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SEMINAIRE DE RECHERCHE
Introduction générale.
Depuis la fin des années soixante-dix, le monde économique s’est tourné vers
la propriété intellectuelle où les investissements immatériels se sont succédés
pour connaître le grand essor de ces dernières années.
L’accélération de ce phénomène a été déclenchée par l’ouverture que connaît
tous les pays de la planète et la mondialisation de l’économie.
Dans le même temps, l’informatique envahit nos sociétés par des réalisations
de plus en plus performantes et contribue substantiellement aux pas gigantesques
réalisés par la recherche, l’innovation, la qualité et la communication.
C’est aussi, que les immobilisations incorporelles ont pris de plus en plus de
l’ampleur et représentent une part non négligeable des actifs des entreprises.
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Notre nouveau système comptable, dont l’un de ses objectifs est de répondre
aux besoins actuels de l’information financière, compte tenu des mutations
économiques, prévoit dans sa nomenclature, des comptes spécifiques pour les
logiciels et l’équipement informatique. Notre travail de recherche va consister à
traiter du thème des immobilisations incorporelles dans son sens le plus large et en
traitant dans le détail de toutes les composantes de cette rubrique des actifs non
courants.
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Ces orientations résultent, soit de la nature propre de la dépense, soit des choix
d’investissement de la direction.
Paragraphe 1 : Définition.
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D’après le plan comptable français révisé de 1982 «les charges peuvent être
distinguées entre charges incorporables et charges non incorporables selon que
leur incorporation aux coûts est ou n’est pas jugée raisonnablement par le chef de
l’entreprise. »
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et prix de revient. Très souvent les chefs d’entreprises fixent eux-mêmes les
modes de répartition des frais indirects entre les divers coûts et prix de revient
calculés.
◊ Les coûts techniques : ce sont les charges qui sont fonction du nombre
d’unités fabriquées ou vendues, en ce sens, qu’elle sont véritablement liées
aux produits (exemple : le coût des matières premières et des fournitures
intégrées dans les produits ).
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* Au niveau des techniques d’acheminement vers les produits : alors que les
coûts techniques, liés aux produits et donc directs par rapport à ceux-ci, sont
affectables «immédiatement »sans calcul intermédiaire, les coûts d’activité ne
peuvent être imputés aux produits qu’après un calcul intermédiaire rendant
pratiquement nécessaire les transits dans les comptes des centres d’analyse ;
Les charges fixes sont les charges dont l’évolution est indépendante du volume
d’activité. Elles comprennent les charges de structure et les charges modulables.
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Les immobilisations ne sont pas achetées dans le but d’être revendues comme
c’est le cas pour les stocks de marchandises. Elles ont généralement une durée de
vie utile de plus d’une année et sont normalement évaluées au coût d’origine.
Classe 2
ACTIFS NON COURANTS
21 Immobilisations incorporelles.
211 Investissement de recherche et de développement.
212 Concessions de marques, brevets, licences, marques,
procédés et valeurs similaires.
213 Logiciels.
214 Fonds commercial.
216 Droit au bail.
218 Autres immobilisations incorporelles.
22 Immobilisations corporelles.
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221 Terrains.
2213 Terrains nus.
2214 Terrains aménagés.
2215 Terrains bâtis.
2216 Agencements et aménagements de terrains.
222 Construction.
2221 Bâtiments.
2225 Installations générales, agencements et
aménagements des constructions.
2226 Ouvrages d’infrastructure.
2227 Construction sur sol d’autrui.
223 Installations techniques, matériels et outillage industriels.
2231 Installations techniques.
2234 Matériel industriel.
2235 Outillage industriel.
2237 Agencements et aménagements du matériel et
outillage industriel.
224 Matériel de transport.
2241 Matériel de transport de biens.
2244 Matériel de transport de personnes.
228 Autres immobilisations corporelles.
2281 Installations générales, agencements et
aménagements divers.
2282 Equipement de bureau.
2286 Emballages récupérables identifiables.
23 Immobilisations en cours.
231 Immobilisations incorporelles en cours.
232 Immobilisations corporelles en cours.
237 Avances et acomptes versés sur commandes
d’immobilisations incorporelles.
238 Avances et acomptes versés sur commandes
d’immobilisations corporelles.
24 Immobilisations à statut juridique particulier.
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L’adage « l’argent apporte l’argent » se trouve prouvé par le fait que le montant
des immobilisations réalisées peut être un des indicateurs de la rentabilité à venir
de l’entreprise dans la mesure où ces investissements constituent les dépenses
effectuées souvent après études et analyses prévisionnelles pour acquérir des
ressources destinées à générer des revenus.
Ainsi, les immobilisations constituent la constatation physique de la foi du chef
d’entreprise dans son affaire et le gage et la caution de la pérennité du projet vis
à vis des tiers.
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SECTION PREMIERE :
IMMOBILISATIONS CORPORELLES :
Les immobilisations corporelles constituent souvent un élément significatif de
l’actif de l’entreprise .
Cette catégorie comprend tous les éléments corporels ayant un potentiel de
ressources futures à la date d’inventaire.
Donc les actifs faisant partie de cette catégorie ont deux caractéristiques
principales :
∗ L’aspect physique des biens ne change généralement pas au cours de
leur durée d’utilisation. Ainsi une machine s’use et ne conviendra plus après
un certain temps, mais les éléments qui la composent ne sont pas incorporés
aux produits finis comme le sont les matières premières et,
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Les immobilisations incorporelles sont définies comme étant des actifs non
monétaires identifiables, sans substance physique par opposition aux
immobilisations corporelles, qui sont :
NB :
a. Les éléments monétaires correspondent aux liquidités et aux éléments
d’actif et de passif devant être encaissés ou décaissés pour les montants fixes ou
déterminables.
b. Certains éléments peuvent être matérialisés par un support physique (tel
qu’une disquette dans le cas des logiciels) ou une documentation légale (dans le
cas de brevets ou licences).
Ils sont néanmoins considérés comme des actifs incorporelles dans la mesure
où ce support physique n’est qu’accessoire.
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probatoire et une valeur juridique c’est à dire qui procure un droit (exemple :
brevet d’invention, licence, etc.).
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CONCLUSION.
Comme on a vu il n’existe pas de règles biens précises pour déterminer si une
dépense afférente à un actif immobilisé devrait être capitalisé au coût d’origine du
bien ou simplement inscrite comme charge d’entretien et de réparation à l’état de
résultat.
De ce fait, les entreprises peuvent opter pour des pratiques différentes, même
dans des cas similaires, cet état de fait constitue évidemment une lacune des états
financiers et une dérogation aux conventions comptables énumérées dans le cadre
conceptuel du système comptable des entreprises, parce que cela diminue le
niveau de comparabilité entre les différents états financiers des entreprises.
Voici les principaux critères qui peuvent aider la direction de l’entreprise pour
déterminer si la dépense encourue constitue un coût à capitaliser à l’actif
immobilisé :
− La somme engagée est relativement importante (en application de la
convention de l’importance relative).
− La rénovation, réfection, transformation, de biens immobilisés accroît
la productivité, l’efficacité, l’utilité, le rendement, la capacité ou la vie utile
du bien.
− Les modifications ont des répercussions à long terme.
− Les transformations n’ont pas été effectuées dans le seul but de
récupérer des services perdus par la désuétude, l’usure ou la dépréciation
sans ajouter quoi que ce soit à l’utilité, à la productivité, à la longévité à la
capacité, etc. du bien immobilisé.
− Les frais n’ont pas été encourus dans le seul but de maintenir l’actif
dans un état normal de fonctionnement.
Si ces critères, ne sont pas dans l’ensemble, respectés, les frais encourus
devraient être considérés comme des charges d’exploitation et ne seront pas
ajoutés au coût total de l’actif à long terme.
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DEFINITIONS ET TRAITEMENTS
COMPTABLES DES
IMMOBILISATIONS
INCORPORELLES.
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Donc favoriser l‘une des deux notions constitue un défi pour l’entreprise, dans
la mesure où le but essentiel de la comptabilité est de donner une information
certaine, fiable et offrant le maximum de garanties aux tiers (surtout aux bailleurs
de fonds).
Cette énumération n’est pas exhaustive car il s’agit d’un domaine où les
nouveautés sont fréquentes et rapides, d’autres formes d’immobilisations
incorporelles risquent d’apparaître dans un proche avenir, et qu’il est impossible
pour le moment de les identifier avec certitude.
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CHAPITRE I :
FRAIS DE RECHERCHE ET DE
DEVELOPPEMENT.
Mais, le problème majeur que doivent affronter les entreprises c’est que toutes
les recherches ne sont pas certaines d’aboutir pas toujours au développement.
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− Travaux effectués sans contrat par des tiers, lorsque les risques et
avantages relatifs à ces travaux leurs sont transférés.
− Frais engagés à titre d’activités associées aux activités de recherche et de
développement
* L’activité de recherche :
Elle correspond aux travaux originaux et organisés conduits avec
l’objectif d’acquérir une compréhension et des connaissances spécifiques ou
des techniques nouvelles.
− L’activité de développement :
Elle correspond à la mise en oeuvre, avant le commencement d’une production
commercialisable ou d’une utilisation en interne, de plans et d’études pour la
production de matériaux, appareils, produits, procédés, systèmes ou services
nouveaux ou fortement améliorés, en application des découvertes réalisées ou des
connaissances acquises.
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En tant que telles, ces activités ne sont normalement pas associées à des projets
identifiables et le rapport entre les dépenses engagées au titre de ces activités et
tout bénéfice futur qui peut en résulter serait normalement éloigné.
Alors que les activités de développement sont entreprises avec des objectifs
commerciaux précis et supposent l’exploitation des résultats des travaux de
recherches ou d’autres connaissances techniques dans le but de mettre au point des
produits et procédés exploitables sur le plan commercial.
Ces activités peuvent être associées à des projets identifiables dont on peut
raisonnablement attendre des bénéfices futurs sous la forme d’une augmentation
des recettes ou d’une diminution des coûts. ».
Dans certains cas, les recherches et les développements peuvent faire l’objet
d’un brevet, il s’agit alors d’un droit crée par opposition à celui acquis suite à une
vente ou un apport en nature.
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Par conséquent, à notre avis on devrait capitaliser ces coûts à un compte d’actif
puis les répartir équitablement aux exercices qui en tirent profit.
− Les frais de cette nature peuvent être considérés comme faisant partie
d’une fonction continue que l’entreprise doit exercer pour maintenir ses
activités et demeurer concurrentielle.
− Dans la plupart des cas, les avantages qui peuvent découler de ces coûts
sont plus ou moins incertains ou trop hypothétiques pour que leur
capitalisation soit justifiée.
−Habituellement on ne peut pas prévoir ni l’importance de ces avantages ni
la période au cours de laquelle ils se matérialiseront. En général, il est difficile
de déterminer exactement quel exercice recueillera le fruit du montant investi.
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−Les entreprises ont toujours été réticentes à inscrire comme actif, au bilan,
des immobilisations incorporelles.
Ainsi ces frais ne sont inscrits à l’actif du bilan des entreprises que si deux
conditions soient satisfaites :
− La probabilité de donner lieu à des avantages économiques futurs.
− La possibilité de mesurer ces frais d’une façon fiable.
Frais de recherche :
La recherche ne donne pas lieu à une certitude suffisante que les avantages
économiques futurs seront le résultat des dépenses engagées lors d’une recherche
spécifique.
Les frais de recherche doivent être comptabilisés en charge de l’exercice au
cours duquel ils ont été engagés et ne peuvent en aucun cas être portés à l’actif au
cours des exercices ultérieurs.
2. Frais de développement :
Pour l’activité de développement, le projet est plus avancé que dans la phase de
recherche, l’entreprise peut dans certains cas, déterminer la probabilité de recevoir
des avantages économiques futurs. En conséquence, les frais de développement
sont inscrits à l’actif lorsqu’ils répondent simultanément aux critères ci-dessous :
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Si l’un de ces critères n’est pas rempli lors de la première comptabilisation des
frais de développement, ceux-ci doivent être enregistrés en charges sur la période
au cours de laquelle ils ont été engagés. Une fois constatés en charges, les frais de
développement ne peuvent plus faire partie de l’actif au cours d’une période
ultérieure.
Cependant, la norme IAS 9 impose un montant maximum qui doit être porté à
l’actif. ce montant inscrit au bilan ne doit pas dépasser le montant probable des
avantages économiques futurs, après déduction :
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coûts et revenus devant être générés par un nouveau produit ou procédé, il est
suggéré que la période d’amortissement ne dépasse pas cinq ans.
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Et, la dite norme a encouragé les entreprises à inclure dans leurs états
financiers :
* Une description des activités de recherche et de développement.
* Les circonstances ou événements ayant conduit l’entreprise à, soit
constater une charge au titre de la dépréciation ou de la sortie de frais de
développement inscrits à l’actif, soit inscrire à nouveau à l’actif des frais de
développement précédemment dépréciés ou passés en perte.
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En effet les frais de recherche doivent être imputés aux résultats de l’exercice
au cours duquel ils sont engagés. Quant aux frais de développement, ils doivent
être imputés aux résultats au cours duquel ils ont été engagés, sauf si les
conditions ci-dessous sont remplies :
a) Le produit ou le procédé en question est bien défini et l’on peut
identifier les frais qui lui sont afférents
b) Du point de vue technique, la faisabilité du produit ou du procédé a
été démontrée
c) La direction de l’entreprise a indiqué son intention de produire et de
commercialiser, ou d’utiliser, le produit ou procédé
d) Le marché potentiel du produit ou procédé est clairement défini ou,
dans le cas où l’entreprise compterait s’en servir pour son propre usage, il est
établi que le produit ou le procédé sera utile à l’entreprise
e) L’entreprise dispose déjà, ou pourra disposer, des ressources
nécessaires pour mener le projet à terme.
Enfin, l’I.C.CA suggère selon la saine pratique comptable, que l’on fasse
mention dans les états financiers, du total des frais de recherche et de
développement passé dans les charges de chaque exercice pour lequel on présente
un état de résultat.
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Enfin, le plus important argument à notre avis qui est le caractère aléatoire de la
recherche et du développement et l’incertitude des bénéfices futurs s’y rattachant,
en effet on ne peut jamais avoir de certitudes quant aux bénéfices qui résulteront
des projets de recherche et développement. Le F.A.S.B. cite l’étude de Booz-
Allen et Hamilton «managment of new products » qui a montré que moins de 2%
d’idées de nouveaux produits et moins de 15% de produits au niveau de
développement aboutissent à un succès commercial.
Il a été également avancé l’argument que la durée de vie d’un produit nouveau
ne peut être prévue avec assez de précision pour que les revenus qui en découlent
puissent être attribués à une période à venir donnée.
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CHAPITRE II :
CONCESSIONS, BREVETS, LICENCES,
MARQUES DE FABRIQUE, DESSINS ET
MODELES INDUSTRIELS.
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Les contrats passés avec les pouvoirs publics pour l’obtention des droits
d’exploitation s’appellent souvent licences ou permis.
La durée des concessions, licences ou franchises, peut être limitée,
indéterminée ou perpétuelle.
Selon une conception plus ancienne avancée par Jean Dufeau dans son ouvrage
«les concessions de service public », la concession constitue un contrat pur et
simple tant dans les rapports entre le concédant et le concessionnaire qu’au regard
de toutes les personnes intéressées à l’exécution du service concédé .
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Il s’agit d’un titre qui confère aux chercheurs et aux industriels qui ont
découvert une invention d’avoir le droit exclusif d’utilisation pendant un certain
temps.
Ce titre est assimilé à un titre de propriété délivré par l’autorité publique, c’est
à dire une organisation publique, en occurrence l’INNORPI (Institut National de
Normalisation et de Propriété industrielle.) en Tunisie, il permet à son détenteur
de bénéficier d’un droit exclusif d’utilisation pendant une durée déterminée.
C’est pour ces raisons que les brevets d’inventions ont fait l’objet d’une
protection juridique au niveau national et international.
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Un délai de deux mois, à partir de la publication, est donné pour pouvoir faire
une opposition à la demande de brevet, après ce délais et si aucune opposition n’a
eu lieu, l’autorité délivre au demandeur le brevet.
La loi ne protège que les découvertes théoriques qui ne sont pas d’application
immédiate, et pour cela l’objet sujet de l’invention doit être nouveau et doit
pouvoir faire l’objet d’applications industrielles.
Le brevet permet à son titulaire de se protéger pour une période déterminée, qui
peut s’étaler jusqu’à vingt ans, en empêchant toute personne d’utiliser ou
contrefaire l’invention.
En effet, tout atteinte au droit d’un titulaire d’un brevet d’invention constitue
un délit de contrefaçon et peut engager la responsabilité civile et même pénale de
son auteur.
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Mais, le titulaire d’un brevet peut céder une invention, en tout ou en partie,
l’utiliser comme apport lors de la constitution d’une société, etc.
Quel que soit l’usage qui en est fait, le brevet ne se trouve plus protégé après
l’expiration du délai de protection et peut être utilisé par toute personne intéressée.
Cette marque doit faire l’objet d’un dépôt auprès de l’INNORPI, afin d’assurer
une protection pendant une période de quinze années, cette période est
renouvelable indéfiniment au moyen, à chaque fois d’un nouveau dépôt.
Cette procédure de dépôt de la marque de fabrique est plus simple que celle
pour les dépôts des brevets d’inventions.
Ce dépôt entraîne la propriété de la marque, cette propriété ne s’acquiert pas
par l’usage, ce dépôt assure le droit exclusif d’exploitation de la marque
(utilisation, vente, octroi de licence d’exploitation, etc.) et la protection contre
d’éventuelles contrefaçons et imitations.
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Paragraphe 1 : Concessions.
Bien que le système comptable des entreprises de 1997 a énuméré « les
concessions » parmi les immobilisations incorporelles c’est à dire le compte « 212
concession de marques, brevets, licences, marques, procédés et valeurs
similaires », la norme No 6 relative aux immobilisations incorporelles est restée
muette sur ce point et aucune disposition particulière n’a été prévue pour
réglementer le rapport entre le concédant et le concessionnaire.
L’existence du compte 212, nous laisse croire que ce compte enregistre les
dépenses faites pour l’obtention d’un droit d’exploitation accordé, sous certaines
conditions, au titulaire d’une concession.
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Pour comptabiliser les biens mis dans la concession par le concédant, et d’après
la pratique comptable tunisienne, ces biens doivent être inscrits sous une rubrique
spéciale à l’actif du bilan de l’entreprise concessionnaire.
De la même manière que l’on distingue actif propre et actif devant revenir au
concédant à la fin de la période du contrat, on comptabilisera en contre partie
d’équilibre au passif des concessions enregistrées à l’actif, d’une part les capitaux
propres, et d’autre part les dotations et subventions d’équipement spécifiques
finançant les actifs qui doivent retourner à l’entreprise concédante.
Par contre, si ces biens ne sont pas amortissables, les subventions qui leurs sont
relatives sont à rapporter aux résultats du ou des exercices qui supportent le coût
d’exécution des obligations nécessitées par ces subventions.
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Dans la mesure où dans la pratique, la valeur utile d’une installation peut être
conservée par l’entretien préventif et curatif convenable, les frais de maintenance
seront inclus dans les charges d’exploitation et aucune dotation d’amortissement
ne sera pratiquée au titre de ces installations.
Selon la pratique canadienne, l’entreprise qui a obtenu une franchise, une
concession ou une licence, doit enregistrer celle-ci parmi les immobilisations
incorporelles sous une rubrique spécifique, cette inscription est conditionnée par le
déboursement d’un paiement forfaitaire à l’avance ou par l’engagement de frais
juridiques ou d’autres dépenses pouvant être rattachées à l’acquisition de la
concession.
Le coût d’une franchise (concession), qui a une durée déterminée, doit être
amorti sur cette durée.
Même pour une franchise ou une concession de durée indéterminée ou une
franchise perpétuelle, la doctrine en Canada suggère de présenter ces
immobilisations incorporelles au coût d’acquisition et l’amortir sur une période
d’une durée raisonnable, et s’il s’avère que cette concession est devenue sans
valeur, cette immobilisation doit être irradiée immédiatement des états financiers
de l’entreprise concessionnaire.
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comptabilité de la caisse au fur et à mesure que les dépôts et les soldes sont
perçus.
Dans certains cas, l’entreprise peut être tenue de racheter des concessions, c’est
pour cette raison, une provision doit être constituée en prévision des rachats futurs
éventuels.
Il s’agit d’une pratique parmi tant d’autres qui sont utilisées dans des cas
similaires.
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Quoique la durée de ces biens incorporels puisse être illimitée, leurs coûts
doivent être amortis à des fins comptables sur les exercices de leur utilisation.
Cependant, étant donné l’incertitude relative à la durée de vie utile estimative,
il arrive que les marques soient amorties sur une période assez courte, notamment
en rapport avec la durée de protection.
Le brevet est amorti sur sa durée légale ou sur sa durée de vie utile, si cette
dernière est moins longue.
S’il apparaît que ce droit ne procurera des avantages économiques futurs que
sur une période de plus courte durée, le coût du droit est amorti sur cette période.
Ce cas est très fréquent dans la pratique en raison des changements survenant
dans l’offre et la demande du produit, de nouvelles inventions, de plusieurs
facteurs socioculturels en général.
Parfois, le propriétaire d’un brevet est victime d’une contrefaçon, dans ce cas il
peut alors intenter une poursuite judiciaire. Les coûts engagés pour établir avec
succès la validation du brevet peuvent être capitalisés dans le compte brevet.
Ces coûts seront amortis en même temps que le coût d’acquisition sur la durée
de vie utile du brevet.
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d’ajouter les coûts non amortis de l’ancien brevet à ceux du nouveau dans la
mesure où le nouveau procure essentiellement les mêmes avantages.
Par contre, si un brevet devient sans valeur parce que la demande pour le genre
de produit en cause a chuté, il sera nécessaire d’accélérer voire amortir
intégralement la valeur résiduelle de ce bien.
L’évaluation d’un brevet obéit à certains principes, telles que des prévisions de
production, de chiffre d’affaire, de marges et de bénéfices.
La valeur d’un brevet est la somme actualisée de cette série de bénéfices avec
généralement deux correctifs :
R 1-(1+i)-n
VB =
i
i : étant le taux de capitalisation
R : la recette nette d’impôt
n : le nombre d’années fixé dans le contrat.
Ajoutant que le C.N.C., a rappelé dans son bulletin No 23 d’octobre 1977, que
les procédés industriels, modèles et dessins sont amortissables car ils sont
susceptibles de se déprécier par l’effet du progrès technique ou de l’évolution des
goûts et de la mode et non pas seulement par l’usage, comme c’est le cas de la
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Il faut noter que dans ce chapitre, on va mettre l’accent sur l’étude du « fonds
commercial », et dégager les nuances existant avec le terme ancien de fonds de
commerce.
Alors que le fonds de commerce est d’une portée plus étendue et regroupe
plusieurs éléments autres que ceux compris dans le fonds commercial.
C’est ainsi que le fonds de commerce regroupe, au sens du Code de Commerce,
outre la clientèle et l’achalandage tous les autres biens corporels et incorporels
nécessaires à l’exploitation du fonds.
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Selon la doctrine canadienne, le fonds commercial, est sans contre dit un des
éléments les plus complexes et les plus controversés qui soit présenté dans les
états financiers. On dit qu’il s’agit de l’actif le plus «incorporel » de tous les biens
incorporels.
Il s’agit d’un actif de nature unique, car contrairement aux créances, aux stocks
et aux brevets, qui peuvent être vendus ou échangés séparément, le fonds
commercial est pratiquement indissociable de l’entreprise.
Par exemple, une importante liste de clients fidèles et une solide réputation sont
des biens non comptabilisés qui donnent à l’entreprise une valeur plus grande que
la somme des justes valeurs marchandes de tous ses biens identifiables.
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Il peut y avoir fonds commercial sans qu’aucun coût particulier n’ait été
consacré à son développement, ce qui complique encore le problème.
Enfin, du fait qu’aucune opération objective n’a été effectuée avec un tiers
étranger à l’entreprise, cette évaluation serait empreinte d’une forte part de
subjectivité et pourrait même conduire à de la fausse représentation.
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distincte. Sachant que la valeur globale est combinaison entre le cumul des valeurs
de ces éléments rectifiée par le degré d’interférence entre eux.
Il s’agit d’une méthode d’origine allemande, qui combine les deux notions de
patrimoine et de profit.
Cette méthode prévoit que la valeur de l’entreprise est la moyenne de la valeur
de rentabilité et de la valeur de l’actif net corrigé.
VE = 1 / 2 (VR + ANC )
B ( 1 – ( 1+ i )-n )
VR =
i
mais les praticiens prévoient une durée infinie de capitalisation, d’où la valeur
du rendement sera égal à :
B
VR = ( 1 )
i
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GW = VE - ANC
Or on a :
GW = 1 / 2 ( VR + ANC ) - ANC
VR - ANC
GW = (2)
2
D’après ( 1 ) et ( 2 ) :
VR - ANC
GW =
2
et
B
VR =
i
donc :
B - i. ANC
GW =
2i
D’une part, ce taux est supérieur au taux de placement et donc les praticiens
tiennent compte du risque que va courir le nouvel acquéreur.
D’autre part, ils considèrent que l’effort fourni par le propriétaire du fonds,
pour créer cette sur-valeur peut être perdu si le nouvel acquéreur ne fournit
pas un effort pour la maintenir.
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D’autres auteurs ont proposé la pondération de ces indices par des coefficients
mais ils n’ont pas indiqué la façon de fixer ces coefficients.
a B + b ANC
GW =
a + b
Donc :
B - i. ANC
GW =
i’
Cette méthode présente une faiblesse du fait qu’on doit considérer la période de
capitalisation infinie.
c) La méthode du retail :
Cette méthode est comme la précédente, mais on remplace l’actif net corrigé
par la valeur substantielle brute ou par les capitaux permanents nécessaires à
l’exploitation et donc le bénéfice comptable par la capacité bénéficiaire de la
valeur substantielle brute ou les capitaux permanents nécessaires à l’exploitation.
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En réalité la réserve occulte ne sera rendue concrète que le jour où, l’entreprise
cède son actif.
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Une autre méthode est dite par comparaison. On retient un prix au mètre carré,
pondéré en fonction des prix pratiqués dans le secteur.
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SECTION TROISIEME : LA
COMPTABILISATION DU DROIT AU BAIL.
Ainsi, le fait qu’une entreprise occupe, à titre de locataire, les locaux à usage
commercial, peut lui conférer un droit au bail en vertu tant des conventions que de
la législation sur la propriété commerciale.
Le droit au bail ainsi créé ne peut pas être constaté comme actif dans la mesure où
il n’y a pas création d’un actif identifiable et le coût ne peut pas être mesuré d’une
façon fiable.
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Soit pour l’usage interne de l’entreprise, c’est à dire utilisés par les services
de l’entreprise dans le cadre de l’exercice de leur activité.
Soit comme moyen d’exploitation : pour répondre aux besoins : c’est à dire
mis en location, logiciels exploités par l’entreprise dans le cadre de
prestations fournies aux clients.
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CONCLUSION GENERALE.
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essentielle n’y figure pas : la valeur de mes cadres. C’est pourtant cela qui fait ma
richesse. »
D’où, l’importance des ressources humaines dans la vie d’une entreprise, ces
ressources sont dotées d’un savoir-faire qui facilite l’épanouissement de
l’entreprise et l’occupation de la place qui est la sienne parmi la concurrence.
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BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES :
CODES :
- Code de commerce.
- Code de l’IRPP et de l’IS.
- Rapport entre bailleurs et locataires (1984).
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AUTRES :
- Brochures de l’INNORPI.
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