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l’assurance vie
multisupports
Edition 2017
Introduction L’assurance vie, avec près de 1 585 milliards d’euros d’encours,
est de loin le placement préféré des Français. Véritable
couteau suisse de l’épargne, ce produit permet d’allier une
forte diversification de ses placements, potentiellement
génératrice de rendement, avec une fiscalité très favorable
et préservée dans le temps. Mais en cette période de taux
d’intérêt bas, les placements à capital garanti ne sont plus
aussi rémunérateurs que par le passé. Désormais, pour
obtenir un rendement satisfaisant, l’épargnant ne peut
plus se contenter d’investir uniquement sur un contrat
monosupport en euros.
2
Sommaire
P. 20 Lexique
3
Les avantages du
contrat multisupports
Une diversification du risque
et une meilleure performance
4
L’assurance vie multisupports présente un atout de poids
Diversification par rapport à d’autres produits financiers : elle permet de
par type de supports diversifier ses placements. Il est toujours recommandé de
ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, c’est-
à-dire de ne pas se cantonner à un seul secteur d’actifs
et d’investir sur plusieurs supports d’investissement à la
fois. C’est la meilleure solution pour minimiser les prises
de risques et obtenir une performance moins volatile de
ses placements. Grâce à l’assurance vie multisupports, il est
possible de placer son argent sur un fonds euros, dont le
capital est garanti par l’assureur et dont les intérêts annuels
sont définitivement acquis (« effet cliquet »), ainsi que sur
des supports en unités de compte – appelés UC - plus
risqués (le capital n’est pas garanti) mais potentiellement
plus rémunérateurs.
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Pour tous les profils Les unités de compte offrent quant à elles de nombreuses
d’épargnant possibilités. Elles reposent notamment sur des organismes
de placement collectif en valeurs mobilières, les OPCVM,
qui correspondent à des sociétés d’investissement à capital
variable (SICAV) ou à des fonds communs de placement
(FCP). Il en existe une multitude. L’Autorité des marchés
financiers (AMF) les classe en six familles.
Parmi elles, les OPCVM actions, les plus communs, et qui
permettent d’acquérir des actions d’entreprises, génératrices
de dividendes et de plus-values en cas de cession. Ce type
de fonds est en prise direct avec la Bourse et constitue un
investissement relativement risqué, car lié aux fluctuations
des marchés financiers. Ils sont destinés en priorité aux
investisseurs sur le moyen ou long terme, les variations
boursières étant « lissées » dans le temps.
Les OPCVM obligataires présentent un risque plus modéré
et sont adaptés à un horizon de placement plus court. Ils
sont investis dans des obligations, c’est-à-dire des titres de
créance émis par des entreprises ou des Etats.
Les OPCVM monétaires correspondent à des fonds qui
prêtent de l’argent aux Etats et aux entreprises sur de
courtes durées. Très peu risqués, ils ne sont que faiblement
rémunérateurs. Leur rendement est corrélé au niveau des
taux d’intérêt à court terme.
Les OPCVM de fonds alternatifs sont des fonds eux-mêmes
investis à plus de 10% dans d’autres fonds gérés de manière
alternative, c’est-à-dire de façon spéculative via des produits
dérivés. Ils constituent donc un placement particulièrement
risqué.
Les OPCVM « fonds à formule » prévoient souvent une
garantie de l’investissement et offrent une perspective de
gain conditionnée à l’évolution des cours de Bourse, par
application d’une formule mathématique prédéterminée.
Enfin, les OPCVM diversifiés ne détiennent pas d’actifs
financiers spécifiques et sont investis dans un portefeuille
de valeurs mobilières très variées.
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L’investissement Outre les OPCVM, il est aussi possible de placer une partie
dans l’immobilier de son argent dans l’immobilier via les unités de compte de
l’assurance vie multisupports. L’épargnant peut acquérir des
parts d’une société civile immobilière (SCI) ou d’une société
civile de placement en immobilier (SCPI) ou encore d’un
organisme de placement collectif en immobilier (OPCI).
Bon à savoir :
Investir dans les SCPI via son contrat multisupports
permet de bénéficier des rendements élevés de la
« pierre papier » tout en profitant du régime fiscal
favorable de l’assurance vie.
Les SCPI connaissent un fort engouement, avec une
capitalisation globale de 37,8 milliards d’euros à fin
septembre 2016*.
Investies dans des bureaux ou des immeubles à
usage commercial, d’habitation ou dans l’immobilier
de santé (cliniques, maisons de retraite, Ehpad, etc.),
elles offraient un rendement moyen de 4,85% en 2015,
selon l’Institut de l’épargne immobilière et foncière
(IEIF). Attention toutefois car, via l’assurance vie, les
rendements sont amputés par les frais du contrat, par
nature variables.
*Source : Association française des sociétés de placement
immobilier (Aspim).
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Exemples de répartitions pour un investissement de
10 000 € sur 10 ans dans un contrat d’assurance vie
multisupports contenant un support en euros, une unité
de compte immobilière et des unités de compte actions,
selon différents profils d’investisseurs.
Répartition 1 :
Objectif de rendement limité 10 000 € 0€ 0€ 12 190 €
et risque nul
Répartition 2 :
Objectif de rendement 5 000 € 5 000 € 0€ 13 860 €
minimum > 3% et risque limité
Répartition 3 :
Détient déjà des placements
0€ 10 000 € 0€ 15 530 €
en actions et souhaite diversifier
son épargne dans l’immobilier
Répartition 4 :
Objectif de rendement entre
2 000 € 3 000 € 5 000 € 17 891 €
7 % et 10 % avec possibilité
de prendre un risque mesuré
Répartition 5 :
Objectif de rendement
important quitte à prendre 0€ 0€ 10 000 € 21 589 €
un risque conséquent
de moins-values
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Différents Gestion libre
modes de gestion Pour que son contrat d’assurance vie soit performant, il
faut avant tout bien le gérer. Pour cela, différentes solutions
s’offrent à l’épargnant. S’il est à l’aise avec le fonctionnement
des marchés financiers et sait identifier les secteurs porteurs,
il peut s’occuper lui-même de la gestion de son placement.
On parle alors de « gestion libre ». Le souscripteur du
contrat répartit à sa guise son épargne entre le fonds euros
et les diverses unités de comptes.
Gestion profilée
Mais la plupart du temps, les particuliers ne sont pas des experts
de la finance et le fonctionnement des places boursières leur
est obscur. Ils ont alors la possibilité de déléguer la gestion de
leur contrat. La gestion profilée, pilotée par l’assureur selon
le profil de l’assuré ou sous mandat, permet de confier son
argent à un professionnel, une société de gestion qui analyse
l’évolution des cours et effectue les choix les plus pertinents
pour faire fructifier l’épargne. Au préalable, le souscripteur
du contrat établit avec l’assureur son profil, qui influence
la répartition de son argent entre les différents supports. Si
l’épargnant est plutôt peu enclin au risque, il sera considéré
comme « prudent » et son capital sera placé en priorité sur le
fonds euros. S’il présente un profil « dynamique » et semble
prêt à supporter d’éventuelles pertes, l’investissement dans
des actions sera privilégié.
Enfin, à cheval entre les deux, le profil « équilibré » s’apparente
à un compromis entre sécurité et prise de risque pour booster
le rendement du contrat. Ce profilage peut cependant varier
en fonction du contrat souscrit.
75 % 50 % 25 %
25 % 50 % 75 %
◼ Support en euros
◼ Supports en unités de compte
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Gestion à horizon
Un troisième mode de gestion permet d’adapter la
composition de son placement en fonction de son âge. Il
s’agit de la gestion à horizon parfois appelée également profil
horizon. Le principe consiste à faire évoluer la répartition de
l’épargne à mesure que se rapproche le moment du départ
à la retraite. Les changements qui s’opèrent dans l’allocation
des fonds sont automatiques. L’épargnant n’a donc rien à
faire une fois son contrat souscrit. Placé sur des supports
davantage risqués lorsqu’il a 30 ans (essentiellement des
UC), son argent est investi sur des produits de plus en plus
sécurisés (majoritairement le fonds euros) au fil du temps,
pour qu’il puisse bénéficier de son capital une fois retraité.
20 100% 0%
19 95% 5%
18 90% 10%
17 85% 15%
16 80% 20%
4 20% 80%
3 15% 85%
2 10% 90%
1 5% 95%
0 0% 100%
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Les options Au-delà des différents modes de gestion de son contrat
de gestion d’assurance vie multisupports, des options existent pour
faire fructifier au mieux son épargne, en fonction de ses
attentes. Elles permettent notamment de faire évoluer la
répartition de son capital entre le fonds euros et les unités
de compte. Pour commencer, l’épargnant peut procéder
à des arbitrages « libres », c’est-à-dire qu’il a la possibilité
de modifier comme il le souhaite l’allocation de ses actifs,
en transférant le montant de son choix d’un support à un
autre. Les contrats d’assurance vie peuvent néanmoins
prévoir des conditions limitatives, comme un nombre
précis d’arbitrages gratuits autorisés chaque année. En cas
de dépassement de ce nombre, des frais supplémentaires
sont alors prélevés par l’assureur.
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Dynamiser son placement
Une autre option s’offre encore au particulier, notamment
s’il est prêt à supporter une part de risque : la dynamisation
des intérêts. Elle vise à rendre son contrat d’assurance vie
plus performant. Les intérêts annuels générés par le fonds
euros sont basculés dans les unités de compte. Seuls les
gains accumulés au fil des ans sont donc mis en jeu et le
capital de départ investi par l’épargnant sur le fonds euro
reste garanti.
Investir progressivement
Enfin, le particulier peut avoir recours à l’investissement
progressif. Cette option consiste à placer petit à petit son
épargne sur des unités de comptes investies en actions.
La prise de risque est donc progressive. Dans la pratique,
une part des sommes figurant sur le fonds euros est
régulièrement reversée dans des unités de compte. La
fréquence de ce transfert et son montant sont déterminés au
préalable avec l’assureur. Ce type d’arbitrage automatique
permet notamment de ne pas investir d’un coup une
grande partie de son capital à une date qui peut s’avérer
malheureuse, comme dans le cas d’une brusque chute des
cours boursiers.
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Le transfert Fourgous
Contrairement à certains produits d’épargne comme
le plan d’épargne retraite populaire (Perp) ou le plan
d’épargne en actions (PEA), une assurance vie n’est pas
transférable d’un assureur à un autre. Autrement dit,
une fois le contrat souscrit, impossible d’opter pour une
offre alternative. Ouvrir un nouveau contrat est donc une
obligation. Le souscripteur a également la possibilité de
transférer l’épargne investie sur un contrat monosupport
en euros vers un contrat multisupports. L’amendement
Fourgous, adopté dans le cadre de la loi pour la confiance
et la modernisation de l’économie, offre depuis le 26
juillet 2005 la possibilité de reverser les produits de son
contrat en euros sur un contrat multisupports tout en
gardant l’antériorité fiscale. Une faculté bien utile pour les
épargnants qui disposent de ressources limitées, désirent
augmenter leur prise de risque pour obtenir un rendement
supérieur et souhaitent bénéficier des avantages fiscaux liés
à l’ancienneté de leur contrat..
Ainsi, s’il le détient depuis au moins 8 ans, il continuera
de bénéficier de l’abattement prévu en cas de rachat, à
savoir 4 600 euros par an pour un célibataire et 9 200
euros par an pour un couple marié ou pacsé soumis à
une imposition commune.
Plusieurs contraintes doivent être prises en compte.
Ainsi, la transformation du contrat doit avoir lieu auprès
du même organisme assureur. De plus, cette opération
doit donner lieu à la conversion d’une part significative
de l’épargne vers des supports en unités de compte, à
savoir un minimum de 20%. Si cette condition n’est pas
respectée, l’administration peut remettre en cause le
maintien de l’antériorité fiscale du contrat.
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Les avantages
de l’assurance vie
et plus spécifiquement
de l’assurance vie
multisupports
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Une grande souplesse Plus que n’importe quel autre produit d’épargne, un contrat
d’assurance vie multisupports offre une grande souplesse
à son souscripteur. Les versements et rachats auxquels un
épargnant peut procéder sont totalement libres.
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Une fiscalité 1. Sur les rachats
avantageuse Fiscalité adoucie avec le temps
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2. En cas de décès
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D. Ne pas avoir besoin de l’argent investi
Certes, l’assurance vie multisupports est « liquide ». Pour
autant, procéder à des rachats sur son contrat n’est guère
conseillé avant 8 ans notamment. Ce produit correspond à
une stratégie de valorisation de son capital constitué ou en
cours de constitution sur le long terme et n’est donc pas
adapté à des retraits réguliers. Les souscripteurs en manque
de liquidité doivent donc plutôt opter pour le support
garanti, le fonds euros.
Dans la même logique, il ne faut en aucun cas céder à la
panique en cas de baisse des marchés financiers et arbitrer
son épargne vers le fonds euros. Une chute des cours
de Bourse pourra être compensée en cas de remontée
progressive des marchés actions. En outre, la moins-value
demeure virtuelle tant qu’aucun rachat n’a été effectué.
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Lexique
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LEXIQUE
Allocation : répartition de l’épargne entre les différents
supports financiers proposés dans le cadre de l’assurance
vie multisupports. L’épargnant peut allouer une partie de
son argent au fonds euros et les sommes restantes aux
A
unités de compte.
G
du contrat de recevoir une somme minimale au décès de
l’assuré, généralement égale au total des cotisations versées.
Cette garantie évite de voir le capital accumulé entamé par
d’éventuelles moins-values.
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OPCVM : organisme de placement collectif en valeurs
O
mobilières, véhicule collectif d’investissement où une société
de gestion gère l’épargne pour le compte d’investisseurs
tiers. Ils reposent sur deux grandes familles de produits : les
FCP et les Sicav.
S
Sicav : la société d’investissement à capital variable a pour
objectif d’acquérir et de gérer un portefeuille. L’investisseur
peut acheter des actions de cette société anonyme et ainsi
s’exprimer sur sa gestion lors des assemblées générales.
U
de placer son épargne dans des actifs très divers, comme
des actions d’entreprises, des obligations d’Etat ou de
l’immobilier. Potentiellement très rémunératrices, les UC
peuvent également entraîner des moins-values en cas de
chute des cours de Bourse.
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Mutuelle d’épargne à taille humaine
La Carac propose des solutions financières qui s’adressent
à toutes les personnes soucieuses de performance et
d’intégrité dans la gestion de leur capital.
Garante à la fois de leur intérêt collectif et individuel, elle
incarne un modèle pertinent qui fait de ses adhérents des
acteurs à part entière de la gouvernance.
La Carac gère aujourd’hui plus de 11,2 milliards d’euros
d’actifs et conseille près de 349 000 adhérents.
Carac
mutualiste Carac au 0 969 32 50 50.
la www.carac.fr
www.epargnonssolidaire.fr
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