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TD Ondes C
TD Ondes C
1) Effet Doppler :
Selon la théorie du « Big Bang », l’Univers résulterait d’une grande explosion. Juste après
cette explosion, l’Univers aurait été extrêmement dense et sa température très élevée.
Conséquence de cette explosion, toutes les particules constituant l’Univers se fuient les unes
des autres, conduisant à un abaissement de la densité et à une décroissance progressive de la
température. Ce phénomène se poursuit de nos jours et porte le nom d’expansion universelle.
En 1925, Edwin Hubble découvrit l’existence d’autres galaxies que la nôtre dans l’Univers.
Hubble constata que le spectre d’émission de l’hydrogène des galaxies était plus ou moins
décalé vers le rouge comparativement à celui observé sur Terre. En 1929, il proposa
d’interpréter ce décalage comme une manifestation de l’effet Doppler, ce qui introduisait
l’hypothèse que les galaxies se déplacent. En mesurant la distance D de ces galaxies à la Terre
il put établir une loi empirique reliant la vitesse de fuite v de celles-ci à leur éloignement.
Cette loi porte le nom de loi de Hubble :
v = HD (où H est une constante baptisée constante de Hubble)
Le but de cet exercice est de présenter de manière classique l’effet Doppler puis d’utiliser la
loi de Hubble pour déterminer la distance à la Terre d’une galaxie.
On considère une source (S) émettant des éclairs lumineux infiniment brefs vers un récepteur
ponctuel (R). Les éclairs sont émis selon un régime périodique de période Te. On raisonne
r
dans le référentiel (Rxyz) lié à (R). Les éclairs se propagent vers (R) à la vitesse c constante.
r
(S) se déplace à la vitesse v S constante. On se place dans le cas où v S << c . A la date t = 0,
(S) occupe la position S0 de coordonnées (x0,0,0) et émet un éclair.
r r r
1. On suppose que (S) se déplace dans la direction (Rx). On note alors v S = v S u x où u x est le
r
vecteur unitaire de l’axe (Rx) et vS la valeur algébrique de v S .
a) Montrer que (R) reçoit les éclairs successifs à des intervalles de temps séparés de la durée
Tr. Déterminer Tr en fonction de Te, vS et c.
1
b) En déduire la fréquence fr de réception en fonction de la fréquence d’émission fe, de vS et
de c. Commenter les résultats précédents à partir d’un exemple concret courant mettant en
évidence cet effet Doppler.
r
2. On suppose que v S fait un angle θ avec l’axe (Rx). Déterminer la durée Tr séparant la
réception des éclairs successifs ; montrer que l’on retrouve le résultat précédent à condition de
faire une hypothèse d’éloignement à préciser et de faire intervenir la vitesse radiale vr.
3. Application à l’astrophysique : on analyse la lumière provenant de la galaxie Virgo A avec
un spectroscope. On détecte alors dans le spectre la séquence de l’hydrogène, mais on mesure
la longueur d’onde dans le vide de la raie Hβ à la valeur λ r = 487 ,9 nm , au lieu de
, nm pour une lampe à vapeur d’hydrogène immobile dans le référentiel du
λe = 4861
laboratoire. La vitesse de la lumière dans le vide est c = 3.10 8 m.s−1. Calculer la vitesse
radiale vr de la galaxie Virgo A. Pourquoi parle-t-on de décalage vers le rouge ?
4. Hubble a proposé une loi donnant la vitesse radiale vr d’éloignement de deux galaxies en
fonction de la distance D qui les sépare : vr = HD, où H est la «constante» de Hubble, dont la
valeur évolue lors de l’expansion de l’Univers et qui est estimée actuellement à
H = 2,4.10 −18 s−1.
a) Calculer en années de lumière (al ) la distance actuelle D0 nous séparant de la galaxie
Virgo A.
b) En supposant que H conserve sa valeur actuelle, déterminer au bout de combien d’années
cette distance aura doublé.
Solution :
1-a) A l’instant t = 0 , la source est en S0 et émet un 1er signal lumineux. A l’instant Te, la
source est en S et émet un 2nd signal nd
→
Te = S0S / vS (2 signal)
r
(avec S 0 S = Te v S , en supposant la t0 = 0 (émission du 1er signal)
vitesse de la source constante r
ux
r
vS
pendant la durée d’émission du
x
signal). R S0 (x0) S (x)
2
r
vS
Ondes sonores
2. Le raisonnement est semblable à celui utilisé à la question (1-a). L’observateur (au point R)
reçoit le 1er signal à l’instant t 1 = x 0 / c et le 2nd à l’instant t 2 = Te + r / c et mesure ainsi une
période Tr = t 2 − t 1 = Te + (r − x 0 ) / c . En exprimant que :
→ → → r r
RS = RS 0 + S 0 S = x 0 u x + Te v S
On peut évaluer :
1/ 2
Tv (T v ) 2
2
r = x 02 + (Te v S ) + 2 x 0 Te v S cos θ soit r = x 0 1 + 2 e S cos θ + e 2S
2
x0 x0
Si l’on suppose que Te v S << x 0 (le déplacement de la source est très faible devant x0, qui
mesure l’éloignement de la source à l’observateur), y
on peut écrire, au premier ordre en (Te v S / x 0 ) :
S
Tv
r ≈ x 0 1 + e S cos θ = x 0 + Te v S cos θ r r
x0 Te vS θ
R
La période mesurée par l’observateur est alors : r
ux S0 (x0) x
1 v
T r = Te + (Te v S cos θ) = (1 + S cos θ)Te
c c
On obtient une expression identique à celle trouvée à la question (1-a) à condition de faire
intervenir la vitesse radiale v r = v S cos θ le long de l’axe (RS0).
3. Comme λ e = cTe et λ r = cTr , il vient λ r = (1 + v r / c)λ e : λ r > λ e , le spectre en longueur
d’onde se décale vers les grandes longueurs d’onde (« décalage vers le rouge »). La vitesse
radiale est donnée par v r = [(λ r − λ e ) / λ e ] c , soit numériquement, v r ≈ 1,1.10 6 m.s −1 , soit
v r ≈ 1100 km.s −1 .
Remarque : on vérifie bien que le déplacement radial de la source lumineuse pendant une
période Te, soit v r Te = λ e v r / c ≈ λ e / 270 , est bien négligeable vis-à-vis des distances
intergalactiques considérées ici !
4-a) La loi de Hubble donne directement D 0 = v r / H = 4,6.10 20 km = 4,8.10 7 al , soit environ
50 millions d’années de lumière (valeur à comparer avec le diamètre de la galaxie Virgo A,
estimé à 40 milliers d’années de lumière).
b) Si l’on écrit que v r = dD / dt , alors la loi de Hubble permet d’aboutir à l’équation
différentielle suivante vérifiée par la distance D entre la galaxie et la Terre : dD / dt = HD . En
3
supposant que la « constante » de Hubble garde sa valeur actuelle entre l’instant t = 0 et
l’instant tf pour lequel la distance D = 2D0, alors :
dD ln 2
= Hdt donne ln 2 = Ht f soit tf =
D H
Numériquement, t f = 2,9.1017 s = 9,2.10 9 années , soit 9,2 milliards d’années ! Cette durée,
comparable à l’âge de l’Univers, n’est certainement pas compatible avec l’hypothèse d’une
constante de Hubble effectivement constante dans le temps !
ω2
c) Trouver l’équation vérifiée par la fonction f et la résoudre. On pose β = 2
−α 2 .
c
d) Quelle est la forme du champ électrique pour z > 0 et z < 0 (on écrira le champ sous la
forme de la superposition de deux ondes planes progressives monochromatiques) ? Vu le
problème, éliminer une des deux ondes dans chaque demi-espace.
e) Conclure en utilisant les relations de passage pour les champs.
f) Quelle est la relation entre le module du vecteur d’onde et la pulsation ?
Solution :
a) Par analogie avec l’équation de conservation de la charge volumique, on obtient :
r ∂σ
divjs + =0
∂t
r r r ∂σ
Or, j s = j s0 exp(i (ωt − αx))u y , donc divjs = 0 , donc = 0 , soit σ = cste = 0 (on élimine les
∂t
solutions constantes).
r r
b) On cherche des solutions de la forme E = f ( z ) exp(i (ωt − αx))u y : le terme de phase est le
même que celui des courants. La fonction f(z) permet de prendre en compte la distance au
plan. Il y a de plus invariance par translation des sources le long de (Oy), ce qui explique que
cette variable n’intervienne pas dans l’expression des champs.
Les plans y = cste sont des plans d’antisymétrie des sources. Le champ électrique est donc
perpendiculaire à ces plans et est donc selon (Oy).
r
r 1 ∂2 E r
c) En dehors du plan, le champ électrique vérifie l’équation de d’Alembert : ∆E − 2 2 = 0
c ∂t
4
ω2
On obtient donc : f "( z )ei (ωt −α x ) + 2
f ( z )ei (ωt −α x ) = 0
c
ω2
d’où : f "( z )ei (ωt −α x ) − α 2 f ( z )ei (ωt −α x ) + 2
f ( z )ei (ωt −α x ) = 0
c
ω2
Soit : f "( z ) + 2 − α 2 f ( z ) = 0
c
ω2
Comme β2 = −α 2 > 0 , les solutions de cette équation différentielle sont :
c2
f ( z ) = Aeiβ z + Be − iχ z
r r
d) Le champ électrique devient : E = ( Aei (ωt −α x + β z ) + Bei (ωt −α x − β z ) ) u y
On remarque que le champ électrique s’écrit comme la superposition de deux ondes planes
progressives monochromatiques, de vecteur d’onde :
α α
r r
k1 0 et k2 0
−β β
Le 1er vecteur d’onde correspond à une onde qui se propage vers les x > 0 et vers les z < 0 :
cette onde est donc solution pour z < 0 :
r r
Pour z < 0 : E = Aei (ωt −α x + β z )u y
Le 2nd vecteur d’onde correspond à une onde qui se propage vers les x > 0 et vers les z > 0 :
cette onde est donc solution pour z > 0 :
r r
Pour z > 0 : E = Bei (ωt −α x − β z )u y
e) Le champ électrique est tangentiel, par conséquent, en z = 0, on déduit A = B.
r r r r
La condition de passage pour le champ magnétique est : B2 − B1 = µ0 js ∧ n1→2
On calcule les champs magnétiques à l’aide de la relation de structure :
Pour z > 0 :
α 0 −β
r 1 i (ωt −α x − β z ) A
B = 0 ∧ Ae = 0 ei (ωt −α x − β z )
ω ω
β 0 α
Pour z < 0 :
α 0 β
r 1 i (ωt −α x + β z ) A
B = 0 ∧ Ae = 0 ei (ωt −α x + β z )
ω ω
−β 0 α
La condition de passage donne :
5
2 Aβ ωµ0 js0
− = µ0 js0 soit A=−
ω 2β
La constante A est ainsi connue.
ω
f) La relation demandée est : k = α 2 + β 2 = (relation caractéristique d’une onde plane
c
progressive monochromatique dans le vide).
6
r
1- Établir l'expression du champ électrique résultant E . Quelle est sa vitesse de phase vϕ ?
L'onde est-elle plane ?
r
2- Déduire l'expression du champ magnétique B .
r
3- Calculer la valeur moyenne temporelle R du vecteur de Poynting et étudier l'éclairement
r
d'une surface perpendiculaire à R .
Solution :
r
L’onde 1 a pour vecteur d’onde k1 = k0ur1 = k0 ( sin θ urx + cos θ urz ) (avec k0 = ω / c ) et son champ
électrique est donc :
r r
E1 = Em exp [ j (ωt − k0 ( x sin θ + z cos θ ) ] u y
r
De même pour l’onde 2, k2 = k0ur2 = k0 ( − sin θ urx + cos θ urz ) et :
r r
E2 = Em exp [ j (ωt − k0 (− x sin θ + z cos θ ) ] u y
Ce champ est polarisé rectilignement selon Oy et se propage dans le sens des z croissants. Son
amplitude varie selon Ox ; il n’est donc plus uniforme dans un plan d’onde. Sa vitesse de
phase est :
ω c
vϕ = = >c
k0 cos θ cos θ
2) 1ère méthode : on détermine les deux champsr magnétiques associés à chacun des champs
r
magnétiques par la relation de structure Bri = ui ∧ Ei et on les ajoute. On obtient :
c
r 2E r r
B = m [ − cos θ cos(k0 x sin θ )u x + j sin θ sin(k0 x cos θ )u z ] exp j (ωt − k0 z cosθ )
c
2ème méthode : on utilise le champ résultant et l’équation de MF :
r
uuur r ∂B
rotE = −
∂t
3) La valeur moyenne du vecteur de Poynting est :
r r
r 1 E ∧ B* 2 Em2 r
Π = Re = cos θ cos 2 ( k0 x sin θ )u z
2 µ0 µ0c
7
5) Onde dans le vide :
r r
On a l’onde électromagnétique dans le vide : E = E 0 cos(α z )sin(ωt − kx) uy
1- L’onde correspondante est-elle plane ? Progressive ? Harmonique ? Justifier. A quoi cela
vous fait-il songer ?
2- Calculer le champ magnétique.
3- Y a-t-il dispersion ?
Solution :
1) C’est une onde qu’on peut rencontrer dans un guide d’ondes. Elle n’est pas plane, mais
progressive et harmonique.
2) On calcule le champ magnétique à partir de l’équation de MF. On trouve :
E0α
Bx = sin α z cos(ωt − kx)
ω
kE0
Bz = cos α z sin(ωt − kx)
ω
3) On détermine la relation de dispersion ; pour cela, on peut utiliser l’équation de MA ou
l’équation de propagation du champ électrique dans le vide (équation de d’Alembert). On
trouve :
ω2
k2 = −α 2
c2
Il y a dispersion avec une vitesse de phase qui vaut : v = c .
ϕ
α 2c 2
1− 2
ω
1- Montrer que le champ magnétique de l'onde est aussi décrit par une onde plane de même
pulsation et vecteur d'onde.
r r r
Quelle est la structure du trièdre ( E , B, k ) de l'onde ?
r r
2- Déterminer l'amplitude jv0 du vecteur densité volumique de courant jv de l'onde
r r r i (ωt − kr rr )
j v ( r , t ) = jv0 e en fonction de celle du champ électrique de l'onde.
8
r r
3- En étudiant le mouvement des électrons, exprimer la constante α telle que j = −i α E .
v
ω
4- En déduire la relation de dispersion ω = ω(k) liant la pulsation de l'onde et la norme de son
vecteur d'onde.
5- En posant α = ε0c2K2, calculer les vitesses de phase et de groupe de l'onde en fonction de k
et K. Quelle est la relation liant ces vitesses ?
6- Deux trains d'ondes de longueurs d'onde λl et λ2 sont émis au même instant par un objet
stellaire situé à distance L. En supposant K 2λ22 et K 2λ21 « 1, montrer que ces signaux sont
reçus avec un décalage δt = t2 – t1 à déterminer en fonction de L, K, c et des longueurs d'onde
λl et λ2.
Solution :
1) On calcule le champ magnétique à partir de l’équation de Maxwell – Faraday :
r r
uuur r ∂B r r r r k r
rotE = − soit − ik ∧ E = −iω B soit : B = ∧ E .
∂t ω
Le champ magnétique de l'onde est bien décrit par une onde plane de même pulsation et
vecteur d'onde.
r r r r r
Comme divB = divE = 0 , le champ EM est transverse et la structure du trièdre ( E , B, k ) de
l'onde est directe (comme dans le vide).
r
uuur r r 1 ∂E
2) L’équation de Maxwell – Ampère donne : rotB = µ0 j + 2
c ∂t
r
r r r iω r r r k r iω r
Soit : −ik ∧ B = µ0 j + 2 E soit µ0 j = −ik ∧ ( ∧ E ) − 2 E
c ω c
r k2 r ω r r iω k 2c 2 r k 2c 2 r
D’où : µ0 j = i E − i 2 E ; j= − 1 + E = iε ω
0 − 1 + E
ω c µ0 c 2 ω2 ω2
3) Ces champs agissent sur les électrons du plasma et les mettent en mouvement. L’équation
r r
dv r r
du mouvement d’un électron est : m = −e E − e v ∧ B
dt
B 1
En admettant que (comme pour une onde dans le vide) ≈ , on voit que, tant que les ions ne
E c
sont pas relativistes :
r r
e v ∧ B << eE
On pourra ainsi négliger la force magnétique vis-à-vis de la force électrique pour étudier le
mouvement des électrons :
r r
dv
m = −e E
dt
Le vecteur densité de courant est, en négligeant la contribution des protons (beaucoup plus
lourds que les électrons) :
9
r r
r r ∂j ∂v ne2 r
j = − nev soit = − ne = E
∂t ∂t m
r ne 2 r r ne 2 r ne 2
En notation complexe : j =
i ω E soit j = −i E (On a ainsi α = .)
m mω m
r r k2 r ne2 r
4) En identifiant les deux expressions de j : j = iε 0ω −1 + 2 E = −i E
ω mω
k 2c2 ne2 2
ω 2 − ω p2
On obtient la relation de dispersion : ε 0ω −1 + 2 = − soit k =
ω mω c2
ne 2
où ω p = est la pulsation plasma.
mε 0
2
ω 2p ω2
5) On note que K = ; la relation de dispersion devient alors simplement : k 2 = − K2
c2 c2
ω
On suppose qu’il y a propagation, par conséquent k > 0, soit > K . La vitesse de phase est :
c
ω ω c
vϕ = = =
2
k ω c2 K 2
− K2 1−
c2 ω2
La vitesse de groupe s’obtient en différentiant la relation de dispersion :
ω dω c 2 c2 K 2
2kdk = 2 dω soit vg = = = c 1− 2
c2 dk vϕ ω
6) Les trains d’ondes se déplacent à la vitesse de groupe ; l’intervalle de temps entre la
réception des trains est donc :
1 1 L 1 1 2π c
δt = L − = − avec ω = :
v g vg c 2 2
c2 K 2 λ
2 1
1 − c K2 1 −
ω2 ω12
1
1 L 1 1
δt = L − = −
v g vg c λ2K 2 λ2K 2
2 1
1− 2 2 1− 1 2
4π 4π
On peut faire un DVL :
L λ22 K 2 λ12 K 2 LK 2 2
δt = 1 − − 1−
2 2
= 2 (λ2 − λ12 )
c 8π 8π 8π c
10
7) Oscillation et pulsation de plasma :
Le but de cet exercice est d'introduire simplement la grandeur ωP, pulsation plasma.
On considère un plasma gazeux, globalement neutre, comprenant placés dans le vide, des ions
positifs supposés fixes et des électrons de masse m et de charge -e susceptibles de se déplacer.
On néglige par ailleurs l'agitation thermique et le poids. Soit n le nombre d'électrons par unité
de volume du plasma au repos, supposé homogène. On envisage suivant l'axe Oz, un petit
déplacement d'ensemble ξ(z,t) des électrons situés en z quand le plasma est au repos.
1- En raisonnant sur une tranche (comprise entre z et z + dz quand le plasma est au repos)
donner la densité d'électrons n- lors du déplacement; on supposera ∂ξ / ∂z petit devant 1.
En déduire alors la densité de charge totale ρ du plasma.
2- Montrer qu'il apparaît un champ électrique E et que sous l'action de ce champ les
électrons effectuent des oscillations sinusoïdales avec la pulsation
ωP = n e2
ε0 m
Solution :
1) Le volume occupé par une tranche devient :
∂ξ
dV = nS ((dz + ξ ( z + dz , t ) − ξ ( z , t ) ) = nSdz 1 +
∂z
nSdz ∂ξ ∂ξ
La nouvelle densité de charges devient : n = = n / 1 + ≈ n 1 −
dV ∂z ∂z
∂ξ ∂ξ
La densité de charge totale est donc : ρ = − ne1 − + ne = ne
∂z ∂z
2) L’équation de MG montre qu’il apparaît un champ électrique donné par :
r ρ ∂E ne ∂ξ ne
divE = soit = donc E ( z , t ) = ξ ( z , t )
ε0 ∂z ε 0 ∂z ε0
ne 2
Un électron est alors soumis à la force : m&z& = −eE soit &z& = − ξ
mε 0
ne 2
Les électrons effectuent bien des oscillations sinusoïdales avec la pulsation ω p = .
mε 0
11
r r r αE 0 r kE r
E = E 0 sin (αz)cos (ωt − kx) u y ; B = cos(αz )sin(ωt − kx) ux + 0 sin(αz )cos(ωt − kx) uz 1- On suppose ω >
ω ω
c α. Exprimer la relation de dispersion liant k et ω, puis la vitesse de phase vϕ = ω/k.
Commenter.
2. Exprimer la moyenne spatio-temporelle du vecteur de Poynting et la moyenne spatio-
temporelle de la densité volumique d'énergie électromagnétique.
3. En déduire la vitesse moyenne de propagation de l'énergie ve et commenter.
4 - Déterminer la densité de charge ainsi que les courants à la surface du conducteur.
Solution :
a) A la surface, le champ électrique est nulle : par conséquent, σ = 0. Le champ magnétique
r αE v
vaut, toujours à la surface : B = 0 sin(ωt − kx)u x .
ω
r αE v v r r αE0 v
La relation de passage, B = 0 sin(ωt − kx)u x = µ0 js ∧ u z , conduit à js = sin(ωt − kx)u y
ω µ0ω
1) Le champ électrique vérifie l’équation de d’Alembert, d’où on déduit la relation de
dispersion :
ω2
k2 = 2
−α2
c
ω dω
La vitesse de phase est vϕ = > 1 et la vitesse de groupe, vg =
, que l’on obtient en
k dk
2ωdω c2
différentiant la relation de dispersion : 2kdk = , soit vg = < 1 . Finalement :
c2 vϕ
c α 2c 2
vϕ = et vg = c 1 −
α 2c 2 ω2
1− 2
ω
2) Après calculs :
r kE02 r ε 0 E02 (α 2 + k 2 ) E02 ε 0 2
Π = ux et uem = + = E0
4 µ0ω 8 8µ0ω 2 4
Π
3) Un bilan énergétique donne : uem vE dt = Π dt soit vE = = vg
uem
12
9) Pression de radiation.
A. Étude corpusculaire :
Une onde plane progressive O1 se propageant dans le vide est réfléchie normalement par un
miroir parfaitement conducteur. Exprimer en fonction de la densité d'énergie w1 de l'onde
incidente la presslon ω = dF que subit le miroir. On supposera que les photons subissent des
dS
chocs élastiques; on rappelle que la quantité de mouvement d'un photon d'énergie W est
p=W
c
B. Étude électromagnétique :
1- L'onde incidente O1 est caractérisée par le champ électrique:
E1 = E0 cos ω t + k x uy
Déterminer le champ B1 de cette onde ainsi que la moyenne temporelle <w1> de sa densité
d'énergie. Calculer les champs de l'onde réfléchie O2.
2- Calculer la densité i des courants superficiels qui parcourent le miroir. Montrer qu'un
élément d'aire dS du miroir subit une force:
dF = 1 i ^ B dS
2
3- Calculer la moyenne temporelle < ω > de ω = dF et vérifier que l'on a bien < ω > = 2
dS
<w1>.
On en déduit l’équation :
∂B
= µ 0σE
∂x
Soit :
1
E 0 (− kf ' ( x) + if " ( x) − ik 2 f ( x) − kf ' ( x))e i ( kx −ωt ) = µ 0σE 0 f ( x)e i ( kx −ωt )
ω
− 2kf ' ( x) + i ( f " ( x) − k 2 f ( x)) = µ 0σωf ( x)
On en déduit deux équations différentielles :
− 2kf ' ( x) = µ 0σω f ( x) et f " ( x) − k 2 f ( x) = 0
qui s’intègrent en :
µ 0σω
− x
f ( x) = Ae 2k
et f ( x) = Ae − kx
14
(Pour la deuxième solution, on a éliminé la solution en exponentielle croissante).
Par identification, on déduit :
µ 0σω 1 2
k= soit δ= =
2k k µ 0σω
δ est la longueur de pénétration dans le métal. Pour le cuivre (σ = 5,8.10 7 Ω - 1.m – 1), on
calcule δ pour différentes fréquences :
Fréquence Longueur de pénétration
50 Hz 3 mm
50 MHz 3 m
50 THz 3 nm
Lorsque la pulsation augmente, la profondeur de pénétration diminue comme l’inverse de la
racine carrée de la pulsation. Pour un métal parfait, la conductivité est infinie et la profondeur
de pénétration devient nulle : une onde EM ne peut pénétrer dans un métal parfait (elle s’y
réfléchit).
Les résultats obtenus restent valables pour une géométrie cylindrique ; ainsi, un câble
cylindrique homogène de section droite circulaire ne peut être parcouru par des courants que
dans un zone cylindrique superficielle d’épaisseur quelques δ. Il ne sert à rien pour transporter
un courant électrique sinusoïdal d’utiliser un câble en cuivre de rayon nettement supérieur à δ.
15
13) Propagation du son dans un solide :
16
14) Equation de propagation de Klein-Gordon :
On étudie la propagation d'onde le long d'une chaîne de pendules simples, identiques, de
masse M et de longueur L, couplés par des ressorts de constante K, représentés sur la figure
ci-dessous :
On notera ω 0 = K / M et Ω 0 = g / L .
a
x
On
θn
ψn-1 ψn ψn+1
Finalement : ω 2 = Ω 02 + 4ω 02 sin 2
ka
2
17
ω
Asymptote
ω = ck
Ω0
0
d) Dans l’approximation des milieux continus : θ n (t ) = θ (na, t )
∂θ (na, t ) 1 ∂ 2θ (na, t ) 2
θ n +1 (t ) = θ ((n + 1)a, t ) = θ (na, t ) + a+ a
∂x 2 ∂x 2
∂θ (na, t ) 1 ∂ 2θ (na, t ) 2
θ n −1 (t ) = θ ((n − 1)a, t ) = θ (na, t ) − a+ a
∂x 2 ∂x 2
∂ 2θ ∂ 2θ
En reportant dans l’équation θ&&n = −Ω 02θ n + ω 02 (θ n −1 − 2θ n + θ n +1 ) , il vient : 2 = −Ω 02θ + ω 02 2 a 2
∂t ∂x
2
∂ 2θ ∂ 2θ
Soit, avec c 2 = ω 02 a 2 = : 2 − c 2 2 + Ω 02θ = 0
Ka
(équation de Klein-Gordon)
M ∂t ∂x
x
xn = na + un(t)
Dans chaque compartiment se trouve une mole d’air, assimilé à un GP évoluant de manière
isentropique selon la loi de Laplace PV γ = cste . A l’équilibre ; l’abscisse du piston (n) vaut
xn,éq = na et la pression a la même valeur P0 dans chaque compartiment. Hors équilibre,
l’abscisse du piston (n) vaut xn = na + u n (t ) , avec un (t ) << a et la pression dans le
compartiment (n) vaut Pn.
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a) Etablir l’expression de la pression Pn en fonction de P0, γ, a, un et un+1 et la linéariser. En
déduire l’équation différentielle linéaire déterminant le mouvement du piston Πn.
b) On fait l’approximation des milieux continus en définissant une fonction u(x,t) variant peu
à l’échelle de a, telle que u (na, t ) = u n (t ) . Etablir l’équation aux dérivées partielles dont est
solution u(x,t). Définir une célérité c et commenter son expression.
c) Evaluer la célérité c du son dans l’air en supposant que les pistons de masse m du modèle
sont en réalité constitués par le volume d’air V = Sa compris entre deux pistons dans le
modèle.
On donne : γ = 1,4 ; P0 = 1 bar ; µ 0 = 1,3 kg.m −3 (masse volumique de l’air dans les CNTP).
Solution :
a) Pn = P0 (1 + (u n +1 − u n ) / a) −γ ≈ P0 (1 − γ (u n+1 − u n ) / a)
∂ 2u 1 ∂ 2u γP0 Sa
b) u&&n = (γSP0 / ma)(u n +1 + u n −1 − 2u n ) ; 2
− 2 2
=0 avec c = ; c augmente si le milieu
∂x c ∂t m
est plus rigide (P0 augmente) et moins inerte (m diminue), ce qui est naturel pour des ondes
mécaniques.
c) AN : c = 328 m.s −1 (en bon accord avec la valeur attendue).
u(x,t)
b/dx γdx u(x+dx,t)
B0 B1
i(x,t) i(x+dx,t)
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