Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Semestre 5
Fiscalité
Correction des Exercices, des Questions de
Réflexion et Sujets des Examens
Impôt sur les Sociétés
Semestre 5
Les activités exercées par l’Agence, en tant qu'établissement soumis au contrôle financier
de l'Etat, permettent de générer des produits, tel que stipulé par les dispositions de l'article
23 de la loi n° 10-95 portant création de ladite agence et promulguée par le dahir n° 1-95-
154 du 16 août 1995, notamment :
- les produits et bénéfices d'exploitation, ainsi que ceux provenant de ses opérations
et de son patrimoine ;
Aussi ressort -il de ce qui précède, que l'Agence exerce des activités à caractère lucratif au
sens des dispositions fiscales prévues par le Code Général des Impôts. En conséquence,
l'Agence est soumise à l'impôt sur les sociétés en application des dispositions des articles
2,9, 19 et 144 du CGI, ainsi qu'à la taxe sur la valeur ajoutée conformément aux
dispositions des articles 87, 89 et 98 du code précité.
Par ailleurs, l'Agence est passible de la taxe professionnelle en vertu des dispositions de
l'article 5 de la loi n° 47-06 relative à la fiscalité des collectivités locales. Cependant,
l'Agence peut bénéficier de l'exonération en la matière, pendant les cinq (5) premières
années qui suivent le début d'exploitation conformément aux dispositions de l'article 6-II-
1° de ladite loi. Enfin, l'Agence, est soumise à la taxe de services communaux en vertu
des dispositions de l'article 33 de la loi 47-96 précitée.
Réponse à la Question N° 2 :
Sous réserve des dispositions des conventions de non double imposition, l’article 15-X
du CGI prévoit que les rémunérations des prestations de toute nature utilisées au
Maroc ou fournies par des personnes non résidentes sont soumises à l’impôt sur les
sociétés retenu à la source au taux de 10%. Dans le cas d’un marché portant sur des
Semestre 5
Réponse à la Question N° 3 :
La base de calcul de la cotisation minimale est constituée par l’ensemble des produits
cités à l’article 144 du C.G.I relatif à l’exercice concerné. Concernant la cotisation
minimale due sur la période non couverte par l’exonération elle doit se calculer au prorata
temporis. En conséquence, le délai d’exonération de la cotisation minimale ayant expiré le
20/06/2010, le montant de la cotisation minimale dû sur la période restante de l’exercice à
cheval, soit du 21/06/2010 au 31/07/2010, doit être calculée au prorata de cette période.
Réponse à la Question N° 4 :
Les rémunérations des prestations de services de toute nature rendues par une société
française non résidente au Maroc pour le compte d’une entreprise marocaine sont
soumises à l’impôt sur les sociétés retenu à la source au taux de 10%, conformément aux
dispositions combinées des articles 5-II, 15, 19 (IV – B) du C.G.I. Les modalités de
retenue, de versement et de déclaration de cet impôt sont prévues par les articles 154, 160
et 171 (I-A) du C.G.I. La société française a le droit d’imputer sur le montant d’impôt dû
en France le montant d’impôt retenu à la source au Maroc, conformément aux
dispositions de la convention de non double imposition signée entre le Maroc et la France.
Semestre 5
personnes agissant pour le compte des contribuables désignés ci-dessus, sont soumises
aux obligations édictées par le Code précité ».
Réponse à la Question N° 5 :
Les conventions de non double imposition accordent au Maroc le droit d’imposer les
prestations de services réalisées à partir du Maroc par les sociétés de droit marocain,
lorsque ces opérations ne sont pas rattachées à un établissement stable à l’étranger. En
effet, les sociétés installées au Maroc qui réalisent ces opérations sont imposables à
l’impôt sur les sociétés dans les conditions de droit commun, conformément aux
dispositions de l’article 5-I du Code Général des Impôts (C.G.I.). Lesdites opérations
doivent être rattachées au résultat fiscal de la société marocaine qui a procédé, à partir de
son siège social au Maroc, à la facturation et à l’encaissement des produits relatifs à ces
opérations, sachant que les achats ainsi que les frais afférents à ces opérations sont
déductibles dudit résultat. Ces opérations peuvent bénéficier du régime fiscal de l’export
prévu par les dispositions de l’article 6-I-B-1° du C.G.I, lorsque les conditions prévues
par l’article 7-IV du même code sont respectées notamment la réalisation en devises du
chiffre d’affaires afférent auxdites prestations de services. Ainsi, l’article 6-I-B-1°
prévoit que les entreprises exportatrices de produits ou de services qui réalisent dans
l'année un chiffre d'affaires à l'exportation, bénéficient pour le montant dudit chiffre
d'affaires :
- de l'exonération totale de l'impôt sur les sociétés pendant une période de cinq (5)
ans consécutifs qui court à compter de l'exercice au cours duquel la première
opération d'exportation a été réalisée ;
Cette exonération et imposition aux taux précités sont accordées dans les conditions
prévues à l’article 7- IV du CGI.
Semestre 5
Exercice N° 1 :
Semestre 5
Exercice N° 2 :
Résultat Comptable Avant Impôt 578.510,00
Charges comptabilisées Déductions Réintégrations Justifications
L’achat de matières premières est utile à
l’exploitation de l’entreprise. Il s’agit d’une charge
déductible sur le fond. Par contre sur la forme,
fiscalement et comptablement, la charge doit être
justifiée par une facture. Or, ici ce n’est pas le cas.
La charge peut être non déductible fiscalement
puisque l’article 11-III précise que : Ne sont pas
déductibles du résultat fiscal, les montants des
achats, des travaux et des prestations de services
Un achat de matières premières pour un montant non justifiés par une facture régulière ou toute autre
de 125.750 DHS. Malheureusement, le comptable pièce probante établie au nom du contribuable
ne retrouve plus la facture et l’enregistrement a 125.750 comportant les renseignements prévus à l’article
été effectué sur la base du montant figurant sur le 145 du CGI.
bon de commande. Toutefois, la réintégration notifiée à ce titre par
l'inspecteur des impôts à l'issue d'un contrôle fiscal
ne devient définitive que si le contribuable ne
parvient pas à compléter ses factures par les
renseignements manquants, au cours de la
procédure prévue, selon le cas, à l’article 220 ou
221 du CGI.
On suppose que la société ne peut produire la pièce
justificative légalement acceptable. Donc la charge
n’est pas déductible. Il faut la réintégrer.
C’est un simple placement d’argent. Le jour du
L’assurance-vie sur la tête de Mr. Le DG, décès du dirigeant c’est la société qui va bénéficier
imposée par la Banque pour garantir un emprunt de l’indemnité qui sera versée par l’assureur. Ces
contracté lors d'un nouvel investissement : 12.600 indemnités moins les primes d’assurance –vie sur la
12.600
DHS. tête du dirigeants payées constituent (Indemnités)
un produit imposable. Donc il faut réintégrer
12.600 DHS
C’est charge supportée définitivement à la société.
Le jour du décès du DG c’est sa femme qui
L’assurance-vie sur la tête de Mr. Le DG bénéficiera de l’indemnité qui sera versée par
souscrite librement au profit de Mme DG : l’assureur. C’est un complément du salaire du DG
30.500 DHS et charge déductible à condition qu’elle figure sur
---- le Bulletin de paye du DG et subisse l’impôt sur le
revenu. On suppose dans notre cas que cette
assurance est une charge déductible.
Facture d'entretien pour le jardin : Ce jardin fait
Une facture d'entretien pour le jardin entourant le partie du patrimoine de l’entreprise. Le fait de
siège social : 14.000 DHS. ----- l’entretenir constitue donc une charge déductible
fiscalement dans la mesure où elle est nécessaire
pour l’exploitation (améliore l’image de
l’entreprise vis-à-vis des tiers).
Echange des disques et des plaquettes de freins :
5.500 DHS pour l'échange des disques et des Cette réparation ne prolonge pas la durée de vie du
plaquettes de freins de la camionnette de ------- bien. Elle n’a pas pour conséquence non plus
livraison. d’augmenter la valeur de la camionnette. Par
Semestre 5
Semestre 5
DHS. Les marchandises sont parties du dépôt le créances acquises se rapportant aux produits
22/12/2018 avec la facture. Mais compte tenu de livrés, aux services rendus et aux travaux
mauvaises conditions climatiques, le camion a été immobiliers réalisés ; »
bloqué une semaine et les appareils n’ont été 450.000 Selon la note circulaire 717 Tome 1 relative au
livrés que le 03/01/2019. Dans les conditions CGI 1-4 a Produits livrés page 98 : « En règle
générales de vente, on peut lire que celles-ci générale, la livraison correspond généralement à
s’effectuent « conditions arrivée ». Ces ventes la facturation et au débit et l'exercice de
sont comptabilisées. rattachement des créances est celui au cours
duquel intervient la livraison des biens. »
« …. Au point de vue juridique, la livraison se
distingue du transfert de propriété, même si ces
deux notions se confondent souvent. »
Semestre 5
payer de 27.500 DHS. L’administration fiscale lui donc également déduire fiscalement 20.000 DHS.
a donc renvoyé un chèque de 20.000 DHS.
Cas de synthèse
Semestre 5
La société a encaissé au cours de l'exercice 3.500 les redevances perçues par une société, en
DHS relatif à une concession de brevets. contrepartie de la concession de licences, brevets
d'invention et marques, droits et valeurs similaires.
------ Ces redevances sont à rattacher au résultat de
l'exercice au cours duquel les opérations qui leur
ont donné naissance ont été réalisées par le
concessionnaire. Donc la redevance de 3.500
encaissée est un produit imposable
La société possède des titres de participation de la
société Alpha. Au cours de l'exercice, elle a
Semestre 5
vendu 2.000 titres de cette société pour un prix On n’effectue aucune correction puisqu’à
unitaire de 85 DHS. Ces titres avaient été achetés l’inventaire, société ne possède plus aucun titre et
en 2015 au prix unitaire de 65 DHS. Au ------ ------- l’écriture de régularisation a été correctement
31/12/2018, une dépréciation de 2.000 DHS avait enregistrée
été constatée sur ces titres. À l'inventaire, la
société ne possède plus aucun titre et l’écriture de
régularisation a été correctement enregistrée.
Toutefois, elle a enregistré au cours de l'année Le dividende est un produit imposable bénéficiant
2018 des dividendes provenant de cette filiale 5.000 d’abattement de 100%. Il ne doit pas subir l’IS. Par
pour un montant de 5.000 DHS. conséquent, il faut le déduire du résultat comptable
pour déterminer le résultat fiscal
Total des Déductions 5.000
Total des Réintégrations 140.000
Résultat Fiscal 703.122
Sachant que le bénéfice fiscal de l’exercice 2017 est de 240.000 DHS, régularisez la
situation fiscale de la société en 2018.
L’Impôt exigible 2018 (100.548) est inférieur au total des acomptes versé en 2018
(240.000). La société à un excédent d’acompte (100.308) à imputer sur les acomptes de
l’exercice 2020.
Au 31/03/2020 Première acompte = 100548/4
= 25.137 DH
Montant à verser est à zéro et il reste à imputer (100.308-25.137) 75.171 DHS
Semestre 5