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COMPTABILITE ANALYTIQUE

Niveau Licence L3 Agroéconomie


PLAN DU COURS

INTRODUCTION

Chapitre1: Coût complet (condensé)

Chapitre 2: coût partiel ( méthode du


coût variable)
INTRODUCTION

 Des charges et produits…..


SUIS-JE BENEFICIAIRE?
Cette question simple est en réalité l’expression des
préoccupations journalières de tout chef
d’entreprise.

La comptabilité générale ou financière y répond par


le compte de résultat qui établit la synthèse de
toutes les charges et produits de l’exercice
CHARGES PRODUITS

CPTE DE
RESULTAT
GLOBAL
Ce premier besoin satisfait, le gestionnaire ou
l’exploitant agricole aimerait savoir:
 si les produits fabriqués sont rentables
individuellement
 Si tous les ateliers ou lieux de fabrication
sont rentables
 Combien coute une commande d’un client
 N’aurait-elle pas intérêt à sous-traiter un
composant du produit fini?
 Les écarts entres les prévisions de cout et les
réalisations puis les analyser.
A toutes ces questions, le compte de résultat
simple ne peut y répondre. La comptabilité
analytique vient en complément pour permettre
une analyse plus fine du résultat.
Tableau comparatif rapide

CRITERE DE COMPARAISON COMPTABILITE GENERALE COMPTABILITE ANALYTIQUE

Au régard de la loi Obligatoire Facultative

Vision de l’entreprise Global Détaillée

Horizons Passé Présent-futur

Classement des charges Par nature Par destination

Objectifs Financiers économiques


CHAPITRE1: LE COUT COMPLET

Objectifs du chapitre:
1. Connaître les vocabulaires de bases( charges directes,
indirectes, incorporation, affectation….) et les notions
fondamentales de l’analyse en couts complets.

2. Savoir calculer pour chaque produit un cout complet


et un résultat analytique.
3. Etre capable d’évaluer les stocks
SECTION 1: Principes de base de l’analyse
des couts complets ou full-costing
 A. DISTINCTION ENTRE CHARGES DIRECTES-CHARGES INDIRECTES

1. LES CHARGES DIRECTES:


Ce sont les éléments qui concernent le cout d’un seul
produit ou d’une seule commande. Il y’a affection des
charges directes aux couts lors de leur détermination.
Exemple: Matières premières incorporées aux
produits
2.LES CHARGES INDIRECTES:

Ce sont les éléments qui concernent plusieurs couts


et doivent de ce fait faire l’objet d’une analyse
avant répartition au cout.
Exple: Des travaux d’entretien effectués dans
tous les ateliers
B. L’INCORPORATION DES CHARGES

1.LES CHARGES NON-INCORPORABLES


Ce sont des charges pris en compte en comptabilité
générale mais qui ne reflètent pas les conditions
normales d’exploitation d’une entreprise. Il convient en
compta analytique de les ignorer afin de ne majorer
artificiellement le couts des produits.
Exemple: les charges ou pertes exceptionnelles
2.LES CHARGES SUPPLETIVES:

Elles sont prises en compte à chaque fois qu’un facteur de


production est « utilisé gratuitement »,sans générer de charges au
sens de la classe 6.

Exemple 1 : la rémunération ou le travail de l’exploitant ou les


membres de la famille qui participent à l’exploitation.
Exemple 2: la rémunération fictive des capitaux propres
Exemple 3: la valeur locative des terres en agriculture.
CHARGES PRIS EN Comptabilité
Analytique

Charges incorporés en CA =
CCGénérale
– CNI
+CS
C. LES GRANDES ETAPES DU CALCUL
DES COUTS
Plaçons-nous dans le cas simple d’une entreprise industrielle. L’activité
comprend trois grandes phases. A chacune des étapes du cycle de production va
correspondre une catégorie de coûts.

Coût d’achat au niveau de


Approvisionnement en M1ères
l’appro

Coût de production au niveau de


Fabrication des produits finis
la fabrication

Commercialisation des produits Coût de revient et résultat


finis analytique
Les couts d’achat:
 On détermine un cout d’achat pour chaque matières premières
ou chaque matière consommable ayant fait l’objet d’un
approvisionnement pdt la période concernée.
Exple: le cout d’achat d’une matières 1ère M est:
Libellés Q Cu Montant

Charges directes:
Achat de M1ère et autres
Charges indirectes:
Frais de fonctionnement appro

Cout d’achat
Les coûts de production:
 On détermine un coût de production pour chaque produit ayant fait
l’objet d’une fabrication pdt la période concernée. Le CP° est la somme
de tout ce que coute l’obtention d’un produit.
Exple: le CP d’un produit P1

Libéllés Q CU Montant

Charges directes:
- Consommation de la période
- MOD
Charges indirectes:
- Frais de fonctionnement des ateliers de P°
Coût de production P1
Les En-cours de fabrication
 En fin de période, les encours sont évalués ds le but de determiner la
valeur des charges qu’ils ont consommées (M1ères, MOD, charges
indirectes).
 Après avoir déterminer la valeur des encours, il sera procédé au calcul
de P° des produits réels finis d’où la formule:
CP°= charges de la période + En-cours initiaux – Encours finaux
N.B:
En-cours initial : vient augmenter les CP° de la période
En-cours final: vient diminuer les CP° de la période
Les produits dérivés:

 Les sous-produits: c’est l’accessoire de fabrication d’un produit


principal dont le coût est connu ou peut être calculé ( produits
secondaires utilisables)

Exples: alcool pour le sucre ou le savon pour l’huile; l’aliment bétail


pour l’huile etc.
Les sous produits oeuvent etre traités comme des produits
principaux. Il y’a donc determination de coût et de résultat.
 FORMULE:
A partir du prix de vente du sous-produits:

Prix de vente du sous produits


- Bénéfice du sous produits
- coût de distribution du sous
produit
- coût complémentaire du sous
produits
…..
…………………………………………………………………………………
= Coût conjoint du sous-produit
Les produits intermédiaires: est un produits qui a
atteint un stade de transformation mais devant
entrer dans une nouvelle phase de cycle de P°.
Exemple: le fil à coudre; les pneus etc.
Les produits résiduels :
1. Les déchets : c’est un résidu de matières.
Exemples : les rabots de bois,
N.B: ils peuvent venir en dimunition ou en augmentation des charges de la période ou
même neutre en fonction de leur mode de traitement.
En cas de vente, ils diminuent le coût de P° du produit principal;
En cas d’évacuation avec frais, ils augmentent le coût de P°du produit principal;
En cas d’évacuation sans frais, pas d’incidence sur le coût de P°

2.Les rebuts: Ce sont des produits défectueux ou n’obeïssant pas aux normes de
fabrication.
Exemple: les verres déformés
Le coût de revient
 On détermine un cout de revient pour chaque produit vendu pdt la période. Le cout de revient
du produit P1 par exple:
 Le CR est la somme de tt ce que coute la commercialisation d’un pdt.
 La différence entre le Chiffres d’affaires et le CR donne le résultat

Libéllés Q Cu MT
Charges directes:
-CPPFV
- Commissions et frais aux vendeurs
Charges indirectes
Frais de fonctionnement des commerciaux et
publicité
Coût de revient
Prix d’achat
+frais d’achat
= COUT D’ACHAT

+frais de fabrication
= COUT DE PRODUCTION

+CPPFV
+commission (charges directe )
+charges de commercialisation
= COUT DE REVIENT

Chiffres d’affaires
= Résultat analytique
Valorisation des sorties de stocks

 Le schémas d’ensemble sur les coûts complet peut être appliqué de la


manière simple lorsqu’il n’y a pas de variations de stocks pendant la période.
Dans ce cas, on obtient les différents coûts par une série de sommation.

 Mais, dans la pratique, les matières 1ères achetées ne sont pas toutes
consommées et les produits fabriqués ne sont pas tous vendus. Il faut donc
valoriser les stocks.
Les méthodes de valorisations de
stocks
 la méthode du CUMP après chaque entrée;
 La méthode du CUMP de fin de période ;
 La méthode FIFO .

 N.B: un exemple pratique de ces méthodes sera vu en salle le lendemain et


lors des TD.
SECTION2: LE TRAITEMENT DES
CHARGES
 A. TRAITEMENT DES CHARGES DIRECTES
Elles sont affectées au coût du produit correspondant.
1. Pour les C° des M1ères:
Il faut connaitre les quantités consommées et pouvoir valoriser les sorties de
stocks.
2. Pour les charges directes de MO:
Il s’agit des frais salariaux liés à la MO d’exécution au niveau de la production.
B.LE TRAITEMENT DES CHARGES
INDIRECTES
 les charges indirectes subissent un traitement plus compliqué qui s’effectue en deux temps,
 Répartition des charges indirectes
 Calcul du coût de l’unité d’œuvre et imputations aux coût.
1. Répartition des CI par centre d’analyse:
Un centre d’analyse est un compartiment comptable regroupant des
activités homogènes technologiquement distinctes des activités des
autres centres.
Dans la pratique, ils correspondent aux différents services ou ateliers
( exemples: le services informatiques, approvisionnement etc.).
Elle se fait généralement en deux temps, dans un tableau de
répartition.

1er temps: on porte les charges indirectes par nature en ligne et on


ventile le montant par centre d’analyse en colonne.

2ème temps : Le total ainsi trouvé, dit de répartition primaire


permet de connaitre le montant des centres auxiliaires que l’on
refacture ensuite aux centres principaux, afin d’obtenir les totaux
de répartition secondaire
Le calcul du cout de l’unité d’œuvre

 Une unité d’œuvre permet de mesurer l’activité d’un centre


d’analyse.
Exemple: matières 1ères

CUO= totaux après répartition secondaire/nombre d’unité


d’œuvre.
L’imputation des frais des centres principaux aux couts des
produits se fait proportionnellement au nombre d’unités
d’œuvres nécessaires pour chaque produit.
Concordance des résultats

Il s’agit de rapprocher le résultat de la comptabilité analytique à celui de


la comptabilité générale.

 Résultat de la comptabilité générale= Résultat analytique


+charges supplétives
+ PNI
- CNI
+ boni d’inventaire
- mali d’inventaire
CHAPITRE 2 : LES COUTS PARTIELS

 Objectifs:
 Différencier chacun des couts partiels ( Cout variable simple, cout
spécifiques, cout marginal)
 Approfondir la connaissances de chacun des couts partiels qui sont d’une
grande utilité dans le calcul des couts et de véritables outils de gestion.
 Connaitre l’utilité du seuil de rentabilité, la marge de sécurité etc.
SECTION1: la méthode des couts
variables ou « direct-costing »
Quelques terminologies:
 Charges directes: charges affectées immédiatement aux couts sans calcul préalable

 Charges indirectes: charges communes à plusieurs activités ou à plusieurs produits nécessitants un


traitement préalable dans les centres d’analyse avant de pouvoir être imputées aux coûts.

 Charges variables ou opérationnelles: charges liées au fonctionnement de l’entreprise et dont le


montant dépend ( svt proportionnellement) du volume d’activité.

 Charges fixes ou de structure: charges qui ne varient pas en fonction du niveau de production.
Récapitulatif:

Charges variables Charges fixes

Charges directes Matières prémières Amort de matériel


spécifique à une P°
Sous-traitance
Charges de MO affectables à
MOD un seul produit

Charges indirectes Matières consommables Frais administratifs


Transports
Energies Amort du matériels et des
Etc. locaux
Frais financiers
Impôts directs
A. Le tableau différentiel
d’exploitation
 Utilité: le tableau différentiel d’exploitation permet de determiner le
résultat d’exploitation à partir essentiellement des charges variables
autrement dit par différentiation des charges variables des charges fixes.

 Il met en évidence les charges variables et les marges sur charges variables
ainsi que le résultat.
Présentation TED
Eléments Calculs Montant %/CA
interméd
iaires
1.CHIFFRES D’AFFAIRES

2. COUT VARIABLE
………………………………………
…………………………
3. MARGE/COUT
VARIABLE (3=1-2)

4.CHARGES FIXES

5. RESULTAT (3-4)
La méthode du coûts spécifiques (cas
Mary au TD)
Elts Calcul Montant % CA
intermédi
are

1. Chiffres d’affaires
2. Cout variables
………………………….
3.Marges / CV
4. Coût spécifiques
……………………………
5.Marges / coût spécifiques
-
6.Cfixes communes

7. Résultat (5-6)
B. Le seuil de rentabilité

1. Définition: le seuil de rentabilité est le volume du chiffre d’affaire pour


lequel:

 Le résultat est nul ( R=0);

 La marge sur cout variable est égal aux coûts fixes;

 le chiffre d’affaires est égal aux coûts total.


FORMULE DU SR

 Seuil de rentabilité en valeur:

SR= (CF*CA) / (M/CV) avec M/CV= CA-CV


SR= Cfixes /taux de marge sur CV avec taux de marge = (M/CV)/ CA

 Seuil de rentabilité en quantité:


SR= (CF*Q)/(M/CV)
SR= CF/(M/Cvunitaire)
Seuil de rentabilité via graphique
2.Le point mort (PM)

Définition: c’est la date à laquelle le seuil de rentabilité est atteint.


Le point mort pour l’activité régulière:

PM=(Nbre de jrs d’activité*SR)/ Caffaires

N.B: Pour l’activité irrégulière, il convient de passer par l’interpolation


linéaire.
3.L’indice de sécurité

 Définition : est le rapport de la marge de sécurité par rapport au chiffre


d’affaire

Indice de Sécurité = MS/CA avec MS= CA-SR

N.B: il mésure la perte potentielle en % que peut subir une entreprise sans
pour autant réaliser une perte comptable.
CHAPITRE 3: LE COUT MARGINAL

 Objectifs:
L’analyse marginale permet de répondre aux questions suivantes:
Est-il rentable

D’accroitre la production

D’accepter une commande supplémentaire

De diminuer le niveau d’activité ou même de


 Quel est le prix promotionnel acceptable?
sous-traiter
Définition de l’analyse marginale( Cm)

 L’analyse marginale permet de savoir ce que va coûter en plu(coût marginal) ou rapporter en


plus ( recette marginale) la production ou la vente d’une unité produite supplémentaire.
 A- le coût marginal ( Cm):
 C’est le coût d’une unité supplémentaire.
 L’unité peut etre soit un article, un lot, une serie etc.

Cm= Variation du CT/ Variation de la quantité


 Exemple: une E/se agricole produit 4000 barils d’huile pour un coût total de
400 000F. Elle devra produire 200 barils supplémentaires pour satisfaire une
commande. Le cout total des 4 200 barils s’éleverait alors à 440 000F.
Calculons le coût marginal
Réponse:
B- la recette marginale et le résultat marginal:
 La recette marginale est le prix de vente de la production ou de la commande supplémentaire.
 Le résultat marginal est la différence entre recette marginale et le coût marginal.
Résultat marginal= Recette marginale – Coût marginal
N.B1: la décision de produire plus, d’accepter la commande ne peut être prise que si le résultat
marginal est positif.
N.B2: le coût moyen est différent du Cm et a pour formule:
Coût moyen (CM)= Coût total/ Quantité produite
N.B3: le Cm se compose soit d’éléments variables ou mixtes.
N.B 4: cm= variation du cout totat/variation de la quantité
N.B5: CT= CV + CF
Relation entre coût marginal et coût
moyen
Il est intéressant de comparer l’évolution des deux et d’en déduire:

 Lorsque le Cm est inférieur aux CM, la production d’une unité supplémentaire coûte moins chère à l’E/se
que les unités déjà produites; l’E/se est en phase de rendements croissants, la productivité s’améliore, le
cout moyen diminue, elle peut produire davantage.
 Lorsque le Cm dévient supérieur aux CM, la production d’une unité supplémentaire coûte plus chère à
l’E/se que les unités déjà produites; l’E/se est en phase de rendements décroissants, la productivité se
dégrade, le coût moyen augmente;
 Lorsque le Cm est égal aux CM, ce dernier est à son minimum.
L’optimum technique et l’optimum
économique
La gestion de l’entreprise peut se résumer à:
 Minimiser les couts;
 Maximiser les profits.
Le coût marginal et les solutions qu’il offre par mise en evidence de l’optimum
technique et économique.

1.L’optimum technique: c’est- le niveau de production qui correspond au coût de


production ;le moins cher. C’est le minimum du coût moyen, mais c’est aussi le
point ou la courbe de CM coupe celle du Cm.
L’optimum économique

 Définition: c’est le niveau de production qui dégage le maximum de profit.


 L’optimum économique est atteint lorsque le coût marginal est égal à la
recette marginale, c’est-à-dire l’E/se va produire jusqu’à ce qu’elle ne gagne
plus rien sur la dernière unité produite.

 Cette situation apparait dès que le coût marginal dépasse le prix de vente.
MERCI DE VOTRE AIMABLE ATTENTION

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