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A- La contestation du défendeur
5. L’appel du jugement
Le jugement rendu en vertu de l’article 522 CPC n’est appelable que sur permission d’un juge
de la Cour d’appel (Art. 30, al.2, 7èmement et alinéa 3 CPC).
La demande pour permission d’en appeler jointe à la déclaration d’appel (Art. 357, al.1 CPC)
doit être signifiée dans les 10 jours du jugement (Art. 361, al.1 CPC).
Si le demandeur dont la SAJ a été ainsi annulée porte ce jugement en appel, son pourvoi la
maintiendra en vigueur pour la durée de l’instance d’appel à cause de la règle de l’effet
suspensif de son pourvoi (Art. 355, al.1 CPC).
Lorsqu’un tiers au litige constate qu’un jugement éventuel sur le fond dans cette instance
pourrait affecter ses droits, il peut alors y intervenir par voie d’intervention agressive (Art. 185,
al.1 CPC) en faisant signifier un acte d’intervention (Art.186, al.1 CPC).
Il faut se rappeler que la SAJ constitue une mesure provisionnelle. En tant qu’accessoire, elle
dépendra donc de la teneur éventuelle du jugement sur le fond de l’affaire.
A- Le jugement au fond et la saisie avant jugement
Supposons qu’un demandeur avait fait pratiquer une SAJ contre le défendeur dans le cadre
d’une action en réclamation d’argent et qu’il avait parmi les conclusions de son action
demandé au tribunal de déclarer bonne et valable la SAJ, si le tribunal sur le fond accueille
l’action du demandeur selon toutes ces conclusions, le demandeur pourra ensuite
entreprendre l’exécution forcée de ce jugement.
B- La mainlevée de la saisie
Si la SAJ cesse d’avoir effet, la conséquence est que le demandeur devra laisser l’autre partie
reprendre le bien saisi.
De plus, l’article 523 CPC permet au défendeur d’obtenir mainlevée de la saisie en fournissant
une garantie suffisante.
Prohibitive
Mandatoire
Comme voie procédurale particulière et recours extraordinaire utilisé dans pratiquement tous
les domaines du droit, l’injonction est une ordonnance de la Cour supérieure créant chez une
partie l’obligation de faire ou de ne pas faire ou de cesser de faire quelque chose.
Ainsi, plutôt que de sanctionner une conduite passée, le caractère contraignant de l’injonction
tient en partie aux effets qu’elle entraine pour l’avenir.
Les objectifs
Injonction mandatoire : pour forcer quelqu’un à faire quelque chose. Cette injonction enjoint
à une personne d’accomplir un acte malgré sa volonté, son désir ou encore son habileté est
ainsi qualifiée de mandatoire.
Une partie peut demander une injonction par une demande introductive d’instance ou,
lorsque certaines conditions sont remplies en cours d’instance, l’injonction étant alors
qualifiée d’interlocutoire.
Aussi, en cas d’urgence, un justiciable pourra obtenir une injonction provisoire et, en certains
cas, « ex parte », c'est-à-dire, avant même qu’elle soit signifiée à la partie adverse.
1- Urgent
2- Apparence de droit
3- Préjudice sérieux et irréparable
4- Sous peser la balance des inconvénients
Modalités
Le tribunal ne se satisfera pas du seul droit du demandeur à cette procédure. Il faudra que
l’affaire présente un caractère exceptionnel qui devra être démontré lors de l’audition.
Le demandeur devra, de plus, démontrer que les circonstances justifient l’octroi d’une telle
réparation potentiellement contraignante et qu’il mérite pareille réparation.
La Cour d’appel, dans cette décision, a établi le test permettant de déterminer le caractère
exceptionnel des faits en cause dans une demande d’injonction interlocutoire.
Le test
Premièrement, le demandeur doit convaincre la cour qu’il semble avoir le droit (apparence de
droit) à une injonction particulière et que son droit a une chance raisonnable d’être reconnue
par le jugement final.
Deuxième, si le demandeur réussit le premier test, il doit démontrer qu’il s’agit d’une situation
exceptionnelle pour laquelle une injonction interlocutoire est nécessaire afin d’empêcher :
premièrement, un préjudice sérieux ou irréparable à son endroit ou deuxièmement, une
situation légale ou factuelle de telle nature à rendre le jugement final inefficace.
Procédures d’injonction
Art. 509, al.1 CPC, définition de l’injonction : cesser de faire quelque chose ou accomplir un
acte indéterminé.
Art. 509, al.2 CPC, tous jugements d’ordonnance d’injonction doit être signifié aux parties.
Art. 510, al.2 CPC, en cas d’urgence, une injonction provisoire peut être émise pour 10 jours.
Art. 513 CPC, le recours à l’injonction pour empêcher des procédures judiciaires est interdit
sauf les situations mentionnées à l’article 329 CCQ.
Art. 514 CPC, énonce que l’injonction est maintenue si le jugement au fond va en appel.
Notes aléatoires
Les juges doivent peser un certain nombre de facteurs avant de rendre une décision :
1- La théorie des lâches : une personne aurait droit éventuellement à une injonction mais
en profiterait pour retarder son recours. En somme, le délai lui profiterait pour
augmenter ses dommages éventuels;
2- La mauvaise foi d’une personne (la théorie des mains sales) : quelqu’un aurait provoqué
ou créé la mauvaise situation;
3- La théorie des mains propres : une injustice serait créée;
4- L’injonction est émise dans des situations exceptionnelles plus précisément, le caractère
exceptionnel doit être démontré par celui qui demande l’injonction;
Art. 510, al.2 CPC, injonction provisoire : applicable dans les cas d’urgence, la partie adverse
non présente donc « ex parte », valide uniquement pour 10 jours.
Art. 511 CPC, injonction interlocutoire : le demandeur doit démontrer l’existence d’un droit
apparent, un préjudice sérieux ou irréparable sera causé si l’injonction n’est pas émise, on
considèrera la balance des inconvénients qui consiste à vérifier quelle partie subira le plus de
préjudice si l’injonction est émise ou non, il y aura débat avec le défendeur.
Art. 509 CPC, injonction permanente : une décision du tribunal est rendue après un procès et
l’injonction est valide de façon permanente.
Les étapes de procédure pour une injonction dans le cas du non respect d’une clause de non
concurrence