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Cours Instrumentation Et Techniques de M
Cours Instrumentation Et Techniques de M
2011/2012
CHAPITRE III
MESURE DU NIVEAU DES EAUX
Introduction
La mesure du niveau d’un fluide, notamment l’eau demeure une part très
importante des mesures physiques du domaine de l’eau. C’est un domaine où les
mesures in situ restent primordiales dans le renseignement sur le niveau de l’eau dans
le temps et l’espace et qui restent irremplaçable pour longtemps. Un modèle numérique
n’est pas réaliste sur le plan économique.
En effet, la description très fine de la géométrie du fond du lit et des berges et
réactualisation fréquente de cette information nécessite d’énormes moyens.
L’information sur le niveau d’eau dans cours d’eau est utilisée principalement
pour trois applications :
- l’annonce et la prédiction des crues.
- la mesure du débit du cours d’eau
- la gestion d’aménagements hydrauliques.
En zones côtières, l’information sur le niveau de l’eau est généralement recueillie dans
les bassins portuaires .Cette information permet de déterminer le niveau des plus basses
eaux, information capitale pour la navigation. Il y a lieu de rappeler que le niveau de
l’eau s’exprime par rapport à référentiel de nivellement. En Algérie, le repère de
nivellement est le repère appelé le nivellement général de l’Algérie (NGA ), c’est le point
du marégraphe situé au port d’Alger auquel sont associés les repères de rattachement
(cf. annexes de l’Arrêté du 25 février 2003 fixant les systèmes de référence des
coordonnées géographiques, planimétriques et altimétriques relatifs au territoire
national).
Caractérisés par une graduation perforée indéformable. Elles sont fixées à une
surface verticale (digue, batardeau) ou montées dans un puits. Les niches aménagées
dans les murs des digues ne sont pas propices du faite que la lecture du niveau d’eau y
est souvent difficile en raison de l’accumulation de débris flottant à la surface ou
présence de tourbillons, notamment en période de crue.
Les échelles sont constituées de lattes longues de 100, 80,60, 40 ou 20 cm. On y fixe tous
les mètres ou tous les 50cm des plaques qui facilitent la lecture. Ces échelles sont
destinées pour les spécialistes, permettant une lecture très précise (figure 1).
L’incertitude sur la mesure, pour les différentes types d’échelles et pour des
conditions d’eau calme, est de :
2 cm pour une échelle verticale placée directement dans le cours d’eau.
5 cm pour une échelle inclinée placée directement dans le cours d’eau.
1 cm pour une échelle verticale placée dans un puits.
III.2.1-Le Flotteur
Domaine d'utilisation : C'est une technologie qui convient mal aux liquides très
visqueux susceptibles d'adhérer aux parois du flotteur, modifiant ainsi son poids
et par conséquent sa profondeur d'immersion. Ils sont utilisables aussi bien dans
les réservoirs ouverts, fermés, sous pression qu'en extérieur sur les puits, canaux.
La mesure peut être faussée lorsque la densité du fluide varie
Gamme de mesure : 10 mm à plusieurs mètres (30 m)
Erreur : 0,5 à 5% de l'étendue de mesure
III.2.2-Le Plongeur
Il s’agit d’un cylindre immergé dont la hauteur est au moins égale à la hauteur
maximale du liquide dans le réservoir. Le plongeur est suspendu à un capteur
dynamométrique qui se trouve soumis à une force F (poids apparent), qui est fonction
de la hauteur h du liquide.
F P w g.h.s (3.1)
où
Domaine d'utilisation : utilisés pour les installations sur canal ouvert, réservoir
de stockage de raffinerie. Ils sont plus coûteux que les dispositifs à flotteur ou à
plongeur. Ils portent également le nom de sondes affleurantes
Gamme de mesure : jusqu'à 50 mètres.
Erreur : de l'ordre du millimètre.
Extrémité du bullage doit être située sous le niveau minimal de l'eau et au dessus
des dépôts possibles
Absence de coude et longueur limitée à quelques mètres pour le tuyau d'air
(pertes de charge)
Ces méthodes utilisent les propriétés électriques des liquides dont on veut
mesurer ou contrôler le niveau et sont les seules à utiliser des capteurs traduisant
directement le niveau en signal électrique. Elles ne conviennent que pour les produits
conducteurs (liquides, pâtes, granuleux...), ne sont pas sujettes à l'usure et permettent la
détection d'un niveau haut, bas ou intermédiaire. Ces sondes sont dotées d'une ou
plusieurs électrodes selon les modèles.
Chaque électrode est installée par un passage étanche de telle sorte que leur
extrémité inférieure se situe au niveau à détecter. Elle doit être isolée électriquement de
la masse du réservoir quand il est métallique. Dés que le liquide touche une électrode, il
met à la masse un circuit alternatif basse tension. La masse est constituée soit par le
réservoir métallique, soit par une deuxième électrode quand le réservoir n'est pas
métallique. Le faible courant parcourant l'électrode est d'amplitude proportionnelle à la
longueur d'électrode immergée et suffit à actionner un relais. On utilise une basse
tension alternative afin d'éliminer tout risque d'électrolyse du liquide.
Ce type de sonde est d’emploi plus répandues et fonctionnent à l'aide d'une électrode
plongeante dans le réservoir. Les Produits isolants utilisés sont souvent à base d’huile ou de
pétrole, la sonde est constituée d'une tige métallique isolée du réservoir. Quand la sonde est
découverte, le diélectrique est alors l'air ambiant (constante diélectrique = 1). En présence d'un
produit isolant, la capacité du condensateur augmente sous l'effet de produits qui possèdent une
constante diélectrique supérieure à 1.
Cette variation de capacité est traitée pour actionner un relais ou fournir un signal de
sortie proportionnel au niveau du produit.
Pour les produits conducteurs (eau, solutions salines...) la constante diélectrique
ne joue plus aucun rôle. La tige de la sonde est enrobée d'un matériau isolant,
d'épaisseur constante, jouant le rôle de diélectrique. Les armatures du condensateur
sont alors constituées par la tige métallique de la sonde et le liquide conducteur. Si le
réservoir est isolant, on immerge une armature.
La capacité du condensateur dépend de la densité et de la température des
produits, pour remédier à ce problème, on utilise une deuxième sonde capacitive,
immergée en permanence et servant de référence.
Domaine d'utilisation : tous types de produits conducteurs ou isolants, liquides,
pâtes, granuleux en évitant les produits solides à granulométrie importante et les
abrasifs
Gamme de mesure : de l'ordre de 10 m, température de -20 à 85 °C, pression de
l'ordre de 40 bars
Erreur : de l'ordre de 1 %.
Il existe des systèmes de mesures qui reposent sur l’émission de signaux radar ou
ondes acoustiques permettant une mesure précise du niveau, sans contact avec l’eau,
l’ensemble des instruments étant placés au dessus de la surface libre. Ces méthodes
présentent donc l’avantage d’éviter les risques d’endommagement ou être influencées
par tout ce qui flotte comme débris flottant, sédiments, dépôts organiques..Etc.
Le principe est basé sur l'émission d'une onde ultrasonore réfléchie sur la surface
de l'eau. On capte l'écho et on mesure le temps de parcours. Le temps de parcours est
indépendant de la nature du fluide et de la pression. Il faut toutefois respecter une zone
dite " morte " à proximité du capteur (30 à 60 cm selon le type de sondes).
L'amplitude de l'écho peut être sensiblement plus faible (rapport de 10) dans le cas
d'un liquide dont la surface est agitée.
Le principe est similaire à celui des ondes à ultrasons, on utilise une onde
lumineuse infrarouge. L'avantage sur l'ultrason est que le procédé est indépendant de la
température, du taux d'humidité et de poussière. La gamme de fréquence émises par le
transducteur est entre 1 à 100 GHz, la mesure est enregistrée sous forme numerique,
dans la mémoire du système d’acquisition.