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• Sans préjuger des circonstances exactes de l’accident ; son origine peut être
liée à une défaillance humaine. (Somnolence probable du chauffeur du camion
remorque). En effet on n’a relevé aucune trace de freinage de part et d’autre ;
les deux véhicules se trouvaient côté droit de la chaussée dans le sens Boromo
- BOBO Dioulasso .Le car de transport en commun était à environ 11 Km de
Boromo, où il aurait fait un arrêt. La chaussée était bonne et rectiligne au lieu
dit de l’accident.
• Depuis le procès du drame, à Boromo, les familles des victimes n’ont toujours
pas été dédommagées un an après. Elles sont toujours dans l’attente. Et c’est
la même impatience qui se vit dans la famille Zongo.
• C’est pourquoi beaucoup ont jugé utile de confier leur dossier à Me Zakaria
Sorgo qui les a contactés depuis le mois d’octobre pour défendre leur cause, a-
t-il indiqué.
L’ACCIDENT DE BOROMO: POURQUOI EVOQUER CE SINISTRE?
Le sinistre de Boromo constitue à bien des égards un excellent laboratoire d’analyse pour mettre à nu
les problèmes posés par le système d’indemnisation du code CIMA avant la réforme. Il permet d’aborder
plusieurs problématiques qui ont servi de fil conducteur à l’élaboration de la réforme à savoir :
L’exclusion du salarié
(apprenti) préposé de La lenteur du processus
l’assuré responsable d’indemnisation
La question de
l’indentification des Le choix du meneur
victimes d’offre de transaction
LES OBJECTIFS DE LA FORMATION
• Enjeux
• Réduire le contentieux et l’inflation judiciaire
dans le cadre de l’indemnisation du préjudice
corporel des accidents de la circulation roulière
Présenter les • Accélérer la cadence de règlement du préjudice
enjeux de la corporel
réforme • Elargir l’indemnisation à un plus grand nombre
de victimes
• Relever le niveau des indemnités payées aux
victimes
Expliquer les
motifs qui ont • Présenter les dysfonctionnements du système
conduit aux d’indemnisation d’avant la réforme
différentes • Présenter les solutions qui y ont été apportées
modifications
Identifier
l’impact de la • Impact sur la chaine d’indemnisation
réforme dans la
• Impact sur le niveau des indemnités
gestion du
sinistre • Cas des SAP d’avant la réforme
automobile
LES OBJECTIFS DE LA FORMATION
Trouver une
approche • Echanges d’expériences entre les différents marchés
optimale
d’implémentatio • Echanges d’expériences entre les acteurs d’un même
n de la nouvelle marché
réglementation
Mettre en place
la cellule de
veille statistique • Disposer de statistiques fiables sur la sinistralité du
pour le suivi de risque automobile
la sinistralité du • Anticiper sur les conclusions de la première période
risque triennale d’application (2015-2017)
automobile dans
la zone CIMA
Recueillir les
observations des
• Discussions interactives
acteurs du
marché
EVOLUTION DE LA SINISTRALITÉ RC AUTOMOBILE DANS LA
ZONE CIMA
38%
35%
33%
30%
28%
25% S/P
23%
20%
18%
15%
13%
10%
8%
5%
3%
0% 2007
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2008
2009
2010
2011
2012
Années
EVOLUTION DE LA SINISTRALITÉ RC AUTOMOBILE DANS LA
ZONE CIMA
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Avons-nous transmis toujours à la CIMA les bons chiffres relatifs aux sinistres?
Nos barèmes d’ouverture des dossiers sinistres ont-ils été fixés au bon niveau?
L’insuffisance des provisions techniques n’explique-t-elle pas ce niveau de sinistralité?
Quel est le degré de fiabilité de ces résultats?
Ils expliquent en grande partie la posture du régulateur visant à refonder en profondeur le système
d’indemnisation.
MODIFICATIONS LIÉES AU PROCESSUS D’INDEMNISATION ET A LA PRISE
EN CHARGE DES VICTIMES
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• Il s’agit d’un « apprenti » passager d’un véhicule impliqué dans l’accident de la circulation
de « Boromo » (Burkina Faso).
• L’assureur avait exclu les ayants-droit de ce passager décédé du bénéfice des dispositions
des articles 225 et suivants du code des assurances, au motif qu’il était le préposé du
propriétaire du véhicule responsable de l’accident.
• L’assureur, interrogé sur cette exclusion l’avait justifiée par référence au point b) de l’article
206.1° du code des assurances.
• Cette exclusion ne pouvait être valablement invoquée pour l’indemnisation des dommages
corporels du passager et / ou des dommages aux personnes lésées par ricochet ou aux
ayant-droits, puisque les art. 227, 228 et suivants disposent sans ambiguïté que seuls les
conducteurs, leurs lésés par ricochet et leurs ayants droit, peuvent ne pas bénéficier du
plein régime indemnitaire défini à ces articles.
• Il y a donc lieu de lever l’ambiguïté entre l’article 206-1 b) et l’article 228 du code CIMA.
Exclusions autorisées : le cas des salariés du propriétaire du
véhicule responsable de l’accident
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• Pour les chefs de préjudice pour lesquels les indemnisations prévues par le code des
assurances sont plus favorables que les prestations dont bénéficie par ailleurs la victime
des tiers payeurs, cette dernière devrait pouvoir bénéficier du régime le plus favorable.
• Il convient de noter l’art. 254 ne concerne pas seulement les prestations des organismes de
sécurité sociale, mais toute prestation indemnitaire, par ex. les salaires maintenus par
l’employeur.
• Ainsi si l’employeur de l’ouvrier mentionné plus haut verse 8 mois de salaire au titre de l’ITT
alors que le code CIMA limite l’indemnisation à 24 (3 fois 8) fois le SMIG annuel et que la
victime enregistre par ailleurs un pretium doloris (art.262) exceptionnel, l’employeur peut
espérer récupérer les 24 SMIG annuels si le total est inférieur au 8 mois de salaires payés.
• Il ne peut espérer récupérer le surplus payé au titre de l’ITT, ni les 300% de SMIG annuel
dus à la victime au titre du pretium dolois.
• D’un autre point de vue, si les 8 mois de salaires payés par l’employeur sont supérieurs au
maximum prévu par le code CIMA, il n’a droit au titre de son recours qu’à ce maximum. Le
surplus étant exclu. D’où le bout de phrase introduit à la fin du 1 b) de l’article 206
nouveau.
• Pour tenir compte de ces développements, il a été proposé que les articles 206 et 254 soient
modifiés comme indiqué dans les diapositives ci-après.
Exclusions autorisées : le cas des salariés du propriétaire du
véhicule responsable de l’accident
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• L’offre de transaction est faite à la victime que celle-ci ait présenté ou non
une réclamation.
• Dans ce schéma, le barème prévu aux articles 258 et suivants n’était impératif que
dans le cadre du contentieux notamment si les parties n’étaient pas parvenues à un
accord dans le délai prévu à l’article 231 du code CIMA.
• On peut noter ici que le tribunal ne peut pas être saisi avant l’expiration du délai de
l’article 231, ceci pour favoriser la transaction et limiter les recours au juge
• Le juge saisi fixe l’indemnité suivant les modalités prévues aux articles 258 et
suivants du code CIMA
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• Dans les assurances de responsabilité civile telles que prévue par l’article 51 du code CIMA,
le sinistre n’est constitué que si, à la suite du fait dommageable prévu au contrat, une
réclamation amiable ou judiciaire est faite à l’assuré par le tiers lésé.
• Ainsi, ce qui est pris en considération, c’est l’action judiciaire ou extra judiciaire, fondée ou
non, dirigée contre l’assuré par un tiers qui lui impute la responsabilité du dommage par
lui subi.
• Seule cette action devient pour l’assuré source de sinistre.
• Or, avec l’article 231 du code CIMA, l’assureur est tenu, indépendamment de la
réclamation de la victime.
• En conséquence, l’orthodoxie théorique de la nature de l’assurance de responsabilité
change : de l’assurance d’une dette de responsabilité, elle devient l’assurance d’une créance
de réparation de la victime.
De la suspension du principe de transaction à l’instauration d’un
système plancher pour la transaction
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La problématique
• Des compagnies désignées par cette procédure ont souvent refusé de s’exécuter
sur certains marchés arguant que le succès du recours n’était pas garanti ou que
l’assureur réellement responsable était insolvable.
• Dans le cas du sinistre Boromo par exemple, il était plus aisé aux parents des
victimes burkinabé de s’adresser à l’assureur burkinabé plutôt qu’à l’assureur
ivoirien désigné par la procédure d’offre de transaction.
• Une disposition voisine existe déjà dans le code des assurances pour les
assurances cumulatives (art 34) ou le bénéficiaire du contrat peut obtenir
l’indemnisation de ses dommages en s’adressant à l’assureur de son choix.
L’assureur saisi indemnise alors intégralement le bénéficiaire pour le compte de
qui il appartiendra.
Choix du meneur d’offre de transaction
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Les risques
• Dans certains pays, des intermédiaires (« rabatteurs »,
« margouillats », agents d’affaires, auxiliaires de justice,…)
interviennent systématiquement dans le règlement des sinistres.
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• Avec ces chiffres, point n’est besoin d’être assureur ou d’avoir des
intérêts dans une société d’assurance pour comprendre l’effectivité
du péril qui menaçait les compagnies d’assurances et dont a
justement évoqué Mr N’Kouendjin.
• C’est dans ce contexte qu’intervient le code CIMA qui, dans le cadre
d’une réforme majeure, instaurera, entre autres innovations, des
plafonds d’indemnisation pour tous les chefs de préjudices
corporels résultant des accidents de la circulation routière.
• Les rédacteurs du code CIMA étaient donc animés d’un double
souci:
• Protéger les intérêts des victimes
• Garantir la solvabilité des compagnies d’assurances
La modification et/ou suppression des plafonds prévus aux
articles 259 et suivants du code CIMA
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• L’évolution des taux de S/P moyens de la branche automobile (20% à 35% selon
les compagnies et selon les pays) observés sur plusieurs années a laissé croire à
la CIMA que l’opération d’assurance automobile se dénouait exagérément au
profit des compagnies d’assurance et donc au détriment des victimes d’accident
de la circulation routière.
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Avant la réforme
Le régime d’indemnisation d’avant la réforme ne permettait pas de prendre en
compte les actifs exerçant dans le secteur agricole, artisanal, petits commerces
et plus généralement le secteur informel.
Cette frange de la population constitue la majorité des actifs en Afrique mais
exclue de l’indemnisation du préjudice économique résultant de l’incapacité
permanente.
Ces personnes ne peuvent le plus souvent établir formellement l’exerce d’une
activité rémunératrice
Elles ne peuvent non plus justifier l’existence d’une rémunération résultant de
cette activité.
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• Préjudice économique
• Ce préjudice n'est indemnisé que s'il est lié à l'attribution d'un taux
d'incapacité permanente d'au moins 50 %.
• L'indemnité est calculée :
• pour les salariés, en fonction de la perte réelle et justifiée ;
• pour les actifs non salariés, en fonction de la perte de revenus
établie et justifiée ;
• pour les actifs non salariés ne pouvant justifier de revenus,
sur la base du SMIG annuel
• … ….
Préjudice économique des ayants droit du décédé :
Nouveaux tableaux de répartition
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• Dans le cadre de ces groupes, les proportions prévues pour les catégories
manquantes n’étaient pas utilisées et cela au profit de l’assureur.
• L’objectif de cette modification est de faire en sorte que ces proportions soient
en grande partie réparties sur les catégories existantes.
• Ainsi par exemple, dans le cadre d’une famille avec 4 enfants à charge et sans
conjoints, les 40% prévues pour les conjoints ne s’appliquaient pas dans
l’ancienne version de l’article.
• Avec la réforme, dans un tel cas de figure ces 40% vont permettre d’augmenter
la part des ascendants qui passe de 5% à 15%, la part des enfants qui passe
de 30% à 50% en cas d’orphelins simples et 50% à 60% en cas d’orphelins
doubles.
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Enfants orphelins
En pourcentage
Ascendants avec Conjoint(s) avec Enfant(s) avec double avec
des revenus
répartition uniforme répartition uniforme répartition uniforme répartition uniforme
entre les ascendants entre les conjoints entre les enfants entre les orphelins
% du revenu à
capitaliser selon
25 0 0 0
l'âge du
bénéficiaire
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La problématique
• Le législateur avait prévu l’indemnisation du préjudice économique des enfants
pour permettre la prise en charge de leurs études jusqu’à 21 ans. Cette limite
était portée à 25 ans si les enfants justifiaient de la poursuite d’études
supérieures au moment de l’accident.
• De cette approche, on pouvait déduire que les enfants âgés de moins de 21 ans
au moment de l’accident, arrêtaient leurs études à 2& ans, y compris les études
supérieures.
• Cependant, force est de constater que peu d’enfants terminent leurs études
supérieures à 21 ans.
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La problématique
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La proposition
• Cette proposition est limitée dans un premier temps aux cas de résidence
dans d’autres Etats membres de la CIMA pour contenir le coût de
l’assurance à un niveau raisonnable.
• Il a donc été suggéré des amendements aux articles 260, 262, 263, 264,
265 et 266 du code des assurances.
• Ce sujet n’avait pas été débattu lors des échanges CIMA-FANAF.
Cependant, au regard de sa pertinence, le Comité des Experts a retenu la
proposition.
• On peut aussi évoquer le cas particulier des frais funéraires. Dans ce cas
selon la réforme, le SMIG à prendre en considération est le plus élevé
entre celui du pays de l’accident et celui du pays de l’espace CIMA où les
funérailles ont lieu. Ainsi pour une victime de nationalité gabonaise
résident au Cameroun et accidentée au Congo, le SMIG à prendre en
compte pour apprécier le plafond des frais funéraires est celui du Gabon
si les funérailles ont lieu au Gabon.
Modifications pour accélérer la cadences de règlement des
sinistres
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On peut noter ici la précision selon laquelle cette pénalité est réduite, ou annulée, en raison
de circonstances non imputables à l’assureur et notamment lorsqu’il ne dispose pas de
l’adresse de la victime.
Sanctions de l’absence d’offre d’indemnité et de l’offre tardive
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• Le délai imparti à l’assureur pour faire l’offre est de 12 mois maximum en cas de blessure à
compter de la date de l’accident, que cette offre soit faite à la victime directe ou, en cas de
décès à ses ayants droit. Ce délai est ramené à 8 mois en cas de décès.
• C’est au jour de l’accident, fait générateur du dommage que va naitre en principe le droit de
créance de la victime. Le point de départ du délai pour faire l’offre courra dès ce jour sauf
exceptions.
• L’émission d’une offre par l’assureur implique que ce dernier dispose des
informations nécessaires à la constitution de celle –ci et que ces informations
lui parviennent dans des délais compatibles avec ceux auxquels il est lui-même
assujetti.
• Ce qui explique les cas de suspensions et de prorogation de délais prévus par le
code CIMA.
Les exceptions: les cas de suspension du délai de présentation de
l’offre
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Si l’assureur n’a pas été informé de l’accident dans le mois de sa survenance, il bénéficie
d’une suspension du délais prévu à l’article 231 à l’expiration de ce mois jusqu’à la
réception de l’information.
La victime peut alors, comme c’est le cas le plus souvent dans la pratique, pour éviter
cette suspension qui lui est préjudiciable, valablement aviser l’assureur.
Pour rendre cela facile, on peut exiger que les officiers ou agents de police judicaire
transmettent systématiquement à la victime ou à ses ayants droit un exemplaire du PV
de constat. Car l’obligation qui lui est faite, à travers l’article 232, de s’adresser à
l’assureur n’est pas nature à accélérer le règlement du sinistre.
Les exceptions: les cas de suspension du délai de présentation de
l’offre
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Suspension du délai en cas de retard dans la communication des documents justificatifs (art 249 du
code CIMA)
• En cas de retard de la part de la victime ou de ses ayants droit dans la transmission à l’assureur des
informations dont il a besoin pour instruire le sinistre après six semaines, le délai de 12 mois pour la
présentation de l’offre est suspendu de l’expiration des six semaines jusqu’à la date de réception par
l’assureur des informations demandées.
• Il s’agit des informations demandées par l’assureur après avoir été informé de la consolidation de la
victime. Si l’assureur n’a pas reçu ces informations après six semaines, le délai de présentation de l’offre
est suspendu de la date d’expiration des six semaines jusqu’à la réception effective de ces informations.
Dans ces deux derniers cas de suspension du délai de présentation de l’offre, les demandes de
l’assureur ont pour objet de permettre à ce dernier de connaitre la situation de la victime.
Celle-ci peut-elle refuser de répondre à ces demandes alors que son indemnisation en dépend?
Les exceptions: les cas de prorogation du délai de présentation de
l’offre
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La problématique
• Lorsque la transaction est conclue, la victime ou ses ayants droit disposent d’un délai de 15 jours
pour dénoncer la transaction à compter de sa conclusion.
• Le paiement des sommes convenues doit intervenir dans un délai d’un mois après l’expiration du
délai de 15 jours.
• Bien que la transaction soit conclue et acceptée par la victime, certaines sociétés ne payent pas
les indemnités dans les délais requis.
• Par ailleurs, la procédure de sanctions prévue pour sanctionner ces cas, était inopérante en
raison des difficultés de sa mise en œuvre (connaissance du taux d’escompte).
La proposition
• Pour contraindre les compagnies à effectuer les paiements des sommes convenues dans les délais
requis, il a été proposé que les sommes non versées produisent de plein droit un intérêt de
retard égal à 5% par mois indépendamment de la réclamation de la victime.
• Ces intérêts sont versés directement à la victime en même temps que le principal.
• Ils doivent être pris en compte dans le cadre de l’évaluation des PSAP.
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On peut déplorer ici l’absence de la précision selon laquelle cette pénalité est réduite, ou
annulée, en raison de circonstances non imputables à l’assureur et notamment lorsqu’il ne
dispose pas de l’adresse de la victime.
Délai de paiement et intérêts de retard
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Publication et entrée
en vigueur
Ce qui est prévu : Article 2 du règlement
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Article 2 du règlement:
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• Pour tenir compte de l’évolution des âges de départ à la retraite dans les pays
membres de la CIMA et de l’absence de tables de rente correspondantes dans le
code des assurances, il a été proposé la confection de nouvelles tables de rente.
• Des tables de rentes pourraient être également publiées par voie de circulaires
par la CRCA en cas d’évolution des âges de départ à la retraite dans un pays
membre de la CIMA.
Sujets en suspens susceptibles de donner lieu a une réforme
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• Vu la complexité du problème et au regard des fraudes que cela pourrait engendrer, il a été
proposé de continuer la réflexion afin de trouver une solution idoine.
• Pour rappel, certains pays de la CIMA, comme le Burkina Faso et le Bénin, ont adopté des
lois qui consacrent des droits au concubin ou à la concubine.
• Se basant sur le rapport DINTILHAC, le Secrétariat Général de la CIMA a exposé les chefs
des préjudices pouvant faire l’objet d’une indemnisation par référence. Ce rapport a été
établi par un groupe de travail mis en place à la suite des travaux du Conseil des Ministres
du 29 septembre 2004 en France. Ce groupe de travail a été chargé d’élaborer une
nomenclature commune des préjudices corporels.
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Cas pratiques
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
DES SINISTRES CORPORELS AUTOMOBILE
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Exclusions autorisées
Par dérogation aux dispositions qui précèdent, l'obligation d'assurance ne s'applique pas à la réparation:
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A l’avenir, les salariés et préposés seront indemnisés au même titre que les autres victimes s’ils ne sont pas conducteurs responsables dans
les limites du barème du code CIMA.
Le nombre des victimes et ayants droit s’agrandit avec cette prise en compte des salariés et préposés en service. Par conséquent,
l’assureur est tenu de constituer des provisions pour sinistres à payer sur cette nouvelle catégorie de victimes et leurs ayants droit ;
d’où un alourdissement de sa charge sinistres.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
DES SINISTRES CORPORELS AUTOMOBILE
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Indépendamment de la réclamation que peut faire la victime, l'assureur qui garantit la responsabilité
civile du fait d'un véhicule terrestre à moteur est tenu de présenter dans un délai maximum de douze
mois à compter de l'accident une offre d'indemnité à la victime qui a subi une atteinte à sa personne. En
cas de décès de la victime, l'offre est faite à ses ayants droit tels qu'ils sont définis aux articles 265 et 266
dans les huit mois du décès.
L'offre comprend tous les éléments indemnisables du préjudice, y compris les éléments relatifs aux
dommages aux biens lorsqu'ils n'ont pas fait l'objet d'un règlement préalable.
Elle peut avoir un caractère provisionnel lorsque l'assureur n'a pas, dans les six mois de l'accident, été
informé de la consolidation de l'état de la victime. L'offre définitive d'indemnisation doit alors être faite
dans un délai de six mois suivant la date à laquelle l'assureur a été informé de cette consolidation.
En cas de pluralité de véhicules, et s'il y a plusieurs assureurs, l'offre est faite par l'assureur désigné
dans la convention d'indemnisation pour compte d'autrui visée aux articles 267 et suivants.
Les dispositions qui précèdent ne sont pas applicables aux victimes à qui l'accident n'a occasionné
que des dommages aux biens (véhicules et objets transportés).
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
DES SINISTRES CORPORELS AUTOMOBILE
70
L’ancienne version de l’article 231 précisait que l’offre devait être présentée aux victimes et aux ayants droit
des victimes dans les délais maximum respectifs de 12 mois et 8 mois ; elle ne faisait pas mention du
montant de l’offre.
Le nouvel alinéa inséré précise que l’offre ne saurait être inférieure au montant obtenu par
application des modalités de calcul des articles 260 et suivants ; ce qui exclut toute transaction en
dessous du barème d’indemnisation du code CIMA.
Cette disposition ne devrait-elle pas plutôt mentionner « …. des articles 258 et suivants… au lieu des
articles 260 et suivants » ; étant donné que les modalités de calcul des indemnités débutent avec l’article 258 ?
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
DES SINISTRES CORPORELS AUTOMOBILE
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Examen
KKKKKKKKKKKKKKK
et impact des articles modifiés
Un nouvel alinéa prévoit que l’absence d’offre dans les délais précités (12 et 8 mois) est passible de
sanctions administratives prononcées par la CRCA.
L’assureur risque d’écoper d’amendes s’il ne présente pas ses offres dans les délais exigés par le code CIMA.
L’ancienne version de l’article 231 précisait que l’offre est faite par l’assureur désigné aux articles 267 et
suivants.
La modification apportée à l’article fait mention de la faculté de saisir un assureur différent de celui désigné
aux articles 267 et suivants ; et ce par l’ajout « …ou par l’assureur saisi comme il est dit ci-après s’il
est différent de l’assureur désigné conformément aux articles 267 et suivants.
La victime directe ou ses ayants directs ont la faculté de saisir l’assureur garant de la
responsabilité civile terrestre d’une demande motivée d’indemnisation. Celui-ci dispose de 30 jours
pour répondre à cette demande. »
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
DES SINISTRES CORPORELS AUTOMOBILE
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Examen
KKKKKKKKKKKKKKK
et impact des articles modifiés
Si la faculté de choisir un assureur différent de celui désigné aux articles 267 et suivants, nous osons
émettre trois interrogations :
-ne devrait-on pas compléter la phrase « … ont la faculté de saisir l’assureur garant de la responsabilité
civile terrestre de son choix… » ?
-qu’elle devrait être la réponse de l’assureur saisi différent de celui désigné aux articles 267 et suivants ?
Peut-il ou doit-il orienter la victime ou les ayants droit vers l’assureur désigné ou engager la procédure
transactionnelle ?
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
DES SINISTRES CORPORELS AUTOMOBILE
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Examen
KKKKKKKKKKKKKKK
et impact des articles modifiés
A l'occasion de sa première correspondance avec la victime, l'assureur est tenu, à peine de nullité
relative de la transaction qui pourrait intervenir, d'informer la victime qu'elle peut obtenir de sa part, sur
simple demande, la copie du procès-verbal d'enquête de la force publique et de lui rappeler qu'elle peut
à son libre choix, et à ses frais, se faire assister du conseil de son choix.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
DES SINISTRES CORPORELS AUTOMOBILE
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Examen
KKKKKKKKKKKKKKK
et impact des articles modifiés
Dans cet article, en plus d’informer la victime qu’elle peut obtenir copie du procès-verbal d’enquête sur
simple demande, il est obligation à l’assureur de lui rappeler qu’elle peut se faire assister à ses frais par le
conseil de son choix.
Un nouvel alinéa a été ajouté au contenu de cet article ; ce nouvel alinéa précise que « Toutefois, même en
présence d’un conseil, les chèques et autres moyens de paiement devront être libellés exclusivement
aux noms de la victime et/ou des ayants droit. »
Ce nouvel alinéa réduit le contenu des procurations ou mandats au simple suivi des dossiers ; le
mandataire ou l’avocat ne pourra plus encaisser ou obtenir le chèque de règlement en son nom. En Côte-
d’Ivoire, les règlements des dossiers suivis par des avocats étaient libellés au nom d’une caisse dénommée
CARPA ; avec cette nouvel disposition, les règlements ne se feront plus au nom de cette caisse qui avait été
instaurée pour sécuriser les indemnités des victimes et ayants droit.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
DES SINISTRES CORPORELS AUTOMOBILE
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Examen
KKKKKKKKKKKKKKK
et impact des articles modifiés
Lorsque l'offre n'a pas été faite dans les délais impartis à l'article 231, le montant de l'indemnité
produit intérêt de plein droit au double du taux de l'escompte dans la limite du taux de l'usure à
compter de l'expiration du délai et jusqu'au jour de l'offre devenue définitive. Cette pénalité est réduite, ou
annulée, en raison de circonstances non imputables à l'assureur et notamment lorsqu'il ne dispose pas de
l'adresse de la victime.
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Examen
KKKKKKKKKKKKKKK
et impact des articles modifiés
Le paiement des sommes convenues doit intervenir dans un délai d'un mois après l'expiration du
délai de dénonciation fixé à l'article 235.
Dans le cas contraire, les sommes non versées produisent de plein droit, intérêt au taux d'escompte
majoré de moitié durant deux mois, puis, à l'expiration de ces deux mois, au double du taux
d'escompte.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
DES SINISTRES CORPORELS AUTOMOBILE
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Examen
KKKKKKKKKKKKKKK
et impact des articles modifiés
En lieu et place du double du taux d’escompte comme base de calcul de la pénalité, l’intérêt de retard sera de 5% de l’indemnité par
mois de retard. Le calcul de la pénalité a été simplifié ; les difficultés de recherche du taux d’escompte sont supprimée.
L’ancienne version de cet article exigeait que tout projet de transaction concernant un mineur ou un incapable soit soumis au Juge des
Tutelles pour autorisation.
La modification apportée à cet article exige que le projet soit soumis aux parents vivants de la victime mineure ou de l’incapable ; c’est
seulement en l’absence de parents vivants que le projet sera soumis soit au Juge des Tutelles ou au conseil de famille.
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En cas de décès :
• les capitaux décès versés par les organismes sociaux quels qu'ils soient ;
• les rentes et pensions de réversion servies par ces organismes ou par les débiteurs divers au profit du
ou des conjoints survivants ainsi que des enfants de la victime.
En cas de blessure :
• les prestations versées par les organismes sociaux au titre :
- des frais de traitement médical et de rééducation ;
- des prestations en espèces pour incapacité temporaire ou permanente ;
• les salaires et les accessoires du salaire maintenus par l'employeur ;
• les prestations versées par les groupements mutualistes ;
• les prestations servies par l'assureur qui a indemnisé l'assuré dans le cadre d'un contrat d'avance sur
Recours.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
DES SINISTRES CORPORELS AUTOMOBILE
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« … Les recours mentionnés au présent article s’exercent poste par poste sur les seules indemnités
qui réparent des préjudices qu’ils ont pris en charge, à l’exclusion des préjudices à caractère
personnel. »
Un dernier alinéa a été ajouté au contenu de cet article pour préciser que les recours des tiers payeurs
s’exercent individuellement poste par poste ; les tiers payeurs ne réclameront que les indemnités
correspondant aux montants des chefs de préjudices prévus par le code CIMA à l’exclusion des
préjudices à caractère personnel (pretium doloris, préjudice esthétique, préjudice moral).
Cette précision évite les discussions entre les assureurs et les tiers payeurs.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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Examen
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et impact des articles modifiés
L’article 258 relatif aux frais médicaux n’a pas connu de modifications.
Tous les autres chefs de préjudice ont connu des modifications à la hausse soit au niveau des
indemnités soit au niveau des plafonds ; au niveau du préjudice économique des ayants droit, nous
avons en plus de nouvelles catégories de victime décédées provoquant de nouvelles répartitions du
revenu de la victime décédée entre les ayants droit.
Les anciennes versions des articles avaient pour base de calcul le SMIG du pays de survenance de
l’accident ; la modification apportée exige que la base des calculs soit le SMIG du pays de l’espace CIMA
où la victime (quelque soit sa nationalité) a sa résidence habituelle si ce SMIG est plus élevé que
celui du pays de survenance de l’accident.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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Examen
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et impact des articles modifiés
Incapacité temporaire
- pour les personnes salariées, sur le revenu net (salaires, avantages ou primes de nature statutaire)
perçu au cours des six mois précédant l'accident ;
- pour les personnes non salariées disposant de revenus, sur les déclarations fiscales des deux dernières
années précédant l'accident ;
-pour les personnes majeures ne pouvant justifier de revenus, sur le SMIG mensuel.
Dans les deux premiers cas, l'indemnité mensuelle à verser est plafonnée à trois fois le SMIG annuel.
Le SMIG s'entend pour le pays sur le territoire duquel s'est produit l'accident.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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Examen
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et impact des articles modifiés
Pour les salariés et les personnes non salariés disposant de revenus, l’indemnité mensuelle était plafonnée à
trois SMIG annuel du pays de survenance de l’accident ; la modification porte le plafond à six SIMG
annuel; la base de calcul étant le SMIG le plus élevé entre le SMIG du pays de survenance et celui
du pays de résidence habituelle.
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a) Préjudice physiologique
Le taux d'incapacité est fixé par expertise médicale en tenant compte de la réduction de capacité
physique.
Ce taux varie de 0 à 100 % par référence au barème médical adopté par la CIMA, figurant en annexe
au présent livre.
L'indemnité prévue dans le cas où l'assureur et la victime ne sont pas parvenus à un accord dans le
délai fixé à l'article 239 est calculé suivant l'échelle de valeur de points d'incapacité ci-dessous :
b) Préjudice économique
Ce préjudice n'est indemnisé que s'il est lié à l'attribution d'un taux d'incapacité permanente d'au moins 50
%.
L'indemnité est calculée :
- pour les salariés, en fonction de la perte réelle et justifiée ;
- pour les actifs non salariés, en fonction de la perte de revenus établie et justifiée.
Dans tous les cas, l'indemnité est plafonnée à sept fois le montant du SMIG annuel du pays où s'est
produit l'accident.
c) Préjudice moral
Ce préjudice n'est indemnisé que s'il est lié à l'attribution d'un taux d'incapacité permanente
d'au moins 80 %.
L'indemnité est fixée à une fois le montant du SMIG annuel du pays où s'est produit l'accident.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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b- préjudice économique
Dans l’ancienne version de l’article deux catégories de victimes étaient indemnisées à savoir les salariés et
les actifs non salariés.
La récente reforme a ajouté une troisième catégorie qui est celle des actifs non salariés ne pouvant
justifier de revenus ; leur indemnité est calculée sur la base du SMIG annuel.
Avec la reforme, le plafond de l’indemnité qui était de sept fois le montant du SMIG annuel passe à
dix fois dudit montant. Le SMIG retenu étant le plus élevé entre celui du pays de survenance du sinistre
et celui de la résidence habituelle dans l’espace CIMA de la victime.
c-préjudice moral
L’indemnité qui était d’une fois le SMIG annuel passe à deux fois dudit montant avec la reforme. Le
SMIG retenu étant le plus élevé entre celui du pays de survenance du sinistre et celui de la résidence
habituelle dans l’espace CIMA de la victime.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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Examen
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et impact des articles modifiés
La victime n'a droit à une indemnité pour assistance d'une tierce personne qu'à la condition que le
taux d'incapacité permanente soit au moins égal à 80 % selon le barème indiqué à l'article 260.
L'assistance doit faire l'objet d'une prescription médicale expresse confirmée par expertise.
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Examen
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et impact des articles modifiés
Avec la reforme, le plafond de l’indemnité est passé de 25% à 50% de l’indemnité d’incapacité
permanente.
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Examen
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et impact des articles modifiés
La souffrance physique (ou pretium doloris) et le préjudice esthétique sont indemnisés séparément.
Ils sont qualifiés par expertise médicale et indemnisés selon le barème ci-dessous exprimé en
pourcentages du SMIG annuel :
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Examen
KKKKKKKKKKKKKKK
et impact des articles modifiés
Mais ils peuvent connaître une hausse avec le SMIG qui est la base des calculs, étant donné que le
SMIG retenu pour le calcul est le plus élevé entre celui du pays de survenance du sinistre et celui de la
résidence habituelle dans l’espace CIMA de la victime.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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- soit de la perte de chance certaine d'une carrière à laquelle peut raisonnablement espérer un élève
ou un étudiant de l'enseignement primaire, supérieur ou leur équivalent ;
-soit de la perte de carrière subie par une personne déjà engagée dans la vie active.
Dans le premier cas, l'indemnité à allouer ne saurait dépasser douze mois de bourse officielle de la
catégorie correspondante.
Dans le second cas, l'indemnité est limitée à six mois de revenus calculés et plafonnés dans les
conditions de l'article 259 ci-dessus
Les indemnités ci-dessus ne peuvent être cumulées. En cas de désaccord entre l'assureur et la
victime sur la réalité du préjudice, ces indemnités sont fixées dans les limites ci-dessus par le juge
compétent.
Le désaccord ne saurait faire obstacle au règlement des autres indemnités..
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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L’ancienne version de cet article limitait l’indemnité à six mois de revenus calculés avec pour limite un
plafond mensuelle de trois SMIG annuel.
Il est écrit «… L’indemnité est limitée à six mois de revenus calculés et plafonnés à trente six fois le
SMIG annuel… » ;
La reforme a maintenu les six mois de revenus calculés comme limite de l’indemnité; il n’existe plus de
limite mensuelle mais une limite globale sur les revenus (…revenus calculés et plafonnés…).
Le SMIG retenu pour le calcul est le plus élevé entre celui du pays de survenance du sinistre et celui de
la résidence habituelle dans l’espace CIMA de la victime.
Cet article n’a pas connu de modification ; l’indemnité est toujours limitée à douze mois de bourse officielle
pour la perte de carrière certaine à laquelle peut raisonnablement espérer un élève ou un étudiant ; il s’agit
de perte de carrière et non de frais scolaires à payer.
Le dernier alinéa de l’article 263 ancien relatif au règlement du désaccord sur la réalité du préjudice
n’a pas été repris.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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Les frais funéraires sont remboursés sur présentation des pièces justificatives et dans la limite du
SMIG annuel.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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La limite du remboursement des frais funéraires au vu des justificatifs est passé de une fois le SMIG à
deux fois du SMIG annuel.
Le SMIG retenu est le plus élevé entre celui de survenance de l’accident et celui du pays de l’espace CIMA
où les funérailles ont eu lieu ; il ne s’agit plus du pays de résidence habituelle de la victime mais du pays
où les funérailles ont eu lieu.
L’avantage de cette modification pour les ayants droit réside dans le fait que si l’accident survient dans un
pays étranger (espace CIMA) qui a un SMIG inférieur à celui du pays où les funérailles ont lieu (pays
d’origine ou autre pays CIMA), la limite du remboursement des frais funéraires sera basée sur le SMIG de
son pays qui est plus élevé ; donc elle tiendra compte du niveau de cherté de la vie.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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Examen
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et impact des articles modifiés
Chaque enfant à charge, conjoint(e) et ascendant en ligne directe de la victime recevra un capital égal
au produit d'un pourcentage des revenus annuels, dûment prouvés, du décédé par la valeur du prix de
un franc de rente correspondant à son âge, selon la table de conversion figurant en fin du présent Livre.
A défaut de revenus justifiés, le calcul du préjudice économique subi par les personnes précitées est
effectué, dans les mêmes conditions, sur la base d'un revenu fictif correspondant à un SMIG annuel.
La capitalisation est limitée à vingt et un an pour les enfants sauf s'ils justifient de la poursuite
d'études supérieures, auquel cas la limite est reportée à vingt cinq ans.
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Examen
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et impact des articles modifiés
Les pourcentages de répartition des revenus du décédé entre les membres de sa famille (ascendants,
conjoint(s) et enfant(s)) sont indiqués dans les tableaux ci-après :
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Examen
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et impact des articles modifiés
Les pourcentages de répartition des revenus du décédé entre les membres de sa famille (ascendants,
conjoint(s) et enfant(s)) sont indiqués dans les tableaux ci-après :
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Examen
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et impact des articles modifiés
Les quotités ci-dessus sont réparties entre les enfants à charge, les ascendants en ligne directe (père et
mère) et les conjoints, d'une manière égale à l'intérieur de chacun des groupes de bénéficiaires.
Dans le cas où une famille comprend à la fois des orphelins simples et des orphelins doubles, le
tableau à retenir est celui des orphelins doubles.
L'indemnité globale revenant aux ayants-droits au titre du préjudice économique est plafonnée à
soixante cinq fois le montant du SMIG annuel de l'Etat membre sur le territoire duquel l'accident est
survenu.
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Examen
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et impact des articles modifiés
Les modifications apportées par la réforme concernent l’âge limite de capitalisation des ayants droit
mineurs, les parts de revenus des ayants droit et le plafond de l’indemnité globale du préjudice économique.
.
L’ancienne version de l’article prévoyait que la capitalisation des indemnités était limitée à 21 ans pour les
enfants mineurs et à 25 ans s’ils justifient poursuivre des études supérieures; deux de rentes différentes
étaient utilisées.
La modification porte sur la limite de la capitalisation à 25 ans pour tous les enfants (mineurs et
majeurs qui poursuivent des études )
La modification est plus favorable aux enfants mineurs; en effet, à l’avenir c’est le table de rentes
temporaires limité à 25 ans qui sera utilisé pour tous les enfants (mineurs et majeurs poursuivant des
études supérieures); cette table est plus chère que celle limitée à 21 ans
La modification relative au SMIG (le plus élevé entre celui du pays de survenance et celui du pays de
résidence habituelle) à utiliser sera plus favorable pour les cas de défauts de revenus justifiés.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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L’ancien article contenait deux tableaux de répartition des revenus : le premier tableau (répartition jusqu’à 4 enfants à
charge) et le deuxième tableau (répartition au-delà de quatre enfants à charge).
La modification a ajouté trois nouveaux tableaux favorables aux ayants droit ; en effet, leurs parts
connaissent des hausses :
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Nous avons deux améliorations au niveau du plafond : le montant et le SMIG le plus élevé.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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Examen
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et impact des articles modifiés
Seul le préjudice moral du (des) conjoint (s), des enfants mineurs, des enfants majeurs, des
ascendants et des frères et sœurs de la victime décédée est indemnisé.
En cas de pluralité d'épouses survivantes, le montant total des indemnités qui leur sont allouées au
titre de leur préjudice moral ne peut excéder 300 % du SMIG annuel.
Toutefois, les indemnités de l'ensemble des bénéficiaires donnent lieu à réduction proportionnelle
lorsque leur cumul dépasse de 15 fois le SMIG annuel.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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Examen
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et impact des articles modifiés
Les indemnités des enfants mineurs, majeurs, ascendants, frères et sœurs ont été rehaussées de 25
points chacune. Celle du conjoint est restée inchangée.
Le plafond de l’ensemble des indemnités en cas de pluralité de conjointes est passé de 3 fois (300%)
le montant du SMIG annuel à six fois dudit montant.
Le SMIG retenu pour le calcul des indemnités et du plafond est celui du montant du SIMG le plus élevé
entre celui du pays de survenance de l’accident et du pays de résidence habituelle de la victime.
Par conséquent, les indemnités connaîtront une hausse au niveau de leurs montants (excepté l’indemnité
du conjoint) (+25 points) et au niveau du SMIG utilisé comme base de calcul (le plus élevé entre celui du
pays de survenance de l’accident et celui du pays de résidence habituelle).
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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Difficultés pratiques d’application du nouveau
dispositif et organisation des marchés
Les différentes dispositions transitoires rencontrés sont pratiquement identiques; nous avons l’impression que
certaines constituent une simple conclusion; mais nous pensons qu’elles devraient être rédigées en prenant en
compte les spécificités du texte de loi concerné. Examinons les dispositions suivantes :
« Les dispositions des articles 200 à 275 entrent en vigueur sans délai.
Elles s’appliquent à tous les accidents n’ayant pas donné lieu à une décision judiciaire passée en force
de chose jugée ou à une transaction passée entre les parties.
Toutefois, elles n’ont pas d’effet rétroactif en ce qui concerne l’application des articles 200 dernier alinéa et 206 à
211 du présent code. »
Etant la loi initiale, c’est en toute logique que les deux premiers alinéas sont applicables. Avec le dernier la loi a
tenu compte de certaines spécificités telle que la prise en charge des membres de la famille du conducteur qui
n’étaient pas tiers par certaines législation et les exclusions qui pourraient être source de conflit.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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Difficultés pratiques d’application du nouveau
dispositif et organisation des marchés
« Sur présentation du Ministre d’Etat, le Conseil a adopté un décret portant revalorisation du Salaire
interprofessionnel garanti (Smig). Ce décret qui fixe le Smig a 60.000 FCFA prend effet immédiatement
dès son adoption par le Conseil des ministres… »
Aucune mesure spécifique n’a été ajoutée concernant la non rétroactivité. Des échangés ont été engagés par
les assureurs avec la Tutelle pour afin que cet décret ne soit pas rétroactif en matière de sinistre.
Des avocats nous demandent sur des anciens sinistres des offres avec le nouveau Smig; nous leur opposons
la non rétroactivité du décret sur les anciens sinistres. Mais risquons-nous pas le contentieux?
Si nous devons réévaluer nos sinistres antérieurs en fonction de ce décret, nous assisterons à une flambée
de nos provisions de sinistres à payer ( plus de 60% de hausse).
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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Difficultés pratiques d’application du nouveau
dispositif et organisation des marchés
Selon l’article 2 du règlement : « Ces nouvelles dispositions s’appliquent à tous les sinistres n’ayant pas
donné lieu à une décision judiciaire passé en force de chose jugée ou à une transaction. »
L’article 3 traite de l’entrée en vigueur : « Le présent règlement qui annule toute disposition antérieure contraire
sera publié au Bulletin Officiel de la Conférence. Il prend effet le premier jour du mois suivant la date de sa
publication.
Le règlement a repris l’alinéa 2 de l’article 279 du code CIMA. Il se pose le problème des anciens sinistres, qui
selon l’article 2 de la reforme, doivent être traités sur la base des nouvelles modifications.
Ce règlement ne devrait-il pas prévoir une disposition relative à la non rétroactivité? (cf art 279 dernier
alinéa).
Ne pouvait-on pas prévoir par exemple un délai dans lequel serait traité les anciens dossiers pendant que le
règlement s’appliquerait aux sinistres survenus après l’entrée en vigueur de la reforme? (cf art 326 dernier
alinéa/agrément des sociétés: 3 ans pour se mettre en conformité).
Si nous devons appliquer la reforme en l’état, nous risquons une flambée des provisions SAP et des pertes.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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Difficultés pratiques d’application du nouveau
dispositif et organisation des marchés
L’application difficile de l’article 230 du code CIMA relatif à la transmission des pv d’accident
L’obligation de transmission automatique des procès verbaux d’accident aux assureurs impliqués n’est pas
respectée.
En 2006 , la Tutelle a organisé un séminaire qui a réuni toutes les parties (DA, assureurs, consommateurs,
avocats, magistrats, CNPS, assurés, etc…) pour plancher sur l’accélération du règlement des sinistres;
plusieurs thèmes ont été présentés et débattus.
Un thème co-animé par les Forces de l’Ordre et un assureur a été présenté sur l’importance des pv dans le
règlement des sinistres et les difficultés liées à leur établissement et transmission. Par la suite un comité se
suivi a été mis en place pour trouver des solutions aux différentes difficultés relevées par les Forces de
l’Ordre (principalement le manque de moyens matériels); des photocopieurs et des motos ont été fournis aux
Forces de l’Ordre; mais, sauf erreur de ma part, nous n’avons reçu de pv d’accident.
Au dernier comité technique (CIMA/FANAF) qui s’est tenue à Abidjan en septembre 2013, la question de la
non-transmission de pv d’accident est revenue; il a été proposé au représentant de la CIMA de soumettre ce
problème au Conseil des Ministres qui pourrait approcher les autres Ministres concernés (Défense,
Intérieur, Justice) pour les lever les blocages.
Alors, il est à noter que l’amélioration du système d’indemnisation ne repose pas uniquement sur la
modification de certaines dispositions. Tous les parties impliquées doivent agir.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
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Difficultés pratiques d’application du nouveau
dispositif et organisation des marchés
L’application difficile de l’article 273 et suivants du code CIMA relatifs aux recours après paiement
L’article 273 pose la règle de non-contestabilité des sommes payées en conformité avec le code.
En Côte-d’Ivoire, il est noter que les assureurs ne se pressent pas pour payer, pour ne pas dire remboursent
rarement les paiements effectués pour compte selon la procédure relative au meneur d’offre.
Faudrait-il corser les pénalités prévus à l’article 277 pour inciter les assureurs?
Il existe une nécessité de revoir l’organisation de nos marchés pour pouvoir assurer une meilleure prise en
charge des victimes et une accélération des règlements.
Lors des différentes rencontrent, la mise en place et le bon fonctionnement des FGA a été relevé comme un
des meilleurs moyens d’assurer une prise en charge rapide des victimes. Mais leur mise prend du temps; en
effet, seuls trois pays ont réussi à installer leur FGA (Sénégal, Bénin et Côte-d’Ivoire).
107
Les assureurs pourraient s’impliquer plus dans la prévention au niveau du transport public de voyageurs
par :
L’entrée en vigueur de cette réforme aura un impact sur la charge des sinistres des assureurs ; en
effet, cet impact résulte de la modification du barème d’indemnisation du préjudice moral (+25), du
remplacement de la table du prix des rentes des enfants mineurs par une table plus chère, du choix
du SMIG le plus élevé entre celui de survenance du sinistre et de résidence, de l’augmentation des
plafonds.
Nous le constaterons en examinant les cas pratiques que nous avons conçus.
IMPACT DE LA REFORME SUR LA GESTION
DES SINISTRES CORPORELS AUTOMOBILE
108
CAS PRATIQUES
Nous avons conçu des cas pratiques sur des feuilles Excel pour pouvoir les dupliquer en changeant les
données en rapport avec la réforme.
Suivi statistique et évaluation de la reforme
109
• L’état C1
• L’état C10 A
• Les états C10 B
• Le tableau A
• Le tableau D
• Le tableau E
• Le tableau F
• Principes généraux
• Distinction entre C1 et CEG
• Intérêt de l’état C1
L’état C1 IARD
• L’état modèle
• Les colonnes
• Les lignes
GENERALITES SUR L’ÉTAT C1
111
Principes généraux
• Il ventile par catégories les divers éléments du CEG : primes, produits financiers,
provisions techniques, sinistres, commissions, frais généraux, résultat, tant pour
les opérations brutes que pour les cessions en réassurance.
• Les éléments de la dernière colonne « Total Général » doivent recouper ceux du CEG
directement ou après retraitement.
GENERALITES SUR L’ÉTAT C1
112
• les primes sont inscrites au CEG nettes d’annulations, alors qu’elles figurent au C1
pour leur montant brut, les annulations apparaissant sur une ligne distincte
• les recours figurent à l’état C1 sur une ligne spéciale, mais au CEG ils
n’apparaissent pas car les sinistres y sont inscrits nets de recours
• les provisions de sinistres IARD sont ventilées à l’état C1 entre « Sinistres à payer »,
« Recours à encaisser » et « Provisions mathématiques » alors qu’elles sont
globalisées au CEG
113
Distinction C1 et CEG
114
• L’état C1 est un état de nature technique, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle les
principaux postes techniques y sont détaillés tandis que les postes relatifs aux charges de
gestion sont globalisées.
• Il permet de mener pour chaque catégorie de l’article 411 toutes les analyses qu’on peut
faire au niveau de l’exploitation.
• Il permet d’avoir une idée des écarts entre les résultats des différentes catégories qui, en se
compensant ont concouru à la formation du résultat global d’exploitation;
L’ÉTAT C1 IARD: L’ÉTAT MODELE
DEBIT
Sinistres payés.............................................. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Frais accessoires............................................ 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Participations aux excédents...................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
A déduire : recours.......................................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Arrérages après constitution...................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
P restatio ns et frais
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
accesso ires payés..............…
- au 31Décembre précedent....................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
+ au 31Décembre......................................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
- au 31Décembre précedent......................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
+ au 31Décembre........................................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
+ au 31Décembre précedent....................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
- au 31Décembre........................................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
+ au 31Décembre..................................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Commissions............................................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Autres charges.............................................. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Primes cédées............................................. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
+ au 31Décembre précédent....................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
- au 31Décembre........................................ 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
So lde créditeur......................................................0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
115 T o tal.................................................................................
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
L’ÉTAT C1 IARD : L’ÉTAT MODELE
CREDIT
Accidents Vehicules terrestres à moteur Incendie et autres
Responsa-bilité Transports Transports Autres risques Accep-tations
Corporels et dommages aux Autres transports Ensemble
Responsabilité civile Autres risques civile générale aériens maritimes directs dommages dommages
maladie biens
Primes et accessoires.................................. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Rappels........................................................ 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
A déduire : annulations................................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
P rimes nettes................................................................
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
+ au 31Décembre précédent........................ 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
- au 31Décembre........................................ 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
+ au 31Décembre précédent........................ 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
- au 31Décembre........................................ 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
+ au 31Décembre précédent........................ 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
- au 31Décembre......................................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
- au 31Décembre précédent................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
+ au 31Décembre.................................. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
So lde débiteur............................................................
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
116 T o tal............................................................................
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
L’ÉTAT C1 IARD : LES COLONNES
117
La ventilation des divers postes du Compte d’Exploitation Générale (CEG) suivant les catégories et
sous catégories prévues à l’article 411 du Code des assurances n’est souvent pas aisée.
En effet, si le contenu de certaines catégories telles que l’automobile et les accidents corporels ne
pose aucune difficulté, il n’en est pas de même pour d’autres, telles que l’incendie, les autres
dommages aux biens, etc….
Or, si d’une année à l’autre, d’une société à une autre, d’un marché à un autre, le contenu des
catégories diffère, il devient malaisé de constituer des bases de données pertinentes ou
simplement d’analyser les résultats d’une même entreprise.
Aussi, convient-il, pour mieux l’appréhender, de recourir à la nomenclature des branches prévue à
l’article 328 du code des assurances.
En combinant ces deux articles (328 et 411), le contenu suivant a été donné à chacune des
catégories de l’article 411 du Code des assurances.
L’ÉTAT C1 IARD : LES COLONNES
118
• On range dans cette catégorie, toutes les assurances de personnes commercialisées par
les sociétés d’assurance IARD, c’est à dire les branches 1 et 2 de la nomenclature prévue
à l’article 328 du Code des assurances.
• Il ne faut pas perdre de vue que la garantie communément appelée « Sécurité routière »,
« Famille et passagers » et dont une des variantes est l’assurance du conducteur, bien que
généralement intégrée dans le contrat d’assurance automobile, est une assurance
couvrant les accidents corporels. Il convient par conséquent de la ranger dans la présente
sous catégorie.
• Généralement, ce retraitement ne pose pas de problème car, pour des contraintes liées à
la réassurance, les sociétés sont obligées de dissocier les primes et les sinistres de cette
garantie de celles des autres risques automobile.
• On range également dans cette catégorie les assurances individuelles souscrites dans le
cadre de la couverture de risques transports (Individuelle marine, Individuelle aviation,
Individuelle pilotes etc …).
119
120
• Il s’agit d’une des catégories les plus difficiles à cerner. En effet, l’expression
« autres dommages aux biens » est interprétée différemment d’une entreprise à
une autre et, aucune interprétation n’a été unanimement acceptée.
• Pourtant, cette catégorie ne devrait intégrer que l’incendie et les risques annexes à
l’incendie. Si « risques annexes » ne posait pas de problème auparavant, il devient
désormais, avec la prolifération des contrats « Globale Dommages », « Tous
Risques Sauf… », particulièrement difficile de circonscrire le domaine des risques
annexes à l’Incendie.
• On y retrouve maintenant, outre les garanties classiques que sont: le vol, le bris
de glaces et le dégât des eaux, des risques jadis rangés dans les risques
techniques tels que le Bris de machines, la Tous risques informatique, etc….
L’ÉTAT C1 IARD : LES COLONNES
121
• La CIMA recommande généralement de ranger dans cette catégorie les risques suivants :
• L’Incendie,
• la perte d’exploitation après incendie,
• les risques spéciaux vendus dans le cadre de contrats incendie (dommages aux
appareils électriques, P13 bis et P24 Afrique),
• le vol et ses diverses variantes (détournements, globale de banque,…),
• le bris de glaces,
• le dégât des eaux.
L’ÉTAT C1 IARD : LES COLONNES
122
Transports aériens
• A l’instar des autres catégories Transports, l’article 411 ne distingue pas les
garanties couvrant les Corps de navires ou d’aéronefs des garanties couvrant les
facultés transportées. Il s’agit là, d’une lacune à combler dans le but d’affiner
l’analyse des résultats statistiques de cette catégorie.
123
Transports maritimes
Autres transports
124
• Crédit,
• Caution,
• Pertes pécuniaires diverses,
• Protection juridique,
• Assistance.
L’ÉTAT C1 IARD : LES COLONNES
125
Acceptations dommages
• Par acceptation, il faut comprendre toutes les affaires reçues par l’entreprise dans le
cadre de conventions de réassurance ou de co-réassurance, que ces affaires soient reçues
directement où par l’intermédiaire de pools.
• Il aurait été intéressant de dissocier les acceptations reçues de sociétés de la zone CIMA
de celles des sociétés des autres zones. En effet, les acceptations reçues de sociétés de la
zone CIMA sont déjà comptabilisées par ces cédantes dans leur chiffre d’affaires et leurs
sinistres.
• En les prenant en compte comme acceptation dans les chiffres consolidés à l’échelle de la
CIMA, on court le risque de gonfler artificiellement certaines statistiques du marché.
L’ÉTAT C1 IARD : LES LIGNES
126
127
• Les recours sur les affaires directes (6029) font l’objet d’une ligne distincte
• Il convient également de noter qu’en ce qui concerne la colonne « acceptations», la
différenciation entre les sinistres payés, les frais accessoires et les recours
encaissés n’est pas effectuée, le montant figurant dans cette colonne au titre des
sinistres payés s’entend, par conséquent :
• montants payés en principal + frais accessoires – recours encaissés
L’ÉTAT C1 IARD : LES LIGNES
128
• Elle se compose :
129
• Il ne faudrait pas perdre de vue que pour le calcul du sous total « dotation aux provisions pour
prestations et frais à payer», toutes les provisions ci-dessus énumérées, à l’exception de la
prévision de recours à encaisser, sont affectées du signe (-) et par conséquent viennent en
diminution lorsqu’il s’agit de provisions au 31 décembre précédent et, du signe (+), ils s’ajoutent,
lorsqu’il s’agit des provisions au 31 décembre de l’exercice.
• Les prévisions de recours à encaisser évoluent inversement aux autres provisions de sinistres.
Elles sont affectées du signe (-) lorsqu’il s’agit de prévisions au 31 décembre précédent et du
signe (-) lorsqu’il s’agit de prévisions de recours au 31 décembre de l’exercice.
L’ÉTAT C1 IARD : LES LIGNES
130
• Les postes les plus importants dans les sociétés d’assurances IARD sont : les
provisions de sinistres.
• Il convient de noter que les provisions figurant dans le C1 sont des provisions
comptables. Elles intègrent par conséquent les différents chargements (tardifs ou
I.B.N.R, I.B.N.E.R ou chargement pour risque d’insuffisance des provisions de
sinistres s’il y a lieu, chargements de gestion). Nous y reviendrons, si nécessaire,
dans la partie relative à l’évaluation des engagements réglementés.
131
Les commissions
132
• 61 : frais de personnel,
• 62 : impôts et taxes,
• 63 : Travaux, fournitures et services extérieurs,
• 64 : transports et déplacements,
• 66 : frais divers de gestion,
• 67 : frais financiers en dehors de ceux générés par
les placements,
• 68 : dotation aux amortissements et aux
provisions,
• 69 : charges par nature à l’étranger en dehors des
commissions (695) et des charges de placement
(6974, 6975, 6978)
L’ÉTAT C1 IARD : LES LIGNES
133
134
135
• L’une des grosses difficultés que l’on rencontre dans la ventilation des
écritures de réassurance réside dans le fait que les comptes à 100% sont
établis en tenant compte des protections particulières à chaque branche. La
ventilation de l’article 411 ne suit pas forcément cette répartition.
• Le cas type est celui de l’automobile dont la prime d’ajustement n’est jamais
ventilée entre les garanties.
136
Les primes
• Primes et accessoires (7022 à 7024, 704, 705, 7902, 7904, moins 73 et 793)
• Rappels ( 7025, 7026)
• A déduire : annulations (7029)
• Le compte « Primes et accessoires » correspond aux primes émises sur affaires directes
dommages souscrites dans le pays (7022), qu’il s’agisse de primes sur l’exercice courant
(70220) ou sur les exercices antérieurs (70221). Il intègre également les coûts de polices
(7023) , la variation de la provision de primes acquises et non émises (7024).
• Les annulations ( 7029) doivent comprendre aussi bien celles portant sur des primes émises
au cours de l’exercice (70290) que celles relatives aux primes des exercices précédents
(70291).
• Malheureusement, dans la plupart des entreprises, les annulations portant sur les primes de
l’exercice sont directement déduites des primes émises. Les montants figurant à la rubrique
annulation se réduisent, par conséquent, au compte 7026. Cette lacune doit être corrigée car
elle a une incidence sur l’état C9 et peut, par conséquent, biaiser certaines analyses basées
sur les primes.
L’ÉTAT C1 IARD : LES LIGNES
137
• Les provisions pour risques en cours doivent être calculées sur toutes les primes
émises d’avance, que ce soit par anticipation (3200) ou non (3201). Elles doivent
être augmentées des provisions mathématiques constituées au titre des
acceptations vie, dans le pays (340) ou à l’étranger (3840). Elle doit enfin intégrer
des provisions de primes induites par les opérations dommages, RC et risques
divers à l’étranger, qu’il s’agisse d’affaires directes (3820) ou d’acceptations (3850).
L’ÉTAT C1 IARD : LES LIGNES
138
• la provision pour risques croissants (3205) est généralement constituée dans le cadre
d’assurances de groupe fermés, en maladie par exemple.
• En effet, le risque de maladie croît avec l’âge, l’assureur n’est souvent pas en
mesure de réajuster sa prime.
• La provision pour égalisation (3206) quant à elle est généralement constituée, par
ponction sur les résultats, de la réassurance par exemple, pour faire face à des
risques de surmortalité face à la pandémie du SIDA notamment.
L’ÉTAT C1 IARD : LES LIGNES
139
• La Provision pour annulations de primes (3209): Elle est destinée à faire supporter à
l’exercice courant, l’incidence des pertes qui résulteront de l’annulation, au cours des
exercices à venir, de primes émises au cours de l’exercice courant.
140
L’état C10 A
• Généralités
• L’état modèle
• Spécificités de l’état C10 A
L’ÉTAT C10 A
142
Généralités
• Le code CIMA prévoit son élaboration pour l’ensemble des catégories dommages
de l’article 411.
• Cet état qui reprend en l’agrégeant la partie de l’état C1 relative aux opérations
brutes de réassurance, donne par rapport aux primes, une idée plus précise des
facteurs techniques de déséquilibre : sinistralité excessive, taux de commission
élevé, ratio de frais généraux exorbitant.
• Bien utilisé et combiné avec les données du marché, il permet d’élaborer des
tableaux de bord aptes à faciliter la comparaison branche par branche des
divers ratios techniques de la société à ceux du marché. Il permet également de
calculer le taux de frais généraux entrant dans le calcul de la PREC.
L’ÉTAT C10 A: L’ÉTAT MODELE
143
4.Règlements effectués.................................................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
5.Sinistres à payer au 31.12 de l'exercice..................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
6.Sinistres à payer au 31.12 précédent............................ 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
7.Recours encaissés............................................................ 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
10.Commissions................................................................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
11.Frais généraux................................................................... 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
9.S/PA : (8/3)*100.............................................................................
13.Taux de commission (10/1)*100.............................................
14.Taux des frais généraux (11/3)*100....................................
15.Taux de solde aux P.A. (12/3)*100.............................................
L’ÉTAT C10 A
144
• Sa ligne 3 : « Primes acquises » est égale aux primes émises (ligne 1) moins
les dotations (ligne 2). Ne pas perdre de vue que la dotation peut être
négative ; c’est le cas lorsque les provisions de primes à la clôture de
l’exercice sont inférieures à celles à l’ouverture. Dans ce cas, la dotation vient
en augmentation des primes émises.
• Ils convient de préciser que les PSAP figurant sur ces tableaux
n’intègrent pas les chargements de gestion. Ils doivent, par
conséquent, être inférieurs d’au moins 5% à celles du C1 et du
C10b
• Bien que leur utilité ne soit pas bien perçue par la plupart
des utilisateurs, les tableaux A, B et C de l’état C10b n’en
revêtent pas moins une importance de tout premier ordre,
pour l’analyse des comptes d’une entreprise d’assurance.
LE TABLEAU A: L’ÉTAT MODELE
150
Généralités
• Les entreprises qui ne sont pas encore en mesure de faire une analyse suffisante peuvent
porter sur la ligne b l'ensemble des émissions et sur la ligne c la variation des primes
acquises et non émises.
• Les premières (tableau A) sont les primes émises dans l’exercice hors les émissions
sur antérieurs et moins la variation de primes reportées, tandis que les secondes
(CEG) représentent les primes émises moins la variation de provisions de primes .
• Les lignes a) « primes reportées de • Pour bien remplir cette ligne, il convient
l’exercice précédent » et e) « primes à de se doter d’une organisation
reporter sur l’exercice suivant » sont permettant de ventiler les primes émises
presque toujours mal renseignées. par exercice de rattachement, ce qui
n’est malheureusement pas le cas dans
• La plupart des sociétés y enregistrent la plupart des sociétés.
les provisions pour risques en cours à
l’ouverture et à la clôture, alors que ces • Aussi, le Législateur permet-il aux
lignes doivent recevoir les primes à entreprises qui ne sont pas encore en
reporter telles qu’elles sont issues des mesure de faire une analyse suffisante
différentes méthodes de détermination d’y porter l'ensemble des émissions et
(prorata temporis), avant pondération de passer sur la ligne c la variation des
par les taux de report. primes acquises et non émises.
LE TABLEAU A : CONFECTION (SUITE)
153
Les lignes c) et d) :
• Tout comme les lignes a) et e), elles doivent recevoir des estimations et
non des provisions. La différence fondamentale est que l’estimation
est une donnée statistique tandis que la provision est une donnée
comptable qui, partant de l’estimation statistique (prévision), intègre
des coefficients de correction tels que les commissions, la
réassurance, etc…)
Le tableau B: confection
Généralités
• La note de bas de page nous dit, en outre, que pour obtenir ce nombre (ligne a),
il faut faire la différence (a-b+c) de l’année précédente.
LE TABLEAU C : CONFECTION
160
• C’est souvent la plus difficile à remplir car en sus des sinistres connus, elle doit
intégrer une estimation des sinistres tardifs.
La ligne « Total »
Généralités
• Les montants ainsi obtenus sont majorés pour tenir compte des tardifs (les
estimations de tardifs doivent être rattachés à leurs exercices de survenance
respectifs).
E. - Recours et sauvetages
Montant, par exercice de survenance des sinistres, des recours et sauvetages encaissés et prévus
Année …… Année Année Année Année Exercice TOTAL
et antérieures ............. ............. ............. ............. inventorié
Recours encaissés pendant l'exercice (6029)..........…………..... 0 0 0 0 0 0 0
Estimation des recours restant à encaisser......…………...... 0 0 0 0 0 0 0
Total............................................................. 0 0 0 0 0 0 0
Report de l'estimation au 31.12 précédent de
recours à
encaisser.......................................................... 0 0 0 0 0 0 xxxx
LE TABLEAU E : CONFECTION
167
Tableau E: Confection
Généralités
Confection
Confection (Suite)
• La ligne 26 (Cumul des recours encaissés) est le cumul de tous les recours encaissés, y
compris dans l’exercice inventorié (on note au passage la différence avec les sinistres, où
les paiements de l’année sont sur une ligne séparée). Cette ligne est donc le cumul de la
ligne 26 du tableau F de l’année précédente et de la ligne « Recours encaissés pendant
l’exercice » du tableau E de l’année.
• La ligne 28 est la somme algébrique des lignes 25-26-27. Elle représente la charge de
sinistres nette recours d’un exercice de survenance telle que estimée à la fin de l’exercice
inventorié.
Confection (Suite)
• La ligne 32 (Rapport des sinistres nets de recours aux primes ) est le quotient
de la ligne 28 (charge nette de recours) par la ligne 31(primes acquises).
Difficultés
• les données les plus difficiles à reconstituer sont celles relatives aux
lignes « paiements cumulés des exercices antérieurs » et « cumul des
recours » qui supposent, que lors des exercices précédents, les
paiements de sinistres et les encaissements de recours avaient été
correctement ventilés.
• 1 membre du BE de la FANAF
• 3 Afrique Centrale
• Cameroun
• Gabon
• Congo
• 3 Afrique de l’Ouest
• Côte d’Ivoire
• Bénin
• Sénégal
Suivi statistique et évaluation de la reforme
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