Malika Omarjee

Vous aimerez peut-être aussi

Vous êtes sur la page 1sur 45

ACADEMIE DE PARIS

Année 2011

MEMOIRE
pour l’obtention du DES
d’Anesthésie-Réanimation

Coordonnateur : Mr le Professeur Marc SAMAMA

Présenté et soutenu le 29/04/2011


par
Malika OMARJEE

SEJOURS PROLONGES IMPREVUS EN SSPI PEDIATRIQUE : ANALYSE DE


L’INCIDENCE ET DES CAUSES

Travail effectué sous la direction du Pr Gilles ORLIAGUET et du Dr Nadège SALVI


(C.H.U. Necker Enfants Malades)
Table des matières

Table des matières ......................................................................................................................2

1. Résumé ...............................................................................................................................4

2. Introduction ........................................................................................................................6

3. Contexte..............................................................................................................................7

3.1. Historique ...................................................................................................................7

3.1.1. Mortalité .............................................................................................................7

3.1.2. Morbidité ............................................................................................................7

3.2. Evaluation post-anesthésique ...................................................................................11

4. Objectifs de l’étude...........................................................................................................13

4.1. Objectif principal......................................................................................................13

4.2. Objectif secondaire...................................................................................................13

5. Matériel et méthodes ........................................................................................................14

5.1. Données descriptives ................................................................................................14

5.2. Définitions ................................................................................................................14

5.3. Population étudiée ....................................................................................................15

5.3.1. Critères d’inclusion ..........................................................................................15

5.3.2. Critères de non inclusion ..................................................................................15

5.4. Organisation de l’étude.............................................................................................15

5.5. Recueil de données ...................................................................................................16

5.5.1. Données colligées.............................................................................................16

5.5.2. Analyse des causes de prolongation du séjour en SSPI ...................................16

5.6. Analyse statistique....................................................................................................17

6. Résultats ...........................................................................................................................18

2
7. Discussion.........................................................................................................................22

7.1. Analyse des causes médicales ..................................................................................23

7.2. Analyse des « causes organisationnelles » ...............................................................24

7.3. Limites de l’étude .....................................................................................................25

8. Conclusion........................................................................................................................26

9. Annexes ............................................................................................................................27

9.1. Bibliographie ............................................................................................................28

9.2. Formulaire d’information des patients inclus dans l’étude ......................................30

9.3. Lettre d’information et de consentement remis aux parents des enfants inclus .......32

Liste des abréviations utilisées .............................................................................................44

3
1.   Résumé  

Introduction :
Depuis le décret du 5 décembre 1994, tout acte opératoire sous anesthésie, qu’elle soit
générale ou loco-régionale, doit bénéficier d’une surveillance en Salle de surveillance post-
interventionnelle (SSPI).
Cette dernière a pour rôle de s’assurer du confort et de la sécurité des patients, dans une
période où ce dernier cumule les conséquences de l’acte chirurgical et les effets résiduels des
médicaments anesthésiques.
Ce séjour en SSPI peut parfois se prolonger du fait de multiples raisons (médicales,
chirurgicales ou organisationnelles), ralentissant la rotation sur les emplacements de réveil et
à terme l’activité chirurgicale, en raison des possibles difficultés pour sortir les patients des
blocs opératoires que cela peut engendrer. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer
l’incidence des séjours prolongés (SP) imprévus en SSPI pédiatrique. L’objectif secondaire
est de déterminer les causes de SP chez l’enfant.
Matériel et méthodes :
Il s’agit d’une étude prospective, observationnelle débutée après accord du Comité de
Protection des Personnes de la Pitié-Salpêtrière. Nous avons analysé tous les passages
consécutifs en SSPI sur une période de 6 mois et inclus tous les patients dont la durée de
séjour était supérieure à une médiane préalablement définie + 2DS.
Les caractéristiques du patient, le type et la dose d’agents anesthésiques reçus, l’évaluation de
la douleur postopératoire (DPO) et des nausées-vomissements (NVPO) ainsi que la survenue
d’autres évènements indésirables ont été recueillis. Une cause à la prolongation du séjour en
SSPI a été recherchée pour chaque patient inclus. Les résultats sont exprimés en pourcentage
(%) ou en médiane.
Résultats :
L’incidence des SP imprévus en SSPI pédiatrique est de 9,7 % (332 sur 3423 passages). Il
s’agit de patients d’âge médian 5 ans et 8 mois [10-226 mois], majoritairement des garçons
(61,8 %) et de statut ASA 1-2 dans 72,6 % des cas. Une cause médico-chirurgicale est
retrouvée dans 216 cas, une cause organisationnelle dans 223 cas et des causes multiples dans
92 cas.

4
Conclusion :
Cette étude est la première à évaluer l’incidence et les causes de SP en SSPI pédiatrique. Elle
montre que moins de 10 % des séjours en SSPI pédiatrique se prolongent de façon imprévue
et que les causes organisationnelles sont à l’origine de la majorité des SP. Peu de causes
chirurgicales sont concernées et parmi les causes médicales, de nombreux SP sont en lien
avec l’anesthésie chez des enfants le plus souvent en bonne santé. La diminution du nombre
de séjours prolongés imprévus en SSPI pédiatrique passe par une réflexion sur l’organisation
du travail et la gestion des flux de patients, ainsi que par une amélioration de certaines de nos
pratiques, notamment celles concernant la prise en charge de la DPO et des NVPO.

5
2.   Introduction  

La période du réveil anesthésique est une période à risque de complications [1-9]. Au cours de
cette phase, le patient cumule les conséquences de l’acte chirurgical et les effets résiduels des
médicaments anesthésiques. Tout patient doit donc être surveillé après une anesthésie afin de
contrôler l’élimination complète des agents anesthésiques et de détecter des complications
éventuelles liées à l’intervention ou à l’anesthésie. Cette surveillance est régie par différents
textes réglementaires et s'effectue en salle de surveillance post-interventionnelle (SSPI). Les
objectifs fondamentaux de la surveillance post-interventionnelle sont donc d'assurer, outre le
confort du patient opéré, une sécurité et une qualité optimale des soins. Le passage en SSPI
est ainsi l’étape de sécurité indispensable après tout acte sous anesthésie.
Cependant, la SSPI peut parfois représenter un goulot d’étranglement et ralentir l’activité
chirurgicale, en particulier lorsque le débit de patients devant y entrer excède le débit de
patients pouvant en sortir.
Dès lors, il est utile de s’intéresser aux raisons pouvant retentir sur les durées de séjour en
SSPI. Les causes de séjour prolongé peuvent en effet être multiples.
D’un point de vue organisationnel, les défauts de programmation opératoire, ne prenant pas
en compte les capacités d’accueil en SSPI peuvent s’associer aux problèmes de brancardage
[10], de densité de personnel médical ou paramédical [10, 11] ou d’attente d’interprétation
d’examens complémentaires [11]. De plus, la stratégie anesthésique peut elle-même être à
l’origine de séjours prolongés : effets secondaires éventuels liés aux techniques [10-12] et aux
agents anesthésiques [13, 14], au volume de soluté perfusé en peropératoire [11], à la douleur
postopératoire [10, 15], aux nausées et vomissements postopératoires (NVPO) [10]. Peu de
travaux ont été réalisés dans ce domaine chez l’adulte et encore moins de données sont
disponibles chez l’enfant [3, 4, 8, 16, 17].
L’objectif de ce travail est de mesurer l’incidence des séjours se prolongeant de façon
imprévue en SSPI pédiatrique et d’en déterminer les causes, afin de pouvoir mettre en place
des moyens de prévention. L’hypothèse principale est que les complications respiratoires sont
les causes principales identifiées en SSPI pédiatrique.

6
3.   Contexte  

3.1.   Historique  

3.1.1.   Mortalité  

En France, la première analyse de la mortalité imputée à l’anesthésie est issue de l'enquête


INSERM de 1980 [18]. Le taux de décès totalement liés à l'anesthésie était alors de 1/12 000,
comparable à celui des pays de même niveau médical. Les taux publiés par la suite sont de 1
décès sur 20 000 anesthésies en Australie [19, 20], 3/550 000 en Grande Bretagne à partir de
déclarations volontaires [21]. Depuis cette enquête INSERM, des recommandations
permettant de renforcer la sécurité en anesthésie ont été adoptées par plusieurs pays et la
France, afin d’en réduire la mortalité. Presque 20 ans après, en 1996, la SFAR décide de faire
le point sur la réalité de la mortalité anesthésique en France.
En 1980, il y avait 273 décès sur les 3,6 millions d'actes d'anesthésie tandis qu’en 1996, le
nombre de décès se situe autour de 53 pour 8 millions d'anesthésies.
Sur les 8 millions d’anesthésies pratiquées en France en 1996, 1 million concernait les
enfants de moins de 15 ans [22].
La tendance concernant la mortalité est identique en anesthésie pédiatrique. La
mortalité liée à l’anesthésie était de 1,8/10 000 anesthésies entre 1954 et 1966 chez des
enfants de moins de 10 ans, et de 0,8/10 000 anesthésies entre 1966 et 1978 dans la
même tranche d’âge [23].
En 1989, une enquête anglaise sur la mortalité péri-opératoire chez l’enfant de moins
de 10 ans retrouve 5 décès totalement liés à l’anesthésie sur les 417 rapportés [21].

3.1.2.   Morbidité  

La période postopératoire est source de morbidité pour les patients. Une enquête publiée en
1992 [2] déclare 27% de complications per et postopératoires sur un collectif de 18473
patients adultes opérés. Les évènements indésirables prédominants sont représentés par les
NVPO (9,8 %), suivis par les complications respiratoires (6,9 %) et circulatoires (2,7 %).
Dans une analyse de 40240 anesthésies pratiquées entre 1978 et 1982 chez des enfants, Tiret
rapporta 27 complications majeures (cardio-vasculaires et respiratoires), soit une incidence

7
de 0,7 pour 1000 anesthésies [4]. Parmi elles, les auteurs notent un décès par arrêt cardio-
respiratoire survenant en SSPI, mettant bien en évidence la période critique que peut être le
postopératoire.
En postopératoire, les enfants présentent plus de complications que les adultes (35 % versus
17 %) mais l’incidence d’évènements graves semble inférieure à 1% [16].
Le registre POCA (Pediatric Perioperative Cardiac Arrest) a été crée en 1994 afin de
déterminer les facteurs de risque et le pronostic associés aux arrêts cardiaques survenant chez
des enfants ayant subi une anesthésie.
Les données initiales concernent la période 1994-1997 [5] et retrouvent une incidence de 1,4
pour 10000 anesthésies avec un taux de mortalité de 26 %. Plus de la moitié (52 %) de ces
arrêts cardiaques ont été jugés en lien avec l’anesthésie. Parmi eux, 37 % étaient d’origine
médicamenteuse, en rapport avec une dépression cardio-vasculaire causée par l’halothane.
Les patients étaient âgés de moins de un an dans plus de la moitié des cas (55 %).
Deux facteurs prédictifs de mortalité ont été mis en évidence : le statut ASA 3 à 5 et la
chirurgie en urgence.
La période 1998 à 2004 [17] retrouve une incidence similaire avec un changement dans les
causes identifiées, du fait d’un abandon progressif de l’halothane, au profit du sévoflurane.
Les causes les plus fréquemment détectées étaient cardio-vasculaires en per-opératoire, et
respiratoires en postopératoire.

Dans une analyse de 24165 anesthésies d’enfants entre 2000 et 2002 [8], Murat et al.
retrouvent une morbidité globale (per et postopératoire) de 7 %, avec 53 % d’évènements
respiratoires et 12,5 % d’évènements cardiaques sans mortalité associée. Si l’on s’intéresse
plus spécifiquement à la période postopératoire en SSPI, les évènements indésirables
respiratoires et cardiaques surviennent avec une incidence de 22 % et 0,36 % respectivement.

En France, la notion de sécurité des malades anesthésiés est mise en avant dès le début des
années 70 par la circulaire N° 394 du 30 avril 1974 à l’origine de la création de la SSPI.
Celle-ci constitue la première référence à laquelle toutes les constructions futures se
conformeront et sera suivie par les circulaires N°340 du 23 mars 1982 et N°341 du 27 juin
1985 qui insisteront sur l’importance de la SSPI et préciseront le rôle donné au personnel.
En 1990, la SFAR émet des recommandations ayant pour but de contribuer à une qualité
des soins optimale et tenant compte notamment des normes formulées par des sociétés
d’anesthésie d’autres pays (critères de surveillance, personnel, structure, équipements).

8
Le décret du 5 décembre 1994-1050 [36] ne fait que préciser les recommandations de la
SFAR et sa publication imposera à tous les établissements de soins une « salle de surveillance
post-interventionnelle » jouxtant chaque site de chirurgie.
Ce décret exprime de façon détaillée les conditions de fonctionnement relatives à la pratique
de l’anesthésie :
« Pour tout patient dont l'état nécessite une anesthésie générale ou loco-régionale, les
établissements de santé, y compris les structures de soins alternatives à l'hospitalisation,
doivent assurer les garanties suivantes :
Une consultation pré-anesthésique, lorsqu'il s'agit d'une intervention programmée, qui a lieu
plusieurs jours avant l’intervention.
Cette consultation est faite par un médecin anesthésiste-réanimateur. Ses résultats sont
consignés dans un document écrit, incluant les résultats des examens complémentaires et des
éventuelles consultations spécialisées. Ce document est inséré dans le dossier médical du
patient.
La consultation pré-anesthésique ne se substitue pas à la visite pré-anesthésique qui doit être
effectuée par un médecin anesthésiste-réanimateur dans les heures précédant le moment prévu
pour l'intervention.
Les moyens nécessaires à la réalisation de cette anesthésie :
L'anesthésie est réalisée sur la base d'un protocole établi et mis en œuvre sous la
responsabilité d'un médecin anesthésiste-réanimateur, en tenant compte des résultats de la
consultation et de la visite pré-anesthésiques mentionnés. Le patient doit bénéficier d'une
surveillance clinique continue (contrôle continu du rythme cardiaque, de la saturation et de la
pression artérielle).
Le matériel d'anesthésie et de suppléance doit être adapté au protocole anesthésique retenu
(arrivée de fluides médicaux, aspiration par le vide, administration de gaz et de vapeurs
anesthésiques, matériel de ventilation artificielle, contrôle continu du débit de l'oxygène
administré et de la teneur en oxygène du mélange gazeux inhalé , des pressions et des débits
ventilatoires ainsi que de la concentration en gaz carbonique expiré, lorsque le patient est
intubé.

9
Le patient doit faire l’objet d’une surveillance continue après l'intervention ;
La surveillance continue post-interventionnelle a pour objet de contrôler les effets résiduels
des médicaments anesthésiques et leur élimination et de faire face, en tenant compte de l'état
de santé du patient, aux complications éventuelles liées à l'intervention ou à l'anesthésie.
Cette surveillance commence en salle, dès la fin de l'intervention et de l'anesthésie. Elle ne
s'interrompt pas pendant le transfert du patient. Elle se poursuit jusqu'au retour et au maintien
de l'autonomie respiratoire du patient, de son équilibre circulatoire et de sa récupération
neurologique.
La salle de surveillance post-interventionnelle est dotée de dispositifs médicaux permettant
pour chaque poste installé : l'arrivée de fluides médicaux et l'aspiration par le vide, le contrôle
continu du rythme cardiaque, l'affichage du tracé électrocardioscopique, le contrôle de la
saturation du sang en oxygène, la surveillance périodique de la pression artérielle par des
appareils munis d'alarme, les moyens nécessaires au retour à un équilibre thermique normal
pour le patient.
La salle de surveillance post-interventionnelle est en outre équipée :
D'un dispositif d'alerte permettant de faire appel aux personnels nécessaires en cas de
survenance de complications dans l'état d'un patient ;
D'un dispositif d'assistance ventilatoire, muni d'alarmes de surpression et de débranchement
ainsi que d'arrêt de fonctionnement.
Les personnels exerçant dans cette salle doivent pourvoir accéder sans délai au matériel
approprié permettant la défibrillation cardiaque des patients ainsi que l'appréciation du degré
de leur éventuelle curarisation.
La salle de surveillance post-interventionnelle doit être située à proximité d'un ou plusieurs
sites où sont pratiquées les anesthésies et dont le regroupement doit être favorisé, notamment
des secteurs opératoires et des secteurs où sont pratiqués les actes d'endoscopie ou de
radiologie interventionnelle.
Pendant sa durée d'utilisation, toute salle de surveillance post-interventionnelle doit comporter
en permanence au moins un infirmier diplômé d'État formé à ce type de surveillance, si
possible infirmier anesthésiste diplômé d'État.
Lorsque la salle dispose d'une capacité égale ou supérieure à six postes occupés, l'équipe
paramédicale doit comporter au moins deux agents présents dont l'un est obligatoirement un
infirmier diplômé d'État formé à ce type de surveillance, si possible, infirmier anesthésiste
diplômé d'État.

10
Le personnel paramédical est placé sous la responsabilité médicale d'un médecin anesthésiste
réanimateur qui doit pouvoir intervenir sans délai.
Ce médecin :
Décide du transfert du patient dans le secteur d'hospitalisation et des modalités dudit
transfert ;
Autorise, en accord avec le médecin ayant pratiqué l’intervention, la sortie du patient de
l'établissement dans le cas d'une intervention effectuée dans une structure de soins alternative
à l'hospitalisation pratiquant l'anesthésie ou la chirurgie ambulatoire. »

Les dernières recommandations concernant la SSPI ont été émises par la SFAR et
l’ADARPEF en septembre 2000 et concernent l’anesthésie en secteur pédiatrique [24]:
« Le matériel doit y être adapté à l’âge de l’enfant, le nombre d’emplacement supérieur à 1,5
par salle d’opération (probablement 2), et en tout cas adapté au flux de patients (en particulier
dans les structures ORL et ambulatoire). Le nombre d’agents reste conforme aux
recommandations de 1990 (une I.D.E. pour 3 patients). Toutefois, un enfant d’âge préscolaire
a fréquemment besoin, en phase de réveil, d’un surcroît d’attention et de soins
comparativement aux patients plus âgés, aussi le nombre d’agents doit être adapté à cette
particularité. Les qualifications restent conformes aux recommandations de 1990 (personnel
entrainé à reconnaitre une défaillance vitale et à y pallier en attendant l’arrivée du médecin).
Cependant, lorsqu’une SSPI est affectée spécifiquement à la chirurgie pédiatrique, il semble
utile d’adjoindre une infirmière puéricultrice qui amène la spécificité de sa formation. ».

3.2.   Evaluation  post-­anesthésique  

La récupération complète d’une anesthésie doit être évaluée régulièrement pendant cette
période à risque de complications, dans ce cadre sécurisé qu’est la salle de surveillance post-
interventionnelle. L’appréciation de la récupération post-anesthésique s’appuie sur différents
scores, comme le score d’Aldrete, publié en 1970 [25]. Inspiré du score d’Apgar en
néonatologie, son objectif est d’évaluer l’état clinique du patient émergeant d’une anesthésie
et de suivre le processus de réveil. Les paramètres suivants : mobilité des membres, pression
artérielle (PA), coloration cutanée, conscience, respiration, sont cotés de 0 à 2 selon leur
présence complète, partielle ou leur absence. Ce score sera nommé « score d’Aldrete
modifié » à partir 1995, car la SpO2 remplace le paramètre « coloration » [25-28] (annexe).

11
Un score > à 9 témoigne d’un patient apte à sortir de SSPI et autorise le retour en chambre.
Plusieurs écueils ont été toutefois reprochés à ce score car il ne prend pas en compte le
désagrément des patients en termes de douleur, NVPO, ou de confort vésical.
En chirurgie ambulatoire, le score PADSS ou Post Anaesthetic discharge scoring system [29,
30] a été proposé et est employé actuellement de façon courante pour autoriser le retour à
domicile. Il s’agit d’un score intégrant la récupération des paramètres vitaux et du statut
neurologique antérieur, l’absence de douleur, de NVPO, ou de complication chirurgicale
hémorragique, la reprise alimentaire et mictionnelle spontanée (annexe).
Le MPADSS ou « modified PADSS » ne prend pas en compte la reprise alimentaire et
mictionnelle et considère qu’un patient est apte à rentrer à domicile sans avoir bu, mangé et
présenté une miction. Les exceptions concernent les patients d’âge extrême chez qui il est
important de s’assurer que la boisson est possible sans être affectée par les NVPO, afin de
prévenir le risque de déshydratation d’installation rapide et dangereuse sur ces terrains.
En anesthésie pédiatrique, Zetlaoui a également proposé en 1994 un score, le « sco ped II »,
adapté aux enfants de 1 à 6 ans, comprenant une évaluation subjective de la douleur associée à
des critères cliniques objectifs (FC, PA, SpO2, FR, T° et réflexes protecteurs) [37]. Pour
l’équipe de Bicêtre, ce score est le plus adapté à l’enfant de 1 à 6 ans. Ce score reste
cependant très peu utilisé.
Il est clair que l’application de scores de sortie de SSPI intégrant des critères objectifs précis a
montré ses preuves quant à la réduction des durées de séjour en SSPI. En effet, Brown et al.
ont montré que leur utilisation pouvait diminuer la durée de séjour de 24 % [31].

12
4.   Objectifs  de  l’étude  

4.1.   Objectif  principal    

Le but de l’étude est de mesurer l’incidence des séjours prolongés imprévus en SSPI
pédiatrique.

4.2.   Objectif  secondaire  

L’objectif secondaire est d’identifier leurs causes principales.

13
5.   Matériel  et  méthodes  

5.1.   Données  descriptives  

L’étude s’est déroulée en SSPI pédiatrique du C.H.U Necker-Enfants-Malades où le bloc


opératoire central accueille 7000 actes chirurgicaux/an, répartis sur 7 salles d’intervention. On
y dénombre 10 emplacements de « réveil », avec 1 IDE pour 3 emplacements et 1 AS pour 5
emplacements.
L’activité chirurgicale programmée débute à 08h00 et se termine à 18h00. Deux ascenseurs
sont dédiés au bloc opératoire et disponibles pour remonter les patients opérés. Les enfants
pris en charge en SSPI sont habituellement âgés de 0 à 18 ans et de classe ASA variable de 1
à 4. L’activité chirurgicale regroupe différentes spécialités : ORL, maxillo-facial, viscéral,
orthopédie, neurochirurgie, endoscopies, radiologie interventionnelle et pose de cathéters.
La SSPI est ouverte 24h/24 et reçoit, en plus du programme opératoire « froid », les urgences
de traumatologie lourde et les urgences vitales ORL.
Cette SSPI reçoit donc un peu plus de 7000 passages /an.

5.2.   Définitions  

Pour cette étude :


La durée de séjour en SSPI a été définie par la durée entre l’admission en SSPI et la sortie
effective de SSPI.
La durée de séjour médicalement appropriée a été définie par la durée entre l’admission et
la sortie jugée possible de SSPI (heure d’autorisation de sortie par un médecin).
Un séjour prolongé imprévu en SSPI (SP) a été défini comme un séjour se prolongeant au-
delà de la médiane de durée de séjour habituelle + 2 DS. Cette durée de séjour médiane a été
mesurée pour chaque type de chirurgie pratiquée dans notre centre lors d’une étude pilote
conduite sur 1 mois avant le début de l’étude (annexe).
Les critères autorisant la sortie de SSPI retenus ont été : un score d’Aldrete > 9 (annexe), un
score de douleur adapté à l’âge (annexe) indiquant que la douleur est contrôlée (EVA < 3,
EDIN < 5, CHEOPS < 8) et l’absence de vomissements actifs.

14
5.3.   Population  étudiée  

5.3.1.   Critères  d’inclusion  

Tout patient, quel que soit son âge, qui séjourne en SSPI dans les suites d’un acte réalisé sous
anesthésie générale ou loco-régionale.

5.3.2.   Critères  de  non  inclusion  

Refus des patients ou des parents.


Patient hébergé en SSPI, pour lequel était prévu une admission dans une unité de réanimation
ou de surveillance continue, mais en attente de place.
Patient pour lequel une surveillance prolongée en SSPI était prévue (anciens prématurés d’âge
corrigé < 46 semaines, patients bénéficiant d’une analgésie par rachi-morphine ou péridurale).

5.4.   Organisation  de  l’étude  

Cette étude a été débutée après accord du Comité de Protection des Personnes (annexe).
Tous les patients inclus (ou leurs parents pour les enfants mineurs) ont été informés de façon
écrite et orale sur la nature et le but de cette étude (annexe).
Nous l’avons menée de façon prospective, observationnelle, sur une période de 6 mois (de
septembre 2009 à février 2010), en analysant quotidiennement tous les passages consécutifs
en SSPI et en incluant tous les séjours prolongés en SSPI.
Il s’agit d’une étude non interventionnelle puisqu’il n’existe pas de modification des pratiques
habituelles concernant la prise en charge en SSPI de ces patients (absence de prélèvements
sanguins nécessaires, absence d’examens paracliniques autres que ceux recommandés par la
surveillance post-opératoire habituelle). L’information concernant le début de cette étude a été
faite de façon orale et écrite aux différents acteurs de la période du réveil post-anesthésique
(anesthésistes séniors, internes, I.A.D.E., I.D.E. de SSPI). Un tableau récapitulant les durées
médianes de séjour en fonction des interventions chirurgicales a été affiché en SSPI, au pied
de chaque emplacement de réveil et distribué à chaque I.D.E (annexe). La durée de l'étude a
été limitée à la durée de séjour en SSPI et l’analyse s’arrêtait à la sortie du patient de SSPI.

15
5.5.   Recueil  de  données  

5.5.1.   Données  colligées  

Les éléments suivants ont été consignés sur une fiche de recueil de données (annexe):
Caractéristiques du patient : sexe, âge et poids, classe ASA, antécédents médico-
chirurgicaux.
Caractéristiques de la chirurgie et de l’anesthésie : prémédication et nature, type de
chirurgie, degré d’urgence, agents anesthésiques utilisés, utilisation d’un curare, type
d’anesthésie : AG /AG + ALR, durée de chirurgie et d'anesthésie, volume de sang transfusé,
volume de soluté de remplissage perfusé.
Paramètres de surveillance en SSPI : horaire d’arrivée en SSPI, valeur et horaire du calcul
du premier score d’Aldrete , température à l’arrivée et à la sortie de SSPI, NVPO en SSPI (
nombre d’épisodes, nécessité de traiter), douleur postopératoire (DPO) en SSPI (score de
douleur à l’arrivée en SSPI, score de douleur maximal en SSPI, score de douleur à la sortie,
traitement antalgique utilisé).
Survenue d’évènements indésirables en SSPI : hypotension artérielle, saignement,
désaturation, déficit moteur, trouble de conscience, administration de médicaments inotropes
ou vasopresseurs.
Horaires : auquel la sortie de SSPI est jugée médicalement possible et horaire de sortie
effective de la SSPI

5.5.2.   Analyse  des  causes  de  prolongation  du  séjour  en  SSPI  

Une cause à la prolongation du séjour en SSPI a été recherchée pour chaque patient inclus.
Les causes de séjour prolongé ont été classées en :
Causes chirurgicales : saignement anormal au niveau du site opératoire ou des drains
notamment.
Causes médicales : respiratoires, circulatoires, neurologiques, douleur, retard de réveil,
agitation au réveil.
Causes organisationnelles : IDE de SSPI trop occupées pour préparer le transfert, AS de
SSPI trop occupés pour préparer le transfert, problèmes de brancardage, problèmes de

16
disponibilité de lit dans le service d’hospitalisation, IDE du service d’accueil non disponibles,
attente de l’interprétation d’un examen complémentaire ou de l’avis d’un chirurgien.

5.6.   Analyse  statistique  

L’analyse statistique comprend une mesure de l’incidence des séjours prolongés et une
identification de leurs causes par l’intermédiaire du logiciel Microsoft office EXCEL®.
Les résultats seront présentés sous forme de pourcentages et de médiane.

17
6.   Résultats  

Trois mille quatre cent vingt trois patients ont séjourné en SSPI pendant la durée de l’étude.
Ce chiffre tient compte des urgences et de l’activité de garde. Trois cent trente deux patients
ont présenté un séjour prolongé et ont été inclus sur une période de 6 mois.
Il s’agissait de patients d’âge médian 5 ans et 8 mois [10-226 mois], majoritairement des
garçons (61,8 %) et de statut ASA 1-2 dans 72,6 % des cas. Quatre pourcent de ces patients
présentaient une douleur chronique préexistante à l’intervention chirurgicale. Soixante dix
sept pourcent d’entre eux avaient été prémédiqués avant l’anesthésie. La durée médiane de
chirurgie était de 40 min [10 min-325 min], celle de l’anesthésie de 70 min [15 min-345 min].
Il s’agissait d’urgences dans 9,8 % des cas. Une anesthésie loco-régionale (ALR) avait été
pratiquée chez 27 % des patients, toujours associée à une anesthésie générale.

18
19
L’incidence des séjours prolongés en SSPI pédiatrique est de 9,7 % (332 sur 3423 passages).
La durée de séjour appropriée médiane était de 120 min, tandis que la durée de séjour réelle
médiane était de 150 min (1er quartile : 125 min, 3è quartile : 195 min). Une cause médicale
était retrouvée dans 200 cas (60%), une cause organisationnelle dans 223 cas (67%) et une
cause chirurgicale dans 16 cas (5%). Des causes multiples ont été identifiées dans 92 cas
(29%) (cause double dans 76 cas (24%) et cause triple dans 16 cas (5%)). Les principales
causes de SP sont présentées dans la figure numéro 5.

20
21
7.   Discussion  

L’incidence des séjours prolongés imprévus (SP) en SSPI pédiatrique est mesurée à moins de
10 %. Les causes de ces SP se répartissent de façon clairement dichotomique, avec néanmoins
des causes mixtes chez certains patients, associant une étiologie médico-chirurgicale et une
étiologie organisationnelle. Les causes médicales représentent 60% des SP et sont
majoritairement de la douleur postopératoire et des NVPO. Les causes organisationnelles
représentent 67% des SP, en rapport avec des problèmes de brancardage ou de médecin
indisponible pour autoriser la sortie du patient de SSPI.
Nos résultats concernant les causes sont complètement concordants avec les données de la
littérature adulte.
Dans une analyse prospective de 1088 patients, Pavlin montre que, outre la technique
anesthésique et le choix des agents anesthésiques, les causes de sortie retardée de SSPI sont la
douleur postopératoire, les NVPO et les causes organisationnelles [10]. Nous retrouvons des
résultats similaires dans notre étude.
Dans une étude observationnelle de 340 patients sur une période de six mois, Waddle et al.
font la distinction entre « durée appropriée de séjour » (durée jusqu’au moment où la sortie de
SSPI est jugée médicalement possible) et « durée réelle de séjour » (durée jusqu’à la sortie
effective du patient de SSPI). Il montre que certains facteurs affectent la durée appropriée de
séjour : l’emploi d’une technique d’ALR diminue la durée de séjour tandis qu’une durée
d’anesthésie prolongée ou l’emploi d’un volume de soluté per-opératoire important l’allonge.
De plus, les facteurs modifiant la durée réelle de séjour sont dans la moitié des cas
organisationnels (absence de signature d’un médecin dans 40 %) , responsables de sortie
retardée de SSPI et de coûts supplémentaires à long terme.[11].
Dans notre étude, nous ne pouvons établir de lien entre la durée de séjour en SSPI et la
technique ou la durée d’anesthésie puisqu’il s’agit d’une étude observationnelle sans groupe
contrôle. Par ailleurs, en anesthésie pédiatrique, l’ALR est systématiquement associée à une
anesthésie générale. Elle pourrait néanmoins permettre de diminuer les durées de séjour en
SSPI grâce à une meilleure prise en charge de la douleur postopératoire et à l’épargne
morphinique per-opératoire réalisée.

22
7.1.   Analyse  des  causes  médicales  

Dans le groupe « causes médicales », malgré l’utilisation de scores visuels de douleur


(hétéro-évaluation) adaptés à l’âge (EDIN, CHEOPS), la douleur postopératoire apparait
comme insuffisamment contrôlée chez 70,7 % des patients et est ainsi responsable d’un quart
des séjours se prolongeant de façon imprévue. Ceci suggère que l’analgésie postopératoire
n’est pas correctement anticipée alors qu’elle fait partie des facteurs limitant la récupération
après une anesthésie de façon clairement établie depuis de nombreuses années [10, 15]. La
mise en place de protocoles d’analgésie multi-modale per-opératoire parait capitale. De
même, il apparait important d’avoir davantage recours à des techniques d’ALR. Celles-ci ont
été réalisées chez 27 % des patients. Ce chiffre est certainement insuffisant. Une des
explications concernant le peu d’ALR centrale péri-médullaire est le frein que représente la
nécessité de garder un patient 24h en SSPI pour les rachianesthésies à la morphine ou la
méconnaissance de la gestion des cathéters d’analgésie péridurale par les I.D.E. de salle. Ceci
sous-entend une organisation sans faille afin de ne pas empiéter sur des emplacements
précieux de SSPI et la formation en aval du personnel paramédical tant pour les techniques
d’ALR périphérique que centrale.
Dans notre étude, les NVPO survenant chez 17,5 % des patients en postopératoire sont
responsables de 10,5 % des séjours prolongés. Les NVPO avaient déjà été considérées comme
les complications les plus fréquentes après anesthésie générale [2, 32]. Leur incidence a été
évaluée à 9,8 % chez les adultes [2] et à 20% chez les enfants de 1 à 5 ans [16]. Nos résultats
sont donc en accord avec la littérature et mettent en évidence un désagrément évitable si des
moyens de prévention sont correctement appliqués.
Par ailleurs, nos résultats montrent que les retards de réveil allongent la durée de séjours en
SSPI chez 9 % des patients.
L’hypothèse principale initiale était que les complications respiratoires sont les causes
principales de SP imprévu en SSPI pédiatrique, avec une incidence de 4 à 5% retrouvée dans
une étude de 1991[33]. De façon surprenante dans notre échantillon, on ne dénombre que 19
évènements indésirables de nature respiratoire (encombrement, désaturations ou obstruction
des VAS) soit 0,55 % de tous les passages en SSPI et 5,7 % des SP. On peut y voir une
amélioration des pratiques comme le respect des règles de jeûne évitant les inhalations ou une
meilleure gestion des laryngospasmes. De plus, les apnées postopératoires des anciens
prématurés n’étaient pas inclues car ces patients étaient gardés de façon prévue 12h en SSPI
selon les recommandations, s’ils n’avaient pas atteint 46 semaines d’âge corrigé [34, 35]. Il

23
n’y a pas de biais saisonnier (pas moins de viroses que la normale) puisque l’étude s’est
déroulée entre septembre 2009 et février 2010.
Enfin, rares sont les autres causes : hypothermie (1,8%), agitation (1,2%).

Les causes chirurgicales sont peu présentes (4,8% au total).

Parmi elles, 12 saignements ont été identifiés dont 1 seul nécessitant une transfusion et la
moitié seulement responsables d’un SP.

7.2.   Analyse  des  «  causes  organisationnelles  »  

Des causes organisationnelles avaient déjà été présentées comme allongeant la durée de
séjour en SSPI [11]. En effet, Waddle et al. montraient déjà en 1998 que plus de la moitié des
sorties retardées en SSPI adulte l’étaient du fait de causes organisationnelles. Quarante
pourcent de ces sorties étaient retardées puisqu’aucun médecin n’était disponible pour les
autoriser. Dans notre étude, l’absence de brancardage disponible pour libérer les
emplacements de réveil est une contrainte majeure puisqu’elle est responsable de 27,7 % des
SP. En effet, le même brancardier assure la descente des patients au bloc et leur remontée de
SSPI. Aussi, l’attente du brancardier peut être longue, ce qui explique la différence de 30 min
constatée entre la « durée médiane de séjour appropriée » et la « durée médiane de séjour
réelle ».
Le 2ème élément qui se dégage des causes organisationnelles est l’absence de médecin
disponible pour autoriser la sortie de SSPI (17,2% des SP). Or, l’autorisation de sortie de
SSPI par un médecin est incontournable puisque médico-légale (décret du 5 décembre 1994)
[27].
Par ailleurs, l’attente de bilan, d’interprétation d’examens complémentaires ou d’avis
chirurgicaux est également pourvoyeuse de SP (11%). Il s’agit essentiellement de
radiographies de contrôle d’ostéosynthèse ou d’absence de saignement constaté par le
chirurgien ORL après amygdalectomie.
Notre SSPI dispose du matériel adapté et nécessaire et rassemble un personnel de nombre et
de qualification convenable, comme le préconisent les recommandations [24]. Cependant, les
10 emplacements de « réveil » pour 7 sites anesthésiques sont nettement insuffisants car cette
SSPI accueille également les patients polytraumatisés arrivant en salle de déchocage et

24
pouvant monopoliser un emplacement et du personnel soignant en cas d’instabilité, en
attendant l’imagerie, le passage au bloc opératoire ou en réanimation chirurgicale.

7.3.   Limites  de  l’étude  

Cette étude est la première à évaluer l’incidence des SP en SSPI pédiatrique. Un des biais que
nous pouvons souligner est l’utilisation de grilles de médiane de séjour (annexe) afin
d’inclure les patients, ce qui a peut être davantage renforcé notre attention sur les durées de
séjour. De ce fait, notre équipe a peut être été plus vigilante concernant les durées de séjour,
ce qui a permis une inclusion plus scrupuleuse des patients. Notre incidence de 9,7 % est ainsi
probablement sous-estimée.
Par ailleurs, la définition d’un SP comme la durée médiane de séjour + 2DS est complètement
arbitraire et n’est pas celle employée dans d’autres études.
Concernant les causes de SP retrouvées, on ne peut pas parler de « facteurs de risques » de SP
car il s’agit d’une étude prospective observationnelle incluant tous les séjours répondant à la
définition de SP, sans groupe contrôle.
Tous les facteurs identifiés dans cette étude sont évitables et nous ont amené à proposer des
solutions en modifiant nos pratiques médicales.

25
8.   Conclusion  

Dans cette étude, nous avons observé que moins de 10 % des séjours se prolongent de façon
imprévue en SSPI pédiatrique. La plupart de ces séjours prolongés imprévus sont évitables car
en lien avec l’anesthésie ou l’organisation du personnel soignant et surviennent chez des
enfants le plus souvent en bonne santé.
Les causes organisationnelles sont majoritaires, suivies de près par des causes médicales
marquées par la douleur au réveil et les NVPO. Finalement, peu de complications
chirurgicales nécessitent une surveillance prolongée imprévue. Même s’ils sont
imperceptibles ou noyés dans le reste des dépenses, ces SP sont sans nul doute à l’origine de
coûts supplémentaires
Ces résultats ont aboutit à une réflexion sur une meilleure organisation du bloc opératoire et
une amélioration des pratiques de prévention des NVPO et d’anticipation de la douleur
postopératoire.
Nous avons ainsi mis en place différents moyens de prévention :
présence quotidienne d’un médecin dédié à la gestion et à la coordination des flux en SSPI ;
protocoles de prévention des NVPO instauré dès l’induction anesthésique au bloc opératoire,
adapté au niveau de risque de chaque patient ;
protocoles d’analgésie stéréotypés en fonction de chaque type d’intervention.
Certains paramètres, identifiés dans ce travail comme facteurs de SP, soulignent l’importance
de disposer d’un nombre nécessaire de personnel (IDE, AS, brancardiers) et de locaux adaptés
(ascenseurs en nombre suffisant, fonctionnels, et dédiés uniquement au transport des
malades).
Nos résultats soulignent l’importance de penser à cette logistique lors de la création de
nouveaux bâtiments dédiés aux soins opératoires.
Au total, les conclusions de cette étude sont importantes et montrent bien la nécessité d’une
anticipation des principaux effets secondaires postopératoires (DPO et NVPO) et d’une
organisation sans faille, dans une France où l’hôpital public doit plus que jamais suivre son
activité et maitriser ses dépenses de santé.

26
9.   Annexes  

Bibliographie
Consentement
Lettre d’information aux parents
Echelle CHEOPS
Echelle EDIN
Durée médiane de séjour en fonction du type d’intervention
Feuille de recueil de données
Score d’Aldrete modifié
Score PADSS
Autorisation AFSSAPS
Abréviations utilisées

27
9.1.   Bibliographie  

1. Bines, A.S. and S.L. Landron, Cardiovascular emergencies in the post anesthesia care
unit. Nurs Clin North Am, 1993. 28(3): p. 493-505.
2. Hines, R., et al., Complications occurring in the postanesthesia care unit: a survey.
Anesth Analg, 1992. 74(4): p. 503-9.
3. Tiret, L., et al., Complications associated with anaesthesia--a prospective survey in
France. Can Anaesth Soc J, 1986. 33(3 Pt 1): p. 336-44.
4. Tiret, L., et al., Complications related to anaesthesia in infants and children. A
prospective survey of 40240 anaesthetics. Br J Anaesth, 1988. 61(3): p. 263-9.
5. Morray, J.P., et al., Anesthesia-related cardiac arrest in children: initial findings of the
Pediatric Perioperative Cardiac Arrest (POCA) Registry. Anesthesiology, 2000. 93(1):
p. 6-14.
6. Morray, J.P., Cardiac arrest in anesthetized children: recent advances and challenges
for the future. Paediatr Anaesth.
7. Morray, J.P., Anesthesia-related cardiac arrest in children. An update. Anesthesiol
Clin North America, 2002. 20(1): p. 1-28, v.
8. Murat, I., I. Constant, and H. Maud'huy, Perioperative anaesthetic morbidity in
children: a database of 24,165 anaesthetics over a 30-month period. Paediatr Anaesth,
2004. 14(2): p. 158-66.
9. Odom, J.L., Airway emergencies in the post anesthesia care unit. Nurs Clin North Am,
1993. 28(3): p. 483-91.
10. Pavlin, D.J., et al., Factors affecting discharge time in adult outpatients. Anesth Analg,
1998. 87(4): p. 816-26.
11. Waddle, J.P., A.S. Evers, and J.F. Piccirillo, Postanesthesia care unit length of stay:
quantifying and assessing dependent factors. Anesth Analg, 1998. 87(3): p. 628-33.
12. Liu, S.S., et al., A comparison of regional versus general anesthesia for ambulatory
anesthesia: a meta-analysis of randomized controlled trials. Anesth Analg, 2005.
101(6): p. 1634-42.
13. Murphy, G.S., et al., Postanesthesia care unit recovery times and neuromuscular
blocking drugs: a prospective study of orthopedic surgical patients randomized to
receive pancuronium or rocuronium. Anesth Analg, 2004. 98(1): p. 193-200, table of
contents.
14. Tessler, M.J., A.G. Rochon, and I. Shrier, Desflurane does not accelerate recovery
from operations of short duration: a practice audit. Can J Anaesth, 2004. 51(3): p. 222-
5.
15. Pavlin, D.J., et al., Pain as a factor complicating recovery and discharge after
ambulatory surgery. Anesth Analg, 2002. 95(3): p. 627-34, table of contents.
16. Cohen, M.M., C.B. Cameron, and P.G. Duncan, Pediatric anesthesia morbidity and
mortality in the perioperative period. Anesth Analg, 1990. 70(2): p. 160-7.
17. Bhananker, S.M., et al., Anesthesia-related cardiac arrest in children: update from the
Pediatric Perioperative Cardiac Arrest Registry. Anesth Analg, 2007. 105(2): p. 344-
50.
18. Vourc'h, G., et al., [Epidemiologic study of anesthesia complications in France]. Bull
Acad Natl Med, 1983. 167(8): p. 939-45.

28
19. Warden, J.C., C.L. Borton, and B.F. Horan, Mortality associated with anaesthesia in
New South Wales, 1984-1990. Med J Aust, 1994. 161(10): p. 585-93.
20. Warden, J.C. and B.F. Horan, Deaths attributed to anaesthesia in New South Wales,
1984-1990. Anaesth Intensive Care, 1996. 24(1): p. 66-73.
21. Lunn, J.N., et al., Editorial II--the National Confidential Enquiry into Perioperative
Deaths. Br J Anaesth, 1993. 70(3): p. 382.
22. Laxenaire, M.C., et al., [Organization and techniques of anesthesia]. Ann Fr Anesth
Reanim, 1998. 17(11): p. 1317-23.
23. Holzman, R.S., Morbidity and mortality in pediatric anesthesia. Pediatr Clin North
Am, 1994. 41(1): p. 239-56.
24. Aknin, P., et al., [Recommendations for hospital units and instrumentation in pediatric
anesthesia]. Ann Fr Anesth Reanim, 2000. 19(9): p. fi168-72.
25. Aldrete, J.A. and D. Kroulik, A postanesthetic recovery score. Anesth Analg, 1970.
49(6): p. 924-34.
26. Aldrete, J.A., The post-anesthesia recovery score revisited. J Clin Anesth, 1995. 7(1):
p. 89-91.
27. Aldrete, J.A., Modifications to the postanesthesia score for use in ambulatory surgery.
J Perianesth Nurs, 1998. 13(3): p. 148-55.
28. Aldrete, J.A., Post-anesthetic recovery score. J Am Coll Surg, 2007. 205(5): p. e3-4;
author reply e4-5.
29. Chung, F., Are discharge criteria changing? J Clin Anesth, 1993. 5(6 Suppl 1): p. 64S-
68S.
30. Chung, F., V.W. Chan, and D. Ong, A post-anesthetic discharge scoring system for
home readiness after ambulatory surgery. J Clin Anesth, 1995. 7(6): p. 500-6.
31. Brown, I., et al., Use of postanesthesia discharge criteria to reduce discharge delays
for inpatients in the postanesthesia care unit. J Clin Anesth, 2008. 20(3): p. 175-9.
32. Patel, R.I. and R.S. Hannallah, Anesthetic complications following pediatric
ambulatory surgery: a 3-yr study. Anesthesiology, 1988. 69(6): p. 1009-12.
33. Patel, R. and L.J. Rice, Special considerations in recovery of children from anesthesia.
Int Anesthesiol Clin, 1991. 29(2): p. 55-68.
34. Cote, C.J., et al., Postoperative apnea in former preterm infants after inguinal
herniorrhaphy. A combined analysis. Anesthesiology, 1995. 82(4): p. 809-22.
35. Walther-Larsen, S. and L.S. Rasmussen, The former preterm infant and risk of post-
operative apnoea: recommendations for management. Acta Anaesthesiol Scand, 2006.
50(7): p. 888-93.
36. Décret n°94-1050 du 5 décembre 1994 relatif aux conditions techniques de
fonctionnement des établissements de santé en ce qui concerne la pratique de
l'anesthésie et modifiant le code de la santé publique.
37. Meymat Y, Zetlaoui p, élaboration d’un score de réveil adapté à l’enfant de 1 à 6
ans.39è congrès de la SFAR.p.834.

29
9.2.   Formulaire  d’information  des  patients  inclus  dans  l’étude    

Je, soussigné(e), (nom, prénom en lettres majuscules) ……………………

………………………………… déclare que le docteur Salvi m’a informé que des données

cliniques et paracliniques acquises durant mon passage en Salle de Surveillance Post-

Interventionnelle (CHU Necker-enfants malades, Paris) entre le 01/09/09 et le 01/03/10

allaient être utilisées dans une étude intitulée «Etude des patients présentant un séjour

prolongé imprévu en Salle de Surveillance Post-Interventionnelle (SSPI). ».

J’ai été informé du but et de la nature de l’étude. J’ai eu le temps nécessaire et la possibilité de

me renseigner sur cette étude et toutes les questions que j’ai posées ont reçu une réponse

satisfaisante.

J’ai été informé que les données nécessaires à cette étude pourront faire l’objet d’un

traitement informatisé par les médecins menant cette étude. J’ai été informé que la

présentation de ces données ne pourra pas permettre mon identification directe ou indirecte.

J’ai bien noté que mon droit d’accès à ces données, ainsi que de rectification, s’exerce à tout

moment auprès du médecin en charge de l’étude conformément à la loi « informatique et

libertés » (article 40).

J’ai été informé que les données médicales me concernant resteront strictement

confidentielles. Leur consultation, y compris la consultation de mon dossier médical, est

restreinte aux seuls médecins impliqués dans cette étude, ainsi qu’aux Autorités Sanitaires

Françaises.

Je pourrai à tout moment demander des informations complémentaires au Docteur Salvi.

L’information qui m’est délivrée ne décharge pas les organisateurs de la recherche de leurs

responsabilités. Je conserve tous mes droits garantis par la loi.

30
Je conserverai un exemplaire de ce formulaire d’information signé et daté personnellement

par les deux parties.

Signature du patient : Date (écrite manuellement) : ……………..

Signature de l’investigateur Date (écrite manuellement) : ……………..

Nom et prénom de l’investigateur :

31
9.3.   Lettre   d’information   et   de   consentement   remis   aux   parents  

des  enfants  inclus      

Madame, Monsieur,

Dans les suites de votre intervention chirurgicale, votre enfant sera hospitalisé transitoirement

dans l’unité de Surveillance Post-Interventionnelle (CHU Necker-Enfants Malades, Paris)

pour une surveillance réglementaire visant à obtenir un réveil et une analgésie postopératoires

de qualité optimale.

Durant ce séjour dans notre unité et en fonction du déroulement et du type d’intervention

chirurgicale, un certain nombre d’actes peuvent s’avérer nécessaires comme la réalisation de

radiographie, de bilans biologiques, de transfusion… Ceci peut conduire à une durée de séjour

parfois prolongée. Or, une étude est actuellement en cours au sein de différents centres

hospitaliers prenant en charge des adultes ou des enfants pour analyser plus précisément les

raisons qui mènent à ces prolongations de séjour en salle de surveillance post-

interventionnelle. Dans le cas où la situation se présenterait, nous serions amenés à réaliser,

en accord avec les Comités de Protection de Personnes, un recueil précis de certains critères

pouvant expliquer cette situation. Dans un deuxième temps, l’analyse de l’ensemble des

dossiers permettra de déterminer des critères prédictifs de séjours prolongés et de tenter

d’identifier rapidement les patients ou les raisons pour améliorer la fluidité de l’organisation

au sein de cette structure. Ces informations pourront faire également l’objet d’une publication

dans un journal médical (destiné aux anesthésistes et réanimateurs adultes et enfants), en

32
respectant bien sûr le plus strict anonymat des patients inclus. Pour cela, la loi Française nous

demande de recueillir votre consentement et de vous informer de l’utilisation de ces données.

Nous souhaitons insister particulièrement sur certains points :

Aucun nouveau traitement ni aucun nouveau matériel ne seront expérimentés pour les besoins

de ce travail

Aucune modification de la pratique des soins proposés dans le cadre de cette chirurgie n’est

réalisée.

Seule une amélioration de la qualité des soins est finalement attendue.

Veuillez recevoir, madame, monsieur, nos sincères salutations.

Pr Orliaguet G. Dr Salvi N.

Chef de Service Praticien Hospitalier

33
34
35
INDICATION DES DUREES MEDIANE DE SEJOUR + 2DS EN FONCTION DU TYPE DE CHIRURGIE
Dès lors qu'un enfant reste en SSPI au-delà de la durée indiquée ci-dessous, merci de le signaler au Médecin en charge de la Salle de
Réveil. Merci Dr Nadège SALVI

VISCERAL

hernie
inguinale/circoncision 1h10 Urétroplastie 1h35
abaissement testiculaire 1h25 intervention de Cohen 2h55
laparotomie 2h20 Néphrectomie 2h50
cœlioscopie 2h10 Pyéloplastie 2h40
appendicectomie 1h55 Cystoscopie 1h10
ORTHOPEDIE

AMO 1h15
fracture 1h30
arthrite 1h50 NEUROCHIRURGIE
Abcès 2h05
osthéosynthèse 1h25 pose de valve 1h55
doigt de porte/panaris 1h10 ablation de valve 1h25
Plaie 1h25 ventriculostomie 2h50

36
ostéotomie 2h15
POSE DE CATHETER 1h40 RADIOLOGIE 1h10
ORL MAXILLO / PLASTIE

amygdalectomie 1h40 chéiloplastie 2h15


ATT/VG 1h20 uranostaphylorraphie 2h35
endoscopie 1h25 osthéosynthèse mandibule 1h50
laryngoplastie 1h45 exérèse de nodule 1h25
tympanoplastie 2h00 exérèse de naevus 1h15
chirurgie endonasale 2h05
otoplastie 1h55

37
Etiquette FICHE DE RECUEIL DE DONNEES

Gilda
Etude des patients présentant un séjour prolongé imprévu en

SSPI :

Comparaison adultes / enfants


Date : Durée de séjour en SSPI :

Sexe F□ M□ Antécédents :……………………………………………………………


Age : ………….. ………………………………………………………………..
Poids : …………………...Taille :……………… ……………………………………………………………….
Score ASA:

Prémédication : □ midazolam □ hydroxyzine □ autre :……………………………..


Notion de douleurs chroniques pré-opératoires : oui □ non □

Intervention chirurgicale :……………………………………………………………. Urgence : oui □ non □

Durée :……… ……………………………………………………………. Urgence vitale : oui □ non □


Evénement per-opératoire :…………………………………………………………………………………………………………………….

38
Anesthésie : AG □ ALR □
Durée :……… Hypnotique :…………………. Dose :………………… Bloc :…………………………………………………..
………………… ………………….
Morphinique :………………… Dose :…………………. AL :…………………… Dose :………………….
Halogénés:……………………….. Fe AVH :………………. KT périnerveux : oui □ non □
………………………... ………………….
Curares : oui □ non □ Monitorage : oui □ non □ Antagonisation : oui □ non □
Dernière mesure du T4/T1:……..

Volume de soluté de remplissage :……………………………… Volume de sang :……………………………………………

Arrivée en SSPI Heure :…………… Température :…………… Score de douleur :……………….


Sortie ventilé : oui □ non □ Heure extubation : Mesure T4/T1 en SSPI :………..

NVPO : nombre d’épisodes :…………………….. Traitement : oui □ non □


DPO : score de douleur maximal :……………………….. Traitement antalgique :…………………………………….
……………………………………..
Evènements indésirables : hypotension artérielle □ traitement inotrope : oui □ non □

saignement □ volume :……………… transfusion : oui □ non □


désaturation : importante (<90%) □ sévère (<85%) □ obstruction des VAS □

déficit moteur □

39
trouble de conscience □ score de Glasgow :………………

Bilan Biologique prescrit : oui □ non □ Bilan Radiologique prescrit : oui □ non □

Départ de SSPI Score d’Aldrete : horaire de la 1ère mesure :…………….. valeur :……………
Température :………… Score de douleur :………….
Heure de signature :……………… Heure de sortie effective :……………………….

Cause du séjour prolongé :


Cause chirurgicale :
Cause médicale : respiratoire □ circulatoire □ neurologique □
douleur □ retard de réveil □ agitation au réveil □

NVPO □ autre :……………………………………………………….


Cause organisationnelle : IDE occupé(e), ne pouvant organiser le transfert □

AS occupé(e), ne pouvant organiser le transfert □

problème de brancardage □
indisponibilité du lit dans le service d’hospitalisation □

IDE du service d’accueil indisponible □

attente de l’interprétation d’un examen ou d’un avis □


autre :…………………………………………

40
SCORE D’ALDRETE MODIFIE
Activité Mobilise les 4 membres spontanément ou à la commande 2

Mobilise 2 membres spontanément ou à la commande 1

Aucun mouvement 0

Respiration Ventilation profonde et toux efficace 2

Ventilation superficielle, efforts respiratoires limités 1

Aucune activité respiratoire spontanée 0

Circulation -20% <PAS<+20 % des valeurs pré-opératoires 2

20-49% des valeurs pré-opératoires 1

>50% des valeurs pré-opératoires 0

Conscience Complètement réveillé 2

Réveillable à l’appel 1

Aucun réveil à l’appel 0

Coloration Coloration normale 2

Coloration anormale (pâle, grisâtre) 1

Cyanose franche 0

Saturation >92% en air ambiant 2

>90% grâce à une supplémentation en O2 1

<90% malgré une supplémentation en 02 0

Score d’Aldrete modifié, J Clin Anesth, 1995, remplaçant le critère coloration par la mesure
de la saturation. Un score ≥ 9 autorise la sortie de SSPI.

41
SCORE DE PADSS
Signes vitaux Variation < 20% des valeurs pré-opératoires 2

Variation entre 20-40% des valeurs pré-opératoires 1

Variation > 40% des valeurs pré-opératoires 0

Activité et statut Orienté et déambulation stable 2


mental
Orienté ou déambulation stable 1

Aucun des 2 critères 0

Douleur, nausées, Minime 2


vomissements
Modéré, ayant nécessité un traitement 1

Sévère, nécessitant un traitement 0

Saignement chirurgical Minime, pas de réfection du pansement 2

Modéré, <2 réfections du pansement 1

Sévère 0

Reprise alimentaire et A bu et uriné 2


miction
A bu ou uriné 1

Aucun des 2 0

42
43
Liste des abréviations utilisées

S.S.P.I. : Salle de Surveillance Post-interventionnelle

S.P. : Séjour Prolongé

S.F.A.R. : Société Française d’Anesthésie-Réanimation

I.N.S.E.R.M. : Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale

C.P.P : Comité de Protection des Personnes

D.S. : Déviation Standard

N.V.P.O. : Nausées et Vomissements Post-Opératoires

D.P.O. : Douleur post-opératoire

P.M. : Prémédication

A.L.R. : Anesthésie Loco-Régionale

I.D.E. : Infirmières Diplomées d’Etat

44
A.S. : Aide soignant

V.A.S. : Voies Aériennes Supérieures

45

Vous aimerez peut-être aussi