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Gninadema SORO

Mamadou G K KONE Directeur des Sinistres et du Juridique d’Atlantique


Directeur Général d’Allianz Côte d’Ivoire Assurances Vie Assurances Côte d’Ivoire
Membre du Bureau Exécutif de la FANAF
Membre du Comité des Experts de la CIMA Membre du Comité Technique CIMA/FANAF sur la
réforme de l’indemnisation des préjudices corporels

Abidjan, du 08 au 12 septembre 2014


PLAN DU SÉMINAIRE
2

Les accidents de la circulation routière : un


cas majeur, l’accident de Boromo

• Les circonstances de l’accident


• Pourquoi évoquer cet accident?

Les objectifs de la formation

Exposé des motifs des modifications


introduites dans le code CIMA

• Evolution de la sinistralité RC automobile dans la zone CIMA


• Modifications liées au processus d’indemnisation et à la prise en
charge des victimes
• Modifications liées à l’augmentation du niveau d’indemnisation
• Modifications pour accélérer la cadences de règlement des
sinistres
• Dispositions transitoires
PLAN DU SÉMINAIRE
3

Impact de la réforme sur la gestion des sinistres


corporels automobile

• Examen des articles modifiés


• Impact sur les indemnités et les provisions pour SAP
• Difficultés d’application et organisation des marchés pour une
meilleure application du dispositif
• Cas pratiques

Suivi statistiques et évaluation de la réforme

• Présentation des outils de suivi statistiques de la FANAF


• Mise en place de la cellule de veille statistique
L’ACCIDENT DE BOROMO: UN SINISTRE MAJEUR
4

Les circonstances de l’accident Source RFI


• Un grave accident de la circulation routière est survenu sur la route nationale
N° 1 entre Boromo et Wahabou au petit matin du samedi 15 novembre 2008 à
environ 187 km de Ouagadougou.

• La collision est survenue entre 05 heures et 06 heures du matin, entre un car


de transport en commun assuré en Côte d’Ivoire et un camion remorque
transportant du sucre en carton assuré au Burkina Faso. Des éléments
d’informations recueillis, le car à destination de la Côte d’Ivoire aurait quitté la
localité d’Imasgo, où il a pris le gros de ses passagers.

• D’autres auraient rejoint le véhicule à Koudougou. Au petit matin le car à


destination de la Côte d’Ivoire a été percuté par un camion remorque en
provenance de Banfora chargé de cartons de sucre.

• La gravité de cet accident c’est le nombre de victimes enregistrées. En effet


suite à la violence du choc les deux véhicules ont pris feu. On enregistre 95
victimes dont 65 morts avec 54 corps calcinés et trente (30) blessés dont 04
graves.

• Sans préjuger des circonstances exactes de l’accident ; son origine peut être
liée à une défaillance humaine. (Somnolence probable du chauffeur du camion
remorque). En effet on n’a relevé aucune trace de freinage de part et d’autre ;
les deux véhicules se trouvaient côté droit de la chaussée dans le sens Boromo
- BOBO Dioulasso .Le car de transport en commun était à environ 11 Km de
Boromo, où il aurait fait un arrêt. La chaussée était bonne et rectiligne au lieu
dit de l’accident.

• Au dernier décompte, le sinistre a enregistré 99 morts.


L’ACCIDENT DE BOROMO: UN SINISTRE MAJEUR
5

Situation des victimes : un an après (Source Fasozine.com)

• Depuis le procès du drame, à Boromo, les familles des victimes n’ont toujours
pas été dédommagées un an après. Elles sont toujours dans l’attente. Et c’est
la même impatience qui se vit dans la famille Zongo.

• L’une des victimes, Moumouni Kaboré, blessé en son temps à la tête et à la


hanche, est totalement guéri un an après. Des cicatrices sont encore visibles
sur sa tête. Il se souvient du drame qui a failli lui coûter la vie mais en parle
peu car il y a perdu des proches. De Boromo au Centre hospitalier régional de
Koudougou où il a poursuivi son traitement, Moumouni Kaboré a dépensé plus
de 200 000 FCFA pour les frais médicaux. ‘’Je me suis soigné avec mes propres
moyens.

• Et jusque-là, on ne m’a pas remboursé les frais d’ordonnance comme le


gouvernement nous l’avait promis. J’ai pourtant remis les photocopies des
différentes ordonnances à la préfecture d’Imasgo comme on nous l’avait
demandé mais je n’ai pas eu gain de cause jusqu’à présent", a-t-il déclaré.

• Un sac de riz de 50 kg et un drap, c’est ce que le jeune Moumouni Kaboré dit


avoir reçu depuis la survenue de l’accident. A son avis, l’assurance n’a pas
encore dédommagé les victimes.

• C’est pourquoi beaucoup ont jugé utile de confier leur dossier à Me Zakaria
Sorgo qui les a contactés depuis le mois d’octobre pour défendre leur cause, a-
t-il indiqué.
L’ACCIDENT DE BOROMO: POURQUOI EVOQUER CE SINISTRE?

Le sinistre de Boromo constitue à bien des égards un excellent laboratoire d’analyse pour mettre à nu
les problèmes posés par le système d’indemnisation du code CIMA avant la réforme. Il permet d’aborder
plusieurs problématiques qui ont servi de fil conducteur à l’élaboration de la réforme à savoir :

Un sinistre transfrontalier Le niveau d’indemnisation

La détermination du SMIG Le cas des personnes ne


de référence pouvant justifier de
revenus

L’exclusion du salarié
(apprenti) préposé de La lenteur du processus
l’assuré responsable d’indemnisation

La question de
l’indentification des Le choix du meneur
victimes d’offre de transaction
LES OBJECTIFS DE LA FORMATION

• Enjeux
• Réduire le contentieux et l’inflation judiciaire
dans le cadre de l’indemnisation du préjudice
corporel des accidents de la circulation roulière
Présenter les • Accélérer la cadence de règlement du préjudice
enjeux de la corporel
réforme • Elargir l’indemnisation à un plus grand nombre
de victimes
• Relever le niveau des indemnités payées aux
victimes

Expliquer les
motifs qui ont • Présenter les dysfonctionnements du système
conduit aux d’indemnisation d’avant la réforme
différentes • Présenter les solutions qui y ont été apportées
modifications

Identifier
l’impact de la • Impact sur la chaine d’indemnisation
réforme dans la
• Impact sur le niveau des indemnités
gestion du
sinistre • Cas des SAP d’avant la réforme
automobile
LES OBJECTIFS DE LA FORMATION

Trouver une
approche • Echanges d’expériences entre les différents marchés
optimale
d’implémentatio • Echanges d’expériences entre les acteurs d’un même
n de la nouvelle marché
réglementation

Mettre en place
la cellule de
veille statistique • Disposer de statistiques fiables sur la sinistralité du
pour le suivi de risque automobile
la sinistralité du • Anticiper sur les conclusions de la première période
risque triennale d’application (2015-2017)
automobile dans
la zone CIMA

Recueillir les
observations des
• Discussions interactives
acteurs du
marché
EVOLUTION DE LA SINISTRALITÉ RC AUTOMOBILE DANS LA
ZONE CIMA

S/P RC Auto Zone CIMA


60%
58%
55%
53%
50%
48%
45%
43%
40%
Taux de sinistralité

38%
35%
33%
30%
28%
25% S/P
23%
20%
18%
15%
13%
10%
8%
5%
3%
0% 2007
1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2008

2009

2010

2011

2012
Années
EVOLUTION DE LA SINISTRALITÉ RC AUTOMOBILE DANS LA
ZONE CIMA

10

• On constate bien que la sinistralité qui était de l’ordre de


55%, 2 ans après l’entrée en vigueur du code CIMA est
descendue en moyenne à 35% de 2008 à 2012.

• On constate une légère remontée en 2012 après que la


courbe ait coupé du nez en 2011.
Les enseignements de cette
• On peut à priori y voir les effets du règlement 2011 sur la
courbe
suspension de la faculté de transaction.

• Toujours est-il que le régulateur interprète des niveaux de


sinistralité de la branche RC automobile très bas.

• Il juge par conséquent important un réajustement au profit


des victimes d’accident de la circulation routière.

Avons-nous transmis toujours à la CIMA les bons chiffres relatifs aux sinistres?
Nos barèmes d’ouverture des dossiers sinistres ont-ils été fixés au bon niveau?
L’insuffisance des provisions techniques n’explique-t-elle pas ce niveau de sinistralité?
Quel est le degré de fiabilité de ces résultats?
Ils expliquent en grande partie la posture du régulateur visant à refonder en profondeur le système
d’indemnisation.
MODIFICATIONS LIÉES AU PROCESSUS D’INDEMNISATION ET A LA PRISE
EN CHARGE DES VICTIMES

11

Exclusions autorisées : le cas des salariés du propriétaire du véhicule


responsable de l’accident

De la suspension du principe de transaction à l’instauration d’un


système plancher pour la transaction

Choix du meneur d’offre de transaction

Le cas du préjudice de carrière

La réforme liée à la présence d’intermédiaires dans le circuit de


paiement

La protection des mineurs et des incapables


Exclusions autorisées : le cas des salariés du propriétaire du
véhicule responsable de l’accident

12

Cas du sinistre Boromo au Burkina Faso : 1ere conséquence

• Ce sinistre a beaucoup préoccupé l’autorité de contrôle. Entre autres préoccupations, le cas


spécifique d’un des passagers a fait l’objet de beaucoup de discussions.

• Il s’agit d’un « apprenti » passager d’un véhicule impliqué dans l’accident de la circulation
de « Boromo » (Burkina Faso).

• L’assureur avait exclu les ayants-droit de ce passager décédé du bénéfice des dispositions
des articles 225 et suivants du code des assurances, au motif qu’il était le préposé du
propriétaire du véhicule responsable de l’accident.

• L’assureur, interrogé sur cette exclusion l’avait justifiée par référence au point b) de l’article
206.1° du code des assurances.

• Cette exclusion ne pouvait être valablement invoquée pour l’indemnisation des dommages
corporels du passager et / ou des dommages aux personnes lésées par ricochet ou aux
ayant-droits, puisque les art. 227, 228 et suivants disposent sans ambiguïté que seuls les
conducteurs, leurs lésés par ricochet et leurs ayants droit, peuvent ne pas bénéficier du
plein régime indemnitaire défini à ces articles.

• Il y a donc lieu de lever l’ambiguïté entre l’article 206-1 b) et l’article 228 du code CIMA.
Exclusions autorisées : le cas des salariés du propriétaire du
véhicule responsable de l’accident

13

Cas du sinistre Boromo au Burkina Faso : 2ème


conséquence

• Pour les chefs de préjudice pour lesquels les indemnisations prévues par le code des
assurances sont plus favorables que les prestations dont bénéficie par ailleurs la victime
des tiers payeurs, cette dernière devrait pouvoir bénéficier du régime le plus favorable.

• Il convient de noter l’art. 254 ne concerne pas seulement les prestations des organismes de
sécurité sociale, mais toute prestation indemnitaire, par ex. les salaires maintenus par
l’employeur.

• Ainsi si l’employeur de l’ouvrier mentionné plus haut verse 8 mois de salaire au titre de l’ITT
alors que le code CIMA limite l’indemnisation à 24 (3 fois 8) fois le SMIG annuel et que la
victime enregistre par ailleurs un pretium doloris (art.262) exceptionnel, l’employeur peut
espérer récupérer les 24 SMIG annuels si le total est inférieur au 8 mois de salaires payés.

• Il ne peut espérer récupérer le surplus payé au titre de l’ITT, ni les 300% de SMIG annuel
dus à la victime au titre du pretium dolois.

• D’un autre point de vue, si les 8 mois de salaires payés par l’employeur sont supérieurs au
maximum prévu par le code CIMA, il n’a droit au titre de son recours qu’à ce maximum. Le
surplus étant exclu. D’où le bout de phrase introduit à la fin du 1 b) de l’article 206
nouveau.

• Pour tenir compte de ces développements, il a été proposé que les articles 206 et 254 soient
modifiés comme indiqué dans les diapositives ci-après.
Exclusions autorisées : le cas des salariés du propriétaire du
véhicule responsable de l’accident

14

Mauvaise Cas de sinistre Modification des


interprétation de donnant lieu à un articles 206 et 254
l’article 206 en son recours des tiers du code des
alinéa 1.b payeurs assurances

• Exclusion du • Possibilité de • L’exclusion de


salarié de l’assuré paiement du l’article 206 ne
responsable sinistre sur la base concerne
• Contradiction avec du recours des désormais les
l’article 228 qui tiers payeurs alors sommes ou chefs
n’exclut que les que le régime du de préjudice
dommages code CIMA excédant les
matériels en cas de pourrait être plus indemnités
faute favorable que celui prévues par le code
des tiers payeurs CIMA
• D’où l’idée d’un
recours poste par • Les recours prévus
poste. à l’article 254
s’exercent poste
par poste à
l’exclusion des
préjudices à
caractère
personnel.
Exclusions autorisées : le cas des salariés du propriétaire du
véhicule responsable de l’accident

15

Article 206 nouveau

• Par dérogation aux dispositions qui précèdent, l'obligation d'assurance ne


s'applique pas à la réparation :
• 1° des dommages subis :
• a) par la personne conduisant le véhicule ;
• b) pendant leur service, par les salariés ou préposés de l'assuré responsable
des dommages pour les sommes ou chefs de préjudice excédant les
indemnités prévues par le présent livre et pour les chefs de préjudice
non prévus;
• 2° des dommages ou de l'aggravation des dommages causés par des armes ou
engins destinés à exploser par modification de structure du noyau de l'atome ou
par tout combustible nucléaire, produit ou déchet radioactif ou par toute autre
source de rayonnements ionisants et qui engagent la responsabilité exclusive d'un
exploitant d'installation nucléaire ;
• 3° des dommages atteignant les immeubles, choses ou animaux loués ou confiés
au conducteur à n'importe quel titre ;
• 4° des dommages causés aux marchandises et objets transportés, sauf en ce qui
concerne la détérioration des vêtements des personnes transportées, lorsque celle-
ci est l'accessoire d'un accident corporel.
Exclusions autorisées : le cas des salariés du propriétaire du
véhicule responsable de l’accident

16

Article 254 nouveau

• Ouvrent droit à un recours contre la personne tenue à réparation les prestations à


caractère indemnitaire énumérées ci-dessous :
• - En cas de décès :
• les capitaux décès versés par les organismes sociaux quels qu'ils soient ;
• les rentes et pensions de réversion servies par ces organismes ou par les
débiteurs divers au profit du ou des conjoints survivants ainsi que des
enfants de la victime.
• - En cas de blessure :
• les prestations versées par les organismes sociaux au titre :
• des frais de traitement médical et de rééducation ;
• des prestations en espèces pour incapacité temporaire ou permanente ;
• les salaires et les accessoires du salaire maintenus par l'employeur ;
• les prestations versées par les groupements mutualistes ;
• les prestations servies par l'assureur qui a indemnisé l'assuré dans le cadre
d'un contrat d'avance sur recours.
• Les recours mentionnés au présent article s’exercent poste par poste sur les
seules indemnités qui réparent des préjudices qu’ils ont pris en charge, à
l’exclusion des préjudices à caractère personnel.
De la suspension du principe de transaction à l’instauration d’un
système plancher pour la transaction

17

En quoi consiste le principe de la transaction ?


• Prévu à l’article 231 ancien du code CIMA, le principe de la transaction consiste
pour l’Assureur à faire une offre à la victime et que les parties transigent sur la base
de cette offre

• L’offre de transaction est faite à la victime que celle-ci ait présenté ou non
une réclamation.

• L’offre comprend tous les éléments indemnisables du préjudice.

• Dans ce schéma, le barème prévu aux articles 258 et suivants n’était impératif que
dans le cadre du contentieux notamment si les parties n’étaient pas parvenues à un
accord dans le délai prévu à l’article 231 du code CIMA.

• On peut noter ici que le tribunal ne peut pas être saisi avant l’expiration du délai de
l’article 231, ceci pour favoriser la transaction et limiter les recours au juge

• Le juge saisi fixe l’indemnité suivant les modalités prévues aux articles 258 et
suivants du code CIMA

• Certains assureurs abusaient de cette situation en jouant sur la pauvreté des


victimes et leur impatience pour proposer à ces dernières des indemnités dérisoires
parfois inférieures à la moitié du barème CIMA
De la suspension du principe de transaction à l’instauration d’un
système plancher pour la transaction

18

Consolidation de l’action directe de la victime

• Avant le code CIMA, la victime demeurait théoriquement un tiers par rapport


au contrat d’assurance et n’avait droit contre l’assureur que par l’action
directe (art 54). C’est ainsi qu’il devrait revenir à la victime d’accomplir les
démarches nécessaires pour obtenir du responsable ou de l’assureur de ce
dernier, la réparation du dommage corporel.
• Avec le code CIMA, c’est l’action directe de la victime, dans son principe qui se
trouve consolidée en tant que droit propre puisque la victime n’a plus à
présenter de réclamation, mais à attendre l’offre de l’assureur concerné.
• L’offre de transaction jusqu’alors simple faculté, devient le principe qui pèse
sur l’assureur du responsable de l’accident.
De la suspension du principe de transaction à l’instauration d’un
système plancher pour la transaction

19

Régime dérogatoire à la notion de sinistre au sens de l’article 51 du code CIMA

• Dans les assurances de responsabilité civile telles que prévue par l’article 51 du code CIMA,
le sinistre n’est constitué que si, à la suite du fait dommageable prévu au contrat, une
réclamation amiable ou judiciaire est faite à l’assuré par le tiers lésé.
• Ainsi, ce qui est pris en considération, c’est l’action judiciaire ou extra judiciaire, fondée ou
non, dirigée contre l’assuré par un tiers qui lui impute la responsabilité du dommage par
lui subi.
• Seule cette action devient pour l’assuré source de sinistre.
• Or, avec l’article 231 du code CIMA, l’assureur est tenu, indépendamment de la
réclamation de la victime.
• En conséquence, l’orthodoxie théorique de la nature de l’assurance de responsabilité
change : de l’assurance d’une dette de responsabilité, elle devient l’assurance d’une créance
de réparation de la victime.
De la suspension du principe de transaction à l’instauration d’un
système plancher pour la transaction

20

Suspension de la faculté de transaction (Règlement n°


0003/CIMA/PCMA/PCE/2011

• Face aux abus de certaines sociétés d’assurance dans l’application du barème


d’indemnisation, la CIMA a, par ce nouveau règlement, suspendu cette faculté
en attendant les réformes à apporter au régime d’indemnisation du préjudice
corporel prévu par le code des assurances.

L’instauration d’un système plancher pour la


transaction (Règlement 0002/CIMA/PCMA/PCE/2014)

• L’article 231 nouveau prévoit désormais que l’offre d’indemnité présentée ne


saurait être inférieure au montant qui résulterait de l’application des
modalités de calculs des articles 260 et suivants. (Nous pensons qu’il s’agit de
l’article 258 et non 260 tel que prévu par le nouveau règlement)
• Ainsi le nouveau barème prévu par le code CIMA est un barème plancher dans
le cadre des procédures de transaction.
• Toutes les compagnies sont alors tenues d’appliquer ce barème dans le cadre
de l’offre d’indemnité à proposer à la victime ou à ses ayants droit.
• Ce qui donne la modification ci-après de l’article 231 du code CIMA:
De la suspension du principe de transaction à l’instauration d’un
système plancher pour la transaction

21

Article 231 nouveau du code CIMA :

• Indépendamment de la réclamation que peut faire la victime, l'assureur qui


garantit la responsabilité civile du fait d'un véhicule terrestre à moteur est
tenu de présenter dans un délai maximum de douze mois à compter de
l'accident une offre d'indemnité à la victime qui a subi une atteinte à sa
personne. En cas de décès de la victime, l'offre est faite à ses ayants droit tels
qu'ils sont définis aux articles 265 et 266 dans les huit mois du décès.
• L’offre d’indemnité présentée ne saurait être inférieure au montant qui
résulterait de l’application des modalités de calculs des articles 260 et
suivants.
• ... …
• … ….
Choix du meneur d’offre de transaction

22

La problématique

• Plusieurs difficultés ont été constatées dans la mise en œuvre de la procédure


d’offre de transaction telle que prévue par les articles 268 et suivants du code des
assurances.

• Des compagnies désignées par cette procédure ont souvent refusé de s’exécuter
sur certains marchés arguant que le succès du recours n’était pas garanti ou que
l’assureur réellement responsable était insolvable.

• Par ailleurs, l’application de la procédure d’offre de transaction pouvait aboutir à


un assureur insolvable ou les communications avec cet assureur pouvaient être
rendues temporairement difficiles.

• Dans le cas du sinistre Boromo par exemple, il était plus aisé aux parents des
victimes burkinabé de s’adresser à l’assureur burkinabé plutôt qu’à l’assureur
ivoirien désigné par la procédure d’offre de transaction.

• En cas de pluralité de véhicules impliqués dans un même accident, l’idée que la


victime ou les ayants droit puissent s’adresser à l’assureur de leur choix a été
longtemps débattu.

• Une disposition voisine existe déjà dans le code des assurances pour les
assurances cumulatives (art 34) ou le bénéficiaire du contrat peut obtenir
l’indemnisation de ses dommages en s’adressant à l’assureur de son choix.
L’assureur saisi indemnise alors intégralement le bénéficiaire pour le compte de
qui il appartiendra.
Choix du meneur d’offre de transaction

23

• Tout en reconnaissant la pertinence des arguments


évoqués, le Conseil des Ministres a retenu la faculté pour
les victimes ou leurs ayants droit de saisir directement
l’assureur garant de la responsabilité civile du véhicule
d’une demande motivée d’indemnisation.

• Celui-ci dispose d’un délai de 30 jours pour répondre à


cette demande..
Conclusions du • L’article 231 est alors modifié une fois de plus comme
Conseil des
indiqué dans la diapositive suivante.
Ministres
• Toutefois on peut s’interroger si en voulant éviter
l’offre provoquée, le législateur ne l’a pas finalement
instaurée en indiquant (par le bout de phrase introduite
à la fin du 6ème paragraphe de l’article 231 nouveau) que
l’assureur saisi par la victime d’une demande motivée
devrait faire l’offre s’il est différent de l’assureur
désigné conformément aux articles 267 et suivants du
code CIMA.
Choix du meneur d’offre de transaction

24

Article 231 nouveau du code CIMA

En cas de pluralité de véhicules, et s'il y a plusieurs assureurs, l'offre est faite


par l'assureur désigné par la procédure d'indemnisation pour compte d'autrui
disposée aux articles 267 et suivants, ou par l’assureur saisi comme il est
dit ci-après s’il est différent de l’assureur désigné conformément aux
articles 267 et suivants.

La victime directe ou ses ayants droit ont la faculté de saisir l’assureur


garant de la responsabilité civile du véhicule d’une demande motivée
d’indemnisation.

Celui-ci dispose d’un délai de 30 jours pour répondre à cette demande


Le cas du préjudice de carrière

25

Scission de l’article 263

• Pour une question de clarté le préjudice de carrière qui se


subdivisait en deux préjudices (la perte de chance et la perte de
carrière) a été scindé en deux articles:

Article 263 nouveau: Préjudice de pertes de


gains professionnels futurs

• Le préjudice de pertes de gains professionnels futurs s’entend de


la perte de carrière subie par une personne déjà engagée dans la
vie active.
• …..

Article 263-1 Préjudice scolaire

• Le préjudice scolaire s’entend de la perte de chance certaine


d'une carrière à laquelle peut raisonnablement espérer un élève
ou un étudiant de l'enseignement primaire, supérieur ou leur
équivalent
• …..
La réforme liée à la présence d’intermédiaires dans le circuit de
paiement

26

Les risques
• Dans certains pays, des intermédiaires (« rabatteurs »,
« margouillats », agents d’affaires, auxiliaires de justice,…)
interviennent systématiquement dans le règlement des sinistres.

• Ils se présentent souvent avec des procurations pour encaisser les


paiements dues aux victimes ou à leurs ayants droit.

• Dans ce cadre, certains d’entre eux s’adonnent à des


détournements de fonds ou procèdent à des ponctions sur ces
indemnités de l’ordre de 10% à 50% au titre de leurs honoraires.

Les mesures prises


• Afin de limiter les détournements des indemnités par les conseils
indélicats, il a été convenu de modifier l’article 232 du code des
assurances pour prévoir que même en présence d’un conseil, les
chèques et autres moyens de paiements devront être libellés
exclusivement aux noms de la victime et/ou des ayants droit.

• Aussi l’article 232 se présente comme suit:


La réforme liée à la présence d’intermédiaires dans le circuit de
paiement

27

Article 232 : Modalités de la communication du


procès-verbal

• A l'occasion de sa première correspondance avec la victime, l'assureur est


tenu, à peine de nullité relative de la transaction qui pourrait intervenir,
d'informer la victime qu'elle peut obtenir de sa part, sur simple demande, la
copie du procès-verbal d'enquête de la force publique et de lui rappeler qu'elle
peut à son libre choix, et à ses frais, se faire assister du conseil de son choix.

Toutefois, même en présence d’un conseil, les chèques et autres moyens


de paiements devront être libellés exclusivement aux noms de la victime
et/ou des ayants droit.
La protection des mineurs et des incapables

28

Simplifier la procédure tout en protégeant les mineurs

L’article 234 du code CIMA dispose notamment que l'assureur doit


soumettre au juge des tutelles ou au conseil de famille, compétent
suivant les cas pour l'autoriser, tout projet de transaction concernant
un majeur sous tutelle ou un mineur.

Afin d’affirmer la protection du mineur et accélérer le processus


d’indemnisation, le groupe de travail CIMA/FANAF avait proposé que :

si un des parents (père ou mère) est vivant, de s’émanciper de


l’autorisation du juge des tutelles et de mener la transaction
directement avec le dépositaire de l’autorité paternelle ou parentale,
selon le pays ;

si les parents ne sont pas vivants, de requérir l’autorisation du juge


des tutelles ou du conseil de famille, comme il est dit à l’article 234 du
code des assurances.

Cette proposition a été retenue et l’article 234 nouveau se présente


comme suit:
La protection des mineurs et des incapables

29

Article 234 nouveau du code CIMA

• L'assureur doit soumettre aux parents vivants du mineur ou de l’incapable


ou en l’absence de parents vivants, au juge des tutelles ou au conseil de
famille, compétent suivant les cas pour l'autoriser, tout projet de transaction
concernant un majeur sous tutelle ou un mineur.
• Il doit également donner avis sans formalité au juge des tutelles ou au conseil
de famille, quinze jours au moins à l'avance, du paiement du premier
arrérage d'une rente ou de toute somme devant être versée à titre d'indemnité
au représentant légal de la personne protégée.
• …. ….
• …. ….
Modifications liées à l’augmentation du niveau d’indemnisation

30

La modification et/ou suppression des plafonds prévus aux articles 259


et suivants du code CIMA

Incapacité permanente (Préjudice économique) : cas des actifs non-


salariés ne pouvant justifier de revenus

Préjudice économique des ayants droit du décédé :


Nouveaux tableaux de répartition

Préjudice économique des ayants droit du décédé :


Suppression de la table de conversion dont l’âge limite de paiement
de la rente est fixé à 21 ans

La question des SMIG multiples


La modification et/ou suppression des plafonds prévus aux
articles 259 et suivants du code CIMA

31

Pourquoi l’instauration des plafonds


d’indemnisation dans le cadre de
l’indemnisation du préjudice corporel des
accidents de la circulation routière?

• Comment répondre à cette question sans évoquer l’article de Mr


N’Kouendjin Yotnda paru dans le Penant en 1985 (p 220 et
suivants) sous le titre « Un mort qui rapporte 198 millions de F CFA
: les compagnies d’assurance en péril »
• Mais Mr N’Kouendjin ignorait qu’il y aurait des morts qui
rapporteraient plus. En effet :
• Le tribunal correctionnel de Toumodi (Côte d’Ivoire) a le 23 mai
1986 condamné le responsable d’un accident de la circulation
et partant son assureur à payer 287.020.000 F CFA aux
ayants droit d’une victime décédée.
• Et comme si cela ne suffisait pas, la Cour d’Appel d’Abidjan
avait, un an après, donné le coup de grâce dans une autre
affaire en chiffrant l’indemnité à 300 millions de F CFA.
La modification et/ou suppression des plafonds prévus aux
articles 259 et suivants du code CIMA

32

Pourquoi l’instauration des plafonds


d’indemnisation dans le cadre de
l’indemnisation du préjudice corporel des
accidents de la circulation routière?

• Avec ces chiffres, point n’est besoin d’être assureur ou d’avoir des
intérêts dans une société d’assurance pour comprendre l’effectivité
du péril qui menaçait les compagnies d’assurances et dont a
justement évoqué Mr N’Kouendjin.
• C’est dans ce contexte qu’intervient le code CIMA qui, dans le cadre
d’une réforme majeure, instaurera, entre autres innovations, des
plafonds d’indemnisation pour tous les chefs de préjudices
corporels résultant des accidents de la circulation routière.
• Les rédacteurs du code CIMA étaient donc animés d’un double
souci:
• Protéger les intérêts des victimes
• Garantir la solvabilité des compagnies d’assurances
La modification et/ou suppression des plafonds prévus aux
articles 259 et suivants du code CIMA

33

Les problèmes posés par le niveau des plafonds


• Conformément aux arguments développés dans la diapositive précédente,
l’indemnisation des préjudices corporels telle que prévue par le code CIMA
limite le niveau de réparation accordée aux victimes ou à leurs ayants droit.

• Le juge est évité au maximum et lorsqu’on a recours à lui, il n’a pas la


possibilité de créer le droit. Il ne peut que contrôler l’application de la règle
édictée par le code CIMA.

• Un an après l’entrée en vigueur du code CIMA notamment en 1996, certains


juges s’étaient déjà posés la question de savoir si la trop grande générosité des
juridictions dans l’indemnisation des préjudices corporels pouvait justifier le
passage d’un extrême à l’autre, à savoir le passage d’une réparation intégrale à
une indemnisation au rabais?
La modification et/ou suppression des plafonds prévus aux
articles 259 et suivants du code CIMA

34

Les problèmes posés par le niveau des plafonds


• 18 ans après l’entrée en vigueur du code CIMA, comment les plafonds imposés
ont-ils contribué à concilier les deux intérêts mentionnés à la fin de la
diapositive 27?

• L’évolution des taux de S/P moyens de la branche automobile (20% à 35% selon
les compagnies et selon les pays) observés sur plusieurs années a laissé croire à
la CIMA que l’opération d’assurance automobile se dénouait exagérément au
profit des compagnies d’assurance et donc au détriment des victimes d’accident
de la circulation routière.

• Cette observation est partagée par certaines associations de consommateurs.

• L’attitude de certaines compagnies d’assurances promptes à user d’arguments


fallacieux pour retarder le règlement des sinistres, a renforcé cette impression
alors même que l’objectif des plafonds était d’accélérer le règlement des
sinistres, assainir la branche auto en limitant les condamnations fantaisistes.
La modification et/ou suppression des plafonds prévus aux
articles 259 et suivants du code CIMA

35

• Eu égard à cette situation, la question de la


suppression des plafonds prévus aux articles 259
et suivants a souvent animé l’autorité de contrôle.
Que faut-il faire? • La FANAF avait suggéré, par contre, le relèvement
La proposition des plafonds en lieux et place de leur suppression
initiale de la intégrale.
CIMA et les
suggestions de la • Après plusieurs échanges, les parties ont convenu
FANAF de relever les niveaux des plafonds.
• Ce qui a donné lieu aux modifications des articles
259 et suivants du code CIMA, modifications
détaillées ci-après:.
La modification et/ou suppression des plafonds prévus aux
articles 259 et suivants du code CIMA

36

Article concerné Préjudice concerné Ancien plafond Nouveau plafond


Indemnité mensuelle limitée à Indemnité mensuelle fixé à six
Art 259 Incapacité temporaire
trois fois le SMIG annuel fois le SMIG annuel
Indemnité totale fixée à dix
préjudice économique de Indemnité totale fixée à 7 fois
Art 260 fois le montant du SMIG
l’incapacité permanente le montant du SMIG annuel
annuel
Indemnité totale fixée à une Indemnité totale fixée à deux
Préjudice moral de l’incapacité
Art 260 fois le montant du SMIG fois le montant du SMIG
permanente
annuel annuel
Indemnité totale limitée à 25% Indemnité totale limitée à 50%
Assistance d’une tierce
Art 261 de l’indemnité fixée pour de l’indemnité fixée pour
personne
l’incapacité permanente l’incapacité permanente
Souffrance physique et Indemnité maximum égale à Indemnité maximum égale à
Art 262
préjudice esthétique 300% du SMIG annuel 300% du SMIG annuel
L’indemnité totale est limitée à L’indemnité totale est limitée à
Préjudice de pertes de gains
Art 263 six mois de revenus plafonnée six mois de revenus plafonnée
professionnels futurs
à 18 fois le SMIG annuel à 36 fois le SMIG annuel
Art 263-1 Préjudice scolaire 12 mois de bourse officielle 12 mois de bourse officielle
Indemnité totale limitée à une Indemnité totale limitée à
Art 264 Frais funéraires
fois le SMIG annuel deux fois le SMIG annuel
Indemnité globale plafonnée à Indemnité globale plafonnée à
Préjudice économique des
Art 265 65 fois le montant du SMIG 85 fois le montant du SMIG
ayants droit du décédé
annuel annuel
Indemnité globale plafonnée à Indemnité globale plafonnée à
Préjudice moral des ayants
Art 266 15 fois le montant du SIMG 20 fois le montant du SIMG
droit du décédé
annuel annuel
Incapacité permanente (Préjudice économique) : cas des actifs
non-salariés ne pouvant justifier de revenus

37

Avant la réforme
Le régime d’indemnisation d’avant la réforme ne permettait pas de prendre en
compte les actifs exerçant dans le secteur agricole, artisanal, petits commerces
et plus généralement le secteur informel.
Cette frange de la population constitue la majorité des actifs en Afrique mais
exclue de l’indemnisation du préjudice économique résultant de l’incapacité
permanente.
Ces personnes ne peuvent le plus souvent établir formellement l’exerce d’une
activité rémunératrice
Elles ne peuvent non plus justifier l’existence d’une rémunération résultant de
cette activité.

Correction de l’article 260 b


Le groupe de travail CIMA/FANAF avait proposé d’indemniser ces victimes sur la
base d’un revenu annuel correspondant au SMIG annuel.
Ce faisant on rejoint le principe déjà adopté par le code CIMA dans le cadre de
l’indemnisation du préjudice économique des ayants droit de la victime décédée
(art 265) et des victimes directes ne pouvant justifier de revenus dans le cadre
de l’incapacité temporaire de travail (art 259).
Cette proposition a été adoptée par le Conseil des Ministres des Assurances.
Aussi l’article 260 modifié se présente comme suit dans la diapositive suivante :
Incapacité permanente (Préjudice économique) : cas des actifs
non-salariés ne pouvant justifier de revenus

38

Article 260 nouveau du code CIMA : Incapacité


permanente

• Préjudice économique
• Ce préjudice n'est indemnisé que s'il est lié à l'attribution d'un taux
d'incapacité permanente d'au moins 50 %.
• L'indemnité est calculée :
• pour les salariés, en fonction de la perte réelle et justifiée ;
• pour les actifs non salariés, en fonction de la perte de revenus
établie et justifiée ;
• pour les actifs non salariés ne pouvant justifier de revenus,
sur la base du SMIG annuel
• … ….
Préjudice économique des ayants droit du décédé :
Nouveaux tableaux de répartition

39

Travaux du groupe de travail CIMA/FANAF


• Les tableaux de répartition prévues par l’article 265 ancien du code CIMA ne
prenaient pas en compte certaines combinaisons familiales à savoir:

• Famille sans conjoint, sans enfant

• Famille avec conjoint et sans enfant

• Famille avec enfant et sans conjoint

• Dans le cadre de ces groupes, les proportions prévues pour les catégories
manquantes n’étaient pas utilisées et cela au profit de l’assureur.

• L’objectif de cette modification est de faire en sorte que ces proportions soient
en grande partie réparties sur les catégories existantes.

• Ainsi par exemple, dans le cadre d’une famille avec 4 enfants à charge et sans
conjoints, les 40% prévues pour les conjoints ne s’appliquaient pas dans
l’ancienne version de l’article.

• Avec la réforme, dans un tel cas de figure ces 40% vont permettre d’augmenter
la part des ascendants qui passe de 5% à 15%, la part des enfants qui passe
de 30% à 50% en cas d’orphelins simples et 50% à 60% en cas d’orphelins
doubles.

• Au regard de ce qui précède, de nouveaux tableaux de répartition ont été


ajoutés à ceux déjà existants.
Préjudice économique des ayants droit du décédé :
Anciens tableaux de répartition

40

CLE DE REPARTITION JUSQU'À QUATRE ENFANTS A CHARGE


Enfants orphelins
double avec
En pourcentage
Ascendants avec Conjoint(s) avec Enfant(s) avec répartition
des revenus
répartition uniforme répartition uniforme répartition uniforme uniforme entre les
entre les ascendants entre les conjoints entre les enfants orphelins
% du revenu à
capitaliser selon
5 40 30 50
l'âge du
bénéficiaire

CLE DE REPARTITION AU-DELA DE QUATRE ENFANTS A CHARGE


Enfants orphelins
double avec
En pourcentage
Ascendants avec Conjoint(s) avec Enfant(s) avec répartition
des revenus
répartition uniforme répartition uniforme répartition uniforme uniforme entre les
entre les ascendants entre les conjoints entre les enfants orphelins
% du revenu à
capitaliser selon
5 35 40 50
l'âge du
bénéficiaire
Préjudice économique des ayants droit du décédé :
Nouveaux tableaux de répartition

41

Clé de répartition sans conjoint, sans enfant

Enfants orphelins
En pourcentage
Ascendants avec Conjoint(s) avec Enfant(s) avec double avec
des revenus
répartition uniforme répartition uniforme répartition uniforme répartition uniforme
entre les ascendants entre les conjoints entre les enfants entre les orphelins
% du revenu à
capitaliser selon
25 0 0 0
l'âge du
bénéficiaire

Clé de répartition avec conjoint(s) et sans enfant


Enfants orphelins
En pourcentage Ascendants avec Conjoint(s) avec Enfant(s) avec double avec
des revenus répartition uniforme répartition uniforme répartition uniforme répartition uniforme
entre les ascendants entre les conjoints entre les enfants entre les orphelins
% du revenu à
capitaliser selon
15 40 0 0
l'âge du
bénéficiaire
Préjudice économique des ayants droit du décédé :
Nouveaux tableaux de répartition

42

Cl2 de répartition avec enfant(s) et sans conjoint

Ascendants avec Enfant(s) avec Enfants orphelins


En pourcentage répartition Conjoint(s) avec répartition double avec
des revenus uniforme entre les répartition uniforme uniforme entre les répartition uniforme
ascendants entre les conjoints enfants entre les orphelins
% du revenu à
capitaliser selon
15 0 50 60
l'âge du
bénéficiaire
Préjudice économique des ayants droit du décédé :
Suppression de la table de conversion dont l’âge limite de paiement de la
rente est fixé à 21 ans

43

La problématique
• Le législateur avait prévu l’indemnisation du préjudice économique des enfants
pour permettre la prise en charge de leurs études jusqu’à 21 ans. Cette limite
était portée à 25 ans si les enfants justifiaient de la poursuite d’études
supérieures au moment de l’accident.

• De cette approche, on pouvait déduire que les enfants âgés de moins de 21 ans
au moment de l’accident, arrêtaient leurs études à 2& ans, y compris les études
supérieures.

• Cependant, force est de constater que peu d’enfants terminent leurs études
supérieures à 21 ans.

• Les enfants âgés de moins de 21 ans et au secondaire au moment du décès de


leurs parents se trouvent donc sous indemnisées car la table de conversion
retenue pour eux est celle dont l’âge limite de paiement est fixé à 21 ans.

• A l’analyse, les enfants de plus de 21 ans poursuivant des études supérieures au


moment du décès de la victime sont les seuls pris en compte par la table dont
l’âge limite de paiement est fixé à 25 ans.

• Pour corriger cette anomalie il a été proposé de supprimer la table de conversion


dont l’âge limite de paiement de la rente est fixé à 21 ans pour ne prendre en
compte que la table de conversion dont l’âge limite de paiement de la rente est de
25 ans.

• L’article 265 a donc fait l’objet d’une modification.

• On peut noter au sujet de la modification que la CIMA a profité pour supprimer


la notion d’études supérieures pour ne garder que la notion d’études tout
simplement.
Préjudice économique des ayants droit du décédé :
Suppression de la table de conversion dont l’âge limite de paiement est
fixé à 21 ans

44

Article 265 : Préjudice économique des ayants droit du


décédé
• Chaque enfant à charge, conjoint(e) et ascendant en ligne directe de
la victime recevra un capital égal au produit d'un pourcentage des
revenus annuels, dûment prouvés, du décédé par la valeur du prix
de un franc de rente correspondant à son âge, selon la table de
conversion figurant en fin du présent Livre.
• A défaut de revenus justifiés, le calcul du préjudice économique subi
par les personnes précitées est effectué, dans les mêmes conditions,
sur la base d'un revenu fictif correspondant à un SMIG annuel du
pays de l’accident ou, s’il y est plus élevé, du pays de l’espace
CIMA où la victime avait sa résidence habituelle.
• La capitalisation est limitée à vingt cinq ans pour les enfants
mineurs et les enfants majeurs, si ces derniers justifient de la
poursuite d’études.
• ….
La question des SMIG multiples

45

La problématique

Avant la réforme le principe de l’indemnisation était basé sur le


SIMG du pays où l’accident s’est produit.
Le sinistre de Boromo a mis en exergue les problèmes posés
par cette approche. Certains passagers du Car de TPV bien que
de nationalité burkinabé étaient résidents en Côte d’Ivoire dans
la région de San Pedro.
Pour une meilleure indemnisation et notamment pour prendre
en compte les cas où les victimes résideraient dans des pays ou
le SMIG serait plus élevé que le SMIG du pays de l’accident, il
a été proposé au cours des discussions de prévoir une
indemnisation des victimes ou des ayants droit sur la base du
SMIG du pays de résidence de la victime dans les cas ou ce
SMIG serait supérieur au SMIG du pays de l’accident.
La question des SMIG multiples

46

La proposition
• Cette proposition est limitée dans un premier temps aux cas de résidence
dans d’autres Etats membres de la CIMA pour contenir le coût de
l’assurance à un niveau raisonnable.
• Il a donc été suggéré des amendements aux articles 260, 262, 263, 264,
265 et 266 du code des assurances.
• Ce sujet n’avait pas été débattu lors des échanges CIMA-FANAF.
Cependant, au regard de sa pertinence, le Comité des Experts a retenu la
proposition.
• On peut aussi évoquer le cas particulier des frais funéraires. Dans ce cas
selon la réforme, le SMIG à prendre en considération est le plus élevé
entre celui du pays de l’accident et celui du pays de l’espace CIMA où les
funérailles ont lieu. Ainsi pour une victime de nationalité gabonaise
résident au Cameroun et accidentée au Congo, le SMIG à prendre en
compte pour apprécier le plafond des frais funéraires est celui du Gabon
si les funérailles ont lieu au Gabon.
Modifications pour accélérer la cadences de règlement des
sinistres

47

Sanctions de l’absence d’offre d’indemnité et de l’offre tardive

Les cas de suspension du délai de présentation de l’offre

Les cas de prorogation du délai de présentation de l’offre

Délai de paiement et intérêts de retard


Sanctions de l’absence d’offre d’indemnité et de l’offre tardive

48

Propositions du groupe de travail CIMA/FANAF


• Dans le cadre des travaux du groupe de travail CIMA/FANAF, les
parties avaient proposé que l’absence d’offre d’indemnité ou l’offre
tardive soient sanctionnées par des mesures dissuasives.
• Ainsi en lieu et place des taux prévus par le code pour sanctionner
l’offre tardive d’indemnité, un taux fixe par mois de retard devrait
être prévu pour simplifier le calcul des pénalités de retard qui sont
des pénalités de plein droit.
• Dans ce cadre, le groupe de travail CIMA/FANAF a proposé au
Comité des Experts un taux de 1% en cas d’offre tardive ou en cas
d’absence d’offre (article 233) et de 2% si l’offre acceptée n’a pas été
payée dans les délais (article 236) ;
• Il a en outre été proposé que l’absence d’offre dans les délais
impartis soit sanctionnée par des mesures disciplinaires prononcées
par la Commission. Il peut donc s’agir des sanctions prévues à
l’article 312 du code CIMA à savoir, l’avertissement, le blâme ou
d’autres sanctions plus sévères.
Sanctions de l’absence d’offre d’indemnité et de l’offre tardive

49

Conclusions du Conseil des Ministres

• Prenant acte des conclusions du groupe de travail CIMA/FANAF et sur la


base des propositions du Comité des Experts le Conseil des Ministres a
adopté le principe de sanctions financières plus corsées.
• Ainsi, l’intérêt de retard dans le cadre d’une offre tardive a été fixé à 5% de
l’indemnité par mois de retard à compter de l’expiration du délai de l’article
231 et ce jusqu’au jour où l’offre dévient définitive.
• Cette pénalité doit être prise en compte dans le calcul des provisions pour
sinistres à payer.
• Elle est réduite ou annulée, en raison de circonstances non imputables à
l’assureur et notamment lorsqu’il ne dispose pas de l’adresse de la victime.
• En outre l’article 231 a été modifié pour prendre en compte le principe de
sanctions disciplinaires à l’égard de l’entreprise fautive.
• En conséquence, les articles 231 et 233 modifiés se présentent comme suit:
Sanctions de l’absence d’offre d’indemnité et de l’offre tardive

50

Article 231 nouveau du code CIMA :


• …...
• L’absence de présentation d’offre dans les délais sus mentionnés, est
passible des sanctions administratives prononcées par la Commission.
• L'offre comprend tous les éléments indemnisables du préjudice, y compris les
éléments relatifs aux dommages aux biens lorsqu'ils n'ont pas fait l'objet d'un
règlement préalable.
• … ….

Article 233 nouveau du code CIMA


• Lorsque l'offre n'a pas été faite ou a été faite en violation des délais
impartis à l'article 231, le montant de l'indemnité produit de plein droit un
intérêt de retard égal à 5% par mois de retard à compter de l'expiration du
délai et jusqu'au jour de l'offre devenue définitive.
•… …

On peut noter ici la précision selon laquelle cette pénalité est réduite, ou annulée, en raison
de circonstances non imputables à l’assureur et notamment lorsqu’il ne dispose pas de
l’adresse de la victime.
Sanctions de l’absence d’offre d’indemnité et de l’offre tardive

51

Le principe : délai de 12 mois en cas de blessure et 8


mois en cas de décès

• Le délai imparti à l’assureur pour faire l’offre est de 12 mois maximum en cas de blessure à
compter de la date de l’accident, que cette offre soit faite à la victime directe ou, en cas de
décès à ses ayants droit. Ce délai est ramené à 8 mois en cas de décès.

• C’est au jour de l’accident, fait générateur du dommage que va naitre en principe le droit de
créance de la victime. Le point de départ du délai pour faire l’offre courra dès ce jour sauf
exceptions.

• Les pénalités de retard commenceront à courir dès l’expiration du délai de 12 mois ou


de 8 mois selon le cas sauf exceptions comme indiqué ci-dessus.

Les exceptions: les suspensions et prorogations de délais

• L’émission d’une offre par l’assureur implique que ce dernier dispose des
informations nécessaires à la constitution de celle –ci et que ces informations
lui parviennent dans des délais compatibles avec ceux auxquels il est lui-même
assujetti.
• Ce qui explique les cas de suspensions et de prorogation de délais prévus par le
code CIMA.
Les exceptions: les cas de suspension du délai de présentation de
l’offre

52

Si l’assureur n’a pas été informé de l’accident dans le mois de sa survenance, il bénéficie
d’une suspension du délais prévu à l’article 231 à l’expiration de ce mois jusqu’à la
réception de l’information.

Suspension du On peut valablement se poser la question de savoir à qui incombe l’obligation de


délai en cas de déclaration de l’accident à l’assureur : l’assuré ou la victime?
retard dans la
déclaration de
l’accident à
l’assureur (Art Si l’assuré ne remplit pas spontanément cette obligation, la victime ou ses ayants droit
247 du code seront pénalisés.
CIMA)

La victime peut alors, comme c’est le cas le plus souvent dans la pratique, pour éviter
cette suspension qui lui est préjudiciable, valablement aviser l’assureur.

Encore faut-il qu’elle ait les moyens de la faire.

Pour rendre cela facile, on peut exiger que les officiers ou agents de police judicaire
transmettent systématiquement à la victime ou à ses ayants droit un exemplaire du PV
de constat. Car l’obligation qui lui est faite, à travers l’article 232, de s’adresser à
l’assureur n’est pas nature à accélérer le règlement du sinistre.
Les exceptions: les cas de suspension du délai de présentation de
l’offre

53

Suspension du délai en cas de retard dans la communication des documents justificatifs (art 249 du
code CIMA)

• En cas de retard de la part de la victime ou de ses ayants droit dans la transmission à l’assureur des
informations dont il a besoin pour instruire le sinistre après six semaines, le délai de 12 mois pour la
présentation de l’offre est suspendu de l’expiration des six semaines jusqu’à la date de réception par
l’assureur des informations demandées.

Suspension du délai en cas d’absence de réponse ou de réponse incomplète de la victime

• Il s’agit des informations demandées par l’assureur après avoir été informé de la consolidation de la
victime. Si l’assureur n’a pas reçu ces informations après six semaines, le délai de présentation de l’offre
est suspendu de la date d’expiration des six semaines jusqu’à la réception effective de ces informations.

Dans ces deux derniers cas de suspension du délai de présentation de l’offre, les demandes de
l’assureur ont pour objet de permettre à ce dernier de connaitre la situation de la victime.

Celle-ci peut-elle refuser de répondre à ces demandes alors que son indemnisation en dépend?
Les exceptions: les cas de prorogation du délai de présentation de
l’offre

54

Prorogation du délai en cas de refus Prorogation du délai en cas de


d’examen médical ou de contestation divergences sur les conclusions de
du choix du médecin (art 252 du code l’expertise (Art 252 bis)
CIMA) • L’expert de l’assureur et l’expert désigné
• Si le désaccord persiste, le délai pour par la victime désignent d’un commun
l’offre est prorogé d’un mois à compter de accord un tiers expert. L’avis de ce
la désignation d’un médecin expert, à la dernier s’impose. Le délai pour l’offre est
demande l’assureur, d’un commun alors prorogé d’un mois.
accord entre le médecin de l’assureur et
celui de la victime .

Prorogation du délai si la victime réside Prorogation du délai si la victime


à l’étranger (Art 253 du code CIMA) décède plus d’un mois après le jour de
• Si la victime réside à l’étranger, le délai l’accident (art 248 du code CIMA)
de six semaines pour répondre aux • Le délai pour la présentation de l’offre est
demandes de l’assureur est prorogé d’un alors prorogé du temps écoulé entre la
mois. Le délai alors imparti à l’assureur date de l’accident et la date du décès.
pour présenter l’offre d’indemnité est
prorogé aussi d’un mois.
Délai de paiement et intérêts de retard

55

La problématique

• Lorsque la transaction est conclue, la victime ou ses ayants droit disposent d’un délai de 15 jours
pour dénoncer la transaction à compter de sa conclusion.

• Le paiement des sommes convenues doit intervenir dans un délai d’un mois après l’expiration du
délai de 15 jours.

• Bien que la transaction soit conclue et acceptée par la victime, certaines sociétés ne payent pas
les indemnités dans les délais requis.

• Par ailleurs, la procédure de sanctions prévue pour sanctionner ces cas, était inopérante en
raison des difficultés de sa mise en œuvre (connaissance du taux d’escompte).

La proposition

• Pour contraindre les compagnies à effectuer les paiements des sommes convenues dans les délais
requis, il a été proposé que les sommes non versées produisent de plein droit un intérêt de
retard égal à 5% par mois indépendamment de la réclamation de la victime.

• Ces intérêts sont versés directement à la victime en même temps que le principal.

• Ils doivent être pris en compte dans le cadre de l’évaluation des PSAP.

• En conséquence l’article 236 modifié se présente comme suit:


Délai de paiement et intérêts de retard

56

Article 236 : Délai de paiement et intérêts de retard

Dans le cas contraire, les sommes non


Le paiement des sommes convenues doit
versées produisent de plein droit un intérêt
intervenir dans un délai d'un mois après
de retard égal à 5% par mois
l'expiration du délai de dénonciation fixé à
indépendamment de la réclamation de la
l'article 235.
victime.

On peut déplorer ici l’absence de la précision selon laquelle cette pénalité est réduite, ou
annulée, en raison de circonstances non imputables à l’assureur et notamment lorsqu’il ne
dispose pas de l’adresse de la victime.
Délai de paiement et intérêts de retard

57

Pourquoi des intérêts de retard aussi lourds?


• L’assureur qui exécute ses obligations avec retard voit sa
responsabilité engagée et aura à payer ces intérêts qui ne pourront
pas être réduits ou annulés pour quelque motif que ce soit.
• Le Conseil des Ministres s’est montré plus sévère que par le passé
par des sanctions dissuasives, ce qui rend la protection des victimes
plus sûre.
• En voulant favoriser le règlement amiable, par la voie de la
transaction, les rédacteurs du code CIMA n’ont pas voulu laisser les
victimes à la merci des assureurs indélicats.
Dispositions transitoires

58

Ce qui est prévu :


Article 2 du règlement

Publication et entrée
en vigueur
Ce qui est prévu : Article 2 du règlement

59

Article 2 du règlement:

• Les nouvelles dispositions s’appliquent à tous les accidents n’ayant pas


donné lieu à une décision judiciaire passée en force de chose jugée ou à
une transaction passée entre les parties.

• Il s’agit d’une réplique partielle de l’article 279 du code CIMA.

• On peut déplorer que le dernier paragraphe de l’article 279 n’ait pas


été pris en compte pour limiter l’effet rétroactif du règlement
surtout lorsque le non paiement des sinistres résulte de
circonstances non imputables à l’assureur.

• En effet, quid des sinistres tardifs non prescrits et non encore


déclarés à l’assureur et des sinistres en suspens pour lesquels
l’assureur ne dispose pas de l’adresse de la victime ?

• L’assureur devra-t-il être sanctionné alors que le retard est du à un


manque de diligence de la victime ou de ses ayants droit?

Publication du règlement entrée en vigueur

• Le règlement a été publié le 30 juin 2014 au bulletin officiel de la


Conférence.

• Conformément à l’article 42 du traité CIMA, il devient exécutoire le


premier jour du mois suivant la date de leur publication.
Sujets en suspens susceptibles de donner lieu a une réforme

60

La modification du taux de capitalisation des tables de


conversion
• Le Secrétariat Général de la CIMA estime que le taux de capitalisation de
6,50% retenu par le code des assurances pour l’établissement du barème de
capitalisation des rentes viagères et temporaires est trop élevé
comparativement au taux maximum de 3,5% fixé pour la valorisation des
contrats en assurance vie.
• Le choix de ce taux suppose que les victimes pourraient placer leurs
indemnités à 6,5%. Cette disposition est asymétrique et pénalisante pour les
victimes. Le code des assurances fait d’ailleurs l’hypothèse prudente que
l’assureur vie, professionnel des marchés financiers, peut placer les primes
reçues à un taux maximum de 3,5% corrigé éventuellement par une
participation bénéficiaire.
• Partant de ce constat, le Secrétariat Général de la CIMA suggère de fixer le
taux de capitalisation à 3,5% pour l’établissement des tables de conversion.
• La FANAF propose que ce taux ne soit pas revu dans la mesure où il se
traduirait par une majoration mécanique des indemnités de 3% à 73%, ce qui
pourrait entrainer des déséquilibres importants dans la branche automobile.
• Il a été convenu que ce point sera traité après l’observation de la sinistralité
découlant de la réforme sur trois ans.
Sujets en suspens susceptibles de donner lieu a une réforme

61

Mode d’évaluation du préjudice scolaire et du préjudice


de pertes de gains professionnels futurs

• Pour le mode d’évaluation de ces préjudices et de détermination des plafonds, il


a été convenu de poursuivre la réflexion.

Les frais médicaux et les frais futurs

• Les parties ont convenu d’approfondir la réflexion sur la méthodologie de


détermination des frais futurs.

La confection de tables de conversion par âge

• Pour tenir compte de l’évolution des âges de départ à la retraite dans les pays
membres de la CIMA et de l’absence de tables de rente correspondantes dans le
code des assurances, il a été proposé la confection de nouvelles tables de rente.
• Des tables de rentes pourraient être également publiées par voie de circulaires
par la CRCA en cas d’évolution des âges de départ à la retraite dans un pays
membre de la CIMA.
Sujets en suspens susceptibles de donner lieu a une réforme

62

La non prise en compte de certaines personnes du droit à


indemnisation : cas des concubins et concubines

• Le principe de l’indemnisation est de réparer un préjudice causé à autrui. Cependant, on


constate que des personnes pouvant justifier d’un préjudice économique sont lésées par le
processus d’indemnisation actuel. C’est particulièrement le cas du concubin ou de la
concubine exclus pour défaut d’acte de mariage. Une bonne partie de la population de
l’espace CIMA est concernée par cette exclusion.

• Vu la complexité du problème et au regard des fraudes que cela pourrait engendrer, il a été
proposé de continuer la réflexion afin de trouver une solution idoine.

• Pour rappel, certains pays de la CIMA, comme le Burkina Faso et le Bénin, ont adopté des
lois qui consacrent des droits au concubin ou à la concubine.

Le caractère restreint des chefs de préjudices indemnisables

• Se basant sur le rapport DINTILHAC, le Secrétariat Général de la CIMA a exposé les chefs
des préjudices pouvant faire l’objet d’une indemnisation par référence. Ce rapport a été
établi par un groupe de travail mis en place à la suite des travaux du Conseil des Ministres
du 29 septembre 2004 en France. Ce groupe de travail a été chargé d’élaborer une
nomenclature commune des préjudices corporels.

• Il a été convenu de poursuivre la réflexion devant aboutir à la réforme du guide d’évaluation


des préjudices corporels dans les pays membres de la CIMA.
Sujets en suspens susceptibles de donner lieu a une réforme

63

La prise en charge de sinistres transfrontaliers

• Le groupe de travail CIMA/FANAF avait proposé :


• L’instauration d’un mécanisme d’assistance propre aux Etats membres de
la CIMA. Ce mécanisme pourrait être financé par une majoration
automatique des primes RC Automobile de 1 000 à 2 000 F CFA qui
servira d’une part à financer les bureaux de la carte brune et de la carte
rose et d’autre part, à alimenter un fonds communautaire destiné à la
prise en charge des soins médicaux des victimes d’accidents
transfrontaliers, en attendant l’intervention des assureurs desdits
véhicules.
• Une concertation des autorités de la CIMA avec celles de la CEDEAO et de
la CEMAC afin de procéder à une harmonisation du système de prise en
charge des victimes des accidents transfrontaliers dans les pays non
membres de la CIMA.
• Vu la complexité du problème, la réflexion continue afin d’aboutir à un
système efficace de prise en charge en liaison avec les bureaux de la
Carte Brune et de la Carte Rose.
Sujets en suspens susceptibles de donner lieu a une réforme

64

Le barème d’incapacité fonctionnel

• Pour corriger les problèmes liés au barème, le groupe de travail CIMA/FANAF


a proposé l’adoption par la CIMA du barème réalisé par le sous-comité
expertise médico-légale, en remplacement du barème actuel. Ce barème
fonctionnel tient compte des normes internationales admises et présente
l’avantage de faciliter la détermination des taux d’incapacité par les
principaux intéressés : médecins, assureurs, victimes, ce qui contribuera à
limiter les contestations.
• Pour réduire les erreurs liées à l’ignorance de certains experts choisis par les
assureurs ou par les victimes, il a été recommandé de prévoir des
dispositions encadrant le choix les médecins experts par les entreprises.
• Tenant compte de la rareté des experts qualifiés dans certains pays, le
Comité suggère une formation spécifique progressive pour les médecins des
pays concernés.
Sujets en suspens susceptibles de donner lieu a une réforme

65

Le groupe de travail CIMA:FANAF a proposé de s’inspirer de l’infracode ou de ses


éléments les plus pertinents pour compléter le barème actuel annexé au livre II du
code des assurances.

Par ailleurs, le sinistre de Boromo a montré que l’intitulé « barème de


responsabilité » pouvait être source de difficultés ou d’allongement des délais
d’indemnisation, lorsqu’un assureur estime que sa responsabilité dans l’accident ne
correspond pas à la contribution prévue par le barème.
Le barème
actuel de
responsabilité On peut noter que pour des raisons analogues d’évitement de confusions entre
ou barème de « responsabilité » et obligation à contribution, l’intitulé du barème conventionnel
contribution identique utilisé par les assureurs français (convention IRSA) a été modifié en
2003 : ce barème s’intitule désormais « barème de répartition des recours entre
adhérents ».
Cette question a été évoquée à la 66e session ordinaire de la CRCA. le Secrétariat
Général avait souligné que l’assurance automobile obligatoire ou « assurance RC
auto » étant une assurance de responsabilité, l’intitulé « barème de responsabilité »
est en cohérence avec l’objet même de cette assurance.

Compte tenu des divergences sur cette question, la réflexion continue..


IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
DES SINISTRES CORPORELS AUTOMOBILE

66

Examen des articles modifiés

Difficultés d’application et organisation des


marchés pour une meilleure application du
dispositif

Cas pratiques
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67

Examen et impact des articles modifiés

Article 206 ancien relatif aux exclusions


autorisées ( 1.b-salariés et préposés)

Exclusions autorisées

Par dérogation aux dispositions qui précèdent, l'obligation d'assurance ne s'applique pas à la réparation:

1°) des dommages subis :


a) par la personne conduisant le véhicule ;
b) pendant leur service, par les salariés ou préposés de l'assuré responsable des dommages ;
2°) des dommages ou de l'aggravation des dommages causés par des armes ou engins destinés à
exploser par modification de structure du noyau de l'atome ou par tout combustible nucléaire, produit
ou déchet radioactif ou par toute autre source de rayonnements ionisants et qui engagent la responsabilité
exclusive d'un exploitant d'installation nucléaire ;
3°) des dommages atteignant les immeubles, choses ou animaux loués ou confiés au conducteur à
n'importe quel titre ;
4°) des dommages causés aux marchandises et objets transportés, sauf en ce qui concerne la
détérioration des vêtements des personnes transportées, lorsque celle-ci est l'accessoire d'un accident
corporel.
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68

Examen et impact des articles modifiés

Article 206 nouveau relatif aux exclusions


autorisées ( 1.b-salariés et préposés)

A l’avenir, les salariés et préposés seront indemnisés au même titre que les autres victimes s’ils ne sont pas conducteurs responsables dans
les limites du barème du code CIMA.

Le nombre des victimes et ayants droit s’agrandit avec cette prise en compte des salariés et préposés en service. Par conséquent,
l’assureur est tenu de constituer des provisions pour sinistres à payer sur cette nouvelle catégorie de victimes et leurs ayants droit ;
d’où un alourdissement de sa charge sinistres.
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69

Examen et impact des articles modifiés

Article 231 ancien relatif au délai d’offre…

Délai de présentation de l'offre

(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 24 avril 1999)

Indépendamment de la réclamation que peut faire la victime, l'assureur qui garantit la responsabilité
civile du fait d'un véhicule terrestre à moteur est tenu de présenter dans un délai maximum de douze
mois à compter de l'accident une offre d'indemnité à la victime qui a subi une atteinte à sa personne. En
cas de décès de la victime, l'offre est faite à ses ayants droit tels qu'ils sont définis aux articles 265 et 266
dans les huit mois du décès.
L'offre comprend tous les éléments indemnisables du préjudice, y compris les éléments relatifs aux
dommages aux biens lorsqu'ils n'ont pas fait l'objet d'un règlement préalable.
Elle peut avoir un caractère provisionnel lorsque l'assureur n'a pas, dans les six mois de l'accident, été
informé de la consolidation de l'état de la victime. L'offre définitive d'indemnisation doit alors être faite
dans un délai de six mois suivant la date à laquelle l'assureur a été informé de cette consolidation.
En cas de pluralité de véhicules, et s'il y a plusieurs assureurs, l'offre est faite par l'assureur désigné
dans la convention d'indemnisation pour compte d'autrui visée aux articles 267 et suivants.
Les dispositions qui précèdent ne sont pas applicables aux victimes à qui l'accident n'a occasionné
que des dommages aux biens (véhicules et objets transportés).
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70

Examen et impact des articles modifiés

Article 231 nouveau relatif au délai d’offre…

Trois nouvelles dispositions ont été insérées dans cet article :

a-le montant de l’offre :

L’ancienne version de l’article 231 précisait que l’offre devait être présentée aux victimes et aux ayants droit
des victimes dans les délais maximum respectifs de 12 mois et 8 mois ; elle ne faisait pas mention du
montant de l’offre.

Le nouvel alinéa inséré précise que l’offre ne saurait être inférieure au montant obtenu par
application des modalités de calcul des articles 260 et suivants ; ce qui exclut toute transaction en
dessous du barème d’indemnisation du code CIMA.

Cette disposition ne devrait-elle pas plutôt mentionner « …. des articles 258 et suivants… au lieu des
articles 260 et suivants » ; étant donné que les modalités de calcul des indemnités débutent avec l’article 258 ?
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71

Examen
KKKKKKKKKKKKKKK
et impact des articles modifiés

Article 231 nouveau relatif au délai d’offre…

b-les sanctions administratives de la CRCA :

Un nouvel alinéa prévoit que l’absence d’offre dans les délais précités (12 et 8 mois) est passible de
sanctions administratives prononcées par la CRCA.
L’assureur risque d’écoper d’amendes s’il ne présente pas ses offres dans les délais exigés par le code CIMA.

c-l’assureur saisi par la victime ou les ayants droit :

L’ancienne version de l’article 231 précisait que l’offre est faite par l’assureur désigné aux articles 267 et
suivants.
La modification apportée à l’article fait mention de la faculté de saisir un assureur différent de celui désigné
aux articles 267 et suivants ; et ce par l’ajout « …ou par l’assureur saisi comme il est dit ci-après s’il
est différent de l’assureur désigné conformément aux articles 267 et suivants.
La victime directe ou ses ayants directs ont la faculté de saisir l’assureur garant de la
responsabilité civile terrestre d’une demande motivée d’indemnisation. Celui-ci dispose de 30 jours
pour répondre à cette demande. »
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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Examen
KKKKKKKKKKKKKKK
et impact des articles modifiés

Article 231 nouveau relatif au délai d’offre

Si la faculté de choisir un assureur différent de celui désigné aux articles 267 et suivants, nous osons
émettre trois interrogations :

-ne devrait-on pas compléter la phrase « … ont la faculté de saisir l’assureur garant de la responsabilité
civile terrestre de son choix… » ?

-que doit-on entendre par demande motivée ?

-qu’elle devrait être la réponse de l’assureur saisi différent de celui désigné aux articles 267 et suivants ?
Peut-il ou doit-il orienter la victime ou les ayants droit vers l’assureur désigné ou engager la procédure
transactionnelle ?
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73

Examen
KKKKKKKKKKKKKKK
et impact des articles modifiés

Article 232 ancien relatif à la communication


du procès-verbal

Modalités de la communication du procès-verbal

A l'occasion de sa première correspondance avec la victime, l'assureur est tenu, à peine de nullité
relative de la transaction qui pourrait intervenir, d'informer la victime qu'elle peut obtenir de sa part, sur
simple demande, la copie du procès-verbal d'enquête de la force publique et de lui rappeler qu'elle peut
à son libre choix, et à ses frais, se faire assister du conseil de son choix.
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Examen
KKKKKKKKKKKKKKK
et impact des articles modifiés

Article 232 nouveau relatif à la


communication du procès-verbal

Dans cet article, en plus d’informer la victime qu’elle peut obtenir copie du procès-verbal d’enquête sur
simple demande, il est obligation à l’assureur de lui rappeler qu’elle peut se faire assister à ses frais par le
conseil de son choix.

Un nouvel alinéa a été ajouté au contenu de cet article ; ce nouvel alinéa précise que « Toutefois, même en
présence d’un conseil, les chèques et autres moyens de paiement devront être libellés exclusivement
aux noms de la victime et/ou des ayants droit. »

Ce nouvel alinéa réduit le contenu des procurations ou mandats au simple suivi des dossiers ; le
mandataire ou l’avocat ne pourra plus encaisser ou obtenir le chèque de règlement en son nom. En Côte-
d’Ivoire, les règlements des dossiers suivis par des avocats étaient libellés au nom d’une caisse dénommée
CARPA ; avec cette nouvel disposition, les règlements ne se feront plus au nom de cette caisse qui avait été
instaurée pour sécuriser les indemnités des victimes et ayants droit.
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75

Examen
KKKKKKKKKKKKKKK
et impact des articles modifiés

Articles 233, 234, 236 anciens…

233 Offre tardive : pénalité

Lorsque l'offre n'a pas été faite dans les délais impartis à l'article 231, le montant de l'indemnité
produit intérêt de plein droit au double du taux de l'escompte dans la limite du taux de l'usure à
compter de l'expiration du délai et jusqu'au jour de l'offre devenue définitive. Cette pénalité est réduite, ou
annulée, en raison de circonstances non imputables à l'assureur et notamment lorsqu'il ne dispose pas de
l'adresse de la victime.

234 Protection des mineurs et des incapables

(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 24 avril 1999)


L'assureur doit soumettre au juge des tutelles ou au conseil de famille, compétent suivant les cas pour
l'autoriser, tout projet de transaction concernant un majeur sous tutelle ou un mineur.
Il doit également donner avis sans formalité au juge des tutelles ou au conseil de famille, quinze jours
au moins à l'avance, du paiement du premier arrérage d'une rente ou de toute somme devant être versée
à titre d'indemnité au représentant légal de la personne protégée.
Le paiement qui n'a pas été précédé de l'avis requis ou la transaction qui n'a pas été autorisée peut
être annulée à la demande de tout intéressé ou du ministère public à l'exception de l'assureur.
Toute clause par laquelle le représentant légal se porte fort de la ratification par le mineur ou le majeur
en tutelle de l'un des actes mentionnés à l'alinéa premier du présent article est nulle.
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76

Examen
KKKKKKKKKKKKKKK
et impact des articles modifiés

Articles 233, 234, 236 anciens

Article 236 Délai de paiement et intérêts de retard

Le paiement des sommes convenues doit intervenir dans un délai d'un mois après l'expiration du
délai de dénonciation fixé à l'article 235.
Dans le cas contraire, les sommes non versées produisent de plein droit, intérêt au taux d'escompte
majoré de moitié durant deux mois, puis, à l'expiration de ces deux mois, au double du taux
d'escompte.
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Examen
KKKKKKKKKKKKKKK
et impact des articles modifiés

Articles 233, 234, 236 nouveaux

Article 233 nouveau relatif à la pénalité pour offre tardive

En lieu et place du double du taux d’escompte comme base de calcul de la pénalité, l’intérêt de retard sera de 5% de l’indemnité par
mois de retard. Le calcul de la pénalité a été simplifié ; les difficultés de recherche du taux d’escompte sont supprimée.

Article 234 nouveau relatif à la protection des mineurs et incapables

L’ancienne version de cet article exigeait que tout projet de transaction concernant un mineur ou un incapable soit soumis au Juge des
Tutelles pour autorisation.
La modification apportée à cet article exige que le projet soit soumis aux parents vivants de la victime mineure ou de l’incapable ; c’est
seulement en l’absence de parents vivants que le projet sera soumis soit au Juge des Tutelles ou au conseil de famille.

Article 236 nouveau relatif au délai de paiement et intérêts de retard

Le calcul des intérêts de retard étaient basé sur le taux d’escompte.


La modification apportée a simplifié le calcul des intérêts de retard ; les intérêts de retards sont de 5% de l’indemnité par mois de
retard.
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Examen et impact des articles modifiés


KKKKKKKKKKKKKKK
Article 254 ancien relatif aux prestations
ouvrant droit à recours…

Recours des tiers payeurs

Prestations ouvrant droit à recours


Ouvrent droit à un recours contre la personne tenue à réparation les prestations à caractère indemnitaire
énumérées ci-dessous :

En cas de décès :
• les capitaux décès versés par les organismes sociaux quels qu'ils soient ;
• les rentes et pensions de réversion servies par ces organismes ou par les débiteurs divers au profit du
ou des conjoints survivants ainsi que des enfants de la victime.

En cas de blessure :
• les prestations versées par les organismes sociaux au titre :
- des frais de traitement médical et de rééducation ;
- des prestations en espèces pour incapacité temporaire ou permanente ;
• les salaires et les accessoires du salaire maintenus par l'employeur ;
• les prestations versées par les groupements mutualistes ;
• les prestations servies par l'assureur qui a indemnisé l'assuré dans le cadre d'un contrat d'avance sur
Recours.
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Examen et impact des articles modifiés


KKKKKKKKKKKKKKK
Article 254 nouveau relatif aux prestations
ouvrant droit à recours

« … Les recours mentionnés au présent article s’exercent poste par poste sur les seules indemnités
qui réparent des préjudices qu’ils ont pris en charge, à l’exclusion des préjudices à caractère
personnel. »

Un dernier alinéa a été ajouté au contenu de cet article pour préciser que les recours des tiers payeurs
s’exercent individuellement poste par poste ; les tiers payeurs ne réclameront que les indemnités
correspondant aux montants des chefs de préjudices prévus par le code CIMA à l’exclusion des
préjudices à caractère personnel (pretium doloris, préjudice esthétique, préjudice moral).

Cette précision évite les discussions entre les assureurs et les tiers payeurs.
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80

Examen
KKKKKKKKKKKKKKK
et impact des articles modifiés

Articles 259 à 266 nouveaux relatifs aux chefs


de préjudice

L’article 258 relatif aux frais médicaux n’a pas connu de modifications.

Tous les autres chefs de préjudice ont connu des modifications à la hausse soit au niveau des
indemnités soit au niveau des plafonds ; au niveau du préjudice économique des ayants droit, nous
avons en plus de nouvelles catégories de victime décédées provoquant de nouvelles répartitions du
revenu de la victime décédée entre les ayants droit.

Les anciennes versions des articles avaient pour base de calcul le SMIG du pays de survenance de
l’accident ; la modification apportée exige que la base des calculs soit le SMIG du pays de l’espace CIMA
où la victime (quelque soit sa nationalité) a sa résidence habituelle si ce SMIG est plus élevé que
celui du pays de survenance de l’accident.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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Examen
KKKKKKKKKKKKKKK
et impact des articles modifiés

Articles 259 ancien relatif à l’incapacité


temporaire

Incapacité temporaire

(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 24 avril 1999)


La durée de l'incapacité temporaire est fixée par expertise médicale. En cas de pertes de revenus,
l'évaluation du préjudice est basée :

- pour les personnes salariées, sur le revenu net (salaires, avantages ou primes de nature statutaire)
perçu au cours des six mois précédant l'accident ;

- pour les personnes non salariées disposant de revenus, sur les déclarations fiscales des deux dernières
années précédant l'accident ;

-pour les personnes majeures ne pouvant justifier de revenus, sur le SMIG mensuel.

Dans les deux premiers cas, l'indemnité mensuelle à verser est plafonnée à trois fois le SMIG annuel.

Le SMIG s'entend pour le pays sur le territoire duquel s'est produit l'accident.
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82

Examen
KKKKKKKKKKKKKKK
et impact des articles modifiés

Articles 259 nouveau relatif à l’incapacité


temporaire

Pour les salariés et les personnes non salariés disposant de revenus, l’indemnité mensuelle était plafonnée à
trois SMIG annuel du pays de survenance de l’accident ; la modification porte le plafond à six SIMG
annuel; la base de calcul étant le SMIG le plus élevé entre le SMIG du pays de survenance et celui
du pays de résidence habituelle.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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83

Examen et impact des articles modifiés


KKKKKKKKKKKKKKK
Article 260 ancien relatif à l’incapacité
permanente

(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 24 avril 1999)

a) Préjudice physiologique
Le taux d'incapacité est fixé par expertise médicale en tenant compte de la réduction de capacité
physique.
Ce taux varie de 0 à 100 % par référence au barème médical adopté par la CIMA, figurant en annexe
au présent livre.
L'indemnité prévue dans le cas où l'assureur et la victime ne sont pas parvenus à un accord dans le
délai fixé à l'article 239 est calculé suivant l'échelle de valeur de points d'incapacité ci-dessous :
b) Préjudice économique
Ce préjudice n'est indemnisé que s'il est lié à l'attribution d'un taux d'incapacité permanente d'au moins 50
%.
L'indemnité est calculée :
- pour les salariés, en fonction de la perte réelle et justifiée ;
- pour les actifs non salariés, en fonction de la perte de revenus établie et justifiée.
Dans tous les cas, l'indemnité est plafonnée à sept fois le montant du SMIG annuel du pays où s'est
produit l'accident.
c) Préjudice moral
Ce préjudice n'est indemnisé que s'il est lié à l'attribution d'un taux d'incapacité permanente
d'au moins 80 %.
L'indemnité est fixée à une fois le montant du SMIG annuel du pays où s'est produit l'accident.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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Examen et impact des articles modifiés


KKKKKKKKKKKKKKK
Article 260 nouveau relatif à l’incapacité
permanente

b- préjudice économique

Dans l’ancienne version de l’article deux catégories de victimes étaient indemnisées à savoir les salariés et
les actifs non salariés.
La récente reforme a ajouté une troisième catégorie qui est celle des actifs non salariés ne pouvant
justifier de revenus ; leur indemnité est calculée sur la base du SMIG annuel.

Avec la reforme, le plafond de l’indemnité qui était de sept fois le montant du SMIG annuel passe à
dix fois dudit montant. Le SMIG retenu étant le plus élevé entre celui du pays de survenance du sinistre
et celui de la résidence habituelle dans l’espace CIMA de la victime.

c-préjudice moral

L’indemnité qui était d’une fois le SMIG annuel passe à deux fois dudit montant avec la reforme. Le
SMIG retenu étant le plus élevé entre celui du pays de survenance du sinistre et celui de la résidence
habituelle dans l’espace CIMA de la victime.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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85

Examen
KKKKKKKKKKKKKKK
et impact des articles modifiés

Article 261 ancien relatif à l’assistance


d’une tierce personne

La victime n'a droit à une indemnité pour assistance d'une tierce personne qu'à la condition que le
taux d'incapacité permanente soit au moins égal à 80 % selon le barème indiqué à l'article 260.

L'assistance doit faire l'objet d'une prescription médicale expresse confirmée par expertise.

L'indemnité allouée à ce titre est plafonnée à 25 % de l'indemnité fixée pour l'incapacité


permanente.
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Examen
KKKKKKKKKKKKKKK
et impact des articles modifiés

Article 261 nouveau relatif à l’assistance


d’une tierce personne

Avec la reforme, le plafond de l’indemnité est passé de 25% à 50% de l’indemnité d’incapacité
permanente.
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Examen
KKKKKKKKKKKKKKK
et impact des articles modifiés

Article 262 ancien relatif à la souffrance physique


et au préjudice esthétique

La souffrance physique (ou pretium doloris) et le préjudice esthétique sont indemnisés séparément.
Ils sont qualifiés par expertise médicale et indemnisés selon le barème ci-dessous exprimé en
pourcentages du SMIG annuel :

1°) très léger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5


2°) léger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3°) modéré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
4°) moyen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
5°) assez important . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
6°) important . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
7°) très important . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150
8°) exceptionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 300
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Examen
KKKKKKKKKKKKKKK
et impact des articles modifiés

Article 262 nouveau relatif à la souffrance


physique et au préjudice esthétique

Les montants des indemnités n’ont pas été modifiés.

Mais ils peuvent connaître une hausse avec le SMIG qui est la base des calculs, étant donné que le
SMIG retenu pour le calcul est le plus élevé entre celui du pays de survenance du sinistre et celui de la
résidence habituelle dans l’espace CIMA de la victime.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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Examen et impact des articles modifiés


KKKKKKKKKKKKKKK
Article 263 ancien relatif au préjudice de
carrière

Le préjudice de carrière s'entend :

- soit de la perte de chance certaine d'une carrière à laquelle peut raisonnablement espérer un élève
ou un étudiant de l'enseignement primaire, supérieur ou leur équivalent ;

-soit de la perte de carrière subie par une personne déjà engagée dans la vie active.

Dans le premier cas, l'indemnité à allouer ne saurait dépasser douze mois de bourse officielle de la
catégorie correspondante.

Dans le second cas, l'indemnité est limitée à six mois de revenus calculés et plafonnés dans les
conditions de l'article 259 ci-dessus

Les indemnités ci-dessus ne peuvent être cumulées. En cas de désaccord entre l'assureur et la
victime sur la réalité du préjudice, ces indemnités sont fixées dans les limites ci-dessus par le juge
compétent.
Le désaccord ne saurait faire obstacle au règlement des autres indemnités..
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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Examen et impact des articles modifiés


KKKKKKKKKKKKKKK
Article 263 nouveau relatif au préjudice de
carrière
Cet article a été scindé en deux articles ; l’un traite des pertes de gains professionnels futurs des personnes
actives et l’autre de préjudice scolaire des élèves et étudiants :

-article 263 : préjudice de pertes de gains professionnels futurs

L’ancienne version de cet article limitait l’indemnité à six mois de revenus calculés avec pour limite un
plafond mensuelle de trois SMIG annuel.

Il est écrit «… L’indemnité est limitée à six mois de revenus calculés et plafonnés à trente six fois le
SMIG annuel… » ;
La reforme a maintenu les six mois de revenus calculés comme limite de l’indemnité; il n’existe plus de
limite mensuelle mais une limite globale sur les revenus (…revenus calculés et plafonnés…).
Le SMIG retenu pour le calcul est le plus élevé entre celui du pays de survenance du sinistre et celui de
la résidence habituelle dans l’espace CIMA de la victime.

-article 263-1 : préjudice scolaire

Cet article n’a pas connu de modification ; l’indemnité est toujours limitée à douze mois de bourse officielle
pour la perte de carrière certaine à laquelle peut raisonnablement espérer un élève ou un étudiant ; il s’agit
de perte de carrière et non de frais scolaires à payer.

Le dernier alinéa de l’article 263 ancien relatif au règlement du désaccord sur la réalité du préjudice
n’a pas été repris.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
DES SINISTRES CORPORELS AUTOMOBILE

91

Examen et impact des articles modifiés


KKKKKKKKKKKKKKK
Article 264 ancien relatif aux frais funéraires

Les frais funéraires sont remboursés sur présentation des pièces justificatives et dans la limite du
SMIG annuel.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
DES SINISTRES CORPORELS AUTOMOBILE

92

Examen et impact des articles modifiés


KKKKKKKKKKKKKKK
Article 264 nouveau relatif aux frais
funéraires

La limite du remboursement des frais funéraires au vu des justificatifs est passé de une fois le SMIG à
deux fois du SMIG annuel.

Le SMIG retenu est le plus élevé entre celui de survenance de l’accident et celui du pays de l’espace CIMA
où les funérailles ont eu lieu ; il ne s’agit plus du pays de résidence habituelle de la victime mais du pays
où les funérailles ont eu lieu.

L’avantage de cette modification pour les ayants droit réside dans le fait que si l’accident survient dans un
pays étranger (espace CIMA) qui a un SMIG inférieur à celui du pays où les funérailles ont lieu (pays
d’origine ou autre pays CIMA), la limite du remboursement des frais funéraires sera basée sur le SMIG de
son pays qui est plus élevé ; donc elle tiendra compte du niveau de cherté de la vie.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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93

Examen
KKKKKKKKKKKKKKK
et impact des articles modifiés

Article 265 ancien relatif au préjudice


économique des ayants droit du décédé…

(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 24 avril 1999)

Chaque enfant à charge, conjoint(e) et ascendant en ligne directe de la victime recevra un capital égal
au produit d'un pourcentage des revenus annuels, dûment prouvés, du décédé par la valeur du prix de
un franc de rente correspondant à son âge, selon la table de conversion figurant en fin du présent Livre.

A défaut de revenus justifiés, le calcul du préjudice économique subi par les personnes précitées est
effectué, dans les mêmes conditions, sur la base d'un revenu fictif correspondant à un SMIG annuel.

La capitalisation est limitée à vingt et un an pour les enfants sauf s'ils justifient de la poursuite
d'études supérieures, auquel cas la limite est reportée à vingt cinq ans.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
DES SINISTRES CORPORELS AUTOMOBILE

94

Examen
KKKKKKKKKKKKKKK
et impact des articles modifiés

Article 265 ancien relatif au préjudice


économique des ayants droit du décédé…

(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 24 avril 1999)

Les pourcentages de répartition des revenus du décédé entre les membres de sa famille (ascendants,
conjoint(s) et enfant(s)) sont indiqués dans les tableaux ci-après :
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
DES SINISTRES CORPORELS AUTOMOBILE

95

Examen
KKKKKKKKKKKKKKK
et impact des articles modifiés

Article 265 ancien relatif au préjudice


économique des ayants droit du décédé…

(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 24 avril 1999)

Les pourcentages de répartition des revenus du décédé entre les membres de sa famille (ascendants,
conjoint(s) et enfant(s)) sont indiqués dans les tableaux ci-après :
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
DES SINISTRES CORPORELS AUTOMOBILE

96

Examen
KKKKKKKKKKKKKKK
et impact des articles modifiés

Article 265 ancien relatif au préjudice


économique des ayants droit du décédé

Les quotités ci-dessus sont réparties entre les enfants à charge, les ascendants en ligne directe (père et
mère) et les conjoints, d'une manière égale à l'intérieur de chacun des groupes de bénéficiaires.

Dans le cas où une famille comprend à la fois des orphelins simples et des orphelins doubles, le
tableau à retenir est celui des orphelins doubles.

L'indemnité globale revenant aux ayants-droits au titre du préjudice économique est plafonnée à
soixante cinq fois le montant du SMIG annuel de l'Etat membre sur le territoire duquel l'accident est
survenu.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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97

Examen
KKKKKKKKKKKKKKK
et impact des articles modifiés

Article 265 nouveau relatif au préjudice


économique des ayants droit du décédé…

Les modifications apportées par la réforme concernent l’âge limite de capitalisation des ayants droit
mineurs, les parts de revenus des ayants droit et le plafond de l’indemnité globale du préjudice économique.
.

l’âge limite de la capitalisation :

L’ancienne version de l’article prévoyait que la capitalisation des indemnités était limitée à 21 ans pour les
enfants mineurs et à 25 ans s’ils justifient poursuivre des études supérieures; deux de rentes différentes
étaient utilisées.

La modification porte sur la limite de la capitalisation à 25 ans pour tous les enfants (mineurs et
majeurs qui poursuivent des études )

La modification est plus favorable aux enfants mineurs; en effet, à l’avenir c’est le table de rentes
temporaires limité à 25 ans qui sera utilisé pour tous les enfants (mineurs et majeurs poursuivant des
études supérieures); cette table est plus chère que celle limitée à 21 ans

 La modification relative au SMIG (le plus élevé entre celui du pays de survenance et celui du pays de
résidence habituelle) à utiliser sera plus favorable pour les cas de défauts de revenus justifiés.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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98

Examen et impact des articles modifiés


KKKKKKKKKKKKKKK
Article 265 nouveau relatif au préjudice
économique des ayants droit du décédé…
les nouveaux tableaux de répartition des revenus :

L’ancien article contenait deux tableaux de répartition des revenus : le premier tableau (répartition jusqu’à 4 enfants à
charge) et le deuxième tableau (répartition au-delà de quatre enfants à charge).

La modification a ajouté trois nouveaux tableaux favorables aux ayants droit ; en effet, leurs parts
connaissent des hausses :

3ème tableau : clé de répartition sans conjoint, sans enfant


Ce tableau concerne une victime décédée qui n’avait ni conjoint ni enfant ; s’il n’avait que pour seuls ayants droit
éligibles au préjudice économique les ascendants, leur part de revenus sera de 25% au lieu de 5% comme dans
les deux premiers tableaux pour lesquels on a pour ayants droit des ascendants, un(e) conjoint (e) et des enfants.
Cette modification repose sur le fait que l’on suppose que la victime de son vivant, à part ses propres charges, qui
n’avait d’autres charges que celles de ses ascendants, s’occupait mieux de ces derniers.

4ème tableau : clé de répartition avec conjoint et sans enfant


Ce tableau concerne une victime décédée qui avait un (e) conjoint (e) sans enfant ; s’il n’avait que pour ayants
droit éligibles au préjudice économique les ascendants et le ou la conjoint (e), leur part de revenus sera de :
-pour les ascendants 15% au lieu de 5% contenu dans les deux premiers tableaux pour lesquels on a pour ayants
droit des ascendants, un(e) conjoint (e) et des enfants ;
-pour le ou la conjoint (e) 40% au lieu de 35% contenu dans le tableau de plus de quatre enfants et pareil au
tableau limité à quatre enfants.
Cette modification repose sur le fait que l’on suppose que la victime de son vivant, qui n’avait pas d’enfants, s’occupait
mieux de son ou sa conjoint (e) et de ses ascendants.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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99

Examen et impact des articles modifiés


KKKKKKKKKKKKKKK
Article 265 nouveau relatif au préjudice
économique des ayants droit du décédé

5ème tableau : clé de répartition avec enfant (s) sans conjoint


Ce tableau concerne une victime décédée qui était sans conjoint (e) mais avait un ou plusieurs
enfant (s) ; s’il n’avait que pour ayants droit éligibles au préjudice économique les ascendants et les
enfants, leur part de revenus sera de :
-pour les ascendants 15% au lieu de 5% contenu dans les deux premiers tableaux pour lesquels on a
pour ayants droit des ascendants, un(e) conjoint (e) et des enfants ;
-pour le ou les enfant (s) 50% (sans orphelins double) et 60% (avec orphelins double) au lieu de 30%
(sans orphelins double) et 50 (avec orphelins double) ou 40% (sans orphelins double) et 50% (avec
orphelins double) contenus dans les tableaux de quatre enfants et de plus de quatre enfants.
Cette modification repose sur le fait que l’on suppose que la victime de son vivant, qui était sans conjoint
(e), s’occupait mieux de ses enfants et de ses ascendants.

le plafond de l’indemnité globale du préjudice économique


L’ancien plafond de soixante cinq (65) fois le montant du SMIG du pays de survenance de l’accident
passe à quatre-vingt cinq (85) fois du montant du SIMG le plus élevé entre celui du pays de survenance
et du pays de résidence habituelle de la victime.

Nous avons deux améliorations au niveau du plafond : le montant et le SMIG le plus élevé.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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100

Examen
KKKKKKKKKKKKKKK
et impact des articles modifiés

Article 266 ancien relatif au préjudice moral


des ayants droit du décédé

(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 20 avril 1995)

Seul le préjudice moral du (des) conjoint (s), des enfants mineurs, des enfants majeurs, des
ascendants et des frères et sœurs de la victime décédée est indemnisé.

Les indemnités sont déterminées selon le tableau ci-dessous, par bénéficiaire :


En pourcentage
du SMIG annuel
Conjoint(s) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150
Enfants mineurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
Enfants majeurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
Ascendants (premier degré) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
Frères et sœurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

En cas de pluralité d'épouses survivantes, le montant total des indemnités qui leur sont allouées au
titre de leur préjudice moral ne peut excéder 300 % du SMIG annuel.
Toutefois, les indemnités de l'ensemble des bénéficiaires donnent lieu à réduction proportionnelle
lorsque leur cumul dépasse de 15 fois le SMIG annuel.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
DES SINISTRES CORPORELS AUTOMOBILE

101

Examen
KKKKKKKKKKKKKKK
et impact des articles modifiés

Article 266 nouveau relatif au préjudice


moral des ayants droit du décédé

Les indemnités des enfants mineurs, majeurs, ascendants, frères et sœurs ont été rehaussées de 25
points chacune. Celle du conjoint est restée inchangée.

Le plafond de l’ensemble des indemnités en cas de pluralité de conjointes est passé de 3 fois (300%)
le montant du SMIG annuel à six fois dudit montant.

Le SMIG retenu pour le calcul des indemnités et du plafond est celui du montant du SIMG le plus élevé
entre celui du pays de survenance de l’accident et du pays de résidence habituelle de la victime.

Par conséquent, les indemnités connaîtront une hausse au niveau de leurs montants (excepté l’indemnité
du conjoint) (+25 points) et au niveau du SMIG utilisé comme base de calcul (le plus élevé entre celui du
pays de survenance de l’accident et celui du pays de résidence habituelle).
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
DES SINISTRES CORPORELS AUTOMOBILE

102

KKKKKKKKKKKKKKK
Difficultés pratiques d’application du nouveau
dispositif et organisation des marchés

Les dispositions transitoires : code CIMA, décrets, règlements,…

Les différentes dispositions transitoires rencontrés sont pratiquement identiques; nous avons l’impression que
certaines constituent une simple conclusion; mais nous pensons qu’elles devraient être rédigées en prenant en
compte les spécificités du texte de loi concerné. Examinons les dispositions suivantes :

Sur l’entrée en vigueur du code CIMA

Selon l’article 279 ( dispositions transitoires) :

« Les dispositions des articles 200 à 275 entrent en vigueur sans délai.

Elles s’appliquent à tous les accidents n’ayant pas donné lieu à une décision judiciaire passée en force
de chose jugée ou à une transaction passée entre les parties.

Toutefois, elles n’ont pas d’effet rétroactif en ce qui concerne l’application des articles 200 dernier alinéa et 206 à
211 du présent code. »

Etant la loi initiale, c’est en toute logique que les deux premiers alinéas sont applicables. Avec le dernier la loi a
tenu compte de certaines spécificités telle que la prise en charge des membres de la famille du conducteur qui
n’étaient pas tiers par certaines législation et les exclusions qui pourraient être source de conflit.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
DES SINISTRES CORPORELS AUTOMOBILE

103

KKKKKKKKKKKKKKK
Difficultés pratiques d’application du nouveau
dispositif et organisation des marchés

Les dispositions transitoires : code CIMA, décrets, règlements,…

Sur le décret ivoirien relatif à l’augmentation du SMIG

Selon le communiqué du Conseil des Ministres du 20/11/2013:

« Sur présentation du Ministre d’Etat, le Conseil a adopté un décret portant revalorisation du Salaire
interprofessionnel garanti (Smig). Ce décret qui fixe le Smig a 60.000 FCFA prend effet immédiatement
dès son adoption par le Conseil des ministres… »

Aucune mesure spécifique n’a été ajoutée concernant la non rétroactivité. Des échangés ont été engagés par
les assureurs avec la Tutelle pour afin que cet décret ne soit pas rétroactif en matière de sinistre.

Des avocats nous demandent sur des anciens sinistres des offres avec le nouveau Smig; nous leur opposons
la non rétroactivité du décret sur les anciens sinistres. Mais risquons-nous pas le contentieux?

Si nous devons réévaluer nos sinistres antérieurs en fonction de ce décret, nous assisterons à une flambée
de nos provisions de sinistres à payer ( plus de 60% de hausse).
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
DES SINISTRES CORPORELS AUTOMOBILE

104

KKKKKKKKKKKKKKK
Difficultés pratiques d’application du nouveau
dispositif et organisation des marchés

Les dispositions transitoires : code CIMA, décrets, règlements,…

Sur le règlement modifiant les dispositions de l’indemnisation

Selon l’article 2 du règlement : « Ces nouvelles dispositions s’appliquent à tous les sinistres n’ayant pas
donné lieu à une décision judiciaire passé en force de chose jugée ou à une transaction. »

L’article 3 traite de l’entrée en vigueur : « Le présent règlement qui annule toute disposition antérieure contraire
sera publié au Bulletin Officiel de la Conférence. Il prend effet le premier jour du mois suivant la date de sa
publication.

Le règlement a repris l’alinéa 2 de l’article 279 du code CIMA. Il se pose le problème des anciens sinistres, qui
selon l’article 2 de la reforme, doivent être traités sur la base des nouvelles modifications.

Ce règlement ne devrait-il pas prévoir une disposition relative à la non rétroactivité? (cf art 279 dernier
alinéa).

Ne pouvait-on pas prévoir par exemple un délai dans lequel serait traité les anciens dossiers pendant que le
règlement s’appliquerait aux sinistres survenus après l’entrée en vigueur de la reforme? (cf art 326 dernier
alinéa/agrément des sociétés: 3 ans pour se mettre en conformité).

Si nous devons appliquer la reforme en l’état, nous risquons une flambée des provisions SAP et des pertes.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
DES SINISTRES CORPORELS AUTOMOBILE

105

KKKKKKKKKKKKKKK
Difficultés pratiques d’application du nouveau
dispositif et organisation des marchés

L’application difficile de l’article 230 du code CIMA relatif à la transmission des pv d’accident

L’obligation de transmission automatique des procès verbaux d’accident aux assureurs impliqués n’est pas
respectée.

En 2006 , la Tutelle a organisé un séminaire qui a réuni toutes les parties (DA, assureurs, consommateurs,
avocats, magistrats, CNPS, assurés, etc…) pour plancher sur l’accélération du règlement des sinistres;
plusieurs thèmes ont été présentés et débattus.
Un thème co-animé par les Forces de l’Ordre et un assureur a été présenté sur l’importance des pv dans le
règlement des sinistres et les difficultés liées à leur établissement et transmission. Par la suite un comité se
suivi a été mis en place pour trouver des solutions aux différentes difficultés relevées par les Forces de
l’Ordre (principalement le manque de moyens matériels); des photocopieurs et des motos ont été fournis aux
Forces de l’Ordre; mais, sauf erreur de ma part, nous n’avons reçu de pv d’accident.

Au dernier comité technique (CIMA/FANAF) qui s’est tenue à Abidjan en septembre 2013, la question de la
non-transmission de pv d’accident est revenue; il a été proposé au représentant de la CIMA de soumettre ce
problème au Conseil des Ministres qui pourrait approcher les autres Ministres concernés (Défense,
Intérieur, Justice) pour les lever les blocages.

Alors, il est à noter que l’amélioration du système d’indemnisation ne repose pas uniquement sur la
modification de certaines dispositions. Tous les parties impliquées doivent agir.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
DES SINISTRES CORPORELS AUTOMOBILE

106

KKKKKKKKKKKKKKK
Difficultés pratiques d’application du nouveau
dispositif et organisation des marchés

L’application difficile de l’article 273 et suivants du code CIMA relatifs aux recours après paiement

L’article 273 pose la règle de non-contestabilité des sommes payées en conformité avec le code.

En Côte-d’Ivoire, il est noter que les assureurs ne se pressent pas pour payer, pour ne pas dire remboursent
rarement les paiements effectués pour compte selon la procédure relative au meneur d’offre.

Faudrait-il corser les pénalités prévus à l’article 277 pour inciter les assureurs?

L’organisation des marchés…

Il existe une nécessité de revoir l’organisation de nos marchés pour pouvoir assurer une meilleure prise en
charge des victimes et une accélération des règlements.

Lors des différentes rencontrent, la mise en place et le bon fonctionnement des FGA a été relevé comme un
des meilleurs moyens d’assurer une prise en charge rapide des victimes. Mais leur mise prend du temps; en
effet, seuls trois pays ont réussi à installer leur FGA (Sénégal, Bénin et Côte-d’Ivoire).

Qu’est-ce qui freine leur mise en place?


IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
DES SINISTRES CORPORELS AUTOMOBILE

107

Difficultés pratiques d’application du nouveau


dispositif et organisation des marchés

L’organisation des marchés

Les assureurs pourraient s’impliquer plus dans la prévention au niveau du transport public de voyageurs
par :

-la sensibilisation des acteurs ( conducteurs et propriétaires )


-l’instauration de motivations des acteurs (prime du meilleur conducteur)

L’entrée en vigueur de cette réforme aura un impact sur la charge des sinistres des assureurs ; en
effet, cet impact résulte de la modification du barème d’indemnisation du préjudice moral (+25), du
remplacement de la table du prix des rentes des enfants mineurs par une table plus chère, du choix
du SMIG le plus élevé entre celui de survenance du sinistre et de résidence, de l’augmentation des
plafonds.

Nous le constaterons en examinant les cas pratiques que nous avons conçus.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
DES SINISTRES CORPORELS AUTOMOBILE

108

CAS PRATIQUES

Nous avons conçu des cas pratiques sur des feuilles Excel pour pouvoir les dupliquer en changeant les
données en rapport avec la réforme.
Suivi statistique et évaluation de la reforme
109

Outils statistiques de calcul du taux de


sinistralité

• L’état C1
• L’état C10 A
• Les états C10 B
• Le tableau A
• Le tableau D
• Le tableau E
• Le tableau F

Comité de Suivi et de veille statistique


L’ÉTAT C1
110

Généralités sur l’état C1

• Principes généraux
• Distinction entre C1 et CEG
• Intérêt de l’état C1

L’état C1 IARD

• L’état modèle
• Les colonnes
• Les lignes
GENERALITES SUR L’ÉTAT C1
111

Principes généraux

• Il ventile par catégories les divers éléments du CEG : primes, produits financiers,
provisions techniques, sinistres, commissions, frais généraux, résultat, tant pour
les opérations brutes que pour les cessions en réassurance.

• Les différentes catégories sont indiquées en haut de chaque colonne. En général, on


observe une première récapitulation des seules affaires directes et une deuxième
récapitulation qui regroupe l’ensemble des opérations.

• Les éléments techniques (provisions techniques, primes, sinistres payés) sont


indiqués pour leurs montants bruts et non en nets, afin de pouvoir être rapprochés
des documents de base (dossiers polices ou sinistres), le cas échéant par
l’intermédiaire de listings obligatoirement tenus ( art 414, 415 et 416 du code des
assurances).

• Les éléments de la dernière colonne « Total Général » doivent recouper ceux du CEG
directement ou après retraitement.
GENERALITES SUR L’ÉTAT C1

112

Distinction entre C1 et CEG

• les primes sont inscrites au CEG nettes d’annulations, alors qu’elles figurent au C1
pour leur montant brut, les annulations apparaissant sur une ligne distincte

• les recours figurent à l’état C1 sur une ligne spéciale, mais au CEG ils
n’apparaissent pas car les sinistres y sont inscrits nets de recours

• les provisions de sinistres IARD sont ventilées à l’état C1 entre « Sinistres à payer »,
« Recours à encaisser » et « Provisions mathématiques » alors qu’elles sont
globalisées au CEG

• Au niveau du C1 vie, les produits de placements apparaissent sur nets de charges


de placements et des intérêts servis à la provision pour participation aux excédents.
Au CEG vie, ces intérêts apparaissent sur une ligne distincte au débit.
GENERALITES SUR L’ÉTAT C1

113

Distinction C1 et CEG

• Les provisions de primes sont ventilées entre « Risques en cours »,


« Provisions pour annulations de primes » et « autres provisions de
primes » alors qu’elles sont globalisées au CEG ;

• Au contraire, les « Autres charges » qui sont détaillées au CEG (Frais de


personnel, Impôts et taxe, TFSE,…), sont regroupées sur une seule ligne à
l’état C1 et sont nettes de produits accessoires ;

• De même l’ensemble des produits financiers nets de frais financiers est


totalisé sur une ligne unique à l’état C1 alors que ces éléments sont détaillés
au CEG;

• Les produits accessoires apparaissent au crédit du CEG alors qu’ils viennent


en déduction des autres charges au niveau du C1.
GENERALITES SUR L’ÉTAT C1

114

L’intérêt de l’état C1 est multiple:

• C’est d’abord un instrument de contrôle, c’est-à-dire il sert à recouper les comptes


techniques avec les pièces de base, notamment les bordereaux de productions, les listing de
sinistres et de recours ainsi que l’état des provisions mathématiques.

• L’état C1 est un état de nature technique, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle les
principaux postes techniques y sont détaillés tandis que les postes relatifs aux charges de
gestion sont globalisées.

• Il permet de mener pour chaque catégorie de l’article 411 toutes les analyses qu’on peut
faire au niveau de l’exploitation.

• il fait apparaître les catégories déficitaires et celles qui sont bénéficiaires.

• Il permet d’avoir une idée des écarts entre les résultats des différentes catégories qui, en se
compensant ont concouru à la formation du résultat global d’exploitation;
L’ÉTAT C1 IARD: L’ÉTAT MODELE
DEBIT

Accidents Vehicules terrestres à moteur Incendie et autres


Responsa-bilité Transports Transports Autres risques Accep-tations
Corporels et dommages aux Autres transports Ensemble
civile générale aériens maritimes directs dommages dommages
maladie biens
Responsabilité civile Autres risques

Sinistres payés.............................................. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Frais accessoires............................................ 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Participations aux excédents...................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
A déduire : recours.......................................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Arrérages après constitution...................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

P restatio ns et frais
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
accesso ires payés..............…

Provisions pour sinistres :

- au 31Décembre précedent....................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

+ au 31Décembre......................................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Provisions pour partic. aux excédents :

- au 31Décembre précedent......................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

+ au 31Décembre........................................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Prévision de recours à encaisser :

+ au 31Décembre précedent....................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

- au 31Décembre........................................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Provisions mathématiques et divers :


- au 31Décembre précédent....................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

+ au 31Décembre..................................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

D o tatio ns aux pro visio ns po ur


0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
prestatio ns et frais à payer.....

Commissions............................................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Autres charges.............................................. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Primes cédées............................................. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Prov. de primes à la charge des réass :

+ au 31Décembre précédent....................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

- au 31Décembre........................................ 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

P rimes acquises aux


0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
réassureurs................................

So lde créditeur......................................................0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

115 T o tal.................................................................................
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
L’ÉTAT C1 IARD : L’ÉTAT MODELE

CREDIT
Accidents Vehicules terrestres à moteur Incendie et autres
Responsa-bilité Transports Transports Autres risques Accep-tations
Corporels et dommages aux Autres transports Ensemble
Responsabilité civile Autres risques civile générale aériens maritimes directs dommages dommages
maladie biens
Primes et accessoires.................................. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Rappels........................................................ 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

A déduire : annulations................................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

P rimes nettes................................................................
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Provisions pour risques en cours :

+ au 31Décembre précédent........................ 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

- au 31Décembre........................................ 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Autres provisions de primes :

+ au 31Décembre précédent........................ 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

- au 31Décembre........................................ 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Provisions pour annulations :

+ au 31Décembre précédent........................ 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
- au 31Décembre......................................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

D o tatio ns aux pro visio ns de


0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
primes......................................

Produits financiers nets................................. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Subventions d'exploitation reçues..... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Part des réass. dans les prestations....... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0


Part des réass. dans les provisions pour
prestations

- au 31Décembre précédent................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

+ au 31Décembre.................................. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Commission des réassureurs...................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

P art des réassureurs dans les


0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
charges.......................

So lde débiteur............................................................
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

116 T o tal............................................................................
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
L’ÉTAT C1 IARD : LES COLONNES

117

La ventilation des divers postes du Compte d’Exploitation Générale (CEG) suivant les catégories et
sous catégories prévues à l’article 411 du Code des assurances n’est souvent pas aisée.

En effet, si le contenu de certaines catégories telles que l’automobile et les accidents corporels ne
pose aucune difficulté, il n’en est pas de même pour d’autres, telles que l’incendie, les autres
dommages aux biens, etc….

Or, si d’une année à l’autre, d’une société à une autre, d’un marché à un autre, le contenu des
catégories diffère, il devient malaisé de constituer des bases de données pertinentes ou
simplement d’analyser les résultats d’une même entreprise.

Aussi, convient-il, pour mieux l’appréhender, de recourir à la nomenclature des branches prévue à
l’article 328 du code des assurances.

En combinant ces deux articles (328 et 411), le contenu suivant a été donné à chacune des
catégories de l’article 411 du Code des assurances.
L’ÉTAT C1 IARD : LES COLONNES

118

Accidents corporels et maladie (dont accidents du travail) ;

• On range dans cette catégorie, toutes les assurances de personnes commercialisées par
les sociétés d’assurance IARD, c’est à dire les branches 1 et 2 de la nomenclature prévue
à l’article 328 du Code des assurances.

• Il ne faut pas perdre de vue que la garantie communément appelée « Sécurité routière »,
« Famille et passagers » et dont une des variantes est l’assurance du conducteur, bien que
généralement intégrée dans le contrat d’assurance automobile, est une assurance
couvrant les accidents corporels. Il convient par conséquent de la ranger dans la présente
sous catégorie.

• Généralement, ce retraitement ne pose pas de problème car, pour des contraintes liées à
la réassurance, les sociétés sont obligées de dissocier les primes et les sinistres de cette
garantie de celles des autres risques automobile.

• On range également dans cette catégorie les assurances individuelles souscrites dans le
cadre de la couverture de risques transports (Individuelle marine, Individuelle aviation,
Individuelle pilotes etc …).

• En définitive, toute couverture d’assurance garantissant à un ou plusieurs assurés, en


cas d’atteinte corporelle résultant d’une maladie ou d’un accident ou en cas de décès
accidentel, le service d’une prestation, doit être intégrée dans cette catégorie.
L’ÉTAT C1 IARD : LES COLONNES

119

Véhicules terrestres à moteur : Responsabilité Civile

• La définition des véhicules terrestres à moteur concernée est donnée aux


articles 200 et suivants du Code des assurances. Elle ne soulève aucune
difficulté particulière.

Véhicules terrestres à moteur : autres risques

• Par autres risques, on entend toutes les garanties commercialisées dans le


cadre du contrat d’assurance automobile à l’exclusion de la couverture des
passagers ou du conducteur contre les accidents corporels. On y retrouvera,
pour l’essentiel les couvertures:

• dommages aux véhicules (tierce ou tierce collusion) ;


• bris de moteur ( commercialisé par certaines sociétés) ;
• vol du véhicule;
• incendie du véhicule ;
• bris de glaces ;
• La défense et recours sous ses diverses variantes ;
L’ÉTAT C1 IARD : LES COLONNES

120

Incendie et autres dommages aux biens

• Il s’agit d’une des catégories les plus difficiles à cerner. En effet, l’expression
« autres dommages aux biens » est interprétée différemment d’une entreprise à
une autre et, aucune interprétation n’a été unanimement acceptée.

• Pourtant, cette catégorie ne devrait intégrer que l’incendie et les risques annexes à
l’incendie. Si « risques annexes » ne posait pas de problème auparavant, il devient
désormais, avec la prolifération des contrats « Globale Dommages », « Tous
Risques Sauf… », particulièrement difficile de circonscrire le domaine des risques
annexes à l’Incendie.

• On y retrouve maintenant, outre les garanties classiques que sont: le vol, le bris
de glaces et le dégât des eaux, des risques jadis rangés dans les risques
techniques tels que le Bris de machines, la Tous risques informatique, etc….
L’ÉTAT C1 IARD : LES COLONNES

121

Incendie et autres dommages aux biens

• La CIMA recommande généralement de ranger dans cette catégorie les risques suivants :

• L’Incendie,
• la perte d’exploitation après incendie,
• les risques spéciaux vendus dans le cadre de contrats incendie (dommages aux
appareils électriques, P13 bis et P24 Afrique),
• le vol et ses diverses variantes (détournements, globale de banque,…),
• le bris de glaces,
• le dégât des eaux.
L’ÉTAT C1 IARD : LES COLONNES

122

Responsabilité Civile Générale

• On retrouve dans cette rubrique toutes les assurances de responsabilité civile à


l’exception des responsabilités civiles automobile, maritime et aérienne.

Transports aériens

• A l’instar des autres catégories Transports, l’article 411 ne distingue pas les
garanties couvrant les Corps de navires ou d’aéronefs des garanties couvrant les
facultés transportées. Il s’agit là, d’une lacune à combler dans le but d’affiner
l’analyse des résultats statistiques de cette catégorie.

• En attendant, il convient de retenir que les « Transports aériens » regroupent aussi


bien l’assurance des corps d’aéronefs que celles des facultés transportées par voie
aérienne, ainsi que les assurances de responsabilité civile qui s’y rattachent.
L’ÉTAT C1 IARD : LES COLONNES

123

Transports maritimes

• Les remarques faites sur les transports aériens restent valables ;


on retrouve par conséquent, aussi bien l’assurance des corps de
navires que celle des facultés transportées par voie de mer. On y
retrouve également toutes les transports multimodaux intégrant ne
serait qu’un court trajet maritime.

• La couverture des risques pétroliers tels que les plate-forme de


forage Off-Shore, à l’exclusion des risques de responsabilité civile,
doit également être rangée dans les transports maritimes

Autres transports

• Il s’agit de tous les risques de transports non prévus ailleurs et


principalement des transports par les autres voies :

• Terrestre (par camion ou par chemins de fer) ;


• Fluvial,…
L’ÉTAT C1 IARD : LES COLONNES

124

Autres risques directs dommages :

• On y retrouve tous les autres risques dommages, notamment :

• Les risques techniques :

• Tous Risques Chantier,


• Tous Risques Montage,
• Responsabilité Civile Décennale,
• Bris de machines,
• Tous Risques Informatiques,
• Equipements électroniques,
• ainsi que les pertes d’exploitation qui peuvent en résulter

• Les risques relevant des branches 14 à 18 de la nomenclature


prévue à l’article 328 du Code des assurances :

• Crédit,
• Caution,
• Pertes pécuniaires diverses,
• Protection juridique,
• Assistance.
L’ÉTAT C1 IARD : LES COLONNES

125

Acceptations dommages

• Contrairement à ce qui a été observé dans certaines sociétés, la co-assurance reçue ne


doit pas figurer dans cette rubrique. Elle est directement intégrée dans la catégorie
concernée.

• Par acceptation, il faut comprendre toutes les affaires reçues par l’entreprise dans le
cadre de conventions de réassurance ou de co-réassurance, que ces affaires soient reçues
directement où par l’intermédiaire de pools.

• Il aurait été intéressant de dissocier les acceptations reçues de sociétés de la zone CIMA
de celles des sociétés des autres zones. En effet, les acceptations reçues de sociétés de la
zone CIMA sont déjà comptabilisées par ces cédantes dans leur chiffre d’affaires et leurs
sinistres.

• En les prenant en compte comme acceptation dans les chiffres consolidés à l’échelle de la
CIMA, on court le risque de gonfler artificiellement certaines statistiques du marché.
L’ÉTAT C1 IARD : LES LIGNES

126

Les prestations et frais accessoires payés

• Elles se décomposent en cinq lignes :

• Sinistres payés (6020 moins 6021, 6024, 6040 à 6044,


6902, 6904, 6905)
• Frais accessoires (6026)
• Participation aux excédents (6025, 6045, 6055)
• à déduire : recours (6029)
• arrérages après constitution (6023)

• Les numéros entre parenthèses sont des numéros prévus par la


nomenclature comptable figurant dans le livre 4.
L’ÉTAT C1 IARD : LES LIGNES

127

Les prestations et frais accessoires payés (Suite)

• A la différence du compte d’exploitation général dans lequel les prestations payées


sont comptabilisées nets de recours, le C1, distingue pour les sinistres résultant
des affaires directes (hors acceptations), les paiements bruts en principal (6020) qui
correspondent aux sommes ayant été effectivement payées aux victimes, les frais
accessoires ( 6026), c’est à dire les frais annexes individualisés par dossier de
sinistre ou de recours tels que les frais d’expertise, les honoraires d’avocats, les
frais de justice.

• Les recours sur les affaires directes (6029) font l’objet d’une ligne distincte
• Il convient également de noter qu’en ce qui concerne la colonne « acceptations», la
différenciation entre les sinistres payés, les frais accessoires et les recours
encaissés n’est pas effectuée, le montant figurant dans cette colonne au titre des
sinistres payés s’entend, par conséquent :
• montants payés en principal + frais accessoires – recours encaissés
L’ÉTAT C1 IARD : LES LIGNES

128

La dotation aux provisions pour prestations et frais :

• Elle se compose :

• des provisions pour sinistres (3250, 355, 3825, 3855)


• des provisions pour participation aux excédents (3258)
• des prévisions de recours à encaisser (3259)
• des provisions mathématiques et divers (3254, 3257)

• A l’intérieur de chacune des familles de provisions, la distinction est faite


entre les provisions à l’ouverture ou au 31 décembre précédent et les
provisions à la clôture.
L’ÉTAT C1 IARD : LES LIGNES

129

La dotation aux provisions pour prestations et frais

• Il ne faudrait pas perdre de vue que pour le calcul du sous total « dotation aux provisions pour
prestations et frais à payer», toutes les provisions ci-dessus énumérées, à l’exception de la
prévision de recours à encaisser, sont affectées du signe (-) et par conséquent viennent en
diminution lorsqu’il s’agit de provisions au 31 décembre précédent et, du signe (+), ils s’ajoutent,
lorsqu’il s’agit des provisions au 31 décembre de l’exercice.

• Les prévisions de recours à encaisser évoluent inversement aux autres provisions de sinistres.
Elles sont affectées du signe (-) lorsqu’il s’agit de prévisions au 31 décembre précédent et du
signe (-) lorsqu’il s’agit de prévisions de recours au 31 décembre de l’exercice.
L’ÉTAT C1 IARD : LES LIGNES

130

La dotation aux provisions pour prestations et frais


(Suite)

• Les postes les plus importants dans les sociétés d’assurances IARD sont : les
provisions de sinistres.

• Il convient de noter que les provisions figurant dans le C1 sont des provisions
comptables. Elles intègrent par conséquent les différents chargements (tardifs ou
I.B.N.R, I.B.N.E.R ou chargement pour risque d’insuffisance des provisions de
sinistres s’il y a lieu, chargements de gestion). Nous y reviendrons, si nécessaire,
dans la partie relative à l’évaluation des engagements réglementés.

• A ce stade, il convient de retenir que pour renseigner correctement ces différentes


rubriques, la société doit se doter d’une nomenclature comptable les sinistres
payés et les provisions par nature de frais et, à l’intérieur de chacun de ces
groupes, un nouvel éclatement par catégorie est indispensable.
L’ÉTAT C1 IARD : LES LIGNES

131

Les commissions

• Les commissions englobent toutes celles qui ont été payées


par la société aussi bien dans le pays qu’à l’étranger.

• Leur ventilation entre les différentes sous catégories ne


pose généralement pas de problème lorsque la
nomenclature comptable est suffisamment détaillée.

• Toutefois, pour certaines affaires, les multirisques, les


globales dommages et les tous risques sauf… notamment,
cette répartition peu être assez délicate.
L’ÉTAT C1 IARD : LES LIGNES

132

Les autres charges

• Il s’agit des autres charges du compte 80 à savoir :

• 61 : frais de personnel,
• 62 : impôts et taxes,
• 63 : Travaux, fournitures et services extérieurs,
• 64 : transports et déplacements,
• 66 : frais divers de gestion,
• 67 : frais financiers en dehors de ceux générés par
les placements,
• 68 : dotation aux amortissements et aux
provisions,
• 69 : charges par nature à l’étranger en dehors des
commissions (695) et des charges de placement
(6974, 6975, 6978)
L’ÉTAT C1 IARD : LES LIGNES

133

Les autres charges (Suite)

• En ce qui concerne la ventilation de ces charges, le Code


des assurances recommande ce qui suit :

• « La répartition par catégorie ou sous-catégorie des


frais de gestion et des dotations aux
amortissements s'effectue en rapportant à chaque
branche les frais qui lui sont directement
applicables et en ventilant les autres frais généraux
aussi exactement que possible suivant leur nature,
compte tenu notamment du nombre de contrats, de
l'importance des affaires, du nombre des sinistres
...
L’ÉTAT C1 IARD : LES LIGNES

134

Les Primes acquises aux réassureurs

• Elles sont obtenues en ajoutant aux primes cédées la variation de la


dotation aux provisions de primes à la charge des réassureurs.

• Primes cédées (709, 7909)


• 709 représente la part des réassureurs dans les
primes et,
• 7909 part des réassureurs dans les émises à
l’étranger.

• Les provisions de primes à la charge des réassureurs (3920,


3940,3950, 39820, 39840, 39850)

• Cette rubrique regroupe les provisions de primes à la


charge des réassureurs sur les affaires directes, les
acceptations IARD et Vie et sur les souscriptions à
l’étranger.
L’ÉTAT C1 IARD : LES LIGNES

135

Les Primes acquises aux réassureurs

• L’une des grosses difficultés que l’on rencontre dans la ventilation des
écritures de réassurance réside dans le fait que les comptes à 100% sont
établis en tenant compte des protections particulières à chaque branche. La
ventilation de l’article 411 ne suit pas forcément cette répartition.

• Le cas type est celui de l’automobile dont la prime d’ajustement n’est jamais
ventilée entre les garanties.

• En outre, certaines protections de type protection de portefeuille (Stop Loss)


peuvent couvrir plusieurs branches sans que la prime fixée forfaitairement ne
puisse être répartie. Dans ce cas, une répartition proportionnelle aux primes
acquises aux différentes branches pourrait être envisagée.
L’ÉTAT C1 IARD : LES LIGNES

136

Les primes

• Les primes nettes :

• Primes et accessoires (7022 à 7024, 704, 705, 7902, 7904, moins 73 et 793)
• Rappels ( 7025, 7026)
• A déduire : annulations (7029)

• Le compte « Primes et accessoires » correspond aux primes émises sur affaires directes
dommages souscrites dans le pays (7022), qu’il s’agisse de primes sur l’exercice courant
(70220) ou sur les exercices antérieurs (70221). Il intègre également les coûts de polices
(7023) , la variation de la provision de primes acquises et non émises (7024).

• Les annulations ( 7029) doivent comprendre aussi bien celles portant sur des primes émises
au cours de l’exercice (70290) que celles relatives aux primes des exercices précédents
(70291).

• Malheureusement, dans la plupart des entreprises, les annulations portant sur les primes de
l’exercice sont directement déduites des primes émises. Les montants figurant à la rubrique
annulation se réduisent, par conséquent, au compte 7026. Cette lacune doit être corrigée car
elle a une incidence sur l’état C9 et peut, par conséquent, biaiser certaines analyses basées
sur les primes.
L’ÉTAT C1 IARD : LES LIGNES

137

La dotation aux provisions de primes :

• Elle résulte de la compensation des constitutions et reprises des provisions


suivantes ( les constitutions de provisions correspondent à celles au 31 décembre
de l’exercice courant, les reprises à celles au 31 décembre précédent) :

• Provisions pour risques en cours (3200, 3201, 340, 350, 3820,


3840, 3850) ;
• Autres provisions de primes (3205, 3208)
• Provisions pour annulations (3209)

• Les provisions pour risques en cours doivent être calculées sur toutes les primes
émises d’avance, que ce soit par anticipation (3200) ou non (3201). Elles doivent
être augmentées des provisions mathématiques constituées au titre des
acceptations vie, dans le pays (340) ou à l’étranger (3840). Elle doit enfin intégrer
des provisions de primes induites par les opérations dommages, RC et risques
divers à l’étranger, qu’il s’agisse d’affaires directes (3820) ou d’acceptations (3850).
L’ÉTAT C1 IARD : LES LIGNES

138

La dotation aux provisions de primes :

• Les autres provisions de primes :

• la provision pour risques croissants (3205) est généralement constituée dans le cadre
d’assurances de groupe fermés, en maladie par exemple.

• En effet, le risque de maladie croît avec l’âge, l’assureur n’est souvent pas en
mesure de réajuster sa prime.

• Aussi, la provision pour risques croissants lui permet-il, dans la phase de


démarrage des contrats, lorsque la prime perçue est supérieure à la prime de
risque, de mettre en réserve les surplus afin de pallier l’insuffisance des primes
pendant les dernières années du contrat, période pendant laquelle la prime de
risque sera supérieure à la prime nivelée.

• La provision pour égalisation (3206) quant à elle est généralement constituée, par
ponction sur les résultats, de la réassurance par exemple, pour faire face à des
risques de surmortalité face à la pandémie du SIDA notamment.
L’ÉTAT C1 IARD : LES LIGNES

139

La dotation aux provisions de primes :

• Les autres provisions de primes :

• La Provision pour annulations de primes (3209): Elle est destinée à faire supporter à
l’exercice courant, l’incidence des pertes qui résulteront de l’annulation, au cours des
exercices à venir, de primes émises au cours de l’exercice courant.

• Une bonne utilisation de l’état C9 permet de les estimer convenablement.

• Malheureusement, la confection de cet état, obligatoire depuis avril 1999, n’est


pas encore dans les mœurs de nos entreprises.

• Il s’y ajoute que ceux disposant de bonnes bases statistiques ne tiennent


généralement pas leurs arriérés et leurs encaissements par branche.

• Il ne faudrait pas confondre la Provision pour annulation et provisions pour


créances douteuses. Cette revêt un caractère exceptionnel et ne doit être dotée
que dans des cas limités : un agent qui fait faillite sans reverser les primes qu’il a
encaissé par exemple.
L’ÉTAT C1 IARD : LES LIGNES

140

Les produits financiers nets et les subventions


d’exploitation reçues :

• Les produits financiers s’entendent au sens du compte 80 diminué


des charges des placements. Ils doivent comprendre notamment,
pour les placements dont la valeur comptable ne comprend pas le
prorata d’intérêts courus depuis la dernière échéance, les intérêts
courus et non échus desdits placements.

• Le compte produits financiers intègre, en outre, les intérêts échus


et non encaissés. Doivent également s’y ajouter les intérêts qui
s’ajoutent aux primes lorsque la société autorise le fractionnement
de primes annuelles.
L’ÉTAT C10 A
141

L’état C10 A

• Généralités
• L’état modèle
• Spécificités de l’état C10 A
L’ÉTAT C10 A
142

Généralités

• Le code CIMA prévoit son élaboration pour l’ensemble des catégories dommages
de l’article 411.

• Cet état qui reprend en l’agrégeant la partie de l’état C1 relative aux opérations
brutes de réassurance, donne par rapport aux primes, une idée plus précise des
facteurs techniques de déséquilibre : sinistralité excessive, taux de commission
élevé, ratio de frais généraux exorbitant.

• Bien utilisé et combiné avec les données du marché, il permet d’élaborer des
tableaux de bord aptes à faciliter la comparaison branche par branche des
divers ratios techniques de la société à ceux du marché. Il permet également de
calculer le taux de frais généraux entrant dans le calcul de la PREC.
L’ÉTAT C10 A: L’ÉTAT MODELE
143

Vehicules terrestres Incendie et Autres


Accidents Responsa- Accep-
à moteur autres Transports Transports Autres risques
Corporels bilité civile tations Ensemble
dommages aériens maritimes transports directs
et maladie Responsa- Autres générale dommages
aux biens dommages
1.Primes émises et accessoires nets d'annulations bilité civile risques
et de tous impôts et
taxes…............................................ 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
2. Dotat. aux provisions de primes........................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

3.PRIMES ACQUISES (1+2)...................................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

4.Règlements effectués.................................................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
5.Sinistres à payer au 31.12 de l'exercice..................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
6.Sinistres à payer au 31.12 précédent............................ 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
7.Recours encaissés............................................................ 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

8.CHARGES DE SINISTRES (4+5)-(6+7)............................. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

10.Commissions................................................................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
11.Frais généraux................................................................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

12.SOLDE BRUT DE L'EX. 3-(8+10+11)............................................


0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

9.S/PA : (8/3)*100.............................................................................
13.Taux de commission (10/1)*100.............................................
14.Taux des frais généraux (11/3)*100....................................
15.Taux de solde aux P.A. (12/3)*100.............................................
L’ÉTAT C10 A
144

Spécificités de l’état C10 A

• Il ne distingue pas le débit du crédit comme à l’état C1

• Au niveau de ses lignes 1 et 2, il reprend les sous totaux du C1


correspondant respectivement aux sous totaux « Primes nettes » et « dotation
aux provisions de primes ».

• Sa ligne 3 : « Primes acquises » est égale aux primes émises (ligne 1) moins
les dotations (ligne 2). Ne pas perdre de vue que la dotation peut être
négative ; c’est le cas lorsque les provisions de primes à la clôture de
l’exercice sont inférieures à celles à l’ouverture. Dans ce cas, la dotation vient
en augmentation des primes émises.

• La ligne 4 correspond au primes payées du C1 augmentés des frais


accessoires du même état. Les recours font l’objet d’une ligne distincte (ligne
7)
L’ÉTAT C10 A
145

Spécificités de l’état C10 A (Suite)

• Les lignes 5 et 6 sont relatives aux provisions de sinistres, respectivement


à la clôture et à l’ouverture. Dans chacune de ces lignes, une compensation
doit se faire entre les provisions pour sinistres payés et les prévisions de
recours.

• Les commissions et les frais généraux sont celles de l’état C1.

• Les lignes 9, 13, 14 et 15 sont des ratios permettant de mesurer l’équilibre


technique brut de l’entreprise. Ne pas perdre de vue que les ratios des lignes
9 (S/PA), 14 (taux de frais généraux) et 15 (taux de solde aux P.A) sont
obtenues par référence aux primes acquises, alors que celui de la ligne 13
(taux de commission) fait référence aux primes émises.
LES ÉTATS C10 B
146

Les états C10 B: une double


utilité

Donner les moyens d’une


Permettre d’apprécier un analyse sur pièces des
résultat technique et son provisions de sinistres, de la
évolution dans le temps sinistralité et des coûts
moyens de sinistres
LES ÉTATS C10 B
147

Les états C10 B: Composition

• La réglementation impose la tenue d’un état C10 B au


moins par catégorie de risques (cf. nomenclature à l’article
411) ainsi qu’une totalisation.

• Chaque état C10b comporte 6 tableaux :

• tableau A : Primes acquises à l’exercice


• tableau B : Nombre de contrats
• tableau C : Nombre de sinistres
• tableau D : Paiements et provisions de sinistres
• tableau E : Recours encaissés et à encaisser
• tableau F : Coût moyen et pourcentage par exercice
LES ÉTATS C10 B
148

Les états C10 B: Justification

• Ces tableaux, en analysant, par exercice de survenance les


composantes des sinistres, permettent de suivre, selon l’exercice de
survenance, l’évolution de la sinistralité et des coûts moyens de
sinistres.

• Ils convient de préciser que les PSAP figurant sur ces tableaux
n’intègrent pas les chargements de gestion. Ils doivent, par
conséquent, être inférieurs d’au moins 5% à celles du C1 et du
C10b

• Ils permettent également, d’une part à travers les Boni et Mali


dégagés lors de la liquidation, de tester la pertinence de l’évaluation
des sinistres de la société et, d’autre part, par une bonne utilisation
des coûts moyens, d’atténuer les aléas attachés à la
méconnaissance de l’ampleur de certains sinistres.
LES ÉTATS C10 B
149

Les états C10 B: Justification (Suite)

• Leur dernier et non moins important avantage réside dans


les possibilités d’ajustement tarifaires qu’ils permettent
d’opérer, permettant ainsi, dans un environnement
fortement concurrentiel, d’exiger les bonnes primes.

• Bien que leur utilité ne soit pas bien perçue par la plupart
des utilisateurs, les tableaux A, B et C de l’état C10b n’en
revêtent pas moins une importance de tout premier ordre,
pour l’analyse des comptes d’une entreprise d’assurance.
LE TABLEAU A: L’ÉTAT MODELE
150

A. - Primes acquises à l'exercice


Décompte des primes (ou cotisations) accessoires et coûts de police, nets de taxes, appartenant à l'exercice
a) Primes et portions de primes reportées de l'exercice précédent....…………………………………………………………………….………………………………………………… 0
b) Primes payables d'avance émises dans l'exercice nettes d'annulations (primes sur exercices antérieurs exclues).......................................................…………...........…
0
b bis) Primes payables à terme échu........................................................................................……………………………..…………………….…………….......................
0
c) Primes acquises à l'exercice et non émises............………………………………………………………………………….……................…………………….........……………… 0
Total (a+b+b bis+c).............................…………………………………………………………………………….….…........................................……………………………
0
d) Estimation des annulations à effectuer sur primes de l'exercice......……………………………………………………………………………...……………………………………… 0
e) Primes ou portions de primes payables d'avance à reporter au 31 décembre de l'exercice.............................................................................................……...…………
0
Total (d+e)...................................…………………………..................……………………………………………………………………..……………….……......…………
0

Montant net (a+b+b bis+c-d-e).....………….................................................................................................................................………………...………………


0
LE TABLEAU A : CONFECTION
151

Généralités

• Les primes ou portions de primes payables d'avance reportées de l'exercice précédent


ainsi que celles à reporter au 31 décembre de l'exercice doivent être calculées en tenant
compte de l'inégale répartition des échéances de primes ou fractions de primes au cours
de l'exercice.

• Les entreprises qui ne sont pas encore en mesure de faire une analyse suffisante peuvent
porter sur la ligne b l'ensemble des émissions et sur la ligne c la variation des primes
acquises et non émises.

• Il est essentiel de bien comprendre la différence entre le concept de « primes


acquises » du tableau A de l’état C10b et la notion de « Primes de l’exercice »
apparaissant au CEG.

• Les premières (tableau A) sont les primes émises dans l’exercice hors les émissions
sur antérieurs et moins la variation de primes reportées, tandis que les secondes
(CEG) représentent les primes émises moins la variation de provisions de primes .

• Le tableau A ne présente pas de difficulté particulière, si l’organisation à la base permet


d’obtenir les informations nécessaires.
LE TABLEAU A : CONFECTION
152

les lignes a) et e) « Primes et portions


la ligne b) « primes payables
de primes payables d’avance reportées
d’avance » :
…»:

• Les lignes a) « primes reportées de • Pour bien remplir cette ligne, il convient
l’exercice précédent » et e) « primes à de se doter d’une organisation
reporter sur l’exercice suivant » sont permettant de ventiler les primes émises
presque toujours mal renseignées. par exercice de rattachement, ce qui
n’est malheureusement pas le cas dans
• La plupart des sociétés y enregistrent la plupart des sociétés.
les provisions pour risques en cours à
l’ouverture et à la clôture, alors que ces • Aussi, le Législateur permet-il aux
lignes doivent recevoir les primes à entreprises qui ne sont pas encore en
reporter telles qu’elles sont issues des mesure de faire une analyse suffisante
différentes méthodes de détermination d’y porter l'ensemble des émissions et
(prorata temporis), avant pondération de passer sur la ligne c la variation des
par les taux de report. primes acquises et non émises.
LE TABLEAU A : CONFECTION (SUITE)
153

Les lignes c) et d) :

• Tout comme les lignes a) et e), elles doivent recevoir des estimations et
non des provisions. La différence fondamentale est que l’estimation
est une donnée statistique tandis que la provision est une donnée
comptable qui, partant de l’estimation statistique (prévision), intègre
des coefficients de correction tels que les commissions, la
réassurance, etc…)

• L’estimation des primes à annuler est, par conséquent, une donnée


issue de l’analyse des statistiques de l’entreprise. Elle est différente de
la provision pour annulation obtenue en corrigeant l’estimation des
primes à annuler de l’incidence des risques en cours, des
commissions et de la réassurance.
LE TABLEAU B : L’ÉTAT MODELE
154

Le tableau B: confection

• Il n’existe pas en tant que tel d’état modèle pour la tableau B.

• L’entreprise doit indiquer en deux lignes distinctes:

• Le nombre de contrats au 31 décembre précédent


• Le nombre de contrats au 31 décembre

• Dans le cadre de l’exploitation de ces informations, le nombre de contrats pour un


exercice donné sera égal à la demi somme du nombre contrats au début de cet exercice
et du nombre de contrats à la fin du même exercice.

• En acceptations, le nombre de contrats n’est pas renseigné.

• Les données du tableau B permettent de calculer la fréquence des sinistres en divisant


pour un exercice de donné, le nombre de sinistres survenus au cours de cet exercice par
le nombre de contrats.

• Unique indicateur de volume d’activités figurant au C10 B, le tableau B permet d’avoir


des indications sommaires sur l’évolution des fréquences et des tarifs (primes moyennes).
LE TABLEAU C : L’ÉTAT MODELE
155

C. Nombre de sinistres payés ou à payer


Détail par exercice de survenance
NOMBRE DE SINISTRES Année ……...… Année Année Année Année Exercice TOTAL
et antérieures ............. ............. ............. ............. inventorié
a) Considérés comme terminés au 31.12 précédent………………… xxxx 0 0 0 0 xxxx xxxx
b) Réouverts au cours de l'exercice ( à déduire).....……………… 0 0 0 0 0 0 0
c) Terminés au cours de l'exercice...............................… 0 0 0 0 0 0 0
d) Restant à payer................………...……….. 0 0 0 0 0 0 0
Total............................................................. xxxx 0 0 0 0 0 xxxx
Dont déclarés au cours de l'exercice écoulé.......………….....… 0 0 0 0 0 0 0
LE TABLEAU C : CONFECTION
156

Généralités

• Ce tableau détaille le nombre de sinistres survenus au cours des différents


exercices. Il sert entre autres au calcul des coûts moyens et à la
détermination des sinistres tardifs.

• Il convient, en colonne, de ne pas confondre «l’exercice de survenance des


sinistres » de leur « exercice d’inventaire ». La plupart des difficultés
rencontrées réside à ce niveau. Ce qu’il faut retenir, c’est que l’on se place à la
fin de l’exercice d’inventaire, par exemple au 31 décembre 2011, pour
analyser les sinistres par exercice de survenance.
LE TABLEAU C : CONFECTION
157

C. Nombre de sinistres payés ou à payer


Détail par exercice de survenance
NOMBRE DE SINISTRES Année 2006 Année Année Année Année Exercice TOTAL
et antérieures 2007 2008 2009 2010 inventorié 2011
a) Considérés comme terminés au 31.12 précédent………………… xxxx 0 0 0 0 xxxx xxxx
b) Réouverts au cours de l'exercice ( à déduire).....……………… 0 0 0 0 0 0 0
c) Terminés au cours de l'exercice...............................… 0 0 0 0 0 0 0
d) Restant à payer................………...……….. 0 0 0 0 0 0 0
Total............................................................. xxxx 0 0 0 0 0 xxxx
Dont déclarés au cours de l'exercice écoulé.......………….....… 0 0 0 0 0 0 0
LE TABLEAU C : CONFECTION
158

la ligne a) « Considérés comme terminés au 31


décembre précédent

• au niveau de la colonne « Année 2007 », on y indique l’ensemble des sinistres


survenus en en 2007 et terminés, soit au cours de l’année de survenance
2007, soit au cours des années 2008, 2009 et 2010

• au niveau de la colonne « Année 2008 », on y indique l’ensemble des sinistres


survenus en 2008 et terminés, soit au cours de l’année de survenance 2008,
soit au cours des années 2009 et 2010

• au niveau de la colonne « Année 2009 », on y reporte l’ensemble des sinistres


survenus en 2009 et terminés, soit au cours de l’année de survenance 2009,
soit au cours de l’année 2010
LE TABLEAU C : CONFECTION
159

la ligne a) « Considérés comme terminés au 31


décembre précédent » (suite)

• au niveau de la colonne « Année 2010 », on aura l’ensemble des sinistres


survenus en 2010 et terminés au cours de l’année de survenance 2010

• La colonne exercice inventoriée n’est pas concernée par cette ligne.

• La note de bas de page nous dit, en outre, que pour obtenir ce nombre (ligne a),
il faut faire la différence (a-b+c) de l’année précédente.
LE TABLEAU C : CONFECTION
160

La ligne b) « Réouverts au cours de l’exercice »

• La ligne réouverts au cours de l’exercice doit recenser les sinistres


qui étaient considérés comme terminés en 2010, 2009, 2008,
2007,… et qui ont été réouverts au cours de l’année 2011.

• Les sinistres considérés comme terminés en 2011 puis réouverts au


cours du même exercice 2011 ne sont pas pris en compte. Ils sont
comptabilisés parmi les « restant à payer ».

La ligne c) « Terminés au cours de l’exercice »

• Il s’agit des sinistres clos au cours de l’exercice 2011réouverts ou


non.
LE TABLEAU C : CONFECTION
161

la ligne d) « Restant à payer ».

• C’est souvent la plus difficile à remplir car en sus des sinistres connus, elle doit
intégrer une estimation des sinistres tardifs.

• Il convient, par conséquent, que la société adopte une méthode permettant


d’estimer les tardifs par exercice de survenance et non de façon globale.

La ligne « Total »

• Elle est obtenue en faisant l’opération (a-b+c+d) de chaque colonne. Le total


ainsi obtenu se retrouve également à la ligne « Nombre de sinistres » du tableau
F de l’état C10b de la catégorie considérée.
LE TABLEAU D : L’ÉTAT MODELE
162

D. - Sinistres, paiements et provisions


Détail, par exercice de survenance, des opérations effectuées au cours de l'exercice écoulé
Année ……..… Année Année Année Année Exercice TOTAL
et antérieures ............. ............. ............. ............. inventorié
Paiements de l'exercice (6020 et 6026)............................. 0 0 0 0 0 0 0
Provision au 31.12.......................................... 0 0 0 0 0 0 0
Total............................................................. 0 0 0 0 0 0 0
Provision au 31.12 précédent……………………………...………………………
0 0 0 0 0 xxxx 0
LE TABLEAU D : CONFECTION
163

Généralités

• Ce tableau est particulièrement important puisqu’il permet de suivre à


posteriori l’exactitude des PSAP par exercice de survenance constitué à la fin
de chaque exercice inventorié. Les paiements et les provisions sont bruts de
recours .

• Les provisions pour sinistres à payer comprennent l’estimation des sinistres


tardifs.

• En ce qui concerne les provisions de sinistres, les montants totaux inscrits au


tableau D majorés du chargement de gestion de 5% prévu à l’article 334-13 du
code des assurances, doivent recouper ceux du C1 pour la catégorie
concernée.
LE TABLEAU D : CONFECTION
164

La ligne « Paiements de l’exercice »

• Elle correspond à une ventilation par exercice de survenance de tous les


paiements effectués au cours de l’exercice d’inventaire, aussi bien sur des
sinistres survenus au cours dudit exercice que sur ceux des exercices
précédents.

• A l’intersection de cette ligne et de la colonne « TOTAL », on doit retrouver le


montant figurant à la ligne 4 (règlements effectués) de l’état C10a et à la ligne
sinistres payés de l’état C1.

• Ce montant est souvent différent de la ligne « prestations et frais payés » du


Compte d’Exploitation Générale car cette dernière comptabilise les paiements
de sinistres déduction faite des recours encaissés.
LE TABLEAU D : CONFECTION
165

La ligne « provisions au 31 décembre »

• Elle correspond à la ventilation de la provision pour sinistres à payer ressortie


par l’inventaire, dossier par dossier, au 31 décembre de l’exercice, de tous les
sinistres vivants, par exercice de survenance.

• Les montants ainsi obtenus sont majorés pour tenir compte des tardifs (les
estimations de tardifs doivent être rattachés à leurs exercices de survenance
respectifs).

• Cette provision ne prend pas en compte le chargement de gestion de 5%


minimum prévu par l’article 334-13 du Code.

• La différence entre le total des provisions pour sinistres au 31 décembre


figurant au tableau D et celui figurant au C1 et au C10a doit être égale au
chargement de gestion.

La ligne « Provision au 31 décembre précédent »

• Elle répond aux mêmes principes que la ligne précédente.


LE TABLEAU E : L’ÉTAT MODELE
166

E. - Recours et sauvetages
Montant, par exercice de survenance des sinistres, des recours et sauvetages encaissés et prévus
Année …… Année Année Année Année Exercice TOTAL
et antérieures ............. ............. ............. ............. inventorié
Recours encaissés pendant l'exercice (6029)..........…………..... 0 0 0 0 0 0 0
Estimation des recours restant à encaisser......…………...... 0 0 0 0 0 0 0
Total............................................................. 0 0 0 0 0 0 0
Report de l'estimation au 31.12 précédent de
recours à
encaisser.......................................................... 0 0 0 0 0 0 xxxx
LE TABLEAU E : CONFECTION
167

Tableau E: Confection

• Il est analogue au tableau D, sauf qu’il concerne les recours


encaissés et les prévisions de recours à encaisser.

• Les recours encaissés de la colonne « Total » doivent correspondre


exactement à ceux de l’état C1 ou C10 A de la catégorie
considérée.

• Les prévisions de recours de la colonne « Total » doivent


correspondre exactement à celles de l’état C1 diminuées du
chargement de gestion.

• Ce tableau permet de contrôler si les recours encaissés


correspondent aux prévisions faites l’année précédente et donc de
juger de la qualité de ces prévisions.
LE TABLEAU F : L’ÉTAT MODELE
168

F. - Coût moyen et poucentage par exercice


Détail par exercice en cours de liquidation
Année Année Année Année Année Exercice
............. ............. ............. ............. ............. inventorié
22 Paiements cumulés des exercices antérieurs....……………...... 0 0 0 0 0 xxxx
23 Paiements de l'exercice……................………………………..…………. 0 0 0 0 0 0
24 Provisions au 31.12.....................................…………….......…………. 0 0 0 0 0 0
25 Total............................................................. 0 0 0 0 0 0
26 Cumul des recours encaissés.......………………………......…………0 0 0 0 0 0
27 Estimat° des recours à encaisser.......……………..….......…………0 0 0 0 0 0
28 Charge nette de recours..............................................................
0 0 0 0 0 0
29 Nombre de sinistres..................…………..........................………….. 0 0 0 0 0 0
30 Coût moyen net de recours........………….........................…………
31 Primes acquises...............................................………….......…………
32 Rapport des sinistres nets de recours aux primes.......…………
LE TABLEAU F : CONFECTION
169

Généralités

• Il est la synthèse des tableaux précédents. L’objet principal de ce


tableau est de déterminer le rapport de sinistres nets de recours aux
primes, pour chaque exercice de survenance. Pour ce faire, on fait
appel aux primes acquises du tableau A.

• Il permet en outre de calculer le coût moyen net de recours des


sinistres. Il suffit de diviser la charge de sinistres nette de recours
par le nombre de sinistres déterminés au tableau C.

• On peut également utiliser le tableau F pour déterminer les


cadences de règlements des sinistres, puisqu’il fournit les
règlements successifs concernant un exercice de survenance.
LE TABLEAU F : CONFECTION
170

Confection

• La ligne 22 est le cumul des paiements intervenus, au cour des


exercices antérieurs, au titre des sinistres survenus dans une même
année (année en titre de la colonne). Elle est le cumul des lignes 22
et 23 du tableau F de l’année précédente.

• La ligne 23 correspond à la ligne « Paiement de l’exercice » du


tableau de D de la catégorie considérée et l’année de survenance
considérée.

• La ligne 24 correspond à la ligne « provision au 31 décembre » du


tableau D pour l’année de survenance et la catégorie considérées.

• La ligne 25 est le total des lignes 22+23+24


LE TABLEAU F : CONFECTION
171

Confection (Suite)

• La ligne 26 (Cumul des recours encaissés) est le cumul de tous les recours encaissés, y
compris dans l’exercice inventorié (on note au passage la différence avec les sinistres, où
les paiements de l’année sont sur une ligne séparée). Cette ligne est donc le cumul de la
ligne 26 du tableau F de l’année précédente et de la ligne « Recours encaissés pendant
l’exercice » du tableau E de l’année.

• La ligne 27 est le report de la ligne « Estimation des recours à encaisser » du tableau E de


l’année.

• La ligne 28 est la somme algébrique des lignes 25-26-27. Elle représente la charge de
sinistres nette recours d’un exercice de survenance telle que estimée à la fin de l’exercice
inventorié.

• La ligne 29 est le report de la ligne « Total » du tableau C de l’année.


LE TABLEAU F : CONFECTION
172

Confection (Suite)

• La ligne 30 (coût moyen net de recours) est le quotient de la ligne 27 du


tableau F par la ligne 28 du tableau F par la ligne 29 du même tableau F.

• La ligne 31(primes acquises) est le report de la ligne « Montant net » du tableau


A de l’année dans la colonne de l’exercice de survenance considéré.

• La ligne 32 (Rapport des sinistres nets de recours aux primes ) est le quotient
de la ligne 28 (charge nette de recours) par la ligne 31(primes acquises).

• Si toutes les estimations du C10 B sont correctes, c’est le taux de S/P de la


ligne 32 présente l’évolution véritable de la sinistralité et non la comparaison
des taux tirés des C10 A.
LE TABLEAU F : CONFECTION
173

Difficultés

• les données les plus difficiles à reconstituer sont celles relatives aux
lignes « paiements cumulés des exercices antérieurs » et « cumul des
recours » qui supposent, que lors des exercices précédents, les
paiements de sinistres et les encaissements de recours avaient été
correctement ventilés.

• L’autre difficulté réside dans la détermination des primes acquises


figurant dans ce tableau. Pour l’exercice inventorié, il s’agit de la
prime acquise obtenue dans le tableau A. Pour les autres exercices,
il convient de rectifier chaque année, le montant de la prime acquise
en y ajoutant les émissions tardives et en déduisant les annulations.
Suivi statistique et évaluation de la reforme
174

Comité de Suivi de la réforme : Composition

• 1 membre du BE de la FANAF
• 3 Afrique Centrale
• Cameroun
• Gabon
• Congo
• 3 Afrique de l’Ouest
• Côte d’Ivoire
• Bénin
• Sénégal
Suivi statistique et évaluation de la reforme
175

Comité de Suivi de la réforme : Attribution

• Recueillir auprès des différents marchés les difficultés d’application


de la réforme

• Assurer le suivi statistique de l’évolution de la sinistralité

• Réfléchir sur les sujets en suspens

• Rendre compte au BE de la FANAF


Fin du séminaire
176

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