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Thème 

: Le développement de tourisme culinaire en


Algérie cas de dellys

Introduction
Chapitre I : Présentation de la ville de Dellys
Section I : La présentation géographique de la Ville

Section II : presentation de port de dellys


Facteurs qui influencent les intentions des touristes gastronomiques de consommer de la
cuisine locale

Le tourisme gastronomique et la consommation d’une cuisine locale ont gagné en popularité


ces dernières années. Pourtant, on constate un manque de recherches mesurant le
comportement des touristes culinaires, leurs désirs et leurs intentions de goûter des mets
régionaux. La présente étude se penche sur ces facteurs.

Les touristes gastronomiques : définition

Les touristes gastronomiques recherchent des expériences culinaires mémorables en voyage.


Ils sont généralement âgés de 26 à 55 ans, possèdent un revenu annuel supérieur à 45 000 $
US et ont tendance à dépenser plus d’argent en vacances que les autres types de voyageurs.
Plusieurs d’entre eux aiment dîner en groupe, parler d’alimentation pendant le repas et faire le
récit de leurs expériences.

Les touristes gastronomiques sont intrinsèquement motivés par le désir de s’initier à la


cuisine, de comprendre les cultures et les patrimoines, de s’amuser et de vivre de nouvelles
expériences. Extrinsèquement, ils sont stimulés par une nourriture locale unique, une variété
de plats et des événements remarquables à destination. Certaines études ont également noté
qu’ils sont extrêmement enclins à visiter des destinations où ils peuvent découvrir et accroître
leurs connaissances en ce qui a trait aux traditions culinaires.

Les concepts

Dans cette étude, les chercheurs supposent que la motivation des touristes gastronomiques,
l’importance qu’ils accordent à la nourriture, comment ils se perçoivent et les normes du
groupe constituent des prémisses pour examiner leur intention de consommer de la cuisine
locale en voyage.

1. L’importance accordée à la nourriture représente la mesure dans laquelle elle a un


impact sur la vie quotidienne. Elle se manifeste par la fréquence à laquelle une
personne y pense, en parle, en achète et en cuisine.

2. La motivation des touristes gastronomiques fait référence à leur désir de combler leurs


besoins. Les facteurs sont intrinsèques et extrinsèques et liés à la participation à des
activités concernant l’alimentation lors d’un voyage.

3. La conscience de soi constitue la perception que l’on se fait d’appartenir à un groupe


ou à une classe spécifique. Les individus peuvent s’identifier à des profils
sociodémographiques (homme, femme), à des rôles et à des contextes sociaux (mère,
père, passionné de nourriture) ou en lien avec la personnalité (digne de confiance,
amical, etc.). Les touristes gastronomiques se reconnaissent souvent comme des
gourmets.
4. Les normes du groupe représentent l’influence ressentie par une personne sur la base
des valeurs et des objectifs de noyaux sociaux particuliers auxquels il s’associe. Les
touristes gastronomiques ont de fortes tendances à dîner en groupe.

La méthodologie et les résultats

Les données de cette étude ont été collectées dans six restaurants reconnus pour servir de la
cuisine locale et perçus comme étant populaires auprès des amateurs de cuisine, tant les
résidents que les voyageurs. Ces établissements dans trois villes de taille moyenne du sud-est
des États-Unis étaient situés dans une zone accessible et fréquentée par les touristes
gastronomiques. Quelque 430 personnes ont répondu à l’enquête, soit un taux de réponse de
49 %. La majorité d’entre eux étaient mariés (54 %), des femmes (59 %), âgés de 18 à 35 ans
(64 %), ayant complété un baccalauréat (41 %) et disposant d’un revenu annuel de 75 000 $ et
moins (52 %).

Cette étude révèle que les facteurs tels l’importance accordée à la nourriture, la motivation, le
fait qu’ils se perçoivent comme des foodies et qu’ils ont déjà goûté à la cuisine locale en
voyage agissent positivement sur leur désir et leur intention de consommer une cuisine locale
pendant un voyage. Les émotions positives anticipées (EPA) lorsque l’on déguste des mets de
la région ont également un effet concret sur le désir de manger des aliments authentiques.

Les implications pratiques

Selon les auteurs, les résultats de cette étude ont de fortes implications pratiques qui mettent
en lumière la façon dont les organisations de gestion de la destination (OGD) peuvent
commercialiser une cuisine locale aux touristes gastronomiques.

Premièrement, elles devraient envisager de leur tendre la main bien avant leur voyage. Ce
faisant, elles peuvent accroître leur motivation, ce qui influencera positivement leur attitude
envers la consommation de produits locaux. Les chercheurs suggèrent aux OGD d’envoyer
des recettes originales de leur région à des touristes gastronomiques potentiels. Cela pourrait
décupler l’importance accordée à cette nouvelle nourriture et à accentuer leur motivation à
visiter la destination.

Étant donné que les EPA des touristes gastronomiques jouent un rôle clé dans leur désir de
consommer de la cuisine locale, il est indispensable que les restaurateurs créent la perception
que manger dans leur établissement sera une expérience agréable et passionnante. Ils peuvent
potentiellement augmenter leur EPA en concevant une campagne de marketing mémorable.

Les restaurateurs servant une cuisine locale devraient également trouver des moyens de
séduire les touristes gastronomiques qui n’ont pas l’habitude de « manger local ». Cela
permettrait d’accroître leur fréquence de consommation de produits locaux ce qui peut
influencer positivement les intentions de goûter des mets régionaux lors d’un prochain
voyage.
Source : Jamie A Levitt, Fang Meng, Pei Zhang and Robin B DiPietro. «  Examining factors
influencing food tourist intentions to consume local cuisine », Tourism and Hospitality
Research 2019, Vol. 19(3) 337–350.

Consulter les autres articles de la catégorie  Dans  la mire du Réseau de veille

Le Réseau de veille en tourisme est un organisme spécialisé dans la veille stratégique en


tourisme. Il a été créé par la Chaire de tourisme Transat  de l’École des sciences de la
gestion de l’Université du Québec à Montréal, le 30 janvier 2004, grâce au soutien financier
de Développement économique Canada et du ministère du Tourisme du Québec. Sa mission
est de  repérer, collecter, analyser et diffuser de l’information à valeur ajoutée afin de
soutenir la compétitivité de l’industrie touristique québécoise et de favoriser une meilleure
vision prospective chez ses dirigeants.
TOURISME CULINAIRE : VOYAGER À TRAVERS LES GOÛTS

Au cours des dernières années, le tourisme culinaire est devenu l'un des segments
les plus dynamiques de l’industrie. Il constitue désormais un facteur de revitalisation
et de diversification de l’offre touristique et de développement économique des
destinations qui savent mettre en avant leurs richesses gastronomiques.

C’est un créneau qui ramène à la vie les pratiques culinaires ancestrales, revalorise
les produits locaux et favorise une meilleure appréciation des ressources. Dans cet
article, nous découvrirons les motivations de ce type de tourisme, ainsi que les
différents aspects qui contribuent à une expérience culinaire authentique.

Tourisme culinaire, une immersion culturelle

Porteuse de valeurs de durabilité, d'authenticité, de mode de vie sain, d'identité


territoriale et de tradition locale, la gastronomie représente un élément de plus en
plus indispensable de l’expérience touristique. En effet, le tourisme culinaire fait
partie des nouvelles tendances de la consommation culturelle. Il attire
particulièrement une niche touristique sensible à la question environnementale et
soucieuse de la qualité et de l'origine des aliments qu’elle consomme, et désireuse
de vivre, à travers la nourriture, le style de vie local dans toute son authenticité.

Ceci dit, la gastronomie, en tant qu’héritage culturel, constitue une manière


expérientielle d’aborder la culture. C’est pour cette raison que l’offre gastronomique
(dégustation, restauration, vente d’aliments) doit reproduire le plus fidèlement la
cuisine locale : produits, savoir-faire, types de cuisson, etc.), afin de garantir une
expérience authentique au touriste.

L’importance du storytelling

Le marketing des destinations / établissements culinaires repose amplement sur la


crédibilité et le charme du récit articulé autour des aliments ou des plats proposés.
En effet, ce récit peut donner des éclairages historiques sur la gastronomie locale,
mettre en avant la qualité de la chaîne de valeur, énumérer les qualités
nutritionnelles ou encore rendre hommage aux fabricants/chefs. Ces éléments
permettront aux touristes d’assouvir leurs curiosités, de mieux apprécier leurs
expériences gastronomiques et d’alimenter les contenus qu’ils partagent sur leurs
blogs ou réseaux sociaux.

Gastronomie et tourisme rural


Grâce au tourisme culinaire, la demande de produits de qualité, fabriqués selon des
méthodes ancestrales a connu une forte augmentation. Ce type de tourisme
contribue également à améliorer la durabilité de l'emploi la diversification de
l'économie rurale, en particulier dans les zones périphériques, peu fréquentées par
les touristes. Il garantit également la préservation à long terme des caractéristiques
idylliques de la vie rurale, particulièrement recherchées par les touristes provenant
de zones urbaines animées.

La politique de développement du tourisme culinaire,


comme stratégie de valorisation territoriale : l'offre et
l'expérience
Résumé : Cette étude examine le tourisme culinaire comme stratégie de développement, de manière à mieux
comprendre si la gastronomie peut devenir et/ou est déjà, réellement, un argument de déplacement et de choix
d'une destination, voire un facteur de développement d'une ville, d'un département et/ou d'un pays. L'analyse se
fonde sur trois axes, afin d'identifier les divergences ou les complémentarités entre les discours. Nous
présenterons une cartographie de cette triangulation de données, en effectuant tout d'abord une revue de
littérature sur le tourisme culinaire / gastronomique,!pour faire connaître le point de vue des chercheurs et établir
une différenciation claire entre des concepts qui se chevauchent souvent, apportant une confusion dans les
représentations. Dans un second temps, nous reviendrons sur l'étude que nous avons réalisée de manière à
mesurer les attentes et la satisfaction vis-à-vis des offres de tourisme culinaire. Enfin, nous dévoilerons des
informations obtenues en analysant les sites internet des Conseils Régionaux et des Comités Régionaux du
tourisme, de manière à extraire les données portant sur les offres de tourisme culinaire et gastronomique et les
produits locaux, à l'instar de ce qui a été réalisé par des chercheurs américains pour le Texas1. Isabelle Frochot
(2003)2, s'était intéressée aux brochures touristiques des régions indiquant notamment que peu d'entre elles se
positionnaient sur la dimension gastronomique. Il nous a paru intéressant de mener une analyse similaire avec
les sites internet des régions, compte tenu de la part croissante prise par les nouvelles technologiques dans la
communication touristique.
PROFIL DES TOURISTES
CULINAIRES
Le tourisme culinaire n’est plus une niche : 93 % des voyageurs d’agrément participent
à des activités spécialement liées à la nourriture ou aux boissons lors de voyages et 49 %
peuvent être qualifiés de touristes culinaires.

World Food Travel Association (WFTA) a mené une enquête de février à avril 2016
auprès de 2527 voyageurs d’agrément résidant dans dix pays différents pour mieux
comprendre le paysage du tourisme culinaire et le profil de ses adhérents. Ces pays
sont l’Australie, la Chine, la France, l’Allemagne, l’Inde, l’Irlande, le Mexique,
l’Espagne, le Royaume-Uni et les États-Unis. Les résultats permettent de tirer
plusieurs observations, mais ne sont néanmoins pas représentatifs de la population
mondiale (voir la note méthodologique au bas de cette analyse).
La WFTA définit les touristes culinaires ainsi : des touristes d’agrément ayant d’une
part participé à des expériences uniques et mémorables liées à la nourriture ou aux
boissons lors d’un récent voyage et pour qui d’autre part, ces activités sont une
motivation principale dans le choix d’une destination. Quelque 49 % des répondants
sondés correspondent à cette définition.
Bien que la plupart des voyageurs d’agrément participent à des activités
gourmandes, les touristes culinaires se distinguent également par les
caractéristiques suivantes :
 Plus enclins à dépenser pour des activités culinaires ;
 Participent à une plus grande variété d’activités en général, notamment le
magasinage, la vie nocturne, les festivals et les événements sportifs ;
 Réalisent plus de voyages ;
 Les touristes culinaires américains dépensent quotidiennement 123 dollars
américains, en comparaison à 80 dollars pour les autres répondants. Ces
gourmets déboursent environ 48 % de plus par voyage que les autres voyageurs
d’agrément.
 La génération X et les milléniaux peuvent être définis comme des touristes
culinaires dans une plus grande proportion que les baby-boomers (52 % versus
42 %) et sont davantage « engagés  » : ils participent à plus d’activités
gourmandes et estiment que la gastronomie est particulièrement importante lors
de leurs voyages.
ACTIVITÉS CULINAIRES : MULTIPLES
ET RÉPÉTÉES
Les sorties mémorables au restaurant représentent les principales activités culinaires
pratiquées. Souvent en milieu urbain, les camions de cuisine de rue ou les kiosques
sont aussi populaires, particulièrement auprès des touristes culinaires. Il est
cependant intéressant de noter que les activités plutôt rurales, telles que la visite de
marchés fermiers, de foires agricoles, de fermes ou de vergers ainsi que de
vignobles ou routes des vins sont aussi des activités prisées.
Le nombre moyen de types d’activités culinaires auxquelles les répondants ont
participé est de 3,8. Celles-ci peuvent avoir été pratiquées plus d’une fois. Quelque
44 % des touristes culinaires ont pratiqué cinq activités ou plus au cours des deux
dernières années.
Autres informations concernant les activités :
 Près des trois quarts (71 %) des touristes d’agrément ont fréquenté un
restaurant servant une cuisine locale ou régionale ;
 Pendant leurs voyages, 70 % des voyageurs ont acheté des produits
culinaires ou des boissons qu’ils ont rapportés chez eux.

FACTEURS DE MOTIVATION
Les activités culinaires les plus susceptibles de motiver un voyage sont les
dégustations de produits locaux, la visite d’un restaurant célèbre, la participation à un
festival culinaire, de bière ou de vin ou encore à un tour guidé.
Outre ces activités, les sources d’information ayant le plus contribué à motiver la
visite d’une destination, d’un restaurant ou d’une attraction culinaire sont les amis
(71 %), les sites de commentaires (51 %), les émissions télévisées sur la
gastronomie (46 %), les magazines ou journaux (46 %) et les partages à propos de
nourriture ou de boissons sur les médias sociaux (43 %).
ENGAGÉS ET INFORMÉS
Les touristes culinaires sont plus « engagés  » sur les médias sociaux et enclins à
partager leurs expériences.
 Les trois quarts (74 %) d’entre eux prennent des photos de plats et de
nourriture, durant au moins la moitié de leur voyage (60 % pour l’ensemble des
répondants) ;
 La même proportion (74 %) partage ses expériences de voyages sur les
médias sociaux pour au moins la moitié de leur voyage (voyageurs d’agrément,
61 %).
Les touristes culinaires s’informent et cherchent des recommandations dans des
proportions plus importantes que l’ensemble des répondants.
 Consultation de sites de commentaires (78 % versus 67 %);
 Information auprès des concierges et des employés d’hôtel (76 % versus
66 %);
 Recommandations d’amis, de la famille ou de collègues (89 % versus 81 %).

UN INTÉRÊT QUI PREND DE L’AMPLEUR


La culture du tourisme culinaire grandit. Chez l’ensemble des répondants (tous les
touristes d’agrément), 59 % affirment que la nourriture et les boissons sont plus
importantes lors de voyages qu’il y a cinq ans. Cette proportion est de 73 % pour le
segment des voyageurs gourmands. À cette question, on note des écarts significatifs
selon le pays d’origine : 90 % des répondants chinois, 80 % des Indiens et 74 % des
Mexicains considèrent les activités culinaires plus importantes qu’il y a cinq ans.
Les expériences gourmandes sont également importantes lors de voyages d’affaires
pour 60 % de l’ensemble des répondants et 75 % des voyageurs culinaires. Les
Chinois, les Indiens, les Mexicains, les Espagnols et les Américains y accordent une
importance plus grande que les autres marchés de l’étude.
Le tourisme gourmand n’est plus une niche au Québec non plus (lire : Le tourisme
gourmand au Québec prend du galon) et l’avenir semble très prometteur. Votre table
est-elle mise pour bien les attirer et les satisfaire ?

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