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EE

CH5
La crise de 2010 : deuxième étape de l’union monétaire

I-Au-delà d’une réponse à la crise, une transformation européenne


A-Europe : la solidarité forcée
=> les atermoiements de l’Europe
-demande d’effort de la Grèce (réformes administratives)
-réticences allemandes : -non-respect du traité du fonctionnement de l’UE par la Grèce
-volonté de ne pas payer pour la Grèce (pop allemande)
-cour constitutionnel allemand juge que les décisions du parlement
européen ne sont pas légitimes démocratiquement
=> des banques françaises et allemandes en première ligne
-prise de décision d’aider la Grèce
-Grèce n’arrive pas à emprunter (tx d’i très élevé)
-créanciers des pays européens : imbrication des dettes publiques (des soldes polarisés)
=> crise de l’un peut facilement aller chez l’autre

B-Le plan d’aide : un tournant pour l’Europe


=> fond européen de stabilité financière
-fond qui va emprunter sur les marchés internationaux de K (banques françaises, allemandes …)
-argent qui sera emprunté par la Grèce
-emprunts garantis par les pays membres de l’UE
=> fond très bien noté par les agences (emprunteur sûr)
-prêts soumis à l’acceptation d’un programme de réformes par la Grèce
=> tous les 6 mois, demande de réformes à la Grèce
-emprunt max identifié MAIS dépassé
-FESF est devenu « mécanisme européen de stabilité » (pérennisation)
=> la BCE met fin à la spéculation
-BCE limité par le traité sur le fonctionnement de l’UE (interdiction d’accorder des découverts)
-pour empêcher l’inflation, banques centrales deviennent indépendantes et ne pourront pas prêter
aux gouvernements
-plan d’aide intergouvernemental
-il faut empêcher les spéculateurs de faire chuter le cours des obligations espagnoles et italiennes
=> la BCE achète à la bourse des obligations pour soutenir les cours
=> BCE = premier créancier de la Grèce
=> la BCE fournit les banques en liquidités
-secteur bancaire en difficulté
-prêts à MT à faible tx d’i (1000 milliards d’euros)
=> assouplissement quantitatif
-BCE accepte des titres moins sûrs voire douteux

CONCLUSION : l’échec en termes de désendettement


-plans d’austérité => dépressions => déficits publics accentués
-la conditionnalité, facteur de dépression (la Troika : FMI, BCE et UE)
-négociation de réformes
- conséquences sur Grèce : PIB ↓ de 7 % en 2011
chômage : 18 % en 2011
salaire minimum : -22 %
-ratio : dette/PIB ↑
II-Un changement de gouvernance budgétaire
A-Budgets : plus de surveillance, toujours pas de coordination
=>Surveillance budgétaire et renforcement de la discipline
-le semestre européen (automne 2010) : soumission à la commission européenne les projets
nationaux de budget
-ensuite rapport discuté et approuvé au printemps
-CE fait des recommandations par pays en juin
-conseil fait des recommandations sur brouillon de Loi de finance pour chaque pays en juillet
=> abandon de souveraineté
=>Le renforcement du PSC par le volet budgétaire du 6+2 pack (automne 2011)
- « procédure de déficit excessif » devient quasi-automatique
-vote pas nécessaire
-devient une mesure administrative
-dette public ressort de la procédure de déficit excessif (60%)
-mise en place d’un « Haut conseil des finance publiques »
-empreinte ordolibérale
-conseil d’experts, de sages qui va donner son avis, surveiller la construction du budget
=> Le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG, hiver 2012) : règle d’or
-institue la règle d’équilibre budgétaire
-règle écrite dans la constitution (déjà inscrite dans la constitution allemande)
-introduction dans une loi organique en France
=> déplace le débat vers la façon de « corriger le solde annuel des variations conjoncturelles »
=> « Croissance potentielle » et « déficit structurel » : Une extrapolation plutôt qu’une
potentialité
-période récente de récession tend à ↓ PIB potentiel
- ↓ la composante conjoncturelle lors d’une récession/dépression

B-Des politiques budgétaires provoquant une récession


=> Des politiques d’ajustement budgétaires trop brusques …
-pays prennent des mesures très rapides
ex : en France, ↑ de 64 milliards d’euros d’impôts => annule les ↓ d’impôts des 10 dernières
années MAIS pas de récupération de la perte
=> Les mauvaises prévisions des experts et le cercle vicieux de l’austérité
-cure drastique des finances publiques pour regagner la confiance des marchés (ou décourager les
spéculateurs)
-forte ↓ de la D
-multiplicateur de dépense autonome (1.5 à 1.7) => + important en situation de crise
- ↓ du financement des entreprises (↓ I)
-trop généralisées (politiques d’austérité tous en même temps), sans coordination
=> certains pays n’en avaient pas besoin (ex : Allemagne)
=> … qui entraînent une hausse du ratio dette/PIB

III-Une changement de gouvernance macroéconomique


A-Le traité « Pacte pour l’Euro » (hiver 2011) : améliorer de la compétitivité
-déficit courant dans certains pays => il faut ↑ leur productivité
-concerne « domaines d’action prioritaires essentiels pour favoriser la compétitivité et la
convergence »
-réformes dans les pays
-prendre en exemple les pays les + compétitifs (benchmarking)
-recommandations pas neutres
-renforcer la compétitivité : -évolution des salaires et de la productivité
-réexamination des dispositifs de fixation des salaires et le degré de
centralisation du processus de négociation et les mécanismes
d’indexation
=> casser l’équilibre du rapport de force entre salariat et
patronat
-le salaire est un coût qu’il faut ↓ (comme vision de l’entreprise)
-modèle de marché (loi de l’O et la D)
-promouvoir l’emploi : -charges fiscales néfastes pour l’emploi (ex : CICE)
-négligence de l’aspect salaire = revenu = conso = débouchés
=> ↓ des salaires brut => déficit des caisses d’assurance
-améliorer la viabilité des finances publiques : -reculer l’age de la retraite
-↑ les cotisations à l’assurance vieillesse
=> application d’un modèle éco particulier
=> mise en concurrence des pays européens entre eux

B-Le « 6+2 pack » : surveillance macroéconomique


-8 directives en automne 2011
-surveillance des grands indicateurs
-évolution de la balance courante/PIB
-solde net d’I internationaux : (entrants – sortants)/PIB
-variation des parts de marché des X sur total mondial
-variation des coûts salariales unitaires nominaux
-dette du secteur privé
-tx de chômage
-évolution annuelles des prix réels des logements
-dette des administrations publiques
- « procédures pour déséquilibres (macroéco) excessifs »
-rapports réguliers + système d’alerte
-signalement d’un déséquilibre ( recommandations préventives)
-pays dont les déséquilibres requièrent des mesures décisives (suggestions)
-procédure de « bilan approfondi » (plan de réformes précis)
=> ressemble à une agence de notation européenne

IV-Vers une troisième étape de l’union monétaire ?


A-Une réponse budgétaire rapide au niveau national
-conséquences : ↓ de la VA annuelle, ↓ de l’emploi (tourisme, restauration, … )
=> - de revenu, - de dépenses
-pays empruntent rapidement (rupture du pacte de stabilité)
-ex mesures prises : -chômage partiel (1/4 des travailleurs européens, 250 milliards)
=> maintient du lien entre salariés et entreprises
-report des impôts et cotisations soc pour les entreprises
-prêt de trésorerie ( 80 % aux PME, 330 milliards garantis par l’État)
-le plan français (emploi, I, …. 100 milliards )

B-La réponse budgétaire inédite de l’Europe


-BCE Δ à nouveau sa politique non-conventionnelle
-émission de liquidités
-politique de modération des taux sur emprunts publics
-la réponse budgétaire européenne
-émergence de l’idée d’un emrpunt commun MAIS interdiction d’un emprunt par la
commission
-pb : il faut convaincre l’Allemagne MAIS changement d’avis
=> emprunt peut leur être favorable
=>750 milliards dont 390 de subventions
-MAIS conditionnalité (demande de réformes)
-les inévitables compromis (taxes sur les géants du numérique, …)

CONCLUSION :
-impact direct des dépenses : -endettement
-la mise en place prend du temps
-dépenses pas intégrées dans le budget européen
-extension de l’imposition européenne (taxes)
-une portée symbolique importante : changement de mentalité
-s’endetter est périlleux ? -l’État s’endette pour 10 ans voire 20 ans
-tx d’intérêt très bas (1%) => effet boule de neige évité
-sous inflation
-abandon des politiques de plein emploi
-la dette n’est pas un fardeau pour les générations futures
-dette à LT est remboursée aujourd’hui et dans 30 ans
-dette renouvelée chaque année
-remboursement de dettes (↑ impôts, ↓ ou privatisation des prestations soc …)
-dette remboursée par les générations qui en ont profité

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