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fixes varient par paliers, à long terme, toutes les charges deviennent
variables.
Exemple de charges analysées par variabilité: les charges de
consommation de matières premières, de main œuvre saisonnière sont
souvent considérées comme variables, tandis que les charges de structure
et d'administration générales sont fixes à court terme.
comptabilité analytique pour que cette dernière puisse servir les besoins du
contrôle de gestion. Cette analyse est souvent utilisée dans la méthode
des sections homogènes.
Exemples: charges de la direction générale, du centre informatique, du
contrôle de gestion, de la direction financière, dans la mesure où ce sont
des centres de responsabilité découlant généralement de l'organigramme.
En conclusion, on peut dire que ces différentes analyses que l'on vient de présenter
sont complémentaires et ont chacune son utilité. C'est pourquoi la comptabilité
analytique en combine souvent deux ou plusieurs. Un choix de priorité parmi elles
doit cependant être arrêté en fonction des objectifs assignés à la comptabilité
analytique, et ce avant de procéder au calcul des coûts analytiques.
Comment donc les experts en contrôle de gestion ont-ils réagi à ces modifications
observées dans l’entreprise et dans son environnement.
Par ailleurs, on a constaté que les méthodes classiques de calcul des coûts, que
ce soient celles du coût complet ou celles du coût direct, deviennent déphasées
et peu pertinentes pour servir de base aux décisions de gestion.
• Dans le cas du coût direct, il s’agit d’un système volumique pur et simple,
et l’élément qui permet le choix des produits est le taux de marge sur coût
variable. Toutes les décisions sont axées sur la marge spécifique ou marge
de contribution. Or du fait de la diminution relative des charges directes
dans les charges globales de l’entreprise, on se pose la question sur le
bien fondé des décisions prises sur cette base.
Ainsi, nous voyons que l’activité est composée de tâches élémentaires, qu’elle est
comprise dan un processus, lui-même donnant un output au sens large du terme.
En remontant le schéma, on peut dire que l’output est réalisé par un processus,
qui regroupe des activités, constituées par des tâches, qui consomment des
ressources. Les notions d'activité et de processus sont très proches l'une de
l'autre sur le plan conceptuel. C'est pour cela que certains auteurs omettent de
les distinguer, certains même, les définissent de la même façon (J. A. Brimson).
Cependant, il nous parait utile de bien distinguer ces deux notions, car comme
nous le verrons plus bas, la notion de processus constitue en fait un autre niveau
d'analyse, plus agrégé que celui de l'activité.
COUTS
consomment des
PRODUITS
La deuxième étape de la méthode consiste à définir pour chaque activité une unité
de mesure permettant d’appréhender correctement le niveau d’activité. En
d’autres termes, il est nécessaire de trouver une unité d’oeuvre permettant de
caractériser l’activité, et ce afin de pouvoir valoriser le coût de l’activité en valeur
standard. Ainsi, il sera possible d’affecter les charges de la comptabilité générale
en fonction des consommations d’input faites par chacune des activités.
Grâce à cette matrice, on peut détecter les facteurs qui déclenchent des
consommations de ressources dans plusieurs activités. Ces facteurs seront
retenus comme base de définitions des processus, ce qui permet de faire des
regroupement et d’aboutir à un schéma plus allégé et commode à utiliser dans le
calcul des coûts, comme représenté dans la matrice suivante.
ACTIVITES
A1 A2 A3 A3 A4 A5 ........... A6 A7...Aj
PROCESSUS P1 P2 Pk
§ C’est une méthode transversale de calcul des coûts basée sur une
représentation plus proche de la réalité du fonctionnement de l’entreprise,
que celle des méthodes classiques basées sur des approches plutôt
verticales. Par conséquent, les coûts calculés par la méthode ABC sont
plus pertinents pour les décisions de gestion que ceux calculés par les
méthodes classiques.
Cette méthode est encore à l’état exploratoire dans la plupart des entreprises
dans lesquelles elle a été introduites. Il est donc trop tôt de parler d’insuffisances.
Cependant, on peut dès à présent avancer les points suivants au débit de cette
méthode:
• Par ailleurs, si l'entreprise constate que le coût d'un produit est trop
élevé, il devient compliqué de savoir quoi couper lorsque les frais
fixes et variables sont tout mélangés. Un bon nombre de frais fixes
sont des frais de périodes ou de structure, et peuvent rarement être
comprimés. Une réflexion s'impose donc sur la pertinence des coûts
unitaires obtenus au moyen de cette méthode.
Avant de décider, le dirigeant d'entreprise devra donc faire au départ une étude
de faisabilité et procéder à une évaluation systématique des avantages et
inconvénients de cette méthode, en s'assurant que les informations qui seront
obtenues sont vraiment utiles à la prise de décision.
Enoncé:
Les matières alimentaires incorporées dans chaque repas préparé sont estimées à
28 DH pour le repas must, et 18 DH pour le repas standard. Les frais
d’approvisionnement sont négligeables, étant donne que les matières alimentaires
sont livrées chaque matin par les fournisseurs aux locaux de la société en
fonction des commandes faites la veille.
Les charges autres que les matières sont imputées aux services comme suit :
Les plateaux en plastique, incluant le couvercle, dans lesquels sont livrés les
repas sont considérés comme
des emballages perdus inclus dans le coût des repas.
Pendant le mois « m », les éléments d’activités enregistrés ont été les suivants :
Le contrôle de gestion de la société pense que les coûts et résultats obtenus ainsi
ne sont pas pertinents pour servir de base de décision à la direction. Il propose de
repenser le modèle et de changer de méthode de calcul des coûts en adoptant la
méthode ABC.
A cet égard, il a effectué une analyse des activités de la société qui l’a amené à
retenir les éléments suivants :
Solution:
RESULTATS ANALYTIQUES
repas must repas standard
Elements de couts quantites prix valeur quantites prix valeur
unitaire en DH unitaire en DH
ventes 13,500.00 45.00 607,500.00 14,700.00 35.00 514,500.00
cout de revient 13,500.00 45.51 614,318.91 14,700.00 33.79 496,721.09
Resultat 8,000.00 -0.85 -6,818.91 6,000.00 2.96 17,778.91
RESULTATS ANALYTIQUES
repas must repas standard
Elements de couts quantites prix valeur quantites prix valeur
unitaire en DH unitaire en DH
ventes 13,500.00 45.00 607,500.00 14,700.00 35.00 514,500.00
cout de revient 13,500.00 43.88 592,338.12 14,700.00 35.29 518,701.88
Resultat 8,000.00 1.90 15,161.88 6,000.00 -0.70 -4,201.88
La méthode ABC semble être plus pertinente que celle des sections homogènes,
en raison du fait que l'analyse de l'activité du service commercial semble être plus
proche de la réalité dans la méthode ABC.
1. raisonnement marginal :
la dernière unité d’activité, qui peut être la dernière unité produite ou la dernière
série produite, afin d’isoler son coût.
1.2. Définitions:
1. la variation du coût marginal peut provenir soit des frais variables, soit des
frais fixes, soit des deux à la fois. Ceci nous amène à distinguer entre le coût
marginal à long terme et le coût marginal à court terme. Contrairement au coût
marginal à court terme - qui est, le plus souvent, égal au supplément de coût
variable - , le coût marginal à long terme lui, inclut aussi le supplément de coût
fixe résultant de l’acquisition ( ou de la location) d’un nouveau matériel, ou
d’une installation nouvelle nécessaires pour assurer la production
supplémentaire.
Dans tous les cas, et quelles que soient les variantes retenues, le principe est
toujours le même: évaluer le coût de l'unité marginale, qui vient en plus ou en
moins.
Mais si l’on raisonne plus au niveau global, mais au niveau d’un atelier par
exemple, dont activité est mesurée en unités d'œuvre, on peut dans ce cas
s'intéresser aussi au coût de l'unité d'oeuvre supplémentaire, qui peut être une
heure machine, une heure main d'œuvre, ou autre... On entre ici dans plus de
détail, ce qui est d’ailleurs souvent demandé à la comptabilité analytique.
Dès lors, on voit que la définition classique du coût marginal comme étant le «coût
de production d’une unité supplémentaire » est trop étroite pour s’appliquer aux
réalités concrètes de l’entreprise. C’est pour cela que les économistes
d’entreprise l’on élargie aux différents cas de figure des entreprises, sans pour
autant remettre en cause le principe fondamental de base de la méthode, qui est
celui du raisonnement marginal.
Le coût total est égale à la somme des coûts. Le coût moyen (sous entendu par
unité), est le rapport du coût total au nombre unités caractérisant le volume
activité.
Le coût total, comme le coût moyen, ne sont pas des coûts pertinents pour la
gestion. La gestion a besoin de connaître la structure des coûts et leur
comportement, ainsi que de références pour prendre des décisions pertinentes.
séries produites unités coûts cumulés coût marginal coût coût total
cumulées variable moyen
unitaire unitaire
numéro quantités Q variables fixes totales par par unité par unité moyen par
de série par série série dans la série unité
1 100 100 2000 8000 10000 10000 100 20.00 100.00
2 100 200 4000 8000 12000 2000 20 20.00 60.00
3 100 300 6000 8000 14000 2000 20 20.00 46.67
4 100 400 8000 10000 18000 4000 40 20.00 45.00
5 100 500 10000 10000 20000 2000 20 20.00 40.00
6 100 600 12000 10000 22000 2000 20 20.00 36.67
7 100 700 14700 10000 24700 2700 27 21.00 35.29
8 100 800 17600 10000 27600 2900 29 22.00 34.50
9 100 900 18180 12000 30180 2580 25.8 20.20 33.53
10 100 1000 20000 12000 32000 1820 18.2 20.00 32.00
11 100 1100 21800 12000 33800 1800 18 19.82 30.73
12 100 1200 23800 12000 35800 2000 20 19.83 29.83
13 100 1300 26050 12000 38050 2250 22.5 20.04 29.27
14 100 1400 28600 12000 40600 2550 25.5 20.43 29.00
15 100 1500 31500 12000 43500 2900 29 21.00 29.00
16 100 1600 34800 12000 46800 3300 33 21.75 29.25
17 100 1700 38550 12000 50550 3750 37.5 22.68 29.74
18 100 1800 42800 12000 54800 4250 42.5 23.78 30.44
19 100 1900 47500 12000 59500 4700 47 25.00 31.32
20 100 2000 52500 12000 64500 5000 50 26.25 32.25
Le coût marginal ne doit pas être confondu avec le coût variable unitaire. Il est
vrai que les deux coûts coï ncident dans le cas très particulier où la fonction de
coût est représentée par une équation linéaire du type Ct = vQ + F, c’est à dire le
cas ou le coût total se décompose en deux catégories distinctes: les charges
variables variant proportionnellement avec l'activité, et les charges fixes,
indépendantes de l'activité. Mais il s’agit là d’un cas particulier, souvent retenu
d’ailleurs dans les études de manuels scolaires, mais rarement vérifié dans la
pratique. Dans tous les autres cas, le coût marginal est diffèrent du coût variable
unitaire, comme cela est d'ailleurs illustré dans le tableau chiffré ci-dessus.
Coûts
Coût marginal (Cma)
Optimum Activité
Le coût total est une fonction des quantités produites, d’où Ct = ƒ(Q).
Le coût moyen est le quotient du coût total par les quantités, d’où Cmo = f (Q) /Q.
Le coût marginal est égal à la dérivée du coût total, D’où Cma = ƒ‘ (Q).
(Qƒ‘(Q) -ƒ(Q))/Q2
Ce qui démontre que les deux coûts s'égalisent au minimum du coût moyen,
correspondant à l’optimum technique.
é v o lu t io n c o m p a r é e d u c o û t m o y e n e t d u c o û t
m a r g in a l u n it a ir e s s u r la b a s e d e l'e x e m p le c h if f r é
100
90
80
70
60
Coûts
50
40
30
20
10
0
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1000
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
m a r g in a l p a r u n itQ
é ud a nn st i tla
é ss épr rieo d u i t e s m o y e n p a r u n i t é
Sur ce graphe, nous avons représenté l'évolution du coût moyen et coût marginal
en fonction de l'activité. Comme précisé plus haut, le niveau d'activité auquel
correspond le minimum du coût moyen (ici 1500), peut être considéré comme un
optimum technique dans une structure donnée. Mais en général le niveau
d’activité idéal peut ne pas correspondre à cet optimum technique, car le niveau
idéal est celui qui apporte à l’entreprise son plus grand profit comme nous le
verrons plus loin.
Mais le comportement des coûts n'obéit pas toujours au modèle linéaire, c’est
pourquoi une analyse statistique plus générale des coûts, permettant leur
formalisation sous forme d'équations mathématiques quelconques est une étape
importante dans l’utilisation du coût marginal en gestion.
Le coût marginal est en effet défini comme étant égal à la dérivée de la fonction de
coût total. La connaissance de la fonction de coût est donc cruciale pour
déterminer le coût marginal et comprendre son évolution. Elle permet aussi de
bien positionner ce dernier par rapport au coût moyen et par rapport au coût
variable.
produit 100 pièces supplémentaires, ce qui a porté le coût total cumulé des 11
mois à 55100 DH.
On peut aussi déterminer le coût marginal moyen pour chaque pièce de la série
marginale, qui est ici de 5100DH/100 = 51DH.
On peut constater que le coût moyen devient égale a 55 100 DH/1 100 = 50.09
DH, supérieur au coût moyen de 50 DH calculé sur les 1000 pièces. La raison de
cet accroissement de coût moyen peut trouver une explication dans l’analyse du
coût marginal, qui révélera probablement que l’on est entré dans la zone des
rendements décroissants ou que l'on a dû accroître la capacité pour produire la
série supplémentaire.
Le coût marginal est un coût différentiel qui s'avère plus pertinent dans les
décisions de gestion que les coûts habituellement fournis par la comptabilité
générale. Ses apports pour le contrôle de gestion sont multiples; nous en citerons
ci-après quelques exemples.
On peut aussi s'intéresser à l’optimum économique, c’est à dire celui qui maximise
le résultat de l’entreprise. Grâce au calcul marginal, on sait en effet que l’optimum
économique est atteint quand la recette marginale est égale au coût marginal
(voir plus haut le schéma présentant les 5 niveaux d'activité remarquables
permettant d'approcher l'optimum économique).
La notion de coût marginal peut également être utilisée pour juger de l’opportunité
d’accepter des commandes supplémentaires, surtout quand cela s'accompagne
d'investissements nouveaux pour accroître la capacité productive.
Indépendamment des aspects stratégiques de telles décisions, l'analyse du coût
marginal peut être ici utilisée comme base pour savoir si l’acceptation de
commandes supplémentaires, ou la décision de réaliser un investissement dans
un projet d’extension seront rentables ou non pour l'entreprise.
L'analyse du coût marginal peut être utilisée avec profit pour asseoir une politique
de tarification ou établir un devis pour un client qui consulte l'entreprise en vue
d'une production ou d'une commande supplémentaire. Dans ces cas d'ailleurs, le
coût marginal s'avère mieux adapté que le coût moyen. Les entreprises de
production et de distribution d'électricité, comme EDF en France ou l'ONE au
Maroc, recourent d'ailleurs souvent à cette méthode pour redéfinir leur tarification
d'énergie, en définissant des tarifs de facturation par tranche de consommation
d'électricité.
Mais la méthode peut être également utilisée avec profit par toutes les entreprises
pour définir une politique de prix différentiels. Il est intuitif de réaliser, que tant
que l'entreprise n'a pas encore saturé sa capacité productive, elle a toujours
intérêt à produire davantage en se basant sur une politique de prix attractive, qui
ne peut être que différentielle. En effet, toute fabrication d'unités supplémentaires
améliorera le profit global, tant que l'entreprise est assurée de les vendre au-
dessus de leur coût marginal.
Elle reste cependant méconnue par la plupart des gestionnaires, dont les
décisions reposent souvent sur l'expérience ou sur des appréciations subjectives.
Au Maroc, mises à part les grandes entreprises publiques (ONE, ONCF..) qui
procèdent à une étude rationnelle du coût marginal, dont les résultats sont utilisés
pour asseoir une politique de tarification pertinente, assez peu d’entreprises
prennent des décisions de gestion en calculant des coûts marginaux. Cependant,
certaines pratiques courantes dans le monde des affaires, sans être basées sur
un calcul précis du coût marginal, peuvent être considérées comme intuitivement
inspirées de cette notion. On constate par exemple souvent que:
- des entreprises vendent à des tarifs très bas, qui peuvent être estimés
proches du coût marginal, à des organisations charitables, aux associations,
et aux ONG, ce qui contribue au renforcement de leur image au niveau de
l'environnement.
- Par ailleurs, l'analyse n'est pertinente que quand elle est basée
sur des données prévisionnelles, ce qui implique à l'amont des
études prévisionnelles de coûts et de demande, et des estimations
qui peuvent s'avérer fausses ou entachées d'arbitraire.
Enoncé :
Compte tenu de l'importance des frais fixes, il semblerait qu'une édition inférieure
à 2000 exemplaires n'est pas rentable. A partir de ce minimum, et de l'expérience
d'un marché local exigu ou il est difficile d'écouler rapidement plus de 4000
exemplaires par édition, COGEFOS se pose des questions sur le nombre
d'exemplaires à éditer, le prix de vente de l'unité, ainsi que le seuil de rentabilité
de l'édition.
• Quel prix pratiquer pour le livre, si la société édite respectivement 2000, 3000,
et 4000 exemplaires, pour réaliser un bénéfice de 20% sur le coût de revient.
On supposera que toute la production sera vendue.
• Quel sera le résultat dans chacun des cas: 2000, 3000, et 4000 exemplaires
vendus au prix unitaire de 124 DH. Quel est le seuil de rentabilité en quantité à
ce prix.
a)- À quel prix faut-il lui vendre les exemplaires pour garder le résultat
identique à celui que l'on aurait obtenu en refusant de traiter avec lui. On
fera les calculs en envisageant les deux cas de figure suivants: (1) On
supposera que les ventes à ce distributeur n'auront pas d'impact sur nos
ventes au Maroc; (2) On supposera que les ventes à ce distributeur
réduiront nos ventes au Maroc de 75 unités.
Eléments de solution:
(1) si les ventes au Maroc ne sont pas réduites, le prix minimum sera égal au coût
marginal soit: 28+2+24000/500=78
(2) si les ventes au Maroc sont réduites de 75 unités, le prix minimum sera égal à:
vérification:
unités au Maroc en total
France
éléments
chiffre d'affaires 362700 46200 408900
• Résultat global :
Soit une entreprise dont les éléments d’exploitation ont varié entre l’année n et
l’année n+1 comme suit:
Voyons comment l’analyse des surplus de productivité globale peut nous éclairer
davantage, à partir du tableau suivant où l’on a analysé l’écart global en écart sur
quantités et en écarts sur prix, exactement comme nous avions procédé dans les
écarts sue coûts directs.
L’écart global (colonne variation du tableau ci-dessus), peut en effet être analysé
en deux composantes: Ecarts sur quantités, (appelé surplus de productivité
globale car il est dû en général à des variations de productivité), et Ecarts sur prix,
se traduisant soit par un coût supplémentaire soit par un avantage (il s’agit en fait
de la répartition faite du surplus dégagé).
Ainsi l’on peut constater que l’entreprise a dégagé un surplus global de 758000
DH analysé comme suit:
DH
répartition
ventes -500000 vont aux clients comme suite à la diminution de prix qui leur a été
consentie
matières -22000 vont aux fournisseurs comme suite à l’augmentation de prix subie
main d'oeuvre -3780 vont aux salariés comme suite à la petite augmentation des salaires qui
leur a été accordée
heures 0 les amortissements des machines et frais rattachés n’ont subi aucune
machines variation tarifaire
autres -450000 vont aux responsables d’ateliers comme rétribution aux gains de
charges(*) productivité réalisés
Bénéfice 217780 pris sur le patrimoine des actionnaires (diminution des fonds propres)
Surplus global -758000 total réparti selon les rapports de force entre les partenaires sociaux de
l’entreprises
On voit à partir cet exemple simple l’intérêt que peut présenter la méthode des
surplus pour comprendre l’origine et la répartition de la richesse créée par
l’entreprise. Dans cet exemple nous avons comparé deux comptes d’exploitation à
posteriori. Mais la méthode peut être utilisée à des fins de décision en comparant
une situation réelle avec une situation prévisionnelle, en chiffrant à priori les
conséquences de tel ou tel décision. Dans ce sens, la méthode a été utilisée avec
succès dans certaines entreprises publiques en France, notamment à l’EDF. Dans
les entreprises publiques en effet, l’objectif est de livrer le maximum de biens et
services à la collectivité aux moindres coûts, tout en faisant une répartition aussi
équitable que possible de la richesse créée entre les partenaires sociaux:
personnel (rémunérations et conditions de travail), actionnaires (rémunération des
capitaux investis), bailleurs de fonds (rémunération des capitaux prêtés),
fournisseurs (prix des matières et fournitures), clients (tarification), etc. Les
entreprises privées peuvent également mettre la méthode à profit dans la
préparation des budgets, la recherche d’un meilleur équilibre dans la répartition
de la richesse créée, l’amélioration du climat social etc.
3. élasticité :
Par contre, les prix des outputs, notamment les prix de vente, sont en principe
sous le contrôle direct de l’entreprise, même dans un environnement fortement
concurrentiel, pourvu qu’elle ait une bonne connaissance à la fois de son coût de
revient, de ses produits, de ses marchés, et bien sûr des forces et faiblesses de
ses concurrents.
Une bonne connaissance des coûts et résultats suppose non seulement la mise
en place d'une comptabilité analytique, mais aussi une étude sur le comportement
des coûts, ce qui suppose la définition de:
Demande élastique (e>1) Q Demande à élasticité unitaire (e=1) Demande inélastique (e<1)
Remarques:
• dans les cas extrêmes d'élasticité infinie et d'inélasticité parfaite, les
courbes les courbes deviennent respectivement horizontale et verticale.
• L'élasticité ne doit pas être confondue avec la pente de la courbe. La
première est un rapport de pourcentage, alors que la deuxième représente
la dérivée de la fonction.
Pour répondre à la première question, il faut calculer le prix optimal dans les
conditions actuelles. Cet optimum peut être approché de deux manières
différentes:
• Soit à partir des fonctions de prix et de coût quand elles sont connues, en
dérivant notamment la fonction de résultat R = PQ - C = f(Q)*Q - VQ - F
Et donc:
rm = Po(1-1/e) (6)
En utilisant la fonction de résultat donné plus haut, le résultat dans les deux cas
ressort à:
• Cas de baisse du prix, P2 < P1, ce qui se traduirait par une augmentation des
ventes Q2 > Q1
Pour que la décision soit pertinente, il faut que le coefficient Q2/Q1 soit supérieur
à:
(P1- V)/(P2 - V) et supérieur à 1, soit:
• Cas de hausse du prix, P2 > P1, ce qui se traduirait par une baisse des ventes
Q1 > Q2
soit:
(P2 - V) ≥ R1/Q2
autrement dit, la marge unitaire sur coût variable attendue doit être supérieure
résultat actuel pondéré par le coefficient 1/Q2.
ISCAE - cours de contrôle de gestion © A. BENDRIOUCH
les outils du contrôle de gestion 32
ou encore:
P2 ≥ V+ R1/Q2 (9)
Pour que cette inéquation soit vérifiée, et puisque v et R1 sont des constantes
connues, il faut que le prix soit suffisamment élevé sans pour autant induire une
baisse des ventes qui dépasse un certain seuil.
On voit d'après ce qui précède que les notions de coût marginal, recette
marginale, et élasticité constituent des outils intéressants pour le contrôle de
gestion de la fonction commerciale de l’entreprise, notamment pour arrêter une
politique pertinente des prix.
Travail à faire:
Tableau 2
Ventes espérées sur la base du prix probabilités
(P= 6DH) (Pi)
3800 0.05
4000 0.10
5000 0.20
6000 0.40
7000 0.20
8000 0.05
Eléments de réponse:
Le graphique permet d’ailleurs de déceler une relation forte entre le prix et les
quantités d’une part, et les coûts et les quantités d’autre part.
Hypotheses Prix (P) Quantites (Q) Cout (C) PQ P^2 Q^2 CQ C^2
1 10 1800 15000 18000 100 3240000 27000000 225000000
2 8 2800 16000 22400 64 7840000 44800000 256000000
3 9 2300 15500 20700 81 5290000 35650000 240250000
4 7 3200 16600 22400 49 10240000 53120000 275560000
5 5 4300 17200 21500 25 18490000 73960000 295840000
6 6 3800 16800 22800 36 14440000 63840000 282240000
Total 45 18200 97100 127800 355 59540000 298370000 1574890000
Moyenne 7.50 3033.33 16183.33 21300.00 59.17 9923333.33 49728333.33 262481666.67
Variance 2.92 722222.22 581388.89
Pour calculer les coefficients des deux droites de régression, nous avons besoin
également des covariances:
cov(Q,P)= -1450.00
cov(Q,C)= 638888.89
a= cov(Q,P)/V(Q) = -0.0020
b= E(P) - aE(Q) = 13.5900
v= cov(Q,C)/V(Q = 0.8846
)
F= E(C) - vE(Q) = 13500.0000
R = PQ-vQ-F = 0
R= (-0,002Q+13,59)Q-0,8846Q-13500 = 0
Une racine positive de cette équation du second degré est égal au seuil de
rentabilité recherché. Les deux racines de l’équation ressortent à:
Soit:
Q’ = 1349 , et Q’’ = 5004
Il y’a donc deux seuils de rentabilité, correspondant respectivement aux prix de:
• Pour savoir si les prix pratiqués par l’entreprise sont compétitifs, nous
allons chercher les prix dans les cas extrêmes expérimentés par
l’entreprise en égalisant le résultat à 0.
R = PQ-vQ-F = 0
d’où:
P = (vQ + F)/Q
Les quantités extrêmes vendues sur le marché d’après le tableau sont de 1800
(mini) et 4300 (maxi). A ces niveaux les prix qui laissent un résultat nul sont
donnés par:
Pour que le prix de 9DH soit optimal, il faut que la recette marginale qu’ils procure
soit égale au coût marginal correspondant.
La relation n'est toujours pas vérifiée, mais cette fois (rm < cm), le prix est
légèrement sous-estimé. On peut déduire de ce qui précède, que le prix optimal
se situe quelque part entre 7DH et 9DH, comme nous allons le voir dans la
question suivante précisément.
d’où:
Q = 12,7054/0.004 = 3176
et par suite, en appliquant l’équation de fonction de demande trouvée en 1, le prix
optimal ressort à:
P = -0.002*3176+ 13,59 = 7,24 DH
Prix qui se situe en dessous de celui de la concurrence. Elle n’a donc aucun
intérêt à s’éloigner de ce prix.
• Pour savoir si l'on a intérêt à baisser le prix de 7DH à 6DH, on doit d'abord
évaluer l'impact qu'une telle décision aurait sur la rentabilité de
l'entreprise:
(P1- V)/ (P2 - V) = 1.1667, soit un seuil critique de croissance des ventes de
16.67%
Une grandeur est le produit d'une quantité par un prix unitaire; elle peut
représenter soit un produit au sens comptable du terme (ventes), soit un coût, soit
une marge. En contrôle de gestion, on calcule surtout les écarts sur les coûts
pour les besoins de contrôle des coûts. A cette fin, ces derniers font l'objet
d'analyses ou classements préalables ( le plus souvent en charges directes et
charges indirectes, analysées elles même en part fixe et part variable) et donnent
lieu à deux catégories d'écarts, généralement calculés et analysés pour les
besoins de contrôle des coûts :
Les deux types d'écarts sont intéressants pour le contrôle de gestion : l'analyse
des écarts sur coûts standards (très courante), permet de situer la cause de
l'écart et d'apprécier les performances de la gestion, tandis que l'analyse des
écarts sur coûts budgétisés (utilisée surtout en contrôle budgétaire) permet de
situer la cause de l'écart et d'apprécier son incidence financière.
Il s'agit des écarts sur les coûts directement affectables aux produits. Ces coûts
concernent souvent les matières premières, les charges de main d’œuvre directe,
etc.
Etant donné que ces coûts sont directs, il est pertinent que les écarts
correspondants soient calculés pour chacun des produits auxquels ils se
rapportent et analysés en écarts sur prix et écarts sur quantités; ces sous-écarts
pouvant à leur tour être analysés chacun, en deux composantes, suivant que l'on
est en présence de l'une ou l'autre des situations suivantes:
1- Quand les coûts directs sont constitués par une matière importée, donc
payée en devises, les écarts sur prix peuvent à leur tour être analysés en
écarts d'inflation et écarts de taux de change.
Ainsi, un écart sur coût direct peut-il être analysé au maximum en quatre
composantes:
- l'écart d'inflation;
- l'écart de taux de change;
- l'écart de structure;
- l'écart de rendement.
De plus, les écarts peuvent être selon le besoin, soit unitaires (calculés par unité
de produit), soit totaux pour mieux en apprécier l'incidence au niveau globale de
l'entreprise.
Enfin, dans certains cas, une partie des coûts directs peut s’avérez fixe . Dans ce
cas, il est pertinent de distinguer entre les écarts sur la part variable et les écarts
sur la part fixe.
Nous allons étudier en détail chacun des cas que l'on peut rencontrer.
C'est le cas simple d'un écart sur matière ou sur main d’œuvre directe, que
l'on analyse en écart sur prix et écart sur quantité.
La forme (1) convient dans le cas où les quantités Q correspondent à des ventes
(la technique de l'analyse des écarts est en effet utilisée aussi par le contrôle de
gestion pour la fonction distribution), tandis que la forme (2) convient dans le cas
où les quantités Q correspondent à des consommations.
Dans cette analyse, on notera que l'écart peut être décomposé soit selon la forme
(3) & (4), soit selon la forme (5) & (6). Le choix de l'une ou l'autre décomposition
est là aussi question de convention, avec cependant une préférence quasi
générale pour la décomposition (3) & (4), que nous retiendrons dans tout le reste
de cette présentation .
Remarquons d'abord que l'atelier est caractérisé non seulement par son activité,
mesurée en nombre d'heures main d'oeuvre, mais aussi par sa production,
mesurée en nombre de pièces fabriquées. Par conséquent nous pouvons calculer
et analyser deux types d'écarts : l'écart sur coûts budgétés (optique du contrôle
budgétaire), et l'écart sur coûts standards (optique comptable) .
Ecart Global nul, ce qui peut signifier apparemment que tout s'est passé
comme prévu. Mais en fait, en analysant cet écart, il s'avère qu'il est la
résultante de deux écarts qui se compensent:
- l'écart de quantité:
EQ = Pp ( Qr - Qp) = 6*(80 - 12* 6) = 48
on a travaillé plus que prévu
- et l'écart de prix :
EP = Qr ( Pr - Pp) = 80*(5,4 - 6) = - 48
on a bénéficié d'une baisse du taux horaire de main d'oeuvre, qui a permis
de compenser le surcoût d'activité.
En fait cette analyse est restée incomplète, car elle a ignoré l'aspect production.
C'est pourquoi certains auteurs ne lui accordent guère d'importance et omettent
même de la faire, lui préférant l'analyse sur coûts standards.
Mais cette analyse est parfois la seule possible, quand on ne dispose pas de
standards ou quand les informations sur la production ne sont pas disponibles.
Elle a le mérite de faire apparaître la cause de l'écart et son incidence financière,
sur la trésorerie notamment .
Ici, l'optique privilégie l'aspect production, on parle d'ailleurs parfois d'écart sur
coût standard entré en stock. On se pose la question de savoir si le coût
enregistré est normal compte tenu de la production réalisée, et sinon pourquoi ? .
Il faut donc dans ce cas commencer par calculer l'activité standard (mesurée en
heures main d'oeuvre), correspondant à la production réelle (mesurée en nombre
de pièces). Cette activité standard ressort ici à: Qs = 6 x 10 = 60, d'où:
Ecart positif, ce qui peut signifier apparemment que l'on n'a pas respecté
les normes préétablies. Mais en fait, en analysant cet écart, il s'avère qu'il
est la résultante de deux écarts qui se compensent partiellement :
- l'écart de quantité:
- et l'écart de prix :
EP = Qr ( Pr - Pp) = 80*(5,4 - 6) = - 48
on a bénéficié d'une baisse du taux horaire de main d'oeuvre, qui a permis
de compenser partiellement le surcoût d'activité.
L'écart sur coût standard est sans conteste plus intéressant pour le contrôle de
gestion que l'écart sur coût budgété, en ce sens qu'il met en lumière des aspects
relevant des performances de la gestion (respect ou non des normes de
fabrication en termes de consommations) . On peut noter d'ailleurs que cette
analyse ne diffère de la précédente qu'au niveau de l'écart sur quantité, et par
conséquent au niveau de l'écart global . La différence entre les écarts de quantité
obtenus par les deux analyses (ici : 12*6*6 - 10*6*6 = 432 - 360 = 72) est souvent
appelée (appellation qui avait été retenue par le plan comptable français) écart
sur volume d'activité.
L'écart global et l'écart de quantité restent inchangés, mais l'écart de prix peut, lui,
être analysé en:
- écart d'inflation:
EI = Qr ( Pr - Pp* Cr/Cp )
et:
- écart de taux de change:
EC = Qr ( Pp* Cr/Cp - Pp )
Et par conséquent:
EG = EQ + EI + EC
Exemple:
Solution :
- écart de prix :
EP = Qr ( Pr - Pp) = 10000*(10-9,2) = 8000
L'écart global et l'écart de quantité restent inchangés, mais puisque la matière est
importée et donc payée en devises, l'écart de prix peut, lui à son tour, être
analysé en:
- écart d'inflation:
EI = Qr ( Pr - Pp* Cr/Cp ) = 4828
et:
- écart de taux de change:
EC = Qr ( Pp* Cr/Cp - Pp ) = 3172
Et par conséquent:
EG = EQ + EI + EC = -4600 + 4828 + 3172 = 3400
Exemple :
Le taux de change moyen attendu pour l'exercice est de 1,50 dirhams pour un
franc français et 4,50 dirhams pour un franc suisse.
Le taux de change moyen observé pendant l'exercice est de 1,60 dirhams pour
un franc français et 4,60 dirhams pour un Franc Suisse.
Solution :
Le tableau ci-contre présente les résultats des calculs relatifs à la solution de cet
exemple:
(1) (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8) Rendement Structure Inflation Change
MATIERE Quantité Prix Quantité en Prix E/P E/Q EG PSMP ER (9) ES EI EC
en Kg Kg
Standard Standard Réelle Réel (3)*((4)-(2)) (2)*((3)-(1)) (5)+(6) (2)*(1) PSMP*((3)-(1)) (6)-(9)
pour 1000 1.00 500 1.00
(paquets)
Farine 190 3.00 95 3.50 47500 0 47500 285000 0 0 47500 0
Sucre 35 4.00 15 5.00 15000 -10000 5000 70000 -8750 -1250 15000 0
Chocolat 15 8.00 7 8.00 0 -4000 -4000 60000 -1750 -2250 -1244 1244
Divers 5 1.20 3 2.00 2400 600 3000 3000 1750 -1150 2160 240
TOTAL 245 120 64900 -13400 51500 3.39 -8750 -4650 63416 1484
A propos de ces écarts sur coûts indirects, nous nous proposons ici de rappeler
quelle est la meilleure analyse que l'on peut faire sur coûts standards. Nous
mettrons ensuite cette
analyse en parallèle avec une analyse faite dans l'esprit du contrôle de gestion,
ou analyse de l'écart sur coûts budgétisés, qui est aussi intéressante et un peu
différente comme nous le verrons.
Quand le budget est fait sous la forme d'un budget flexible comportant une
part fixe et une part variable, on a par exemple un budget égal à:
Ceci fournit naturellement pour une prévision d'activité de 4 000 heures un budget
de :
40 000 + 15* 4 000.
soit : 40 000 + 60 000 = 100 000 DH.
Cet écart est dit écart par rapport aux frais standards incorporés aux stocks
ou plus brièvement écart par rapport aux standards.
Il analysera donc l'écart de 15 000 entre les frais réels et le budget initial.
Cet écart est dit écart de contrôle de gestion, ou écart par rapport au budget.
- on fait explicitement des hypothèses sur le niveau des frais: ici 40 000 DH
de frais fixes et 15 DH/H de frais variables
Ces hypothèses ont évidemment toutes chances de ne pas être respectées.
- On fait aussi explicitement une hypothèse sur l'activité: ici 4 000 heures.
On aura donc un écart dû au fait que cette hypothèse d'activité n'est pas
respectée.
- On fait aussi -mais peut-être de manière moins explicite- une hypothèse sur
le rendement: on le suppose égal à 1 bien entendu.
Dans notre exemple, le temps réellement passé est ainsi de 3 500 heures au lieu
des 3 000 heures standards normalement nécessaires.
On vient de voir les causes des écarts: les hypothèses de frais, de rendement,
d'activité n'ont pas été respectées.
C'est l'écart entre les frais réels et les frais standards entrés en stock soit:
Ainsi, on pourra observer que les frais fixes réels sont de 50 000 ; que les frais
variables réels sont de 65 000 .
D'où: l'écart sur frais fixes : 50 000 - 40 000 = 10 000
l'écart sur frais variables: 65 000 - 52 500 = 12 500
TOTAL 22 500
La section a consommé 3 500 heures réelles au lieu des 3 000 heures standards
qu'elle aurait dû consommer si elle avait tenu les temps standards.
On notera aisément que cet écart est aussi égal au budget flexible pour les
heures réelles (3 500 h) moins le budget flexible pour les heures standards (3
000h).
Simplement une différence dans l'absorption des frais fixes par le stock. 4 000
heures permettent d'absorber les 40 000 DH de frais fixes prévus au budget; 3
000 heures ne permettent d'en absorber que:
L'écart d'absorption des frais fixes dû à l'activité (ou écart d'imputation rationnelle
est donc égal à:
On notera aisément que cet écart est aussi égal au budget flexible pour les
heures standards moins les frais standards entrés en stock.
Le total des trois écarts composants donne donc bien l'écart global. Nous
pouvons maintenant donner la formule de définition de ces écarts pour le cas
général:
C'est l'écart entre les frais réels (115 000 DH) et le budget initial(100 000 DH
pour 4 000 heures) soit 15 000 DH.
Ces écarts sont des écarts dus à la gestion : frais supérieurs ou inférieurs à ce
qu'on aurait dû dépenser, temps standards non respectés et il n' y a
évidemment aucune raison pour qu'ayant les mêmes causes, ils n'aient pas les
mêmes valeurs dans l'optique contrôle de gestion.
En effet, en ayant une activité moindre que celle prévue au budget initial on
économise des frais variables par rapport à ce budget.
L'écart d'activité est, à notre sens, ici bien nommé. Il s'applique aux frais
variables.
On vérifie que la somme des écarts correspond à l'écart total (+15 000) .
Le total des trois écarts composants donne donc bien la aussi l'écart global.
Nous pouvons maintenant donner la formule de définition de ces écarts pour le
cas général:
ECART TOTAL (CONTROLE DE GESTION) = Frais réels - Budget flexible pour les heures
prévues (budget initial)
ECART DE FRAIS(E/B) = Frais réels - Budget flexible pour les heures réelles
ECART DE RENDEMENT = Budget flexible pour les heures réelles - Budget flexible pour
les heures standards
ECART D’ACTIVITE = Budget flexible pour les heures standards - Budget flexible pour
les heures prévues
couts
cout reel
115000
ecart optique CG ecart/cout standard
100000 ecart de frais budget initial
92500 budget HR
ecart de rendement
85000 budget HS
ecart d'absorption des frais fixes
75000 cout standard
40000
2.3. Une erreur souvent commise dans l’analyse des écarts sur coûts
indirects :
Il semble aussi peu discutable de considérer que la tenue des temps standards,
c'est-à-dire un écart sur le rendement entraîne suivant son sens pour les seuls
frais variables un supplément de dépense, ou une économie qui mesure au
niveau du chef d'atelier, responsable du rendement, la conséquence de ce gain
ou de cette perte de temps dont il faudra par ailleurs rechercher les causes
techniques.
De la même façon, l'importance du non respect des hypothèses de frais est bien
mise en évidence par la différence entre les frais réels et les frais normaux
entraînés par la consommation du nombre d'heures réelles, c'est-à-dire le budget
flexible pour ces heures réelles.
Mais il y a plus grave que cette question de mot : les écarts de rendement et
d'activité ne sont pas dans ces analyses convenablement calculés et n'ont
de ce fait que peu de signification.
Cette erreur provient essentiellement du fait que l'on exprime l'activité réelle
par le nombre d'heures (ou d'UO) réelles et non par le nombre d'heures
standards, correspondant à
la production (en pièces) réelle. On oublie complètement que l'écart entre ces
deux nombres d'heures est dû au rendement; on Oublie totalement que l'activité
réelle doit- être mesurée dans
la même unité que celle utilisée au budget, c'est-à-dire en heures standards.
L'écart d'absorption des frais fixes est calculé entre les heures réelles et les
heures prévues, donc sur des bases fausses. L'écart de rendement représente
alors la valeur standard de la production qui aurait pu être réalisée avec le
nombre d'heures correspondant à l'écart de rendement. Car il est évidemment
nécessaire algébriquement de retomber sur l'écart total. On aboutit ainsi à une
absence- si ce n'est de signification- au moins d'intérêt des écarts.
Pour illustrer cette erreur, voyons ce qu'elle donne sur l'exemple que nous
avons étudié(il s'agit toujours de l'écart par rapport aux standards).
Ecart de frais = Frais réels - Budget flexible pour les heures réelles
(correct) = 115 000 - (40 000+ 15* 3 500) = +22 500
Ecart d'absorption = Budget flexible pour les heures réelles - Valeur standard des heures réelles
de FF (incorrect) = (40 000+15*3 500) - 3 500*25 = + 5 000
92 500 - 87 500 = + 5 000
Ecart de rendement = Valeur standard des heures réelles - Frais standards incorporés aux stocks
(incorrect) = 3 500*25 - 3 000*25 = + 12 500
87 500 - 75 000 = + 12 500
Incorporant au stock une quote-part (plus grande ou plus petite) des frais
fixes qu'il aurait dû y mettre, le comptable a en particulier le souci de bien
mesurer l'écart d'absorption de
frais fixes .
La gestion économique des stocks a pour objet de travail avec un stock minimum,
voir zéro stock (JAT). L’objectif étant de minimiser les coûts des stocks. En fait
l’analyse des coûts des stocks fait apparaître trois composantes :
• Le coût de possession
• Le coûts de passation des commandes
• Et le coût de rupture des stocks.
Ces coûts étant contradictoire, il devient dès lors difficile de minimiser un coûts
sans augmenter l’autre. C’est pour cela qu’un certain nombre de modèles de
gestion économique des stocks ont été mis au point. Nous reprenons ci-après l’un
de ces modèles, le modèle de Wilson, qui a pour objet de déterminer la Quantité
Economique de Commande (QEC) dans un avenir certain.
Pour utiliser la formule de Wilson, nous allons d’abord convenir des notations
suivantes:
le coût annuel total des stocks, qui est égale au nombre de commande x coût
d’achat de Q unités x coût de possession, soit:
Q = (2Om/tf)1/2
X = O/Q et Q = O/X
dCS/dX = m- tfO/2X2 = 0
Par ailleurs, la production dans une entreprise a trois destinations possibles: elle
est soit vendue, soit stockée, soit immobilisée (dans le cas où l’entreprise
réaliserait des travaux ou ouvrages pour ses propres besoins). La comptabilité
analytique peut alors rendre de précieux services pour la valorisation de cette
production immobilisée.
Sous toutes ses facettes, la gestion des stocks est un domaine assez vaste, et
constitue souvent une application très importante et indispensable au
fonctionnement de la comptabilité analytique. Son étude couvre des aspects qui
sortent du cadre propre de la comptabilité analytique, et le temps à lui consacrer
sort du cade de ce séminaire. Nous nous contenterons par conséquent ici de
mentionner ci-après quelques indications en matière d’évaluation des stocks.
La gestion des stocks consiste pour chaque matière ou produit stocké, à tenir une
fiche sur laquelle on porte au fur et à mesure les entrées et les sorties, en
précisant leur destination pour savoir quel coût est concerné. Cela permet de
connaître le niveau des existants et de vérifier qu’il est suffisant pour éviter les
ruptures de stock. Le problème principal pour la comptabilité analytique est celui
de la valorisation de ces mouvements de stock, qui deviennent difficile à suivre du
fait de leur multiplicité, d’où la nécessité d’ailleurs des les informatiser.
Avec cette méthode appelée aussi FIFO ( first in, first out), on
valorise les sorties en supposant qu’on sort les articles dans
l’ordre où ils sont entrés, c’est-à-dire en commençant par les
plus anciens. Cela oblige à individualiser fictivement les lots
sur la fiche de stock.
Avec cette méthode appelée aussi LIFO (last in, first out), on
valorise les sorties en supposant qu’on sort d’abord les
articles les plus récents, ce qui oblige à individualiser
fictivement les lots sur la fiche de stock.
Les analyses de seuil de rentabilité sont utiles pour savoir à partir de quel seuil
(quantités vendues, chiffre d’affaires, ou moment) l’entreprise commencera à
gagner de l’argent. Il correspond au chiffre d’affaires critique ou au volume des
ventes critique que l’entreprise doit réaliser pendant la période analysée, pour ne
dégager ni bénéfice ni perte. Quand on raisonne par rapport au temps, c’est à dire
que l’on exprime le chiffre d’affaires ou volume des ventes en unités de temps
(nombre de jours, semaines, ou mois par exemple), cela permet de déterminer le
point mort, autrement dit la date éventuelle a partir de laquelle on entre en
période de bénéfice.
Le seuil de rentabilité peut être déterminé soit à partir d’une analyse algébrique,
soit à partir d’une analyse graphique.
1. Analyse algébrique :
X = FF / (1-a)
Où:
• X désigne l’inconnue, seuil de rentabilité, qui peut être exprime en
quantité ou en valeur suivant le besoin;
• FF désigne les frais fixes, supposés connues;
• FV désigne les frais variables, fonction des ventes, inconnues
• (1-a) désigne la marge unitaire sur coût variable, supposée connue :
m/cv = FV/X = X(1-a)/X = (1-a).
En effet, selon le compte d’exploitation différentiel qui est basé sur une analyse
des charges en part fixe et part variable, le résultat de l’entreprise, noté R est
obtenu de la façon suivante :
Le seuil de rentabilité correspond au niveau des ventes qui laisse un résultat nul,
par conséquent :
R = X(1-a) – FF = 0 çè X = FF/(1-a)
2. Analyse Graphique :
Frais fixes
FF
Seuil de rentabilité
ventes
point mort
0 j f m a m j j a s o n d
Temps
Chiffre d’affaires
Coût total
Seuil de rentabilité
ventes
point mort
0 j f m a m j j a s o n d
Temps
3-Résultat = 0
Résultat
Résultat
0 Chiffre d’affaires
Seuil de rentabilité
Dans sa forme la plus simple, qui est la plus courante dans la pratique, le calcul
du seuil de rentabilité repose sur 4 hypothèses principales :
• Evolution linéaire des ventes sur la période analysée. Or l’on sait que cette
hypothèse est très restrictive à court terme, en raison des aléas affectant
les ventes et la saisonnalité caractérisant l’activité de certaines
entreprises ;
Exemple:
-frais fixes de production: 1200 000 DH, dont 360 000 DH d’amortissements.
Solution:
Par définition, il est égal à la marge unitaire sur coût variable divisée par les frais fixes .
D'où:
Si l'on tient compte des frais fixes contenus dans le stock initial et le stock final, le
montant des frais fixes serait égal à : (1332000+1080000)= 2412000 au lieu de
2280000 DH utilises dans le calcul du seuil de rentabilité ci-dessus, et par
conséquent le nouveau seuil de rentabilité serait égal à :
marge négative, puisque l’entreprise n’a pas encore atteint son seuil de
rentabilité. Il lui faut en effet vendre 28 articles de plus que les ventes actuelles
pour atteindre son seuil de rentabilité.
Exemple :
Solution :
Puisque nous disposons de la marge sur coût variable et des frais fixes
spécifiques par produit, le point mort spécifique par produit est immédiat, soit :
Soit en quantité :
61818 unités P1
15455 unités P2
Le programme optimal sera celui qui permet de maximiser une fonction "objectif"
(par exemple maximiser le profit), tout en tenant compte des différentes
contraintes qui se posent au niveau de l'approvisionnement, de la production, ou
de la commercialisation.
Le prix de vente unitaire est de 500 DH pour P1 et 1000 DH pour P2. Les coûts
variables proportionnels unitaires sont de 350 DH pour P1 et 800 DH pour P2.
P1 P2
Prix de vente 500 1000
Coût variable 350 800
Contribution 150 200
Pour cela essayons un nouveau programme avec Y= 70. Il faut alors déterminer
la production possible de P1. Avec Y =70, les consommations de ressources sont
les suivantes:
- contrainte A = 70 x 2 = 140;
- contrainte B = 70 x 1 = 70;
- contrainte C = 70 x 3 = 210.
On constate que les profits marginaux sont pour P1 et P2 sont maintenant tous
nuls, et qu'ils sont négatifs pour les produits fictifs a et b.
Pour P1 le profit marginal devient: 150 - (200*0+150*1+0*0)= 0 puisque l'on a
produit le maximum autorisé pour ce produit.
Pour P2 le profit marginal devient: 200 - (200*1+150*0+0*0)= 0, puisque l'on a
produit le maximum autorisé pour ce produit.
Peut-on améliorer davantage la fonction objectif ?. la réponse est non, car tous
les profits marginaux sont maintenant nuls ou négatifs. Ce programme est bien le
programme optimal, que nous avions du reste trouvé dans la méthode de
substitution utilisée précédemment.
X + 2Y = 160 ⇔ Y = 80 - 1/2X;
X+ Y = 100 ⇔ Y = 100 - X;
5X + 3Y = 450 ⇔ Y = 150 - 5/3X.
Pour tracer rapidement les droites correspondant aux équations des contraintes, il
suffit de donner la valeur 0 respectivement à X et à Y pour situer deux points sur
les axes.
On obtient le graphique ci-après:
Y
150
100
90
80 L
60 M
zone des
solutions possibles
25 N
P
0 40 75 90 100 120 160
X
Dans le cas général, la solution cherchée est située sur un des sommets du
polyèdre LMNP.
Le point cherché est ici le point M, ayant pour coordonnées X = 40; Y = 60, qui ne
sont autres que la solution du système suivant : X +2Y = 160 et X +Y = 100.
En ce point la marge totale est de 18000DH = [(60x200) + ( 40x150)].
La valeur de la marge au point M qui est de 18000DH, est la plus grande parmi
celles correspondant aux autres points L, N, P.