Chapitre 3 : Éléments comprimés et tendus

3 Cours 3

Cours de constructions métalliques :

Chapitre 3 : Éléments comprimés et tendus

Table des matières

3 Cours 3 ................................................................................................................... 27

3.1. Introduction .................................................................................................... 28

3.2. Vérification des éléments comprimés............................................................. 29

3.3. Vérification des éléments tendus .................................................................... 33

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3.1. Introduction
La vérification de la résistance d’un élément de structure se fait en deux étapes. D’abord,
il nous faut voir si cet élément est sujet à l’un des phénomènes d’instabilité élastique qui
menacent les éléments élancés (voilement, flambement et déversement). Ensuite, nous devons
nous assurer que la contrainte appliquée sur la section est inférieure à la contrainte maximale
définie par la norme. Généralement, celle-ci est de la forme suivante 𝑓 /𝛾 avec 𝑓 est la

limite élastique et 𝛾 est un facteur de sécurité.

Tableau 3-1 Valeurs des facteurs de sécurités

𝛾 =1 Acier agrée

𝛾 = 1.1 Acier non agrée

𝛾 = 1.1
𝛾 = 1.25

En pratique, l’EUROCODE 3 définit des résistances de calcul

𝑁 , ,𝑁 , ,𝑀 , et 𝑀 , comme étant les limites des valeurs des efforts internes

calculés pour les différentes combinaisons de charges 𝑁 ,𝑀 , et 𝑀 , . Ces résistances

dépendent de la classe de la section et comprennent toutes les réductions résultantes des
phénomènes d’instabilité élastique ainsi que du cisaillement.

𝑁 𝑀 , 𝑀 ,
+ + ≤1
𝑁, 𝑀 , 𝑀 ,

Dans ce chapitre, nous nous intéresserons aux barres soumises à la compression et

ensuite celles soumises à la traction. 𝑁 désigne l’effort normal appliqué, celui-ci sera pris en
valeur absolue dans les deux cas, tout en précisant toujours le type de la sollicitation.

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3.2. Vérification des éléments comprimés

Pour les éléments comprimés, nous devons vérifier que l’effort normal appliqué est
inférieur à la résistance à la compression de la section 𝑁 , tel que pour les sections de classe
1, 2 et 3 :

𝐴𝑓
𝑁 , =𝑁 , =
𝛾

Et pour les sections de classe 4 :

𝐴 𝑓
𝑁 , =
𝛾

Le flambement est un phénomène d’instabilité élastique qui menace les barres élancées
soumises à la compression. En effet, à partir d’une force de compression critique 𝑁 l’élément
comprimé se courbe selon sa faible inertie afin de présenter la moindre rigidité vis-à-vis de la
déformation appliquée.

𝜋 𝐸𝐼
𝑁 =
𝐿

Avec 𝐿 est la longueur de flambement de la barre, déterminée selon les conditions d’appuis.

Figure 3.1 Flambement d’une barre comprimée

Il n’y a pas de risque de flambement si 𝑁 , est inférieur à 4% 𝑁 . En pratique, ceci

revient à vérifier que l’élancement réduit 𝜆 est inférieur à 0.2. Dans le cas contraire, le risque

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de flambement est pris en compte en appliquant un facteur de réduction 𝜒 à la résistance de la

section et en remplaçant 𝛾 par 𝛾 .

𝐴𝑓
𝑁, =𝜒
𝛾

 Etapes de vérification des éléments comprimés :

1) Détermination de la longueur de flambement 𝐿

La longueur de flambement est déterminée selon les conditions d’appuis de la barre :

Tableau 3-2 Valeurs de la longueur de flambement elon les conditions d’appuis

2) Calcul de l’élancement réduit 𝜆

𝐸
𝜆 =𝜋
𝑓

𝐿
𝜆=
𝑖
𝜆
𝜆=
𝜆

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Si 𝜆 > 0.2 alors il y a risque de flambement.

3) Détermination de la courbe de flambement

Tableau 3-3 Tableau des courbes de flambement

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4) Détermination du facteur d’imperfection 𝛼

Tableau 3-4 Facteur d'imperfection en fonction de la courbe de flambement

Courbe de flambement a0 a b c d
𝛼 0.13 0.21 0.34 0.49 0.76

5) Détermination du facteur de réduction 𝜒

𝜙 = 0.5 1 + 𝛼 𝜆 − 0.2 + 𝜆

1
𝜒=
𝜙+ 𝜙 −𝜆

Remarque : La valeur de 𝜒 doit être déterminée pour les deux axes d’inertie
transversaux de la section. La valeur la plus faible sera retenue pour la vérification de l’élément.

6) Calcul de la résistance à la compression

𝐴𝑓
𝑁, =𝜒
𝛾

𝐴 est remplacée par 𝐴 et pour les sections de classe 4.

 Vérifier que 𝑁 <𝑁,

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3.3. Vérification des éléments tendus

Lorsqu’un élément est soumis à un effort de traction centré 𝑁 , la rupture a lieu lorsque

𝑁 ≥𝑁, avec 𝑁 , la résistance à la traction de la section. Selon l’EUROCODE 3, cette

rupture peut avoir lieu soit dans la zone centrale de la barre, dans ce cas 𝑁 , =𝑁 , , soit
dans la zone de l’assemblage si celle-ci comprend des trous de boulons. Dans ce deuxième cas :

0.9 𝐴 𝑓
𝑁, =𝑁 , =
𝛾

Avec 𝐴 est l’aire nette de la section (𝐴 =𝐴−𝐴 ), 𝑓 est la limite de rupture de

l’acier et 0.9 est un facteur de réduction qui représente les excentricités involontaires et les
concentrations de contrainte au droit des trous. En conclusion :

𝐴 𝑓 0.9 𝐴 𝑓
𝑁 <𝑁, = min 𝑁 , ;𝑁 , = min ;
𝛾 𝛾

 Détermination de l’aire nette

L’aire nette est par définition égale à l’aire brute diminuée des aires des trous des
boulons. Lorsque ces trous sont alignés, leur aire est égale à la somme des aires individuelles
sur une ligne perpendiculaire à l’axe longitudinal de l’élément.

𝐴 =𝐴−𝑛𝑑 𝑡

Avec 𝑛 nombre de boulons, 𝑑 leur diamètre et 𝑡 l’épaisseur de la plaque. Lorsque les trous
des boulons sont en quinconce, l’aire nette est la plus grande de deux valeurs.

𝑠 𝑡
𝐴 = min 𝐴 − 𝑛 𝑑 𝑡; 𝐴 − 𝑛 𝑑 𝑡 +
4𝑝

Avec 𝑛 le nombre de boulons sur une ligne brisée, 𝑠 l’espacement des centres des trous

mesuré parallèlement à l’axe de l’élément et 𝑝 l’espacement des centres des trous mesuré
perpendiculairement à l’axe de l’élément. Dans le cas où l’élément considéré comprend des
trous sur plus d’un axe, 𝑝 se mesure selon la ligne moyenne de la section.

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 Calcul de 𝐴 lorsque les trous sont alignés

𝐴 = 𝐵 𝑡 − 2𝑑 𝑡

 Calcul de 𝐴 lorsque les trous sont en quinconce :

𝐴 = max(𝐴 ;𝐴 )

𝐴 = 𝐵 𝑡 − 2𝑑 𝑡

𝑠 𝑡
𝐴 = 𝐵 𝑡 − 2𝑑 𝑡 +
4𝑝

 Calcul de 𝐴 dans le cas d’une cornière boulonnée par une seule aile

𝐴 = 𝐴 + 0.5 𝐴

Tel que 𝐴 est l’aire nette de l’aile fixée et 𝐴 est l’aire de l’aile libre.

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