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Dynamiser son épargne grâce à

l’assurance vie
multisupports

Edition 2017
Introduction L’assurance vie, avec près de 1 585 milliards d’euros d’encours,
est de loin le placement préféré des Français. Véritable
couteau suisse de l’épargne, ce produit permet d’allier une
forte diversification de ses placements, potentiellement
génératrice de rendement, avec une fiscalité très favorable
et préservée dans le temps. Mais en cette période de taux
d’intérêt bas, les placements à capital garanti ne sont plus
aussi rémunérateurs que par le passé. Désormais, pour
obtenir un rendement satisfaisant, l’épargnant ne peut
plus se contenter d’investir uniquement sur un contrat
monosupport en euros.

Le contrat d’assurance vie multisupports, composé d’un


fonds en euros et d’unités de compte, répond tout à
fait à la recherche d’une meilleure rémunération de son
épargne. Mais pour souscrire le contrat qui lui correspond,
le souscripteur doit d’abord se poser les bonnes questions.
Mon investissement est-il destiné à financer ma retraite,
l’achat de ma résidence principale ou encore les études de
mes enfants ? Vais-je avoir besoin de cet argent dans les
prochaines années ou puis-je m’en passer en cas de coup
dur ? Suis-je allergique au risque ou, au contraire, prêt à
mettre en jeu une partie de mon capital pour obtenir un
rendement plus élevé ? L’objectif de ce guide sur le contrat
d’assurance vie multisupports est justement d’apporter les
éléments indispensables pour répondre à ces interrogations
et déterminer son profil d’épargnant.

Cet ouvrage ne peut pour autant remplacer le contact


direct avec un professionnel, le plus à même de conseiller
un épargnant pour choisir le placement qui lui convient le
mieux.

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Sommaire

P. 4 Partie 1 : Les avantages du contrat


multisupports
P. 5 Diversification par type de supports
P. 6 Pour tous les profils d’épargnant
P. 7 L’investissement dans l’immobilier
P. 7 Diversification géographique
P. 9 Différents modes de gestion
P. 11 Les options de gestion
P. 13 Le transfert Fourgous

P. 14 Partie 2 : Les avantages de l’assurance vie et


plus spécifiquement de l’assurance
vie multisupports
P. 15 Une grande souplesse
P. 16 Une fiscalité avantageuse
1. Sur les rachats
2. En cas de décès

P. 18 Quelques règles d’or pour l’assurance vie


multisupports

P. 20 Lexique

P. 23 A propos de la Carac

3
Les avantages du
contrat multisupports
Une diversification du risque
et une meilleure performance

4
L’assurance vie multisupports présente un atout de poids
Diversification par rapport à d’autres produits financiers : elle permet de
par type de supports diversifier ses placements. Il est toujours recommandé de
ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, c’est-
à-dire de ne pas se cantonner à un seul secteur d’actifs
et d’investir sur plusieurs supports d’investissement à la
fois. C’est la meilleure solution pour minimiser les prises
de risques et obtenir une performance moins volatile de
ses placements. Grâce à l’assurance vie multisupports, il est
possible de placer son argent sur un fonds euros, dont le
capital est garanti par l’assureur et dont les intérêts annuels
sont définitivement acquis (« effet cliquet »), ainsi que sur
des supports en unités de compte – appelés UC - plus
risqués (le capital n’est pas garanti) mais potentiellement
plus rémunérateurs.

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Pour tous les profils Les unités de compte offrent quant à elles de nombreuses
d’épargnant possibilités. Elles reposent notamment sur des organismes
de placement collectif en valeurs mobilières, les OPCVM,
qui correspondent à des sociétés d’investissement à capital
variable (SICAV) ou à des fonds communs de placement
(FCP). Il en existe une multitude. L’Autorité des marchés
financiers (AMF) les classe en six familles.
Parmi elles, les OPCVM actions, les plus communs, et qui
permettent d’acquérir des actions d’entreprises, génératrices
de dividendes et de plus-values en cas de cession. Ce type
de fonds est en prise direct avec la Bourse et constitue un
investissement relativement risqué, car lié aux fluctuations
des marchés financiers. Ils sont destinés en priorité aux
investisseurs sur le moyen ou long terme, les variations
boursières étant « lissées » dans le temps.
Les OPCVM obligataires présentent un risque plus modéré
et sont adaptés à un horizon de placement plus court. Ils
sont investis dans des obligations, c’est-à-dire des titres de
créance émis par des entreprises ou des Etats.
Les OPCVM monétaires correspondent à des fonds qui
prêtent de l’argent aux Etats et aux entreprises sur de
courtes durées. Très peu risqués, ils ne sont que faiblement
rémunérateurs. Leur rendement est corrélé au niveau des
taux d’intérêt à court terme.
Les OPCVM de fonds alternatifs sont des fonds eux-mêmes
investis à plus de 10% dans d’autres fonds gérés de manière
alternative, c’est-à-dire de façon spéculative via des produits
dérivés. Ils constituent donc un placement particulièrement
risqué.
Les OPCVM « fonds à formule » prévoient souvent une
garantie de l’investissement et offrent une perspective de
gain conditionnée à l’évolution des cours de Bourse, par
application d’une formule mathématique prédéterminée.
Enfin, les OPCVM diversifiés ne détiennent pas d’actifs
financiers spécifiques et sont investis dans un portefeuille
de valeurs mobilières très variées.

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L’investissement Outre les OPCVM, il est aussi possible de placer une partie
dans l’immobilier de son argent dans l’immobilier via les unités de compte de
l’assurance vie multisupports. L’épargnant peut acquérir des
parts d’une société civile immobilière (SCI) ou d’une société
civile de placement en immobilier (SCPI) ou encore d’un
organisme de placement collectif en immobilier (OPCI).

Bon à savoir :
Investir dans les SCPI via son contrat multisupports
permet de bénéficier des rendements élevés de la
« pierre papier » tout en profitant du régime fiscal
favorable de l’assurance vie.
Les SCPI connaissent un fort engouement, avec une
capitalisation globale de 37,8 milliards d’euros à fin
septembre 2016*.
Investies dans des bureaux ou des immeubles à
usage commercial, d’habitation ou dans l’immobilier
de santé (cliniques, maisons de retraite, Ehpad, etc.),
elles offraient un rendement moyen de 4,85% en 2015,
selon l’Institut de l’épargne immobilière et foncière
(IEIF). Attention toutefois car, via l’assurance vie, les
rendements sont amputés par les frais du contrat, par
nature variables.
*Source : Association française des sociétés de placement
immobilier (Aspim).

Diversification La diversification de ses actifs au sein de son contrat


géographique d’assurance vie ne passe pas seulement par les différents
supports. Il est également conseillé d’investir dans des
secteurs d’activité variés. Via les unités de compte,
l’épargnant peut placer son argent sur des actions de toutes
sortes d’entreprises, appartenant au secteur de l’énergie
comme de la grande distribution ou des télécoms.
Enfin, il est intéressant de diversifier son placement d’un
point de vue géographique. A l’intérieur des différentes
catégories d’OPCVM, les fonds sont classés selon qu’ils
se concentrent sur la France, sur la zone euro ou sont
ouverts à l’ensemble des marchés internationaux. Il est ainsi
possible de placer son argent dans des fonds investis dans
des titres d’entreprises de nationalités très variées, issues
de pays développés comme des économies émergentes.
Outre l’avantage de limiter les risques, la diversification est
la meilleure façon de saisir les bonnes opportunités pour
améliorer le rendement de son contrat.

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Exemples de répartitions pour un investissement de
10 000 € sur 10 ans dans un contrat d’assurance vie
multisupports contenant un support en euros, une unité
de compte immobilière et des unités de compte actions,
selon différents profils d’investisseurs.

Répartition Support Support Unités de Capital


selon le profil en euros immobilier compte actions au terme
d’investisseur 100 % sûr Risque limité Risque important
avec et espérance de moins-values
rendement de rendement mais espérance de
<3% de l’ordre de rendement fort
4% à 5%

Répartition 1 :
Objectif de rendement limité 10 000 € 0€ 0€ 12 190 €
et risque nul

Répartition 2 :
Objectif de rendement 5 000 € 5 000 € 0€ 13 860 €
minimum > 3% et risque limité

Répartition 3 :
Détient déjà des placements
0€ 10 000 € 0€ 15 530 €
en actions et souhaite diversifier
son épargne dans l’immobilier

Répartition 4 :
Objectif de rendement entre
2 000 € 3 000 € 5 000 € 17 891 €
7 % et 10 % avec possibilité
de prendre un risque mesuré

Répartition 5 :
Objectif de rendement
important quitte à prendre 0€ 0€ 10 000 € 21 589 €
un risque conséquent
de moins-values

Hypothèses de rendements optimistes :


– support en euros : 2 % / an
– support immobilier : 4,5 % / an
– supports en unités de compte actions : 8 % / an.

Simulations brutes de frais de gestion du contrat, hors


prélèvements sociaux et fiscaux. Les performances passées ne
préjugent pas des performances futures.

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Différents Gestion libre
modes de gestion Pour que son contrat d’assurance vie soit performant, il
faut avant tout bien le gérer. Pour cela, différentes solutions
s’offrent à l’épargnant. S’il est à l’aise avec le fonctionnement
des marchés financiers et sait identifier les secteurs porteurs,
il peut s’occuper lui-même de la gestion de son placement.
On parle alors de « gestion libre ». Le souscripteur du
contrat répartit à sa guise son épargne entre le fonds euros
et les diverses unités de comptes.

Gestion profilée
Mais la plupart du temps, les particuliers ne sont pas des experts
de la finance et le fonctionnement des places boursières leur
est obscur. Ils ont alors la possibilité de déléguer la gestion de
leur contrat. La gestion profilée, pilotée par l’assureur selon
le profil de l’assuré ou sous mandat, permet de confier son
argent à un professionnel, une société de gestion qui analyse
l’évolution des cours et effectue les choix les plus pertinents
pour faire fructifier l’épargne. Au préalable, le souscripteur
du contrat établit avec l’assureur son profil, qui influence
la répartition de son argent entre les différents supports. Si
l’épargnant est plutôt peu enclin au risque, il sera considéré
comme « prudent » et son capital sera placé en priorité sur le
fonds euros. S’il présente un profil « dynamique » et semble
prêt à supporter d’éventuelles pertes, l’investissement dans
des actions sera privilégié.
Enfin, à cheval entre les deux, le profil « équilibré » s’apparente
à un compromis entre sécurité et prise de risque pour booster
le rendement du contrat. Ce profilage peut cependant varier
en fonction du contrat souscrit.

Profil Profil Profil


Prudent Equilibré Dynamique

75 % 50 % 25 %
25 % 50 % 75 %
◼ Support en euros
◼ Supports en unités de compte

9
Gestion à horizon
Un troisième mode de gestion permet d’adapter la
composition de son placement en fonction de son âge. Il
s’agit de la gestion à horizon parfois appelée également profil
horizon. Le principe consiste à faire évoluer la répartition de
l’épargne à mesure que se rapproche le moment du départ
à la retraite. Les changements qui s’opèrent dans l’allocation
des fonds sont automatiques. L’épargnant n’a donc rien à
faire une fois son contrat souscrit. Placé sur des supports
davantage risqués lorsqu’il a 30 ans (essentiellement des
UC), son argent est investi sur des produits de plus en plus
sécurisés (majoritairement le fonds euros) au fil du temps,
pour qu’il puisse bénéficier de son capital une fois retraité.

Exemple de grille de ventilation évolutive dans le cadre


d’une gestion à horizon

Durée restant Supports Support


jusqu’au terme en unités en euros
(en années) de compte

20 100% 0%

19 95% 5%

18 90% 10%

17 85% 15%

16 80% 20%

4 20% 80%

3 15% 85%

2 10% 90%

1 5% 95%

0 0% 100%

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Les options Au-delà des différents modes de gestion de son contrat
de gestion d’assurance vie multisupports, des options existent pour
faire fructifier au mieux son épargne, en fonction de ses
attentes. Elles permettent notamment de faire évoluer la
répartition de son capital entre le fonds euros et les unités
de compte. Pour commencer, l’épargnant peut procéder
à des arbitrages « libres », c’est-à-dire qu’il a la possibilité
de modifier comme il le souhaite l’allocation de ses actifs,
en transférant le montant de son choix d’un support à un
autre. Les contrats d’assurance vie peuvent néanmoins
prévoir des conditions limitatives, comme un nombre
précis d’arbitrages gratuits autorisés chaque année. En cas
de dépassement de ce nombre, des frais supplémentaires
sont alors prélevés par l’assureur.

Sécuriser les plus-values


Des arbitrages automatiques peuvent également être fixés
au préalable. Ils permettent à l’épargnant de ne pas avoir à
s’occuper de la répartition future de son argent, en fonction
de l’orientation des cours boursiers. Parmi les options les
plus courantes, celle permettant la sécurisation des plus-
values est particulièrement bien adaptée pour un épargnant
au profil « prudent ». Souvent appelée « stop win », elle
consiste à reverser les gains obtenus grâce aux unités de
compte dans le fonds euros, dont le capital est garanti.
L’opération assure ainsi la sauvegarde définitive des plus-
values. Un seuil est prévu, d’au moins 5% généralement,
à partir duquel les gains générés par les unités de compte
sont transférés.

Eviter les moins-values


A l’inverse, une option appelée « stop loss » vise à limiter
les moins-values. En cas de chute des cours de Bourse, elle
évite à l’épargnant de voir ses pertes se creuser au-delà
d’un certain seuil. L’argent placé sur des unités de compte
investies en actions est alors automatiquement rapatrié
vers un support sécurisé, le fonds euros. L’option peut être
activée dès qu’une moins-value est constatée par rapport à
l’investissement de départ ou le plus haut point atteint.

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Dynamiser son placement
Une autre option s’offre encore au particulier, notamment
s’il est prêt à supporter une part de risque : la dynamisation
des intérêts. Elle vise à rendre son contrat d’assurance vie
plus performant. Les intérêts annuels générés par le fonds
euros sont basculés dans les unités de compte. Seuls les
gains accumulés au fil des ans sont donc mis en jeu et le
capital de départ investi par l’épargnant sur le fonds euro
reste garanti.

Investir progressivement
Enfin, le particulier peut avoir recours à l’investissement
progressif. Cette option consiste à placer petit à petit son
épargne sur des unités de comptes investies en actions.
La prise de risque est donc progressive. Dans la pratique,
une part des sommes figurant sur le fonds euros est
régulièrement reversée dans des unités de compte. La
fréquence de ce transfert et son montant sont déterminés au
préalable avec l’assureur. Ce type d’arbitrage automatique
permet notamment de ne pas investir d’un coup une
grande partie de son capital à une date qui peut s’avérer
malheureuse, comme dans le cas d’une brusque chute des
cours boursiers.

Assurer la transmission d’un capital


grâce à la garantie plancher
A côté des options de gestion financière, certains contrats
d’assurance vie multisupports proposent des garanties
optionnelles. Ces dernières peuvent se révéler très utiles si
le souscripteur vient à décéder dans un contexte financier
défavorable. L’objectif est d’assurer un capital minimum
pour les bénéficiaires de son contrat.
La garantie plancher est généralement suggérée par les
assureurs aux particuliers. Elle permet la transmission d’un
capital au décès de l’assuré, correspondant le plus souvent
au total des cotisations qui ont été versées sur le contrat.
Si les unités de compte subissent une moins-value à cette
date, elles n’amputent donc pas les sommes initialement
placées par l’épargnant.

12
Le transfert Fourgous
Contrairement à certains produits d’épargne comme
le plan d’épargne retraite populaire (Perp) ou le plan
d’épargne en actions (PEA), une assurance vie n’est pas
transférable d’un assureur à un autre. Autrement dit,
une fois le contrat souscrit, impossible d’opter pour une
offre alternative. Ouvrir un nouveau contrat est donc une
obligation. Le souscripteur a également la possibilité de
transférer l’épargne investie sur un contrat monosupport
en euros vers un contrat multisupports. L’amendement
Fourgous, adopté dans le cadre de la loi pour la confiance
et la modernisation de l’économie, offre depuis le 26
juillet 2005 la possibilité de reverser les produits de son
contrat en euros sur un contrat multisupports tout en
gardant l’antériorité fiscale. Une faculté bien utile pour les
épargnants qui disposent de ressources limitées, désirent
augmenter leur prise de risque pour obtenir un rendement
supérieur et souhaitent bénéficier des avantages fiscaux liés
à l’ancienneté de leur contrat..
Ainsi, s’il le détient depuis au moins 8 ans, il continuera
de bénéficier de l’abattement prévu en cas de rachat, à
savoir 4 600 euros par an pour un célibataire et 9 200
euros par an pour un couple marié ou pacsé soumis à
une imposition commune.
Plusieurs contraintes doivent être prises en compte.
Ainsi, la transformation du contrat doit avoir lieu auprès
du même organisme assureur. De plus, cette opération
doit donner lieu à la conversion d’une part significative
de l’épargne vers des supports en unités de compte, à
savoir un minimum de 20%. Si cette condition n’est pas
respectée, l’administration peut remettre en cause le
maintien de l’antériorité fiscale du contrat.

13
Les avantages
de l’assurance vie
et plus spécifiquement
de l’assurance vie
multisupports

14
Une grande souplesse Plus que n’importe quel autre produit d’épargne, un contrat
d’assurance vie multisupports offre une grande souplesse
à son souscripteur. Les versements et rachats auxquels un
épargnant peut procéder sont totalement libres.

Flexibilité sur les versements


La flexibilité est totale pour l’épargnant à bien des
égards. Il n’est pas contraint par un plafond de versement
contrairement à de nombreux produits (Livret A, PEA...).
Dans le même sens, aucune cotisation obligatoire minimum
n’est généralement exigée du souscripteur (à l’inverse du
PEL ou du contrat de retraite Madelin). L’assuré jouit donc
d’une grande latitude pour alimenter son contrat en une
seule fois et/ou au fil de l’eau. Enfin, il reste possible de
souscrire une assurance vie à versements programmés pour
éviter d’oublier de remplir le contrat ou pour lisser l’effort
d’épargne dans le temps. La périodicité des cotisations peut
être mensuelle, trimestrielle, semestrielle ou annuelle.

Liquidité totale du contrat


A savoir : Autre avantage de l’assurance vie, le souscripteur peut
Il est possible de demander récupérer tout ou partie de son capital dès qu’il le souhaite.
une avance, c’est-à-dire un prêt Aucune condition ne vient contraindre la faculté de
consenti par son assureur dont reprendre son épargne. Une qualité que ne possèdent pas
le montant varie en fonction du de nombreux produits d’épargne destinés au financement
capital versé sur le contrat. Cette de la retraite, comme le Perp ou le plan d’épargne retraite
avance doit cependant être collectif (Perco) dont les fonds sont bloqués (sauf cas
remboursée avec les intérêts à exceptionnels) jusqu’au départ à la retraite. Ce rachat peut
un taux fixé à l’avance. Pendant être partiel et porter seulement sur une partie de l’encours
ce temps, le capital emprunté du contrat, ou total et concerner la totalité du capital et des
continue de générer des gains intérêts produits. Ce dernier cas entraîne obligatoirement
potentiels. la clôture définitive du contrat, une opération qui peut se
révéler préjudiciable d’un point de vue fiscal.

15
Une fiscalité 1. Sur les rachats
avantageuse Fiscalité adoucie avec le temps

L’assurance vie n’est pas le placement préféré des Français


pour rien. La fiscalité réservée aux rachats sur les contrats
en euros comme multisupports est un de ses principaux
atouts.
Pour les retraits effectués du vivant du souscripteur, la
fiscalité sur les intérêts générés est dégressive dans le
temps. Les gains de l’épargnant sont, par défaut, soumis
à une imposition progressive au barème de l’impôt sur le
revenu. Ce choix n’est pas recommandé pour les foyers
fiscaux situés dans une tranche marginale d’imposition
(TMI) élevée, de 41% ou 45%. Ces contribuables ont tout
intérêt à lui préférer le prélèvement forfaitaire libératoire
(PFL), dont le taux diminue en fonction de la durée de
détention du contrat. De 35% pour les rachats effectués sur
A savoir : un contrat ouvert depuis moins de quatre ans, le niveau du
prélèvement tombe à 15% pour les retraits sur des contrats
En optant pour l’imposition au âgés de quatre à huit ans. Enfin, au-delà de cette durée, le
barème de l’impôt sur le revenu, taux se limite à 7,5%. Comme pour l’imposition au barème
le souscripteur s’acquitte de la de l’impôt sur le revenu, un abattement annuel de 4 600
fiscalité un an après le rachat. euros pour un célibataire et de 9 200 euros pour un couple
Avec le prélèvement forfaitaire, s’applique sur les intérêts et les plus-values. Sous ces seuils,
elle s’applique au moment du aucune fiscalité n’est donc supportée par le souscripteur.
rachat car directement effectuée Seuls les prélèvements sociaux, tels que la CSG et la CRDS,
par l’assureur. au taux de 15,5% viennent amputer les gains obtenus lors
d’un rachat sur un contrat d’assurance vie.
Pour maximiser le rendement de son assurance vie
multisupports, choisir le bon mode d’imposition est
A savoir : primordial. Charge au souscripteur d’arbitrer pour la
stratégie la plus efficace, entre barème de l’impôt sur le
Attention, le choix du mode revenu et prélèvement forfaitaire, en fonction de l’âge
d’imposition est définitif. de son contrat mais également de sa tranche marginale
Impossible donc de demander d’imposition.
à changer d’option pour un
épargnant qui s’aperçoit qu’il Quoi qu’il en soit, un épargnant a donc tout intérêt à
aurait été moins prélevé avec souscrire son contrat au plus tôt pour « prendre date »
l’autre système d’imposition. fiscalement et limiter son imposition lorsqu’il se décidera à
retirer une partie de son capital.

16
2. En cas de décès

Si le souscripteur d’un contrat d’assurance vie multisupports


vient à décéder, la fiscalité à sa succession est là encore
adoucie pour ses héritiers. Ce régime de faveur doit
toutefois être étudié de près, la date de souscription
du contrat mais également celle des dépôts et l’âge de
l’épargnant au moment des versements jouent en effet sur
la fiscalité applicable lors de la succession.
Les contrats souscrits avant le 20 novembre 1991
Les contrats ouverts avant le 20 novembre 1991 ne sont
pas intégrés à l’actif successoral du défunt et ne sont
donc pas soumis aux droits de succession. Mieux encore,
si les primes ont été versées sur l’assurance vie avant le
13 octobre 1998, le contrat ne supporte aucune taxation.
Passé cette date, l’actif de l’assurance vie bénéficie d’un
abattement de 152 500 euros par bénéficiaire désigné (voir
ci-dessous), l’excédent éventuel étant taxé à 20% jusqu’à
700.000 euros et à 31,25% au-delà de ce seuil.
Les contrats souscrits après le 20 novembre 1991
Lorsque l’assurance vie a été ouverte après le 20 novembre
1991, les primes versées avant le 13 octobre 1998 sont
également exonérées de taxation si le souscripteur avait
moins de 70 ans lors des versements. Dans le cas contraire,
les droits de succession s’appliquent sur le capital après un
abattement de 30 500 euros réparti, à parts égales, entre
l’ensemble des bénéficiaires.
Si le contrat a été alimenté après le 13 octobre 1998, l’âge
du souscripteur joue encore. S’il avait moins de 70 ans
lors du versement des primes, un abattement de 152 000
euros par bénéficiaire vient diminuer l’actif taxable, prélevé
au taux de 20% jusqu’à 700 000 euros puis 31,25% au-
delà. Si les versements ont eu lieu après les 70 ans de
l’épargnant, les droits de succession sont appliqués après
un abattement global de 30 500 euros.
A savoir : Le choix de la clause bénéficiaire
Désigner plusieurs bénéficiaires Lors de la souscription, il faut avant tout penser à désigner
permet d’éviter le risque que le un ou plusieurs bénéficiaires du contrat. Ces derniers ne
bénéficiaire unique ne décède doivent pas forcément avoir de lien de parenté avec l’assuré.
et annule l’avantage fiscal de la Il peut même s’agir d’une personne morale, comme une
clause. Le plus simple peut être association ou une fondation. Sans clause bénéficiaire
de prévoir plusieurs rangs de dûment remplie, il sera impossible d’avantager les proches
bénéficiaires, en précisant par de l’épargnant à son décès et l’assurance vie retombera
exemple « Mes enfants par parts automatiquement dans l’actif de la succession. Attention :
égales ou en cas de décès d’un le montant des capitaux légués au(x) bénéficiaire(s) ne
de mes enfants, mes propres doit pas être « manifestement exagéré » au regard du
petits-enfants nés ou à naître ». patrimoine du souscripteur décédé, sous peine que ces
héritiers ne contestent le bénéfice devant la justice.
17
Quelques règles d’or L’assurance vie multisupports offre le cadre idéal pour
pour l’assurance vie « booster » le rendement de son épargne. Cependant, le
souscripteur doit impérativement respecter certaines règles
multisupports pour ne pas voir la performance de son contrat rabotée.
Voici les quelques points clés à retenir.

A. Souscrire tôt pour « prendre date » fiscalement


La taxation sur les rachats étant dégressive dans le temps,
souscrire au plus tôt un contrat d’assurance vie permet
d’éviter une fiscalité prohibitive. Une stratégie qui consiste
donc à « prendre date » fiscalement, quitte à ne verser
qu’une prime limitée à l’ouverture du contrat.

B. Effectuer des versements réguliers


Dans l’optique d’optimiser le rendement de son contrat,
prévoir des versements programmés (mensuels, trimestriels,
semestriels ou annuels) n’est pas dénué d’intérêt. Cette
technique mise en place avec son assureur permet
notamment de lisser les effets des marchés boursiers sur le
capital et écarte le risque d’investir au « mauvais moment ».
Autre avantage : le souscripteur n’a pas besoin de fournir
un effort d’épargne trop important en une seule fois.

C. Bien définir ses objectifs d’épargne


La souscription d’une assurance vie multisupports doit
être couplée à un véritable suivi. L’assuré doit donc se
faire accompagner par son assureur et effectuer des
points réguliers pour être certain que le mode de gestion
correspond à ses attentes. Ce suivi peut par exemple lui
permettre de mettre en place des versements programmés
ou encore de procéder à des arbitrages sur son contrat en
fonction de ses objectifs, parfois amenés à évoluer en cours
de vie.

18
D. Ne pas avoir besoin de l’argent investi
Certes, l’assurance vie multisupports est « liquide ». Pour
autant, procéder à des rachats sur son contrat n’est guère
conseillé avant 8 ans notamment. Ce produit correspond à
une stratégie de valorisation de son capital constitué ou en
cours de constitution sur le long terme et n’est donc pas
adapté à des retraits réguliers. Les souscripteurs en manque
de liquidité doivent donc plutôt opter pour le support
garanti, le fonds euros.
Dans la même logique, il ne faut en aucun cas céder à la
panique en cas de baisse des marchés financiers et arbitrer
son épargne vers le fonds euros. Une chute des cours
de Bourse pourra être compensée en cas de remontée
progressive des marchés actions. En outre, la moins-value
demeure virtuelle tant qu’aucun rachat n’a été effectué.

19
Lexique

20
LEXIQUE
Allocation : répartition de l’épargne entre les différents
supports financiers proposés dans le cadre de l’assurance
vie multisupports. L’épargnant peut allouer une partie de
son argent au fonds euros et les sommes restantes aux

A
unités de compte.

Arbitrage : opération qui consiste à modifier la répartition


de son épargne entre les différents supports de son contrat.
Les arbitrages peuvent être « libres » ou programmés
au préalable avec l’assureur. On dit alors qu’ils sont
« automatiques ».

FCP : de la famille des OPCVM, le fonds commun de


placement s’apparente à une copropriété de valeurs
mobilières dont l’investisseur peut détenir des parts. Géré
par une société de gestion, le FCP ne procure aucun droit
de vote, à la différence de la Sicav.

F Fonds euros : ce support de l’assurance vie offre une


garantie du capital investi et un « effet cliquet » sur les intérêts
annuels (ils sont définitivement acquis). Les éventuelles
moins-values sont donc supportées par l’assureur. Le fonds
euros est généralement moins rémunérateur que les unités
de compte.

Garantie plancher décès : elle permet au bénéficiaire

G
du contrat de recevoir une somme minimale au décès de
l’assuré, généralement égale au total des cotisations versées.
Cette garantie évite de voir le capital accumulé entamé par
d’éventuelles moins-values.

21
OPCVM : organisme de placement collectif en valeurs

O
mobilières, véhicule collectif d’investissement où une société
de gestion gère l’épargne pour le compte d’investisseurs
tiers. Ils reposent sur deux grandes familles de produits : les
FCP et les Sicav.

S
Sicav : la société d’investissement à capital variable a pour
objectif d’acquérir et de gérer un portefeuille. L’investisseur
peut acheter des actions de cette société anonyme et ainsi
s’exprimer sur sa gestion lors des assemblées générales.

Unités de compte (UC) : ce type de support permet

U
de placer son épargne dans des actifs très divers, comme
des actions d’entreprises, des obligations d’Etat ou de
l’immobilier. Potentiellement très rémunératrices, les UC
peuvent également entraîner des moins-values en cas de
chute des cours de Bourse.

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Mutuelle d’épargne à taille humaine
La Carac propose des solutions financières qui s’adressent
à toutes les personnes soucieuses de performance et
d’intégrité dans la gestion de leur capital.
Garante à la fois de leur intérêt collectif et individuel, elle
incarne un modèle pertinent qui fait de ses adhérents des
acteurs à part entière de la gouvernance.
La Carac gère aujourd’hui plus de 11,2 milliards d’euros
d’actifs et conseille près de 349 000 adhérents.

Le sens des responsabilités


Dotés d’une solide expertise en gestion patrimoniale, les
conseillers mutualistes de la Carac vous accompagnent
à chaque grande étape de votre vie. Ils vous apportent
ainsi des réponses précises et adaptées en respectant
rigoureusement vos intérêts et ceux de vos proches.

Un service de qualité et de proximité


Avec ses agences réparties sur toute la France et ses
conseillers mutualistes itinérants, la Carac vous apporte un
véritable service de qualité et de proximité.

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Conception : Lecaux Communication — Janvier 2017 — Illustration S. Tréma — Crédit photographique : THINKSTOCK — Toute reproduction même partielle interdite

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