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Introduction
Chapitre I : Présentation de la ville de Dellys
Section I : La présentation géographique de la Ville
Les concepts
Dans cette étude, les chercheurs supposent que la motivation des touristes gastronomiques,
l’importance qu’ils accordent à la nourriture, comment ils se perçoivent et les normes du
groupe constituent des prémisses pour examiner leur intention de consommer de la cuisine
locale en voyage.
Les données de cette étude ont été collectées dans six restaurants reconnus pour servir de la
cuisine locale et perçus comme étant populaires auprès des amateurs de cuisine, tant les
résidents que les voyageurs. Ces établissements dans trois villes de taille moyenne du sud-est
des États-Unis étaient situés dans une zone accessible et fréquentée par les touristes
gastronomiques. Quelque 430 personnes ont répondu à l’enquête, soit un taux de réponse de
49 %. La majorité d’entre eux étaient mariés (54 %), des femmes (59 %), âgés de 18 à 35 ans
(64 %), ayant complété un baccalauréat (41 %) et disposant d’un revenu annuel de 75 000 $ et
moins (52 %).
Cette étude révèle que les facteurs tels l’importance accordée à la nourriture, la motivation, le
fait qu’ils se perçoivent comme des foodies et qu’ils ont déjà goûté à la cuisine locale en
voyage agissent positivement sur leur désir et leur intention de consommer une cuisine locale
pendant un voyage. Les émotions positives anticipées (EPA) lorsque l’on déguste des mets de
la région ont également un effet concret sur le désir de manger des aliments authentiques.
Selon les auteurs, les résultats de cette étude ont de fortes implications pratiques qui mettent
en lumière la façon dont les organisations de gestion de la destination (OGD) peuvent
commercialiser une cuisine locale aux touristes gastronomiques.
Premièrement, elles devraient envisager de leur tendre la main bien avant leur voyage. Ce
faisant, elles peuvent accroître leur motivation, ce qui influencera positivement leur attitude
envers la consommation de produits locaux. Les chercheurs suggèrent aux OGD d’envoyer
des recettes originales de leur région à des touristes gastronomiques potentiels. Cela pourrait
décupler l’importance accordée à cette nouvelle nourriture et à accentuer leur motivation à
visiter la destination.
Étant donné que les EPA des touristes gastronomiques jouent un rôle clé dans leur désir de
consommer de la cuisine locale, il est indispensable que les restaurateurs créent la perception
que manger dans leur établissement sera une expérience agréable et passionnante. Ils peuvent
potentiellement augmenter leur EPA en concevant une campagne de marketing mémorable.
Les restaurateurs servant une cuisine locale devraient également trouver des moyens de
séduire les touristes gastronomiques qui n’ont pas l’habitude de « manger local ». Cela
permettrait d’accroître leur fréquence de consommation de produits locaux ce qui peut
influencer positivement les intentions de goûter des mets régionaux lors d’un prochain
voyage.
Source : Jamie A Levitt, Fang Meng, Pei Zhang and Robin B DiPietro. « Examining factors
influencing food tourist intentions to consume local cuisine », Tourism and Hospitality
Research 2019, Vol. 19(3) 337–350.
Au cours des dernières années, le tourisme culinaire est devenu l'un des segments
les plus dynamiques de l’industrie. Il constitue désormais un facteur de revitalisation
et de diversification de l’offre touristique et de développement économique des
destinations qui savent mettre en avant leurs richesses gastronomiques.
C’est un créneau qui ramène à la vie les pratiques culinaires ancestrales, revalorise
les produits locaux et favorise une meilleure appréciation des ressources. Dans cet
article, nous découvrirons les motivations de ce type de tourisme, ainsi que les
différents aspects qui contribuent à une expérience culinaire authentique.
L’importance du storytelling
World Food Travel Association (WFTA) a mené une enquête de février à avril 2016
auprès de 2527 voyageurs d’agrément résidant dans dix pays différents pour mieux
comprendre le paysage du tourisme culinaire et le profil de ses adhérents. Ces pays
sont l’Australie, la Chine, la France, l’Allemagne, l’Inde, l’Irlande, le Mexique,
l’Espagne, le Royaume-Uni et les États-Unis. Les résultats permettent de tirer
plusieurs observations, mais ne sont néanmoins pas représentatifs de la population
mondiale (voir la note méthodologique au bas de cette analyse).
La WFTA définit les touristes culinaires ainsi : des touristes d’agrément ayant d’une
part participé à des expériences uniques et mémorables liées à la nourriture ou aux
boissons lors d’un récent voyage et pour qui d’autre part, ces activités sont une
motivation principale dans le choix d’une destination. Quelque 49 % des répondants
sondés correspondent à cette définition.
Bien que la plupart des voyageurs d’agrément participent à des activités
gourmandes, les touristes culinaires se distinguent également par les
caractéristiques suivantes :
Plus enclins à dépenser pour des activités culinaires ;
Participent à une plus grande variété d’activités en général, notamment le
magasinage, la vie nocturne, les festivals et les événements sportifs ;
Réalisent plus de voyages ;
Les touristes culinaires américains dépensent quotidiennement 123 dollars
américains, en comparaison à 80 dollars pour les autres répondants. Ces
gourmets déboursent environ 48 % de plus par voyage que les autres voyageurs
d’agrément.
La génération X et les milléniaux peuvent être définis comme des touristes
culinaires dans une plus grande proportion que les baby-boomers (52 % versus
42 %) et sont davantage « engagés » : ils participent à plus d’activités
gourmandes et estiment que la gastronomie est particulièrement importante lors
de leurs voyages.
ACTIVITÉS CULINAIRES : MULTIPLES
ET RÉPÉTÉES
Les sorties mémorables au restaurant représentent les principales activités culinaires
pratiquées. Souvent en milieu urbain, les camions de cuisine de rue ou les kiosques
sont aussi populaires, particulièrement auprès des touristes culinaires. Il est
cependant intéressant de noter que les activités plutôt rurales, telles que la visite de
marchés fermiers, de foires agricoles, de fermes ou de vergers ainsi que de
vignobles ou routes des vins sont aussi des activités prisées.
Le nombre moyen de types d’activités culinaires auxquelles les répondants ont
participé est de 3,8. Celles-ci peuvent avoir été pratiquées plus d’une fois. Quelque
44 % des touristes culinaires ont pratiqué cinq activités ou plus au cours des deux
dernières années.
Autres informations concernant les activités :
Près des trois quarts (71 %) des touristes d’agrément ont fréquenté un
restaurant servant une cuisine locale ou régionale ;
Pendant leurs voyages, 70 % des voyageurs ont acheté des produits
culinaires ou des boissons qu’ils ont rapportés chez eux.
FACTEURS DE MOTIVATION
Les activités culinaires les plus susceptibles de motiver un voyage sont les
dégustations de produits locaux, la visite d’un restaurant célèbre, la participation à un
festival culinaire, de bière ou de vin ou encore à un tour guidé.
Outre ces activités, les sources d’information ayant le plus contribué à motiver la
visite d’une destination, d’un restaurant ou d’une attraction culinaire sont les amis
(71 %), les sites de commentaires (51 %), les émissions télévisées sur la
gastronomie (46 %), les magazines ou journaux (46 %) et les partages à propos de
nourriture ou de boissons sur les médias sociaux (43 %).
ENGAGÉS ET INFORMÉS
Les touristes culinaires sont plus « engagés » sur les médias sociaux et enclins à
partager leurs expériences.
Les trois quarts (74 %) d’entre eux prennent des photos de plats et de
nourriture, durant au moins la moitié de leur voyage (60 % pour l’ensemble des
répondants) ;
La même proportion (74 %) partage ses expériences de voyages sur les
médias sociaux pour au moins la moitié de leur voyage (voyageurs d’agrément,
61 %).
Les touristes culinaires s’informent et cherchent des recommandations dans des
proportions plus importantes que l’ensemble des répondants.
Consultation de sites de commentaires (78 % versus 67 %);
Information auprès des concierges et des employés d’hôtel (76 % versus
66 %);
Recommandations d’amis, de la famille ou de collègues (89 % versus 81 %).