Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
Université de Carthage
Pour l’obtention du
Aloui Farouk
Au sein du Laboratoire de Recherche
Robotique Informatique Systèmes Complexes
RISC
Charguia II, Code postal : 2035 Fax : 71.941.579 تونس قرطاج2035 :ب.ص
Dédicace
prix de tous les sacrifices qu'ils ont consenti à mon égard, pour le
i
REMERCIEMENTS
Pour leur aimable attention et pour avoir accepté d'évaluer notre modeste travail.
Tous ceux et celles qui m’ont enseigné et surtout les enseignants de l’Ecole
Nationale d’Ingénieurs de Carthage (ENICarthage) qui ont contribué à ma
formation,
Veillez trouver, dans ces mots, mon profond respect en espérant que ce présent
travail sera à la hauteur de leurs confiances.
ii
Table des matières
iii
5. Conclusion :............................................................................................................... 25
iv
6. Estimation du coût : ...................................................................................................... 53
7. Défis relevés : ............................................................................................................... 53
8. Conclusion : .................................................................................................................. 54
Webographie : ........................................................................................................................ 56
ANNEXES ............................................................................................................................... 57
v
Liste des figures
Figure 1.7 : Le second travail (casio, Takakazu, &Tochio, Augst 2004) ................................ 10
Figure 1.8 : Positionnement des électrodes (casio, Takakazu, &Tochio, Augst 2004) ........... 10
Figure 2.6 : Courbe de suivi de simulation avec mouvement à basse, moyenne et haute vitesse
[7] ............................................................................................................................................. 18
vi
Figure 3.3 : Bras de l’exosquelette ........................................................................................... 27
Figure 3.15 : Evolution du mouvement de flexion visualisé par Scope (Couple faible) ......... 32
Figure 3.17 : Evolution du mouvement de flexion visualisé par Scope (Couple élevé) .......... 33
vii
Figure 4.7 : Wheatstone bridge ................................................................................................ 42
viii
Liste des tableaux
Tableau 2.2 : Pourcentages de parties du membre supérieur par rapport le poids corporel total
selon Paolo de Leva et al. 1996 [8] .......................................................................................... 19
Tableau 2.4 : Tableau de comparaison des caractéristiques des différents types de moteurs .. 22
ix
INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION GENERALE
Durant les dernières décennies, le nombre de personnes handicapées a augmenté à un rythme
alarmant. L’incapacité physique et la perte partielle ou complète du fonctionnement des
membres est une déficience très connue chez les personnes âgées, mais peut être aussi dû à
des blessures sportives ou professionnelles, des traumatismes, des accidents vasculaires
cérébraux, et/ou des lésions de la moelle épinière.
Les développements technologiques récents ont proposé des prothèses et des exosquelettes
bioniques pour la restauration de certaines fonctions pour les personnes handicapées. Dans
cette recherche, nous nous sommes intéressés aux exosquelettes robotisés capables
d’améliorer significativement la rééducation fonctionnelle des membres supérieurs atteints
et/ou restaurer certaines fonctions motrices du membre ayant des troubles musculo-
squelettiques.
En effet, l’exosquelette peut être muni des capteurs de force et EMG (Electromyographie)
permettant de la commander pour restaurer ou améliorer les fonctions motrices du malade.
1
CHAPITRE I : CONTEXTE
GENERAL DU PROJET
2
Chapitre I : CONTEXTE GÉNÉRAL DU PROJET
1. Introduction :
Ce premier chapitre est destiné à présenter le projet et le situer dans son cadre général.
L’organisation de ce chapitre sera comme suit : une première partie dédiée à un aperçu
général sur l’organisme d’accueil et son secteur d’activité ainsi que le sujet et la
problématique à résoudre, une deuxième partie consacrée à l’identification des exigences du
système à étudier dans le cadre d’une recherche bibliographique tenant à clarifier tous les
aspects scientifiques du sujet.
3
Chapitre I : CONTEXTE GÉNÉRAL DU PROJET
3.1. Problématique :
Le sujet de l'interaction physique entre humains et robots n'ayant passé que récemment du
domaine de la science-fiction à un sujet de recherche sérieux, il y a encore aujourd’hui de
criants besoins pour des progrès significatifs dans l'ensemble des domaines liés aux défis que
pose l'application de ce concept.
Mais, dans ce projet nous allons vous présenter un nouveau système d´interaction en utilisant
les signaux électromyographiques (EMG) afin de contrôler un exosquelette ciblé aux
personnes qui, suite à un accident vasculaire cérébral, ont été affectées par un déficit moteur
des membres supérieurs.
4
Chapitre I : CONTEXTE GÉNÉRAL DU PROJET
La maitrise et la gestion du temps est l’un des aspects fondamentaux de la réussite d’un
projet, il s’agit donc de planifier les étapes nécessaires et d’organiser la période consacrée à la
réalisation de l’exosquelette afin de surmonter les contraintes de temps.
Dimensionnent
Conception mécanique.
Prototypage et assemblage.
5
Chapitre I : CONTEXTE GÉNÉRAL DU PROJET
3.3.2. Chronogramme :
4. Recherche bibliographique :
Dans cette partie, nous présentons le contexte scientifique de notre projet, tout ce qui
concerne le bras humain, son anatomie, son fonctionnement, ses capacités du mouvement.
Après, nous fassions une transition vers notre projet en énonçant l'épidémiologie derrière les
déficits moteurs et leurs différents niveaux. Puis, nous présentons les différentes solutions
existantes de l’exosquelette.
6
Chapitre I : CONTEXTE GÉNÉRAL DU PROJET
Les deux muscles auxquels on pense spontanément en évoquant l’articulation du coude sont
le biceps et le triceps. Ils sont antagonistes. En effet, leur contraction déclenche des
mouvements opposés. En mobilisant le biceps, on obtient une fermeture de l'angle formé par
le bras et l'avant-bras, c'est une flexion. En contractant le triceps, on ouvre cet angle, c'est une
extension. Le biceps sert à tirer vers soi un objet, le triceps sert à le repousser [2], ceci est
montré dans la figure 1.5.
7
Chapitre I : CONTEXTE GÉNÉRAL DU PROJET
Chez les patients qui se plaignent de faiblesse, les signes suivants sont un sujet de
préoccupation : la fatigue, maladresse ou réelle faiblesse musculaire. L'examinateur doit
donc définir précisément les symptômes, en particulier leur topographie exacte, l'horaire, les
facteurs d'aggravation et d'atténuation, ainsi que la symptomatologie associée. Les causes
du déficit moteur varient d’un accident vasculaire cérébral, lésion de la moelle épinière,
syndrome myogène ou d’une myasthénie.
En effet, la force musculaire doit être exprimée en fonction d'une échelle graduée. L'échelle
suivante cotée de 0 à 5, initialement développée par le « Medical Research Council of the
United Kingdom » en 2013, est à présent universellement utilisée [3].
0 Aucune contraction
Dans le cadre de notre projet, nous nous intéressons uniquement aux niveaux 1, 2 et 3 de
cette échelle.
Plusieurs études ont été réalisées dans ce contexte ce qui nous a démontré la faisabilité de
notre travail. Parmi ces travaux nous allons présenter ce qui suit :
Le travail de « Mechatronics and Robotics Research Lab and Locomotion Research Group at
UMass Amherst » à l’université de Massachusetts USA (2015) Intitulé ‘UMass ExBow’.
8
Chapitre I : CONTEXTE GÉNÉRAL DU PROJET
L'ExBow est un exosquelette de coude éducatif destiné aux écoles secondaires pour intéresser
les étudiants aux STEM. La robotique intègre des concepts de physique, d'électronique, de
codage, de fabrication additive et d'ingénierie. L'exosquelette robotique fabriqué à partir de
matériaux relativement faciles à trouver et de pièces imprimées en 3D. Il est facile à
assembler et à installer sur le bras d'un élève. Les étudiants peuvent en apprendre davantage
sur la conception de circuits, les microcontrôleurs, la conception mécanique, la biomécanique
humaine et acquérir de l'expérience en assemblage et en conception [4].
9
Chapitre I : CONTEXTE GÉNÉRAL DU PROJET
Pour commander cet exosquelette, ils ont utilisé les Signaux EMG comme loi de commande.
Ces signaux sont mesurés à partir des muscles du biceps (partie frontale et latérale), le
deltoïde (partie antérieure et postérieure) et triceps (partie frontale et latérale) comme le
montre la figure 1.8 ci-dessous :
Figure 1.8 : Positionnement des électrodes (casio, Takakazu, &Tochio, Augst 2004)
10
Chapitre I : CONTEXTE GÉNÉRAL DU PROJET
Des études biomécaniques du haut des bras ont été menées pour estimer des paramètres tels
que la longueur du bras, la masse des différentes parties du bras, les articulations et
l’amplitude de mouvement. Par la suite, des simulations ont été effectuées pour évaluer le
moment et les forces s’exerçant sur chacune des articulations et ainsi être en mesure de
sélectionner les actionneurs.
5.Conclusion :
11
CHAPITRE II : ANALYSE
FONCTIONNELLE ET
DIMENSIONNEMENT DU RISC-
EXOARM
12
Chapitre II : ANALYSE FONCTIONNELLE ET DIMENSIONNEMENT DU RISC-EXOARM
1. Introduction :
Dans ce chapitre, nous allons commencer par une étude du besoin à satisfaire, puis une
analyse fonctionnelle externe (de point de vue utilisateur) et interne (de point de vue
concepteur). Enfin, nous allons réaliser les calculs nécessaires pour une meilleure
compréhension de l'aspect mécanique de l’exosquelette « RISC-exoARM » afin de choisir la
solution technologique convenable.
2. Analyse du besoin :
Dans le but de restaurer/améliorer le mouvement d’une personne souffrant d’un déficit moteur
d’un membre supérieur, il s’impose le besoin d’un exosquelette permettant son mouvement.
On utilise le diagramme bête à cornes représenté dans la figure 2.1 pour mieux cerner
l’objectif du système à concevoir, en effet ; ceci est envisageable en répondant aux trois
questions fondamentales du diagramme ci-dessous :
13
Chapitre II : ANALYSE FONCTIONNELLE ET DIMENSIONNEMENT DU RISC-EXOARM
3. Analyse fonctionnelle :
Cette analyse consiste à déterminer les interactions du système avec son milieu extérieur et
d'identifier les fonctions principales et les fonctions de service à l’aide de l’outil diagramme
pieuvre illustré par la figure 2.2.
14
Chapitre II : ANALYSE FONCTIONNELLE ET DIMENSIONNEMENT DU RISC-EXOARM
15
Chapitre II : ANALYSE FONCTIONNELLE ET DIMENSIONNEMENT DU RISC-EXOARM
4. Dimensionnement :
Il s’agit ici d’analyser articulation du coude, détaillée dans la figure 2.5, selon l’angle
articulaire possible due aux mouvements de flexion et d’extension du bras, d’o le calcul de
vitesse et du couple nécessaire..
16
Chapitre II : ANALYSE FONCTIONNELLE ET DIMENSIONNEMENT DU RISC-EXOARM
Afin de trouver la vitesse d’articulation du coude d’une personne ayant des déficits moteurs,
on se réfère à une étude faite sur l’entraînement passif des patients.
L'entraînement passif est un mode d'entraînement pour les patients au stade précoce de la
rééducation : avant de commencer, un plan d'entraînement de rééducation spécial est formulé
en fonction de la situation réelle des patients, et l'entraînement de récupération est effectué
dans des conditions de sécurité et de faible vitesse. La vitesse d'entraînement passif est
progressivement augmentée en fonction de la situation de récupération. Afin de répondre aux
exigences d'entraînement de chaque étape de l'entraînement passif, la simulation de signal
sinusoïdal à fréquence variable et à amplitude égale est effectuée et les résultats sont présentés
sur la figure 2.6 ci-dessous [7]
17
Chapitre II : ANALYSE FONCTIONNELLE ET DIMENSIONNEMENT DU RISC-EXOARM
Figure 2.6 : Courbe de suivi de simulation avec mouvement à basse, moyenne et haute
vitesse [7]
Nous pouvons estimer la vitesse finale à partir de la courbe de la figure 2.6. La vitesse est
d'environ 0,050 rad/s, la vitesse moyenne est d'environ 0,080 rad/s et la vitesse élevée est
d'environ 0,140 rad/s.
Cette partie a pour but de calculer les couples à prévoir pour faire fonctionner le système en
respectant le cahier des charges.
18
Chapitre II : ANALYSE FONCTIONNELLE ET DIMENSIONNEMENT DU RISC-EXOARM
Pour faire ce calcul, on raisonne par équivalence entre le bras humain et le servomoteur à
choisir. En effet, on est amené à déterminer la force faite par le biceps ainsi que le couple
nécessaire pour le mouvement.
La figure 2.7 décrit les différentes dimensions et la force faite par le biceps.
19
Chapitre II : ANALYSE FONCTIONNELLE ET DIMENSIONNEMENT DU RISC-EXOARM
Eq (2)
Eq (3)
Forces x y Couple
Poids avant-bras et 0 -14.3
Main
Pivot (coude) H V 0
20
Chapitre II : ANALYSE FONCTIONNELLE ET DIMENSIONNEMENT DU RISC-EXOARM
∑ Eq (5)
∑ Eq (6)
La dernière équation nous permet de trouver le couple ainsi que la force faite par le biceps :
Eq (7)
Eq (8)
Eq (9)
Eq (10)
Eq (12)
Eq (13)
Pour V, on a :
Eq (14)
Eq (15)
Eq (16)
21
Chapitre II : ANALYSE FONCTIONNELLE ET DIMENSIONNEMENT DU RISC-EXOARM
Après avoir effectué le calcul nécessaire, on est capable de faire le bon choix du servomoteur
qui aura comme couple celui du biceps déjà cherché.
4.3. Choix des moteurs :
Le tableau 2.4 compare les caractéristiques de quatre types d'actionneurs différents. Les
critères ont été fixés après avoir pris en considération la vitesse et le couple qui ont été
calculés au préalable. Fixer les avantages et les inconvénients de chaque type de moteurs
permet également de déterminer le choix le plus adapté.
Caractéristiques
22
Chapitre II : ANALYSE FONCTIONNELLE ET DIMENSIONNEMENT DU RISC-EXOARM
Après un examen attentif du tableau et compte tenu des exigences obtenues auparavant, la
conclusion qui peut être tirée est que les servomoteurs sont les actionneurs les plus appropriés
à opter. En fait, ils devraient avoir une précision angulaire, un couple relativement élevé, un
contrôle facile et une vitesse limitée. Les caractéristiques inhérentes à l'exosquelette justifient
de donner la priorité à ces caractéristiques.
23
Chapitre II : ANALYSE FONCTIONNELLE ET DIMENSIONNEMENT DU RISC-EXOARM
Malgré les caractéristiques similaires, les différents types et marques de servomoteurs, être
spécifiques dans la sélection de certaines marques reste crucial pour répondre aux exigences
fixées auparavant. C'est-à-dire que différentes marques ont certainement une large gamme de
vitesses et de couples à prendre en considération. De plus, les prix, les tailles et les poids
devraient être des facteurs déterminants, ces caractéristiques sont indiquées dans le tableau
2.5.
Caractéristiques
Le poids joue un rôle important pour déterminer le choix final. Le SPT3435LV a un poids
élevé, ce qui pourrait affecter considérablement le fonctionnement de l'exosquelette « RISC-
exoARM ».
Une fois ce dernier est éliminé, les choix restants présentent une différence de prix
significative qui favorise le TD-8130MG.
24
Chapitre II : ANALYSE FONCTIONNELLE ET DIMENSIONNEMENT DU RISC-EXOARM
Cependant, le SPT5632 a un couple et une vitesse beaucoup plus élevés qui peuvent assurer
un meilleur fonctionnement du système.
Par conséquent, le servomoteur SPT5632 est le choix final.
5. Conclusion :
Dans ce chapitre, nous avons présenté l’analyse fonctionnelle du bras pour aboutir aux
critères à respecter lors de la conception. Ensuite, nous avons déterminé les vitesses et les
couples articulaires requis pour avoir le meilleur fonctionnement possible qui émule le
mouvement humain. Les résultats, constitués des valeurs approximatives de vitesse et du
couple, aident à choisir les meilleurs actionneurs pour l'exosquelette. Cette étape est
également cruciale pour procéder à la partie conception, car une fois les actionneurs
sélectionnés ; la conception doit en dépendre. Par conséquent, le prochain chapitre englobera
les étapes susmentionnées du projet.
25
CHAPITRE III : CONCEPTION ET
VALIDATION DU RISC-EXOARM
26
CHAPITRE III : CONCEPTION ET VALIDATION DU RISC-EXOARM
1.Introduction :
La structure de l’exosquelette à concevoir doit être légère, robuste et facile à mettre en œuvre.
Nous avons choisi de développer un modèle d’un exosquelette portable composé de pièces de
différentes formes simples à concevoir.
Les pièces représentées par les figures 3.1 et 3.2 sont conçues pour assurer une bonne fixation
de l’exosquelette sur le bras de l’utilisateur à l’aide d’un velcro autocollant.
27
CHAPITRE III : CONCEPTION ET VALIDATION DU RISC-EXOARM
Le bras de l’exosquelette, illustré par la figure 3.3, permettra d’une part d’assembler l’attache
de biceps avec le support servomoteur, et servira d’autre part d’un support de notre
microprocesseur.
La pièce présentée dans la figure 3.4 est spécialement conçue pour maintenir et fixer le
servomoteur, ce qui lui permettra le mouvement souhaité.
L’extrémité gauche de l’avant-bras proximal (figure 3.5) est liée au servomoteur tandis que
l’extrémité droite a pour rôle de fixer le capteur de poids et le relier à l’avant-bras distal
(figure 3.6) qui est attaché au bras humain. Cet assemblage est montré dans la figure 3.7 :
28
CHAPITRE III : CONCEPTION ET VALIDATION DU RISC-EXOARM
3. Adaptabilité de l'exosquelette :
Afin d’obéir au but de notre conception et d’élaborer un modèle qui peut être modifié de
manière pratique pour toute personne, l’exosquelette « RISC-exoARM » doit être ajustable
selon la longueur du bras de l’utilisateur. En effet, le mécanisme décrit dans la figure 3.8
montre que l’attache de biceps est réglable à deux niveaux.
4. Assemblage :
29
CHAPITRE III : CONCEPTION ET VALIDATION DU RISC-EXOARM
Pour garantir que le modèle soit fonctionnel, il est nécessaire que le comportement de
l’exosquelette soit vérifié et validé par des simulations sous MATLAB. En effet, la
vérification et la validation du modèle sont des étapes très importantes dans la finalisation de
la conception.
On va exporter l’assemblage CAO SolidWorks dans un fichier XML puis l’importer dans
Simulink/SimMechanics qui va créer des blocs et des éléments STL de chaque pièce définie
dans l’assemblage SolidWorks tout en prenant compte des liens et liaisons déjà établis.
30
CHAPITRE III : CONCEPTION ET VALIDATION DU RISC-EXOARM
Le bloc-diagramme du modèle Simulink, montré dans la figure 3.12, se compose d’un bâti
(en rouge), les blocs qui représentent les pièces (en bleu) et une liaison pivot du servomoteur
(en jaune).
31
CHAPITRE III : CONCEPTION ET VALIDATION DU RISC-EXOARM
Pour vérifier le comportement de notre exosquelette par rapport au couple résistant déjà
calculé, on va ajouter au niveau du bloc de l’articulation pivot ce couple ainsi que la position
désirée comme entrée puis on met un « Scope » qui nous permet de visualiser les résultats.
Ceci est montré dans la figure 3.14 suivante :
Pour le cas d’un mouvement de flexion qui correspond à un angle de 120° (ou 2,09rad) avec
un couple résistant de 2,5Nm, on remarque que l’exosquelette fonctionne correctement et la
position désirée est atteinte sans difficulté.
Figure 3.15 : Evolution du mouvement de flexion visualisé par Scope (Couple faible)
32
CHAPITRE III : CONCEPTION ET VALIDATION DU RISC-EXOARM
Pour la même position, si on modifie la valeur du couple résistant par 3,5Nm qui est une
valeur supérieure à celle du couple maximal déjà calculé, on remarque que l’exosquelette
n’atteint plus la position de 120° et reste bloqué à 80°. Ceci est démontré par les figures 3.17
et 3.18 ci-dessous :
Figure 3.17 : Evolution du mouvement de flexion visualisé par Scope (Couple élevé)
33
CHAPITRE III : CONCEPTION ET VALIDATION DU RISC-EXOARM
6. Conclusion :
Ce qui nous amène au chapitre suivant, dans lequel l’impression 3D, le montage des pièces
électroniques, et le test du robot seront expliqués en détails.
34
CHAPITRE IV : CONTROLE ET
PROTOTYPAGE DU RISC-
EXOARM
35
CHAPITRE IV : CONTROLE ET PROTOTYPAGE DU RISC-EXOARM
1. Introduction :
Pour contrôler l’exosquelette, on se trouve devant deux scénarios possibles. En effet, si on est
dans le cas d’une contraction musculaire visible qui n’entraine aucun mouvement le
servomoteur ne sera commandé par la carte EMG, dans le cas d’une contraction permettant un
mouvement restreint du muscle on a recours à un système de commande à rétroaction grâce
au capteur de force. Ceci est illustré par la figure 4.1 suivante :
36
CHAPITRE IV : CONTROLE ET PROTOTYPAGE DU RISC-EXOARM
La somme des phénomènes électriques causé par les différentes contractions des fibres
musculaires impliquées dans l´activité du muscle considéré, génère un champ électrique
suffisamment important pour pouvoir être recueilli, soit localement (dans le muscle), soit à
distance (à la surface de la peau). On parle alors d´électromyographie, ou le recueil
d´électromyogramme (EMG).
L´électromyographie est employée dans le domaine de la neurophysiologie clinique ou de la
médecine électro diagnostique, on distingue deux méthodes de détection :
Premièrement, en utilisant de petites électrodes coaxiales intramusculaires pour la
détection du potentiel d´un seul nerf qu´on nomme « Electromyographie Local ».
Deuxièmement, on utilise des électrodes de surface collées sur la peau pour mesurer
l´activité musculaire globale sous-jacente, correspondant à plusieurs unités motrices qu´on
nomme « Electromyographie Global (de surface) ».
2.1.2. La détection du signal :
37
CHAPITRE IV : CONTROLE ET PROTOTYPAGE DU RISC-EXOARM
En utilisant le traceur série qui fait partie du logiciel ARDUINO, nous pouvons montrer les
variations des amplitudes du signal EMG qui augmentent et diminuent suite au changement
de la force musculaire.
Les signaux obtenus pour les mouvements de flexion et extension du bras sont représentés par
les figures 4.3 et 4.4.
Lors de la position d’extension du bras, il n’y a aucun mouvement, le signal détecté par les
électrodes est d’amplitude faible.
38
CHAPITRE IV : CONTROLE ET PROTOTYPAGE DU RISC-EXOARM
La détection des signaux EMG est facilement contaminée par le bruit (changement de
température, choc au niveau des électrodes, etc.) ou les inductions électrostatiques et
électromagnétiques engendrées par les sources d’alimentation électriques.
De plus, la peau atténue le signal dans le cas des EMG de surface. Cela veut dire, quand une
électrode est placée sur la peau, les surfaces de détection vont être en contact avec les
électrolytes dans la peau. Cette dernière est une réaction chimique à lieu qui exige un certain
temps à se stabiliser, typiquement de l'ordre de quelques secondes si l'électrode est
correctement conçue.
39
CHAPITRE IV : CONTROLE ET PROTOTYPAGE DU RISC-EXOARM
Mais, plus important encore, la réaction chimique devrait rester stable au cours de la session
d'enregistrement et ne devrait pas changer, ce n’est pas le cas si la durée d’enregistrement est
longue du fait des changements de transpiration, l'humidité ou l’existence des poils.
Un autre phénomène qui bruite les signaux myoélectriques est l’effet Cross-Talk. Cet effet est
spécifique aux signaux mesurés par les électrodes de surface. Il est dû aux problèmes
d’interférence entre les signaux EMG émis par les muscles qui se trouvent au voisinage de
l’électrode de mesure. Il empêche d’avoir un signal propre à l’activité du muscle à mesurer.
Avant de placer les électrodes, la peau était rasée, légèrement abrasée et nettoyée avec de
l’alcool modifié à 70 %, afin d’améliorer le rapport signal/bruit du signal EMG.
En plus des facteurs évoqués ci-dessus, il est nécessaire de faire un réglage de gain, au niveau
de la carte du capteur EMG, adapté à chaque personne après avoir placé les électrodes afin
d’obtenir un meilleur signal.
La carte EMG et le vis de réglage de gain sont montrés dans la figure 4.5
On peut visualiser en utilisant le moniteur série du l’Arduino IDE l’influence des différents
facteurs sur le signal EMG, la première courbe indique un signal bruité et la deuxième un
signal amélioré par réglage de gain et préparation de la peau. En effet, la contraction et le
relâchement musculaire sont plus visible dans le deuxième signal, ceci est décrit par la figure
4.6.
40
CHAPITRE IV : CONTROLE ET PROTOTYPAGE DU RISC-EXOARM
Cette partie a pour objectif de présenter les modalités de détection pour comprendre
l'intention de l'utilisateur en ce qui concerne le contrôle d'un exosquelette.
Pour être précis, la résistance de la cellule de charge change en fonction de l'endroit où la
force est appliquée. Ce capteur est similaire à ce qu'utilisent les balances. Le changement de
résistance est généralement faible et des circuits supplémentaires sont nécessaires. Dans notre
cas, un pont de résistances « pont de Wheatstone » couplé à un amplificateur est nécessaire
pour traduire le signal en quelque chose que notre uC peut comprendre. Ce phénomène est
expliqué par la figure 4.7 :
41
CHAPITRE IV : CONTROLE ET PROTOTYPAGE DU RISC-EXOARM
Sans boucle de détection et de contrôle, l'exosquelette sera coincé à un certain angle de coude
incapable de connaître l'intention de l'utilisateur. Dans ce didacticiel, nous allons détecter à
partir du capteur de poids et son amplificateur la force appliquée et commander le
servomoteur de se déplacer correctement à l'aide d'un Régulateur proportionnel-intégral-
dérivé (PID) détaillé dans la figure 4.8 :
42
CHAPITRE IV : CONTROLE ET PROTOTYPAGE DU RISC-EXOARM
3. Partie électronique :
Dans cette partie on va présenter le choix des composants électroniques, puis les schémas et
les montages électroniques.
Ici on veut juste effectuer les mouvements basiques pour tester l’exosquelette « RISC-
exoARM », donc on n’a pas besoin d’une carte embarquée performante mais plutôt une carte
facile à brancher et à programmer.
CARACTÉRISTIQUES :
Alimentation :
- via port USB ou
- 5 Vcc régulée sur broche 27 ou
- 6 à 20 V non régulée sur broche 30
Microprocesseur : ATMega328
Mémoire flash : 32 kB
Mémoire SRAM : 2 kB
Mémoire EEPROM : 1 kB
Interfaces :
- 14 broches d'E/S dont 6 PWM
43
CHAPITRE IV : CONTROLE ET PROTOTYPAGE DU RISC-EXOARM
Boîtier DIL30
Dimensions : 45 x 18 x 18 mm
Ce capteur mesurera l'activité électrique filtrée et rectifiée d'un muscle ; sortie 0-Vs Volts en
fonction de la quantité d'activité dans le muscle sélectionné, où Vs signifie la tension de la
source d'alimentation.
CARACTÉRISTIQUES :
44
CHAPITRE IV : CONTROLE ET PROTOTYPAGE DU RISC-EXOARM
Nous allons utiliser ce servomoteur parce que grâce à son couple élevé et son poids minimal
peut fournir l’effort nécessaire et assurer l’extension et la flexion.
CARACTÉRISTIQUES :
45
CHAPITRE IV : CONTROLE ET PROTOTYPAGE DU RISC-EXOARM
Tension : 5-10 V
Capteur de poids 10 kg
Sortie linéaire
Facteur de forme : câble 4 fils de 15 cm
Trous de montage : M4 10/43/10 mm
Ce module HX711 utilise 24 puces de convertisseur analogique-numérique de haute
précision hx711. C'est une balance spécialement conçue pour la balance électronique
de haute précision avec deux canaux d'entrée analogiques, l'intégration interne de 128
fois l'amplificateur de gain programmable.
Vous devez connecter le capteur de charge avec le module HX711 comme ceci, rouge
à E +, noir à E-, vert à A +, blanc à A-
PGA actif à faible bruit sur puce avec gain sélectionnable de 3264 et 128
Commande numérique simple et interface série : commandes à broche sans
programmation nécessaire
3.1.5. Piles :
Dans cette partie nous allons présenter tous les schémas et montages électroniques effectués
afin d’avoir une vue détaillée et profonde sur chaque élément construit.
Capteur d’électromyographie :
46
CHAPITRE IV : CONTROLE ET PROTOTYPAGE DU RISC-EXOARM
Le capteur de poids doit être relié au module amplificateur HX711 pour la calibration et la
lecture de la force ensuite on connecte le pin DT et le pin SCK du module à la carte Arduino
47
CHAPITRE IV : CONTROLE ET PROTOTYPAGE DU RISC-EXOARM
(fil jaune et fil vert) par entré analogique pin A1 et A2 ensuite on alimente le module on
connectant le pin GND et VCC au pin GNC et 5V de la carte Arduino.
Servomoteur :
Le servomoteur comporte 3 pins, on connecte le pin signal (fil jaune) à la carte par une entrée
analogique, le pin A9, et les autres pins (fils rouge et noir) sont pour l’alimentation (9v) et la
masse.
4. Prototypage du RISC-exoARM :
4.1. Impression 3D :
Nous avons choisi l’impression 3D car elle nous permet d’avoir un prototype plus précis dans
une courte durée.
48
CHAPITRE IV : CONTROLE ET PROTOTYPAGE DU RISC-EXOARM
Pour la réalisation de l’exosquelette « RISC-exoARM », il faut choisir les bons matériaux qui
nous permettent d’assurer le bon fonctionnement et qui présentent une bonne résistance aux
ruptures avec un poids léger.
Pour l’impression 3D, il existe plusieurs types de matériaux utilisés. Parmi ces matériaux, on
trouve l’ABS et le PLA qui sont fréquemment utilisés.
C’est un matériau qui appartient à la famille des thermoplastiques mais contient une base
d’élastomère à base de polybutadiène qui le rend souple et résistant aux chocs.
La température de fusion de l’ABS est comprise entre 200 et 250C et peut supporter des très
basses températures (- 20oC) comme élevées (80oC). En plus de sa bonne résistance, ce
matériau permet d’obtenir une surface polie [12].
Le PLA indiqué sur la figure 4.18 est l’un des matériaux les plus utilisés en impression 3D. Il
est biodégradable puisqu’il est issu des matériaux comme l’amidon de maïs. La température
de fusion de PLA est comprise entre 160° et 220°. Le PLA répond bien à des post-traitements
comme la peinture et il permet d’obtenir des pièces d’une meilleure précision.
49
CHAPITRE IV : CONTROLE ET PROTOTYPAGE DU RISC-EXOARM
Comme il est plus précis, moins couteux et répond à nos besoins, nous avons choisi de
réaliser notre prototype avec le PLA [13].
L'étape suivante consiste à définir les différents paramètres d'impression : hauteur de couche,
épaisseur de paroi, densité de remplissage, générer ou non un support et construire le type
d'adhérence de la plaque ou nous pouvons choisir de suivre ceux recommandés par le logiciel.
Le logiciel calculera le temps que prendra la pièce à imprimer et la masse de matière
nécessaire, ceci est montré dans la figure 4.19.
50
CHAPITRE IV : CONTROLE ET PROTOTYPAGE DU RISC-EXOARM
Et enfin, nous sauvegardons le fichier gcode dans la carte SD que nous insérons dans
l'imprimante 3D pour démarrer le processus d'impression démontré par la figure 4.20.
5. Produit final :
52
CHAPITRE IV : CONTROLE ET PROTOTYPAGE DU RISC-EXOARM
6. Estimation du coût :
Produit Prix
Après avoir achevé ce projet, nous pouvons citer les différents problèmes rencontrés que nous
avons pu résoudre tout au long de son réalisation :
Le temps énorme que nous ayons pris pour nous documenter sur le capteur
d’électromyographie, l’emplacement des électrodes et l’utilisation de matériel.
53
CHAPITRE IV : CONTROLE ET PROTOTYPAGE DU RISC-EXOARM
8. Conclusion :
Dans ce chapitre, nous avons précisé l’ensemble des scénarios possibles pour la commande de
l’exosquelette. Par la suite, nous avons présenté les composants électroniques, nous avons
expliqué le processus de l'impression 3D, finalement on a assemblé le robot et monté les
composants électroniques. Maintenant notre exosquelette est prêt pour être mis l’essai.
54
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES :
Bien que ce projet puisse sembler terminé, il existe d’autres points à optimiser.
En effet, nous devons nous concentrer particulièrement sur la conception et la rendre plus
rigide et augmenter ses capacités. Il est aussi important d’améliorer le circuit d’alimentation
de l’exosquelette. Une autre caractéristique dont nous devons prendre soin est de prévoir une
carte embarquée performante qui peut supporter les algorithmes de l’Intelligence artificielle.
Cependant, chaque amélioration doit être réalisée par rapport à un certain budget car c'est le
but du projet.
55
Références bibliographiques :
[1] Les légendes de l'atlas relèvent de © TLC-Edusoft- Mattel Interactive 2000
[4] Mechatronics and Robotics Research Lab and Locomotion Research Group at UMass
Amherst » à l’université de Massachusetts USA (2015)
[7] Design and Passive Training Control of Elbow Rehabilitation Robot(Electronics 2021)
Webographie :
[9] https://fr.banggood.com/SPT-Servo-SPT5435LV-180-35KG-Large-Torque-Metal-Gear-
Digital-Servo-For-RC-Robot-Arm-RC-Car-p-1577509.html?akmClientCountry=TN&
[10] https://fr.banggood.com/SPT-Servo-SPT5632-270-32KG-Coreless-Digital-Servo-Large-
Torque-Metal-Gear-For-RC-Robot-p-1418815.html?akmClientCountry=TN&cur_warehouse
[11] https://2betrading.com/accueil/4920-servomoteur-waterproof-30kg-td-8130mg.html
[12] https://www.plastisem.fr/guide-plastique/les-matieres-plastiques/
[13] https://www.plastisem.fr/guide-plastique/les-matieres-plastiques/
56
ANNEXES
57
58
59
60
61
62
63
64
Résumé
Au cours du siècle dernier, le développement scientifique et technologique a été un facteur
crucial pour faire progresser l'humanité et rendre la vie plus facile et plus confortable. C’est
pourquoi davantage de ressources ont été allouées à la poursuite de ce développement.
Il en va de même pour le domaine des exosquelettes, qui sont utilisés dans différents
domaines et notamment dans la réhabilitation. En effet, c'est le point central de notre projet où
l'objectif est de concevoir, réaliser et contrôler un exosquelette membre supérieur à des fins de
réhabilitation.
L'objectif est de concevoir un exosquelette membre supérieur destiné aux personnes qui
souffrent d’une faiblesse musculaire. En outre, la mise en œuvre des capteurs de force et
EMG (Electromyographie) pour le contrôle et le retour d'information est une caractéristique
remarquable, tout en maintenant un coût faible. De même, les caractéristiques de conception
devraient englober l'adaptabilité aux différentes dimensions corporelles de la personne
humaine. Un prototype de ce projet est imprimé en 3D et assemblé avec des actionneurs et
d'autres composants.
Mots-clés :
Abstract
Over the past century, scientific and technological development has been a crucial factor in
advancing humanity and making life easier and more comfortable. This is why more
resources have been allocated to the pursuit of this development.
The same goes for the field of exoskeletons, which are used in different fields and in
particular in rehabilitation. In fact, this is the focal point of our project where the aim is to
design, realize and control an upper limb exoskeleton for rehabilitation purposes.
The goal is to design an upper limb exoskeleton for people with muscle weakness. In
addition, the implementation of force and EMG (Electromyography) sensors for control and
feedback is a remarkable feature, while the cost maintained low. Likewise, the design features
should encompass adaptability to the different bodily dimensions of the human person. A
prototype of this project is to be 3D-printed and assembled along with actuators and other
components.
Keywords :
Exoskeleton of the upper limbs. Rehabilitation. 3D printing. Force sensor. EMG sensor.
65