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Chapitre II: Codage Canal

Codes convolutifs

RT822: Codage & Compression


Master 1 Réseaux et Télécommunications- S2/2016-2017.
Dr. Abdelhafid BOUACHA.
Département de Télécommunications,
Université Abou Bekr Belkaid-Tlemcen.

23 avril 2017
Codes Convolutifs
Introduction

 Les codes Convolutifs sont la deuxième classe principale de codes


de correction d'erreur.

 Introduits par Elias en 1955.

 D'abord utilisés pour les communications spatiales.

 Après la découverte de l'algorithme de Viterbi en 1967, ils ont été


appliqués dans presque toutes les systèmes communications.

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Codes Convolutifs
Introduction

 Les codes convolutifs forment une classe extrêmement souple et


efficace de codes correcteurs d’erreur.

 Actuellement, ce sont les codes les plus utilisés dans les


communications mobiles (IMT‐2000, GSM, IS‐95,WiMax…),

 À l'inverse des codes en bloc, les codes convolutifs s’appliquent à


des séquences infinies de symboles d’information et génèrent des
séquences infinies de symboles de code.

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Codes Convolutifs
I. Principe du codage convolutif
I. 1. Encodeurs

• Le codeur qui engendre un code convolutif comporte un effet de


mémoire :
• Le mot code ne dépend pas que du bloc de k symboles entrant,
mais aussi des m mots de code qui l’ont précédé, stockés dans un
registre.

Entrée Registre à (m+1)k étages


Bloc de k
éléments
binaires

Convertisseur
Logique combinatoire Sortie
Parallèle-Série Bloc de n
éléments
binaires
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Codes Convolutifs
I. Principe du codage convolutif
I. 1. Encodeurs

Bonnes performances de codage

• Pour les codes en bloc : n et k doivent être grands,

• Pour les codes convolutifs : il suffit que m soit grand.

Entrée Registre à (m+1)k étages


Bloc de k
éléments
binaires

Convertisseur Sortie
Logique combinatoire
Parallèle-Série Bloc de n
éléments
binaires
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Codes Convolutifs
I. Principe du codage convolutif
I. 2. Propriétés

• Le rendement du code est : ,


• La longueur de contrainte du code est : , m représente le
nombre de cellule du registre à décalage (mémoire).

• Linéarité : les mots de code associés à une combinaison linéaire de


séquences d’entrée correspondent à la combinaison linéaire des mots
de code de chacune de ces séquences.

• Stationnarité : Lorsqu’un message source, décalé dans le temps, est


envoyé sur l’encodeur, on doit retrouver à la sortie, le mot de code
correspondant décalé de la même manière dans le temps.

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Codes Convolutifs
I. Principe du codage convolutif
I. 2. Exemple
Exemple de codeur convolutif
1/2, 1, 2 et 3.

A chaque pas de temps t :


 On combine les valeurs de l’entrée et
de la mémoire pour calculer les sorties ,
 Chaque registre à décalage est mis à
jour par la valeur qui figure à son entrée.

⨁ ⨁

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Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs

• Représentations numériques :
 Transformée en D ;

• Représentations graphiques :
 Diagramme d’état ;
 Arbre ;
 Treillis.

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Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs
II. 1. Représentations numériques : Transformée en D
Le qualificatif « convolutif» appliqué à ces codes provient du fait que chaque
sortie du codeur est égale au produit de convolution entre la suite binaire
présente à l'entrée du codeur et la réponse du codeur, définie par ses
séquences génératrices.

Pour le codeur de l’exemple les sorties , sont égales à :

∑ , ∈ 0,1}

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Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs
II. 1. Représentations numériques : Transformée en D
• On peut caractériser les codes convolutifs de taux 1/ par un ensemble de
vecteurs ; de bits, À chaque bit de sortie correspond un vecteur.
• Ce vecteur représente quelles sorties du registre à décalage sont
additionnées pour fabriquer le bit de sortie.
Exemple

1 1

1 1 1

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Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs
II. 1. Représentations numériques : Transformée en D
• On peut caractériser les codes convolutifs de taux 1/ par un ensemble de
vecteurs ; de bits, À chaque bit de sortie correspond un vecteur.
• Ce vecteur représente quelles sorties du registre à décalage sont
additionnées pour fabriquer le bit de sortie.
Exemple

1 0 1
1 1

1 1 1
1 1 1

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Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs
II. 1. Représentations numériques : Transformée en D
Exemple

1 0 1 ≡ 5
1 1

1 1 1
1 1 1 ≡ 7

Les codes convolutifs sont aussi définis à partir de leurs polynômes générateurs
exprimés en fonction de la variable D (delay),
→ 1 .
→ 1 .
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Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs
II. 2. Représentations graphiques
Chaque bloc de n éléments binaires en sortie du codeur dépend :
 Du bloc de k éléments binaires présents à son entrée ;
 Des m blocs de k éléments binaires contenus dans sa mémoire.
Ces m.k éléments binaires définissent l’état du codeur.
Exemple

k=1
n=2
m=2

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Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs
II. 2. Représentations graphiques
Chaque bloc de n éléments binaires en sortie du codeur dépend :
 Du bloc de k éléments binaires présents à son entrée ;
 Des m blocs de k éléments binaires contenus dans sa mémoire.
Ces m.k éléments binaires définissent l’état du codeur.
Exemple
Les quatre états possibles
k=1 du codeur sont :
n=2
m=2 ‘00’ ‘01’
‘10’ ‘11’

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Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs
II. 2. Représentations graphiques : Diagramme d’états
(Machine d’états)

 Les conventions adoptées :


 Lorsque l’élément binaire d’entrée du codeur est égal à ‘0’ (resp.
‘1’), le couple binaire en sortie du codeur est porté par la branche
rouge (resp. verte).

 Seules deux (q) transitions sont possibles à partir de chacun des états.

 Les étiquettes de chaque branche correspondent aux sorties du


codeur.

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Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs
II. 2. Diagramme d’états 00

Instant j 0
État a 
État 
‘00’
0
0 0

État  État 
0
‘10’ ‘01’
Instant j+1 ?
Instant jj+1
État 
0 ‘11’
0 0

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Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs
II. 2. Diagramme d’états 00

Instant j 1
État a 
État 
‘00’
1 11
0 0

État  État 
1
‘10’ ‘01’

Instant jj+1
État 
1 ‘11’
0 0

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Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs
00
Diagramme d’états
Instant j 0
État 
‘00’
0 11
1 0

État  01 État b 
0
‘10’ ‘01’

Instant jj+1
État 
0 1 ‘11’

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Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs
00
Diagramme d’états
Instant j 1
État 
‘00’
1 11
1 0

État  00 État b 
0 1
‘10’ ‘01’

Instant jj+1
10 État 
1 1 ‘11’

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Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs
Diagramme d’états 00

État 
‘00’
11 11

01
État  État 
‘10’ ‘01’
00

10 10
État 
‘11’

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Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs
Diagramme d’états 00

La distance minimale est le poids État


du chemin partant de ‘00’ et y ‘00’
11 11
revenant le plus vite possible :

10
Poids = 6 État État
‘10’ ‘01’
00

10 10
État
‘11’

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Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs
Diagramme d’états 00

La distance minimale est le État 


poids du chemin partant de ‘00’
11 11
‘00’ et y revenant le plus vite
possible :
10
État  État 
‘10’ ‘01’
00
Poids = 5

 dmin = 5 10 10
État 
‘11’

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Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs
II. 4. Représentations graphiques : Arbre

 Développement du diagramme d’état en fonction du temps


discrétisé
 Les conventions adoptées :
 Le temps s’écoule de la gauche vers la droite
 Lorsque l’élément binaire d’entrée du codeur est égal à ‘0’ (resp.
‘1’), le couple binaire en sortie du codeur est porté par la branche
supérieure (resp. inférieure).
 Les branches se séparent en un point appelé nœud. Chaque nœud
donne naissance à 2 ( ) branches.
 Quelque soit l’état initial du codeur, après (m + 1) décalages à
l’entrée du codeur, tous les états du codeur peuvent être atteints.

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Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs
II. 4. Représentations graphiques : Arbre
Instant j

0 0

00

Instant j+1

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Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs
II. 4. Représentations graphiques : Arbre
Instant j 0 00
00

0
0 0

00
0

Instant j+1

0 0

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Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs
II. 4. Représentations graphiques : Arbre
Instant j 1 00
00

1
0 0

00
1

Instant j+1
11
10

1 0

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Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs
II. 4. Représentations graphiques : Arbre00
00

Instant j 0 00
00

0 11
0 0 10

00
0

Instant j+1
11
10

0 0

Dr. BOUACHA/ Codage et Compression 2016/2017 t = j+1 t = j+2 27


Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs
II. 4. Représentations graphiques : Arbre00
00

Instant j 00
00

11
10

00

01
01
Instant j+1
11
10

10
11

Dr. BOUACHA/ Codage et Compression 2016/2017 t = j+1 t = j+2 28


Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs
00
00
II. 4. Représentations graphiques : Arbre
00
00 11
00 10
00 01
11 01
10 10
Instant j 00 11
00 11
01 00
01 00
11 10
10 10
10 01
11 01
11
00 00
11 00
00 11
01 10
01 01
Instant j+1 00 01
10 10
11 11
10 11
10 00
01 00
10 10
11 10
01 01
11 01
11

Dr. BOUACHA/ Codage et Compression 2016/2017 t = j+1 t = j+2 t = j+3 t = j+4


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Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs
00
00
II. 4. Représentations graphiques : Arbre
00
00 11
00 10
00 01
11 01
10 10
00 11
00 11
01 00
01 00
La structure se répète après 11
10 10
10
1 étapes 10 01
11 01
(3 étapes dans cet exemple). 11
00 00
11 00
00 11
01 10
01 01
00 01
10 10
11 11
10 11
10 00
01 00
10 10
11 10
01 01
11 01
11

Dr. BOUACHA/ Codage et Compression 2016/2017 t = j+1 t = j+2 t = j+3 t = j+4


30
Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs 00
00
II. 4. Représentations graphiques : Arbre 00
00 11
00 10
00 01
11 01
10 10
00 11
00
Partant de l’état ‘00’ à l’instant t = j, il  01
11
00
existe deux chemins pour atteindre  01 00
10
11
l’état ‘00’ à l’instant t = j + 3 10
10
10
01
11 01
11
00 00
11 00
00 00 00  Chemin 1 01
00 11
10
01 01
00 01
10 10
11 11
10 11
10 00
01 00
10 10
11 10
01 01
11 01
11

Dr. BOUACHA/ Codage et Compression t = j
2016/2017 t = j+1 t = j+2 t = j+3 t = j+4
31
Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs 00
00
II. 4. Représentations graphiques : Arbre
00
00 11
00 10
00 01
11 01
10 10
00 11
00
Partant de l’état ‘00’ à l’instant t = j,  01
11
00
il existe deux chemins pour  01 00
10
11
atteindre l’état ‘00’ à l’instant t = j +  10
10
10
01
3 11 01
11
00 00
11 00
00 00 00  Chemin 1 01
00 11
10
01
 Chemin 2
01
11 01 11 00 01
10 10
11 11
10 11
10 00
01 00
10 10
11 10
01 01
11 01
11

Dr. BOUACHA/ Codage et Compression t = j
2016/2017 t = j+1 t = j+2 t = j+3 t32= j+4
Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs 00
II. 4. Représentations graphiques : Arbre 00
00 11
00
00 10
00 01
11 01
10 10
00 11
00
Distance minimale : dmin = 5 01
11
00
01 00
11 10
10 10
10 01
11 01
11
00 00
11 00
00 00 00  01
00 11
10
01 01
11 01 11   = 5 00
10
01
10
11 11
10 11
10 00
01 00
10 10
11 10
01 01
11 01
11

Dr. BOUACHA/ Codage et Compression t = j
2016/2017 t = j+1 t = j+2 t = j+3 t = j+4
33
Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs 00
00
II. 4. Représentations graphiques : Arbre
00
00 11
00 10
00 01
11 01
10 10
00 11
00
Si la séquence d’information est :  01
11
00
‘1001’ 01 00
10
11
10 10
10 01
11 01
11
00 00

1 0 0 1 11
11 00
00 11
11

00  10  01  00  10 01
01 10
01 01
00 01
11 01 11 11 11
10 10
11 11
10 11
10 00
01 00
10
Le mot de code associé à ‘1001’  10
11 10
01 01
est ‘11011111’ 11 01
11

Dr. BOUACHA/ Codage et Compression t = j
2016/2017 t = j+1 t = j+2 t = j+3 t = j+4
34
Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs
II. 4. Représentations graphiques : Treillis

 Les conventions adoptées :


 Lorsque l’élément binaire d’entrée du codeur est égal à ‘0’ (resp.
‘1’), le couple binaire en sortie du codeur est porté par la branche
rouge (resp. verte).

 De chaque nœud partent 2 ( ) branches.

 En chaque nœud convergent 2 ( ) branches.

 Les étiquettes de chaque branche correspondent aux sorties du


codeur.

Dr. BOUACHA/ Codage et Compression 2016/2017 35
Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs
II. 4. Représentations graphiques : Treillis
Instant j 0

0 00
0 0 00

01
0
10
Instant j+1
11

0 0 t = j t = j+1

Dr. BOUACHA/ Codage et Compression 2016/2017 36
Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs
II. 4. Représentations graphiques : Treillis
Instant j 1

1 00
0 0 00
11
01
1
10
Instant j+1
11

1 0 t = j t = j+1 t = j+2

Dr. BOUACHA/ Codage et Compression 2016/2017 37
Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs
II. 4. Représentations graphiques : Treillis
Instant j 0

0 00 00
1 0 00
11 11
01
1
01
10
Instant j+1
11

0 1 t = j t = j+1 t = j+2

Dr. BOUACHA/ Codage et Compression 2016/2017 38
Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs
II. 4. Représentations graphiques : Treillis
00 00 00 00
00
11 11

01 11 11 11 11
00 00
01 01 01
10 10 10
10 10 10
11 01 01

t = j t = j+1 t = j+2 t = j+3 t = j+4

Après (m + 1) décalages, quelque soit


l’état initial du codeur, le motif du
treillis se répète

Dr. BOUACHA/ Codage et Compression 2016/2017 39
Codes Convolutifs
II. Représentations des codes convolutifs
II. 4. Représentations graphiques : Treillis

La séquence d’information est 
‘1001’ 00 00 00 00
00
11 11
11 11 11 11
01 00 00
1 0 0 1 01 01 01
10 10 10
00  10  01  00 10
10 10 10
11 01 11 11 11 01 01

t = j t = j+1 t = j+2 t = j+3 t = j+4


Le mot de code associé à ‘1001’ 
est ‘11011111’

Dr. BOUACHA/ Codage et Compression 2016/2017 40
Codes Convolutifs
IV. Décodage convolutif
 Dans les canaux de communication sans mémoire, les systèmes
utilisant le codage convolutif sont parmi les plus intéressants tant
du point de vue de leurs performances (s’approchant le plus des
performances ultimes prévues par la théorie de Shannon) que du
point de vue de leur réalisation et implantation matérielle.
 Les deux principales techniques de décodage des codes
convolutifs sont le décodage de Viterbi et le décodage séquentiel.
 Chacune de ses techniques consiste à trouver un chemin
particulier (le message transmis), dans un graphe orienté où on
assigne aux branches des métriques ou valeurs de vraisemblance
entre les données reçues et les données qui auraient pu être
transmises.
 L’objectif général du décodeur se résume donc à déterminer
avec la plus grande fiabilité et le minimum d’efforts le chemin de
métrique minimale. Ce chemin est la séquence décodée.
Dr. BOUACHA/ Codage et Compression 2016/2017 41
Codes Convolutifs
IV. Décodage convolutif
IV. 1. Algorithme de Viterbi

 Supposons que la séquence à l’entrée du codeur soit ‘1 0 0 1’.

 Si le codeur est dans l’état ‘00’ à l’instant initial,


la séquence correspondante en sortie du codeur est ’11 01 11 11’.

 Considérons un canal binaire symétrique introduisant une


erreur en position 4.
La séquence reçue à l’entrée du décodeur est ’11 00 11 11’.

 Voici le déroulement de l’algorithme de Viterbi :

Dr. BOUACHA/ Codage et Compression 2016/2017 42
Codes Convolutifs
IV. Décodage convolutif
IV. 1. Algorithme de Viterbi

00
00 (2)
11  A l’instant t = 0 :
01
Deux branches partent de l’état ‘00’. Elles
10 (0)
sont respectivement à la distance 2 et 0 du
premier couple binaire reçu. Reportons ces
11
deux distances, appelées métriques de
branche sur le treillis.
t = 0 t = 1

Mot reçu : ‘11’

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Codes Convolutifs
IV. Décodage convolutif
IV. 1. Algorithme de Viterbi

 A l’instant t = 1 :
00 (2) 00
00 (2)
Évaluons la distance entre le deuxième
11 11
(1)
couple binaire reçu et les quatre
01
01 branches qui partent des états ‘00’ et
(0)
10 (4) ‘10’, puis reportons ces quatre métriques
10 sur le treillis.
11 (1)
En sommant les métriques de branches
appartenant à un même chemin, nous
t = 0 t = 1 t = 2 obtenons les métriques cumulées.
Nous avons désormais quatre chemins
Mot reçu : ‘11’ ‘00’ qui permettent d’accéder, en t = 2, aux
quatre états possibles du codeur.
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Codes Convolutifs
IV. Décodage convolutif 
IV. 1. Algorithme de Viterbi

 A l’instant t = 2 :
00 (2) 00 (2) 00
00 11 Il existe désormais deux chemins qui
11 11 (1)
11 convergent vers chaque nœud du
01 00
01 treillis.
(0) (4) 01
10 10
10 10
(1)
11 01

t = 0 t = 1 t = 2 t = 3

Mot reçu : ‘11’ ‘00’ ‘11’

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Codes Convolutifs
IV. Décodage convolutif
IV. 1. Algorithme de Viterbi

 A l’instant t = 2 :
00 (2) 00 (2) 00 (4)
00 11 (1) Il existe désormais deux chemins qui
11 11 (1)
11 (5) convergent vers chaque nœud du
01 00 (2)
01 treillis.
(0) (4) 01 (2)
10 10 (3) On va donc :
10
(1)
10
(5) 1. Calculer les métriques de
11 01 (2) branche.

t = 0 t = 1 t = 2 t = 3 2. Calculer les métriques


cumulées pour chaque chemin
atteignant en t = 3, un nœud
Mot reçu : ‘11’ ‘00’ ‘11’ donné du treillis.

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Codes Convolutifs
IV. Décodage convolutif
IV. 1. Algorithme de Viterbi

 A l’instant t = 2 :
00 (2) 00 (2)
00 11
(1)
Il existe désormais deux chemins qui 
11 11 (1) (5)
11 convergent vers chaque nœud du treillis.
01 00 (2)
01
(0) (4) 01 (2) On va donc :
10 10 (3)
1. Calculer les métriques de branche.
10 10
(1) (5)
11 (2)
2. Calculer les métriques cumulées 
01
pour chaque chemin  atteignant 
t = 0 t = 1 t = 2 t = 3 en t = 3, un nœud donné du 
treillis.
3. En chaque nœud, ne retenir que 
Mot reçu : ‘11’ ‘00’ ‘11’ le survivant.

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Codes Convolutifs
IV. Décodage convolutif
IV. 1. Algorithme de Viterbi

 A l’instant t = 2 :
00 (2) 00 (2)
00 11
(1)
Il existe désormais deux chemins qui 
11 11 (1)
11 (2) convergent vers chaque nœud du treillis.
01 00
01 On va donc :
(0) (4) (2)
10 10 (3)
1. Calculer les métriques de branche.
10 10
(1) (5)
11 (2)
2. Calculer les métriques cumulées 
01
pour chaque chemin  atteignant 
t = 0 t = 1 t = 2 t = 3 en t = 3, un nœud donné du 
treillis.
3. En chaque nœud, ne retenir que 
Mot reçu : ‘11’ ‘00’ ‘11’ le survivant.

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IV. Décodage convolutif
IV. 1. Algorithme de Viterbi

 A l’instant t = 2 :
00 (2) 00 (2)
00 11
(1)
Il existe désormais deux chemins qui 
11 11 (1)
11 (2) convergent vers chaque nœud du treillis.
01
01 On va donc :
(0) (4)
10 (2)
10 1. Calculer les métriques de branche.
10 10
(1) (5)
11 (2)
2. Calculer les métriques cumulées 
01
pour chaque chemin  atteignant 
t = 0 t = 1 t = 2 t = 3 en t = 3, un nœud donné du 
treillis.
3. En chaque nœud, ne retenir que 
Mot reçu : ‘11’ ‘00’ ‘11’ le survivant.

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IV. Décodage convolutif
IV. 1. Algorithme de Viterbi

 A l’instant t = 2 :
00 (2) 00 (2)
00 11
(1)
Il existe désormais deux chemins qui 
11 11 (1)
11 (2) convergent vers chaque nœud du treillis.
01
01 On va donc :
(0) (4)
10 (2)
10 1. Calculer les métriques de branche.
10
(1)
11 (2) 2. Calculer les métriques cumulées 
01
pour chaque chemin  atteignant 
t = 0 t = 1 t = 2 t = 3 en t = 3, un nœud donné du 
treillis.
3. En chaque nœud, ne retenir que 
Mot reçu : ‘11’ ‘00’ ‘11’ le survivant.

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Codes Convolutifs
IV. Décodage convolutif
IV. 1. Algorithme de Viterbi

00 (2) 00 (2) (1)


00 11 11
(2)
11 11 (1)
11 (2) 11 (3)
01
01  A l’instant t = 3 :
(0) (4) (2)
10 01 (1)
10 On procède de la même façon
10
(1) (2)
11 (3)
01 01

t = 0 t = 1 t = 2 t = 3 t = 4

Mot reçu : ‘11’ ‘00’ ‘11’ ‘11’

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Codes Convolutifs
IV. Décodage convolutif
IV. 1. Algorithme de Viterbi
Finalement, le chemin le plus 
vraisemblable est celui qui 
00 (2) 00 (2) (1)
00 11 11
(2) arrive en ‘10’.
11 11 (1)
11 (2) 11 (3)
01
01
(0) (4) (2)
10 01 (1)
10
10
(1) (2)
11 (3)
01 01

t = 0 t = 1 t = 2 t = 3 t = 4

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IV. Décodage convolutif
IV. 1. Algorithme de Viterbi
Finalement, le chemin le plus 
vraisemblable est celui qui 
00 (2) 00 (2) (1)
00 11 11
(2) arrive en ‘10’.
11 11 (1)
11 (2) 11 (3) En remontant le treillis de la 
01
(0) 01 (4) (2)
droite vers la gauche, on voit 
10 01 (1) que la séquence la plus 
10
10
(1) (2)
vraisemblable est celle qui part 
11 (3) de ‘00’ à t = 0 et qui arrive à 
01 01
‘10’ à t = 4. Elle correspond au 
t = 0 t = 1 t = 2 t = 3 t = 4 code vraisemblablement émis : 
‘11 01 11 11’.

Ce code correspond à une séquence sur l’entrée du codeur égale à ‘1001’. 
L’erreur en position 4 est donc corrigée.
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