Vous êtes sur la page 1sur 11

II - Rôle de l’océan dans le changement climatique actuel

Deux propriétés de l'océan sont essentielles dans le changement climatique


d'origine anthropique actuel :

 Sa capacité d'absorber une fraction importante de la chaleur résultant de


l'effet de serre additionnel induit par les émissions de gaz à effet de serre
(principalement le gaz carbonique) d'origine humaine.
 Sa capacité d'absorber une partie de ce gaz carbonique additionnel injecté
dans l'atmosphère.

Absorption de la chaleur par l'océan


Les milieux terrestres ne sont plus en équilibre radiatif du fait de l’impact des
activités humaines :

 injection continue de Gaz à Effet de Serre (GES) et d’aérosols dans


l'atmosphère,
 utilisation des surfaces terrestres qui modifient l’albedo etc.
Le forçage radiatif résultant de la somme des termes positifs (ou des apports
radiatifs principalement par les GES et l'Ozone stratosphérique), et des termes
négatifs (absorption radiative par les aérosols et leurs effets sur la couverture
nuageuse et l'albedo, utilisation des terres), est appelé le "forçage anthropique". Il
est de 1,6 W.m-2 sur l'ensemble de la surface de la Terre. Ces 1,6 W.m-
2
 supplémentaires servent à accroître le contenu thermique de l'atmosphère donc
sa température moyenne (accroissement mesuré de près de 1°C depuis le début du
XXème siècle). Cet accroissement de température de l'atmosphère est l'effet le
plus visible du changement climatique et le plus sensible pour l'humanité. Mais une
fraction importante de ces 1,6 W.m-2est également absorbée par la fonte des
glaciers polaires, des glaciers continentaux et des glaces de mer, ainsi que par les
continents et les océans. L'accroissement du contenu thermique de l'océan au cours
du siècle passé peut être estimé avec une assez bonne précision à l'aide des
mesures de températures réalisées régulièrement dans l'océan, au moins dans ses
couches supérieures (0 - 3 000 m). L'estimation de la chaleur absorbée par la fonte
des glaciers est également assez précise. Il n'en est cependant pas de même pour
le changement du contenu thermique des continents (sols, couvert végétal) encore
mal connu mais considéré comme non majoritaire.
Ainsi les chiffres, fournis par le 4ème rapport du GIEC pour la période 1961 - 2003,
montrent sans contestation possible que c'est l'océan qui de très loin a réabsorbé le
plus de chaleur :

Accroissement du contenu thermique de la planète entre 1961 et


2003.
Les unités sont en 1022 Joules.
 
Océan 14,10
Glacier 0,45
Atmosphèr
0,50
e
Continents 0,75
Total 15,8
 
L'océan a donc réabsorbé près de 90 % du réchauffement induit par le forçage
radiatif dû aux GES anthropiques.
Sans l'océan, le réchauffement que nous subissons serait plus rapide, sans que la
valeur finale de la température d'équilibre ne soit en rien changée
Par ailleurs ce réchauffement océanique induit des effets secondaires qui
pourraient être très importants voire catastrophiques et que l'on connaît encore
mal.
Parmi ceux-ci, il y a évidemment l'élévation de son niveau moyen  (Quelles sont
les variations actuelles du niveau de la mer?) qui est actuellement (en 2016) de
3.3 mm/an.
Le réchauffement de l'océan modifie aussi sa dynamique et les transports de
chaleur et de sel en son sein perturbant ainsi localement les échanges énergétiques
avec l'atmosphère à sa surface. La circulation thermohaline profonde peut être
aussi perturbée et affecter le climat à une échelle globale en diminuant
significativement les transports de chaleur vers le nord par l’océan dans
l’Atlantique. Le GIEC estime très probable un ralentissement de 25% de cette
circulation au cours du 21ème siècle, insuffisant cependant pour induire un
refroidissement dans les régions de l’Atlantique nord.
La vie océanique peut aussi être très profondément perturbée par ces
changements. Elle est en effet très dépendante de l’état physique de l’océan et de
sa dynamique qui conditionnent la disponibilité des éléments nutritifs dans les
couches productives superficielles. Ces perturbations biologiques entrent aussi dans
des boucles d'interactions affectant le climat lui-même à travers le cycle du
carbone qui intervient dans la capacité de l’océan d’absorber le CO 2.

Absorption du gaz carbonique par l'océan


Le GIEC nous dit que le contenu en carbone total de l'océan s'est accru de 118 Giga
tonne de C entre 1750 et 1994. Cet accroissement représentait encore 42 % du
CO2 émis par l'homme au début de l'ère industrielle (moyenne entre 1750 et 1994).
Depuis une vingtaine d'années on constate une diminution notable de cette
capacité de l'océan de réabsorber le CO2 anthropique (entre 1980 et 2005 ce taux
d'absorption est tombé à 37%). Ceci semble indiquer que l'océan approche de sa
limite de saturation ; néanmoins le rapport du GIEC indique que ces estimations
sont encore très incertaines et ne permettent pas de tirer des conclusions
définitives. Quelles que soient les inconnues qui demeurent concernant cette
capacité de l'océan de réguler une partie du CO2 anthropique, cette absorption a
des effets secondaires, qui pourraient être graves à long terme notamment sur la
vie marine. L'un de ces effets secondaires parmi les plus remarqués, évoqué
récemment dans la littérature scientifique et la grande presse, est l'acidification de
l'océan qui réduit sa capacité de former des carbonates et donc entraînerait une
perturbation de sa fonction de dépositoire ultime du carbone au fond des océans et
perturberait ainsi durablement le cycle du carbone. La construction des récifs
coralliens pourrait être aussi gravement affectée.
I - Le rôle de l'océan dans le climat
Le système climatique est une machine qui convertit et distribue l’énergie solaire
que la Terre absorbe soit 240 W/m2 environ.
C’est une machine complexe aux nombreux acteurs :

 les continents,
 l’océan,
 l’atmosphère,
 la cryosphère,
 et la biosphère
qui interagissent en échangeant de l’énergie.
Tous ces compartiments évoluent en permanence avec des vitesses qui leur sont
propres et qui sont très différentes. Toute variation, toute perturbation de l’un
d’entre eux retentit sur les autres qui réagissent à leur propre rythme. Le système
climatique court en permanence après un équilibre qu’il n'atteint partiquement
jamais. Il varie sans cesse à toutes les échelles de temps. L’essentiel est, pour
l’homme, qu’il soit suffisamment stable pour rester dans des amplitudes et vitesse
de variations supportables. Ce que l’accroissement rapide des gaz à effet de serre
est en train de compromettre.
L’océan et l’atmosphère sont les principaux acteurs du système climatique : ce
sont les deux fluides qui assurent le transport et la distribution de l’énergie
thermique sur la Terre.
En permanence en contact l’un avec l’autre c’est entre eux que les échanges
d’énergie sont les plus importants. Le couple qu’ils forment gère le climat de la
planète et ses variations. Mais ils évoluent à des échelles de temps très différentes.
L’atmosphère n’a guère de mémoire : à un moment donné l’état de l’ atmosphère
est indépendant de ce qu’il était trois semaines auparavant.
L’océan présente un temps d’évolution beaucoup plus long et a donc une bien
meilleure mémoire : c’est de fait lui qui impose le rythme des variations
climatiques.
Les Océans possèdent trois propriétés essentielles dans leur relation physique avec
le climat :

 capacité de stockage,
 échange avec l’atmosphère
 et transport par les courants.
Ces trois fonctions ne sont pas indépendantes mais liées par des lois de
conservation :

Échange = Stockage + transport,


Ce qui signifie que le bilan net de l’échange de masse et d’énergie en un point de
la surface air-mer se répartie en un stockage local et un transport à l’extérieur.
Cette relation s’applique à tous les constituants de l’océan :

 masse (eau),
 énergie (chaleur),
 corps chimiques divers incluant le CO2.
Mais ces fonctions sont encore très mal évaluées et nécessitent des observations
nombreuses et continues pour les prendre en compte dans la dynamique de
l’atmosphère et du climat. D’où la nécessité de systèmes d’observations
opérationnels (voir dans ce qui suit).
Stockage
L’océan est avant tout un gigantesque réservoir, d’eau, de corps chimiques divers,
dont le carbone, et de chaleur.
L’océan stocke 97% de l’eau contenue à la surface de la Terre. Les 3% restant
alimentent les fleuves, les lacs, les glaciers et les nappes souterraines.
L’eau de l’atmosphère, par comparaison, avec ses 0,001%, représenterait une
couche de seulement 0,3 centimètre d’eau si elle était répartie sur la surface de la
Terre. L’océan est ainsi le réservoir où s’alimente le cycle de l’eau.
L’océan est aussi le principal réservoir de carbone dans le cycle planétaire de
cet élément essentiel à la vie et maintenant lourdement impliqué dans l’évolution
du climat. Si l’atmosphère contient environ 800 Giga tonne de carbone, l’océan en
contient 40 000 Gt, soit cinquante fois plus. Par ailleurs la biosphère continentale
(forêts, prairies, animaux…) en contient également 800 Gt, ce qui fait de l’océan le
milieu à la fois le plus central et le plus déterminant dans la dynamique de cet
élément.
Ce gigantesque réservoir océanique de Carbone est en communication directe avec
les autres réservoirs actifs que sont l’atmosphère et la biosphère continentale. Mais
il est aussi en relation avec les réservoirs inertes que sont les sédiments accumulés
dans les fonds océaniques qui deviendront, à l’échelle de millions d’années, des
formations géologiques carbonatées.
Enfin l’océan est le milieu qui stocke le plus d’énergie solaire sous forme de
chaleur. On estime que 70% du flux radiatif solaire entrant dans le système Terre
(atmosphère, océan, continents,…) est absorbé et stocké dans les couches
supérieures des régions océaniques tropicales. Cette grande capacité de stockage
de l’énergie thermique de l’océan est liée à sa masse (300 fois celle de
l’atmosphère) et à la chaleur spécifique de l’eau de mer (4 fois plus élevée que
celle de l’air) qui conduit à une capacité thermique globale de l’océan plus de
1 200 fois supérieure à celle de l’atmosphère. C’est l’océan, qui en restituant une
grande partie de cette énergie à l’atmosphère, principalement par le transfert de
chaleur latente associé à l’évaporation, lui fournit l’essentiel de l’énergie
nécessaire à sa dynamique.

Échanges avec l’atmosphère


Le plancher de l'atmosphère est en contact pour environ 71 % de sa surface avec
l'océan et échange avec lui en permanence les constituants précités :

 eau,
 chaleur, et donc énergie,
 mais aussi de la quantité de mouvement entre les vents et les courants qui
est aussi une énergie,
 ainsi que différents corps chimiques dont le CO2 qui joue un rôle très
important dans le climat.
En ce qui concerne l’eau, l’océan restitue en moyenne par évaporation (E) un
mètre d’eau par an à l’atmosphère qui est ainsi nourrie en vapeur d’eau ; c’est une
quantité de laquelle il faut retrancher 80 cm de précipitations (P) locales pour
aboutir à un bilan net :
E-P négatif pour l’océan, d’environ 20 cm que l’atmosphère redistribue par
précipitation sur les continents et qui retourne ainsi dans l’océan par les fleuves.
Le bilan net de l’échange d’énergie à la surface air-mer, qui s’exprime en Watts
par mètres carrés (W.m-2), est très variable d’un point à l’autre de l’océan mondial.
Il varie surtout en fonction de la latitude avec un puits de chaleur océanique dans
les tropiques (en moyenne de 75 à 100 W.m-2), et au contraire une perte dans les
hautes latitudes.
 

L’échange de chaleur moyen entre l’océan et l’atmosphère à la surface en W.m -2 (Fieux 2010 – ENSTA).
Les échanges thermiques entre l’océan et l’atmosphère sont les plus intenses au
voisinage des grands courants océaniques de bords ouest comme le Gulf Stream,
courant chaud arrivant dans des régions de hautes latitudes, telles que la mer du
Labrador, où l’air est froid et sec, restitue une énorme quantité de chaleur à
l’atmosphère (entre 250 et 300 W.m-2 ), principalement sous forme de chaleur
latente associée à une intense évaporation. La variabilité dans le temps de ces
échanges est un élément déterminant de la variabilité climatique.
Le bilan net d’énergie échangé à l’interface air-mer est la somme algébrique de
quatre termes :

 le flux radiatif solaire incident qui apporte en moyenne 170 W.m -2 dont -10
W.m-2 sont réfléchi à la surface,
 le flux radiatif rétro-diffusé dans l’infrarouge -60 W.m-2,
 la chaleur latente d’évaporation -80 W.m-2,
 la chaleur sensible - 20 W.m-2.
C’est l’océan qui fournit à l’atmosphère l’essentiel de l’énergie (~50%) qui la met
en mouvement.
L’océan échange également avec l’atmosphère d’énormes quantités de CO2.
L’océan régule le CO2atmosphérique d’origine anthropique.
En 2013 les émissions de CO2 d’origine anthropique ont été de 10.8 Gt de carbone
qui se sont répartis ainsi :
 5.4 sont restés dans l’atmosphère,
 2.9 ont été absorbés par l’ océan
 et 2.5 par les « puits » à terre.
C’est donc près de 30% des émissions anthropiques de CO 2 qui se retrouvent dans
l’océan qui représente le premier milieu qui régule en partie les émissions de
carbone dans l’atmosphère par l’activité humaine.
Ce rôle de puits de carbone de l’océan est imputable à deux phénomènes
essentiels :

 Un «pompage physique» susceptible d’absorber le CO2 par solubilité en


fonction de la pression partielle de ce gaz à l’interface atmosphère-océan
dépendante de la température.
 Un «pompage biologique» par la vie marine dont le premier étage est la
production de phytoplancton entraînant à sa suite une chaîne du vivant qui au
final dépose au fond des bassins sédimentaires océaniques des coquilles et des
formations carbonatées.
Mais l’océan n’est pas un puits uniforme de carbone. Les océans arctique et
antarctique absorbent beaucoup de CO2. Au contraire, les régions tropicales sont
des «zones sources» à cause de leur température de surface élevée.
Le puits des hautes latitudes a 2 causes principales :

 d’une part ce sont des régions à faible gradient vertical de densité, ce qui
favorise une plongée des eaux de surface par convection dans les profondeurs
disséminant ainsi rapidement le CO2sur toute la colonne d’eau. La «pompe
physique» fonctionne bien,
 d’autre part, ces régions sont très productives biologiquement et
consomment beaucoup de CO2pour activer la photosynthèse du phytoplancton
très abondant dans leurs eaux de surface. La «pompe biologique» fonctionne
également à plein.

Transport : la circulation générale des océans


L’océan est susceptible de transporter d’énormes quantités d’énergie sur de très
grandes distances par les courants océaniques. Cette fonction de transport de
chaleur de l’océan, qui contribue à l’équilibre énergétique de la planète, n’a été
quantifiée que récemment, dans les années 1970, lorsque les calculateurs
permirent de compiler toutes les observations météorologiques et
océanographiques accumulées depuis plus d’un siècle. On s’est alors aperçu que
l’océan contribuait presque autant que l’atmosphère au transport énergétique
méridien de chaleur (de l’ordre de 2 Péta W, 2.1015W) des basses latitudes, où
cette énergie est accumulée, vers les hautes latitudes où au contraire elle est
restituée à l’atmosphère. Le transport océanique s’opère par les courants dont
l’ensemble constitue la circulation générale océanique.
Le transport opéré par la circulation générale de l'océan, associé à sa grande
capacité de stockage et à ses échanges permanents à l’interface avec
l'atmosphère, s'effectue à des vitesses très inférieures à celle du transport
atmosphérique par les vents. Alors que la durée de vie maximale des perturbations
atmosphériques est de l’ordre de trois semaines, les perturbations océaniques
peuvent se maintenir et marquer les masses d’eaux en surface pendant plusieurs
mois, et jusqu’à plusieurs siècles dans les profondeurs. C’est ce qui donne à
l’océan une aussi grande importance dans le climat, sa variabilité et son
changement à long terme.
Dans cette circulation générale des océans, les "grands courants de bord Ouest",
comme le Gulf-Stream sur l’Atlantique nord ou le Kuroshio sur le nord Pacifique
jouent un rôle prépondérant dans le transport de chaleur méridien. Ces courants
naissent sous l'influence combinée de la rotation terrestre, des vents, et des flux
de chaleur à l’interface Océan-Atmosphère. Ils contribuent au caractère turbulent
de l'Océan, car ils engendrent eux-mêmes des tourbillons d’environ 100 km de
diamètre véhiculant des énergies considérables.
Le Gulf-Stream transporte ainsi une 'énergie de l'équateur vers le pôle, de l’ordre
de 2.1015 W soit 2 Péta W, l'équivalent de ce que fournirait environ un million de
centrales électriques de 1000 MW chacune.
Ayant traversé l'Atlantique Nord en quelques mois, l'eau tropicale de surface s'est
refroidie et évaporée tout au long de son périple de quelques 4 000 Km délivrant
ses calories à l’atmosphère. En arrivant dans la zone sub-arctique, une partie de
cette eau va repartir en surface vers le sud et rejoindre l’équateur pour se
recharger à nouveau en chaleur, une autre partie enrichie en sel par l’évaporation
se refroidit assez pour plonger vers le plancher océanique, et entreprendre un tour
du monde qui va durer quelques centaines d'années : elle rejoint le fameux tapis
roulant ("conveyor-belt"), une image très schématique, de ce que les
océanographes appellent la circulation thermohaline.
Cette circulation contribue au transfert de la chaleur depuis les tropiques vers les
pôles.
Le principal moteur de la circulation thermohaline se trouve ainsi dans
l'Atlantique Nord. L'une des questions que se posent à son sujet certains experts du
GIEC (Groupe d'experts Intergouvernemental d'Etude du Climat), est de savoir si le
réchauffement climatique lié à l'excès de gaz à effet de serre pourrait perturber la
circulation générale des océans au point de la ralentir, voire même le bloquer (Le
Gulf Stream peut-il un jour s’arrêter?).
L’Océan connaît également des variations à l’échelle de la saison, liées aux
variations d’intensité des vents et au refroidissement ou au réchauffement solaire
des eaux aux différentes saisons. Il existe un lien direct entre saisons océaniques et
saisons atmosphériques avec toutefois un décalage en temps de quelques 3 mois,
du au délai de réaction des masses d’eau océaniques aux changements
atmosphériques (c’est ainsi que l’été “océanique” a lieu pendant l’automne).
Ce cycle saisonnier peut lui-même être perturbé par des événements inhabituels.
Le déséquilibre qui s’en suit peut alors avoir des conséquences importantes sur le
climat et donc sur les populations. C’est le cas du phénomène El Niño qui se
déclenche lors d'un fort affaiblissement des alizés sur le Pacifique équatorial.

El niño 2 octobre 1997 et 1 octobre 2015, hauteur de mer par rapport à la moyenne du Pacifique
Le transfert des masses d’eaux chaudes vers l’Est et les trains d’onde associés
entraînent un dérèglement complet du système climatique à l’échelle du bassin
Pacifique (sécheresses à l’est, précipitations à l’ouest), mais également à l’échelle
globale via les hautes couches de l’atmosphère transitant autour du globe.
C’est ainsi que de telles anomalies sont également observées sur les autres bassins
océaniques. Le couplage océan-atmosphère qui fait intervenir des dynamiques et
des échelles différentes atteint ici toute sa complexité. Ces quelques exemples
illustrent toute la difficulté de bien appréhender le milieu océanique, son
interaction avec l’atmosphère (et avec les terres émergées) et donc ses
conséquences sur le climat.

Vous aimerez peut-être aussi