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COMMISSION LMD-UL

Domaine : Sciences Agronomiques

Parcours : Licence

Etablissement : Ecole Supérieure d’Agronomie

Code et Intitulé de l’UE :

SAV345 - PATHOLOGIE ANIMALE

Public cible : Cette UE s’adresse aux étudiants du cycle Licence, mention Sciences
Animales et Vétérinaires

Semestre : 4

Pré-requis : Pour suivre cet enseignement, l’étudiant doit avoir validé l’UE BIO 270-
Zoologie

Enseignant responsable de l’UE : TALAKI Essodina, Maître de Conférences, Biologie


et Pathologie Animale, ESA/UL

Disponibilité : Lundi, 09h15 à 12h15 pour échanger avec les étudiants par RESCOUL

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2. DESCRIPTION DE L’UNITE D’ENSEIGNEMENT

2.1 OBJECTIFS DE L’UNITE D’ENSEIGNEMENT

Objectif général : L’intention générale de cette UE est de donner à l’apprenant des


notions générales en matière d’épidémiologie et de pathologies animales

Objectifs spécifiques : Les apprenants seront capables de :

- Définir et de connaitre les différentes parties de l’épidémiologie


- Connaître le syndrome fébrile
- Connaître les différentes méthodes de diagnostic
- Connaître les différentes méthodes de prophylaxie

2.2 CONTENU DE L’UNITE D’ENSEIGNEMENT

Bref descriptif de l’UE :

Introduction à la Pathologie générale

Epidémiologie

La fièvre

Méthodes générales de diagnostic

Méthodes générales de prophylaxie

Notions générales d’immunologie

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Plan du contenu d’enseignement (parties, chapitres et sous-chapitres)

Séance n° Rappel des objectifs Titres des parties/ chapitres / sous-chapitres


spécifiques

1 Prise de Contact, Présentation du Programme


Introduction à la Pathologie générale

2 Epidémiologie
- Définition
- Objectif
- Voies d’approche
- Epidémiologie descriptive
Exercices d’application

3 Epidémiologie (Suite)
- Epidémiologie descriptive (suite)
- Correction des exercices
d’application
- Epidémiologie synthétique

4 Epidémiologie (Suite)
- Epidémiologie synthétique (suite)

5 La fièvre
- Définition
- Symptômes

6 La fièvre (suite)
- Etiologie et Pathogénie
- Rôle de la fièvre dans les maladies
infectieuses

7
Evaluation mi-parcours et correction

8 Méthodes générales de diagnostic


- Définition

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- Diagnostic épidémiologique
- Diagnostic anatomoclinique
- Diagnostic expérimental

9 Méthodes générales de diagnostic


(suite)
- Diagnostic expérimental (suite)
- Exemples pratiques
- Discussion et révision du chapitre

10 Méthodes générales de prophylaxie


- Définition
- Méthodes de prophylaxie sanitaire
- Méthodes de prophylaxie médicale
- prophylaxie médicale

11 Méthodes générales de prophylaxie


- Méthodes de prophylaxie médicale
(suite)
- Association prophylaxie sanitaire et
prophylaxie médicale
- Discussion et révision du chapitre

12 Notions d’immunologie
Révision générale

Modalités d’évaluation
Activités d’apprentissage : Travaux de recherche, Exposés, Maîtrise des notes de
cours
Evaluation : Contrôles continus et rapports (40%), Examen (60%)
Bibliographie : (les ouvrages et sites internet que les étudiants doivent utiliser/consulter pour
maîtriser les objectifs de cette UE)

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3. DEVELOPPEMENT DU CONTENU ET ACTIVITES D’APPRENTISSAGE

SEANCE N° 1
Objectif : Présenter le programme, une note introductive pour mieux percevoir les
applications relatives à cette UE.

Plan du contenu d’enseignement

Introduction à la Pathologie générale


Epidémiologie
- Définition
- Objectif
- Voies d’approche
- Epidémiologie descriptive
- Epidémiologie synthétique
La fièvre :
- Définition
- Symptômes
- Etiologie et Pathogénie
- Rôle de la fièvre dans les maladies infectieuses
Méthodes générales de diagnostic
- Définition
- Diagnostic épidémiologique
- Diagnostic anatomoclinique
- Diagnostic expérimental
Méthodes générales de prophylaxie
- Définition
- Méthodes de prophylaxie sanitaire
- Méthodes de prophylaxie médicale

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- Association prophylaxie sanitaire et prophylaxie médicale
Notions d’immunologie

PATHOLOGIE GENERALE

Pathologie animale : C’est la science qui a pour but l’étude des maladies et qui a
pour conséquence le maintien et le rétablissement de la santé des animaux.

Selon l’OMS, la santé est un état complet de bien être physiologique, mental et
social qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité.

En Médecine vétérinaire, nous pouvons définir la santé comme l’état qui ne


contrarie pas les performances ou les productions que l’on peut attendre des
animaux et qui ne fait pas courir le risque de contagion à l’homme et aux autres
animaux.

La maladie est l’altération de l’état de santé, c'est-à-dire un déséquilibre


apparaissant à la suite d’une agression soit par action directe de l’agent agresseur
soit par une réaction excessive de l’organisme agressé.

La pathologie générale : est une science qui sur le plan général étudie les facteurs
intervenants dans l’évolution de la maladie dans l’espace et dans le temps mais
étudie également les réactions des organismes vis-à-vis des agents agresseurs quel
que soit leur nature (physique, chimique, biologique, microbiologique).
L’épidémiologie étudie l’évolution des maladies dans le temps et dans l’espace. La
pathologie étudie également les réactions des organismes vis des agresseurs. Ces
réactions peuvent être spécifiques (réaction immunitaire) ou non spécifique
(fièvre) vis-à-vis des infections.
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L’étude de ces réactions permet de comprendre la pathogénie qui peut être définie
comme le mécanisme suivant lequel les agents étiologiques agissent sur
l’organisme pour provoquer des maladies. Ainsi donc, cette étude de la pathologie
générale a des applications dans le diagnostic (reconnaissance et identification) des
maladies. Dans cette application, on aura recours à des éléments
épidémiologiques, cliniques, nécropsique et aux éléments de diagnostic
expérimental. L’application se retrouve également dans la prophylaxie.

Activités :
C’est quoi l’OMS ?
Quel est l’équivalent de l’OMS en santé animale ?

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SEANCE N° 2
Objectif :

EPIDEMIOLOGIE

Définition

Etymologiquement, épidémiologie vient de trois mots grecs :

Epi : sur

Demos : population

Logos : science

C’est la science qui porte sur les populations, la science qui étudie les populations.

L’épidémiologie est la science des maladies ou les facteurs de santé dans une
population. Elle étudie la distribution des maladies dans les populations. Elle étudie
l’origine, le développement, l’extinction ou la persistance de tout phénomène de
masse contrariant la santé des populations.

Objectifs

Si de façon général en médecine on recherche la reconnaissance d’une maladie et


sa guérison, l’épidémiologiste cherche à connaître les mécanismes de naissance, de
développement, de diffusion, de l’entretien et de la persistance d’une affection
(atteinte d’un organe, d’un tissu quel que soit la nature de l’agent étiologique, c’est
un processus morbide envisagé dans ses manifestations actuelles, abstraction faite
de ses causes). On cherche également à définir les mesures de contrôle, les
mesures d’éradication des phénomènes morbides ainsi que les phénomènes de

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protection des populations animales. L’épidémiologie cherche également à vérifier
l’efficacité des mesures mises en œuvre dans la lutte contre les maladies.

Voies d’approche

Plusieurs voies d’approche sont possibles mais l’épidémiologiste doit intégrer


l’ensemble de ces voies pour pouvoir tirer des conclusions fructueuses. Il s’agit
de :

- l’approche médicale : recherche de l’origine d’une maladie par des enquêtes


dans des foyers de maladie. Il s’agit de la reconnaissance des facteurs ayant
initiés l’installation de la maladie et le mécanisme de transmission de celle-
ci.

- l’approche écologique : recherche des facteurs du milieu et de leurs effets


sur la population étudiée.

- l’approche mathématique ou biostatistique : manipulation des données afin


d’aboutir à de conclusions valables.

I- Epidémiologie descriptive

Elle fait la description des phénomènes pathologiques et prend en considération la


population atteinte, la distribution du phénomène dans le temps, la répartition
dans l’espace et le mode d’évolution. Elle peut prendre en considération
l’importance économique et hygiénique de l’affection. Ainsi cette description
permet de définir les secteurs prioritaires d’activité prophylactique ou de
recherche, et de suivre les résultats de la lutte.

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1- Sources d’information

Elles sont nombreuses et variées. Les informations peuvent être obtenues :

- au niveau des Direction des services vétérinaires


- au niveau des laboratoires
- aux abattoirs
- par des enquêtes sur le terrain
- au niveau des structures régionales (CEDEAO, UEMOA), continental (UA) ou
mondiale (OIE).

2- Population étudiée

C’est l’ensemble des individus possédant une ou plusieurs caractéristiques


communes. Cette population peut être très importante ou limitée.

a- Dans son ensemble

Il s’agit de connaitre les malades ou l’ensemble de la population soumise au risque


et cette population peut être étudiée sur un plan individuel ou collectif au moyen
d’un recensement ou d’une enquête.

b- Population affectée

La population affectée est estimée par comparaison à l’ensemble de la population


soumise au risque. La population affectée est l’ensemble des individus sur lequel la
maladie a un impact qui se traduit par des malades, des morts, des contaminés
etc…. On effectue un dénombrement de malades, de contaminés, de morts etc…

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qui se traduit par des données chiffrés. C’est ainsi qu’on détermine : les taux de
morbidité, de mortalité, de létalité.

Morbidité : Nombre de malades x 100 / Population à risque

Mortalité = Nombre de morts x 100 / Population à risque

Létalité = Nombre de morts x 100 / Nombre de malades

Exercices d’application

I- La peste bovine fait sa réapparition dans une région qui compte 2 500 000 têtes
de bovins. On a enregistré à la première année 233 000 malades dont 42 360
morts. Quels indices de santé pouvez-vous calculer ?

II- La fièvre de la vallée du Rift est apparue dans une région sub-saharienne. La
circonscription d’élevage compte 60 000 petits ruminants et 12 000 bovins. La
maladie a entrainé chez les petits ruminants 14 375 morts chez les jeunes, 625
morts chez les adultes et 20 000 interruptions de gestation.

Chez les bovins elle a entraîné 1 000 morts et o interruption de gestation.

Calculer, la morbidité, la mortalité et la létalité.

NB : La fièvre de la Vallée du Rift (FVR) est une zoonose virale touchant


principalement les animaux mais pouvant aussi contaminer l'homme. L'infection
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peut provoquer une pathologie sévère tant chez l'animal que chez l'homme,
entraînant une morbidité et une mortalité élevées. Les morts et les avortements
dans les troupeaux infectés par la FVR entraînent aussi des pertes économiques
substantielles.

Le virus de la FVR appartient au genre Phlebovirus, l'un des cinq genres de la


famille des Bunyaviridae

Activités : Traiter les exercices d’application.

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SEANCE N° 3

EPIDEMIOLOGIE (suite)

3- Répartition géographique

a- Maladies focalisées
La focalisation est en relation avec la notion de foyer. Une maladie focalisée est
une maladie qui se cantonne à une zone : exemple de la peste humaine, du
charbon bactéridien (fièvre charbonneuse).

b- Maladies extensives
Elles ne connaissent pas de frontière, se diffusent sur une grande distances et la
diffusion peut être favorisé par le mode d’élevage. Les vecteurs, le vent etc
peuvent intervenir dans cette diffusion. Exemple : peste bovine, péripneumonie
contagieuse bovine.

4- Répartition dans le temps

Il ya lieu de s’entendre car le nombre de cas déterminé peut être rapporté à l’unité
de temps qui peut être le mois ou l’année. La fréquence est le nombre de cas par
unité de temps. Il faudra aussi préciser s’il s’agit de cas nouveaux ou de l’ensemble
des cas. On parlera d’incidence lorsqu’il s’agit de nouveaux cas et de prévalence
lorsqu’il s’agit de l’ensemble de cas.

Exercice d’application :

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5- Conséquences

a- Appréciation de la maladie au cours du temps

Certaines maladies ont un cycle pluriennal alors qu’au cours d’une même année on
peut avoir des maladies à caractère saisonnier. Exemple : la variole aviaire en
saison sèche ; la cowdriose en saison des pluies

b- Formes épidémiologiques empruntés par la maladie

- Forme sporadique : Des cas isolés apparaissant à intervalles irréguliers et


affectant un nombre réduit de sujets. Exemple de la rage canine.

- Forme endémique ou enzootique : La maladie sévit en permanence dans une


région. C’est un phénomène limité dans l’espace et illimité dans le temps.
Exemple de la rage canine, de la tuberculose chez les bovins, du charbon
bactéridien.

- Forme épidémique ou épizootique : La maladie affecte beaucoup d’animaux


à la fois. Elle est limitée dans le temps et dans l’espace. Exemple de la fièvre
aphteuse, la peste bovine.

- Forme pandémique ou panzootique : Cette forme caractérise les maladies


qui affectent plusieurs animaux et peuvent aller au deà des frontières. C’est
un phénomène limité dans le temps et illimité dans l’espace. C’est l’exemple
de la peste bovine dans les pays neufs, de la grippe de l’homme et des
équidés.

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6- Importance économique

La maladie coûte à la collectivité à cause des pertes directes liées à la mortalité


mais également des pertes indirectes liées à la morbidité qui entraine une baisse
de production mais une augmentation du coût de production.

7- Importance hygiénique

Il y a une possible transmissibilité de la maladie à l’homme dans le cas des


zoonoses.

II- Epidémiologie synthétique

Elle a pour but d’analyser les données ou hypothèses émises par l’épidémiologie
descriptive et de juger de leur validité. Cette analyse s’intéresse au mode et au
facteur d’infection d’un organisme. Elle doit permettre de comprendre les
mécanismes responsable de la naissance, du développement et de disparition du
phénomène pathologique, qu’ils s’agissent de maladies transmissibles ou non.
Pour les maladies transmissibles l’analyse doit permettre de répondre à trois
questions :

- Où est l’agent pathogène ?


- Qui est récepteur ?
- Comment l’agent pathogène est-il transmis ?

Pour les maladies non transmissibles, l’objectif est de déterminer les facteurs de
risque ainsi l’établissement de la relation facteur de risque-maladie. Il n y a pas un
seul agent pathogène mais une association de facteurs de risque permettant
l’établissement du phénomène pathologique.

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SEANCE N° 4

EPIDEMIOLOGIE (Suite)

A- Maladies transmissibles

Ce sont des maladies infectieuses ou parasitaires dans lesquelles la transmission se


fait selon une dynamique d’un individu donneur à un individu receveur.

1- Sources d’agent pathogène

a- Sources primaires

Il s’agit des organismes vivants capables de multiplication de l’agent infectieux et


d’une manière accessoire les cadavres. Parmi ces organismes vivants on a les
espèces affectées malades et les porteurs (précoces, chroniques, latents ou
inapparents, sains ou paradoxaux).

- Porteur précoce : Il s’agit d’un animal en incubation. C’est également un futur


malade. L’agent infectieux se multiplie sans symptôme jusqu’à la fin de la période
d’incubation. Exemple : dans le cas de la rage, le virus rabique peut apparaitre dans
la salive du sujet avant l’apparition des premiers signes cliniques.

- Porteur chronique : C’est un animal guéri cliniquement mais sont encore infecté :
brucellose, tuberculose, péripneumonie contagieuse bovine (PPCB).

- Porteur latent ou inapparent : C’est un sujet infecté mais qui ne sera que très
tardivement malade dans un délai supérieur à celui de l’incubation habituelle.
Exemple ; Brucellose chez le fœtus.

- Porteurs sains ou paradoxaux : ce sont des animaux infectés qui ne feront pas la
maladie.

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a- Sources secondaires

C’est le milieu extérieur contaminé par les sources primaires. On a :

- le milieu ambiant ;
- les produits dérivés de sources primaires.

2- Facteurs de réceptivité et de sensibilité

La réceptivité c’est l’aptitude de l’hôte à laisser l’agent infectieux à se multiplier en


son sein. La sensibilité c’est la capacité d’un organisme à exprimer les effets
résultants de la multiplication de l’agent pathogène. Deux facteurs influencent ces
deux notions :

- Facteurs intrinsèques ou facteurs prédisposants : espèce, race, sexe, âge,


individu
- Facteurs extrinsèques ou favorisants : alimentation, environnement, autres
facteurs (surpeuplement en élevage, conception des locaux, prophylaxie,
météorologie).

3- Mode de transmission

a- Mode de contagion

* Contagion directe : elle est caractérisée par un contact étroit sans relai entre
sujet malade et sujet sain. Exemple : morsure d’un chien enragé.

La contagion directe peut être verticale ou horizontale.

- Contagion directe verticale : se traduit par l’infection du nouveau-né.


Contamination in utero dans le cas de la brucellose.

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- Contagion directe horizontale : se traduit par un contact étroit entre sujet


sain et infecté. Le contact étroit peut être aimable, brutal, par promiscuité.

* Contagion indirecte : elle se fait par des intermédiaires inertes ou des


intermédiaires animés.

b- voies de pénétration

Elles sont diverses : peau, muqueuse, voie digestive, voie respiratoire etc.

B- Maladies non transmissibles

L’objectif est la détermination des facteurs de risque et la détermination de la


relation facteur de risque – maladie.

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PHYSIOPATHOLOGIE

REACTION NEUROENDOCRINIENNE

SYNDROME FEBRILE

I- Définition :

La fièvre est une hyperthermie d’origine centrale due à un dérèglement du


thermostat. Elle est associée à des signes et symptômes dépendants de ce
dérèglement et de l’agent agresseur. Les mécanismes régulateurs thermiques ne
sont pas altérés. Les réactions de lutte contre le chaud et le froid vont persister
mais le niveau de référence de la température réglée se trouve à un niveau (set
point) plus élevé que la normale.

Tout se passe comme si la température interne normalement à 37°C se trouvait


subitement fixée à 40°C. L’organisme se trouve ainsi en déficit calorique apparent
(-3°C), les neurones froids se trouvent activés et le système nerveux met en jeu les
moyens de lutte contre le froid. Une fois l’hyperthermie établie, l’organisme
défend sa nouvelle température de référence contre tout abaissement ou toute
élévation. Le point de départ de ce phénomène est pyrétogènes exogènes
(bactéries, virus, parasites, protéines étrangères).

II- Symptômes

Du point de vue clinique, l’activation de la thermogénèse se traduit par


l’installation d’une hyperthermie caractérisée par son délai d’apparition, son
intensité et son évolution dans le temps (courbe thermique) associé à des troubles
généraux et fonctionnels.

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A- Courbes thermiques

Elles permettent de distinguer les différents types de fièvre. Il existe plusieurs


types de fièvre :

a- Fièvres continues

- début brutal, palier et défervescence lente : courbe en trapèze (artérite à virus du


cheval)

- début et défervescence brutaux : courbe en rectangle (pneumonie franche du


cheval)

- début brutal et défervescence lente, courbe la plus fréquente dite de clocher


thermique (maladies bactériennes, rouget du porc, leptospiroses, piroplasmoses)

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b- Fièvres discontinues

- fièvres ondulantes ou cycliques : brucellose humaine, tuberculose humaine

- Fièvres récurrentes : série d’accès d’hyperthermie à répétition : rhumatisme


inflammatoire, polyarthrite

mois

- Fièvres rémittentes : accès très rapproché, la température centrale ne revenant


jamais à la normale : processus suppuratif profond, bronchopneumonies

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- Fièvres intermittentes : accès régulièrement espacés et séparés par des


intervalles d’apyrexie complète : paludisme

NB : Il existe des cas particuliers atypiques. Le niveau de l’hyperthermie présente


des variations importantes, très irrégulières et imprévisibles : embolies, leucoses.

Dans le cas de la fièvre des infections virales, la courbe thermique associe un


clocher thermique bref (action du virus) un silence thermique et une élévation
thermique variable dans son évolution signifiant une complication bactérienne.

B- Autres symptômes

Pendant la fièvre, il existe une période d’installation de l’hyperthermie. On observe


des troubles de comportement, frissons musculaires, troubles circulatoires et
respiratoires (respiration accélérée ainsi que le rythme cardiaque)

Il existe des troubles de sécrétion : arrêt ou réduction de ces sécrétions (urines,


sueurs)

Lors de la fièvre, le clinicien note un certain nombre de symptômes dont l’intensité


est liée à l’agent agresseur :

- Brucellose humaine : arthralgies et sueurs

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- Fièvre typhoïdes : abattement, tuphos
- Péritonite : dissociation cardiaque et température
- A cela s’ajoute les troubles de l’hyperthermie, d’amaigrissement, de
déshydratation et des troubles nerveux.

III- Etiologie et pathogénie de la fièvre

L’hyperthermie fébrile est due à une production de la chaleur métabolique qui


excède les déperditions thermiques et ce déséquilibre est déclenché par les
neurones de l’hypothalamus (neurones thermodépendants de l’hypothalamus
responsables de la T° de référence) :

- les neurones froids sont activés lorsque la T° baisse et entraine une augmentation
de la thermogenèse

- les neurones chauds sont activés lorsque la T° augmente et entraine une


thermolyse.

La stimulation de ces neurones est due à des protéines spécifiques : pyrétogènes


endogènes leucocytaires. Ces protéines sont synthétisées par des cellules du SRE
quand les agents étrangers pyrétogènes exogènes pénètrent dans l’organisme.

IV- Mode d’action des antipyrétiques

Deux groupes de médicaments sont utilisés :

- Les corticoïdes qui agissent au niveau des cellules du SRE en empêchant la


libération de pyrétogènes endogènes ;
- Les AINS qui agissent très tard au niveau catabolisme de l’acide
arachidonique et au niveau de la production d’amines vasoactives.

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V- Rôle de la fièvre dans les maladies infectieuses

A- Rôle défavorable

Bien qu’Hippocrate ait considéré la fièvre comme un feu qui purifie, une
thermogenèse excessive entraine un catabolisme excessif, une consommation des
réserves de l’organisme et un affaiblissement du sujet malade. Ainsi, le traitement
de toute fièvre qui dure est justifié. Cet aspect défavorable n’est pas le seul à être
considéré.

B- Rôle favorable

La fièvre peut être une réaction salutaire tout au moins au début, car elle stimule
les défenses non spécifiques de l’organisme vis-à-vis d’une agression microbienne.
L’élévation de la T° entraine une diminution de la virulence des germes pathogènes
dont l’optimum de multiplication se situe dans une limite très étroite. C’est le cas
des virus. Elle augmente aussi un accroissement du nombre de polynucléaires par
conséquent augmentation de la phagocytose. Elle entraine aussi une augmentation
de la production d’interféron, une augmentation de la glycolyse qui presque
diminue le pH entrainant une acidose qui peut inhiber la multiplication des virus et
augmenter la production d’interféron. Par conséquent, la fièvre doit être
considérée dans certains cas notamment dans les infections virales comme une
réaction favorable à condition d’être respectée et contrôlée.

Conclusion

A juste titre considéré comme un processus de défense non spécifique, la fièvre


peut complètement constituer un réel danger. Lorsqu’elle devient trop élevée et
durable, elle doit alors être contrôlé.

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4. ACTIVITES COMPLEMENTAIRES (éventuellement)

Autres activités d’apprentissage (éventuellement)

5. DOCUMENTS COMPLEMENTAIRES
Documentation complémentaire d’approfondissement (éventuellement), liens utiles

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