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1.1.1 Les moyens d’action de la politique budgétaire
Elle est le résultat d’une volonté d’intervention forte ; se traduisant par une
croissance des dépenses publiques et, au sein de celles-ci, par une
prépondérance des dépenses a fort effet sur l’économie (infrastructures
publiques, travaux publics, allocations sociales…). L’action par les dépenses
peut se faire par différents canaux :
-La relance de la consommation des ménages qui ont une forte propension
marginale à consommer. En augmentant le montant des aides sociales ou en
augmentant le niveau du Smic, l’Etat est sûr que les ménages modestes vont
utiliser en quasi-totalité cette augmentation de revenus pour accroître leur
consommation. Les entreprises qui vont recevoir ces nouvelles commandes
vont à leur tour distribuer des revenus à leurs salariés et embaucher pour
faire face à la demande. Le multiplicateur de dépense est enclenché. Il est
d’autant plus fort que la propension marginale (calculée sur l’augmentation
du revenu) est forte.
-La relance des investissements privés et publics est un canal plus long à
mettre en place mais tout aussi efficace. L’Etat peut subventionner ou
exonérer d’impôt les entreprises qui investissent ou encore lancer une
politique de grands travaux favorisant les infrastructures publiques. Là
encore le multiplicateur d’investissement va provoquer une hausse des
dépenses plus que proportionnelle à la dépense initiale de l’Etat.
b- L’action par les recettes publiques (impôts, emprunts)
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Au-delà des objectifs financiers, à savoir la couverture des dépenses
publiques, les recettes publiques (impôts, emprunts) servent à atteindre des
objectifs économiques et sociaux précis ; on distingue deux outils :
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court terme sur les déséquilibres de la situation économique, à l’aide
d’instruments dans un cadre institutionnel donné (fonctionnement du
marché du travail, état de la concurrence, réglementation...) pour améliorer
les performances de l’économie. Les politiques structurelles visent à agir sur
l’économie à moyen et à long terme en modifiant les structures économiques
et sociales d’un pays et les conditions de fonctionnement des différents
marchés.
Par la politique budgétaire, l'État utilise le budget non seulement pour
équilibrer ses comptes, mais également pour influer sur la conjoncture
économique. En fait, la régulation de l'économie semble aujourd'hui être
devenue l'objectif premier de la politique budgétaire, freinant l'activité en cas
de déséquilibre des échanges extérieurs et d'inflation et la stimulant lors de
récessions ou de crises majeures.
L’outil théorique qui va représenter les objectifs de court terme de la
politique économique est le Carré Magique de Kaldor: Cet outil, proposé en
1971 par l’économiste britannique Nicholas Kaldor représente le plein
emploi, la stabilité des prix, l’équilibre de la balance extérieure, lacroissance.
Ces quatre objectifs paraissent difficiles à atteindre simultanément, d’où
l’expression de « carré magique » car certains de ses objectifs s’opposent
comme l’inflation et le chômage, par exemple une baisse de l’inflation
provoque une hausse du chômage et inversement.
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l’économie de marché n’a pas la capacitéde s’autoréguler. Il en découle une
analyse qui justifie l’intervention des pouvoirs publics dans ledomaine
économique et social. Dans l’optique de Keynes, les mécanismes de l’échange
marchand restent les ressorts fondamentaux de la dynamique économique.
En effet, il considère que dans les économies capitalistes développées tout
conduit à l’insuffisance de la demande et à la remise en cause de la loi des
débouchés de SAY.
Selon Keynes et ses disciples, les agents économiques, pris individuellement,
n'ont qu'une conception brève de révolution économique (on parle à leur
propos de myopie). Ces auteurs considèrent que les opérations de l'Etat sont
d'un ordre de grandeur macroéconomique qui lui permet d'agir
significativement sur la formation de l'équilibre. Pour influer positivement
sur la croissance économique, la théorie keynésienne propose d'une part
l'augmentation des dépenses de consommation par une politique de
redistribution des revenus, d'autre part, la relance de l'investissement privé
par une baisse du taux d'intérêt mais aussi par une politique
d'investissements publics. Or, ces deux politiques ne peuvent être que le fait
de l'Etat. Le rôle de l'Etat à travers ces commandes est mieux capturé par
l'effet du multiplicateur keynésien. On appelle « multiplicateur keynésien », le
mécanisme macroéconomique mis en exergue par Keynes, qui permet de
compenser la faiblesse des dépenses privées par un accroissement des
dépenses publiques. Toute augmentation du niveau des investissements se
traduit par une hausse supplémentaire des revenus (salaires et profits) qui
permettent àleur tour, d'accroître les dépenses de consommation. Il s'ensuit
une croissance des recettes des producteurs qui devront à nouveau renforcer
leur production pour faire face aux commandes nouvelles. Ainsi,
l'investissement nouveau provoque des ondes successives qui accroissent
l'activité économique avec une intensité qui dépend de la part des revenus
distribués, affectée à la consommation.
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Ils conservent de Keynes deux principes majeurs : l'imperfection du marché
et la nécessité de l'intervention de l'Etat. Ils construisent un nouveau
keynésianisme qui intègre les acquis de la micro-économie ainsi que les
apports des néo-classiques. Les néo-keynésiens admettent que, outre un
sous-emploi lié à une insuffisance de la demande, le chômage comporte
également une composante offre, c'est-à-dire une rigidité du travail, une
difficulté à gérer la main-d’œuvre. Olivier Blanchard parle "d'effets
d'hystérésis", c'est-à-dire qu'une partie du chômage peut persister par auto
entretien, alors même que ses causes initiales ont disparu.
Comme le chômage a plusieurs composantes, il convient d'intervenir à
plusieurs niveaux : réduire les coûts du travail par la diminution des
charges sociales sur les bas salaires, aider à la relance de la demande, aider
et soutenir certaines industries nationales jeunes ou encore fragiles.
L'Etat doit par ailleurs assumer un rôle de stimulateur dans le décollage
économique des pays en développement, par des partenariats Etat-t-
entreprises.
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l’harmonie sociale. Pour exprimer cette idée, il utilise l’image de la « main
invisible » : « En cela comme en beaucoup d’autres cas, il est conduit par une
main invisible à remplir une fin qui n’entre nullement dans ses intentions »
Le libéralisme des autres classiques est présenté par Montoussé (2002) qui
relève que : « les autres auteurs classiques poursuivent l’œuvre de Smith et
s’attachent aussi à présenter les bienfaits du libéralisme. » C’est le cas de
Malthus qui stipule que les aides sociales de l’Etat sont néfastes et ne
permettent pas, contrairement à leur objectif, de faire reculer la pauvreté.
De façon générale, pour ce courant de pensée, l’Etat ne doit pas intervenir
sur le marché, afin de ne pas fausser les effets de la main invisible. Adam
Smith préconise le « laisser-faire », c’est à dire que le fonctionnement de
l’économie doit être libre. Cette théorie de Smith est à la base même du
courant de pensée classique selon lequel ce « laisser-faire » est la meilleure
façon d’éviter la crise de déséquilibre, car l’économie a tendance à se réguler
elle-même.
Ainsi à la fin du 19iéme siècle la théorie libérale a été renouvelée et plusieurs
arguments ont été avancés par différentes écoles :
- L’école de l’économie de l’offre
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économique. L'effet attendu est d'une triple nature :
• relancer l'investissement et l'activité économique grâce à une augmentation
de l'offre d'épargne due à l'allégement fiscal ;
• responsabiliser ceux que ce courant présente volontiers comme des
« assistés » attendant la sollicitude de l'Etat par une réduction du volume des
défenses publiques à vocation sociale. On retrouve ici l'argument, avancé par
les classiques, de l'effort naturel que chacun doit consentir pour améliorer
sa propre condition, l'intérêt général s'analysant comme la somme des
intérêts individuels ;
- L’école monétariste
Le monétarisme est une doctrine économique d'inspiration néoclassique
marquée par la personnalité de Milton Friedman (Prix Nobel d'économie en
1976). Le courant monétariste s'est aussi développé en réaction aux
politiques d'inspiration keynésienne impuissantes à résoudre la crise que
connaissaient les pays industrialisés dans les années soixante-dix. Friedman
considère en effet que l'accroissement des dépenses publiques, qui
caractérise tout processus de relance keynésien, ne peut augmenter la
demande globale et par conséquent, le revenu national. Pour les
monétaristes, cette augmentation des dépenses de l'Etat n'entraîne qu'un
effet d'éviction du secteur prive suite à son financement par l’impôt ; ce qui
réduit les défenses privées. En conséquence, toute intervention de l'Etat
dans l'économie à travers une hausse des dépenses publiques est par
essence inefficace en termes de croissance.
1.2.3 La conception de l’école des anticipations rationnelles
Au sens économique, les anticipations des agents économiques sont les
hypothèses subjectives plus ou moins pessimistes ou optimistes leur
permettant des prévisions en vue d’une décision.
La théorie de l’anticipation rationnelle est proposée par Muth en 1961 et
reprise puis développée dans les années 70 par divers économistes comme
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Barro, Lucas, Sargent ou encore Wallace, ou autres économistes de l’école de
Minneapolis ou de Chicago.
Cette théorie part d’une critique des anticipations adaptatives.
Les anticipations adaptatives signifient qu’une valeur anticipée d’une
variable dépend des valeurs observées dans le passé : si les prix ont
augmenté de 1% par mois depuis un an, ils augmenteront de 1% le mois
suivant. Très utile pour l’élaboration des modèles économétriques, ces
anticipations ne permettent pas, par construction, de prévoir les points de
retournement. En univers incertain, surtout depuis 1974, cet inconvénient
nécessite le passage aux « anticipations rationnelles » formulées par des
agents rationnels au sens néoclassique (maximisation de leur satisfaction
sous contrainte de ressources limitées). Dans ce cas, les agents utilisent
toutes leurs informations disponibles (extrapolation du passé, mais aussi
prévisions diverses qui peuvent agir sur la variable future) pour anticiper le
niveau de la variable.
Caractéristiques :
- Les agents rationnels tiennent compte de l’ensemble de l’information
pertinente dont ils disposent à un moment donné, présente ou passée voire
future (en tenant compte également des politiques en cours ou annoncées
par les gouvernements) pour élaborer leurs anticipations, et pas seulement
des erreurs passées.
- Les agents économiques possèdent un certain modèle de l’économie qui
relie les variables exogènes aux variables endogènes sur lequel ils basent
leurs anticipations. Pour tirer parti de toute l’information pertinente d’un
moment, les agents disposent d’un schéma interprétatif du « bon »
fonctionnement de l’économie.
D’abord, l’équilibre (au sens walraso-paretien) correspond à la parfaite
réalisation des anticipations. Seul un choc exogène, non anticipé,peut
modifier les tendances. Mais ceci suppose une information parfaite, comme
dans la théorie classique de la concurrence pure et parfaite. Ensuite, des
agents formulant de bonnes anticipations anticipent correctement les
conséquences des politiques économiques. Ainsi, à l’annonce d’une relance
budgétaire keynésienne, ils anticipent une hausse des prix : les entreprises
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augmentent les prix pour ne pas être prises de court, les salariés réclament
des hausses de salaires et l’inflation ainsi créée neutralise les effets revenus
de la relance. Les mesures discrétionnaires de la politique économique
restent donc sans effets, voire même peuvent avoir des résultats négatifs.
Les économistes de l'École des anticipations rationnelles (Barro, Bailey,
Lucas) ont démontré que toute politique budgétaire dont les effets sont
rationnellement anticipés par les agents économiques est inefficace. Seule la
non anticipation de la politique économique a donc des chances d'agir sur
l'économie mais cela suppose un degré de rationalité des agents privés.
Cette thèse a notamment été développée dans le cas où l'Etat accroît ses
dépenses en émettant des titres publics supplémentaires (cas d'un déficit
budgétaire avec offre constante de monnaie). Les dépenses publiques
peuvent donc être sans effet sur le niveau du PIB Par rapport à ces
développements, il peut sembler important d'étudier les théories qui
expliquent la croissance plus rapide des défenses publiques par rapport à
l'évolution du PIB.
Une politique budgétaire peut néanmoins avoir des effets défavorables sur
l’activité économique. C’est d’ailleurs en raisons de ces effets défavorables
qu’elle tend aujourd’hui à etre de plus en plus critiquée.
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suite il y aura un découragement de l’investissement ; ce découragement
peut être négligeable si l’investissement est fortement sensible à la demande.
Cette éviction s’appuie sur deux mécanismes :
Un effet « quantité » car l’Etat offre des garanties, les préteurs vont donc en
faire une priorité et donc la quantité de capitaux disponible pour les autres
emprunteurs sera moindre.
Un effet sur le « prix » car l’augmentation de la demande de capitaux conduit
à une hausse du prix c'est-à-dire des taux d’intérêt. Emprunter devient donc
plus chère pour les emprunteurs privés. Pour éviter cet effet d’éviction
l’ETAT peut limiter ses dépenses en augmentant les impôts mais cela a des
conséquences. « Laffer », par sa fameuse courbe,a démontré qu’au-dessus
d’un certain seuil d’imposition les individus sont incité à réduire leur activité
économique ce qui va entrainer deux effets : une diminution de la croissance
et une baisse des recettes de l’ETAT car « trop d’impôts tuent l’impôt ».
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dans le fond monétaire européen celui du mécanisme européen de solidarité
(MES) pour aider les pays en difficulté.
Le problème de soutenabilité peut se poser si un effet boule de neige c'est-à-
dire l’auto alimentation de la dette se met en place. Le remboursement de la
dette empêche les investissements (politique industrielle) donc moins
d’impôts puis diminution des recettes et augmentation du déficit (cercle
vicieux).
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cas cette politique de rigueur va aggraver le cycle en cours et non le contré
(donc pro-cyclique).
Enfin, Dès que l’économie s’ouvre sur l’extérieur, toute injection
supplémentaire de fonds de la part de l’État stimule les achats à l’étranger,
ce qui aboutit à une hausse des importations.
Cela a pour effet de diminuer l’effet multiplicateur de ces dépenses publiques
sur la production intérieure.
De plus, lorsque les importations connaissent une croissance plus rapide
que la production, l’économie subit la contrainte extérieure qui se traduit
par un déséquilibre de la balance commerciale, comme ce fut le cas en
France en 1982 après la mise en place d’une politique de relance. Il en
découle une sortie de devises plus importante que les entrées ; cela
contribue à la dépréciation de la monnaie nationale, ce qui surenchérit le
coût des importations indispensables (matières premières par exemple).
Aussi, pour limiter la dépréciation de la monnaie nationale, l’État est obligé
de susciter l’entrée de capitaux en augmentant les taux d’intérêt. Or cette
hausse pénalise l’investissement, donc l’emploi.
Par ailleurs, lorsqu’une partie plus importante du revenu est thésaurisée,
c’est-à-dire retirée du circuit économique, l’effet multiplicateur des dépenses
publiques est également amoindri.
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productivité et en dernier lieu la présentation des facteurs qualitatifs comme
source de croissance.
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croissance étant alors nul. L’augmentation de la quantité de travail
(population active occupée et durée annuelle du travail) explique, toutes
choses égales par ailleurs, la croissance économique, c'est-à-dire
l’augmentation durable de la production au cours du temps, car la force de
travail est plus nombreuse et plus qualifiée pour participer à la production
qu’auparavant. La contribution de la quantité de travail à la croissance
économique a été significative au XIXe siècle (croissance extensive). Elle est
beaucoup moins importante au XXe siècle, particulièrement en Europe
(croissance intensive). Cependant, avec l’essor du secteur des services, la
croissance de la fin du XXe siècle est redevenue plus intensive en emploi.
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incorporées aux individus eux-mêmes, constitué d'éléments aussi divers que
le niveau d'éducation, de formation et d'expérience professionnelle, l'état de
santé ou la connaissance du système économique. En d'autres termes, toute
forme d'activité susceptible d'affecter ce stock (poursuivre ses études, se
soigner, etc.) est définie comme un investissement en capital humain. Du
point de vue de ces économistes, l'élévation du niveau de formation constitue
une source durable de la croissance d'autant plus intéressante que
l'augmentation du stock de capital humain est un processus cumulatif :
lorsque des savoirs de base sont assimilés, il est ensuite plus aisé d'acquérir
de nouvelles connaissances.
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R&D. La R&D permet des découvertes qui bénéficient à l'ensemble des
agents économiques du fait des externalités positives qu'elle génère.
D'autres auteurs, dans un cadre d'analyse micro-économique vont insister
sur les variables endogènes du progrès technique : Robert Lucas (« On the
mechanics of economic development », 1988) met en avant l'accumulation du
capital humain et Robert Barro (« Party politics of growth », 1994) souligne
le rôle positif des investissements publics lorsque ceux-ci restent toutefois
dans des budgets équilibrés (selon Barro, l'Etat est inefficace pour agir sur la
conjoncture économique au moyen du déficit public, mais son action peut
dégager des externalités positives à condition qu'elles compensent l'impact
négatif des prélèvements obligatoires sur l'activité économique notamment
en aidant la recherche fondamentale et en adoptant une approche favorable
à l'existence de monopoles dans les secteurs à forte croissance).
2.2.2 L’investissement :
L’action d’investir est le fruit de la volonté d’un dirigeant d’obtenir dans le
futur un profit supérieur. C’est donc un pari sur l’avenir car les effets
peuvent arriver plusieurs mois après, voire plusieurs années.
Selon Domar (1946), L'investissement exerce une double influence sur
l'activité économique. Par son aspect « demande » (multiplicateur), il
détermine le revenu et la demande globale.
Du côté de la demande, l'investissement détermine le niveau du revenu par
le multiplicateur keynésien. En d'autres termes, l'accroissement de la
demande dépend de la variation de l'investissement.
Du côté de l'offre c'est le montant d'investissement qui détermine la
croissance, alors que du côté de la demande, c'est la croissance de
l'investissement. Ainsi, « si l'on investit assez aujourd'hui pour ajuster la
demande à la capacité de production, il faudra investir encore plus demain
du fait de l'accroissement de capacité engendré par l'investissement ».
L'intuition économique est très simple et consiste à penser que certains
investissements publics d'infrastructures génèrent des externalités qui
améliorent la productivité des facteurs privés, les exemples les plus
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fréquemment cités étant ceux des réseaux routiers et autoroutiers, des
réseaux d'approvisionnement et de traitement des eaux etc...
De ce fait, l'analyse des liens entre la croissance et le capital public a connu
un vif regain d'intérêt notamment avec les travaux théoriques de (Barro,
1990) qui montrent que les dépenses publiques productives assimilées au
capital public d'infrastructure peuvent jouer un rôle moteur dans un
processus de croissance auto-entretenue.
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juridiques, assument leurs obligations et auxquels ils se réfèrent pour régler
leurs différends.
Ainsi dans le cadre de la détermination de la relation entre la croissance
économique et la gouvernance, plusieurs auteurs ont développé des pensées.
La synthèse de quelques résultats empiriques édifie sur la réalité que le
maintien d’une croissance économique à moyen et à long terme exige un
changement qualitatif des structures et institutions de gouvernance, ainsi
que du comportement des acteurs. C’est dans ce sens que Mauro (1995,
1998), qui a travaillé sur un large échantillon de pays au moyen d’une
analyse en coupe transversale, conclut que la corruption a un faible effet sur
la croissance économique à long terme mais un impact fort et négatif sur les
investissements. Il rejoint Gyimah-Brempong (2002) dont les travaux ont
porté sur un panel de données des pays africains et qui a abouti à l’évidence
que la corruption fait réduire la croissance économique, d’autant qu’il réduit
le capital physique à injecter dans l’économie.
Dans le même ordre Kaufmann et Kraay (2002, 2003) ont exploré
l’interrelation gouvernance-croissance à travers plusieurs domaines
regroupés en six grands indicateurs. Ils concluent que le revenu par
habitant et la qualité de la gouvernance sont significativement, fortement et
positivement corrélés entre les pays. Ainsi une meilleure gouvernance
engendre une hausse du revenu par habitant et le phénomène contraire est
observé lorsque le niveau de gouvernance est faible, suivi d’un enlisement de
l’économie par suite des taux de croissance négatifs.
En fin North (1990), s’est penché sur la démocratie, la stabilité politique et la
corruption pour analyser la causalité entre la gouvernance et la croissance
économique. Pour cet auteur et d’autres comme Hall et Jones (1999) ;
Rodrick et al (2002) ; Ouidade (2010), si l’augmentation des quantités de
capital et de travail a un impact positif sur la croissance, cette augmentation
sera beaucoup plus importante si l’économie considérée dispose d’une bonne
qualité de gouvernance. Ce qui va rendre la mobilisation des facteurs plus
efficace dans le temps et d’induire la croissance. C’est dans cette logique
que, Fosu (1992) et De-Haan puis Siemann (1996) montrent que l’effet de
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l’instabilité politique passe par l’investissement et l’accumulation du capital,
pour affecter négativement les performances économiques.
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De par ces trois approches, la situation climatique peut être considérée
comme un intrant agricole naturel qui agit fortement sur la production et
qui, à ce titre, influence l'ensemble de l'économie. En effet, une pluviométrie
favorable à la production agricole participe activement à la production
intérieure et par ricochet à la croissance économique.
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dépenses budgétaires ordinaires. La grosse part des crédits affectés aux
dépenses de matériel revient au ministère des Forces armées.
3ème catégorie: Dépenses d'entretien
Les crédits de ce poste servent àentretenir les locaux administratifs et le
matériel. Certains auteurs estiment que les crédits ouverts pour leur
entretien ne sont pas nécessaires et que ces crédits doivent être réduits au
maximum. Ce raisonnement est irréaliste. En effet, sans entretien, les
bâtiments administratifs et le matériel s'abîment rapidement nécessitant par
suite de gros frais de réparation ou de reconstruction.
4ème catégorie: Dépenses de transfert
Ce sont des dépenses sans contrepartie de la part de celui qui en bénéficie.
Elles sont constituées par des versements du budget général sous des
formes diversesà un certains nombres de catégories de bénéficiaires. Ces
dépenses non pas toutes une finalité sociale.Elles viennent de diverses
horizons et concernent plusieurs domaines:domaine international
(contributions versées aux organismes internationales),domaine éducatif
(bourses d'études), domaine économique (subventions à la zonefranche
industrielle), domaine social (aides sociales). Sont exclus de cette catégorie
lestransferts destinés à des dépenses en capital.
5ème catégorie: Dépenses diverses et dépenses spéciales
Cette catégorie comporte deux subdivisions: les dépenses diverses et les
dépenses spéciales.
Les dépenses diverses concernent essentiellement certaines dépenses de
fonctionnement qui ne figurent pas dans les catégories précédentes telles
que: frais de réception, frais d'organisation des fêtes et des cérémonies
(présidence de laRépublique), frais de visites officielles et frais de
participation aux conférences et congrès internationaux (ministre des
affaires étrangères), frais de transferts des fonds, équipements des centres
de la DTAI (ministère de l'économie et desfinances). Tous les ministères ne
disposent pas des crédits pour les dépenses de cette catégorie.
Les dépenses spéciales sont celles prévues au chapitre 216 de la Présidence
dela République. Elles comprennent trois volets: fonds secrets, fonds
politiques et fonds solidarité africaine.
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2EME RUBRIQUE: Les dépenses en capital
Appelées également dépenses d'équipement ou encore dépenses
d'investissement, les dépenses en capital sont "des dépenses qui laissent
subsister quelque chose derrière elles tandis que les dépenses de
fonctionnement ne laissent rien subsister".
Les dépenses de cette rubrique servent à préserver et à entretenir le
patrimoine de la collectivité publique, à l'améliorer ou à l'accroître.
Théoriquement, d'après la loi 75-64 du 28 juin 1975, les dépenses en capital
comprennent: les investissements exécutés par l'Etat, les prises de
participation et les transferts affectés à des investissements exécutés sur
subventions ou fonds de concours.
Dans la pratique, sont rangées sous cette rubrique trois catégories distinctes
de dépenses d'investissements: celles entièrement financées par le Sénégal,
celles entièrement financées sur aides extérieures et celles financées à la fois
par le Sénégal et les bailleurs de fonds étrangers.
Auparavant, ne figuraient dans le budget national d'équipement, que les
seules dépenses d'investissement entièrement financées par le Sénégal et les
contreparties sénégalaises financés sur aides extérieures. Mais en dehors du
budget national d'équipement, on trouvait également les dépenses
d'investissement dans les comptes d'affectation spéciale (projets financés sur
aides extérieures et sur recettes affectées du budget général mais seule y
figurait la part sénégalaise) et dans les comptes annexes au budget (projets
entièrement financés sur aides extérieures et projets mixtes mais seuls y
figuraient les apports étrangers).
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dans plusieurs objectifs tels que l’analyse de l’effet des dépenses publiques
sur la croissance. En effet, tout comme celle théorique, la littérature
empirique sur les effets de la composition des dépenses a aussi produit des
résultats mitigés.
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-indirectement, en augmentant la productivité marginale des facteurs de
production offerts par le secteur privé, à travers les dépenses d’éducation, de
santé et d’autres services qui contribuent à l’accumulation du capital
humain.
Knight, Loayza et Villanueva (1993) et Nelson et Singh, (1994) ont aussi mis
en évidence le fait que le niveau de l’investissement public en infrastructure
avait un effet significatif sur la croissance, notamment au cours des années
1980. En utilisant une étude en coupes portant sur un échantillon de 119
pays, Easterly et Rebelo (1993) ont estimé que l’investissement public en
transports et communications était lié positivement à la croissance.
Devarajan, Swaroop et Zou (1996) ont mis en évidence une relation positive
entre les dépenses de consommation publique (mesurée par les dépenses
courantes en pourcentage des dépenses totales) et la croissance économique.
Pour la même année Caselli, Esquivel (1996) et Lefort ont aussi relevé
l’existence d’un effet positif des dépenses publiques en pourcentage du PIB
(nettes des dépenses militaires et d’éducation) sur la croissance.
Ainsi, à l’aide d’un modèle à correction d’erreur, Morley et Perdikis (2000),
concluent, dans le cas de l’Égypte, à l’existence à long terme d’un effet positif
des dépenses publiques totales sur la croissance, notamment après les
réformes fiscales de 1974 et 1991.
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leur part, une relation négative et significative avec le taux de croissance du
PIB par tête.
Barro (1997) a trouvé que les dépenses publiques de consommation en
pourcentage du PIB (calculées en déduisant les dépenses de défense et
d’éducation) étaient corrélées négativement à la croissance.
Dans la même logique, plusieurs études empiriques ont également mis en
évidence l’existence d’une relation inverse entre les impôts (mode de
financement des dépenses publiques) et la croissance économique. Rodrik
(1998) a fourni des évidences selon lesquelles la croissance à long terme en
Afrique sub-saharienne au cours des années 1965-1990 était affectée
significativement par la politique budgétaire (en plus des ressources
humaines, la démographie et une variable de rattrapage). De faibles surplus
de l’administration centrale tendaient à ralentir le taux de croissance du
revenu par tête dans la région. Dans le cas des pays de l’UEMOA, Ténou
(1999) aboutit également au même résultat.
Par ailleurs, les évidences d’une relation neutre entre depenses publiques et
le niveau de l’activité ont été les résultats de beaucoup de travaux
empiriques. Devarajan, Swaroop et Zou (1996), par exemple, n’ont pu mettre
en évidence une relation significative entre la croissance et le niveau des
dépenses (mesuré par leur part dans le PIB).
Easterly, Loayza et Montiel (1997) n’ont trouvé aucun effet significatif de la
part des dépenses publiques de consommation dans le PIB sur la croissance
en Amérique Latine. De même, selon l’étude de Patrick Guillaumont et al
(1999) les politiques macroéconomiques en Afrique demeurent inefficaces de
fait de stagnation de produit par tête. Alors que dans la même étude les
auteurs ont vu qu’il faut réformer les politiques budgétaires pour qu’elles
puissent accroitre l’investissement. AGENOR et al (juillet 2005) à l’aide d’un
modèle VAR ont testé la relation entre le capital public et investissement
privé dans la région MENA. L’insignificativité des résultats obtenus est
expliquée par la qualité de l’environnement dans lequel opère le secteur
privé.
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Bibliographie
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