RECOMMANDATIONS
TITRE I : DISPOSITIONS APPLICABLES
AUX NOUVEAUX PROJETS
Article 1 : Toute plantation d’arbre ou d’arbuste est
déconseillée à une distance de tout bâtiment
existant ou du projet inférieure à leur hauteur de
maturité (1,5 fois en cas de rideau d’arbres ou
d’arbustes) sauf mise en place d’un écran anti-
racines à une profondeur minimale de 2 mètres
interposé entre la plantation et la construction.
Article 2 : Pour toute plantation existante, il est
recommandé la mise en place d’un écran anti-
racines à une profondeur minimale de 2 mètres
entre la plantation et les constructions ou, à défaut,
leur arrachage.
Article 3 : La mise en place des mécanismes
garantissant l’étanchéité des canalisations
d’évacuation des eaux usées et pluviales est
recommandée (par exemple, raccords souples).
Article 4 : Un système d’évacuation de type
caniveau qui collecte et évacue les eaux pluviales et
de ruissellement à une distance minimale de 1,50 m
de toute construction est recommandé. Le potentiel
stockage de ces eaux à des fins de réutilisation doit
être étanche et le trop-plein évacué à une distance
minimale de 1,50 m de tout bâtiment.
Article 5 : Un mécanisme de drainage périphérique
disposé à une distance minimale de 2 m du
bâtiment est recommandé, afin de capter les
éventuels écoulements de faibles profondeurs.
Article 6 : Un dispositif contrant l’évaporation
(terrasse ou géomembrane enterrée) large de 1,50
m au minimum et disposé autour du bâtiment est
recommandé, sauf pour les parties mitoyennes avec
un terrain déjà construit ou revêtu.
Article 7 : Un délai d’un an est recommandé entre
l’arrachage des arbres et arbustes situés dans la
zone d’emprise du projet et le démarrage des
travaux pour un retour à l’équilibre de l’état hydrique
du sol, particulièrement quand le déboisement
concerne les grands arbres ou leur grand nombre
(plus de 5).
Directeur de la publication :
Alain DE MEYERE
Réalisation – impression :
DDT de l’Oise
BP 317 – Bld Amyot d’Inville
60021 BEAUVAIS Cedex
ml : ddt@oise.gouv.fr
TITRE II : DISPOSITIONS APPLICABLES
AUX BIENS EXISTANTS À LA DATE
D’ENTRÉE EN VIGUEUR DU RÈGLEMENT
Article 8 : Pour les propriétaires de maisons
individuelles, il est recommandé de réaliser une
terrasse ou de mettre en place une géomembrane
enterrée d’une largeur minimale de 1,50 m sur toute
la périphérie du bâtiment, à l’exception des parties
mitoyennes avec un terrain déjà construit ou revêtu.
Ce dispositif sert à lutter contre l’évaporation de N° 274 - Juin 2010
l’eau contenue dans les sols et par conséquent,
contre le retrait des argiles. Faire face au phénomène de retrait-gonflement des
Article 9 : Pour les propriétaires des biens de types argiles :
maisons individuelles, un dispositif qui collecte les
eaux pluviales au voisinage de la construction et les
évacue à plus de 1,50 m de tout bâtiment est REGLEMENTATION ET RECOMMANDATIONS
recommandé. Dans le cas où ces eaux seraient
Le risque du retrait-gonflement des argiles est présent sur votre commune.
destinées à être réutilisées, le lieu de stockage doit
L'information vous est transmise dans le cadre du Porter A Connaissance
être étanche et le surplus évacué à 1,50 m minimum
(PAC).
de tout bâtiment.
Article 10 : Pour les propriétaires de maisons Ce dernier donne une description du phénomène et des désordres qui en
individuelles, il est recommandé de raccorder les résultent, ainsi que la carte de zonage de la commune qui délimite deux
canalisations d’eaux pluviales et usées au réseau zones :
collectif lorsque cela est autorisé par le gestionnaire
La « zone B1 » en rouge (bandes verticales) indique que l'espace
du réseau. A défaut, il est préférable de maintenir
est soumis à l'aléa fort retrait-gonflement.
une distance minimale d’une dizaine de mètres
entre les zones de rejet et des bâtiments ainsi que La « zone B2 » en orange (bandes horizontales) désigne les
des limites de parcelle. secteurs qui sont soumis à un aléa faible à moyen.
TITRE III : MESURES DE PREVENTION, DE Cette carte de zonage est réalisée pour pouvoir mettre un règlement en
PROTECTION ET DE SAUVEGARDE application afin de réduire les désordres du retrait-gonflement.
Article 11 : En zones B1 et B2, il est recommandé
pour toute nouvelle plantation, la mise en place d’un Pour faire suite à ce Porter à Connaissance sur le retrait-gonflement des
écran anti-racines à une profondeur minimale de 2 argiles, il vous est conseillé de prendre en compte ce risque dans le
mètres entre la plantation et les constructions ou, à document d'urbanisme des communes par règlement spécifique des zones
défaut, leur arrachage. impactées.
Article 12 : En zones B1 et B2, le suivi de
l’étanchéité des évacuations d’eaux usées et
Vous voulez aller plus loin dans la protection de votre commune
pluviales existantes est recommandé. Cette
contre le retrait-gonflement des argiles ?
consigne s’adresse aux particuliers et gestionnaires
de réseaux. Il est possible de réaliser un Plan de Prévention du Risque Sécheresse
(PPRS) financé par l'État, pour réglementer les zones « rouge » et
« orange » figurant sur la carte qui vous est fournie dans le Porter à
Connaissance (PAC).
Vous trouverez dans ce Feuillet le règlement et les recommandations qui
serviraient de base à la mise en place d'une gestion du bâti pour faire face
Réalisation :
Service de l'Aménagement, de l'Urbanisme et de à cet aléa.
l'Énergie
France POULAIN Celui-ci est obligatoire dans le cadre de la réalisation d'un Plan de
Bureau Risques, Paysage, Éolien
Fabienne CLAIRVILLE Prévention du Risque Sécheresse (PPRS).
Clémence LEBEL (Stagiaire)
tel : 03 44 06 50 86
REGLEMENTATION
TITRE I : DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Article 1 : Le présent règlement s’applique à la
commune de dans les zones exposées au
risque retrait-gonflement des argiles lié à la
sécheresse et transcrites sur les documents
graphiques annexés au présent règlement et sur les
couches géoréférencées.
Article 2 : Le plan de zonage intégré au PPRN
délimite deux zones exposées aux risques en
fonction du niveau de l’aléa : un aléa fort (zone B1)
et un aléa faible à moyen (zone B2).
Article 3 : Lorsque ce règlement impose des
investigations afin de réduire les risques et des
travaux éventuellement nécessaires pour garantir la
stabilité des terrains, ceux-ci sont menés par un
bureau d’études ou un expert agréé capable de
maîtriser les techniques permettant d’appréhender
le comportement des sols, et en cas d’intervention,
ayant la connaissance approfondie des procédés de
confortement dans le domaine du génie civil.
Article 4 : Les dispositions de ce règlement ne
s’appliquent pas si l’absence d’argile sur la surface
emprise plus 20 mètres est démontrée. Seul un
bureau d’études ou un expert agréé tel que défini à
l’article 3, sera en mesure de préciser ce point et en
attestera par écrit.
Article 5 : Au sens de ce règlement, sont
considérés comme projets nouveaux tous les
travaux qui ne concernent pas les constructions
existantes à la date d’entrée en vigueur du plan de
Prévention des Risques. Par exceptions, sont
considérés comme projets nouveaux les
reconstructions après sinistre et les travaux sur les
constructions existantes entraînant une
augmentation de l’emprise au sol, à la date
d’approbation du Plan de Prévention des Risques
ou une surélévation avec création d’au moins un
niveau supplémentaire.
Article 6 : Tout projet nouveau tels que défini à
l’article 5 nécessite des études géotechniques ayant
pour objectif de connaître la nature du sol et de
pouvoir assurer la stabilité des bâtiments. Dans tous
les cas, les études et travaux que le projet nécessite
ne doivent pas mettre en péril la stabilité des
édifices se trouvant à proximité. Seul un bureau
d’études ou un expert agréé tel que défini à l’article
3 sera en mesure de préciser ce point et en
attestera par écrit.
Article 7 : Toute construction jugée entre les deux
zones se verra appliquer le règlement le plus
contraignant.
TITRE II : DISPOSITIONS APPLICABLES
AUX NOUVEAUX PROJETS
SECTION 1 : DISPOSITIONS APPLICABLES EN
« ZONE B1 » SOUMISE À UN ALÉA FORT
Article 8 : L’exécution d’un sous-sol partiel sous la
construction d’un bâtiment est interdite.
Article 9 : L’installation d’une source de chaleur
(chaudières ou autres) le long des murs
périphériques du sous-sol est interdite.
Article 10 : Pour les projets nouveaux de maisons
individuelles, la dispense d’études géotechniques
telles que définies à l’article 6 est autorisée, à
condition de respecter l’application des dispositions
définis aux articles 8 à 9 et 11 à 17 et dans le
respect des articles du titre IV.
Article 11 : Une profondeur minimale de 1,20
mètres est obligatoire pour l'ancrage des fondations,
à l’exception de croiser des terrains rocheux
indifférents à la présence d’eau à une profondeur
inférieure.
Article 12 : Pour les terrains en pente et pour les
constructions réalisées sur plate-forme en déblais
ou déblais-remblai, un ancrage des fondations plus
profond à l’aval qu’à l’amont, est obligatoire.
Article 13 : Des fondations continues, armées et
bétonnées sont obligatoires.
Article 14 : Une désolidarisation et la réalisation
d’un joint de rupture sur toute la hauteur de la
construction entre les parties de bâtiments fondées
de façon différente et enclines à être soumises à
des tassements différentiels, est obligatoire.
Article 15 : Dans les murs porteurs, un chaînage
horizontal et vertical liaisonné est obligatoire.
Article 16 : Il est obligatoire d’assurer la mise hors
gel du radier si le plancher est réalisé directement
dessus. Au cas où le plancher serait constitué d’un
dallage sur terre-plein, il doit être fabriqué en béton
armé après la mise en place d’une couche de forme
en matériaux pour améliorer la portance du sol
support. Seront privilégiés les solutions de type
plancher porté sur vide sanitaire et sous-sol total.
Article 17 : L’évacuation des eaux usées et
pluviales vers le réseau collectif est obligatoire,
quand cela sera praticable et avec l’autorisation du
gestionnaire de réseau. Dans l’éventualité d’un
assainissement autonome, l’évacuation devra être
réalisée si possible à une distance minimale de 10
m à l’aval de tout bâtiment.
SECTION 2 : DISPOSITIONS APPLICABLES EN
« ZONE B2 » SOUMISE À UN ALÉA FAIBLE À
MOYEN
Article 18 : L’exécution d’un sous-sol partiel est
interdite sous la construction d’un bâtiment, sauf la
création d’un joint de rupture entre les deux parties.
Article 19 : L’installation d’une source de chaleur
(chaudière ou autres) le long des murs
périphériques d’un sous-sol est interdite, sauf mise
en œuvre d’un procédé spécifique d’isolation des
murs.
Article 20 : Pour les maisons individuelles, la
dispense d’études géotechniques telles que définies
à l’article 6 est autorisée, à condition de respecter
l’application des dispositions définis aux articles 18
à 19 et 21 à 27.
Article 21 : Une profondeur minimale de 0,80
mètres est obligatoire pour l'ancrage des fondations,
à l’exception de croiser des terrains rocheux
indifférents à la présence d’eau à une profondeur
inférieure.
Article 22 : Pour les terrains en pente et pour les
constructions réalisées sur plate-forme en déblais
ou déblais-remblai, un ancrage des fondations plus
profond à l’aval qu’à l’amont, est obligatoire.
Article 23 : Des fondations continues, armées et
bétonnées sont obligatoires.
Article 24 : Une désolidarisation et la réalisation
d’un joint de rupture sur toute la hauteur de la
construction entre les parties de bâtiments fondées
de façon différente et enclines à être soumises à
des tassements différentiels, est obligatoire.
Article 25 : Dans les murs porteurs, un chaînage
horizontal et vertical liaisonné est obligatoire.
Article 26 : Il est obligatoire d’assurer la mise hors
gel du radier si le plancher est réalisé directement
dessus. Au cas où le plancher serait constitué d’un
dallage sur terre-plein, il doit être fabriqué en béton
armé après la mise en place d’une couche de forme
en matériaux pour améliorer la portance du sol
support. Seront privilégiés les solutions de type
plancher porté sur vide sanitaire et sous-sol total.
Article 27 : L’évacuation des eaux usées et
pluviales vers le réseau collectif est obligatoire,
quand cela sera praticable et avec l’autorisation du
gestionnaire de réseau. Dans l’éventualité d’un
assainissement autonome, l’évacuation devra être
réalisée à l’aval du bâtiment et à une distance
minimale de 10 m de tout bâtiment.
TITRE III : DISPOSITIONS APPLICABLES
AUX BIENS EXISTANTS À LA DATE
D’ENTRÉE EN VIGUEUR DU RÈGLEMENT
SECTION 1 : DISPOSITIONS APPLICABLES EN
« ZONE B1 » SOUMISE À UN ALÉA FORT
Article 28 : Les travaux sur les constructions
existantes sont autorisés sur l’ensemble du territoire
des communes concernées par un Plan de
Prévention du Risque Sécheresse.
Article 29 : La mise en œuvre d’un dispositif qui
collecte les eaux pluviales au voisinage de la
construction et les évacue à plus de 1,50 m de tout
bâtiment est obligatoire, uniquement pour les
propriétaires des biens de type maisons
individuelles et dans un délai de 5 ans. Dans le cas
où ces eaux seraient destinées à être réutilisées, le
lieu de stockage doit être étanche et le surplus
évacué à 1,50 m minimum de tout bâtiment.
SECTION 2 : DISPOSITIONS APPLICABLES EN
« ZONE B2 » SOUMISE À UN ALÉA FAIBLE À
MOYEN
Article 30 : Les travaux sur les constructions
existantes sont autorisés sur l’ensemble du territoire
des communes concernées par un Plan de
Prévention du Risque Sécheresse.
TITRE IV : MESURES DE PREVENTION, DE
PROTECTION ET DE SAUVEGARDE
Article 31 : En zones B1 et B2 le puisage de l’eau
dans un puits situé à moins de 10 mètres d’un
bâtiment existant est interdit lorsque le niveau d’eau
se trouve à moins de 10 mètres de profondeur,
entre mai et octobre .
Article 32 : La dispense de l’application des
mesures définies aux articles 33 à 36 est autorisée
dans la situation où une étude géotechnique, définie
telle que l’article 3, justifie que le bon
dimensionnement des fondations suffira à éviter les
désordres liés aux aménagements au voisinage du
bâti.
Article 33 : L’élagage périodique (tous les 3 ans au
minimum) de tous les arbres ou arbustes implantés
à une distance inférieure à leur hauteur à maturité
de toute maison individuelle est obligatoire en zone
B1 et recommandé en zone B2, sauf la pose d’un
écran anti-racine à une profondeur de 2 mètres
minimum entre les deux.
Article 34 : En zones B1 et B2, la distance de 10
mètres au minimum entre tout nouveau puits à
usage domestique et bâtiment est obligatoire et
applicable sans délai.
Article 35 : En zones B1 et B2, l’utilisation de
matériel étanche (raccords souples notamment) en
cas de remplacement de canalisations pour
l’évacuation des eaux usées et/ou pluviales est
obligatoire et applicable immédiatement.
Article 36 : En zones B1 et B2, une étude
géotechnique, telle que définie à l’article 3,
précédant tous types de travaux de déblais ou de
remblais pouvant affecter la profondeur
d’encastrement des fondations est obligatoire et
applicable sans délai, afin de ne pas aggraver la
vulnérabilité du bâti.