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Fondamentaux de la Finance
Références bibliographiques
1) Alain MARION, Analyse financière : concepts et méthodes, Dunod 2007, 4ème édition
(disponible sur Cyberlibris)
2) Eglem, Philipps et Raulet, Analyse comptable et financière, Dunod 2005 (disponible à la
bibliothèque).
Chapitre I :
Rappels de méthodologie comptable
I. Méthode d’évaluation
A) Immobilisations corporelles
Le Plan comptable en donne une définition quelque peu restrictive : « choses sur
lesquelles s’exerce un droit de propriété ». La valeur brute des immobilisations corporelles
correspond à la valeur d’entrée des biens dans le patrimoine, compte tenu des frais nécessaires
à la mise en état d’utilisation de ces biens. On en distingue trois grandes catégories : les biens
immobiliers, les équipements industriels et les équipements administratifs et commerciaux.
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B) Titres de participation (immobilisations financières)
Les titres de participation sont des titres dont la possession durable est estimée utile à
l’entreprise notamment parce qu’elle permet d’exercer une influence sur la société émettrice
des titres et d’en assurer le contrôle. Lorsqu’une société possède plus de la moitié du capital
d’une autre société, la seconde est considérée comme filiale de la première. Les titres de
participation figurent au bilan à leur coût d’acquisition. Une provision pour dépréciation est
constituée si la valeur d’usage est inférieure à ce coût.
C) Stocks
Les stocks et productions en cours sont l’ensemble des biens et services qui
interviennent dans le cycle d’exploitation pour être soit vendus en l’état ou au terme du
processus de production, soit consommés au premier usage. Les stocks sont classés au bilan
selon leur nature ou leur ordre chronologique dans le cycle d’activités. On distingue
successivement les stocks de matières premières, d’autres approvisionnements (matières et
fournitures consommables), d’encours de production de biens ou de services, de produits
intermédiaires ou finis, de marchandises. Les stocks sont évalués suivant la méthode du coût
de la production ou des achats de l’année. Une provision pour dépréciation des stocks est
constituée lorsque leur valeur brute est supérieure à leur valeur réelle.
D) Créances
Les créances clients correspondent aux factures de ventes de biens et de services qui
n’ont pas encore été réglées à la date de clôture du bilan. Les crédits accordés aux clients par
l’intermédiaire des délais de paiement consentis par l’entreprise représentent sur le plan
financier des emplois de fonds. Les créances sont évaluées à leur valeur nominale. Une
provision pour dépréciation des créances est pratiquée lorsque la valeur est inférieure à la
valeur comptable.
Les valeurs mobilières de placement (VMP) sont des titres négociables à très court
terme acquis par l’entreprise en vue de réaliser un gain en capital ou en revenu à brève
échéance. Elles permettent aux entreprises d’obtenir une rémunération de leurs liquidités
excédentaires. Les valeurs mobilières de placement comprennent des parts de FCP, SICAV et
des titres de créances négociables. Elles font l’objet de provisions pour dépréciation lorsque la
situation le justifie en tenant compte notamment de leur valeur boursière.
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immobilisations corporelles sont calculés sur la durée normale d’utilisation des biens en
utilisant soit le système linéaire, soit le système dégressif.
Le compte de résultat récapitule les charges et les produits de l’exercice. Les charges
constituent l’ensemble des éléments de coûts supportés par l’entreprise au cours de l’exercice.
Les produits comprennent toutes les causes d’enrichissement liées ou non à son activité
normale et courante. Pour la détermination du résultat, les charges comprennent également des
éléments calculés par l’entreprise pour tenir compte de l’étalement dans le temps du coût des
investissements (amortissements) et couvrir les pertes latentes de valeur des actifs non
amortissables ou les risques et charges dont les effets ne sont pas jugés irréversibles
(provisions). Le compte de résultat retrace ainsi au cours d’une période donnée les flux
d’opérations liées à l’activité industrielle, commerciale et financière d’une entreprise.
Le résultat est la différence entre l’ensemble des produits et l’ensemble des charges.
Ce solde est le même que celui qui figure au bilan arrêté à la même date. Cela est dû au
mécanisme de la comptabilité en partie double : toute opération ayant une incidence sur le
résultat final a un impact à la fois sur un compte de bilan et sur un compte de charge ou de
produit.
1- La marge commerciale : la marge commerciale est un résultat brut obtenu en comparant les
ventes au coût d’achat des marchandises vendues dans l’exercice.
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4- L’excédent brut (ou insuffisance brute) d’exploitation : c’est le résultat obtenu avant
amortissements, charges financières et impôts. Il représente donc la ressource produite par
l’entreprise pour payer l’impôt dû à l’Etat, rémunérer les capitaux engagés, maintenir les
investissements et accroître l’activité de l’entreprise.
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Tableau des Soldes Intermédiaires de Gestion
Produits Charges Soldes intermédiaires Exercice Exercice
(colonne 1) (colonne 2) (colonne 1 – colonne 2) N N-1
Ventes de marchandises Coût d’achat des march. Marge commerciale
vendues
* Production vendue Ou déstockage de Production de l’exercice
* Production stockée production
* Production immob.
Total
* Production de l’exercice Consommation de Valeur ajoutée
* Marge commerciale l’exercice en provenance
des tiers
Total
* Valeur ajoutée * Impôt, taxes et versements Excédent brut (ou
* Subventions assimilés insuffisance brute)
d’exploitation * Charges de personnel d’exploitation (EBE ou
IBE)
Total Total
* EBE * IBE Résultat d’exploitation
* Reprises sur charges et * Dotations aux (bénéfice ou perte)
transferts de charges amortissements et aux
* Autres produits provisions
* Autres charges
Total Total
* Résultat d’exploitation * Résultat d’exploitation Résultat courant avant
* Quotes-parts de résultat * Quotes-parts de résultat impôts (bénéfice ou
sur opérations faites en sur opérations faites en perte)
commun commun
* Produits financiers * Charges financiers
Total Total
Produits exceptionnels Charges exceptionnelles Résultat exceptionnel
(bénéfice ou perte)
Total Total
* Résultat courant avant * Résultat courant avant Résultat de l’exercice
impôt impôt (négatif) (bénéfice ou perte)
* Résultat exceptionnel * Résultat exceptionnel
(négatif)
* Participation des salariés
* Impôts sur les bénéfices
Total Total
Produits des cessions Valeur comptable des Plus-values et moins-
d’éléments d’actif éléments cédés values sur cessions
d’éléments d’actif
7- Le résultat exceptionnel (bénéfice ou perte) : il est dégagé par des opérations ne relevant ni
de l’activité courante de l’entreprise, ni d’opérations financières.
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8- Le résultat net comptable (bénéfice ou perte) : ce résultat final tient compte de tous les
produits, diminués de toutes les charges, engagés par l’entreprise, y compris participation des
salariés et impôts.
Conclusion
Les comptes annuels comptables sont censés donner une image fidèle du patrimoine,
de la situation financière ainsi que des résultats de la société. Cependant, le bilan préconisé
par la Plan Comptable Général 1982 abandonne en partie le classement de l’actif et du passif
en fonction des critères de liquidité et d’exigibilité pour accorder plus d’importance au critère
d’appartenance à un cycle d’opération. Exemple : l’ensemble des dettes financières qu’elles
soient à long terme ou à court terme, est regroupé dans la même rubrique.
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Chapitre II :
La description du circuit financier
Le circuit financier met en évidence les flux de liquidités résultant des différentes
décisions financières. L’idée de création d’une entreprise provient des agents économiques
ayant une capacité de financement. Ces agents délèguent la gestion de leurs capitaux à des
agents ayant un besoin de financement (1). Le marché des capitaux constitue le lieu de
rencontre de cette offre et de cette demande de liquidités. Dans une seconde phase (2), les
dirigeants procèdent à l’acquisition d’actifs industriels, commerciaux ou financiers qui
peuvent par ailleurs être revendus. Les dirigeants seront ensuite être amenés à faire des
opérations d’exploitation (achat, production, vente). L’accomplissement de ces opérations
nécessite l’acquisition ou la création d’actifs d’exploitation généralement plus liquides que les
actifs immobilisés (3). Ces actifs sont financés en partie par le crédit obtenu auprès des
fournisseurs d’exploitation.
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Décisions d’investissement Décisions de financement
(2) (1)
Actif immobilisé Capitaux propres
Décisions
financières
Dirigeants
(5)
Actif net d’exploitation Dettes financières
(3) (4)
A) La décision d’investissement
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Actif économique = Actif immobilisé + Actif net d’exploitation
B) La décision de financement
Afin de respecter l’égalité de l’actif et du passif, l’actif économique doit être égal à :
Bilan financier
Actif économique Passif financier
Dettes financières
Actif net d’exploitation (emprunts à long et moyen
terme et concours bancaires
courants)
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II. Les différentes catégories d’agents
A) Les actionnaires
B) Les dirigeants
Dans les PME, il y a souvent confusion entre dirigeants et actionnaires. Les dirigeants
sont dans la plupart des cas propriétaires à part entière. Dans le cas où ils détiennent qu’une
partie du capital, ils reçoivent en plus de leur salaire un sursalaire proportionnel à la somme
investie. Mais dans le respect souvent formel des obligations légales, les dirigeants conservent
pour l’essentiel la maîtrise de l’information à publier et à ce titre bénéficient par rapport aux
autres utilisateurs, en particulier les bailleurs de fonds, d’une asymétrie informationnelle dont
ils peuvent tirer avantage.
Les prêteurs regroupent les banques, les établissements financiers et les obligataires.
Ils apportent des ressources financières à l’entreprise pour une durée prévue au préalable en
contrepartie d’une rémunération fixe et du remboursement de leur apport au terme de cette
durée. Ils ont besoin d’information sur la solvabilité de l’entreprise leur permettant de
déterminer si les intérêts seront payés et les emprunts remboursés à l’échéance.
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le plus important qui menace les créanciers est celui du non-remboursement de leurs prêts par
les emprunteurs.
Les clients ont besoin d’information sur la continuité des activités de l’entreprise afin
d’apprécier les risques pesant sur leur sécurité d’approvisionnement.
E) L’Etat
L’Etat a besoin d’information comptable sur les activités des entreprises pour asseoir
et contrôler l’impôt ainsi que pour alimenter les statistiques nationales utilisées dans le cadre
de la prévision économique. Les organismes dotés du pouvoir réglementaire telle que l’AMF
sont également demandeurs d’information comptable afin d’exercer leurs responsabilités.
Le diagnostic financier permet de couvrir l’ensemble des objectifs poursuivis par les
différents agents économiques déjà cités (actionnaires, dirigeants, créanciers, partenaires
commerciaux, Etat). L’analyse des états financiers de synthèse (bilan, compte de résultat et
annexes) a pour objet de faire le point sur la situation financière et la rentabilité de l’entreprise
de façon à déceler les points forts et faibles qui influenceront son avenir ainsi que les
décisions des acteurs concernés.
Rentabilité
Rentabilité économique
Diagnostic financier
Risque d’exploitation
Risque de faillite
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Chapitre III :
Le diagnostic de la rentabilité
Une entreprise non rentable est une entreprise qui ne crée pas de la valeur et qui
n’accroît donc pas la richesse des actionnaires.
Resultat net
Kc =
Capitaux propres
La formation de la rentabilité des capitaux propres est mieux appréhendée par la relation de
l’effet de levier.
L’effet de levier est l’effet d’un accroissement de l’endettement sur la rentabilité des
capitaux des capitaux propres. Un exemple chiffré permet de mieux comprendre ce
mécanisme.
Exemple : soit un investissement de 1000 K€ ayant une rentabilité de 10% avant impôt sur les
sociétés et charges financières (résultat d’exploitation) si la conjoncture est favorable et de 6%
si conjoncture est défavorable.
♦ Conjoncture favorable :
= Résultat net = 50
La rémunération des capitaux propres engagés par les actionnaires est donc égale à : Kc =
50/1000 = 5%
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En l’absence d’endettement, la rentabilité des capitaux propres (Kc) est égale à la rentabilité
économique (Ka).
= Résultat net = 30
L’effet de levier est dans ce cas positif : 6% dans la deuxième hypothèse contre 5% dans la
première.
♦ Conjoncture défavorable :
= Résultat net = 30
Kc = Ka = 30/1000 = 3%
= Résultat net = 10
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L’effet de levier est dans ce cas négatif.
◊ L’effet de levier est d’autant plus fort que la rentabilité de l’investissement est élevé par
rapport au taux de l’emprunt.
◊ L’effet de levier est nul dans le cas où la rentabilité avant impôt et charges financières est
égale au taux d’intérêt sans risque.
Conjoncture favorable Kc = Ka = 5% Kc = 6% 6% - 5% = 1%
avec :
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Kc - Ka : est l’effet de levier financier proprement dit ; il représente l’incidence de
l’endettement sur le taux de rentabilité des capitaux propres.
Nous devons apporter certaines corrections au T.S.I.G préconisé par le Plan Comptable
Général afin de permettre un diagnostic plus pertinent :
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- Faire apparaître la production élargie qui comprend les ventes et les productions stockées et
immobilisées. Il permet de mieux rendre compte de l’ensemble d’activités de l’entreprise.
- Faire apparaître la marge brute en soustrayant de la production élargie, le coût d’achat des
marchandises et les consommations matières.
- La valeur ajoutée est obtenue en soustrayant de la marge brute, l’ensemble des charges
externes autres que les consommations. Elle constitue un bon estimateur du poids économique
de l’entreprise. Elle sert à apprécier les structures et les méthodes d’exploitation, ainsi que
l’efficacité des facteurs de production.
- Dans la mesure où les produits financiers proviennent des actifs financiers qui font partie de
l’actif économique, ils doivent être ajoutés au résultat d’exploitation pour mesurer le résultat
économique.
- Le résultat courant avant impôt se calcule à partir du résultat économique en soustrayant les
charges financières.
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Chapitre IV :
Le diagnostic du risque d’exploitation et du risque financier
On suppose que les produits financiers sont nuls ⇒ Résultat économique = Résultat
d’exploitation
∆RE / RE
Elasticité =
∆CA / CA
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Définition : Le point-mort d’exploitation, appelé aussi le seuil de rentabilité d’exploitation, se
définit comme le niveau d’activité (CA) pour lequel le résultat d’exploitation est nul.
RE = CA - Ch.V - Ch.F
= CA - (xCA) - Ch.F
= (1 - x)CA - Ch.F
On va chercher le niveau d’activité CA* pour lequel le résultat d’exploitation est nul.
Ch.F
0 = (1 - x) CA* - Ch.F ⇒ CA* =
(1 - x)
(1 − x)CA (1 − x)CA CA
= = =
(1 − x)CA − Ch.F (1 − x)CA − (1 − x) CA * CA − CA *
CA
Donc, Elasticité =
CA − CA *
1) Plus le niveau d’activité d’une entreprise est proche du point-mort d’exploitation, plus
l’élasticité et le risque d’exploitation sont élevés.
2) Plus le niveau de charges fixes est élevé, plus l’élasticité et le risque d’exploitation sont
élevés.
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pratiquer. Les hypothèses simplificatrices suivantes peuvent être posées pour évaluer le seuil
de rentabilité d’exploitation (SRE) :
Exemple : une entreprise a un actif économique égal à 2000 K€. Son niveau d’activité est égal
à 1000 K€ si la conjoncture est mauvaise et 1500 K€ si la conjoncture est bonne. Les charges
fixes sont égales à 300 K€ et les charges variables à 60% du niveau d’activité. Deux
hypothèses sont retenues sur le mode de financement :
Hyp (2) : 50% par dette et le reste par fonds propres. Le taux d’intérêt de la dette est de 8%.
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Chapitre V :
L’analyse statique du risque de faillite
La conception patrimoniale est fondée sur la notion de liquidité de l’actif et sur celle
de l’exigibilité du passif. Le bilan préconisé par le P.C.G. 1982 abandonne en partie le
classement de l’actif et du passif en fonction de ces deux critères pour accorder la primauté au
critère d’appartenance à un cycle d’opération. En particulier, l’ensemble des dettes
financières, qu’elles soient à long terme ou à court terme, est regroupé dans la même rubrique.
Les principales corrections à effectuer pour construire le bilan patrimonial sont les
suivants :
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3- Réintégration à l’actif et au passif des effets escomptés et non échus (EENE). Leur montant
doit être ajoutée au poste client à l’actif et aux concours bancaires courants au passif (dettes à
court terme).
5- Reclassement des postes de l’actif en fonction de leur liquidité réelle à plus ou à moins
d’un an et des postes du passif en fonction de leur exigibilité réelle (non exigible, exigible à
plus d’un an, exigible à moins d’un an).
1) L’analyse de la solvabilité
L’actif net comptable ou l’actif net corrigé est égal à la différence entre l’actif total et
l’ensemble des dettes. L’actif net comptable est donc égal à la valeur comptable des fonds
propres.
Le minimum requis par les banques est souvent compris entre 20% et 1/3 du passif.
C’est-à-dire, pour qu’une entreprise soit solvable, il faut que son actif net comptable soit
supérieur à 20% de son passif.
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2) L’analyse exigibilité/liquidité
Les principaux outils sur lesquels s’appuie cette analyse sont le fonds de roulement
patrimonial, les ratios de liquidité et le ratio d’autonomie financière.
Il est utilisé pour une appréciation à court terme du risque de faillite. Le détenteur
d’une créance à court terme estime qu’une différence positive entre le montant des actifs à
court terme et celui des dettes à court terme lui permet de se prémunir contre le risque.
Ce ratio doit être normalement supérieur à 1, ce qui équivaut à un FDR patrimonial positif.
Ce ratio exclut des actifs à court terme, les stocks qui constituent l’élément dont la valeur et la
liquidité sont incertaines. La norme de 80% est parfois retenue.
Pour utiliser ces ratios, il est toujours recommandé de faire une comparaison avec les
entreprises du même secteur.
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II. L’analyse statique du risque de faillite : approche fonctionnelle
Le mode d’interprétation est fondé sur le principe d’affectation des emplois stables aux
ressources stables.
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Montant BFDR maximum Composante stable
BFDR minimum
Pour généraliser, on peut dire que l’ensemble des emplois stables et notamment les
immobilisations doivent être prioritairement financés par des ressources stables. Les
ressources stables doivent couvrir les immobilisations et le BFDR d’exploitation pour sa
composante stable.
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Actif Présentation d’un bilan fonctionnel Passif
FDR fonctionnel
(Ressources acycliques stables -
Emplois acycliques stables)
BFDR d’exploitation
(Besoin de financement lié au cycle BFDR hors-exploitation
d’exploitation) (Eléments transitoires non liés au cycle
d’exploitation)
Trésorerie
(Disponibilités + VMP - Concours
bancaires courants)
La trésorerie ne doit pas être confondue avec l’encaisse qui est égale aux
disponibilités. Elle est égale à la différence entre disponibilités et les concours bancaires
courants (CBC). Pour que la règle d’équilibre fonctionnel soit respectée, la trésorerie doit être
normalement positive.
La construction du bilan fonctionnel se fait à partir des bilans avant répartition des
résultats. Les principaux redressements sont les suivants :
- Les immobilisations doivent être retenues pour leur montant brut. Il faut donc ajouter au
montant net, les amortissements et les provisions qui ont été comptabilisés.
- Les immobilisations financées par crédit-bail doivent être réintégrées dans le bilan pour leur
montant brut. En contre partie, il faut inscrire en fonds propres internes, les amortissements
qui auraient été comptabilisés et en dettes financières stables la partie non amortie.
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- Le BFDR d’exploitation est constituée exclusivement des postes liés au cycle d’exploitation.
Il doit être estimé à partir des montants bruts des stocks et des créances clients.
- L’encours client inclus dans le BFDR d’exploitation doit être retenu par son montant global.
Il faut donc ajouter aux créances le montant des EENE qui figurent dans les engagements
hors-bilan.
- Les fonds propres internes s’évaluent en faisant la somme des postes suivants : réserves,
amortissements, provisions sur actif circulant, provisions pour risques et charges, report à
nouveau, résultat net.
- Les frais financiers (intérêts sur emprunt) à payer sont à classer dans le BFDR hors-
exploitation.
- Les dettes financières stables comprennent les DLMT (y compris la partie échéant à moins
d’un an) ainsi que les comptes courants d’associés.
Le diagnostic du BFDR d’exploitation s’effectue à partir des ratios de rotation qui sont
calculés à partir des montants bruts des postes. Les ratios de rotation sont exprimés en jours en
posant par convention qu’il y a 360 jours dans l’année.
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Stock 1 + Stock 2
Le stock moyen =
2
Ce ratio exprime le délai d’écoulement du stock (combien de jours d’achat représente le stock
moyen). Plus ce ratio est important, plus les stocks restent longtemps dans l’entreprise et le
besoin de financement est grand.
Les matières premières et les matières consommables restent n jours en stock afin d’être
utilisées.
Fournisseurs * 360
◊ Délai de règlement des dettes fournisseurs =
Achats et prestations TTC
Ce ratio exprime la durée moyenne du crédit fournisseur. Ces dettes constituent des ressources
gratuites ; l’entreprise cherche à obtenir le délai le plus long possible.
Conclusion
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Chapitre VI :
L’analyse dynamique du risque de faillite
Deux types principaux de flux, les flux de fonds et les flux de trésorerie sont à la base
de l’analyse dynamique du risque de faillite.
Un flux de fonds est calculé à partir du bilan fonctionnel. Il correspond soit à une
variation des stocks d’emplois, soit à une variation des stocks de ressources. Ces deux types
de variations peuvent être soit positives, soit négatives. On appelle flux de fonds d’emploi
tout accroissement d’un stock d’emplois ou une diminution d’un stock de ressources. Les flux
de fonds de ressources sont définis par un accroissement d’un stock de ressources ou une
diminution d’un stock d’emplois.
Les flux de trésorerie sont soit des flux d’encaissement (recette ou entrée de
liquidités), soit de flux décaissement (dépense ou sortie de liquidités).
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1) en ligne, il détermine les critères de classification par cycles d’opération : exploitation,
investissement et financement ;
2) en colonnes, il sépare les flux de trésorerie (colonne 1) et les flux de fonds (colonnes 2 et
3).
La colonne 1 est constituée des différents flux de trésorerie et permet d’évaluer la
variation de l’encaisse par différence entre les flux d’encaissement et de décaissement.
La colonne 2 conduit à reconstituer la variation des fonds propres internes (autres que
les dotations aux amortissements et aux provisions). Cette variation est égale à la différence
entre les produits encaissables (produits qui seront suivis d’un encaissement) et les charges
décaissables (charges qui seront suivies d’un décaissement). Les dotations aux amortissements
et aux provisions ne sont pas considérées comme des charges liées au cycle d’investissement.
Elles n’ont pas un caractère de flux de fonds, puisqu’elles n’entraînent pas un décaissement.
La colonne 3 regroupe tous les flux de fonds qu’on peut déterminer à partir des
variations des postes du bilan fonctionnel autres que les fonds propres d’origine interne.
La relation « ETE = EBE - Variation du BFDR » est très importante pour bien
comprendre les mécanismes financiers. Elle permet notamment de cerner la différence entre
résultat (EBE) et trésorerie. Le fait d’avoir un résultat positif n’implique pas qu’il y ait une
variation équivalente de la trésorerie. Une entreprise fortement bénéficiaire peut ainsi
connaître simultanément et paradoxalement des difficultés de trésorerie, si la variation du
BFDR d’exploitation est supérieure à l’EBE.
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III. Capacité d’autofinancement et autofinancement
La CAF peut être mesurée aussi par une méthode alternative « ascendante » ou
« additive ». Le fondement de cette méthode consiste à ajouter au résultat net les charges
« calculées » (non décaissables) et à déduire les produits « calculés » (non encaissables).
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Résultat net de l’exercice
+ Valeur comptable des immobilisations cédées
- Produits des cessions d’immobilisations
+ Dotations aux amortissements (charges calculées non décaissables)
+ Dotations aux provisions (charges calculées non décaissables)
- Reprises de dotations aux provisions (produits calculés non encaissables)
= CAF
Le tableau d’emplois et ressources (TER) est constitué à partir des flux de fonds. Il
permet, par rapport au bilan fonctionnel, d’analyser précisément l’évolution des emplois et des
ressources. Il existe plusieurs formes de présentation du TER. Toutefois, elles reposent toutes
sur la distinction : variation du FDR fonctionnel, variation du BFDR et variation de la
trésorerie.
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permet de combler les inconvénients de l’analyse statique du risque de faillite. Cependant, il
faut être vigilant lors de l’interprétation et essayer d’identifier le caractère conjoncturel ou
structurel des variations du BFDR d’exploitation.
La capacité de remboursement peut être analysée par deux ratios fondés sur la CAF :
Un ratio < 1 signifie que l’entreprise est obligée de recourir à des fonds externes pour faire
face au remboursement des dettes. Une telle situation si elle se perpétue, témoigne d’un risque
de faillite important.
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