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GRAND-DUCHE DE LUXEMBOURG
MINISTERE DES TRAVAUX PUBLICS
PONTS ET CHAUSSEES
SOMMAIRE
1. GENERALITES ................................................................................................... 4
1.1. Définitions et classifications ......................................................................... 4
1.2. Les matériaux............................................................................................... 6
1.2.1. Granulats .............................................................................................. 6
1.2.2. Fillers .................................................................................................... 6
1.2.3. Liants .................................................................................................... 7
1.2.4. Agrégats d’enrobés ............................................................................... 8
1.2.5. Additifs .................................................................................................. 8
1.3. Enrobés – Généralités et caractéristiques.................................................... 9
1.3.1. Splittmastixasphalt (SMA) ..................................................................... 9
1.3.2. Enrobé drainant (ED) .......................................................................... 12
1.3.3. Béton bitumineux (BB) ........................................................................ 15
1.3.4. Grave-bitume GB ................................................................................ 19
1.3.5. Béton bitumineux anti-kérosène (BB AK) ............................................ 20
1.3.6. Splittmastixasphalt spéciaux ............................................................... 20
1.4. L’épreuve de convenance .......................................................................... 21
1.4.1. Les centrales d’enrobage non certifiées.............................................. 22
2. Fabrication des enrobés .................................................................................... 23
2.1. Généralités ................................................................................................. 23
2.2. Type de la centrale d’enrobage .................................................................. 23
2.3. Stockage des granulats.............................................................................. 23
2.4. Stockage du filler........................................................................................ 23
2.5. Stockage du liant........................................................................................ 23
2.6. Stockage des additifs ................................................................................. 24
2.7. Prédosage des granulats ........................................................................... 24
2.8. Séchage des granulats............................................................................... 24
2.9. Criblage et stockage à chaud des granulats .............................................. 24
2.10. Malaxage des enrobés ........................................................................... 25
2.11. Stockage à chaud des enrobés .............................................................. 26
2.12. Précautions spéciales lors de la fabrication d’enrobé coloré .................. 26
2.13. Note de fabrication d’enrobés ................................................................. 26
2.14. Contrôle de la production........................................................................ 27
2.14.1. Contrôle de la qualité des matériaux ............................................... 27
2.14.2. Contrôle de la production d’enrobés................................................ 29
2.14.3. La certification des centrales d’enrobage ........................................ 32
2.14.4. Frais des contrôles .......................................................................... 32
3. Transport des enrobés ...................................................................................... 33
4. Préparation des surfaces à revêtir..................................................................... 34
4.1. Reprofilage préalable ................................................................................. 34
4.2. Imprégnation de la couche de base ........................................................... 34
4.3. Balayage et nettoyage................................................................................ 35
4.4. Couche d’accrochage................................................................................. 35
4.5. Membrane d’étanchéité.............................................................................. 36
5. Mise en œuvre .................................................................................................. 36
5.1. Période de mise en œuvre d’enrobés ........................................................ 36
5.2. Répandage des enrobés ............................................................................ 37
5.2.1. Température de l’enrobé au répandage.............................................. 38
Le présent cahier des Charges concerne les Enrobés bitumineux à chaud à mettre
en œuvre sur les voies publiques.
1. GENERALITES
1.1. Définitions et classifications
Les enrobés bitumineux à chaud compactés sont fabriqués par mélange à chaud
de gravillons, de sable avec ou sans fines, de filler, de liant bitumineux et d’éventuels
dopes et/ou d’additifs. L’ajoute d’agrégats d’enrobés est autorisée dans les enrobés
en couche de liaison, de base et de fondation.
Leur mise en œuvre s’effectue à chaud et par compactage mécanique.
Le présent cahier des charges fixe les exigences des enrobés bitumineux à chaud
suivants:
- Splittmastix ‘SMA’
- Enrobé drainant ‘ED’
- Béton bitumineux ‘BB’
- Enrobé anti-kérosène ‘BB-AK’
- Grave-Bitume ‘GB’
- Splittmastix ‘SMA’ coloré
On distingue les granularités d’enrobés suivantes : 0/6 ; 0/8 ; 0/12 ; 0/16 et 0/32.
La teneur en liant ‘TL’ des enrobés bitumineux à chaud du présent cahier des
charges est exprimée en pour-cent extérieur, c.à.d. elle est calculée par le rapport de
la masse de liant à la masse de granulats secs.
Les spécifications de teneur en liant du présent cahier des charges se rapportent à la
teneur en liant soluble.
Couche de forme
Fond de forme
Les granulats, à l’exception des fillers, peuvent être stockés à ciel ouvert de manière
à ce que toute ségrégation dans le matériau même et le mélange avec d’autres
classes granulaires soient évités.
Sauf accord préalable de l’Administration, les granulats roulés ne sont pas admis
dans les enrobés bitumineux à chaud du présent cahier des charges, seuls des
granulats concassés (catégorie C100/0 déterminée suivant EN933-5) sont à utiliser.
Les granulats doivent avoir une affinité satisfaisante avec les liants bitumineux
utilisés. Elle est à vérifier régulièrement suivant EN12697-11.
Les granulats d’origine calcareuse ou dolomitique ne sont pas admis dans les
enrobés bitumineux destinés aux couches de roulement.
La valeur au bleu, déterminée selon la norme EN933-8, sur la fraction 0/2 des sables
utilisés dans la confection d’enrobés bitumineux ne doit en aucun cas être supérieur
à 1 g/kg.
1.2.2. Fillers
Les fillers utilisés dans la confection d’enrobés bitumineux à chaud sont conformes
aux exigences générales de la norme EN13043 et répondent aux exigences
spécifiques du cahier des charges ‘CDC-GR’. Ils sont l’objet d’un contrôle interne
systématique.
Conformément à la directive européenne 89/106/CEE tous les fillers utilisés dans la
confection d’enrobés à chaud sont conforme à la norme EN13043 et doivent porter le
marquage CE.
1.2.3. Liants
Les liants bitumineux utilisés sont des bitumes conformes aux normes suivantes :
- EN 12591 Bitumes routiers
- EN 14023 Bitumes modifiés aux polymères (PmB)
Jusqu’à la publication définitive des normes européennes, les bitumes modifiés sont
à déclarer conformément à des normes nationales (p.ex. TL PmB).
Les polymères utilisés pour la modification des bitumes peuvent soient être des
élastomères SBS ou des plastomères EVA.
La viscosité dynamique à 135°C des bitumes modifiés aux polymères est supérieure
à 800 mPa.s, mesurée selon la méthode EN13702-1 ou EN13702-2.
Le liant bitumineux utilisé est un dérivé du pétrole brut ou présent dans le bitume
naturel, soient un bitume routier, un bitume modifié ou un bitume spécial.
- Mélange de polymères
Le mélange de polymères de différentes natures, comme par exemple le
mélange entre SBS et EVA, dans les bitumes modifiés n’est pas autorisé, sauf
accord préalable de l’Administration.
- Fiche technique
Une fiche technique renseigne sur les différentes caractéristiques du liant
ainsi que, le cas échéant, sur les températures limites à respecter lors du
stockage, de l’enrobage et de la mise en œuvre.
Elle sera obligatoirement à présenter à la simple demande de l’Administration.
1.2.5. Additifs
Les additifs utilisés, comme les dopes d’adhésivité, fibres cellulosiques, asphaltes
naturels, pigments colorés, ne doivent avoir aucune influence négative sur les
caractéristiques de l’enrobé et sont dosés d’après les indications spécifiques du
fournisseur. Ils sont exempts de toute huile d’origine carbochimique.
Les fibres stabilisantes comme par exemple les fibres cellulosiques permettent
d’accroître la teneur en liant tout en évitant l’écoulement du liant par accroissement
de la viscosité du mastic et influencent ainsi les performances mécaniques et de
durabilité de l’enrobé bitumineux.
Caractéristiques et principes
Le Splittmastixasphalt (SMA) est un mélange à granularité discontinue se composant
de gravillons en forte teneur, de sable, de filler, de liant bitumineux, d’additifs
stabilisants et éventuellement d’autres additifs. Il est fabriqué, mis en œuvre et
compacté à chaud.
Le SMA est approprié pour couche de roulement des routes, autoroutes et
aérodromes. Les classes granulaires retenues dans le présent cahier des charges
sont les suivantes : SMA 0/6, SMA 0/8 et SMA 0/12.
Grâce à leur squelette granulaire et à leur mortier à haut pouvoir rigidifiant, les SMA
présentent une résistance élevée aux déformations permanentes (par exemple les
ornières) et conviennent donc aux couches de roulement soumises à des
sollicitations particulièrement élevées.
Les SMA ont une texture superficielle riche en gravillons, d’où une bonne résistance
à l’usure et, en fonction des gravillons utilisés, des bonnes qualités antidérapantes.
La teneur en liant élevée se manifeste par une résistance élevée à la fatigue et aux
fissurations à basses températures.
La résistance aux déformations croît avec l’augmentation de la dimension du grain
maximal, tandis que la rugosité et l’acoustique s’améliorent plus la dimension du
grain maximal est petit.
La teneur élevée en liant exige souvent l’ajoute d’additifs stabilisants pour empêcher
l’écoulement du liant lors de la fabrication et du transport et une ségrégation du liant
lors du transport, de la mise en œuvre et du compactage de l’enrobé.
Filler, agrégats d’enrobés et fibres stabilisantes
Le filler utilisé est de préférence un filler d’apport. Toutefois un maximum de 30 % en
filler de récupération est toléré.
L’incorporation d’agrégats d’enrobés dans les SMA n’est pas autorisée.
L’ajoute de fibres stabilisantes est généralement recommandée entre 0.3 à 1.5 % par
rapport à la masse d’enrobé (cf. recommandations du fournisseur).
Epaisseur nominale de couche
L’épaisseur des couches est fixée en fonction des critères suivants :
- sollicitations attendues
- dimension maximale du grain
- niveau de mise en œuvre, planéité du support et exactitude des niveaux
Les épaisseurs nominales de mise en œuvre en fonction de la classe granulaire des
SMA sont les suivantes :
tableau 2) Epaisseur nominale de la couche de Splittmastixasphalt
Classe granulaire du SMA Epaisseur de la couche
SMA 0/6 2.0 cm – 3.0 cm
SMA 0/8 2.5 cm – 4.0 cm
SMA 0/12 3.0 cm – 5.0 cm
Note : Pour des raisons de stabilité les seuils maximaux sont absolument à respecter.
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Caractéristiques et principes
L’enrobé drainant (ED) est un mélange à granularité fortement discontinue se
composant de gravillons, pauvre en sable et filler, de liant bitumineux et d’éventuels
additifs. Il est fabriqué, mis en œuvre et compacté à chaud.
L’enrobé drainant convient pour couche de roulement de routes, autoroutes et
aérodromes. Les classes granulaires des enrobés drainant retenues dans le présent
cahier des charges sont les suivantes : ED 0/8, ED 0/12 et ED 0/16.
L’enrobé drainant se caractérise par une teneur en vides très élevée au travers
desquelles peut s’écouler l’eau de pluie.
Par chaussée mouillée l’enrobé drainant présente les avantages suivants par rapport
aux enrobés conventionnels de surface:
- Diminution du risque d’aquaplaning
- Diminution des projections d’eau derrière les véhicules
- Diminution de la réflexion de la lumière des phares sur chaussée mouillée,
d’où une meilleure visibilité
- Amélioration de l’adhérence pour des vitesses supérieures à 90 km/h
Par chaussée sèche l’enrobé drainant présente les avantages suivants par rapport
aux enrobés conventionnels de surface:
- Réduction du bruit : un enrobé drainant en bon état réduit le niveau sonore
- Bonne résistance aux déformations permanentes
Cependant l’enrobé drainant montre une résistance réduite à l’usure et est
d’avantage sujet à la perte de matériau (abrasion, fragmentation de grain). C’est
pourquoi il convient de renoncer à l’utilisation d’enrobé drainant sur les chaussées à
fortes sollicitations tangentielles comme les rond-points, virages courts, arrêts et
voies de bus, parkings, zones bâties, voirie à trafic agricoles prédominant ou trafiqué
par des véhicules équipés de pneus à clous,…etc.
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1.3.4. Grave-bitume GB
Pour des graves dont la teneur en agrégats d’enrobés est supérieure à 40% la
teneur en bitume doit être conforme aux prescriptions valables pour pierres
naturelles (PN).
GRAVE-BITUME GB 0/32
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GB 0/32
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L’épreuve de convenance est à réaliser sur initiative et aux frais de l’entrepreneur par
son laboratoire interne ou un laboratoire extérieur agréé par l’Administration.
Sur chacune des ces éprouvettes la teneur en vides est à déterminer suivant
EN12697-8 tout en spécifiant la méthode utilisée.
Toute centrale d’enrobage non certifiée et toute entreprise n’ayant pas fourni ou mis
en œuvre d’enrobé hydrocarboné pour le compte de l’Administration durant les 5
dernières années, devra démontrer à l’Administration son aptitude de pouvoir réaliser
les travaux demandés, moyennant réalisation des épreuves de convenances et de
planche d’essai.
La planche d’essai a pour but de vérifier, dans des conditions identiques à celles du
chantier concerné, que les exigences pour les couches posées peuvent être remplies
avec les moyens engagés tant en personnel et qu’en machines.
A cette fin l’entreprise exécutera à ses frais, suffisamment tôt avant la mise en
œuvre, et pour les formulations proposées d’enrobés bitumineux, une planche
d’essai d’au moins 1000 m2 en présence de l’Administration et de son laboratoire. La
localisation de la planche d’essai est choisie par l’Administration et la mise en œuvre
est effectuée dans un délai de 15 jours après la demande formulée par
l’Administration.
Au départ l’entrepreneur devra déjà présenter à l’Administration un essai de
convenance de l’enrobé proposé avec les certificats d’aptitude des matériaux utilisés.
Toutes les bascules internes de la centrale sont vérifiées au moins 1 fois par an. Le
compte-rendu y relatif est conservé au registre d’autocontrôle.
Pour les enrobés à forte teneur en gravillons (comme les SMA et ED), il faut
particulièrement surveiller les surcharges des cribles. En cas de surcharge
(débordements), il est erroné d’adapter les proportions du prédosage, mais il faut
surtout diminuer le débit d’alimentation.
Les silos de granulats chauds sont vidés complètement à la fin de journée, sauf dans
le cas des silos calorifugés. Les trémies de stockage de granulats chauds sont
conçues pour éviter tout débordement et permettre le maintien des granulats à une
température suffisante avant leur incorporation dans le malaxeur.
Les temps de malaxage (sec et/ou humide) sont à adapter en fonction des
spécificités de l’installation de manière à obtenir un bon enrobage des granulats et
un mélange parfaitement homogène.
Dans le cas de l’introduction d’agrégats d’enrobés dans les enrobés dans des
installations à tambour parallèle, l’ordre recommandé d’introduction des constituants
dans le malaxeur est le suivant :
- granulats
- agrégats d’enrobés
- additifs éventuels
- filler
- liant
La température de préchauffage des agrégats d’enrobés est de l’ordre de
130 ± 20 °C dans des installations à tambour parallèle. La température des granulats
neufs doit être adaptée de manière à obtenir les bonnes températures d’enrobés. Si
nécessaire le temps de malaxage à sec doit être allongé suivant le pourcentage
d’agrégats d'enrobés ajoutés.
Dans le cas des installations sans tambour parallèle, une attention particulière est à
apporter au brûlage du bitume suite à une température trop élevée des granulats
neufs réchauffés. La durée du malaxage à sec est à prolonger en fonction des
températures d’enrobés à obtenir.
Le temps de stockage à chaud dans les silos d’attente des enrobés SMA et ED est
limité à 60 minutes afin d’éviter l’écoulement du liant et la ségrégation.
La hauteur de chute sous la trémie de stockage sur le camion doit être inférieure ou
égale à 3 m.
Des contrôles sont néanmoins indiqués en cas de doute sur un critère de qualité du
granulat utilisé. Des examens sensoriels systématiques sont recommandées. Les
agrégats d’enrobés sont toujours à contrôler suivant le tableau 14)
Tous les matériaux certifiés par des systèmes de certification reconnus par
l’Administration et respectant les spécifications du présent cahier des charges sont
considérés comme matériaux certifiés dans le contexte du présent cahier des
charges.
Lorsque la centrale d’enrobage utilise des matériaux non certifiés dans la fabrication
des enrobés bitumineux, elle doit veiller à ce que les matériaux utilisés remplissent
les exigences techniques requises et sont contrôlés régulièrement. Ce contrôle peut
être effectué soit par le laboratoire interne de la centrale d’enrobage, soit par le
laboratoire interne du producteur des matériaux, qui met ses résultats d’analyse à la
disposition de la centrale d’enrobage, soit par un laboratoire extérieur.
Les contrôles ont pour but de vérifier la conformité aux spécifications des granulats
ainsi que de surveiller leur homogénéité et d’éventuelles variations, qui sont à
considérer dans la fabrication des enrobés.
Les essais et fréquences sur les différents matériaux à respecter sont les suivants :
- pour le bitume
tableau 15) Essais sur bitume Norme Fréquence min.
Pénétration EN 1426 1 / mois
Point de ramollissement EN 1427 1 / mois
Viscosité dynamique EN 13702-2 1 / semaine
Température - à chaque livraison
La centrale d’enrobage est tenu à effectuer un contrôle interne régulier des enrobés
produits, dont les résultats sont consignés dans un registre de contrôle. Ce contrôle
est placé sous la surveillance d’un responsable de la qualité, qui dans son travail de
contrôle de qualité est indépendant du chef de la production.
Le contrôle interne comprend aussi bien le contrôle des enrobés et, si nécessaire,
des matériaux (granulats, liant,..) par les moyens d’essais de laboratoire que le suivi
des non-conformités, plaintes et actions correctives.
Il est recommandé que les essais sont effectués par un laboratoire situé sur le site de
production. Un laboratoire extérieur ou un laboratoire central d’entreprise est
accepté, sous condition que leurs interventions permettent aux centrales d’enrobage
une réaction très rapide et si nécessaire des adaptations en cours de production.
Le contrôle interne comprend aussi un contrôle visuel des enrobés produits par un
personnel de production exercé, qui est ensuite complété par des échantillons
prélevés en cours de production.
Les fréquences d’essai d’un enrobé séparé peuvent être réduites ou augmentées
suite à une décision du Laboratoire des Ponts et Chaussées en fonction de la
régularité et de la conformité des résultats du contrôle interne sur une moyenne
glissante des 15 dernières analyses.
La fréquence des contrôles sur les mélanges d’enrobés bitumineux est définie dans
le manuel de qualité du poste d’enrobage. Elle n’est cependant pas inférieure aux
cadences du tableau 18) ci-dessus.
La cadence des essais de contrôle interne des centrales non certifiées est conforme
au niveau D du tableau 18) ci-dessus. Une réduction des cadences ne peut
seulement avoir lieu après accord préalable du Laboratoire de l’Administration.
Le paragraphe 1.4.1 page 22 concernant les centrales d’enrobage non certifiées est
d’application.
Dans tous les cas, les enrobés doivent être protégés par des moyens appropriés, par
exemple des bâches étanches, sur chaque camion contre les pertes de chaleurs,
l’oxydation excessive du liant et les intempéries. Ces moyens sont mis en place dès
la fin de chargement et doivent y demeurer jusqu’au vidange complet de la benne
dans la trémie du finisseur.
Pour les enrobés colorés, un nettoyage soigneux des véhicules de transport est à
prévoir avant tout chargement d’enrobés.
En cas de forte pollution le lavage sous pression avec une balayeuse aspiratrice est
recommandé dans les zones de circulation de camions de chantier ou en zone
rurale. La surface nettoyée doit être suffisamment sèche avant toute pose d’enrobés.
Les faces verticales des éléments linéaires, des accessoires et des bords verticaux
des zones fraisées, qui sont en contact avec les enrobés, sont aussi badigeonnées à
l’émulsion.
5. Mise en œuvre
5.1. Période de mise en œuvre d’enrobés
En général, les enrobés bitumineux ne peuvent être mis en œuvre que si les
conditions météorologiques (températures, précipitations et vent) permettent un
compactage conforme aux prescriptions et une parfaite liaison des couches entre
elles.
Sauf ordre contraire du responsable de chantier, la mise en œuvre des enrobés en
couche définitive de roulement est à effectuer entre le 15 mars et le 15 novembre,
d'une part pour que la mise en œuvre s'effectue dans des conditions
météorologiques convenables (voir tableau 21) et d'autre part pour que les enrobés
aient subi un mûrissement suffisant et une fermeture de leur surface apportée par le
trafic, avant d'éprouver les rigueurs de l'hiver.
Pour les couches de roulement, il faudra être particulièrement strict sur cette période
d’exécution des travaux tout en sachant que le revêtement devra subir les
sollicitations particulièrement agressives du service hivernal (déneigement, salage,
pneus à clous,..).
Toutefois les surfaces de répandage sont exemptes d’un film d’eau continu et de
flaches d’eau, de neige ou de gel. Le support doit garantir une portance suffisante.
Aucune mise en œuvre d’enrobé n’est admise en cas de pluie battante, de chute de
neige ou sur un sol gelé.
Des surfaces légèrement humides peuvent être tolérées pour la mise en œuvre
d’enrobés en couche de liaison ou en couche de base sous condition qu’une couche
d’accrochage ait été préalablement appliquée.
Le période de mise en œuvre des enrobés en couche de liaison et de base peut être
prolongée en fonction des conditions météorologiques de manière à respecter les
limites du tableau 21) ci-dessus et les mesures techniques décrites au paragraphe
5.5 à la page 43. En aucun cas des enrobés sont à mettre en œuvre si les conditions
du tableau 21) ci-dessus ne sont par remplies.
L’approche des camions contre le finisseur est à faire sans heurt. En fait, il convient
que dans la dernière phase de la manœuvre ce soit le finisseur qui s’approche du
camion arrêté et le reprend au point mort. Aussitôt que les camions sont
complètement déchargés, ils doivent quitter le finisseur avec la benne en position
basse.
Pour les travaux sur autoroute, il est strictement défendu, sous peine d’application
d’une pénalité telle que défini au paragraphe 7 page 52, aux camions de heurter la
finisseuse lors du déchargement.
Il faut que la porte arrière des camions s’ouvre largement, de sorte que la benne de
la finisseuse soit bien remplie avant le changement des camions.
La mise en œuvre de l’enrobé sur autoroute doit être continue sur toute la largeur de
la chaussée sans arrêt de la finisseuse.
Les arrêts éventuels de la finisseuse lors du changement des camions ne doivent
pas dépasser 2 minutes. Dans le cas contraire une pénalité est appliquée
conformément au bordereau des prix, paragraphe 1.4.4. : Définition et consistance
des prix.
La mise en œuvre des enrobés bitumineux est effectuée au moyen d’un finisseur
pouvant compenser les petites inégalités du support et assurer un précompactage
uniforme, homogène sur toute la largeur du travail et le plus élevé possible. Pour la
pose des enrobés à chaud les finisseurs sont équipés d’une table chauffante. Les
enrobés ne doivent pas se démélanger dans la vis de répartition du finisseur. La
mise en œuvre manuelle est limitée aux cas où ils ne peuvent pas être répandus
mécaniquement.
Lorsque les enrobés doivent être répandus à la main en couche uniforme, ils sont
déversés sur une aire de déchargement propre hors de la surface à revêtir. La mise
en place se fait au moyen de fourches appropriées aux températures requises. Le
réglage est exécuté par des ouvriers spécialisés et expérimentés de façon à réaliser
après compactage un revêtement d’épaisseur et de profil prescrits.
Les couches d’enrobés sont mises en œuvre par guidage (optique, électrique ou
autre) et calage en nivellement.
Le réglage de l’épaisseur moyenne est fait sur des longueurs de bande de
répandage correspondant à des groupes de trois camions successifs.
Pour les travaux autoroutiers, les finisseuses doivent travailler avec une poutre de
nivellement d’une longueur totale (avant et arrière de la finisseuse) d’au moins 12
mètres.
La position des éléments constitutifs de la table doit répandre l’enrobé aux exigences
du profil en travers, l’angle de réglage est ajusté de manière à laisser, à l’épaisseur
moyenne, une possibilité effective de modification de l’épaisseur, par action sur le
niveau des points d’attache des bras.
5.3. Joints
Toutes les fois que la chaussée est complètement fermée à la circulation et pour tous
les travaux autoroutiers, exception faite des réparations locales et accord préalable
de l’Administration, la mise en œuvre des enrobés à chaud se fait sur toute la largeur
de la chaussée de manière à n’avoir que des joints chauds.
Les joints ne sont jamais compactés au moyen de compacteurs à pneus, mais par
des compacteurs à rouleau lisse avec ou sans vibration selon le type d’enrobé en
place.
Les joints transversaux sont à réaliser lors des arrêts et des reprises de mise en
œuvre. Ils sont à exécuter par une coupe franche et ne doivent en aucun cas être
exécuté en biseau.
Avant la reprise ou à la fin du compactage un joint franc devra être coupé, sur toute son
épaisseur de façon à exposer une surface verticale, à la bêche ou mieux en utilisant
une scie circulaire ou une fraiseuse. Cette coupe est pratiquée en suivant la ligne
faisant un angle d’environ 90° avec l’axe de la chaussée, tout en prenant soin que tout
matériau non solidaire du support est éliminé. Les matériaux coupés sont à enlever par
l’entrepreneur. Jusqu’à concurrence d’une longueur de 1 m les matériaux arrachés sont
payés par l’Administration. Au-delà de un 1 m les matériaux enlevés sont à remplacer
aux frais de l’entreprise.
La surface verticale fraîche créée par cette découpe est ensuite badigeonnée à l’aide
de bitume à chaud modifié juste avant la mise en place de la nouvelle bande. Selon le
bordereau de soumission la mise en place soigneuse d’un joint de scellement en
bitume modifié préformé pourra aussi être indiquée.
Les joints transversaux des différentes couches doivent être décalés d’au moins 1 m.
Les joints transversaux sont à compacter en travers du sens de pose au moyen d’un
petit rouleau lorsque l’espace ne permet pas aux engins utilisés pour le compactage
courant de manœuvrer. La première passe est faite avec le bandage circulant sur la
couche froide et débordant d’une dizaine de cm sur l’enrobé chaud non compacté.
Le rouleau effectue alors des allers et retours jusqu’à couvrir une largeur égale à sa
longueur de génératrice diminuée de 10 à 20 cm.
Dans la mesure du possible les joints longitudinaux doivent se situer hors des
bandes de roulement des pneus des véhicules, une fois la chaussée en service.
La mise en œuvre par travail en parallèle des couches de roulement est toutefois
recommandée.
Lorsque le travail en parallèle (joint chaud) n’est pas possible, l’entrepreneur fait
travailler le finisseur par bandes. Le joint longitudinal est alors un ‘joint froid’.
Le bord de la bande déjà exécutée doit être chanfreiné sur tout son épaisseur de façon
à exposer une surface légèrement inclinée et non verticale. Préférentiellement le joint
froid est formé à la mise en œuvre par une roue latérale, d’un angle de 70 à 80°,
montée sur le rouleau compacteur. Le cas échéant la découpe à angle se fait aussi par
fraisage ou par découpe au moyen d’une scie circulaire. Les matériaux coupés sont à
enlever par les soins de l’entrepreneur.
La surface verticale froide créée par cette découpe est ensuite badigeonnée
soigneusement au bitume à chaud modifié. Le dosage du liant sera d’environ
200 g/m pour un joint d’une hauteur de 4 cm. Pour d’autres épaisseurs d’enrobé le
dosage est à adapter. Au niveau de la bande d’enrobé froide des mesures
particulières de protection contre la souillure par le bitume répandu sont à prévoir.
5.4. Raccords
Les raccords aux éléments en béton ou pavés et aux éléments incorporés dans la
chaussée feront l’objet de travaux particuliers, tels que le collage d’un joint de
scellement bitumineux préformé, l’application d’une couche de bitume modifiée d’une
épaisseur suffisante ou d’autres techniques permettant de garantir l’étanchéité de la
chaussée.
5.6. Compactage
La réalisation du compactage vise, après répandage du matériau, à amener celui-ci
au pourcentage de vides optimal, tout en conservant les caractéristiques
superficielles d’uni et d’adhérence compatible avec la sécurité et le confort de
l’usager de la route.
Pour des zones difficiles d’accès, le compactage peut être réalisé à l’aide de dames,
plaques vibrantes ou petits rouleaux.
Dans les phases d’inversion de marche, le freinage des engins doit être compatible
avec le respect de l’uni, c.à d. des arrêts et démarrages brusques sont à éviter, donc
des accélérations et décélérations progressives sont indiquées. Les manœuvres de
décalage (changement de bande) sont toujours effectuées sur la partie la plus
refroidie de l’enrobé. Le recouvrement de compactage entre deux bandes adjacentes
doit être au moins de 15 à 20 cm. Le nombre de bandes compactées par un même
compacteur est fixé à un maximum de 3.
Dans aucun cas un compacteur doit rester en arrêt sur un enrobé encore chaud,
mais doit se garer en dehors des surfaces d’enrobés à mettre en œuvre et encore
chaudes.
Sur les fortes rampes et dans le cas où le compacteur dispose d’un seul essieu
moteur, le compactage est effectué avec l’essieu moteur orienté, à l’opposé du
finisseur.
Le cylindrage sur couche de roulement est toujours parachevé avec des cylindres à
jantes lisses. Il se poursuit jusqu'à ce que toutes les traces du rouleau aient disparu
et que le compactage de l’enrobé est dans les limites prescrites.
6. Contrôles
Le contrôle des enrobés mis en œuvre incombe à l’Administration. Leur but est
d’établir si les exigences, auxquelles doit satisfaire l’enrobé bitumineux fourni et en
place, sont bien remplies et si les performances contractuelles ont été respectées.
Les échantillons sont transmis et conservés dans des boîtes métalliques étanches ou
des sacs en papier ‘Kraft’ mises à la disposition par l'entrepreneur. D’autres
récipients d’échantillons ne peuvent être acceptés qu’après accord préalable du
Laboratoire de l’Administration.
Sur les voies d’autoroutes et sur les voies rapides interurbaines, le contrôle de l’uni
longitudinal doit être vérifié à l’aide de l’analyseur de profil en long (APL)
conformément à la méthode d’essai LPC n°46 ‘mesure de l’uni des chaussées et des
pistes’– module 1 – ‘vérification de la conformité de la couche de roulement des
chaussées.
Chaque voie de circulation fait l’objet d’une mesure dans les bandes de circulation
Pour les bandes de roulement gauche et droite de chaque voie de circulation d’un lot
de contrôle, les résultats d’application de la méthode d’essai se présentent sous la
forme d’une série de notes par bandes d’ondes (NBO) calculées sur des segments
de 20 m pour les petites ondes (PO), de 100 m pour les moyennes ondes (MO) et de
200 m pour les grandes ondes (GO).
Pour le cas d’arrêt local de la mise en œuvre imposé par une contrainte altimétrique
(joint d’ouvrage par exemple) ou un fractionnement de chantier lors de la conception
ou l’exécution du projet à la demande de l’Administration, le segment petites ondes
concerné n’est pas pris en compte.
Lorsque la longueur du lot de contrôle n’est pas de 1000 m (lot de contrôle incluant
l’extrémité du chantier de longueur inférieure à 1000 m), le nombre de notes petites,
moyennes et grandes ondes, est égal au nombre de segments de 20 m, 100 m et
200 m, contenus dans le lot de contrôle. Dans ce cas, une partie du lot n’est pas
contrôlée.
Le contrôle de l’uni longitudinal doit en outre être réalisé par des laboratoires dont les
équipes et les matériels de mesure ont préalablement été accrédités par le
Laboratoire de l‘Administration.
Les spécifications fixées ci-après sont applicables à chacun des lots de contrôle de
1000 m ainsi constitués. Des spécifications adaptées peuvent cependant être
appliquées pour les cas suivants :
- lot de contrôle de 4000 m, possible pour les chantiers de type autoroutier
- lot de contrôle incluant l’extrémité du chantier (longueur supérieure à 1000 m)
- chantier de longueur inférieure à 1000 m
- cas particuliers tel que route à vitesse autorisée inférieure à 90 km/h (hors
traversée ou milieu urbain), route à sinuosité marquée, point singulier
impliquant l’arrêt de la mise en œuvre (joint d’ouvrage, élargissement de
voie,..), chantier fractionné lors de la conception ou de l’exécution du projet à
la demande de l’Administration, couche de roulement réalisée suivant une
référence existante (élargissement par exemple).
Pour le cas d’une couche de roulement réalisée sur ouvrage d’art, il n’y a pas de
spécifications, les extrémités des lots coïncident avec les joints des ouvrages dans la
mesure du possible. Toutefois, il faut veiller au strict respect des règles de l’art
permettant de vous assurer, a priori, de l’obtention d’un bon uni longitudinal.
Les profils des tapis finis doivent répondre aux profils types en vigueur à
l'Administration des Ponts et Chaussées et tels qu’ils sont définis dans les marchés
concernés.
De toute manière les possibilités de stagnation d'eau sur le revêtement sont à éviter.
A cet effet, les bords latéraux du revêtement présentent une saillie de 5 mm au
moins au-dessus du niveau des bordures enterrées, des filets d'eau ou des
épaulements quelconques.
Les profils longitudinaux et transversaux peuvent être vérifiés d'une façon continue,
en cours de cylindrage, à l'aide de gabarits et de règles droites et rigides de 4 m de
longueur fournis par l'entrepreneur. Il n'est pas toléré de dénivellations supérieures à
4 mm par rapport aux profils prescrits.
Toute partie de surface présentant, lors de la réception, une saille ou une dépression
de plus de 4mm mesurée avec la règle de 4 m est refusée et reconstruite aux frais
de l’entrepreneur.
Il faut entendre par partie de surface toute surface contrôlable à la règle de 4 m, c’est
à dire un carré de 4 m de côté (donc une surface de 16 m2) ayant la saillie ou la
dépression comme centre. Cependant, si la saillie ou la dépression est inférieure à
4 mm, l’Administration se réserve le droit d’accepter la partie de surface moyennant
une réduction de prix, calculée par la formule :
b = 1.8 × P × (d − 4 ) × 16
7. Pénalités
Conformément au paragraphe 1.4.4. du bordereau des prix, les arrêts de la centrale
d’enrobage sont pénalisés à l’exception :
- des arrêts dus à des nécessités de chantier ( arrêts du soir)
- des arrêts du fait du maître d’œuvre (surfaces à revêtir non prêtes) sauf s’ils
résultent directement d’inobservation par l’entreprise de clauses du présent
cahier des charges
- des arrêts résultants de pannes imprévisibles
Cette pénalité est de 125.00 € / arrêt de centrale
Conformément au paragraphe 1.4.4. du bordereau des prix, les arrêts d’un finisseur
lors de mise en œuvre de l’enrobé bitumineux qui durent plus de 2 minutes sont
pénalisés à l’exception des arrêts suivants :
- arrêts dus à la nécessité du chantier (arrêt du soir)
- arrêts du fait de maître d’œuvre
- arrêts résultants de pannes imprévisibles
Cette pénalité est de 15.00 € / arrêt du finisseur.
Chaque heurt des camions contre le finisseur est pénalisé forfaitairement par
125.00 €. Les déformations dues à ces manœuvres sont réparées aux frais de
l’entrepreneur.
Le non-respect des seuils de spécifications tels qu’ils sont fixés à l’Annexe 4) donne
lieu :
- soit à l’application de pénalités fixées ci-dessous
- soit à la réfection de l’ouvrage
Si les valeurs moyennes ou les tolérances admises sur les déterminations isolées ne
sont pas contenues dans les limites imposées, les moins-values suivantes sont
appliquées:
- sur toute la fabrication journalière, si les valeurs moyennes n'ont pas été
obtenues.
- sur la quantité fournie entre deux prélèvements, si les tolérances admises sur
les déterminations isolées ont été dépassées.
tableau 23) Tolérances admises sur des analyses isolées par rapport aux limites
prescrites au tableau 3), tableau 5), tableau 8) et tableau 9)
pour la teneur en liant 0.5
pour le filler < 0.063mm 3.0
pour le sable entre 0.063 et 2mm 8.0
pour les gravillons > 2mm 8.0
tableau 24) Tolérances admises par rapport aux limites supérieures ou inférieures
prescrites au tableau 3), tableau 5), tableau 8) et tableau 9)
Nombre d’échantillons 2 3-4 5-8 9-19 ≥ 20
pour la teneur en liant 0.45 0.4 0.35 0.30 0.25
pour le filler < 0.063mm 2.7 2.4 2.1 1.8 1.5
pour le sable entre 0.063 et 2mm 6.0 5.0 4.0 3.0 3.0
pour les gravillons > 2mm 6.0 5.0 4.0 3.0 3.0
Les moins-values sont aussi bien appliquées à partir des moyennes arithmétiques
qu’à partir de la somme des moins-values des valeurs individuelles. La moins-value
la plus élevée est alors appliquée.
n % = vides % - 6
n % = vides % - 8
Les bons de pesée sont à joindre et font foi pour la réception des fournitures.
Toutes les livraisons sont à effectuer sur préavis aux agents réceptionnaires et pour
autant que possible pendant les heures de travail des services publics.
Les conditions de garanties ne sont pas touchées par l’application des moins-values
appliquées conforme au paragraphe 8.1. Cependant l’entreprise exécutante a droit à
la restitution de la moins-value en cas de réparations des défauts constatés dans le
cadre de l’application de la garantie.
Programme de chantier
Type d’enrobé :
N° interne du mélange :
Tonnage (approximatif):
Annexe 2) Terminologie
Bitume modifié aux Bitume modifié dans lequel le modificateur utilisé est un ou
polymères plusieurs polymères organiques
Bitume spécial Bitume fabriqué au moyen de procédés et à partir de bases
choisies afin de lui conférer des propriétés particulières le
rendant apte à répondre à certaines exigences plus
rigoureuses imposées pour les applications routières ou
industrielles
Fluidifiant ou fluxant Fluide ajouté à un autre pour en déduire la viscosité
Huile de fluxage Huile peu volatile servant à la fabrication de bitume fluxé
Bitume fluidifié Bitume dont la viscosité a été réduite en lui ajoutant un
solvant assez volatil
Bitume fluidifié Bitume dont la viscosité a été réduite en ajoutant un solvant
pétrolier assez volatil dérivé du pétrole
Bitume fluxé Bitume dont la viscosité a été réduite par l’ajout d’une huile de
fluxage
Bitume fluxé Bitume dont la viscosité a été réduite par l’ajout d’une huile de
pétrolier fluxage dérivé du pétrole
Emulsion Dispersion d’un liquide dans un autre liquide avec lequel il
n’est pas miscible
Phase dispersée Liquide qui a été dispersée en fines particules dans la phase
continue
Phase continue Liquide dans lequel on a dispersé la phase dispersée
Emulsifiant Produit qui contribue à la formation d’une émulsion
Emulsion de bitume Emulsion dans laquelle la phase dispersée est du bitume
Emulsion cationique Emulsion dans laquelle l’émulsifiant confère une polarité
de bitume positive aux particules dispersées de bitume
Emulsion de bitume Emulsion dans laquelle la phase dispersée est un bitume
- polymère modifié par des polymères ou bien une émulsion de bitume
modifié avec du latex
Bitume naturel Bitume assez dur que l’on trouve dans les dépôts naturels,
souvent mélangé à des fines minérales plus ou moins
grosses, qui est pratiquement solide à 25°C mais qui est un
liquide visqueux à 175°C
Bitume résiduel Bitume obtenu après départ de l’eau d’une émulsion ou des
éléments volatils d’un bitume fluxé ou fluidifié
Liant clair Liant de synthèse pour la fabrication d’enrobés colorés
Enrobés bitumineux Mélange de granulats et d’un liant bitumineux
Enrobé Mélange de granulats et d’un liant hydrocarboné, et
hydrocarboné éventuellement de recyclés d’asphalte, de dopes et/ou
d’additifs
Agrégats d’enrobés Matériau granulaire obtenu par fraisage ou de la démolition
d’enrobés bitumineux susceptible d’être recyclés en centrale
au sein d’enrobés de recyclage à chaud. Ils peuvent encore
être appelés ‘recyclats’ ou recyclés.
Masse volumique Masse par unité de volume, incluant les vides d’air, d’un corps
apparente d’épreuve à une température d’essai connue
Masse volumique Masse par unité de volume, sans vide d’air, du matériau
réelle bitumineux à une température d’essai connue
Vide Volume d’air entre les granulats enrobés de bitume dans une
éprouvette bitumineuse compactée
Pourcentage de Volume de vides dans une éprouvette bitumineuse, exprimé
vides en pourcentage du volume total de cette éprouvette
% extérieur Pourcentage de liant rapporté à la masse de granulats secs
% intérieur Pourcentage de liant rapporté à la masse du mélange
bitumineux (granulats + liant + additifs éventuels)
Teneur en liant TL Rapport de la masse de liant hydrocarboné à la masse de
granulats secs, exprimé en % extérieur
Teneur en liant tl Rapport de la masse de liant hydrocarboné à la masse total
du mélange, exprimé en % intérieur
TRAVAUX DE CONSTRUCTION
TRAVAUX D’ENTRETIEN
Toutefois une attention est attirée sur l’intérêt et le bénéfice qu’on peut retirer de tels
contrôles en particulier pour les cas suivants :
- couche d’épaisseur suffisante et chantier important (en volume et/ou en trafic)
permettant l’application du découpage en lots de contrôle de 1000 m
- travaux motivés par une dégradation de la qualité de l’uni longitudinal
Dans tous les cas, on doit veiller au strict respect de toutes les règles d’art
permettant d’assurer, a priori, de l’obtention d’un bon uni longitudinal.
TRAVAUX EN TRAVERSEE