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INTRODUCTION
Les problèmes de coûts sont devenus prépondérants dans la prise de décision des
firmes : la production de masse qui suppose un bénéfice unitaire réduit pour
conquérir les marchés, la concentration industrielle qui exige pour bénéficier
d’économies d’échelle, un contrôle rigoureux des charges de structure et des
rendements, sont à l’origine d’une analyse de plus en plus serrée des charges de
l’entreprise.
Quelle que soit les méthodes de gestion de l’entreprise et la situation de son
marché, elle ne peut se passer de la détermination de ses coûts de revient, soit qu’elle ait
la possibilité de fixer ses prix de vente en fonction de ces coûts de revient, soit dans
le contraire, que ces derniers lui servent d’un point fixe dont elle doit se rapprocher
à plus ou moins brève échéance.
Par ailleurs à la constatation des coûts de revient s’est ajoutée l’étude de leurs
variations, ce qui conduit à l’éclatement du coût pour la recherche d’une meilleure
adaptation d’une production diversifiée aux conditions de marché, à la prévision de
l’exploitation et au contrôle de gestion.
L’objectif de ce cours est double :
I- Définitions
Un coût représente la somme des ressources consommées par les activités nécessaires à la mise en
œuvre du processus d’élaboration et d’exploitation d’un produit ou d’un service.
De manière schématique, une activité est un ensemble de tâches effectuées à partir d’une matière
première, d’un produit ou d’un service, dont le résultat se traduit par un produit ou un service
déterminés. Un coût doit être pris pour ce qu’il est, c’est-à-dire un instrument de mesure.
1) Le champ d’application
Celui-ci est extrêmement varié. Il peut s’appliquer à :
une fonction économique de l’entreprise (approvisionnement, production, distribution,
administration) ;
un moyen d’exploitation (magasin, rayon, usine, atelier, poste de travail) ;
un objet (produit ou famille de produit, client, fournisseur) ;
tout centre de responsabilité, c’est-à-dire un des sous-systèmes de l’entreprise pour lequel est
défini un objectif mesurable et doté d’une certaine autonomie pour atteindre cet objectif
(direction commerciale, chef d’atelier, directeur technique).
2) Le moment de calcul
Un coût peut être calculé a posteriori : il s’agira alors d’un coût constaté, que nous qualifierons
également de « réel ». Il peut aussi être calculé a priori : on parlera alors de « coût préétabli ».
Les coûts préétablis ont une grande importance pour la gestion prévisionnelle de l’entreprise.
Ils peuvent prendre la forme de coûts standards, auquel cas ils constitueront une norme sous la
forme d’un objectif à atteindre, d’un minimum à satisfaire, voire d’un idéal.
Ils peuvent aussi servir à l’établissement de devis dans les rapports commerciaux avec la clientèle.
Ils peuvent enfin, être utiles à l’établissement de budgets prévisionnels.
La comparaison entre les coûts préétablis et les coûts réellement constatés permet de mettre en
évidence des écarts, dont l’interprétation permet d’aider à la gestion de la firme.
3) Le contenu
Selon que le gestionnaire retient la totalité des coûts dans l’entreprise ou une partie seulement, on
obtiendra un coût complet ou un coût partiel.
On peut observer que le coût variable par unité est « fixe », alors que le coût variable total est
fonction des quantités vendues : il est donc « variable »
2.1 Les coûts directs sont ceux qu’il est possible d’affecter immédiatement, c’est-à-dire
sans calcul intermédiaire, au coût d’un produit déterminé.
Exemple : Les matières premières incorporées au produit, les heures de main-d’œuvre des
ouvriers affectés à la fabrication du produit, constituent autant de coûts directement
imputables aux produits.
Il faut noter que l’affectation de ces coûts dépend toutefois de l’existence de moyens directs de
mesure, ce qui explique que les charges les plus communément admises au titre des coûts directs
sont les heures de main-d’œuvre et les matières premières. Il ne s’agit cependant pas d’une règle
absolue.
2.2 Les coûts indirects sont ceux qu’il n’est pas possible d’affecter immédiatement, c’est
à-dire sans
Calcul intermédiaire, au coût d’un produit déterminé.
Exemple : Les charges d’administration, les frais généraux d’entretien, de surveillance... sont
autant d’exemples de charges indirectes par rapport à l’activité de production.
Les charges indirectes posent un problème important, dans la mesure où leur incorporation au
coût du produit nécessite un traitement préalable.
3- Synthèse
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Ces différentes catégories de coûts peuvent être représentées en définitive sur deux axes, à partir
des charges qui les composent déterminant ainsi quatre types bien spécifiques, comme le montre
le tableau 3-1 :
En reprenant le tableau 3-1, on peut agencer chaque type de coûts de manière différente. A
partir de la matrice suivante, on débouche ainsi sur deux ensembles de méthodes fondées sur des
calculs de coûts partiels ou de coûts complets :
Une deuxième partition consiste à considérer les charges variables (1 + 2) augmentées des
charges fixes directes (3). Ce calcul correspond à la méthode des coûts spécifiques, appelée
également « direct costing évolué ». Cette méthode prolonge la précédente.
Une troisième partition consiste à retenir uniquement les charges directes variables et fixes (1+ 3)
laquelle permet de calculer une « marge sur coûts directs » qui peut être utilisée par exemple, pour
estimer la marge dégagée par un établissement ou un magasin.
Imaginons, une petite société qui distribue différents produits informatiques dans différentes
communes sur Abidjan. La marge sur coûts directs, c'est-à-dire, la différence entre le chiffre
d’affaires et l’ensemble des coûts directement supportés par un magasin permet de savoir si
ce dernier est rentable et contribue à absorber les charges communes à la gestion de l’ensemble
des magasins.
Il est probable qu’au moment où la méthode a été mise au point, la distinction entre charges
variables et directes n’était pas forcément très claire, les coûts directs étant quasiment tous
variables. Ceci peut expliquer l’ambiguïté des termes.
3. Le coût marginal
Le coût marginal correspond au coût d’une unité, d’un lot ou d’une supplémentaire fabriquée. Sa
connaissance est essentielle en tant qu’outil d’aide à la décision. Il revêt une grande importance en
raison de son rôle pivot au sein de la micro-économie.
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X la méthode de calcul des coûts n’est pas la plus adaptée pour répondre à la
problématique posée, mais peut y contribuer.
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CHAPITRE 2- LE FULL-COSTING :
Approfondissement
- Il faut être en mesure de connaître les quantités consommées. En pratique, cela implique le suivi
en inventaire permanent des entrées et des sorties physiques de matières, et donc la tenue d’une
fiche de stock avec toute une organisation administrative (utilisation de « bons de sortie » par
exemple)
- Il faut également pouvoir valoriser les sorties de stock. En principe cette valorisation doit
s’effectuer au coût moyen pondéré. Dans certains cas, en fonction de la nature de l’activité ou
des caractéristiques de l’environnement économique (inflation par exemple), on peut utiliser la
méthode FIFO « First in, first out »
Notons que l’évolution du droit du travail (mensualisation par exemple) tout comme l’évolution
technologique (utilisation de la robotique) font que les frais de main-d’œuvre sont de plus en plus
des charges indirectes.
Le centre d’analyse
Il correspond à une division d’ordre comptable de l’entreprise où sont analysés des éléments de
charges indirectes préalablement à leur imputation aux coûts. Les opérations d’analyse regroupent
trois opérations successives :
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- Affectation aux centres d’analyse (en cas d’existence d’un moyen de mesure) ou, à défaut
répartition entre les centres d’analyse (grâce à l’utilisation de « clés » de répartition)
- Cession de prestations entre centres d’analyse ;
- Imputation des coûts des centres d’analyse aux coûts recherchés.²
On distingue habituellement :
- Les centres principaux, assumant une fonction directement opérationnelle au niveau
de la production (atelier d’usinage par exemple), au niveau de l’approvisionnement (un
bureau d’achat par exemple) ou au niveau de la distribution (un service publicité par
exemple) ;
- Les centres auxiliaires, qui jouent un rôle plus fonctionnel et qui travaillent pour
d’autres centres : le service entretien ou le service comptable par exemple.
Il est possible d’utiliser une classification un peu plus complexe qui distingue :
- Les centres opérationnels (équivalents des centres principaux),
- Les centres de structure (centres auxiliaires dont l’activité est difficilement mesurable :
direction générale par exemple
- Les centres de services (centres auxiliaires dont l’activité est plus mesurable : service
informatique par exemple)
La répartition des charges indirectes s’effectue généralement en deux temps, dans un tableau de
répartition :
Premier temps : répartition « primaire » des charges indirectes. On porte en ligne les charges
indirectes par nature et on ventile par centres d’analyse en colonne. Ceci permet de calculer les
totaux de répartition primaire, qui indiquent le montant des frais engagés pour le fonctionnement
de chaque centre. Notons que ces totaux peuvent jouer un rôle très important en contrôle de
gestion, puisqu’ils permettent le contrôle budgétaire par centres de responsabilité ;
Exemple d’application
- Un pourcentage ou une clé de répartition (pourcentage du chiffre d’affaires pour des frais
commerciaux par exemple)
- Nombre de produits
Quand on a le choix entre plusieurs unités d’œuvres possibles, on choisit l’unité qui permet
de réaliser le meilleur ajustement linéaire des frais de fonctionnement du centre par rapport
au nombre d’unités.
Pratiquement, le choix se présente donc comme une recherche comparée des corrélations. La
technique de telles recherches est parfaitement connue : c’est l’étude de régression.
Exemple d’application
Dans certains cas, il faut renoncer à définir une seule unité d’œuvre qui mènerait à une
imputation non pertinente. Il faut dans ce cas découper le centre d’analyse en « activités »
distinctes caractérisées chacune par un « inducteur de coût » spécifique. (Voir chapitre sur la
Comptabilité basée sur les activités)
d) L’imputation des frais des centres principaux aux coûts des produits
Ventes
(2) Tableau de
répartition
Charges indirectes
(4)
Achats (5)
(3)
Charges directes Tableau de
Sur achats calcul des coûts
d’achat (6)
Stock matière i
(1) (7)
(8)
Stock initial
Matières (9)
(3) Tableau de calcul
Charges directes de des coûts de
Fabrication production (10)
(11)
Stock produit j
(1)
Stock initial produits (12)
(13)
(15)
(18)
Résultat global
Cas général
Lorsque deux centres d’activité se fournissent mutuellement des prestations, les coûts des unités
d’œuvre de ces centres, dont la connaissance est nécessaire pour les opérations de répartition ou
d’imputation en aval du traitement, sont les solutions d’un système de deux équations.
D’une manière générale, si nous avons n centres en interaction, nous pouvons être amenés à
résoudre un système de n équations à n inconnues.
Supposons par exemple que le processus de production se déroule en deux étapes : une usine A
fabrique un produit semi-ouvré PSO à partir d’une matière première M ; ce PSO est ensuite
valorisé dans une usine B qui fabrique le produit fini définitif PF.
Les lots de produits mis en fabrication et inachevés sont appelés « Produits en-cours ».
En pratique, il existe deux types de produits en-cours de production :
Représentation graphique.
ou CP PF = CP ECD + CP P - CP ECF
CP P = CP PF - CP ECD + CP ECF
Pour connaître le coût de production des produits en-cours (EC) de fabrication, il existe
plusieurs méthodes d'évaluation :
Le degré d’achèvement ou taux d’avancement n’est pas uniforme pour les produits en-cours au
début ou à la fin de la période.
Par conséquent,
1°) Les produits en cours au début de la période, c'est à dire commencés pendant la
période précédente et achevés pendant la période actuelle,
2°) Les produits en cours à la fin de la période, c'est à dire commencés pendant la
période et inachevés, doivent être convertis, selon leur « degré d'achèvement ou taux
d'avancement (en %) » en unités d'équivalence de produits finis.
La production réelle de la période sera donc égale :
Certaines productions entraînent, en plus du produit principal (ou produit objectif) obtenu,
des produits dérivés de la fabrication comme :
• des produits résiduels tels que :
Ces produits dérivés doivent être valorisés ou recyclés dans la mesure du possible afin de
réaliser des gains ou des réductions de coûts.
Conséquences
Sans valeur marchande, ils vont cependant entraîner des frais d'enlèvement (transport)
et de traitement (incinération, stockage, ...).
Ces frais devront être incorporés (ajoutés) au coût de production du produit principal
fabriqué.
Conséquences
Cette marge sur déchets pourra être déduite du coût de production du produit principal.
Elle permettra d'atténuer ou réduire le coût de production.
2°) Ils peuvent être réutilisés pour la fabrication d'un autre produit :
Conséquences
La valorisation de ces déchets par recyclage permettra de réduire les coûts de production du
produit destinataire.
• un déchet,
• un nouveau produit fini ou un produit semi-fini lorsqu'il nécessite un complément
de production.
Méthodes d’évaluation :
Le principe est de partir du prix de vente pour déterminer le coût conjoint du sous-produit
Prix de vente – bénéfice du sous-produit – coût de distribution du sous-produit – coût complémentaire du sous-
produit = coût conjoint du sous-produit
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Coût total de la production – coût conjoint du sous-produit = coût de production du produit principal
A une unité de mesure physique si les produits peuvent être quantifiés avec une unité de
mesure physique semblable et si les produits ont une valeur sensiblement égale.
Coût conjoint unitaire moyen = Coût conjoint global / total des unités produites
Coût conjoint de chaque produit = Coût conjoint unitaire moyen x Nombre d’unités physiques de chaque
produit
Coût conjoint pour 1 F de chiffre d’affaires = Coût conjoint global / CA total des produits
Coût conjoint de chaque produit = CA de chaque produit x Coût conjoint pour 1 F de chiffre d’affaires
Exemple : Pour fabriquer un produit fini, l'entreprise supporte une heure de main d'œuvre au
coût de 75 F.
Coût de la MOD
180000
Coût de la MOD
150000
120000
90000
60000
30000
0
0 400 800 1200 1600 2000
Cependant, cette linéarité de l'évolution des charges d'activités est souvent une hypothèse
simplificatrice.
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ax
Les charges d’activité par unité sont représentées par la droite y = = a
x
Le coût variable unitaire a est fixe quel que soit le niveau d’activité.
Niveau d’activité
Elles sont encore appelées charges fixes (Loyers, amortissements, impôts et taxes,
assurances).
16000
12000
8000
4000
0
0 100 300 600 1000
Lorsque ces moyens seront saturés, et pour accroître l'activité de l'entreprise, il sera
nécessaire de mettre en place de nouveaux moyens dont le coût de possession (amortissement,
loyer, assurance, personnel) viendra augmenter les charges de structures préexistantes. Les
charges fixes varient alors exceptionnellement par paliers.
L'adaptation des moyens aux besoins futurs peut consister en un désinvestissement dans
la perspective d'une récession, désinvestissement qui entraînera une réduction des charges de
structure.
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L'accroissement des charges de structure a marqué l'histoire des coûts de ces dernières
années. Cette évolution s'explique par le progrès technique et la mécanisation, voire
l'automatisation d'un nombre croissant d'opérations (production, bureautique, télématique...): ce
phénomène entraînant une augmentation de la charge d'amortissement (Biens achetés) ou des
loyers (Biens loués).
Cette augmentation des charges de structure entraînant quelques fois des déséconomies
d'échelle, les entreprises cherchent à inverser la tendance pour être moins vulnérables à une
récession, grâce notamment au recours à la sous-traitance et au personnel intérimaire.
b
Les charges fixes par unité sont représentées par l’équation y =
x
120
100
80
60
40
20
0
100 200 300 400 500 600 700 800 900
Plus la production augmente, plus le coût fixe unitaire diminue (tend vers zéro).
L’entreprise réalise des économies d’échelle.
III - Le « Direct-costing »
Développée dans les entreprises américaines, la méthode du coût variable s’oppose à la méthode
des coûts complets. Elle a pour objectif de mettre en évidence la contribution de chaque produit
(commande, activité ou fonction) à la réalisation de la marge globale de l’entreprise et à la
couverture de ses charges fixes. Dans cette méthode, le coût est formé des seules charges qui
varient avec le volume de l’activité, qu’elles soient directes ou indirectes, sans qu’il y’ait
nécessairement exacte proportionnalité entre la variation des charges et la variation du volume
d’activité.
Le coût variable simple (direct-costing strict) qui mesure la contribution par la marge sur coût
variable.
Le coût variable évolué (direct-costing évolué), qui améliore l’approche précédente en imputant à
chaque produit, outre les charges variables (directes et indirectes), les charges fixes directes qui lui
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sont propres. Ces charges fixes sont qualifiées de charges fixes spécifiques. La contribution (ou
l’apport) est mesurée par la marge sur coût spécifique.
La méthode est surtout intéressante dans une optique prévisionnelle, car elle permet de calculer
un seuil de rentabilité, c’est-à-dire un seuil de chiffre d’affaires ou de quantités vendues qui
permet à l’entreprise de couvrir ses charges fixes et donc, de commencer à réaliser du bénéfice.
Cette méthode repose sur la distinction fondamentale entre les charges variables et les charges
fixes, le profil d’évolution étant sensiblement différent. Elle présente deux intérêts pour le
gestionnaire :
- Intérêt n°1 :C’est un outil d’aide à la décision plus important car le décideur sait immédiatement
s’il est opportun d’abandonner ou de maintenir la production et la vente d’un produit.
- Intérêt n°2 : Les charges indirectes étant le plus souvent fixes, il n’est plus nécessaire de
procéder à des répartitions arbitraires.
Il s’agit de calculer, pour chaque produit ou pour chaque activité, le coût variable de
production et distribution et de faire apparaître la ou les marge(s) sur coût variable.
La notion de base qui constitue le fondement de cette méthode est que le chiffre d'affaires
de la période considérée doit :
Coût
variable
Chiffre
d’affaires Marge Charges fixes
H.T. sur coût
variable Résultat
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MCV = CA - CV
Lorsqu’on ne peut exprimer la marge sur coût variable unitairement (trop grand nombre de
produits distincts par exemple), on l’exprime alors en pourcentage du chiffre d’affaires ou du prix
de vente :
La marge sur coût variable est un indicateur de gestion précieux qui mesure la performance d’un
produit ou d’une activité. Elle permet de répondre aux questions suivantes :
- quelle est la contribution de ce produit ou de cette activité à absorber les charges fixes ?
Attention ! Avant de décider de la suppression d’un produit ou d’une activité, il faut s’assurer que
cette suppression n’entraînera pas une diminution du résultat global.
La méthode des coûts variables permet également d’effectuer aisément des prévisions : calculs de
coûts et résultats prévisionnels. En ce sens, elle facilite la prise de décision.
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Les calculs sont présentés sous forme de tableau, par produits ou par activités :
A B C Total
Chiffre d’affaires
Coût variable
o d’approvisionnement
o de production
o de distribution
Charges fixes
Résultat
Remarque : Les produits financiers sont souvent considérés comme des produits fixes. Il
convient alors de calculer les charges fixes nettes.
Il s’agit de reclasser les charges et les produits de la comptabilité en charges et produits variables
ou fixes. Le compte de résultat différentiel ou compte d’exploitation différentiel (C.E.D.) permet
surtout de calculer des marges*.
CA net HT (variable) - x x
= Résultat x x
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Eléments Mt Marge %
= Résultat X X
Si l'énoncé précise que les produits financiers et/ou les autres produits d'exploitation
sont variables (et non fixes) = > Ils viennent en diminution des charges variables de
vente!
25
Application1
Le comptable de l’Entreprise FALAH vous communique au 31/12/N les informations
suivantes :
Application 2
On donne la fiche technique suivante :
Charges variables :
Charges fixes : 2
COUT DE DISTRIBUTION
Charges variables 4
Charges fixes 1
27
Les charges fixes unitaires sont calculées sur la base d’une production moyenne de 110 000
unités.
L’entreprise a produit et vendu 100 000 articles pendant l’année N.
Pour N+1, on prévoit une augmentation du volume des ventes de 20 % et un accroissement de
10 % du prix des matières premières utilisées.
Travail à faire : Etablissez le compte de résultat différentiel pour les années N et N+1.
Commentez les résultats.
f) Le seuil de rentabilité
Rappel : la marge sur coût variable est proportionnelle au niveau d’activité. Elle permet :
de dégager un résultat
Le seuil de rentabilité (ou point mort ou point d’équilibre) est le chiffre d’affaires pour
lequel l’entreprise ne réalise ni bénéfice ni perte ; il peut être exprimé en quantité ou en francs. La
marge sur coût variable est alors égale aux charges fixes.
Illustration
Début d’exercice Si cette entreprise ne réalise aucun chiffre d'affaires, elle devra quand
C.A 0 même supporter les coûts fixes, (qui restent identique quel que soit le
0 niveau d’activité).Le coût variable est nul, puisqu’il est proportionnel au
- C.V chiffre d’affaires. L’entreprise subira donc une perte égale au coût fixe.
= MCV 0 25 %
- CF 400 000
Fin d’exercice
A la fin de l’exercice, l’activité a été suffisante pour dégager une marge sur
C.A 2 000 000 coût variable supérieure au coût fixe : Il en résulte un bénéfice.
1 500 000
- C.V
- CF 400 000
En cours d’exercice On veut savoir quel est le chiffre d’affaires qui permettra de dégager une
C.A ? marge sur coût variable qui couvre exactement le coût fixe pour ne faire
ni perte, ni bénéfice, c’est-à-dire un résultat = 0
- C.V
- CF 400 000
Résultat
CALCULS
ou
Ou
D’où
Quantités vendues (au seuil) = Coût fixe / marge sur coût variable unitaire
SR = CF / MCVu
Remarque :
Il est toutefois, fortement recommandé d’éviter de recourir à ce type de formule ; une utilisation
systématique tendrait à se substituer dangereusement au raisonnement précédent (arithmétique
ou algébrique). Les conditions de calculs pouvant varier sensiblement d’une situation,
l’application inconditionnelle de la formule peut parfois s’avérer inappropriée ; de surcroît, elle
atrophie progressivement la logique indispensable à tout calcul de gestion. Par conséquent nous
ne saurions que trop conseiller de reprendre le raisonnement à son point de départ.
Exemple :
Sachant que la marge sur coût variable unitaire est de 10 F, et le coût fixe de 400 000 F, quelle est
la quantité vendue qui permet d’atteindre le seuil de rentabilité ?
Solution
Lorsqu’on ne peut raisonner en nombre d’unité, le seuil de rentabilité peut être déterminé en
chiffre d'affaires. Ce peut être le cas lorsque la variété de produits fabriqués ou distribués par
l’entreprise est trop importante ; un calcul par quantité n’apportait rien à l’analyse et il devient
préférable de raisonner en chiffre d'affaires global :
ou
d’où
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Chiffre d'affaires (au seuil) = Coût fixe / taux de marge sur coût variable
CF SR : seuil de rentabilité
SR= CF : coût fixe
Tx MCV
Tx MCV : taux de marge sur coût
variable
ou
Exemple :
B = m*N – CF
N, nombre d’articles vendus, est une variable aléatoire au sens de la statistique. Donc B aussi. Par
contre, m et CF sont des constantes dont on connaît la valeur grâce à la comptabilité analytique.
Il est alors très intéressant pour la gestion de calculer la probabilité d’atteindre le seuil de
rentabilité, qui mesure le risque que l’on assume en laçant la fabrication.
Nous avons :
B−E(B) 0−E(B)
Prob {B≥0} = Prob { ≥
T(B) T(B)
Prob {u≥…}
Conséquence:
A l'intersection de YI et de Y2, il suffit de descendre sur l'axe des "x" (donc l'abscisse) pour lire le
C.A correspondant et il s'agit donc du S.R.
La marge sur coût variable peut être représentée en pourcentage du chiffre d’affaires.
M/CV
Marge sur coût variable y1 = ax
PROFIT
Charge fixes y2 =b
PERTE
Chiffre d’affaires
Seuil de rentabilité
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Résultat = zéro :
Résultat
y = ax - b
Seuil de
rentabilité
=> au SR, le résultat étant égal à 0, le CA "du SR" couvre les charges pour faire ce CA
=> Y2 = C.A = x
33
Attention: Dans cette expression = > (% CV * x) correspond aux charges variables = > Pas au %
de M/CV !
Conséquence:
A l'intersection des 2 droites, on lit le SR.
Perte
Il peut être utile de savoir à quelle date le chiffre d’affaires critique est atteint, c’est-à-dire
à partir de quel moment l’activité de l’entreprise commence à dégager des bénéfices.
Généralement, on part du principe que les ventes sont uniformément réparties sur tous les mois
travaillés de l’année.
Remarque :
Toutes les entreprises ne travaillent pas pendant l’année entière (fermeture annuelle par
exemple). Il convient alors d’adapter le raisonnement en conséquence.
D’où
Dans le cas de 11 mois de travail annuel, si la date du seuil de rentabilité se situe après le mois de
fermeture, ne pas tenir compte du mois de fermeture dans le décompte
Marge de sécurité = CA – SR
L’indice de sécurité (ou marge de sécurité relative) mesure la marge de sécurité en pourcentage
du chiffre d’affaires. Il indique la baisse de chiffre d’affaires que peut supporter l’entreprise avant
d’être en perte :
marge de sécurité
Indice de sécurité = *100
CA
On utilise les techniques d’analyse prévisionnelle quand une modification des conditions
d’exploitation de l’entreprise est envisagée. On cherche à savoir quelles seront les conséquences
de ces modifications sur la marge sur coût variable et sur la rentabilité globale de l’entreprise.
Chacun des ces changements entraîne également la modification du seuil de rentabilité, du point
mort et de la marge de sécurité, qui doivent donc être recalculés.
- Modification de structure
Exemple 1 :
L’entreprise CRESSI envisage un nouvel investissement pour l’année suivante, dont la dotation
annuelle aux amortissements s’élèverait à 50 000 F.
Le chiffre d’affaires annuel actuel est de 1 200 000 F. Le nouvel investissement permettra
d’augmenter le chiffre d’affaires de 5 %. L’activité de l’entreprise est régulière tout au long de
l’année.
- Evaluer la situation actuelle (résultat, seuil de rentabilité, point mort, indice de sécurité).
Exemple 2 :
Une entreprise supporte annuellement des charges fixes de 800 000 € lui permettant de réaliser
un chiffre d’affaires maximal de 1 800 000 €, avec un TMCV = 50 %.
Pour accroître son chiffre d’affaires, l’entreprise doit supporter un supplément de charges fixes
de 160 000 F.
Quel chiffre d’affaires minimal doit réaliser l’entreprise avec sa nouvelle structure pour maintenir son résultat ?
L’évolution du prix d’achat des matières, du prix de vente, etc. modifie le taux de marge sur coût
variable et, par conséquent le seuil de rentabilité.
Exemple :
On cherche à savoir quelle est la sensibilité du résultat d’exploitation suite à une modification du
chiffre d’affaires. Le résultat augmente-t-il plus vite ou moins vite que le chiffre d’affaires ?
Exemple :
Une entreprise réalise un chiffre d’affaires de 500 000 F. Le taux de marge sur coût variable est de
40 % et le montant du coût fixe de 150 000 F.
la classification des charges en fixes et variables n'est pas facile et peut conduire à
des approximations.
Appelé encore méthode des contributions, il permet d’améliorer l’approche des coûts par la
méthode des coûts variables simples. Seuls les coûts spécifiques à chaque produit ou activité sont
pris en compte. Les coûts spécifiques sont composés de toutes les charges incorporables directes
(fixes ou variables) et des charges indirectes.
Les charges indirectes et fixes, c’est-à-dire celles communes à toutes les activités de l’entreprise et
indépendantes du volume de production sont exclues.
Le direct costing évolué est un outil précieux pour apprécier la rentabilité des produits et leur
abandon éventuel.
La marge sur coût direct peut être exprimée en pourcentage par rapport au chiffre d’affaires. Elle
est alors appelée taux de marge sur coût direct.