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I - Préface. P3
IV - L'origine de l'humain. P 13
XI - Conclusion. P 179
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A Rémi Fraisse, tué par la République en protégeant la vie.
Première édition 12/2017, cette seconde édition a bénéficié des critiques de mes 100
premiers lecteurs. Merci.
Si vos écrits correspondent à notre ligne éditoriale, nous pouvons les éditer, contactez-
nous : edition.inuitinui@gmail.com
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I - Préface
Je me plongerai dans notre Histoire afin d'y chercher des explications, j'y
piocherai aussi ce qui peut nous inspirer. Et je mettrai en lumière ce qui
se fait, se vit au présent. En évitant autant que possible, les projections
catastrophistes car une observation rationnelle, et subjective, de notre
présent est bien assez parlante. Mes remarques, écrits, critiques, idées ont
été découverts dans les textes et paraboles de précieux ancêtres. Je ne les
citerai pas tous ; j'écris ce qui me touche, « en mon âme et conscience »,
ici et maintenant. J'écris simplement pour le plus grand nombre afin que
se colportent les idées, les idéaux couchés sur la page/paysage. Comme
la bonne santé fut colportée par les Simples avec leurs remèdes naturels
dit de « bonne-femme », terme à l’origine floue mais pour moi,
clairement, sans connotation macho-péjorative.
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ne prend plus le temps de la contemplation. Elle existe et perdure grâce à
la coopération et organise la compétition.
Il est étrange que la majorité des gens s'épatent d'une tour Eiffel.
Au-delà de la problématique phallique d'une humanité complexée, les
souffrances accumulées des mineurs, des fondeurs, des métalliers, des
serruriers, des charpentiers, l'obéissance et l'asservissement à un délire
ostentatoire me sautent aux yeux et perturbent mon admiration. Que ce
tas de ferraille soit devenu le symbole du pays reconnu comme celui des
« droits de l'homme » m’interroge ; comme les défaites successives du
prolétariat m’interrogent sur les stratégies à adopter pour organiser un
autre avenir.
J'ai emprunté à Rousseau. Ses idées, ses paradoxes sont stimulants ; il est
pour la démocratie directe mais la pense impossible dans un état trop
grand, il préfère la démocratie représentative mais est contre car elle
engendre des élus légiférant pour leurs propres intérêts. Mais, je ne l'adule
pas pour autant, il croit au « Deus ex-machina » et c'est un fieffé
misogyne, il n'est que de son époque.
J'emprunterai à bien d'autres en gardant un sens critique. Hugo se prenait
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pour le Messie, Proudhon, si génial qu'il fût aussi, était aussi antisémite
que Voltaire. Tout humain ancré sur son piédestal perd humilité et doute
créatif en s'accordant avec son temps. Face à des personnalités aussi
puissantes à leur époque, je ne suis qu'un « porteur d'eau ».
Paradoxalement, étant un inconnu pétri de doutes, j'écrirai certainement
moins de bêtises qu'eux. Et je compte sur mes lecteurs pour me critiquer.
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II - L'origine du monde en chiffres.
Pour savoir où l'on va, il me paraît nécessaire de savoir d'où l'on vient.
Enfin savoir sans être sûr de savoir ; un savoir scientifique est toujours
relatif.
Notre temps de vie est court. Un arbre peut vivre 2000 ans, un requin du
Groenland 400 ans, un perroquet 100 ans, une morue 80 ans.
Par rapport aux 13,819 milliards d'année de notre univers, nos rondes
journées sont vraiment très courtes.
« Et ce qui chante et contemple en vous est encore fixé dans les limite de
ce premier instant qui sema les étoiles dans l'espace » K. Gibran, 20 ans,
avant l'hypothèse du Big-bang.
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Bien après sont nés des trous noirs supermassifs. Selon des scientifiques,
un trou noir, un puit d’attraction gravitationnel dont rien ne sort,
deviendrait au bout d'un certain temps un trou blanc, une étoile de Planck.
Au-delà d'une certaine quantité de matières avalées le trou noir vomira ce
qu’il a absorbé. Si nous n'avons encore pas pu observer ce phénomène
c'est que le temps dans le trou noir s’écoule beaucoup plus lentement, à
cause de la gravité. D'autres pensent que la limite de notre univers serait
les bords d'un trou noir et notre environnement en 3D, une projection
holographique.
Notre vaisseau spatial est baptisé TERRE. Notre sphère tourne sur elle-
même à 1700 km/h et autour du soleil à 107 000 km/h. Notre système
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solaire se déplace dans notre galaxie à 90 000 km/h et enfin (?) notre
galaxie tourne en entraînant notre Soleil à une vitesse de 860 000 km/h.
Des Musulmans Soufi, les derviches tourneurs, dansent en tournant sur
eux-mêmes, en tendant la main droite vers les cieux afin d'en capter la
rotation, ils la transmettent au sol par la main gauche, et ce depuis le XIIIe
siècle ; les Grecs vers -300 avaient un rite proche.
Notre étoile/soleil est plutôt petite, elle est classée dans les naines jaunes.
Elle est née de l'explosion de deux précédents soleils beaucoup plus
massifs. L'étude d'éléments semi-denses le prouverait car notre soleil
n'est pas assez massif pour amalgamer en son sein des atomes aussi lourds.
Des civilisations amérindiennes donnaient un nom à la mère du soleil :
Coatlicue.
Coatlicue
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III - L'origine de la Terre.
TERRE.
Son nom de baptême serait une erreur du Moyen-Âge. A cette époque, on
pensait que la terre était plus étendue que la mer. Par contre personne ne
pensait qu’elle était plate, c’est une rumeur du XIXe siècle.
Océane, Planète bleue, serait plus juste ou Bactéria.
Les bactéries sont la plus importante biomasse terrestre. On pourrait
émettre l’hypothèse que nous sommes une bactérie. En tout cas, sans elles
nous ne serions pas là.
Sans les mitochondries transmises par les mères, et nées d’un ancien
mariage entre une cellule et une bactérie, nos cellules ne seraient pas
alimentées.
La vie sur Terre se développe depuis près de 4 milliards d'années. De
l'eau liquide, grâce au soleil et à la chaleur interne de la Terre, des acides
aminés extra-terrestres, du feu, de l'argile, du mystère et la vie est arrivée.
Certaines hypothèses plaident pour la panspermie, c'est à dire l'arrivée de
la vie via les comètes. Certains gaz rares n'étaient pas sur terre, ils ont été
apportés par des comètes, comme une partie de nos océans.
Entre 3,7 et 3,5 milliards d'années, la vie s'est développée dans l'eau,
océans ou gouttes, et dans les roches. Les cyanobactéries se sont
multipliées, elles sont à l'origine d'une partie de l'oxygène. Cet oxygène
a ensuite permis la naissance des algues rouges, il y a 1,2 milliards
d'années, puis des plantes aquatiques puis des premiers animaux marins,
il y a 640 millions d'années.
Comme l'oxygène manquait dans l'eau, la vie est arrivée sur la terre ferme
avec des algues, des champignons, puis il y a 440 millions d'années avec
les premières plantes en symbiose avec des mycéliums (champignons)
puis les fougères et les conifères.
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Actuellement, les arbres produisent la moitié de l'oxygène que nous
respirons grâce à la photosynthèse. En plus, en consommant du dioxyde
de carbone, il fabrique du bois. Il va même jusqu'à créer des centaines de
litres d’eau grâce aux atomes qu’il assemble en son sein.
L'autre moitié de notre comburant provient toujours de l'océan, du
phytoplancton.
Il y a 360 millions d'années les animaux ont envahis la terre ferme. Les
mammifères, 220 millions d'années, ont pu apprécier les premières fleurs
vers 130 millions d'années. Un vrai coup de bol, n'est-ce pas ? Elles se
reproduisent comme nous, ou presque, un pistil est l'attribut femelle, une
étamine l'attribut mâle.
La vie, malgré tout, la vie, quoiqu'il arrive : la vie a subi 6 extinctions
massives. La dernière est celle des dinosaures, ils dominèrent la terre
entre -265 millions d'années et -65 millions d'années. On pense que les
oiseaux sont à classer comme Sauriens, ils sont les descendants de
dinosaures herbivores et granivores. Comme eux, ils paradent en étalant
leur éclatant plumage.
La ressource sur laquelle repose notre civilisation est l'or noir, c'est un
héritage préhistorique. Il y a 350 millions d’années, le carbonifère a créé
les hydrocarbures à la base de notre modèle de civilisation. Un super
continent regroupait pratiquement toutes les terres émergées.
L'atmosphère riche de 34% d'oxygène permettait à des libellules de 1,50
mètre de virevolter entourées d'une flore luxuriante comme des fougères
de 30 m. Les champignons ne savaient pas encore décomposer la lignine
de bois, plus abondante que dans nos troncs d’arbres actuels. Le CO2 fut
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capté par les plantes puis enterré par le temps, les hydrocarbures étaient
cachés loin sous terre car sur terre, ces molécules limitent la vie du sol en
le stérilisant.
Ces molécules d’hydrocarbures sont hyper-collantes, elles rendent
allergiques au pollen. Elles collent à l'herbe et l’humain, en bout de chaîne,
s'en nourrit, cela participe à une perte de diversité de notre flore
bactérienne intestinale.
Cela peut-il expliquer l’augmentation des maladies auto-immunes et
inflammatoires ?
Rifaines en révolte
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Des lithophones.
Il est possible qu'aux temps de
la préhistoire, dans les grottes,
les stalactites, les stalagmites, les
draperies stalagmitiques aient
servi de lithophones, par exemple
à Le Portel (Ariège, 12.000
ans), Rocamadour (Lot, 25.000
ans).
On y voit des traces de
percussion
(Source Wikipédia).
Vénus de Hohle
Fels, il y a 40000
ans, Vallée de Ach
(Allemagne).
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VI - L'origine de l'humain.
Mais, entre ces deux organismes vivants, végétal ou animal, il existe une
différence fondamentale ; contrairement à une plante, un mammifère est
un concentré d'énergie. Organisé en tube, autour d'un axe, bouche/anus,
il doit se nourrir de calories pour maintenir sa température corporelle ;
aussi un avantage pour résister aux infections fongiques.
Certains animaux ont des stratégies d'économie : un boa, animal à sang
froid, peut se nourrir une fois tous les 6 mois. Faire beaucoup avec peu
comme un arbre.
Mais cela est si éloigné de la pensée et du corps des mammifères humains
que ce concept est peu accessible.
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vers 65 millions d'années, une niche écologique est apparue. Bien que
déjà présent en nombre, nos ancêtres mammifères s'y sont engouffrés.
Après quelques millions d'années, ils ont donné naissance aux premiers
grands singes d'Afrique, il y a 22 millions d'années.
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D'autres encore estiment que nous venons d'Asie, ils sont de moins en
moins nombreux. La science est relative.
Ce dont nous sommes à peu près certains, c'est que nous sommes des
singes de type humanoïde comme d'autres lignées éteintes.
Depuis 500 000 ans et le début de notre domination, la biodiversité est en
baisse perpétuelle. Pourtant, nos sens ne paraissent pas extraordinaires
par rapport aux autres espèces, d’où vient notre pouvoir de nuisance ?
Dans la mythologie grecque, nous avons fait pitié au Titan Prométhée,
Dieu nous a créés tellement plus démunis que les animaux que le Titan
s'est décidé à voler le feu (l'intelligence) et les arts (la capacité à faire des
outils) pour nous aider à survivre. Hélas le Titan a omis l'intelligence
politique qu'Hermès nous a ensuite donnée. Hermès devrait revenir, on
l’a perdue. On est des adorateurs d’outils, on invente n'importe quoi, les
anciens grecs diraient que nous avons laissé la philosophie « naturelle »,
les sciences et techniques, prendre l'ascendant sur la philosophie
« morale ».
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En effet, des galipettes préhistoriques ont mêlés nos gènes.
Des fouilles, récemment effectuée en Israël, ont permis de trouver les
premiers bâtards. Il y a entre 100000 et 200000 ans les Néandertaliens
fuyaient le froid du Nord tandis que les Sapiens quittaient l'Afrique ou ils
étaient depuis 200000/300000 ans (Maroc). De leur rencontre sont nés
des enfants. Les preuves accumulées sont implacables, ils ont élevé
ensemble et dignement leurs enfants.
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Pourquoi évoluer quand la vie est si douce ?
Pourquoi inventer un four à micro-onde quand la nourriture est si
abondante ?
Pourquoi inventer la guitare électrique quand on a le lithophone ?
Pourquoi inventer la bombe insecticide alors que le lit d'herbes
aromatiques et de fougères chasse les moustiques ?
Pourquoi inventer le mercurochrome quand on a le polypore du bouleau ?
Pourquoi inventer le déo. alors que la violette est un inhibiteur d'odorat ?
Pourquoi inventer la HIFI alors que dans l'absolu silence d'une grotte, le
cœur battant la chamade peut faire croire que le troupeau de chevaux
sauvages dessinés sur la paroi est au galop ?
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de nos jours ; on peut imaginer que l’auteur de cette œuvre était dispensé
de chasse car un talent pareil provient d’un entrainement assidu.
J'imagine le désespoir des hommes préhistoriques s'ils revenaient
aujourd'hui et découvraient en Ardèche, l'horrible verrue de béton créée
par l'humain du XXIe siècle pour les imiter.
Parmi ces tribus, certaines vivaient bien, d'autres très bien jusqu'à ce
qu'une épidémie les décime. Les techniques s'échangeaient comme celle
des ombres projetées pour faire les peintures.
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V - L'origine des religions monothéistes.
De nos jours, il existe encore des peuplades découpant leurs morts puis
ils les offrent aux vautours. Sont-ils moins évolués que nous et nos rites
mortuaires ; nos caisses en bois exotique, nos balades à l'église, nos
tombes en marbre importé seraient des preuves que Nous sommes
civilisés ?
Il semble que l’animisme fut assez répandu, les premiers Dieux devaient
être le vent, la foudre, des animaux, les arbres, les plantes. Puis les Dieux
se sont humanisés. Tout d'abord avec les déesses mères du paléolithique.
La dame aux léopards en Turquie est datée de 9000 ans. Encore plus
ancienne, la vénus/phallus de Sireuil (-27 000), et les statuettes de
Hohlenstein-Stadel, la vénus plantureuse et l'homme « lionne » sont datés
de 35000 ans. Certains paléontologues estiment qu'elles étaient des
amulettes de bonne santé pour les humains de la préhistoire.
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mélange de populations se retrouvant dans un lieu accueillant ne pouvait
que déboucher sur une civilisation exceptionnelle. Après 2000 ans de
mystère, la traduction des hiéroglyphes nous ouvre les portes de leurs us
et coutumes.
On a pu traduire « Le livre des morts » dont les premiers textes ont été
écrits vers - 2500.
S'inspire-t-il des cultes développés à Göbekli Tepe ?
A cette époque, l'Égypte est un jardin d’Éden, comme celui du croissant
fertile. Les prédateurs sont rares, seuls des sangliers ravagent les
plantations. Le Dieu maudit est Seth a le sanglier comme animal sacré et
ses adorateurs sont roux. Ils sacrifient des cochons pour éviter que ce
Dieu ne détruise leurs cultures. Le Dieu Seth est roux, il est le Dieu du
mal, il est le maître des ténèbres. Il a tué Osiris, le gentil Dieu né d'une
vierge, une vache par contre. Osiris sera tué mais il ressuscitera comme
Jésus, quelques siècles plus tard.
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L’interdiction du cochon n’est pas passée chez les Celtes, adorateurs du
sanglier symbolisant le courage. Ils en mangeaient lors de cérémonies et
l'élevage était réservé aux druides.
Pour que le christianisme s'installe, il fallut bien composer avec les
pratiques locales. Les femmes auraient aussi eu un rôle important, sans
statut dans l'empire romain, elles se sont saisi des libertés que permettait
la nouvelle religion chrétienne, comme celle d'épouser Dieu plutôt qu'un
mâle choisi par son père. Les nombreuses Saintes des premiers siècles et
Clotilde, la femme de Clovis, qui l'obligea à se baptiser, seraient les
preuves de leurs implications. L’apothéose arrivera vers l'an 1200 avec
Hildegrade de Bingen dont les chants emplissent toujours les chœurs et
les cœurs.
Une autre religion du Livre a été obligée aussi de composer avec les
habitudes locales. Le prophète Mohamed a accepté les pierres alors que
les rites Musulmans imposent de prier exclusivement Allah. L'habitude
de tourner, 7 fois, autour d'un caillou noir flottant dans la Ka'ba, fut une
concession.
Étymologiquement, Muslims veut dire « se soumettre à la puissance
divine ». C'est bien mon cas lors de tempêtes ou quand mon regard se
tourne vers les myriades d'étoiles.
Au VIIe siècle, les civilisations Arabes de la péninsule arabique
pratiquaient les cultes lithiques des bétyles ; ces pierres sacrées étaient
répandues dans tout le Proche-Orient. Il existait plusieurs Ka'ba où les
Arabes adulaient souvent des divinités féminines. Il n'en reste qu'un
souvenir inscrit dans le culte musulman. Quand le croyant invoque à
chaque prière le mot « Raham », ce mot veut dire « matrice ».
Les Juifs et les Chrétiens avaient un Dieu « humanisé » et un sentiment
fort d'appartenance à une communauté mais pas les Arabes ; et c'est ce
qu'a proposé Mohamed. Les successeurs de Mohamed ont pris quelques
libertés avec son message ; le Coran, al Qur'ān, en arabe veut dire la
récitation, ils en ont fait un livre, finalisé vers l'an 1000.
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de Noé. Les 7 dormants d'Ephèse aussi nommés les Ahl al-Kahf, les 7
branches du chandelier des Juifs, la Menorah
Les 7 sens. Ouïe, vue, toucher, goût, odorat, et le ventre, et le sexe d'après
le soufisme et bien d'autres d'après la science, la proprioception, la
thermoception, ...
S'y ajoute, Blanche-neige et les 7 nains, l'ogre et ses 7 filles et le petit
Poucet, l'un des 7 frères. Et aussi, le jeu des 7 familles.
J'y ajoute les 7 éléments la terre, le feu, l'eau, l'air, l'amour, le vide, le
temps.
Nos églises Romanes sont encore remplies de symboles Égyptiens : Isis
avec son enfant, grenouilles, étoiles, sauterelles. Parmi les signes du
zodiaque, le signe double poissons est inspiré par le tilapia et la perche,
le signe du scorpion est un signe d'eau, la déesse Selkys (Selket) était
tantôt un crabe d'eau, tantôt un scorpion d'eau, le cancer est le scarabée.
Et notre St Georges terrassant le dragon ? C'est certainement un crocodile
du Nil que le Saint embroche.
Et la crosse du berger, du Pape, des évêques ? Elle est la même que celle
de Pharaon ; elle servait à attraper les moutons tombés à l'eau.
Et la circoncision des Juifs, des Musulmans et de nombreux Chrétiens ?
Elle n'est pas écrite dans le Coran mais gravée, il y a 4500 ans, dans le
tombeau d’Ankhmahor.
Et le mot Amen, Amin, si proche du nom du Dieu unique : Amon.
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A cause d'Ève, les humains ont été chassés du Paradis pour avoir goûté le
fruit de l'arbre de la connaissance, du Bien et du Mal.
Mais on peut aussi lire ce conte d'une autre façon, Ève de par sa nature
de femme porte la vie, elle sait qu’elle est mortelle.
Pour que son Adam devienne un véritable humain, elle partage avec lui
le fruit de la connaissance. Dorénavant, ils savent tous les deux que la vie
est aussi fugace que l'ombre du nuage passant dans la vallée. Ève donne
la vie et du sens à la vie. C’est mieux, non !
Les preuves accumulées me font dire que nous sommes une civilisation
chrétienne d'inspiration pharaonique.
Et clairement inspirée par la première religion monothéiste du pharaon
Akhenaton, celle dédiée au Dieu Soleil, à la Lumière. Les Juifs
travaillants, volontairement d'après Mme Desroches-Noblecour, au
service de pharaons s’inspirèrent de ces rites égyptiens.
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Puis, afin de souder une communauté déportée, ils ont inventé des rites et
le peuple qui va avec : les Juifs ; dont une infime minorité est repartie
vers la Palestine.
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Je termine sur les propos d'un sage du XXe siècle, Gandhi.
« La Civilisation est seulement de nom. Elle est, selon une expression de
l’Hindouisme « l’âge noir, l’âge des ténèbres ». Elle fait du bien matériel
le but unique de la vie. Elle ne s’occupe point des biens de l’âme. Elle
affole les Européens, elle les asservit à l’argent, elle les rend incapables
de paix et même de vie intérieure ; elle est un enfer pour les faibles et
pour les classes travailleuses ; elle mine la vitalité des peuples. Cette
civilisation satanique se détruira elle-même. Mais le vrai ennemi de
l’Inde, c’est elle, bien plus que les Anglais qui, individuellement, ne sont
pas méchants, mais malades de leur civilisation. »
Gandhi combat certains de ses compatriotes qui tout en voulant
chasser les Anglais souhaitent faire de l’Inde un État « civilisé » ; les
inventeurs du capitalisme souhaitent ce fascisme partout sur la planète.
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qu’il désire voir ce pays couvert de meurtres, d’incendies et de rapines,
afin de pouvoir prétendre qu’il est le seul capable de les réprimer.
Notre Non-violence me parait due à notre impuissance : comme si, dans
nos cœurs, nous caressions le désir de nous venger, dès que nous en
aurons l’occasion.
Est-ce que la Non-vio1ence volontaire peut sortir de cette Non-violence
forcée des faibles ? N’est-ce pas une expérience vaine que je suis en train
de tenter ?...
Et si, quand la fureur éclatera, pas un ne restait indemne, si la main de
chacun se levait contre son prochain, à quoi servirait-il alors que je jeûne
à en mourir, après un tel désastre ? ...
Si vous n’êtes pas capables de la Non-violence, adoptez loyalement la
violence. Mais pas d’hypocrisie si la majorité prétend accepter la Non-
violence... Qu'elle connaisse donc sa responsabilité. Elle est tenue de
retarder maintenant la Désobéissance civile et de faire d’abord œuvre
constructive. Sinon, nous serons noyés dans des eaux dont nous ne
soupçonnons pas les profondeurs... »
Gandhi dénonce l'impasse absolue de la violence. Pourtant, elle a
toujours été le choix des élites car la violence est prestigieuse (même
racine que prestidigitateur). Il rappelle que la minorité n'empêche pas
d'agir ni, surtout, d’espérer voire s'accomplir une utopie jugée impossible,
les exemples sont nombreux.
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Je suis ici pour demander et pour accepter joyeusement la plus haute
peine qui puisse être infligée pour ce qui, selon la loi, est un crime
délibéré, et qui me parait, à moi, le premier devoir d’un citoyen .../...
Juges, vous n’avez pas le choix : démissionnez ou châtiez-moi !»
Ce texte est fondamental de la désobéissance civique, il est
l’inspirateur des fauchages d'OGM à visage découvert. Que chacun
prenne ses responsabilités, l’Histoire jugera.
Pleureuses
d’Égypte
pendant de
joyeuses
obsèques
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VI - L'origine de la « civilisation » occidentale.
« Shiva est un maître danseur qui voile son regard dévorant et maîtrise
ses pas pour sauver l'univers du retour à l'abîme. »
Un Dieu prônant la décroissance
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devinrent de puissants oligarques, régnant sur un peuple nombreux et
soumis. La peur de la mort et de la perte des richesses accumulées les
poussa à se faire construire des tombeaux qualifiés, plus tard, de
pharaoniques. Cette ostentation mortuaire des élites issue de la pulsion de
mort s’est répandue sur toute la planète et a perduré à travers les siècles.
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quelques générations pour la digestion du lait cru. Les Japonais ne l'ont
pas mais ils ont le gène pour la digestion des algues.
Actuellement nous sommes dans le sacrifice de générations de gros, nos
gènes mettent un peu de temps à muter pour digérer le lait UHT, le sucre,
les graisses raffinées et les OGM.
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toujours des forêts comestibles, ils se sentent éléments du grand tout. Ils
remercient leurs ancêtres de - 40 000 ans, pour les cartes indiquant les
points d'eau et les préservent pour leurs descendants. (Lire Barbara
Glowczewski-Barker). Il reste quelques tribus, elles viennent de recevoir
des excuses de l'état Australien pour les crimes passés. Jusqu’en 1967, ils
étaient considérés comme des animaux et relevaient du code de la « faune
et la flore ».
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ans. Entre le début et la fin du XXe siècle, nous avons 100 fois moins de
variétés de pommes.
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menhirs ? Non, on est encore épaté devant le château de Versailles ou le
quartier de la Défense. Tout plus haut, toujours trop, l'éternel oligarchique.
DES IDÉES.
Le métissage des civilisations est un fondamental historique. Le temps
s’écoule implacablement, il égalise, adapte, mélange les idées, les us et
coutumes, les couleurs de peau. Le temps présent est fugace et trompeur,
les Autres viendront quoiqu’il en soit, c’est humain depuis la nuit des
temps. Durant notre vie nous ne pouvons que rendre ces échanges les plus
harmonieux possibles.
D’autres civilisations peuvent nous servir d’exemple, même si les fouilles
archéologiques retrouvent plus facilement des traces de nations guerrières
ostentatoires et productivistes, on sait que des civilisations vivant en
harmonie avec la nature ont existé. La civilisation aborigène ou celle des
inventeurs de la « Terra Preta » en Amazonie ou encore celle des
« Puquios » hydro-éoliens de Nazca sont, hélas, encore trop inconnues.
Un zèbre, un Ginkgo Biloba, une termitière, un chêne, une libellule me
paraissent mille fois plus remarquables qu’un gadget technologique.
Et le rendement du panneau solaire « feuille » proche de 99%, ça ne
donne des complexes à personne ? La nature a déjà tout inventée.
La majorité des humains continuent dans la démesure destructrice plutôt
que dans la contemplation et dans la coopération avec nos partenaires
ancestraux, les animaux et les plantes.
« Une race de
dégénérés,
comme les
Indiens du nord,
ils disparaissent
rapidement en
laissant la place
à une race
nouvelle et
supérieure ».
Encyclopédie,
1900
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VII - Comment la France en est arrivée là ?
Nos racines grecques seraient donc plutôt Pélasges. En effet, vers -1300,
les tribus Pélasges adoraient déjà Zan, Zeus, « le Verbe ».
« Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était
auprès de Dieu, et le verbe était Dieu… Et le Verbe s’est fait chair et il a
habité parmi nous. » (Les évangiles, Jean 1… 1300 ans après).
Ils adoraient des divinités féminines, la plantureuse Déesse mère, leur
civilisation étant plutôt matriarcale et paisible. Ça on ne l'a pas gardé ; un
peu dans notre vocabulaire, Gaïa, Déméter, Artémis, Aphrodite, Athéna,
Héra (Mout en Égypte). Ces Déesses de la vie, de la fertilité ont été
remplacées par les Dieux mâles actuels nihilistes et guerriers. Ces
croyances ne peuvent qu'enfanter des sociétés mortifères.
Les tribus Pélasges furent envahies par des élites sémito-égyptiennes (les
Doriens) pour créer la civilisation Hellène à régime patriarcal et guerrier.
Le mot « Grec » est d'origine romaine, eux s'appelaient les Hellènes, la
civilisation grecque est donc d'origine mêlée Pélasge/Égyptienne.
Les savants Grecs faisaient des aller-retours réguliers en Égypte.
Si les Grecs ont inventé quelque chose, c'est bien l'idée de République, le
mot lui est d'origine Latine.
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L'habitude de tronçonner l'histoire en périodes est symptomatique de nos
limites intellectuelles : simplifier pour comprendre. Une frise
chronologique ne rend pas compte de la lenteur de l'évolution, une
civilisation ne disparaît pas du jour au lendemain. C'est sur plusieurs
générations que les effets se font sentir.
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Le peuple résistait souvent aux seigneurs. La faux fut refusée durant 300
ans par des paysans préférant être plusieurs au labeur à labourer un champ,
le patron a bien été obligé de l'accepter, mais ça n'a pas duré.
D’autant plus que ne travaillant pas plus que nos élites actuelles, les
châtelains avaient besoin de mains-d’œuvre corvéables à merci.
Les curés ont interdit l'arbalète ; pour l'église on ne tue dignement un
homme qu'en le regardant dans les yeux.
Les drones télécommandés viendront plus tard avec les jeux vidéo.
A la fin du Moyen-Âge, les bases de nos sociétés sont déjà là : les mots
bénéfices et crédits, d'origine ecclésiastique, datent de cette époque. Le
culte du spécialiste scientifique hors pair mais pas hors cadre de la pensée
unique est confirmé. Les hommes prennent le pouvoir, interdiction aux
profanes de s'y intéresser, interdiction à l’autodidacte d'intervenir dans le
débat. Entre soi, entre mêmes penseurs sortis des mêmes écoles, comme
le dénonçait déjà Guy de Chauliac, les hautes écoles apprennent aux
mâles le savoir indispensable afin de se comporter en élite.
L'interdiction est aujourd'hui dépassée, la propagande a réussi. Les Autres,
les non spécialistes, s’autocensurent en toute liberté.
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Les Rousseau, Voltaire, Hobbes ou Grotius s'en inspireront aussi ; ils
compléteront leurs lectures avec Platon, Aristote, Sénèque ou Virgile.
C'est aussi grâce aux Arabes que de nombreux textes seront sauvés de
l'oubli. En 1500, les trois-quarts des livres de la terre étaient écrits en
langue Arabe. Les médecins Arabes soignaient les Papes et opéraient des
cataractes. Il y a 4000 ans, l'article 215 du code d'Hammourabi explicitait
déjà cette opération. Pendant ce temps, nos rois civilisés étaient soignés
de leurs blessures sanguinolentes avec de la viande crue.
Les Grecs puis les Arabes maîtrisaient déjà les pompes à pistons, les
Chinois avaient la poudre à canon comme les Arabes ; eux, en plus,
avaient le canon et les torpilles.
Mais ils se contentaient de leur espace vital car il les enrichissait
suffisamment. En Chine, les élites militaires et politiques auraient pu
imposer des recherches sur des techniques guerrières mais elles
préféraient le commerce local, alors que leurs bateaux leurs permettaient
de voguer sur toute la planète.
38
L'origine du capitalisme est aussi franciscain. Cet ordre a décidé que
l'argent n'était pas forcément diabolique, si et seulement si, cet outil
permettait à tous d'accéder à plus de confort. La boîte de pandore était
ouverte. Depuis la pensée comptable a supplanté le don, l'échange.
Le christianisme a inventé l'individu. Il a autorisé la pensée « égoïste »,
durant des siècles cette sournoise infection s'est répandue en Occident.
Paradoxalement, le progrès et la démocratie, l’aspiration au bonheur de
chaque humain, sont aussi inspirés par le message évangélique.
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de notre parcours autour du soleil, il a cherché à prouver que ce parcours
ne pouvait être que parfait comme le Créateur, et donc parfaitement
circulaire. Il ne croyait pas au rôle de la Lune dans les marées.
Il ne croyait pas les marins italiens, eux avaient fait le lien. Le bon sens
pratique, pragmatique et populaire, est à l'origine de l'immense majorité
des découvertes comme l'explique bien Clifford O'Connor. Les Grecs
savaient déjà que la lune avait un rôle important, il paraît impossible que
des hommes préhistoriques, en observateurs fabuleux de la nature, n'y
aient pas prêté attention. Ils ont tant dessiné les cieux dans leurs cavernes.
40
Illich écrivait « La corruption du meilleur engendre le pire ».
La révolution des bourgeois contre les nobles s'est faite sur le dos de la
plèbe. L'interdiction des corporations via la loi Le Chapelier, détournée
de son rôle originel rousseauiste, ou la disparition des trois quarts des
jours fériés, dont le saint Lundi choisi par les ouvriers pour se former et
s’informer, décidée par les élus rentiers prouvent, entre autres, que le
bien-être du peuple ne comptait pas. L’assemblée des bourgeois voulaient
s'enrichir encore plus. Les « Girondins » le confirmeront en allant semer
la guerre en Europe pour piller et orienter ailleurs que sur leurs frasques,
le regard du peuple ; cette stratégie de l’ennemi extérieur nécessitant
l’union des patriotes est promise à un bel avenir.
41
Liberté, … De m'exprimer, d'exprimer ma singularité. C'est
souvent impossible. Être servile, rester un pion est plus tranquille. De trop
nombreuses dépendances me sont imposées : le travail, la santé,
l'éducation, l'alimentation, l'information, la justice, les modes, la
technologie orientent mon comportement. Et au sommet de la pyramide
des dépendances, l'argent.
Égalité, … Une tirelire à la place du cerveau pour la majorité, des
riches de plus en plus riches, pauvres de plus en plus pauvres, des pollués
de plus en plus pollués, jamais les écarts n'ont été si accentués. Notre
modèle sociétal occidental, en phase de mondialisation, n'est pas du tout
égalitaire, il est en plus autodestructeur. C'est à l'instant de la mort que
nous sommes égaux. L'égalité est un fondamental sociétal.
Fraternité, … Vers 1790, les bourgeois auraient préféré Propriété.
En 1940 on a échappé à Travail, Famille, Patrie. De la même étymologie
que fraternelle, ce mot donne une consigne morale de soutien mutuel.
Fraternité oublie la moitié féminine de l'humanité. Ou alors il faut lui
accoler le mot "Sororité". Voici un autre mot. Pour nous associer, femmes
et hommes, dans un même élan ; utilisons Convivialité.
42
Une élite pire que le roi dont elle a coupé la tête ; un acte discutable, une
réaction irréfléchie au faux manifeste de Brunswick ? L’analyse
rétroactive de l’histoire est complexe, on ne peut que mesurer les effets
au présent. Ce meurtre a permis de désacraliser les monarques de droit
divin dans l’inconscient collectif.
Pour être consacré, un roi jurait devant Dieu qu'il s'occuperait au mieux
de son peuple. Hier comme aujourd'hui, en politique, « les promesses
n'engagent que ceux qui les écoutent ».
Nous n'avons jamais connu la démocratie.
Notre république a été inspirée par le millionnaire Voltaire, admirateur
de l'esprit de la nation chinoise : « L'esprit d'une nation réside toujours
dans le petit nombre, qui fait travailler le grand, est nourri par lui, et le
gouverne ».
Notre constitution a été écrite par le noble Honoré Gabriel Riqueti, le
comte de Mirabeau. Il disait de Robespierre « Cet homme est disqualifié
pour la politique car il croit tout ce qu'il dit ». (Écouter Henri Guillemin
dans son Robespierre)
Elle a été rédigée par un curé, l'abbé Sieyès, ami de Napoléon qui a écrit :
« Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent
renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n'ont pas de volonté particulière à
imposer. S'ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet État
représentatif ; ce serait un Etat démocratique. Le peuple, je le répète,
dans un pays qui n'est pas une démocratie (et la France ne saurait l'être),
ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants. »
Puis la révolution tombe sous les coups des capitalistes. L'absurde et infâme
XIXe siècle, industriel, productiviste et inégalitaire, est en gestation.
Un empereur prend le pouvoir. Napoléon est respecté voire adulé par nos
43
élites, ses cendres sont aux Invalides. Que dirait-on si les Allemands
adulaient le dictateur du IIIe Reich de la même façon ?
Comme leur fou, le Nôtre a fait des guerres effroyables grâce à ses amis
de la banque de France.
Durant le règne du Bonaparte, l’enfumage des esclaves de la Guadeloupe
dans les cales des bateaux s'est fait grâce à Claude Ambroise Régnier de
Massa, il est au Panthéon pour « sévices rendus ». Le dernier fusillé de
France, Jean Bastien-Thiry, responsable de « L’attentat du Petit-
Clamart » contre De Gaulle, est un descendant.
L’oligarchie est éternellement attentive à ses intérêts.
De nos jours les Bonaparte roulent toujours sur l'or et Robespierre est
déconsidéré malgré Jaurès écrivant dans son « Histoire socialiste de la
révolution française », que « s'il avait à choisir un révolutionnaire, il
serait allé s'asseoir à ses côtés sur les bancs de la Montagne » plutôt que
du côté des « Enragés » ; où des « Girondins », ce nom n’existait pas à
cette époque, selon certains historiens.
44
autorisent le travail des enfants. Aucune limite ne doit empêcher
l’enrichissement. Le travail est gratuit via l’esclavage des noirs ou via
l’utilisation des enfants car grâce au machinisme on peut se passer de la
force de l'homme.
Ne pas payer ses employés est toujours l’objectif des oligarques.
Les premières lois pour limiter le travail des enfants en dessous de 8 ans
arriveront vers 1840 ; pour les entreprises de plus de 20 salariés.
En 1848, une nouvelle révolte est matée dans le sang par Cavaignac. La
république libérale est proclamée par Lamartine. Le premier président élu
au suffrage universel, masculin !, est Napoléon III. Raspail le socialiste
est balayé comme le sanguinaire Cavaignac.
Le vote, via les lois électorales, est au service de l'élite. Déjà.
Après trois ans, suite à un coup d'état, Napoléon III instaure une dictature
capitaliste ; aidé par le général Leroy de St Arnaud tueur de civiles
Kabyles encore par la méthode de l’enfumage/gazage.
Le baron Haussmann agrandit les rues pour permettre à la troupe de
charger plus facilement les gueux. Déjà, à Lyon, en 1834, la caserne
Saint-Laurent et la caserne des Colinettes ont été réaménagées afin que
la bourgeoisie puisse se défendre des ouvriers Canuts.
Des industries, les banques dont les noms nous sont communs telles la
BNP ex-banque de Paris et des Pays-Bas, la Société Générale de
Rotschild, ont été créées, de façon mafieuse, à cette époque.
Napoléon III fait encore la guerre, après la Crimée, où les Russes font
pleuvoir des obus sur le paysan bas-Breton Jean-Marie Déguignet,
l’Italie, le Mexique. Puis il attaque les Prussiens pour récréer un
sentiment patriotique, encore. Bismarck en rêvait pour faire l’unité
allemande. La guerre ? Les « honnêtes gens » la font aux pauvres, plutôt
que payer dignement la plèbe, Bazaine organise la défaite, les nobles et
les bourgeois préfèrent donner des millions, l’Alsace et la Lorraine à
l’ami envahisseur.
45
Les livres d'Histoire parlent de Paris 1871 comme d'une rébellion, voire
d'une jacquerie organisée par des extrémistes populistes. Lavage de
cerveaux par l'instruction publique d’État.
Ce fut une révolution populaire puis une guerre civile.
Les Communeux n'ont pas réussi leur révolution comme les bourgeois
avaient réussi la leur en 1789. Mais malgré la défaite, la Commune de
Paris a permis des avancées majeures. L’égalité salariale des
fonctionnaires, l'interdiction du travail des enfants, l'interdiction des
exécutions publiques, l'instruction pour tous, la décentralisation. Ces
idées seront reprises par le CNR en 1945, comme celles de La
Constitution de l’An 1, de 1793, la seule égalitaire, sociale et populaire.
Les livres d'Histoire parlent seulement de 4500 morts.
Les livres d'Histoire parlent beaucoup d'exécutions sommaires de la part
des Communeux ; en réalité, on en dénombre très peu.
Ils parlent aussi des pétroleuses, elles auraient mis le feu partout. Alors
que seuls quelques bâtiments, symboles de douleurs et d’oppressions
comme les Tuileries, seront détruits par des individus isolés. Certains
historiens bien nés accusent, par erreur délibérée, la cohorte des miséreux
d'avoir fait subir à Paris une perte au niveau architectural.
Thiers n'a pas hésité à utiliser des bombes incendiaires sur la capitale,
alors que les Prussiens qui avaient déversé une pluie de bombes sur la
Marne, déjà, ont évité de brûler Paris.
Les dizaines de milliers de gueux morts ont peu d'effet sur l'économie. La
bourse baisse moins qu'en 1848. Une guerre appauvrit la majorité et
enrichit les bourgeois.
Le journal des « gens de biens », le Figaro, se félicitait des exécutions,
cela ferait moins à juger. Les tribunaux étaient à la botte du pouvoir.
De la propagande pour les campagnes, une dis-torsion de l'Histoire par
les vainqueurs, pour que jamais plus le peuple ne se révolte.
On ne peut estimer précisément le massacre mais il fut suivi par de
massives déportations. L'expérimentation des wagons à bestiaux pour
transporter les Communeux, bientôt bagnards dans nos colonies, donnera,
46
en 1939, des idées aux fascistes. Un recensement a fait état de 300 000
personnes en moins à Paris à la fin de l’année 1871. (G. Soria, R. Tombs)
47
sociale favorise les brutes. Partout sur la planète, les sages Gandhi, M. L.
King, Pasolini, T. Sankara ou D. September, sont assassinés, les 2
derniers seront tués avec l’aide de la France des droits de l’homme.
Les rues nommées Bernardin de Saint Pierre ou du nom d'un des milliers
d'artisans-inventeurs de génie sont rares. Le nom le plus collé au mur de
nos villes est symptomatique de notre époque manipulant l’histoire.
Pasteur, l'ami de Napoléon III, ce chimiste, impossible de le qualifier de
médecin, il n’en avait pas le diplôme, ce vulgaire opportuniste n'a pas
inventé un seul vaccin juste une méthode pour faire de la bière ! Ce mâle
dominant de sa femelle au foyer a été de son vivant utilisé comme
symbole patriotique de la science française. Il fallait ressouder la France
après La Commune de Paris tout en promettant un futur techno-scientiste
radieux grâce à un sacrifice au présent ; un grand classique, toujours
d'actualité. Mais on a oublié Semmelweis le découvreur de l'hygiène via
le lavage des mains, la médisance l'a poussé au suicide. Louis Ferdinand
Céline lui consacrera sa thèse de médecine.
Ou sont les femmes ? Leurs noms ne sont donnés qu'à 2% des rues.
Les femmes pauvres sont les premières victimes du XIXe. A Paris, dans
les quartiers miséreux la mortalité infantile est de 6/10, elle n’est que de
0,3/10 dans les quartiers riches. La moyenne des livres d'histoire est
trompeuse, de plus ce chiffre comptait aussi les morts avant 16 ans. La
meilleure façon de garder les gens en bonne santé est liée à l'hygiène, le
reste est propagande scientiste. A cette époque, les premiers vaccins
tuaient aussi sûrement qu'une grippe espagnole sévissant dans des pays
ravagés par la guerre. Les femmes chapelières mouraient à 30 ans,
intoxiquées au plomb ; les politiciens véreux Jules Grévy, par exemple, à
80 ans. L’impératrice Eugénie est morte à 94 ans.
48
« La tâche des instituteurs, ces obscurs soldats de la civilisation, est de
donner au peuple les moyens intellectuels de se révolter. »
Louise Michel, sa robe noire en étendard est le drapeau anarchiste.
49
L'invention du nationalisme a fait entrer dans les têtes du peuple que le
charbonnier a plus d’affinité avec son patron Français qu’avec l'ouvrier
Allemand. L'organisation internationale des travailleurs ne sera jamais au
niveau de l'internationale des oligarques.
Succédant à la république opportuniste, la république radicale (??), paraît
plus teintée de socialisme ; c'est vrai pour J. Jaurès ou G. Deville, faux
pour Clemenceau et Briand, eux ressemblent à nos politiciens socialistes
manipulateurs d'aujourd'hui.
La loi sur la laïcité, certainement la plus importante du siècle, est votée
le 9 décembre 1905, grâce à l'intelligence et la ténacité de Jaurès ; dont la
pensée « communautariste » a été sabrée, tronquée par l’establishment
socialiste trop attaché à la propriété. (Lire Jean Paul Scot)
50
France refuse cet accord et débarque au Maroc. Les Allemands réagissent,
puis tout s’enchaîne, Poincaré aidé par des médias subordonnés aux
marchands de canons retourne la populace ; Péguy veut en découdre avec
les Teutons pour récupérer l'Alsace et la Lorraine.
La France des élites est totalement responsable de la guerre de 14/18. Les
gens manipulés, encore et toujours, partent la fleur au fusil et reviennent
pour nourrir les fleurs par les racines.
Les opposants sont stigmatisés ou tués comme Jaurès dont l'assassin est
acquitté pour sa bonne œuvre, ou comme des milliers de bidasses
désobéissants passés au peloton d’exécution.
Les Allemands seront bien moins sévères avec leurs soldats.
Le progrès est en marche, au pas l’oie.
20 millions de morts et une destruction de l'environnement. Les environs
de Verdun, les nappes phréatiques sont toujours infectées. Le XIXe siècle
a préparé la première guerre mondiale ; elle, prépare la seconde. A cette
époque, en novembre 1917 (calendrier actuel), les Bolcheviks et Lénine
s'octroient le pouvoir, la majorité des révolutionnaires décidaient que le
compromis avec la bourgeoisie d'état était impossible, contrairement aux
habitudes socialistes. La dictature du prolétariat s'installe, elle a vite été
récupérée par des productivistes psychopathes comme Trotski ou Staline,
des tueurs d’anarchistes. Les puissances bourgeoises étrangères,
Angleterre, Allemagne et la France, qui envoie De Gaulle, sont opposées
au régime prolétarien qualifié de voleur de propriétés.
Sans vergogne ces nations dépossèdent la nouvelle URSS, de la
Biélorussie et l’Ukraine qui deviennent Polonaises.
Plus tard, Staline les récupèrera grâce au pacte avec Hitler.
51
20000 Rouges sont assassinés en Finlande lors de la terreur blanche, le
27/08/1919 Churchill gaze Emsta. Cette violence des nations capitalistes
a mis au pouvoir les Bolcheviks les plus violents.
En Janvier 1919, la révolution populaire, pas communiste, allemande
tombe aussi, encore avec à l'aide de l’oligarchie Française.
L’Internationale bourgeoise se paye des mercenaires, appelés « corps
francs », freikorps, et ayant comme signe de reconnaissance, la croix
gammée. La chasse aux opposants, aux communistes et aux anarchistes
est ouverte. Malgré ces avertissements, la plèbe votera pour les nazis
quelques années plus tard. Elle a la mémoire courte…et le corps sacrifiant.
La crise de 1929 arrive en France. Comme celle de 2008, elle fera plus
de ravages qu'aux E.U. Normal, leur dollar est fabriqué en quantité, il se
dissémine sur le monde via une balance commerciale déficitaire. Comme
aujourd’hui, il y a pléthore de travail/activité mais pas d'argent ; enfin
l'argent est là mais réservé à quelques-uns.
Le peuple Allemand se choisit un débile ordinaire, Hitler, il n’a qu’à se
servir, la république de Weimar a préparé la guerre. Les Italiens avaient
inspiré les Teutons avec leur débile ordinaire, Mussolini.
Les bidasses Français Lyautey, Foch s'essayent au coup d'état en 1924.
Les C. Maurras, P. Taittinger et F. Coty tenteront le leur en 1934. Dans
ces 2 cas, la « gauche » est au pouvoir et cela ne plaît pas aux élites. Ces
élites sont toujours aujourd'hui des élites du champagne et des parfums ;
un coup d'état c'est mieux qu'un loto, on gagne à tous les coups.
L'antisémitisme s'est partout répandu. Les cathos les ont toujours détestés
car ils sont déicides. Comme quoi Goethe s'est trompé car « Une erreur
qui perdure et s'amplifie devient réalité ». Depuis 1850, des ouvriers
détestent les Juifs parce qu'ils leurs prennent leur travail. Les classes
moyennes les détestent parce qu'ils sont leurs usuriers. Les bourgeois les
détestent parce qu’ils sont plus fortunés qu'eux. (Zeev Sternhell, la chasse
aux Juifs des années 1898). En plus, ils s’opposent entre eux, les Juifs
52
d’élite collaborant avec les nazis pour se débarrasser des plus pauvres
d’entre eux. (Zygmund Bauman, Modernité et Holocauste)
53
pas de travail. Ces naïfs haineux se cherchaient un guide suprême, un
sauveur, un messager pour leur donner du travail. Arbeit, arbeit.
Nous voici en 1945, les Russes ont mis fin à la guerre. Les Etatsuniens
vainqueurs de la guerre économique imposent Bretton Woods donc le
dollar et le FMI, « pour assurer un développement harmonieux dans le
monde », à une Europe en ruine. Le productivisme et la compétition,
responsables de cette catastrophe, sont à nouveau à l'ordre du jour.
Avant la guerre, les mineurs creusaient pour fabriquer des canons
destructeurs d'infrastructures. Après la guerre, ils fabriquent des canons
et reconstruisent à l'identique nos horribles infrastructures.
En fait, la guerre n'est pas finie pas partout. Les tirailleurs Sénégalais ont
été renvoyés chez eux, ils sont tués lors du massacre de Thiaroye.
La France délivrée par des noirs, c'était totalement inenvisageable. Le
jour de la capitulation le 8 mai 1945, De Gaulle assume le massacre de
50 000 Algériens à Sétif. Pareil pour 2000 Syriens, le 29 Mai.
En 1957/58 plus de 100 000 malgaches seront massacrés par l’armée du
pays des droites de l’homme.
54
En 1871, les nobles disent plutôt Bismarck que la plèbe.
Quand les élites ont peur que l'on communautarise leurs usines, elles en
appellent à l'internationale aristocratique même Prussienne. En 1870, les
Français étaient plus nombreux que les Prussiens, Gambetta fut empêché
de construire une armée.
En 1914, l'élite des Forges souhaite se débarrasser des « Rouges/Noirs ».
En 1939, plutôt Hitler que les « Rouges », les « Noirs » sont morts en Espagne.
En 1945, le peuple a gagné, les élites se sont juré que ça ne durerait pas.
De nos jours, on est bien obligé de dire qu’ils ont gagné.
« La vengeance est un plat qui se mange froid ». Proverbe d’oligarques.
55
collatéraux, bref pas dignes d'intérêt. Comme pour la France, les
Américains voulaient aussi transformer en colonies, l'Allemagne et le
Japon. En échange, ces pays responsables de guerres mondiales ont été
libérés de leurs dettes.
Les Allemands n’avaient déjà pas acquitté celle de 14/18 ; via des crédits
non remboursés et une inflation organisée. Ils ont aussi réussi à faire
payer leur réunification à l’Europe et aux Grecs qui ont annulé leur dette
de guerre en 1990.
Les Allemands sont de bons gestionnaires, dans l’inconscient collectif !
Les Grecs d'aujourd'hui n'ont pas autant de chance, ils doivent rembourser
la dette qu'ils ont contractée auprès des retraités allemands.
Au Japon l'aide désintéressée des USA est à l'origine de la folie nucléaire.
Les « atomes pour la paix » de Général Electric, ce cadeau empoisonné
de cynisme absolu ne pouvait pas être refusé ; il compensait les dégâts de
la seconde bombe atomique.
Une autre grande spécificité française est la laïcité. On pourrait être fier
de perpétuer cette orientation. On aurait pu. Mais en 1946, De Gaulle en
bon catholique adapte la loi de séparation des églises de 1905 mais ajoute
« le respect des croyances ». Alors que la République aurait pu informer
sur le risque d’embrigadement des religions, elle devient le garant
bienveillant de la liberté de culte. Le gag est que cette loi va certainement
être rediscutée, on veut bien être sympa avec les Catholiques, les Juifs,
les Protestants mais pour les Musulmans, la loi ne va plus. La liberté des
cultes via les églises et sectes reconnues doit être affirmée. En parallèle,
les laïcs doivent avoir une totale liberté d'exprimer leur point de vue. Au
final, la justice tranchera lors de désaccords. Par exemple, le délit de
blasphème n'a pas de sens dans, désolé pour le truisme, une démocratie
laïque.
56
La IVe république de 1946 est composée de plus d'ouvriers. Ils votent la
retraite et regroupent les différentes sécurités sociales de branches. C'est
à Ambroise Croizat que l'on doit cet « État Social » au budget équivalent
à celui de la République Française mais géré par les salariés. Les élites se
taisent tant elles se sont compromises avec l'ami Nazi. Croizat sera viré
en décembre 46 par Léon Blum. Les socialistes ont, encore, choisi le
camp de la bourgeoisie. Pour éviter que l'abbé Pierre et des communistes
soient élus, les socialistes inventent la « loi des apparentements » en 1951.
Indignité éternelle des Socialistes à la botte du grand capital.
La Ve république fait suite au discret second coup d'état de De Gaulle.
Le premier est celui de 1944. Pierre Mendès France dira sur ce coup
d’état de 1958 : « Je ne puis admettre de donner un vote contraint par
l’insurrection et la menace d’un coup de force militaire. »
57
La France fixe le prix de l'uranium au Niger.
L'Africain fixe-t-il le prix des armes ou du lait qu'on lui vend ?
Arrive les soubresauts de Mai 68. Les ouvriers obtiennent des
augmentations de salaires, lors du fameux Grenelle ; négocié par les
responsables syndicaux. Et refusé par la base.
Les valises d’argents s’échangent. Classique.
Ensuite, les patrons et les politiques décident que jamais plus la rue ne
ferait sa loi. Et pour remplacer M. Dupont refusant de travailler comme
un esclave, on va chercher M. Aziz, et hop le tour est joué. Le chômage,
la concurrence entre pauvres pour un travail et les élites sont zen.
Les babas de 68 sont devenus des bobos politiciens. Leurs politiques
participent à l'organisation du chômage de masse. Et après avoir importé
des trains entiers d’émigrés pour créer de l’insécurité chez les ouvriers
français, aujourd'hui ils les renverraient bien chez eux. Enfin, c'est ce
qu'ils disent, les promesses ça rapporte des voix.
De Gaulle est viré par une alliance néolibérale via Pompidou et son
employeur, Rothschild, et des communistes rancuniers.
La France abandonne l'émission de monnaie au profit des Banques.
L'invention de la dette date de cette époque, aujourd'hui on a remboursé
mais on paye les intérêts.
58
plus la loi de l'offre et de la demande, c'est la loi de l'offre. La société de
consommation est imposée, bien aidée par des gadgets électroménagers
alimentés par une électricité nucléaire bon marché.
Les consommateurs sont tellement cons qu'ils ne savent même pas de
quoi ils ont besoin. C'est quand la multinationale a pondu le produit qu'ils
se disent « Oh, il est trop top, comment j'ai pu m'en passer jusqu'à
aujourd'hui ».
Et, ils vont pleurer leur banquier, pour un crédit à la consommation à 20%
alors que la banque emprunte à zéro à leur banque centrale.
59
(Soyez doux avec le méchant, il sera dur avec vous. Soyez dur avec le
méchant, il sera doux avec vous). Rabelais, 1550
60
VIII - Ici et maintenant, la spiritualité.
Les dogmes ont des côtés ridicules. Pourquoi, mais grand Dieu pourquoi ?
un humain créé parfait, avec une compagne, désobéissante, sortie de sa
cuisse ou de sa côte, vivant éternellement au jardin d’Éden, comblé de
tout ce dont on peut rêver et n'ayant donc plus d'envie, aurait-il eu besoin
de croquer la pomme ?
La rationalité d’un état laïc est-il pour autant la panacée ? Les Soufis ont
été chassés d'Algérie ou de Turquie, c’est mieux ? Le message
évangélique ou la « Laudato Si » du Pape François ne peuvent-ils pas
nous inspirer ?
Souvent les croyants ne réfléchissent pas, les mythes perdurent sans qu'ils
soient interrogés et deviennent des dogmes imbéciles.
L'ostentatoire des tenues, des bijoux, des bâtiments. Des clochers dressés,
tendus vers le ciel comme leurs copies, les minarets. Tous ces phallus
pour des religions aussi puritaines, c'est tragi-comique.
61
Les citoyens appliquent aussi des rites républicains sans se questionner.
Sur l'intérêt, de l'école, des impôts, du drapeau, de l’hymne, des
décorations et commémorations.
Interrogeons-nous !
« Allons enfants de la Patrie ». Enfant ? Pourquoi me dénier mon statut
d'adulte ? Et fils de la Terre, pas de la Patrie.
De nos jours on continue à rêver aux cieux, de Mars, d'exoplanètes.
Comme au Moyen-Âge, quand ils cherchaient Dieu en levant les yeux au
ciel. Le microscope inventé en même temps que la lunette astronomique
est restée au placard durant 250 ans.
Dieu dans un scarabée ou une bactérie, drôle d'idée. Les Dieux des
animistes, lune, aigle, puma ne survivent que sur les drapeaux, les tee-
shirts.
62
Carbide. La pollution toujours présente entraîne des malformations chez
les enfants.
En 2003, La CIA a volé Guantánamo à Cuba. Elle peut torturer des
innocents avec le soutien des élites US. L’Irak est bombardé par les USA,
l’Irak a des armes de destructions massives, il paraît.
En 2014, si on additionne toutes les dépenses de toutes les armées de tous
les pays, la moitié a été consommée par un seul pays : les États-Unis...
Vaut mieux être copain avec eux, ils ont les armes et les billets.
Le billet le plus utilisé au monde, celui de One Dollar, ne cache pas ses
orientations. Entre les symboles francs maçonniques, le « In God we
trust » et le « novus ordo seclorum », l'empire de l'argent à venir est
totalement explicite. Sans oublier la photo de l'esclavagiste Washington,
nous sommes avertis. Mais nous préférons le déni.
En France, le cardinal de Richelieu est une référence et Colbert siège
toujours devant l’assemblée nationale.
Le Dieu, vieux et barbu, est passé de mode, les messies se sont volatilisés.
Si un mec prêche l'amour en tong, en toge et sans domicile fixe, il finit
en asile pas sur un billet de banque. Au XXIe siècle, s'il multiplie les
carpes de la Seine, il va empoisonner tous ses futurs ex-fidèles et s'il
transforme l'eau en vin, les viticulteurs lui feront un procès pour
concurrence déloyale.
Aujourd'hui, le Dieu des religieux ne suffit plus pour nous tenir en laisse.
Il a été d'une sacrée utilité, IL fut un allié historique de nos dominants
ayant une place réservée à la messe.
Musulmans et catholiques apprennent que le paradis est plus facile à
atteindre pour un pauvre que pour un riche. Quels veinards.
L'idée de Karma, de destin, de mektoub, de fatalité est classique, digère
bien ta vie de merde sur Terre, demain t’es mort mais au Paradis ça sera
l’extase éternelle. Hier, Dieu faisait du Dimanche son jour, aujourd'hui
un collabo de la très sainte église de la consommation, un ministre du
culte de la croissance, veut que l'on travaille le Dimanche. Le Dieu Argent
construit ses églises : les zones commerciales ouvrent leurs magasins
pour le pèlerinage des consommateurs avec la bénédiction du patron de
patron. Lui se prend pour le Messie car il distribue le « gagne-pain ».
« Hostie !! » dirait mon ami Québécois.
Si hier, le Dieu du ciel faisait des miracles, aujourd'hui, les adeptes de la
63
secte productiviste implorent le Dieu Technoscience de faire des miracles
énergétiques.
Ils ont foi en l'énergie illimitée.
Ils construisent ITER pour une électricité infinie ; dans cinquante ans,
promis, juré, craché.
On pourrait croire que la science est plus rationnelle que la religion.
Non, elle est aussi une vulgaire croyance, une foi.
« Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front » a été utilisé pour glorifier
le travail du pauvre alors que pour le riche, le travail, c’est dégradant. On
peut aussi traduire cette maxime comme une piste pour aller vers
l'autonomie alimentaire, l'exercice physique imposé pour produire selon
ses besoins est gage de « bien vivre ».
A l'époque de la spécialisation imbécile du travail, de la généralisation
des produits que l'on fabrique et que l'on ne consomme pas, cette
explication donne un autre relief à cette maxime.
De même pour l'histoire de la tour de Babel, cette excroissance anti-
gravitaire qui au-delà de sa masse critique, s'autodétruit. On peut la
comparer à notre société consommatrice et prédatrice qui s'annihilera à
cause de nos démesures.
64
qu’insignifiante mais non elle continue à semer le bazar.
La mère est une sainte, la femme est une pute.
Quand allons-nous sortir de cette dichotomie ?
Et enfin prendre nos responsabilités plutôt que de s’en remettre à Bidule.
Au diable dieu.
Demain ou hier ?
Les femmes Musulmanes se baladaient en robe dans les années soixante
en Afghanistan ; en 1953 Nasser et l'assemblée Égyptienne se gaussaient
de la demande des frères Musulmans de faire porter le voile.
La misogynie est le racisme fondamental, quand elle aura disparu tous les
racismes disparaîtront. Ça sera long car elle date d’une dizaine de milliers
d’années. La taille de la femme devenue inférieure à celle de l'homme
serait un marqueur d’inégalité ; selon une hypothèse, la priorité donnée
aux mâles expliquerait qu’il soit plus grand (P. Touraille). Mais
aujourd’hui, ce sont la mode et les habitudes qui imposent un couple idéal
avec l’homme plus grand que la femme… en général.
65
Notre système solaire a failli disparaître, vers -70 000, un couple d'étoiles
l'a frôlé. Il y a 14000 ans, une pluie d'astéroïdes a causé d'immenses
dégâts, les Gaulois avaient peur que le ciel ne leur tombe sur la tête.
Où est Dieu dans cet univers de hasards ?
Est-il humain d'avoir des croyances ?
Certainement oui, vu la quantité.
La religion chrétienne s'inspire de la vie et des paroles d'un personnage.
Les messages des évangiles, la bonne nouvelle, peuvent nous aider
comme d'autres spiritualités devenues religions. Des actes respectables et
responsables, des lois morales construites durant des millénaires par des
Sages, c'est positif. Hélas, Christ et Cie auraient brassés de l'air ou de
l'eau bénite que ça aurait eu le même résultat sur une humanité aux abois.
Les croyants ont besoin de magies pour croire ; un miracle et hop, un saint
en plus, Dieu devient réel.
Croire aux miracles pour se convaincre de l'existence de Dieu, ce n'est
pas un blasphème ?
Les livres sacrés pourraient nous inspirer, hélas ce sont souvent les
messages violents qui sont les plus lus ; comme les films violents attirent
le plus de spectateurs.
Comme dans tout bouquin, et ce quel que soit l'auteur, on peut lire
quelques conneries. Chez Matthieu (22), quand il parle des vierges en
attente de leur mari, ou quand le même fait dire à Jésus que « Le roi se
mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et incendia
leur ville. ». Mais aussi des fulgurances ; toujours en 22 « Aime ton
prochain comme toi-même ». De nos jours, la pub fabrique des frustrés
dont la consommation comblera le désespoir. Un frustré ne s'aime pas
alors comment peut-il aimer son prochain ? Et même si l'on n'est pas trop
frustré, il est des moments où l'on s'insupporte et ou l'Autre avec ses
habitudes exotiques nous met les nerfs à vifs.
66
Cette phrase, en 22, est utopique mais elle nous mène vers l'empathie. La
voie de la sagesse se doit d'enseigner le respect de l'Autre, de pousser à
la rencontre.
Une autre notion est à analyser, c'est la notion de péché. N’est-il pas
inintéressant, de reconnaître son erreur, d'avoir manqué sa cible ?
Ressentir de la culpabilité, faire acte de contrition, s'engager à devenir
meilleur, puis poser des actes bienveillants aussi minimes soient-ils.
La gratuité existe aussi dans les rues piétonnes ; c'est un geste marketing,
on offre un échantillon de crème de chimie/usine, une revue cul-cul pour
femme-objet.
DES IDÉES.
Notre république laïque, à dominante chrétienne n'assume pas la
séparation des cultes et de l'état. Sinon, elle les étudierait en les critiquant
du point de vue scientifique. Une véritable éducation laïque se doit
d'enseigner la spiritualité et de dénoncer les errances historiques des
religions.
67
pères. Ils peuvent, seuls, développer leur philosophie humaniste, comme
Spinoza, un extra-terrestre de 1632.
Le Dieu/Nature de Spinoza est adorable. Ce juif excommunié savait qu'un
humain est de par ses mains et son esprit.
Où on en
est ?!! Le
dernier duel a
eu le 2 mai
1967 entre
Gaston
Defferre et
René Ribière.
68
IX - Ici et maintenant, la République.
Une Française, elle n'a pas choisi d'être Française, elle·il l'est de
par sa naissance.
Il en est fier. Mais pour en être fier, faudrait qu'il en soit pour quelque
chose, non ?
Un immigré, a choisi le Français comme langue. S'il choisit, il peut donc
être fier d'avoir choisi la nationalité française.
Le français est la langue des Français, ceux qui désirent être Français
doivent parler cette langue. C'est fondamental, l’état vicieux préfère un
humain inculte ?
Accessoirement, il faut aussi faire partie d'un espace de terre privée. Un
heureux hasard pour l'un ou un choix pour l'Autre, l'émigré.
Les immigrés ont fait, font et feront la France ou les États-Unis. A la fin
du XIXe siècle, les noirs ne voulaient plus servir les WASPS. Alors les
patrons allèrent chercher les Siciliens pauvres. Hélas, ces Ritals avaient
trop l'esprit clanique, ils refusèrent rapidement de travailler dans les
champs de coton, ils préféraient tenir des débits de boissons.
Et comme ils avaient appris à côtoyer les Noirs, ils les ont invités pour
jouer de la musique. De cette coopération serait né le jazz.
69
descendants des Necker, de Staël, de Broglie, Wendel, Schneider (« Du
fer à la finance, l'empire Wendel » Patrick Benquet) continuent à faire les
lois, ils se gavent de délits d'initiés, fraudent le fisc et continent de
s’abreuver au tonneau des Danaïdes rempli par le peuple.
Et nos patrons ont le culot de parler d'une France impossible à réformer.
Of course, grâce à la République, ils trônent sur des montagnes d'or, ils
ne risquent pas de scier la branche sur laquelle leur auguste cul est posé.
«Sur le plus haut trône du monde, on n'est jamais assis que sur son cul»
Montaigne
70
Un autre fondamental est la séparation des trois pouvoirs : l'exécutif, le
législatif et le juridique, l'idée était déjà là chez les Grecs, elle a été reprise
par la « Res Publica » romaine mais n'est toujours pas dans notre réalité.
L'invention du « quatrième pouvoir » au XIXe siècle a été confirmée au
moment du « J'accuse » de Zola dans l'Aurore, depuis c'est de mal en pis.
71
l'a choisie pour eux. Cette solution permet d'éviter une appropriation des
pouvoirs. Pas fou le Général de Gaulle, il les connaît les militaires et leurs
envies de coup d'état.
Dans les tribunaux d’assises des citoyens français sont bien tirés au sort
pour rendre la justice.
Les élites ont écrit les articles de nos constitutions et ont voté nos lois.
Que des textes fondateurs de civilisations soient gravés dans le marbre ne
doit pas empêcher un dépoussiérage régulier. Comme chez les Islandais,
c'est au peuple de créer les nouveaux cadres de leurs expressions.
Comme chez les Anglosaxons, la souplesse de la jurisprudence, issue des
tribunaux, doit infléchir, modifier les lois votées. Sinon notre code
Napoléon restera le fondement du droit français.
En France, seuls les Conseils des prudhommes fonctionnent en utilisant
la jurisprudence ; fonctionnaient ?
72
démocratique. Le peuple, de par la conscription, est rendu responsable de
sa défense. La non-violence est inscrite dans la constitution.
73
Proposition 15 : Le référendum est un outil démocratique à
développer surtout au niveau local.
74
J’accuse les JT d’inventer des « loups solitaires » ; inexistant dans la
nature, foutez la paix aux loups.
J'accuse les infos, d'être un souk de faits divers émouvants, de reportages
publicitaires, d'échanges à sens unique, de dialogues aseptisés, de
documentaires menteurs.
L'histoire de Dreyfus a permis l’émergence « d'une nouvelle pensée » ;
un plus pour la démocratie. Cette affaire fut aussi l’occasion de se
débarrasser d'une partie de la clique de nobles à la tête des armées.
Dreyfus était-il coupable ? La vérité des faits est difficile dans l'instant
alors un siècle plus tard.
Peu importe l’évènement, comme pour la révolution, les idées perdurent.
L'inconscient collectif a accepté qu'un journal se substitue au politique et
à la justice. Cet exemple doit nous inspirer aujourd'hui.
« Plus une société s’éloigne de la vérité, plus elle hait ceux qui la disent »
75
Les médias du microcosme votaient à 90% pour un traité européen refusé
par 55% de français.
Les quelques journalistes ne sortant pas des beaux quartiers ont peur de
perdre leur emploi. Les journaux n’appartenant pas aux grands patrons
des usines d'armement ou du bâtiment sont rares. (Médiapart, Basta, le
Média, Politis, le Monde diplo, Là-bas si j’y suis, Reporterre …)
Le CNR en 1948 avait interdit que des journaux soient adossés à des
industriels, aujourd'hui si cette loi était appliquée 90% des rayons seraient
vides. Le CNR a certainement été l'organisation politique la plus proche
du peuple ; un idéal démocratique. Hélas, quelques demi-mesures,
quelques compromis avec l'oligarchie industrielle et en 10 ans, ils furent
balayés, piégés par les compromis/compromissions.
76
Les jours heureux.
Le programme d’action de la Résistance, plus connu sous le nom « Les
jours heureux » est adopté à l’unanimité par les membres du CNR, le 15
mars 1944. Pourtant de septembre 1943 à mars 1944, il n’y eut que trois
réunions plénières du CNR. Le bureau du CNR va donc jouer un rôle
essentiel dans l’élaboration du texte adopté le 15 mars 1944. Ses cinq
membres – Georges Bidault, Louis Saillant, Pascal Copeau, Maxime
Blocq-Mascart et Pierre Villon se réunissent toutes les semaines.
Ce texte de moins d’une dizaine de feuillets comprend les
« mesures à appliquer dès la Libération », sorte de programme de
gouvernement qui comprend à la fois des mesures ayant trait à
l’épuration, à la politique (rétablissement de la démocratie, suffrage
universel et liberté de la presse) et à l’économie (programme de
nationalisations). Et, de nombreuses mesures sociales comme
notamment un réajustement important des salaires, le rétablissement
d’un syndicalisme indépendant et un plan complet de sécurité sociale.
Liez-vous avec eux. Eux ? Les punis du système, les travailleurs pauvres.
Certains arrivent à vivre le week-end, c'est l'exutoire autorisé.
Courses le Samedi, faut bien préparer le traditionnel barbecue de
souffrance animale. Sans oublier la compétition du Dimanche, devant la
TV. Et durant le grand prix de F1 être appelé sur le fixe, par une opératrice
proposant de faire des économies d'énergie.
Parfois un sentiment d'être pris pour une conne ? Non, elle gagne sa
croûte comme elle peut. Être obligé par le système à être un rustre et à
répondre avec agacement au téléphone à une prolétaire du Maghreb nous
proposant de changer de fournisseur.
77
On n'a pas mieux à faire, que de comparer des offres commerciales ?
Si, se préparer à tenir 5 jours avant le week-end prochain.
Société en tête à queue, sans queue ni tête.
« Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les
causes. » Bossuet
Évolution ?
En l'an 1000 dans le sud de l'Espagne, au pays du Flamenco, l’Andalousie,
les Arabes ont inventé une civilisation basée sur l'art. Aujourd'hui encore
on admire les artistes/artisans ayant créé l'Alhambra. La science, la
littérature, l'économie participaient à faire de cette société une civilisation.
Les Juifs étaient mieux acceptés qu'en Occident catholique même s'il y
eut des massacres comme à Grenade en 1066.
Aujourd'hui, les artistes sont dans les musées… des sociétés
multinationales. Elles encadrent et tuent la créativité tout en faisant de
l'optimisation fiscale sur les meilleurs canassons ; les artistes reconnus
ont la maîtrise du marketing. Le sexe, le pipi/caca font vendre, l'art est un
placement comme un autre, c'était déjà le cas en 1850.
Avant, en 1793, le Louvre était réquisitionné pour y exposer les œuvres
que le peuple révolutionnaire avait récupéré, sans compensation, chez les
nobles.
Bien avant, à l'agora en Grèce, les artistes jouaient au théâtre des scènes
78
de la vie quotidienne. A la fin du spectacle personne ne quittait le lieu, le
peuple se devait de débattre des problématiques montrées durant le
spectacle. Nous on fait des « Standing ovation » aux millionnaires de la
société du show.
L’art au service du bien-être de tous ou l'art réservé à l'élite des grandes
villes ? Les « art-activistes » ouvrent sur d'autres expériences sur d'autres
perceptions. Ces artistes décalés changent les habitudes. Ils sont des
acteurs majeurs de la rêv-olutions.
Merci à Isabelle Frémeaux Faltot et John Jordan pour mon titre tiré
de leur vidéo : « Another end of the world is possible ».
Les « artivistes » dansent devant les caméras des gares ou des centres
commerciaux.
Expérimenter d’autre posture.
Changer de comportement.
Nous sommes tous des créatifs. Pour créer en coopération utilisons les
« copyleft » comme les licences « artlibre ».
La poésie de la résistance.
Pas de manifestation sans chanson. « Bella ciao » exprime les souffrances
et désirs des femmes, la mondina, dans les rizières.
Ami entends-tu « Le chant des partisans » ?
Ou défilons en silence total.
Réhabilitons la rue comme notre espace d'expression, collons sur les
arbres et sur les murs. Ils n'ont pas à limiter nos moyens d'expression,
définissons-les ensemble, la base porte l'édifice.
Cantiques miraculeux ré-enchantant la vie.
Où sont les créatifs ? Pas en politique, tout est censuré, plus fort même,
autocensuré.
Les débats entre politiciens et journalistes, du milieu, sont lisses et
aseptisés.
Les mêmes réponses fausses se radotent sans contradiction, pourtant
internet permet de vérifier en temps réel les assertions mensongères.
Trop souvent, les journalistes pérorent sur une guéguerre entre individus
plutôt que traiter les sujets de fond. Hiérarchisez vos questions. Et quand
l’Audimat vous met en tête, n'en soyez pas fiers ; les sombres crétins
portés à la tête des états par tout un peuple doivent vous appeler à la
modestie. Un esprit faible parlant à des millions de Français peut vite
79
prendre la grosse tête. Un journaliste, bon élève, de bonnes écoles de
journalistes a, par essence, un esprit domestiqué. Je ne fais pas la liste des
présentateurs, ce n'est pas une question de personne mais de système ; les
clones bavards et criards des JT des TV/radio ont la gestuelle de
marionnettes téléguidées. L'Europe néolibérale est tentaculaire. La
privatisation des médias et leur asservissement à la pub impose la ligne
éditoriale presque partout : à la botte des élites.
En Angleterre, en 2011, l'état se bat contre son peuple, les médias sont du
côté des « honnêtes gens » par soumission volontaire.
« Youth demand a futur » : « la jeunesse demande un futur ». Ce slogan
s'affiche dans les rues. Les manifs étudiantes contre les frais
universitaires ont des revendications politiques. Les banlieues
défavorisées se révoltent. Les jeunes cassent et pillent des magasins. Les
flics tuent sans raison, hélas se feront aussi tuer sans raison. Ils fouillent
27 fois plus un noir qu'un blanc, emprisonnent 7 fois plus un noir qu'un
rouquin. Les vols permanents des éternelles élites anglaises, les
magouilles des hommes politiques professionnels, les destructions
environnementales et sociales de leurs multinationales, BP, portent des
préjudices à la collectivité et sont bien au-delà des quelques dégâts
occasionnés par les émeutes de la pauvreté en banlieue.
Pourtant « Je suis là pour vous donner une leçon », disent les juges
anglais, déguisés encore plus ridiculement que les nôtres mais autant au
service de leur caste.
La loi n'est rien par rapport à leur vision du bien et du mal. Condamné
pour un vol de 3€, condamnée à la prison pour avoir rapporté une TV
ramassée dans la rue. L'état anglais vire les émeutiers des logements
sociaux, coupe les aides sociales. La TV ne nous montre que les voitures
en feu ; la voiture l'emblème du productivisme et de la folie des hommes.
Mais les médias ne nous diront pas que le premier ministre Cameron est
de la famille de la reine d'Angleterre.
80
propre, depuis le Vietnam, l'armée se méfie des médias indépendants.
Sinon, devant tant d'horreur, les pacifistes risquent de gagner. L'armée
prête ses navires pour un film, et oui, mais à une condition : que le
scénario soit en accord avec ses valeurs mortifères.
Un tsunami, une centrale en feu, une prise d'otages, un attentat et hop les
actionnaires se frottent les mains. Cynisme. Une manifestation dégénère
à cause de CRS infiltrés et le message de 500000 manifestants est travesti.
Émeutes pour la révolution ? Les messages politiques, les origines de la
violence, les médias s'en foutent.
Les émeutes des pauvres sont, peut-être, plus une réaction de frustration
face aux mirages de la consommation qu'ils ont chaque jour sous les yeux
et auxquels ils n'auront jamais droit. Ils reçoivent aussi une éducation à
la violence imposée par un cadre de vie proche du ghetto.
De plus, la violence « in-exemplaire » de l'état policier ne peut que créer
des réactions violentes.
81
vous d'être pris en otage ? ». Eh journaliste, va faire un stage d’otage en
Syrie, enfin tu apprendras le sens des mots. Du show pas de réflexion.
82
X - Nous, ici et maintenant.
Les habitudes sociétales ont une influence majeure sauf pour quelques-
uns, mystérieusement. Bourdieu parlait d'Habitus. Mettre ses pas dans les
pas de son père est le meilleur moyen de ne jamais trouver son propre
chemin. Les plus jeunes doivent écouter les expériences des anciens et
fort de ces éclairages, ceux qui représentent l’avenir décideront. Surtout
dans les périodes agitées car « Il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé
les problèmes pour les résoudre » Einstein
83
devraient nous permettre une auto-analyse puis une remédiation. Souvent
ce n'est pas le cas et nos réactions nous échappent. La colère, par exemple,
est une réponse automatique du cerveau. Cet organe pense avoir déjà vécu,
enfant, la situation et choisit donc, par efficacité, la répétition. Hélas, à
30 ans nous pourrions avoir une réponse plus adaptée que celle choisie
par le gosse de 3 ans que nous fûmes.
Il est très difficile de changer les comportements automatiques d'un
cerveau avide de sécurité.
Le bateau file sur un iceberg mais il paraît plus risqué à l'humain
normalement borné, de sauter sur l'autre bateau pour l'éviter ; notre
cerveau, rassuré par les habitudes, s'y oppose instinctivement.
Mais, il suffirait qu'un quart des passagers sautent sur l'autre esquif pour
que les trois-quarts suivent comme des moutons. C'est comme cela que
se préparent les changements de paradigme, les révolutions, les
évolutions sociétales. Durant la Commune de Paris, une minorité
« d'illumineux », dont Vaillant, ont décidé de la gratuité et de la laïcité de
l'éducation, ils ont voté les lois de séparation des églises et de l'état,
validée 35 ans plus tard et l'abolition de la peine de mort, votée 110 ans
plus tard. Et aussi l’interdiction du travail de nuit. Comme quoi, il suffit
d'être patient pour décoloniser l'imaginaire collectif. Encore un effort !
La révolution allemande est apparue le 06/11/1918, extraordinairement.
Depuis peu, la mort a disparu de nos sociétés. Sauf à la télé où elle est
présente partout, classique paradoxe en réponse au déni.
84
Être imparfait, si éloigné de l'idéal mental. Et pour compenser notre
complexe d’Être insignifiant, nous multiplions les créations
technologiques. Et l'illusion d'être le grand créateur, le grand architecte,
flatte notre ego.
De nos jours, la guerre économique pousse à toujours plus de
compétitivité. Ce n'est pas humain, cela perturbe notre essence vitale.
Notre Être est profondément convivial, nous sommes des coopérateurs
nés. Naturellement, cela nous épanouit, c'est une raison de vivre.
Si nous manquons de liens, la consommation va nous relier. Ouvrir un
frigo pour prendre une canette de soda est un geste mimétique rassurant.
Si nous manquons de reconnaissance, le travail va nous intégrer à la
communauté. L'autorité nous félicite, notre production est au service du
bien-commun.
Dès lors il est assez simple de jouer sur nos émotions, d'utiliser nos
frustrations.
De gré, grâce à la propagande, ou de force, tout devient payant, la plèbe
est embarquée dans la société de consommation.
Si les révolutions n'ont pas abouti c'est que la plèbe rêve d’accéder aux
mêmes privilèges que l'élite.
Vouloir un changement en copiant la société de l'hybris est vain.
Créons une alternative à la société de la démesure.
Réussir sa vie ?
Les élites ne doutent de rien, c'est leur qualité. C'est leur défaut majeur.
Dans une société aux valeurs inversées, les individus pétris d'angoisse
existentielle et donc entourés de milliers d'objets sont repérés pour leur
réussite. Pour s’enrichir, les héritiers d’ancêtres voleurs ou guerriers
perpétuent les traditions. La guerre étant aujourd’hui économique, ils
investissent dans les actions.
Evidemment, les actions des Autres, leurs employés, leurs subordonnés.
Les actions, les mal nommées, rapportent sans rien faire ; il suffit
d’imposer aux Autres de faire. Certains suivent naïvement le « travailler
plus pour gagner plus », il correspond tellement bien aux frustrés de
puissance, aux jaloux.
Pour que les oligarques s'amusent ou pour que certains aient un métier
85
génial comme astronome ou astronaute, rarement accessible aux filles
d'ouvriers, l'immense majorité sacrifie sa vie à faire la même chose, en
obéissant et en s’abîmant la santé.
L'Habitus, l'imitation de l'Autre fait accepter l'inacceptable : une société
néolibérale (1), l'immense qualité du post-capitalisme est qu’il n'invente
rien, mais récupère tout, malgré les Résistants (2), les opportunistes
restent à la tête.
86
X-1 - Une société néolibérale.
87
Giscard. Aujourd'hui devenus des « De Breuil », ils sont journalistes
d’élite à la télé, politiciens ou scientifiques, avec cinq immortels dans la
famille, un riche ça rêve de ne jamais mourir. Un des immortels « Gabriel
de Broglie » a été directeur de cabinet au Ministère des affaires
culturelles auprès d'André Bettencourt en 1971. Ce sulfureux André
Bettencourt est le mari défunt de Liliane Schueller Bettencourt, la femme
la plus riche de France, la propriétaire de l’Oréal. En 1945, un ami de
François Mitterrand, M. Schueller témoigna pour disculper M.
Bettencourt de collaboration Pétainiste. Puis, par hasard, sa fille, Mlle
Schueller tomba amoureuse de « l'innocent ». Pour Mitterrand, ce fut une
place de PDG de son groupe de presse.
Je ricane de notre bêtise collective quand nous acceptons d'être dirigés
par ces malades, mais ça fait mal.
Les familles d’élite recrutent les matheux tête de classe pour leurs
banques. Les bons élèves, formatés par une école formatée par une
République au service des familles riches, collaborent à faire perdurer le
système, ils en récolteront de la reconnaissance et des miettes.
Ah ma p'tite dame mais le dessus du panier est le fruit d'une impitoyable
sélection de l'école de la République. Mensonge. Un seul objectif : le
partage du pouvoir entre politiciens et argentiers.
Les algorithmes, les équations orientent leurs cupides investissements.
L'ENA fabrique ceux ayant l'art de dire l'inverse de ce qu'ils feront.
Nourris d'idéologie consumériste et obsédés d'argent, ils n'ont même plus
besoin d'œillères. L'état écologique de la France et la multiplication des
écono-conneries devrait alerter le peuple sur le cynisme des élites. Mais
le peuple est toujours plus exigeant avec une caissière qu'avec son député.
Depuis 250 ans notre dette représente, régulièrement, 100% du PIB, nous
sommes donc dans une situation normale. Depuis 1973, nous empruntons
88
aux banques, ça c'est a-normal. Un noble, de La Rosière de Champfeu, à
la tête de la banque de France, du FMI, etc., valida l'obligation aux états
d'emprunter aux banques.
Malgré tout, notre dette est déjà payée.
Actuellement on paye les intérêts. Si l’État prenait ses responsabilités, ou
ne s'était pas vendu aux capitalistes et avait continué à fabriquer notre
monnaie, nous n'aurions pas de dette. Mais alors cette dette serait voulue ?
La façon de la compter est aussi perverse, c’est bien en la lissant dans le
futur que l’on va la rembourser alors que les chiffres affichés sont ceux à
l’instant T.
Aussi, une loi permet de ne pas rembourser les dettes dites « scélérates »
quand l'argent emprunté n'a profité qu'à une clique.
89
appartenant normalement, aux peuples et non pas aux banksters copains
des coquins politicards.
Les aides aux propriétaires, les investissements défiscalisés dans les
entreprises, les tableaux, les musées, les chevaux de course, les lois
fiscales votées par les copains.
Pour être riche, il faut savoir voler.
Les artisans, PME-PMI, sont taxés bien plus que les multinationales
comme Total, Amazon. Certaines réussissent l'exploit de ne pas payer
d'impôts.
Réussissent.
90
Sport national des élites : éviter de payer des impôts.
L'exploit se monnaie. Les experts-comptables, juristes/avocats fiscalistes
pullulent sur le dos des productifs.
Une entreprise voulant se faire de l'argent est obligatoirement dans
l'importation, les lois et normes néolibérales sont très orientées.
L'état organise son propre vol via des failles que les experts appellent
« optimisation fiscale », un bel euphémisme.
91
Mon idéal utopiste est donc plus proche de la gratuité ou du juste échange
car le travail ne manque pas, éducation, santé, bâtiment, culture,
agriculture ont plus besoin de travailleurs que de machines. Et aussi
limiter le bénévolat, bibliothécaire, vendeur, entraineur, accompagnateur
doivent être des métiers rémunérés.
L’état aux services des ploutocrates, exploite et maltraite le peuple qu'il
représente, gâche son argent, défigure son environnement. L'élite se
réservera l'air pur tandis que les masses populaires s'entasseront en
banlieue, aux bords des autoroutes ou des aéroports. Et la France en est
bien pourvue, 12 fois plus qu'en Allemagne. Les gens respireront les
particules cancéreuses de l'amiante ou des hydrocarbures. Et prépareront
une crise cardiaque car vivant dans un environnement trop bruyant ; pas
de doute, c'est voulu.
Les élites mettent des moyens pour leur santé. Interdiction aux vieilles
voitures d'accéder au centre-ville. La pollution coûte cher, elle abîme les
monuments à touristes. Elle rend allergique les fils de bonne famille et
tue les vieux de Neuilly. Une vieille banlieusarde pondeuse de chair à
patron, ce n'est pas grave, au contraire le smog peut l'aider à mourir.
Tandis qu'un centre-urbain « gentrifié » ça se protège.
Soit dit en passant, la prévention routière pour 3500 morts, c'est bien, la
prévention contre le suicide, 20 000 morts, ce serait mieux.
92
On voulait juste des délégués.
Et ils se prennent pour Dieu.
Ils sont tellement loin des réalités quotidiennes.
Ils ne connaissent pas le prix d'un ticket de métro.
Hors sol, il ne manque pas d’air.
Assis sur un tas d'or, ils ne partiront qu'à coup de pied dans le cul.
Ou alors, il faut qu'ils aient peur.
Peur de manquer.
L'or n'est pas nourrissant.
Étant incapables de travailler pour se nourrir, ces bien-nés aux mains
propres, ont besoin du petit peuple.
93
Ces humains me nuisent,
leurs politiques me nuisent,
leurs morales mercantiles me nuisent.
Je leur propose d'adopter un mode de vie différent.
Cela risque de leur nuire en réduisant leur pouvoir.
Ils vont me détester. C'est normal, habituel pour eux, ils m'avaient déjà
défini comme leur ennemi.
Leur éducation républicaine, leur propagande mercantile m'a modelé.
Et je ne le savais pas.
En mon âme et conscience, paisiblement.
Je veux leur nuire. Je ne veux plus participer à mon asservissement.
Depuis des siècles, ils ont prouvé leur maîtrise à la maîtrise du plus grand
nombre. Nous manquons d'éducation pour organiser le changement de
paradigme indispensable.
Nous manquons d'idées mises à jour.
Nous manquons de gestes déplacés.
Nous manquons de temps. Prendre son temps est dissident.
Le morcellement du temps a été imposé quand les horloges ont été
installées partout, d’abord en Angleterre.
Les alternatifs sont en proie aux besoins fondamentaux : se loger, se
nourrir, s'élever, la dépendance aux riches est partout.
94
transmission orale étant la plus efficace et là on parle de centaines de
milliers d’années de radioactivité.
Pas de CO2 ! Ni pour surveiller les centrales ou les 2/3 des océans
contaminés par Fukushima. Les Japonais ont la même élite capitaliste que
nous, elle se fout du peuple, de l’environnement, et ce depuis longtemps :
un exemple parmi tant d'autres, les 400T de mercure déversé, dans la baie
de Minamata, par les Nobles à la tête du pays de Soleil-Levant.
On attend aussi de voir comment ils recycleront les réacteurs. Au regard
du passé, on sait : avec de l’improvisation approximative, mais toujours
en sacrifiant des pauvres et de la belle nature.
Ils se refusent à voir que ces bombes à retardement seraient
avantageusement remplacées par des centrales de cogénération à gaz dont
le CO2 serait compensé par la création de milliers de micro fermes bio.
Ils veulent des coûts de production bas, grâce à une main d’œuvre sous
payée et des normes environnementales ou sociales au ras des
pâquerettes… s'il en reste des pomponettes, mais elles sont où ?
Dans l’import/export, ils veulent continuer à vendre en France en
multipliant par 10 le prix d'achat, avant quand leurs usines étaient en
France la marge était trop faible.
Les néolibéraux veulent une société de concurrence libre -libre étant
définie par leur loi- et non faussée par la morale.
Ça nuit aux marchés, la morale.
95
Par peur : Si tu n’es pas docile, sache bien que tu peux tomber plus bas.
S'ils se nomment libéraux, c'est parce qu'ils sont contre le carcan de
l'égalité.
L'égalité serait contre nature car nous sommes tous différents donc
inégaux. Ils appellent l'envie de plus d'égalité, l'égalitarisme. Leurs
ancêtres nous appelaient les « Partageux ».
Pour cette idéologie, il est juste que certains soient multi-propriétaires ou
qu'ils héritent de milliards. Là, ils l'aiment la République, elle les assiste
depuis 200 ans. Et ceux souhaitant plus d'égalité sont nommés
"populistes" par les bavards des médias à la botte.
Y a plus de limites.
Libéral, libéralisme.
Liberté, volée.
La torsion du mot liberté est d'une totale immoralité.
96
petites crises ne suffisent pas pour mettre le peuple à genou tel que le
recommandait M. Friedman ; et bien c'est la guerre qu'ils utilisent.
Les vols lors des guerres coloniales permirent la croissance de l'occident.
La guerre de 39 a permis aux États-Unis de rebondir après la grande
dépression de 1929. Bien plus que les lois Roosevelt, socialiste capitaliste
-pléonasme. L’Europe libérée devait, par obligation, acheter américain.
Tout ce que l'humain par son activité a construit, la guerre le détruit.
Un État en guerre, c'est le paradis des productivistes.
Après les guerres coloniales, après les conflits armés, ils inventèrent la
guerre économique, principalement grâce aux dettes des pays du tiers
monde envers les occidentaux.
Mais une petite guerre de quelques 300 000 morts comme en Irak ou en
Syrie peut encore être utilisée.
Néolibéralisme et Croissance.
La croissance économique guide notre vie. Triple AAA.
Le système broie l'individu non collaborateur pour se maintenir.
Triple AAA ou retraite à 67 ans ? Triple AAA ou services publics ?
97
tout. En Chine ou en Corée, au XIXe siècle, être ramasseur de merde
garantissait de bon revenu.
Les dénonciateurs de ces folies de béton, Henri Lefebvre dès les années
60, n’ont pas été entendu. Mais au moins, avec l’architecture l'art est sous
les yeux de tous, il n'est pas mis dans des réserves à placement de produits
que sont les musées. On vit privé d'esthétique, pire même entouré
d’horreur. De temps en temps on se paye une heure d'art. La rue,
l'appartement, le bureau au quotidien peuvent être des lieux d'expression
artistique, d'expression artisanale.
Pour cela, il faudrait que les gens puissent s’exprimer, c’est humain.
98
qu’une majorité se contente d’un SMIC.
Pas de plus d’activités rémunératrices, le SMIC est stable pendant que les
charges fixes s'emballent ; énergie, assurances, mutuelles, et autres
impôts obligatoires des multinationales.
Pas de plus de liberté, se réserver un salarié en lui faisant un CDI est
d'invention récente et d'origine patronale ; aujourd'hui, les néolibéraux
n'en veulent plus. En effet, la main d’œuvre est abondante plus la peine
de se l'attacher, l'ouvrier doit se coucher pour bosser.
Pas de plus d'intelligence, l'école républicaine et laïque uniformise la
pensée, la TV rend idiot.
Pas de plus de santé, la sécurité sociale rembourse à peine les frais,
multipliant les sans-dents.
Pas de plus de sérénité, le cadre « travail » puis « retraite » impose au
salarié une comptabilité de ses trimestres de cotisations. Vivre le pire au
quotidien pour avoir le meilleur dans le futur.
Pas de plus de liberté, les aides des CAF sont dues à ceux respectant leurs
lois, tout en ayant bac plus 10 pour remplir les formulaires.
99
Prenons 100 avec 2% de croissance, pendant 20 ans, on arrive à 150% :
il faudra en fournir des matériaux, de l'énergie pour arriver à ce taux. Il
faudra en voler des pays, il faudra en sacrifier des humains et de la nature
pour arriver à cet objectif.
100
loyer, que les bourses soient retardées.
Quelle est notre responsabilité ?
Développons l’empathie, le sens de l’Autre.
Acheter un objet fabriqué par un esclave est une honte, une
compromission.
Nous méritons les médiocres à notre tête ; le commun des mortels aime
les structures pyramidales.
Au sommet s'installent les mâles dominants, des Dieux, des prophètes,
des papes, des présidents, des patrons, tout en haut. Et les Autres, les
adorateurs, tout en bas.
101
Faire des courses au pas de course.
Piétiner dans des rues piétonnes.
Se presser pour être pressé.
Bouchonner en juillet, bronzer entassés.
Matraquage d'une presse vendue, stratège en endoctrinement.
Des cabinets de conseillers en relations publiques, vases communicants.
Ranger ses courses dans une boîte réfrigérée.
Pour la bouffe du soir, s'ouvrir une boîte de « chili con carne »,
de l'exotisme par procuration,
On bosse en boîte.
Open space dans son box.
On bouge en boîte ; danser, c'est pour les sauvages.
Tout ça pour finir réfrigérer, en boîte.
Et ça ne fait boiter personne.
Sauf un ou deux losers en burn-out.
DES IDÉES.
Peuple ouvre les yeux, utilise tes sens et assume la nasse dans laquelle le
système te maintient enserré.
Tout d’abord dire et redire, dénoncer l’intolérable majoritaire.
Pour ne pas adhérer, voter en ne consommant pas.
Slalomer entre leurs fourches caudines.
Le premier pas de l'émancipation, c'est d'avoir les pieds sur terre.
Marcher et aller sur le marché pour être en lien, les yeux dans les yeux,
avec son paysan nourricier.
102
ostéopathie, homéopathie, décodage biologique, etc.
L'état les condamnera, en les qualifiant de sectes, surtout s'il est privé de
son monopole médical.
Observons ailleurs, surtout chez les peuples de « sauvages » comme chez
les anarchistes Maenge Papous. Ils subissent un génocide en Indonésie
dans le plus parfait silence, un silence assourdissant, dirait la novlangue.
Un individu conscient, en interaction sensible avec son environnement,
n'a pas besoin d'un cadre étatique pour être dirigé. Le nombre impose un
état représentatif, mais un état discret. Car les cadres protecteurs se
révèlent nuisibles s'ils deviennent obligatoires ou exclusifs.
Anarchistes, la pire espèce ? Ceux-ci sont attaqués par les croyants parce
qu'ils ne croient pas, attaqués par les républicains parce qu'ils ne veulent
pas de hiérarchie, attaqués par les productivistes car ils ne suivent pas les
modes consuméristes, anarchistes « martyrs » de toujours. Après des
dizaines d'années de réflexions, après avoir construit pas à pas leur
autonomie, les anarchistes espagnols ont créé, durant 3 ans, l'état
coopératif non matérialiste et égalitaire de leur rêve. Les Allemands, les
communistes de l’URSS, les cathos Ibériques, les républicains, les
socialistes Français, les fascistes Italiens et Franco aidé par Ford et ses
camions made in USA, tous leurs sont tombés dessus.
103
Louise Michel
104
X-2 - Les Résistants.
Les anormaux ont toujours été rejetés ou utilisés. Les États ont besoin de
boucs-émissaires, de souffre-douleurs. Pour tenir le peuple, le chef a
besoin de victimes à donner en pâture. Ce furent les communistes et les
homos aux États-Unis dans les années 1950. En URSS, au moment où
Staline mourait, les Juifs étaient mis au goulag. Hier et aujourd'hui en
France, les Tziganes, les Roms sont stigmatisés. Les prochains ? Les
Musulmans tiennent la corde, suivis par les anti-systèmes productivistes,
les « khmers verts », les « ayatollah verts » et comme d'habitude les
anarchistes noirs. Ayatollahs, mot très utilisé par nos élites politiques, et
pourquoi pas évêques ou rabbins ?
Il faut du courage pour résister à la majorité d’un troupeau.
105
le dire ? par l’oligarchie juive auditant de ses propres richesses et
souhaitant, comme les autres élites se débarrasser des plus pauvres, des
moins « purs ». Cette élucubration s'est dramatiquement retournée contre
le petit peuple de confession juive originaire d'Europe orientale et
provenant d'un pays de religion juive, le Royaume Khasar.
Ils les détestent car ils en sont morts de peur, ces élites. Tellement
étranges et étrangers que la peur de l’étrange/r enchaîne sur des paranoïas
destructrices. Des gens vivant simplement à la campagne, sans TV, sont
des terroristes. Et si les coupables se font attendre alors des Coupat se
106
dénichent aux abords d'une ligne TGV. Les alter-extrêmo-gaucho-
anarcho-écolo-mondialistes sont forcément coupables. Avant d'être jugés,
la presse hume l'odeur du sang.
Ces terroristes terrorisent la pensée unique. Il faut qu'ils payent.
Des gens n'ayant rien demandé à personne se retrouvent battus,
emprisonnés, leur vie étalée, leur vie volée.
Une culpabilité inventée par des ministres, des preuves inventées par les
flics, et hop en taule ainsi l'a décidé un juge, un chien de garde.
Des lois Loppsi s'additionnent tous les ans depuis 2010, elles permettent
de classer comme « terroristes » des personnes refusant la pensée unique.
Ils utilisent leurs lois « Vigipirate », pour isoler les porteurs d'une parole
alternative. Daech est un monstre qu’ils ont créé et qui leur a échappé.
Mais en bons opportunistes s’ils peuvent utiliser l’horreur pour asseoir
leur pouvoir, ils n’hésiteront pas. Les brigades rouges italiennes ont été
instrumentalisées ; pour éviter le communisme, ils sont allés jusqu’à créer
des guerres mondiales.
107
énergétiques. En opportunistes obsessionnels, ils inventeront le manque
et les gueux tomberont dans le panneau, si la plèbe croit à la pénurie, les
propriétaires pourront vendre plus cher.
Je ne suis pas un spécialiste des richesses du sous-sol ou d'ailleurs, mais
il s’agit plus d'un problème d'accaparement et de partage que de
raréfaction. On mourra plus sûrement des pollutions et d'un excès de CO2,
via le réchauffement, que d'un manque d'énergie. A long terme
certainement on trouvera moins de pétrole et de métaux. Mais enfin, le
présent est suffisamment insupportable au niveau des inégalités et autres
malheurs écologiques sans que l’on ait besoin de convoquer Mme Irma.
« Le peu qu'on peut faire, le très peu qu'on peut faire, il faut le
faire, pour l'honneur, mais sans illusion. » Théodore Monod
Certains se décalent d’un pas. Ils tentent le bio invérifiable des grandes
surfaces ; des patates d’Égypte ou des graines de tournesol de Chine. La
part de l'alimentation dans le budget d'un ménage a été divisée par trois,
du coup un litre de jus de pomme bio à trois euros est cher si on le
compare au prix d'un jus de super hyper youpi marché subventionné à
mort. En effet, dans une économie libérale et non néolibérale stalinienne
cela ne se passerait pas ainsi. Car les coûts induits des industries
108
alimentaires sont payés par les concitoyens : l’éducation des employés,
les études des chercheurs en OGM, les aides à la construction des usines,
les routes ou les aéroports facilitant la distribution des aliments industriels
sont subventionnés.
Le paysan bio n'est pas aidé, il doit même prouver, en payant pour des
labels, que ses produits sont conformes. Sans une remise à plat de ces
dérives, le quidam ne peut que se donner bonne conscience.
Comment croire que les élites politiques seront capables d'inventer des
alternatives ? Ils proposent benoîtement de recycler le carton, d’une pizza
à la sauce tomate OGM venue de Chine, à la farine de blé additionnée de
conservateurs, aux légumes ramassés par des esclaves Africains
intoxiqués dans des serres en plastique où coule l'eau des nappes fossiles.
Ou ils subventionnent la pose, sur leur villa de 300 m² des panneaux
solaires photovoltaïques plus polluants, qu'efficaces. Entre l’énergie
préalable/grise pour leur fabrication et celle posthume quand ils seront
devenus des déchets, nombre de nos inventions modernes auraient dû
rester virtuelles tant elles nuisent à la nature durant des milliers d’années.
Nos ennemis sont des stratèges, ils réutilisent, redécouvrent l'eau chaude,
tant l'histoire est un éternel recommencement. Le « diviser pour mieux
109
régner » monte toujours les pauvres contre les précaires. Le chômage est
une belle invention liée au culte du travail.
Les précaires de banlieues brûlent les voitures de leurs voisins, des
manards smicards comme eux.
Précaire signifie avoir besoin des autres. Qui est le plus précaire ? Le
pauvre ou le riche ? Le musicien joueur de guitare dans le bar associatif,
le jardinier et ses légumes pour la soupe partagée en famille, la mère
s'occupant de ses enfants et du club de danse sont-ils des précaires ?
Et la « fille de » offerte en mariage à un beau parti, n'ayant des doigts que
pour compter les billets ou enfiler des bagues, vit-elle en précaire ?
L'argent dispense de tout, la morale aussi s'achète.
110
énergétique d'origine étrangère. Logique néolibérale.
Les élites trouvent toujours de quoi effrayer la plèbe.
La chasse aux Roms est leur chasse à courre.
La chasse aux sans papier obsède leurs petites pensées, mais c'est sur mon
salaire que les flics sont payés.
La chasse aux alternatifs à la consommation.
La chasse aux terroristes de la paix.
La chasse aux extrémistes de la coopération.
111
d'inventions réfléchies et humanistes s'opposent trop à l'enrichissement
de quelques-uns.
Alors on achète le brevet et l’invention passe aux oubliettes.
Les personnes travaillant dans les métiers nobles, féminisés sont mal
payées ; les métiers du « soin à la personne » seraient enfin à leur juste
place dans une société alter-productiviste. Aujourd'hui, mieux vaut
travailler dans le pétrole ou le nucléaire pour avoir de hauts salaires. Et
ils nous pourrissent la vie.
DES IDÉES.
Il est nécessaire d'être plus radical, d'en passer par la dénonciation de la
République productiviste pour revendiquer une Démocratie portant une
politique décroissante.
La décroissance n'est pas seulement un combat écologique, elle est anti-
productiviste et donc anticapitaliste. Sous cette forme, elle est la piste
politique la plus sérieuse vers laquelle nous devons tendre.
Simplicité volontaire.
Où est la soi-disant régression ? Où est l'utopie soi-disant inaccessible ?
Dans le fait de vouloir élever ses propres enfants plutôt que de les confier
à d'autres ?
De se réapproprier son quotidien pour tenir compte et accepter la colère
de son enfant plutôt que d'inventer le caprice.
Dans l'envie de marcher plutôt que de se ruiner, la santé et le portefeuille,
en roulant ?
Dans le plaisir d'un repas issu du jardin potager plutôt que de bâfrer de la
conserve d’animaux de souffrance ?
Dans le besoin de s'économiser plutôt que de se sacrifier pour faire
tourner l'économie ?
Dans la gratuité du bon usage de l'eau ou dans la recherche chronophage
d'un fournisseur privé d'électricité le moins cher possible ?
Dans l'âne-assistant du balayeur pour tirer les poubelles plutôt que d'avoir
le cul vibrant et les oreilles casquées assis dans un robot aspirateur ?
Dans la fabrication d'assiettes en argile locale et dessinées à la main plutôt
que celles d'esclaves Chinoises.
Dans les chansons et danses partagées plutôt que s'avilir en usine à
fabriquer des gadgets jetables ?
Dans la rénovation collective d'une maison ou travailler tout seul à
empiler des moellons de multinationales ?
112
X-3 - Dès la naissance.
En France, 10% des couples essaient une FIV, près de 5% des 800000
bébés sont conçus grâce à la technologie.
70 % des accouchements se font sous diverses drogues.
50% de spermatozoïdes en moins chez nos jeunes mâles et 1 sur 66 est
autiste.
Lors des FIV, les spermatozoïdes les plus vigoureux sont sélectionnés
pour faire les enfants. Normal, les scientifiques n'allaient pas choisir les
plus mous, ceux avec la plus petite queue/flagelle. Eh bien, après 30 ans
avec ce type de sélection, ils viennent de se rendre compte que leurs
critères ne valent rien. Et on s'étonne d'observer une augmentation
régulière des malformations congénitales et on refuse de se scandaliser
alors que les enfants nés avec ces méthodes développent plus de maladies,
d'allergies, de souffrances.
La sélection partiale et pressée des scientifiques est opposée à la lente et
implacable évolution Darwinienne. La sélection naturelle a permis aux
grands-mères d'exister ; selon une hypothèse, c'est parce qu'elles
permettaient aux enfants de sa fille d'avoir plus de chance de vivre que la
nature a fait durer une « femelle inutile » car non fertile.
Depuis des milliers d'années l’humain se reproduit. Et ça marche.
113
Nos élites se vantent de vouloir sauver la sécu, elle est devenue leur corne
d'abondance. Notre clique de dominants vante notre merveilleuse
protection sociale à la française. On la comprend. Pour qu'ils continuent
à bénéficier de ses largesses, ils baissent les remboursements des malades
tout en augmentant les cotisations. Les multinationales de la maladie
comme Sanofi -L’Oréal, via des participations croisées- peuvent payer
grassement leurs chefs. Les citoyens doivent boycotter ces entreprises
sinon ils collaborent. La sécu du CNR, avec un contrôle citoyen de
chaque caisse départementale, est à réhabiliter.
114
bat des records de maladies auto-immunes où les anticorps attaquent leur
hôte. Mesures sans mesure, pas d’évaluations indépendantes.
Ils nous polluent alimentation, air et terre, ils nous pourrissent la vie
quotidiennement mais leurs industries médicales nous vaccinent sans
modération.
Sur ma peau, le papillomavirus est présent pour me protéger. Et si un
vaccin permettant d'éviter le cancer du col de l'utérus est efficace,
qu'adviendra-t-il des virus de ma peau ? Pour info marrante, ce
papillomavirus proviendrait des galipettes entre Sapiens et Denisova.
Et l’inefficacité du vaccin contre la grippe, 20% de protégés, ne serait-ce
pas à cause d’une méthode de fabrication dépassée ?
Et un vaccin contre la rougeole, c’est indispensable dans un pays
« moderne », alors que 90% des personnes étaient naturellement
immunisées. (Surveillance de la rougeole en France - 2003, (3.2.1, p.14)
115
Ils oublient que, NATURELLEMENT, à quatre pattes, le petit d'homme
met tout à la bouche et ainsi, s'immunise.
Ils n'ont rien contre le « Youpala », mauvais pour notre fondamental
gravitaire. Parmi ces savants certains sont allés trop longtemps à l'école
et plus sapiens qu'eux tu meurs.
Surdiplômés, cadres à la pensée carrée, ils se croient indispensables.
Les seuls indispensables sont au contact du réel, les professionnels de la
relation d'aide sont majoritairement des humains empathiques, ils ont mis
leur art du soin au service de la majorité. Hélas comme dans de nombreux
domaines, les avides tirent les ficelles, alliés des pouvoirs, ils créent des
lois pour s’approprier les corps et imposent leurs méthodes de santé.
DES IDÉES.
Une femme enceinte est un être extraordinaire. Elle a deux vies, elle a
droit à deux fois plus d’égard. Les ridicules microscopiques congés de
pater-maternité doivent commencer quand ELLES le décident, elle et
pour la vie en elle. Des activités douces, artistiques, sensibles doivent être
proposées.
Toute la société et Sa sage-femme doivent être en gestion de sa gestation,
La vache porte le veau 9 mois. Les primes d'allaitement doivent aller aux
femmes plutôt qu'aux vaches. L'argent dû est aussi une reconnaissance.
Notre société peut, doit, rémunérer un comportement responsable plutôt
que de taxer l'eau du bain, l’habitat familial, les chaussons de bébé ; et
bientôt la gravité lui permettant ses premiers pas ?
116
X-4 - Via l'école.
L'histoire est écrite par nos maîtres, de vieux mâles blancs. Elle vise donc
à faire des élèves des admirateurs d'un passé glorieux.
Elle est donc mensongère.
L'école de Ferry est toujours au service de la République. Notre
république n'est plus opportuniste, ni radicale, moins guerrière mais plus
que capitaliste : néolibérale. Bien loin de l'école républicaine égalitaire et
émancipatrice d'un Robespierre.
Comment ne pas se voir si laid ?
117
Miroir. Oh mon miroir.
Tant que nous rejetterons notre nature, elle nous reviendra comme un
boomerang.
Tant que nous rejetterons les éléments douloureux du passé et influençant
notre présent, nous ne pourrons pas surmonter nos crises.
Malgré les avertissements des sionistes originels opposés dès 1900 à
l’idée de s’installer en Palestine et exprimant le risque de créer un ghetto.
Les Juifs d’aujourd’hui vivent enfermés.
Le refoulement peut-il expliquer le nucléaire japonais dans la plus
dangereuse zone sismique connue, à cause du tabou d’Hiroshima et
Nagasaki ?
Le refoulement peut-il expliquer nos relations conflictuelles avec le
Maghreb à cause de la guerre menée par 2 millions de militaires en
Algérie ? « Guerre » ce mot impliquait le respect des conventions de
Genève, c'était trop d'humanité pour ces indigènes. On disait alors « Les
évènements » sauf chez quelques opposants comme Lanza del Vasto.
Sur cette horrible guerre et le comportement de soldats français, lire les
témoignages de Madeleine Chaumat dans « Algérie le soleil et l'obscur »,
de « Djamila Boupacha » écrit par Simone de Beauvoir et Gisèle Halimi,
de Bernard Clavel dans « Le silence des armes ».
118
l’illogique et aléatoire pensée humaine fait partie de l’éducation.
Le jeunisme publicitaire infantilise l'adulte et « adultifie » l'enfant.
Un enfant moderne décide de ce qu'il mange, les conseils municipaux où
les enfants jouent aux grands sont une ineptie : si chacun est à sa place
alors chacun aura sa place.
Sinon, c'est vers une société infantilisée que nous irons pour le bonheur
des vendeurs pour le malheur du plus grand nombre.
L'enfant a le droit d'avoir une vie d'enfant, il n'a pas à jouer à l'adulte. Nos
enfants lisent des BD machistes, jouent avec des jeux inventés par des
adultes reproduisant les stéréotypes sociétaux, particulièrement ceux liés
au masculin/féminin.
L'envahissement du quotidien par toutes sortes de technologies d'adultes
perturbe l'éducation.
Un cerveau est connecté au monde par ses sens.
La multiplication des jouets électroniques bruyants comme les MP3,
abiment et lissent les capacités auditives mais en plus détruisent les liens.
Exactement à l'inverse d'une grand-mère chantant une berceuse.
Exactement à l'inverse du silence et de l'ennui indispensables aux
individus.
Un ange passe.
Enseigner la différence,
Enseigner à la différence… dans une société de l'uniformité.
L'uniformisation du goût, de l’odorat.
L’uniformisation des vêtements : cet uniforme américain jeans, basket,
tee-shirt remplit les cours de récréation.
Logiciels Google/Yahoo mettent en avant les sites les plus consultés, les
plus rémunérateurs, quand n’est-il de la véracité ?
119
Instruire l'obéissance au travail, plutôt qu'à l'émancipation, au respect des
autres et des gens différents.
Éduquer en faisant remplir des photocopies laides.
Radoter sans conviction un programme défini par l'élite.
Remplir de milliers de croix des tableaux de compétences.
Fabriquer des élèves tiroirs de compétences plutôt qu'éduquer des
humains sensibles.
Préparer les enfants aux bilans de compétences de Pôle Emploi.
Punir les corps d'élèves via une posture statique et donc affaiblir l'esprit.
Créer des spectateurs silencieux, de futurs modestes employés, de futurs
électeurs sans voix. Des téléspectateurs.
Mesurer la perte de « plus-values » des élèves ayant « dysfonctionnés »
et pleurer la « mort » du robot Philaé.
Sortir dans la « nature », mais ne pas la sentir juste la mesurer.
Avec tous leurs défauts, les jeux vidéo et internet leurs permettent de ré-
agir, forcément plus que la télé.
Il est trop tôt pour savoir si la machine nous dépasse.
Un ado a rarement eu autant le choix.
Le choix de son avatar, le choix de ses informations, le choix de sa théorie
du complot, un choix ou un symptôme narcissique ? Choisir, égoïstement,
à chaque instant ; pouvoir changer à nouveau, juste par déraison
personnelle. Où est l'apprentissage de la responsabilité, du choix réfléchi,
soupesé, évalué ? Cela va à l'encontre de la vie réelle car la vie ensemble
est un compromis permanent à l'Autre.
Mais qu'est-ce que la vie réelle ?
Depuis l'invention de la vidéo a-t-on changé ?
Comment le cerveau et nos sens réagiront dans la durée ?
L’éruption apocalyptique d'un volcan virtuel fait trembler les os d'un
corps, le spectateur reste immobile. Depuis toujours l’humain prend ses
jambes à son cou quand ses sens l'avertissent du danger.
La technologie ne se questionne pas assez, pas plus que l'école de la
République.
Bien nourrir ses enfants est un minimum humaniste, non ? Les cantines
n’ont pas leur place centrale dans l'éducation de nos jeunes. Il est
impossible de faire confiance à une institution qui nourrit/instruit aussi
mal les enfants avec des repas industriels indigestes.
Leur cartable leur déforme le dos sous la charge de livres indigestes.
120
Nourriture intellectuelle sélectionnée par une élite. Carcan des
programmes, carcan des règlements, carcan des matières, carcan des
horaires, carcan de la pensée techno-scientiste.
Cette institution manipule les cerveaux et met les corps de nos jeunes en
jeûne. Elle entraîne à l'usine, aux hurlements des chefs, à la journée
ennuyeuse, aux sonneries voleuses de temps ; à la note-carotte avant le
salaire-carotte, à la mauvaise note avant le mauvais Smic. Et quand les
heures sup’ deviennent rares, elles sont réservées aux lèche-bottes. Un
professeur agrégé a l'instinct grégaire ; avec ses notes, il classe et prépare
la manne corvéable à merci dont aura besoin le grand patronat. Comme
les leçons patriotiques, les tenues identiques, les inventions
technologiques ont préparé la chair à canon nécessaire aux guerres
mondiales.
Je cogne mais l’école ne peut pas être un havre de paix dans une société
en déliquescence. L'école est chargée de bien des mots.
Les politiciens devraient par leurs actes montrer l'exemple. Mais, ils se
121
déchargent de leurs responsabilités sur des profs très obéissants. « Mais,
c'est le programme, je n'y peux rien, je dois l'appliquer ».
Hey, la génération « targette-vachette » ou celle de la génération « flûte
à bec », vous vous rappelez ?
Pourtant le problème n'est pas le contenu enseigné, les matières, photo ou
SVT, mais dans l’absence d'autonomie. Un prof de gestion obligé
d'enseigner du dessin ou un professeur de chants enseignant la flûte font
de leur mieux. Mais, ce qu'on leur impose, l'absence de désir, les rendent
victimes d'un drame endémique aux Humains ; sans avoir un seul instant
la conscience de nuire, ils transmettent des émotions négatives.
Seuls, les profs ne peuvent rien et comme la rébellion n'est pas dans leur
tempérament. Quand ils manifestent à un million ils font moins de dégâts
que 1000 exploiteurs agricoles. C'est de concert, avec des parents intégrés
et consultés, que le quotidien changera.
L'éducation nationale est toujours un outil au service des élites.
Jamais, elle n'a réussi le défi de « l'égalité des chances ».
Égalité des chances est un terme ridicule. L'égalité aurait suffi. La chance
est par définition aléatoire. Et si c’était juste une question de chance, les
statistiques ne permettraient pas qu'une fille d'ouvrier ait 15 fois moins
de possibilités d'avoir un diplôme qu'un fils de nanti.
Souvent, les professeurs sont de bonne volonté, ils font ce qu'ils peuvent,
122
parfois très bien, « Le maître ignorant » J. Rancière.
Certains font de leur métier un sacerdoce. Leur dévotion masque leur
naïveté. Leurs leçons entraînent à l'obéissance de nos ennemis de classe.
Se croyant plus proches de l'humain que du capital, ils votent
majoritairement socialiste. Hélas pour eux, ils n'ont même pas la
reconnaissance pécuniaire de leur soumission.
Aujourd’hui, l'issu en cul de sac de cette instruction est la compétition à
outrance. Coopération est synonyme de copiage au pays des enfants.
Assis, seul, derrière son bureau plat, une position cassant le dos et
préparant les Troubles Musculosquelettiques de l’adulte, l'élève
n'apprend que rarement le travail en coopération. Pourtant le petit
d'homme est un être convivial ne s’épanouissant qu'avec les autres.
L'école devait s'opposer à la « tyrannie du groupe » (A. Arendt). Elle est
devenue complice ; complice aussi de la « société du show » (G. Debord).
123
Nous parents pouvons les aider, nous devons leur permettre d'exprimer
leur humanité car ils sont tous les jours au contact de la « prunelle de nos
yeux », « du fruit de nos entrailles ».
Avec eux, nous devons participer à définir le bon pour nos enfants. Ce
dialogue est indispensable tant « l'enfer est pavé de bonnes intentions ».
DES IDÉES.
Notre devoir est d’abord d’être exemplaires dans nos relations, nos
échanges ; une saine contradiction entraîne conspiration et coopération.
Devrons-nous aller jusqu’à ne pas déclarer nos gosses pour décider d’une
autre éducation ?
Via des adultes enrichis d’expériences.
Une éducation esthétique.
Une éducation des sens, du bon sens.
Pour TOUS, une éducation favorisant l'expérimentation corporelle,
mentale et ne stigmatisant pas l’erreur, des milliers d'écoles alternatives,
Montessori, Steiner, Freinet.
124
« par cœur » doit être limité aux textes de poésie ou de théâtre.
Plus que les leçons nos petits d'humains apprennent en imitant le monde
des adultes et le message de l'école est souvent à l'inverse de ce qu'ils
vivent au quotidien.
Le regard bienveillant rend bienveillant.
Apprendre la vie en commun. Par le respect de l'autre, de son corps, de
sa différence, de sa parole, échangeons dans différentes langues.
Proposons des jeux coopératifs plutôt que le « mille bornes ».
Multiplions les expériences sensibles dès la maternelle.
Une philosophe des corps, dansant ou en mouvement, par école.
Une éducation humaniste passe par le respect des sens, des bons-sens de
l'enfant.
Humer les sous-bois, plutôt que muguet de synthèse respiré par les petits
de la garderie.
Toucher des tissus, du bois, massage du corps de l'autre plutôt que le
froid-lisse des plastiques aux couleurs criardes.
Observer son coin de nature plutôt que les murs gribouillés de leçons où
les yeux ne se reposent pas.
Chanter ensemble, percussions avec les pieds et les mains.
Bannir l'électrique, au moins au début de la vie. Les synthés jouent faux,
les gadgets musicaux sont stridents.
Écouter le vent, les oiseaux, les chorales.
Sentir le sol, la gravité, tourner, balancer faire de son corps une
expérimentation permanente, plutôt que juste un support de tête.
Participer, interagir à une leçon d’Histoire racontant des histoires, bien
assis sur des sièges ergonomiques.
125
X-5 - Via l'environnement sociétal du jeune.
Et on en rajoute.
Un chien élevé dans une cage, mal nourri, mal traité.
Un enfant élevé en banlieue/bidonville, nourri de sucres et de gras,
minable à l'école.
Que deviennent-t-ils ?
Les perspectives ne sont pas réjouissantes, une génération avec un futur
pire qu'aujourd'hui.
126
« Essence », mot volé pour remplacer carburant. L'essence de la mort par
surchauffe de trop d'essence « raffinée » dans nos moteurs.
« Raffiné », mot volé pour faire croire qu'une huile végétale dénaturée,
désodorisée, était bonne. Ces huiles ont été inventées au début du siècle
par la chimie triomphante. Elles furent vendues par les pubs des
scientifiques comme une véritable révolution gustative : elles ne
gâchaient pas le goût du plat.
Les marchands sont aussi des voleurs de mots. Mensonges permanents,
les marchands te mentent. C'est pour cela qu'ils payent cher les stars
d'HEC ; l'école du bobard.
127
Sans action de rébellions.
Devenus des victimes du tout pour l'argent.
Des moutons trottant dans des rues minérales à l'uniformité maoïste.
Piétonnes et subventionnées pour le confort des clients, pour les profits
des multinationales esclavagistes.
Les écoliers slalomeront entre des voitures irrespec-tueuses, éructant
leurs gaz toxiques sur la frimousse de notre avenir.
Des musiques lissées, commerciales.
Des cheveux lissés, des peaux lissées, dé-poilées.
Un univers policé, poli de ses irrégularités.
Où sont les poils permettant aux phéromones de se disperser ?
L'odeur attirante ou repoussante est remplacée par un déo.
Nature dénaturée.
L'odeur synthétique empêche de sentir que c'est elle.
Que c'est avec lui que je me sens bien.
Odeur lisse. Sexes lisses, torses lisses imposés à nos yeux ; en passant
devant les pipe-shows, les marchands de journaux, les pharmacies.
On veut des consommateurs.
Une génération sacrifiée sur l’hôtel de la consommation.
Certains se rebellent. Hermétiques à la dissonance cognitive.
Contraints d'accepter l'incohérence autour d'eux.
Enfermés en dehors du temple de la consommation.
Alors, ils brûlent, cassent, crient contre l'état inique. Certains n'auront
d'autres choix que d'intégrer l'armée -dont la pub « Deviens toi-même »
est à vomir- ou la BAC.
Comme aux États-Unis, les jeunes pauvres servent de chair à canon pour
les conflits des élites.
Comme durant la Commune de Paris quand les soldats, issus des
campagnes, furent utilisés comme des chiens, « en meute » comme a dit
de Thiers, pour tuer les ouvriers.
128
en banlieue, pour le bénéfice d'élus manipulant les masses grâce à la peur.
Où sont les indispensables gardiens de la PAIX ? Ils représentaient les
citoyens, ils défendaient la victime.
La banlieue brûle.
Politique.
Le message est politique.
Ils n'ont pas leur place.
Ils compensent donc en prenant toute la place.
En se tenant sur place.
En envahissant les places publiques.
Vous n'y voyez que brigandage, vous les brigands.
Vous stigmatisez les jeunes, les noirs, les assistés.
Vous les fichez, fouillez, rejetez.
Et ça empire.
Des fils dont le père fut contraint d’émigrer car né dans un pays vassal.
Un père absent, non intégré ou usé ou mort par le travail.
Des jeunes sans re-père, les enfants rejetés rejettent.
Les élites protégées par leurs lois et leurs sbires s'amusent sans morale.
La télé brille de vos exploits, de vos yachts, de vos palais, de vos
Mercedes nazis. Les rues habillées de Vuitton, odorantes de Chanel ou
d'Hugo Boss.
Bel exemple, hélas, ce ne sont pas les seuls des néo-nazis ayant réussi.
Et nos Présidents à la botte des banquiers, bientôt à l'église Panthéon, lieu
voué au culte républicain ?
129
Des adultes se plaignent de ton inattention mais ils te nourrissent du pire
de leurs usines agroalimentaire.
Des adultes s'affichent à poil partout et l'éducation sexuelle que tu reçois
n’est enseignée que sous l'angle de la dangerosité.
Des adultes proposent des émissions, des films débordant de violences.
Te construiraient-t-ils débile ?
Te pousseraient-t-ils à des comportements débiles ?
Ensuite, devant le juge, forcément issu d'un milieu favorisé, par l'argent
pas par la morale, l'un et l'autre sont opposés, on te dira que tu nuis à la
société et que ta place est dans un monde parallèle, en prison. Emprisonné,
un jeune n'a qu'une chance sur cinq de ne pas y revenir. La dette à la
société n'est jamais payée.
Marketing débile.
Dans tes baskets à bulles d'air. Ineptie technologique car, du coup, lors
de la course, on pose le talon avant le bout du pied.
A quoi servent les 70 milliards de neurones dédiés à la marche, aux
mouvements, dans le cervelet ? Une jeune fille ayant un problème de
dyslexie a été bien améliorée par un podologue. L'intelligence est liée au
mouvement ; notre société de sédentaires audiovisuels déshumanise.
Le No-Futur pour seul destin ?
130
Refuse le travail mauvais ou fuis-le dès que possible.
Ne compte pas, ou peu, sur un chef ou un politique.
Mise sur toi et tes proches réseaux.
Vis en co-location, jardine.
Élève des poules pour te rapprocher du vivant.
Joue, coopère, humanise ton quotidien.
Apprends la non-violence.
Parle avec tes vieux du bon d'avant à garder, du mauvais à jeter.
Multiplie les avis pour construire ta propre voie.
131
X-6 - Tout naturellement par le travail/salarié.
Ces limites rondes comme la terre, ces limites de nos possibles, ces
limites de nos sens.
Insupportables limites ?
Les technosciences remplacent avantageusement nos capacités, entendre
mieux, voir plus loin, compter plus vite.
Et paradoxalement ces technosciences diminuent, réduisent nos sens en
se substituant à eux.
Ça tombe bien, un vulgum pecus de plus en plus insensible sera plus
facile à nourrir d'insipides.
Plus insipide il mange, plus insipide est sa pensée.
132
La science cherche la potion magique de l'immortalité. Les pays pauvres
testent les vaccins, servent de stocks d'organes à greffer, se soignent aux
médicaments avariés.
Les sciences font de la France le plus grand consommateur d'antibiotiques
au monde, proportionnellement. Le record absolu est pour les USA, ils
consomment à eux seuls, la moitié des médicaments produits sur la
planète, … pareil pour les armes.
Les vaches et les poulets dont on se nourrit en sont saturés, ils sont les
nouveaux débouchés commerciaux.
L'eau est avariée, la prochaine bactérie ultra-résistante est en gestation.
Avec la bénédiction consumériste de l'état, des labos, des vétérinaires.
Mais ce ne sera pas la fin, si nous sommes une variété de bactérie, nous
réagirons comme elles : quelques individus muteront à temps pour
recommencer une nouvelle civilisation. C’est déjà arrivé.
133
Pas peur du ridicule, normal, ce sont des psychopathes.
Leur pensée unique verrouille la science. Les savants savent le bon pour
les idiots que nous sommes. Ils nous font croire qu'ils ont une conscience
pour un bien-être collectif. Ça rassure leur égo car, hélas le passé prouve
leur corruption.
Le choix français du nucléaire est scientifiquement irrationnel, cette foi
en une énergie non maîtrisable est comme une croyance mystique. Tout
débat est impossible, la foi ne se discute pas. Surtout que les sommes en
jeu sont considérables, comme les pots de vins versés aux scientifiques et
aux politiques.
L'industrie nucléaire est typique de nos modes de pensée, la différence
l'effraie. Elle mentira, promettra pourvu qu'à cet instant, elle s'enrichisse.
Les accidents dramatiques, fonte du cœur, fuite de plutonium de la
centrale de St Laurent restent des secrets plus de 35 ans après les faits.
Les villas sont toujours construites avec des convecteurs électriques, "les
ménages Français sont en grande partie chauffés par des convecteurs
électriques, qui sont les systèmes ayant les rendements exergétiques les
plus faibles". Pourtant les pubs et EDF vantent leurs rendements
énergétiques de 100%, ils mentent par omission et incompétence.
L'exergie est la seule mesure de la réalité, car elle tient compte de la
globalité. L'exergie d'un bol d'eau à 40° est nulle si elle est mesurée dans
un pays chaud, alors qu'elle a une valeur dans un igloo inuit car 40°
réchauffera l’habitat.
134
En réalité, comme une mine privée, le nucléaire permet un monopole
énergétique au profit de l'oligarchie ; et pas un bien-être collectif.
Si en cinq ans, vous ne voulez plus une seule centrale nucléaire mais
plutôt des emplois porteurs d'avenir dans les énergies renouvelables ou
les économies d'énergie, il suffit de demander, les réponses ne manquent
pas. Elles permettront plus certainement cette autonomie énergétique que
le nucléaire ne permet pas plus que le pétrole.
Le nucléaire est fondamentalement dangereux, ses déchets se transportent
partout sur nos routes et sur nos rails. Et il y aura encore plus de
disséminations si on fait la bêtise de démonter les centrales.
Il suffira d'un seul accident pour détruire une région entière. Le jeu de
dupe des nucléocrates en vaut-il la chandelle ?
Intermède anti-nucléaire.
Un champignon c'est naturel ! Et quel choix on a !
C’est comme pour un 4x4. Si, si.
C'est le message de la pub, des escapades dans la nature, de
grands espaces pour des randos en rang d’idiots.
Et la meute appuie à font sur le champignon, ça donne une
illusion de puissance.
Et un 4x4, pour Madame, elle veut transporter ses trésors en
toute sécurité.
La sécurité c'est important ; de l'air qui ne rend pas
malade grâce à la clim d’une voiture propre, un hybride à
prime écologique.
Et un 4x4, pour Monsieur, ainsi à l’automne, il peut
transporter les feuilles salement mortes tombées sur sa
pelouse proprement verte.
ET un 4x4, pour l’héritier, un SUV ? Comme aux States, c’est
comme ça qu’on fabrique du Winner.
Vous voyez, le 4x4 est d'utilisation variée comme les
champignons que l'on peut mettre à toutes les sauces.
Et oui, c'est ludique un 4x4, c'est un gros jouet, c'est trop
top cool, c’est la preuve de la cool-attitude nature.
S’éclater sur les chemins de traverse autour du terrain de
golf, on est plus en sécurité qu’au Sahara et on a moins
d’étrangers. En France chacun est bien dans sa case comme ça
les riches sont bien protégés.
S’éclater aussi avec les hallucinants champignons, c'est trop
top cool, c’est la preuve de la cool-attitude nature.
On a le choix de l’éclate chez les gens bien, la cocaïne ou
135
les voyages exotiques, ou les deux et plus si affinités sexy.
Ah qu’est-ce qu'on s'éclate chez ces gens-là, ça donne du goût
à la vie, la terre est si étroite.
Ces gens-là, n’aiment pas les champignons en boîte. Ils
laissent ça pour ceux qui bossent dans leurs boîtes, ceux qui,
le soir, dansent dans leurs boîtes en se saoulant de leurs
alcools, et qui après le métro boulot font dodo dans des
boîtes empilées. Évidements construits par la boîte des gens
bien, faut que les loyers des pauvres payent les 4x4.
136
Et comme les présidents chefs cuistots aimaient ça, ils ont
décidé de repasser les plats et ce grâce à nos soldats ; ils
ont fait un gros gâteau avec de grosses bougies.
La cerise sur le gâteau, c'est le petit nom du dessert : la
gerboise verte, la gerboise bleue, rien que du bucolique.
Et oui, ça pousse aussi dans le désert les champignons.
Parfois ça donne la colique ou ça fait pisser du sang.
Et quand ça bronze un peu trop on dit qu'on est irradié.
En France on cultive les champignons, on cultive aussi le
secret défense. Pour mieux nous faire digérer les mensonges
d’État :« Le nuage de Tchernobyl s'est arrêté à la frontière ».
Circulez, citoyen, « t'as rien à y voir » dit l‘expert nucléo-
crapulocrate, vrai con Pellerin.
137
On a bien mis deux yeux à des 4x4 pour qu'on les envisage
alors pourquoi pas un cœur à un délire industriel.
Manquerait plus que comme le Phénix de la légende, l'oiseau
magique renaisse, sans cesse, de ses cendres et que l'on ne
puisse jamais faire disparaître notre super Superphénix.
On dirait bien que c'est ce qui se passe.
Super doués, super visionnaires, comme quoi il a été bien
baptisé ce drôle d'oiseau, d’une triste époque, pour une fois
que nos responsables anticipaient.
Par contre ce qu'ils n'avaient pas anticipé, c'est qu'il a
coûté des milliards, et que l'on dépensera encore des
milliards pour l'achever. La radioactivité immortelle de cette
verrue technoscientifique survivra durant des siècles et des
siècles. Amen.
Ils nous prennent pour des blaireaux ... et ils ont raison.
D'ailleurs, les blaireaux en France on n'aime pas. On est les
seuls à les considérer comme nuisibles, on peut les traquer
toute l'année. On est con, mais qu'on est con.
Dommage qu'ils ne nous prennent pas pour des ours blancs car
alors les cons seraient une espèce en voie de disparition.
On remet donc le couvert avec un pharaonique EPR et un
mirifique ITER.
ITER, c'est le p'tit frère, lui dans son cœur, il est fusionnel.
Le Phénix super, lui était fissionnel, comme tous ses cousins
français du parc nucléaire, comme l’EPR de Flamanville, ils
cassent de l'atome.
Le nouveau venu ITER veut simplement imiter le soleil et
simplement obliger des atomes à s'imbriquer les uns dans les
autres.
Des simplets, les sapiens sapiens sont des génies écervelés
qui fantasment à mort, ils sont gavés de champipis
hallucinogènes.
138
Ils conduisent leurs 4x4 en état d'ébriété avancée, ils nous
conduisent vers la catastrophe.
Ils planent complet, ils croient que c'est dans 50 ans qu'ils
auront la pierre philosophale de l'énergie infinie.
Cadeau empoisonné.
Avec tout ce pognon gâché à préparer des plats aussi
indigestes que la bombe H, il ne reste rien à mettre sous la
dent des sans-dents du présent. Même pas un plat de
champignons de Paris, car à l’heure de l’économie néolibérale
fasciste, leurs boîtes subventionnées se gavent aussi dans
l’import/export durable. Le greenwashing, ça lave toujours
plus vert.
139
Mais en France, on mise plutôt sur l'universitaire généticien OGM dont
la méconnaissance de la terre se combine à l’obsession du pognon et à la
soumission aux élites. Nos paysans nourriciers sont mal traités, pourtant
ils continuent l’œuvre de biodiversité de nos ancêtres.
140
Et bientôt l’OGM permettant de lutter contre l’effet de serre. Le coton est
la plante qui reçoit la moitié des pesticides produits sur terre, si on fait un
coton OGM, il sera moins traité, donc moins d'eau salie et moins de
chimie fabriquée en usine : le coton OGM devient écologique.
Conclusion débile : C’est avec la science qu'on sauve la planète.
L'argument que ça protège aussi les ouvriers des pesticides est secondaire.
Et si on s’habillait local, avec des vêtements de qualité, et que la mode
arrêtait de nous influencer ? Ben, non, ça c’est sur Mars.
Imparable, ils sont trop intelligents les chercheurs, après tout c’est leur
métier ; trop souvent, ils cherchent des solutions/réponses à des
problèmes/questions qui ne se posent pas.
Par exemple, voici les critères pour un choix moderne d'un bon blé de
labo : petite tige, épis serré, maturité des grains au même moment. Tout
cela est justifié par le fait que c'est plus pratique pour exploiter la nature.
Mais, dans la nature, ces céréales n'ont aucune chance car une petite tige
est peu exposée aux vents donc les grains voyagent peu, d'autant plus
qu'ils sont dans un épi les emprisonnant. Si, en plus, les grains arrivent à
maturité tous au même moment, le moindre aléa climatique les fera
disparaître en même temps.
La sélection naturelle n'aurait pas pu inventer ces monstres dignes de
Frankenstein.
Quid du goût ? Le peuple doit choisir : manger industriel et dépenser de
l'argent dans une TV LCD.
141
Transhumanisme, homme augmenté.
« Mort à la mort » délire Google.
Jack Baron se marre à mort. (Lire Norman Spinrad)
Plus de téléphones et moins de communication.
Plus de SMS et moins de mots.
Moins de français et plus d'améranglais.
Plus de vitesse et moins de temps.
Plus d'exotisme et moins de local.
Plus d'électronique et moins d’acoustique.
Plus de gadgets, moins de durable.
Plus de tableaux numériques et moins d'humains.
Quel est ce chant d'oiseau provenant du cerisier ?
Et cette fleur sur le talus ?
Regarde sur le net.
Un humain est fait pour marcher à 5 km/h non pas pour rouler à 100 km/h.
L'envahissement d'images virtuelles fait de nous des vivants virtuels.
Des zombies, y a-t-il une vie avant la mort ?
Comment agir, trouver sa place devant ces flux ininterrompus.
Les bras m'en tombent.
Les sens s’atrophient.
La vie perd son sens, nos records mondiaux de prise de psychotropes et
de suicides devraient alerter nos bienfaiteurs.
142
Notre adulation napoléonienne pour des sciences dites exactes, ou dures,
mot symptomatique, les rendent prioritaires : les fonds et les laboratoires
sont pour elles.
Elles sont critères de sélection via les maths. Cette matière définira l'élite.
Exercices, répétitions, radotages, sacrifices, notes, classement, pensée
unique, soumission, les maths asservissent les esprits. Une civilisation
utilisant les maths, outil purement intellectuel, pour choisir ses élites,
finira par compter s'il est plus rentable d'avoir des abeilles ou des ouvriers
Chinois pour polliniser les fleurs.
Le mathématicien Alexandre Grothendieck ou l’artisan Spinoza nous ont
montré l'équilibre, ils vivaient dans la réalité du travail manuel tout en
étant des chercheurs intellectuels et sensibles.
Les budgets vont aux « vraies sciences », les collusions sont nombreuses
entre politiciens et physiciens math-sup ou généticiens chimistes.
Les sciences humaines ou la philosophie n'ont pas leur place, pour une
raison principale, liée à notre ploutocratie.
Elles sont peu brevetables et ne rapportent pas d'argent.
Pire, ces sciences font réfléchir pour « penser sa vie pour vivre selon sa
pensée » risque de révéler d'autres mondes possibles.
L'origine de la philosophie, de « l’amour de la sagesse », est grecque.
Enfin c'est l'enseignement de notre occident nombriliste.
En réalité, les philosophes Grecs ont fait de nombreux aller-retours en
Égypte, la philosophie était enseignée par les prêtres.
Et ce n'est pas seulement en Grèce ou en Égypte. Les sages Chinois
commencent à être connus, ils pensent depuis aussi longtemps que les
Grecs. L’occident a réussi à installer cette pensée que seule la civilisation
grecque pouvait avoir des réflexions « humanistes ».
La science sur le terrain a toujours été écrasée par la science des labos.
La science des intellectuels aux mains propres et aux filets garnis.
Là aussi la concurrence est faussée par des choix budgétaires partiaux.
Les néolibéraux veulent une concurrence libre et non faussée mais le
néolibéralisme stalinien n'a pas confiance dans la main invisible du
marché.
143
Les scientifiques lanceurs d'alerte sont bannis, poursuivis. Ils sont des
plaies pour l'économie.
144
Les humains étouffent dans leur caisse/tombeau, l'air pollué étouffe nos
enfants et tue nos vieux, le boucan dès 6 heures du matin augmente le
stress.
On s'en fout. Sauf que…
Sauf que, 50 milliards de bon argent part en fumée.
On a enfin une bonne raison de chercher une solution aux milliers de
kilomètres de bouchons. Chercher... Pas trouver.
145
En effet, notre modèle occidental de civilisation est boulimique d'énergie.
C'est le mouvement perpétuel qu'il nous faudrait, un miracle quoi. Hélas,
historiquement, les exemples à suivre ont fini dans mur.
Serons-nous le contre-exemple ? De 7 milliards de cerveaux, il doit bien
sortir quelque(s) chose(s). Jamais, l'humanité n'a compté autant de
savants. L'ingéniosité humaine épate autant sa capacité d'autodestruction
afflige. Avant d'être un spécialiste de sciences physiques, l'étudiant
devrait apprendre les sciences humaines, ça éviterait les psychopathes
atomiques. Ça éviterait les non-sciences économiques. Les économistes
ne sont pas des savants, l'économie est une idéologie pas une science.
Complexés, ils ont inventé un oxymore, la « science économique ». Pour
se la jouer savant, la modestie ne les étouffant pas, nos financiers d’élites
en chair(e) inventent un nouvel oxymore « science politique ».
La science est un bien trop précieux pour être laissée entre les neurones,
spécialisés donc étriqués, de quelques hurluberlus d'élites domestiquées
par la compétition scolaire et le productivisme techno-scientiste.
Ils ne doivent pas décider seuls, collectivement hiérarchisons les priorités.
Une nouvelle voiture hybride ou de l'eau potable pour tous ?
DES IDÉES.
Être au plus près de la réalité.
Les travaux d’Elinor Ostrom prouvent que la gestion des espaces publics
confiée aux particuliers est plus efficace.
Un organisme d'état est trop éloigné du terrain.
La gestion d'une forêt, d'un espace naturel, par les populations et
associations locales est recommandée si l'on souhaite des économies et
de l'efficience.
Je préfère le « Small is beautifull » du paysan au « Too big to fail » des
banquiers. L’efficacité-rentabilité, l'efficience d’une petite ferme -une
micro ferme dixit l'Inra- en polycultures est bien meilleure qu'une grande
exploitation en monoculture.
La commune/village est plus efficace que la mégapole.
Pourtant les campagnes se vident de leurs jeunes, de leurs cultures, de
leur agriculture, de leurs hôpitaux.
Imitons la nature, elle est notre source d’inspiration.
La nature a des réserves, une mutation a suffi à une amarante, appelée
aussi herbe à cochons, pour devenir résistante aux glyphosates des
146
multinationales ; certains désobéissants en répandent les graines.
Vengeance divine ? L'amarante était la graine sacrée des Aztèques.
Ou plutôt, mystère de Gaïa spécialiste en sélection génétique.
147
Sera-t-il possible de faire du verre « à froid » en utilisant des stratégies
d'origine organique ? A l'exemple d'animaux marins réussissant à faire
des matériaux rigides et transparents à froid et en utilisant les océans.
Le biomimétisme imite la nature et ses milliards d’années
d’expérimentation.
Il est possible de construire des bâtiments à l'image des termitières du
désert ayant une climatisation naturelle.
Ou d’imiter la photosynthèse, un phénomène quantique avec une
efficacité encore inimaginable pour l’homo sapiens.
Ou encore dans le domaine de la chimie organique ; utiliser des bactéries
pour l'énergie ou la décontamination des sols, sont des stratégies
d'alliance avec le vivant très prometteuses.
« Vivre simplement pour que simplement les Autres puissent vivre » Gandhi
148
Oh !! Dieu que la merde est bonne, se dirent les laborantins.
Quelle ineptie que d'utiliser de l'eau propre du réseau pour la salir dans
nos WC pour ensuite construire des centres de traitements high-tech pour
la nettoyer.
Alors que les toilettes sèches transformeront les crottes en compost
enrichissant la terre. Alors que l'urée des urines, riche d'azote, est
appréciée par les plantes... Sauf que souvent nos déjections sont polluées
par les substances chimiques dont nous nous nourrissons.
Économie.
Le sens étymologique d'économie est relatif à l’art de gérer sagement.
S'économiser permet, plus sûrement, de vivre vieux, de vivre mieux.
149
« La seule énergie propre est celle qui n’est pas consommée »
150
X-6-b - Le travail, gagne-pain.
Le CNR a créé notre code du travail pour limiter les dégâts d'un salariat
imposant une relation de subordination. En 60 ans, il a doublé de volume
car les patrons ont multiplié les dérogations au bien-être. (Pour un autre
code du travail. Dalloz ; C. Giraudet et collectif)
Que l'on soit puissants ou misérables, on n'a pas les mêmes valeurs.
Pour l’oligarque le travail est la valeur absolue, toujours positif.
151
Et quand ton corps fourbu, usé, te lâche après avoir bossé 43 ans
multipliés par 47 semaines multipliées par 45 heures ; en 5 X 8, c’est le
progrès. Soit environ 90 000 heures au service de leurs enrichissements,
tu meurs. Ta rente sera versée aux élites aux mains propres. N'est pas
rentier qui veut, surtout en conservant les mains propres.
Le travail « gagne-pain » n'a jamais aussi bien porté son nom. Sauf
évidement au XIXe siècle, Norbert Truquin écrit un poignant et
douloureux témoignage : « Mémoires et aventures d’un prolétaire ».
(Prolétaire, étymologie, ne compte que par sa progéniture).
Jules Vallès a écrit trois romans ; c'est certain ce n'est pas du Balzac au
style ampoulé et donc détaché, là c'est du vécu ; les mots affectent.
Nos corps sont des outils au service des nantis. Dévoués corps et âmes.
En 1850, à l’époque du « Bonheur des Dames », on inventait la mode, les
prix étiquetés. Aux « Malheurs d'Enfants-outils » dans les usines de
tissage. Aux malheurs des jeunes femmes de la campagne que les élites
allaient chercher pour fabriquer des hauts-de-forme en feutre de lapins.
Elles mouraient avant la trentaine, intoxiquées par le plomb.
Un esclave malade était soigné, nourri et logé par son patron. Un ouvrier
malade dans une usine du XIXe siècle était mis à la porte.
Aujourd'hui, la sécu est en déficit volontaire, les contrôles se multiplient,
l'ouvrier malade est avant tout un suspect ne méritant pas ses indemnités.
Les RSA sont stigmatisés par les élites parfois aussi par quelques
smicards ; la peur de les rejoindre dans la misère pousse à la haine de ses
frères de souffrance.
152
On n’est plus au XIXe aujourd'hui, on ne veut plus qu'il meure, les élites
soignent leur conscience. Le pauvre doit sur-vivre dans la dépendance.
Juste après la guerre on pouvait manger de son jardin. Aujourd’hui le
miséreux dépend de l’aumône/salaire de son chef.
Les nobles représentent 0,1% de la population mais ils sont 10% dans le
journalisme et la banque. Les élites nobiliaires ont placé leurs rejetons sur
les bonnes cases de l'échiquier républicain. Les « d’Orléans » sont encore
les plus grands propriétaires terriens autour de Paris. Les PDG d'Axa,
d'Air France, de la Banque de France, de la Caisse des Dépôts sont tous
des héritiers de ceux qui se sont partagés le pouvoir en 1789. Les nobles
et les bourgeois sont toujours à la baguette.
Nos élites profitent des écoles gratuites de notre république royaliste. Un
ancien responsable du RAID est un noble, petit fils du général Leclerc de
son vrai nom Philippe de Hautecloque. Ils sont nombreux dans la marine,
c'est une tradition du XIXe et comme ils se décorent entre eux, ils ont
droit à un enseignement personnalisé à la Maison d’Éducation de la
Légion d'Honneur.
Merde, on n'est pas dans le 9/3 ou dans les banlieues Nord de Marseille,
là où les écoles tombent en ruine et où les gueux du Tiers-état se ruinent
pour leur villa préfabriquée.
153
Y en a marre,
de leurs simagrées,
de leurs uniformes,
de leur mode uniforme,
de leurs uniformes au torse archi-médaillé,
de leurs médailles en sucre,
de leur sucre en poudre,
de leur poudre à canons,
de leurs canons de beauté,
de leur beauté uniforme,
de leurs uniformes.
Y en a marre
De les voir roucouler.
Bombant leurs décorations accrochées.
La classe d'une dictature.
Lors d'un défilé du 14 Juillet.
Tous aux « Garde à vous ».
Le menton tendu.
Le sabre dressé.
Bandant.
Certains radotent -depuis Napoléon III- qu'il n'y a plus de classe depuis
la révolution. Sauf que les médias et les sondeurs, propriétés des élites,
nous rebattent les oreilles avec les « classes moyennes ». Le col blanc
154
smicard est fier d'être de cette classe, et bientôt, grâce au mérite
républicain ou aux miettes républicaines, il passera dans la classe au-
dessus. La plèbe croit à la République égalitaire, l'aristocratie conserve
ainsi sa main mise sur le peuple et se réserve les activités sympathiques.
Sinon, pour caser les énarques, les nobles ou les gens de biens, y a Pôle
emploi ou l’AFPA… à diriger, bien sûr.
155
Pour l’élite la justice est lente.
Pour nous, c'est comparution immédiate et huissier à la porte.
Justice ?
Des temples de marbre, glacials en hiver, des sièges en béton pour le
justiciable pendant que l’élite des juges déguisés et des procureurs
déguisés aussi mais à la botte du pouvoir envoient la plèbe dans les
prisons. Noir blanc, froid chaud, riche pauvre, coupable non coupable,
notre justice est dichotomique.
Le cutter la symboliserait mieux que la balance.
Vos prisons, celles construites et gérées par les multinationales dont vous
êtes administrateurs, tel Eiffage recevant des subventions via des PPP,
(partenariat public/privé) ou Pour le Pantouflage des Politicards.
Avec des taux de récidives 10 fois supérieurs à la Norvège.
Vous n'évaluez pas le résultat de vos névroses ?
La loi par l'émotion, rien de plus dangereux, populiste et facho.
Leur loi décide de nos emplois du temps.
Leur loi décide de notre espace vital.
Leur loi étouffe nos droits.
Leurs lois liberticides, inégalitaires.
L'outil justice pour tous utilisé à leur profit.
En principe, la loi protège la veuve et l’orphelin.
En principe, la loi punit la destruction des nids d’hirondelles.
Réappropriation de nos droits.
156
Vos lois veulent notre malheur pour votre confort.
Reculer l'âge de la retraite alors que les jeunes n'ont pas d'emploi. En
France, la retraite à 67 ans est passée tranquillement, aussi tranquillement
que les grèves/balades syndicales qui firent sortir des millions de
personnes dans la rue.
Casser le code du travail, surtaxer les petits patrons et les artisans,
multiplier les stagiaires, payer de plus en plus au SMIC, assouplir les
horaires, augmenter la présence au travail, créer des normes pour que
seuls les grands groupes aient accès aux marchés.
Utiliser les médias, dominés et infiltrés par vos amis, pour que l'on ait
peur des Chinois, des extrémistes Sikhs ou Musulmans et que l'on accepte
tous les sacrifices. Des avertissements du style « Quand la Chine
s'éveillera », et elle dort encore, elle est en plein cauchemar. Le prochain
réveil des citoyens de la RPC, un pays ravagé par une économie
communiste néolibérale sera douloureux ; trop de pollutions, trop de
vieux, trop d'inégalités.
Le travail, outil principal de votre domination fait l'objet de tous vos soins.
Le travail des autres, La Source de votre enrichissement.
Pour paraphraser une élite, je dirais que le cancer de l'assistanat des nantis
mérite d'être éradiqué.
Pour qu'enfin le mot « Égalité » aux frontons des mairies trouve son sens.
157
Vous n'avez pas de salaire, et si vous retournez bosser votre avancement
sera retardé.
Normal, vous êtes une jeune femme.
158
Humons les lisiers des animaux hors sol parsemés par les engins des
bouffeurs de suif. Esclaves des chimistes.
Survivre en banlieue de béton-prison.
Subir l'obligation de respecter le gazon anglais, cette moquette verte sans
vie.
Subir leurs ronds-points paysagers.
Subir leurs usines polluantes de l'être et de sa nature.
Subir leurs arbres taillés en cube minéral.
Je pense donc je subis.
En 36, la rue gagne. En 68, la rue gagne. En 1971, la CGT prônait la fin
du salariat, la réappropriation/socialisation des moyens de production.
Aujourd’hui y plus qu’IG Métal qui gagne, ce n’est pas chez nous.
C'est dans la rue, les cafés, les associations, les théâtres, les yeux dans des
yeux, des corps face à des corps que les citoyens se rencontrent et
conspirent. Les combats ne se gagnent pas sur internet, même si les
159
virtuels réseaux sociaux peuvent participer à la circulation d'informations
alternatives à la pensée du microcosme politico-médiatique parisien.
Sans internet, les mouvements ouvriers du XIXe siècle étaient
paneuropéens, voir même avec l’Amérique du Sud, car les échanges réels
étaient plus nombreux qu'aujourd'hui.
Le langage réel n’est que dans la proximité des corps.
Je me souviens d'une grève contre une multinationale. Elle s'est finie par
une buvette ou le Coca de la multinationale coula à flots. Je me souviens
d'une grève ne gênant que les ouvriers. Je me souviens des 4 millions de
promeneurs, promenés, partout en France pour les retraites.
Je me souviens de l'envie de marcher sur Paris et de quelques syndicats
minoritaires en vraie colère ou de syndicalistes de base désarçonnés par
leurs chefs.
Sur les banderoles, ils réclament du travail, ils réclament que leur usine
ne ferme pas. LEUR usine, c’est une sc(o)op ? jusqu’où peut aller la
décérébration. Jusqu'à accepter que les patrons se gaussent ?
Jusqu'à la mort pour un travail ?
Dommage pour les syndiqués sincères. Eux, sont au plus près de la réalité
du terrain. Ils regroupent des individus ayant les mêmes préoccupations
locales : bien-être, cadre adapté, juste rémunération.
Les partis politiques sont des « fourre-tout » hors sol.
Élites payées avec nos salaires pour nous attaquer. Et nous acceptons
d'être bernés par les mots. Le salaire avec ses cotisations, on appelle ça
des charges en langue néolibérale.
Cotisations ou charges patronales. Patronales ? Première nouvelle.
160
C'est bien avec son temps de travail et le prêt de son corps à l'entreprise
que l'ouvrier permet aux patrons de payer des cotisations.
Nous, c'est sur notre temps libre que nous devons organiser notre défense
et aussi nos réponses. La lutte est inégale mais nous sommes nombreux,
nos actions, nos boycotts peuvent déplacer des montagnes.
Alors attention à ne pas se faire piéger.
Dans l'antiquité, les dettes permettaient aux notables Grecs de
transformer des paysans en esclaves.
Ailleurs, la dette permet aux mafias indiennes d'avoir des reins pour les
occidentaux issus de pays dits civilisés.
La dette est une stratégie de domination.
La dette, le travail aux ordres sont des outils utilisés par les élites pour
s’approprier le corps de pauvres. Car nos corps doivent être des outils au
service des nantis.
Dévoués corps et âmes. Notre siècle débutant fleure bon le XIXe siècle,
l'époque des enfants dans les mines.
Mais ça, c'était avant ; parce qu'aujourd'hui, c'est interdit, en occident.
Mais comme le coltan de nos portables et nos vêtements à bas coût sont
importés, on consomme de l'enfant Congolais, Chinois ou Pakistanais.
DES IDÉES.
Arrêter de se vouloir plus bourgeois que les bourgeois.
Changer ses habitudes d'achat.
Plutôt des vêtements Emmaüs que ceux des multinationales.
S'approprier la rue.
Préférer la grève générale à la grève d'un jour.
Que la grève du travail salarié devienne une journée de grève coopérative.
Boycotter les esclavagistes.
Relire ensemble le programme du CNR.
Choisir un syndicat sans hiérarchie parisienne.
Se mettre le peuple dans la poche en faisant des grèves. Rendre gratuits
les péages, les transports.
Nos ennemis nous ont déjà définis comme leurs ennemis, alors on leur
nuit : banque bloquée, sit-in devant leurs palais-villas.
Dépasser les appareils, créer des intersyndicales.
Au quotidien choisir le moins pire ou mieux consommer amis, réseaux.
Créer son activité, sa SCOOP, réunir ses amis.
Ou créer son métier de chercheuse dans son jardin personnel.
161
Installer des jardins à la place des parcs.
Définir des emplacements de marchés libres dans les rues.
Éliminer les métiers de cons, les fabriques de conneries, le choix est vaste.
Moralement le chômage c'est mieux que de bosser pour une boîte à
fabriquer des bagnoles, des armes, des pesticides, des médicaments
Médiator, des bâtons de CRS. De toute façon avec un travail payé au
SMIC, la retraite ça sera le minimum vieillesse, pour une vie au minimum,
pour juste survivre. Et ne comptez pas avoir ce minimum, défini par nos
élites, avant 67 ans, alors le mieux, c'est de ne pas travailler dans ces
conditions indécentes. Les coûts indirects d’une santé dégradée par le
travail ou bien le traitement des pollutions, l'emploi de matières premières
exotiques, la construction d'infrastructures bétonnées et d’autres travaux
démesurés (aéroports de ND des Landes… et non, là c’est gagné)
devraient pousser de nombreux travailleurs à rester au lit pour ne pas
augmenter les déficits de la sécu et de l’état.
Avoir une activité enrichissante pour soi et pour le collectif.
Pour cela, mettre en place des sites d'échange de services.
Le travail à faire pour le bien-être collectif ne manquera jamais.
Rues à entretenir, maisons à isoler, vieux à s'occuper, vie à danser.
L'offre est illimitée, le chômage est donc voulu.
Oui, ok, on a du travail... mais pas les sous pour vous payer. Menteur.
Alors on en fabrique, c'est de l’arbre, du papier.
162
X-7 – L'argent.
L'argent est une non-valeur. Un livre ancien peut valoir moins cher qu'une
culotte à Madonna. La valeur de l'argent est arbitraire, elle est fixée par
les plus riches. Les gens doivent se le réapproprier pour éviter la
dépendance. Aujourd'hui tout est payant la quête du pognon tourne à
l’obsession. Même Jésus aurait dû payer son visa pour aller 40 jours dans
le désert et pour la manne, il pouvait toujours faire la manche.
163
volontairement, se pliant aux compétitions entre nations. L'essentiel est
de gagner, c'est comme ça depuis qu'un baron a relancé les jeux modernes.
Ce Français adulé, le baron Pierre de Coubertin était un fasciste des corps,
un obsessionnel de la compétition. Un pédophile, certainement.
Puis grâce à votre joujou à écran incurvé, le vôtre rien qu'à vous et
personnalisé par des fantômes exotiques, flasher le code barre et hop,
direction le magasin où le prix est le plus bas pour économiser 10€.
Le prix le plus bas, c'est une lutte de chaque instant.
Choisir son gazier, son électricien, sa mutuelle, ses assurances, son
mobile, c'est la moderne liberté du consommateur en manque de
connexions humaines.
Même le Dimanche, ils nous téléphonent, nous laissent des MMS, des
SMS, pour nous faire bénéficier d'une vente flash.
Mais qu'ils se taisent. On ne peut même pas leur dire à ces mêmes pas
smicards du bout du monde, juste les plaindre et leur raccrocher au nez.
Pas de choix sur l'essentiel, trop de choix sur l'inutile.
Femme enfant.
Elle est la cible, statistiquement, c’est elle qui dépense. C'est donc elle
que l'on infantilise. Elle passe beaucoup d’énergie à gagner des coupons,
elle s’active pour trouver les bons plans. Du coup, elle fait des économies.
Elle a donc plus d’argent à dépenser, mais manque un peu de temps.
Pourtant, elle fera l’effort d’y aller… pour une promo qu’il ne faut pas
manquer. Elle a pris le virus, le piège se referme, la nasse consumériste
dans toute son horreur.
164
Encore une époque ou les voleurs dominent. Les Gaulois mouraient à la
guerre comme les soldats de Louis XIV, bien en ligne pour faciliter le
tireur ennemi. A l'époque de la guerre économique, le consommateur va
à l’abattoir via des cartes de crédit qu'il a librement choisies. Croyance.
DES IDÉES.
Une éducation populaire ayant pour projet la fin de la servitude volontaire
apprendra à désacraliser l’argent.
Autrefois, la corvée était un impôt en nature, elle est à réhabiliter, mais
cette fois même les seigneurs y auront droit. Elle permet d'éviter d'utiliser
l'argent des autres, tout en re-liant les citoyens.
Sinon, on invente Sa monnaie. « Battre monnaie » afin de se réapproprier
l’argent peut paraître paradoxal comme solution alternative à la pensée
dominante préférant le profit à l'humain.
165
Il faut rappeler que le DON est le socle de l'échange. Ensuite on trouve le
TROC, les normes et règlements nous contraignant au quotidien ne le
concerne pas, bel avantage, non ?
Des producteurs amis se trouvent facilement dans le don ou l'échange de
produits, pour le salarié à temps complet, c'est plus difficile.
L'argent vient en dernier mais c'est un outil qu'il serait dommage de ne
pas utiliser car l'utilisation de l'argent peut être souple ; l'habitude du
marchandage se perd, alors qu'il permettait aux nécessiteux de venir en
fin de marché discuter le prix de ce qui n'avait pas été acheté par les plus
fortunés. En grande surface le prix est le même pour tous.
L'argent peut-être un outil « facilitateur », il est devenu un outil
« emprisonnant ».
Une monnaie « Commune » peut être un outil d'émancipation puis de
liens.
L'utilisation de l'Euro entraîne l'acceptation de choix avec lesquels nous
sommes en désaccord mais nous fait participer à ce système que nous
dénonçons.
Par exemple, si l’État décide de peu taxer les importations à bas coût de
graines de courges ou de subventionner les courges OGM, cela provoque
une paupérisation de nos paysans. Ils se retrouvent en concurrence
déloyale. Puis comme eux deviennent pauvres, ils n’achètent plus, et le
cercle vicieux se met en place.
La rareté de l'argent nous impose des actes. Il faut que nos achats
s'orientent vers le moins cher quitte à sacrifier notre éthique. Hélas, hélas,
hélas, poser des actes en opposition à sa morale provoque des névroses.
166
Une monnaie locale a d'autres intérêts, car en dehors de l’intérêt
économique, elle relie les gens, augmente les relations de proximité, la
connaissance du voisinage, tous ces nouveaux liens créés ont de la valeur.
La « Monnaie Commune » n’est pas un objectif mais seulement un
moyen. En vue d’un but « éthique » : c’est pourquoi le premier critère de
réussite de la « Monnaie Commune » sera éthique. Dans l’éthique, nous
incluons le social, l’écologique, l’humain et le citoyen.
L’Euro est une monnaie potentiellement universelle. Le même Euro
permet aujourd’hui d’acheter une pomme bio produite localement par un
jeune producteur mais peut très bien permettre demain aux mafias de
rémunérer « au noir » un travailleur exploité à produire dans des
conditions sanitaires indécentes des produits inutiles.
La socialisation citoyenne de la monnaie passe par un triple refus : du
n’importe où, du n’importe qui, du n’importe quoi. Pour la « Monnaie
Commune », « qui, où, quoi » importent beaucoup.
La « Monnaie Commune » joue ainsi le rôle d’un label permettant de
reconnaître « qui, où, quoi » accepte de remettre l’économie au service
du social, sans sacrifier ses responsabilités écologiques, dans le respect
de l’humain et du citoyen.
Au final, l’idéal est une monnaie sociale ; pas une monnaie
complémentaire à l'euro, ça c'est une connivence. D’ailleurs les
socialistes l’ont rendue légale, donc encadrée par leurs lois. Mais plutôt
une monnaie subsidiaire, non indexée sur l'euro. Une monnaie
« Commune » à un nombre limité d’adhérents d'une association. Sans
réversibilité possible avec l’Euro, il n'y a pas de risque d'être accusé de
ne pas se soumettre à l'impôt. Une monnaie commune subsidiaire : Ğ1,
la June. (Djoune)
« C’est pas des êtres humains ces gens-là, moi j’te le dis. Jamais un être
humain ne supporterait une crasse et une misère pareilles. Ils ne valent
pas beaucoup mieux que des chimpanzés. »
Steinbeck, Les Raisins de la colère.
167
X-8 – La maladie, la mort.
L'eau courante est payante, leurs réverbères masquent les étoiles alors que
chez moi j'ai froid. La précarité énergétique rendra les gens malades, les
riches oublient qu'un microbe est égalitariste. Les « Sans dent » espèrent
que les riches auront peur de la tuberculose et laisseront quelques sous à
l'hôpital public pour les soigner. Quand les riches auront pris conscience
qu'il faut protéger l'environnement pour protéger leur santé, et leurs
propriétés, ils seront d'accord pour imposer des lois environnementales
aux Autres. Les Rockefeller lâchent Exxon Mobil tandis que les fonds de
pensions rachètent Lima, Danival et d'autres producteurs bio.
168
cadre, petits chefs loin du terrain, surtout ne pas agir pour ne pas soulever
de vagues. Éloge de l'irresponsabilité personnelle. Ce cadre évacuera sa
frustration en s'imposant comme tyran à ses subalternes.
Puanteur, machines en panne, personnel maltraité, client malade client.
On dirait l'éducation nationale. Ou la justice.
Une société ne sachant plus prendre soin des plus fragiles est une société
fasciste, la seule issue est la révolte.
La démocratie française est malade.
Et les malades à l’hôpital.
Accent circonflexe qui me laisse circonspect.
Hospitalité, ah bon. On n'y met pas assez l'accent.
« Que ton médicament soit ton aliment que ton aliment soit ton
médicament ». Ou d'Hippocrate ou d'un Chinois ou des deux.
Mais c'était il y a plus de 2000 ans.
Aujourd'hui, l'alimentation industrialisée empêche un bon rétablissement.
Comment faire confiance à un lieu qui est là pour guérir et qui nourrit
aussi mal ses patients ? On dirait l'école.
169
Avec notre record mondial de sites industriels pollués, plus de 6500
répertoriés en France.
Avec nos campagnes aux eaux impropres. Grâce à la FNSEA et à
l’agriculture raisonnée, les abeilles préfèrent la ville à la campagne.
La France est malade de l’amour morbide des élus vendus.
Prendre soin ?
Comment un vieillard peut-il être créateur de richesses matérielles ?
Apprendre à un enfant à sentir une fleur de chèvrefeuille est ce rentable ?
Les chefs n'ont qu'une pensée comptable, ils auront beau torturer les
chiffres : jamais un hôpital ne sera rentable. S'occuper de personnes en
état de faiblesse n'est pas enrichissant en argent.
L'ablation inutile d'une prostate vue comme inutile, si.
170
De plus en plus en arrêt de maladie, de plus en plus de lits à s'occuper, de
plus en plus de femmes cassées.
De moins en moins à la retraite car mortes, usées prématurément, les
crises cardiaques sont en augmentation si le travail dure trop.
Médiator, tête de mort.
Sang contaminé, rentabilité.
Ministres et médecins aux mains sales mais des promesses les yeux dans
les yeux.
Épidémies de cancers, explosion des maladies neuro-dégénératives,
évidemment liées à notre environnement et non pas aux progrès du
dépistage, ni au vieillissement de la population.
Tabou, peur, noire réalité
Chimie partout.
Pognon surtout.
H1N1, on fait des stocks ; grippe aviaire, on enferme les poulets.
Nous sommes malades de notre système, de nos airs pollués, de notre
alimentation dégénérée, de nos rythmes de vie.
On bat des records mondiaux d'appendicectomies, d'antidépresseurs, de
suicides, d'utilisation d'antibiotiques dont on devient résistants.
Résistants malgré nous, « Vous avez dit bizarre, comme c'est bizarre ».
171
Mais les pollueurs non payeurs peuvent dormir tranquilles, les
néolibéraux vont faire appel au fameux « Privatisons les bénéfices et
mutualisons les risques » pour nettoyer tout ça.
Tout est ramené aux chiffres, au pognon, civilisation de la calculette.
Pensée unique d'un fascisme néolibéral, aussi immatériel que leur
scripturale monnaie.
Réalité.
Ça commence par la première bouffée d'oxygène.
Merci maman.
Ça finit par le dernier souffle.
Normal.
Déraison funeste
D'une espèce prédatrice
Oraison funeste
Sixième extinction, Anthropocène ou Foliacène
De la folie in-humaine
Batraciens, oiseaux, poissons
Plantes, arbres, océans, sols
La vie se meurt
Par refus de l'humain d'accepter sa mortalité ?
La mort est taboue.
Oser la regarder pour la voir, change tout.
Sans Elle pas de vie.
La mort peut être belle, peut-être.
Égalité devant la mort.
Inégalité de l'heure de la mort.
Mieux vaut être PDG que maçon.
La classe sociale de la mort.
Face à la mort.
Une singularité humaine nous différencie des animaux, nous avons
conscience que nous mourrons un jour. C'est tellement insupportable que
cela nous pousse au déni. La mort se fait de plus en plus discrète. Elle est
un tabou ; nos technosciences sont démunies, malgré l'obsession des
milieux médicaux à faire vivre, à faire survivre. Avant, on mourait chez
soi, on était enterré chez soi. Les convois funèbres d'il y a cinquante ans
172
n'existent plus, la faucheuse est devenue invisible. Les gens meurent à
l'hôpital. Le déni contemporain de la mort nous a fait créer des hôpitaux
spécialisés en « phases terminales », les soins palliatifs. Ces spécialistes
de la souffrance deviennent des spécialistes de la mort, tandis que le
quidam en est de plus en plus éloigné ; comme les cimetières modernes
s'éloignent des villes.
Les films d’action multiplient les refroidis, les médias en raffole, monde
virtuel. Autrefois, un mort était mort ; aujourd’hui, on est plus informé
pourtant on n’en est jamais certain. Les images augmentent la confusion,
la vie éternelle existe pour les fans, la star ne meurt jamais.
Paradoxalement, on manque de morts afin que les rites s’accomplissent.
173
n'expliquent rien aux jeunes, n'expliquent rien aux téléspectateurs. Elles
ont perdu leur rôle de mémoire du passé pour n’être que du divertissement.
Malgré tout, il me semble que les jeunes sont plus émancipés que leurs
ancêtres et donc moins prêts au sacrifice.
La vie est une chance, une courte chance, cette situation est implacable.
Assumée, elle peut permettre de profiter des doux instants de la vie.
Plus on a accumulé, plus on a à perdre, perdre la vie alors que tout nous
est offert est une insécurité intolérable. Les édifices funéraires
ostentatoires sont innombrables. Certaines élites entraînaient leurs
animaux, leurs soldats, leurs épouses dans leur tombeau. Les oligarques
ne supportent pas que leurs subordonnés leur survivent.
Depuis des millénaires, aucune des civilisations terrestres organisées en
classe, n'a réussi à survivre. (Lire Jared Diamonds)
Les sénateurs romains préférèrent mourir avec leur civilisation plutôt que
de changer des règles iniques. Pour un riche, rien n'est pire que partager.
Pour un riche rien n'est pire qu'un « partageux ». Une élite se refuse en
simple mortel. Une élite se prend au sérieux, se croit indispensable. Ils
seront jusqu'au bout sénateurs et décideront pour nous et pour nos enfants.
Pas fatigués, ils reculent l'âge de la retraite des Autres.
La retraite du CNR, c'était pour aller vers le salaire à vie pour tous. Elle
était la première étape pour couper la chaîne entre le travail salarié et
l'argent. La retraite ne dépend pas du tout de la solidarité
intergénérationnelle comme le radotent nos chefs pour nous faire
culpabiliser. Bernard Friot démonte ce mensonge dans « L'enjeu des
retraites ». Cette rente est liée aux gains de productivités des employés
puis à un partage des richesses créées. L’argent gagné ne servant plus à
rembourser aux banques de scélérates dettes d’investissement dans
l’entreprise/coopérative. La fin du capitalisme comme le voulait le CNR
en 1946. Les fonctionnaires ont été les premiers à bénéficier d'un revenu
174
lié à leur qualification et non à leur emploi. Cette idée de la fin du salariat
devait se généraliser, hélas elle a fait long feu, malgré le code du travail
qui devait protéger les salariés des diktats patronaux. Les coups de
boutoir de nos élus/dirigeants complices pour rendre l'ouvrier soumis au
travail du patron/actionnaire est plus que jamais d'actualité.
175
Merde faut que le système de protection de la santé perdure. Culpabilisez.
Ivan Illich et Paul Goodman avaient repéré les risques liés aux institutions,
aux systèmes, qui éloignent les individus des buts que ceux-ci disent
poursuivre à travers elles. Le système mis en place se révèle si puissant
qu'il en arrive à nier les individus pour assurer sa survie.
Parfois, la vie que l'on nous impose est tellement difficile à supporter que
la mort est la seule liberté. 11000 suicidés par an, 300 000 tentatives ;
combien de paysans et d’ouvriers ? Les prisonniers aussi se suicident en
grand nombre mais là c'est bien vu, l'humain civilisé doit rendre coup
pour coup.
Rien, aucune action, aucune prise de conscience de ces drames français.
Globalement, nous respectons plus la vie ; des ouvriers grévistes
pouvaient être tués par l'armée sur ordre de Clemenceau sans que cela ne
176
soulève d’opprobres. Aujourd'hui, un soldat français sacrifié dans une
guerre pour l'uranium soulève l'indignation.
177
sociale dans des pubs pour les vaccins ou pour des trains affrétés… aux
bénéfices de multinationales de la maladie.
Nos cotisations participent à la santé de leurs entreprises. Le frère d'un
ex-président est responsable d'une mutuelle. En bon gestionnaire de nos
cotisations, le président fera voter une loi contre la sécu. À la place on
aura une nouvelle ponction sur nos fiches de paie, la
« mutuelle obligatoire employeur » arrive. Elle est là.
Avec les MSA, RSI, et les 50 caisses de retraites, ça va certainement nous
simplifier la bureaucratie. Et si la mutuelle rembourse mal, ils ont prévu
les « sur-mutuelles ».
Les hauts fonctionnaires, les chargés de missions, une caste de collabo se
nourrissant de notre sang et de notre sueur. J'espère qu'un jour, ils
s’expliqueront, devant un tribunal, et diront pourquoi ils utilisent si peu
leur devoir de désobéissance, inscrit dans la loi de 1983.
DES IDÉES.
La maladie, la mort sont. Pas la peine d'en rajouter, la vie est courte.
Enseigner notre nature mortelle.
Ritualiser la mort, celles des animaux aussi.
Garder les vieux chez eux ou en famille.
Les malades aussi ou au plus proche, dans des structures communales et
donc à taille humaine.
Les humains soignants aiment les humains malades, ils doivent avoir du
bien-être au labeur.
Localement choisir des plantes médicinales, des préparations et onguents
naturels.
178
XI - Conclusion.
Notre présent n'a rien à envier à l'effroyable bilan de notre passé.
Notre futur risque d’être dans la droite ligne ; dramatique pour des
milliards d'humains.
La fraternité des Humains est-il pour après-demain ?
Après avoir cherché si nous pouvions éviter l'effondrement, je pense que
sans réaction urgente nous allons vers une lente et inexorable chute,
classique.
Notre cerveau n'est pas fait pour envisager la mort, il installe un réflexe
de déni. Est-ce le déni qui m'impose de dire qu'on a encore une petite
chance pour quelques-uns ? De nos jours, c'est une alternative à la
« Conjuration des imbéciles » (J.K. Toole) que l'on doit inventer.
Les humains de la préhistoire ont vécu peu nombreux, avec peu de biens,
les conflits étaient rares. Si des chefs prenaient le pouvoir par la violence,
ça ne s'est pas généralisé à toutes les tribus. En -12 000 ans tout s'est
emballé, la force des armes et l'organisation hiérarchisée d'une
civilisation sédentaire ne laisse aucune chance à une civilisation égalitaire
et pacifiste de chasseurs cueilleurs.
Quand les Grecs construisaient leurs cités, ils s'arrêtaient dès qu'un
maximum était atteint, entre 6000 et 10 000 citoyens. Certains émettent
l’hypothèse qu'au-delà d'un certain nombre, un seuil critique, la
démocratie ne peut exister, pas plus de quelques milliers d'individus. Le
concept de « contre productivité » d'Yvan Illich peut-il s'appliquer aux
groupes humains ?
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Notre histoire récente, depuis 5000 ans, s'écrit sous le règne des
oligarchies ostentatoires et de leurs cortèges d'inégalités. Cela perdure
grâce à l'enseignement d'une Histoire écrite par eux pour maintenir la
majorité dans l'ignorance. Notre système survit grâce à des professionnels
insensés, glacials comme de l'acier. Les hommes d’appareil ont la
personnalité d'un robot. Nos élus, subventionnés par les « gens de biens »
et validés par des « esclavélecteurs », définissent le bien pour nous. Ils
vivent dans la « toute puissance », leurs médias dénigrent la différence,
leurs armées emprisonnent ou tuent des jeunes comme Rémi Fraisse.
Laisseront-ils de la place aux Autres ?
L’histoire prouve que non. Dommage, toujours le changement est porté
par des minorités fracassant les habitudes, les automatismes. Mais il faut
beaucoup de temps, plus d'une génération. Le sang de la plèbe a trop
souvent coulé, elle a bien appris le sens du sacrifice. Le XXe siècle des
Staline, Hitler, Pétain, Mussolini, Franco soulevant des peuples entiers
dans des élans suicidaires est terminé, tant mieux. Au XXIe siècle, la vie
semble plus respectée mais on est sur les mêmes bases ; la promesse de
l'abondance via le Progrès et le Travail, les deux mamelles du capitalisme.
Le résultat sera donc le même, malgré des progrès technologiques
flagrants ? La médecine est l'exemple indiscutable prouvant que les
progrès dus au monde moderne peuvent être merveilleux. Des progrès
dans l'observation, avec l'utilisation des scanners, de la tomographie et
toutes les méthodes d'imageries médicales permettent des diagnostics
inenvisageables 20 ans auparavant.
Mais ne nous croyons pas plus évolués au niveau psycho/social.
Et sommes-nous vraiment moins malades que nos ancêtres hominidés ?
De nouvelles maladies ont été créées et nos environnements de vie sont
détruits.
Globalement, nos modes de vie sont nihilistes, contre notre nature, contre
la nature. On crie, on écrit l'idéal, liberté, égalité, fraternité, pour se
déculpabiliser d'en être si éloigné, et on reproduit les habitudes barbares.
Les sociétés humaines sont conservatrices.
Le plus remarquable de notre époque est cette antique pensée comptable
poussée à son paroxysme : Nous voyons la Terre, ses plantes, ses
animaux comme une mine/ressource/rente.
Comme le DRH ne voit que des ressources humaines.
Nous ne contemplons rien, nous mesurons tout. Couper une forêt pour
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faire une ZI, pas d'affolement, la forêt sera compensée. On en fera une
deux fois plus grande ailleurs. Plus d'arbres plantés là où ils ne gênent pas,
ça compense en chiffres, pas en vies et biodiversités perdues.
Les Orang-outang élèvent durant 10 ans leurs enfants. Si ces adultes en
devenir n'ont pas appris à reconnaître 200 fruits et leur environnement
avant l'âge de 6 ans, ils ne seront plus capables de vivre en autonomie ; le
jour où ils ne survivront que dans les zoos, il sera trop tard.
Et oh, on se réveille, la perte de biodiversité n'est pas assez alarmante ?
Comme pour un individu c'est uniquement une grosse claque, une
catastrophe qui impose les changements à une société.
La boîte de conserve est arrivée au temps de Napoléon le mafieux, elle
empoisonnait ses troupes avec des soudures au plomb. Aujourd'hui, nous
consommons toujours du thon en boîte, invention typique du XIXe siècle
productiviste et dépensier. Aujourd'hui pouvons-nous nous permettre ce
luxe ? Ce luxe en effet, si nous faisons l'évaluation de la production d'une
vulgaire boîte. La pollution générée par les bateaux thoniers français aux
Seychelles, l'énergie pétrole du Moyen-Orient dépensée pour le contenant
en fer mauritanien, les usines mettant à la chaîne des Noirs vivant dans
un paradis, les déplacements et les transports, la vente dans les grandes
surfaces où les caissières souffrent de TMS.
Tout cela est nécessaire à la commercialisation d'une espèce en voie de
disparition. Tout cela doit nous inciter à accepter de perdre ce type
d'alimentation énergivore et immorale.
Mais qui veut perdre ?
La perte, une notion abstraite, relative, elle se discute.
Les rivières françaises peuvent être poissonneuses. Nos aquaculteurs
peuvent aussi faire du poisson fumé. Perdrait-on en goût à manger local ?
Le changement de paradigme est aujourd'hui une utopie. La « mainmise »
de quelques privilégiés augmente proportionnellement aux oppositions.
Ils préféreront tout détruire plutôt que perdre un peu.
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Les guerres mondiales ont sonné le tocsin, sans effet.
Les irresponsables gèrent, encore et toujours, notre quotidien sur les
mêmes bases sociétales.
Irresponsables d'eux-mêmes, responsables des autres.
Des sauveurs, nos cimetières sont remplis de gens indispensables.
Des dispendieux imposteurs sans pensée ni idéologie.
Juste l'argent à court terme.
Les financiers se nourrissent de guerres économiques, les généraux
s’enrichissent durant les conflits.
Hélas, la guerre a besoin de chefs. Quand certains Indiens devaient se
défendre, ils se choisissaient un chef. Connaissant les dangers du pouvoir
rendant implacablement fou, toute la tribu lui crachait aux pieds pour lui
rappeler qu'il ne serait Le chef qu’au moment de la bataille.
Cracher aux pieds des ministres.
C'est la gouvernance sans le pouvoir qu'il faut chercher.
C'est l'échange sans argent qu'il faut chercher.
« Ne rien faire mais que rien ne soit pas fait. » Lao Tseu à l’aurore
La Terre étant une planète parmi les premières nées de l’univers, d'autres
vies apparaîtront après nous sur une autre planète ou dans un autre univers
comme l'envisageait « l'illumineux » Giordano Bruno, brûlé vif, en
gueulant sur la bêtise et la malignité des élites épiscopales, en l'an 1600.
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furent empêchés de voler les canons, les femmes ont lancé la révolte.
Aujourd'hui la folie quotidienne touche des sommets.
Les pauvres sont combattus par certains fonctionnaires smicards, les
malades et les chômeurs sont dans la misère pendant que les banques
Suisses croulent sous l'argent des fraudes fiscales.
Les mères voient leurs enfants mal nés, mal traités, elles vont se révolter.
Rôle des femmes. Elles ont lancé la révolution Russe en chantant la
« Marseillaise des travailleurs ». Le féminisme est une affirmation
permanente. Les inégalités et les vieux schémas de pensées demeurent,
les Occidentales sont encore trop reliées aux hystériques, ces folles de
l'utérus inventées par les savants du XIXe siècle.
Le racisme premier de nombreuses époques est le racisme envers les
femmes, s'il n'est pas d'abord réglé, il est impossible d'aller vers une
société conviviale. Depuis la Grèce antique, elles ont tenté « la grève des
sexes » pour se faire entendre.
Mais de nos jours la mode est à la femme enfant, niaise et sapée comme
sa fille, on n'a pas encore retrouvé l'égalité des sociétés préhistoriques. La
lutte politique dans les actes au quotidien est plus importante que la
participation aux élections ou que le militantisme où domine le culte du chef.
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Notre mémoire conserve le passé, on peut donc s'en inspirer.
Redécouvrir la glace à l'Aspérule odorante plutôt qu'au parfum chimique,
c'est ringard ?
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Quelles IDÉES pour agir ?
J'imagine les vibrations des lithophones et les chuchotements des flûtes
en os d'oiseaux pendant que les peintres dessinaient les étoiles sur les
murs des cavernes ; aussi les enfants dansant autour du feu. C'était dans
un passé lointain, il y a quelques 50 000 ans.
Comme mes ancêtres, j'aime les éclipses de Soleil, un miracle absolu. La
Lune se trouve être 400 fois plus près de la Terre que le soleil tout en
étant 400 fois plus petite, environ. De ce fait, la Lune occulte parfaitement
le Soleil. Le cône d'ombre provoqué par la lune touche juste le sol
terrestre, quelques kilomètres de plus entre la Terre et son satellite et les
humains n'auraient pas eu droit à ce spectacle cosmique.
Créer des lieux de vie à l'image des tribus Aborigènes d'Australie.
Multiples et uniques, elles ont chacune leurs rites, leur culture, leur
politique locale de gouvernance pourtant toutes tendent vers le même but :
vivre en symbiose, en amour avec la nature.
La Terre est abondante en énergie, en arbres fruitiers, en animaux, en
intelligence collective. Faut vraiment être borné pour ne pas arriver à s'en
sortir, faut vraiment laisser son cerveau au vestiaire pour accepter de se
faire diriger par des machines.
La Terre est généreuse, l'invention du manque et l'appropriation par
quelques-uns sont responsables des iniquités planétaires car l'agriculture
saine peut nourrir 12 milliards de terriens. De toute façon ce n'est pas le
risque d'être trop nombreux dont il faut se méfier mais le risque de ne
plus nous reproduire. Le plastique, tiré du pétrole du Carbonifère,
répandu absolument partout stérilise les sols et les humains. Les
pesticides, les fongicides, les conservateurs sont des perturbateurs
endocriniens.
185
Politiquement, ne rien vous interdire, l'urgence doit vous rendre
pragmatique.
La violence est intrinsèque aux États. Les gardiens de la paix sont
devenus des forces de l'ordre high-tech avec des outils de répression
sophistiqués et bien peu limités. Ah si, les limites sont fixées par la loi,
votée par leurs chefs. La violence légale de l’état se pense ainsi légitimée.
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La finance et l'économie sont des outils que vous devez vous approprier.
L’économie n'est qu'au service de l’humain, la première révolution
française a perdu parce que la majorité voulait un projet de société
identique à celui de la classe dominante.
Le prêt, la gratuité, l'échange sont des alternatives à l'obsession de
propriétés. Attendez d'être nombreux pour des actions d'éclat sinon
agissez discrètement. Si la majorité décide que c'est le mur, il ne vous
reste que la patience. La société ne change que par la R-évolution des
humains qui la composent.
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