Vous êtes sur la page 1sur 14

L’exécution du Budget est la mise en œuvre de la loi Finances ou des résolutions

de l’organe délibérant consacrant le vote du budget.

Dès le budget est adopté par l’organe délibérant et approuvé par les tutelles
technique et financière, l’ordonnateur prend aussitôt des dispositions pour sa
mise en place dans l’espace et dans le temps.

La mise en place dans l’espace dans l’espace consiste à repartir et à mettre à la


disposition les différents structures gestionnaires des niveaux central et
déconcentré, les ressources (recettes propres et subventions) et les crédits dont
dotés.

Quant à la mise en place dans le temps, elle consiste à programmer le rythme de


consommation des crédits en fonction de la projection de la trésorerie. Elle peut
se faire semestrielle. Cette pratique ne saurait en aucun cas donateur le vote de
l’organe délibérant.

Une fois que le budget est mis en place, son exécution se fait dans le strict
respect d’un certain nombre de procédures aussi bien matière des recettes que
des dépenses.

A- LES PROCEDURES DE RECTTES

Les budgets des Instituts de Recherche sont financés par les subventions de
l’Etat, les ressources propres et éventuellement par les financements intérieurs et
extérieurs provenant des bailleurs de fonds ou des fonds de concours.

A.1 Les Subventions de l’Etat

La subvention est un transfert sans contrepartie que l’Etat met à la disposition


des Etablissement Publics Administratifs à travers le Ministère en charge des
finances en vue d’assurer leur fonctionnement ou la réalisation de leurs projets
d’investissement ou de réhabilitation. Le montant et l’affectation de ces
subventions sont arrêtés au cours des conférences budgétaires.

Les subventions qui ne parviennent à être débloquées qu’en fin d’exercice font
l’objet d’une nouvelle budgétisation au titre des ressources à reporter sur le
prochain exercice.

Celles qui ne sont pas débloquées en fin d’exercice sont réputées annulées.
A.1.1- La Subvention de Fonctionnement.

La subvention de fonctionnement est inscrite sur une ligne globale du chapitre


60 gérée par la Direction Générale du Budget. Elle est débloquée par tranches
semestrielles et virée dans le compte de l’Institut bénéficiaire par la Direction
Générale du Trésor. Ces déblocages restent conditionnés par la production des
comptes d’emplois des tranches précédentes.

Afin d’éviter toute accumulation d’arriérés, les dépenses sur la subvention de


fonctionnement ne peuvent être engagées que si les fonds correspondants ont
effectivement fait l’objet d’un virement dans le compte bancaire de la structure.

A.1.2- La Subvention d’Investissement

La subvention d’investissement est inscrite sur une ligne du chapitre 19. Elle est
engagée sur la base d’une décision du Ministre de tutelle technique, prise d’une
décision du Ministre du tutelle technique, prise dans les deux mois suivant le
début de l’exercice budgétaire, puis mandatée au profit de l’Institut bénéficiaire.
La copie de ladite décision et le journal des projets détaillés sont transmis à la
Direction Générale du Budget aux fins de suivi.

Contrairement à la subvention de fonctionnement, les procédures de passation


de marché sur la subvention d’investissement peuvent être engagées de
l’éducation à la Direction Générale du Budget, du titre de confirmation des
créances correspondant.

A.1.3- Subvention de Réhabilitation

Cette subvention lorsque la structure est admise réhabilitation par l’organe


étatique compétent. Elle est instruite sur une globale du chapitre 92.

Les modalités de gestion de cette catégorie de subvention sont déterminées


chaque année dans le cadre de la circulaire sur l’exécution du budget.

A.2- Les Ressources Propres

Aucune ne peut être perçue si elle n’est autorisée par la loi ou par une résolution
de l’organe délibérant. Les ressources propres sont recouvrées directement par
l’Agent Comptable ou indirectement par un régisseur de recettes ou un Agent
Spécial.

Les régies des recettes sont créées par décision de l’ordonnateur après visa du
Contrôleur Financier et sur proposition de l’Agent Comptable. La décision
précise la nature des recettes concernées.
La régie de recettes est placée sous la responsabilité d’un agent intermédiaire de
recettes, ou régisseur de recettes nommé par décision de l’ordinateur après visa
du Contrôleur Financier.

Il doit remplir les conditions suivantes :

- Etre agent de la 5ème catégorie au moins ;


- N’’avoir jamais été mis en débet ;
- Avoir régulièrement produit ses comptabilités en cas de reconduction.

Les documents de l’agent intermédiaire des recettes sont :

- Le livre –journal ;
- Le quittancier à souches ;
- L’état de reversements périodiques à l’agence comptable.

Le Régisseur de recette reporte les écritures dans le livre-journal, conserve les


recettes encaissées dans un coffre-fort ou à défaut les reverse quotidiennement à
l’Agent Comptable. En tout état de cause, les recettes recouvrées par suivant le
principe de versements décadaires.

Il présentera son état de versement, accompagné des feuillets du livre-journal à


l’Agent Comptable pour visa. Une copie du feuillet visé par l’Agent Comptable
et remise au Contrôleur Financier pour suivi.

S’agissant des recettes recouvrées directement par l’Agent Comptable, celles-ci


sont émises sur une fiche de recettes indiquant la nature de la recette, les
quantités et les montants à encaisser. Après paiement de la somme
correspondante par l’usager, l’Agent Comptable inscrit dans le livre- journal le
montant de somme perçues après délivrance à la partie versante d’un reçu tiré
d’un quittancier à souches préalablement coté par l’ordonnateur et paraphé par
le Contrôleur Financier.

Le besoin en quittanciers est exprimé par comptable, la commande par


l’ordonnateur et réception par une commission compissée de l’ordonnateur, de
l’Agent Comptable et du Comptable-Matières. Leur conservation est assurée par
le Comptable-Matières qui ne les sortir que sur ordre dûment signé de
l’Ordonnateur.

A.3-Financements Extérieurs et fonds de Concours.

Ils résultent généralement des conventions signées avec les partenaires


bilatéraux ou multilatéraux pour la réalisation de certains projets. Leur
utilisation obéit à la réglementation nationale en vigueur dans la République et
aux clauses desdites conventions, le cas échéant.
B-LES PROCEDURES DE DEPENSES

B.1 Conditions préalables à l’exécution de la dépense

Pour être exécutée, une dépense doit au préalable remplir certain conditions
d’ordre juridique, technique et administratif.

B.1.1- Les conditions Juridiques

Sont considérées comme conditions juridiques :

- L’existence d’une autorisation de dépense donnée par l’organe délibérant ;


- La manifestation d’un besoin ;
- L’organisme et dont la satisfaction entraîne pour celui-ci une dette.

B.1.2- Les conditions techniques

Sont considérées comme conditions techniques ;

- La disponibilité des documents budgétaires au niveau des Gestionnaires ;


- La disponibilité de la mercuriale des prix ;
- La disponibilité de la circulaire sur l’exécution du budget.

B.1.3- Les considérées comme administratives ;


- les accréditations données par l’Ordonnateur ;
- La lettre notification de quota interne ;
- La disponibilité des supports de la dépense (carnets des Bons d’Engagement,
carnet des bons de Commande Administratif, carnets d’Ordres de Mission,
carnets de demande de procédure Simplifiées, etc…)

B.2- Processus d’exécution de la Dépense

Dès que ces trois conditions sont remplies, le budget peut alors entrer en
exécution. Celle-ci se fait en deux phases et suivant un certain nombre de
procédures.

B.2.1- Les phases de l’exécution d’une dépense publique

Les deux phases de l’exécution d’une dépense publique sont la phase


administrative et la phase comptable.
La phase administrative est le fait de l’ordonnateur. Elle comprend trois, étapes, à
savoir :
- L’engagement ;
- La liquidation ;
- L’ordonnancement.

B.2.1.1- L’Engagement

L’engagement est l’acte par lequel un gestionnaire créé à l’encontre de


l’Administration une obligation de laquelle résultera un charge.

Il existe deux sortes d’engagements : l’engagement juridique et l’engagement


comptable.

L’engagement juridique se matérialise par la signature des actes et contrats ayant


une incidence financière sur le budget de l’organisme concerné.

Sont constitutifs d’actes d’engagement juridique :

- Les Marchés ;
- Les Lettres-Commandes ;
- Les Ordres de mission
- Les Décisions de congé ;
- Les autres actes à incidence financière.

Dans le cadre du visa de l’engagement juridique, les dossiers doivent être


accompagnés des pièces justificatives ainsi qu’il suit :

Pour frais mission :

- L’ordre de mission et la feuille de déplacement ;


- Le bulletin de solde récent ;
- L’autorisation de sortie pour les missions à l’étranger.

Pour lettres- commandes et marchés :

- Le projet de marché ou de lettre commande ;


- Le procès-verbal d’attribution ;
- L’avis de publication dudit marché ;
- Le rapport de la sous-commission d’analyse.

Pour les primes, indemnités, gratification, heures supplémentaires…. :

- Le projet de décision ;
- L’acte réglementaire ou législatif y donnant droit ;
- La demande timbrée ;
- Le bulletin timbré ;
- L’acte de nomination ;
- Le certificat de prise de service ;
- L’attestation de présence effective.

Pour le remboursement des frais médicaux :

- Le projet de décision ;
- La demande timbrée
- Les factures et ordonnances des hôpitaux ;
- Le bulletin de solde.

Pour les frais funéraires :

- Le projet de décision
- La demande timbrée ;
- Le certificat de genre de mort ;
- Le jugement d’hérédité ;
- Le bulletin.

Pour les aides et bourses :

- Le projet de décision
- La demande timbrée ;
- Toutes autres pièces pouvant justifier la demande.

L’engagement comptable est l’évaluation de l’obligation contractée et son imputation


sur un chapitre déterminé. C’est la constatation comptable de l’engagement juridique.

Alors l’engagement comptable se matérialise au niveau central par des titres de


confirmation des créances, il se traduit au niveau des Etablissements Publics
Administratifs par un Bon d’Engagement dûment signé du Gestionnaire et revêtu du
premier visa du Contrôleur Financier et du premier visa de l’Agent Comptable.

B.2.1.2- La Liquidation

La liquidation consiste en la vérification de la réalité de la dette et en l’arrêt du


montant exact de la dépense. Elle est effectuée par l’ordonnateur après constatation du
service fait.

Elle se matérialise par :

- Le procès-verbal de réception signé de tous les membres de la commission


compétence ;
- Le bordereau de livraison signé du fournisseur et du Comptable-Matière ;
- La facture définitive certifiée au verso par le Comptable-Matière et revêtue
de la mention de liquidation apposé par le Géostationnaire des crédits.
B.2.1.3-Ordonnancement

L’ordonnancement est un administratif donnant, conformément aux résultats de


la liquidation, l’ordre de payer la dette d’un organisme public. L’ordonnance ou
le mandat se matérialise par un titre remis au chef de Poste Comptable
assignataire en vue du paiement.

B.2.1.4 Le paiement

C’est l’acte par lequel organisme publics se libère de sa dette. Il est matérialisé
par le transfert des fonds des comptes de l’organisme vers celui ou ceux des tiers
créanciers.
Le paiement est de la compétence exclusive du comptable dentiers.
Le paiement s’effectue en pièces pour les dépenses de moins de cent mille
(100 000) F.CFA. Pour celles supérieures à ce moment le paiement s’effectue
par chèque ou par virement bancaire suivant le principe de la double signature
du comptable et d’un collaborateur désigné par l’ordonnateur.

B.2.2-Les procédures d’exécution

B.2.2.1 La procédure d’exécution des dépenses par bulletin de solde

La procédure de bulletin de solde est celle qui s’applique à la rémunération du


personnel. Elle obéit à la procédure d’engagement normale des dépenses. La
masse salariale (salaire et éléments de salaire) tient compte de l’enveloppe
budgétaire allouée au titre de la subvention de fonctionnement. La grille salaire
est la même que celle applicable aux fonctionnaires et agents de l’Etat.

B.2.2.2- La procédure d’exécution des dépenses des biens et services.

Les dépense relative aux biens et services d’exécutent selon la procédure du Bon
d’Engagement ou du bon de Commande Administratif. Certaines dépenses telles
que les frais de mission, les contrats, les lettres-commande, les marchés et autres
décisions à incidence financière font l’objet d’un engagement juridique.

Les différents projets y relatifs sont préparés par les financiers de l’ordonnateur
et transmis au Contrôleur Financier accompagnés de toutes les justificatives
pour visa juridique.
B.5.1- Le règlement des factures

Est considérée comme facture, toute pièce comptable détaillant la quantité, le


conditionnement, la nature et le prix des marchandises objet d’une transaction.
La facture est dite pro-forma lorsqu’elle porte sur les biens ou services
commandés. La facture définitive quant à elle intervient lorsque les biens ou
services sont déjà effectivement livrés ou réalisés, afin d’en demander ou d’en
attester le paiement. Elles sont alors accompagnées en appui de leur règlement et
selon le cas :

- D’un bon de commande Administratif pour celles dont le montant est


inférieur à Cinq Millions ( 5 000 000) FCFA TTC ;
- D’une lettre commande pour celles dont le montant est compris entre
Cinq Millions et Trente Millions ( 5 000 000 – 30 000 000) FCFA TTC et
- D’un marché pour celles dont le montant est supérieur à Trente Millions
(30 000 000) FCFA TTC.

Ainsi, après que l’Ordonnateur, juge de l’opportunité de la dépense, ait


déterminé ses besoins et choisi, son fournisseur, il établit et signe un Bon
d’Engagement et un Bon de Commande Administratif au profit de ce dernier au
vu d’un devis ou d’une facture Pro-forma. Le fournisseur retenu signe le Bon de
Commande Administratif et le retourne à l’Ordonnateur.

L’original du Bon d’Engagement et le duplicata sont transmis au Contrôle


Financier pour visa préalable en même temps que le Bon de Commande
Administratif et la facture Pro-forma.

Appuyés du visa technique de l’ingénieur de contrôle, les lettres commande et


les marchés sont transmis pour visa préalable au Contrôle Financier avant leur
signature et enregistrement.

Dans l’un et l’autre cas, la facture Pro-forma, la Lettre-commande ou le Marché


seront toujours accompagné du dossier administratif et fiscal du fournisseur tel
qu’il est prévu par la règlement en vigueur.

Le visa préalable du Contrôleur Financier

C’est l’acte qui matérialise l’avis du Contrôleur Financier sur la proposition


d’engagement émis par l’Ordonnateur. Cet avis est sous-tendu par un certain
nombre de vérifications portant notamment sur :

- L’imputation budgétaire ;
- La disponibilité des crédits ;
- La nature de la dépense ;
- Le respect de la mercuriale des prix ;
- Les calculs et taxes ;
- L’accréditation et la signature du Gestionnaire ;
- La régularité du dossier fiscal du prestataire ;
- Le rythme de consommation des crédits.
C’est seulement à partir du moment où le Contrôleur Financier a visé le Bon
d’Engagement que l’engagement préalable est réputé accompli. Le prestataire est alors
fondé de procéder à la livraison ou à la réalisation du service. L’exécution d’une
commande sans engagement préalable n’est donc pas opposable à l’Institut, mais au
gestionnaire qui en aura été initiateur.

Les règlements découlant des conventions, des contrats de maintenance, d’entretien,


ou de gardiennage, doivent également se faire sur présentation d’une facture définitive
matérialisant que la prestation a été réalisée au cours de la période concernée.

Après le visa préalable du Contrôleur Financier, le dossier est retourné à l’Ordonnateur


pour la suite de la procédure à savoir :

- L’enregistrement du Bon de Commande Administratif, de la Lettre Commande


ou du Marché par le prestataire ;
- L’exécution de la commande ;
- La réception des fournitures ou du service fait conformément à la
réglementation ;
- La certification des factures par le Comptable – Matières ;
- La liquidation et l’ordonnancement par l’Ordonnateur.

La liasse de dépense, présentée conformément à la Circulaire sur l’exécution du


budget, est ensuite envoyée au Contrôleur Financier pour visa de l’ordonnancement, et
transmission à l’Agent Comptable pour paiement.

L’Agent Comptable doit avant tout paiement exercer son contrôle de régularité en
s’assurant de :

- La qualité de l’Ordonnateur ;
- L’application des lois et règlements concernant la dépense considérée ;
- L’existence du service fait et la conformité des pièces justificatives ;
- L’émission budgétaire de la dépense ;
- L’exactitude des calculs ;
- L’émission du titre de paiement.

Le paiement peut se faire à la caisse pour les factures inférieures ou égales à cent mille
(100 000) FCFA et par chèque ou virement bancaire pour celles dont le montant est
supérieur à cette somme.
En cas de paiement par décomptes, l’Ordonnateur émet un titre de paiement
correspondant au décompte à payer même si l’engagement a été fait en totalité.

B.5.2 Le règlement des indemnités de déplacement

Les indemnités de déplacement sont occasionnées par le déplacement


temporaire d’un agent public de son lieu habituel de service et de son domicile
pour une durée excédant 24 heures. Elles supportent les frais d’hébergement et
de restauration à raison de 50% pour chacune de ses rubriques. Les taux
journaliers sont fixés dans le cadre du décret n°2000/693/PM du 13 septembre
au paiement des avances sur frais de mission. Ces avances représentent un
pourcentage de frais de déplacement calculés conformément à la règlementation
en vigueur.

Sur l’ordre de mission, le Contrôleur Financier vérifie que le nom, le grade, la


fonction et le matricule, et la classification catégorielle correspondent bien à
ceux du bulletin de solde du bénéficiaire. Par ailleurs, il s’assure que :

- Le moyen de transport et la classe sollicitée utilisé correspondent au


groupe du bénéficiaire ;
- L’objet du déplacement est indiqué ;
- Les dates de départ et de retour sont mentionnées ;
- La feuille de déplacement est visée au départ et au retour par l’autorité
compétente (en cas de mission déjà effectuée) ;
- Les caches nominatifs et de fonction des signataires sont apposés.

C- LES PROCEDURES D’EXCEPTION

Certaines dépenses, notamment celles n’obéissant pas au principe de


l’engagement préalable, sont engagées par voie de décision. C’est le cas des
caisses d’avances, des mises à disposition des fonds, du règlement des primes et
autres indemnités, des avances de trésorerie, de l’acquisition des billets d’avion
sans réquisition, etc.

A cet effet, la démarche consiste pour l’initiateur, à :

- Préparer un projet de décision et à la soumettre au visa du Contrôleur


Financier, préalablement à sa signature par l’ordonnateur ;
- Engager la décision sur bon d’engagement assorti d’une demande de
procédure simplifiée et à le soumettre au visa du Contrôleur Financier qui
le transmet à l’Agent comptable pour paiement dans les mêmes conditions
que celles exigées pour le paiement des factures.
C.1 – La caisse d’avances

La régie d’avances ou caisse d’avance est une procédure qui permet l’exécution
de certaines dépenses qui ne peuvent pas s’accommoder de la procédure
normale d’engagement en raison de leur faible montant ou de leur caractère
imprévu ou urgent.

Elles sont créées par arrêté du Ministre en charge des Finances. La gestion d’une
CA est assurée par un trio constitué par le gestionnaire, le régisseur et le
comptables matières, tous désignés par décision du MINFI.

La caisse d’avance est une dérogation au principe de l’engagement préalable de


la dépense et du principal de paiement après service fait. L’Agent Comptable
met les fonds à la disposition de l’ordonnateur qui est tenu d’en justifier
l’utilisation plus tard.

La caisse d’avances est créée par acte de l(Ordonnateur fixant obligatoirement le


volume annuel des opérations, l’encaisse autorisée, l’imputation budgétaire, les
natures de dépenses, et ce, après visa du Contrôleur Financier. On distingue les
caisses d’avances permanentes et les caisses d’avances ponctuelles.

Les caisses d’avances ponctuelles sont celles destinées au financement des


opérations ponctuelles. Elles fonctionnent avec une seule encaisse. Les caisses
d’avances permanentes quant à elles sont celles qui ont ouvertes pour un
exercice. Elles fonctionnent avec plusieurs encaisses.

C.1.1 – Condition d’ouverture d’une d’avances

Le dossier d’ouverture et/ou de réouverture comprend :

- Une demande motivée d’ouverture ou de renouvellement ;


- Un projet de budget ;
- La proposition des noms des responsables de la caisse d’avances
(Gestionnaire, Régisseur et Comptable – Matières) ;
- Une copie du procès-verbal de clôture (en cas de réouverture).

Pour les caisses d’avances à ouvrir sur le budget d’investissement, l(accord


du Ministre de tutelle est requis.

En cas d’accord du Contrôleur Financier, les services de l’Ordonnateur


préparent les actes suivants :

- Un projet de décision de création ou de réouverture qui indique clairement


le volume et l’encaisse autorisée, les lignes budgétaires à débiter et à
créditer, la nature et le montant de chaque dépense ;
- Un projet de décision portant nomination de responsables chargés de la
gestion de la caisse d’avances.

Les différents projets sont soumis au visa du Contrôleur Financier avant la


signature de l’Ordonnateur.

Après la signature, un Bon d’Engagement est émis accompagné d’une Demande


de Procédure Simplifiée.

C.1.2 - Renouvellement de l’encaisse

Le renouvellement de l’encaisse est autorisé après apurement par le Contrôleur


Financier de l’encaisse précédente. L’Ordonnateur émet en suite un Bon
d’Engagement accompagné d’une Demande de Procédure Simplifiée dont le
montant est égal au total des dépenses effectuées par la caisse d’avances.

NB : il n’est pas obligé d’équiper totalement l’encaisse autorisée avant de


solliciter le renouvellement. Le renouvellement partiel de l’encaisse étant
permis.

Composition du dossier de renouvellement de l’encaisse

Le dossier de renouvellement de l’encaisse contient les pièces ci-après :

- Toutes les pièces justificatives des dépenses effectuées sur l’encaisse


précédente ;
- Le Bon d’Engagement et la Demande de Procédure Simplifiée
- Les feuillets du livre journal de caisse d’avances.

Contrôle des pièces des dépenses

Ce contrôle porte sur :

- Le respect de la nature des dépenses indiquée à l’ouverture de la caisse


d’avances ;
- Le respect de la réglementation en matière fiscal et le prix ;
- L’exactitude des calculs ;
- La régularité des dépenses liquidées par l’Ordonnateur ;
- Le décompte des taxes sur les factures ;
- La conformité des certifications et des prises en charges données par le
Comptable – Matières ;
- La régularité des dépenses payées par le Régisseur ;
- L’identification des personnes ayant acquitté les factures ou les dépenses.

Contrôle du Bon d’Engagement et de la Demande de Procédure Simplifiée


Ce contrôle porte sur la vérification :

- De l’imputation ;
- De la signature Gestionnaire ;
- Du matricule du Régisseur ;

Après ces vérifications, le Contrôleur Financier appose son visa s’il juge le
dossier bon à traiter. Dans le cas contraire, il fait rejet motivé.

Dans l’un et l’autre cas, le dossier est retourné à l’Ordonnateur pour suite ou
reprise de la procédure.

C.1.3 Gestion d’une caisse d’avances

Les caisses d’avances sont gérées par un trio nommé par décision de
l’Ordonnateur. Il s’agit : du Gestionnaire, du Régisseur et du Comptable –
Matières.

Le Gestionnaire

Il en est le principal responsable. Il initie au profit du Régisseur la reconstitution


de l’avance, signe le Bon d’Engagement pour le montant de l’encaiosse
autorisée appuyée d’une Demande de Procédure Simplifié et des pièces
justificatives de dépenses payées par l’encaisse précédente.

Juge de ‘opportunité des dépenses, il :

- Apprécie et évalue celles-ci ;


- Initie les commandes et services à payer sur la caisse d’avances et en
préside la commission de réception ;
- Liquide les factures et les adresse au Régisseur pour payement ;
- Exerce un pouvoir de contrôle par l’arrêt du livre journal ;
- Propose la nomination ou le remplacement du Régisseur.

Le Régisseur

Il doit remplir les conditions de nomination prévues par la réglementation.


Comptable patent, il est dépositaire des fonds constituant la caisse d’avances.

A ce titre, il s’assure de :

- La bonne application des lois et règlements relatifs aux dépenses


considérées ;
- La validité de la créance ;
- La bonne tenue de la comptabilité des dépenses payées dans le livre
journal
- La bonne conservation des doubles des pièces de dépenses deux ans après
la date de clôture de la caisse d’avance.

Le Comptable – Matières

Il est chargé de :

- La réception des biens acquis dans le cadre de la caisse d’avances ;


- La certification des factures ;
- La prise en charge du matériel acquis sur la caisse d’avances
conformément à la réglementation en vigueur en la matière.

C.2 - La Demande de Procédure Simplifiée

Cette procédure permet d’éviter la phase du visa préalable. L’Ordonnateur


effectue en même temps l’engagement, la liquidation et l’ordonnancement.
Après le visa du Contrôleur Financier, le dossier est transmis pour paiement à
l’Agent Comptable. La Demande de Procédure Simplifiée doit toujours être
jointe au Bon d’Engagement.

La Demande de Procédure Simplifiées est utilisée dans les seuls cas


limitativement désignés ci-après :

- Paiement des salaires du personnel journalier ;


- Règlement d’abonnement ;
- Versement et renouvellement des avances aux Régisseurs ;
- Indemnités de déplacement ;
- Ristournes, subventions, avances, secours aux collectivités ;
- Dépenses particulières acceptées par le Contrôleur Financier.

Vous aimerez peut-être aussi