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a.

Structure de l’œuvre :

L’œuvre est scindée sur 12 chapitres ;

on peut y déceler deux mouvements distincts :

 le premier mouvement est un mouvement linéaire, il se rattache au déroulement

des événements et leur ancrage spatio-temporel, ce sont toutes les représentations

de la vie traditionnelle.

 Le deuxième mouvement met en exergue l’opposition du narrateur- enfant avec le

monde des adultes.

Le découpage de l’œuvre peut être fait de la sorte :

1) La dispute de Lalla Zoubida avec Rahma,

2) La première scolarité de Sidi Mohamed,

3) L’histoire de Abdallah le conteur,

4) La mort et l’enterrement de Sidi Mohamed Ben Taher,

5) L’histoire de l’oncle Othman, racontée par Rahma,

6) L’histoire de Moulay Larbi et son associé,

7) Le remariage de Moulay Larbi,

8) L’incident des bijoux

9) Et le départ du père.

A travers ce découpage, il y a une thématique qui jaillit sans cesse. C’est l’influence

de cet environnement sur la personnalité de Sidi Mohamed, ce qui suggère une opposition

profonde entre l’univers de l’enfant et le monde des adultes, caractérisé par :

 La violence verbale dans « La dispute de Lalla Zoubida avec Rahma »,


 La violence corporelle dans « la première scolarité de Sidi Mohamed »,
 L’escroquerie dans « l’histoire de Moulay Larbi avec son associé,
 La naïveté des parents dans « l’incident des bijoux »
 et l’hypocrisie dans « la mort de Sidi Mohamed Boutahar »

b. Schéma narratif du texte :

 Etat initial : l’auteur - narrateur - personnage vit avec ses parents.


 Force transformatrice : Le père du narrateur décide d’acheter les bracelets « Lune-

Soleil » à sa femme.

 Dynamique de l’action : Les péripéties de la Joutéya, l’achat des bracelets et la perte


du capital de son affaire par le père.

 Force résolutive : La décision du père à travailler aux environs de Fès pour se faire un

capital et monter de nouveau son affaire.

 Etat final : le retour triomphant du père et la famille de nouveau réunie.

c. Temps et espaces :

1) Espace

Dans la Boîte à merveilles de A.Sefrioui, il y a deux types d’espace :

1- Un espace réel ;

C’est l’espace dans lequel évolue le personnage, ce sont les différents lieux évoqués qui peuvent
renseigner sur l’état d’esprit du héros et la personnalité profonde de l’auteur.

• Dar choufa : c’est la maison collective, nombreux locataires occupant des espaces réduits, parfois
une pièce pour toute une famille, la cuisine se fait parfois sur le palier, la lessive dans le patio. La
maison accueille beaucoup de monde, amies et voisines, invitées des locataires : -il y a consultation
de la voyante.

2-Clan des mendiants.

L’espace trop restreint s’oppose à toute intimité, un espace caractérisé de beaucoup d’agitation rend
toute cohabitation difficile, ce qui rend chez le garçon la solitude et le manque de liberté l’incitant à
s’évader dans un monde sans frontière.

• le bain maure : un lieu clos et fermé, très chaud, s’oppose à la pudeur et à ses croyances
religieuses.

• Msid : institution traditionnelle dispensant le savoir religieux, devient parfois un lieu de «


Souffrance », la fin du cours constitue un moment de bonheur, une liberté, une délivrance d’une
activité forcée et ouvre la voie à l’univers magique de « la boîte à merveille ». ce même lieu prend
l’allure d’un endroit joyeux quand le cours caractérisé par la monotonie est rompu par des tâches
plus attrayantes telles que la décoration de l’école ou sa préparation pour les fêtes.

• Zaouïa (Mausolées, sanctuaire, marabout...)

• L’enfant : vit entre un père souvent absent et une mère superstitieuse, fidèle, adepte des
marabouts.

2- l’espace virtuel :

C’est l’espace imaginaire de l’enfant, qui se traduit soit à son recours à la réflexion et à l’imagination
ou bien à s’évader vers sa boîte à merveilles.

2) Temps :

 Du chapitre I au chapitre VII, le narrateur entasse les événements qui se sont déroulés en 32
jours.
 Le chapitre VIII et la moitié du chapitre IX se déroulent sur un récit en quatre jours.
 La deuxième moitié du chapitre IX jusqu’un chapitre XII se déroulent sur un mois.
Cette inégale répartition des événements sur l’espace romanesque rend compte de la

difficulté de concilier le temps réel et le temps romanesque parce qu’il y a la voix du narrateur

adulte et celle du narrateur enfant.

L’ancrage du roman autobiographique se fait autour de la fête de l’Achoura.

En ce qui concerne les temps verbaux : il y’a prédominance du présent, surtout dans

l’incipit : « le soir, quand tous donnent, les riches dans leurs chaudes couvertures, les

pauvres sur les marches des boutiques... moi, je ne dors pas ».

La valeur du présent permet une actualisation dans le temps. Dans l’incipit, c’est

A.Sefrioui qui parle, mais plus tard, c'est-à-dire, à partir de « nous habitons... » C’est le retour vers le
narrateur- enfant et c’est à travers ses yeux que le récit est perçu.

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