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Il s’agit d’une étude effectuée sur 189 femmes ayant accouché d’un enfant vivant et unique
(pas de jumeaux) dans le but d’étudier les liens entre des caractéristiques maternelles et le
poids de naissance. Au cours de la grossesse et au moment de l’accouchement ont été
colligés l’âge de la mère en début de grossesse (en année), le poids de la mère avant la
grossesse (en livres), recueilli au moment des dernières règles, l’origine ethnique
(Caucasienne, Africaine ou autre), la consommation de tabac durant de grossesse, les
antécédents d’hypertension artérielle, la présence d’antécédents d’irritabilité utérine, le
nombre de consultations médicales durant le 1er trimestre de la grossesse et enfin, le poids
de l’enfant (en grammes). Un nouveau-né sera considéré, dans cette étude, de petit poids de
naissance si son poids est inférieur à 2500 g. Certaines variables quantitatives ont été mises
en classes pour les besoins de l’analyse. On considérera que les variables continues ont des
distributions normales.
Une partie des résultats de l'enquête est donnée dans les tableaux en fin d'énoncé. Attention
les effectifs peuvent varier en fonction des valeurs manquantes pour certaines modalités.
b. Quelle est la part de variance de Y expliquée par le poids de la mère X ? Est ce que la
part de variance de Y expliquée par le poids de la mère X serait différent si le poids de la
mère au moment des dernières règles était exprimé en kg, sachant que 1kg=2,2 livres ?
Caucasiennes (n=96)
moyenne 3103,01
écart-type 727,9
Africaines (n=26)
moyenne 2719,7
écart-type 638,7
Autres (n=67)
moyenne 2804,0
écart-type 721,3
Les conditions d’application (npi, nps, nqi, nqs ≥ 5) sont satisfaites. En effet, la plus petite de
ces 4 valeurs est .
b. La moyenne de l'âge en début de grossesse de l'ensemble des mères peut être calculée à
partir des moyennes des âges des mères qui ont eu un nouveau-né de petit poids de
naissance et de celles qui n'en ont pas eu, qui figurent dans le tableau 1.
On obtient : avec n1 et m1 l’effectif et la moyenne de l’âge des mères ayant
La variance s2 de l'âge des mères en début de grossesse est la variance totale. Ce serait
une erreur d'utiliser la formule de la variance commune dont le résultat ne correspond pas à
la variance de l'ensemble des 189 mères réunies.
mères. Comme les variances dans les deux groupes de poids de naissance sont :
et , on en déduit :
et donc :
b. En ce qui concerne le fait que la mère ait fumé durant la grossesse, les hypothèses
testées sont : Ho : P1 = P2 et H1 : P1 ≠ P2 où P1 et P2 sont les pourcentages vrais de
fumeuses chez les mères ayant donné naissance à des nouveau-nés de petit poids de
naissance et chez les autres mères. Pour réaliser le test de χ2, il faut reconstituer le tableau
des effectifs à partir des pourcentages donnés dans l'énoncé. Comme les effectifs doivent
être des nombres entiers, il faut arrondir : par exemple, le nombre de fumeuses chez les
mères ayant donné naissance à des nouveau-nés de petits poids de naissance
est , ce qui donne 30. Le tableau de χ2 est ainsi le suivant :
Les conditions d’application du test de χ2 sont satisfaites car les effectifs théoriques
(indiqués entre parenthèses) sont tous supérieurs à 5. On obtient :
La valeur de étant supérieure à la valeur seuil de la loi de χ2 à 1 ddl (3,84), on rejette Ho.
Le degré de signification est p < 0,01. On conclut qu'il y a une différence entre les
pourcentages de fumeuses chez les mères ayant donné naissance à des nouveau-nés de
petit poids de naissance et chez les autres. Cette différence est dans le sens d'un
pourcentage plus élevé de fumeuses chez les mères ayant donné naissance à des nouveau-
nés de petit poids de naissance (50,9% vs. 33,9%).
Les conditions d’application du test de χ2 ne sont pas satisfaites puisque un des effectifs
théoriques (entre parenthèses) est inférieur à 5. Comme tous les effectifs théoriques sont
supérieurs à 3, on peut et on doit utiliser la correction de Yates. On obtient :
signification proche de 8%). Là, plus encore qu'ailleurs, il ne faut pas exprimer la conclusion sous la forme "il n'y a pas
de différences".
moyennes vraies du poids de la mère avant la grossesse selon que le poids de naissance du
nouveau-né est supérieur ou inférieur à 2500g. Les effectifs sont supérieurs à 30 dans
chacun des deux groupes d’analyse, on utilise donc l’approximation par la loi normale qui ne
nécessite aucune condition d’application.
On obtient : zo = .
b. Un marqueur ou un facteur est dit pronostic s'il est statistiquement lié à un événement que
l’on veut tester, c'est-à-dire ici si les moyennes de poids de la mère diffèrent
significativement selon la catégorie du poids de naissance du nouveau-né (<2500g ou non).
C'est le cas ici comme on l'a vu à la question précédente. Le poids de la mère avant la
grossesse est donc un facteur pronostic de petit poids de naissance. Il faut cependant
souligner que cette notion n'a pas de contenu causal : on est ici en situation d'observation,
rien de permet d'affirmer que l'augmentation de poids de la mère est une cause de petit
poids de naissance.
de Fisher . Cette valeur seuil est comprise entre celle de (1,84) et celle de
(2,02). On ne met donc pas en évidence de différence entre les deux variances.
Pour effectuer la comparaison de moyenne du poids de naissance des nouveau-nés, il faut,
au préalable, calculer la variance commune :
Pour conclure, il faut comparer |to| à la valeur seuil pour α = 0,05 de la loi de Student à
187 ddl. Comme t0 dépasse la valeur seuil de la loi de Student à 187 degrés de liberté
(comprise entre 1,984 et 1,960), on rejette H0. La valeur de t0 étant bien supérieure à ces
deux valeurs, on met en évidence de différence entre les moyennes de poids de naissance
des nouveau-nés selon la déclaration d’antécédents d’irritabilité utérine de la mère. Le degré
de signification est p < 0,001.
4. a. Pour tester s’il existe une tendance à une augmentation du poids de naissance (Y) et le
poids de la mère avant la grossesse (X), il faut déterminer, dans un premier temps,
l’équation de la droite de régression entre x et y (qui est utilisable si la relation entre x et y
est effectivement linéaire, ce qu'on ne peut pas vérifier avec les données de l'énoncé). Dans
un second temps il faudra tester si la pente de la droite de régression est différente de zéro,
pour cela il faudra supposer en plus que la distribution de y à x fixé est normale et de
variance constante.
a = m y - b m x.
Les valeurs nécessaires aux calculs pour les 189 valeurs communes, mx, sx, my, sy et ∑xy
2,926 ≈ 2,93.
degré de signification doit être lue dans la table de la loi centrée réduite pour un risque α =
5%. Puisque la valeur dépasse 1,96 alors on conclut que la pente est significativement
différente de 0 ; le degré de signification est p <0.01. Puisque que la pente est différente de
0 et que celle-ci est égale à 4,50 nous pouvons conclure à une augmentation du poids de
naissance des nouveau-nés en fonction du poids de la mère au moment des dernières
règles.
pas la valeur seuil de la loi de Student à 187 degrés de liberté (qui est comprise entre 1,960
et 1,984), on ne rejette pas HO même si ici la valeur du test est proche du seuil attendu. On
ne met donc pas en évidence de lien entre le poids de la mère avant la grossesse et le
nombre de consultations du 1er trimestre de la grossesse. Les conditions d’application de ce
test sont : régression entre X et Z linéaire et distribution de Z à X fixé (ou de X à Z fixé)
normale et de variance constante.
Les éléments de calcul nécessaires pour établir le tableau d’analyse de la variance sont les
suivants :
• ≈ 2944,281
•
•
Source de
variation Somme des carrés des écarts ddl Variance F
F0 doit être comparé à la valeur seuil lue pour 5% dans la table . Cette valeur seuil est
comprise entre celles de (3,09) et de (3,04). On rejette donc H0. On met en
nombre de copies : 50
notes supérieures à 10 : 70 %