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BAAL Hors-Série VIII

Pp. 263-278

Tyr à l’époque hellénistique de la conquête


macédonienne à l’autonomie (332-126/5 av. J.-C.):
histoire et monnaie

Ziad SAWAYA

Tyr est la cité phénicienne la plus mentionnée dans les sources littéraires traitant
de l’époque hellénistique, fait justifié par son importance stratégique, politique et
économique. Elle a également joui d’une grande activité monétaire depuis 332 av. J.-
C., date de sa capitulation devant Alexandre le Grand, jusqu’à 64/3 av. J.-C., l’année
de la conquête romaine par le général Pompée. Étant produite et garantie par l’autorité
politique, la monnaie est par conséquent un document officiel qui constitue une source
de première main sur la cité émettrice, d’autant plus que les fouilles archéologiques à Tyr
ont été arrêtées avant d’atteindre les niveaux hellénistiques. La confrontation des sources
littéraires aux monnaies permet donc de retracer les différents aspects de l’histoire de Tyr
à cette époque. Faute d’études numismatiques détaillées couvrant toutes les catégories
de monnaies frappées dans cette cité à l’époque hellénistique, les résultats de la présente
étude se limiteront à l’histoire événementielle et monétaire, et éventuellement au statut
économique quand la documentation le permet. On traitera sa situation sous Alexandre
le Grand, lors des guerres des Diadoques qui se sont succédés à son gouvernement (323-
301 av. J.-C.), sous les Ptolémées (301-199/8 av. J.-C.), puis sous les Séleucides jusqu’à
la déclaration de son autonomie en 126/5 av. J.-C.

Alexandre le Grand marche sur la Phénicie suite à descendre. Les Tyriens déclinent cette demande en
la victoire d’Issos contre Darius III en novembre 333. lui expliquant que cet acte relève uniquement des
Arados, Marathos, Sigon, Mariamme, Byblos et Sidon prérogatives du roi local officiant comme grand prêtre.
lui ouvrent leurs portes. En arrivant devant Tyr, et en Alexandre décide alors de prendre la ville d’assaut et
l’absence du roi ‘Azémilkos parti à la tête de l’escadre fait construire à cet effet une jetée reliant la côte à l’île.
tyrienne de la flotte perse, Alexandre est accueilli Le siège dura sept mois, et Tyr capitula en juillet 3321.
par des ambassadeurs lui offrant leur alliance. Le Le bilan final peut être dressé d’après plusieurs
Macédonien exprime sa volonté d’effectuer un sacrifice sources. Les Macédoniens perdent 400 morts2 et les
dans le sanctuaire de Melqart que les Grecs assimilent Tyriens 8000, dont 2000 crucifiés suite à l’arrêt des
à Héraclès, duquel la dynastie macédonienne prétend combats3. Une bonne partie des femmes et enfants
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Tyr à l’époque hellénistique de la conquête macédonienne à l’autonomie Ziad Sawaya
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s’est réfugiée à Carthage4, tandis que 15000 Tyriens Nicanor occupe toute la Phénicie jusqu’à cornu au droit ainsi que l’aigle associé à une massue étudiées par moi-même, aucun exemplaire des séries
ont été discrètement sauvés par les Sidoniens5. l’Éleuthéros en 319 et sécurise l’allégeance de ses placée au-dessus d’une lettre ou d’un monogramme de «Gaza» n’a été identifié40. Même les trois exemplaires
Alexandre vend en esclavage les femmes et enfants cités envers Ptolémée I17. Antigone le Borgne envahit au revers (288/7-285) (Fig. 1: 6)29. Le portrait fruste (Svoronos, n° 838) classés par Butcher à Tyr (?) sous
restés dans la ville6, dont le nombre atteint 30000 à la région en 31518, mais la garnison ptolémaïque de de Ptolémée I se rencontre également sur les bronzes Ptolémée II ou III risquent d’appartenir à Ptolémée III
en croire Arrien7. Il épargne les vies des réfugiés dans Tyr lui résiste jusqu’en 31419. Suite à cet événement tyriens avec un dauphin comme symbole au revers30. si l’on suive A. Kromann et O. Mørkholm41. Toutefois,
le sanctuaire de Melqart-Héraclès, y compris celle du Antigone devient le maître de toute la Syrie-Phénicie- Le même système de marquage (lettre au-dessus un exemplaire de ces monnaies est enregistré à
roi ‘Azémilkos rentré durant le siège8, puis il repeuple Palestine et charge son fils Démétrios de sa défense20. d’une massue) est utilisé sur les monnaies en or, Ramat Rahel ainsi que d’autres à Marisa au Sud et
la cité9. Alexandre célèbre des jeux en l’honneur de Ce dernier tient Tyr fermement malgré l’attaque de argent (tête de Ptolémée I/aigle sur foudre) et bronze Sud-Ouest de Jérusalem42. Par ailleurs C. C. Lorber
Melqart-Héraclès en juillet 332 puis en 331 à son Ptolémée I en 31221. Ses garnisons à Sidon et à Tyr (tête d’Alexandre le Grand/aigle sur foudre) de attribue à Tyr des émissions de bronze au nom de
retour d’Égypte10. résistèrent longtemps au Lagide lors son invasion de Ptolémée II frappées à Tyr entre 285 et 266/531. Sur Ptolémée IV (221/0-205) et probablement à celui de
En considérant que la plupart des habitants de la Phénicie en 30222. Ces deux cités capitulent le plus certaines monnaies d’or et d’argent, la lettre est omise Ptolémée V (205/4-180) qui ont certainement produit
Tyr ont péri pendant le siège et l’assaut final ou sont probablement en 288-28723. et la massue est prolongée par le monogramme de Tyr des tétradrachmes (Fig. 2: 11-12) dans ce même
vendus en esclavage, E. T. Newell n’a pas attribué de Les alexandres signés ‘aïn kaph de ‘Azémilkos (331- constitué des lettres grecques TYP (Fig. 1: 7)32. À partir atelier43. Ces monnaies appartiennent aux dernières
monnayage au nom d’Alexandre à Tyr avant 306/511. 309/8) seraient alors frappés du vivant d’Alexandre de 266/5, et dans le cadre d’une politique monétaire émissions ptolémaïques à Tyr.
Ses études ont fait autorité dans le domaine de la (331-323)24, puis après sa mort sous Perdiccas (323- générale, ces monnaies commencent à porter une
Comme toute la Phénicie-Palestine, Tyr devient la
numismatique jusqu’en 1976, quand A. Lemaire a 321), Ptolémée I (319-314) et Antigone (314-309/8). date en lettres numérales grecques calculées du début
cible des convoitises du séleucide Antiochos III à partir
démontré qu’il fallait transférer à Tyr les alexandres Ceux de ‘Adramilkos (309/8-306/5) appartiendraient du règne de Ptolémée II (Fig. 1: 8)33. Ce roi a même
du printemps 22144. Mais ce n’est qu’en 218, dans le
en argent (Fig. 1: 1) et en or signés ‘aïn kaph, ou entièrement au règne d’Antigone qui se termine en effectué une réforme monétaire en 261/0 introduisant
cadre de la quatrième guerre de Syrie (219-217 av.
juste ‘aïn, en phénicien et considérées par Newell 301. des dénominations plus lourdes pour les monnaies de
J.-C.), qu’il occupe cette cité grâce à la trahison du
comme les initiales de la ville de ‘Akko. Selon A. bronzes. Ces dernières se distinguent désormais par
Ces séries sont suivies par d’autres alexandres en stratège ptolémaïque Théodote45. En effet, ce dernier
Lemaire, il s’agit de l’abréviation par contraction de des cavités centrales sur les deux côtés des pièces34.
argent signés de deux monogrammes grecs placés fait appel au Séleucide en lui offrant la Phénicie-
‘(zml)k, ‘Azémilkos, et de son fils ou petit fils ‘(dr’ml)k, Les bronzes émis à Tyr pèsent entre 3 g et 73 g et
dans deux cercles (Fig. 1: 3), dont un monogramme Palestine en 219. À l’arrivée d’Antiochos III dans la
‘Adramilkos12. portent la tête de Zeus-Ammon au droit ainsi qu’un
En un premier temps, M. J. Price a reconnu le est parfois remplacé par une massue (Fig. 1: 4) ou Béqa‘, Théodote mobilise les garnisons de Ptolémaïs
aigle debout sur foudre associé à la massue au revers
mérite de cette nouvelle interprétation, puis il s’est un dauphin, occasionnellement sans cercle. Ces séries et de Tyr. Le stratège Nicolaos assiège alors les deux
(Fig. 1: 9)35.
rallié à la position de E. T. Newell13. G. Le Rider s’est se prolongent par d’autres alexandres au nom de villes, mais elles sont délivrées par les troupes du
récemment porté tranchant en faveur de la lecture de Démétrios (Fig. 1: 5). E. T. Newell les divise en trois Ces mêmes types seront repris avec quelques Séleucide46. Tyr devient base navale séleucide au
A. Lemaire. Il a en outre mis l’accent sur l’importance séries qui se succèdent: c. 306-301, c. 301-290 et c. variantes sous les successeurs de Ptolémée II rendant cours de la deuxième phase de cette guerre jusqu’à
de la prise de Tyr pour la maîtrise des mers par 290-28725. M. J. Price les classe de la feiiode c. 305- ainsi leur classement peu aisé. C’est ainsi que C. C. 217, quand Antiochos III subit une défaite cuisante à
Alexandre14. Selon lui, le conquérant créa à l’occasion 290 av. J.-C. C. A. Hersh et P. V. Wheatley proposent Lorber tente de reclasser à Tyr des monnaies du même Raphia et évacue toute la région jusqu’au l’Éleuthéros
son monnayage d’or avec la tête d’Athéna au droit et le début de leur production sous Démétrios en 301, roi attribuées par I. N. Svoronos à Gaza et portant au au profit de Ptolémée IV47.
Niké tenant un stylis cruciforme, symbole de pouvoir après la mort d’Antigone lors de la bataille d’Ipsos26. revers une massue associée à deux aigles, les ailes Antiochos III parvient toutefois à définitivement
maritime, au revers (Fig. 1: 2). G. Le Rider classe La production des alexandres est définitivement fermées, avec corne d’abondance à l’épaule (Fig. 1: occuper la Phénicie-Palestine lors de la cinquième
par conséquent les monnaies de ‘Azémilkos entre le interrompue à Tyr et remplacée à partir de 288-287 10) ou à un aigle, les ailes éployées et parfois fermées, guerre de Syrie (202-198) qui l’opposa à Ptolémée V.
printemps 331et 309/8 (années régnales 20-39) et par celle des monnaies ptolémaïques. Ces dernières avec corne d’abondance dans le champ36. C. C. Lorber La bataille décisive eut lieu à Panion en 200 obligeant
celles de ‘Adramilkos entre 309/8 et 306/5 (années se distinguent par la présence d’un aigle debout sur assigne par la suite les bronzes tyriens de Ptolémée II à ainsi le stratège ptolémaïque Scopas de se réfugier à
régnales 8-11). un foudre au revers. En effet, Ptolémée I créa vers son successeur Ptolémée III (246-221/0)37. Toutefois, Sidon avec son armée48. Le témoignage numismatique,
Alexandre aurait gardé ‘Azémilkos sur le trône de 300 un nouveau système monétaire n’acceptant ce transfère des monnaies de Gaza à Tyr me paraît ptolémaïque et surtout séleucide, montre que Tyr a
Tyr en juillet 332. Le roi tyrien aurait même survécu que la circulation de ses propres monnaies, dont les douteux sans pour autant soutenir leur attribution à été prise en 19849. En effet, Antiochos III commence à
à une longe période de troubles inaugurée en 323 tétradrachmes (14, 25 g) sont plus légers que ceux des l’atelier palestinien. En effet, mis à part une monnaie y battre des monnaies de bronze à partir de l’an 114
par la mort du conquérant15. La situation de Tyr à alexandres adoptant l’étalon attique (17, 20 g)27. Les trouvée à Oumm el-‘Amed, aucun de ces exemplaires séleucide (= 199/8). L’effigie du roi est placée au droit
cette époque n’est pas assez claire. Mais Diodore de premiers tétradrachmes ptolémaïques de Tyr portent n’a jusqu’à présent été enregistré à Tyr et sa région tandis que les types du revers présentent une poupe,
Sicile mentionne qu’à l’assassinat du régent Perdiccas la tête du roi au droit, comme c’est désormais le cas avoisinante (Sarepta et Chhîm)38, ni même dans une proue (Fig. 2: 13), un palmier (Fig. 2: 14) et
en 321, Attale, son beau-frère et chef de son parti, dans tous les ateliers, ainsi qu’un dauphin ou une le Nord de la Palestine comme à Tell Anafa, Tell une massue, parfois bordée de deux dauphins (Fig.
arrive à Tyr, la base de ses partisans, et obtient massue comme symbole au revers, rappelant ainsi Keisan et Samarie39. La situation à Beyrouth, dont les 2: 15)50.
l’appui d’Archélaos le stratège macédonien de la ceux des derniers alexandres émis dans la cité28. Cet trouvailles monétaires ptolémaïques sont dominées Selon O. D. Hoover, les deux premiers types font
ville16. On peut en conclure alors que la ville et son roi atelier a également frappé des monnaies de bronze de par la production alexandrine et tyrienne, n’est pas allusion à la force navale et à la richesse maritime de
dépendaient de Perdiccas entre 323 et 321. Ptolémée I représentant la tête d’Alexandre le Grand différente. En effet, parmi les centaines de monnaies Tyr, alors que les autres évoquent la région à laquelle

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appartient cette cité (la Phénicie) et Melqart, son dieu plus souvent en grec. Byblos, Laodicée de Phénicie
patron. Il présume que cet usage de types locaux (Bérytos), Sidon et Tyr l’ont souvent rajouté en
reflète un statut spécial octroyé à Tyr par Ptolémée V phénicien. C’est ainsi que Byblos se présentait comme
puis restitué par Antiochos III en reconnaissance de sa sainte (ou consacrée) (Fig. 2: 18), Bérytos prétendait
1 2 3 4 défection en 218. Il précise qu’il ne faut pas considérer d’être métropole en Canaan (Fig. 2: 19), Sidon
ce monnayage comme «civique», mais qu’Antiochos se vantait d’être métropole de Cambe/Carthage,
III voulait indiquer à la cité que c’est lui qui détenait le Hippone/‘Annaba, Kition et Tyr (Fig. 2: 20) tandis
pouvoir d’octroyer ou d’enlever ce statut51. que Tyr se déclarait métropole de Sidon (Fig. 2:
E. T. Newell a attribué un monnayage d’argent 21). La date de départ de ce monnayage est fixée en
au nom d’Antiochos III à Tyr. Ces monnaies ont 169/8 par les émissions d’Antioche sur l’Oronte, Tyr et
été par la suite transférées par O. Mørkholm à Tarse Ascalon datées de l’an 144 séleucide. Ces monnaies
(Cilicie), suivit récemment par A. Houghton et C. sont destinées à la circulation sur les territoires des
C. Lorber52. Cependant, le roi séleucide adopte une cités émettrices.
politique surprenante en prologeant la circulation des
5 6 7 8 monnaies lagides en métal précieux sur le territoire O. Mørkholm considère qu’Antiochos IV voulait,
de la Phénicie-Palestine. Il crée ainsi un espace clos, par cette nouvelle politique, pousser ces cités grecques
utilisant l’étalon phénico-ptolémaïque uniquement, et sémitiques à contribuer à la régénération du
au sein de l’empire séleucide où règne le plus lourd royaume séleucide en étendant leurs responsabilités57.
étalon attique. C’est ce qu’en effet montre l’étude O. D. Hoover interprète l’usage de la langue locale
des trésors monétaires du IIe siècle av. J.-C. trouvés en Phénicie par un statut privilégié dicté par le besoin
dans la région. D’une part, Antiochos III ne voulait de concilier ses cités et surtout pour profiter de leur
pas ruiner la prospérité de la région en changeant capacité traditionnelle en matière de constructions
ses habitudes, ni sa trésorerie qui devait absorber le navales. Selon lui, ceci devait être accentué par la
coût du remplacement des tétradrachmes d’environ clause maritime du traité d’Apamée en 188 entre les
14,30 g par des tétradrachmes d’environ 17,20 g. Romains et Antiochos III limitant la marine séleucide
D’autre part, la trésorerie séleucide aurait profité des à dix vaisseaux. Il pense que les cités phéniciennes
revenus de change qui rentraient dans les caisses profitèrent de leur importance navale pour extraire
9 10 des Ptolémées en gagnant ainsi 3 g d’argent pour plus de droits d’autonomie depuis l’époque perse. Il
chaque tétradrachme attique converti en lagide cite en outre l’exemple d’Arados qui, selon lui, profita
(environ 20%)53. du grand besoin d’un port éprouvé par Séleucos II
La production des bronzes séleucides à Tyr semble pendant la troisième guerre de Syrie pour obtenir
interrompue pendant les premières années du règne l’autonomie, peut-être en 243/258.
de Séleucos IV qui succéda à son père Antiochos III Sur ce dernier point, O. D. Hoover s’est induit
(187-175). Elle est reprise en 180/79, mais devient en erreur en se fiant à Grainger, car l’autonomie
régulière vers la fin du règne (Fig. 2: 16)54. Ce d’Arados date de 259/8 comme le défendent G.F. Hill,
Fig. 1- monnayage royal continue sous Antiochos IV (175- F. Duyrat et Z. Sawaya59. Cet événement doit donc
1- Tétradrachme (308/7 av. J.-C.): ‘aïn kaph et an 9 dans le champ gauche (Davesne, A et Le Rider, G. 1989, pl. 61, n° 2183). 164, Fig. 2: 17), frère et successeur de Séleucos IV, être placé dans le cadre de la deuxième guerre de
2- Statère ‘aïn dans le champ droit (Le Rider, G. 2003, pl. 5, figure 5). jusqu’à l’inauguration du monnayage municipale Syrie qui opposa Antiochos II à Ptolémée II et je pense
3- Tétradrachme monogramme dans un cercle dans le champ gauche et sous le trône (Davesne, A. et Le Rider, G. 1989, pl. 61, n° 2191). séleucide en bronze55. qu’il résulte d’une participation navale aradienne très
4- Tétradrachme massue dans un cercle dans le champ gauche et monogramme dans un cercle sous le trône (Davesne, A. et Le Rider, G. 1989,
Ce nouveau type de monnayage, créé par Antiochos active lors de la prise d’Éphèse par les Séleucides en
pl. 61, n° 2201).
5- Tétradrachme massue dans un cercle dans le champ gauche et monogramme dans un cercle sous le trône (Newell, E. T. 1923, pl. III, n° 6). IV dans dix-neuf cités, garde l’effigie royale au droit56. 259/860.
6- Bronze de Ptolémée I: massue et monogramme dans le champ gauche (Lorber, C. C. 2007-2008, p. 14, figure 1). La légende royale est généralement placée au revers, Je pense également qu’il faut relativiser le rapport
7- Tétradrachme de Ptolémée II (c. 266/5 av. J.-C.): monogramme de Tyr et massue dans le champ gauche (Davesne, A. et Le Rider, G. 1989, mais on la retrouve parfois au droit. Le revers présente établi par O. D. Hoover entre l’apparition des ethniques
pl. 134, n° 4281). également un type choisi par les autorités locales et en phénicien et le besoin des capacités navales des
8- Tétradrachme (265/4 av. J.-C.): monogramme de Tyr et massue dans le champ gauche, an 21 (KA en monogramme) dans le champ droit
le nom de la cité émettrice (l’ethnique). Les divinités cités phéniciennes. En effet, suite à la bataille d’Issos
(Davesne, A. et Le Rider, G. 1989, pl. 136, n° 4357).
9- Bronze (261/0-246 av. J.-C.: massue dans le champ gauche (Lorber, C. C. 2007-2008, p. 19, figure 8).
tutélaires constituent généralement le type du revers, en 333, Amyntas, grec au service de Darius III, arrive à
10- Bronze (261/0-246 av. J.-C.: massue dans le champ gauche (Lorber, C. C. 2007-2008, p. 16, figure 5). parfois remplacées par un type local. L’ethnique est le Tripolis à la tête de 8000 mercenaires grecs pour saisir

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une partie de la flotte et s’évader en Égypte. Il détruit à Sidon et Tyr72. L’aigle est représenté debout sur une
le reste des navires ainsi que tous les arsenaux perses palme à Bérytos, sur un éperon de navire à Tyr (Fig.
pour empêcher Alexandre le Grand d’en profiter61. En 3: 23), sur un foudre à Ptolémaïs-Aké et sans support
315, Antigone le Borgne occupe la presque totalité de à Sidon. Une palme est posée à côté de l’aigle en
la Phénicie et construit une flotte à Tripolis, Byblos et passant sous son aile droite sur les monnaies des trois
Sidon62. Tripolis fut donc célèbre pour ses chantiers derniers ateliers. 11 12 13 14
et arsenaux navals sous les Perses et à l’époque Ce monnayage est généralement expliqué par le
hellénistique, elle n’a pourtant pas inscrit son ethnique monopole phénicien du commerce avec Alexandrie,
en phénicien sur ses monnaies municipales. Un autre par l’attachement des Phéniciens au numéraire
argument peut aussi être avancé concernant le cas de ptolémaïque ou bien par des raisons politiques, dues
Laodicée de Phénicie/Bérytos qui a inscrit son ethnique à l’aide apportée par Ptolémée VI qui donne aussi sa
en phénicien et qui n’a jamais été mentionnée par les fille Cléopâtre Théa en mariage à Alexandre I Bala73.
sources comme force navale. En outre, Antiochos IV Toutefois, Le Rider a bien montré, dans une étude
était à l’apogée de son pouvoir en 169/8 suite à sa des trésors du IIe siècle av. J.-C., que la circulation des
conquête de l’Égypte au cours de la sixième guerre de monnaies d’argent en Phénicie-Palestine fut réservée
Syrie. La clause maritime du traité d’Apamée n’a été aux numéraires «à l’aigle» ptolémaïques et séleucides.
exécutée qu’en 163 sous le règne d’Antiochos V par la L’alimentation de la masse monétaire lagide tolérée
mission du Romain Cn. Octavius63. par Antiochos III et ses successeurs serait selon lui un 15 16 17 18
Antiochos IV aurait pu avoir la question maritime facteur décisif auquel il faut rajouter l’exploitation des
en arrière-pensée. Cependant, comme l’a déjà indiqué avantages du nouveau monnayage par Alexandre I
O. Mørkholm, ces légendes expriment clairement Bala: 1) moyen de propagande grâce à la présence
une fierté locale et une autoglorification64. Selon des effigies et légendes royales séleucides; 2) profit
O. D. Hoover, les différentes cités auraient légitimé financier par l’obligation de change, expliquant ainsi
ces réclamations de primauté par la présence de l’absence des monnaies lagides dans les trésors à partir
l’effigie royale au droit65. Ces rivalités entre les cités de 140 av. J.-C. G. Le Rider précise par ailleurs que
éclatent également au grand jour entre Sidon et Tyr les monnaies d’argent séleucides frappées à Ptolémaïs,
qui s’attribuent chacune le mythe de l’enlèvement puis à Tyr et Sidon selon l’étalon attique n’étaient
d’Europe en la représentant assise sur un taureau aux pas destinées à la circulation en Phénicie-Palestine,
revers de certaines monnaies (Fig. 2: 22)66. Il semble mais pour le paiement des «salaires de soldats ou de
toutefois que les autorités séleucides n’ont pas tardé spécialistes venus temporairement» dans la région74. 19 20 21 22
à réprimer cette situation avant qu’elle ne dégénère. Pour O. D. Hoover, le but principal de ce
En effet, ces légendes font défaut sur les monnaies monnayage est de promouvoir Alexandre I Bala et
de Tyr à partir des règnes d’Antiochos V (164-162)67 son beau-père Ptolémée VI ainsi que de probablement
et de Démétrios I (162-150), dont une série à Sidon remplacer l’ancienne masse monétaire ptolémaïque
prône toujours sa suprématie et une autre représente en circulation depuis la conquête de la région par Fig. 2-
Europe68. Cette situation disparaît définitivement à Antiochos III. Il considère que les cités phéniciennes 11- Tétradrachme de Ptolémée IV: monogramme de Tyr et massue dans le champ gauche, Ω et Σ dans le champ droit (Svoronos, I. N. 1904,
partir d’Alexandre I Bala (152-145)69 qui, aidé par ont saisi l’occasion pour se promouvoir en même pl. XLIII, n° 2).
Ptolémée VI, arrache la Phénicie à Démétrios I en temps que le roi, et ce en plaçant au revers les symboles 12- Tétradrachme de Ptolémée V: monogramme de Tyr et massue dans le champ gauche, NI dans le champ droit (Svoronos, I. N. 1904, pl.
XLII, n° 23).
151/070. de leurs ateliers (trident, aplustre, proue, massue
13- Bronze d’Antiochos III: (BnF, acq. 1961, H. Seyrig, Y 24484,22).
Le nouveau roi reprend un bref monnayage et épi d’orge) et de leur région (palme). Il voit dans 14- Bronze d’Antiochos III: tête d’Antiochos III/palmier (BnF, 1985/71).
d’argent séleucide inauguré par Antiochos V à l’arrangement de ces symboles une sorte de formule 15- Bronze d’Antiochos III: tête d’Antiochos III/massue entre deux dauphins (BnF, acq. 1961, H. Seyrig, Y24484,26).
Ptolémaïs-Aké. Les nouvelles monnaies sont frappées régionale standardisée entre les cités phéniciennes 16- Bronze de Séleucos IV (176/5 av. J.-C.): tête de Séleucos IV/poupe de navire et an 137 (ΡΛΙ) séleucide en haut (BnF, Babelon 512).
à Bérytos, Sidon Tyr et Ptolémaïs-Aké selon l’étalon et qui peut représenter un monnayage de ligue sous les 17- Bronze d’Antiochos IV (174/3 av. J.-C.): tête d’Antiochos IV/poupe de navire, an 139 (ΘΛΡ) séleucide en haut (BnF, Babelon 673).
18- Bronze municipal d’Antiochos IV frappé à Byblos (169/8-164 av. J.-C.): El-Cronos (BnF, acq. 1961, H. Seyrig, Y24484,23).
le type de revers ptolémaïque (aigle) en plaçant l’effigie auspices du roi75.
19- Bronze municipal d’Antiochos IV frappé à Bérytos (169/8-164 av. J.-C.): tête d’Antiochos IV/Baal Bérytos-Poséidon (BnF, Babelon 660).
royale séleucide au droit71. Les tétradrachmes (13-15 Démétrios II, fils de Démétrios I, débarque en Cilicie 20- Bronze municipal d’Antiochos IV frappé à Sidon (169/8-164 av. J.-C.): tête d’Antiochos IV/gouvernail (BnF, Vogüé 360).
g) sont frappés dans tous les ateliers. Les didrachmes en 147 puis occupe Antioche peu après octobre 146. 21- Bronze municipal d’Antiochos IV frappé à Tyr (169/8 av. J.-C.): poupe de navire (BnF, Babelon 674).
(6-7 g) et les drachmes (3-4 g) sont seulement produits Ptolémée VI entre en Palestine sous prétexte d’aider 22- Bronze municipal d’Antiochos IV frappé à Sidon (169/8-164 av. J.-C.): tête d’Antiochos IV/Europe sur taureau (BnF, Vogüé 359).

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Tyr à l’époque hellénistique de la conquête macédonienne à l’autonomie Ziad Sawaya
BAAL Hors-Série VIII BAAL Hors-Série VIII

son gendre, puis change de camp quand il arrive à Tryphôn85 en partageant la Phénicie avec Démétrios
Ptolémaïs-Aké et donne Cléopâtre Théa comme II qui garde en outre la Cilicie, la Mésopotamie et la
épouse à Démétrios II. Il envahit la région jusqu’à Babylonie86. Le témoignage des monnaies prouve que
Antioche où il confirme la royauté de Démétrios II. Byblos devient la base de Tryphôn87 tandis que Sidon
Alexandre I lève une armée en Cilicie et livre bataille et Tyr restent sous le contrôle de Démétrios II jusqu’à
dans la plaine d’Antioche, l’Oinoparas, au début de sa capture par les Parthes en été 13888.
23 24 25 26
l’été 145. Il meurt pendant le combat et Ptolémée VI Antiochos VII revendique le trône de son frère captif
succombe à ses blessures peu de temps après, laissant et épouse sa femme Cléopâtre Théa. Il se débarrasse
ainsi Démétrios II comme maître absolu du royaume de Tryphôn assiégé à Apamée en 138 et devient le
séleucide76. Les monnaies d’argent «à l’aigle» frappées maître incontestable du royaume séleucide89. Tyr
à Bérytos, Sidon et Tyr durant cette période de conflit frappe des monnaies d’argent de poids attique (Fig.
montrent qu ces cités ne passèrent entre les mains de 3: 27) et ptolémaïque (Fig. 3: 28) ainsi que des
Démétrios II qu’à la mort d’Alexandre I Bala et que municipales (Fig. 3: 29) sous ce règne (138-129)90.
l’invasion de Ptolémée VI n’y laissa aucune trace sur La plupart des magistrats monétaires responsables de
le plan monétaire77. la production des monnaies d’argent sous Démétrios
Tyr produit des tétradrachmes de poids attique II est restée en opération sous son frère91. Antiochos
(Fig. 3: 24) en plus des monnaies d’argent «à l’aigle» VII part en expédition contre les Parthes en 130. En
et des municipales sous Démétrios II78. Ses monnaies espérant de créer une guerre fratricide pour freiner la
«à l’aigle» sont inscrites TYPOY IEPAΣ KAI AΣΥΛOY campagne victorieuse du séleucide, le roi Phraate II
27 28 29 30
à partir de 142/1, puis en abrégé, indiquant que la Arsace VI libère Démétrios II. Antiochos VII est battu
cité est devenue «consacrée et inviolable» (Fig. 3: par les Parthes et meurt en 129. Démétrios II en profite
25-26). H. Seyrig précise qu’avec ce privilège, la cité pour restaurer son second règne92.
appartient désormais à une de ses divinités principales Sous le second règne de Démétrios II, l’atelier
et que sa violation est considérée comme sacrilège. Il de Tyr frappe les mêmes séries de monnaies que
explique cet événement par une mesure de sécurité sous Antiochos VII et prolonge également l’activité
contre l’agressivité de Diodote-Tryphôn79. des mêmes magistrats pour les monnaies d’argent.
En effet, ce dernier se révolte à Apamée contre Cet atelier reproduit l’effigie imberbe du roi sur les
Démétrios II et proclame le fils d’Alexandre I Bala roi monnaies «à l’aigle» (Fig. 3: 30) et les municipales
sous le nom d’Antiochos VI. Diodote occupe Antioche (Fig. 3: 31), alors que son nouveau portait barbu est
au cours de l’été 144, mais Démétrios II garde les réservé aux monnaies d’étalon attique (Fig. 3: 32)93.
cités de la côte, de la Séleucie jusqu’à la frontière Démétrios II ne tarde pas à provoquer Ptolémée
égyptienne, ainsi que les provinces orientales80. Le VIII en se mêlant des affaires de l’Égypte94. Le Lagide 31 32 33
monnayage de Tyr montre qu’elle resta sous le contrôle lui suscite alors un nouveau rival en la personne
de Démétrios II à cette époque. Toutefois, Diodote- d’Alexandre II Zébina, prétendu fils d’Antiochos VII,
Tryphôn attaque Bérytos comme le rapporte Strabon qui occupe Antioche en 12895. Alexandre II s’empare
(XVI, 2, 19) qui précise qu’elle a été rasée jusqu’au de Damas, Ascalon et Laodicée de Phénicie/Bérytos
sol. Cet événement est généralement daté de 140, au cours du printemps 12596. Démétrios II se réfugie à
143, 145 ou situé entre 143 et 13881. Trois émissions Ptolémaïs-Aké chez sa femme Cléopâtre Théa qui Fig. 3-
23- Tétradrachme (149/8 av. J.-C.): monogramme de Tyr et massue dans le champ gauche (BnF, H. Seyrig).
de tétradrachmes «à l’aigle» au nom de Démétrios II lui ferme les portes de la cité97. Il embarque alors
24- Tétradrachme (146/5 av. J.-C.): monogramme de Tyr dans le champ gauche (SC II, pl. 28, n° 1958).
sont enregistrées à Bérytos en 146/5, 145/4 et 144/382 pour Tyr où il est capturé, torturé et assassiné par le 25- Tétradrachme (141/0 av. J.-C.): massue dans le champ gauche (BnF, Babelon 976).
indiquant la continuité de sa soumission à Démétrios gouverneur de la cité98. Tyr déclare son indépendance 26- Didrachme (140/39 av. J.-C.): monogramme de Tyr sur massue dans le champ gauche (BnF, Babelon 978).
jusqu’en 144/3. Le brusque arrêt de cette production en 126/5 suite à cet événement, inaugure sa propre 27- Tétradrachme (135/4 av. J.-C.): Athéna nicéphore, massue dans le champ gauche (BnF, Luynes 3382).
en 144/3 fut sans doute provoqué par l’attaque de ère d’indépendance et marque son nouveau statut par 28- Tétradrachme (135/4 av. J.-C.): monogramme de Tyr sur massue dans le champ gauche (BnF, Armand-Valton 508).
Diodote83. Byblos semble prise par ce dernier durant la production de monnaies civiques, dites également 29- Bronze (135/4 av. J.-C.): galère (BnF, de Clercq 191).
30- Tétradrachme (126/5 av. J.-C.): monogramme de Tyr sur massue dans le champ gauche, (BnF, Babelon 1211).
la même année car elle a frappé des didrachmes «à «autonomes», ne faisant aucune référence aux
31- Bronze (129/8 av. J.-C.): éperon de navire, monogramme de Tyr dans le champ gauche (BnF, Babelon 1245).
l’aigle» au nom d’Antiochos VI en 142/184. Diodote Séleucides (Fig. 3: 33). 32- Tétradrachme (128/7 av. J.-C.): monogramme de Tyr sur massue dans le champ gauche (SC II, pl. 41, n° 2193).
assassine Antiochos VI et règne sous le nom de 33- Tétradrachme (126/5 av. J.-C.): tête de Melqart/aigle sur éperon de navire, massue dans le champ gauche (BnF, Babelon 2023).

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Tyr à l’époque hellénistique de la conquête macédonienne à l’autonomie Ziad Sawaya
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adoptant l’étalon attique. Mais cette hypothèse ne semble


Notes 43- Lorber 2007-2008, p. 20-27. Svoronos, nos 1177-1181 de Phénicie (Bérytos; Sawya 2004, nos 1-69 et SC II, nos
pas bénéficier d’une unanimité complète, voir à ce sujet: (tétradrachmes de Ptolémée IV) et 1297-1299 (tétradrachmes 1448-1452), Sidon (SC II, nos 1453-1460), Tyr (SC II, nos
1- Sartre 2001, p. 68-76, avec sources et bibliographie. Newell 1923, p. 15-23; Lemaire 1976, p. 11-14; Elayi 1993, de Ptolémée V). 1463-1471), Ptolémaïs (Aké; SC II, no 1480) et Ascalon
p. 163-168; Le Rider 2003, p. 180-182; Elayi 2009, p. xxx. (SC II, nos 1494-1496); 4) Mésopotamie: Antioche sur le
2- Arrien II, 24, 4. 44- Polybe, V, 45, 7-46. Voir également Will 1982, p. 21-
Callirhoée (Édesse; SC II, nos 1499-1501) et Antioche en
25- Newell 1923. 22.
3- Quinte-Curce, IV, 4, 16-17. Mygdonie (Nisibe; SC II, no 1502-1504).
26- Hersh 1998, p. 41-59; Le Rider 2003, p. 179-180; 45- Sur ces événements, voir Will 1982, p. 26-40.
4- Diodore de Sicile, XVII, 41, 2; Quinte-Curce, IV, 3, 20; 57- Mørkholm 1965, p. 63-67; Mørkholm 1966, p. 125-130;
Wheatley 2003, p. 183-216.
Justin, XI, 10, 14. 46- Polybe, V, 40, 1-3, 41, 7-42, 1-3. Mørkholm 1968, p. 75-86 et Mørkholm 1984, p. 101-102.
5- Quinte-Curce, IV, 4, 15-16. 27- Le Rider et Callataÿ, 2006, p. 36, 50-52 et 101-103.
47- Polybe, V, 68, 5-69, 10, 70, 3 et 80-86. 58- Hoover 2004, p. 488-490.
6- Diodore de Sicile, XVII, 46, 4. 28- Newell 1923, p. 8, nos 34-35.
48- Pour les événements: Grainger 1991, p. 99- 102 (ainsi 59- Grainger 1991, p. 83-85; BMC Phoenicia, p. xiv et note
7- Arrien, II, 24, 5. 29- Lorber 2007-2008, p. 13-14 (= Svoronos, nos 627- que pour les sources) et Will 1982, p. 118-119. 6; Duyrat 2004, p. 227-228; Sawaya 2006, p. 458.
628, 630 et 633 attribués à Ptolémée II). 60- Sawaya 2006, p. 458.
8- Arrien, II, 24, 5. 49- Sur les monnaies phéniciennes de Ptolémée V: Brett
30- Lorber 2007-2008, p. 14 (= Svoronos, n° 217 attribué 1947 p. 1-11 et Mørkholm 1983, p. 241-251. Voir le plus 61- Arrien, II, 13, 23 et Quinte-Curce, IV, 1, 5-6.
9- Justin, XVIII, 3, 19.
à l’atelier d’Alexandrie). récemment Lorber 2006, p. 17.
10- Arrien, II, 24, 5-6 et III, 6, 1-2. Sur ces jeux, voir le plus 62- Diodore de Sicile, XIX, 58, 2-5.
31- Lorber 2007-2008, p. 14 (= Svoronos, nos 634-641). 50- Voir SC I, nos 1078-1083.
récemment: Abou Diwan et Sawaya 2011. 63- Appien, Syr., 46 et Polybe, XXXI, 2, 9-11.
51- Hoover 2004, p. 486-488. Il se fonde en effet sur une
11- Newell 1916, p. 39 et suivantes; Newell 1923. 32- Svoronos, nos 643-644.
monnaie de bronze représentant la tête de Zeus Ammon, au 64- Mørkholm 1965, p. 65 et Mørkholm 1968, p. 84.
12- Lemaire 1976. 33- Svoronos, nos 650-770. Sur cette politique, voir Lorber droit, et une massue ceinte du diadème royal, au revers, que 65- Hoover 2004, p. 492.
2005, p. 137. Svoronos attribue à Ptolémée III (Svoronos, n° 1046) et que
13- Price 1979, p. 241-246; Price 1991, p. 405-407.
C. C. Lorber a récemment classé sous Ptolémée V: Lorber 66- Tyr: SC II, nos 1463-1465 (poupe; 169/8-166/5 et non
34- Lorber 2005, p. 137
14- Le Rider 2003, p. 170-188. 2006; p. 15-20 et Lorber 2007-2008, p. 26. daté), 1466-1468 (proue; 169/8 et non daté), 1469 (Europe
35- Svoronos, nos 705-711. sur taureau; non daté), 1470 (palmier; non daté) et massue
15- Pour les événements qui suivirent directement la mort 52- Newell 1921, p. 1-13; Newell 1936, p. 2; Mørkholm
(1471; non daté). Sidon: SC II, nos 1455-1456 (Europe sur
d’Alexandre, voir Will 1979, p. 19-40. 36- Lorber 2007-2008, p. 14-18 = Svoronos, nos 834 1964, p. 53-58; SC I, nos 1025-1034.
taureau; non daté).
(deux aigles, les ailes fermées), 835-837 (aigle, les ailes
16- Diodore de Sicile, XVIII, 37, 3-4. 53- Le Rider 1995, p. 392-404; Houghton et Lorber 2000-
éployées) et 838 (aigle, les ailes fermées). 67- Tyr: SC II, no 1580 (palmier; 163/2). Sidon: pas de
17- Diodore de Sicile, XVIII, 43, 1-2, 63, 6 et 73, 2. 2002, p. 44-58.
monnayage.
37- Lorber 2007-2008, p. 18-20.
18- Appien, Syr., 53; Diodore de Sicile, XIX, 55, 6, 57, 1 et 54- Voir SC II, nos 1323 (poupe, 178/7-175/4), 1324
68- Tyr: SC II, nos 1671-1672 (poupe; 159/8 et 155/4-
38- Tyr: Fulco 1996, p. 41-56. Oumm el-‘Amed: Seyrig (proue, non daté) et 1325 (palmier, 180/79 et non daté).
58, 1; Justin, XV, 1, 2. Voir également Will 1979, p. 54-55. 152/1), 1673-1675 (proue; 159/8 et 154/3), 1676 (159/8 et
1962, p. 228, n° 6 (1 exemplaire de Svoronos, n° 836, La série à la massue n’est pas produite sous ce règne. O.
19- Diodore de Sicile, XIX, 61, 5. 155/4-151/0) et 1677 (massue, non daté). Sidon: nos 1667
attribué à un atelier incertain, Tyr?). Sarepta: communication D. Hoover considère par conséquent que Tyr conserva son
(gouvernail, non daté) et 1668 (Europe sur taureau, sans date).
20- Diodore de Sicile, XIX, 80, 1; Justin, XV, 1, 6-9. Voir personnelle de G. Abou Diwan qui étudie ses trouvailles. statut spécial: Hoover 2004, p. 488.
également Will 1979, p. 59. Chhîm: base de données personnelle. 69- Tyr: SC II, nos 1835 (tétradrachmes «à l’aigle»; 151/0-
55- Voir SC II, nos 1461 (poupe, 175/4-174/3) et 1462
146/5), 1836 (didrachmes «à l’aigle»; 150/49-147/6), 1837
21- Diodore de Sicile, XIX, 85, 4-5 et 90-92; Plutarque, 39- Tell Anafa: Meshorer 1994, p. 241-260. Tell Keisan: (palmier, non daté, 175/4-169/8).
(drachmes «à l’aigle»; 148/7-146/5), 1838 (palmier; 149/8 et
Dém., V-VI et VII, 2-3. Voir également Will 1979, p. 59. Fulco 1980, p. 236. Samaria: Reisner, Fisher et Lyon 1924,
56- Les cités en question sont: 1) Cilicie: Alexandrie près Issus 147/6-146/5). Sidon: SC II, nos 1833 (galère; non daté) et
p. 254-258 ainsi que Kirkman 1957, p. 49-51.
22- Diodore de Sicile, XX, 113, 1; Plutarque, Dém., XXXII, 4. (Alexandrette; SC II, nos 1392-1393), Aegeae (SC II, nos 1834 (Apollon; non daté).
40- Base de données personnelle enregistrée sur une 1389-1390), Mopsus (SC II, nos 1385-1388), Hiérapolis sur
23- Will 1979, p. 94; Grainger 1991, p. 49; Sartre 2001, 70- Sawaya 2004, p. 115; Sawaya 2005, p. 118.
trentaine de sites berytains. le Pyramus (Castabala; SC II, no 1391) et Adana (Antioche
p. 109; Wheatley, 2003, p. 183-216. Signalons toutefois
sur le Sarus; SC II, nos 1379-1380); 2) Syrie: Antioche sur 71- Le Rider 1995, p. 394.
plusieurs tentatives de dater cet événement de 296 ou de c. 41- SNG Copenhagen, nos 502-503 (= Svoronos, nos
l’Oronte (SC II, nos 1416-1418), Séleucie de Piérie (SC II,
295-293, voir à ce sujet l’exposé de Lorber, 2007-2008, p. 1252-1253 attribués à Ptolémée V). 72- Voir par exemple SC II, nos 1831-1832 pour Sidon et
nos 1425-1426), Apamée (SC II, nos 1427-1428), Laodicée
12-13 avec bibliographie. 1836-1837 pour Tyr.
42- Rahmani 1964, p. 107, n° 1 (= Svoronos, n° 836); sur Mer (SC II, nos 1429-1431) et Hiérapolis (Bambyce;
24- Selon certains auteurs le monnayage local de ‘Azémilkos Lorber 2007-2008, p. 20 d’après une communication SC II, nos 1432-1433); 3) Coelé-Syrie et Phénicie: Tripolis 73- Rostovtzeff 1951, p. 867-869; Mørkholm 1968, p. 78-
aurait été prolongé jusqu’à l’an 26 de son règne (322/1) en personnelle de R. Barkay. (SC II, no 1441), Byblos (SC II, nos 1443-1447), Laodicée 79; Seyrig 1973, p. 121.

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Tyr à l’époque hellénistique de la conquête macédonienne à l’autonomie Ziad Sawaya
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74- Le Rider 1995, p. 396-404. VII (136/5-134/3 ?), Démétrios II (2e règne; 129-125), 94- Justin, XXXVIII, 9, 1 et XXXIX, 1, 1-4; Josèphe, AJ,
Alexandre II Zébina (126/5-123/2) et Antiochos VIII (117/6- XIII, 9, 1-3 (254-264) et 10, 1 (273); Josèphe, BJ, I, 2, 6-8
75- Hoover 2004, p. 493-495.
114/3 ?), voir: Sawaya 2004, nos 105-106, 107-168, 169- (62-69); Eusèbe, Chron., I, 257-258; Will 1982, p. 432-433.
76- Appien, Syr., 67; Diodore de Sicile, XXXII, 27, 9c-d 178 et 179-183.
95- Appien, Syr., 68; Diodore de Sicile, XXXIV-V, 22;
et 10; Josèphe, AJ, XIII, 86-87 et XIII, 103-118; Justin,
84- Sawaya 2004, p. 117-118; Sawaya 2005, p. 121-122. Josèphe, AJ, XIII, 267-269; Justin, XXXIX, 1, 4-2,6; Tite
XXXV, 2; Strabon, XVI, 2, 8: Tite Live, Periochae, LI, I; I
Pour l’émission de Byblos, voir Houghton 1986-1987 et SC Live, Periochae, 60; Bevan 1902, p. 250; Newell 1918, p. 84;
Maccabées, X, 67 et XI, 1 et 10; Will 1982, p. 377-378.
II, n° 2010. Will 1982, p. 435. En effet les monnaies datées de Damas,
77- Sawaya 2004, p. 116; Sawaya 2005, p. 119-120. Sidon et Tyr confirment la souveraineté de Démétrios II sur
Bérytos: Sawaya 2005, nos 37-49 (147/6-146/5; Alexandre 85- Appien, Syr., 67-68; Josèphe, AJ, XIII, 187 et 219-
ces cités (Pour Damas, voir Newell 1939, p. 50-53, nos 68-
I) et 50-56 (146/5; Démétrios II) ainsi que SC II, nos 1824 221; Justin, XXXVI, 1: ces sources placent l’usurpation de
77. Pour Sidon et Tyr, voir les listes plus-haut).
(147/6-146/5; Alexandre I) et 1952 (146/5; Démétrios II). Tryphôn après la capture de Démétrios II. Diodore de Sicile,
Sidon: SC II, nos 1830 (147/6; Alexandre I) ainsi que 1954 XXXIII, 28; I Maccabées, XII, 39; Will 1982, p. 405. Les 96- Sawaya 2004, p. 121.
et 1956 (146/5; Démétrios II). Tyr: SC II, nos 1835 (147/6- monnaies montrent que le début du règne de Tryphôn doit 97- Cléopâtre Théa à Ptolémaïs-Aké: SC II, n° 2258
146/5; Alexandre I), 1836 (147/6; Alexandre I), 1837 être placé en 142/1. (tétradrachme attique, 126/5).
(147/6; Alexandre I), 1958 (étalon attique; 146/5; Démétrios
86- Will 1982, p. 405. 98- Appien, Syr., 68; Diodore de Sicile, XXXIV-V, 22;
II) ainsi que 1959, 1963 et 1967 (146/5; Démétrios II). Les
monnaies municipales de Tyr plaident pour la même thèse: 87- SC II, nos 2042 (141/0), 2043 (139/8) et 2044 (bronze, Josèphe, AJ, XIII, 267-269; Justin, XXXIX, 1, 4-2,6; Tite
SC II, nos 1838 (147/6-146/5; Alexandre I) ainsi que 1968 non daté). Live, Periochae, 60; Newell, 1939, p. 55; Will 1982, p. 435,
et 1970-1971 (146/5; Démétrios II). place la défaite de Démétrios II à Damas en 127/6; Bellinger
88- Le roi Parthe Mithridate I donne sa fille comme épouse à 1949, p. 63-64.
78- SC II, nos 1958 (tétradrachmes attiques, Apollon assis Démétrios II, sur cette campagne: Appien, Syr., 67; Josèphe,
sur amphalos; 146/5), 1959 (tétradrachmes «à l’aigle»; AJ, XIII, 184-186; Justin, XXXVI, 1, 2-6 et XXXVIII, 9, 2-3;
146/5-143/2), 1960-1962 (tétradrachmes «à l’aigle» avec Eusèbe, Chron. 1,255; I Maccabées, 14, 1-3; Will 1982, p.
Tyrou ieras kai asylou; 142/1-140/39), 1963 (didrachmes «à 407-408; Spek 1997/98, p. 171.
l’aigle»; 146/5-142/1), 1964-1965 et 1966(2) (didrachmes
«à l’aigle» avec Tyrou ieras kai asylou; 141/0 et 140/39), 89- Appien, Syr., 68; Josèphe, AJ, XIII, 222 et 224; Will
1967 (drachmes «à l’aigle»; 146/5-144/3), 1968 (poupe; 1982, p. 410.
146/5-140/39), 1969 (proue; 145/4-144/3), 1970 (palmier; 90- Voir SC II, nos 2107 (tétradrachmes attiques, Athéna
146/5-142/1 et 140/39) et 1971 (massue; 146/5). nicéphore; 135/4-131/0), 2108 (drachmes attiques, Niké;
79- Seyrig 1950, p. 19-21. 139/8 et 134/3), 2109 (tétradrachmes «à l’aigle»; 139/8-
130/29), 2110 (didrachmes «à l’aigle»; 139/8-130/29), 2111
80- Appien, Syr., 68 (place la révolte de Diodote après la
(drachmes «à l’aigle»; 138/7 et 136/5), 2112-2113 (galère;
capture de Démétrios II par les Parthes); Diodore de Sicile,
136/5-134/3 et non daté), 2114 (éperon de navire; 135/4-
XXXII, 27, 9d et 10.1, XXXIII, 4 a et XXXIII, 28; Josèphe, AJ,
134/3) et 2115 (palmier; 139/8 et 137/6-134/3).
XIII, XIII 131-147; Strabon, XVI, 2, 10; Tite Live, Periochae,
LII et LV; I Maccabées XI, 39, XI 41, XI, 53 et X1, 57; Will 91- SC II, p. 383.
1982, p. 404-405.
92- Appien, Syr., 68; Diodore de Sicile, XXXIV, 15-17;
81- 140 av. J.-C.: Rouvier 1899, p. 13 et Moore 1992, p. Eusèbe, Chron. 1, 255-257; Josèphe, AJ, XIII, 249-253;
124. 143 av. J.-C.: Mouterde 1964, p. 156 et Sartre 1989, Justin, XXXVIII, 9, 4-10, 11 et XLII, 1; Bellinger 1949, p.
p. 41 et note 5. 145 av. J.-C.: Lauffray 1977, p. 141 (cet 58-59; Will 1982, p. 413-416.
auteur se trompe en signalant que Bérytos «prit le nom de
93- SC II, nos 2193 (tétradrachmes attiques, Zeus nicéphore;
Laodicée de Canaan» suite à cet événement). Entre 143 et
128/7), 2194 (drachmes attiques, Zeus nicéphore; 128/7),
138: Sartre 2001, p. 147.
2195 (tétradrachmes «à l’aigle»; 130/29-126/5), 2196
82- Sawaya 2005, nos 50-58 (146/5), 59-64 (145/4) et 65 (didrachmes «à l’aigle»; 130/29-126/5), 2197 (drachmes «à
(144/3).
l’aigle»; 129/8-126/5), 2198 (galère (129/8-127/6), 2199
83- Toutefois le témoignage de Strabon n’est pas précis car (éperon de navire; 129/8-128/7) et 2200 (palmier; 129/8-
Bérytos reprend ses monnaies municipales sous Antiochos 126/5).

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