.
D ' a u t r e s voudraient a p p r e n d r e à user délibérément de cette
influence. C'est s u r t o u t à l'intention de ces derniers que ce
livre a été écrit. Livre dans la rédaction duquel prédomine,
p a r conséquent, le souci de la clarté, de la précision et de la
simplicité.
Comme pour toute chose, chacun vient au monde plus ou
moins qualifié, pour l'action à distance, mais le présent ouvrage
s'est précisément fixé le but de permettre à ceux qui sont peu
doués de tirer de leurs aptitudes actuelles le maximum d'effets
et de les fortifier p a r l'entraînement.
LES ONDES DE LA PENSÉE
Manuel pratique de Télépathie provoquée

" C'est en réalité toute la s u r f a c e cutanée


qui f a i t de nous les p a r t i c i p a n t s à l'équilibre
universel, les adaptés du dehors au d e d a n s " .

LÉON D A U D E T [Melancholia, p. 19].


OUVRAGES DU MÊME AUTEUR

Nouvelles Méthodes de Traitement pour guérir et rester


jeune. Nouvelle édition I volume illustré : 7 francs.
LEGRAND, éd., Paris.
Le Mystère Captivant des Ondes. I volume illustré (épuisé).
La Vitalité Humaine et la Médecine de Demain. I volume
illustré : 10 fr. PEYRONNET, éd., Paris.
Les Nouveaux Horizons de la Médecine. I volume illustré :
12 fr. 50. LEGRAND, éd.
Radiesthésie Médicale. I v o l u m e illustré. 4 planches.
Hors textes. 26 gravures. 15 fr. (Prix Vauchez, 1935).
LEGRAND, éd., Paris (3e édition).
Les Radiations Humaines. Préface de M. A. Lumière. I vo-
lume illustré : 18 fr. LEGRAND, éd.
Traité de Réflexothérapie. 2 édition. I v o l u m e : MA-
LOINE, éd., Paris.
La Réflexothérapie Scientifique Endonasale. I volume
illustré : MALOINE, éd.
La Vertébrothérapie. I volume illustré : MALOINE, éditeur.
Diagnostic par les Couleurs. — Traitement p a r les
Métaux. I volume (épuisé).
L'Apprenti Sourcier. I brochure : 2 fr. chez l'Auteur.
L'Acupuncture Chinoise. I brochure: 3 fr. MALOINE, éd.
L'Electricité Humaine et les Radiations Cérébrales. I vol.
illustré : 12 fr. 50. Chez l'Auteur, 57, Av. d'Italie, Paris.
Les Radiations des Maladies et des Microbes. I volume
illustré. LEGRAND, éd., Paris 1939 (20 fr.).

Les Cerveaux Cambriolés.


La Naissance des Mondes et la Vie.
Docteur Albert LEPRINCE
Professeur à l'Institut International de Hautes Etudes de Nice
Correspondant de la Société de Médecine de Paris
Prix Vauchez 1935 (Recherches Scientifiques)

LES O N D E S
D E LA PENSÉE
MANUEL P R A T I Q U E DE T É L É P A T H I E PROVOQUÉE

D'après les travaux du D CALLIGARIS,


Docent de Neuropathologie
à l'Université de Rome.

EDITIONS D A N G L E S
3 8 , Rue d e Moscou
— PARIS (8e) —
Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation
réservés pour tous pays
Au Docteur Giuseppe CALLIGARIS
Docent de Neuropathologie à l'Université de Rome

Mon Cher Ami,

Acceptez l'hommage de ce Livre, qui est le reflet


de vos pensées, et qui n'a d'autre ambition que de
mettre le public français au courant de vos remar-
quables travaux dans le domaine du Psychisme et
de la subconscience.
Avec une inlassable ténacité, depuis plus d'un
quart de siècle, vous avez consacré tous vos instants
à la recherche des liens qui rattachent la surface
cutanée aux organes internes et aux fonctions céré-
brales.
Vous êtes ainsi parvenu à déchirer les voiles de
l'occulte, à montrer que « rien de ce qui est humain
ne nous est étranger », et enfin, par des voies logi-
ques et une intuition géniale, à cette découverte ca-
pitale qui est la matérialisation sur la peau de
l'Homme des maladies et des microbes.
Que ce modeste aperçu de quelques-unes de vos
sensationnelles expériences vous rappelle mon sé-
jour auprès de vous, nos journées studieuses et nos
soirées d'amicale causerie, et qu'il soit le témoi-
gnage enfin de toute mon amicale sympathie.
D A. LEPRINCE.
AVANT-PROPOS

Nous savons comment, p a r des procédés d'ana-


lyse de plus en plus précis, on a pu descendre de
l'être le plus évolué, c'est-à-dire l'Homme, j u s q u ' à
la cellule primitive, p o u r tout r é c e m m e n t a r r i v e r
à la phase ultime cristallisable, l'ultra-virus, qui
semble être le dernier chaînon reliant le m i n é r a l
au tissu vivant.
Ces travaux, poursuivis p a r de n o m b r e u x sa-
vants, éclairent le problème de l'évolution des espè-
ces et nous m o n t r e n t l'unité de la m a t i è r e orga-
nique, végétale ou minérale, a y a n t comme base
unique l'énergie dont le principe initial serait l'élec-
tron ou, suivant L. de Broglie, le Photon, le g r a i n
de lumière.
P o u r p a r v e n i r à son p a r f a i t développement,
l'homme d ' a u j o u r d ' h u i avait dû subir dans la du-
rée des siècles des mutations brusques, véritables
révolutions qui ont fait surgir des caractères nou-
veaux, et qui se sont transmis p a r hérédité.
La lumière, la chaleur, le froid, tous les éléments
en u n mot, ont été les facteurs p r i m o r d i a u x de ces
transformations, et ont obligé l'individu à s'adap-
ter aux nouvelles conditions d'existence sous peine
de mort.
Et nous savons aussi que l'homme actuel est en-
core en état d'évolution ; mais ce ne sont plus
ses fonctions de nutrition, de reproduction, de mou-
vement qui sont le siège de ces changements lents :
c'est son cerveau lui-même qui évolue, par suite
de la formation de centres nouveaux d'association
qui amplifient son intelligence, et doivent lui per-
mettre dans un avenir plus ou moins lointain de
triompher des forces de la nature ou de les maî-
triser pour accroître son bien-être et diminuer ses
peines.
Grâce à cet accroissement de l'énergie psychique,
nous avons déjà pu, par l'adaptation à l'étude de
l'homme des acquisitions des sciences physiques,
découvrir, mesurer les ondes, les radiations, l'éner-
gie électro-magnétique émises par le corps humain
vivant.
Ces découvertes de l'extériorisation du principe
vital, nous incitent à nous demander d'où provien-
nent ces fluides, ou ces forces extériorisées.
Diverses réponses ont été proposées, et il est pro-
bable que les nombreuses radiations du sol, de l'air,
du soleil, de la stratosphère, rayons Gamma, rayons
cosmiques, etc., contribuent les uns et les autres à
la formation de cette énergie nouvelle, émanant
soit du corps lui-même, soit du cerveau.
Le Corps humain nous apparaît ainsi comme
un Transformateur de radiations, dont les unes le
pénètrent sans modifier apparemment sa structure,
tandis que les autres, par la continuité de leur ac-
tion, provoquent peu à peu des changements dans
la répartition ou la multiplication de ses cellules.
C'est ainsi que l'on a pu attribuer à des radia-
tions nocives du sol le développement de certaines
tumeurs.
C'est également d'après un processus analogue
que des radiations cérébrales émises à l'autre bout
du globe peuvent atteindre le cerveau d'un autre
individu, si les deux centres de réception et d'émis-
sion sont accordés sur la même longueur d'onde.
Ces déductions, basées sur des constatations phy-
siques, nous indiquent la voie dans laquelle nous
devons nous engager pour pénétrer plus avant le
mystère des phénomènes métapsychiques dont le
cerveau est le siège.
Les rapports physiologiques qui existent norma-
lement entre les sensations, les impressions visuel-
les, auditives, tactiles, cutanées, peuvent-ils être
modifiés par des agents physiques et provoquer des
associations d'idées nouvelles ? Par voie réflexe,
en excitant certaines zones cutanées, peut-on sus-
citer des émotions, des sentiments et provoquer les
réactions cérébrales qui sont à la base des phéno-
mènes de télépathie, de psychométrie (1), de vision
du passé ou de l'avenir ?
Telles sont les questions auxquelles nous essaie-
rons de répondre dans ce travail.

De tout temps, les h o m m e s se sont préoccupés


de leur passé et de leur avenir.
D'où venons-nous, où sommes-nous, où irons-
nous ? Telles sont les questions que les philosophies
antiques et modernes ont cherché à résoudre. La
naissance des mondes, la naissance de la m a t i è r e
animée ou inanimée, l'évolution ou la création des
espèces et de l'homme, le développement des ins-

(1) Ce terme de psychométrie est très mal choisi : il ne


s'agit pas là en effet de mesure de facultés de l'esprit. Dans
le langage métapsychique, en effet la Psychométrie est cette
faculté qui permet à un < voyant » mis en contact avec un
objet ayant appartenu à une personne de pénétrer dans la vie
de celle-ci, de décrire son état présent, passé, physique ou
mental.
tincts et de l'intelligence ont suscité de multiples
t r a v a u x et de nombreuses théories (1).
Nous sommes arrivés à un point de la science
où il semble que toutes ces questions doivent pou-
voir être abordées, sinon entièrement résolues. Si
les siècles écoulés nous ont apporté des notions as-
sez exactes sur notre passé physique et physiolo-
gique, il est certain que les siècles futurs a u r o n t
encore à élucider de n o m b r e u x problèmes p a r m i
lesquels u n des plus importants sera celui de la
personnalité humaine, de ses diverses manifesta-
tions et d e son développement dans le temps et
dans l'espace.
Toute une étude des manifestations psychiques
extérieures ou intérieures au cerveau lui-même, est
à peine ébauchée, et cette étude se révèle beau-
coup plus importante et beaucoup plus passion-
nante également que les manifestations cérébrales
elles-mêmes et la physiologie du cerveau et du
système nerveux.
Il fut u n temps où aborder ce domaine mysté-
rieux, vous classait i m m é d i a t e m e n t dans la catégo-
rie des illuminés, ou des demi-fous.
Il a fallu la ténacité et la notoriété de savants
comme le Prof. Ch. Richet, pour m o n t r e r qu'il y
avait là tout un c h a m p à explorer, et que le cons-
cient, le subconscient, et les facultés psychiques
p a r a n o r m a l e s de certains individus étaient aussi di-
gnes d'intérêt et d'études que la localisation des
fonctions cérébrales.
Le courage n'a pas m a n q u é non plus à ses con-
tinuateurs, les D Geley et Osty pour essayer de

(1) Dans notre prochain livre La Naissance des Mondes et


la Vie, nous étudierons les théories, et relaterons les expé-
riences récentes qui jettent un jour nouveau sur ce passion-
nant sujet.
pénétrer le mystère profond q u i enveloppe les m a -
nifestations cérébrales constituant la pensée, la lec-
ture de pensée, la résurrection du passé et la pré-
vision de l'avenir.
Le domaine de nos connaissances à ce s u j e t est
encore bien restreint, et le m é c a n i s m e de la vision
ou de la perception p a r a n o r m a l e est encore
à peine entrevu. C e p e n d a n t des faits impression-
nants, contrôlés et bien observés, ont permis ces
dernières années de p r o j e t e r quelques l u e u r s dans
ces ténèbres. On trouvera ici l'essai d'une explica-
tion physiologique de p h é n o m è n e s actuellement
considérés comme mystérieux.
Nous donnerons dans cet ouvrage les résultats
des curieuses expériences de télépathie provoquée
et expérimentale auxquelles nous avons participé,
et qui sont susceptibles de p r o j e t e r u n j o u r n o u v e a u
sur le mystère de notre avenir et des facultés p a r a -
normales de notre cerveau.
D A. LEPRINCE,
57, avenue d'Italie, Paris.
L'hiver : 245, P r o m e n a d e des Anglais, Nice.
PREMIERE PARTIE

La Télépathie naturelle ou spontanée


1

MÉTAGNOMIE - TÉLÉPATHIE NATURELLE


LA TRANSE DES MÉDIUMS

Si, dans la période préhistorique, l'intelligence


h u m a i n e a été r u d i m e n t a i r e et à peu près égale-
m e n t répartie sur toute la surface du globe habité,
à p a r t i r des temps préhistoriques, on a p u assister
à une évolution progressive.
Ce sont d'abord les arts q u i se sont manifestés
avec le plus d'intensité. Certes, les h o m m e s des
cavernes avaient d é j à r e p r o d u i t les images des ani-
m a u x qu'ils rencontraient a u t o u r d'eux, m a i s en-
suite et p e n d a n t plusieurs milliers d'années, la
peinture, la sculpture, puis la littérature, la poésie,
etc., ont absorbé toutes les facultés intellectuelles
de l'homme. On cite, comme des exemples excep-
tionnels, le n o m de médecins, d'astronomes, de m a -
thématiciens qui posèrent les p r e m i e r s jalons de
la science actuelle. Mais il nous f a u t a r r i v e r jus-
q u ' a u X I X siècle pour assister à la floraison m a -
gnifique des découvertes p r é p a r é e s p a r les généra-
tions précédentes. E n une centaine d'années, nous
avons vu naître et t r i o m p h e r la v a p e u r et l'élec-
tricité.
La machine à vapeur, les paquebots, les sous-
marins, l'automobile, l'avion, ont r a p p r o c h é les in-
dividus et les peuples ; la lumière électrique après
le gaz, la T. S. F., demain la Télévision, triomphent
de l'obscurité et de l'espace.
Il n'y a que trente ans que W i l b u r W r i g h t effec-
tuait ses premiers vols aux environs du Mans et que
Henri F a r m a n volait à 50 mètres au-dessus du sol,
p a r c o u r a n t une cinquantaine de kilomètres dans
la campagne.
J'ai assisté, il y a 40 ans, aux premiers essais
de T. S. F. à l'aide du « tube à limaille » de Branly
et l'on s'émerveillait d'entendre résonner d'un bout
de la salle à l'autre, u n timbre de sonnerie, sans
communication avec l'opérateur siégeant sur l'es-
trade.
Qui a u r a i t pu soupçonner, à ce moment, qu'un
j o u r prochain on pourrait voler de New-York à
Paris, et que l'on entendrait d'un bout de la terre
à l'autre, les paroles prononcées p a r un orateur in-
connu, mais que l'on v e r r a demain ?
Ainsi, après un sommeil de 2 à 3.000 ans, l'esprit
h u m a i n a pris connaissance de forces extérieures
à lui : il a pu explorer les espaces infinis, scruter
les infiniment petits de la matière, asservir et
mobiliser les énergies éparses dans l'univers, percer
le mystère de l'évolution des mondes, et en ce qui
le concerne personnellement, étudier ses diverses
fonctions, le jeu de ses nombreux organes, les sé-
crétions de ses glandes, et les phénomènes de trans-
formation et d'assimilation qui entretiennent sa vie.
Il a pu même, ces dernières années, déchirer un
peu le voile qui cachait les mystérieuses arcanes
de l'Hérédité.
Cependant, j u s q u ' à ce jour, il n'a pu pénétrer
le secret m ê m e de la Vie, et si la mutation des es-
pèces lui a été révélée, la naissance de la cellule
primitive et de la matière vivante lui sont encore
inconnues.
L'intelligence même, et les facultés psychiques
dont il est si fier, et qui lui ont permis de faire
ces multiples découvertes, qui lui ont révélé les
beautés de la nature, et lui ont fait sentir l'Har-
monie qui règne dans tout l'univers, cette intelli-
gence, il n'a pu qu'en soupçonner le siège cérébral
et lui donner des noms qui masquent son ignoran-
ce : psychisme, âme, principe vital, entéléchie, etc.
Quant à son essence même, nous savons que, après
avoir cru la trouver dans les composés chimiques
de la cellule, les savants modernes lui attribuent
une origine électro-magnétique.
Mais à côté de cette question matérielle, pourrait-
on dire, non encore résolue, il en est une autre ex-
trêmement importante et, qui, elle aussi, constitue
une véritable énigme.
Les facultés intellectuelles de l'Homme se sont
développées de telle façon qu'elles ont asservi à
son usage presque toutes les forces extérieures, et
voici que, dans son désir de connaître, son activité
cérébrale tend à pénétrer plus profondément dans
son MOI et dans le MOI de ses semblables.
Cette pénétration de l'Occulte, que le Prof. Ch.
Richet baptisa du nom de Métapsychisme, a fait
depuis quelques années des progrès incontestés. Des
faits indéniables de vision du passé, du présent et
même de préconnaissance de l'avenir, après avoir
suscité les railleries, les dénégations, ont été recon-
nus exacts, et quelques hommes audacieux n'ont
pas craint d'aborder ce problème en éliminant de
ces études difficiles les imposteurs et les charlatans,
qui de toute éternité trouvent dans les Sciences mys-
térieuses, dans la prévision de l'avenir, des procé-
dés faciles pour duper leurs concitoyens.
Toute science nouvelle a ses thuriféraires et ses
détracteurs. Mais le temps se charge de rétablir
l'équilibre. On p e u t aujourd'hui, sans provoquer
un sourire d'incrédulité, parler de métapsychie, de
métagnomie, ou de connaissances supra-normales.
Les t r a v a u x du P Richet, du D Geley, du D Osty,
ont permis de dévoiler les supercheries grossières,
et les mystifications auxquelles se livraient des mé-
diums qui n'étaient pour la p l u p a r t que des indi-
vidus malhonnêtes.
On a beaucoup raillé ces précurseurs de s'être
laissés « rouler » p a r quelques-uns de ces indési-
rables. Mais, après avoir convaincu de fraude u n
certain n o m b r e d'entre eux, après avoir d'autre
p a r t perfectionné les méthodes de contrôle et d'exa-
men, on a pu se r e n d r e compte qu'il existait chez
certaines personnes des facultés psychiques supra-
normales, leur permettant de pénétrer « avec ef-
fraction » dans le passé ou le présent de leurs sem-
blables.
Ainsi ont pu être tout d'abord étudiées avec fruit
la lecture de pensée, la vision à distance, et dans
certains cas la préconnaissance de l'avenir.
Ces facultés sont-elles l'apanage de quelques in-
dividualités prédestinées, ou bien peuvent-elles
être acquises p a r n'importe quelle personne après
entraînement ou des études spéciales ?
Jusqu'à ce jour, les voyants et les voyantes ont
constitué une classe à part, et les facultés qu'ils
possèdent les uns et les autres ont été considérées
comme des dons naturels.
La Pythie, à Delphes, le devin qui engageait Cé-
s a r à redouter les ides de Mars, parlaient au nom
d ' u n dieu. Quelle était chez ces individus la part
de Métapsychie ou de supercherie, il nous est bien
difficile de le savoir, à cette époque où les colon-
nes m ê m e des temples parlaient et proféraient des
oracles, p a r l'intermédiaire de complices cachés.

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